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Collège Sciences
&Technologies
TD Analyse
Le site interactif de ressources multimédia en ligne, le serveur WIMS, sera également utilisé
pour la pratique active des exercices. La moyenne des exercices wims est prise en
compte dans la note de contrôle continu.
Des annales ainsi que le poly et des compléments de cours sont disponibles sur la plate-forme
Moodle.
Les exercices les plus difficiles de ce recueil sont repérés par une étoile ∗.
1
2
1. Exercices chapitre 1
(1) Montrer que la suite (un )n≥1 = ((−1)n )n≥1 converge au sens de Cesàro vers une limite
que l’on déterminera. La suite (un )n≥1 est-elle convergente ?
(2) Montrer que si (un )n≥1 convergente vers l alors (cn )n≥1 est également convergente de
limite l.
(3) Appliquer le résultat précédent à l’étude des suites suivantes (données par l’expression
de leur terme général) :
n n n
1 X ln k 1 X cos k 1 X 1 k
un = e k , n ≥ 1 ; vn = , n ≥ 1 ; wn = 1+ , n ≥ 1.
n n k n k
k=1 k=1 k=1
Exercice 13. Etudier l’existence des bornes inférieure et supérieure des ensembles suivants.
Les déterminer si elles existent et préciser s’il s’agit d’un maximum ou d’un minimum.
1
A = {y ∈ R | ∃x ∈]1, 3], y = },
x
2
B = {(x + 1) , x ∈] − 2, 3]},
C = {z ∈ R | ∃n ∈ N, z = n2 + 1},
1
D = {x ∈ R | ∃n ∈ N∗ , x = 1 − }.
n
Exercice 14. Justifier que l’ensemble E = {2 sin x + 3 cos x √ , x ∈ R} admet une borne
supérieure. Puis montrer que c’est un maximum et qu’elle vaut 13.
Exercice 15. Soit p un nombre réel strictement positif. On pose :
n 1 o n 1 o
A= ∈ R , |x| < p , B = ∈ R , |x| > p .
1 + |x| 1 + |x|
(1) Déterminer sup A. L’ensemble A admet-il un maximum ?
(2) Déterminer sup B. L’ensemble B admet-il un maximum ?
1 1
Exercice 16. Soit f l’application définie sur ]0, +∞[ par f (x) = cos . Montrer
x+2 x
1
que A = f (]0, +∞[) est borné et que sup(A) = . Déterminer de même inf(B).
2
Exercice 17 (suites réelles). Pour tout n ∈ N, on pose
n
X k
Sn = 2
.
k +1
k=0
k n+1
Soit n ≥ 1, montrer que pour tout entier k tel que n + 1 ≤ k ≤ 2n on a ≥ ;
k2 +1 (2n)2 + 1
puis que
1
S2n − Sn ≥ .
4
En déduire que lim Sn = +∞.
n→∞
Exercice 19. Soit (un )n≥0 la suite de nombres réels définie par les relations suivantes :
u0 ∈]0, 1] et
un (un )2
∀n ≥ 0, un+1 = + .
2 4
(1) Montrer que pour tout n ∈ N on a 0 < un ≤ 1.
5
(2) Montrer que la suite (un )n≥0 est monotone. En déduire qu’elle est convergente.
(3) Déterminer la limite de la suite (un )n≥0 .
Exercice 20 (suites réelles). On considère la suite (un )n≥0 définie par :
(
u0 = 2
√
un+1 = 6 + un ∀ n ≥ 0.
On va étudier de différentes façon la suite (un )n≥0 et montrer qu’elle converge.
(1) Façon 1 :
(a) Montrer que pour tout entier n, un+1 − un est du signe de 3 − un .
(b) Montrer par récurrence que tout entier n, un ≤ 3.
(c) En déduire que la suite est croissante puis qu’elle converge et déterminer sa limite.
(2) Façon 2 :
√
(a) On définit sur R+ la fonction f par f (x) = 6 + x. Etudier les variations de f et
montrer que f ([0, 3]) ⊂ [0, 3].
(b) Vérifier que u0 ≤ u1 puis montrer par récurrence que la suite (un )n≥0 est croissante
et majorée par 3.
(c) En déduire que la suite converge et déterminer sa limite.
(3) Façon 3 :
(a) Si la suite (un )n≥0 converge, quelle est la seule valeur possible pour sa limite ?
(b) Montrer que
1
∀n ∈ N |un+1 − 3| ≤ |un − 3|.
3
1 n
(c) En déduire par récurrence que pour tout entier n, |un − 3| ≤ 3 puis que la suite
(un )n≥0 converge vers 3.
Exercice 21 (suites réelles). Soit (un )n≥1 la suite de nombres réels définie par la condition
initiale u1 = 1 et la relation de récurrence
un
∀ n ∈ N∗ , un+1 = 1 + .
2
En vous inspirant de l’exercice 20, proposer diverses méthodes pour montrer que la suite
converge vers 2.
Exercice 22. Soit a > 0 et soit (un )n la suite de nombres réels définie par u0 > 0 et
1 a
∀n ≥ 0 un+1 = un + .
2 un
(1) Montrer que
(u2n − a)2
∀n ≥ 0 u2n+1 − a = .
4u2n
√
(2) Montrer que pour tout n ≥ 1 on a un ≥ a et que la suite (un )n≥1 est décroissante.
(3) En déduire que la suite est convergente et déterminer sa limite.
6
√ √
(4) En utilisant la relation u2n+1 − a = (un+1 − a)(un+1 + a), montrer que
√ √ 2
un+1 − a un − a
√ ≤ √ .
2 a 2 a
√
(5) Si u1 − a ≤ k et pour n ≥ 1, montrer que
√ √ k 2n−1
un − a ≤ 2 a √ .
2 a
√
(6) Application : calculer 10 avec une précision de 8 chiffres après la virgule, en prenant
u0 = 3.
Exercice 23. Soit (Hn )n≥1 la suite définie par
n
X 1 1 1
Hn = = 1 + + ··· +
k 2 n
k=1
(1) Montrer, pour tout k ≥ 1,
1 1 1
∀t ∈ [k, k + 1] ≤ ≤
k+1 t k
puis en utilisant une intégrale, l’inégalité double
1 1
≤ ln(k + 1) − ln(k) ≤
k+1 k
(2) En déduire que ln(n + 1) ≤ Hn ≤ ln(n) + 1.
(3) Déterminer la limite de (Hn ).
(4) Montrer que la suite de terme général un := Hn − ln(n) converge (indication : on
montrera que (un )n≥1 est décroissante).
(4) On note ` la limite de (un )n≥0 et `0 celle de (vn )n≥0 , montrer directement que ` = `0 .
Exercice 26 (suites réelles adjacentes). On considère les deux suites de terme général
n
X 1 1
un = , vn = un + (n ≥ 1).
k! n! n
k=0
(1) Montrer que les suites (un )n≥1 et (vn )n≥1 sont adjacentes. Elles convergent donc vers
une même limite, notée e.
(2) Montrer que e est irrationnel. Indication : on pourra supposer qu’il existe p ∈ N et
q ∈ N∗ tels que e = pq puis obtenir une contradiction en utilisant, après l’avoir justifié,
que uq < pq < vq .
Exercice 27. (1) Ecrire à l’aide des quantificateurs la définition d’une suite majorée.
(2) En déduire la définition d’une suite non majorée.
(3) Donner un exemple de suite non majorée et qui ne tend pas vers +∞.
(4) Soit (un ) une suite non majorée, montrer qu’elle admet une sous-suite qui tend vers
+∞.
(2) Comme dans l’exercice 28, montrer que pour tout entier n
p−1
X
∀p ∈ N∗ |xn+p − xn | ≤ |xn+k+1 − xn+k |
k=0
puis que
kn
∀p ∈ N∗ |xn+p − xn | ≤ |x1 − x0 |
1−k
et conclure que la suite (xn )n≥0 est une suite de Cauchy.
(3) Montrer que l = limn→+∞ xn est l’unique point fixe de la fonction f .
Exercice 30 (suites récurrentes). On considère la fonction f : [0, ∞[→ R définie par
x2 + x
∀ x ≥ 0, f (x) = .
x2 + 1
(1) Montrer que f ([0, 1]) ⊂ [0, 1] et que f ([1, +∞[) ⊂ [1, +∞[.
(2) Montrer que l’on peut bien définir une suite (xn )n≥0 de points de [0, 1] par la condition
initiale x0 ∈]0, 1[ et la relation de récurrence
xn+1 = f (xn ) ∀ n ≥ 0.
(3) Montrer que la suite (xn )n≥0 ainsi définie est une suite croissante. En déduire qu’elle
est convergente et trouver sa limite.
(4) Etudier le comportement de la suite définie avec la même relation de récurrence et avec
pour premier terme x0 > 1.
Exercice 31 (suites récurrentes). Étudier la convergence de la suite (un )n≥0 définie par
(
u0 ∈ [1, +∞[
q
un+1 = 12 (u2n + 7un ) − 1 ∀ n ≥ 0.
2. Exercices chapitre 2
Exercice 34. Montrer, en s’inspirant de ce qui a été fait pour les suites, que si une fonction
f admet une limite ` en x0 alors cette limite est unique.
Exercice
√ 35 (limites d’une fonction réelle). Soit la fonction f : R → R définie par f (x) =
x2 + x + 1. Calculer les limites :
f (x)
lim f (x), lim , lim (f (x) + x).
x→−∞ x→−∞ x x→−∞
Exercice 36 (limites d’une fonction réelle). En revenant à la définition, démontrer :
1
lim 1 + = 2.
x→1 x
Exercice 37 (continuité des fonctions réelles). Étudier la continuité de la fonction f : R → R
définie par : (
2x − x ln(|x|) si x 6= 0
f (x) = .
0 si x = 0
Exercice 38 (continuité des fonctions réelles). Montrer que la fonction indicatrice χQ définie
sur R par (
1 si x ∈ Q
χQ (x) =
0 sinon
est discontinue en tout point de R.
Indication : on pourra utiliser que Q et R \ Q sont denses dans R.
Exercice 39 (continuité des fonctions réelles*). Montrer que deux fonctions réelles continues
sur R qui coı̈ncident sur Q coı̈ncident en fait sur R tout entier.
Exercice 40 (continuité des fonctions réelles*). Soit f une fonction définie sur R et à valeurs
réelles telle que
∀ x ∈ R, ∀ y ∈ R, f (x + y) = f (x) + f (y).
(1) Montrer que f (0) = 0.
(2) Montrer que que pour tout p ∈ N et tout x ∈ R, f (px) = pf (x).
(3) Pour p ∈ N∗ et pour r ∈ Q, calculer f (p), f (1/p), f (r) en fonction de f (1).
(4) On suppose de plus que f est continue sur R. Montrer qu’il existe alors a ∈ R tel que
∀ x ∈ R, f (x) = ax.
(5) En utilisant ce qui précède, déterminer toutes les fonctions g : ]0, +∞[→ R, continues
sur ]0, +∞[ et telles que
∀ x ∈]0, +∞[, ∀ y ∈]0, +∞[, g(xy) = g(x) + g(y)
(on pourra considérer pour ce faire la fonction f définie sur R par f (x) = g(ex )).
Exercice 41 (continuité des fonctions réelles). Soit f : R → R une fonction continue sur R
et telle que
∀ x ∈ R, f (2x) = f (x).
Montrer que f est constante sur R.
Indication : on pourra commencer par montrer que pour tout entier n, et tout réel x,
f (x) = f ( 2xn ).
11
(2) En déduire que si g et h sont deux fonctions réelles sur I, continues en x0 , telles que
g(x0 ) 6= h(x0 ), alors il existe un voisinage V de x0 tel que
∀x ∈ V, g(x) 6= h(x).
Exercice 43 (continuité). Donner l’allure du graphe de la fonction f définie sur R∗ par
f (x) = cos x1 . Peut-on prolonger f par continuité en 0 ? (justifier la réponse)
Exercice 47 (théorème des valeurs intermédiaires (TVI)*). Soit f : [0, 1] → R une fonction
continue sur [0, 1] telle que f (0) = f (1) et soit p ∈ N∗ un entier non nul fixé. On va montrer
qu’il existe au moins un point xp ∈ [0, 1 − p1 ] tel que
1
f xp + = f (xp ).
p
(1) Traiter le cas p = 1.
(2) Pour p ≥ 2, on pose g : x ∈ [0, 1 − p1 ] 7→ f x + p1 − f (x).
f (a+h)−f (a−h)
(1) Montrer que si f est dérivable en a ∈ I, avec I intervalle ouvert, alors on a lim 2h =
h→0
f 0 (a).
f (a+h)−f (a−h)
(2) Graphiquement : représenter une droite qui a pour pente 2h et traduire le
résultat précédent.
f (a+h)−f (a−h)
(3) Le fait que lim 2h existe est-il équivalent à f dérivable en a ?
h→0
Exercice 61 (règles de calcul pour les fonctions dérivées). Calculer les dérivées des fonctions
suivantes sur les intervalles ouverts dans lequels elles sont définies (après avoir précisé ces
intervalles) :
(1) f (x) = ln | tan(x/2)| ;
1 1
(2) h(x) = (x2 )1/3
− (x3 )1/2
;
(3) i(x) = xx .
Exercice 62 (règles pour le calcul pour les fonctions dérivées). Calculer les fonctions dérivées
des fonctions suivantes (chacune à l’intérieur de son domaine de définition) :
p exp(1/x) + 1
f1 (x) = 1 + x2 (sin(x))2 f2 (x) =
exp(1/x) − 1
1 + sin(x) 1/3
f3 (x) = ln f4 (x) = x(x − 2) .
1 − sin(x)
Exercice 63 (nombre dérivé, fonction dérivée). Soient a et b deux réels strictement positifs
tels que a + b = 1. Le but de cet exercice est de démontrer que :
1 1
a ln + b ln ≤ ln(2). (1)
a b
Pour cela, on considère la fonction f : [0, 1] → R définie par :
f (x) = −x ln x − (1 − x) ln(1 − x) si 0 < x < 1
f (0) = f (1) = 0
(1) Montrer que f est continue sur [0, 1], dérivable sur ]0, 1[.
(2) Montrer que
∀x ∈ [0, 1], f (x) = f (1 − x)
Quelle propriété du graphe de f peut-on en déduire ?
(3) Calculer la dérivée de f sur ]0, 1[ et préciser son signe.
(4) Exploiter les résultats précédents pour démontrer l’inégalité (1).
Exercice 64 (dérivabilité et uniforme continuité). Montrer qu’une fonction définie et dérivable
sur un intervalle I de R, et telle que la fonction dérivée f 0 soit bornée sur cet intervalle I,
est uniformément continue sur I.
(2) Soit f une fonction réelle dérivable dans un intervalle ouvert I de R. On va montrer que
f 0 vérifie sur I le théorème des valeurs intermédiaires, même si elle n’est pas continue
(théorème de Darboux).
(a) Soient a < b deux éléments de I et on suppose que f 0 (a) < f 0 (b). Soit m ∈
]f 0 (a), f 0 (b)[ et on considère la fonction g définie sur [a, b] par g(x) = f (x) − mx.
Montrer que g 0 (a) < 0 et g 0 (b) > 0.
(b) Montrer que inf [a,b] g est atteint en un point de l’ouvert ]a, b[.
(c) En déduire que m = f 0 (c).
(d) Comment traiter le cas f 0 (a) ≥ f 0 (b) ?
(2) En déduire que si P est une fonction polynomiale d’une variable à coefficients réels, de
degré n supérieur ou égal à 2, et ayant n racines réelles distinctes, alors la fonction
polynomiale dérivée P 0 a n − 1 racines réelles distinctes. (On admet qu’une fonction
polynomiale de degré k a au plus k racines réelles, ce résultat sera vu en algèbre.)
Exercice 70 (théorème de Rolle). Soient n ≥ 2 un entier et a, b deux nombres réels. Montrer
que le polynôme X n + aX + b admet au plus trois racines réelles distinctes. On pourra utiliser
le (1) de l’exercice 69.
Exercice 71 (accroissements finis). Soient I = [a, b] un intervalle et f : I → R une
fonction de classe C 1 sur I. On note M = supI f 0 . Montrer que si f (b) − f (a) = M (b − a)
alors f est une fonction affine sur I (on pourra utiliser la fonction h définie sur I par h(x) =
M (x − a) − (f (x) − f (a))).
Exercice 72 (accroissements finis). Soient une fonction f continue sur un intervalle ouvert
I et x0 ∈ I. On suppose que f est dérivable sur I \ {x0 } et que f 0 admet des limites à gauche
et à droite en x0 qui sont égales et valent `. En revenant à la défintion de la dérivabilité,
montrer que f est dérivable en x0 et que f 0 (x0 ) = `.
Exercice 73 (accroissements finis). Soit f la fonction de [0, 2] dans R définie par
(
3−x2
2 si x ∈ [0, 1]
f (x) =
1/x si x ∈]1, 2].
Montrer que f est dérivable sur ]0, 2[, à droite en 0 et à gauche en 2, et donner sur le segment
[0, 2] une version explicite du théorème des accroissements finis.
Exercice 74 (accroissements finis*). Soit f une fonction à valeurs réelles définie et dérivable
sur ]0, 1]. On suppose qu’il existe un réel strictement positif a tel que, pour tout x ∈]0, 1],
|f 0 (x)| < a.
(1) Montrer, en utilisant le critère de Cauchy, que la suite (f (1/n))n≥1 converge vers une
limite finie. On note ` cette limite.
(2) Soit (xn )n≥1 une suite d’éléments de ]0, 1] qui converge vers 0, montrer que la suite
(f (xn ))n converge aussi vers ` (on pourra commencer par montrer que pour tout ε > 0,
il existe n0 tel que pour tout n ≥ n0 , |f (xn ) − f (1/n)| < ε).
(3) En déduire que l’on peut prolonger par continuité la fonction f en 0. Quel est le pro-
longement ?
Exercice 75 (accroissements finis). Soit I =]a, b[ un intervalle ouvert borné non vide de R
et f : I → R une fonction dérivable sur I.
(1) On suppose de plus que f est non bornée sur I. Montrer qu’alors f 0 est non bornée sur
I. Indication : on pourra montrer la contraposée.
(2) La réciproque est fausse. Trouver une fonction bornée sur un intervalle ]a, b[, dérivable
sur cet intervalle et dont la dérivée n’est pas bornée (on pourra par exemple chercher
parmi des fonctions continues sur [a, b]...).
Exercice 81 (théorème des valeurs intermédiaires (TVI), inégalité des accroissements finis).
(1) Démontrer que la fonction cos admet au moins un point fixe sur l’intervalle [0, π2 ] et
que l’on peut même se restreindre à l’intervalle [0, 1].
(2) Montrer que
∀(x, y) ∈ [0, 1] × [0, 1] | cos(x) − cos(y)| ≤ sin(1)|x − y|.
(3) En reprenant l’exercice 29, montrer que la suite (xn ) définie par
x0 = 0
∀n ∈ N, xn+1 = cos(xn )
converge vers ` ∈ [0, 1] point fixe de cos et que ce point fixe est unique.
Exercice 82 (règle de l’Hospital). Soient I un intervalle et x0 ∈ I, f, g : I → R deux
fonctions continues sur I et dérivables sur I \ {x0 }. On suppose que
— f (x0 ) = g(x0 ) = 0,
— ∀x ∈ I \ {x0 } g 0 (x) 6= 0.
f 0 (x)
— lim 0 =`∈R
x→x0 g (x)
f (x)
Le but de cet exercice est de montrer qu’alors lim = `.
x→x0 g(x)
(2) Donner une équation de la tangente à la courbe représentative de f au point (0, ln(2)).
Donner la position de la courbe par rapport à cette tangente et représenter sommaire-
ment le graphe de f au voisinage du point (0, ln(2)).
Exercice 97 (calculs de limites via les développements asymptotiques). Calculer les limites
suivantes :
e1/x − cos( x1 )
lim x − x2 ln(1 + 1/x) lim x2 e1/x − e1/(x+1)
lim q
x→+∞ x→+∞ x→±∞
1 − 1 − x12
3. Exercices chapitre 3
Exercice 108 (théorème fondamental de l’analyse). Soit f une fonction continue de [−1, 1]
Z sin x
dans R. Démontrer que la fonction F définie par F (x) = f (t) dt est dérivable sur ]− π2 , π2 [
0
(ainsi qu’à droite en − π2 et à gauche en π
2) et calculer sa dérivée.
Exercice 109 (théorème fondamental de l’analyse). Pour tout x > 0 on pose :
Z x
ln t
F (x) := 2
dt .
1 1+t
(1) Quel est le signe de F sur R∗+ ?
(2) Etudier la continuité et la dérivabilité de F sur R∗+ . Calculer F 0 (x).
25
Exercice 112 (intégration par parties, changement de variables dans les calculs de primi-
tives).
(1) Calculer
Z π/2
dx
.
0 1 + cos(x)
Indication : on rappelle que cos(2α) = 2 cos2 (α) − 1...
(2) Soit f une fonction continue sur un segment [a, b] (avec a < b) telle que
∀ x ∈ [a, b], f (a + b − x) = f (x).
Rb Rb
Exprimer a x f (x) dx en fonction de a f (x) dx.
(3) En déduire la valeur de l’intégrale
Z π
x dx
.
0 1 + sin(x)
Exercice 113 (changement de variables dans les calculs de primitives). Calculer les intégrales
suivantes (on pourra effectuer des changements de variables).
Z 2 Z 1 Z 3
ln x x x 1
D1 = dx ; D2 = e cos(e ) dx ; D3 = 3
dx ;
1 x 0 e x(ln x)
Z e2 Z 1p Z 2
1 2
ln x
D4 = dx ; D5 = 1 − x dx ; D6 = 2
dx.
e x(ln x + 1) 0 1/2 1 + x
Exercice 115 (intégration par parties, changement de variables dans les calculs de primi-
tives). Calculer les intégrales suivantes :
Z 1 Z 2 Z π/2
arctan x 1
K1 = dx ; K2 = 1 + 2 arctan x dx ; K3 = x sin x dx ;
0 1 + x2 1/2 x 0
Z 1 Z 1 Z √3
2 1 x2
K4 = (arccos x) dx ; K5 = 2 2
dx ; K6 = √ dx.
−1 0 (1 + x ) 0 4 − x2
Indications : pour K2 on pourra commencer par montrer que pour tout x > 0 arctan(x) +
arctan(1/x) = π2 puis faire le changement de variable t = 1/x, pour K4 commencer par faire
R1 1
le changement de variable x = cos t, pour K5 intégrer par parties 0 1+x 2 dx.
Exercice 116 (intégration par parties). Calculer les intégrales suivantes (on pourra intégrer
par parties).
Z 1 Z 1
−x
C1 = (x − 1)e dx ; C2 = arctan x dx ;
0 0
Z 1 Z 2
C3 = (x2 + 1) cos x dx ; C4 = (3x2 + x + 1) ln x dx.
0 1
Exercice 119 (changement de variables dans les intégrales, intégrales de fractions ration-
nelles). Calculer les intégrales suivantes :
Z 1p Z 3
dx
I= 1 − x2 dx, J= 2
0 1/2 x − x + 1
Z π/4 Z −1
tan(x) dx
K= dx, L= dx,
0 1 + tan(x) 0 e + 2e−x
x
Z 4 Z −π
x 6 tan x + tan3 x
M= 2
dx, N = dx,
2 x − 4x − 5 −π (tan x + 2)2
3
Exercice 120 (première formule de la moyenne). Soit f une fonction continue sur le segment
I = [a, b] avec a < b. On considère une fonction g positive et Riemann-intégrable sur I, telle
27
Rb
que a g(x) dx > 0. Montrer qu’il existe c ∈ I tel que
Z b Z b
f (x) g(x) dx = f (c) g(x) dx.
a a
Indication : commencer par justifier qu’il existe m et M tels que f ([a, b]) = [m, M ] puis
encadrer f g sur [a, b].
Z π/2
Exercice 121 (formule de Wallis*). Pour tout entier n, on pose In = sinn (x) dx.
0
(1) Calculer I0 et I1 .
(2) En intégrant par parties, établir une formule de récurrence entre In+2 et In .
(3) Exprimer I2n en fonction de I0 et I2n+1 en fonction de I1 .
n+1 In
(4) Montrer que pour tout entier n, In+1 ≤ In ≤ n In+1 . En déduire que la suite ( In+1 )n
converge et déterminer sa limite.
(5) En utilisant les deux questions précédentes, donner une expression de π comme une
limite de quotients de produits d’entiers.
√ 22n (n!)2
(6) Montrer que π = lim √ .
n→+∞ n (2n)!
(7) Quelles est la probabilité d’obtenir autant de pile que de face lors de 2n lancers d’une
pièce supposée équilibrée ? En donner une valeur approchée pour n = 100.
28
4. Problème de synthèse*
Le but de ce problème est de montrer l’irrationnalité de π.
Pour (a, b, n) ∈ (N∗ )3 , on note Pn la fonction polynomiale définie sur R par
xn (bx − a)n
Pn (x) =
n!
Rπ
et In (a, b) = 0 Pn (t) sin(t) dt.
1a) Justifier, en utilisant une formule de Taylor, que pour toute fonction polynomiale P de
degré inférieur ou égal à N ,
N
X P (k) (0)
∀x ∈ R, P (x) = xk .
k!
k=0
(k)
1b) En déduire que pour tout entier k, Pn (0), les dérivées successives de Pn en 0, sont
dans Z l’ensemble des entiers relatifs.
(k)
1c) Montrer de même que pour tout k de N, Pn ( ab ) est dans Z.
2) Montrer qu’il existe un réel strictement positif M , tel que sup[0,π] |x(a − bx)| ≤ M puis
que
Mn
∀n ∈ N sup |Pn | ≤ .
[0,π] n!
n
3a) On note pour tout entier n, un = Mn! . Montrer qu’à partir d’un certain rang la suite
(un )n est décroissante puis qu’elle converge vers 0.
3b) En déduire que lim In (a, b) = 0.
n→+∞
Nous allons maintenant montrer par l’absurde que π est irrationnel.
4) Soient f et g deux fonctions C ∞ sur [0, π], démontrer, pour tout N de N∗ , la formule
d’intégration par parties généralisée :
Z π XN h iπ Z π
(N ) k−1 (k−1) (N −k) N
f (t)g (t) dt = (−1) f (t)g (t) + (−1) f (N ) (t)g(t) dt.
0 0 0
k=1
5a) On suppose que π (a, b) ∈ (N∗ )2 , montrer que pour tout n de N∗ , In (a, b) est
= ab avec
dans Z.
5b) Conclure que π est irrationnel.