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ANNEE UNIVERSITAIRE 2021/2022

CODE UE : 4TPM210 U

Collège Sciences
&Technologies
TD Analyse

Table des matières


1. Exercices chapitre 1 2
2. Exercices chapitre 2 10
3. Exercices chapitre 3 23
4. Problème de synthèse* 28

Le site interactif de ressources multimédia en ligne, le serveur WIMS, sera également utilisé
pour la  pratique  active des exercices. La moyenne des exercices wims est prise en
compte dans la note de contrôle continu.
Des annales ainsi que le poly et des compléments de cours sont disponibles sur la plate-forme
Moodle.
Les exercices les plus difficiles de ce recueil sont repérés par une étoile ∗.

1
2

1. Exercices chapitre 1

Exercice 1 (suites arithmétiques, suites géométriques).


(1) Soit (un )n≥0 une suite arithmétique de raison 2, telle que u5 = 7. Calculer u100 .
(2) Quelle est la somme des n premiers termes d’une suite arithmétique ?
(3) Soit (un )n≥0 une suite géométrique de raison q strictement positive, telle que u3 = 2 et
u7 = 18. Calculer u20 .
(4) Quelle est la somme des n premiers termes d’une suite géométrique ?
Exercice 2 (suites réelles). Montrer à l’aide de la définition que la suite de terme général
un = 3n/(4n + 2) (pour n ≥ 0) converge et calculer sa limite. Les réponses doivent être
justifiées.
Exercice 3 (opérations sur les limites de suites réelles). La suite de terme général un (pour
n suffisamment grand), dans chaque cas suivant, est-elle divergente ? convergente ? Calculer
sa limite le cas échéant :
4n5 (n + 1)3 − (n − 1)3
a) un = 7 ; b) u n = ;
6n − 5n3 + n2 − 4 n2 + 1

1 2n − n2 − 1
c) un = √  ; d) un = √ ;
n n2 + 2 − n n2 + 3 − n
3n − (−2)n 1/n en
e) un = n ; f) un = n ; g) un = ;
3 + (−2)n nn
1 n
 
sin n
h) un = 1 + ; i) un = ;
n n + (−1)n+1
n − (−1)n
j) un = ; k) un = sin(n).
n + (−1)n

Les réponses doivent être justifiées.


Pour la dernière suite, on pourra supposer que la suite converge puis en considérant les suites
(sin(n + 1)) et (sin(n − 1)) montrer que la limite est nécéssairement 0 et enfin conclure en
obtenant une contradiction.
Exercice 4. En revenant à la définition de limite montrer les deux résultats suivants du
cours.
(1) Si la suite (un )n converge vers ` > 0 alors il existe un entier N tel que pour tout n ≥ N ,
un ≥ 2` . (On pourra commencer par faire un dessin)
(2) Si (un ) converge vers ` et (vn )n converge vers `0 alors (un + vn ) converge vers ` + `0 .
Exercice 5. Montrer qu’une suite à valeurs dans Z est convergente si et seulement si elle
est constante à partir d’un certain rang.
Exercice 6 (moyenne de Cesàro*). Soit (un )n≥1 une suite de nombres réels. Pour tout n ∈
N∗ , on pose
u1 + u2 + ... + un
cn = .
n
On dit que (un )n≥1 converge au sens de Cesàro si la suite (cn )n≥1 converge.
3

(1) Montrer que la suite (un )n≥1 = ((−1)n )n≥1 converge au sens de Cesàro vers une limite
que l’on déterminera. La suite (un )n≥1 est-elle convergente ?
(2) Montrer que si (un )n≥1 convergente vers l alors (cn )n≥1 est également convergente de
limite l.
(3) Appliquer le résultat précédent à l’étude des suites suivantes (données par l’expression
de leur terme général) :
n n n
1 X ln k 1 X cos k 1 X 1 k
un = e k , n ≥ 1 ; vn = , n ≥ 1 ; wn = 1+ , n ≥ 1.
n n k n k
k=1 k=1 k=1

Exercice 7 (suites réelles). On considère les suites de terme général respectivement


2 + cos n √ √ n
, (2 + cos n) n, (−1)n (2 + cos n) n, n + 1 − n, (−1)n
n n+1
pour n ≥ 1.
(1) Les suites ci-dessus sont-elles bornées ?
(2) Sont-elles convergentes ?
Exercice 8 (suites réelles). On pose, pour n ∈ N∗ , un = n π + n1 .
(1) La suite (un )n≥1 est-elle bornée ?
(2) La suite (un )n≥1 est-elle convergente ?
(3) Montrer que la suite (vn )n≥1 définie par vn = sin(un ) converge vers 0.
Exercice 9. La proposition suivante est-elle vraie ou fausse (justifier la réponse) ?
(1) Toute suite à termes positifs qui converge vers 0 est décroissante à partir d’un certain
rang.
(2) Toute suite qui a une limite strictement positive a tous ses termes strictement positifs
à partir d’un certain rang.
Exercice 10. Soit (un ) une suite croissante et non majorée.
(1) Traduire avec des quantificateurs que la suite est non majorée.
(2) Avec la croissance, en déduire qu’elle tend vers +∞.
(3) Donner un exemple de suite non majorée et qui ne tend pas vers +∞.
Exercice 11. Pour chacun des ensembles A, B, C et D suivants
A = {0, 1, 3, 15, −7}, B = [−1, 3], C =]2, 3], D =] − 2, 3] ∪ [4, 5[.
dire
— s’ils sont majorées ou minorés,
— s’ils ont un plus grand ou un plus petit élément ; si oui le préciser,
— s’ils ont une borne supérieure ou une borne inférieure.
Exercice 12. Pour chacun des ensembles suivants, montrer qu’il est borné puis déterminer
la borne supérieure (préciser si c’est un maximum) et la borne inférieure (préciser si c’est
un minimum).
4
A = { − 3 , x ∈ [1, 2[} ; B = {−2}∪]0, 3] ∪ {4} ; A ∩ B.
x
4

Exercice 13. Etudier l’existence des bornes inférieure et supérieure des ensembles suivants.
Les déterminer si elles existent et préciser s’il s’agit d’un maximum ou d’un minimum.
1
A = {y ∈ R | ∃x ∈]1, 3], y = },
x
2
B = {(x + 1) , x ∈] − 2, 3]},
C = {z ∈ R | ∃n ∈ N, z = n2 + 1},
1
D = {x ∈ R | ∃n ∈ N∗ , x = 1 − }.
n
Exercice 14. Justifier que l’ensemble E = {2 sin x + 3 cos x √ , x ∈ R} admet une borne
supérieure. Puis montrer que c’est un maximum et qu’elle vaut 13.
Exercice 15. Soit p un nombre réel strictement positif. On pose :
n 1 o n 1 o
A= ∈ R , |x| < p , B = ∈ R , |x| > p .
1 + |x| 1 + |x|
(1) Déterminer sup A. L’ensemble A admet-il un maximum ?
(2) Déterminer sup B. L’ensemble B admet-il un maximum ?
 
1 1
Exercice 16. Soit f l’application définie sur ]0, +∞[ par f (x) = cos . Montrer
x+2 x
1
que A = f (]0, +∞[) est borné et que sup(A) = . Déterminer de même inf(B).
2
Exercice 17 (suites réelles). Pour tout n ∈ N, on pose
n
X k
Sn = 2
.
k +1
k=0
k n+1
Soit n ≥ 1, montrer que pour tout entier k tel que n + 1 ≤ k ≤ 2n on a ≥ ;
k2 +1 (2n)2 + 1
puis que
1
S2n − Sn ≥ .
4
En déduire que lim Sn = +∞.
n→∞

Exercice 18 (suites réelles). Pour tout n ∈ N, on pose


n
X k2
Sn =
k3 + 1
k=0
Montrer pour tout n ≥ 1 on a
1
S2n − Sn ≥
8
En déduire que lim Sn = +∞.
n→∞

Exercice 19. Soit (un )n≥0 la suite de nombres réels définie par les relations suivantes :
u0 ∈]0, 1] et
un (un )2
∀n ≥ 0, un+1 = + .
2 4
(1) Montrer que pour tout n ∈ N on a 0 < un ≤ 1.
5

(2) Montrer que la suite (un )n≥0 est monotone. En déduire qu’elle est convergente.
(3) Déterminer la limite de la suite (un )n≥0 .
Exercice 20 (suites réelles). On considère la suite (un )n≥0 définie par :
(
u0 = 2

un+1 = 6 + un ∀ n ≥ 0.
On va étudier de différentes façon la suite (un )n≥0 et montrer qu’elle converge.
(1) Façon 1 :
(a) Montrer que pour tout entier n, un+1 − un est du signe de 3 − un .
(b) Montrer par récurrence que tout entier n, un ≤ 3.
(c) En déduire que la suite est croissante puis qu’elle converge et déterminer sa limite.
(2) Façon 2 :

(a) On définit sur R+ la fonction f par f (x) = 6 + x. Etudier les variations de f et
montrer que f ([0, 3]) ⊂ [0, 3].
(b) Vérifier que u0 ≤ u1 puis montrer par récurrence que la suite (un )n≥0 est croissante
et majorée par 3.
(c) En déduire que la suite converge et déterminer sa limite.
(3) Façon 3 :
(a) Si la suite (un )n≥0 converge, quelle est la seule valeur possible pour sa limite ?
(b) Montrer que
1
∀n ∈ N |un+1 − 3| ≤ |un − 3|.
3
1 n

(c) En déduire par récurrence que pour tout entier n, |un − 3| ≤ 3 puis que la suite
(un )n≥0 converge vers 3.
Exercice 21 (suites réelles). Soit (un )n≥1 la suite de nombres réels définie par la condition
initiale u1 = 1 et la relation de récurrence
un
∀ n ∈ N∗ , un+1 = 1 + .
2
En vous inspirant de l’exercice 20, proposer diverses méthodes pour montrer que la suite
converge vers 2.
Exercice 22. Soit a > 0 et soit (un )n la suite de nombres réels définie par u0 > 0 et
1 a
∀n ≥ 0 un+1 = un + .
2 un
(1) Montrer que
(u2n − a)2
∀n ≥ 0 u2n+1 − a = .
4u2n

(2) Montrer que pour tout n ≥ 1 on a un ≥ a et que la suite (un )n≥1 est décroissante.
(3) En déduire que la suite est convergente et déterminer sa limite.
6

√ √
(4) En utilisant la relation u2n+1 − a = (un+1 − a)(un+1 + a), montrer que
√  √ 2
un+1 − a un − a
√ ≤ √ .
2 a 2 a

(5) Si u1 − a ≤ k et pour n ≥ 1, montrer que
√ √  k 2n−1
un − a ≤ 2 a √ .
2 a

(6) Application : calculer 10 avec une précision de 8 chiffres après la virgule, en prenant
u0 = 3.
Exercice 23. Soit (Hn )n≥1 la suite définie par
n
X 1 1 1
Hn = = 1 + + ··· +
k 2 n
k=1
(1) Montrer, pour tout k ≥ 1,
1 1 1
∀t ∈ [k, k + 1] ≤ ≤
k+1 t k
puis en utilisant une intégrale, l’inégalité double
1 1
≤ ln(k + 1) − ln(k) ≤
k+1 k
(2) En déduire que ln(n + 1) ≤ Hn ≤ ln(n) + 1.
(3) Déterminer la limite de (Hn ).
(4) Montrer que la suite de terme général un := Hn − ln(n) converge (indication : on
montrera que (un )n≥1 est décroissante).

Exercice 24 (suites réelles adjacentes).


(1) Démontrer qu’une suite réelle (un )n≥0 converge si et seulement si (u2n )n≥0 et (u2n+1 )n≥0
convergent vers une même limite.
(2) Pour n ≥ 1, on pose
n
X (−1)k+1
un = .
k
k=1
Montrer que la suite (un )n≥1 converge (indication : on pourra montrer que les suites
(u2n )n≥0 et (u2n+1 )n≥1 sont adjacentes).
Exercice 25 (suites réelles adjacentes). Soient 0 < a < b, soient (un )n≥0 et (vn )n≥0 les deux
suites définies par
√ un + vn
u0 = a, v0 = b, un+1 = un vn , vn+1 = .
2
Le but de cet exercice est de montrer que ces suites sont adjacentes.
√ √
(1) Montrer que pour tous réels x et y , 2 x y ≤ x + y.
(2) Montrer que pour tout entier n, un ≤ vn puis que la suite (un )n≥0 est croissante et la
suite (vn )n≥0 est décroissante.
(3) En déduire que les deux suites convergent.
7

(4) On note ` la limite de (un )n≥0 et `0 celle de (vn )n≥0 , montrer directement que ` = `0 .
Exercice 26 (suites réelles adjacentes). On considère les deux suites de terme général
n
X 1 1
un = , vn = un + (n ≥ 1).
k! n! n
k=0
(1) Montrer que les suites (un )n≥1 et (vn )n≥1 sont adjacentes. Elles convergent donc vers
une même limite, notée e.
(2) Montrer que e est irrationnel. Indication : on pourra supposer qu’il existe p ∈ N et
q ∈ N∗ tels que e = pq puis obtenir une contradiction en utilisant, après l’avoir justifié,
que uq < pq < vq .
Exercice 27. (1) Ecrire à l’aide des quantificateurs la définition d’une suite majorée.
(2) En déduire la définition d’une suite non majorée.
(3) Donner un exemple de suite non majorée et qui ne tend pas vers +∞.
(4) Soit (un ) une suite non majorée, montrer qu’elle admet une sous-suite qui tend vers
+∞.

Exercice 28 (suites de Cauchy).


n
(1) Montrer que la suite (un )n≥0 de terme général un = (−1)n n’est pas une suite de
n+1
Cauchy.
2 + (−1)n
(2) Montrer que la suite (un )n≥1 de terme général un = est de Cauchy.
n
X 1
(3) Montrer que la suite (un )n≥1 de terme général un = n’est pas une suite de
k
1≤k≤n
Cauchy (Indication : on pourra considérer u2n − un ). Que peut-on dire de cette suite
(un )n≥1 lorsque n → +∞ ?
(4) Montrer qu’une suite (un )n≥0 vérifiant |un+1 − un | ≤ 2−n pour tout n ≥ 0 est de Cau-
chy. Pour cela pour n ∈ N fixé arbitrairement, montrer que
p−1
X
(a) ∀p ≥ 1, |un+p − un | ≤ |un+k+1 − un+k |.
k=0
p−1
X
(b) ∀p ≥ 1, |un+p − un | ≤ 2−n (2−1 )k puis que ∀p ≥ 1, |un+p − un | ≤ 21−n .
k=0
(c) Conclure.
Exercice 29 (suites de Cauchy). Soit f une application de [0, 1] dans lui-même telle qu’il
existe un nombre réel positif 0 < k < 1 tel que
∀x, y ∈ [0, 1] , |f (x) − f (y)| ≤ k |x − y| .
Soit a ∈ [0, 1]. On considère la suite (xn )n≥0 définie par x0 = a, et xn = f (xn−1 ) pour tout
n ≥ 1.
(1) Montrer que, pour tout n ∈ N, |xn+1 − xn | ≤ k n |x1 − x0 |.
8

(2) Comme dans l’exercice 28, montrer que pour tout entier n
p−1
X
∀p ∈ N∗ |xn+p − xn | ≤ |xn+k+1 − xn+k |
k=0

puis que
kn
∀p ∈ N∗ |xn+p − xn | ≤ |x1 − x0 |
1−k
et conclure que la suite (xn )n≥0 est une suite de Cauchy.
(3) Montrer que l = limn→+∞ xn est l’unique point fixe de la fonction f .
Exercice 30 (suites récurrentes). On considère la fonction f : [0, ∞[→ R définie par
x2 + x
∀ x ≥ 0, f (x) = .
x2 + 1
(1) Montrer que f ([0, 1]) ⊂ [0, 1] et que f ([1, +∞[) ⊂ [1, +∞[.
(2) Montrer que l’on peut bien définir une suite (xn )n≥0 de points de [0, 1] par la condition
initiale x0 ∈]0, 1[ et la relation de récurrence
xn+1 = f (xn ) ∀ n ≥ 0.

(3) Montrer que la suite (xn )n≥0 ainsi définie est une suite croissante. En déduire qu’elle
est convergente et trouver sa limite.
(4) Etudier le comportement de la suite définie avec la même relation de récurrence et avec
pour premier terme x0 > 1.
Exercice 31 (suites récurrentes). Étudier la convergence de la suite (un )n≥0 définie par
(
u0 ∈ [1, +∞[
q
un+1 = 12 (u2n + 7un ) − 1 ∀ n ≥ 0.

On distinguera les cas u0 = 1, 1 < u0 < 2, u0 = 2 et u0 > 2.


Exercice 32 (densité des rationnels et des irrationnels dans R). On va montrer qu’entre deux
réels il y a toujours un rationnel ; qu’entre deux réels il y a toujours un irrationnel.
Soient deux réels x et y tels que x < y.
p
(1) On cherche q ∈ N∗ et p ∈ Z tels que x < q < y.
(a) Montrer qu’une condition suffisante sur p et q est qx < p < qy et q(y − x) > 1.
(b) Justifier l’existence de p et q.
(2) On cherche α ∈ R \ Q tel que
√ x < α <√y. Justifier l’existence d’un tel α en utilisant la
densité de Q dans R et x + 2 < y + 2.
(3) Déduire de la densité de Q dans R que pour tout réel a, il existe une suite de rationnels
(rn )n qui converge vers a.
Exercice 33 (développement décimal*). Soit x un réel, pour tout entier n, on note dn =
E(10n x) où E désigne la partie entière.
9

(1) Justifier que


∀n ∈ N dn ≤ 10n x < dn + 1.
puis que
∀n ∈ N 10dn ≤ dn+1 ≤ 10n+1 x < dn+1 + 1 ≤ 10dn + 10.
dn dn +1
(2) On pose un = 10 n et vn = 10n . Montrer que les suites (un ) et (vn ) sont adjacentes et
qu’elles convergent vers x.
un est la valeur décimale approchée de x à 10−n près par défaut, vn par excès.
(3) Pour tout entier n ≥ 1, on pose xn P = dn − 10dn−1 . Montrer que pour tout n ≥ 1,
xn n xk
un = un−1 + 10 n , puis que u n = d 0 + k=1 10k . Soit, lorsque un ≥ 0, selon la notation
décimale usuelle : un = d0 , x1 x2 · · · xn .
(4) Si pour tout n ≥ 1, xn = 9 que vaut x ?
Nous allons montrer qu’avec la définition prise pour la suite (dn ) les termes de la
suite (xn ) ne peuvent pas tous être égaux à 9 à partir d’un certain rang.
Supposons qu’il existe un entier n0 tel que pour tout entier n ≥ n0 , xn = 9, montrer
qu’alors pour tout n ≥ n0 , un = un0 + 101n0 − 101n . En déduire que x = un0 + 101n0 , est-ce
possible ?
(5) On suppose maintenant que x ∈ Q, c’est-à-dire qu’il existe p ∈ Z et q ∈ N∗ tels que
x = pq . Les suites (dn ), (un ) et (xn ) sont définies comme précédemment.
(a) Montrer que d0 (= u0 ) est le quotient de la division euclidienne de p par q. On note
r0 le reste de cette division, on a donc p = d0 q + r0 avec r0 unique entier tel que
0 ≤ r0 < q.
(b) En utilisant que par définition, u1 ≤ u0 + rq0 < u1 + 10
1
et que u1 = u0 + x101 ; montrer
que x1 est le quotient de la division euclidienne de 10r0 par q. On note r1 le reste de
cette division, on a donc 10r0 = x1 q + r1 avec r1 unique entier tel que 0 ≤ r1 < q.
(c) Montrer que l’on peut construire par récurrence la suite d’entiers (rn ) tels que r0 est
le reste de la division euclidienne de p par q et pour tout n ≥ 1, rn est le reste de la
division euclidienne de 10rn−1 par q, le quotient étant alors égal à xn .
(d) En déduire une autre façon de déterminer le développement décimal de x = pq . Le
mettre en pratique pour 31 et 17 , que remarquez-vous ?
(e) Justifier que le développement décimal de tout rationnel est illimité et périodique à
partir d’un certain rang.
Nous ne le ferons pas ici, mais on peut montrer que la réciproque est vraie.
10

2. Exercices chapitre 2
Exercice 34. Montrer, en s’inspirant de ce qui a été fait pour les suites, que si une fonction
f admet une limite ` en x0 alors cette limite est unique.
Exercice
√ 35 (limites d’une fonction réelle). Soit la fonction f : R → R définie par f (x) =
x2 + x + 1. Calculer les limites :
f (x)
lim f (x), lim , lim (f (x) + x).
x→−∞ x→−∞ x x→−∞
Exercice 36 (limites d’une fonction réelle). En revenant à la définition, démontrer :
 1
lim 1 + = 2.
x→1 x
Exercice 37 (continuité des fonctions réelles). Étudier la continuité de la fonction f : R → R
définie par : (
2x − x ln(|x|) si x 6= 0
f (x) = .
0 si x = 0

Exercice 38 (continuité des fonctions réelles). Montrer que la fonction indicatrice χQ définie
sur R par (
1 si x ∈ Q
χQ (x) =
0 sinon
est discontinue en tout point de R.
Indication : on pourra utiliser que Q et R \ Q sont denses dans R.
Exercice 39 (continuité des fonctions réelles*). Montrer que deux fonctions réelles continues
sur R qui coı̈ncident sur Q coı̈ncident en fait sur R tout entier.
Exercice 40 (continuité des fonctions réelles*). Soit f une fonction définie sur R et à valeurs
réelles telle que
∀ x ∈ R, ∀ y ∈ R, f (x + y) = f (x) + f (y).
(1) Montrer que f (0) = 0.
(2) Montrer que que pour tout p ∈ N et tout x ∈ R, f (px) = pf (x).
(3) Pour p ∈ N∗ et pour r ∈ Q, calculer f (p), f (1/p), f (r) en fonction de f (1).
(4) On suppose de plus que f est continue sur R. Montrer qu’il existe alors a ∈ R tel que
∀ x ∈ R, f (x) = ax.
(5) En utilisant ce qui précède, déterminer toutes les fonctions g : ]0, +∞[→ R, continues
sur ]0, +∞[ et telles que
∀ x ∈]0, +∞[, ∀ y ∈]0, +∞[, g(xy) = g(x) + g(y)
(on pourra considérer pour ce faire la fonction f définie sur R par f (x) = g(ex )).
Exercice 41 (continuité des fonctions réelles). Soit f : R → R une fonction continue sur R
et telle que
∀ x ∈ R, f (2x) = f (x).
Montrer que f est constante sur R.
Indication : on pourra commencer par montrer que pour tout entier n, et tout réel x,
f (x) = f ( 2xn ).
11

Exercice 42 (continuité des fonctions réelles).


(1) Soit f une fonction réelle définie sur un intervalle ouvert I, et soit x0 ∈ I. On suppose
que f est continue en x0 et que f (x0 ) est strictement positif. Montrer qu’il existe un
intervalle ouvert J contenant x0 tel que
∀x ∈ I ∩ J, f (x) > 0.

(2) En déduire que si g et h sont deux fonctions réelles sur I, continues en x0 , telles que
g(x0 ) 6= h(x0 ), alors il existe un voisinage V de x0 tel que
∀x ∈ V, g(x) 6= h(x).
Exercice 43 (continuité). Donner l’allure du graphe de la fonction f définie sur R∗ par
f (x) = cos x1 . Peut-on prolonger f par continuité en 0 ? (justifier la réponse)

Exercice 44 (continuité des fonctions réelles, uniforme continuité*).



(1) Soit f (x) = x pour x ∈ R+ . En utilisant la définition, démontrer la continuité de la
fonction f sur le segment Ia = [0, a], a > 0. Indication : étudier la continuité de f au
voisinage de chaque point x0 de Ia (considérer les deux cas x0 = 0 et x0 > 0).
(2) La fonction f est-elle uniformément continue sur le segment Ia ? Énoncer le résultat du
cours correspondant.
(3) La fonction f est-elle uniformément continue sur R+ ?
(4) Donner un exemple d’une fonction g, continue sur R+ , uniformément continue sur tout
segment Ia , a > 0, mais qui ne soit pas uniformément continue sur R+ tout entier.

Exercice 45 (théorème des valeurs intermédiaires (TVI)).


(1) Soit f une fonction continue sur R et à valeurs réelles. Montrer que si limx→−∞ f (x) =
−∞ et limx→+∞ f (x) = +∞, alors il existe au moins un point x0 ∈ R tel que f (x0 ) = 0.
(2) Soit P un polynôme à coefficients réels de degré impair ; le polynôme P admet-il au
moins une racine réelle ?
Exercice 46 (théorème des valeurs intermédiaires (TVI)). Soient p et q deux réels strictement
positifs et f une fonction à valeurs réelles définie et continue sur un segment [a, b] de R. Le
but de cet exercice est de montrer de deux façons “différentes” qu’il existe au moins un point
c ∈ [a, b] tel que
p f (a) + q f (b) = (p + q) f (c).
(1) En considérant la fonction réelle g définie sur [a, b] par
∀ x ∈ [a, b], g(x) = p f (a) + q f (b) − (p + q) f (x),
montrer qu’il existe c ∈ [a, b] tel que g(c) = 0.
(2) Sans perte de généralité on peut supposer que f (a) ≤ f (b) (sinon remplacer f par −f ).
p q
Justifier que p+q f (a) + p+q f (b) ∈ [f (a), f (b)] puis conclure.
(3) Pour la culture : démontrer que
 
p q
[a, b] = {(1 − t)a + tb , t ∈ [0, 1]} = a+ b , (p, q) ∈ R+ × R+ et p + q 6= 0 .
p+q p+q
12

Exercice 47 (théorème des valeurs intermédiaires (TVI)*). Soit f : [0, 1] → R une fonction
continue sur [0, 1] telle que f (0) = f (1) et soit p ∈ N∗ un entier non nul fixé. On va montrer
qu’il existe au moins un point xp ∈ [0, 1 − p1 ] tel que
 1
f xp + = f (xp ).
p
(1) Traiter le cas p = 1.
(2) Pour p ≥ 2, on pose g : x ∈ [0, 1 − p1 ] 7→ f x + p1 − f (x).


(a) Pour p = 2 calculer g(0) et g( 21 ) puis conclure.


(b) Pour p ≥ 3, le calcul de g(0) et g(1− p1 ) permet-il de conclure comme précédemment ?
p−1
X k
(c) Pour p ≥ 3, calculer g( ) puis en déduire qu’il existe k1 tel que g( kp1 ) ≥ 0 et k2
p
k=0
tel que g( kp2 ) ≤ 0. Conclure.
Exercice 48 (théorème des valeurs intermédiaires, extréma de fonctions continues*). Soit
f : R → R une fonction continue sur R. Les quatre assertions suivantes sont-elles vraies ou
fausses ?
— (i) : l’image par f d’un intervalle ouvert de R est encore un intervalle ouvert de R ;
— (ii) : l’image par f d’un segment de R est encore un segment de R ;
(On appelle segment un intervalle fermé et borné.)
— (iii) : l’image par f d’un sous-ensemble borné de R est encore un sous-ensemble borné
de R ;
— (iv) : l’image réciproque par f d’un intervalle de R est encore un intervalle de R.
Justifier les réponses.
Exercice 49 (extréma de fonctions continues). Le but de cet exercice est de montrer qu’une
fonction f : [0, +∞[→ [0, +∞[, continue sur [0, +∞[ et tendant vers 0 lorsque x tend vers
l’infini, est toujours bornée sur son intervalle de définition [0, +∞[ et atteint toujours sa borne
supérieure sup[0,+∞[ f .
(1) Faire un dessin.
(2) Si f est la fonction nulle, le résultat est évident. On suppose f non identiquement nulle,
en déduire qu’il existe a ≥ 0 tel que f (a) > 0.
(3) Justifier qu’il existe A > 0 avec A ≥ a tel que, pour tout x > A, f (x) < f (a).
(4) En déduire que f est bornée et que sup[0,+∞[ f = sup[0,A] f puis conclure.
(5) Atteint-elle par contre toujours sa borne inférieure sur [0, +∞[ ? Si ce n’est pas le cas,
exhiber un contre-exemple.
Exercice 50 (extréma de fonctions continues). Montrer qu’une fonction f : R → R, continue
sur R et périodique (c’est-à-dire telle qu’il existe T > 0 avec f (x+T ) = f (x) pour tout x ∈ R),
est bornée sur R et atteint ses bornes.
Indication : on pourra commencer par considérer la restriction de f à l’intervalle [0, T ].
Exercice 51 (continuité, injectivité et monotonie). On considère la fonction g : R → R
définie par (
x si x ∈ Q
g(x) =
1 − x si x ∈
/ Q.
13

(1) Montrer que g([0, 1]) ⊂ [0, 1].


(2) Montrer que g : [0, 1] → [0, 1] est une application bijective.
(3) Montrer que g n’est pas monotone sur [0, 1] et que g n’est pas non plus continue sur
[0, 1] (se référer aussi à l’exercice 38 ci-dessus).
Remarque : on a beaucoup plus, g n’est monotone sur aucun intervalle non vide et non
réduit à un point inclus dans [0, 1] et n’est continue qu’en 12 .
(4) Trouver à l’aide de fonctions affines par morceaux un autre exemple de fonction bijective
de [0, 1] sur [0, 1] et qui ne soit ni monotone, ni continue sur [0, 1].
Exercice 52 (TVI, continuité, injectivité et monotonie*). Le but de cet exercice est de
démontrer qu’une fonction f continue et injective sur un intervalle I est nécéssairement
strictement monotone sur cet intervalle. On suppose donc f continue et injective sur I.
(1) Soient a < b deux éléments de I, justifier que l’on a f (a) < f (b) ou f (a) > f (b).
(2) On suppose que f (a) < f (b) et on va montrer que f est strictement croissante sur [a, b].
(a) Soit x ∈]a, b[ et supposons que f (x) ≤ f (a). Montrer, en appliquant le théorème des
valeurs intermédiaires sur [x, b] qu’il existe d ∈ [x, b] tel que f (d) = f (a) puis en
déduire une contradiction.
(b) Soit x ∈]a, b[, montrer de même que l’on ne peut pas avoir f (x) ≥ f (b).
(c) Soient x et x0 tels que a < x < x0 < b, on sait déjà que f (x) et f (x0 ) appartiennent
à ]f (a), f (b)[. Montrer que l’on ne peut pas avoir f (x0 ) ≤ f (x).
(3) Conclure sur la monotonie de f sur tout intervalle [a, b] inclus dans l’intervalle I. Pour
quel type d’intervalle I le travail est-il terminé ?
(4) I est un intervalle quelconque.
(a) Montrer que l’on ne peut pas avoir deux intervalles [a, b] et [c, d] inclus dans I tels
que f soit strictement croissante sur l’un et strictement décroissante sur l’autre.
(b) Traduire avec des quantificateurs la proposition “f est strictement croissante sur I
ou f est strictement décroissante sur I” puis en donner la négation.
(c) Conclure sur la stricte monotonie de f sur I.
(5) Donner un exemple de fonction continue, injective et non strictement monotone sur
une union de deux intervalles.

Exercice 53 (continuité, injectivité et monotonie).


(1) Quel est le domaine de définition maximal de la fonction
x 7→ (ln(x + 1))2 ?
(2) La fonction f est-elle monotone sur ce domaine de définition maximal ?
(3) Montrer que le domaine de définition maximal de f contient [0, +∞[ et déterminer
f ([0, +∞[). On note h := f|[0,+∞[ la restriction de f à [0, +∞[. h réalise-t-elle une
bijection entre [0, +∞[ et f ([0, +∞[) ? Si oui, déterminer l’application réciproque h−1 .
(4) Montrer que le domaine de définition maximal de f contient aussi ] − 1, 0] et déterminer
f (]−1, 0]). On note g := f|]−1,0] la restriction de f à ]−1, 0]. g réalise-t-elle une bijection
entre ] − 1, 0] et f (] − 1, 0]) ? Si oui, déterminer l’application réciproque g −1 .
14

Exercice 54 (continuité, injectivité, fonction réciproque).


(1) Existe-t-il une bijection continue entre [0, 1[ et R ? Indication : on pourra utiliser le
résultat de l’exercice 52.
(2) Soit la fonction f : [−1, +∞[→ R définie par
1
∀ x ≥ −1, f (x) = √ .
x2 + 2x + 2
Déterminer f ([−1, +∞[). Montre que f réalise une bijection entre [−1, +∞[ et f ([−1, +∞[)
et expliciter ensuite la fonction réciproque f −1 : f ([−1, +∞[) → [−1, +∞[.
(3) Trouver le plus grand intervalle ouvert I de R contenant 0 sur lequel la fonction
gI : x ∈ I 7→ tan(x3 )
soit injective et réalise donc une bijection entre I et g(I). Donner alors le domaine de
définition de la fonction réciproque gI−1 et l’ensemble d’arrivée.
Exercice 55 (monotonie, stricte monotonie). Montrer que
t
∀ t ∈] − 1, +∞[\{0}, < ln (1 + t) < t.
1+t
En déduire que les fonctions
 1 x  1 x+1
x ∈] − ∞, −1[7→ f (x) = 1 + , x ∈]0, +∞[7→ g(x) = 1 +
x x
sont strictement monotones sur leurs domaines de définition respectifs.
Exercice 56. Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I et x0 ∈ I. Montrer que
si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 .
Exercice 57 (dérivabilité en un point d’une fonction réelle). Prolonger par continuité en 0,
puis étudier la dérivabilité en ce même point, des fonctions suivantes :
f1 : x ∈ R∗ 7→ x2 cos(1/x), f2 : x ∈ R∗ 7→ sin(x) sin(1/x).
Exercice 58 (nombre dérivé, fonction dérivée). Soit f : R → R la fonction définie par
(
x2 sin(1/x) si x = 6 0
f (x) =
0 si x = 0.
(1) Montrer que f est continue sur R.
(2) Montrer que f est dérivable en 0.
(3) La fonction f 0 est-elle continue en 0 ?
Exercice 59 (dérivabilité des fonctions réelles). Étudier la dérivabilité sur R des fonctions
suivantes :
(1) f (x) = |x|,
(2) g(x) = x|x|,
(3) h(x) = |x(x − 2)|.

Exercice 60 (Dérivée symétrique).


15

f (a+h)−f (a−h)
(1) Montrer que si f est dérivable en a ∈ I, avec I intervalle ouvert, alors on a lim 2h =
h→0
f 0 (a).
f (a+h)−f (a−h)
(2) Graphiquement : représenter une droite qui a pour pente 2h et traduire le
résultat précédent.
f (a+h)−f (a−h)
(3) Le fait que lim 2h existe est-il équivalent à f dérivable en a ?
h→0

Exercice 61 (règles de calcul pour les fonctions dérivées). Calculer les dérivées des fonctions
suivantes sur les intervalles ouverts dans lequels elles sont définies (après avoir précisé ces
intervalles) :
(1) f (x) = ln | tan(x/2)| ;
1 1
(2) h(x) = (x2 )1/3
− (x3 )1/2
;
(3) i(x) = xx .
Exercice 62 (règles pour le calcul pour les fonctions dérivées). Calculer les fonctions dérivées
des fonctions suivantes (chacune à l’intérieur de son domaine de définition) :
p exp(1/x) + 1
f1 (x) = 1 + x2 (sin(x))2 f2 (x) =
exp(1/x) − 1
 1 + sin(x)  1/3
f3 (x) = ln f4 (x) = x(x − 2) .
1 − sin(x)

Exercice 63 (nombre dérivé, fonction dérivée). Soient a et b deux réels strictement positifs
tels que a + b = 1. Le but de cet exercice est de démontrer que :
   
1 1
a ln + b ln ≤ ln(2). (1)
a b
Pour cela, on considère la fonction f : [0, 1] → R définie par :
f (x) = −x ln x − (1 − x) ln(1 − x) si 0 < x < 1
f (0) = f (1) = 0
(1) Montrer que f est continue sur [0, 1], dérivable sur ]0, 1[.
(2) Montrer que
∀x ∈ [0, 1], f (x) = f (1 − x)
Quelle propriété du graphe de f peut-on en déduire ?
(3) Calculer la dérivée de f sur ]0, 1[ et préciser son signe.
(4) Exploiter les résultats précédents pour démontrer l’inégalité (1).
Exercice 64 (dérivabilité et uniforme continuité). Montrer qu’une fonction définie et dérivable
sur un intervalle I de R, et telle que la fonction dérivée f 0 soit bornée sur cet intervalle I,
est uniformément continue sur I.

Exercice 65 (fonction dérivée et Théorème de Darboux).


(1) Donner un exemple de fonction réelle dérivable sur R dont la dérivée n’est pas continue
(penser à l’exercice 58).
16

(2) Soit f une fonction réelle dérivable dans un intervalle ouvert I de R. On va montrer que
f 0 vérifie sur I le théorème des valeurs intermédiaires, même si elle n’est pas continue
(théorème de Darboux).
(a) Soient a < b deux éléments de I et on suppose que f 0 (a) < f 0 (b). Soit m ∈
]f 0 (a), f 0 (b)[ et on considère la fonction g définie sur [a, b] par g(x) = f (x) − mx.
Montrer que g 0 (a) < 0 et g 0 (b) > 0.
(b) Montrer que inf [a,b] g est atteint en un point de l’ouvert ]a, b[.
(c) En déduire que m = f 0 (c).
(d) Comment traiter le cas f 0 (a) ≥ f 0 (b) ?

Exercice 66 (dérivabilité et taux d’accroissement*).


(1) On considère une fonction f définie sur un intervalle I ouvert et a ∈ I. On suppose que
f est dérivable en a (et uniquement en a). On considère deux suites de I, (an )n et (bn )n
convergeant vers a et telles que de plus pour tout entier n, an ≤ a ≤ bn et an 6= bn .
Montrer que
f (bn ) − f (an )
lim = f 0 (a).
n→+∞ bn − an
Indication : on pourra utiliser que f dérivable en a équivaut à l’existence d’une fonction
ε définie sur I et telle que
∀x ∈ I, f (x) = f (a) + f 0 (a)(x − a) + (x − a)ε(x) avec lim ε(x) = 0.
x→a

(2) Soit la fonction h définie par


x2 sin( x1 ) si x 6= 0

h(x) =
0 si x = 0
On a vu dans l’exercice 58 que la fonction h est dérivable en 0 et 0
 que h (0)
 = 0.
1 2

En prenant a = 0 et les suites (an )n≥1 = nπ n≥1 et (bn )n≥1 = (2n+1)π , montrer
n≥1
que le résultat de la question (1) n’est plus vrai si on n’a pas an ≤ a ≤ bn .
Exercice 67 (théorème de Rolle*). Soit f : R → R une fonction dérivable sur R, admettant
deux limites égales (finies ou infinies, mais égales) en −∞ et +∞. Montrer que la fonction
f 0 s’annule sur R en au moins un point.
Indication : commencer par montrer qu’une fonction qui vérifie les hypothèses ci-dessus est
minorée ou majorée.

Exercice 68 (théorème de Rolle et accroissements finis).


(1) Donner une version explicite du théorème de Rolle sur les segments [1, 2] puis [2, 3] pour
la fonction f : x ∈ R 7→ (x − 1)(x − 2)(x − 3).
(2) Donner une version explicite du théorème des accroissements finis pour la fonction
f : x ∈ R 7→ x2 sur le segment [−1, 2].

Exercice 69 (théorème de Rolle).


(1) Montrer que si une fonction réelle définie et dérivable sur R s’annule en k ≥ 2 nombres
réels distincts, alors sa fonction dérivée s’annule en au moins k − 1 nombres réels
distincts.
17

(2) En déduire que si P est une fonction polynomiale d’une variable à coefficients réels, de
degré n supérieur ou égal à 2, et ayant n racines réelles distinctes, alors la fonction
polynomiale dérivée P 0 a n − 1 racines réelles distinctes. (On admet qu’une fonction
polynomiale de degré k a au plus k racines réelles, ce résultat sera vu en algèbre.)
Exercice 70 (théorème de Rolle). Soient n ≥ 2 un entier et a, b deux nombres réels. Montrer
que le polynôme X n + aX + b admet au plus trois racines réelles distinctes. On pourra utiliser
le (1) de l’exercice 69.
Exercice 71 (accroissements finis). Soient I = [a, b] un intervalle et f : I → R une
fonction de classe C 1 sur I. On note M = supI f 0 . Montrer que si f (b) − f (a) = M (b − a)
alors f est une fonction affine sur I (on pourra utiliser la fonction h définie sur I par h(x) =
M (x − a) − (f (x) − f (a))).
Exercice 72 (accroissements finis). Soient une fonction f continue sur un intervalle ouvert
I et x0 ∈ I. On suppose que f est dérivable sur I \ {x0 } et que f 0 admet des limites à gauche
et à droite en x0 qui sont égales et valent `. En revenant à la défintion de la dérivabilité,
montrer que f est dérivable en x0 et que f 0 (x0 ) = `.
Exercice 73 (accroissements finis). Soit f la fonction de [0, 2] dans R définie par
(
3−x2
2 si x ∈ [0, 1]
f (x) =
1/x si x ∈]1, 2].
Montrer que f est dérivable sur ]0, 2[, à droite en 0 et à gauche en 2, et donner sur le segment
[0, 2] une version explicite du théorème des accroissements finis.
Exercice 74 (accroissements finis*). Soit f une fonction à valeurs réelles définie et dérivable
sur ]0, 1]. On suppose qu’il existe un réel strictement positif a tel que, pour tout x ∈]0, 1],
|f 0 (x)| < a.
(1) Montrer, en utilisant le critère de Cauchy, que la suite (f (1/n))n≥1 converge vers une
limite finie. On note ` cette limite.
(2) Soit (xn )n≥1 une suite d’éléments de ]0, 1] qui converge vers 0, montrer que la suite
(f (xn ))n converge aussi vers ` (on pourra commencer par montrer que pour tout ε > 0,
il existe n0 tel que pour tout n ≥ n0 , |f (xn ) − f (1/n)| < ε).
(3) En déduire que l’on peut prolonger par continuité la fonction f en 0. Quel est le pro-
longement ?
Exercice 75 (accroissements finis). Soit I =]a, b[ un intervalle ouvert borné non vide de R
et f : I → R une fonction dérivable sur I.
(1) On suppose de plus que f est non bornée sur I. Montrer qu’alors f 0 est non bornée sur
I. Indication : on pourra montrer la contraposée.
(2) La réciproque est fausse. Trouver une fonction bornée sur un intervalle ]a, b[, dérivable
sur cet intervalle et dont la dérivée n’est pas bornée (on pourra par exemple chercher
parmi des fonctions continues sur [a, b]...).

Exercice 76 (accroissements finis).



En étudiant la fonction x 7→ x, estimer inférieurement et supérieurement la différence
(1) √
100.1 − 10.
18

(2) En étudiant la fonction x 7→ exp(−x), estimer inférieurement et supérieurement la


différence 1 − exp(−0.024).
Exercice 77 (accroissements finis). Appliquer soit la formule ou l’inégalité des accroisse-
ments finis, soit l’une de ses variantes, pour démontrer les quatre inégalités suivantes :
(1) | sin(x) − sin(y)| ≤ |x − y| pour x et y réels quelconques ;
(2) ln(1 + x) ≤ x pour tout x ≥ 0 ;
(3) ex ≥ 1 + x pour tout x réel ;
(4) x/(1 + x2 ) ≤ arctan (x) ≤ x pour tout x ≥ 0.
Exercice 78 (accroissements finis). Soient x et y deux nombres réels tels que 0 < x < y.
Montrer que l’on a
y−x
x< < y.
ln(y) − ln(x)
Exercice 79 (accroissements finis). Soit f : [−1, 1] → R une fonction dérivable sur [−1, 1],
telle que f (−1) = f (1) = 0. On note f 0 (−1) et f 0 (1) respectivement les dérivées à droite en
−1 et à gauche en 1. On pose
f (x)
∀ x ∈] − 1, 1[, g(x) = .
1 − x2
(1) Montrer que la fonction g est prolongeable par continuité sur [−1, 1]. On note g̃ :
[−1, 1] → R le prolongement continu de g à [−1, 1). Expliciter g̃(1) et g̃(−1) en fonction
des données de l’énoncé.
(2) Montrer qu’il existe au moins un point c ∈] − 1, 1[ tel que
1
g 0 (c) = − f 0 (1) + f 0 (−1) .

4
(3) La fonction
1
F : x ∈] − 1, 1[7→
1 − x2
est-elle bornée sur ] − 1, 1[ ?
(4) Même question pour f .
(5) Même question pour g.
Exercice 80 (accroissements finis).
(1) Soit a ∈ R∗+ . En appliquant le théorème des accroissements finis à la fonction x ∈ R∗+ 7→
1/xa , montrer que pour k ∈ N, k ≥ 2, on a l’inégalité
1 1 1 1
< − .
k a+1 a (k − 1)a k a
(2) On considère la suite (un )n≥2 de terme général
n
X 1
un = a+1
, n ≥ 2.
k
k=2
Montrer que la suite (un )n≥2 converge vers une limite finie.
(3) En appliquant maintenant le théorème des accroissements finis à la fonction x ∈ R∗+ 7→
ln(x), montrer que pour tout k dans N∗ , on a l’inégalité ln(k + 1) − ln(k) < 1/k.
19

(4) Soit (vn )n≥0 la suite de terme général


Xn
vn = 1/k, n ≥ 1.
k=1
Montrer que limn→∞ vn = +∞.

Exercice 81 (théorème des valeurs intermédiaires (TVI), inégalité des accroissements finis).

(1) Démontrer que la fonction cos admet au moins un point fixe sur l’intervalle [0, π2 ] et
que l’on peut même se restreindre à l’intervalle [0, 1].
(2) Montrer que
∀(x, y) ∈ [0, 1] × [0, 1] | cos(x) − cos(y)| ≤ sin(1)|x − y|.
(3) En reprenant l’exercice 29, montrer que la suite (xn ) définie par

x0 = 0
∀n ∈ N, xn+1 = cos(xn )
converge vers ` ∈ [0, 1] point fixe de cos et que ce point fixe est unique.
Exercice 82 (règle de l’Hospital). Soient I un intervalle et x0 ∈ I, f, g : I → R deux
fonctions continues sur I et dérivables sur I \ {x0 }. On suppose que
— f (x0 ) = g(x0 ) = 0,
— ∀x ∈ I \ {x0 } g 0 (x) 6= 0.
f 0 (x)
— lim 0 =`∈R
x→x0 g (x)
f (x)
Le but de cet exercice est de montrer qu’alors lim = `.
x→x0 g(x)

(1) Montrer que pour tout x ∈ I \ {x0 } on a g(x) 6= 0.


(2) Fixons a ∈ I \ {x0 } avec par exemple a < x0 . En considérant la fonction h : I → R
définie par h(x) = g(a)f (x)−f (a)g(x), montrer qu’il existe ca ∈]a, x0 [ tel que h0 (ca ) = 0.
f (a)
(3) En déduire que lim = ` puis le résultat annoncé.
− g(a)
a→x0

Avec la règle de l’Hospital calculer les limites suivantes :


1 − cos x  1 x 
lim , lim − .
x→0 x2 x→1 ln(x) x−1
Exercice 83 (théorème de Rolle). Soit f une fonction à valeurs réelles définie et dérivable
sur [0, 1]. On suppose que f (x) 6= 0 pour tout x ∈]0, 1[ et que f (0) = f (1) = 0.
(1) Montrer que f reste de signe constant sur ]0, 1[.
f (x)
(2) On suppose par exemple que pour tout x ∈]0, 1[, f (x) > 0. Quel est le signe de x et
le signe de fx−1
(x)
pour x ∈]0, 1[ ?
(3) En déduire que f 0 (0)f 0 (1) ≤ 0.

Exercice 84 (formules de Taylor-Lagrange).


(1) Montrer que ∀x ∈ R+ , x − x3 /6 ≤ sin(x) ≤ x − x3 /6 + x5 /120.
20

(2) Montrer que ∀x ∈ R+ , x − x2 /2 ≤ ln(1 + x) ≤ x.


x2 x
(3) Montrer que ∀x ∈ R+ , 0 ≤ ex − 1 − x ≤ 2 e .
Remarque : les formules de Taylor-Lagrange utilisées pour montrer les inégalités ne sont pas
toutes au même ordre.

Exercice 85 (formules de Taylor).


(1) Soit n un entier strictement positif. Écrire la formule de Taylor avec reste intégral au
voisinage de 0 à l’ordre 2n pour la fonction cos(x).
(2) En déduire que la suite de terme général un = nk=0 (−1)k /(2k)! a une limite quand n
P
tend vers l’infini, et calculer cette limite.
Exercice 86 (développements limités (DL)). Calculer les développements limités en 0 à
l’ordre n des fonctions définies comme suit au voisinage de 0 :
(1) f (x) = cos(x2 ) + sin(x) avec n = 6.

(2) f (x) = cos(2x) 1 + x avec n = 3.
(3) f (x) = (1 + x + x2 )/(1 − x − x2 ), avec n = 3.
1
(4) f (x) = (cos(x3 )) 3 , avec n = 12.
(5) f (x) = (1 + x)100 / (1 − 2x)40 (1 + 2x)60 , avec n = 2.


(6) f (x) = ln(1 + x sin(x)), avec n = 4.


(7) f (x) = ecos(x) , avec n = 4.
(8) f (x) = (1 + sin(x))1/3 , avec n = 4.
(9) f (x) = x/(ex − 1), avec n = 2.
1
(10) f (x) = (1 + x) x , avec n = 2 (on aura posé f (0) = e).
Exercice 87 (développements limités (DL)). Soit la fonction polynomiale f : x ∈ R 7→
x2 + 3x + 1. Donner le développement limité de f à l’ordre 4 au point 0 ainsi qu’au point 2.
Exercice 88 (développements limités (DL) en un point autre que 0). Calculer les développements
limités en a à l’ordre n des fonctions définies comme suit au voisinage de a :

(1) f (x) = x avec a = 2 et n = 3.
(2) f (x) = ex avec a = −1 et n = 5.
π
(3) f (x) = sin(x) avec a = 4 et n = 2.
π
(4) f (x) = ln (sin(x)) avec a = 4 et n = 2.
Exercice 89 (développements limités (DL)). Montrer que la partie principale d’un développement
limité en 0 d’une fonction paire ne contient que des termes de degré pair.
Exercice 90 (développements limités (DL)). Trouver les réels a et b tels que les DL en 0 de
1 + ax2
cos x et de soient égaux jusqu’au plus grand ordre possible.
1 + bx2
Exercice 91 (développements limités (DL), tangente géométrique à un graphe). Soit la
7 ln(x2 + 2x + 2).
fonction f : x →
(1) Calculer le développement limité de f à l’ordre 3 en 0.
21

(2) Donner une équation de la tangente à la courbe représentative de f au point (0, ln(2)).
Donner la position de la courbe par rapport à cette tangente et représenter sommaire-
ment le graphe de f au voisinage du point (0, ln(2)).

Exercice 92 (développements limités (DL), tangente géométrique à un graphe, extrait du


DM 2, 2011-2012).
(1) Étudier la parité de la fonction x 7→ tan(x) sur ] − π/2, π/2[. Que peut-on dire du DL
de x 7→ tan(x) en 0 (voir l’exercice 89 ci-dessus) ?
(2) Calculer le DL de x 7→ tan(x) en 0 à l’ordre 5.
(3) On pose
1 1
f (x) = −
x tan(x)
pour x ∈] − π/2, 0[∪]0, π/2[. Montrer que f admet une limite en 0 que l’on calculera.
(4) D’après la question précédente, f est prolongeable par continuité en 0. Montrer que
la courbe représentative de f admet une tangente au point d’abscisse 0, et préciser la
position de la courbe par rapport à cette tangente.
Exercice 93 (intégration de développements limités). Montrer que :
Z 3x Z x2
cos(t) dt
lim dt = ln(3), lim = ln(2).
x→0 x t x→1 x ln(t)
Exercice 94 (calculs de limites via les DL). Calculer les 2 limites de l’exercice 82 en utilisant
les développements limités.
Exercice 95 (développements limités (DL), tangente géométrique à un graphe, fonction
réciproque). On considère la fonction f sur R définie par : f (x) = (ex − 1)/x si x 6= 0 et
f (0) = 1.
(1) Démontrer que f est dérivable sur R, et calculer f 0 (x) pour tout x.
(2) Montrer que f est en fait deux fois dérivable sur R, et donner f 00 (0).
(3) Écrire la formule de Taylor-Young en 0 à l’ordre 2 pour f . Préciser la position de la
courbe représentative de f par rapport à sa tangente en 0.
(4) Déterminer les variations de la fonction φ : x 7→ x ex − ex + 1. En déduire que f est
strictement croissante sur R.
(5) Déterminer l’intervalle image J de la fonction f , et montrer que la fonction réciproque
g : J → R de f est deux fois dérivable sur J.
Exercice 96 (calculs de limites via les DL). Calculer les limites suivantes :
 1 1
lim − cos(x)
x→0 1 + x2 x2
 x cos(x) − sin(x) 
lim
x→0 x ln(1 + x2 )
 arctan(x) − x 
lim
x→0 sin(x) − x
 eax + ebx  
1/x
lim , a, b ∈ R.
x→0 2
22

Exercice 97 (calculs de limites via les développements asymptotiques). Calculer les limites
suivantes :
e1/x − cos( x1 )  
lim x − x2 ln(1 + 1/x) lim x2 e1/x − e1/(x+1)

lim q
x→+∞ x→+∞ x→±∞
1 − 1 − x12

Exercice 98 (asymptotes à un graphe et position). Donner le domaine de définition puis


rechercher les asymptotes au graphe de la fonction et préciser la position de la courbe par
rapport à l’asymptote pour :
x
(1) f : x 7→ 1+e1/x
.

(2) g : x 7→ x2 + x + 1.
(3) h : x 7→ [(x2 − 2)(x + 3)]1/3 .
23

3. Exercices chapitre 3

Exercice 99 (sommes de Riemann).


(1) Soit x > 0. Calculer p=n−1 epx/n en fonction de x.
P
p=0
(2) Montrer que la limite suivante existe :
 x n−1
X 
lim epx/n .
n→+∞ n
p=0

(3) En déduire que Z x


∀ x > 0, et dt = ex − 1.
0
Exercice 100 (sommes de Riemann). Déterminer les limites suivantes :
n n n
X k X k3 X 1 kπ
lim ; lim ; lim sin( ) ;
n→+∞ n2 n→+∞ n4 n→+∞ n n
k=1 k=1 k=1
n n n
X 1 X n X 1 k+2n
lim ; lim ; lim e n .
n→+∞ n+k n→+∞ n2 + k2 n→+∞ n
k=1 k=1 k=1
1 Pn n+k

Exercice 101 (sommes de Riemann). Déterminer limn→+∞ n k=1 ln n .
r
n (2n)!
Pour tout entier n > 0, on note An = , exprimer ln(An ) comme une somme puis en
n! nn
déduire que limn→+∞ An = 4e .
Exercice 102 (monotonie de la prise d’intégrale de Riemann). Soit f une fonction continue
et positive sur l’intervalle [a, b].
Rb
(1) Montrer que s’il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) > 0 alors a f (x) dx > 0.
Rb
(2) Que peut-on dire sur f si a f (x) dx = 0 ?
(3) Le résultat précédent reste t-il vrai si on enlève l’hypothèse de continuité ou l’hypothèse
de positivité ?
Exercice 103 (monotonie de la prise d’intégrale de Riemann). On pose :
Z 1 Z 2 Z 1
−x2 −x2 2
I= e dx, J = e dx, K = e−x sin(x) dx.
0 0 0
Montrer que :
(1) 0 ≤ I ≤ 1 ;
(2) I ≤ J ;
 
(3) K ≤ 12 1 − 1e .
Indication : pour le (3) on pourra commencer par montrer que pour tout x ∈ [0, 1], 0 ≤
sin(x) ≤ x.
Exercice 104 (monotonie de la prise d’intégrale de Riemann). Pour tout entier n ∈ N∗ , on
pose
Z π/4
n
In = tan(x) dx.
0
24

(1) Étudier le sens de variation de la suite (In )n≥1 .


(2) Montrer que la suite (In )n≥1 est minorée. Que peut-on en déduire ?
Exercice 105 (monotonie de la prise d’intégrale de Riemann). Pour tout entier n ∈ N∗ , on
pose
n
X 1
un = .
k2
k=1
(1) Déterminer le sens de variation de la suite (un )n≥1 .
(2) Montrer que
Z k+1
∗ 1 dx 1
∀k ∈ N , ≤ ≤ 2.
(k + 1)2 k x 2 k
(3) Montrer Z n Z n
dx dx
∀ n ≥ 2, 2
≤ un ≤ 1 + 2
.
1 x 1 x
(4) En déduire que la suite (un )n≥1 converge, lorsque n tend vers l’infini, vers un nombre
L appartenant au segment [1, 2].
Exercice 106 (théorème fondamental de l’analyse). Soient
R x une fonction f continue sur un
intervalle I et a ∈ I. On définit F sur I par F (x) = a f (t) dt. Le but de l’exercice est de
montrer que F est une primitive de f sur I.
(1) Soit x0 ∈ I, vérifier que
x
F (x) − F (x0 )
Z
1
∀x ∈ I \ {x0 } − f (x0 ) = (f (t) − f (x0 )) dt.
x − x0 x − x0 x0

(2) En utilisant la continuité de f en x0 , montrer que


F (x) − F (x0 )
∀ε > 0, ∃δ > 0, ∀x ∈ I \ {x0 } (|x − x0 | < δ ⇒ − f (x0 ) < ε.
x − x0
(3) Conclure.
Exercice 107 (sommes de Riemann, théorème fondamental de l’analyse). Soit f ∈ C 1 ([a, b], R).
On pose xk = a + k( b−a
n ) pour k = 0, . . . , n. Déterminer
n
b−aX
lim f (xk )f 0 (xk ).
n→∞ n
k=1

Exercice 108 (théorème fondamental de l’analyse). Soit f une fonction continue de [−1, 1]
Z sin x
dans R. Démontrer que la fonction F définie par F (x) = f (t) dt est dérivable sur ]− π2 , π2 [
0
(ainsi qu’à droite en − π2 et à gauche en π
2) et calculer sa dérivée.
Exercice 109 (théorème fondamental de l’analyse). Pour tout x > 0 on pose :
Z x
ln t
F (x) := 2
dt .
1 1+t
(1) Quel est le signe de F sur R∗+ ?
(2) Etudier la continuité et la dérivabilité de F sur R∗+ . Calculer F 0 (x).
25

(3) Donner le DL de F au voisinage de x = 1 à l’ordre 3.


Exercice 110 (changement de variables dans les intégrales).
Soit f : R → R une fonction continue périodique, de période T > 0. Montrer que la quantité
Z α+T
f (x) dx ne dépend pas de α.
α
Exercice 111 (intégration par parties, changement de variables dans les primitives*). Pour
tout entier n ∈ N∗ et pour tout réel x positif, on pose :
Z x
dt
In (x) = 2 n
.
0 (t + 1)
(1) En faisant une intégration par parties sur In (x), déterminer une relation de récurrence
entre In (x) et In+1 (x).
(2) Montrer que :
Z arctan(x) 2(n−1)
∀ n ∈ N∗ , In (x) = cos(t) dt.
0

Exercice 112 (intégration par parties, changement de variables dans les calculs de primi-
tives).
(1) Calculer
Z π/2
dx
.
0 1 + cos(x)
Indication : on rappelle que cos(2α) = 2 cos2 (α) − 1...
(2) Soit f une fonction continue sur un segment [a, b] (avec a < b) telle que
∀ x ∈ [a, b], f (a + b − x) = f (x).
Rb Rb
Exprimer a x f (x) dx en fonction de a f (x) dx.
(3) En déduire la valeur de l’intégrale
Z π
x dx
.
0 1 + sin(x)
Exercice 113 (changement de variables dans les calculs de primitives). Calculer les intégrales
suivantes (on pourra effectuer des changements de variables).
Z 2 Z 1 Z 3
ln x x x 1
D1 = dx ; D2 = e cos(e ) dx ; D3 = 3
dx ;
1 x 0 e x(ln x)
Z e2 Z 1p Z 2
1 2
ln x
D4 = dx ; D5 = 1 − x dx ; D6 = 2
dx.
e x(ln x + 1) 0 1/2 1 + x

(poser t = ln x dans D1 , D3 et D4 ; poser x = sin u dans D5 ; poser y = 1/x dans D6 ).


Exercice 114 (changement de variables dans les calculs de primitives). Calculer les intégrales
suivantes.
Z π/2 Z π/2 Z π/2
2 4 3
I1 = sin x cos x dx ; I2 = sin x cos x dx ; I3 = sin3 x cos2 x dx.
0 0 0
Pour le calcul de I1 , on posera t = sin x. Deviner la suite. Que peut-on dire en général ?
26

Exercice 115 (intégration par parties, changement de variables dans les calculs de primi-
tives). Calculer les intégrales suivantes :
Z 1 Z 2   Z π/2
arctan x 1
K1 = dx ; K2 = 1 + 2 arctan x dx ; K3 = x sin x dx ;
0 1 + x2 1/2 x 0
Z 1 Z 1 Z √3
2 1 x2
K4 = (arccos x) dx ; K5 = 2 2
dx ; K6 = √ dx.
−1 0 (1 + x ) 0 4 − x2
Indications : pour K2 on pourra commencer par montrer que pour tout x > 0 arctan(x) +
arctan(1/x) = π2 puis faire le changement de variable t = 1/x, pour K4 commencer par faire
R1 1
le changement de variable x = cos t, pour K5 intégrer par parties 0 1+x 2 dx.

Exercice 116 (intégration par parties). Calculer les intégrales suivantes (on pourra intégrer
par parties).
Z 1 Z 1
−x
C1 = (x − 1)e dx ; C2 = arctan x dx ;
0 0
Z 1 Z 2
C3 = (x2 + 1) cos x dx ; C4 = (3x2 + x + 1) ln x dx.
0 1

Exercice 117 (intégration par parties, continuité uniforme*).


Rb
(1) Pour f ∈ C 1 ([a, b], R), démontrer que limn→∞ a f (t) sin(nt) dt = 0.
(2) Démontrer le même résultat pour une fonction f en escalier sur [a, b].
(3) Démontrer le même résultat pour une fonction f continue sur [a, b].

Exercice 118 (intégration de polynômes trigonométriques par linéarisation).


Soit n ∈ N∗ , on rappelle que pour exprimer cosn (x) (resp. sinn (x)) en fonction de cos(kx)
ou sin(kx) avec 1 ≤ k ≤ n, on utilise les formules d’Euler puis on développe à l’aide de la
formule du binôme (voir le cours de BMS, chapitre 4) et on regroupe les termes eikx et e−ikx
pour faire apparaitre cos(kx) ou sin(kx).
Calculer par linéarisation la valeur des intégrales
Z π/2 Z π/2
4
J1 = sin x dx et J2 = cos2 x sin4 x dx.
0 0

Exercice 119 (changement de variables dans les intégrales, intégrales de fractions ration-
nelles). Calculer les intégrales suivantes :
Z 1p Z 3
dx
I= 1 − x2 dx, J= 2
0 1/2 x − x + 1
Z π/4 Z −1
tan(x) dx
K= dx, L= dx,
0 1 + tan(x) 0 e + 2e−x
x
Z 4 Z −π
x 6 tan x + tan3 x
M= 2
dx, N = dx,
2 x − 4x − 5 −π (tan x + 2)2
3

Exercice 120 (première formule de la moyenne). Soit f une fonction continue sur le segment
I = [a, b] avec a < b. On considère une fonction g positive et Riemann-intégrable sur I, telle
27

Rb
que a g(x) dx > 0. Montrer qu’il existe c ∈ I tel que
Z b Z b
f (x) g(x) dx = f (c) g(x) dx.
a a
Indication : commencer par justifier qu’il existe m et M tels que f ([a, b]) = [m, M ] puis
encadrer f g sur [a, b].
Z π/2
Exercice 121 (formule de Wallis*). Pour tout entier n, on pose In = sinn (x) dx.
0
(1) Calculer I0 et I1 .
(2) En intégrant par parties, établir une formule de récurrence entre In+2 et In .
(3) Exprimer I2n en fonction de I0 et I2n+1 en fonction de I1 .
n+1 In
(4) Montrer que pour tout entier n, In+1 ≤ In ≤ n In+1 . En déduire que la suite ( In+1 )n
converge et déterminer sa limite.
(5) En utilisant les deux questions précédentes, donner une expression de π comme une
limite de quotients de produits d’entiers.
√ 22n (n!)2
(6) Montrer que π = lim √ .
n→+∞ n (2n)!
(7) Quelles est la probabilité d’obtenir autant de pile que de face lors de 2n lancers d’une
pièce supposée équilibrée ? En donner une valeur approchée pour n = 100.
28

4. Problème de synthèse*
Le but de ce problème est de montrer l’irrationnalité de π.
Pour (a, b, n) ∈ (N∗ )3 , on note Pn la fonction polynomiale définie sur R par
xn (bx − a)n
Pn (x) =
n!

et In (a, b) = 0 Pn (t) sin(t) dt.
1a) Justifier, en utilisant une formule de Taylor, que pour toute fonction polynomiale P de
degré inférieur ou égal à N ,
N
X P (k) (0)
∀x ∈ R, P (x) = xk .
k!
k=0
(k)
1b) En déduire que pour tout entier k, Pn (0), les dérivées successives de Pn en 0, sont
dans Z l’ensemble des entiers relatifs.
(k)
1c) Montrer de même que pour tout k de N, Pn ( ab ) est dans Z.
2) Montrer qu’il existe un réel strictement positif M , tel que sup[0,π] |x(a − bx)| ≤ M puis
que
Mn
∀n ∈ N sup |Pn | ≤ .
[0,π] n!
n
3a) On note pour tout entier n, un = Mn! . Montrer qu’à partir d’un certain rang la suite
(un )n est décroissante puis qu’elle converge vers 0.
3b) En déduire que lim In (a, b) = 0.
n→+∞
Nous allons maintenant montrer par l’absurde que π est irrationnel.
4) Soient f et g deux fonctions C ∞ sur [0, π], démontrer, pour tout N de N∗ , la formule
d’intégration par parties généralisée :
Z π XN h iπ Z π
(N ) k−1 (k−1) (N −k) N
f (t)g (t) dt = (−1) f (t)g (t) + (−1) f (N ) (t)g(t) dt.
0 0 0
k=1
5a) On suppose que π (a, b) ∈ (N∗ )2 , montrer que pour tout n de N∗ , In (a, b) est
= ab avec
dans Z.
5b) Conclure que π est irrationnel.

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