Partie Théorique Finale
Partie Théorique Finale
POPULAIRE
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique
Université d’Alger 1 Faculté de Médecine
RÉALISÉ PAR
Mesbah Celia
Nait Mohamed Sarah
Tifour Nesrine
PÉRIODE
03 Octobre 2021 – 02 Janvier 2022
REMERCIEMENTS
Il nous paraît important de vous remercier chère professeur de nous avoir accueillie
dans votre service. Merci également à vous et à tous les membres du personnel qui
ont mis tout en œuvre pour que notre stage se déroule dans les meilleures conditions
possibles.
Durant les 6 semaines passées au sein de votre unité, on a eu l’occasion d’être
associé à votre travail et d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences.
Celles-ci nous seront fort précieuses pour nos acquis et notre savoir-faire devant les
patients durant notre cursus pratique à venir. Ainsi, le temps, l’attention, l’intérêt que
vous avez bien voulu nous témoigner n’ont pas été perdus. Ils nous ont donné envie
de persévérer dans ce métier pour lequel vous nous avez donné le plus grand respect.
On possède désormais une expérience du terrain qui nous donne des pistes pour
s’améliorer.
Hommage appuyé à nos parents pour leur soutien moral et matériel durant notre
cursus
Nous adressons également nos chers remerciements aux chefs de service de Pédiatrie
A et B , Pr Zeroual et Pr Mekki pour nous avoir accueillis et nous a voir pris en
charge , ainsi que les Assistants et Maitre-Assistans de l’unité d’Oncologie
Pédiatrique : Dr Nemmar et Dr Boudouaya , pour tous ce qu’ils nous ont
appris.Nous pensons également à nos responsable : Pr Tari et Pr Boulekhiout , qui
nous ont assuré un stage pratique et théorique de qualité.
Nos remerciements vont également à toute l’équipe médicale , Résidents , internes ,
sans oublier le personnel paramédicale qui nous a permis d’acquérir un savoir dont
nous nous réjouissons avec les plus courtoises et sympathiques manières.
3
Sommaire:
I. PREMIER CHAPITRE : Etude théorique
1) Introduction
2) Définition
3) Rappel physiologique
4) Physiopathologie
5) Le diagnostic de l’aplasie médullaire
6) Prise en charge
III. CONCLUSION
IV. ANNEXES
3
V. BIBLIOGRAPGIE
I. ETUDE THEORIQUE
3
1-Introduction
3
La chimiothérapie bloque temporairement l’activité de la moelle
osseuse (MO) ce qui entraine une diminution de la production des
cellules sanguines , c’est l’aplasie.
2-Définition
Aplasie = insuffisance de production par la moelle osseuse des
différentes lignées sanguines (globule rouge , globule blanc , plaquette)
secondaire a la raréfaction plus ou moin durable des cellules souches
hemtopoiétique (CSH)
Elle peut etre constitutionnelle ou acquise ( toxique , infectieuse ou
immunologique)
On abordera ici l’aplasie médullaire induite par la chimiothérapie
Cette dernière est variable ,habituellement transitoire , spontanément
résolutive en 5 a 20 jours
Cette aplasie constitue l’un des effets secondaires les plus redoutables
de la chimiothérapie et nécessite parfois la prescription de facteurs de
croissance lorsque la baisse des globules blancs et/ou globules rouges
est trop importante
3-Rappel physiologique
a.Qu’est ce que la moelle osseuse ?
La moelle osseuse est l’organe le plus important (1Kg) et l’un des plus
actif tout au long de la vie , contenue a l’interieur de tous les os , c’est
l’usine qui fabrique toutes les cellules du sang a partir des CSH.
Certaines CSH présentes dans la moelle osseuse sont totipotentes (apte
a se différencier en nimporte quel type de cellule) , elles se différencient
progréssivement en cellules plus matures sous l’effet de facteurs de
croissance hématopoietique donnant naissance aux lignées cellulaires.
3
b.Les différentes lignées cellulaires produites par la moelle osseuse:
I. La lignée granuleuse : représente environ 60% des cellules
medullaires et comporte trois sous-lignées : neutrophile , éosinophile
et basophile.
II. La lignée érythroblastique : représente environ 20% des cellules
medullaires et aboutit au globule rouge anuclé.
III. La lignée plaquettaire : ne comporte qu’un tres faible
pourcentage de cellule médullaire du fait que la phase de
prolifération se fait par endomitose aboutissant a des cellules
géantes , les mégacaryocytes qui donnent naissance aux plaquettes
sanguines par fragmentation de leur cytoplasme.
3
Figure 1 - Les différentes lignées sanguines
3
du caillot ( coagulation du sang ).
C. Valeurs normales:
Hb : 12 a 16 g/l GB : 4 a 10 g/l
PNN : 1.5 a 7 g/l Plaquettes : 150 a 400 g/l
4-Physiopathologie
3
5-Le diagnostic d’Aplasie médullaire
3
Figure 3 - Conséquences cliniques de la thrombopénie
3
devenir dans les prochaines 48 heures. Pour la Société européenne
d’oncologie médicale (ESMO), il s’agit d’une fièvre > 38,5°C en une seule
prise ou > 38°C en deux prises à un intervalle de deux heures, associée à un
compte de PNNs < 0,5 x 109 / l ou pouvant le devenir. Le risque d’infection
devient majeur si les PNNs sont < 0,1 x 109 / l.
Épidémiologie :
-La NF est l’un des effets secondaires les plus sérieux et les plus graves de
la ChT. En effet, 10 à 50 % des patients avec une tumeur solide et plus de
80 % de ceux ayant une hématopathie maligne sous ChT vont développer
une NF avec une mortalité respective de l’ordre de 5 et 11 %.
-Age
-Type de chimiothérapie
3
-Pahtologie cardiovasculaire
Anamnèse
Examen clinique
3
-Rougeur, douleur ou enflure de toute zone de la peau
-Suppuration provenant de coupure ou d'irritation
-Rougeur, douleur, enflure ou suintement autour de tout cathéter central, de la sonde d'alimentation
parentérale, de la sonde urinaire
Examens paracliniques
3
Tableau 1 - Evaluation et investigation paraclinique
3
Score pronostique:
-Cette évaluation initiale permet de calculer le score MASCC
(Multinational association for supportive care in cancer) -tableau ci-
dessous- qui permet de déterminer s’il s’agit d’un patient à bas risque
(PBR) ou à haut risque (PHR) de complications et de mortalité.
3
Micro-organismes responsables:
Les infections microbiologiquement documentées représentent moins
de 10 % des cas (25-30 % chez les PHR) et la proportion d’épisodes
fébriles d’origine inexpliquée environ 60-70 % des cas (30-40 % chez
les PHR). Les bactéries sont les micro-organismes les plus souvent
incriminés et, dans deux tiers des cas, l’infection provient de la flore
endogène du patient.
Jusqu’en 1990, les bacilles Gram négatif étaient les plus fréquents.
Avec l’utilisation croissante de cathéters veineux à chambre
implantable en oncologie et l’administration d’antibioprophylaxie par
fluoroquinolones lors de ChT avec risque de Np prolongée, les coccis
Gram positif sont actuellement responsables de plus de 50 % des
infections . En parallèle, la résistance aux antibiotiques augmente et
des bactéries multirésistantes émergent : les bêtalactamases à spectre
élargi (BLSE), les Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
(SARM) et les entérocoques résistant à la vancomycine (VRE). Des
mycobactéries atypiques ayant une croissance rapide (Mycobacterium
chelonei et Mycobacterium fortuitum) peuvent occasionnellement être
isolées lors d’infections liées aux cathéters centraux.
Tableau 3 - Les bactéries les plus fréquemment rencontrées dans la neutropénie fébrile
3
-Les infections fongiques peuvent être à l’origine de tableaux
cliniques sévères et sont associées à une mortalité élevée. Elles
doivent être suspectées chez tous les patients avec un état fébrile
persistant. Dans certaines situations à hauts risques (Np persistante de
plus de dix jours, immunosuppression par de hautes doses de
corticoïdes ou suite à une transplantation de cellules souches
hématopoïétiques) un traitement antifongique doit être débuté
empiriquement. Les Candida et l’Aspergillus sont les plus
fréquemment incriminés. Des Candida (C. krusei et C. glabrata)
résistant au fluconazole ont été identifiés, rendant le choix des
antifongiques empiriques plus délicat. Une origine virale ou
parasitaire est à considérer selon le contexte clinique.
Anti-infectieux empiriques:
-Chez les patients d’oncohématologie, la fièvre peut être d’origine non
infectieuse. Cette étiologie reste un diagnostic d’exclusion et une ATB
empirique est systématique. Elle est guidée par le foyer infectieux
suspecté, l’éventuel germe incriminé et sa sensibilité présumée aux
antibiotiques. Le spectre ATB est élargi en présence d’un sepsis
sévère ou d’un choc septique.
Quel que soit le score MASCC, la première dose d’ATB doit être
administrée dans l’heure suivant l’arrivée aux urgences. Chaque heure
supplémentaire passée sans ATB augmente la mortalité à 28 jours de
18 %. Toutefois, certaines études montrent que seuls 9 % des patients
atteignent cette cible, qui permettrait pourtant également de diminuer
la morbi-mortalité, mais également la durée de l’hospitalisation et son
coût. Le score MASCC permet de guider le choix de l’ATB et sa voie
d’administration.
-Une ATB par voie orale est envisageable si le tractus digestif est
fonctionnel, le patient adhérant au traitement, sans nausée,
vomissement ou mucosite, et en l’absence d’une prophylaxie par
fluoroquinolone. Une ATB empirique associant ciprofloxacine et
amoxicilline / acide clavulanique est alors recommandée. En cas
3
d’allergie à la pénicilline, la ciprofloxacine doit être associée à la
clindamycine.
Si une ATB par voie orale n’est pas possible, le patient est hospitalisé
et une ATB empirique intraveineuse par une bêtalactamine
couvrant Pseudomonas aeruginosa est administrée.
3
Tableau 4- Adaptation du traitement dans certaines situations particulières chez les patiens à
haut risque
-Si l’état fébrile persiste après trois à quatre jours d’ATB empirique,
l’indication à un traitement antifongique devra être discutée. Chez les
PBR sans facteur de risque d’infection fongique, ce délai pourra être
prolongé jusqu’à sept, voire dix jours (en attendant les examens
microbiologiques et en recherchant une autre étiologie à la fièvre).
Devant la fréquence d’infections à Candida non albicans et la
progression de la résistance au fluconazole, la caspofungine ou
l’amphotéricine B sont alors les antifongiques empiriques de première
intention. Un avis infectiologique est a considérer.
3
intention. En cas de sepsis sévère ou de neutropénie prolongée, ils
peuvent être indiqués.
3
Figure 5 - Evolution et réevaluation de la neutropénie fébrile
3
-La mortalité varie de 3,8 à 9,5 %, elle passe de 1 % chez les PBR à
14 % chez les PHR, et s’élève à 50 % chez les patients admis aux
soins intensifs. Les facteurs de mauvais pronostic sont : le retard de
l’instauration d’une ATB à large spectre, la profondeur, la durée et la
rapidité d’installation de la Np, certains foyers infectieux
(pneumopathies, dermo-hypodermites, infection buccopharyngée
extensive et infections périnéales), les défaillances d’organes.
Conclusion
La NF est une urgence oncologique et sa prise en charge est
standardisée selon des guidelines. Elle débute dès l’évaluation
infirmière lors du tri, qui doit identifier le risque de Np chez un patient
fébrile après une chimiothérapie. Une installation rapide dans un box
permet de réduire le délai jusqu’à une ATB empirique appropriée, et
évite la contagiosité d’une salle d’attente. L’évaluation médicale sera
systématiquement associée au prélèvement d’hémocultures. Le patient
neutropénique est pauci-symptomatique mais à haut risque infectieux,
ce qui justifie de recourir à des examens paracliniques et
microbiologiques à la moindre suspicion clinique.
3
6-Prise en charge
L’ANEMIE :
Prise en charge préventive
Surveillance biologique (FNS)
EPO recombinants (+Fer)
Prise en charge curative
Transfusion phénotypéé isogroupe , isorhésus
Repos , oxygénothérapie 1 a 2l/min si mal supportée
Objectif : Hb > 8g/dl si pas de comorbidités
Hb > 10g/dl si ATCD cardiaque
Evaluer:
- Le degré de gravité de l’anémié : FC, TA , paleur , douleur
thoracique ,confusion
-L’asthénie
-Le besoin d’aide pour la vie quotidienne
Education thérapeutique et conseils aux patiens
Ne pas minimiser les symptomes
Respecter les préscriptions de bilans sanguins
Adapter son activité
LA THROMBOPENIE :
Prise en charge préventive
3
Gestes a eviter si thrombopénie < 50g/l:
-Injection intra-musculaire , gazométrie arterielle
-Biopsies percutanées
-Toute intervention chirurgicale
-Ponction lombaire
Gestes a eviter si thrombopénie < 20g/l:
-Ponction pleurale
-Sports traumatisants
3
Peau et muqueuse ( bouche ...)
Flou visuel , troubles neurologiques
Education thérapeutique et conseils aux patients:
Gingivorragies : brosse souple , bains de bouche
Epistaxis : position assise tete fléchie en avant ,narines
comprimées avec le pouce et l’index
Eviter les traumatismes ou plaies
Pas de prise de température rectale
Consulter en cas de troubles visuels ou céphalées
LA LEUCONEUTROPENIE :
----> Risque= Aplasie fébrile
-PNN < 0.5g/l , Fièvre : T°>38.5 ou >38 a 2 reprises a 1h d’intervalle
3
restes , eviter les légumes et fruits crus et les fruits de mer
Eviter :
- Les lieux publics : zones de travaux , les écoles
-Le contact avec les enfants ou les adultes souffrant d’une maladie
infectieuse et limiter le nombre de visite
-Le contact avec les animaux et plantes vertes
-Toute blessure ( meme anodine , si elle existe) ne pas la négliger.
Prise en charge hospitalière de la neutropénie fébrile:
-Examen clinique complet
-Recherche de signes de gravité : marbrures ,
hypotension,tachycardie,désaturation,troubles neurologiques
-Bilan bilogique standard:
FNS , CRP
Prélèvements bacteriologiques : hémocultures
répétés ,ECBU,coproparasitologie de selles
Radiographie pulmonaire
- Antibiothérapie parentérale , a large spectre ,
probabiliste ,bactéricide , en urgence et apres les prélèvements
microbiologique
-Réadaptation du traitement en fonction de l’etat clinique et du
résultat des prélèvements bacteriologiques
-Augmentation du remplissage par du sérum physiologique ou
macromolécule si hypotension
-G-CSF ( Granocytes , Neupogen ) : 5ug/kg/j
3
Ces médicaments stimulent la production de polynucléraires et de
globules rouges en mimant l’action des molécules naturellement
produites par l’organisme .Le G-CSF ( facteur de croissance
granulocytaire ) qui stimule la production de PNN par la moelle peut
etre préscrit en cas d’infections bactériennes sévères chez un patient
dont la moelle est susceptible de répondre.L’erythropietine (EPO) n’a
pas d’indication dans l’aplasie médullaire.