Etranges Recits Ebook 28

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ETRANGES

L’E-BOOK
N°28
250 FCFA

RECITS

I S T O IRES
4 H URELLES
AT
SURN CUES !
VE

RETROUVAILLES
D’OUTRE-TOMBE 1
ETRANGES ÉTRANGE ÉDITO
Par Anoï MESSOU

RECITS Salut à tous ! Encore heureux de vous


retrouver. Je prends mon congé annuel à la
L’E-BOOK fin de ce mois d’août et avant de disparaitre
des radars pendant 30 jours, je me devais
N°28
de vous livrer ce 28ème ebook.

Ce sommaire est interactif : cliquez Depuis la création de “Etranges Récits-


sur un récit ou une rubrique pour
l’atteindre directement dans le fichier.
L’Ebook” en 2016, vous ne cessez de
m’encourager à poursuivre la recherche
et la retranscription de tous ces faits
ÉTRANGE SOMMAIRE surnaturels vécus.

De plus, le nombre d’abonnés s’accroît


Étrange édito………………………..2 chaque mois. C’est dire que malgré toutes
les idées reçues, nous sommes très
Les trois enfants…………………….3 nombreux à croire en la réalité du monde
invisible.
Perdue dans un étrange marché…...8
Un grand merci à vous tous qui soutenez ce
Le sort du pain 1/2………………...13 travail. Mention spéciale à l’actrice Kitty Essi
COUAHO (alias Sassy) !
Le sort du pain 2/2………………...17
Je terminerai par une petite surprise à ceux
SILA 2023………………………….20 d’entre vous qui, en plus des histoires
surnaturelles, adorent également les faits
drôles vécues que j’ai rapportés dans “Les
Retrouvailles d’outre-tombe……...22
400 Coups d’Abidjan” tomes 1 et 2 : le tome 3
est en route !

A bientôt !

Tél. : +225 07 09 812 959


+225 01 71 693 686
freelance éditeur
freelancediteur@gmail.com
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“ETRANGES RÉCITS”, tous les textes et dessins sont
la propriété de Anoï MESSOU. Toute reproduction ou
adaptation non autorisée, même partielle, interdite sous
peine de poursuites judiciaires.
2
LES TROIS ENFANTS
Etre courtois et bien recevoir un étranger est une valeur
fondamentale dans notre Afrique traditionnelle. Cette valeur, cette
exigence s’explique par le fait qu’il faut traiter l’autre comme on
aimerait soi-même être traité, mais aussi parce qu’on ne sait pas
qui cet inconnu peut être véritablement.

Dans les années 70, mon grand-père, alors âgé d’un peu
moins de 30 ans, possédait une petite quincaillerie dans son
village. Il avait également une voiture qu’il utilisait pour aller
chercher ses marchandises dans la petite ville voisine d’une
quinzaine de kilomètres. Il aimait rendre service et n’hésitait
donc pas à s’arrêter en chemin pour prendre des piétons et
les déposer dans leurs hameaux sur son chemin. Il faisait de
même avec les quelques écoliers qui allaient aux cours ou qui
rentraient chez eux.

Un soir, il rentrait ainsi de la ville quand il vit trois jeunes


enfants sur la piste. Il s’arrêta pour leur demander où ils se
rendaient à cette heure tardive pour des gosses comme eux.
Ils lui firent savoir qu’ils allaient dans le village après celui où
vivait mon grand-père. Ce dernier leur fit savoir qu’il pouvait
les prendre, mais ne pouvait pas aller plus loin que son propre
village. Les enfants acceptèrent de monter dans sa voiture
en rassurant le jeune quincaillier qu’ils pourraient ensuite
continuer à pied, comme ils avaient l’habitude de le faire.

Il était presque 19 h quand le véhicule entra dans le village de


mon grand-père. Ce dernier demanda aux gamins, vu l’heure,
de passer la nuit chez lui, pour pouvoir repartir le lendemain.

3
Ils lui firent savoir qu’ils devaient impérativement
rejoindre leurs parents. Finalement, mon aïeul décida
de les conduire dans leur village, distant d’environ cinq
kilomètres.
Cette distance paraît insignifiante aujourd’hui, mais à
l’époque, vu l’état des pistes, le manque d’éclairage et
les performances d’une petite voiture, cela constituait un
mini-parcours du combattant. Mon grand-père déposa
les enfants à l’entrée de leur village. Ils le remercièrent
chaleureusement. Il fit demi-tour et rentra chez lui.

Une fois chez lui, il entreprit de sortir du coffre ses


marchandises. Il voulut ensuite dépoussiérer la cabine
et fut surpris de découvrir une caisse sur la banquette
arrière. Elle ne lui appartenait pas et il ne se souvint pas
avoir embarqué de passager en possédant. Il l’ouvrit et y
découvrit de grosses pépites d’or !!! Il n’en revenait pas. Il
n’en avait jamais vu d’aussi grosses et lourdes. N’étaient-
ce pas les enfants qui avaient oublié leur caisse ? Mais
cela ne pouvait être possible. Quand il s’était arrêté pour
les prendre, aucun d’eux n’avaient un quelconque objet
en main. Cet or devait certainement appartenir à un autre
passager transporté ce matin, se dit mon ancêtre.

Le lendemain, il retourna en ville et se rendit à la


gendarmerie. Il remit la caisse au chef de la brigade après lui
avoir expliqué sa découverte. Il espérait que le propriétaire
viendrait en signaler la perte à la gendarmerie. Mais la nuit,
un fait étrange allait se passer.

4
Mon aïeul fit un rêve dans lequel les trois enfants lui
apparurent. Ils lui dirent que la caisse d’or était sa
récompense pour son altruisme. Ils prétendirent qu’ils
l’observaient depuis longtemps et ils voulurent le
récompenser pour sa propension à aider son prochain.

5
Ils ajoutèrent que le fait qu’il les a embarqués pour les
“avancer” méritait déjà récompense. Mais finalement, il
les avait déposés jusqu’à leur village-même, inquiet pour
leur sécurité. Ils demandèrent donc à mon grand-père de
retourner à la gendarmerie reprendre la caisse. Ce dernier
leur répondit que le chef de brigade ne croirait certainement
pas à cette histoire. Les enfants lui firent savoir qu’il n’avait
pas à s’inquiéter de cela. Quand le jeune homme leur
demanda qui ils étaient, son “rêve” s’acheva et il se réveilla.

C’est tout troublé qu’il se rendit, le jour suivant, dans le


bureau du chef de brigade. Il n’eut même pas le temps de
lui raconter ce qu’il avait vu la nuit, que le chef déposa la
caisse devant lui, lui demandant de reprendre son dû. Mon
grand-père fut surpris.

Le corps habillé lui expliqua qu’il avait fait un rêve la veille,


où trois enfants lui avaient intimé l’ordre de restituer la
caisse à mon grand-père. Celui-ci n’en revenait pas. Le
gendarme lui fit savoir que ces enfants en question n’étaient
certainement pas du village où mon ancêtre les avait
déposés. Toute tentative de les retrouver serait d’ailleurs
vaine car, selon lui, c’étaient des génies qui avaient pris
cette apparence !

C’est avec cet or que mon grand-père put payer les études
de tous ses enfants et construire quelques cours communes.

Magnin

6
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“RIVIÈRES MYSTÉRIEUSES - LE PAGNE DE L’INVISIBLE”
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7
PERDUE DANS UN ÉTRANGE MARCHÉ
Le surnaturel fait peur parce que très souvent, ce sont des histoires
tragiques qui sont rapportées et les êtres du monde invisible sont
généralement décrits comme malfaisants. Et pourtant, il y a des
interventions inexplicables qui sont plutôt rassurantes.

Quand j’ai débuté le commerce dans les années 90 avec des


amies, nous parcourions régulièrement le Ghana, le Togo, le
Bénin et le Nigéria. C’est au cours d’une halte au Togo que
j’ai vécu une mésaventure qui me paraît aujourd’hui encore
surréaliste.

Comme d’habitude, mes amies commerçantes et moi-même


faisions nos courses en groupes la plupart du temps, ou
alors deux par deux. Lors d’un tel voyage, alors que nous
faisions escale dans une agglomération togolaise, je me suis
séparée du groupe pour chercher de quoi manger dans le
petit marché de la localité. Ne trouvant rien de satisfaisant, je
m’y enfonçai davantage sans me rendre compte qu’en réalité,
je m’éloignais de la petite ville.

Soudain, je me retrouvai en plein milieu d’un marché que


je n’avais jamais remarqué auparavant. Là, les femmes
vendaient de la nourriture variée et je n’hésitai pas à
m’approcher de l’une d’entre elles pour acheter ses galettes.
Alors qu’elle me servait, mon regard fut attiré par une femme
qui vendait des pagnes pas très loin de là. Son visage me
parut familier, mais je ne me rappelais pas où je l’avais
rencontrée. La vendeuse de galettes me tendit ma monnaie
et un sachet de galettes. Avant de partir, Je fixai une nouvelle

8
fois la vendeuse de pagnes quand nos regards se croisèrent.
A cet instant, une peur me saisit le ventre. Cette femme, je la
connaissais ! Elle vendait des pagnes à Lomé et c’est avec
elle que mes amies et moi achetions les pagnes en gros. Mais
elle était décédée depuis environ trois ans ! Elle me lança un
de ces regards à vous glacer le sang.

Je laissai tomber mon sachet de galettes et, en me retournant


vers celle qui me les avait vendues, je vis, en lieu et place
de sa table, une tombe. Je fus horrifiée de constater que je
n’étais plus dans un marché, mais dans un cimetière ! Et
j’étais seule. Je me suis mise à courir dans tous les sens,
complètement prise de panique. C’est alors que je vis un
prêtre vêtu d’une soutane blanche. Il me demanda de me
calmer et m’assura qu’il allait me guider jusqu’en ville. J’avais
si peur que je n’arrivais même pas à parler.

Nous avons marché pendant une dizaine de minutes et


quand nous sommes arrivés à proximité du vrai marché,
le prête s’arrêta derrière moi et me dit d’être plus prudente
la prochaine fois parce que j’avais pénétré dans le marché
des revenants. Soulagée d’être arrivée dans “le monde réel”,
je me retournai pour le remercier et pour lui demander des
explications sur ce marché de revenants. Mais il avait disparu.

A ce moment, je me dis que j’avais été victime


d’hallucinations. Mais je réalisai que je tenais fermement
quelque chose dans ma main. En l’ouvrant, je vis la monnaie
que la vendeuse de galettes m’avait remise. Je n’avais
pas rêvé. Je me suis tout de suite empressée de rejoindre
9
le car où m’attendaient mes amies. Je leur racontai ma
mésaventure ; certaines furent sceptiques, mais les plus
anciennes affirmèrent avoir entendu de telles histoires.

Le souvenir de cet événement est loin, mais je me suis


longtemps posé cette question à laquelle beaucoup
répondent par l’affirmative : était-ce le revenant d’un prêtre
qui m’avait secourue ?
Madame T.

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12
LE SORT DU PAIN 1/2
En Afrique, la parole prononcée, surtout à l’endroit d’un de ces êtres
invisibles qu’on nomme génies, produit presque toujours de l’effet.
L’une des histoires publiées dans votre précédent e-book (“La
vengeance de la forêt sacrée”), m’a rappelé une mésaventure dont
j’ai été témoin direct.

Il y a très longtemps, dans les années 70, je vivais à Aboisso


(Sud-est de la Côte d’Ivoire) chez Georges, mon frère ainé,
qui était instituteur. Il y avait été affecté et il avait décidé, avec
notre géniteur, que j’aille poursuivre mes études dans l’école
où il devait enseigner.

Georges était un vrai don juan et il tombait les filles les unes
après les autres. Le jour de notre départ, mon père lui conseilla
d’être moins frivole, une fois à Aboisso. Bien entendu, il promit
au vieux de s’assagir. Mais pas facile pour un coureur de
jupons de changer du jour au lendemain.

Un mois après notre installation dans son nouveau lieu de


travail, mon frère avait déjà une nouvelle copine. A peine trois
mois de relation, avant qu’il ne s’attache à une autre fille. En
milieu d’année scolaire, il devait déjà être à sa 5ème ou 6ème
copine. Cette dernière, Ama, avait un caractère bien trempé
en tout cas. Je sentais mon frère un peu plus proche d’elle ;
mais au bout de quelques mois seulement, il lui fit savoir qu’il
ne voulait plus d’elle. Ama ne voulait pas l’entendre de cette
oreille et continuait de venir à la maison. Georges l’ignorait
royalement.

Un soir, elle vint le menacer pour qu’il revienne sur sa


décision. Il refusa catégoriquement. Elle s’en alla en lui lançant
13
simplement : “tu vas me connaître !”. Je fis pas part de mon
inquiétude à mon aîné qui me répondit qu’elle ne pourrait rien
lui faire.

Quelques jours après cette grosse dispute, je me levai un


mardi matin pour aller au cours. Habituellement, mon ainé
était toujours le premier à se lever. Aussi fus-je surpris de
constater qu’il n’était pas encore sorti de sa chambre. Je
frappai à sa porte et je l’entendis me répondre d’une voix
étouffée : “Entre… Entre… Je ne me sens pas bien…”.
J’ouvris sa porte et je fus estomaqué de voir l’état dans lequel
Georges était !

Il était couché sur le dos et je constatai que son ventre était


devenu très gros en une seule nuit ! Il était mal en point. Je
l’aidai à se lever et à s’habiller et je le conduisis à l’hôpital.
Après consultation et quelques examens, les médecins se
montrèrent confus. En dehors du volume de son ventre et
de sa mine de malade, les examens ne présentèrent rien
d’anormal. Impossible également pour les praticiens de
dire de quoi il souffrait. Ils lui prescrivirent malgré tout des
médicaments et du repos.

Je le ramenai à la maison et j’allais à l’école signaler son


état au directeur. Ce dernier m’autorisa à rester auprès de
Georges, le temps qu’il se rétablisse. Après trois jours, son
état ne faisait qu’empirer, son ventre grossissant de jour en
jour. Un soir, son directeur vint lui rendre visite et fut un peu
choqué de le voir ainsi. Il nous posa des questions sur ce que
les médecins avaient dit. Nous lui répondîmes qu’eux-mêmes
étaient dépassés par la situation. Soudain, il demanda à
Georges : “Cher ami, as-tu eu des histoires avec quelqu’un
14
ici ? As-tu rompu des relations amoureuses avec une jeune
fille d’ici ?”. Là, je me souvins de la dispute que mon frère
avait eue avec Ama, quelques jours plus tôt. Je la relatai
au Directeur. Il m’ordonna sur le champ de le suivre avec
Georges. Ce dernier et moi étions surpris. Qu’avait en tête le
directeur ?

Il nous conduisit, malgré l’heure, chez un féticheur qu’il


semblait bien connaitre. Après des rituels qui nous parurent
bizarres, ce dernier nous fit savoir que Ama avait lancé un
sort à mon infortuné grand-frère. A l’époque, je ne croyais
pas en ces choses-là. Mais j’allais être édifié.

Le lendemain matin très tôt, grâce aux indications de


Georges, le directeur et moi nous rendîmes chez Ama. Elle
vivait avec ses parents et le directeur expliqua la situation à
ces derniers, en présence de la jeune fille. Elle reconnut les

15
faits et ses parents s’empressèrent de lui demander ce qu’elle
avait lancé comme sort. Elle nous fit savoir qu’elle avait coupé
un bout de pain et s’était rendue au bord d’un ruisseau dont
j’ai oublié le nom à présent. Ce dont je me souviens, c’est que
ce petit cours d’eau était situé à l’emplacement de l’actuelle
mairie d’Aboisso. Ama avait demandé au génie qui y habitait,
de tuer Georges et avait jeté le bout de pain dans l’eau.
A suivre, page suivante.

16
LE SORT DU PAIN 2/2

Après ces révélations, les parents de la jeune fille la


sermonnèrent. Ce génie, parait-il, était impitoyable. Une
fois les paroles prononcées à l’encontre d’une personne et
le pain jeté dans l’eau, le sort était lancé. C’est comme si le
morceau de pain représentait le ventre de la victime. Cette
dernière voyait donc son ventre gonfler, comme le pain
dans l’eau, jusqu’à ce qu’elle en meure. Le pire, c’est qu’il
était très difficile de demander au génie de renoncer à sa
besogne. Le directeur et moi nous précipitâmes alors chez
le féticheur pour lui relater ce que nous venions d’entendre.

Le mystique nous ordonna d’aller chercher Ama


immédiatement, d’acheter de la liqueur et un poulet et de le
retrouver au bord du ruisseau. Une fois là-bas, il entreprit un
rituel dont lui seul comprenait le sens. Il lança des paroles
en Agni (langue de la région), versa de la liqueur à terre et
égorgea le volatile. Après cela, nous quittâmes les lieux.
Le féticheur nous fit savoir que l’être surnaturelle, qui était
en train de tuer mon frère, est un très mauvais génie et
il n’était donc pas sûr que le sacrifice qu’il venait de faire
changerait quelque chose. A ces mots, j’éclatai en sanglots.
Ama semblait remplie de remords ; mais n’était-il pas trop
tard ? Le féticheur et le directeur tentèrent de me remonter
le moral.

Une fois à la maison, Georges nous demanda, au directeur


et moi, ce que nous avions trouvé comme solution. Nous
n’osions lui dire ce qui venait de se passer et les conclusions
du féticheur. Le directeur lui demanda seulement de se
reposer.
17
J’étais inquiet et j’eus beaucoup de mal à dormir la nuit.
Par moment, j’entendais mon frère délirer. Le lendemain
matin, à ma grande surprise, son ventre, bien qu’encore
gros, avait considérablement diminué de volume. Et le jour
suivant, Georges avait retrouvé sa forme habituelle et se
portait nettement mieux, comme s’il ne lui était rien arrivé
ces jours-ci.

Ama, certainement sur instruction de ses parents, vint


quelques jours plus tard s’enquérir de son état et présenter
ses excuses. Mon frère reconnut également son tort et ils
s’accordèrent pour dire que leur relation était bien terminée.

18
Quand il reprit les cours, il alla remercier le directeur de
l’école. Ce dernier, content de le revoir en bonne santé,
lui fit savoir que souvent dans la région, les filles déçues
de leurs compagnons n’hésitaient pas à leur lancer des
sorts pouvant conduire à la mort. Il pria donc Georges de
faire attention et lui fit remarquer qu’il avait eu beaucoup
de chance ; cela d’autant plus que le féticheur-même
n’était pas certain de l’issue de cette affaire. Nous allâmes
d’ailleurs remercier ce dernier en lui offrant de la liqueur.

Depuis cette histoire, mon frère s’était assagi et avait


fini par se marier. Moi, j’avais compris qu’il ne fallait pas
prendre à la légère toutes ces histoires qui font les mystères
de l’Afrique.
Gnédro

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19
SILA 2023
Comme à presque chaque édition
du Salon International du Livre
d’Abidjan, votre Auteur préféré, M.
Anoï MESSOU, était présent, cette
année encore, au Palais de la Culture
d’Abidjan. Il a fait de nombreuses
dédicaces sur le stand de la FNAC.

Après le SILA, lorsque nous avons reçu une


commande de l’Actrice Kitty Essi COUAHO
(dite Sassy), notre Auteur s’est transformé en
livreur pour lui faire une dédicace !
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30 FAITS SURNATURELS RÉELS


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21
RETROUVAILLES D’OUTRE-TOMBE
Quelles motivations pourraient pousser des personnes décédées, à
revenir dans notre monde physique ? Dans beaucoup de faits que
nous avons rapportés, les raisons sont diverses : attirance pour les
plaisirs charnels, protection de proches, vengeance, etc. Voici une
histoire qui rapporte une toute autre raison.

Au milieu des années 2000, je vivais à Williamsville


(Commune d’Abidjan) avec mes enfants. Un après-midi,
alors qu’ils étaient en vacances, ils jouaient devant le portail
de la maison. Je dus sortir de la cour pour les obliger à
rentrer faire la sieste. Au moment où nous retournions
dans la cour, j’entendis une voix familière m’appeler. Je me
retournai et vis ma meilleure amie : Suzanne. Elle portait un
nourrisson au dos.

Nous ne nous étions pas vues depuis de très nombreuses


années et je ne pus que la serrer très fort dans mes bras,
tant j’étais heureuse de la voir. Nous étions inséparables,
comme deux sœurs. Je l’invitai à rentrer à la maison. Dès
qu’elle franchit le seuil de ma cour, le ciel s’assombrit
brusquement et il y eut un si grand vent, qu’il faillit emporter
la sandale de l’un des enfants.

Une fois au salon, je lui fis servir à boire. Nous nous


racontâmes alors tout ce que nous avions vécu, chacune de
son côté, durant les dernières années ; bien entendu, nous
évoquâmes aussi nos vieux souvenirs. Je lui présentai mes
enfants et elle, le bébé qu’elle avait eu quelques mois plus
tôt.
22
Curieusement, pendant toute notre conversation, Suzanne
avait constamment les yeux baissés au sol ou rivés sur un
mur du salon ou sur le plafond. A aucun moment, depuis
qu’elle m’avait interpelée dans la rue, elle n’avait osé me
regarder dans les yeux. Honnêtement, j’étais trop heureuse
de la revoir pour me poser des questions sur son attitude.
Malgré mon insistance, elle refusa de manger le plat que je
lui proposai.

Je l’invitai donc à venir faire la sieste dans ma chambre,


avec mes enfants. Mais nous ne dormîmes pas, tant je lui
posais des questions sur sa vie des dernières années. Là
encore, Suzanne me donnait presque dos, le regard porté
constamment sur le mur en face d’elle.

Après un moment, ma meilleure amie me fit savoir


qu’elle voulait partir. Le temps était devenu de plus en
plus menaçant et vu qu’elle disait habiter la commune
d’Abobo, elle voulait rentrer avant que la pluie ne tombe.
Je l’accompagnai donc et quand nous prîmes le couloir du
quartier qui mène directement à la route, des gouttes se
mirent à tomber. Elle me demanda alors de rentrer pour ne
pas prendre froid, de sorte qu’elle puisse, elle, hâter le pas
pour emprunter un gbaka (Mini car de transport en Côte
d’Ivoire).

Je l’enlaçai une nouvelle fois et nous nous séparâmes.


Mais après quelques pas seulement, je voulus lui demander

23
son numéro de téléphone et où elle habitait exactement à
Abobo ; ainsi, on pourrait s’appeler et fixer un jour où je
pourrais aller connaître chez elle. Je me retournai aussitôt,
mais il n’y avait plus personne dans le couloir ! Comment
cela pouvait-il être possible ? Je ne lui avais donné dos que
quelques secondes à peine ! Peut-être avait-elle couru pour
rejoindre la route ?

Je sortis donc du couloir pour me précipiter vers la rue.


Mais là, il n’y avait pas grand monde, vu que la pluie avait
déjà commencé à tomber ! J’interrogeai un passant pour
lui demander s’il avait vu une jeune femme, avec un enfant
au dos, sortir du couloir. Il me répondit par la négative. Je
ne comprenais rien. Suzanne ne s’était quand-même pas
évaporée ! Je décidai de rentrer à la maison en courant
sous la pluie. Mais avant que je ne franchisse le portail de
ma cour, un souvenir surgit soudainement dans mon esprit
! Là, je restai figée, incapable de faire un pas de plus !

Quelques années plus tôt, une amie m’avait dit que “ma
sœur” Suzanne était décédée, lors d’un voyage, dans un
accident de la circulation avec son nouveau-né. Le choc
avait été si violent, que leurs corps avaient été complètement
disloqués ; cela, à tel point que les secours n’avaient pas
jugé utile de les assembler pour une inhumation dans les
règles. Ils enterrèrent donc leurs restes dans les environs
du lieu du drame.

24
Quand l’amie en question m’avait fait ce récit, je lui
avais répondu que c’était n’importe quoi. Suzanne morte,
sans que je ne fusse au courant ? J’avais minimisé cette
information et bien entendu, je ne m’étais même pas donné
la peine de chercher à la vérifier.

Une fois ce souvenir revenu à la surface, le film de ma


rencontre du jour avec Suzanne défila dans ma tête. N’était-
ce pas une revenante que je venais de recevoir chez moi ?
Pour quelle raison son regard fuyait-il le mien ? Je devais
en avoir le cœur net. Une fois à la maison, j’appelai l’amie
qui m’avait parlé du décès de Suzanne. Elle me confirma
avec insistance que c’était bien avéré !

Je tombai malade le soir-même ! Les consultations,


examens et traitements prescrits par les médecins ne
furent point efficaces. Alors que ma santé se dégradait de
plus en plus, une connaissance me fit consulter un pasteur.

C’est ce dernier qui me révéla que Suzanne, par-delà la


mort, avait du ressentiment à mon égard. La revenante
m’en voulait en quelque sorte de ne pas avoir été là le jour
de sa mort et de son enterrement, moi qui étais comme une
sœur pour elle. Elle avait donc décidé de venir me chercher
pour l’au-delà !!!

Comment cela pouvait-il être possible, vu que jusqu’à


récemment, j’ignorais même qu’elle avait perdu la vie avec

25
son enfant ? Et même si je l’avais su, comment aurais-je
pu assister à son inhumation qui s’était faite le même jour,
dans des conditions peu ordinaires ? A ces interrogations,
le pasteur fut incapable de donner réponses. Cela relevait

26
du mystère. Il fit des prières avec moi avant que je ne
rejoigne la maison. Mes enfants étaient tous inquiets pour
moi. J’avais également très peur, compte tenu de tout ce
que je venais d’apprendre.

La même nuit, je fis un rêve fort étrange. Suzanne


m’apparut en effet et confirma les dires du pasteur : elle
était venue me chercher, mais une fois dans ma maison et
vu mon accueil, elle s’était rappelée que j’avais bon cœur
et ne méritais donc pas d’être “punie” aussi durement. Est-
ce ce remords qui l’empêcha de me regarder droit dans
les yeux ? Je n’en sais rien. En tout état de cause, elle me
pardonna. Je me levai en sursaut. Il était déjà jour. Je vous
assure que j’étais toute trempée de sueur. Et à ma grande
surprise, j’avais recouvré la santé !

Là, je compris que ce rêve n’était pas aussi simple ; c’est


bien Suzanne que j’avais revue cette nuit et elle m’avait
délivrée du mal par lequel elle voulait m’entrainer dans l’au-
delà avec elle. Mes enfants furent soulagés de me voir en
bonne santé. Les questions que je me suis posé au sujet
de toute cette histoire, demeurent, aujourd’hui encore, un
mystère…
Agathe

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(Cocody St Jean) - Librairie de France
- Librairie News And Papers - Librairie Aleph (Pigier)
(Cocody Mermoz)
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Jardins, Galerie Ste Cécile) • RIVIERA
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des Jardins) - Librairie Arte’ Lettres (Leader
- Sococé (Librairie de France et Price Riviéra)
supermarché) - Librairie de France (Abidjan
Mall, Orca Déco)
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