ETRANGES

L’E-BOOK
N°23

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SURNECUES !
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ENLEVÉ PAR
LA DÉFUNTE

1
 ETRANGES ÉTRANGE ÉDITO
Par Anoï MESSOU

RECITS Bonjour à tous nos lecteurs !

L’E-BOOK Bonne année à tous ! J’espère que

N°23 ce 23ème numéro de notre e-book vous
trouvera tous en bonne santé !
Ce sommaire est
interactif : cliquez FreeLance éditeur est fier de vous
sur un récit ou présenter de nouvelles histoires
une rubrique pour surnaturelles cette année encore ! Pour
l’atteindre directement nos lecteurs à Abidjan, mes recueils
dans le fichier. “Etranges Récits” Tomes 1 et 2 sont
toujours en librairie.

ÉTRANGE SOMMAIRE Beaucoup d’entre vous demandent la

réédition de “Rivières Mystérieuses - Le
Étrange édito………………………..2 Pagne de l’Invisible” paru en 2011 et en
rupture depuis bientôt 3 ans !
Etranges naissances 2/2…………….3 Soyez patients, votre attente sera
récompensée dans quelques mois,
Mon clairvoyant de grand-père……5 puisque mon premier livre sera à nouveau
publié, avec comme titre “Etranges
Le défunt et sa maison inachevée….8 Récits, Tome 0 - Le Pagne de l’Invisible”.
Vous aurez donc au final 3 recueils de
La colère du génie………………….11 ces histoires si étranges. Ils totaliseront
exactement 100 récits !
Enlevé par la défunte……………...16
Bonne lecture et à bientôt !

Tél. : +225 07 09 812 959

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2
 ETRANGES NAISSANCES 2/2
Dans le dernier numéro de votre ebook, vous lisiez le récit d’un
lecteur dont le premier fils était né déjà circoncis. Voici la suite de
son récit qui concerne cette fois son second fils.

Cinq ans après la naissance de notre premier enfant, ma femme

était sur le point de mettre au monde le second. Contrairement
à la première grossesse, celle-ci fut un peu difficile. En effet,
elle se plaignait souvent de douleurs au bas-ventre ou avait des
saignements. Au 6ème mois, de vives douleurs accompagnées
de saignements lui firent perdre connaissance. Elle ne se réveilla
que deux jours plus tard à l’hôpital. Je craignais beaucoup pour
la vie de ma femme et de l’enfant qu’elle portait.

Au 8ème mois, sur recommandation du médecin, nous quittâmes

Assinie pour Adiaké dont l’hôpital était mieux équipé. Deux
semaines plus tard, après deux heures de travail, elle accoucha
enfin d’un autre garçon. Lui aussi nous réservait une surprise.
La sage-femme m’annonça que la mère et l’enfant allaient bien,
mais le bébé est né avec un petit chapeau sur la tête. Je ne pus
contenir mon étonnement en lançant : “quoi ?”.

Le chapeau était maintenu sur sa tête à l’aide de cordes qui se

joignaient à son menton. Et quand le personnel médical voulut
le retirer pour le premier bain du nourrisson, le cordage se
resserra à son menton. De peur que cela ne lui fasse mal, on dut
abandonner toute entreprise pour lui retirer son chapeau.

Jusqu’à l’âge de quatre ans, mon second fils portait son chapeau
en permanence, même pour se laver. C’est seulement à cette
période qu’il le retira lui-même un matin. Mais il refusait qu’on

3
s’en débarrasse. Et curieusement, chaque fois qu’il remettait
son chapeau, il devenait d’une agressivité inexplicable.
Jamais, ni ma femme, ni moi-même n’avons pu trouver
la moindre explication aux anomalies qui ont marqué la
naissance de nos enfants.
Kwame

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 MON CLAIRVOYANT DE GRAND-PÈRE
La médiumnité est la faculté donnée à des personnes de
percevoir le monde invisible par la vue (clairvoyance) ou
l’audition (clair-audition). Comme son nom l’indique, le
médium est un intermédiaire entre le monde visible et le
monde invisible. Voici le témoignage d’un lecteur qui révèle
les prouesses dont a fait preuve son grand-père.

Mon grand-père vivait chez nous à Yopougon, en 1986,

quand j’avais à peine 10 ans. Comme beaucoup de
personnes dans la famille, je savais qu’il était clairvoyant
et qu’il pouvait prédire l’avenir. Même si je ne l’avais pas
encore vu à l’œuvre, sa faculté paranormale ne pouvait
qu’amuser l’enfant que j’étais.

La première fois que je l’ai vu en user, nous étions allés

tous les deux en balade au plateau un après-midi. J’ignore
comment il s’était arrangé ce jour-là, mais nous n’avions
plus d’argent pour payer le transport retour. Me voyant
inquiet, il sourit simplement et me demanda de le suivre.

Vers 18 heures, nous allâmes nous installer à la table

d’un petit restaurant, juste à côté de touristes français. Le
vieux commanda des sucreries pour nous. Je lui demandai
comment il comptait payer, mais il m’assura que tout allait
bien se passer.

Subitement, il se retourna vers les blancs et leur dit qu’il

lisait l’avenir. Ces derniers se mirent à rire, croyant avoir
affaire à un charlatan. L’un des français lui répondit que s’il
devinait plutôt son passé, il lui donnerait dix mille francs. Et

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ils éclatèrent tous de rire. Le vieux lui prit la main gauche et
après une vingtaine de secondes, il dit au touriste qu’il était
l’aîné d’une famille de cinq enfants, qu’il s’était marié trois
fois et qu’actuellement, il était en instance de divorce avec
sa 3ème épouse. Tous furent médusés ! C’était vrai.

Le concerné, hésitant, lui demanda s’il pouvait lui dire

son futur. Mon grand-père lui révéla que deux ans après
son divorce, il épouserait une certaine Charlotte qui était
une amie d’enfance et tous les deux mourraient vieux.
Complètement sonné, le blanc lui tendit vingt mille francs.
Mais le vieux se contenta de prendre dix mille francs. Il
paya notre consommation et me fit signe qu’on rentrait.

Une autre de ses prédictions qui m’a marquée, est celle

qu’il avait faite pour la coupe du monde, mexico 1986.
Juste avant le match d’ouverture, je voulus le tester et je
lui demandai ses pronostics. Croyez-le ou non, il me prédit
immédiatement tous les matchs. Et tous les scores de cette
coupe du monde. Il me parla de la fameuse “main de Dieu”
de Maradona et finit par me dire que c’est l’Argentine qui
l’emporterait.

J’en fis part à mes amis de classe. Ils se moquèrent de moi

avant de me dire ironiquement que je devais jouer aux jeux
pronostics à la télé. Quand le tournoi mondial prit fin, tous
mes amis de classe vinrent vers moi. Ils voulaient tous faire
la connaissance de mon grand-père.

Il est décédé au début des années 90. Avant cela, il avait

6
fait de nombreuses prédictions qui s’étaient toutes réalisées
avec une marge d’erreur de quelques mois.

N. Auguste

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 LE DÉFUNT ET SA MAISON INACHEVÉE
Il existe de nombreux récits rapportant le refus de défunts
d’être enterrés avant que leurs meurtriers ne soient
démasqués. Voici une histoire où le défunt avait d’autres
motivations.

J’étais en mission à l’intérieur du pays lorsque les funérailles

d’un vieil homme débutèrent. C’était le père d’une autorité et
pour l’occasion, les routes non bitumées avaient été peaufinées
et il y avait un certain nombre de corps habillés dans le village.
Les cérémonies se déroulèrent sous une bâche, car le fils du
défunt n’avait pas eu le temps d’achever la grosse villa qu’il
érigeait pour son père.

Le jour de l’enterrement, des faits curieux allaient se produire.

Après différents rituels, le cercueil fut mis dans un corbillard
flambant neuf. Mais à la surprise générale, le chauffeur ne
put démarrer le véhicule. Il vérifia tout et rien ne paraissait
anormal. Pendant une bonne dizaine de minutes, il s’évertua
à lancer le moteur, en vain.

Le fils du défunt fit donc venir un autre corbillard neuf. Ce

fut peine perdue, car le même phénomène se produisit :
impossible de démarrer le véhicule. Il nous sembla même
que le cercueil était devenu si lourd que le corbillard semblait
s’affaisser sous son poids.

Le chauffeur y demeura un bon moment et quand il descendit,

il s’approcha de l’autorité qui enterrait son géniteur. Il lui fit
savoir que son père voulait visiter la maison inachevée
avant d’être mis en terre. Toute l’assistance était sceptique,

8
y compris la famille éplorée. Mais le chauffeur était certain
de ce qu’il venait de rapporter. Le fils du défunt ordonna donc
qu’on portât le cercueil dans la demeure inachevée.

Des jeunes vinrent donc faire sortir le cercueil et, le portant

dans la maison, en firent le tour, pièce par pièce. Quand toute
la villa fut passée en revue, le cercueil fut à nouveau déposé

9
dans le corbillard. C’est sans effort que le chauffeur démarra
le véhicule qui prit la route du cimetière. L’enterrement se
passa sans le moindre problème.

La famille demanda au chauffeur du corbillard comment il

avait eu connaissance de la dernière volonté du mort. Mais il
refusa de parler et s’en alla.
Billy

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 LA COLÈRE DU GÉNIE
Offenser un étranger peut s’avérer lourd de conséquences.
On ne sait pas toujours qui se trouve en face de nous et on
peut avoir affaire à un génie, un revenant ou je ne sais quel
autre être doté de pouvoirs mystiques et qui peut chercher à
laver l’affront. Un de nos lecteurs en a fait l’amer expérience.

J’étais adolescent lorsque je vécus cette mésaventure. A

l’époque, je vivais chez mes parents dans un village de l’ouest
du pays et j’avais plutôt mauvais caractère. Mon entourage ne
cessait de me reprocher mon insolence, mais je n’en faisais
qu’à ma tête. Mes parents me disaient toujours que cela se
retournerait contre moi un jour et c’est ce qui se passa.

Il y avait un puits dans la cour familiale et mes parents ne

trouvaient aucun inconvénient à ce que les voisins, et parfois
des étrangers, viennent y puiser de l’eau. Il est vrai que j’étais
un peu teigneux à l’époque et je n’appréciais pas trop cette
générosité de mes parents. Ils me reprochaient d’ailleurs cela
et me conseillaient d’être accueillant parce qu’on ne sait pas
toujours qui rentre chez nous.

Un soir, alors que je puisais de l’eau pour aller me laver,

un voyageur entra dans la cour et, après m’avoir salué, me
demanda à boire. Au lieu de me montrer poli, je lui répondis
que je n’étais pas à son service et qu’il ferait mieux d’aller
quémander de l’eau ailleurs. Mes cousins, qui étaient assis
dans la cour, voulurent me réprimander, mais l’étranger réagit
très vite et m’administra une grande gifle que je n’oublierai
jamais.

Le plus âgé de mes cousins se dirigea vers nous pour

11
demander pardon au voyageur et lui proposer de lui servir à
boire. Le monsieur refusa et sortit de la cour.

Tous étaient furieux contre moi ; j’étais confus. Mes cousins

rapportèrent les faits à mes parents qui me grondèrent
sans ménagement. Dès le lendemain, je tombai gravement
malade et tous les soins furent vains. Mon père se doutait
bien que mon mal n’était pas naturel et il me conduisit chez
un féticheur. Ce dernier révéla que le voyageur était en
réalité un génie qui habitait la forêt environnant le village. Ma
réponse l’avait profondément offensé et il était bien décidé à
me faire mourir. Le féticheur m’emmena dans la forêt avec
un mouton qu’il avait réclamé à mon père pour un sacrifice.

Nous pensions que cela résoudrait le problème, mais à la

surprise générale, le génie refusa le sacrifice en empêchant
le féticheur d’égorger le mouton. Son couteau, pourtant bien
aiguisé, ne put en effet trancher le cou de l’animal. Nous
retournâmes au village où il prit un autre couteau qu’il fit
limer en présence de mes parents. Mais arrivé dans la forêt,
le couteau se révéla complètement inefficace !

Alors le féticheur reçut un message du génie. L’être invisible

lui dit qu’aucun sacrifice ne pouvait émousser sa colère.
Seule ma mort pourrait le calmer. Là, j’eus très peur et je
me mis à pleurer. Ma mère était toute affolée et mon père ne
cessait de me dire que j’étais le seul responsable de cette
situation. Comme il avait raison ! Et comme je regrettais mon
impolitesse !

Mais le féticheur nous dit qu’il y avait une solution : comme

chez les humains, il y a une hiérarchie chez les génies. Il
12
proposa qu’on sacrifie un bœuf à un génie qui était supérieur
à celui que j’avais offensé. Ainsi, le génie supérieur pourrait
ordonner à ce dernier d’accepter le sacrifice du mouton en
lieu et place de ma mort. Nous n’avions pas le choix et mon
père acheta le bœuf.

13
Les sacrifices furent faits et moins d’une semaine plus tard,
j’étais guéri. Cela me servit de leçon. Depuis, je suis devenu
beaucoup plus sociable et j’évite de froisser les personnes
que je ne connais pas. On ne sait vraiment pas qui est qui.

Alfred

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15
 ENLEVÉ PAR LA DÉFUNTE
Le chagrin est grand lorsque nous perdons un être cher,
parce que nous croyons la séparation définitive. Nous nous
trompons, car la mort ne signifie pas le néant, mais un
passage dans une autre vie qui n’exclut pas le contact avec
notre monde physique.

C’est en 1985 que je perdis ma sœur. Elle laissait derrière

elle, Climbié, son fils unique qui n’avait que quatre ans. Le
gamin fut confié à notre sœur aînée. Mais cette dernière
n’était vraiment pas tendre avec le pauvre orphelin. Des
mois après l’enterrement de sa mère, Climbié subissait de
mauvais traitements de la part de sa nouvelle tutrice. Il devait
se lever à 5h du matin pour faire lessive et vaisselle, sans
oublier d’autres corvées qui ne convenaient évidemment
pas à son âge. Mon aînée le battait régulièrement.

Face à un tel traitement, mes autres sœurs et moi ne

pouvions rester insensibles. Nous avertîmes donc nos
oncles qui faisaient office de chefs de famille. Ces
derniers rencontrèrent ma sœur et lui firent de très vives
remontrances. Nous pensions que cela la calmerait, mais
nous faisions erreur. Le petit Climbié était toujours aussi
maltraité. Mais cela n’allait plus durer.

Un soir, alors qu’une veillée funèbre se déroulait dans la

cour voisine, il y eut un très grand vent qui balaya tout le
quartier. Rien d’anormal jusque-là. Climbié, des cousines
et moi-même logions dans la maison de la grande sœur en
question ; et les soirs, c’est au salon que nous dormions.
16
Cette nuit donc, alors que nous étions tous endormis, un
autre vent plus violent que le précédent s’acharna sur notre
seule maison. Il était si violent que toutes les fenêtres et les
portes de la maison s’ouvrirent. Les ustensiles de cuisine
se retrouvèrent à terre. Nous nous réveillâmes pour mettre
de l’ordre. Mais alors que nous retournions nous coucher,
une cousine constata que le petit Climbié n’était plus dans
la maison.

Nous le cherchâmes partout, en vain. Curieusement, le

portail de la cour était fermé à clé : il n’avait donc pas pu
sortir par là et il était trop petit pour escalader la clôture.
Pendant deux jours, tout le monde rechercha l’enfant sans
succès.

Lorsque ma grande sœur se résolut à consulter un féticheur,

celui-ci révéla qu’à cause du mauvais traitement qu’elle
infligeait au garçonnet, la mère de ce dernier était venue
le chercher pour le mettre à l’abri. Sur recommandation du
féticheur, notre aînée accomplit des sacrifices et demanda
publiquement pardon à sa défunte sœur.

Le lendemain, c’est sur la route du cimetière que nous

allâmes récupérer Climbié. Il était plutôt en bonne santé et
nous raconta ce qu’il avait vécu. Lorsque le grand vent ouvrit
les portes et fenêtres de la maison, il se réveilla en sursaut
et eut l’impression de flotter dans l’air. A sa grande surprise,
il était dans les bras de sa défunte mère. Celle-ci lui dit qu’il
était désormais en sécurité. A cet âge, il était encore trop
jeune pour comprendre que c’était une revenante. Il n’eut

17
donc pas peur.

Il affirma s’être endormi et s’être réveillé, le lendemain,

dans une cour aux côtés de sa génitrice. Elle lui expliqua

18
que depuis sa nouvelle “maison”, elle avait vu sa souffrance
et avait décidé de venir le chercher. Il était heureux d’être
avec elle.

Après un moment, il voulut sortir pour jouer, mais sa mère

lui dit que cela n’était pas prudent et qu’il devrait attendre
patiemment dans la cour avec elle. La suite, il l’ignorait. Il se
souvint seulement du moment où l’on vint le retrouver sur la
route du cimetière. Depuis lors, notre grande sœur se garda
bien de maltraiter le jeune orphelin.

Aujourd’hui, il est gendarme et semble n’avoir rien oublié

de ce qu’il avait vécu lors de sa rencontre avec sa défunte
mère. Je me demande d’ailleurs où celle-ci l’avait conduit.
Etait-ce dans le cimetière où l’enfant avait l’illusion d’une
cour ou dans sa tombe ? A moins que ce ne fût dans un
lieu intermédiaire entre le monde physique et le monde
spirituel ?

Une lectrice

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