Professeur Fouad ZAIM

PLAN GENERAL DU COURS

Introduction Générale

I. Les relations commerciales internationales : les

faits et la théorie
II. Les relations monétaires internationales
III. Les relations financières internationales à
l’heure de la globalisation
IV. Régionalisation et mondialisation : les
ensembles régionaux dans le monde global
 PARTIE I :
LES RELATIONS COMMERCIALES
INTERNATIONALES,
LES FAITS ET LA THEORIE

I. L’évolution des échanges internationaux,

les faits et les chiffres

II. Les théories du commerce international

III. Du GATT à l’OMC, la longue

édification du système commercial
multilatéral
 PARTIE II : LES RELATIONS
MONETAIRES INTERNATIONALES

I. Les concepts clés

II. Le système de l’étalon-or ou Gold
standard, 1870-1914
III. Le SMI de Bretton-Woods : l’étalon de
change-or ou Gold Exchange Standard
(1944-1971)
IV. L’effondrement du SMI de Bretton-Woods,
1971-1973
V. L’ère des changes flottants
VI. Le dirham, valeur et convertibilité
 PARTIE III :
LES RELATIONS FINANCIERES
INTERNATIONALES A L’HEURE DE LA
GLOBALISATION

I. La globalisation financière, les faits et les

chiffres
II. Les principaux marchés de capitaux
III. Vers un bouleversement du marché des
capitaux, les « 3 D »
IV. Des « subprimes » à la crise systémique
VI. Casablanca, une plaque tournante
économique et financière régionale
 PARTIE IV :
REGIONALISATION ET GLOBALISATION,
LES ENSEMBLES ECONOMIQUES REGIONAUX
DANS LE MONDE GLOBAL

I. Les concepts clés

II. De la Communauté Economique Européenne (CEE)
à l’Union Européenne (UE), avancées et
vicissitudes de la construction européenne
III. Les Amériques, l’ACEUM, les Etats-Unis et leur
voisinage latino-américain
IV. L’Asie-pacifique en puissance
V. Vers un monde global
INTRODUCTION GENERALE
 INTRODUCTION GENERALE

1. La dynamique de la mondialisation
2. La hiérarchie des puissances économiques
3. L’émergence irrésistible de la Chine et de l’Inde
4. L’émergence et l’élargissement des BRICS
5. La guerre en Europe..le conflit ukrainien
6. La globalisation financière et ses convulsions
7. De la régionalisation à la mondialisation
8. Le réchauffement climatique
9. Un maelstrom démographique
10. La 4ème révolution industrielle, la révolution
digitale
 1. La dynamique de la mondialisation

Le terme de mondialisation ou globalisation

désigne le processus d'intégration des marchés et
de rapprochement des hommes.
La mondialisation se manifeste par une
explosion des flux de marchandises, de services et
de capitaux, une interdépendance croissante des
économies et des sociétés, une accélération
des interactions humaines (tourisme, migrations),
une intensification de la concurrence et un
développement permanent des moyens de transport
et de télécommunications, sous l’impulsion des
nouvelles technologies de l’information et de la
communication (NTIC), notamment, de nos jours,
de l’économie digitale et de l’intelligence
artificielle.
.
2. La hiérarchie des puissances économiques

* En 2023, Les Etats-Unis sont toujours en tête

dans la hiérarchie des puissances économiques.
Le FMI estime leur Produit intérieur brut (PIB) à
26.185 milliards de dollars ;
•La Chine conserve la deuxième place, avec un
PIB de 21.643 milliards de dollars ; .
•Le Japon campe quant à lui au 3èmerang avec
4365 milliards, l’Allemagne au 4ème rang avec
4120 milliards, l’Inde au 5èmeavec 3820 milliards,
le Royaume–Uni au 6ème avec 3479 milliards
suivis de la France au 7ème rang avec 2806
milliards de dollars.
 Le Produit Intérieur Brut (PIB)

Le PIB est un indicateur permettant

de mesurer la production de richesses
d’un pays. Il correspond à la somme des
valeurs ajoutées, c’est-à-dire à la valeur
des biens et services produits à
l’intérieur d’un pays, quelles que soient
leurs nationalités.
 PIB nominal et
PIB en parité de pouvoir d’achat (PPA)

La PPA est une méthode utilisée pour fixer la

valeur d’une monnaie non pas sur la base des taux
de change, mais en fonction des biens et services
qu’elle permet d’acheter (valeur intrinsèque).
La parité de pouvoir d'achat (PPA) est donc un
taux de conversion monétaire qui permet
d'exprimer dans une unité commune les pouvoirs
d'achat des différentes monnaies.
Ce taux exprime le rapport entre la quantité
d'unités monétaires nécessaire dans des pays
différents pour se procurer le même
panier de biens et de services.
 En tenant compte du PIB nominal, les
Etats-Unis demeurent en 2024
la première puissance économique
mondiale, suivis de la Chine.
Mais la prise en compte du PIB en PPA
fait apparaitre la Chine comme la première
puissance économique mondiale dès 2014.
A titre d’exemple, le Maroc se classe, en
2023, au 128ème rang en PIB nominal par
habitant et au 125ème rang en Produit
intérieur brut à parité de pouvoir d’achat
(PIB/PPA).
3. L’émergence irrésistible de la Chine….et
de l’Inde
La Chine est aujourd’hui la 2ème puissance
économique mondiale. Elle a ravi la seconde
place au Japon dès 2010. Elle pourrait devenir,
selon la Banque mondiale, la 1ère puissance
économique de la planète vers 2025.
La Chine est d’ores et déjà aujourd’hui,
nul ne peut l’ignorer, la 2ème puissance
économique mondiale en PIB nominal, la 1ère en
PIB/PPA ; la 1ère puissance commerciale
mondiale ; le 1er pays exportateur d’IDE ; le 1er
pays mondial émetteur de touristes.
 La Chine est aujourd’hui le pays le plus peuplé de la
planète (1,425) milliards d’habitants en 2023 juste avant
l’inde (1,408). L’Inde a cependant dépassé la Chine en
avril 2023. La Chine est le 4ème pays au monde par la
superficie, après la Russie, le Canada et les Etats-Unis
(9,6 millions de Km2) et son économie connait une des
croissances les plus fortes au monde.
La Chine, puissance spatiale, dispose de la plus
grande armée au monde et de l’arme nucléaire. Elle est
un des 5 pays membres permanents du Conseil de
sécurité des Nations-Unies.
Enfin la Chine s’appuie sur une culture riche et
ancienne, adossée à cinq mille ans d’histoire et à une
langue, le mandarin, deuxième langue la plus parlée
au monde, après l‘anglais.
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*
4. L’émergence et l’élargissement des BRICS
Les BRICS dans la mondialisation

À la suite du 15e sommet annuel des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et
Afrique du Sud), qui s'est tenu en août 2023 à Johannesburg, le groupe de cinq
grandes économies émergentes a annoncé l'admission de six nouveaux
membres. L'Iran, l'Arabie saoudite, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Argentine et les
Émirats arabes unis rejoindront officiellement les BRICS le 1er janvier 2024,
afin d'accroître le poids économique et politique du « Sud global » sur la scène
mondiale.
Le groupe élargi des BRICS représentera environ 46 % de la population
mondiale, 29 % du PIB mondial nominal et 37 % du PIB mondial en parité de
pouvoir d'achat. La Chine et l'Inde dominent le groupe, tant sur le plan de la
population que de l'économie. Ensemble, les six nouveaux membres
représenteront environ 10 % du PIB total du bloc.
« Nous avons partagé notre vision des BRICS en tant que défenseurs des besoins
et des préoccupations des peuples du Sud. Il s'agit notamment de la nécessité
d'une croissance économique bénéfique, d'un développement durable et d'une
réforme des systèmes multilatéraux », a déclaré un des présidents du groupe à
l'issue du sommet. Il a également indiqué que l'arrivée des six nouveaux
membres n'était que le début du processus d'expansion du bloc : « Nous nous
sommes mis d'accord sur la question de l’expansion. Nous avons adopté un document
qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d’examen des pays qui
souhaitent devenir membres »
5. La guerre en Europe, le conflit ukrainien
La principale conséquence de la guerre en Ukraine réside dans les
pertes de vies humaines et dans la crise humanitaire. Elle est aussi
lourde de conséquences économiques. Avant que la guerre n’éclate,
on anticipait un retour des principales variables macroéconomiques
mondiales en 2022-23, après la pandémie de COVID-19.
Selon les projections, la croissance mondiale devait renouer en 2023
avec des taux similaires à ceux observés avant la pandémie. On
tablait sur un retour au plein emploi dans les économies de
l’OCDE, ainsi que sur une convergence de l’inflation vers des
niveaux proches des objectifs visés par les autorités.
Bien que la Russie et l’Ukraine aient un poids modeste en termes de
production, ce sont de gros producteurs et exportateurs de
produits alimentaires, de minerais et de produits énergétiques
essentiels. La guerre a déjà provoqué des chocs économiques et
financiers d’une ampleur considérable, en particulier sur les
marchés de matières premières, où les prix du pétrole, du gaz et
du blé ont grimpé en flèche.
 6. La globalisation financière et ses
convulsions
Les crises financières continuent de secouer
périodiquement l’économie mondiale. La crise la
plus récente a été la crise des subprimes partie des
Etats-Unis en 2008.
Les crises sont un « éternel recommencement ».
Elles sont le produit de la libéralisation financière
tous azimuts, de la globalisation, de la
déréglementation et de la multiplication des
innovations financières et technologiques qui se
conjuguent à un emballement du crédit alimenté
par des produits financiers de plus en plus divers et
complexes.
 7. De la régionalisation à la mondialisation
Sur le plan géoéconomique, les ensembles
régionaux (zones de libre-échange, unions douanières,
marchés communs….) se multiplient et se renforcent.
Par ailleurs, les pôles de la triade s’attellent à
renforcer leurs liens avec leurs zones de proximité (à
l’exemple de la Politique européenne de voisinage de
l’UE), en même temps qu’ils tissent des liens accrus
entre eux, à travers notamment l’Asian Pacific
Economic Coopération (APEC), mais aussi à travers
l’Accord commercial global UE-Canada (CETA) ainsi
que les négociations en cours entre l’UE et les Etats-
Unis pour une zone de libre-échange transatlantique
(Transatlantic Free Trade Area, TAFTA).
 8. Les menaces écologiques
Le réchauffement climatique
* La planète est aujourd’hui plus que jamais
en danger. Les maux environnementaux
proviennent tous ou presque de l’activité
humaine.

* Les principales menaces ont pour nom:

réchauffement climatique, déforestation,
pollution des océans, des mers et des rivières,
surpêche; extinction massive des espèces
vivantes.
 La température moyenne du globe ne cesse
d’augmenter. Les émissions de gaz à effet de
serre sont en hausse.

•La Chine est le pays le plus pollueur de la

planète, suivie des Etats-Unis, de l’UE, de
l’Inde et de la Russie.

•90 entreprises multinationales seraient

responsables des 2/3 des émissions des gaz à
effet de serre, dont les principales sont Saudi
Aramco, Chevron, Exxon Mobil, BP, Gazprom
et Shell.
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Les conséquences seraient dramatiques :
l’Afrique sahélienne pourrait être
engloutie dans les sables, le pourtour
méditerranéen deviendra plus sec, la fonte
des glaces s’accélérera, des stations de ski
fermeront, les inondations seront plus
fréquentes, la fonte des calottes polaires
fera remonter le niveau des mers, des iles
entières et des milliers de kilomètres de
côte sont menacés
 9. Un maelstrom démographique
* Le XXème siècle a été un siècle de « baby-
boomers». Le XXIème siècle est un siècle de vieux,
car la natalité baisse et la médecine progresse. En
Occident, les nations deviennent des patries de
vieux, de séniors hyperactifs.

* Le vieillissement de la population pose un

problème de financement des retraites. Partout, on
relève l’âge de la retraite. Le vieillissement
bouleverse aussi l’économie : en pharmacie, dans
l’immobilier, dans le tourisme, dans l’automobile :
manne pour les tour-opérateurs, les cités solaires ;
attrait pour les camping-car /mobile home, etc….
 Pour la première fois depuis six décennies, la Chine, pays
le plus peuplé du monde 1,4 milliard d’habitants, a vu sa
population baisser en 2022 et 2023. D'autres pays, surtout en
Europe et en Asie, vont voir leur population décliner au
cours des prochaines décennies.
Huit pays de plus de 10 millions d'habitants, pour la
plupart européens, ont déjà vu leur population décroître au
cours de la dernière décennie. Outre l'Ukraine, dont la
population a fortement baissé en raison de la guerre, les
autres pays d'Europe dont la population décroît - Italie,
Portugal, Pologne, Roumanie et Grèce - ont en commun des
taux de fécondité bas, situés entre 1,2 et 1,6 enfant par
femme selon la Banque mondiale. Ce phénomène
s'additionne, pour la Pologne, la Roumanie et la Grèce, à
un ratio migratoire négatif : les départs vers l'étranger sont
plus nombreux que les arrivées depuis l'étranger.
 10. La 4ème révolution industrielle: la
« révolution digitale »
Une 4ème révolution industrielle, La
révolution digitale, ou encore la « révolution
numérique est aujourd’hui en cours.

Elle engendre un tsunami d’avancées

technologiques, amené sans nul doute à
métamorphoser les économies. Un nouveau
monde est en train d’émerger.
•La révolution digitale inclut : les bio-
technologies, l’intelligence artificielle (la
construction des programmes
informatiques, des logiciels), le big data (la
gestion des méga données), les
imprimantes 3D, la robotique.

•La révolution digitale a d’ores et déjà un

impact considérable dans de nombreux
domaines, notamment les services
financiers, la santé et l’énergie.
 Le Big Data, c’est quoi ?
L’explosion quantitative des données
numériques a obligé les chercheurs à trouver de
nouvelles manières de capturer, de partager, de
stocker et de présenter des données.
Ainsi est né le Big Data…..un concept
permettant de stocker un nombre indicible
d’informations sur une base numérique.
Littéralement, ces termes signifient méga données
ou encore données massives.. Ces données sont
baptisées Big Data.
Les géants du Web, au premier rang desquels
Yahoo, facebook et Google, ont été les premiers à
déployer ce type de technologie.
 L’intelligence artificielle est définie par l’un de
ses créateurs, Marvin Lee Minsky comme : « la
construction de programmes informatiques qui
s’adonnent à des tâches qui sont pour l’instant,
accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres
humains, car, elles demandent des processus mentaux
de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuelle,
l’organisation de la mémoire et le raisonnement
critique». D’une façon plus commune, lorsque l’on
parle d’IA, on entend aussi par là des machines imitant
des traits de l’Homme.
 Aujourd’hui, les bénéfices de l’IA pour les
entreprises et les organisations sont innombrables :
engagement proactif des clients, meilleure autonomie et
travail collaboratif des salariés, gain d’efficacité dans les
processus, développement de nouveaux produits et
services, etc.
L’intelligence artificielle propose des outils qui
renforcent les capacités à tous les niveaux des
organisations et dans tous les secteurs (industrie,
commerce, santé, finance).
L’intelligence artificielle, plus efficace que l’humain,
permet aux machines de travailler 24h/7 sans s’arrêter.
Elle peut analyser d’énormes quantités de données en un
clin d’œil. Elle peut également retirer aux gens des tâches
répétitives, mais en automatisant le travail de routine.
.