Regle Fermi

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M2 - Physique des Nanostructures

T. Guillet

Rgle d'or de Fermi - Thorie des perturbations dpendant du temps

Position du problme
On considre un systme (par exemple un lectron conn dans un puits quantique) dcrit par un Hamiltonien H0 indpendant du temps. Les tats propres du systmes forment une base complte note {|n } et sont solutions de l'quation de Schrdinger indpendante du temps
H0 |n = En |n .

Ce systme est soumis un "petit" couplage supplmentaire W (t) dpendant du temps. L'Hamiltonien du systme s'crit alors
H = H0 + W (t),

avec "W H0 ". Comment vrier que ce couplage est petit ? Mathmatiquement, on pose W (t) = w(t), avec 1 et w(t) au plus du mme ordre de grandeur que H0 : les valeurs propres de w(t) doivent tre comparables ou plus petites que celles de H0 . Comme dans le cas de la thorie des perturbations stationnaires, les nouveaux tats propres |(t) et leurs nergies propres vont tre obtenus sous forme de dveloppements limits en . L'ordre du dveloppement limit sera appel ordre de la thorie de perturbations. Les tats propres sont solutions de l'quation de Schrdinger dpendant du temps :
i h d|(t) = H|(t) . dt

Cas gnral
A chaque instant t, l'tat propre |(t) peut tre dcompos sur la base complte {|n } :
|(t) =
n

cn (t)|n .

En gnral, on considre que la perturbation W (t) est nulle aux temps ngatifs ((t < 0) = 0) et que le systme tait alors dans l'tat propre |i (i pour "initial"). Les conditions initiales sur les coecients iEi t cn (t) sont donc cn (t = 0) = n,i et cn (t 0) = n,i e h . L'quation de Schrdinger dpendant du temps s'crit :
i h
n

dcn (t) |n = dt

cn (t) (H0 |n + w(t)|n ) .


n

Par projection sur p |, (sachant que p |n = p,n ), on obtient un systme d'quations direntielles couples du premier ordre :
i h dcp (t) = cp (t)Ep + dt cn (t) p |w(t)|n .
n

(1)

Le dernier terme est l'lment de matrice wpn (t) = p |w(t)|n de la perturbation. On considre une perturbation n'ayant pas de terme stationnaire : wnn (t) = 0. h On introduit alors le changement de variable bn (t) = cn (t)eiEn t/ , qui correspond aux solutions de l'quation 1 avec uniquement le premier terme cp (t)Ep . Cela fait apparatre les pulsations pn = (Ep En )/ , appelles pulsations de Bohr des transitions p n. h

L'quation 1 s'crit alors :


i h

dbp (t) = dt

wpn (t)eipn t bn (t).


n

(2)

Ce systme d'quations couples est rsolu par dveloppement limit en . On pose


bp (t) = b(0) (t) + b(1) (t) + 2 b(2) (t) + o(2 ). p p p

(3)

On injecte l'quation 3 dans l'quation 2, puis on identie terme terme en k :


Ordre 0 :
dbp (t) = 0. dt
(0)

Sans perturbation ( = 0), le systme reste dans son tat initial : b(0) (t 0) = p,i . p
Ordre 1 :
dbp (t) dt
(1)

=
n

wpn (t)eipn t b(0) (t) n wpi (t)eipi t ,


t 0

(4) (5)

soit
b(1) (t) = p

1 i h

wpi (t )eipi t dt .

Dans l'interprtation probabiliste de la mcanique quantique, la probabilit pour que le systme soit dans l'tat |f (f pour "nal") l'instant t > 0 s'crit donc :
Pif (t) = | f |(t) |2 = |cf (t)| = |bf (t)| = 2 Pif (t) = 1 h 2 1 h 2
t 0 t 0 2 2 2

(6) (7) (8) (9)

wf i (t )eif i t dt
2

Wf i (t )eif i t dt

Cette dernire quation est le rsultat majeur de la thorie de perturbation dpendant du temps, au premier ordre en perturbation. Elle est valide pour une "petite" perturbation (cf dbut de cette section), et on doit en particulier vrier a posteriori que la probabilit ainsi calcule reste petite devant 1 :
Pif (t) 1.

Bibliographie

E. Rosencher, B. Vinter, Optolectronique, Dunod (2002). C. Cohen-Tannoudji, B. Diu, F. Lalo, Mcanique quantique, Vol. 1 et 2, Hermann, Paris (1988).

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