Polycope Cours Chapitres1-2-3.Spdf
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Support de cours
Chapitres : 1, 2 & 3
Chapitre I :
Les systèmes monophasés et triphasés
A. Rappel en monophasé :
I. Grandeur sinusoïdale - Définition :
Une tension sinusoïdale du temps notée souvent par v(t) ou u(t) peut s’écrire sous la forme suivante :
u(t) = Umax.cos(ωt + )
Avec : Umax (souvent notée Û) : amplitude maximale de u(t) en Volt (V), ω : la pulsation (rad.s-1), :
phase initiale en radian (rad), (ωt +) : phase instantanée (rad), T : période de u(t) en seconde (s).
Umax
Ueff = : valeur efficade de u(t)
√2
2π
ω= = 2πf. Avec f : fréquence
T
de u(t) en Hertz (Hz) f = 1⁄T
Dans le cas du régime sinusoïdal, on utilise les nombres complexes pour simplifier les calculs des
dipôles de nature différente.
Une grandeur sinusoïdale (courant ou différence de potentiel) est caractérisé par deux nombres :
l’amplitude et la phase instantanée Φ(t) =ω t +.
Il est donc naturel de représenter une grandeur sinusoïdale par un nombre complexe lorsque le circuit
est linéaire et que les opérations à effectuer sont aussi linéaires.
𝑢(𝑡) = 𝑈𝑚𝑎𝑥 𝑒 𝑗𝜑 𝑒 𝑗𝜔𝑡 = 𝑈𝑚𝑎𝑥 𝑒 𝑗𝜔𝑡 . 𝑈𝑚𝑎𝑥 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑖𝑡𝑒 𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙𝑒𝑥𝑒 𝑑𝑒 𝑢(𝑡). 𝐴𝑖𝑛𝑠𝑖:
On peut faire correspondre à toute fonction sinusoïdale un vecteur de Fresnel partant de l'origine du
repère, de module l'amplitude de la fonction et faisant un angle égale à sa phase instantanée avec l'axe
(Ox) pris comme origine des phases, grâce à sa projection sur l'axe (Ox).
Par exemple, pour une tension u(t) = Umax.cos(ωt + ) le vecteur de Fresnel associé est:
Exemple 2 : pour une tension u(t) = Umax.cos(ωt) et un courant i(t) =Imax.cos(ωt + ), on aura :
III-1. Linéarité :
• soumis à une différence de potentiel v1(t) = V1max.cos(ωt), il sera parcouru par un courant i1(t)
de la forme i1(t) = I1max.cos(ωt + 1) ;
• soumis à une différence de potentiel v2(t) = V2max.cos(ωt), il sera parcouru par un courant i2(t)
de la forme i2(t) = I2max.cos(ωt + 2) ;
• soumis à la combinaison 𝛌 v1(t) + μ v2(t), il sera parcouru par un courant i(t) = 𝛌 i1(t) + μ i2(t).
𝑑𝑢(𝑡) 𝑑 𝑑𝑢(𝑡)
= [𝑈 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑) ] = 𝑗𝜔𝑈𝑚𝑎𝑥 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑) → = 𝑗𝜔𝑢(𝑡).
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑚𝑎𝑥 𝑑𝑡
𝒅𝒏 𝒖(𝒕)
Et 𝒖(𝒕)(𝒏) = = (𝒋𝝎)𝒏 𝒖(𝒕) ∶ 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑒𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑖𝑟𝑚é 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑒𝑐𝑐𝑢𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒.
𝒅𝒕𝒏
Conclusions :
1) Dériver une variable complexe revient à multiplier cette variable par (jω).
2) Intégrer une variable complexe revient à diviser cette variable par (jω).
IV-1. Définition :
𝟏 𝒊(𝒕)
𝒀= = .
𝒁 𝒖(𝒕)
Soient 𝑢(𝑡) = 𝑈𝑚𝑎𝑥 cos(𝜔𝑡 + 𝜑𝑢 ) 𝑒𝑡 𝑖 (𝑡) = 𝐼𝑚𝑎𝑥 cos(𝜔𝑡 + 𝜑𝑖 ) → 𝑢(𝑡) = 𝑈𝑚𝑎𝑥 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑢 ) 𝑒𝑡
𝑿
𝑨𝒓𝒈(𝒁) = 𝑨𝒓𝒄𝒕𝒈 ( ) = 𝝋 = 𝝋𝒖 − 𝝋𝒊 = 𝑨𝒓𝒈 (𝒖(𝒕)) − 𝑨𝒓𝒈 (𝒊(𝒕)) = 𝑨𝒓𝒈(𝑼𝒆𝒇𝒇 ) − 𝑨𝒓𝒈(𝑰𝒆𝒇𝒇 )
𝑹
• 𝜑 < 0 → 𝜑𝑢 < 𝜑𝑖 : on dit que la tension ut) est en retard de phase par rapport au courant i(t) et
dans le cas particulier où = - π/2 : on dit de plus que u(t) est en quadrature retard de phase
par rapport à i(t).
• 𝜑 > 0 → 𝜑𝑢 > 𝜑𝑖 : on dit que la tension ut) est en avance de phase par rapport au courant i(t)
et dans le cas particulier où = + π/2 : on dit de plus que u(t) est en quadrature avance de phase
par rapport à i(t).
• 𝜑 = 0 → 𝜑𝑢 = 𝜑𝑖 : on dit que u(t) et i(t) sont en phase. 𝑈 ⃗ 𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓
Exemples :
Représentation de Fresnel :
𝑢(𝑡) 𝑅𝑖(𝑡)
𝑍= = = 𝑅 → 𝜑 = 0: u(t) et i(t) sont en phase.
𝑖(𝑡) 𝑖(𝑡)
• Cas d’une inductance
parfaite L : Représentation de Fresnel et temporelle :
N.B:
1) En haute fréquence (𝜔 → +∞), 𝑍𝐿 → +∞ la bobine se comporte comme un circuit ouvert.
2) En basse fréquence (𝜔 → 0), 𝑍𝐿 → 0 la bobine se comporte comme un circuit fermé.
𝑑𝑢(𝑡)
On a : 𝑖 (𝑡) = 𝐶
𝑑𝑡
𝐼𝑒𝑓𝑓 = (𝑗𝜔)𝐶𝑈𝑒𝑓𝑓 ou
𝑈𝑒𝑓𝑓 1
= . D’où
𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑗𝐶𝜔
N.B :
1) En haute fréquence (𝜔 → +∞), 𝑍𝐶 → 0 le condensateur se comporte comme un circuit
fermé.
2) En basse fréquence (𝜔 → 0), 𝑍𝐿 → +∞ le condensateur se comporte comme un circuit
ouvert.
1
• Si 𝐿𝜔 <
𝐶ω
: on dit que le circuit est plus capacitif qu’inductif. La tension va être en retard de
1
• Si 𝐿𝜔 =
𝐶ω
: on dit que le circuit est résonant (ou en résonance). La tension et le courant sont en
phase ( =0). L’impédance du circuit se comporte comme une résistance. Autrement dit, l’effet
inductif est compensé par l’effet capacitif.
On montre que :
𝒏
𝒁𝒆𝒒 = ∑ 𝒁𝒌
𝒌=𝟏
On montre que :
𝑛
1 1
=∑ .
𝑍𝑒𝑞 𝑍𝑘
𝑘=1
On considère une impédance 𝑍 alimentée par une tension sinusoïdale u(t) et parcourue par un courant
i(t) telle que :
C’est une puissance oscillante à une pulsation de 2ω autour d’une valeur moyenne. Une telle valeur est
𝜋
non nulle si 𝜑 ≠ ( + 𝑘𝜋).
2
On définit la puissance active, notée par P et consommée par la charge 𝑍, la valeur moyenne de p(t) telle
que :
1 𝑇
𝑃 =< 𝑝(𝑡) > = ∫ 𝑝(𝑡)𝑑𝑡 → 𝑷 = 𝑼𝒆𝒇𝒇 𝑰𝒆𝒇𝒇 𝐜𝐨𝐬(𝝋). [P] le Watt (W).
𝑇 0
C'est l'énergie effectivement récupérable par 𝑍 (sous forme de travail mécanique, chaleur, etc.).
Cos() est dit facteur de puissance de 𝑍.
𝑋 𝑅 𝑋
𝜑 = 𝐴𝑟𝑔(𝑍) = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑔 ( ), cos(𝜑) = 𝑒𝑡 sin(𝜑) = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑍 = √𝑅2 + 𝑋 2
𝑅 𝑍 𝑍
2
𝑈𝑒𝑓𝑓 2 2
𝑈𝑒𝑓𝑓 2
𝑃 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 cos(𝜑) = 𝑅𝐼𝑒𝑓𝑓 = 𝑅( ) 𝑒𝑡 𝑄 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 sin(𝜑) = 𝑋𝐼𝑒𝑓𝑓 = 𝑋( )
𝑍 𝑍
Dans un récepteur actif, un moteur par exemple, une partie de P est transformée en pertes, mais la
majeure partie est transformée en puissance mécanique transmise à la charge entrainée.
• Résistance pure : = 0 :
2
2
𝑈𝑒𝑓𝑓
𝑃 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 cos(𝜑) = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 = 𝑅𝐼𝑒𝑓𝑓 = , 𝑄 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 sin(𝜑) = 0 𝑒𝑡 𝑆 = 𝑃
𝑅
𝑷 = 𝑹𝒆(𝑺)
𝑺 = 𝑷 + 𝒋𝑸 𝒂𝒗𝒆𝒄: {
𝑸 = 𝑰𝒎(𝑺)
Si 𝑢(𝑡) = 𝑈𝑚𝑎𝑥 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑢 ) 𝑒𝑡 𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚𝑎𝑥 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑖 ) et si on note par 𝑖(𝑡)∗ le conjugué de i(t) alors :
𝑢(𝑡) × 𝑖(𝑡)∗ = 𝑈𝑚𝑎𝑥 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑢 ) 𝐼𝑚𝑎𝑥 𝑒 −𝑗(𝜔𝑡+𝜑𝑖 ) = 2𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 ej(φu −φi ) = 2𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 ej(φ) .
𝟏
𝑺= 𝒖(𝒕) × 𝒊(𝒕)∗ = 𝑼𝒆𝒇𝒇 𝑰∗𝒆𝒇𝒇 = 𝑼𝒆𝒇𝒇 𝑰𝒆𝒇𝒇 𝒆𝒋𝝋
𝟐
∗ ∗ 2 2 2 2
𝑆 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 = 𝑍 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 = 𝑍|𝐼𝑒𝑓𝑓 | = (𝑅 + 𝑗𝑋)𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑠𝑜𝑖𝑡: 𝑆 = 𝑅𝐼𝑒𝑓𝑓 + 𝑗𝑋𝐼𝑒𝑓𝑓 .
Le relèvement du facteur de puissance consiste à augmenter la valeur du cos(φ) afin qu’il s’approche le
plus possible de 1.
Pour relever le cos(φ), il suffit donc de réduire la puissance réactive Q1 (puissance avant relèvement)
Or un condensateur a la propriété de produire de la puissance réactive (Qc). Donc pour réduire Q1, il
suffit de placer un ou plusieurs condensateurs en parallèle avec la charge de l’installation. On obtient
alors une nouvelle puissance réactive réduite Q2 (figure ci-dessous).
La puissance apparente et donc le courant seront diminués tout en fournissant la même puissance active
et on réalisera ainsi des économies sur la facture d’énergie électrique.
Les installations industrielles sont, en général, inductives (à cause des enroulements des moteurs), de
plus les compteurs électriques mesurent et permettent de facturer la puissance active consommée par un
abonné. Ainsi, si le facteur de puissance d'un abonné est faible, les pertes joule dans le réseau électrique
seront élevées par rapport à la puissance active qui lui est facturée. Aussi le réseau d’une régie donnée
impose-t-il une valeur minimale du facteur de puissance (un cos(φ) minimal ≥ 0,8 ), sous peine de
pénalités financières, aux utilisateurs.
Le facteur de puissance cos(φ), définit en quelque sorte un taux d'activité "utile" de la ligne.
Ainsi si on considère l'association de n dipôles, qu'ils soient placés en série, en parallèle ou en toute
combinaison série-parallèle possible, on a :
Ainsi, le courant total absorbé par une telle installation ainsi que le nouveau facteur de puissance sont :
𝑆𝑇 𝑃𝑇
𝐼𝑇 = 𝑒𝑡 cos(𝜑 𝑇 = 𝜑) = .
𝑈 𝑆𝑇
I. Définitions :
q grandeurs sinusoïdales forment un système q-phasés équilibré si et seulement si les 3 conditions sont
satisfaites :
• Les q grandeurs ont même valeur efficace ;
• Les q grandeurs ont même pulsation ;
• Les q grandeurs sont régulièrement déphasées l’une de l’autre de 2π/q.
e1, e2, ….. et eq sont des f.e.m issues d’un alternateur ou d’une génératrice asynchrone à double
alimentation.
N.B : La somme des q grandeurs sinusoïdales formant un système équilibré est nulle. On vérifie
bien que e1 + e2 + …..+ eq = 0.
Selon la valeur de q, on aura les différents systèmes suivants :
Définition 2 : un système est dit d’ordre m (m entier positif) quand deux vecteurs portant deux indices
consécutifs sont déphasés de m fois 2π/q (pour le cas de q phases).
N.B : Par convention, un système direct ou inverse d’ordre 1 se lit système direct ou inverse tout court.
Donc un système triphasé équilibré direct en f.e.m peut être écrit tout simplement : 𝑬𝟏 , 𝒂𝟐 𝑬𝟏 , 𝒂𝑬𝟏 .
Si chaque f.e.m eq alimente une impédance de même valeur 𝑍, on obtiendra alors un système triphasé
equilibré en courant i1, i2 et i3 tel que :
Figure 1
On remarque qu’on a besoin de (2*3) fils. Grace au groupement des phases, on peut réduire à (3 + 1) ou
à 3 le nombre de conducteurs nécessaires. Ainsi, deux types de groupements ou couplages sont
possibles :
On donne un point commun aux 3 circuits de la figure 1, en réunissant 3 de ces bornes pour former un
point neutre (figure 2). On peut confondre en un seul, appelé conducteur neutre (N) ; les conducteurs de
retour des trois phases. On a ainsi réalisé une liaison à (3 + 1) fils, dite en étoile avec neutre.
Si la charge est constituée de trois impédances identiques, on obtiendra un système équilibré en courant.
On montre ainsi que : 𝐼𝑁 = 𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3 = 0 (théorème de Millman) et par conséquent le fil neutre
pourra être supprimé.
Indépendamment du couplage des f.e.m de la centrale de production, on ne peut distinguer que trois ou
4 fils de sortie. Ainsi :
Une ligne triphasée comporte 3 conducteurs appelés "phases" (1,2,3 ou A,B,C ou R,S,T) et
éventuellement un conducteur de référence appelé "neutre« (N). On distingue deux types de tensions:
• Les tensions simples ou les tensions étoilées, (tensions entre phase et neutre). Nous les noterons
: v1(t), v2(t) et v3(t).
• Les tensions composées (ou tensions entre phases). Nous les noterons : u12(t),u23(t) et u31(t).
𝑣1 = 𝑉√2 cos(𝜔𝑡)
2𝜋
𝑢12 (𝑡) = 𝑣1 − 𝑣2
𝑣2 = 𝑉√2 cos (𝜔𝑡 − ) 𝑒𝑡 {𝑢23 (𝑡) = 𝑣2 − 𝑣3 en notation complexe et si nous prenons
3
𝑣1 = 𝑉√2𝑒 𝑗𝜔𝑡
𝑗(𝜔𝑡−
2𝜋 𝑣2 = 𝑎−1 𝑣1 = 𝑎2 𝑣1
𝑣2 = 𝑉√2𝑒 3) {
4𝜋
𝑉3 = 𝑎−2 𝑣1 = 𝑎𝑣1
𝑗(𝜔𝑡−
3)
{ 𝑣3 = 𝑉√2𝑒
D’une manière générale : 𝑈12 = (1 − 𝑎−1 )𝑉1 , 𝑈23 = 𝑎−1 𝑈12 𝑒𝑡 𝑈31 = 𝑎−2 𝑈12 . 𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒:
𝝅 𝒋(𝝅−𝝅)
𝑼𝟏𝟐 = 𝟐 𝐬𝐢𝐧 ( ) 𝒆 𝟐 𝒒 𝑽𝟏
𝒒
N.B : il n’existe qu’un seul type de courant ; ce sont les courants en lignes i1(t), i2(t) et i3(t). Ils sont
caractérisés par leur valeur efficace I et par leur déphasage φ par rapport aux tensions simples
correspondantes.
Afin de simplifier l'étude des montages triphasés équilibrés (et ce quelque soit le mode de couplage
choisi), on essaiera de se ramener à un schéma équivalent monophasé. L'étude d'une seule phase est
en effet suffisante, le comportement des deux autres étant identique à 2π/3 ou 4π/3 près. Nous aurons
ainsi, le neutre du réseau et celui de la charge seront au même potentiel et on peut écrire :
𝑽𝟏 = 𝒁𝑰𝟏 , 𝑽𝟐 = 𝒁𝑰𝟐 𝒆𝒕 𝑽𝟑 = 𝒁𝑰𝟑
IV.2. Couplage en triangle.
Il n’existe qu’un seul type de tension, se sont les tensions composées entre phases u 12(t), u23(t) et u31(t)
et deux types de courants :
• Les courants j12(t), j23(t) et j31(t) : appelés courants de branche.
• Les courants i1(t), i2(t) et i3(t) : appelés courants de lignes des phases.
On montre que si le système de courant de branches est équilibré, alors, il en est de même pour le système
de courants de lignes. D’après la loi des nœuds, on a :
𝐼1 = 𝐽12 − 𝐽31 , 𝐼2 = 𝐽23 − 𝐽12 , 𝐼3 = 𝐽31 − 𝐽23 ,
On aura, ainsi :
𝐼1 = (1 − 𝑎)𝐽12 = (1 − 𝑎−2 )𝐽12
𝝅 𝝅
−1 𝝅 −𝒋( 𝟐 −𝒒 )
{ 𝐼2 = 𝑎 𝐼1 → 𝑰𝟏 = 𝟐 𝐬𝐢𝐧 ( ) 𝑱𝟏𝟐 𝒆 𝑱𝟏𝟐
𝒒
𝐼3 = 𝑎−2 𝐼1
𝝅
Ainsi, 𝑰𝟏 = 𝑱𝟏𝟐 √𝟑𝒆−𝒋𝟔 ce qui prouve que Les courants de lignes des phases sont en retard de π/6
Remarque : On remarque l’absence du fil neutre dans le système triangle que ce soit du coté charge au
coté source triphasé. Dans cette situation, et en cas du besoin, on peut créer un neutre artificiel avec trois
Resistances identiques conformément au schéma suivant :
On appelle puissance instantanée, notée p(t), la quantité : p(t) = a1(t)b1(t) + a2(t)b2(t) + a3(t)b3(t).
Pour les trois phases, nous aurons p2(t) et p3(t) comme suit :
Que le couplage de la charge triphasé est en étoile ou en triangle, la puissance active qu’elle consommée
est (φ est l’argument de 𝑍):
Notation complexe :
Ainsi, le courant efficace en lignes de phases ainsi que le facteur de puissance globale de toute
une installation sont :
𝑷𝑻
𝑺𝑻 = √𝟑𝑼𝑰𝑻 𝒆𝒕 𝐜𝐨𝐬(𝝋𝑻 ) =
𝑺𝑻
𝟐
Avec : 𝑸𝒊 = √(𝑽𝒊 𝑰𝒊 )𝟐 − 𝑷𝒊𝒊𝑵 quels que soient le déséquilibre courant et tension.
On crée un point neutre N’ en mettant en commun les bornes de sorties des 3 bornes fils fins en utilisant
trois wattmètres identiques.
P = V1I1cos(φ1) + V2I2cos(φ2) + V3I3cos(φ3) = 3VIcos(φ) = √3𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠(𝜑)
Soit 𝑣𝑁′ le potentiel du point N’ p1(t) = (v1(t) – vN’(t))i1(t), p2(t) = (v2(t) – v N’(t))i2(t) et p3(t) = (v3(t)
– v N’(t))i3(t).
p(t) = p1(t) + p2(t) + p3(t) = v1(t)i1(t) + v2(t)i2(t) + v3(t)i3(t) –v N’(t)(i1(t) +i2(t) +i3(t)) ;
or : i1(t) + i2(t) + i3(t) = 0 (pas d’accumulation de charges en un point donné du circuit)
p(t) = v1(t)i1(t) + v2(t)i2(t) + v3(t)i3(t) P = V1I1cos(φ1) + V2I2cos(φ2) + V3I3cos(φ3).
Remarques :
1) La puissance fournie par un seul wattmètre n’a pas de signification physique car se sont les trois
indications qui donnent la puissance active.
2) Quand on voit trois fils de phases, rien ne distingue le réseau en étoile du réseau en triangle.
Donc cette méthode de mesure est valable quelque soit le réseau d’alimentation.
Le potentiel au point N’ peut être pris sur l’un des fils de phases. Soit la phase 3 par exemple. On montre
que les indications de deux wattmètres suffisent pour donner la puissance active P consommée.
En effet :
𝑝1 (𝑡) = [𝑣1 (𝑡) − 𝑣3 (𝑡)]𝑖1 (𝑡) = 𝑢13 (𝑡)𝑖1 (𝑡) 𝑒𝑡 𝑝2 (𝑡) = [𝑣2 (𝑡) − 𝑣3 (𝑡)]𝑖2 (𝑡) = 𝑢23 (𝑡)𝑖2 (𝑡)
Or : p1(t) + p2(t) donne : 𝑝(𝑡) = 𝑣1(𝑡) 𝑖1 (𝑡) + 𝑣2(𝑡) 𝑖2 (𝑡) − 𝑣3(𝑡) {𝑖1 (𝑡) + 𝑖2 (𝑡)} or i1(t) + i2(t) + i3(t) =
0 (pas d’accumulation de charges en un point donné du circuit).
𝑝(𝑡) = 𝑣1(𝑡) 𝑖1 (𝑡) + 𝑣2(𝑡) 𝑖2 (𝑡) + 𝑣3(𝑡) 𝑖3 (𝑡). Ceci est valable que le système est équilibré ou
déséquilibré.
Vectoriellement, et en régime équilibré, on a :
Chapitre II
I. Définitions préliminaires :
⃗ 𝑒𝑡 𝐵
𝐻 ⃗ sont définis à partir de :
⃗⃗⃗ .
II.1. Théorème d’Ampère : propriétés de 𝑯
En un point M d’un milieu matériel, 𝐻
⃗ est relié au courant par : 𝒓𝒐𝒕 ⃗⃗⃗ ) =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑯
⃗⃗⃗⃗ = ∑ 𝒊
⃗⃗⃗ 𝒅𝒍
∮𝑯
⃗ . ⃗⃗⃗
∮𝐻 𝑑𝑙 = 𝐻 ∮ ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = 𝐻1 . 𝑙1 .
⃗⃗⃗ = 𝐻 ∮ 𝑑𝑙
⃗ . 𝑑𝑙
Sur la ligne de longueur l2 : ∮ 𝐻 ⃗⃗⃗ = 𝐻2 . 𝑙2
L’application du théorème d’ampère au circuit fermé que constitue la ligne d’induction l1 donnera :
∮𝐻⃗ . ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = ∑ 𝑖 soit 𝐻1 . 𝑙1 = 𝑁𝑖.
⃗ . ⃗⃗⃗
De même pour le circuit constitué par la ligne d’induction l2 : ∮ 𝐻 𝑑𝑙 = ∑ 𝑖 soit 𝐻2 . 𝑙2 = 𝑁𝑖
On aura 𝐻1 . 𝑙1 = 𝐻2 . 𝑙2
Ainsi, Pour le calcul des grandeurs magnétiques d’un circuit magnétique, on appliquera le théorème
d’ampère à une ligne d’induction moyenne (appelée ligne ou fibre moyenne).
⃗⃗ .
II.2. Conservation de flux: propriétés de 𝑩
⃗⃗ ) = 𝟎 𝒍𝒆 𝒇𝒍𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝑩
𝒅𝒊𝒗(𝑩 ⃗⃗ 𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒆𝒓𝒗𝒂𝒕𝒊𝒇.
𝑖 → 𝐻 = (𝑁𝑖 )⁄𝐿𝑚𝑜𝑦
Pour chaque valeur de E, on mesure : { 𝑒𝑡
∅ → 𝐵 = ∅⁄𝑆 .
➢ Zone linéaire : dans cette zone, B = μ.H avec μ constante. C’est cette zone qui est
généralement exploitée pour les transformateurs et les machines tournantes.
➢ Zone coude ;
➢ Zone saturation du milieu ferromagnétique : lorsque H devient trop grand, B ne varie
presque plus. Le matériau magnétique est dit saturé. On a toujours B = μ.H, mais μ
n’est plus constant.
❖ hystérésis = retard à la désaimantation (en grec).
a. Matériaux durs :
Les matériaux durs sont des matériaux qui présentent une forte aimantation rémanente et difficile à
annuler (HC est grand). Ils sont utilisés pour faire des aimants permanents (ex : acier). Ce sont des
matériaux qui présentent un cycle d’hystérésis très large (104A/m < HC < 106A/m). Ils sont utilisés en
général comme aimant. On les utilise dans le 2ème quadrant (B >0 et H< 0). HC devient alors le champ
démagnétisant à ne pas dépasser. Alliage Aluminium-nickel-cobalt (Alnico 25%) (Alnico 40%).
HC ≅ 200kA/m HC ≅ 500kA/m
b. Matériaux doux
Les matériaux doux sont des matériaux qui possèdent une aimantation rémanente facile à annuler (HC
est petit). A l’opposé des matériaux durs, un matériau doux présente un cycle d’hystérésis très petit voir
inexistant (10-2A/m < HC < 100 A/m). C’est la base des machines tournantes ou de tout système
magnétique voyant une induction alternative (µr dans la zone linéaire : 50 à 104).
Fe : Bsat → 2.2T
Céram
ique : Bsat → 0.5T Très faibles pertes (H.F.)
IV. Théories des circuits magnétiques non saturés et analogie avec les circuits
électriques :
Un circuit magnétique est un ensemble de corps aimantables (ferromagnétiques en général) qui canalise
les lignes d'induction magnétiques. On les retrouve dans les machines électromécaniques, les
transformateurs, les inductances, les capteurs inductifs...etc.
De façon générale, un circuit magnétique est le volume où se referment toutes les lignes de champ.
Question : quelle intensité de courant faut-il imposer pour faire circuler un flux Ф dans le tore ?.
𝐻. ℓ = 𝑁𝑖
B
H= Φ. ℓ ℓ
𝑜𝑟: μ0 .μr 𝑠𝑜𝑖𝑡 = Ni ou Φ. = Ni
μ0 .μr .S μ0 .μr .S
Φ
B= }
S
ℓ 𝓵 𝓵
La quantité s’appelle la Reluctance du circuit magnétique et se note :ℜ, Soit : 𝕽 = =
μ0 .μr .S 𝛍𝟎 .𝛍𝐫 .𝐒 𝛍𝐒
ℜ Dépend uniquement du type du matériau employé (μr ) et des dimensions géométriques du morceau
de circuit considéré (ℓ 𝑒𝑡 𝑆). D’où la loi d’Hopkinson suivante :
Cette relation met en évidence l’analogie avec le circuit électrique puisqu’on a E = RI. De même, la
𝑙 𝑙
relation ℜ = peut être comparée à l’expression de la résistance 𝑅 = où σ est la conductivité du
𝜇𝑆 𝜎𝑆
conducteur. Ce résultat permet de définir par analogie les lois de Kirchhoff pour les circuits
magnétiques conformément au tableau des analogies suivant :
Le tronçon AB est caractérisé par sa longueur moyenne L1 et sa section S1 et sa réluctance 1, le tronçon
BC est caractérisé par sa longueur moyenne L2, sa section S2 et sa réluctance 2 et le tronçon CA est
caractérisé par sa longueur moyenne L3, sa section S3 et sa réluctance 3. La perméabilité de chaque
section est constante et Les flux de fuite sont négligeables.
𝐵1 𝐵2 𝐵3
∮𝐻 ⃗⃗⃗ = ∑ 𝑖 soit 𝐻1 . 𝐿1 + 𝐻2 . 𝐿2 + 𝐻3 . 𝐿3 = 𝑁𝑖
⃗ . 𝑑𝑙 𝜇
. 𝐿1 +
𝜇
. 𝐿2 +
𝜇
. 𝐿3 = 𝑁𝑖
Φ1 Φ2 Φ3
𝑆1 𝜇
. 𝐿1 +
𝑆2 𝜇
. 𝐿2 +
𝑆3 𝜇
. 𝐿3 = 𝑁𝑖 or Φ1 = Φ2 = Φ3 = Φ
L1 L2 L3
Soit Φ( + + ) = N. i Φ(ℜ1 + ℜ2 + ℜ3 ) = N. i Φℜ𝑒𝑞 = N. i
𝑆1 𝜇 𝑆2 𝜇 𝑆3 𝜇
Donc ℜ𝑒𝑞 = ℜ1 + ℜ2 + ℜ3
Conclusions :
𝕽𝒆𝒒 = ∑ 𝕽𝒌
𝒌=𝟎
𝑁𝑖 = 𝐻3 ℓ3 + 𝐻1 ℓ1 𝑁𝑖 = ℜ3 Φ3 + ℜ1 Φ1 (1)
{𝑁𝑖 = 𝐻3 ℓ3 + 𝐻2 ℓ2 soit { 𝑁𝑖 = ℜ3 Φ3 + ℜ2 Φ2 (2) et Φ3 = Φ1 + Φ2 (4)
0 = 𝐻1 ℓ1 − 𝐻2 ℓ2 0 = ℜ1 Φ1 − ℜ2 Φ2 (3)
Φ3 = Φ1 + Φ2
De (3) et (4) on aura : {
ℜ1 Φ1 = ℜ2 Φ2 = ℜ2 (Φ3 − Φ1 )
ℜ2
Φ1 (ℜ1 + ℜ2 ) = ℜ2 . Φ3 ➔ Φ1 = . Φ3 (5)
ℜ1 +ℜ2
ℜ1
De même : Φ2 = . Φ3 (6)
ℜ1 +ℜ2
ℜ2 ℜ1 ℜ2
𝑁𝑖 = ℜ3 Φ3 + ℜ1 Φ1 = ℜ3 Φ3 + ℜ1 Φ3 = Φ3 (ℜ3 + ) = Φ3 (ℜ𝑒𝑞 + ℜ3 )
ℜ1 + ℜ2 ℜ1 + ℜ2
Φ3
ℜ2 Φ2 𝑁. 𝑖
Φ3
ℜ3
1 1 1
La reluctance équivalente à ℜ1 //ℜ2 est une reluctance ℜ𝑒𝑞 telle que : = + . d’une
ℜ𝑒𝑞 ℜ1 ℜ2
manière générale, on a :
𝒏
𝟏 𝟏
=∑
𝕽𝒆𝒒 𝕽𝒌
𝒌=𝟎
𝑁𝑖 𝑁2
Φtotal = 𝑁Φp = 𝑁. 𝐵𝑝 𝑆 = 𝑁. 𝜇. 𝐻𝑝 𝑆 = 𝑁. 𝜇. . 𝑆 = 𝜇. 𝑆 . 𝑖 = 𝐿. 𝑖 La quantité telle que:
ℓ ℓ
𝚽𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 𝑵𝚽𝐩 𝑵𝟐 𝑵𝟐
𝑳= = = 𝝁𝑺 = 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑖𝑡𝑒 𝑖𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑜𝑏𝑖𝑛𝑒 𝑑𝑜𝑛𝑡 [𝐿]
𝒊 𝒊 𝒍 𝕽
= 𝐻𝑒𝑛𝑟𝑦 (𝐻).
Avec Фp et Фtotal sont successivement les flux propres créés successivement par une seule et la totalité
des spires à l’intérieur de la bobine.
IV.4.2. Circuit magnétique réel : Inductances propre (L), principale (Lp) et de fuite ( lf)
Ф𝑡 𝑁Ф𝑝 𝑁Ф 𝑁Фf Ф𝑡
= = + . Or n’est autre que
𝑖 𝑖 𝑖 𝑖 𝑖
l’inductance propre (L) de la bobine. On définit ainsi :
𝑵Ф 𝑵Ф𝒇
𝑳𝒑 = : 𝑖𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝒍𝒇 = : 𝑖𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑓𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑜𝑏𝑖𝑛𝑒.
𝒊 𝒊
On a ainsi : 𝑳 = 𝑳𝒑 + 𝒍𝒇
En faisant un schéma équivalent par analogie avec circuit électrique, nous aurons de plus:
𝑵𝟐 𝑵𝝋𝒇 𝑁2
𝑳𝒑 = 𝒆𝒕 𝒍𝒇 = = 𝑎𝑣𝑒𝑐 ℜ = reluctance du circuit magnétique 𝑒𝑡 ℜ𝑓
𝕽 𝒊 ℜ𝑓
= 𝑟𝑒𝑙𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑢𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑔𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠
Si le courant i = i(t) est alternatif sinusoïdal et en utilisant la loi de Lenz et celle de Faraday, on pourra
modéliser électriquement notre circuit (en tenant compte de la résistance de la bobine) par :
𝑑𝑖(𝑡) 𝑑𝑖(𝑡)
𝑣(𝑡) = 𝑟. 𝑖(𝑡) + 𝐿𝑓 + 𝐿𝑝
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑖(𝑡)
Si on pose : 𝐸 = −𝐿𝑝 notre modèle deviendra comme suit :
𝑑𝑡
f1 et f2 sont les flux de fuites par spire correspondant à (ζ1) et (ζ2). Par conséquent, les flux totaux 1
et 2 dans les deux bobines (ζ1) et (ζ2) s’écrivent alors :
Par définition, l’inductance mutuelle du bobinage (ζ2) par rapport au bobinage (ζ1) noté par M12 est :
𝜑12
𝑀12 = .
𝑖1
Avec : 12 = flux créé par (ζ1) seul et traversant (ζ2) (I1 0 et I2 = 0). Ainsi : 12 = N2. De plus, en
appliquant le théorème d’Hopkinson, on aura : N1I1 = ℜ avec ℜ = reluctance du circuit magnétique
en question. Donc :
𝑁2 𝜑 𝑁2 𝑁1 𝑖1 𝑵𝟐 𝑵𝟏
𝑀12 = = → 𝑴𝟏𝟐 =
𝑖1 𝑖1 ℜ 𝕽
De la même façon, si on note par 21 = flux créé par (ζ2) seul et traversant (ζ1) (I2 0 et I1 = 0)), on
montre que :
𝑁1 𝜑 𝑁1 𝑁2 𝑖2 𝑵𝟏 𝑵𝟐
𝑀21 = = → 𝑴𝟐𝟏 = = 𝑴𝟏𝟐 .
𝑖1 𝑖1 ℜ 𝕽
Conclusion :
𝜑1 𝜑12 𝜑2 𝜑21
𝑆𝑖 𝑖2 = 0 → 𝐿1 = 𝑒𝑡 𝑀 = 𝑆𝑖 𝑖1 = 0 → 𝐿2 = 𝑒𝑡 𝑀 =
𝑖1 𝑖1 𝑖2 𝑖2
A chaque cycle d’hystérésis auquel un matériau est soumis correspond une perte d’énergie qui se traduit
par un échauffement dans le matériau. On conçoit que ces pertes sont proportionnelles d’une part à la
fréquence d’excitation et d’autre part à la surface du cycle d’hystérésis. En effet :
𝑑𝜑(𝑡)
𝑣 (𝑡) = 𝑟𝑖 (𝑡) + 𝑁
𝑑𝑡
𝑣(𝑡)𝑖 (𝑡)𝑑𝑡 = 𝑒𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒
𝑟𝑖 2 (𝑡)𝑑𝑡 = 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑟 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑡 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒
𝑑𝜑(𝑡) 𝑑𝜑(𝑡)
𝑣 (𝑡)𝑖 (𝑡)𝑑𝑡 = 𝑟𝑖 2 (𝑡)𝑑𝑡 + 𝑁𝑖 (𝑡) 𝑑𝑡 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑁𝑖 (𝑡) = 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 ℎ𝑦𝑠𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑖𝑠
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑠𝑖 𝑙 ′ 𝑜𝑛 𝑎𝑑𝑚𝑒𝑡 𝑞𝑢′ 𝑖𝑙𝑛′ 𝑦 𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑑 ′ 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠
{ 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑎𝑖𝑢.
1 𝑇 1 𝑇 1 𝑇 𝑑𝜑(𝑡)
∫ 𝑣(𝑡)𝑖 (𝑡)𝑑𝑡 = ∫ 𝑟𝑖 2 (𝑡)𝑑𝑡 + ∫ 𝑁𝑖 (𝑡)
𝑇 0 𝑇 0 𝑇 0 𝑑𝑡
1 𝑇 𝑑𝜑(𝑡) 1 𝑇 1 𝑇 1 𝑇 𝑁𝑖 (𝑡)
→ 𝑃𝐻 = ∫ 𝑁𝑖 (𝑡) = ∫ 𝑁𝑖 (𝑡)𝑑 𝜑(𝑡) = ∫ 𝑁𝑖 (𝑡)𝑆𝑑 𝐵 (𝑡) = ∫ . 𝑙. 𝑆. 𝑑𝐵(𝑡)
𝑇 0 𝑑𝑡 𝑇 0 𝑇 0 𝑇 0 𝑙
1 𝑇 1 𝑇
→ 𝑃𝐻 = ∫0 𝐻(𝑡). 𝑉. 𝑑𝐵(𝑡) = 𝑉. ∫0 𝐻(𝑡)𝑑𝐵(𝑡) → 𝑷𝑯 = 𝑽. 𝒇. 𝑺𝒄 avec Sc = surface du cycle d′hystérisis.
𝑇 𝑇
Conséquence : De ce fait, il est conseillé d’utiliser des matériaux ferromagnétiques doux ayant des
cycles d’hystérésis étroits.
Remarque : de point de vue pratique, on exprime les pertes par hystérésis par une formule empirique
proposée par Steinmetz en fonction de la fréquence (f) et de l’induction maximale (Bmax) dans le tore :
𝑷𝑯 = 𝒌. 𝒇. 𝑩𝒏𝒎𝒂𝒙 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝟏 ≤ 𝒏 ≤ 𝟐.
Soient Ei = valeur efficace de la f.e.m induite qui provoque la circulation du courant induit i et r i = la
résistance du circuit élémentaire correspondant. Donc :
𝐸𝑖2
𝑃𝐹 = ∑(𝐸𝑖 . 𝑖 ) = ∑(𝑟𝑖 . 𝑖 2 ) ; 𝐸𝑖 = 𝑟𝑖 . 𝑖 → 𝑃𝐹 = ∑ ( )
𝑟𝑖
Chapitre III
Dans ce chapitre nous allons dans un premier temps détailler l’étude du transformateur monophasé afin
d’aboutir à un modèle électrique équivalent qui rend compte aux différents phénomènes qu’on peut
rencontrer dans la pratique. Nous commençons d’abord par le transformateur idéal dont l’étude se trouve
très simplifiée suite à un ensemble d’hypothèses simplificatrices. Le modèle ce dernier est ensuite
complété en vue d’établir un modèle beaucoup plus réaliste qui décrit correctement le comportement
d’un transformateur réel. L’accent sera mis sur le fonctionnement du transformateur dans le cadre de
l’hypothèse de KAPP, hypothèse automatiquement validée si le régime de son fonctionnent est ou
proche du fonctionnement nominal. Nous allons aussi présenter les différents essais expérimentaux et
établir les relations entre les paramètres d’un transformateur et les résultats de mesure en vue de les
déterminer. Nous terminons cette première partie par élaborer les expressions de calcul des
performances d’un transformateur à savoir le rendement et la chute de tension lors d’un fonctionnement
en charge. La deuxième partie de ce chapitre portera sur l’étude du transformateur triphasé qui est en
fait une extension des résultats établis pour un transformateur monophasé.
I. Présentation du transformateur
I.1. Définition
Le transformateur monophasé est un convertisseur statique qui convertit un signal alternatif en un
autre signal alternatif de même fréquence, mais de valeur efficace différente.
i1 i2
˜
u1
˜ u2
Figure 1 ˜
𝑈1 et 𝑈2 sont les valeurs efficaces des deux grandeurs u1 et u2
I.2. Constitution
Un transformateur monophasé (figures 2 et 3) est constitué de :
Figure 2
Les caractéristiques nominales d’un transformateur (la tension primaire, la tension secondaire, la
puissance apparente, fréquence……………) sont indiquées sur la plaque signalétique comme indiqué
sur l’exemple suivant:
✓ puissance apparente 1 kVA
✓ fréquence d’utilisation 50 Hz ou 60 Hz
Transformateur monophasé
✓ tension primaire 230 V
N°2536H S= 1 kVA IP21 ✓ tension secondaire 115 V
NOTA : la classe d’un isolant est fonction de sa tenue en température. Les classes les plus utilisées sont
B et la F pour les matériels courants, et la H pour les transformateurs de puissance.
Classe Température maxi en ° C
A 105 NOTA :
E 120 I E C =International Electrotechnical
B 130 Commission
F 155 Ou
C >180
I.3. Convention de signes et notations
Les grandeurs électriques ou magnétiques mises en jeu dans le transformateur sont des grandeurs
algébriques. Pour pouvoir gérer leurs signes on adopte la convention suivante (figure 3):
- Pour le flux: On choisit sur le circuit magnétique, un sens positif arbitraire pour le flux.
- Pour les courants: Le sens choisit pour le flux permet d’orienter les courants primaire et secondaire
conformément à la règle du tir bouchon. Les bornes notées (•) constituent alors des bornes homologues
par lesquels rentre le courant.
- Pour les tensions: Pour orienter les tensions, on choisit la convention récepteur pour le primaire et
la convention générateur pour le secondaire.
Figure 3
Par la suite on adoptera également la convention suivante pour distinguer entre les grandeurs
primaires et secondaires et les régimes de fonctionnement (à vide, court-circuit, nominal):
Primaire : indice 1 ;
Secondaire : indice 2 ;
Grandeurs à vide : indice 0 ;
Grandeurs nominales : indice n ;
Grandeurs en court-circuit : indice c-c ;
II. Modélisation du transformateur idéal
II.1. Hypothèses simplificatrices
En réalité un transformateur idéal n’existe pas, il s’agit d’un modèle très simplifié du transformateur
pour lequel on suppose que :
- Le circuit électrique est idéal et donc les résistances des enroulements primaires et
secondaires sont nulle (absence de pertes Joule).
L’élaboration de son modèle repose sur le schéma suivant qui met en évidence les différentes
grandeurs électriques et magnétiques :
e2
e1
Figure 4
II.2. Equations des tensions
Au niveau du primaire la loi d’Ohm généralisée s’écrit :
u1= -e1 où e1 est la force électromotrice induite (f.e.m) dans l’enroulement primaire donnée par :
𝑑𝜑
𝑒1 = −𝑁1
𝑑𝑡
u2= e2 où e2 est la force électromotrice induite (f.e.m) dans l’enroulement secondaire donnée par :
𝑑𝜑
𝑒2 = −𝑁2
𝑑𝑡
𝑈1 = 𝑗𝑁1 𝜔. Φ = 𝐸1
𝑈2 = −𝑗𝑁2 𝜔. Φ = 𝐸2
𝑈2 𝑁2
=− = −𝑚 (1)
𝑈1 𝑁1
𝑁2
Avec : 𝑚 = est le rapport de transformation
𝑁1
𝑈2 𝑁2
= =𝑚
𝑈1 𝑁1
ℜ. Φ = 𝑁1 . 𝐼1 + 𝑁2 . 𝐼2
𝑙
Où ℜ = = 0 puisque la perméabilité magnétique µ est supposée infinie.
𝜇𝑆
Il en découle alors :
𝐼2 𝑁1 1
=− =− (2)
𝐼1 𝑁2 𝑚
𝐼2 𝑁1 1
= =
𝐼1 𝑁2 𝑚
D’après (1) et (2), on peut conclure qu’un transformateur idéal, transforme la tension et le courant
selon des rapports inverses.
Symboles :
Les relations (1) et (2) qui s’écrivent : 𝑈2 = −𝑚𝑈1 et 𝐼1 = −𝑚𝐼2 conduisent au diagramme
vectoriel suivant :
On conclue que les déphasages courant-tension au niveau du primaire et secondaire sont les mêmes :
1=2 et que le rendement d’un transformateur idéal est égal à 100%.
U2
En effet : P1 = U1 . I1 . cos(φ1 ) = . m. I2 . cos(φ2 ) = U2 I2 . cos(φ2 ) = P2
m
𝑃2
Le rendement est alors: = =1=100%
𝑃1
Remarque:
Pour un transformateur idéal, les puissances au niveau du primaire sont égales à celles au niveau du
secondaire:
𝑈2
Puissance apparente : 𝑆1 = 𝑈1 . 𝐼1 = . 𝑚. 𝐼2 = 𝑈2 𝐼2 = 𝑆2
𝑚
Dans un premier temps, on suppose que les pertes fer sont négligeables.
On modifie le schéma de la figure 4 pour illustrer les fuites magnétiques f1 au niveau du primaire et
f2 du secondaire comme suit :
f2
e2
e1
f1
Figure 4(bis)
III.1. Equations des tensions
Au niveau du primaire la loi d’Ohm généralisée s’écrit :
u1 = r1i1 -e1 où e1 est la force électromotrice induite (f.e.m) dans l’enroulement primaire donnée par :
𝑑(𝜑 + 𝜑𝑓1 )
𝑒1 = −𝑁1
𝑑𝑡
𝑑(𝜑+𝜑𝑓1 )
Soit : 𝑢1 = 𝑟1 𝑖1 + 𝑁1
𝑑𝑡
𝑁1 𝜑𝑓1
𝑙1 =
𝑖1
𝑑𝑖1 𝑑𝜑
𝑢1 = 𝑟1 𝑖1 +𝑙1 + 𝑁1 (3)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
e2 = r2i2 +u2 où e1 est la force électromotrice induite (f.e.m) dans l’enroulement secondaire donnée par :
𝑑(𝜑 + 𝜑𝑓2 )
𝑒1 = −𝑁2
𝑑𝑡
𝑑𝜑 𝑑𝜑𝑓2
Soit : −𝑁2 = 𝑟2 𝑖2 + 𝑁2 + 𝑢2
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑁1 𝜑𝑓2
𝑙2 =
𝑖2
𝑑𝜑 𝑑𝑖2
−𝑁2 = 𝑟2 𝑖2 +𝑙2 + 𝑢2 (4)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑈1 = 𝑟1 𝐼1 +𝑙1 𝜔𝑗 𝐼1 + 𝐸1 (5)
𝐸2 = 𝑟2 𝐼2 +𝑙2 𝜔𝑗 𝐼2 + 𝑈2 (6)
Avec :
𝐸1 = 𝑗𝑁1 𝜔. Φ (7)
𝐸2 = −𝑗𝑁2 𝜔. Φ (8)
𝑈1 ≈ 𝐸1 = 𝑗𝑁1 𝜔. Φ (9)
Cette relation s’exprime en termes de modules et en utilisant l’expression du flux comme suit :
Φ𝑚𝑎𝑥 2𝜋
𝑈1 = 𝑁1 𝜔. = 𝑁1 . 𝑓. 𝑆. B𝑚𝑎𝑥
√2 √2
Soit :
Où f : fréquence de l’alimentation en Hz
Remarques importantes
𝑈2 𝑁2
b- Pour un transformateur réel, la relation de transformation = = 𝑚 n’est plus valable. En fait
𝑈1 𝑁1
cette relation est valable seulement pour le fonctionnement à vide puisque d’après (6) et (8) pour
𝐼2 = 0 on aura :𝑈20 = 𝐸2 = −𝑗𝑁2 𝜔. Φ
𝑈20 𝑁2
D’où : = = 𝑚 et l’appellation rapport de transformation à vide pour m.
𝑈1 𝑁1
ℜ. Φ = 𝑁1 . 𝐼1 + 𝑁2 . 𝐼2
𝑙
Où ℜ = est la réluctance du circuit magnétique.
𝜇𝑆
ℜ. Φ = 𝑁1 . 𝐼10
D’où : 𝑁1 . 𝐼1 + 𝑁2 . 𝐼2 = 𝑁1 . 𝐼10
𝑁2
avec 𝑚 = .
𝑁1
L’ensemble des équations établies précédemment (numérotées de (5) à (10)) peuvent être représenté
sous forme d’un schéma électrique appelé « Schéma équivalent du transformateur » :
𝑈1 = 𝑟1 𝐼1 +𝑙1 𝜔𝑗 𝐼1 + 𝐸1 (5)
𝐸2 = 𝑟2 𝐼2 +𝑙2 𝜔𝑗 𝐼2 + 𝑈2 (6)
𝐸1 = 𝑗𝑁1 𝜔. Φ (7)
𝐸2 = −𝑗𝑁2 𝜔. Φ (8)
𝐼1 + 𝑚. 𝐼2 = 𝐼10 (10)
Les équations (5) et (6) peuvent être interprétées comme des lois de mailles et (10) comme une loi
des nœuds (nœud N) dans le schéma suivant :
I1 N -mI2 I2
En absence de pertes fer, la branche traversée par le courant I10 peut être modélisée par une réactance.
𝑁12
𝐸1 = 𝑗 𝜔. 𝐼10
ℜ
On définit ainsi :
𝑁12
𝐿𝑚 = : L’inductance de magnétisation
ℜ
Et 𝑋𝑚 = 𝐿𝑚 𝜔 ∶ 𝐿a réactance de magnétisation
Entre les deux maille précédentes, on peut insérer un transformateur idéal de rapport m puisque :
𝐸2 𝐼2 1
= −𝑚 𝑒𝑡 =−
𝐸1 −𝑚𝐼2 𝑚
Pour tenir compte des pertes fer, on complète le schéma précédent en utilisant une résistance Rf
(élément dissipatif) montée en parallèle avec la réactance Xmj.
D’où le schéma équivalent d’un transformateur monophasé pour un régime de charge quelconque :
Avec :
Hypothèse de Kapp : L’hypothèse de Kapp consiste à négliger le courant primaire à vide I10 devant
le courant I1. Elle est validée tant que le transformateur fonctionne au ou proche du régime nominal.
Cette hypothèse permet de simplifier le schéma équivalent en supprimant les branches centrales (Rm et
Xm) puisque I10<<I1 :
I1 I2
-mI2
r1 l1j r2 l2j
U2
U1
E1 E2
Dans le cadre de l’hypothèse de Kapp, on montrera que le schéma précédent peut se transformer en
une seule maille du côté du secondaire en multipliant les éléments du primaire r1 et l1 par m2 et la
tension U1 par –m.
En effet:
On a : 𝑈2 = 𝐸2 − 𝑟2 . 𝐼2 − 𝑗𝑙2 . 𝜔. 𝐼2 et 𝐸1 = 𝑈1 − 𝑟1 . 𝐼1 − 𝑗𝑙1 . 𝜔. 𝐼1
D’où :
Avec : 𝑅𝑠 = 𝑚2 𝑟1 + 𝑟2
𝐿𝑠 = 𝑚2 𝑙1 + 𝑙2
𝑋𝑠 = 𝐿𝑠 𝜔
Le diagramme vectoriel :
−𝑚𝑈1
𝑗𝑋𝑠 . 𝐼2
𝜑2 𝑼𝟐 𝜑2
𝑅𝑠 . 𝐼2
𝐼2
En procédant comme précédemment, on pourra montrer que le schéma du transformateur peut être
1
ramené du côté primaire par multiplication de toute impédance secondaire par .
𝑚2
En effet:
On a : 𝑈2 = 𝐸2 − 𝑟2 . 𝐼2 − 𝑗𝑙2 . 𝜔. 𝐼2 et 𝐸1 = 𝑈1 − 𝑟1 . 𝐼1 − 𝑗𝑙1 . 𝜔. 𝐼1
1
Soit : 𝑈1 = − 𝐸2 + 𝑟1 . 𝐼1 + 𝑗𝑙1 . 𝜔. 𝐼1
𝑚
1 1 1
=− (𝑈2 + 𝑟2 . (− 𝐼) + 𝑗𝑙2 . 𝜔. (− 𝐼 )) + 𝑟1 . 𝐼1 + 𝑗𝑙1 . 𝜔. 𝐼1
𝑚 𝑚 1 𝑚 1
Z
Soit Z l’impédance de la charge. On a : 𝑈2 = Z 𝐼2 = − 𝐼
𝑚 1
𝐷 ′ 𝑜ù:
𝑟2 𝑙2 Z
𝑈1 = (𝑟1 + 2
) 𝐼1 + (𝑙1 + 2 ) 𝜔𝑗 𝐼1 + 2 𝐼1
𝑚 𝑚 𝑚
𝑟2
Avec : 𝑅𝑝 = 𝑟1 +
𝑚2
𝑙2
𝐿𝑝 = 𝑙1 +
𝑚2
𝑋𝑝 = 𝐿𝑝 𝜔
On alimente le primaire par une source On alimente le primaire par une source DC
DC variable, puis on mesure le variable, puis on mesure le courant I2 dans
courant I1 dans l’enroulement l’enroulement primaire.
primaire.
I2
A
i
A 1 u2
V
V u1
A vide, l’hypothèse de Kapp n’est pas vérifiée. Le schéma générale du transformateur se simplifie à :
En effet :
Le courant I2 à vide est nul et donc on peut débrancher la partie droite du schéma y compris le
transformateur idéal. Aussi le terme : ‖𝑟1 𝐼10 +𝑙1 𝜔𝑗 𝐼10 ‖ est négligeable devant U1n et donc on peut
alors débrancher les éléments 𝑟1 𝑒𝑡 𝑙1 .
𝑈20
Rapport de transformation 𝑚 :𝑚 =
𝑈1𝑛
La résistance 𝑅𝑓 :
La puissance 𝑃10 mesurée à vide est modélisée d’après le schéma précédent par les pertes Joule dans la
résistance Rf .
2 𝑈
D’où : 𝑃10 = 𝑅𝑓 𝐼0𝑎 avec 𝐼0𝑎 = 1𝑛
𝑅𝑓
2
𝑈1𝑛
soit : 𝑃10 =
𝑅𝑓
2
𝑈1𝑛
La résistance 𝑅𝑓 est alors: 𝑅𝑓 =
𝑃10
L’inductance magnétisante 𝐿𝑚 :
2 2 2 2 2
On la puissance apparente à vide : 𝑆10 = 𝑈10 . 𝐼10 = √𝑃10 + 𝑄10 soit 𝑄10 = √𝑆10 − 𝑃10 = 𝑋𝑚 𝐼𝑜𝑟
𝑈1𝑛
avec 𝐼0𝑟 =
𝑋𝑚
2
𝑈1𝑛
2 2
soit : 𝑄10 = √(𝑈10 . 𝐼10 )10 − 𝑃10 =
𝑋𝑚
2
𝑈1𝑛
D’où : 𝑋𝑚 =
2
√(𝑈1𝑛 .𝐼10 )2 −𝑃10
2
𝑈1𝑛
Et 𝐿𝑚 =
2
𝜔.√(𝑈1𝑛 .𝐼10 )2 −𝑃10
Remarque:
- La puissance dissipée dans Rf représente les pertes fer dans le transformateur :
2
𝑈1𝑛
𝑃𝑓𝑒𝑟 =
𝑅𝑓
- Si on tient compte des éléments 𝑟1 𝑒𝑡 𝑙1 , la puissance mesurée à vide s’écrira:
2
𝑃10 = 𝑟1 𝐼10 + 𝑃𝑓𝑒𝑟
2
Or 𝑟1 𝐼10 ≪ 𝑃10 et donc : 𝑃10 ≈ 𝑃𝑓𝑒𝑟
A retenir : La puissance consommée à vide pour le transformateur représente les pertes fer.
A tension d’alimentation 𝑈1𝑐𝑐 réduite, soit 2% 𝑈1𝑛 ≤ 𝑈1𝑐𝑐 ≤ 10% 𝑈1𝑛 , on réalise le montage
suivant :
Détermination de 𝑹𝒔 et 𝑿𝒔
En court-circuit, le courant est égal au courant nominal et donc l’hypothèse de Kapp vérifiée. Le
transformateur, en court-circuit, peut être modélisé par le schéma ramené au secondaire comme suit :
Calcul de 𝑹𝒔 :
La puissance 𝑃1𝑐𝑐 mesurée réellement lors de l’essai en court-circuit est modélisé sur le schéma
précédent par les pertes par effet Joule dans Rs.
2 𝑃1𝑐𝑐
Soit: 𝑃1𝑐𝑐 = 𝑃𝑐𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒𝑠 = 𝑅𝑠 . 𝐼2𝑐𝑐 donc 𝑅𝑠 = 2
𝐼2𝑐𝑐
Calcul de 𝑿𝒔 :
𝑚.𝑈1𝑐𝑐
L’impédance ramenée au secondaire est: 𝑍𝑠 = √𝑅𝑠2 + 𝑋𝑠2 =
𝐼2𝑐𝑐
𝑚.𝑈 2
D’où : 𝑋𝑠 = √( 1𝑐𝑐 ) − 𝑅𝑠2
𝐼2𝑐𝑐
𝑋𝑠 𝑋𝑠
Et 𝐿𝑠 = =
𝜔 2𝜋𝑓
Remarque :
Or les pertes fers sont proportionnelles au carrée de la tension primaire et puisque le transformateur est
alimentée sous une tension réduite, on peut négligée 𝑃𝑓𝑒𝑟𝑐𝑐 devant 𝑃𝑐𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒𝑠 .
Connaissant les paramètres d’un transformateur et les conditions de charge, on pourra prévoir les
performances d’un transformateur, à savoir : la chute de tension et le rendement.
Avec : U2 est la tension secondaire en charge, elle est représentée graphiquement par OB.
U20 est la tension secondaire à vide, elle est représentée graphiquement par OA puisque U20=mU1.
Or les termes RsI2 et XsI2 qui sont des termes de chute de tension sont négligeables devant U2, d’après
le digramme on peut écrire : 𝜹 ≪ 𝟏 et donc 𝒄𝒐𝒔𝜹 ≈ 𝟏.
On a alors :
𝑼𝟐𝟎 ≈ 𝑼𝟐 + 𝑹𝒔 𝑰𝟐 . 𝒄𝒐𝒔(𝜑2 ) + 𝑿𝒔 𝑰𝟐 . 𝒔𝒊𝒏(𝜑2 )
∆𝑼 = 𝑹𝒔 𝑰𝟐 . 𝒄𝒐𝒔(𝜑2 ) + 𝑿𝒔 𝑰𝟐 . 𝒔𝒊𝒏(𝜑2 )
Remarque :
Dans ce cas la courbe donnant U2 en fonction de I2 est une droite passante par (0,U20).
- En effectuant un essai en charge (mesure directe de U2), on obtient rigoureusement les allures
suivantes donnant U2 en fonction de I2:
𝑈2 Charge Capacitive
∆𝑈2 < 0
𝑈20
∆𝑈2 > 0
∆𝑈2 > 0
Charge Résistive
Charge Inductive
𝐼2
𝑷𝟐
Le rendement du transformateur est défini par: 𝜼 =
𝑷𝟏
𝑃1 = 𝑈1 . 𝐼1 . cos (𝜑1 )
𝑃𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒𝑠 = 𝑅𝑠 . 𝐼22
𝑈12
𝑃𝑓𝑒𝑟 = ≈ 𝑃10
𝑅𝑓
Le rendement se calcule alors par:
𝑼𝟐 . 𝑰𝟐 . 𝒄𝒐𝒔(𝜑2 )
𝜼=
𝑼𝟐 . 𝑰𝟐 . 𝒄𝒐𝒔(𝜑2 ) + 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑹𝒔 . 𝑰𝟐 𝟐
Remarque 1 :
𝑃𝑓𝑒𝑟 = 𝑃10 si l’essai à vide est effectuée à la tension primaire du régime de charge considéré.
𝑃𝑐𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒𝑠 = 𝑃1𝑐𝑐 si le courant 𝐼2𝑐𝑐 coïncide avec le courant 𝐼2 du régime de charge considéré.
Ce résultat est illustré sur le graphique suivant qui donne l’évolution du et P en fonction de I2.
P
100%
𝜂
𝑃𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒𝑠
Pfer
𝑃𝑓𝑒𝑟
𝐼2
𝐼2𝑛
En effet :
Le rendement s’écrit :
𝑼𝟐 . 𝒄𝒐𝒔(𝜑2 )
𝜼=
𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑼𝟐 . 𝒄𝒐𝒔(𝜑2 ) + + 𝑹 𝒔 . 𝑰𝟐
𝑰𝟐
𝑷𝒇𝒆𝒓
Le rendement est maximal si la fonction 𝒇(𝑰𝟐 ) = + 𝑹𝒔 . 𝑰𝟐 est minimale, soit :
𝑰𝟐
𝑷𝒇𝒆𝒓
𝒇′ (𝑰𝟐 ) = 𝟎 Ou − + 𝑹𝒔 = 𝟎
𝑰𝟐𝟐
Le rendement est alors maximal si 𝑷𝒇𝒆𝒓 = 𝑹𝒔 𝑰𝟐𝟐 = 𝑷𝑱𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 . Souvent, on note I2 par I2M.
I. Constitution et couplages
Sur chaque colonne, on enroule un enroulement primaire et un enroulement secondaire pour constituer
un transformateur monophasé.
BT BT BT BT
Il y a trois façons pour connecter les trois enroulements primaires ou secondaires (étoile, triangle, zig-
zag).
Pour représenter le schéma d’un transformateur triphasé, on établit les conventions suivantes, on note
par :
L’association d’un mode de connexion du primaire avec un mode de secondaire caractérise un couplage
du transformateur :
Exemples :
Remarque importante:
- Pour le couplage Zig-zag (exemple 3), chaque phase est constituée de deux demi-enroulements pris
sur deux colonnes différentes en inversant le sens de parcours.
Dans l’exemple 3, la phase a du secondaire est prise sur la colonne 1 et la colonne 3 telle que:
n
Van=Vaa’+Va’n avec Vaa’ et Va’n agissent en sens inverses puisque Vaa’ est orientée vers la plaque à bornes
alors que Va’n y s’oppose.
- Contrairement au couplage triangle, les couplages étoile et Zig-zag possèdent un point neutre.
III.1.1. Définition
On peut vérifier que quel que soit le type de couplage pour un transformateur triphasé, le
déphasage entre les tensions étoilées (simples) VA et Va est un multiple de 30°:
( 𝑉𝑎 , 𝑉𝐴 ) = ℎ. 30° 𝑎𝑣𝑒𝑐 0 ≤ ℎ ≤ 11
Pour déterminer l’indice horaire, on représente les deux tensions VA et Va en tant qu’aiguilles
d’une montre (voir figure ci-dessous) où:
Sur une même colonne, deux tensions orientées vers les points d’entrées (ou vers la plaque
à bornes si ces points ne sont pas représentés) sont en phase.
L’application de cette règle permet de déterminer l’angle (𝑉𝑎 , 𝑉𝐴 ) en vue d’en déduire l’indice
horaire h.
Exemple 1 :
Exemple 2 :
L’angle (𝑉𝑎 , 𝑉𝐴 ) = 60° et donc l’indice horaire est h=2. D’où la désignation complète du
transformateur est: Yz2
𝑈20
𝑚=
𝑈1
Exemples de calcul de m:
Exemple 1:
𝑈𝑎𝑏 𝑁2
=
𝑉𝐴 𝑁1
Or
𝑈20 𝑈𝑎𝑏
𝑚= = puisque 𝑈1 = √3 𝑉𝐴
𝑈1 √3 𝑉𝐴
𝑁2
Alors 𝑚 =
√3 𝑁1
Exemple 2:
𝑈20 𝑉𝑎
Or : 𝑚 = = puisque 𝑈1 = √3 𝑉𝑎 et 𝑈20 = √3 𝑉𝑎
𝑈1 𝑉𝐴
√3 𝑉𝑎𝑎′
D’où: 𝑚 =
𝑉𝐴
√3 𝑁2
Soit : 𝑚 =
2𝑁1
Par définition du transformateur triphasé, le schéma monophasé équivalent est le schéma d’un
transformateur monophasé:
Avec :
Avec : 𝑅𝑠 = 𝑚2 𝑟1 + 𝑟2
𝐿𝑠 = 𝑚2 𝑙1 + 𝑙2
But : détermination de 𝑚, 𝑅𝑓 et 𝐿𝑚
Montage :
A vide, l’hypothèse de Kapp n’est pas vérifiée. Le schéma monophasé équivalent transformateur se
simplifie à :
𝑈20
Rapport de transformation 𝑚 :𝑚 =
𝑈1𝑛
La résistance 𝑅𝑓 :
Le calcul se fait comme pour le transformateur monophasé mais dans ce cas on considère une
𝑃10
puissance égale à 𝑃′10 = .
3
𝑃10 2 𝑉10
D’où : = 𝑅𝑓 𝐼0𝑎 avec 𝐼0𝑎 =
3 𝑅𝑓
𝟑𝑽𝟐𝟏𝟎
soit : 𝑷𝟏𝟎 =
𝑹𝒇
𝑼𝟐𝟏𝟎
La résistance 𝑅𝑓 est alors: 𝑹𝒇 = puisque : 𝑈10 = √3𝑉10 .
𝑷𝟏𝟎
L’inductance magnétisante 𝐿𝑚 :
2 2
On la puissance apparente à vide : 𝑆10 = 𝑉10 . 𝐼10 = √𝑃′10 + 𝑄′10
2 ′2 2
soit 𝑄′10 = √𝑆10 − 𝑃10 = 𝑋𝑚 𝐼𝑜𝑟
𝑉10
avec 𝐼0𝑟 =
𝑋𝑚
2
𝑉10
soit : 𝑄′10 = √(𝑉10 . 𝐼10 )2⬚ − 𝑃10
′2
=
𝑋𝑚
𝑼𝟐𝟏𝟎 𝑼𝟐𝟏𝟎
D’où : 𝑿𝒎 = et 𝑳𝒎 =
√(𝑼𝟏𝟎 .𝑰𝟏𝟎 )𝟐 −𝑷𝟐𝟏𝟎 𝝎.√(𝑼𝟏𝟎 .𝑰𝟏𝟎 )𝟐 −𝑷𝟐𝟏𝟎
A tension d’alimentation 𝑈1𝑐𝑐 réduite, soit 2% 𝑈1𝑛 ≤ 𝑈1𝑐𝑐 ≤ 10% 𝑈1𝑛 , on réalise le montage suivant :
Détermination de 𝑹𝒔 et 𝑿𝒔
En court-circuit, le courant est égal au courant nominal et donc l’hypothèse de Kapp vérifiée. Le
transformateur, en court-circuit, peut être modélisé par le schéma ramené au secondaire comme suit :
Calcul de 𝑹𝒔 :
La puissance 𝑃1𝑐𝑐 mesurée réellement lors de l’essai en court-circuit est modélisé sur le schéma
précédent par les pertes par effet Joule dans les trois résistances Rs.
𝑷𝟏𝒄𝒄 𝑷𝟏𝒄𝒄
Soit: = 𝑹𝒔 . 𝑰𝟐𝟐𝒄𝒄 donc 𝑹𝒔 =
𝟑 𝟑𝑰𝟐𝟐𝒄𝒄
Calcul de 𝑿𝒔 :
𝑚.𝑉1𝑐𝑐
L’impédance ramenée au secondaire est: 𝑍𝑠 = √𝑅𝑠2 + 𝑋𝑠2 =
𝐼2𝑐𝑐
𝒎.𝑼 𝟐 𝑿𝒔 𝑿𝒔
D’où : 𝑿𝒔 = √( 𝟏𝒄𝒄 ) − 𝑹𝟐𝒔 et 𝑳𝒔 = =
√𝟑𝑰𝟐𝒄𝒄 𝝎 𝟐𝝅𝒇
Connaissant les paramètres d’un transformateur et les conditions de charge, on pourra prévoir les prévoir
les performances d’un transformateur, à savoir : la chute de tension et le rendement.
Soit : ∆𝑼 = √𝟑∆𝑽
𝑷𝟐
𝜼=
𝑷𝟏
𝑷𝟐 = √𝟑𝑼𝟐 . 𝑰𝟐 . 𝒄𝒐𝒔(𝝋𝟐 )
√𝟑𝑼𝟐 . 𝑰𝟐 . 𝒄𝒐𝒔(𝜑2 )
𝜼=
√𝟑𝑼𝟐 . 𝑰𝟐 . 𝒄𝒐𝒔(𝜑2 ) + 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝟑𝑹𝒔 . 𝑰𝟐 𝟐
Avec: 𝑃𝑓𝑒𝑟 = 𝑃10 si l’essai à vide est effectué à la tension primaire du régime de charge considéré.