Systèmes Monophasés Et Triphasés_1.1
Systèmes Monophasés Et Triphasés_1.1
Systèmes Monophasés Et Triphasés_1.1
Un circuit est dit fonctionnel en régime sinusoidal si chaque source d’excitation est sinusoidale.
L’étude et l’analyse des circuits se fera en régime permanent.
Il est possible également de travailler un signal de type « sinus », dans ce cas v(t) s’écrit :
Avec
- Vm : la valeur maximale du signal
- Veff : la valeur efficace du signal
- : la pulsation du signal
- : la phase à l’origine
Premier Chapitre
MGI-EL12
- la valeur moyenne d’un signal:
𝑇
1
< 𝑉 >= ∫ 𝑣(𝑡)𝑑𝑡
𝑇
0
dans le cas d’un signal purement sinusoidal cette valeur est NULLE
- la valeur efficace d’un signal
𝑇
1 𝑉𝑚
𝑉𝑒𝑓𝑓 = √ ∫ 𝑣 2 (𝑡)𝑑𝑡 =
𝑇 √2
0
Il est courant et plus facile d’utiliser la représentation complexe des signaux sinudoidaux, en
effet ;
𝑒 𝑗 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑗𝑠𝑖𝑛
𝑣(𝑡) = 𝑉𝑚 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝜙)
Premier Chapitre
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- Vecteur tournant dans le plan complexe
- D’amplitude Vm
- La vitesse de rotation est
- La phase à l’origine (ou à t=0) est
On peut donc introduire la notion de phaseur :
𝑣(𝑡) = 𝑉𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜙)
𝑣(𝑡) = 𝑉𝑚 𝑒 𝑗𝜙 𝑒 𝑗𝜔𝑡
Le terme 𝑒 𝑗𝜔𝑡 représentant un vecteur tournant toujours à la même vitesse, il n’apporte pas
d’information.
Le signal v(t) peut donc s’écrire simple après transformation de phaseur 𝑉 = 𝑉𝑒𝑓𝑓 𝑒 𝑗𝜙
Un réseau électrique est constitué de résistance (R), de capacités (C) et d’inductance (L).
La résistance :
Dans le domaine temporel :
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La transformation en phaseur donne :
𝑉
𝐼 = 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑒 𝑗𝜙 𝑠𝑜𝑖𝑡𝑉 = 𝑅𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑒 𝑗0 𝑒𝑡𝑍𝑅 = =𝑅
𝐼
L’inductance :
Dans le domaine temporel :
𝑑𝑖(𝑡) 𝜋
𝑣(𝑡) = 𝐿 , 𝑎𝑣𝑒𝑐𝑖(𝑡) = 𝐼𝑒𝑓𝑓 √2 cos(𝜔𝑡 + 𝜙) 𝑠𝑜𝑖𝑡𝑣(𝑡) = 𝐿𝜔𝐼𝑒𝑓𝑓 √2 cos (𝜔𝑡 + 𝜙 + )
𝑑𝑡 2
La capacité :
Dans le domaine temporel :
𝑑𝑣(𝑡) 𝜋
𝑖(𝑡) = 𝐶 𝑑𝑡
, 𝑎𝑣𝑒𝑐𝑣(𝑡) = 𝑉𝑒𝑓𝑓 √2 cos(𝜔𝑡 + 𝜙) 𝑠𝑜𝑖𝑡𝑖(𝑡) = 𝐶𝜔𝑉𝑒𝑓𝑓 √2 cos (𝜔𝑡 + 𝜙 + 2 )
𝜋 𝑉 1 𝑗 𝜋
𝑉 = 𝑉𝑒𝑓𝑓 𝑒 𝑗𝜙 𝑠𝑜𝑖𝑡𝐼 = 𝑗𝐶𝜔𝑉𝑒𝑓𝑓 𝑒 𝑗𝜙 = 𝐶𝜔𝑉𝑒𝑓𝑓 𝑒 𝑗(𝜙+ 2 ) 𝑒𝑡𝑍𝐶 = = =− = 𝐶𝜔𝑒 −𝑗 2
𝐼 𝑗𝐶𝜔 𝐶𝜔
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Conclusion :
L’inductance produit un retard de courant par rapport à la tension, le condensateur produit une
avance du courant par rapport à la tension.
Nous abordons maintenant les concepts de puissance qui seront la base pour la résolution de
plusieurs de plusieurs types de problèmes. En fait, on verra qu’il est souvent plus simple de
résoudre des problèmes en se servant des notions de puissance plutôt que les tensions et
courants
1) La puissance instantanée
La puissance instantanée p(t) fournie par une source sous une tension v(t) qui débite un
courant i(t) à une charge est donnée par :
Premier Chapitre
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1 1
cos 𝛼 + cos 𝛽 = 2 cos (𝛼 + 𝛽) cos (𝛼 − 𝛽)
2 2
en posant
𝛼−𝛽 𝛼+𝛽
𝜔𝑡 = 𝑒𝑡(𝜔𝑡 + ϕ) =
2 2
Il apparait donc deux termes, l’un représente la puissance active, l’autre la puissance
fluctuante.
La puissance active est conservatrice : c’est-à-dire que les puissances actives peuvent
s’ajouter ou se soustraire algébriquement.
Soit
𝑃 =< 𝑃 >= 𝑉𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 cos(𝜙)
2) La puissance complexe
𝑆 = 𝑉 ∗ 𝐼∗
𝑆 = 𝑉𝑒𝑓𝑓 ∗ 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑒 𝑗𝜙
Soit
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Cette expression fait apparaitre la puissance active P et un terme complexe qui est la
puissance réactive noté Q. S peut s’écrire :
𝑆 = 𝑃 + 𝑗𝑄
Remarque :
La puissance réactive Q traduit l’échange de puissance entre une source et une inductance
(ou capacité), ou encore tout récepteur qui fait que le courant est déphasé par rapport à la
tension.
Par convention on dit qu’un récepteur absorbe une puissance réactive Q positive quand le
courant i(t) qu’il absorbe est déphasé en arrière de la tension u(t) qui lui est appliqué (récepteur
inductif). Dans le cas contraire, on dit qu’il crée de la puissance réactive (récepteur capacitif).
3) Le facteur de puissance
𝑃
𝐹𝑝 = = cos(Φ)
|𝑆|
La représentation des puissances peut être faite sous la forme d’un triangle, donnant la
puissance active, réactive et apparente.
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En résumé :
Premier Chapitre
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La puissance complexe est donc 𝑆 = 𝑉 ∗ 𝐼 ∗ , comme le courant I est en phase avec V, I*=I, par
conséquent la puissance apparente est 𝑆 = 𝑉 ∗ 𝐼 , le facteur de puissance est 𝐹𝑝 = cos(Φ) =
1.
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Soit
La puissance moyenne P est obtenue par le calcul de l’intégrale sur une période :
𝑇
1
< 𝑃 >= ∫ 𝑝(𝑡)𝑑𝑡 = 0
𝑇
0
𝜋
𝑉 𝑉
L’impédance de l’inductance 𝑍𝑙 = 𝑗𝐿𝜔, le courant s’écrit 𝐼 = 𝑗𝐿𝜔 = 𝐿𝜔 𝑒 −𝑗 2
𝜋
𝑉 𝑉2 𝜋 𝑉2
La puissance complexe est 𝑆 = 𝑉 ∗ 𝐼 ∗ = 𝑉 ∗ 𝑒 𝑗2 = 𝑗 sin ( ) =𝑗 .
𝐿𝜔 𝐿𝜔 2 𝐿𝜔
𝑉2
L’inductance consomme de la puissance réactive Q>0, 𝑄 = 𝐿𝜔 = 𝐼 2 𝐿𝜔
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6) Puissance dans un condensateur
𝜋
Dans un condensateur, la tension V est en arrière par rapport à I, d’un angle de 𝜙 = ,
2
Soit
La puissance moyenne P est obtenue par le calcul de l’intégrale sur une période :
𝑇
1
< 𝑃 >= ∫ 𝑝(𝑡)𝑑𝑡 = 0
𝑇
0
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𝜋
1 𝑗
L’impédance de la capacité 𝑍𝑐 = =− , le courant s’écrit 𝐼 = 𝑉(𝑗𝐶𝜔) = 𝑉(𝐶𝜔)𝑒 𝑗 2
𝑗𝐶𝜔 𝐶𝜔
𝜋
𝜋 𝑉2
La puissance complexe est 𝑆 = 𝑉 ∗ 𝐼 ∗ = 𝑉 ∗ 𝑉𝐶𝜔𝑒 −𝑗 2 = −𝑗𝑉 2 𝐶𝜔 sin ( 2 ) = −𝑗 𝐶𝜔.
Dans une charge quelconque, il y aura des éléments résistifs, inductifs et capacitifs. La
puissance apparente aux bornes de cette charge sera donc composé d’une certaine puissance
active et d’une certaine puissance réactive. La proportion entre ces deux grandeurs sera
impactée par l’impédance totale de la charge.
Cette impédance peut s’écrire sous forme polaire 𝑍 = |𝑍|𝑒 𝑗𝜙 avec |𝑍| = √𝑅 2 + 𝑋𝐿 2 et
𝑋
𝜙 = arctan( 𝑅𝐿 )
𝑉 𝑉
Le courant dans ce circuit à l’expression 𝐼 = 𝑍 = |𝑍| 𝑒 −𝑗𝜙
Soit :
S = VeffIeff (VA)
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La puissance active P= VeffIeffcos()= RIeff2, (W)
𝑃 𝑃
𝑓𝑝 = =
|𝑆| √𝑃2 + 𝑄 2
Pour déterminer le condensateur à mettre en place dans une installation, il faut raisonner sur
la puissance réactive Q.
L’ajout d’un condensateur ne modifie pas la puissance active, mais seulement la puissance
réactive.
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Dans notre exemple la puissance réactive totale lorsque le condensateur sera mis en place
sera :
𝑄𝑡𝑜𝑡 = 𝑄𝑖𝑛𝑖𝑡 + 𝑄𝐶
|𝑉|2 |240|2
𝑄𝐶 = −|𝐼|2 𝑋𝐶 = − =− = −11.52𝑘𝑉𝐴𝑅
𝑋𝐶 5
- Pour les mêmes dimensions, un moteur triphasé est environ 150% plus
puissant qu’un moteur monophasé.
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1) Le système triphasé
Un système triphasé est un système composé de trois phases, qui sont générées par une
machine synchrone composée de trois bobinages séparés de 120° (2/3). Ainsi les tensions
créées par chaque bobinage sont déphasées de 2/3.
Dans le système direct, les tensions créées prennent les expressions suivantes :
Ces tensions peuvent être représentées sous leur forme complexe en utilisant le formalisme
des phraseurs.
𝑉1 = 𝑉𝑒𝑓𝑓 𝑒 0 = 𝑉𝑒𝑓𝑓
2𝜋⁄
𝑉2 = 𝑉𝑒𝑓𝑓 𝑒 −𝑗 3
4𝜋⁄
𝑉3 = 𝑉𝑒𝑓𝑓 𝑒 −𝑗 3
La tension V1, sera prise comme référence. La représentation vectorielle (Fresnel) est donc :
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2) Le couplage en étoile
Le couplage en étoile est donné par la figure ci-dessous. Il fait apparaitre un point de même
potentiel entre toutes les phases, c’est en ce point que sera connecté la ligne de neutre.
Il est défini par rapport à cette ligne de neutre, les trois tensions dites simples, c’est-à-dire les
tensions V1, V2, V3.
Dans chacune des lignes, circule un courant appelé, courant de ligne. Dans un système
triphasé équilibré direct, les trois courants ont la même amplitude et sont déphasés de 2/3.
On peut également montrer que la somme des tensions simples comme la somme des
courants, est égale à 0.
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V1(t) + V2(t) + V3(t) = 0 ou encore V1, + V2 + V3 =0
Dans le couplage étoile, il est défini également les tensions composées, c’est-à-dire les
tensions entre phases, elles sont notées généralement U.
- U12 = V1 – V2
- U23 = V2 – V3
- U31 = V3 – V1
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Et
Premier Chapitre
MGI-EL12
Les tensions composées sont en avance de phase de /6 par rapport aux tensions simples et
d’amplitude supérieure d’un facteur de √3 .
Soit𝑈𝑒𝑓𝑓 = √3𝑉𝑒𝑓𝑓 .
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3) Couplage triangle
Dans le couplage triangle « », les trois sources de tensions sont connectées ensemble, sans
faire apparaitre de point « neutre », comme le montre la figure ci-dessous. Dans cette
configuration la somme des trois tensions est nulle, il en résulte qu’il n’y pas de circulation de
courant dans le triangle, seulement des tensions entre les bornes.
Refaire le schéma
I1 Z
J12
V1
I2 Z
V3
J23
J31
V2 I3 Z
Si un récepteur est placé entre les branches, des courants apparaissent dans le triangle, ils
sont appelés courants « polygonaux », ils sont notés J12, J23, J31. Ils sont dirigés comme les
tensions aux niveau des générateurs (convention générateur).
Ces courants donnent naissance aux courants de lignes selon les expressions suivantes :
I1 = J12-J31
I2 = J23-J12
I3 = J31-J23
Ces courants peuvent être représentés comme des vecteurs dans la représentation de
Fresnel. Les trois courants polygonaux forment une étoile, les côtés du triangle (formé par les
trois sommets) donnent les courants de ligne.
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Dans ce couplage, seules les tensions composées sont mesurables, elles peuvent être reliées
aux tensions délivrées par les générateurs (Vi).
On retrouve les relations établies précédemment :
𝜋
𝑈 = √3𝑉𝑒𝑡𝑈12 = √3𝑉1 𝑒 𝑗 6
Pour conclure, on peut dire que les courants de ligne I sont retardés de /6 par rapport aux
courants polygonaux J et que les tensions simples V sont retardés de /6 par rapport aux
tensions composées U.
Les charges triphasées équilibrées sont composées de trois charges monophasées de même
impédance (module et argument identique).
𝑍1 = 𝑍2 = 𝑍3 = |𝑍|𝑒 𝑗Φ
Comme pour les sources, elles peuvent être couplées en étoile ou en triangle.
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V1
I1 Z1
V2
I2 Z2
V3
I3 Z3
Comme 𝑍1 = 𝑍2 = 𝑍3 = 𝑍
𝑉1 𝑉1
𝐼1 = =
𝑍1 𝑍
𝑉2 𝑉2
𝐼2 = =
𝑍2 𝑍
𝑉3 𝑉3
𝐼3 = =
𝑍3 𝑍
|𝑉|
|𝐼1 | = |𝐼2 | = |𝐼3 | =
|𝑍|
Avec 𝑍 = |𝑍|𝑒 𝑗Φ , ils sont en retard par rapport aux tensions qui leur donnent naissance. La
représentation de Fresnel est la suivante :
Premier Chapitre
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Il est possible également de réaliser un couplage triangle au niveau de la charge. Ce montage
fait apparaitre les courants polygonaux dans la charge, notés « J ».
V1
I1
J12 J31
V2
I2
V3 J23
I3
𝑉1 − 𝑉2
𝐽12 =
𝑍
𝑉2 − 𝑉3
𝐽23 =
𝑍
𝑉3 − 𝑉1
𝐽31 =
𝑍
1
𝐼2 = 𝐽23 − 𝐽12 = (𝑉2 − 𝑉3 − 𝑉1 + 𝑉2 )
𝑍
1
𝐼3 = 𝐽31 − 𝐽23 = (𝑉3 − 𝑉1 − 𝑉2 + 𝑉3 )
𝑍
Comme 𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3 = 0
On a
3
𝐼1 = 𝑉1
𝑍
3
𝐼2 = 𝑉2
𝑍
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3
𝐼3 = 𝑉3
𝑍
On retrouve la relation
𝑉 = 𝑍𝑌 𝐼
Déjà vu par ailleurs, et on trouve l’équivalence entre le montage triangle et étoile au niveau
des impédances avec :
𝑍Δ
𝑍𝑌 =
3
Dans ce cas, les courant polygonaux sont directement liés aux tensions composées.
1) Définitions et expressions
Quels que soient les tensions simples v1(t), v2(t), v3(t), et les courants de ligne, i1(t), i2(t), i3(t),
la puissance instantanée est donnée par :
Lorsque les tensions et les courants sont sinusoïdaux, la puissance active P et la puissance
réactive Q prennent les expressions suivantes :
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Avec i le déphasage arrière de Ii par rapport à Vi.
Avec 𝑆 = √𝑃2 + 𝑄 2
Remarque :
Ces relations traduisent que, la somme des puissances apparentes complexes fournies par
tous les éléments connectés en amont d’une portion de ligne (sans perte) est égale à la somme
des puissance apparentes consommées en aval de la même portion de ligne : c’est le
théorème de BOUCHEROT.
2) Propriété remarquable
Soit,
𝑃(𝑡) = 𝑉𝐼[cos(𝜑) + cos(2𝜔𝑡 − 𝜑) + cos(𝜑) + cos(2𝜔𝑡 − 𝜑 − 4𝜋⁄3) + cos(𝜑) + cos(2𝜔𝑡 − 𝜑 −
8𝜋⁄ )]
3
Soit
𝑃(𝑡) = 3𝑉𝐼 cos(𝜑) = 𝑃
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3) Mesure de la puissance par la méthode des deux wattmètres
Dans un système triphasé, quand il y a un doute sur l’équilibre de ce système, il faut mesurer
la puissance sur l’ensemble des trois phases, d’où le branchement de trois wattmètres.
V1
I1 Z1
P1
V2
I2 Z2
P2
V3
I3 Z3
P3
Soit au final : 𝑃 = 𝑃1 + 𝑃2 + 𝑃3
En triphasé 3 fils, c’est-à-dire quand il n’y a pas de conducteur de neutre, deux wattmètres
suffisent pour mesurer la puissance.
V1
I1 Z1
P131
V2
I2 Z2
P232
V3
I3 Z3
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Le wattmètre W 1 est traversé par i1(t) et branché sur la tension v1(t)-v3(t), il indique donc :
1
𝑃13 = [(𝑣1 (𝑡) − 𝑣3 (𝑡))𝑖1 (𝑡)]𝑚𝑜𝑦
Le wattmètre W 2 est traversé par i2(t) et branché sur la tension v2(t)-v3(t), il indique donc :
2
𝑃23 = [(𝑣2 (𝑡) − 𝑣3 (𝑡))𝑖2 (𝑡)]𝑚𝑜𝑦
1 2
𝑃13 + 𝑃23 = [(𝑣1 (𝑡) − 𝑣3 (𝑡))𝑖1 (𝑡) + (𝑣2 (𝑡) − 𝑣3 (𝑡))𝑖2 (𝑡)]𝑚𝑜𝑦
1 2
𝑃13 + 𝑃23 = [𝑣1 (𝑡)𝑖1 (𝑡) + 𝑣2 (𝑡)𝑖2 (𝑡) + 𝑣3 (𝑡)(−𝑖1 (𝑡) − 𝑖2 (𝑡))]𝑚𝑜𝑦
La méthode des deux wattmètres donne P, que les courants soient équilibrés ou non, qu’ils
soient sinusoïdaux ou non, La seule condition est qu’il n’y ait pas de fil de neutre, c’est-à-
dire qu’il n’y ait que les 3 fils de phase.
Avec cette méthode, en régime sinusoïdale équilibré, il est possible de mesurer la puissance
réactive également.
Soit en partant du diagramme vectoriel, dans lequel on suppose des courants déphasés en
arrière de par rapport aux tensions simples correspondantes :
Premier Chapitre
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Le wattmètre W 1 indique :
1
𝑃13 = [(𝑣1 (𝑡) − 𝑣3 (𝑡))𝑖1 (𝑡)]𝑚𝑜𝑦 = 𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠(𝜑 − 𝜋⁄6)
Le wattmètre W 2 indique :
2
𝑃23 = [(𝑣2 (𝑡) − 𝑣3 (𝑡))𝑖2 (𝑡)]𝑚𝑜𝑦 = 𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠(𝜑 + 𝜋⁄6)
1
𝑃13 2
+ 𝑃23 = 𝑈𝐼(𝑐𝑜𝑠(𝜑 − 𝜋⁄6) + 𝑐𝑜𝑠(𝜑 + 𝜋⁄6))
1
𝑃13 2
+ 𝑃23 = 2𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠(𝜑)𝑐𝑜𝑠(𝜋⁄6) = √3𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠(𝜑)
1 2
Calculons maintenant la différence ; 𝑃13 − 𝑃23 :
1
𝑃13 2
− 𝑃23 = 𝑈𝐼(𝑐𝑜𝑠(𝜑 − 𝜋⁄6) − 𝑐𝑜𝑠(𝜑 + 𝜋⁄6))
1
𝑃13 2
− 𝑃23 = −2𝑈𝐼𝑠𝑖𝑛(𝜑)𝑠𝑖𝑛(− 𝜋⁄6) = 𝑈𝐼𝑠𝑖𝑛(𝜑) = 𝑄⁄
√3
Pour conclure, la méthode des deux wattmètres permet la mesure de la puissance active et
réactive dans un réseau triphasé sans neutre, dans le cas d’une ligne triphasé équilibrée en
tension et en courant.
1 2
𝑃 = 𝑃13 + 𝑃23
Et
1 2
𝑄 = √3(𝑃13 − 𝑃23 )
Généralement, on utilise qu’un seul wattmètre mais monté avec un commutateur de courant.
Premier Chapitre