Institutions Administratives

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INSTITUTIONS ADMINISTRATIVES

leçon 1
INTRODUCTION & GRANDS PRINCIPES DE L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE
L’administration : sous l’angle organique, c’est un ensemble de personnes morales et
d’agents = plusieurs catégories :
● l’administration de l’Etat
● l’administration des collectivités territoriales
● l’administration des hôpitaux
=> c’est l’Administration

Sous l’angle fonctionnelle, de sa mission, elle est chargée de gérer les affaires publiques
cad les activités dans lesquelles l’intervention des pouvoirs publics a été décidée.
Elle se divise en deux tâches :
● fonction de réglementation (exécution des lois)
● fonction de prestation (service public)
=> c’est l’administration
Elle se caractérise par les moyens qu’elle met en œuvre pour réaliser les missions. En effet,
elle peut également recourir à des moyens offerts par le droit privé.
Mais elle a surtout les moyens d’utiliser des moyens privilégiés du droit public :
- Ces moyens sont des prérogatives exorbitantes du droit commun (c’est le droit
privée = le droit commun). Soit des prérogatives de puissances publiques.
Elle possède ces moyens pour remplir sa mission d’intérêt général.

Ce privilège ne doit pas faire oublier que l’administration est soumis au droit, elle doit rendre
des comptes :
● au instance qui dispose d’une légitimité démocratique (au P, au juge)

La notion d’administration a connu un élargissement au cours du 20e siècle car la gestion


des activités administratives est en principe confiée à des personnes de droit public mais de
plus en plus elles peuvent être confiées à des personnes privées.

Les activitées régaliennes de l’Etat sont confiées aux seules personnes de droit public, mais
au delà, il y a d’autres activites administratives qui vont être assurés par un certain nombre
de droit privé, elles le font de deux façons :
● Des personnes privées peuvent être créées spontanément par des personnes
publiques telles que les collectivités.
● Les personnes privées peuvent trouver leur origine dans des initiatives privées et
être associées à l’exercice de certaines activités administratives. Par exemple une
collaboration avec une école privée (mais peut aller plus loin en confiant carrément la
gestion d’un service public).
L’administration française est le produit d’une longue histoire qui lui a donné sa physionomie
contemporaine et confectionné par niveau successif pour s’adapter à chaque époque.
Mais reste fondé sur des principes rarement remis en cause.

SECTION 1 : Les grands principes de l’organisation des institutions administratives


Dans un Etat unitaire, la difficultée sera d’organiser l’administration.
Les modalités pour organiser :
● La centralisation
● La décentralisation
● La déconcentration

§1-La centralisation
A-La définition de la centralisation
C’est un mode d’organisation administrative qui fait de la capital le siège d’une
administration étatique et exerce sans partage la totalité du pouvoir étatique, administratif
sur l’ensemble du territoire.
Ainsi toutes les décisions émanent de ce pouvoir central.

● C’est la conséquence directe, première du caractère unitaire de l’Etat confirmé par


l’article 1 de la C de 1958.
● Tous les citoyens sont soumis aux mêmes règles avec des décisions homogènes.

Mais l’inconvénient est :


● Une centralisation poussée à l'extrême mènerait à la paralysie du système
administratif car elle suppose une forte concentration du pouvoir de décision et
conduit à une situation d’engorgement des services administratifs centraux.

Lorsqu’il y a centralisation, l’existence de circonscriptions administratives n’est pas exclue


pour la mise en œuvre des politiques publiques. Mais le pouvoir reste central.

B-La mise en œuvre de la centralisation


La centralisation a été mise en oeuvre pendant une très longue période, d’abord sous
l’ancien régime avec Louis 13, mis en oeuvre par Richelieu et ses successeurs feront
perdurer ce système, par exemple avec Louis 14 “L’Etat c’est moi”.

Les révolutionnaires de 1789 perdurent la centralisation, avec la loi du 17 février 1800


instituant les préfets sous le contrôle étroit du pouvoir central, on leur confier de très large
attribution, (leurs surnoms : “l’empereur aux petits pieds”).

- Pour que cette centralisation soit efficace, tous les agents publics sont nommés par
le pouvoir central et rémunérés par l’Etat.

Il faudra attendre le Second Empire pour qu’on voit apparaître des tentatives timides de
déconcentration.
§2-La déconcentration
A-La définition de la déconcentration
C’est l'aménagement des rapports entre les autorités locales et centrales.
- Cette question se pose pour l’Etat compte tenu de l’universalité de ces compétences
et du nombre d’agents qu’il emploie.

La déconcentration consiste à augmenter les pouvoirs des représentants locaux de l’Etat,


afin de désengorger le pouvoir central.
Il est ainsi possible d'augmenter les attributions des préfets, en leur transférant des
attributions qui appartenaient aux ministres.

C’est un mode d’organisation d’un Etat unitaire dans lequel, les décisions administratives
sont prises par des institutions administratives répartis sur l’ensemble du territoire national, y
compris d’Outre-Mer, au nom et pour le compte de l’Etat et qui ne sont pas dotés de la
personnalité morale.
=> Donc l’Etat reste l’unique source de pouvoirs mais les centres de décisions sont
délocalisés.
● Contraire à la centralisation.
L’exemple typique est le préfet, il incarne la déconcentration.

Elle est utile car elle désengorge le pouvoir central, qui est souvent encombré. C’est donc la
rapidité des affaires à l'échelle locale, et non gérée à l’échelle nationale.
Les représentants locaux du pouvoir central qui agissent, au nom et pour le compte de
l’Etat, peuvent régler les affaires en tenant compte des considérations locales.
● On peut gouverner de loin mais administrer bien de près.

Toutefois la déconcentration entraîne des divergences dans la prise de décision, selon les
circonscriptions régionales ou départementales.
- Cette absence d’homogénéité peut être corrigée par l’utilisation d’un pouvoir
d’instruction par le pouvoir central (c’est l’envoie par le pouvoir central de circulaire,
d’instruction, de ligne directrice).
- De la part du PM ou des ministres concernés à destination des titulaires étatiques
locaux par exemple les préfets.

B-La mise en œuvre de la déconcentration


Les premières tentatives ont eu lieu en 1852 et 61, par deux décrets qualifiées de
déconcentration, le 25 mars 1852 et le 13 mars 1961.

Ils vont déléguer un certain nombre de prérogatives aux préfets, qui vont donc pouvoir
adopter des décisions dans de nombreuses matières sans avoir à passer par le pouvoir
central.

● Les décrets du 14 mars 1964 sont relatifs aux pouvoirs des préfets et à la
déconcentration administrative qui instituent le préfet de région et précise que le
préfet de département est chargé de l’animation et de la coordination des services
départementaux des administrations civiles de l’Etat.

Le premier texte fondamental qui met en oeuvre la déconcentration d'aujourd'hui date du 1e


juillet 1992, “Charte de la déconcentration”, la tendance s’inverse par rapport à avant :
- En effet, les représentants locaux de l’Etat détiennent la compétence de droit
commun alors que les agents centraux (les ministres) n’exercent plus que des
compétences d’attributions.
● Compétence de droit commun : compétent sans que les textes aient besoin de le
dire.
● Compétence d’attribution : compétent uniquement dans le cadre de ce que les textes
donnent.

Comment se répartissent les tâches aujourd’hui entre les administrations centrales et


déconcentrées ?
- Les ministres assurent des missions de conceptions, d’animations, de contrôles… Ils
participent à l’élaboration des projets de lois et de décrets. Ils s’occupent de la
définition du financement national, contrôlent leur application et évaluent leurs effets.
=> Rôle général, en amont pas sur le terrain.

- Les administrations déconcentrées, viennent de la délégation des prises de


décisions des ministres dans ces circonscriptions. 1 représentant dans chaque
circonscription pour assurer la cohérence des compétences exercés par les pouvoirs
déconcentrés.
Il n’y a pas de déconcentration sans qu’il y est aussi une réelle décentralisation car en réalité
les deux sont liées.

§3-La décentralisation
A-La définition de la décentralisation
C'est le mode d’organisation d’un Etat unitaire par lequel, l’Etat transfert des compétences à
des institutions administratives, qui prennent des décisions administratives dans un
périmètre territorial défini au nom et pour le compte de cette institution territoriale doté d’une
personnalité morale distincte de l’Etat.

=> L’Etat n’est plus la seule source de pouvoir, elle partage le pouvoir avec des personnes
morales.

Il existe deux types de décentralisation :


● Territoriale : pour l’Etat, c’est transfère des compétences à une assemblée élue qui
prend des décisions dans un périmètre territorial définie, du territoire national. Il y a 3
niveaux de décentralisation territoriale : commune, département et région. Il existe un
représentant de l’Etat au sein de ces communes, le maire, le préfet au département
et le préfet de région.
● Fonctionnelle : c'est confié une mission à une institution administrative dotée de la
personnalité morale qui prend des décisions dans les matières définis par l’Etat
conformément au principe de spécialité.
=> Depuis 2003, la décentralisation c’est le mode de principe et de fonctionnement de l’Etat en
France.

B-La mise en œuvre de la décentralisation


Plusieurs actes :

Acte 1 :
● La région est instauré en tant que collectivité territoriale
● Le préfet est remplacé par le président du Conseil départemental pour assurer les fonctions de
l'exécutif du département.
● Il y a un contrôle à posteriori des actes des collectivités territoriales par le représentant de
l’Etat qui est mis en place.

Acte 2 :
● La loi constitutionnelle du 28 mars 2003, loi qui reconnaît l'organisation de principe, de la R
comme décentralisé mais également la valeure constitutionnelle de la région en qualité de
collectivité territoriale, aussi un droit à l’expérimentation, et la garantie de certains droits
comme le droit de pétition des électeurs et le référendum d’initiative local.
+ Le principe de compensation financière aux collectivités.
● Loi du 13 août 2003, qui organise de nouveau transfert de compétences et de personnels aux
collectivités.

Acte 3 :
● Loi du 27 janvier 2004, modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des
métropoles.
● Loi du 16 janvier 2015 réduit à 13 le nombre de régions en métropole.
● Loi du 16 mars 2015 facilite la fusion de plusieurs communes.
● Loi du 7 août 2015 qui porte une nouvelle organisation territoriale et transfert de nouvelles
compétences de l’Etat vers les collectivités.
● Loi du 28 février 2017 relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain, qui
assouplit les critères d’accession à la métropole de droit commun.
SECTION 2 : Les grands principes du fonctionnement des
institutions administratives.
1) La personnalité morale de droit public
C’est l’aptitude à être titulaire de droit et à respecter des obligations.
La personne de droit public à plusieurs caractéristiques : elle est exclusivement morale.

Elle est titulaire en propre de droit et d’obligation indépendamment des membres qui la composent.
● Toutes structures administratives n’ont pas forcément la personnalité juridique de droit public.

Les caractéristiques classiques de la personnalité juridique s’appliquent :


- La personne morale de droit public à un nom, un siège, une durée, un patrimoine, une
nationalité étant titulaire de droits et d’obligations.

Elle a aussi des spécificitées :


- Elle emporte des prérogatives de puissances publiques (pouvoir étranger qu’on a en droit
privé) comme l'insaisissabilité de ces biens, le pouvoir d’expropriation pour cause d’utilité
publique, le pouvoir de recouvrement de créance par acte unilatéral.

Les personnes morales de droits public :


● L’Etat est une personne morale de droit public, qui exerce les pouvoirs exécutif, législatif et
judiciaire sur un territoire déterminé et au profit des personnes qui y résident.
L’Etat est unique, et détient un domaine de compétence en propre (non transférable à quelqu’un
d’autre), ce domaine de compétence est défini par l’article 74 de la C qui renvoie à l'article 73 alinéa 4
de la Constitution.
- La nationalité, les garanties des libertés publiques, l’organisation de la justice font partie de
son domaine de compétence en propre.

● La collectivité territoriale est une structure administrative qui est dotée de la personnalité
morale de droit public par lequel l’Etat transfert des compétences, qui sont exercées dans un
périmètre territorial déterminé par une assemblée délibérante élue au suffrage universel direct,
et qui dispose d’un pouvoir réglementaire.

● Les établissements publics c’est une personne morale de droit public qui dispose d’une
autorité financière pour remplir une mission d’intérêt général et le périmètre de cette mission
est défini. Il exerce cette mission sous le contrôle d’une tutelle dotée aussi d’une personnalité
morale de droit public.

● Les groupements d’intérêt public permettant à des partenaires publics et privés de mettre en
commun des moyens pour la mise en œuvre de mission d’intérêt général. Ils ont été créés en
1982 pour les seuls besoins du secteur de la recherche. Ensuite ils connaissent un essor
important dans de nombreux domaines de l’action publique, comme l’environnement, la
santé, la justice…
L'inconvénient était de multiplier les régimes législatif et réglementaire.
En 2005, 1er tentative d’unification mais échoue et finalement en le 17 mai 2011 met un statut
unique des groupements d’intérêts publics et qui doit être respecté depuis mai 2013.

● Les autorités publiques indépendantes sont des institutions d’Etats dotées d’une personnalité
morale, elle est indépendante car pas soumise au pouvoir hiérarchique de l’Etat et ne peut pas
être sous sa tutelle. Ainsi les pouvoirs publics ont l’interdiction de révoquer les membres
d’une API. De même que lui faire des suggestions, donner des ordres ou des instructions.
Les API sont chargés du contrôle du secteur essentiel notamment dans la protection des
libertés publiques. Ainsi elle dispose de pouvoirs normalement réservés à des pouvoirs
publics comme le pouvoir décisionnaire, le pouvoir réglementaire ou encore de sanctions.
Le rôle se concentre autour de deux missions fondamentales :
- S’assurer que les libertés et les droits sont bien respectés.
- Réguler certaines activités.

● Les personnes morales de droit public sui generis, on ne peut pas les comparer aux autres
d’où le latin. Comme par exemple la Banque de France, l’Académie française…

2) Les compétences
C’est l’aptitude juridique à faire quelque chose :
● Le titulaire de la compétence de principe dans un Etat unitaire c’est l’Etat.
L’Etat est souverain, il a la compétence de la compétence, cad que seul l’Etat attribue des
compétences à des structures qu’il crée.

Les modalités de cette répartition des compétences :


● L’Etat met en place une répartition verticale des compétences avec d’autres structures dotées
d'une personnalité morale distincte.
● On a également une répartition horizontale des compétences, l’Etat détermine sa propre
organisation interne, entre des personnes morales de droit public qu’il crée selon des critères
objectifs.

On a des critères de répartition des compétences entre les institution administratives qui sont mis en
place :
● La territorialité : c’est un critère de répartition des compétences entre différents organismes,
par lequel le périmètre d’intervention d’un organisme est limité à un espace d’application.
● L’exclusivité : c’est un critère de répartition des compétences par lequel certaines matières
relèvent de la seule compétence d’un organisme, ne peuvent pas être déléguées et un autre
organisme ne peut pas les exercer.
=> Exemple article 74 de la Constitution.
● Le partage : c’est un critère de répartition des compétences permettant à plusieurs organismes
d'intervenir de manière concurrentiel ou additionnel dans un secteur de compétence.
● La délégation : la compétence délégué modifie temporairement la répartition initiale des
compétences mais elle ne décéssie pas le délégant de sa compétence au profit de délégataire.
3) La libre administration des collectivités territoriale
- Ce principe figure dans notre C, article 34 et 72-1 et alinéa 3.

Il figue d’abord à l’article 34 : pose la liste de domaine du pouvoir législatif mais un des domaines
cités dit que le législateur est compétent pour déterminer les principes fondamentaux de la libre
administration des collectivités territoriales, implique :

● A posteriori, la libre administration des CT ne relève pas de la compétence du pouvoir


réglementaire.
● A fortiori, le législateur pourrait être sanctionné par le CC pour ce qu’on appelle de la
compétence négative s’il n’exerce pas cette compétence.

Ensuite, l’article 72 alinéa 3 dispose que dans les conditions prévues par la loi, ces CT s’administrent
librement, par des conseils élus, et disposent d’un pouvoir réglementaire pour l’exercice de ces
compétences.
● Le CC a reconnu la valeur constitutionnelle de ce principe dans une décision du 23 mai 1979.

Plus tard le CC, dans une décision du 17 janvier 2013, loi relative à la mobilisation du foncier public
en faveur du logement, il a indiqué que :
● le principe à valeur constitutionnelle, pouvait être limité par des obligations ou des
interdictions à condition que les unes et les autres répondent à des fins d'intérêts générales.

Ce principe dispose que les CT s’administrent librement, par des conseils élus :
- C’est la composante structurelle, car chaque assemblée élue règle par ses délibérations les
affaires de la CT dans le cadre déterminé par la loi.
Ainsi elles interviennent dans des domaines de compétence transféraient pas l’Etat et défini par le
législateur.
=> Avis du Conseil d’Etat du 15 novembre 2012 sur la question, qui indique que le PM ne peut
intervenir dans le domaine de libre administration des collectivités territoriales que s' il est habilité par
le législateur.

Cette liberté a une contrepartie, c’est la présence de l’Etat dans les CT, cad que l’Etat conserve des
missions en propre, qui ne transfèrent pas dans chaque collectivité.
● Il a la charge des intérêts nationaux, d’un contrôle administratif et du respect des lois.
=> Liberté oui mais pas absolue car présence de l’Etat.
Leçon 2 : les institutions administratives centrales
Section 1 : les institutions administratives d’impulsion et de
direction.
Les principales autorités administratives sont le PDR, le PM et le G.

1) Le Président De la République
Élu au suffrage universel direct, il est élu pour une durée de 5 ans, scrutin uninominal.

Pour être élu au 1er tour il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés, si second tour, le
candidat avec le plus de voix est élu.
- Pas + de deux mandats consécutifs.

Le PDR est le garant de l’intégrité du territoire, de l’indépendance nationale, du respect des traités, de
l'indépendance de la justice et du respect de la Constitution.
C’est le titre 2 de la C qui énumère ces pouvoirs et sous la Ve, ils sont relativement importants.
Il dispose donc de l’attribution administrative importante et il peut les mettre en œuvre grâce à des
services.

A)Les attributions administratives du PDR


Il a deux principes :
● Le pouvoir réglementaire
● Le pouvoir de nomination

1) Le pouvoir réglementaire du PDR


La V a renforcé les compétences du PDR, selon l’article 13 de la C, c’est lui qui signe les
ordonnances et les décrets en conseil des ministres.
Les ordonnances :
● Celles prévues, à l'article 38 de la C, qui permettent au G d’adopter des mesures qui
normalement relèvent du domaine de la loi pendant une période limitée sur autorisation du
législateur.
Cette procédure permet de prendre des décisions plus rapidement, elles doivent d’abord être signées
par le chef de l’Etat en conseil des ministres et ratifiées au Parlement pour acquérir une valeur
législative.
- Si pas de ratification par le P, elles restent des actes administratifs réglementaires.
En période de cohabitation, le PDR peut tout à fait refuser de signer une ordonnance.

Les décrets :
Le PDR a l’obligation de le signer dès qu’un texte spécial le stipule, toutefois, le juge administratif a
une conception plus large de cette conception, même sans texte, tous les décrets délibérés en Conseil
des ministres deviennent de la compétence du PDR.
- Ainsi les décrets pourront être que modifier par le PDR si signé par lui.
Le PDR signe aussi des décrets simples cad qui ne requiert pas l’intervention du Conseil des
ministres.

Ces différents actes doivent être contresignés par le PM et les ministres responsables :
● Article 19 de la Constitution.
Le ministre responsable étant celui qui a pris l'initiative du texte, qui l’a fait préparé par ces services,
soumis au Conseil des ministres et chargé d’en assurer l’application.

Cette prépondérance du PDR, dans la signatures des actes administratifs réglementaires, n’est pas
étonnant car c’est lui qui préside le Conseil des ministres et implique:
● Qu’il en détermine l’ordre du jour
● Peut s’octroyer une compétence réglementaire dès lors que le législateur n’a pas attribué la
compétence au PM.

En période exceptionnelle, le PDR peut utiliser l’article 16 de la C, cette disposition qui confère des
pouvoirs exceptionnels, législatif et réglementaire, n’a plus été utilisée depuis 1961.
- Les circonstances de la mise en œuvre de cet article 16 témoignent d’une situation grave car il
faut une menace imminente et qui pèse sur les institutions administratives de la France sur
sonnindépendant ou son intégrité territoriale => Une Guerre par exemple.
En dehors de l’article 16, le législateur a confié des pouvoirs exceptionnels pendant le covid au PDR.

2) Le pouvoir de nomination du PDR


En vertu de l’article 8 de la C, le PDR nomme le PM et peut aussi lui demander de mettre fin à ses
fonctions en lui demandant de présenter sa démission.
● Le PDR nomme aussi les autres membres du G sur proposition du PM, et peut mettre fin à
leur fonction quand il le décide.
=> Cette liberté est néanmoins réduite en période de cohabitation.

Il possède également un pouvoir de nomination des plus responsables de l’Etat prévu à l’article 13 de
la C, il nomme aux emplois civils et militaires de l’Etat.
● Il nomme ainsi en Conseil des ministres : les conseillers d’Etat, le Grand chancelier de la
légion d’honneur, les ambassadeurs, les conseillers maîtres à la Cour des comptes, les préfets,
les représentants de l’Etat dans les collectivités d’Outre-Mer, les officiers généraux, les
recteurs d’Académie et les recteurs d’administration centrale.

En dehors de ce pouvoir de nomination, il peut aussi nommer d’autres emplois civils et militaires de
l’Etat :
● D'après une loi organique du 28 novembre 1958 qui détermine les autres emplois nommés par
décret simple du PDR, cette loi détermine aussi les autres emplois et les conditions dans
lesquels le pouvoir de nomination peut être délégué en son nom.
On peut ajouter la loi organique plus récente du 23 juillet 2010 qui détermine les emplois et les
fonctions, pour laquelle le pouvoir de nomination s’exerce après un avis public de chaque assemblée
(S et AN) :
- Dans cette hypothèse se sont des emplois importants pour la vie économique et sociale ou la
garantie des droits et libertés.

=> Le PDR ne dispose pas d’un pouvoir entier de décision, il ne peut pas procéder à une nomination
lorsque l’addition des votes négatifs dans chaque commission parlementaire, représente au moins ⅗,
des suffrages exprimés au sein des deux commissions.

En dehors de l’article 13, il y a d’autres articles spécifiques de nominations de certains hauts


responsables :
● L’article 56 de la Constitution concerne la composition du CC précise que 3 des neufs
membres nommés le sont pas le PDR et il en choisit un président après un avis public de la
Commission permanente.
● L’article 65 de la Constitution qui permet au PDR de désigner deux des six personnes
qualifiées qui siègent au Conseil supérieur de la magistrature, cette fois encore, il y un avis
public de la Commission permanente chargé de la commission judiciaire.
● L'article 71-1 de la Constitution qui nomme le défenseur des droits, en protégeant les droits et
libertés des citoyens, nommé par le PDR pour un mandat de 6 ans non renouvelable, cette
nomination s’exerce après un avis public de la commission compétente en matière de liberté
public de chaque assemblée.

Ne pas confondre le pouvoir de nomination et d'accréditation, il est prévu à l’article 14 de la


Constitution que le PDR accrédite les ambassadeurs français et le pouvoir précède la nomination,
l’idée étant de prendre toutes le précautions avant de nommer un haut diplomate de son genre et
notamment de vérifier que le futur nommé n’est pas imposteur :
● Sera rendu public dès l'accréditation est obtenue.

B) Les services de la présidence de la République


Ces services sont apparus sous la IVe R et se sont étouffés sous la Ve R.
Trois instruments qui jouent un rôle politique et administratifs :
● Le cabinet
● L’Etat major
● Le secrétariat général.

1) Le cabinet
- Ressemble aux cabinets ministériels, préfectoraux et locaux.
A sa tête, on trouve le directeur de cabinet qui est la personne de confiance du PDR et chargé de le
conseiller.
● Ce directeur est assisté d’un chef de cabinet et plusieurs autres catégories personnelles
chargés du protocoles et des réceptions.

Son rôle est de tenir l’agenda du PDR, il organise ces différents déplacements, il prévoit l’organisation
des manifestations et la représentation du chef de l’Etat dans les différentes instances dans lesquelles
il se rend.
Ainsi qu'un lien non négligeable avec les médias, avec un ou plusieurs attachés de presse chargés de
faire passer les informations.
● Le PDR peut aussi fournir des informations plus directes ou réagir rapidement par la voie
électronique grâce à ce cabinet par les réseaux sociaux.
Ce rôle varie en fonction des PDR, mais on peut affirmer qu’il a un pouvoir d’influence.

2) L’etat-major
L'état-major joue un rôle prépondérant du PDR car selon l’article 15 de la C, le PDR est le chef des
armées, préside les conseils et les comités supérieurs de la défense nationale.
● La compétence présidentielle est étendue car peut envisager de faire des opérations, des
actions extérieures nucléaires ou non (dissuasion).

L'état-major choisi librement aide le chef de l’Etat, dans ces missions assez lourdes, et officier
supérieur général ou amiral qui dirige cet état-major.
- Il travaille en relation constante avec le ministère de la défense et du PM.

3) Le secrétariat général
Il est organisé autour d’un secrétaire général, et deux secrétaires généraux adjoints.
● Le PDR dispose d’une liberté totale pour le nommer.
Placé sous l’autorité du PDR, son rôle n’est encadré par aucun texte.

Sa fonction est politique :


● Participe à la préparation du Conseil des ministres
● Assiste au Conseil des ministres
● S’occupe de tous les dossiers importants sur le plan politique ou technique
● Charger d’entretenir les relations entre le PDR et le PM
● Veiller à la bonne application des décisions présidentielles

Ce secrétaire est aidé par ses collaborateurs et va préparer aussi toutes les nombreuses réunions qui se
tiennent à l’Elysée comme celle du Conseil supérieur de la défense nationale présidé par le chef de
l’Etat.
2) Le premier ministre.
Le PM est le responsable de la bonne marche d’ensemble de l’administration étatique.
● L’article 8 de la C prévoit qu’il est nommé par le PDR, et le PDR peut également mettre fin à
ces fonctions.
=> Il le fait démissionner.
● Ce PM dirige l’action du G, et pour cela il dispose de pouvoir importants.

A) Les attributions administratives du Premier ministre.


Le PM est responsable devant le Parlement et possède à la fois un pouvoir de décision et de
coordination (article 21 de la C).
Ces pouvoirs sont :
● Dirige l’action du G, les ministres, les secrétaires d’Etat.
● Responsable de la défense nationale
● Assure l'exécution des lois
● Exerce le pouvoir réglementaire, il est l’autorité réglementaire de droit commun et peut se
définir comme la faculté de prendre des dispositions générales, impersonnelles et qui
s’imposent à une grande catégorie de citoyens. Ce domaine est défini par l’article 37 de la C,
avec un partage de l’article 34 de la C.
Il exerce ce pouvoir réglementaire grâce à des décrets d’application ou autonome des lois.
- Au terme de l’article 22 de la C, les actes du PM sont contresignés par les ministres qui sont
chargés de leur exécution. Il est notamment l’autorité de droit commun dans le domaine de la
police.
Pour mettre en œuvre ces compétences, il dispose de l'administration et de la force armé (article 20 de
la C) ainsi il nomme aux emplois civils et militaires sous réserve de tout pouvoir du PDR, il intervient
en complémentarité des décisions prises par le PDR car le PM est aussi responsable de la défense
nationale.

● Joue un rôle d’arbitre et de coordinateur, notamment les arbitrages du PM en matière


financière et fixe les moyens des administrations, notamment à l’occasion des discussions
relatives aux lois de finances.

Le PM est autorisé a délégué certains de ces pouvoirs au ministre par l'article 21 de la C, il peut
suppléer le chef de l’Etat dans la présidence des Conseils et des comités supérieurs de la défense.
Mais également suppléer dans la présidence d’un Conseil des ministres.

B) Les services à la disposition du Premier ministre.


Il dispose d’un cabinet, d’un secrétariat général du G et pour les affaires européennes.
1) Le cabinet
Il est dirigé par un directeur, composé de personnes de confiance et joue un rôle politique essentiel.
● Sa fonction principale est d’assister le PM dans la préparation et dans l'exécution de la
politique gouvernementale.
Sa fonction est importante car les membres du cabinet sont en relation constante avec un certain
nombre de personnes dont :
● les services de la Présidence
● les cabinets de chaque ministère
● le Parlement
● les différents acteurs de la vie économique, politique et sociale.

2) Le secrétariat général du G
Institué par une loi du 13 août 1936 :
● Assure la continuité de l’action gouvernementale par ces différentes missions mais également
du Conseil des ministres
● Il prépare l’ordre du jour de ce Conseil des ministres
● Il coordonne la préparation de projets de lois et des décrets, son rôle est de s’assurer que ces
textes sont bien transmis aux autorités qui doivent être informées.
● C’est aussi un conseiller juridique qui prépare les mémoires qui sont déposés devant le CC
par le G quand le CC a été saisi en recours contre une loi.
● C’est lui qui transmet au journal officiel les textes en vue de leur publication.
● Il assure la continuité de l’action gouvernementale.

3) Le secrétaire général des affaires européennes.


Sous la responsabilité d’un secrétariat général, il suit l’ensemble des questions européennes et
s’occupe des relations entre les administrations françaises et les institutions de l’UE.
Ce secrétariat général est chargé d’une coordination entre tous les différents ministères pour assurer
une cohérence sur l'ensemble des questions de l’UE.
● Il veut favoriser une position unique, unifier sur l’ensemble des problèmes.
● Mais également à la mise en œuvre des dispositions de l’article 88-4 de la C qui nous dit que
le G soumet pour avis à l’AN et S les projets et propositions d’acte de l’UE comportant des
dispositions de nature législatives.

Le Gouvernement peut également soumettre pour avis au P tous les autres projets ou propositions
d’acte ou document émanant de l’UE.
3) Le Gouvernement
● En France, aucune règle juridique n’a été posée pour prévoir la composition du G, le nombre
de ministres n’est pas déterminé par des textes.
La structure gouvernementale dépend du décret qui fixe l’organisation du Gouvernement signé par le
PDR et contresigné par le PM.
- Rendu obligatoire par l’article 8 alinéa 2 de la Constitution.
Les ministres occupent le sommet de la hiérarchie administrative avec plusieurs catégories de
ministres :
● Le ministre responsable d’un ministère.
● Le ministre délégué qui peut exercer sa fonction soit auprès du PM, des ministres ou d’un
ministre.
● Le ministre peut avoir le titre de ministre d’Etat, c’est un titre honorifique qui a soit une
portée symbolique ou politique.
● Les secrétaires d’Etats qui peuvent eux aussi exercer leur fonction auprès d’un PM ou d’un
ministre, notamment aussi autonome à la tête d’un département ministériel. Mais assiste au
Conseil des ministres que si ça les concernent contrairement aux ministres. Leur contreseing
n’est jamais nécessaire, ce qui marque leur infériorité juridique. De même qu’ils ne peuvent
pas signer seul un décret, il faut toujours l’intervention du ministre auprès duquel ils sont
placés.
Les ministres exercent les fonctions politiques et administratives et appliquent avec solidarité la
politique gouvernementale.
Les attributions des secrétaires d’Etat autonome sont déterminées de manière plus ou moins précise
dans des décrets qui sont pris après avis du Conseil d’Etat et délibéré en Conseil des ministres.

Les ministres disposent d’une compétence réglementaire spécialisée (en tant que chef de leur
ministère, ils peuvent adopter toutes les mesures réglementaires et informatives comme les circulaires
pour assurer le bon fonctionnement des services qui sont sous leur autorité) depuis un arrêt célèbre du
Conseil d’Etat rendu le 7 février 1936 “JAMART”.

A côté de cela, les ministres peuvent également adopter des actes réglementaires ou individuels afin
d'exécuter tel ou tel décret qui provient du PM.
● Ils sont les supérieurs hiérarchiques des agents placés sous leur ordre, ils peuvent ainsi
infliger des sanctions en cas de faute commise par les agents publics.
Également les ministres constituent des cabinets ministériels qui sont composés d’une équipe de
collaborateurs personnels, qu’ils nomment à leur arrivée et aide les ministres dans leur tâche
administrative et politique.

MANQUE LE PLAN
C) L’organisation interne des ministres
L’organisation interne des ministères répond à une logique hiérarchique et pyramidale, la structure la
plus large est constitué par ce qu’on appel des directions de deux types :
● Les directions horizontales couvrent un domaine qui intéresse l’ensemble des ministères
comme la direction du budget, du personnel…
● Les directions verticales sont des directions spécialisées comme, par exemple, la direction
générale de la santé, de la cohésion sociale…qui sont rattachées au ministère de la Santé.
A la tête de chaque direction, on trouve un directeur d'administration centrale, ce sont des emplois
supérieurs à la discrétion du G, ils sont pourvu par décret du PM en Conseil des ministres.
● Cela signifie que les directeurs sont choisis librement et révoqués librement par le PDR et le
PM. Il est clair qu’il y a des liens d'allégeances politiques.

Les directions sont fréquemment divisées en sous-directions qui sont elles-mêmes organisées en
service, au sein de ces services le travail est réparti entre les bureaux qui constituent le travail de base
des ministères.

SECTION 2 : Les institutions administratives de contrôle


1) Le contrôle de l’administration elle-même
A) Le principe hiérarchique
● Repose sur le pouvoir hiérarchique, en vertu de ce principe tout supérieur hiérarchique peut
réformer les actes de ces subordonnées soit car pas conforme ou pas important.
Ce principe a été établi très tôt dans un arrêt du 1er mai 1894 du Conseil d’Etat. Mais surtout
l’existence d’un contrôle hiérarchique même sans texte a été élevé au rang de PGD (principe général
du droit).
● Le pouvoir hiérarchique se fait sans texte et sans cause déterminée.
Rappelé à l'article 28 de la loi du 13 juillet 1983, dispose qu’un agent public doit se conformer aux
instructions de son supérieur hiérarchique sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal
ou de nature à compromettre gravement un intérêt public.

Le pouvoir hiérarchique est exercé directement par le supérieur sur les actes de ces
subordonnés, il comprend plusieurs pouvoirs :
● Un pouvoir d'instruction s'exerce par le biais de circulaires.
● Un pouvoir d’annulation qui a donc un effet rétroactif.
● Un pouvoir de modification qui n’aura d’effet que pour l’avenir.

Ce pouvoir hiérarchique est initié soit de la propre initiative de cette personne ou à la demande d’un
administré, on parle de recours hiérarchique lorsqu’un administré est mécontent d’un acte
administratif, il peut exercer un recours administratif d’abord gracieux cad demande de reconsidérer
sa position.
Quand on est face à un NON on peut faire un recours administratif hiérarchique, en espérant qu’il
prenne une position différente. Le supérieur hiérarchique est responsable de ces subordonnés ainsi si
quelqu’un vient le voir il est tenu de répondre.
Cela interrompt le délai de recours contentieux qu’il soit gracieux ou hiérarchique.
● Ce contrôle hiérarchique est aujourd’hui toujours important mais connaît des limites.
Le subordonné doit obtenir l’accord de son supérieur avant de pouvoir agir, à l’inverse les supérieurs
hiérarchiques peuvent être amenés à réviser les textes préparés par leur subordonné et ou à en
surveiller leur exécution.
Dans ces conditions, les actes des subordonnées ont largement tendance à exprimer la volonté des
supérieurs et donc, le contrôle que le supérieur hiérarchique va faire va se révéler très insuffisant.

B) Le contrôle de tutelle
Si le contrôle hiérarchique est exercé au sein d’une même personne morale de droit public , au
contraire le contrôle de tutelle s’exerce d’une personne morale de droit public sur une autre ou une
personne privée chargé d’un service public.

Le pouvoir de tutelle ne peut pas exister sans texte et au-delà des textes.
● Dans le cadre de la tutelle, les pouvoirs qui sont conférés aux institutions administratives
s’exercent non pas sous l’autorité mais sous la surveillance de l’autorité supérieure.
Exemple : L’arrêt du Conseil d’Etat du 18 avril 1902, “commune de Néris-les-bains”.
Ainsi l’autorité tutelle ne peut pas vérifier ou sanctionner l’opportunité des décisions prises par les
personnes soumises à la tutelle, elle doit se borner à vérifier la légalité des actes pris.

De manière générale le contrôle de tutelle est plus strict à l’égard de personne privée qu'à l'égard des
collectivités territoriales notamment dans la mesure où les autorités de tutelle détiennent le plus
souvent un pouvoir d’approbation.
● A l'égard des collectivités territoriales, le contrôle de tutelle passe par un contrôle de légalité
des actes des collectivités et désormais confié à la juridiction administrative sur saisine du
préfet.

Le préfet dans quelque cas dispose d’un pouvoir de substitution :


● Par exemple le maire, s' il y a un risque pour l’ordre public, mais qu’il ne fait rien, le préfet
peut se substituer à lui pour agir à sa place.

Ce contrôle de tutelle prend parfois la forme d’un contrôle de nature financière, il est alors exercé par
les chambres régionales des comptes sur saisine du préfet.

C) Les corps d’inspection


Un autre aspect essentiel du contrôle de l’administration par elle-même.
● C’est l'existence d'organes spécialement consacrés à cette activité.
=> Ce sont des corps d’inspection qui existent dans la plupart des ministères qui relève du ministre et
chargé du contrôle des services.

Leur fonction :
● Réalise des contrôles sur pièce et sur place sur l’un des services qui relèvent du ministère.
● Le but est d’informer de manière précise sur la gestion du service contrôlé.
A ce contrôle classique, ce sont ajouté des contrôles qui faisaient suite d’accident, incident, on parle
alors d’enquête administrative :
● Les corps d’inspection expliquent les dysfonctionnements constatés et proposent des mesures
de nature à éviter que cela se reproduise.

Les membres des corps d’inspection ne participent pas à l’administration active, car ils doivent fournir
une information objective.
Exemple : Certains organes sont très spécialisés, c’est le cas au sein du ministère de la défense de
l'armée de Terre ou d’autres qui ont des vocations plus générale comme le ministère des finances mais
également des organes communs à plusieurs ministères c’est le cas de l’inspection générale des
affaires sociales mais encore certains ministères qui ont plusieurs corps d'inspection générales.

S'agissant des personnes qui travaillent dans ce corps, c’est souvent la diversité :
● En effet, on retrouve dans certains cas des fonctionnaires qui entrent en début de carrière donc
le but est d’être inspecteur général, dans d’autres cas, les membres de ces inspections peuvent
être des membres en fin de carrière.
=> Peut poser problème car ces agents ont appartenu au milieu qu’ils doivent inspecter et craindre un
contrôle moins rigoureux.

De plus en plus, les inspections générales jouent un rôle de conseil auprès de l’administration active,
mais dans de telles conditions le contrôle à postériori d’une situation que le corps d’inspection aurait
participé à créer, risque d’être moins objectif.

2) Le contrôle par des juridictions


A) Le contrôle de l’administration par les juridictions administratives
En France, il existe une dualité de juridictions, cad qu’il existe une juridiction judiciaire et
administrative, c’est le dualisme juridictionnel, avec un droit prive et droit public.

Historiquement, à partir de la RF, il n’existait que le juge judiciaire et on a voulu lui interdire de se
mêler des affaires de l’administration parce qu’on avait peur qu’il entrave son action.
● Correspond au principe de séparation des autorités administratives et judiciaires. Ce principe
a été posé à partir du 16 et 24 août 1790.

A partir de là, il fallait trouver quelqu’un, mais pas encore le juge administratif alors on s’est dit
qu’elle allait se contrôler elle-même (système du ministre juge).
● Évidemment, insatisfaisante donc création de juridiction administrative, notamment le
Conseil d’Etat est créé le 13 décembre 1799, ainsi que les futurs tribunaux administratifs.

Mais le système est loin d’être parfait puisqu'à l'époque, les arrêts devaient être signés par le chef de
l’Etat pour pouvoir être exécutoire, mais heureusement la loi du 24 mai 1872 permet au Conseil d’Etat
d’enfin statuer souverainement.
● C’est l’avènement de la justice déléguée.
Ainsi son 1er arrêt marquant du 13 décembre 1889, il s'accroît la compétence pour connaître de tous
recours en annulation sauf si un texte en dispose autrement.
Depuis cette évolution on a donc deux juges et deux droits.

Le juge administratif contrôle l’administration de deux manières selon ce qu’on veut obtenir :
● L’annulation d’un acte administratif : (il faut former un recours pour excès de pouvoir, à
l’encontre de l’acte contesté, dans les 2 mois qui suivent son entrée en vigueur), ainsi c'est un
procès qui se fait à un acte et pas une personne.
Deux possibilités :
● Soit l’acte est considéré illégal et disparaît rétroactivement.
● Soit l'acte est considéré comme légal et dans ce cas là reste en vigueur.
=> Ce recours peut être fait par n’importe quel justiciable à condition de démontrer un intérêt à agir.
Le préfet a aussi la possibilité de saisir le juge administratif lorsqu'il considère qu’un acte
administratif adopté par une CT est illégal. Le préfet n’a pas à démontrer un intérêt à agir.

● L’obtention de l'engagement de la responsabilité de l’administration : il faut former un


recours de plein contentieux ou de pleine juridiction pour engager la responsabilité de la
juridiction. Ainsi il va falloir montrer que l’administration a fait quelque chose qui a causé un
préjudice.
Si le juge considère que les trois éléments sont constitués il condamnera l’administration à réparer le
dommage et en droit administratif, en grande majorité, la réparation est pécuniaire cad qu’elle doit
payer les dommages et intérêts.

B) Le contrôle de l’administration par les juridictions financières


La plus importante est la Cour des comptes et est un fruit d’histoire créé par le roi Philippe Lebel.
● Sa fonction générale est consacré par l’article 47-2 de la Constitution, qui nous dit “la Cour
des comptes assiste le Parlement dans le contrôle de l’action du G, elle assiste le P et le G
dans le contrôle de l'exécution des lois de finances et de l’application des lois de financement
de la sécurité sociale ainsi que dans l’évaluation des politique public”.

L'organisation et son fonctionnement ainsi que ces chambres sont déterminés par le Code des
juridictions financières avec une réforme importante du 23 juillet 2008.

La Cour des comptes est juridiction composée de magistrats, à la tête d’un ensemble juridictionnel
important qui a pour mission de juger les comptes des comptables publics.
Sa compétence est très vaste aussi bien que pour les types d’institution contrôler que pour la nature
des contrôles qu’elle exerce.
● Elle assiste le P et le G dans l'exécution des lois de finance.
● Elle contrôle l’ensemble des comptes des administrations publiques sous réserve d’une
attribution au premier ressort aux chambres régionales des comptes.
● Entre aussi dans sa compétence la vérification des comptes et de la gestion des entreprises
publiques.
● Entre aussi dans sa compétence, le contrôle des institutions de sécurité sociale, les organismes
bénéficiant d’un concours financier de l'Etat, les organismes soumis à son contrôle ou celui de
l’EU et également les organismes faisant appel à la sécurité publique.
Depuis les lois de décentralisation, le contrôle des comptes est choix en premier ressort au centre
régional des comptes.

Elle a deux types d’attributions :


● Attribution juridique : consiste à juger des juges selon une procédure qui est écrite,
inquisitoriale et contradictoire. Ce contrôle débouche sur un arrêt qui peut faire l’objet d’un
recours en Cassation devant le Conseil d’Etat.
● Attribution administrative : aboutisse pas à une décision juridictionnelle, il s’agit du
contrôle de gestion qui consiste à s’assurer du bon emploi des crédits, des fonds et des valeurs
gérer par les services de l’Etat ou les autres personnes morales de droit public.
Ce contrôle peut entraîner selon l'importance des observations, un constat de gestion de fait,
une saisine de la Cour de discipline budgétaire et financière.
D’autre part, il s’agit des pouvoirs de l'assistance des pouvoirs publics pour le contrôle de l'exécution
des lois de finance, elle participe à ce contrôle. Cela correspond au fameux rapport annuel de la Cour
des comptes publié au Journal Officiel.
● Ce rapport fournit un éclairage sur les dysfonctionnements de l’Etat et de son administration.

La Cour des comptes est épaulé par des institutions qui sont nées avec la décentralisation, à
partir de 1982 comme les chambres régionales des comptes, elle assiste la Cour des comptes dans son
travail de contrôle :
● Elle statue dans leur ressort géographique sur l’ensemble des comptes, des comptables
publics, et de leur établissement public.
=> Elles ont aussi cette double fonction judiciaire et administrative.

Section 3 : les institutions administratives de conseil


L’administration dispose du privilège du préalable, cad que ces actes sont exécutoires dès qu’elle les
prend sans avoir à passer devant un juge pour voir leur égalité.
● Cette capacité d’action ne doit pas se transformer en arbitraire, et notamment, pour éviter ça,
on a développé au sein de l’administration une multitude d'organismes qui permettent aux
institutions administratives centrales de prendre leur décision en étant mieux éclairées sur les
enjeux et les modalités.

1) L’importance croissante de l’administration consultative.


● La mise en place d’organisme qui sont chargés de conseiller l’administration centrale répond
à plusieurs objectifs :
- Sur un plan politique générale, on peut évoquer deux objectifs, d’abord c’est qu’il
existe une nécessité de représenter les intérêts socio-professionnel au sein de
l’administration et surtout imposé au moment où l’Etat est intervenu dans le domaine
économique. Ensuite c’est l’exigence de la démocratie qui explique que les citoyens
soient associés à l’exercice du pouvoir ou au moins soient capables de le contrôler.
=> C’est l’article 15 de la DDHC nous dit que la société a le droit de demander
compte à tout agent public de son administration.
- Sur le plan administratif, il y a aussi deux objectifs, d’abord c’est d’améliorer
l’information du service de l’Etat pour éviter les erreurs d’appréciation et améliorer la
qualité des décisions publiques. Ensuite, c’est d’améliorer la concertation entre les
services administratifs pour tenter d'harmoniser leurs actions.

Également, les organes chargés de l’administration consultative sont d’une grande diversité, leur
composition, la structure interne peuvent varier.
La seule chose commune est qu’ils comprennent des fonctionnaires auxquels sont associés des élus,
des représentants sociaux-professionnels, d’associations…

Les attributions à ces institutions administratives sont généralement variables, ces avis peuvent être
soit sollicité par l’administration soit délivré par l’organisme de manière spontanée. La portée de ces
avis varie aussi, on distingue les avis conformes et les avis simples.
=> La majorité des avis que l’administration peut demander sont pour la plupart du temps simples.

Dans certains domaines, depuis quelques années on a constaté une tendance croissante à la création de
ces organismes consultatifs, un des secteurs qui l’illustre le mieux est celui de la sécurité sanitaire
depuis 1990, scandale “du sang contaminé”.

2) Le rôle consultatif du Conseil d’Etat.


Les fonctions juridictionnelles du Conseil d’Etat sont les plus connues mais possèdent également des
fonctions consultatives, cad qu’il est souvent amené à donner son avis sur un texte.
● Cette consultation peut être obligatoire ou consultative.

La consultation obligatoire est prévue par plusieurs textes :


● C’est l’article 39 de la C nous dit que tous les projets de lois sont délibérés au Conseil des
ministres après avis du Conseil d’Etat.
● C’est l’article 38 de la C exige également la consultation du Conseil d’Etat pour les projets
d’ordonnance pris sur habilitation du Parlement.
● C’est l’article 37 alinéa 2 de la C permet en plus au G de modifier par décret après avis du
Conseil d’Etat, des textes de forme législative intervenus avant la Constitution de 1958.
● Une ordonnance du 31 juillet 1945 relative au Conseil d'Etat lui a donné obligation de donner
son avis, sur les projets de décret, et sur toutes les questions, pour lesquelles son intervention
est prévue par des dispositions législatives ou réglementaires.
● Le législateur a exigé que certaines décisions de l’administration n’interviennent qu’après
consultation du Conseil d’Etat. Par exemple pour les déclarations d’utilités publiques
concernant les travaux ou les opérations d’importance nationale.

A côté de cela, la consultation peut être consultative cad que le G peut aussi demander l’avis du
Conseil d’Etat alors même qu’aucun texte ne l’impose, trois possibilitée :
● Car le G souhaite être éclairé sur la régularité du texte juridique en cause.
● Si ce texte est un décret on parlera d’un décret pris après avis du Conseil d’Etat.
Le secrétariat général du G saisit le Conseil d’Etat, et si le texte en question est un règlement
alors ce sont les ministres qui saisiront le Conseil d’Etat.
Le projet est alors attribué à l’une des sections du Conseil d’Etat, puis il est confié à un
rapporteur ensuite, il y a une discussion sur la légalité du projet et après discussion la section
rejette ou non le texte.
Si jamais la section rejette l’ensemble du texte, le rapporteur va rédiger une note pour expliquer les
raisons au G.
● Le Conseil d'Etat peut être consulté par le PM ou les ministres non pas sur des textes mais sur
les difficultés qu’il rencontre en matière de questions très débattues comme le port de signes
religieux à l’école.
● On peut ajouter une possibilité ajouté par la révision constitutionnelle de 2008, il y a un
nouvel alinéa ajouté à l’article 39 de la C, qui dispose que dans les conditions prévues par la
loi, le P d’une assemblée peut soumettre pour avis au Conseil d’Etat avant son examen en
commission une proposition de loi déposé par l’un des membres de cette assemblée sauf si ce
dernier s’y oppose.
=> Le but est qu’une institution qui avait été créée pour le service du pouvoir exécutif à la
base soit mise à disposition du pouvoir législatif.

La section de rapport et d’étude du Conseil d’Etat, rédige un rapport annuel, c'est l'occasion pour le
Conseil d'Etat d’attirer l’attention du PDR et du G pour suggérer des réformes par exemple.

Les conséquences de ces avis du Conseil d’Etat et l’absence de saisine :


● Si la consultation était obligatoire, l’absence de saisine du CE sera sanctionné, en effet, si le G
omet de saisir le CE sur un texte réglementaire, ce texte sera annulé pour incompétence.
● Si jamais un projet de loi est déposé sur le bureau de l’une des assemblées sans consultation,
au préalable du CE, il y a un risque de contentieux irrecevable. Donc sanction automatique
car obligation de consulter.
● Le G n’est pas obligé de suivre l’avis du CE, il a le choix entre le projet amendé par le CE ou
initial. Mais en pratique, le sérieux et la qualité du travail du CE ont pour conséquence que
ces avis sont très suivis par le pouvoir exécutif.

Les avis du CE, qui étaient traditionnellement secret sont désormais publics depuis janvier 2015
justifiés par la volonté d’une plus grande transparence de la vie publique.

3) Le rôle original du Conseil économique, social et environnemental


Le CESE est une assemblée représentative des intérêts sociaux et économiques qui est chargé de
donner au G des avis relatifs à la politique économique et aux politiques publiques dans le domaine
social.
● Ce Conseil a été créé en 1925, reconnu par la C de 1946, finalement il a été inscrit dans un
titre spécifique de la Constitution de 58, le titre 11 et cette institution joue un rôle original
mais mal connu par l’opinion publique.

La révision de 2008 a introduit des nouveautés importantes à son sujet :


- Il a changé de nom, on a rajouté le “environnemental”.
- Il peut désormais être saisi par voie de pétition, ce qui n’était pas le cas avant, il examinera la
pétition et fera connaître au G et au P les suites qui proposent d’y donner.

Sa composition représente les intérêts sociaux et économiques du pays car comprend des
représentants des salariés, qui sont issus des syndicats représentatifs, comprend des représentants des
entreprises mais aussi des représentants des professions libérales ou encore des associations ainsi que
des personnes qualifiées dans le domaine économique, sociale et culturelle.
Les membres doivent être âgés d’au moins 25 ans, ils sont nommés pour un mandat de cinq ans, ils
perçoivent une rémunération.
● Le CESE comprend 233 membres actuellement et 193 d’entre eux sont désignés par les
catégories sociaux-professionnels.

Les membres se répartissent de la manière suivante :


● 140 sièges au titre de la vie économique et le dialogue social.
● 60 sièges au titre de la cohésion sociale et territoriale.
● 43 sièges au titre de la protection de l'environnement.
Le CESE tire de cette composition originale sa principale richesse, c’est le seul milieu où siège
ensemble toutes les grandes organisations représentatives de la société civile.
Comment est-il saisi pour avoir son avis ?
● Par le G afin de donner un avis sur le projet de lois, d’ordonnance, de décret et proposition de
lois.
Sa consultation est obligatoire pour les projets de lois, programme ou de plan à caractère social,
économique et environnemental à l’exception des lois de finances.
=> Il peut être consulté par ailleurs par le G et le P sur tout problème de caractère social, économique
ou environnemental.

Leçon N°3 : les institutions administratives déconcentrées.


L’administration centrale ne peut pas administrer le pays seule. Elle a besoin de moyens
complémentaires pour permettre l'exécution et la mise en œuvre des politiques publiques.
● Une administration déconcentrée vient compléter l’administration centrale.
● La déconcentration est un mode d’organisation d’un Etat unitaire dans lequel les décisions
administratives sont prises par des institutions administratives répartis sur l’ensemble du
territoire national y compris l’Outre-Mers, au nom et pour le compte de l’Etat et non doté de
la personnalité morale. On donne aux représentants locaux de l’Etat un réel pouvoir de
décision.

SECTION 1 : L’administration de l’Etat dans le département


Les circonscriptions administratives déconcentrées sont dirigées par des autorités administratives
déconcentrées, la plupart d'entre elles, ont à leur tête des préfets, qui sont des hauts fonctionnaires de
l’Etat mais en dehors de ce corps préfectoral, il y a d’autres autorités étatiques.

1) Le préfet
A) Le statut du préfet
La création du corps préfectoral remonte à la loi du 17 février 1800, sous Napoléon 1er et cette loi
concerné l’organisation administrative de la France.
● Elle décide de la création d’un préfet par département qui se voit confier seul l’administration
de ce périmètre.
Le préfet c’est l’incarnation de la continuité du pouvoir de l’Etat par delà la diversité des régimes
politiques et formes de l’Etat.
● Il concrétise l’Etat puissance public et l’Etat providence.

Le titre de préfet est consacré à l’article 13 alinéa 3 de la C.


- Les préfets se sont des hauts fonctionnaires de l’Etat nommés par décrets du PDR pris en
Conseil des ministres.
=> Le préfet est la figure dans les emplois supérieurs de l’Etat laissé au choix discrétionnaire du PDR.

Leur recrutement s’effectue parmi les sous préfet et les administrateurs civils appartenant à des corps
recrutés à la sortie de l'Institut National du service public (fonctionnaire d’expérience).
● Ils peuvent être recrutés par la voie du “tour extérieur” cad un recrutement spécifique organisé
par le G.
=> Dans tous les cas, le PDR et le G ont une totale liberté de recrutement.

Parallèlement à leur nomination, ils peuvent être révoqués par le PDR à tout moment et notamment en
cas de changement politique.

Le préfet est soumis à des contraintes importantes :


● L’obligation de loyalisme politique vis-à -vis du PDR et du G.
● Il ne dispose pas du droit de grève.
● Il n’a pas le droit d’adhérer à un syndicat.

B) LES ATTRIBUTIONS DU PRÉFET


Le préfet représente l’Etat dans les départements et régions.
● C’est l’article 72 alinéa 6 qui précise ses missions.
Il a à la charge :
- Les intérêts nationaux
- Le contrôle administratif
- Le respect des lois.
=> Il représente chacun des membres du G dans les territoires.

En effet plus précisément :


● Il est dépositaire de l’autorité de l’Etat.
Cad qu’il a la charge de veiller à l'exécution des lois et des règlements ainsi que des décisions du G
dans leur ensemble dans le territoire qui lui est confié (niveau local.
● Il est délégué du G
Cad qu’il représente directement le PM, les ministres et les secrétaires d’Etat. Ces personnes lui
adressent leurs instructions, les circulaires…
- Il est le seul à correspondre directement au quotidien avec eux.
(Un circulaire est un texte de lois appliqué par un ministre à leurs subordonnés).
● Il est veille à la permanence de l’Etat et à la continuité des services publics.
Cad que cela nécessite de sa part une capacité d’action, de réaction et d’adaptation sans intermittence.
Le préfet joue également un rôle essentiel dans la régulation et la réduction des conflits ainsi que dans
les gestions de crises.
● Son objectif est de veiller au maintien de l’ordre, la protection des personnes et des biens.
=> Sa mission est donc de prévenir voire de traiter les risques de troubles à l’ordre public.

Il représente l’Etat devant les tribunaux et sur le territoire dont il a la responsabilité.


Egalement, il est chargé dans sa circonscription de la mise en oeuvre de l’animation, de la
coordination ou de la politique gouvernementale.

Sur le terrain il doit procéder à toutes les mutualisations nécessaires afin de prévenir au meilleur
fonctionnement des services déconcentrés :
● En effet, il exerce un contrôle de légalité sur les actes administratifs des CT.
=> On appelle cela le déféré préfectoral et consiste pour le préfet à vérifier que les actes émanant des
CT sont conformes.
- C’est un contrôle à postériori et s’il se rend compte qu’il y a un problème, il défère l’acte
devant le juge administratif.
Mais en pratique très peu utilisé.

Il est aussi chargé du contrôle des actes budgétaires des CT en liaison avec les chambres régionales
des comptes.

2) LES AUTRES SERVICES DÉPARTEMENTAUX DE L’ÉTAT


A) La préfecture.
● C’est une administration généraliste assistant le préfet dans ses attributions.

En effet, le préfet dispose :


- De collaborateurs immédiats avec un directeur de cabinet.
- D’éventuellement un ou plusieurs chargés de missions
- D’un secrétaire général de la préfecture veillant à la bonne administration de la préfecture et
de l’arrondissement.
=> Ces 2 responsables font aussi partie de ce corps préfectoral et ont le grade de sous préfet.

La préfecture est divisée en plusieurs directions, on retrouve 3 à 4 directions dans chaque préfecture :
● La direction de l’administration générale
● La direction des RH
● La direction de la réglementation et des libertés publiques…
=> Ces directions sont divisées en bureaux.

A côté du corps préfectoral, les personnels des préfectures appartiennent à des corps ordinaires de
fonctionnaires bénéficiant des mêmes règles statutaires que les autres.
● Ils sont rattachés au ministère de l’Intérieur.
B) LE SOUS PRÉFET
L’histoire des sous préfets se confond avec celle des préfets.
● La loi du 17 février 1800 avait créé le préfet seul chargé de l’administration dans le
département.
Toutefois la circonscription départementale est vaste donc il était inutile de leur joindre des sous
préfets (représentant de l’Etat dans chaque arrondissement)

En effet, les sous préfets sont à la charge de l’administration de l’arrondissement car chaque
département est divisé en arrondissement (généralement 3 ou 4) et le découpage se fait naturellement :
● Chinon : une centaine de communes
● Loche : une centaine de communes
● Tours : une cinquantaine de communes.
=> Ainsi l’Indre et Loire est divisé en 3 arrondissements.

Il y a 1 sous préfet pour chaque arrondissement et son statut est proche de celui du préfet avec les
mêmes obligations et contraintes.
Leur recrutement s’opère parmi les anciens élèves de l’INSP parmi les administrateurs civils (les
fonctionnaires d’expériences).

Il peuvent occuper deux types de postes :


● Un emploi de sous préfet territoriaux
Il est donc à la tête d’une sous préfecture regroupant tous les services au niveau de l’arrondissement.
● Un emploi de collaborateur d’un préfet de département ou de région.
Il est donc directeur de cabinet d’un préfet ou secrétaire général de la préfecture…

Ces attributions sont redéfinies par un décret du 27 avril 1995 pour tirer les conséquences de la
relance de la déconcentration en 1992.
De manière générale, le délégué du préfet dans l’arrondissement est sous l’autorité du préfet :
● Il doit concourir au maintien de l’ordre public.
● Il doit veiller au respect des lois et des règlements pris au niveau central.
● Il doit participer au contrôle d’administration des actes administratifs des CT.
=> Des missions particulières peuvent lui être confiées par le préfet, parfois même en dehors des
limites de son arrondissement.

C) LES SERVICES DÉPARTEMENTAUX


● C’est un service déconcentré au niveau de chaque département.
Dès le 19e siècle, le pouvoir central s’est trouvé face à la nécessité d’organiser un maillage
administratif relativement dense pour permettre d’assurer l’efficacité de l’action localisée de l’Etat
sans remettre en cause l’Etat central.

Sauf une disposition expresse contraire, les services déconcentrés sont organisés dans le cadre de
circonscriptions de droit commun :
- Département
- Région
- Arrondissement.
En pratique, le département est un échelon essentiel avec le nombre le plus élevé d’agents.
● Mais en théorie la région est déclarée circonscription de droit commun de l’action
déconcentrée de l’Etat.

Traditionnellement, il existait de très nombreux services déconcentrés mais depuis quelques années
pour renforcer le caractère interministériel de l’action déconcentrée de l’Etat, il a été décidé de réduire
drastiquement le nombre de direction au niveau départementale (d’une vingtaine avant mais que trois
depuis un décret du 3 décembre 2009)

On peut distinguer deux types de départements :


● Le département de plus de 400 000 habitants
=> Les services sont donc rassemblées en 3 directions départementales.
- Les directions départementales du territoire.
- Les DD de la cohésion sociale.
- Les DD de la sécurité publique.
● Le département de moins de 400 000 habitants
=> Il n’y a qu’une seule direction.
- La direction départementale de la population et de la cohésion sociale.

Le bénéfice de cette réforme du 3 décembre de 2009 est :


● Une simplification pour les usagers
● Une économie de moyens pour l’Etat
● Une facilitation de l'exercice de l’autorité par le préfet.

Il existe certains services déconcentrés qui ne sont pas placés sous l’autorité du préfet.
- En principe le préfet est le dépositaire d’une autorité sur la majorité des services
déconcentrés.
Mais elle ne s’étend pas sur toutes les activités de l’Etat au niveau local.

En effet certains services déconcentrés ne sont pas rattachés au préfet pour deux raisons :
● Des particularités de l’organisation institutionnelle française (par exemple un organe
juridictionnel).
● Pour d'autres cela s’explique par des raisons plus spécifiques (par exemple le service de
l’inspection du travail).

SECTION 2 : L’ADMINISTRATION DE L’ÉTAT DANS LA RÉGION


1) LE PRÉFET DE RÉGION
Les préfets de région et de département appartiennent tous au corps préfectoral.
● Toutefois, il faut distinguer les fonctions confiées au préfet de régions de celles du préfet de
département.
La fonction exercée par les préfets de région est particulièrement importante.
● En effet, depuis un décret du 29 avril 2004, le préfet de région s’est vu confier un pouvoir
général de coordination des services de l’Etat.
Depuis cette date, son rôle de coordination a régulièrement été renforcé.
De plus, un décret du 7 mai 2015 portant sur la charte de déconcentration selon laquelle, le préfet de
région anime et coordonne les politiques de l’Etat et de l’UE.
- Ce pouvoir s’exerce sur l’ensemble des services déconcentrés ainsi que sur les politiques
conduites par les préfets de département dans la région.

● Également un décret du 16 février 2010 a affirmé que le préfet de région à une autorité sur les
préfets de département.
Donc ces derniers prennent leurs décisions conformément aux instructions que leur adresse le préfet
de région.
De plus, les préfets de région disposent d’un pouvoir d’évocation, en effet ils peuvent prendre des
décisions en lieu et place des préfets de département.

● Le préfet de région est responsable de l’organisation des politiques de l’Etat dans la région.
Notamment au sens d’un décret du 8 avril 2020, qui permet à certains préfets de région voire de
département de déroger à la réglementation administrative en édictant des actes administratifs
individuels (AAJ).
- Cette faculté offerte aux représentants de l’Etat est soumise à certaines conditions et ne peut
être mise en œuvre que dans certains domaines.
=> Par exemple dans l’aménagement du territoire et de la politique de la ville.

2) LES AUTRES SERVICES RÉGIONAUX DE L’ÉTAT


● C’est un service déconcentré au niveau de chaque département.
Dès le 19e siècle, le pouvoir central s’est trouvé face à la nécessité d’organiser un maillage
administratif relativement dense pour permettre d’assurer l’efficacité de l’action localisée de l’Etat
sans remettre en cause l’Etat central.

Sauf une disposition expresse contraire, les services déconcentrés sont organisés dans le cadre de
circonscriptions de droit commun :
- Département
- Région
- Arrondissement.

En pratique, le département est un échelon essentiel avec le nombre le plus élevé d’agents.
● Mais en théorie la région est déclarée circonscription de droit commun de l’action
déconcentrée de l’Etat.

Traditionnellement, il existait de très nombreux services déconcentrés mais depuis quelques années
pour renforcer le caractère interministériel de l’action déconcentrée de l’Etat, il a été décidé de réduire
drastiquement le nombre de direction au niveau départementale (d’une vingtaine avant mais que trois
depuis un décret du 3 décembre 2009)
Au niveau régional, les circonscriptions régionales de l’Etat épousent désormais les contours des 13
nouvelles régions décentralisées créées par une loi du 16 janvier 2015.
=> Les directions régionales sont supérieurs à 20 et leurs nombre a réduit à 8 par le décret du 16
février 2010 :
● DR des entreprises
● DR de la concurrence
● DR de la consommation
● DR du travail et de l’emploi
● DR de l’environnement…

Chapitre 4 : Les institutions administratives décentralisées


Section 1 : L’organisation décentralisée de la République.
L’administration centrale ne peut pas toute seule suffire à administrer convenablement la France.
● Elle a besoin de moyens complémentaires pour permettre l’exécution et la mise en œuvre des
politiques publiques et des directives centrales.
=> C’est la raison pour laquelle l’administration déconcentrée vient compléter l’administration
centrale (chap. 3) administration locale de l’Etat.

Cette fois-ci on est plus dans l’administration de l’Etat :


● La décentralisation est un mode d’organisation d’un état unitaire par lequel l’Etat va transférer
des compétences à des institutions administratives qui vont prendre des décisions dans un
périmètre territorial défini au nom et pour le compte de cette institution administrative.
● Elle est dotée d’une personnalité morale distincte de l’Etat.

On va s’intéresser aux collectivités territoriales (décentralisation).

1) Le processus de décentralisation.
L’Etat n’est plus la seule source de pouvoir, il le partage avec d’autres personnes morales de droit
public qui sont les collectivités territoriales, les établissements publics, les Autorités Administratives
Indépendantes (AAI), les Groupements d’Intérêt Public (GIP)…
● Depuis la révision constitutionnelle de 2003 la décentralisation est le mode de principe
d’organisation et de fonctionnement de la France.

La mise en œuvre de cette décentralisation s’est fait en plusieurs actes :


- Acte 1, loi du 2 mars 1982 : naissance de la décentralisation en France.
En 1982, la région est instaurée comme une catégorie de collectivité territoriale. Le préfet est
remplacé par le président du conseil départemental. Un contrôle a posteriori des actes des collectivités
territoriales par le représentant de l’Etat est mis en place.
- Acte 2, loi 2003-2004 : loi constitutionnelle du 28 mars 2003 qui reconnaît une organisation
de principe de la République comme décentralisée. La valeur constitutionnelle de la région en
qualité de collectivité territoriale est reconnue. Loi du 13 août 2004 nouveaux transferts de
compétences aux collectivités territoriales.
- Acte 3 2014-2017 : le nombre de régions est réduit à 13 ; on facilite la fusion de communes,
etc.

2) Le principe de libre administration des Collectivités Territoriales (CT)


Ce principe figure dans la Constitution et est mentionné à 2 endroits : articles 34 et 72 al. 3.

Article 34 de la Constitution, le législateur est compétent pour déterminer les principes fondamentaux
de la libre administration des collectivités territoriales.
2 conséquences à tirer de cela :
● A contrario, la libre administration des CT ne relève pas de la compétence du pouvoir
réglementaire.
● A fortiori, le législateur pourrait être sanctionné par le Conseil constitutionnel pour
incompétence négative qu’il n’exerce pas cette compétence (càd qu’il n’utilise pas assez sa
compétence).

Article 72 al. 3 (principal) dans les conditions prévues par la loi ces collectivités s’administrent
librement par des conseils élus et disposent d’un pouvoir réglementaire pour l’exercice de leurs
compétences.
● Le Conseil constitutionnel a reconnu la valeur de ce principe dans une décision du 23 mai
1979 du nom de « Loi modifiaient les modes d’élection de l’assemblée territoriale et du
conseil de gouvernement du territoire de la Nouvelle-Calédonie ».

Dans la libre administration des CT, on a une assemblée élue (contrairement à la déconcentration) qui
règle par ses délibérations les affaires de la CT dans le cadre délimité par la loi.
● Les CT ont un domaine de compétence transféré par l’Etat et défini par le législateur.

Cette liberté d’administrer pour les CT a une contrepartie: la présence de l’Etat dans la collectivité.
● Il y a une présence indirecte de l’Etat. L’Etat conserve des missions en propre dans chaque
collectivité (missions qu’il ne transfère pas).
Section 2 : Les institutions administratives décentralisées
1) La commune
A) Les institutions communales
1) Le conseil municipale/assemblée délibérante
Les élections :
● Les conseillers municipaux sont élus pour 6 ans au suffrage universel direct.
Pour le mode de scrutin, il faut distinguer 2 types de communes : celles de 1000 hbts et celles de plus
de 1000 hbts.
- Pour les communes de moins de 1000 hbts : scrutin majoritaire plurinominal à 2 tours.
- Pour les communes de plus de 1000 hbts : scrutin majoritaire avec des éléments de
proportionnalité càd mixte.
=> Donner avantages des 2 modes de scrutin càd majoritaire mais aussi proportionnel. Dégager une
majorité de gestion (majoritaire) tout en permettant la représentation d’une minorité d’opposition
susceptible d’enrichir les débats (proportionnel).

La liste qui obtient la majorité des suffrages exprimés emportent au minimum la moitié des sièges à
pourvoir (1er tour).
Le 2nd tour est réservé aux listes qui ont obtenu au moins 10% du total des suffrages exprimés (donc
toutes les listes ne vont pas au 2nd tour).
● 2 listes peuvent fusionner pour aller au 2nd tour mais ces listes doivent avoir au moins 5% des
suffrages exprimés (pour avoir un total de 10% au final).
Le reste des sièges est réparti à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne entre toutes
les listes qui ont franchi le 1er tour.
- Le maire est élu de la 1ère liste.

Le nombre de conseillers municipaux :


● Il va varier selon la taille de la commune.
=> Cela va de 9 conseillers pour les communes de moins de 100 hbts à 69 conseillers pour les
communes de plus de 300 000 hbts d'après l’article L. 2121-2 du code général des collectivités
territoriales.

En raison de leur grosse taille, ces communes ont plus de conseillers que prévus initialement :
● Paris : 163 conseillers municipaux.
● Lyon : 73.
● Marseille : 101.
Dans ces villes, le découpage électoral est fait en fonction des arrondissements.
Le statut des conseillers municipaux :
● Pdt logt il était sous la forme de dispositions éparses jusqu’à ce que 2 lois lui donne de
l’ampleur : loi du 3 février 1992 et loi du 3 avril 2000. Il a été renforcé par la suite.
Le statut d’une personne ça renvoie à : indemnité, mandat, garanties qui le protègent…

Aujourd’hui les élus locaux se voient octroyer des garanties pour pouvoir simultanément exercer leur
mandat d’élus et leur activité professionnelle.
- L’exercice de mandats locaux demeure non rémunéré mais en tant qu’élu on bénéficie d’un
régime d’indemnités (pour les déplacements…).
=> Les élus locaux doivent toujours pouvoir bénéficier d’une formation permanente adaptée.

Les modalités de ces conseils municipaux :


Le conseil municipal se réunit sous la présidence du maire au moins 1x par trimestre et à chaque fois
que le maire le juge utile d’après art. L. 2121-7 du code général des collectivités territoriales.
● Les séances sont normalement publiques sauf si le maire ou au moins 3 conseillers demandent
la réunion en comité secret.

Les réunions du conseil municipal se font en assemblée plénière mais elles peuvent engendrer des
réunions en commissions afin de préparer les délibérations en conseil.
- Les délibérations du Conseil municipal sont exécutoires de plein droit à l’issu de leur
publication et à l’issu de leur transmission aux représentants de l’Etat dans le département.

En cas de dissension grave entrainent un mauvais fonctionnement du conseil municipal, la dissolution


du conseil peut être prononcée par décret motivé et publié en Conseil des ministres.
● La dissolution est le tout dernier recours pour ramener un fonctionnement normal du conseil
municipal.
=> Cela entraine (si dissolution) la mise en place d’une délégation spéciale remplaçant
temporairement le conseil municipal et préparant les prochaines élections municipales.

2) Le maire et ses adjoints


● Le maire est élu pour 6 ans par le conseil municipal lors de la 1ère séance qui suit les
élections.
=> Il est élu parmi les conseillers élus, élu à la majorité absolue pour les 2 premiers tours et à la
majorité relative pour le 3ème tour.
Les adjoints sont élus en même temps que le maire :
● C’est le conseil municipal qui en détermine le nombre dans la limite de 30% de ses membres.

Le maire est l’autorité centrale de la commune et détient à ce titre de nombreux pouvoirs et bénéficie
d’un dédoublement fonctionnelle :
- Agent de l’Etat.
- Agent de la commune (2 casquettes).

C’est un agent de l’Etat :


● Le maire est agent de l’Etat dans la commune.
=> La commune constitue une circonscription administrative dans le cadre de la déconcentration (ce
qui justifie les pouvoirs du maire dans ce cadre-là).

A ce titre, le maire est :


● L’officier de police judiciaire et officier d’état civil.
● L’exécutant les lois et règlements dans la commune.
● Le collaborateur avec les services de l’Etat pour l’établissement des listes électorales.
● Le responsable de l’état civil.
Pour l’ensemble de ces fonctions, le maire agit sous l’autorité du représentant de l’Etat dans le
département :
● Il est donc soumis à un contrôle hiérarchique, en plus du contrôle administratif, dans ce rôle
d’agent de l’Etat.

A) Le maire est l’agent de la commune


● Le maire est l’exécutif du conseil municipal :
Sous le contrôle du conseil municipal et sous le contrôle administratif du représentant de l’Etat dans le
département :
- Le maire est chargé d’exécuter les délibérations du conseil municipal.
=> Juridiquement il agit en fonction des orientations du conseil et sous son contrôle.
Dans la pratique il a qd même une certaine marge de manœuvre dans la mesure où il prépare les
délibérations avant le conseil municipal, il va les défendre pdt les séances du conseil municipal.
- Le maire dispose d’une majorité politique de soutien au sein du conseil.
Cette fonction d’exécutif se concrétise en matière budgétaire et financière, dans la gestion du
patrimoine communal :
=> Sur le plan juridique, cette fonction d’exécutif se concrétise dans le signature des contrats, des
marchés du maire au nom de la commune.

● Le maire est délégataire du conseil municipal :


Le maire peut être chargé de toute une série de fonctions délégués par le conseil municipal (ex : la
fixation des tarifs et des droits de voirie et de stationnement ; la détermination d’affectation des
propriétés communales ; la réalisation des emprunts…).
- La délégation doit être expresse (écrite le plus souvent) et doit être donnée au maire pour
toute la durée de son mandat. En contrepartie le maire doit rendre compte des ses actes au
conseil municipal.

● Le maire dispose de pouvoirs qui lui sont propres :


Ses pouvoirs sont :
- Il est le chef de l’administration communale et à ce titre-là, comme tout chef de service, il a
des pouvoirs d’organisation et de gestion (plus ou moins étoffés, vastes selon la taille de
commune) de son administration.
- Il est compétent pour tout ce qui concerne les personnels communaux de la fonction publique
territoriale (nomination, sanction, promotions…).
- Le maire concourt par son pouvoir de police à la prévention des troubles de l’ordre public.
On trouve dans l’ordre public 5 composantes :
● La sécurité publique
● La salubrité publique (l’hygiène publique)
● La santé ; la tranquillité publique
● La moralité publique (ex : interdire l’implantation d’un sexshop devant une école JP)
● La dignité de la personne du maire (ex : les préfets ont interdit les spectacles de Louis
Dieudonné pcq apparemment il y avait des propos racistes).

● Le maire est l’objet d’un contrôle hiérarchique sur les fonctions qu’il exerce comme agent de
l’Etat mais il est aussi l’objet d’un contrôle sur sa personne.
En vertu de ce contrôle-là, il peut être suspendu de ses fonctions par un arrêté ministériel pour une
durée d’1 mois après qu’il s’est expliqué sur les faits qu’on lui reproche.
Si ça va plus loin, il peut aussi être révoqué par un décret en Conseil des ministres.
- Ces actes seront toujours susceptibles d’être contestés devant les juridictions administratives.

B) Les compétences communales


1. Les compétences communales générales
● Il existe pour les communes une clause générale de compétence qui s’appuie sur la tradition,
sur le pragmatisme et sur la forte légitimité électorale de ce type de collectivité.

Ces compétences générales découlent du principe constitutionnel de libre administration des


CT:
Ce principe a été traduit par la loi pour les communes : « le conseil municipal règle par ses
délibérations les affaires de la commune, il émet des vœux sur tous les objets d’intérêt local » (extrait
de l’article L. 1212-29 du code général des collectivités territoriales).
● Ce principe permet de protéger les communes contre les éventuels empiétements de
compétences de l’Etat ou des autres CT.

Ce principe donne au conseil la capacité de déterminer lui-même ce qui ressort ou pas de sa


compétence en fonction de ses souhaits ou de ses orientations générales :
● Notion d’affaires de la commune.
Le conseil municipal peut créer un service public local, peut créer une activité d’intérêt communal en
fonction de ses moyens mais en faisant attention à 2 choses :
● Il ne doit pas empiéter sur les compétences des autres CT càd qu’il doit rester dans la sphère
de l’intérêt communal direct.
● Il ne faut pas qu’elle empiète sur le domaine privé ou sur les compétences de la société civile
notamment en matière économique. Une personne publique peut intervenir en matière
économique mais qd elle le fait elle doit se comporter comme une société privée.
Pas mal de JP pour déterminer si telle ou telle initiative d'un conseil municipal relevait de l’intérêt
public communal ou pas :
Exemple :
Intérêt public communal : l’acquisition par une commune de terrains pour augmenter la superficie des
espaces verts dans cette commune relève de l’intérêt public communal ; le fait pour une commune
d’apporter de l’aide pour maintenir un salon de coiffure dans une commune rurale relève de l’intérêt
public communal ; le fait qu’une commune participe à un festival de musique sur son territoire relève
de l’intérêt public communal ; création d’une piscine municipale relève de l’intérêt public communal.
Pas d’intérêt public communal : le fait pour une commune d’acquérir des terrains pour empêcher une
commune riveraine d’aménager une opération d’aménagement ne relève pas de l’intérêt public
communal ; créer des emplois de secrétaires généraux adjoints dans le seul but de procurer des
avantages de carrière à des cadres de la commune.
2. Les compétences communales d’attribution
● Plusieurs compétences sont directement liées à la gestion des affaires communales.

Le conseil municipal vote le budget de la commune, il gère le domaine communal, il a compétence


pour créer et organiser des services publics locaux.
- Des services publics sont obligatoires (ceux liés à l’hygiène à éboueurs), d’autres sont
facultatifs (culturel à école de musique…).

Transfert de compétences de l’Etat vers les communes depuis années 80 :


● Des compétences ont fait l’objet d’un 1er transfert de la part de l’Etat avec les lois du 2 mars
1982 et du 7 janvier 1983.
Elles ont contribué à spécialiser la commune :
- Depuis ces 2 lois, la commune est compétente dans le domaine de l’action sociale et de la
santé (gestion des hôpitaux…).

De plus, elle est compétente dans le domaine de l’éducation et de la culture :


- Par exemple pour l’implantation d’école maternelle et primaire, gestion des bibliothèques
municipales.
=> La commune peut aussi intervenir pour favoriser le développement économique ou pour assurer le
maintien des services publics indispensables.

La commune a de nombreuses responsabilités dans le domaine de l’urbanisme et c’est le maire qui


délivre les permis de construire.

● La 2ème série de transferts se réalise par une loi du 13 août 2004 qui ouvre de nouvelles
compétences communales dans certains domaines au logement social, logement étudiant ;
lutte contre l’insalubrité ; la gestion des biens vacants (maisons abandonnées…) ; ce qui
concerne le tourisme et la culture.

Cet ensemble de compétences est attribué à toutes les communes mais il est évident qu’elles ne
peuvent être mises en œuvre que par les communes qui en ont les moyens.

2) Le département
Le terme de département recouvre 2 réalités distinctes :
● Celle d’une circonscription administrative de l’Etat avec le préfet comme autorité responsable
(administration déconcentrée)
● Celle de collectivité territoriale et l’autorité responsable est le président du conseil
départemental.

Il y a des débats récurrents sur l’avenir du département, sur la possibilité de le supprimer :


- Mais malgré cela les collectivités départementales demeurent aujourd’hui incontournables
pcq elles ont des moyens importants pour gérer les services publics, pour mener des politiques
adaptées…
=> Notamment les moyens (matériaux, financiers) des départements sont sensiblement supérieurs à
ceux des régions.
La France est aujourd’hui divisée en 101 départements dont 5 pour l’outre-mer et le dernier ajouté
chronologiquement est Mayotte en 2011.
● Grande diversité départementale pcq on a eu des évolutions démographiques variables.
Exemple : Le département du Nord est celui qui comporte le plus grand nombre d'hbts à plus de 2
millions hbts alors que la Lozère à 75 000 hbts.
Ou encore : Paris a la plus grande densité par habitant avec 21 000 hbts /km alors que la Guyane a 3
hbts / km.

A. Les institutions départementales


1. Le conseil départemental
- Changement en 2015.

Avant 2015 : Les conseillers départementaux étaient nommés conseillers généraux.


● Ils étaient élus à raison d’1 conseiller par canton au suffrage universel, au scrutin majoritaire à
2 tours pour un mandat de 6 ans.
● Le renouvellement de ce conseil général s’opérait par moitié tous les 3 ans.
=> Était élu le candidat qui avait obtenu au 1er tour la majorité absolue des suffrages exprimés qui
devaient représentaient au moins ¼ des suffrages exprimés.
- Dans le cas contraire, un 2nd tour était organisé entre ceux qui avaient obtenu au moins 10%
des inscrits. Le candidat qui a obtenu le plus de suffrages est donc élu au 2nd tour.

Après 2015: Loi du 17 mai 2013 qui révise de réviser fondamentalement les élections
départementales au profit d’une solution originale qui a été mise en œuvre à partir des élections de
2015.
● On parle d’élection « départementale » depuis 2015, avant on parlait d’élection «
cantonale».
● Depuis, sont élus dans le cadre de canton qui ont été élargis 2 personnes (1 homme et 1
femme) comme conseillers départementaux.
=> Scrutin majoritaire, binominal à 2 tours afin de garantir une stricte parité au sein d’une enceinte
locale jusqu' alors très masculine.
- Le renouvellement par moitié tous les 3 ans a été supprimé. Le mandat reste de 6 ans et on
réélit tous les 6 ans.

Ces élections étaient de moins en moins prisées par les électeurs souvent dans les communes urbaines
pcq les électeurs urbains avaient du mal à concevoir convenablement le rôle du département.
● Dans les zones plus rurales la participation était plus importante.

Ce changement à partir de 2015 a permis aux conseillers départementaux de retrouver plus de


légitimité en raison d’un redécoupage des cantons pour prendre davantage en compte les critères
démographiques.
- Depuis 2015 il y a 2x moins de cantons qu’avant 2015.
Les modalités du fonctions du conseil départemental :
● Le conseil départemental se réunit au moins 1x par trimestre à l’initiative de son président sur
un ordre du jour déterminé par lui.
=> L’ordre du jour c’est la liste des sujets dont on va parler et il est déterminé à l’avance.
Les séances de conseil départemental sont en principe publiques sauf si la majorité absolue du conseil
en décide autrement.

Ces séances sont toujours susceptibles d’être retransmises par des moyens de communication
audiovisuelle.
● L'assemblée du conseil départemental est divisée en commissions (commission des transports,
des travaux publics, des finances…) et ce sont ces commissions qui préparent les
délibérations de l’assemblée plénière.

Le préfet peut être entendu par le conseil départemental soit à la demande du conseil soit à la demande
du PM.
- Cette audition du préfet est intéressante pcq c’est le préfet qui dirige les affaires de l’Etat dans
le département.

Les délibérations du conseil départemental sont exécutoires de plein droit à partir d’une part de leur
publication dans le recueil des actes du département et d’autre part après leur transmission aux
représentants de l’Etat dans le département (le préfet).
- Les mécanismes de contrôle de la légalité sont de même nature pour l’ensemble des CT.

Un conseiller départemental qui refuse de remplir une mission, sans excuse valable, qui lui a été
dévolue par la loi, peut être démis d’office par le tribunal administratif et le conseil départemental lui
peut être dissous par décret en Conseil des ministres qd le fonctionnement de l’assemblée semble
impossible (dysfonctionnement).
● Dans ce cas-là (dissolution du conseil départemental), le gouvernement doit informer le
Parlement de sa décision et doit organiser de nouvelles élections.

2. Le président du conseil départemental et l’administration


● Il est élu à la majorité absolue des membres du conseil départemental pour les 2 premiers
tours et à la majorité relative pour le 3ème tour.

Son mandat est de 6 ans.


- Simultanément il est procédé à l’élection des autres membres de la commission
départementale qui est composée du président du conseil départemental, de 4 à 10
vice-présidents et éventuellement d’1 ou plusieurs autres membres.

Depuis la décentralisation (intervenue en 1982) la fonction de président du conseil départemental a


profondément changé en raison qu’à partir du moment où il y a eu décentralisation, l’exécutif du
département n’est plus le préfet car c’est le président du conseil départemental.
A partir de là, cette fonction de président du conseil départemental est maintenant très prisée
(recherchée) politiquement pcq c’est à la fois pris comme :
● Un moyen d'ancrage politique durable dans le territoire
● Et aussi pour cette fonction est très recherchée pour sa capacité d’influence sur le devenir du
département.

Ces fonctions sont doubles : à la fois président d’assemblée et à la fois d’un exécutif du département :
- Comme président de l’assemblée départementale, il en fixe l’ordre du jour avec la
commission départementale, il en assure le fonctionnement de cette commission en respectant
son règlement , il en assure la police et il préside aux délibérations.

- Comme exécutif du département, le président du conseil départemental assume de


nombreuses fonctions et il est assisté dans ses fonctions par la commission départementale :
● Il prépare et exécute les délibérations du conseil départemental. Cela lui donne la capacité de
conduire de véritables politiques départementales dans la mesure où il détient des mesures
politiques et aussi pcq il peut s’appuyer sur une majorité politique qui l’a amené au pouvoir.
● Il est le patron du département dans le sens où il prépare et exécute le budget, il gère le
domaine du département, il exerce les pouvoirs de police, il négocie et signe les contrats et il
est le chef hiérarchique des services administratifs du département.

Les services du département se présentent souvent sur le même modèle :


- D’abord il s’agit de l’entourage du président du conseil département avec un cabinet qui est
composé d’un directeur de cabinet, de conseillers techniques et de chargé de missions.
- Les services sont organisés en directions qui sont placées sous la responsabilité d’un directeur
général des services sur le même modèle que celui qu’on a étudié dans le cadre de la
déconcentration.

B. Les compétences départementales


A l’inverse de la commune, la loi du 7 août 2015 a supprimé la clause générale de compétence pour
les départements.
● Concrètement, depuis cette loi le conseil départemental règle par ses délibérations, les affaires
du département dans le domaine de compétence que la loi lui attribue.

Il est donc compétent dans un certain nombre de domaine :


● Dans le domaine de l’action sociale et de la santé, le département peut prendre en charge un
ensemble de prestation légale d’aide sociale, et le département prend en charge aussi la
gestion de service spécialisé pour l’aide sociale comme un service de dépistage d’une
maladie. Il participe à la programmation des actions sociales ou médico-sociales.
● Dans le domaine de l’enseignement et de la culture, le département prend en charge par
exemple les collèges comme l’équipement et le fonctionnement… Il prend en charge
également la gestion des bibliothèques centrales de prêts… Ou encore il peut intervenir pour
la gestion d’enseignement public de musique, d’art…
● Dans le secteur des transports, par exemple, il est compétent pour la prise en charge des ports
maritimes, de commerces, de pêches sauf quand ils sont autonomes ou d’intérêts nationaux.
C’est lui qui gère et entretient les routes départementales, il met aussi en place les transports
routiers non urbains des personnes.
● Dans le domaine du développement économique, la région est très présente mais il intervient
pas des aides directes et indirectes aux entreprises, il intervient aussi en participant au capital
des sociétés et se portait garant de certains emplois.
● Dans le secteur de l’environnement, en ce qui concerne la planification et l'aménagement du
territoire.
=> Ces compétences départementales sont, compte tenu de l’ampleur et de la nature des compétences
qui sont à la charge des départements, ils sont soumis au contrainte de gestion des services votés et ils
ne disposent pas suffisamment de marge de manœuvre pour conduire facilement des politiques
départementales innovantes.

3) La région.
C’est une collectivité territoriale spécifique au sein de l’administration française.
● Elle est relativement récente et détient toujours des modalités de développement et
d’adaptation.
=> Elle a l'avantage de mettre notre pays dans la même démarche de découpage des territoires que les
mêmes Etats membres de l’UE.

C’est la plus grande collectivité territoriale de droit commun et la plus récente, instauré en tant que CT
par la loi du 2 mars 1982.
- La carte des régions a été réformée par la loi de 2015.

Qui peut agir ? Qu’est que ces personnes peuvent-elles faire ?

A) Les institutions régionales


Chacune des régions est administré par trois éléments (article L4131-2 du CGCT) :
● Il dispose que le conseil régional par ces délibérations et celles de sa commission permanente,
le président du Conseil régional par l’instruction des affaires et l'exécution des délibérations et
enfin le conseil économique, social et environnemental régional par ces avis concurrents à
l’administration de la région.

1) Le Conseil régional
C’est l’assemblée délibérante de la région qui est composée de conseillers régionaux, son
fonctionnement est calqué sur celui des conseils départementaux.
● Le statut des conseillers régionaux est le même que celui des conseillers départementaux.

Ce Conseil régional est composé de conseillers régionaux élus au suffrage universel tous les 6 ans, le
nombre de conseillers n’est pas le même pour chaque région, fixé par l’article L337 du Code électoral.

La commission permanente est une émanation du conseil régional qui est composé du Président du
Conseil régional, ainsi que d’un ou plusieurs autres membres.
● Le Conseil peut lui déléguer une partie de ces fonctions à l’exception de celle concernant le
vote du budget et de la probation du compte administratif de la région.
=> Elle remplace le Conseil entre chaque réunion du Conseil régional.
Le mode de désignation de ces conseillers régionaux a été fixé par une loi du 11 avril 2003, c’est un
mandat de 6 ans et le scrutin est un scrutin de liste à deux tours et vont au second tour les listes qui ont
obtenu au moins 10% des voix des personnes inscrites sur les listes électorales.
● Des sections départementales ont été instaurées pour ne pas trop distendre le lien entre les
élus et les électeurs.

Dans un premier temps, la répartition des sièges entre les différentes listes s'effectuent dans le cadre
régional au scrutin de liste à deux tours, et dans un second temps, la répartition des sièges à l’intérieur
de chaque liste s'opère proportionnellement au voix obtenus par liste dans le département.

En ce qui concerne le fonctionnement du Conseil régional :


● Il règle par ses délibérations les affaires de la région.
● Il se réunit au moins une fois par trimestre à l’initiative du président ou à la demande de la
commission permanente ou du tiers de ses membres sur un ordre du jour déterminé.

Cet ordre du jour est fixé par le Président et 12 jours avant la réunion, le président adresse aux
conseillers régionaux un rapport sur chacune des affaires inscrites à l’ordre du jour.
● Ces réunions sont en principe ouvertes au public sauf en cas de huis clos décidé par le Conseil
régional dans son ensemble ou par le Président du Conseil régional.
=> Il élabore son conseil régional qui détermine le fonctionnement des commissions.. Et le G peut
dissoudre le conseil régional par décret en conseil des ministres.

2) Le président du conseil régional


Le Président du Conseil régional (PCR), la loi du 2 mars 1982 qui a transféré la fonction exécutive au
PCR.
● Ce changement de transfert de fonction est une des modifications les + importantes.

Contrairement, il est élu par les conseillers régionaux à la majorité absolu lors de la première réunion
du Conseil régional nouvellement élue si la majorité de la majorité absolue n’est pas atteinte on
recommence une deuxième fois pour obtenir majorité plus 1 voix (majorité absolue) et si toujours pas
troisième tour et la on nomme juste celui qui a le plus de voix (majorité relative).
- Sur cette élection, une loi du 7 mars 1998 a apporté deux précisions :
● Cette élection ne donne lieu à aucun débat.
● A chaque tour de scrutin, les candidats doivent remettre aux membres du Conseil par
l’intermédiaire du doyen d’âge une déclaration écrite présentant les grandes
orientations politique, économique et sociale de leurs actions et pour la durée de leurs
mandats.

3) Le Conseil économique, social et environnemental régional.


Le CESER remplit une mission de consultation auprès des institutions politiques de la région.
● Il ne prend aucune décision mais il émet des avis par lesquels il participe à l’administration de
la région.
Ce conseil a pour mission d’informer le Conseil régional sur les enjeux et conséquences économiques,
sociaux et environnementaux des politiques régionales. Mais aussi de participer au consultation
organisée à l’échelle régionale ainsi que de contribuer à des évaluations et à un suivi des politiques
publiques régionales (article L4134-1 du CGCT).

Chaque CESER est composé de 4 collèges représentant 4 catégories sociaux-professionnelles :


● Les entreprises et activités non salariées.
● Les organisations syndicales de salariés.
● Les organismes et associations participant à la vie collective de la région.
● Les personnalités qualifiées participant au développement régional.
=> Le nombre de membres varie selon les régions, les membres sont désignés et non élus pour 6 ans
renouvelables.

Ce Conseil est obligatoirement saisi pour donner son avis sur certains documents, avant leur examen
par le Conseil régional.
● Sur les documents relatifs aux différents documents budgétaires de la région.
● Au orientation régionale dans les domaines sur lequel il est appelé à délibérer.
● Au action régionale en terme d’environnement.
=> A côté de ça, des demandes d’avis peuvent leur être adressés par le Président du Conseil régional
sur des projets économiques sociaux, culturels ou environnementaux intéressant la région.
● Il peut également se saisir lui-même (auto saisine), émettre des avis sur toutes questions
relevant des compétences de la région.

B) Les compétences régionales.


Les régions en réalité ont été créées par la loi du 5 juillet 1972, portant création et organisation des
régions.
● Mais elles n’étaient pas encore des CT mais des établissements publics chargés d’étude de
conception, de coordination pour le choix des investissements de participation au financement
d’équipement présentant un intérêt régional.

La loi du 2 mars 1982 a doté la région du statut de CT ce qui a entraîné des réformes du point de vue
de ces compétences, le contenue des attributions de la région a été élargi à la suite de l’adoption de la
loi portant “nouvelle organisation territoriale de la vie publique” du 7 août 2015 qui supprime la
clause générale de compétence.
● Désormais la région n’a pas le droit d’agir dans tous les domaines au nom de l’intérêt public
local et ces compétences sont limitées à celles que la loi lui attribue.

Avant la loi de 2015, les compétences de la région étaient surtout centrées sur le développement et
l'aménagement du territoire, sur la formation professionnelle, les transports hors agglomération, la
gestion des lycées.
● La loi de 2015 a élargi les choses et aujourd’hui la région peut intervenir dans un certain
nombre de domaines :
= > Elle peut désormais intervenir dans le domaine économique, et agir sur l'emploi.
= > Elle se voit confier un rôle dans l’attribution aux entreprises des aides financières accordées par
l’Etat.
= > Elle peut participer au capital des sociétés de développements régionales et des sociétés de
financement.
= > Elle a des compétences en matière de formation professionnelle et d'apprentissage.
= > En matière de logement, elle a aussi des compétences.
= > Elle est chargée de la gestion des lycées.
= > Elle organise les services ferroviaires régionaux de voyageurs.
La loi fait de la région l’échelon du développement de l’économie depuis 2015 et lui confie la charge
de l’aménagement durable du territoire .

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