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CHAP.

I RDM/MECA750 GENERALITES SUR LA RESISTANCE DES MATERIAUX

I. GENERALITES :
La résistance des matériaux est l’étude de la résistance et de la déformation des solides (arbres
de transmission, fusée ;….) dans le but de déterminer ou vérifier leurs dimensions transversales
afin qu’ils supportent des charges dans des conditions de sécurité satisfaisant et au meilleur
coût (optimisation des formes, des dimensions, de matériaux..).

II. NOTION DE POUTRE :

a) Définition:
Une poutre est un solide long par rapport aux dimensions des sections droites.
Les sections droites sont des sections planes et perpendiculaires la ligne moyenne de la poutre.
La ligne moyenne(L) d’une poutre est le lieu du centre de gravité ou centre des surfaces
A,..,G,..B des sections droites successives.
b) Conditions :
-Les sections droites doivent rester constantes ou ne varie que progressivement entre A et
B.
-Les brusques variations de sections (trous, épaulement..) amènent des phénomènes de
concentrations de contrainte, qui doivent être étudiés séparément.
-Les charges supportées sont contenues dans le plan symétrie.
Les résultats établis dans la suite de cette partie sont valables, avec une bonne
approximation, pour des solides ayant la forme de poutre.
c) Exemples de poutres :

III. HYPOTHESES FONDAMENTALES :


Les formules et propriétés établies dans la suite supposent que :
- Les matériaux sont homogènes (tous les cristaux ou tous les grains de matières sont
identiques : même constitution, même structure) et isotropes c’est-à-dire tous les points de
sa structure ont les mêmes caractéristiques mécaniques dans toutes les directions.
- Toutes les forces extérieures exercées sur la poutre sont contenues dans le plan de
symétrie.
- Les sections droites, planes et perpendiculaires à la ligne moyenne, restent planes et
perpendiculaires à la ligne moyenne après déformation. Il n’y a pas dégauchissement des
sections droites.
- On se place toujours dans le cas des petites déformations. Autrement dit, les déformations
restent faibles comparativement aux dimensions de la poutre.
Pas de gauchissement des sections droites

IV. EFFORTS INTERIEURS OU EFFORT DE COHESION :


Les efforts intérieurs ou efforts de cohésions sont des efforts qui agissent à l’intérieur des
poutres et qui assurent l’équilibre ou la cohésion de la structure sous l’action des charges
extérieures exercées.
a) Détermination des efforts intérieurs :
Les efforts intérieurs sont calculés avec le principe fondamental de la statique à partir des
actions extérieures appliquées sur la poutre.

Soit une poutre droite, chargées des forces ⃗⃗⃗


𝐹1 , ⃗⃗⃗
𝐹2 , ⃗⃗⃗
𝐹3 et ⃗⃗⃗
𝐹4 :

A partir d’un plan de coupe imaginaire (section S, de barycentre G), on divise la poutre en deux
tronçons fictifs (AG et GB). Chaque tronçon est en équilibre et l’application du principe
fondamental de la statique, l’une ou l’autre, permet de faire apparaitre et de calculer les
efforts intérieurs exercés entre les deux tronçons, au niveau de la coupure.
L’action entre deux tronçons est une action d’encastrement qui modélise par une résultante R G
et un moment résultant MG en G.

Représentation de la poutre dans l’espace Représentation de la poutre dans le plan (x ;y)


(x ;y ;z)

⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑁𝑥 + 𝑇𝑦 𝑦 + 𝑇𝑧 𝑧
𝑅 ⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑁𝑥 + 𝑇𝑦 ⃗⃗⃗𝑦
𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑀𝑡 𝑥 + 𝑀𝑓𝑦 𝑦 + 𝑀𝑓𝑧 𝑧
𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑀𝑓𝑧 𝑧 car 𝑀𝑓𝑦 = 0 𝑒𝑡 𝑀𝑓𝑧 = 0
𝑀
En appliquant le principe fondamental de la statique sur le tronçon (1), on a :
⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 à 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 (𝑆)
𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝐺 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡𝑠 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 (𝑆)
Et 𝑀

Dans notre cas, on a :


⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = ⃗⃗⃗
𝑅 𝐹1 + ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 ) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑀(𝐹
𝐹2 ET 𝑀 𝑀(𝐹2 )

b) Composantes des efforts intérieurs :


Cas général :

⃗ : effort normal, porté par la ligne moyenne x ;


𝑁
⃗ =𝑇
𝑇 ⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝑇
⃗⃗⃗𝑧 : effort tranchant, perpendiculaire à la ligne moyenne ;
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑡 : moment de torsion ou couple de torsion, porté par la ligne moyenne ;
⃗⃗⃗⃗⃗𝑓 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 𝑀𝑓𝑦 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑓𝑧 : moment fléchissant ou moment de flexion, perpendiculaire à la ligne
moyenne.
c) Exemple d’application : revenons à l’application précédente (Articulation + appui simple)

EXPRESSION GENERAL :
⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑁𝑥 + 𝑇𝑦 𝑦 + 𝑇𝑧 𝑧
𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑀𝑡 𝑥 + 𝑀𝑓𝑦 𝑦 + 𝑀𝑓𝑧 𝑧
𝑀
Cas d’un système plan :
Dans un système plan Az=0 ; Mt=Mfy=0 ; Tz=0.
Pour déterminer les efforts intérieurs appliqués au point G de la coupure (tronçon 1), en
appliquant le principe fondamental de la statique :
⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 à 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 (𝑆)
𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝐺 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡𝑠 à 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 (𝑆)
Et 𝑀

⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅 𝐴0/1 ET 𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑀(𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0/1 ) = 𝐺𝐴 ᴧ 𝐴0/1

on obtient :
N = Ax ; T = Ay et Mfz = MG(𝐴⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
0/1 )=-Ax . GA
D’où
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺 = 𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓𝑧 = −𝐴𝑦 𝐺𝐴 𝑧
𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝐺 = ⃗⃗⃗⃗
𝑁 + ⃗⃗⃗ 𝑇
= 𝐴𝑥 𝑥 + 𝐴𝑦 𝑦
𝐿𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝐴𝑥 𝑒𝑡 𝐴𝑦 sont déterminées à partir de l’équilibre de la poutre
auparavant puis GA c’est la distance où l’on calcule les efforts intérieurs.
Application numérique :
𝐴𝑥 = ⋯ [𝑁] 𝑒𝑡 𝐴𝑦 = ⋯ [𝑁] ; on prend GA= 2m.
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝐺 = ⃗⃗⃗⃗
𝑁 + ⃗⃗⃗
𝑇
= ⋯ 𝑥 + ⋯𝑦
d’où RG= √(… . . )2 + (… . . )2 = 9998,48[N]
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺 = 𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓𝑧 = −𝐴𝑦 𝐺𝐴 𝑧
=…... 2,5 𝑧
= …….𝑧
d’où MG=……….. [Nm]

V. SOLLICITATIONS SIMPLES ET COMPOSEES :


L’axe des x coïncide avec la ligne moyenne de la poutre et l’axe des y avec la verticale
perpendiculaire à la ligne moyenne.
Si une seule composante N, T, Mt ou Mf existe, alors que toutes les autres sont nulles, on dit
que l’on a une sollicitation simple.
VI. NOTION SUR LA CONTAINTE :
Les efforts intérieurs schématisent les actions de cohésion s’exerçant dans une section droite de
la poutre, mais ne donnent aucune indication en chacun des points de cette section. Ce sera le
rôle des contraintes.
a) Définition de la contrainte :
Soit M un point quelconque de la coupure (S) dont l’orientation du plan de coupe ne peut pas
être perpendiculaire à la ligne moyenne (L).
Soit𝑛⃗ , un vecteur normal à la coupure, perpendiculaire au plan de la coupure, et 𝑡 un vecteur
unitaire appartenant au plan de la coupure et perpendiculaire à n ;
𝛥S : aire de l’élément de surface entourant le point M ;𝛥S est très petit ;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛥𝑓2/1 : action exercée par le tronçon (2) sur le tronçon (1), limite à l’élément de surface 𝛥S.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On appelle contrainte 𝜎(𝑀, 𝑛) en M dans la direction 𝑛⃗, est égale à la limite du quotient
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛥𝑓2 𝑝𝑎𝑟 𝛥S lorsque 𝛥S tend vers 0, du rapport ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛥𝑓2/1 et l’aire 𝛥S entourant le point M.
1
Autrement dit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛥𝑓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜎(𝑀, 𝑛) = lim 𝛥𝑠2/1 unité en MPa ou N/mm2
𝛥𝑠
Remarque : la contrainte est homogène à une pression, c’est une sorte de pression de cohésion.
Les projections de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜎(𝑀, 𝑛) sur les directions 𝑛⃗ et 𝑡⃗ donnent respectivement la contrainte
normale 𝛔 et la contrainte tangentielle τ.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜎(𝑀, 𝑛) = 𝜎 + 𝜏
=σ 𝑛⃗ + 𝜏 𝑡
b) Expression des contraintes:
Par définition : la contrainte est le quotient entre l’effort appliqué par la section S.
d’où
𝑁 𝑇
𝛔 = 𝑆 et τ =𝑆
Où N : effort normal appliqué sur la section S , exprimés en [N] ;
S : section droite de la poutre, exprimé en [mm2] ;
T : effort tangentiel ou effort tranchant tangente à la section S, exprimé en [N]
VII. NOTIONS SUR LES COEFICIENT DE SECURITE :
Pour qu’une structure (machine, véhicule, avion, bateau,…) puisse supporter en toute
sécurité les charges qui la sollicitent, il suffit qu’elle puisse résister à des charges plus
élevées. La capacité à supporter ces charges constituent la résistance de la structure. Le
coefficient de sécurité s est :
𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑎𝑑𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒
s= 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑏𝑖𝑡𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑥é𝑟𝑐é𝑒𝑠

En mécanique :
𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑐𝑒 à 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 é𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
s=𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑡𝑜𝑙é𝑟é𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑜𝑢 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒

s varie de 1 à 10 suivant les phénomène agissant sur la structure (choc, fatigue, effet
environnement, mode de rupture : progressive ou brutale).
VIII. APPLICATIONS :
On demande de déterminer les efforts intérieurs (RG et MG) appliqués au système une distance
de 6m par rapport au point A.

A partir d’un plan de coupe imaginaire (section S, de barycentre G), on divise la poutre en deux
tronçons fictifs (AG et GC) où G a une distance de 6m du point A on a :

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