Forcecentrale
Forcecentrale
Forcecentrale
conservative
Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser à l’action d’un type particulier de force : les
forces centrales. Ces forces regroupent notamment les forces de gravitation et
électrostatique, dites forces newtoniennes. L’étude détaillée de leur action permet non
seulement de comprendre le mouvement des astres à l’échelle astronomique, mais aussi
celui des particules chargées à l’échelle microscopique.
I. Force centrale
I.1. Définition
Dans un référentiel R donné, une force est centrale si elle pointe à tout instant dans la
direction d’un point fixe dans le référentiel R.
En choisissant le point fixe comme origine O du repère R, la force centrale s’appliquant
en un point M de coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) s’écrit sous la forme :
𝐹⃗ = 𝐹(𝑟)𝑢⃗⃗𝑟 .
I.2. Force centrale Newtonienne :
Comme nous l’avons vu dans le chapitre sur la dynamique, les forces gravitationnelles et
électrostatiques exercées par un point O sur un point M situé à une distance 𝑂𝑀 = 𝑟
peuvent se mettre sous la forme :
𝑘
𝐹⃗ (𝑀) = − ⃗⃗
𝑢
𝑟2 𝑟
En effet :
– pour une interaction gravitationnelle :
𝑜 𝑀 𝑞 𝑞
𝑘 = − 4𝜋𝜀
0
Si 𝑞𝑜 𝑞𝑀 < 0 ç.à.d les deux charges sont de signe opposé : k > 0, et la force est attractive.
Si 𝑞𝑜 𝑞𝑀 > 0 ç.à.d les deux charges sont de même signe : k < 0, et la force est répulsive.
Ces deux forces sont appelées forces centrales newtoniennes.
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Nous rappelons que ces forces sont conservatives. Elles dérivent d’une énergie potentielle
𝐸𝑝 (𝑟) .
𝑘 𝑘 𝑘
𝑤𝑅 (𝐹)⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹⃗ . 𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹⃗ . 𝑑𝑟
⃗⃗⃗⃗⃗ = − ⃗𝑢⃗𝑟 . 𝑑𝑟𝑢⃗⃗𝑟 = − . 𝑑𝑟 = 𝑑 [ ] = −𝑑𝐸𝑝
𝑟2 𝑟2 𝑟
Ainsi, on a
𝑑𝐸𝑝 (𝑟)
𝐹⃗ (𝑀) = − 𝑢
⃗⃗𝑟
𝑑𝑟
𝑘
𝐸𝑝 (𝑟) = − ∫ 𝐹 (𝑟)𝑑𝑟 = − + 𝑐𝑡𝑒
𝑟
En choisissant un potentiel nul à l'infini, on obtient :
𝒌
𝑬𝒑 (𝒓) = −
𝒓
II. Conservation du moment cinétique
II.1 Théorème du moment cinétique :
• Moment d’une force
Lorsqu’un point M est soumis à une force 𝐹⃗ (𝑀) définie
de telle façon qu’elle entraîne en rotation un point M
autour d’un point fixe O, il est commode d’introduire la
notion de moment d’une force :
𝑀⃗⃗⃗0 (𝐹⃗ ) = 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐹⃗
Propriétés
*Dimension : ML2T−2 = [Energie], exprimé en Joule (J).
*𝑀⃗⃗⃗𝑜 (𝐹
⃗⃗⃗⃗) est orthogonale à la fois à 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et à 𝐹
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗0 (𝐹⃗ )‖ = 𝐹𝑑
‖𝑀
Moment cinétique :
On appelle 𝐿⃗⃗0 (𝑀) le moment cinétique d’un point matériel M de masse m et de vitesse
𝑣⃗𝑅 (𝑀) par rapport à un point O dans un référentiel R.
𝐿⃗⃗0 (𝑀) = 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑝⃗ = 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑚𝑣⃗𝑅 (𝑀)
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Propriétés
*Dimension : [𝐿0 (𝑀)] =ML2T−1, exprimé en kg.m².s-1
* 𝐿⃗⃗0 (𝑀) dépend du référentiel considéré car la vitesse du point M dépend du référentiel dans
lequel on la calcule.
position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀. Le moment cinétique est donc nul pour un mouvement rectiligne, et non nul pour
tout mouvement de rotation.
Théorème du moment cinétique
En dérivons l’expression du moment cinétique par rapport à un référentiel galiléen R, dans
lequel le point O est fixe :
𝑑𝐿⃗⃗0 (𝑀) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑚𝑣⃗𝑅 (𝑀)) 𝑑(𝑂𝑀
𝑑 (𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗) 𝑑(𝑚𝑣⃗𝑅 (𝑀))
( ) = = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧
∧ 𝑚𝑣⃗𝑅 (𝑀) + 𝑂𝑀
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ∑𝑖 ⃗⃗⃗⃗
= 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗𝑜 (𝐹
𝐹𝑖 =∑𝑖 𝑀 ⃗⃗⃗⃗
𝑖)
⃗⃗𝟎 (𝑴)
𝒅𝑳
Dans un référentiel galiléen en un point fixe O : ( ) ⃗⃗⃗⃗𝒐 (𝑭
= ∑𝒊 𝑴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒊)
𝒅𝒕 /𝑹
II.2. Application à un système à force central :
(1) Conservation du moment cinétique :
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Considérons un mouvement à force centrale et supposons que le point matériel M se situe
initialement en M0 avec une vitesse initiale 𝑣⃗0 .le moment cinétique se conserve et est égale à
𝐿⃗⃗𝑜 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀0 ∧ 𝑚 𝑣⃗0
À un instant ultérieur, on a : 𝐿⃗⃗𝑜= 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑚 𝑣⃗ ; 𝑂𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est toujours perpendiculaire au vecteur
constant 𝐿⃗⃗𝑜 , on peut dire alors que 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ appartient au même plan (𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗0 , 𝑣⃗0 )
Un mouvement à force centrale est un mouvement plan.
𝐿𝑜
𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ = = 𝑐𝑡𝑒
𝑚
Interprétation géométrique :
𝑑𝜃
𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ = 𝑟 ∗ 𝑟 𝑑𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Soit 𝑟 ∗ 𝑟𝑑𝜃 = 2𝑑𝒜 avec 𝑑𝒜 est la surface élémentaire balayée par le rayon vecteur 𝑂𝑀
pendent dt.
𝑑𝜃 𝑑𝒜
Par unité du temps on a 𝑟 ∗ 𝑟 𝑑𝑡 = 2 =𝐶
𝑑𝑡
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L’aire balayée par unité de temps par le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 est appelée vitesse aréolaire V.
𝟏 𝒅𝜽 𝒅𝓐 𝑪
Dans un mouvement à force centrale, elle est constante et vaut : 𝑽 = 𝟐 𝒓𝟐 𝒅𝒕 = 𝒅𝒕 = 𝟐
𝑢𝑟 + 𝑟𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣⃗𝑅 (𝑀) = 𝑟̇ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑢𝜃
𝟏
𝑬𝒄 = 𝒎(𝒓̇ 𝟐 + (𝒓𝜽̇)𝟐 )
𝟐
Le premier terme correspond à l’énergie cinétique dite radiale, et le second à l’énergie
cinétique dite orthoradiale ou de rotation.
En utilisant l’expression de la constante des aires 𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ , l’énergie mécanique ne dépende
plus que de la variable r et de sa dérivée 𝑟̇ :
𝟏 𝟏 𝑪²
𝑬𝒎 = 𝒎𝑟̇ 2 + 𝒎 + 𝑬𝒑 (𝒓)
𝟐 𝟐 𝒓²
Grâce à la conservation du moment cinétique, on a donc réussi à se ramener au cadre d’un
système undimensionnel.
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III.2. Energie potentielle effective
Pour étudier le problème unidimensionnel, séparons les termes dépendant de 𝑟̇ de ceux
dépendant uniquement de r de la façon suivante :
𝟏 𝑪²
– 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 = 𝟐 𝒎 𝒓² + 𝑬𝒑 (𝒓) est l’énergie potentielle effective.
L’étude de 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 nous permet de décrire le mouvement selon la direction radiale, tout comme
nous l’avions fait dans un problème unidimensionnel.
𝑬𝒄𝒆𝒇𝒇 ≥ 𝟎 donc le mouvement n’est possible que si 𝑬𝒎 ≥ 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 . Par conséquent, afin de
décrire les domaines de l’espace accessibles au mouvement, il suffit de représenter𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓) en
fonction de r et de comparer sa valeur à𝑬𝒎 .
L’énergie potentielle effective dans le cas d’un système soumis à une force newtonienne s’écrit:
𝟏 𝑪² 𝟏 𝑪² 𝑘
𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 = 𝒎 + 𝑬𝒑 (𝒓) = 𝒎 −
𝟐 𝒓² 𝟐 𝒓² 𝑟
• Force attractive (k > 0)
C’est le cas par exemple d’un satellite orbitant autour de la Terre, ou de l’atome d’hydrogène
autour de l’atome de chlore dans la molécule de HCl5.
𝟏 𝑪² 𝑘 𝑘 𝟏 𝑪𝟐 𝑘 𝒓
𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓) = 𝟐 𝒎 𝒓² − 𝑟 = 𝑟 (𝟐 𝒎 𝒓𝒌 − 𝟏) = 𝑟 ( 𝒓𝟎 − 𝟏)
𝒎𝑪𝟐
Avec : 𝒓𝟎 = tel que 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓𝟎 ) = 𝟎
𝟐𝒌
𝒅𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓) 𝑘 𝟐𝒓𝟎
𝒅𝒕
= 𝑟² (1 − 𝒓
)
𝒅𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓)
= 𝟎 ⇒ 𝒓 = 𝒓𝒄 = 𝟐𝒓𝟎 .
𝒅𝒕
−𝑘 −𝑘
Et on a 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓𝒄 ) = 2𝒓 = 4𝒓
𝒄 𝟎
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Si 𝑬𝒎 = 𝐸1𝑚 = − 2𝑟𝑘 il y a une seule position radiale accessible : 𝑟𝑐 = 2𝒓𝟎
𝑐
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Notons qu’en ces deux points la particule n’est pas à l’arrêt car la vitesse
orthoradiale n’est pas nulle .La trajectoire associée est une ellipse et l’état du
point matériel est qualifié comme lié.
Si 𝑬𝒎 = 𝐸3𝑚 , le mouvement n’est pas borné, la particule possède une
distance minimale d’approche et finit par s’éloigner à l’infini ;
3 3
La trajectoire associée est une parabole (𝐸𝑚 = 0) ou une hyperbole (𝐸𝑚 > 0).
Remarque :
L’étude de Ep,eff(r) ne permet d’étudier que le mouvement radial, c’est-à-dire d’étudier les
positions radiales accessibles au système étudié. Cette étude ne permet pas d’étudier
l’évolution de 𝜃 au cours du temps, ni de connaître l’évolution de r en fonction de 𝜃.
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IV.1. lois de Kepler :
Ce sont des lois empiriques, basées sur l’observation à l’œil nu des positions angulaires
des planètes. Ces lois énoncent les caractéristiques principales des mouvements des
planètes soumis à l’interaction gravitationnelle du soleil.
1ère loi : loi des orbites : (1609) Les planètes du système solaire décrivent une orbite
elliptique dont le soleil occupe l’un des foyers.
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Remarque :
– La vitesse v ne dépend pas de la masse du corps en mouvement.
– On vérifie également que 𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ est une constante.
IV.3. Applications
1. Altitude d’un satellite géostationnaire
𝑣 est la vitesse de rotation de l’orbite géostationnaire sur sa trajectoire circulaire autour de la terre,
2𝜋𝑅𝑔é𝑜 1/3
𝐺𝑀𝑇 𝐺𝑀𝑇 𝑇²
𝑣 = 𝑅𝜃̇ = √𝑅 d’où 𝑇= ⇒ 𝑅𝑔é𝑜 = ( ) =
𝑔é𝑜 𝐺𝑀𝑇 4𝜋²
√𝑅
𝑔é𝑜
1/3
6,67×10−11 ×6×1024 ×(3600×24)²
( ) = 4,2 × 107 𝑚
4𝜋²
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𝑅𝑔é𝑜 = 𝑅𝑇 + ℎ d’où ℎ = 𝑅𝑔é𝑜 − 𝑅𝑇 = 36000𝑘𝑚
2.Vitesse cosmiques :
a. Vitesse en orbite basse ou première vitesse cosmique :
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