Cours Thermo 3GP
Cours Thermo 3GP
Cours Thermo 3GP
Objectifs de l’enseignement:
Maîtriser l’application des trois principes de la thermodynamique Distinguer les différents états d’un
gaz Prévoir le sens de l’évolution d’une réaction chimique.
Contenu de la matière:
Chapitre Thermodynamiques des solutions(2 semaines)
I.1 Comportement d’un constituant dans un mélange I.2 Grandeurs molaires partielles I.3 Grandeurs
d’excès et activité I.4 Modèles des solutions liquides non électrolytiques I.5 Mélanges gazeux réels et
propriétés pseudo-critiques
Mode d’évaluation:
Contrôle continu: 40%, Examen: 60%.
Références bibliographiques:
1. Smith, E.B, Basic, Chemical Thermodynamics, 2nd ed., Clarendon Press, Oxford, 1977.
2. Stanley I.Sandler, Chemical and Engineering Thermodynamics, Wiley, New York, 1977.
3. Lewis G.N., Randal M., Thermodynamics, Mac Graw Hill
4. Hougen O.A., Watson K.M., Chemical process principles, Vol II: Thermodynamics, John Wiley
Université
and sons
5. Brodyanski V., Sorin M., Le Goff P. The efficiency of industrial processes, exergy analysis and
optimization, Amsterdam, Elsevier, (1994).
6. Wuithier, P, le pétrole, raffinage et génie chimique, édition technip 1972
7. Abbott M; Théorie et applications de la thermodynamique, série schum, Paris 1978
CPNDST
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
6
a- Système isolé : c’est un système pour lequel il n’y a aucun échange avec
l’extérieur (ni d’énergie sous forme de travail ou de chaleur, ni de matière).
b- Système fermé : un système fermé n’échange pas de matière avec le milieu
extérieur mais il échange de l’énergie, exemple : la réaction de combustion.
c- Système ouvert : c’est un système pour lequel il y a échange de matière et de
l’énergie avec l’extérieur, exemple : une bougie.
1.3 Transformations
1.3.1 Transformation thermomécanique
Les transformations étudiées en thermodynamique font intervenir, le plus
souvent, des échanges d'énergie thermique (Q) et d'énergie mécanique (W). On
parle alors de transformations thermomécaniques. Les plus importantes ainsi que
leurs significations sont résumées comme suit :
Transformation Signification
Isotherme Transformation à température constante
Monotherme Transformation pour laquelle
Isobare Transformation à pression constante
Isochore Transformation à volume constante
Adiabatique Transformation sans échange de chaleur avec l’extérieur
7
A pression constante et d’après l’équation des gaz parfaits : . La
expérimentalement : avec
8
Lorsque la température du système isolé varie et que de plus celui-ci
échange de la chaleur avec le milieu extérieur, la transformation n'est ni
isotherme ni isentropique, elle est polytropique. Les transformations
réelles sont polytropiques. La loi de variation se présente sous la forme :
.
est un coefficient expérimental. Il dépend des conditions physiques de
l’expérience.
Une transformation thermomécanique peut être effectuée de manière réversible,
irréversible ou quasi statique.
a- Transformation réversible
b- Transformation irréversible
9
1.3.2 Transformation chimique
Il s’agit d’une réaction chimique, qui est une transformation au cours de laquelle
une ou plusieurs espèces chimiques se transforment. Elle est caractérisée par son
équation stœchiométrique et son équation cinétique.
( ) ( ) (1.1)
∫ ( ) [ ( )] [ ( )] (1.2)
1.5 Travail
∫ ( ) ∫ (1.3)
11
où est la surface du piston et
∫ ( ) et
∫ ∫ ( )
Ces travaux sont positifs si . En c), le travail reçu est positif car le cycle
décrit dans le sens trigonométrique.
12
1.6 Chaleur
(1.4)
Où C , est une constante caractéristique du système, appelée la capacité de
chaleur. Par définition, la capacité de chaleur d’une substance est la quantité de
chaleur nécessaire pour élever la température d’une mole de substance de un
degré. Elle est généralement définie à volume constant (CV) ou à pression
constante (Cp).
( ) (1.5)
( ) (1.6)
Pour un gaz parfait, ces deux paramètres sont reliés par l’équation suivante :
(1.7)
1.7 Flux de chaleur : si un corps (métal) chaud est placé en contact avec un
autre corps froid (Fig.1.4), l’énergie sous forme de chaleur s’écoulera du corps
chaud vers le corps froid, jusqu’à ce que la température entre les deux corps soit
égale.
13
Fig.1.4 Flux de chaleur du corps chaud vers le corps froid
d’où ( ) ; ( ) et ( ) ( )
(1.9)
( ) ( ) et ( ) ( )
14
Enthalpie libre : L’enthalpie libre , ou fonction de Gibbs, du nom du
chimiste américain J.Gibbs est définie par la relation :
(1.10)
D’où : ( ) ( ) et ( ) ( )
(1.11)
15
1.8.3 Cas d’un système fermé de composition variable et transformation
irréversible
∑ (1.16)
∑ (1.17)
∑ (1.18)
∑ (1.19)
: variation infinitésimale (différentielle) d’entropie du constituant .
1.8.4 Premier principe de la thermodynamique
(1.20)
Où est l’énergie du système dans son état initial, est l’énergie du système
dans son état final, est la quantité d’énergie échangée sous la forme de
chaleur et , celle échangée sous la forme de travail. L’énergie est une
propriété du système qui dépend uniquement de l’état initial et de l’état final du
système et qui est indépendante du chemin suivi. Inversement, le travail et la
chaleur sont des moyens de transférer l’énergie et dépendent du chemin suivi lors
de l’évolution du système.
Une nouvelle variable d’état, l’enthalpie, est définie pour représenter la quantité
de chaleur échangée à pression constante :
(1.21)
Le terme n’a une grandeur significative que pour des réactions impliquant
des gaz ou pour des réactions s’effectuant à des pressions extrêmement élevées.
Dans un processus cyclique, une série de réactions successives ramène le
16
système dans son état initial. Dans ce cas, toutes les propriétés doivent retourner
à leur valeur initiale. Par exemple, la somme des variations d’énergie du système
pour toutes les étapes d’un cycle doit être égale à zéro :
∑ (1.22)
Par contre, la chaleur et le travail n’étant pas des variables d’états, la somme de
ces grandeurs ne doit pas obligatoirement être égale à zéro, ce que nous pouvons
exprimer par les deux équations suivantes :
∑ (1.23)
∑ (1.24)
Pour tout système, il existe une fonction d’état extensive S, appelée entropie, liée
au désordre microscopique du système. Au cours d’une transformation d’un
système fermé, la variation d’entropie est égale à :
(1.25)
(1.26)
avec .
∫ (1.27)
17
Pour un système isolé, la quantité de chaleur transférée est nulle, par conséquent :
et (1.28)
Ainsi, l’entropie absolue d’un système dans un état donné peut être déterminée.
18
1.9.1 Evolution isotherme à volume constant - l'énergie libre F
( ) ( )
( ) ( )
Sachant que
On obtient : (1.30)
La fonction , dépend uniquement de l’état intial et final. Le travail étant
fourni, donc il est négatif, et par suite est négatif. En conséquence à et
constants , le système non isolé evolue dans le sens d’une dimunition de l’énergie
libre. Il est en équilibre lorsque .
En conclusion, si et constants, on a :
, l’évolution du système non isolé, de l’état à l’état , est
possible.
, l’évolution du système non isolé, de l’état à l’état , est
impossible.
Et (1.31)
19
, suivant une transformation à et constantes. Le travail
( ) ( )
( ) ( )
Donc ( ) ( )
(1.32)
Puisque le travail est négatif (fourni), l’évolution d’un système non isolé exige
une diminution de l’enthalpie libre. Ceci nous permet d’énoncer ce qui suit :
La condition d’évolution spontané pour une variation infinitésimale d’un
système physico-chimique non isolé, à et constantes, est :
( ) (1.33)
La condition d’évolution spontanée pour des quantités petites est :
( ) (1.34)
Au cours d’une évolution spontanée, l’enthalpie libre diminue pour atteindre une
valeur minimale correspondant à un état d’équilibre du système.
La figure suivante représente la position d’équilibre en termes d’enthalpie libre
pour un système à pression et température constantes.
20
1.10 Potentiel chimique
( ) (1.35)
∑ (1.36)
( ) (1.37)
( ) (1.38)
( ) (1.39)
Généralement ce sont et qui sont choisies car la température est une variable
expérimentale facilement maitrisée.
21
Chapitre 2 : Thermodynamiques
des substances pures
2.1 Thermodynamiques des substances pures
Une substance pure est une substance de composition chimique homogène et
stable.
L’eau liquide, un mélange eau/glace ou eau/vapeur sont des substances
pures
Un mélange de gaz, tel que l’air n’est pas à proprement parler une
substance pure. Cependant, en l’absence de réactions chimiques (à haute
température) et de changement de phase (à basse température), sa
composition chimique est uniforme et constante dans le temps. Dans ces
conditions, il se comporte comme une substance pure, donc on utilise le
terme de substance pseudo-pure.
Toutes les substances pures peuvent, dans certain domaine de températures et de
pressions, se présenter sous forme solide, liquide ou gazeuse. Une substance
solide peut se présenter sous diverses variétés allotropiques qui constituent
autant de phases distinctes (exemple étain blanc et étain gris, le carbone et le
diamant).
2.2 Changement de phase
Le changement de phase est la transformation conduite à pression et température
constantes au cours de laquelle la substance, initialement rassemblée en entier
dans l’une des phases, passe progressivement dans l’autre.
Les changements de phase d’un corps pur les plus courants sont :
la sublimation (solide vapeur) ;
la fusion (solide liquide) ;
la vaporisation (liquide → vapeur).
Pour les corps purs les plus simples, les phases ainsi que les différentes
transitions sont représentées sur le schéma suivant :
23
La variance d’un système, notée est le nombre de variables intensives décrivant
le système.
(2.1)
Où est le nombre de constituant et le nombre de phases. Le nombre de
variables nécessaires pour décrire un corps pur :
Sous une phase : , , ;deux variables sont nécessaires
Sous deux phases : , , ; une seule variable suffit
Sous trois phases : , , ; toutes les variables sont fixées
Prenons le cas de l’eau, à pression atmosphérique, et chauffons lentement de la
glace ( ). En fonction du temps, la température croît puis atteint un
palier où la glace fond. Puis, le système devient liquide. La température est de
nouveau croissante, jusqu’à un deuxième palier où l’eau se vaporise.
Sur un palier, deux phases du corps pur coexistent, une seule variable suffit à
définir un système diphasique. Pour décrire complètement un corps pur sous
deux phases, il est nécessaire, en plus de la température (pression), de connaitre
la répartition de la masse entre les deux phases, par exemple la masse d’une
phase.
La figure (2.3) représente les équilibres entre phases dans un diagramme (P, V,
T) pour une substance se contractant à la solidification (toutes les substances sauf
l’eau et le bismuth).
Dans ce diagramme, le point triple t est le point de concours des courbes
d’équilibre de sublimation, de fusion, de vaporisation ; la variance y est nulle : la
pression et la température du point triple sont caractéristiques du corps considéré.
Lorsqu’il y a équilibre entre les phases 1 et 2 du corps pur, la variance est égale à
1. Donc, si la température est fixée, la pression est déterminée. La courbe C de la
figure (2.3) représente la courbe d’équilibre liquide-vapeur qui s’arrête au point
critique C. (au point critique C, on ne peut pas distinguer les phases)
25
Fig.2.3 Représentation des équilibres entre phases dans un diagramme (P,V,T)[4].
26
Fig.2.4 Diagramme (P,T) d’équilibres entre phases (eau)
{ (2.2)
( ) ( )
27
Lorsque la température est supérieure au point critique, quelle que soit la
pression, le corps se trouve sous forme gazeuse (gaz hypercritique). Le point
triple t est l’intersection des trois domaines d’équilibre.
volume molaire
constante le long des trois courbes en tiretés
La courbe en tiretés passant par est l’isotherme critique
Aux basses pressions, l’état des gaz réels tend vers l’état des gaz parfaits. Un gaz
parfait doit satisfaire les deux conditions suivantes :
1- La pression, le volume et la température absolue sont reliés par l’équation
suivante :
(2.3)
Où n est le nombre de mole et R la constante des gaz parfait
2- L’énergie des gaz dépend uniquement de la température et non de la
pression et du volume.
28
L’énergie totale d’un gaz parfait est tout simplement son énergie cinétique et elle
est proportionnelle à la température absolue. Dans un mélange de gaz parfait : si
molécules d’un gaz parfait A et molécules d’un gaz parfait B sont
mélangés, la pression totale P est donnée par .
( ) et ( ) (2.4)
(2.6)
(2.7)
L’ensemble des deux relations (2.5) (2.7) est nécessaire pour définir totalement la
fugacité. Si l’on note (*) les grandeurs relatives au gaz parfait, la différence
d’enthalpie libre à température constante entre le gaz réel et le gaz parfait est :
( ) ( )
[ ( ) ( )] ( ) [ ( ) ( )] ( )
Soit : ( ) ( ) ( ) ( )
donc : ( ) ( )
( ) ( ) (2.8)
Puisque lorsque
Si l’on prend comme état standard le gaz parfait sous la pression de 1 atm, les
potentiels chimiques du gaz réel égaux aux enthalpies libres molaires sont liés à
la fugacité par la relation :
(2.9)
L’exposant ( 0 ) indique le corps pur dans l’état standard (gaz parfait, P = 1 atm,
nombre de mol constant). On a la relation :
∑ (2.10)
Lorsque la transformation se déroule à température constante .
30
donc :
*∫ + *∫ ( ) + (2.12)
On obtient :
*∫ ( ) + (2.13)
( ) (2.14)
( ) (2.15)
( ) (2.16)
avec :
31
2.5 Équations d’état
Une équation d'état d'un système à l'équilibre thermodynamique est une relation
entre différents paramètres physiques (appelés variables d'état) qui déterminent
son état. Il peut s'agir par exemple d'une relation entre sa température, sa pression
et son volume.
la température réduite : ;
la pression réduite : ;
Lorsqu’elle s’applique, la loi des états correspondants nous indique que tous les
gaz ont le même facteur de compressibilité dans les mêmes conditions :
( ).
Le diagramme d’Amagat représente la variation du facteur de compressibilité en
fonction de la pression à différentes températures.
32
Fig.2.6 Variation du facteur de compressibilité en fonction de la pression
réduite pour différentes températures réduites [13].
( )( ) (2.17)
b appelé covolume. π est un terme correctif de pression dû à l’attraction mutuelle
des molécules, appelé pression interne. Van der Waals a établi théoriquement que
la pression interne est inversement proportionnelle au carré du volume molaire,
d’où l’équation d’état de Van der Waals :
( )( ) (2.18)
33
En utilisant les critères qui doivent être vérifiés par toute équation d’état au point
critique :
( ) ( ) (2.19)
(2.20)
(2.21)
⁄
(2.22)
Gaz ( ) ( ) Gaz ( ) ( )
0,00346 23,7 0,138 32,6
0,0215 17,1 0,151 39,9
0,0248 26,6 0,401 42,7
0,132 30,2 0,384 44,2
0,136 38,5 0,544 30,5
0,659 56,3 0,680 56,4
Pour les pressions élevées, l’équation de Van Der Waals ne convient pas
du tout.
Pour n moles l’équation (2.17) devient :
( )( ) (2.23)
34
2.5.3 Equation d’état du Viriel
Bien que tous les gaz se comportent comme des gaz parfaits lorsque la pression
tend vers zéro (ce qui signifie que les interactions entre molécules tendent vers
zéro), des écarts à ce comportement apparaissent rapidement pour la plus part des
gaz réels. Pour décrire les faibles écarts par rapport à un comportement de gaz
parfait, il est possible d’utiliser un développement du viriel. Un tel
développement consiste à exprimer le facteur de compressibilité ⁄ en
fonction de ⁄ . Où est le volume spécifique du gaz réel ; lorsque la pression
tend vers zéro, tend vers l’infini et ⁄ tend vers zéro. On obtient :
( ) ( )
* + (2.24)
( ) ( )
∑ (2.25)
( ) ( )
(2.26)
L’équation est retenue par de nombreux auteurs pour les vapeurs condensables.
35
2.5.6 Equation de Redlich-Kwong
La forme la plus classique de l’équation Redlich-Kwong est de la forme :
( )
(2.27)
√ ( )
(2.28)
(2.29)
Soit : ( )( ) (2.31)
(2.32)
( )
avec :
(2.33)
(2.34)
(2.35)
36
2.6 Détente des gaz (Joule – Gay Lussac et Joule – Thomson)
37
Pour un gaz parfait, l’énergie interne ne dépend que de la température, par suite
.
L’entropie créée dans le système (gaz parfait) est donnée par :
( ) ( ) ( ) et comme la
38
Pour définir le système, nous suivrons une masse de gaz dans son
mouvement entre les instants et . A l’instant , cette masse de gaz
est . A l’instant , cette masse de gaz est en . C’est
un système fermé. Le système subit une transformation adiabatique
(conduite calorifugée) entre l’instant et l’instant .
Appliquons le premier principe à ce système pour une transformation
entre et :
( ) ( ) ( )
39
Exprimons le travail reçu entre et : la conduite étant rigide,
correspond uniquement au travail des forces de pression liées à
l’écoulement :
A l’entrée : est le travail de la force de pression ⃗⃗⃗ entre et . Cette
force entraîne le déplacement du gaz, le travail fourni au système est
positif :
Or ( ) ( ) ( )
Une phase condensée est constituée d’un liquide (fluide très peu compressible)
ou d’un solide (quasi incompressible). Dans les conditions usuelles de
40
température et de pression et en prenant en compte le caractère quasi constant
de la phase condensée, les coefficients thermoélastiques peuvent s’écrire :
( ) ( )
( )
d’où l’équation d’état d’une phase condensée incompressible et indilatable :
(2.38)
pression constante.
Le coefficient de compressibilité isotherme permet d’accéder à la variation
à température constante.
Dans les phases condensées les interactions sont très fortes mais le volume est
quasi constant, la différentielle de son énergie interne ( ) donne :
41
( ) ( ) (2.39)
étant constant, il n’est plus une variable d’état et l’énergie interne ne dépend
que de la température. En conséquence on pourra simplement utiliser la relation
approchée :
( ) ( ) (2.40)
( ) ( ) (2.41)
42
Chapitre 3 : Les équilibres
physiques
3.1- Les équilibres physiques
; (3.1)
; (3.2)
. (3.3)
44
Où , , et désignent respectivement la température, la
pression et l’enthalpie libre molaire de la phase pur ( ).
Les deux premières égalités (3.1) et (3.2) traduisent respectivement les
équilibres thermique et dynamique. La troisième exprime l’équilibre chimique ;
son établissement s’effectue ainsi :
Considérons la transition :
Comme chaque phase est caractérisé par une enthalpie libre molaire dépendant
des variables et ; à l’équilibre on a :
(3.4)
Cela signifie que les trois phases ( et ) ne peuvent coexister qu’au point
triple.
3.2 Relations générales d’équilibre
3.2.1 Clapeyron et Clausius–Clapeyron
Considérons un changement d’état à température et pression constantes d’une
phase à une phase . Les entropies molaires et les volumes molaires seront
notés :
et pour la phase ;
45
et pour la phase .
( ) et ( ) (3.5)
{ (3.6)
d’où
(3.7)
Pour un corps pur, le potentiel chimique est égal à l’enthalpie libre , donc :
(3.8)
Or (3.9)
d’où : ( ) (3.10)
(3.11)
46
L’équation de Clapeyron devient :
(3.13)
(3.14)
( ) (3.15)
vapeur, si alors ;
(3.16)
47
Remarque :
48
Fig.3.1 Courbes d’équilibre liquide-vapeur de l’éthane [12].
49
(3.21)
(3.22)
et
50
(3.23)
et (3.24)
Cette formule est inapplicable dans les calculs faisant intervenir une modeste
variation de pression ( ). Pour illustrer cela, prenons, comme exemple,
l’eau :
(3.25)
Approximer par .
(3.26)
51
; la courbe de l’équilibre liquide-solide (1er cas) est une
fonction croissante.
2ème Cas : et (volume molaire du liquide est inférieur à
celui du solide ; c’est le cas de l’eau, Bi, Sb et Ga).
fonction décroissante.
Les caractéristiques de la transiton , étant la température de
fusion et la chaleur latente de fusion ou enthalpie de fusion . Cette
dernière, est défine comme étant la quantité de chaleur échangée avec le milieu
extérieur lors du changement d’état d’une mole du corps pur considéré sous la
pression et à la température .
( ) ( ) (3.27)
52
Comme est, aussi, positive ; la courbe de l’équilibre solide-vapeur est,
Pour les changements d’état d’un mélange binaire entre deux constituants A et B,
les variables intensives sont la pression , la température et la composition (ou
) du système. Le paramètre de composition utilisé généralement est la fraction
molaire, ou parfois la fraction massique. En pratique, une variable intensive
( ou ) est fixée. Le diagramme présente l’évolution de l’autre variable en
fonction de la composition : diagrammes isothermes à donnée ou
diagrammes isobares à P donnée. La variance du système du mélange
binaire est donnée par :
53
définies. À la température T donnée, les compositions de la phase liquide et de
la phase gazeuse sont fixées.
Un exemple de diagramme est présenté sur la figure (3.4) , pour le cas
de la miscibilité totale de deux liquides. On distingue trois zones. La courbe de
rosée correspond à l’apparition de la première goutte de liquide lorsque l’on
refroidit un mélange gazeux. La courbe d’ébullition correspond à l’apparition de
la première bulle de vapeur lorsque l’on chauffe un mélange liquide.
Les deux axes verticaux correspondent aux composés purs (A à gauche et B à
droite, ), de températures d’ébullition et . Pour notre exemple, le
composé B est plus volatil que le composé A ( ).
54
Fig.3.4 Equilibre isobare d’un mélange binaire
(3.28)
55
3.6.1.2 Mélange avec azéotrope
56
3.6.1.3 Application des diagrammes binaires liquide-vapeur
Les diagrammes binaires liquide-vapeur sont surtout utilisés pour comprendre les
phénomènes se produisant lors des distillations fractionnées. Le diagramme
binaire d’une distillation fractionnée est représenté dans la figure (3.7) pour un
mélange de deux liquides et , avec les températures d’ébullition . Une
distillation fractionnée consiste à réaliser une suite de distillations simples (ou
élémentaires) dans une colonne à distiller où une multitude d’équilibres liquide-
vapeur libère progressivement une vapeur de plus en plus riche en constituant le
plus volatil (B). La température de la colonne à distiller décroît progressivement
de bas en haut de la colonne.
57
première vapeur partie du mélange, la composition du liquide, appauvri en , est
en toute rigueur . Le chauffage du liquide à la température produit une
vapeur plus chaude qui apporte l’énergie nécessaire à l’établissement de
l’équilibre liquide-vapeur. Tout au long de la colonne à distiller, la vapeur
montante et le liquide descendant sont en étroit contact et donnent lieu à un
échange de chaleur et de composition.
Les deux composés sont totalement miscibles en toute proportion. Ils vont
donner des alliages monophasés. On obtient une solution solide de substitution,
quelle que soit la composition du mélange. Sur la figure (3.9), on distingue trois
zones et deux courbes de séparation.
58
zone 2 : correspond à un mélange solide constituée d’une seule phase.
zone 3 : correspond à l’équilibre entre deux phases, un liquide et un
solide. L’équilibre est décrit par deux points, l’un sur le liquidus donne la
composition de la phase liquide, et l’autre sur le solidus donne la
composition de la phase solide. Les deux phases ont des compositions
différentes.
Exemples : alliages homogènes de substitution : Cu-Ni, Ag-or, Ge-Si.
59
La ligne horizontale est un invariant. La traversée de l’invariant, lors du
chauffage ou du refroidissement se fait à température constante. Tant que l’on est
en présence des trois phases, la température reste fixe à la valeur . Dès que
l’une des trois phases a disparue, la température varie à nouveau (zones 2, 3 ou
4). Le point de rencontre des deux branches du liquidus avec le solidus, le point
, est un point particulier du diagramme. Un mélange de composition change
d’état physique à température constante, . Le mélange de composition est
appelé mélange eutectique, et le point est appelé point eutectique. Il
correspond à l’équilibre :
3.6.2.3- Application
Un des intérêts des alliages du diagramme présenté sur la figure (3.9), c’est que
leurs températures de fusion, sont toujours inférieures à la température de fusion
du corps pur. Donc l’ajout d’un composé B à un composé A solide permet
d’abaisser, fortement parfois, le point de fusion du mélange. A titre d’exemple
l’ajout de chlorure de sodium à la glace pour abaisser son point de fusion ;
propriété utilisée lors du salage des routes en hiver.
60
Chapitre 4 : Les équilibres
chimiques
4- Les équilibres des réactions chimiques
4.1- La réaction chimique
∑ (4.1)
⁄ ⁄ (4.2)
, ⁄ , ⁄
⁄ ⁄ (4.3)
62
Gibbs ( ). Au minimum de la fonction, son premier différentiel est égal à
zéro :
∑ (4.4)
Comme la température T et la pression P, ainsi que les quantités de K – R
espèces non réactives étant constantes, la condition d'équilibre chimique se
simplifie à :
∑ (4.5)
∑ (4.6)
∑ ( ) (4.8)
(4.10)
∑ ( ) (4.11)
∑ ∑ (4.14)
∑ ∑ (4.15)
∑ ∑ ( ) ∏ ( ) (4.16)
∏ ( ) (4.17)
∏ ( ) (4.18)
(4.19)
64
L’expression la plus simple pour le calcul de la constante d’équilibre est donnée
par : (4.20)
Les équations (4.19) et (4.20) ont une large gamme d’applications. La valeur de
la constante d’équilibre dépend uniquement de la température. C’est une
grandeur sans dimension. Il est possible de déterminer la valeur de à partir
des données thermodynamiques.
En effet : et (4.21)
d’où
Soit (4.22)
⁄ ⁄
(4.23)
( ) ( )
(4.24)
65
Le potentiel standard de réaction de Gibbs et la constante d'équilibre pour cette
équation sont donnés par :
( )
(4.25)
( )
(4.26)
( ) ∑ ( ) (4.27)
( ) ( ) ∑ ( ) (4.28)
66
Par conséquence, le transfert de matière entre phases se produit dans le sens des
potentiels chimiques décroissants. Le sens d’évolution de la transformation
dépend du signe de :
sens réactifs ( ) produits
sens réactifs ( ) produits
∑ (4.31)
4.3 Thermochimie
Comme , il vient :
67
4.3.2 loi de Hess
la quantité de chaleur mise en jeu dans une réaction donnée ne dépend que de
l’état initial et de l’état final ; elle est indépendante du nombre et de la nature des
réactions intermidiares.la détermination de la chaleur de réaction se fait comme
suit :
Appliquons la loi de Hess et faisons apparaitre sur un schéma les
différents états.
l’enthalpie standard de formation d’un composé, notée par , n’est autre que
l’enthalpie de la réaction de ce composé à partir des ses éléments pris dans les
conditions standars ( ). On les trouve dans les tables
themrodynamiques (Annexes 6-8). Par convension, on pose que l’enthalpie
sandard de formation des éléments est nulle.
Lorqu’une réaction se déroule dans les conditions standards, son enthalpie est
appelée enthalpie standard de réaction et est désignée par :
L’application de la loi de Hess à une réaction chimique nous permet d’arriver à la
la relation suivante :
∑ ( ) ∑ ( ) (4.32)
L’enthalpie d’une réaction, dans les conditions standards, est égale à la différence
entre la somme des enthlpies standards de formation des produits et le somme
des enthalpies standars de formation des réactifs.
68
Exemple : calcul de de la réaction suivante :
( ) ( ) ( )
( ) ( )
( ) ∑ ( ) (4.33)
Exemple :
Connaissant ( ) de la réaction 2 : ( ) ( ) ( )
et ( ) de la réaction 3 : ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
( ) (4.35)
Soit :
[ ( ) ( )]( )
[ ( ) ( )]( )
La loi de Kirchoff s’énonce donc de la manière suivante :
70
( )[∑ () ∑ ( )] (4.36)
( )[∑ () ∑ ( )] (4.37)
[∑ () ∑ ( )] (4.38)
Les capacités calorifiques molaires des réactifs et des produits dans leur état
standard sont donc pondérées par les coefficients stœchiométriques.
Si nous devons tenir compte d’une variation des capacités calorifiques avec la
température, il vient :
Variation d’enthalpie à
( ) ( ) ∫ ( ) (4.39)
avec ( ) ∑ () ∑ () (4.40)
( ) ( ) ∫ ( ) (4.41)
avec ( ) ∑ () ∑ () (4.42)
Variation d’entropie à
( )
( ) ( ) ∫ (4.43)
( ) ( ) ( )
Données : ( ) ;
( ) ( ) ; ( )
71
D’après la loi de Kirchoff : ( ) ( ) ∫ [ ( )
( )]
( ) ( )
Loi d’action des masses : (4.45)
( ) ( )
En supposant le gaz suit la loi des gaz parfaits, donc la fugacité est égale à la
pression partielle , l’équation (4.46) devient :
(4.47)
Une fois que le système a atteint son état d’équilibre, il est possible de
déplacer cet équilibre en modifiant par exemple la composition du système
(en réactifs ou en produits). Le sens d ’évolution du système a été décrit
qualitativement par Le Châtelier de la façon suivante : toute modification d’un
des facteurs d’équilibre (température, pression,composition) d’un système à
l’équilibre entraîne une évolution spontanée du système dans le sens qui
tend à s’opposer à cette modification jusqu’à l’établissement d’un nouvel
état d’équilibre.
Les facteurs d’équilibre sont de deux types :
73
• les facteurs de milieu : pression, température ;
• les facteurs de composition : pression partielle, concentration.
Voyons comment chacun de ces paramètres peut être utilisé pour déplacer un
équilibre.
À température constante :
74
4.5.1.3 Influence de la température
( )
(4.50)
* ( )⁄ + et ( )
( )
Il vient [ ] d’où la relation :
75
température. En supposant constant dans l’intervalle de température
, l’intégration de l’équation de Van’t Hoff donne :
( ) (4.51)
76
Références
Références
1- Thermodynamiques fondements et applications, J.-P. Perez, 2ème Edition,
Masson, Paris, 1997
2- Thermodynamique, Michell Pullicino, Nathan, Classe prépa
3- Physique Mécanique, thermodynamique, électricité, ondes, optique,
Sophie Cantin-Rivière,Cyril Pailler-Mattei ,Françoise Perrot, Anne-Laure
Valette, 2ème Edition, Dunod, 2015
4- Chemical Thermodynamics An Introduction, Erno˝ Keszei, Springer
Heidelberg Dordrecht London New York 2012.
5- Cinétique enzymatique, Athel Cornish-Bowden, Marc Jamin, Valdur
Saks, Collection Grenoble Sciences, EDP Sciences, 2005
6- Les bases de la thermodynamique, Jean-Noël Foussard, Edmond
Julien,Stéphane Mathé, Hubert Debelle fontaine, 3ème Edition,Dunod,
2005, 2010, 2015
7- Chimie générale tout le cours en fiches Licence • PACES • CAPES, Sous
la direction d'Alain Sevin, Dunod 2016
8- Mécanique Appliquée, Résistance des matériaux Mécanique des fluides
Thermodynamique, DUNOD.Paris.1996
9- Basic Chemical thermodynamics , E Brian Smith, Imperial College Press
2004
10- Thermodynamiquec chimique, Mehmet Ali OTURAN, Marc ROBERT,
Presses Universitaires de Grenoble 1997
11- Cours, exercices et problèmes résolus de thermodynamique chimique,
Belhachemi .B , Office des Publications Universitaires, 2011
12- Technique de l’ingénieur, thermodynamique chimique, Jean-Pierre
CORRIOU, Ecole centrale de Paris
13- Aide-mémoire thermodynamique de l’ingénieur, Energétique.
Environnement, Francis Meunier, DUNOD, Paris, 2004
78
Annexes
Annexe 1- Valeurs de quelques constantes universelles
80
Annexe 4 – Multiple des unités
81
Annexe 6 - Données thermochimiques à (298,15 K, P=1 atm)
Substance
(KJ/mol) (KJ/mol) (J.K-1.mol-1) (J.K-1.mol-1)
Ag (s) 0,00 0,00 42,701 25,48
AgBr (s) -99,49 -95,939 107,1 52,38
AgCl (s) -127,03 -109,72 96,10 50,79
AgI (s) -62,38 -66,31 114,0 54,43
Al (s) 0,00 0,00 28,32 24,33
Al2O3 (s) -1669,7 -1576,4 50,986 78,99
Ar (g) 0,00 0,00 154,7 20,786
Br (g) 111,7 82,38 174,912 20,786
Br2 (g) 30,7 3,1421 248,48 35,9
Br2 (l) 0,00 0,00 152,0
C (g) 718,384 672,975 157,992 20,837
C (diamant) 1,8961 2,8660 2,4388 6,011
C (graphite) 0,00 0,00 5,6940 8,527
CCl4 (g) -106,0 -64,0 309,4 83,51
CH4 (g) -74,847 -50,793 186,1 35,71
CO (g) -110,523 -137,268 197,90 29,14
CO2 (g) -393,512 -394,383 213,63 37,12
C2H2 (g) 226,747 209,20 200,81 43,927
C2H4 (g) 52,283 68,123 219,4 43,55
C2H6 (g) -84,667 -32,88 229,4 52,655
C3H8 (g) -103,8
n- C4H10 (g) -126,16 -17,15 309,9 97,45
i- C4H10 (g) -134,53 -20,92 294,6 96,82
CH3OH(l) -283,6 -166,3 126,7 81,6
CCl4 (l) -139,5 -68,74 214,4 131,8
CS2 (l) 87,9 63,6 151,0 75,5
82
Annexe 7- Données thermochimiques à (298,15 K, P=1 atm)
Substance
(KJ/mol) (KJ/mol) (J.K-1.mol-1) (J.K-1.mol-1)
C2H5OH (l) -227,63 -174,8 161,0 111,5
CH3CO2H(l) -487,0 -392,5 159,8 123,4
C6H6 (l) 49,028 172,8 124,50
Ca (s) 0,00 0,00 41,6 26,2
CaCO3 (calcite) -1206,8 -1128,7 92,8 61,88
CaCO3 (aragonite) -1207,0 -1127,7 88,7 81,25
CaC2 (s) -62,7 -67,7 70,2 62,34
CaCl2 (s) -794,6 -750,1 113,0 72,63
CaO (s) -635,5 -604,1 39,0 42,80
Ca(OH)2 (s) -986,58 -896,75 76,1 84,5
Cl (g) 121,38 105,40 165,087 21,841
Cl2 (g) 0,00 0,00 222,94 33,9
Cu (s) 0,00 0,00 33,3 24,46
CuCl (s) -134 -118 91,6
CuCl2 (s) -205
CuO (s) -155 -127 43,5 44,3
Cu2O (s) -166,6 -146,3 100 69,8
Fe (s) 0,00 0,00 27,1 25,2
Fe2O3 (s) -822,1 -740,9 89,9 104,0
H (g) 217,94 203,23 114,611 20,786
H2 (g) 0,00 0,00 130,58 28,83
HBr (g) -36,2 53,22 198,47 29,1
HCl (g) -92,311 -95,265 186,67 29,1
HI (g) 25,9 1,29 206,32 29,1
H2O(g) -241,826 -228,595 188,72 33,57
H2O (l) -285,840 -237,191 69,939 75,295
H2S (g) -20,14 -33,02 205,6 33,9
Hg (g) 60,83 31,7 174,8 20,78
Hg (l) 0,00 0,00 77,4 27,8
HgCl2 (s) -230 76,5
HgO (s, rouge) -90,70 -58,534 71,9 45,73
HgO (s, jaune) -90,20 -58,404 73,2
Hg2Cl2 (s) -264,9 -210,66 195,0 101
I (g) 106,61 70,148 180,682 20,786
I2 (g) 62,24 19,37 260,57 36,8
I2 (s) 0,00 0,0 116 54,97
N (g) 358,00 340,87 153,195 20,786
NH3 (g) -46,19 -16,63 192,5 35,66
NO (g) 90,374 86,688 210,61 29,86
K (s) 0,00 0,00 63,5 29,1
KBr (s) 392,1 -379,1 96,44 53,63
83
Annexe 8- Données thermochimiques à (298,15 K, P=1 atm)
Substance
(KJ/mol) (KJ/mol) (J.K-1.mol-1) (J.K-1.mol-1)
NO2 (g) 33,85 51,839 240,4 37,9
N2 (g) 0.00 0,00 191,48 29,12
N2O (g) 81,54 103,5 219,9 38,70
N2O4 (g) 9,660 98,286 304,3 79,07
Na (s) 0,00 0,00 51,0 28,4
NaBr (s) -359,94 52,3
NaCl (s) -411,00 -384,8 72,38 49,70
NaHCO3 (s) -947,6 -851,8 102,3 87,61
NaOH (s) -426,72 80,3
Na2CO3 (s) -1130 -1047 135 110,4
O (g) 247,52 230,09 160,953 21,909
O2 (g) 0,00 0,00 205,02 29,35
Pb (s) 0,00 0,00 64,89 26,8
PbCl2 (s) -359,1 -313,9 136 76,9
PbO (s, jaune) -217,8 -188,4 69,4 48,53
PbO2 (s) -276,6 -218,9 76,5 64,4
Pb3O4 (s) -734,7 -617,5 211 147,0
S (s, rhombique) 0,00 0,00 31,8 22,5
S (s, monoclinique) 0,029 0,096 32,5 23,6
SO2 (g) -296,8 -300,3 248,5 39,78
SO3 (g) -395,1 -370,3 256,2 50,62
S8 (g) 100
Si (s) 0,00 0,00 18,7 19,8
SiO2 (s, quartz) -859,3 -805,0 41,84 44,43
Zn (s) 0,00 0,00 41,6 25,0
ZnCl2 (s) -415,8 -369,25 108 76,5
ZnO (s) -347,9 -318,1 43,9 40,2
84