Cours Thermodynamique PC 2023 24
Cours Thermodynamique PC 2023 24
Cours Thermodynamique PC 2023 24
Département de Physique
COURS DE THERMODYNAMIQUE
1er semestre
2
Table des matières
DiagrammedeClapeyron .............................................................................................................
Transformation isotherme…………………………………………………………………….…
Transformation isobare…………………………………………………………………….…
4
Fonctions thermodynamiques
Relations de Maxwell et clepyron
Bibliographie
5
Chapitre 1
Remarque :
Origine de la terminologie
thermodynamique.
1. La thermodynamique classique
Elle est basée sur une description microscopique de la matière et des phénomènes. Elle
fait intervenir les constituants de la matière : atomes, molécules, ions, électrons,... ainsi que les
lois fondamentales de la mécanique qui régissent les mouvements de ces particules
Remarque :
Définitions :
1. Système physique :
Un système physique est une portion d’univers que l’on peut séparer du reste de
l’univers à l’aide d’une paroi réelle ou virtuelle.
Système ouvert :
7
Un système est dit ouvert s’il peut se transformer en échangeant de la matière et de
l’énergie avec le milieu extérieur.
Système fermé´
Un système est dit fermé ssi ses frontières sont telles qu’aucune masse ne peut ni
s’échapper ni pénétrer dans le système mais les échanges d’énergie avec le milieu
extérieur sont possibles.
Système isolé :
Un système isolé est un système dont les frontières empêchent tout échange d’énergie et
de matière avec l’entourage. Le seul système véritablement isolé est l’univers.
Remarque :
On dit qu’un milieu est homogène s’il a la même composition et les mêmes
propriétés en tous ses points.
Variables thermodynamiques
Les variables ne sont pas toutes indépendantes : il existe des relations entre les
variables. L’expérience montre qu’il suffit de se donner la valeur d’un petit nombre
de ces variables pour caractériser le système.
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CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Etat d’équilibre
Il existe des é́tats pour lesquels les variables ont une valeur indépendante du temps.
On appelle un tel é́tat un é́tat d’équilibre. Le système reste indéfiniment dans
cet é́tat.
On dit qu’un système est en état d’équilibre, s’il n’évolue pas dans le temps.
Variables d’état
L’état d’un système est décrit par des paramètres macroscopique (observable ou mesurable), appelé
les variables d’état ou paramètres d’état ou fonctions d’état du système les plus utilisés sont : La
Température, Pression, Le Volume,(T,P,V)…
Certaines de ces variables sont extensives: elles ne peuvent être mesurées que globalement sur le
système, et leur valeur est proportionnelle à la quantité de matière contenue dans le système (elles
sont additives)
D'autres variables sont intensives : elles peuvent être mesurées localement (en chaque point du
système) et elles sont indépendantes de la taille ou de la quantité de matière du système
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CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Remarque :le quotient de deux grandeurs extensives donne une grandeur intensive : ainsi la
concentration, la masse volumique…
Toutes les variables d’état ne sont pas indépendantes les unes des autres ; elles sont reliées entre
elles par des relations appelée équations d’état du système. Lorsque le système est en équilibre
thermodynamique les variables d’état (P, V, T) peuvent être liées entre elles par une où plusieurs
relations. On peut définir ainsi une fonction par :
f (P,V,T)=0
Exemple : Un gaz parfait obéit à la loi : PV=nRT à partir de cette relation on peut écrire les
fonctions d’état :
𝑛𝑅𝑇 𝑛𝑅𝑇 𝑃𝑉
𝑃 𝑇, 𝑉 = 𝑉 𝑃, 𝑇 = 𝑇 𝑉, 𝑃 =
𝑉 𝑃 𝑛𝑅
1-Dérivées partielles
On appelle la dérivée partielle d’une fonction d’état f(x,y) par rapport à x, la dérivée de la fonction
f(x,y) par rapport à x en considérant y comme constante.
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CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Exemple ;
2-différentielle totale
La différentielle d'une fonction est son « accroissement infinitésimal », qui s'écrit comme une
combinaison des accroissements infinitésimaux des différentes variables. Ainsi pour une fonction S
des variables x et y, son accroissement infinitésimal Ss’exprime sous la forme :
S = M(x,y)dx +N(x,y)dy
S est une différentielle totale exacte (DTE) si la condition suivante est vérifiée :
D’où dV+
11
CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Et Alors on a = =
, et
, ,
Conséquences
12
CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
On s'intéresse au cas d'une fonction f telle que f(x,y,z) = 0. Dans ce cas, les variables x, y, et z sont
Or cela est valable pour tout dx et pour toutdz. Par identification on obtient les relations
importantes :
D'où :
13
CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Transformations ou processus
thermodynamiques
La thermodynamique étudie le passage d’un système d’un état d’équilibre ( état
initial) vers un autre état d’équilibre ( état final ). Ce passage est appelé
transformation thermodynamique ou processus thermodynamique.
14
CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Transformation quasi-statique
C’est une transformation qui se fait par une succession d’état d’équilibres très proches les un des
autres. Pour qu'une transformation soit quasi-statique il faut donc qu'elle soit très lente, pour que
l'on puisse considérer qu'elle est constituée d'une succession d'états d'équilibres. Dans le plan (x,y)
cette transformation faisant passer un système de l’état d’équilibre A à l’état d’équilibre B, sera
représenter par une suite de points dont chacun caractérise un état d’équilibre ou les variables d’état
sont parfaitement déterminées.
La réversibilité et l’irréversibilité
- On peut tirer sur un élastique, le déformer et, dans une certaine limite, quand on le relâche cet
élastique retrouve un état semblable à son état initial.
La première expérience est typique d'un comportement réversible, la seconde est ce qui s'approche
le plus d'une transformation irréversible. Aussi simples qu'ils puissent paraître ces deux exemples
illustrent respectivement la possibilité ou l'impossibilité pour un système de retrouver spontanément
et de manière exacte son état immédiatement antérieur à une modification.
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CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Transformation irréversible :
Dans le cas général, les états intermédiaires entre A et B ne sont pas des états
d’équilibre. Les grandeurs x, y... ne sont pas définies entre les états A et B.
Exemples :
– coup de marteau
– explosion
– ...
Remarque :
Exemple :
Le refroidissement des freins d’un véhicule ne restitue pas l’énergie cinétique du véhicule.
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CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Transformation irréversible
Transformation rŕéversible
Transformation rŕéversible
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CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Les variables d’état sont définies à tout instant : la transformation peut être
représentée dans le plan (x, y) par une courbe continue.
Par une évolution inverse des variables d’état, il sera alors possible de revenir de
B en A en repassant rigoureusement par les mêmes états in-termédiaires.
Remarque :
transformations particulières:
∆f
Pm =
∆S
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CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
P= F
F S
M
S
Remarque :
Lorsqu'un fluide est au repos (ou uniformément accéléré), la pression désigne la force 𝑑𝐹 par unité
de surface qui s'exerce perpendiculairement à un élément de surfacedS de normale𝑛. On a ainsi
(voir figure 1) :
𝑑𝐹 =-PdS𝑛
où la pression P est une grandeur scalaire ne dépendant que des coordonnées du point M auquel la
force est évaluée. Par conséquent, la pression est indépendante de l'orientation de la surface sur
laquelle elle agit.
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CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Le scalaire « P » est par définition la pression qui règne sur l’élément de surface.
a-Définition
Ce sont des appareils permettant la mesure absolue de la pression plus particulièrement la mesure de
la pression atmosphérique.
b-Principe
Il est fondé sur l'expérience de Torricelli(1643)qui consiste à retourner sur une cuve à mercure un
tube rempli de mercure. La longueur du tube doit dépasser 760 mm. Il apparaît alors au sommet du
tube retourné unespace vide appelé "chambre barométrique".
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CHAPITRE 1 . NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
-Le baromètre à mercure : la pression atmosphérique est équilibrée par une colonne de
mercuresurmontée d'un espace clos et vide. Il a été inventé par Evangelista Torricelli en 1643 .
-Le mercure contenu dans le tube ne s’écoule pas à cause de soutien de la pression exercée par l’air
de l’extérieur.
= 760 mm de Hg
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CHAPITRE 1. NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Notion de température
22
CHAPITRE 1. NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
L’étude d’une grandeur physique convenablement choisie pourra nous renseigner sur les
variations de température.
Physiquement nous cherchons à définir des points fixes qui ne dépendent pas du
thermomètre utilisé. Ces points doivent correspondre à des températures faciles à
reproduire.
La température de la glace fondante est une température comme toutes les autres, ce
n’est pas une température nulle.
23
CHAPITRE 1. NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Échelle de Fahrenheit
Cette échelle, créée en 1717, est très répandue aux Pays-bas, en Alle- magne, en
Grande-Bretagne et aux Etats-Unis bien qu’elle soit progressive- ment délaissée.
Remarque : en 1717 les points fixes choisis étaient respectivement : solid- ification de
l’eau salée, température d’un homme bien portant.
Échelle absolue
Les deux échelles précédentes permettent de classer par ordre la tempéra- ture de
différents matériaux mais ne permettent pas d’expliquer l’évolution de grandeurs
macroscopiques telles que la pression ou le volume d’un gaz en fonction de la
température.
Le degré Celsius est la seule unité métrique dont le nom comporte une majuscule.
Les préfixes lui sont appliqués normalement ; on peut donc, par exemple, parler de Ğ
millidegré Celsius (symbole mC) ğ
– T = 0˚K −
( 273, 15˚C) : agitation minimale des atomes
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CHAPITRE 1. NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
T = t + 273, 15
= ◦ C + 273, 15
L’unité de température de l’échelle absolue a été déterminée de telle façon qu’un écart
de température, soit mesuré par le même nombre avec l’échelle absolue et avec
l’échelle celsius.
L'échelle Fahrenheit
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CHAPITRE 1. NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
– les particules constituant le gaz sont assimilables `a des points matériels (volume
négligeable devant le volume moyen qu’elles occupent du fait de leur déplacement). – les
molécules ont une taille négligeable par rapport `a la distance intermoléculaire moyenne.
Elles n’interagissent donc pas entre elles.
a- Loi de Boyle-Mariotte
L’étude expérimentale des gaz parfait à température constante, montre que le produit de la
pression p par le volume V: pV est constant (lorsque la pression est faible.)
V=V0(1+α0θ) à P=Ct
P0 et V0 sont la pression et le volume à 0°C
P=P0(1+β0 θ) à V=Ct
P1=P0(1+β0 θ1)
V2=V0(1+α0θ2)
Imaginons que le gaz passe de l’état (1) à (2) à θ1= θ2= θ
β0= α0= (données expérimentales par Charles pour tous les gaz parfait)
Si on considère un état quelconque (P,V,T), on peut écrire
PV=P1V0=P0V2=P0V0(1+β0 θ)
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CHAPITRE 1. NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Une mole de tous les gaz pris dans les mêmes conditions de pression et de température occupe le
même volume
PV = nRT
P : pression en Pa
V : volume en m3
n : nombre de moles
T : température en ˚K
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CHAPITRE 1. NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA THERMODYNAMIQUE
Ainsi, une équation d’état assez générale pour un fluide réel est .
a/V 2 rend compte d’une ”pression interne ou moléculaire” due aux chocs. La pression totale est
alors la somme de la pression P et de cette pression interne a n2/V 2 pour n moles. b est le
covolume qui traduit la réalité du volume de la molécule non assimilable au modèle du point
matériel.
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Chapitre 2
Quantité de chaleur,
Travail,
Premier principe
Quantité de chaleur
Effet de la chaleur.
Quand on place un récipient à proximité d’une source de chaleur la température
de l’eau s’élève. On dit que la source de chaleur a fourni de la chaleur à l’eau.
Inversement, quand elle se refroidit, elle perd de la chaleur.
Chauffons un litre d’eau avec une source de chaleur uniforme et étudions les variations
de température. On constate que la température s’élève régu- lièrement. Donc : La
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quantité de chaleur absorbée par l’eau est donc propor- tionnelle à l’élévation de
température.
Remplaçons le litre d’eau par deux litres d’eau, on constate que pour provoquer la
même élévation de sa température il faut fournir deux fois plus de chaleur.
31
eau eau + glace
20 20
0
0
t° t°= C te
Dilatation linéaire
Unités multiples :
– la kilocalorie (103cal)
– la thermie (106cal)
La capacité calorifique d’un cops de masse est donnée par la relation: C=m.c ou C=nc
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Capacité calorifique moyenne
On appelle capacité calorifique moyenne d’un corps passant de TA à TB avec un apport de la
quantité de chaleur Q, la quantité :
𝑸
𝑪𝒎 =
𝑻𝑩 − 𝑻𝑨
𝛿𝑄
𝐶=
𝑑𝑇
𝛿𝑄
𝐶𝑉 = est appelée Capacité calorifique à volume constant
𝜕𝑇 𝑉
𝛿𝑄
𝐶𝑃 = est appelée Capacité calorifique à pression constante
𝜕𝑇 𝑃
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TRAVAIL
Le travail est une autre forme de l'énergie (énergie mécanique) :
- A l'échelle microscopique c'est une énergie échangée de façon ordonnée (grâce au déplacement
du piston qui imprime une certaine direction aux atomes).
Considérons un système constitué d’un gaz enfermé dans un cylindre de longueur L, fermé par un
piston de surface S, mobile selon la direction . Soit Pext la pression extérieure, la force exercée par
le milieu extérieur sur le gaz est la force pressante :
Le travail élémentaire
Pour calculer le travail total entre l'état 1 et l'état 2, il faut intégrer la relation
34
Calcul du travail des forces pressantes dans quelques cas particuliers.
a-Transformation isochore.
Si la transformation est isochore, le volume du système ne varie pas. Il s’agit d’un système entouré
de parois rigides et indéformables. Tout au long de la transformation, on a donc dV = 0. En
conséquence, pour une transformation isochore,
Wrecu = 0
b-Transformation isobare.
Dans une transformation isobare, la pression extérieure reste constante durant toute la
transformation.
L’intégration de la formule devient alors triviale :
Systèmes fermés
Il existe dans la nature des phénomènes qui mettent en jeu à la fois des echanges de travail
mécanique et de chaleur. Ces deux grandeurs ne se conservent pas séparément mais
apparaissent liées l’une à l’autre.
Exemples :
1. Les freins d’un véhicule qui descend une pente, à vitesse constante
35
2. Dans les machines thermiques, il y a transformation continue de chaleur
en travail mécanique.
3. Les phénomènes de frottement transforment le travail en chaleur.
36
CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
(1)
y
A
(2)
(3) B
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CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
∆U = UB − UA = W + Q
Energie interne
Le premier principe stipule que la quantité de l’énergie échangée entre A et B sous forme de
travail et de chaleur est égale à la variation de l’énergie interne du système ∆U :
∆U = UB-UA = WA B+ QA B
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CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
b-L’expression du 1er principe est général quel que soit la nature de la transformation
(réversible ou irréversible)
c- Transformation élémentaire
Pour le cas d’une transformation élémentaire, le 1er principe est exprimé par la relation :
dU =δW + δQ
δW et δQ ne sont pas des différentielle totale exacte alors que dU est une DTE
dU =δW
39
CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
e-Transformation isochore
Dans la transformation à volume constant nous avons vu que les forces pressantes extérieures
n’interviennent pas: la quantité de chaleur reçue dans une telle transformation est donc égale
à:
dU = δQV
f- Transformation cyclique
Pour une transformation cyclique, l’état initial coïncide avec l’état final UA=UB par
conséquent : ∆U = (Q+W) = 0
L’état d’équilibre d’un système est caractérisé par l’équation d’état f(P,V,T) = 0, les couples
de variables pouvant être formés sont (T,P) ; (T,V) et (P,V).Etant donné que l’énergie interne
40
CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
U est une fonction d’état, elle peut être exprimée sous forme : U(T,P) ; U(T,V) ; U(P,V)
d’où :
= +
a- Définition
δQ = dU – δW
d’où δQ = dU + PdV
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CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
Alors δQ + +PdV
+P )dV
= δQ
En posant l= +P
Finalement on a δ Q
En prenant les couples de variables indépendantes (T,P) et (P,V) on obtiendrait pour δQ des
expressions analogues
Pour (T,V) on a δQ
Pour (T,P) on a δQ
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CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
Pour (P,V) on a δQ
A partir de l’écriture de δQ ont peut déterminer une relation entre les coefficients
calorimétrique
δQ (1)
δQ (2)
δQ (3)
(4)
δQ
δQ (1’)
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CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
δQ
δQ = (2’)
c.à
d =
et
= = -
Les 6 coefficients ne sont pas indépendants ; on peut les calculer à partir des mesures
expérimentales de ainsi que l’équation d’état f(P,V,T)=0
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CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
LA FONCTION ENTHALPIE : H
Définition
L'enthalpie (du préfixe en- et du grec thalpein : «chauffer») est une fonction d'état extensive.
Soit une transformation réversible isobare, faisant passer le système d’un état initial A a l’état
final B (PA=PB=P) on a :
= -P(
Donc
+ = + +
Finalement on a
Pour une transformation à pression constante, la quantité des chaleurs échangée avec le
milieu extérieur est égale à la variation de l’enthalpie entre l’état A et l’état B
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CHAPITRE 2 ; Q u a n t i t é d e c h a l e u r , t r a v a i l , p r e m i e r p r i n c i p e
Soit transformation passant de l’état initial A à l’état final B, S’effectuant à volume constant
tel que VA=VB=V.
et
=
Pour une transformation s’effectuant à volume constant, la quantité de chaleur échangée
avec le milieu extérieur est égale à la variation de l’énergie interne du système.
Transformation élémentaire
On a H = U + PV
D’où dH = dU+PdV+VdP
dH = Q –PdV+PdV+VdP
dH = Q +VdP
47
-Le gaz n’a pas fourni de travail W au milieu extérieur (les parois sont rigides)
- Le gaz n’échange pas de chaleur avec l’extérieur (il est isolé thermiquement ) ; Q = 0
∆U = Q+W = 0
+ =0
A partir de l’expérience dT =0
Conséquence :
dU =CvdT + (l-p)dV
or + = CvdT + (l-p)dV
l-P = l=P
et dU = CvdT
48
Expérience : Détente de Joule-Thomson
Supposons la détente d’un gaz non plus à vide, mais à travers un dispositif abaissant la pression du
gaz au cours de l’écoulement. Considérons un cylindre thermiquement isolé et équipé de deux
pistons aux extrémités adiabatiques séparés par une paroi poreuse (couche de coton) qui délimitera
les états 1 et 2. On constate que la température du gaz ne change pas au cours de l’expérience et que
la transformation est irréversible.
Interprétation :
-à température constante
D’après le premier principe la variation de l’énergie interne entre l’état initial et l’état final est :
= dV = dV =
== dV = dV = -
-
+ = + H1=H2
49
La détente de joule –Thomson s’effectue à enthalpie constante (H=Cte). On dit que la détente est
isenthalpique.
D’où
Conséquences
De même dH= +
Par identification on a h= -V et dH = CpdT
Relation de R.MAYER
d’où Cp = Cv + nR
Donc Cp-Cv= nR c’est la relation de Mayer pour n moles
50
Remarques
On obtient Cv= et Cp =
Considérons la transformation isotherme d’un gaz parfait passant de l’état A(P A,TA, VA) vers l’état
final B( PB,TB=TA,VB)
Calculons le travail mis en jeu entre A et B
51
Puisque la transformation est réversible on a Pext= Pgaz= P
Alors = -nR
D’après la 1ère loi de joule, l’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la température. Par
conséquent pour une transformation isotherme U(TA) = U(TB) d’où
Finalement nR
52
a-Equations de Laplace
En pose = on obtient :
et
= K’’
Soit la transformation réversible et adiabatique d’un gaz parfait de l’état initial A(PA , TA, VA) à
l’état final B(PB,TB,VB).
53
L’équation de Laplace P
D’où
= =-
- =
= =
54
La pente de l’isotherme est :
Vu que
Remarque :
cycle ⇒ ∆U = ∆H = 0
55
CHAPITRE 3
LE 2ème PRINCIPE DE LA
THERMODYNAMIQUE
Par exemple : Le transfert de la chaleur d’un corps chaud vers un corps froid et non l’inverse.
Il faut donc introduire un 2ème principe dit aussi principe d’évolution déduit des faits
expérimentaux, qui permettra de prévoir le sens d’évolution d’un système. Le 2ème principe
introduit donc une nouvelle fonction d’état dite Entropie notée S.
a-Enoncé de Clausius :
56
b- Enoncé de Kelvin (ou Kelvin-Thomson-Planck)
Cet énoncé impose à toute machine thermique de fonctionner au minimum entre 2 sources de
chaleur, il faut disposer d’une différence de température pour convertir de la chaleur en travail
mécanique
Remarque :
Le second principe comme le premier principe est suggéré par l’expérience.
Si au cours d’une transformation un système est en contact avec une seule source de chaleur
on dit que cette transformation est monotherme, avec 2 sources de chaleur elle ditherme, avec
plusieurs sources de chaleur elle polytherme.
Les transformations étant réversibles, on peut envisager de décrire dans un sens 1 et dans le
sens 2 en passant par les mêmes états d’équilibre ce qui entraîne : W1 = -W2
Or nous savons que W1 et W2≥0
W1 = -W2=0 et Q1 = -Q2=0
Transformation A→B
On retire l’écran E1, le gaz étant à l’étatA(PA,VA,T2) subit une détente isotherme jusqu’à l’état
B(PB,VB,T2).
Aucour de cette transformation, nous avons : UAB=CvT =0
Transformation B→C
On remet l’écran E1, le gaz à l’étatB(PB,VB,T2) est isolé thermiquement subit alors une détente
adiabatique jusqu'à l’état C(PC,VC,T1)
-1 -1
T2 = T1
Transformation C→D 58
On retire l’écran E2, le gaz est à l’étatC(PC,VC,T1), on le comprime à température constante
jusqu'à l’état D (PD,VD,T1)
UCD=CvT =0 et
WC→D= =-nRT1Ln
Transformation D→A
PD = PA
-1 -1
T1 = T2
W<0→ (Q1+Q2)>0
Q1pouvant s’écrireQ1=
59
Conclusion
Pour qu’un moteur thermique puisse fournir du travail au milieu extérieur, il doit
nécessairement emprunter de la chaleur (Q2>0) à la source chaude et restituer obligatoirement
une quantité de chaleur (Q1<0) à la source froide
Egalite de Clausius
-1 -1
T2 = T1
et
-1 -1
T1 = T2
D’où Q2=nRT2Ln 60
et + Egalité de Clausius
Q1=-nRT1Ln
Le rendement d’un moteur thermique est défini comme le rapport du travail mécanique
fournit par le système à la quantité de chaleur empruntée à la source chaude :
avec
Cette relation est valable quelque soit les moteurs ditherme réversibles fonctionnant entre les
températures T1 et T2
Théorème de Carnot : Soient deux moteurs ditherme réversibles fonctionnant entre deux
mêmes sources de chaleur
61
Leurs rendements respectifs ont pour valeurs et
Puisque les deux moteurs sont réversibles, on peut inverser le sens de l’un d’entre eux.
Hypothèse : On peut adapter le système des deux moteurs de façon que les machines
échangent avec l’une des sources des quantités de chaleurs identiques =
L’ensemble des deux machines est assimilé à une machine thermique complexe n’échangeant
de la chaleur qu’avec la source chaude : donc associer les deux moteurs se comportant comme
une machine monothermeréversible. Pour un tel cycle on avait déjà W=0 et Q=0 avec Q= Q1+
on peut écrire et puisque
Alors
Tous moteurs ditherme réversibles fonctionnant entre deus température T1 et T2 ont le mêmes
rendement : ce rendement est indépendant du caractère du cycle de transformation et
indépendant de la nature de fluide décrivant le cycle.
a- Cycle ditherme
Soit un gaz pouvant échanger de la chaleur avec quatre sources (S1,S2,S3,S4) dont les
températures respectives T1,T2,T3,T4 avec T1>T2>T3>T4. On suppose que le cycle de
transformation est réversible
63
Avec : AB,CD,EF, GH sont des Tr isotherme
D’où
Ainsi
Ou
Ou
Entropie
Définition
Pour une infinité de transformation réversibled’un système formant un cycle on a:
Transformation réversible
→
65
On a
Transformation irréversible
D’où
Donc
Adiabatique réversible
Si l’état (B) est postérieur dans le temps par rapport à (A) : On peut affirmer qu’un système
thermiquement isolé évolueirréversiblement : son entropie augmente en fonction du temps.
Q = CvdT + PdV = 0
Q = CpdT – Vdp = 0
67
Réfrigérateur, Pompes à chaleur
Machine frigorifique
Une machine frigorifique est un dispositif permettant d’extraire de l’énergie d’une source
froide. Un thermostat de température Tc appelé « source chaude » qui correspond à l’air
ambiant. Un thermostat de température Tf < Tc appelé « source froide » qui correspond à
l’intérieur de la machine frigorifique. Le système va donc recevoir de de la chaleur depuis la
source froide (Qf > 0) et céder une chaleur à la source chaude (Qc < 0). Ce transfert étant
contraire à l’évolution spontanée d’un système, il nécessite un apport de travail au système
(W > 0).
S. Frigo S.
C. F.
QC<0 QF>0
W>0
Efficacité Thermique :
Si le principe est de définir un nombre sans dimension pour comparer les performances de
divers cycles ou fluides reste le même que celui d’un moteur, deux choses vont
fondamentalement changer et on ne parlera plus de rendement mais d’efficacité. – Le but est
cette fois de récupérer une quantité d’énergie thermique, en consommant le moins possible
d’énergie mécanique. L’énergie thermique d’intérêt sera celle prélevée à la source froide pour
un réfrigérateur ou une climatisation, c’est-à-dire Qf > 0, et celle fournie à la source chaude
Qc < 0 pour une pompe à chaleur ; Ainsi l’efficacité thermique d’un dispositif est égal au
rapport de la grandeur utile par la grandeur « coûteuse ». Dans le cas d’une machine
frigorifique ditherme l’efficacité thermique s’écrit donc :
e = Qf /W
Remarque importante : Bien faire attention aux signes de W, Qf et Qc. Pour une machine
frigorifique W > 0 alors |W| = W.
Pompe à chaleur
Une pompe à chaleur est un dispositif permettant d’apporter de l’énergie à une source chaude.
Un thermostat de température Tc appelé « source chaude », l’air de la pièce à chauffer. Un
thermostat de température Tf < Tc appelé « source froide », l’extérieur de la pièce à chauffer.
Le système va donc recevoir de de la chaleur depuis la source froide (Qf > 0) et céder une
chaleur à la source chaude (Qc < 0). Ce transfert étant contraire à l’évolution spontanée d’un
système, il nécessite un apport de travail au système (W > 0). Remarque : Le comportement
est rigoureusement identique à celui d’une machine frigorifique !
S. Pompe S.F
C. .
QC<0 QF>0
W>0
Efficacité thermique
L’efficacité thermique d’un dispositif est égal au rapport de la grandeur utile par la
grandeur « coûteuse ». Dans le cas d’une pompe à chaleur ditherme l’efficacité thermique
s’écrit donc
e = |Qc| W .
69
L’efficacité d’une pompe à chaleur s’ecrit aussi comme :
𝑸𝑪 𝑸𝑪
𝒆𝒑 = − =
𝑾𝒄𝒚𝒄𝒍𝒆 𝑸𝑭 +𝑸𝑪
𝟏 𝟏 𝑻𝑪
= 𝑸 = 𝑻 ==
𝟏+𝑸𝑭 𝟏−𝑻𝑭 𝑻𝑪 −𝑻𝑭
𝑪 𝑪
𝑻𝑪
𝒆𝒑 = >1
𝑻 𝑪 − 𝑻𝑭
L’efficacité d’une pompe à chaleur est d’autant plus grande que l’écart TC-TF est
plus faible.
70
Potentiels Thermodynamiques
F = U – TS
G = U − TS + PV = H − TS, e
dU = TdS − PdV
dH = TdS + VdP
dF = −SdT − PdV
dG = −SdT + VdP
Toutes ces fonctions étant des fonctions d’état, leur variation ne dépend pas du chemin suivi.
Ces expressions restent donc valables même dans le cas de transformations non réversibles.
Relations de Maxwell
Les fonctions énergétiques U, H, F et G sont des fonctions d’état d’où on obtient les 4
relations de Maxwell suivantes :
71
Pour démontrer ces équations, il suffit d'appliquer le théorème de Schwarz aux formes
différentielles exactes suivantes :
D'autre part,
On en déduit
Ainsi,
:
L’énergie interne d'un gaz parfait ne dépend que de sa température.
72
Relations de Clapeyron
Nous allons obtenir des nouvelles relations concernant les coefficients calorimétriques en
exprimant dU et dS
Variables indépendantes T et V
dU=W+Q= CvdT+(l-p)dV
𝝏𝑪𝒗 𝝏𝒍 𝝏𝑷
dU est une DTE alors = − (1)
𝝏𝑽 𝑻 𝝏𝑻 𝑽 𝝏𝑻 𝑽
𝜹𝑸 𝑪𝒗 𝒍
dS= = 𝒅𝑻 + 𝒅𝑽
𝑻 𝑻 𝑻
𝝏𝑪𝒗 𝝏𝒍 𝒍
⟹ = − (2)
𝝏𝑽 𝝏𝑻 𝑽 𝑻
𝝏𝑷
(1)=(2) → 𝒍=𝑻 1ère relation de Clapeyron
𝝏𝑻 𝑽
𝝏𝑪𝑽 𝝏𝟐 𝑷
De même on a → =𝑻
𝝏𝑽 𝑻 𝝏𝟐 𝑻 𝑽
Variables indépendantes T et P
dH =dU+d(PV)= CpdT+(h+V)dP
𝝏𝑪𝒑 𝝏𝒉 𝝏𝑽
dH est DTE ⟹ = − (3)
𝝏𝑷 𝑻 𝝏𝑻 𝑷 𝝏𝑻 𝑷
𝜹𝑸 𝑪𝒑 𝒉
dS= = 𝒅𝑻 + 𝒅𝑷
𝑻 𝑻 𝑻
73
𝝏 𝑪𝒑 𝝏 𝒉 𝟏 𝝏𝑪𝒑 𝟏 𝝏𝒉 𝒉
dS est DTE⇒ = ⟺ = −
𝝏𝑷 𝑻 𝝏𝑻 𝑻 𝑻 𝝏𝑷 𝑻 𝝏𝑻 𝑷 𝑻𝟐
𝝏𝑪𝒑 𝝏𝒉 𝒉
⟹ = − (4)
𝝏𝑷 𝝏𝑻 𝑷 𝑻
𝝏𝑽
(3) = (4) 𝒉 = −𝑻 2ème relation de Clapeyron
𝝏𝑻 𝑷
𝝏𝑪𝒑 𝝏𝟐 𝑽
De même on a : = −𝑻
𝝏𝑷 𝑻 𝝏𝟐 𝑻 𝑷
𝝏𝑷 𝝏𝑽
𝒍=𝑻 , 𝒉 = −𝑻
𝝏𝑻 𝑽 𝝏𝑻 𝑷
𝝏𝑪𝑽 𝝏𝟐 𝑷 𝝏𝑪𝒑 𝝏𝟐 𝑽
=𝑻 , = −𝑻
𝝏𝑽 𝑻 𝝏𝟐 𝑻 𝑽 𝝏𝑷 𝑻 𝝏𝟐 𝑻 𝑷
74
Chapitre 4
Transitions de phases
Les trois états physiques d’un corps pur
Chaque corps pur existe, suivant les conditions de pression et de température sous, trois états
physiques différents appelés phases → Etat ou phase solide. → Etat ou phase liquide. → Etat
ou phase gazeuse.
Le concept de phase
• Chaque phase est caractérisée par des propriétés physico-chimiques spécifiques (masse
volumique, conductivité électrique etc…). Une phase est décrite par des paramètres intensifs
comme la pression, la température, la masse volumique etc… Dans une phase, ces paramètres
intensifs varient toujours de façon continue d’un point à l’autre de la phase. Par exemple dans
de l’eau liquide, la température peut varier d’un point à l’autre, mais toujours de façon
continue, il ne peut pas y avoir une variation brutale, un saut, de température.
Cette transition a lieu lorsque le paramètre atteint une valeur seuil (plancher
ou plafond selon le sens de variation). La transformation est un changement des
propriétés du système ; cela peut être :
75
Voici le nom des transitions de phases (ou changements d'état physique) les plus
courantes qui font intervenir les états de la matière suivants : solide, liquide, gazeux :
Le passage d’un état à un autre état est donné par le schéma suivant :
Nous allons considérer un corps pur pouvant se trouver en équilibre sous deux phases :
Φ1 et Φ2 . L’équilibre est symbolisé par la quantité :
Φ1 ⇌ Φ2
a- Conditions d’équilibre :
76
b- Variance d’un système en équilibre
Par définition, on appelle v la variance d’un système en équilibre, le nombre minimal de
variables d’état intensive qu’il faut se donner par caractériser entièrement le système.
v = c + 2 -
avec
Pour le cas d’un corps purs sous deux phases ; on a c=1 et =2 ; d’où v=1 ; il y a qu’une
seule variable d’état intensive indépendante (monovariant).
Courbe f(T)
Solide ⇌ liquide
Liquide ⇌ gaz
Gaz ⇌ solide
c- Relation de Clapeyron :
Chaque changement de phase s’accompagne d’un échange d’une quantité de chaleur latente
de changement de phase.
dP
l12 = Δh12 = T v2 − v1 ; c ′ est la relation de Clapeyron
dT
Exemples :
Equilibre solide-liquide
La passage de la phase solide (S) à la phase liquide (L) d’un corps pur est appelé : fusion ;
l’inverse est appelé : solidification.
La chaleur latente de fusion nécessaire pout faire passer l’unité de masse d’un corps pur de
l’état solide (S) à l’état liquide (L) est donné par
dP
lF = ΔhF = T vL − vS
dT
vL : volume massique du liquide
78
L
Point triple
T
La courbe est délimitée vars le bas par le point triple ; vers le haut la courbe n’est pas
délimitée.
S
S L
L
Point triple
T
Equilibre liquide-vapeur
Le passage du corps purs de la phase liquide à la phase vapeur est appelé : vaporisation,
l’inverse est appelé : liquéfaction.
dP
lV = ΔhV = T vV − vL
dT
Dans le cas général on a vV>>vL et la relation de Clapeyron devient :
dP
lV = ΔhV = T vV
dT
dP
Ce qui donne une pente positive ; dT > 0 car on a aussi la chaleur de vaporisation lV>0
P
V C
Point critique
L 79
V
Point triple
T
Les points extrêmes sont :
Le point triple, est le point de l’état du corps pur, à l’équilibre, où coexistent les trois
phases ; solide, liquide et vapeur.
Le point critique, point au dessus duquel il est impossible d’observer un changement
d’état liquide-vapeur, le fluide est dit supercritique.
Equilibre solide-vapeur
Le passage du corps purs de la phase solide à la phase vapeur est appelé : sublimation,
l’inverse est appelé : condensation.
dP
lS = ΔhS = T vV − vS
dT
Dans le cas général on a vV>>vS et la relation de Clapeyron devient :
dP
lS = ΔhS = T vV
dT
dP
Ce qui donne , une pente positive ; dT > 0 car on a aussi la chaleur latente de sublimation lS
est positive (lS>0)
V C
Point critique
S
80
Point triple
Le point triple est le point de l’état du corps pur lorsque les trois phases : solide-liquide-
vapeur coexistent à l’équilibre.
Sur le même diagramme, on peut représenter les trois branches formant l’équilibre entre les
trois états.
Cas général
Cas de l’eau
Par exemple, pour l'eau, la température de fusion est de 0°C et celle de vaporisation de
100°C, pour une pression de 1 bar.
81
La courbe d'équilibre indique les températures et les pressions pour lesquelles les
changements d'états se produisent.
Les transitions de second ordre sont des transitions dites « de phase continues » ; il n'y a
pas de chaleur latente associée. C'est le cas par exemple de la transition
ferromagnétique, de la transition superfluide et de la condensation de Bose-Einstein.
Les isothermes d'Andrews sont des courbes isothermes tracées dans un diagramme de
Clapeyron, pour un corps pur donné. Chaque isotherme est une ligne qui indique comment
la pression varie en fonction du volume molaire, à une température constante donnée sur le
comportement du système gaz-liquide d'une substance.
Considérons un gaz enfermé dans un cylindre fermé par un piston mobile. Si le gaz est idéal,
avec un isotherme (à température constante), au Plan Clapeyron p-V sont obtenus hyperboles
équilatéraux, équation hyperbole .
Si l'on considère un gaz réel, suffisant pour des températures élevées et assez Isothermes
basse pression approche de ces hyperboles.
83
Fin du cours
EXERCICES ( TD)
Exercice 1
Soit la fonction f ( x, y) x y 3x y
2 2 3
f f
1) Calculer et . En déduire la différentielle de f.
x y y x
2 f 2 f
2) Calculer et , conclure
xy yx
Exercice 2
où R est une constante. Montrer que S est une fonction d’état. Donner son expression en
fonction des variables T et P.
Exercice 3
Exercice 4
Les variables d’état pression P, volume V et température T sont reliées par une équation de
type f(P,V,T)= 0 appelée équation d’état. On peut aussi écrire l’équation d’état, par exemples
sous la forme P=P(V,T) où la variable d’état P apparaît alors comme une fonction des
variables indépendantes V et T. ou bien V(P,T) ou bien encore T( P, V)
1) Ecrire les éléments différentielles dP; dV et dT
2) Sachant que (∂P/ ∂V)T.( ∂V/∂P)T =1et (∂P/ ∂V)T.( ∂V/∂T)P.(∂T/∂P) V =-1
3) Trouver la relation liant les coefficients thermoelastiques,
C’est à dire le coefficient de dilatation à pression constante
Le coefficient d’augmentation de pression à volume constant
et le coefficient de compressibilité isotherme
Exercice 5
Exercice 6
Un récipient, fermé par un piston mobile, contient une mole d’hélium (gaz parfait,) dans les
conditions (P1,V1). On opère une compression isotherme, de façon réversible, qui amène le
gaz dans les conditions (P2, V2). Sachant que P1 = 1atm, V1= 10 litres etP2 = 3atm.
1-Déterminer:
a- Le volume final V2 et la température T2?
85
b Le travail reçu par le gaz et la quantité de chaleur
c - La variation d’énergie interne du gaz ;
2- L’opération est effectuée de l’état 1 d’une façon brutale amenant le gaz à l’état 2.
Déterminer :
Exercice 7
Une mole de gaz parfait subit une transformation réversible au cours de la quelle ce gaz
échange avec le milieu extérieur la quantité de chaleur Q et le travail élémentaire de pression
W.
1. En utilisant la première loi de Joule, montrer que Q= CvdT- PdV pour un gaz parfait
2. Si ce gaz échange la quantité de chaleur Q=W ; est une constante. Montrer que
l’on a, entre sa pression P et son volume V, la relation : PVm = constante.
Avec m = et = Cp/Cv est une constante.
Exercice 8
Soit un cycle qui comprend une isotherme AB, une adiabatique CA, une isochore BC. La
masse de gaz est constante.
On étudie le cycle ABCA. Les transformations sont réversibles. La masse d'air, assimilé à un
G.P de m =1g. Masse molaire 29 g/mol, = 1,4, VA = 8 10-5 m3 ; PA = 106 Pa. PA / PC = 10.
Exercice 9
On considère une mole de gaz parfait que l’on peut faire passer réversiblement de l’état
A(P0,V0,T0) à l’état D(P3,V3,T3) par deux chemins distincts.
Chemin AD: Tr adiabatique triplant la pression initiale.
Chemin ABD: (AB) Tr isobare (P=P0) suivie d’une Tr(BD) isochore (V = V3).
1- Exprimer les coordonnées des points B et D en fonction de (P0,V0,T0, ).
2-Calculer pour chaque chemin le travail et la quantité de chaleur échangée entre le gaz et le
milieu extérieur.
3-Calculer la variation d’énergie interne, pour les deux chemins. Que peut-on conclure ?
On fait subir à une mole de gaz parfait le cycle de transformations réversibles suivant :
3) Donner les expressions des quantités de chaleur QBC et QDA en fonction des températures,
R et .
On considère une machine thermique diatherme dont la source chaude est à une température
𝑇1 et dont la source froide est à une température 𝑇2 . Le fluide de cette machine échange la
chaleur 𝑄1 avec la source chaude, la chaleur 𝑄2 avec la, source froide et effectue un travail .
Le fluide est assimilé à un gaz parfait. Au départ, le fluide dans l’état A subit les
transformations suivantes :
une compression isotherme AB à T2 , une compression isentropique BC , une détente
isotherme CD à T1 et enfin une détente isentropique DA .
1) Représenter ce cycle dans un diagramme de Clapeyron. Indiquer le sens dans lequel il est
décrit ainsi que le signe de son travail.
2) Montrer que : VA/𝑉𝐵 =𝑉𝐷 / 𝑉𝐶
.
3) Déterminer les expressions des chaleurs 𝑄1 et 𝑄2 échangées par le fluide. En déduire
l’égalité de Clausius 𝑄1 / 𝑇1 + 𝑄2 / 𝑇2 = 0
Donner une interprétions simple à cette égalité.
4) Cette machine est utilisée comme machine frigorifique. Représenter schématiquement cette
machine en indiquant les sens des échanges de chaleur et de travail ainsi que les signes des
chaleurs et du travail échangés.
6) Calculer l’efficacité de cette machine pour 𝜃1 = 25°𝐶 et 𝜃2 = −15°C.
Exercice 12
L’énergie libre pour un gaz parfait monoatomique est donnée par ’expression suivante :
Retrouver, à partir de F(V, T) l’équation d’état du gaz parfait ainsi que l’expression des
fonctions S(T,V) et U(T).
Exercice 13
L’équation de Van Der Waals d’un gaz réel pour n moles est donnée par :
n2a
(P )(V nb) nRT
V2
88