Droit Public - Wikipédia
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réglemente les relations entre l’État et les citoyens, réglemente l’organisation et le fonctionnement de l’État
Le droit public est l'ensemble des règles juridiques qui régissent l'organisation et le
fonctionnement politique, administratif et financier de l’État. Cela comprend aussi les relations
diplomatiques entre les États, les organisations internationales, ainsi qu'entre les personnes
morales de droit public et les personnes privées. Le droit public défend l'intérêt général avec des
prérogatives liées à la puissance publique. Il concerne les rapports entre personnes publiques
mais également personnes publiques et personnes privées.
Le droit public est traditionnellement opposé au droit privé, qui recouvre l'ensemble des règles
qui régissent les rapports entre particuliers, personnes physiques ou morales. C'est l'une des
summa divisio juridiques.
Domaines
Le droit constitutionnel qui organise les pouvoirs de l'État : parlement, gouvernement, justice ;
Le droit administratif, qui réglemente la structure de l'administration, ses rapports avec les
particuliers, ses fonctionnaires (droit de la fonction publique), ses fournisseurs (Code de la
commande publique) ;
Le droit fiscal, qui détermine les conditions et le montant de la participation des contribuables
aux budgets de l'État et des collectivités publiques (Code général des impôts) ;
Les finances publiques qui regroupent l’ensemble des règles gouvernant les finances de l’État,
des collectivités locales, des organismes de sécurité sociale, des établissements publics et de
toutes autres personnes morales de droit public (gestion de l'argent par l'État) ;
Le droit international public qui concerne les rapports entre États sur la scène internationale,
entre personnes privées ou morales et les organisations internationales.
Une partie de la doctrine considère comme appartenant au droit public certaines catégories
classées dans le droit privé dans les autres systèmes de droits de type romano-germanique :
Le droit pénal, qui définit les sanctions pécuniaires ou corporelles dont l'État, par
l'intermédiaire des tribunaux répressifs, peut frapper l'individu qui transgresse certaines règles
de droit. Seulement, il est important de signaler que le droit pénal est un droit à cheval entre le
droit public et le droit privé. C'est une branche qui comporte à la fois les composantes du droit
public et du droit privé ;
La procédure pénale, qui organise le déroulement du procès devant les tribunaux judiciaires
répressifs lorsque sont réunies les conditions des infractions définies par le droit pénal ;
La procédure civile, qui organise le déroulement du procès devant les tribunaux judiciaires
civils.
Une autre partie la considère comme étant plutôt un droit transversal (nature du droit pénal).
Par pays
La notion de droit public est acceptée par la quasi-totalité [évasif] des systèmes juridiques. Elle
n'est cependant pas la même partout. En France, elle vient surtout de la séparation des autorités
judiciaires et administratives (loi des 16 et 24 août 1790), au motif non pas juridique mais
politique (méfiance du pouvoir des juges). Cette conception est ensuite rattachée à la
conception française de séparation des pouvoirs. Dans les pays de droit anglo-saxon, cette
théorie est très fortement limitée par des différences de conception juridiques.
Canada
France
La séparation entre l'ordre administratif et ordre judiciaire naît en France de la loi des 16 et 24
août 1790, confirmée par le décret-loi du 16 fructidor An III, qui interdit aux tribunaux judiciaires
de « troubler, de quelque manière que ce soit, les opérations des corps administratifs ». En
l'absence de juge compétent pour les affaires administratives contentieuses, ce sont les
ministres qui sont devenus compétents pour juger leur propre administration. C'est ce qu'on
appelle le système du ministre-juge.
Le Conseil d’État a acquis son indépendance par la loi du 24 mai 1872. Il peut désormais rendre
des décisions de justice en son propre nom. Il a acquis un pouvoir de justice délégué.
Toutefois, le Conseil d’État lui-même estimait qu'il n'était encore qu'un juge d'attribution dont les
compétences sont définies par la loi, le juge de droit commun de l'administration demeurant le
ministre. Mais la doctrine considère que le Conseil d'État a lui-même mis fin à cette
interprétation avec l'arrêt Cadot du 13 décembre 18891, s'estimant compétent par défaut pour
tous les litiges opposant l'administration à des particuliers.
Le Conseil d'État est redevenu juge d'attribution depuis la création, par le décret du
30 septembre 1953, des tribunaux administratifs mais il s'est ainsi imposé en tant que cour
suprême de l'ordre juridictionnel administratif en France.
Suisse
En droit suisse, la distinction entre droit public et droit privé repose sur un faisceau de critères
rappelés par le Tribunal fédéral2,3.
Dans les pays de common law, comme le Royaume-Uni ou les États-Unis, la distinction droit
public/droit privé n'existe pas [réf. nécessaire].
Systèmes romano-germaniques
Ces systèmes se sont construits sur la base juridique du droit romain. Le système juridique
romain, de droit latin, est mis en place dans les pays tels que la France, l'Espagne, le Portugal,
l'Italie... Le système juridique de droit germanique est mis en place dans les pays tels que
l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, la Suède, la Norvège, la Finlande. Il se caractérise par des règles
de droit émises par le corps législatif (parlement) ; contrairement au système anglo-saxon dans
lequel les règles de droit sont déterminées par la jurisprudence (décisions des juges). La source
principale de droit reste la loi.
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Comment faire ?
Le droit des pays socialistes : ces systèmes se trouvaient principalement au cœur de l'ex URSS,
et de ses pays satellites. La doctrine marxiste-léniniste est celle mise en application. Mais petit à
petit ces pays dits de système socialiste se transforment et adoptent le système de droit
romano-germanique.
Notes et références
3. Christian Bovet et Angela Carvalho, Glossaire juridique [suisse], Éditions Schulthess, 2017,
230 p. (ISBN 978-3-7255-8536-6), p. 66-67.
Introduction à la théorie générale de l'État: Manuel, Christian Berhendt, Larcier
Voir aussi
Bibliographie
Didier Truchet, Le droit public, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2014, 3e éd., 128 p.
(ISBN 978-2-13-062650-3).
Michel Verpeaux et Laëtitia Janicot, Droit public, Paris, PUF, coll. « Major », 2009, 1re éd., 520 p.
(ISBN 978-2-13-055768-5).
Élisabeth Zoller, Introduction au droit public, Paris, Dalloz, coll. « Précis », 2013, 2e éd., 252 p.
(ISBN 978-2-247-13015-3).
Articles connexes
Droit privé
Ius publicum
Publicisation du droit
Liens externes
Sources françaises
Le droit public français (http://fr.jurispedia.org/index.php/Droit_public_%28fr%2
9) [archive] sur JurisPedia
Site d'informations générales de droit public (http://www.droitpublic.net/) [archive] du Pr
Pascal Jan
Institutions françaises
Le site (http://www.conseil-constitutionnel.fr/) [archive] du Conseil constitutionnel
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