rakotoniainaJohannieM ECO M2 15

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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

**************************
FACULTE DE DROIT, D'ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
**************

DEPARTEMENT ECONOMIE
Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme d'Études Supérieures
Spécialisées
DESS

OPTION : « Développement Local et Gestion de Projet »

PROJET DE VALORISATION DE DECHET PAR LA


METHANISATION

CAS : COMMUNE DE TALATAMATY

Présenté par: RAKOTONIAINA Johannie Manoa

Encadreur Pédagogique: Professeur RAMIARAMANANA Jeannot

Encadreur professionnel : Monsieur RATSIDA Lanto

Année Universitaire : 2012-2013

Soutenance du 15 Octobre 2015


UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
**************************
FACULTE DE DROIT, D'ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
**************

DEPARTEMENT ECONOMIE
Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme d'Études Supérieures
Spécialisées
DESS

OPTION : « Développement Local et Gestion de Projet »

PROJET DE VALORISATION DE DECHET PAR LA


METHANISATION

CAS : COMMUNE DE TALATAMATY

Présenté par: RAKOTONIAINA Johannie Manoa

Encadreur Pédagogique: Professeur RAMIARAMANANA Jeannot

Encadreur professionnel : Monsieur RATSIDA Lanto

Année Universitaire : 2012-2013

Soutenance du 15 Octobre 2015


REMERCIEMENT :

En premier lieu, notre reconnaissance est destinée à Dieu, pour sa grâce et sa bénédiction
divine. Puis, nous n’aurons jamais pu réaliser ce mémoire sans l’aide et la collaboration de
plusieurs personnes, à qui nous adressons notre vif remerciement,

Au président de l’Université d’Antananarivo, Professeur Panja RAMANOELINA

Au Doyen de la Faculté DEGS, Docteur RAKOTO David Olivaniaina

Au Chef de département Economie, FANJAVA Refeno

Au Responsable de l’Option Développement Local et Gestion de Projet, et qui est à

la fois notre encadreur pédagogique, RAMIARAMANANA Jeannot


Au Gestionnaire de Projet au sein de YMCA, notre encadreur professionnel,

RATSIDA Lanto
Au Maire de la Commune de Talatamaty, Rado Razafindratsimba

A tout le personnel de la Commune de Talatamaty,


A tout le personnel de YMCA,

A tous nos Professeurs, enseignants et formateurs

A tous ceux qui ont contribués de près et de loin à la réalisation de ce mémoire.

Et finalement et non les moindres, nous tenons à remercier les membres de notre famille pour
leur soutien moral, matériel et financier.
AVANT PROPOS :

Le domaine de l’écodéveloppement est un concept qui prend en considération le respect de la


nature et la croissance économique. La valorisation des déchets œuvre justement dans ce sens,
c’est un système d’économie circulaire dont la matière première est un résidu. En effet, la
gestion des déchets nécessite un investissement important, c’est ce qui explique l’incapacité
de la Commune de Talatamaty à fournir ce service, alors qu’il peut être transformé en une
opportunité et aubaine pour son économie. La Méthanisation est la technique retenue dans ce
projet de valorisation des déchets. Il s’agit de créer de la richesse et apporter une amélioration
des conditions de vie en produisant du biogaz et des engrais grâce à la fermentation des
ordures organiques.

Cet ouvrage traite l’analyse et la conception d’un projet de méthanisation des déchets dans la
Commune de Talatamaty et évalue sa relation avec l’amélioration des conditions de vie.
SOMMAIRE :

REMERCIEMENT

AVANT PROPOS

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE ET


METHODOLOGIE

CHAPITRE 1 : Cadrage Global Du Thème

CHAPITRE 2 : Présentation De La Commune De Talatamaty

CHAPITRE 3 : Méthodologie De Recherche

DEUXIEME PARTIE : EVALUATION EX-ANTE DU PROJET

CHAPITRE 4 : Diagnostic De La Commune

CHAPITRE 5 : Etude De Faisabilité Du Projet

CHAPITRE 6 : Analyse De La Rentabilité

TROISIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES

CHAPITRE 7 : Recommandations Et Prévision D’impact

CHAPITRE 8 : Perspectives : Présentation Du Projet

CONCLUSION
LISTE DES ABREVIATIONS :

Abréviations Développements
ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
AMIT Association Médicale Inter-entreprises de Tananarive
Ariary

AR
Agence Régionale De l’Environnement et des Nouvelles
ARENE Technologies
C Celsius
CH4 Méthane
Commission Mondiale pour l’Environnement et le
développement
CMED Gaz carbonique
CO2 Centre de Santé de Base
CSB Collectivité Territoriale Décentralisée
CTD Commune Urbaine d’Antananarivo
CUA Délai de Récupération de Capital Investi
DRCI Gaz à Effet de Serre
GES Heure
H Eau
H2O Hydrogène Sulfuré
H2S
Indice du Développement Humain
IDH
Institut National de la Statistique
INSTAT
JICA
Japan International Cooperation Agency
JIRAMA JIro sy RAno Malagasy
Kg Kilogramme
Km Kilomètre
KWT Kilo Watt
L Litre
McRAM Multi-Cluster Rapid Assessment Mechanism
O2 Oxygène
OMH Office Malgache des hydrocarbures
ONG Organisation Non gouvernementale
PMA Pays les Moins Avancés
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PPA Parité du Pouvoir d’Achat
PVC Poly Vynil Chloride
RF2 Rafitra Fitatanana Fako
RN Route Nationale
SWOT Strengths Weakness Opportunities Threats
UICN Union International for conservation of Nature
US
United States
VAN
Valeur Actuelle Nette
YMCA
Youth Men’s Christian of America
LISTE DES TABLEAUX :

NUMEROS TITRES PAGES


1 Composition du Biogaz 13

2 Etat des lieux de la méthanisation dans le monde en 2010 14

3 Analyse SWOT 38-39

4 Autres charges 47

5 Besoin en financement du projet pour les six premiers 48


mois d’exploitation

6 Plan de financement au démarrage du Projet 49

7 Analyse de la demande 50-51

8 Prix du gaz en 2013 à Antananarivo 52

9 Prix des engrais dans le marché d’Antananarivo en 52


2015

10 Tableau cumulatif de cash- flow pour 5 ans 58

11 Tableau des coûts- bénéfices 62

12 Tableau des impacts 68

13 Matrice du Cadre Logique 75-79

14 Calendrier des activités 82-83


LISTE DES FIGURES :

NUMEROS TITRES PAGES


1 Biométhane à usage multiple 12

2 Relation entre méthanisation et développement 15

3 Carte de la Commune de Talatamaty 16

4 Population active selon leur secteur d’activité en 2012 18

5 Photos des déchets produits par les marchands du 19


Tsenan’ny Tantsaha

6 Photos du bac à ordure à proximité du marché du matin 21

7 Photos des étales de légumes sur les ordures 34

8 Arbre des problèmes 37

9 Arbre des objectifs 39

10 Vu transversal d’un Biodigesteur 44

11 Analyse coût bénéfice 62

12 Lieu d’implantation de l’unité de méthanisation 73


INTRODUCTION :

Le monde fait face à la dégradation de l’environnement et aux changements


climatiques. En effet des cyclones, des inondations, des sècheresses, des Tsinamis, des
tremblements de terre… se font de plus en plus nombreux et sévères à cause de la
surexploitation des ressources naturelles et la destruction intensive de l’écosystème.
Toutefois, l’homme doit puiser dans les ressources naturelles pour produire, créer de la
richesse et subvenir à ses besoins. Alors se posent les questions suivantes : Pour vivre,
l’homme est-il obligé de détruire son environnement ? Et pour protéger l’environnement, est-
il indispensable de priver l’homme de ses besoins essentiels ?
Ces réflexions sont à la base de la Conférence de Stockholm, en 1972 portant sur
« l’environnement humain » et qui a marqué la naissance du concept de développement
durable et de l’écodéveloppement. De ce fait, le défi du XXIè siècle a été axé sur la promotion
d’un développement socialement équitable, écologiquement soutenable et économiquement
viable.
Avec ses 22, 98 millions d’habitant en 2013 1, son Indice de développement
Humain à la 155ème position sur 187 pays (Rapport sur le Développement Humain, 2014), et

une pauvreté extrême de la population dont 82% vivent avec un revenu inférieur à 1,25 US $
PPA par jour et par habitant 2, Madagascar est classifié parmi les Pays les Moins Avancés

(PMA). La pauvreté de la Grande île contraint ses habitants à procédé à une exploitation
intensive et destructive de ses potentiels écologiques. Ainsi, l’environnement est détruit par la
culture sur brulis, l’exploitation minière (Ilménite, cobalt, Nickel, or,…), la surexploitation
des faunes et des flores (bois de rose, tortue, serpent,…), la coupe des arbres pour le charbon
et les bois de chauffe, ou tout simplement par les pollutions diverses …
Pour son développement, Madagascar a opté pour la politique du développement
Local qui consiste à subdiviser le pays en Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD)
dont les Provinces, les Régions et les Communes. Ainsi, est-il constitué par 1693 Communes
dont Talatamaty faisant partie.
Talatamaty est une Commune rurale de deuxième Catégorie, elle se situe à 8km à
l’ouest de la Commune Urbaine d’Antananarivo, c’est une porte d’entrée du pays car elle se
trouve sur la route de l’Aéroport. Pourtant, la CTD souffre d’incapacité à fournir un service
public fondamental dont la gestion des déchets. Avec ses déchets en abondance, 13 tonnes par

1
http://www.banquemondiale.org/fr/country/madagascar, octobre 2014
2
http://www.statistiques-mondiales.com/madagascar.htm, Novembre 2014

1
jour3 et ses capacités financières restreintes, Talatamaty enregistre des difficultés par rapport à

la collecte et la mise en décharge de ses détritus. Des ordures qui polluent aussi bien le sol,
l’air que les eaux et qui provoquent des maladies s’entassent et servent d’étale aux marchands
du Tsenan’ny Tantsaha. Ces faits qui témoignent de la précarité des conditions de vie de la
population. Face à ce constat, l’adoption du thème : «Projet de Valorisation des déchets par la
Méthanisation dans la Commune de Talatamaty » a été évident. Alors, Comment la
Méthanisation pourrait-elle participer à l’amélioration des conditions de vie de la population
dans la localité ?
Quatre hypothèses sont proposées pour répondre à cette problématique,
premièrement, le projet n’améliorera les conditions de vie de la population de Talatamaty que
s’il aménage le territoire. En faisant en sorte que l’installation de l’unité de traitement
d’ordure puisse rendre la localité plus propre et plus saine. Deuxièmement, il doit être une
opportunité d’emploi. Cela consisterait à donner du travail à des ressortissants de la
Commune qui sont au chômage en situation d’emploi informel ou en travail précaire.
Troisièmement, en créant du revenu et de la richesse. Le projet doit être rentable et apporter
des valeurs ajoutées pour la Collectivité. Et quatrièmement, dans la condition où le projet
préserve l’environnement de la Commune. Le projet doit participer à la diminution de la
pollution afin que les habitants puissent vivre sainement.

Ce sont ces thématiques qui vont être traités tout au long de ce devoir et pour se faire, cet
ouvrage sera structuré en trois parties dont :
Cadrage global du Projet de Méthanisation

Evaluation Ex-anté du Projet

Et Recommandations et Perspectives

3
Monographie de la Commune de Talatamaty, 2012

2
CHAPITRE 1 : CADRAGE GLOBAL DU THEME

Tout d’abord, il convient de définir certains termes, de cadrer le thème suivant des théories
économiques et enfin, montrer la relation entre le développement et la valorisation des
déchets.
1.1. Théories économiques se rapportant au Thème
La définition de certains mots et concepts est importante pour une meilleure compréhension
du thème. Dans ce sens, il est indispensable de rapporter et d’expliquer les propos des auteurs
sur le développement.
1.1.1. Les définitions
Il s’agit d’expliquer les termes économiques, donner plus de détails sur les concepts de base
du développement.
1.1.1.1. Le développement
Selon le PNUD : «Le développement humain est un processus qui conduit à
l’élargissement de la gamme des possibilités qui s'offrent à chacun. En principe, elles sont
illimitées et peuvent évoluer avec le temps. Mais quel que soit le stade de développement,
elles impliquent que soient réalisées trois conditions essentielles: vivre longtemps et en bonne
santé, acquérir un savoir et avoir accès aux ressources nécessaires pour jouir d'un niveau de
vie convenable. Si ces conditions ne sont pas satisfaites, de nombreuses possibilités restent
inaccessibles »4.

Selon Frederic Teulon : C’est une « Amélioration du bien être de toute la population
se traduisant par une hausse du revenu par tête, un accroissement de la ration alimentaire et
un meilleur accès aux services de santé et d’éducation. » 5

Ces définitions s’unissent pour démontrer que le développement est l’amélioration des
conditions de vie dont les trois critères primordiaux sont : la santé, l’éducation et le revenu.
Fortement influencé par l’Indice de développement Humain (IDH), un indicateur synthétique
qui permet d’évaluer le bien être de la population et qui intègre ces trois aspects primordiaux,
paru pour la première fois en 1990 par le biais du Rapport du développement Humain publié
par le PNUD, ces auteurs tentent de prouver que la richesse n’est rien sans le bien être. En
effet, au-delà de la croissance économique, le développement est considéré comme la
satisfaction des besoins essentiels de la population. Même si cette croissance est indispensable
pour se développer, elle peut induire en erreur les analyses économiques surtout dans les pays

4
PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 1990, p. 10.
5
« Développement », in Dictionnaire d’histoire, économie, finance, géographie, 5 e éd., Paris, Presses
Universitaires de France, 2008, p.210

3
les plus pauvres qui peuvent enregistrer une croissance et témoigner d’une inégalité sociale et
une mauvaise répartition des richesses.

1.1.1.2. Développement durable et soutenable


Selon la Commission mondiale pour l’environnement et le développement (CMED) (1987) —
le rapport Brundtland : « le développement soutenable est un développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux
leurs »6

Union International for Conservation of Nature (UICN) : Le développement durable


touche trois axes dont la croissance économique, le respect de l’écologie et l’Amélioration
sociale et du bien être des individus. 7

Soutenant le fait que les ressources naturelles font partie intégrante du pilier de
développement, la première définition affirme que la génération actuelle ainsi que celle du
futur ont des droits et devoirs sur. Le développement durable intègre la notion
d’intragénération qui consiste en une répartition équitable des ressources et des richesses
pour la génération actuelle. Et cela en donnant une plus large possibilité pour les plus
défavorisés que ce soient une couche d’individus dans une nation ou des pays dans le monde.
Mais aussi, il défend l’intérêt de la génération future en préservant les ressources naturelles
pour les éventuels besoins dans l’avenir aussi appelé : la notion d’intergénération. En effet, les
activités de production de l’homme ont enregistré des impacts désastreux sur l’écosystème le
rendant plus hostile, moins exploitable et moins favorable à la vie (sol, air, eau,…). C’est un
concept qui vise à intégrer dans la politique économique la préservation de l’écosystème et
l’amélioration du bien être, telle exposée par la seconde définition. Le concept tente de
répondre aux besoins actuels de la population mondiale tout en réduisant les impacts des
activités humaines sur l’environnement. Son objectif est de trouver de nouvelles alternatives
de développement qui limitent les gaspillages de ressources naturelles.
1.1.1.3. Développement Local durable
Le groupe d’étude sur le développement local de Montréal a définit le développement local
comme suit : « Le développement local durable est un processus grâce auquel la communauté
participe au façonnement de son propre environnement dans le but d'améliorer la qualité de vie
de ses résidents. Cette démarche nécessite une intégration harmonieuse des composantes
économique, sociale, culturelle, politique et environnementale. La composante économique

6
Commission mondiale pour l’environnement et le développement, 1987, p.51
7 Union International for Conservation of Nature, 1980

4
devient souvent une priorité vue l'importance pour chacun d'être en mesure de gagner sa vie et de

subvenir de manière satisfaisante à ses besoins et ceux de ses proches. Cette approche est avant
tout un phénomène humain où les projets et l'action, plus que les institutions et les politiques,
mobilisent l'ensemble des intervenants de la communauté de chacun des arrondissements »8

Les auteurs Bernard PECQUEUR, quant à eux affirment que : « D'une manière générale, le
développement local durable, sous ses aspects les plus spontanés, décrit les modalités
d'adaptation et d'initiative autonome des producteurs de biens et services aux mutations
profondes que connaît l'économie mondiale. Ce passage par une reterritorialisation des stratégies

d'acteurs s'accompagne d'une mondialisation des échanges. Cela tendrait à démontrer que,

aujourd'hui, l'internationalisation des marchés exige comme qualité première la capacité à


s'adapter et innover, plus que la seule capacité à produire. Le territoire devient le creuset des

mutations planétaires. Bref, le local et le mondial sont les deux facettes d'un même mouvement

d'ajustement. Le développement local n'est pas une idéologie en ce sens qu'il ne trace pas de
chemin prospectif unique. La redistribution des cartes, dont il n'est que le signe, va assurément

produire de nouvelles inégalités entre ceux qui auront su s'adapter et les autres. Seuls les critères
de la différenciation des espaces changent. La gestion de ces nouvelles inégalités passe par des
compromis et des politiques publiques qui restent encore largement à découvrir »9

Aussi appelé : développement à la base, le développement local est fondé sur


l’initiative de la population d’un territoire donné à un changement tourné vers la recherche de
biens être. Dans ce concept, c’est la population locale qui exprime leur besoin en
développement par le biais de projets locaux qui sont à la fois source de revenu et
d’amélioration des conditions de vie. Se référant aux ressources et potentialités disponibles
sur les lieux, la communauté va essayer de trouver des alternatives de production qui leur
permettent de satisfaire leur besoin fondamental, mais aussi de préserver leur
environnement. En général, il s’associe à la politique de la Décentralisation. Une politique qui
vise à transférer aux Collectivités Territoriales Décentralisées la compétence administrative,
financière et décisionnelle de l’Etat central. Par cela, la Collectivité a le pouvoir d’élaborer
des plans de développement propre suivant les caractéristiques de la région et les contextes
sociales, économiques, politiques, environnementales et culturelles. La seconde définition met
l’accent sur la différenciation que le développement local doit tenir compte. Elle se concentre
sur les moyens de mis en œuvre du développement local durable. Et conclue que l’adoption

8
Issu du sommet du groupe d’étude sur le développement local de Montréal, du 9 avril 2002. Animé par
Monsieur Paul Prevost, spécialiste en développement local et attaché à l’Université de Sherbrooke
9
Bernard PECQUEUR, Le développement local, Paris, Syros, 2000, p.129

5
d’une stratégie territoriale est indispensable pour pouvoir se différencier et bénéficier des
effets de la mondialisation.
1.1.2. Les théories se rapportant au thème
1.1.2.1. Théorie de Rostow sur les étapes de la Croissance
A travers son ouvrage : « Les étapes de la croissance économique » paru en 1960, Rostow
définit le développement comme un processus composé par cinq étapes dont : la société
traditionnelle, les conditions préalables au décollage, le décollage, le progrès vers la maturité
et l’ère de la consommation de masse. Pour lui le sous développement est une étape qu’un
pays doit forcément passer. Il montre le chemin à suivre pour atteindre le développement
allant de la société traditionnelle qui se base sur l’accumulation de capital, la mise en place
des conditions préalables pour faciliter le décollage de l’économie. Puis, viennent par la suite
la maturité et la consommation de masse. Pour lui, la conséquence naturelle de la croissance
est l’amélioration des conditions de vie, il convient donc de s’en préoccuper en priorité.
La commune se trouve dans l’étape : Mise en place de conditions préalables au
décollage. En effet, elle ne peut plus être classifiée comme une société traditionnelle parce
que celle-ci se définit comme un étant une société stationnaire dont l’activité principale est
l’agriculture c’est-à-dire que 75% population se trouve dans le secteur primaire. Or, 88,04%
de la population de Talatamaty travaille dans le secteur industriel10. La place correspondante à

Talatamaty est celle des conditions préalables au décollage économique. En effet, cette étape
se caractérise par la mise en place d’infrastructure de développement, la prise de conscience
de l’importance des ressources naturelles et l’apparition d’un innovateur qui va révolutionner
la production. C’est donc le moment de bâtir des infrastructures qui pourraient accélérer
l’amélioration des conditions de vie des populations de la Commune telle que l’unité de
Méthanisation.
1.1.2.2. Théorie d’Amartya Sen sur le développement par les capabilités
Sen voit le développement au-delà de la croissance économique, pour lui, le revenu est
un moyen et non une fin au développement. Son modèle se penche sur le problème de
l’inégalité et de la recherche du bien être social. Pour lui, la première condition du
développement est que chaque individu en profite, que même les plus démunis peuvent
bénéficier de l’amélioration du bien être apportée par la croissance économique d’un
territoire.

10
Monographie de la commune de Talatamaty, 2013

6
Le modèle Senien se base sur l’approche par les Capabilités. Cette dernière étant
définie comme la capacité d’un individu ou d’une collectivité à transformer ses potentialités,
ses caractéristiques et ses ressources aussi appelés : « fonctionnements » en Richesse qu’il va
mobiliser pour améliorer sa condition de vie. La liberté est considérée comme indispensable
dans ce modèle parce qu’il faut avoir la liberté de détenir les potentialités, de concevoir un
choix de manière autonome et d’avoir effectivement accès à ce choix. Par déduction, le
manque de capabilité est source de pauvreté, et est considéré comme blocage au
développement. Il convient, par conséquent, de fournir aux plus pauvres des pauvres les
capabilités dont ils ont besoin pour qu’ils puissent améliorer leurs conditions de vie. Sen
insiste sur le fait que le développement doit être endogène basé sur la capabilité de la
population d’une collectivité.
En transposant le modèle sénien sur la localité de Talatamaty, la commune témoigne
d’une inégalité importante entre les riches et les pauvres. Les premiers disposants de grandes
villas bien propres, entretenues et clôturées se débarrassent de leurs ordures en employant des
individus alors que les seconds vivent dans un environnement pollué par les ordures, les
saletés et les rats. Pour combattre cette inégalité sociale, il convient donc de fournir un service
public qui consiste à gérer les déchets et permettre même aux plus pauvres de vivre dans un
endroit sain. D’autre part, la Commune détient des potentialités inexploitées telles: la main
d’œuvre abondante et la quantité importante de déchets non traités. Ces derniers appuyés par
une technique adaptée peuvent apporter un développement durable dans la Commune.
1.1.2.3. Théorie d’Ignacy Sachs sur l’écodéveloppement
Ignacy sacks s’est surtout fait connaître grâce à ses œuvres qui parlent de
l’ECODEVELOPPEMENT. C’est un terme nouveau, car il n’a vu le jour que depuis 1972,
pendant la Conférence de Stockholm. Il désigne la pauvreté comme: «un mal développement»
causé par une mauvaise répartition des richesses (pays pauvres et pays riches) et une politique
de développement trop généralisée voir occidentalisée. En effet, les pays les plus pauvres sont
victimes d’ethnocentrisme de la part des pays riches en ne faisant que calquer les parcours de
ses derniers sans tenir compte des spécificités du territoire. Généralement, ces initiatives sont
sans succès. La théorie de Sacks soutient l’existence de trois principes fondamentales dans
l’écodéveloppement, entre autre: la notion de self réliance qui fait référence à une autonomie
de décision et une prise de conscience des valeurs culturelles, anthropologiques, des contextes
économiques et écologiques du territoire; la prise en charge équitable des besoins essentiels
de chacun qui implique une meilleure répartition des ressources et une prudence écologique.
Et un balancement entre la recherche de profit économique et la préservation de

7
l’environnement car l’homme a besoin de ressources naturelles pour se développer et la
nature ne doit pas être détruite abusivement pour des raisons économiques. Il évoque l’intérêt
de la croissance pour le développement mais insiste sur une répartition équitable de cette pour
les plus pauvres et la génération future. Mais aussi, il introduit la notion de gaspillage dans
son modèle, selon lui, il existe deux types de gaspillage, à ses propos: «On dira qu’il y a
gaspillage chaque fois que des ressources rares sont utilisées à la production de produits jugés
superflus. Et symétriquement, on parlera de gaspillage lorsque des ressources abondantes ou
potentiellement abondantes ne sont pas valorisées en vue de la production de biens et services
jugés essentiels »11.

Pour Talatamaty, les 13 tonnes de déchets par jour sont jetés sans être transformés
alors qu’ils peuvent devenir des matières premières pour la méthanisation et produire des
biens essentiels que sont l’énergie et l’engrais.
En outre, étant une collectivité Territoriale décentralisée, Talatamaty dispose d’une
notion de self réliance, la valorisation des déchets quant à elle prend en considération la prise
en charge équitable des besoins essentiels et le balancement entre la recherche de profit
économique et la préservation de l’environnement. En effet, la production de biogaz et
d’engrais à partir des déchets assainie la commune en la débarrassant de ses ordures et saleté
mais en prime, permet de créer des emplois, de créer des valeurs ajoutées et de préserver
l’environnement des effets néfastes de la pollution. Bref, c’est un processus qui consiste à
faire de la déséconomie extérieure en une économie extérieure.
1.1.2.4. Théorie économique sur l’Environnement
La théorie néo-classique définit un bien économique par son utilité et sa rareté. Dans la
mesure où l’environnement et les ressources naturelles sont à la fois utiles et rares, ils sont
donc considérés comme « Biens Economiques ». Les ressources naturelles étant un bien
économique, dispose donc d’un marché. Or le courant de pensée néo-classique stipule que le
marché ne doit en aucun cas être régulé, qu’il doit se réguler tout seul suivant la loi de l’offre
et de la demande. Par déduction donc, l’environnement est un bien économique qui s’intègre
dans un marché et qui crée une valeur ajoutée.
Depuis la conférence de Stockholm, l’écologie est vue comme un facteur majeur dans
la production et de survie des hommes. Depuis, l’environnement est devenue une
préoccupation mondiale. Ainsi, des capitaux importants sont apportés, chaque année, pour

11
Sachs I. (1980), Stratégies de l’écodéveloppement, Paris, Editions économie et humanisme, Les éditions
ouvrières, P 20

8
financer la préservation de ce dernier par la recherche de nouvelles alternatives de production
qui atténue la destruction et la surexploitation des ressources naturelles, surtout ceux non
renouvelables. En outre, le concept de : « crédit carbone » est né. C’est l’application du
système du : « pollueur- payeur ». Il s’agit de payer pour que les réserves de carbone, c'est-à-
dire, les forêts soient protégées en contre partie de la pollution dégagées par les industries et la
production de gaz à effet de serre dans les pays développés. En fait, d’une part, il y a toutes
les activités qui produisent des GES (les industries, les voitures, les incendies de forêts), et
d’autre part, il y a les arbres qui par la photosynthèse, absorbent le gaz carbonique et dégagent
de l’Oxygène. La gestion durable de l’environnement consiste donc à créer des valeurs
ajoutées à partir de nouvelles techniques de production pour réduire les impacts
environnementaux ou pour limiter les gaspillages de ressources naturelles.
Se rapportant justement à la théorie de la gestion économique de l’environnement, le
projet de valorisation des déchets se base sur une production circulaire. Il s’agit de
transformer les résidus en produits utiles tels que le biogaz, l’électricité ou le biocarburant et
l’engrais. Cf figure N°1
1.1.2.5. Aménagement du territoire
La base de l’aménagement du territoire est la théorie de la Justice sociale et de la
redistribution sociale de John Rawl. La justice sociale fait référence à l’existence d’une
mauvaise répartition sociale et une inégalité. En effet, dans ces les pays pauvres, il existe une
couche de population très riche et une couche très pauvre. La plupart du temps, les riches se
trouvent dans les villes car ces dernières sont équipées d’infrastructures (hôpitaux, électricité,
eau potables, banques,…), dotées de nouvelles technologies (internet, réseaux
téléphonique,…) … Les pauvres, quand à eux, habitent dans les campagnes isolées, sans
électricité ni eau potable et sans démembrement étatique. Ceci constitue la principale raison
de l’exode rural. L’objectif principal de l’aménagement du Territoire consiste à éviter la
désertification de certaines régions à condition de vie hostile. Il s’agit de rendre un territoire
plus favorable à la production et à l’habitation. Ceci dans le but de limiter la migration et
l’exode rural qui ne fait que provoquée la surpopulation des grandes villes. Il importe donc de
créer des infrastructures de base et d’améliorer les services publics. En principe, il est du
ressort de l’Etat par le biais du Ministère des Travaux publics de s’en occuper. Mais dans le
cadre de la politique de la Décentralisation, les Collectivités Territoriales Décentralisées ont le
devoir de développer leurs Communautés. Il s’agit de créer des infrastructures qui facilitent la
vie quotidienne de la population. La meilleure pratique de l’aménagement du Territoire est
sans aucun doute l’initiative d’un partenariat Public-privé.

9
Même si la Commune de Talatamaty est déjà plus ou moins urbanisée, elle témoigne
encore d’un manque d’infrastructure et d’une précarité des services publics surtout dans le
cadre de l’assainissement. C’est un phénomène qui diminue l’attractivité de Talatamaty mais
surtout qui nuit la vie quotidienne de ses habitants. La création de l’unité de transformation
des déchets de la Commune Rurale de Talatamaty est basée sur une collaboration entre la
Commune et le Porteur du Projet. Il s’agit d’un projet d’Aménagement du Territoire vu qu’il
joue le rôle d’un grand dépotoir pour la Commune et se charge de la réduction des quantités
de déchets. De cette façon, des infrastructures de gestion de déchets seraient crées et la
municipalité sera plus propre et plus attractive
1.2. Généralités sur la valorisation des déchets
1.2.2. Définitions
Il existe plusieurs termes techniques propres à la valorisation et à la gestion des déchets, il
serait indispensable de les traiter un à un.
1.2.2.1. La Valorisation
Selon le Dictionnaire Larousse, Valoriser signifie : « donner une plus grande valeur à/
augmenter la valeur, le mérite ».
En d’autre terme, valoriser peut aussi être définit comme la création de valeur d’une
chose qui n’en a plus. Il s’agit d’un processus de transformation d’une matière banale sans
aucune valeur en une matière utile voire essentiel dans la vie. C’est donc la production d’un
bien important à partir de choses à faible ou sans importance.
1.2.2.2. Le déchet
Est définit comme un déchet : « tout résidu d'un processus de production, de transformation
ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble
abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon »12.

Ce sont les biens qui n’ont plus de valeur pour leur propriétaire et qu’ils décident de
jeter. Cela peut être des emballages, des restes, des produits en mauvais état, en
décomposition, détruit en partie ou en totalité, cassés,… Il existe plusieurs types de déchets :
les déchets industriels, les déchets ménagers, les déchets des laboratoires, les déchets de
construction, … Les déchets ménagers peuvent encore être classifiés comme : des déchets
organiques, des déchets plastiques, des cartons et des verres,…

12
TRAITEMENT ANAEROBIE DES BOUES ET VALORISATION DU BIOGAZ ;M. Wauthelet, Faculté des Sciences
Agronomiques de Gembloux, asblEpuvaleau, 2, avenue de la Faculté, B-5030 Gembloux, Belgique

10
1.2.3. Les Techniques de valorisation des déchets
L’accroissement de la quantité de déchet mondial depuis ces dix dernières années a poussé les
scientifiques à trouver des techniques de valorisation des déchets. En autres, il en existe
quatre dont l’incinération, le recyclage, le Compostage et la Méthanisation
1.2.3.1. Incinération
C’est un processus qui consiste à brûler les déchets dans des fours à 850°C avec un système
de récupération d’énergie. La vapeur produite sert à fabriquer de l’électricité ou à alimenter le
système de chauffage. L’incinération est un traitement adapté à toutes sortes de déchets, cette
technique ne nécessite ni tri, ni traitement particulier. Il génère de l'énergie (2000 kWh/tonne).
C’est un Procédé très efficace pour l’élimination des déchets. Mais l’incinération présente
aussi des risques de danger à cause des cendres ainsi que des gaz issus de la combustion. Des
installations de traitement d’air ainsi que des centres d’enfouissement technique des cendres
se trouvent donc nécessaires pour éviter la pollution de l’atmosphère et de l’environnement.
Ses installations supplémentaires engendrent des coûts exorbitants et des techniciens
spécialistes.
1.2.3.2. Recyclage
Le recyclage est considéré comme le procédé de valorisation des déchets le plus pratiqué dans
le monde. C’est une pratique qui est basée sur la réintroduction des matériaux provenant de
déchets dans un cycle de production, en remplacement total ou partiel d'une matière première
vierge. Il nécessite un tri préalable. Etant un procédé facile, il est réalisable par tout individu
de n’importe quel niveau d’instruction. Le recyclage peut prendre plusieurs formes, en
général, ce sont les matières plastiques, les métaux et les verres qui sont réadaptés. Les plus
célèbres sont les emballages plastiques, les briquettes, les marmites,… C’est une technique
qui assure l’élimination d’une quantité de déchets importants et qui a peu de risque pour
l’écosystème.
1.2.3.3. Compostage
Le Compostage est un traitement aérobie (en présence d'air) des déchets fermentescibles ou
organiques. Il conduit à la production de fertilisant biologique, utile pour l’agriculture,
appelé : Compost. Le système est facile, il suffit juste de remuer les déchets organiques pour
que ces derniers se décomposent et à la fin du processus produisent de l’engrais. Le
compostage nécessite un tri au préalable car seuls les déchets organiques sont utiles pour la
fabrication du compost.

11
1.2.3.4. Méthanisation
Intrants :

Tous les déchets organiques sont admis : déchets alimentaires, épluchures, … ; certains
cartons et papiers ; les graisses; les déchets verts : les déchets de tonte sont acceptés mais pas
les déchets trop ligneux (branchages); les boues d’épuration.
Procédé

«La méthanisation ou encore biométhanisation est une décomposition de matériel organique


par des microorganismes en l’absence d’oxygène, c’est-à-dire en anaérobie. C’est là un
processus qui met en jeu plusieurs espèces bactériennes qui transforment simultanément les
déchets organiques en biogaz. La fermentation en anaérobie peut se faire dans trois gammes
de température : Psychrophiles : 15 à 25 °C, Mésophiles : 25 à 45 °C, Thémophiles : 55 à 65
°C [3-5].» C’est une technique de valorisation biologique des déchets organiques en les
transformant en biogaz par la fermentation, elle se fait naturellement chaque fois que les
déchets organiques se décomposent. La méthanisation consiste donc à enfermer dans des
endroits anaérobiques appelés digesteurs les matières organiques, afin qu’elles se
décomposent et dégagent du méthane qui est emprisonné et puis évacué pour servir de
combustible ou utiliser pour produire de l’électricité. Après la méthanisation, il reste un résidu
au fond du digesteur qui est appelé : digestat ou substrat, et qui peut servir d’engrais pour
fertiliser le sol.13

Figure N°1:Un Biométhane à usage multiple

Source : Agence de Communication GAYA, La recherche N°477, juillet 2013

13
Rev. Energ. Ren. : Production et Valorisation – Biomasse, (2001) 29-36, M. Bennouna et S. Kehal, Centre de
Développement des Energies Renouvelables, B.P. 62, Route de l’Observatoire, Bouzaréah, Alger

12
Ce schéma fait référence à une économie circulaire qui part de déchets et d’ordures
organiques banaux pour produire des biens essentiels tels que l’électricité, le gaz et le bio
carburant par le processus de méthanisation.
Produits

« Le biogaz est un gaz combustible, mélange de gaz carbonique et de méthane, qui provient
de la dégradation des matières organiques mortes, végétales ou animales, dans un milieu en
raréfaction d'air dit " fermentation anaérobie ".Issu de la fermentation de matières organiques
animales ou végétales, le biogaz est l’une des seules énergies renouvelables à pouvoir être
transformée en toute forme d’énergie utile. Brûler directement le gaz ou en le transformant en
électricité offre de nombreux usages : cuisson des aliments, éclairage, chauffage ou
réfrigération »14.

Tableau N° 1 : Composition du Biogaz

Matières Pourcentage

Méthane (CH4) 45 à 65%

Eau (H2O) 6%

Gaz carbonique (CO2) 25 à 45%

Oxygène (O2), Hydrogène Sulfuré (H2S), Trace


Chlore, fluor

Source :Rev. Energ. Ren. : Production et Valorisation – Biomasse, (2001) 29-36

Le biogaz n’est pas totalement composé de méthane, il existe certains gaz qui se dégagent de
la fermentation des matières organiques. Mais il est à remarquer que la quantité du méthane
est le plus important à raison de 65% du biogaz et varie selon la qualité des déchets. Tels que
les gaz naturels (butane) qui se composent de plusieurs autres éléments, le biogaz présente
aussi d’un peu d’eau, d’une partie de gaz carbonique et d’une trace d’oxygène, d’hydrogène
Sulfuré, de chlore et du fluor. Par ailleurs, la quantité de méthane dans le biogaz varie aussi
selon la nature des matières organiques fermentées.

1.2.3.5. Valorisation des déchets en chiffre


En 2010, le Japon constitue le premier pays qui valorise le plus de déchet dans le
monde, il a su faire de ses produits indésirables voir néfastes tant pour la santé que

14
Le Biogaz, Organisation de la recherche malgache sur les énergies renouvelables

13
l’environnement un marché porteur. Ce sont les pays développés qui se lancent le plus dans la
valorisation des déchets, ceux qui sont en voie de développement ont quelques difficultés à
investir dans le domaine. 15

Tableau N°2: Etat des lieux de la méthanisation en 2010

PAYS POTENTIEL DE POTENTIEL DE


GISEMENT GISEMENT EXPLOITE
VALORISABLE

MONDE 100 à 300 milliard par an 1,5 milliard par an

EUROPE 166 millions par an 5,9 millions par an

Source: « La recherche » N°447, juillet 2013


Seul 0,5% des potentiels de gisement valorisable est exploité dans le monde, les 99,5%
constituent un gaspillage pour la société et l’économie mondiale parce qu’au lieu de créer du
profit, les ordures requièrent un budget supplémentaire pour leur collecte et une perte énorme
pour l’environnement. Pour le cas de l’Europe, 3,55% des potentiels de gisement valorisable
est exploité, malgré le fait que ce sont des pays développés, la méthanisation dans ces lieux
est encore faiblement exploitée malgré le marché porteur.

1.3. Relation entre Méthanisation et Développement


La méthanisation est la production de biogaz par la fermentation de matières organiques, la
relation qu’elle a avec le développement est présentée par la figure ci-après.

15
« La recherche » N°447, juillet 2013

14
Figure N°2: Relation entre Méthanisation et Développement

COMMUNE COMMUNE
RENDEMENT AGRICOLE AMENAGEE ATTRAYANTE ENERGIE
ELEVE : ENGRAIS VERTE

METHANISATION SANTE
OPPORTUNITE AMELIORE
D’EMPLOI DES DECHETS
E

DECHET
MALADIE
MAUVAISE IMAGE
DE LA COMMUNE
POLLUTION

IMPACTS NEGETIFS SUR L’ENVIRONNEMENT

CHANGEMENT CLIMATIQUE ET CATASTROPHES PENERIE DES RESSOURCES

Source : Initiative de l’auteur, juin 2015

Le premier chapitre traite essentiellement les définitions et les théories se rapportant au


développement, d’une part, et à la valorisation des déchets, d’autre part. Puis relie les deux
concepts pour synthétiser le cadrage global de la méthanisation des déchets.

15
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE TALATAMATY

Ce chapitre sera consacré à la description de la Commune de Talatamaty qui est le cadre de


cette étude, il est, en fait, indispensable de faire un état des lieux de la Commune pour la
connaître davantage et pour comprendre sa situation.

2.1.Monographie de la Commune de Talatamaty


2.1.1. Contexte géographique
La commune rurale de Talatamaty est une commune rurale de 2 ème catégorie. Elle se trouve

dans la Région Analamanga, dans le district d’Ambohidratrimo, elle se situe en périphérie à


8km, à l’ouest de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Installée à 4km de l’Aéroport
Internationale d’Ivato, elle est entourée par la Commune d’Ivato Aéroport au Nord,
d’Ambohidratrimo à l’Ouest, d’Ambohitrimanjaka au Sud et d’Antehiroka et d’Ivato
Firaisana à l’Est. Elle couvre une superficie de 17 km2 qui est subdivisée en 12 fokontany.

Figure N°3: Carte de la Commune

Source : Monographie de la Commune de Talatamaty, 2013

Proche de la grande ville d’Antananarivo, Talatamaty fait partie des communes périphériques
de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA). En tant que telle, la commune joue le rôle
de la périphérie au service du centre en l’approvisionnant en produits agricoles, en ressources
humaines, et en débouché... Par ailleurs, possédant plusieurs industries et des zones franches,
la commune accueille aussi chaque jour des travailleurs des autres communes et même de

16
celle de la capitale. Cette proximité crée alors bien des problèmes et des opportunités pour la
collectivité.

2.1.2. Contexte démographique

Selon la monographie de la commune, elle compte 57.558 habitants en avril 2011, avec une
densité de 3.619 habitants par km2 ; sur 9.593 ménages. La commune présente une population

jeune car 68,2% de la population se trouve dans la tranche d’âge de 16 à 60 ans. Avec un taux
d’accroissement naturel de 4,06% de 1997 à 2008. La commune fait aussi face à une
migration intensive, d’une part, faite par les citadins à la recherche de tranquillité non loin de
la ville. Et d’autre part, faite par des paysans à la recherche de travail plus rémunérateurs.
Mais aussi, depuis les dix dernières années, plus de provinciaux habitent dans cette
Commune. En effet, la centralisation des administrations, des universités, des entreprises à
Antananarivo provoque une affluence de gens dans la capitale, mais vu la surpopulation dans
la Commune Urbaine d’Antananarivo, ces derniers sont forcés de chercher des habitats dans
les périphéries dont Talatamaty faisant partie.

L’étude faite par la banque mondiale sur les déchets dans les pays pauvres a démontré
que chaque individu pouvait produire entre1, 1 kg à 2,4 kg de déchets par jour, donc en
moyenne 1,75 kg par individu. En transposant cette donnée sur le cas de Talatamaty qui
présente 57.558 habitants, elle produirait, en moyenne 100.726,5kg de déchets par jour.

2.1.3. Contexte Economique

La Commune dispose de 47,21% de sol cultivé en majorité par des cultures vivrières,
légumineuse ou fruitières. En effet, elle est une grande productrice de riz, de fruits et de
légume du district. Pourtant, seul 13% de la population vit de l’agriculture. Et le secteur est
menacé par les changements climatiques tels que la sècheresse suivie de l’inondation pendant
la période de culture 2014-2015. Mais aussi, l’appauvrissement du sol rend la culture plus
difficile, moins productive et surtout plus coûteuse.

A part l’agriculture, l’industrie et l’artisanat font aussi parti des sources de revenus des
habitants de la Collectivité. En effet, sous le contexte de la délocalisation des Industries, l’Etat
a exigé que les zones franches soient implantées dans les zones périphériques de la Capitale.
En 2013, Talatamaty présente 47 industries et artisanats16. C’est un secteur qui emploi 50%

16
Monographie de la Commune de Talatamaty, 2013

17
de la population active. Le secteur a aussi été fortement touché par la crise économique et
politique de 2009 causant la fermeture de plusieurs zones franches.

Pour le secteur tertiaire, le Commerce, le secteur du tourisme, le transport ainsi que le


secteur du service détient une place importante dans l’économie de la Commune. Il emploi
21% de la population. En outre, vu l’emplacement stratégique de Talatamaty, à proximité de
l’Aéroport et sur la route RN4, elle constitue une destination privilégiée des touristes, dans le
domaine de l’Hôtellerie, elle renferme 19 entreprises spécialisées dans la restauration et
l’hébergement.

En outre, 16% de la population active exerce un emploi informel ou est au chômage,


cela marque encore un gaspillage en économie parce qu’au lieu de produire et gagner un
revenu, ces derniers font des travaux précaires ou sont inactifs. La figure ci-après montre la
répartition de la population suivant le secteur d’activité.

Figure N°4: Population active selon leur secteur d’activité en 2012

Pourcentage de population active


selon leur secteur d'activité

Primaire
16% 13%

Secondaire
21%

50% Tertiaire

Au chômage ou pratique
un travail informel

Source : Monographie de la commune, 2012

2.2.Particularités de la Commune de Talatamaty

Talatamaty signifie « Mardi Mort » du fait du changement du jour du marché


hebdomadaire, de mardi en mercredi. C’est une Commune de transit commercial, elle est le
lieu de rencontre de marchands et acheteurs des communes et villages voisins parfois même

18
lointains. Communément appelé : «Tsenan’ny Tantsaha », c’est un marché qui s’ouvre à partir
de 3h du matin pour fermer à 09 h tous les jours du lundi au dimanche.
Pour prouver que Talatamaty est réellement une Commune de Transit, il a été
indispensable de faire une étude approfondie du Tsenan’ny Tantsaha. Sur ce, au total, le
marché compte 515 étales. Puis une enquête auprès d’un échantillon de 109 vendeurs a fait
ressortir que seuls 25,5 % des marchands habitent dans la Commune, les 74,5 % proviennent
des villages riverains et transitent à Talatamaty chaque matin pour vendre leurs récoltes. En
d’autre terme, le nombre de population de la commune de Talatamaty augmente de 384
personnes chaque matin. Sur les 109 vendeurs 4 viennent d’Andriantany, 06 de Tanjondroa,
08 de Miadamanjaka, 10 de Tsinjoarivo, 05 d’Ambatomainty, 06 d’Antanatanana, 04
d’Ambatofamamba, 05 d’Andakana, 06 de Miarinavaratra, 06 d’Andranonarivo, 01
d’Andringitra, 01 d’Ampirika, 06 d’Ambohitrimanjaka et 15 d’Ambohinaorina. Le cas des
marchands qui sont de passage dans la Commune est plus intéressant que celui des acheteurs
parce que c’est eux qui occasionnent le plus de déchets. En effet, les vendeurs de légume et de
fruits viennent généralement de loin et pour conserver leurs produits au frais, ils les
conditionnent dans des paniers ou cageots rembourrés par des feuilles et des pailles. Puis
jettent à côté de leur étale leur rembourrage, les résidus de légumes et de fruits ou les produits
pourris. En outre une des spécificités de cette Commune est aussi qu’elle présente des
caractéristiques urbanisées et rurales en même temps. Dans un sens, elle peut être classifiée
comme urbanisée vu qu’elle présente des infrastructures de bases telles que les CSB, la
Postes, les Banques, les Hôtels, des supermarchés, des entreprises et des industries. Mais dans
un autre sens, elle présente aussi les caractéristiques type d’une Commune rurale qui est
l’existence d’une importante espace agricole, la mentalité paysanne de la population.
Figure N°5: Photos des déchets produits par les marchands du Tsenan’ny Tantsaha

Source : Photos prises par l’auteur, décembre 2014

19
2.3.Gestion des ordures
2.3.1. Infrastructures et équipements disponibles
En 2015, les seules infrastructures et équipements destinés à la gestion des déchets sont: Un
Camion pour le transport déchets, 03 bacs à ordures cimentés, 30 brouettes pour le ramassage
des ordures dans les rues et dans les marchés, des balais, des râteaux et des soubiques.
2.3.2. Principaux acteurs

Le domaine de la gestion des ordures engage plusieurs acteurs interdépendants.


2.3.2.1. La Commune

Avant l’année 2012, un ramassage quotidien d’ordure se faisait à raison de deux fois par
jour assurés par deux camions bennes. Les 12 fokontany bénéficiaient de deux collectes par
semaine et par fonkontany. La collecte se faisait donc comme suit : les ménages sortaient
leur déchet à sur le chemin des camions pendant leurs passages hebdomadaires. Le volume
ramassé était estimé à 13 tonnes par jour, avec comme décharges, celle d’Andriantany et
celle de Faralaza et au service de 12 agents de la voirie 17.

Mais depuis 2013, l’un des camions benne de la Commune est tombé en panne et seul un
camion se chargeait de la collecte des ordures. Cela a entrainé une incapacité de la
Commune à faire les ramassages hebdomadaires par Fokontany. Par conséquent, le camion
en marche fait juste la collecte les déchets dans trois bacs à ordures de la Commune dont
celui du marché de Talatamaty, celui d’Amborompotsy et celui de Bel’air à raison de trois
voyages par jour.18

Le bac à ordure du marché est un des plus importants de la Commune, c’est celui qui
sert aux Fokontany de Talatamaty, d’Ambohitravao et aux déchets occasionnés par le
Tsenan’ny tantsaha. Il nécessite deux voyages pour la benne de la commune pour la vider (la
benne qui peut transporter entre 07 et 08 tonnes d’ordure par voyage). Malgré cela, ce
dernier explose chaque matin tel présenté sur la photo.

17
Monographie de la Commune, 2012 et Enquête auprès des agents de la voirie de la Commune, décembre
2014
18
Résultat de l’entretien avec le Chauffeur de la benne, février 2015

20
Figure N°6: Photo du bac à ordure à proximité du marché du matin

Source : Photo prise par l’auteur, septembre 2014

2.3.2.2. Les ménages

Selon l’enquête faite auprès des ménages, 80% des ménages disposent d’une poubelle
à la maison pour entreposer leurs déchets avant de s’en débarrasser hebdomadairement. Pour
les 20% restant, ils ne disposent pas de moyen pour entreposer leurs ordures et doivent s’en
dégager journalièrement. Les déchets des ménages sont en majorité des déchets organiques,
en moyenne, de 80% des déchets sont biodégradables et les 20% sont constitués par des
plastiques, des papiers et quelques fois des métaux.
Pour ce qui est de la façon de se débarrasser des ordures, 60% des ménages paient
quelqu’un pour mettre leurs ordures dans le bac le plus proche, 40% procède à la
combustion. L’individu qui se charge de la mise en bac des ordures est payé à 500Ar par sac
d’ordure jeté. En moyenne, les ménages de la Commune produisent 1kg 850 d’ordure par
jour. Et paie 1000 Ar pour s’en débarrasser chaque semaine.
2.3.2.3.Les Fokontany

Dans les fokontany, il existe des responsables du balayage des rues. Certains fokontany
paient des gens pour balayer les rues et ramasser les ordures puis de se débarrasser de ces
derniers. Cela dépend de l’initiative de chaque fokontany, il y a ceux qui en font et ceux qui
n’en font pas. Mais cette initiative permet d’assainir le fokontany.

21
2.3.2.4. Les marchands et personnes en transit dans la commune

Les marchands du matin produisent une quantité considérable de déchets chaque jour, leur
existence explique l’explosion du bac à ordure de Talatamaty par jour. Ils participent,
néanmoins aux frais de la Commune, en effet, chaque étale doit payer une taxe de 100 Ar par
jour. Bien que les vendeurs contribuent aux dépenses de gestion de la commune, cela est
encore insuffisant.
2.3.2.5.Les autres acteurs œuvrant dans la gestion des déchets
L’ONG Care international installé dans la Commune depuis 2014 par le biais de son
projet RF2 (Rafitra Fitantanana Fako), financé par Agence Française de Développement,
aide les ménages à se débarrasser de leurs détritus. C’est la deuxième phase du projet Lalan-
kely dont la Commune a bénéficié. En ce moment, le projet n’est présent que dans le
Fokontany d’ Ambohitravao mais, il tente d’élargir ses domaines d’action dans d’autres
Fokontany. Ce projet se charge principalement du ramassage des ordures et de leur transport
jusqu’aux bacs à ordures de la Commune. Il emploi des balayeurs et octroi des bacs en
plastique. De ce fait, ce dernier permet un meilleur assainissement dans le Fokontany
d’Ambohitravao. Une des limites du projet est que sa responsabilité s’arrête jusqu’à la mise
ne bac des ordures donc il ne se charge ni de la mise en décharge, ni de la transformation des
détritus.

Cette présentation de la Commune a permis l’établissement de état des lieux de cette


dernière, connaître sa particularité et surtout la pratique de la gestion des déchets à
Talatamaty

22
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Pour l’élaboration de ce travail de recherche, il a été nécessaire de suivre une méthodologie


bien définie, pour pouvoir collecter toutes les informations ainsi que les traiter à bon escient.
Seront présentés ci-après les outils et méthodes de collecte et de traitement de données ainsi
que leurs limites.

3.1.Méthodes de Collecte de données


3.1.1. Synthèse et capitalisation de la Littérature

Pour mieux approfondir la notion de développement, apprendre les techniques de


Méthanisation et le cadre règlementaire relatif à l’environnement, il a été indispensable de
consulter certains ouvrages. En effet, pour analyser le thème en tant que sujet économique, il
a été indispensable de connaître les théories économiques portant sur le concept de
développement et de développement soutenable. Entre autre : « les Notes de synthèse des
Travaux d’Amartya Sen à l’Indice du développement » ; « Amartya Sen : Un Economiste du
développement ? »; « Les stratégies de développement »; « Sous développement : retard du
développement (explication des 5 étapes du développement de Rostow)», « Analyse
économique et historique des sociétés contemporaines – Philippe Deubel », «Economie
Générale/ Partie II- Chapitre 6 : Déséquilibre économiques et monétaires : Chômage et
Inflation », « Le développement soutenable dans une perspective postkeynésienne : retour
aux sources de l’écodéveloppement », « Le développement local » selon Bernard
PECQUEUR, Paris, Syros, 2000, « Rapport mondial sur le développement humain » du
PNUD, ont constitué le base de notre étude. Pour ce qui est du domaine de l’environnement,
la « Politique nationale de l’Environnement », la « STRATEGIE NATIONALE DU
MECANISME DE DEVELOPPEMENT PROPRE A MADAGASCAR » et le « Protocole de
KYOTO » sont les principaux outils de référence de notre étude. Par ailleurs, pour se
familiariser davantage à la zone d’intervention, il a été indispensable de consulter : « le Plan
Communal de Développement de la Commune de Talatamaty », ainsi que « la Monographie
de la Commune de Talatamaty », « MACRAM Tana 2011 » et « l’Enquête Périodique sur les
Ménages (EPM) 2011 ». Enfin, certains œuvres empiriques spécialisés sur la valorisation des
déchets et la Méthanisation ont été utiles pour l’étude de la faisabilité technique du projet,
entre autre : «Valorisation énergétique des déchets », «Les technologies clés : une prospective
et un éclairage pour des décisions », « La Gestion des déchets/ Guide pour les établissements
publics d'enseignement supérieur ou de recherche », « L’Assainissement, énergie et

23
coopération : l’option Biogaz », « Faire des déchets solides municipaux une ressource », sorti
par la banque mondiale, «Première phase de l’étude stratégique du développement du secteur
agrocarburant à Madagascar/ Etat des lieux de la situation actuelle du secteur », « ENERGIES
DURABLES POUR TOUS : les ménages, les collectivités et les entreprises –Madagascar »…

3.1.2. Collecte de données sur le terrain:


3.1.2.1.Entretiens:

Un entretien est une procédure de collecte de données qui se caractérise par une approche
physique des personnes détenteurs d’informations. Pour disposer des informations plus
spécifiques et complexes, il nous a fallu faire des entretiens auprès de certains individus tel
que: Le Maire de la Commune de Talatamaty. Cette méthode a facilité les échanges
d’information et d’expérience passée et a été riche en conseils et recommandations. Les
informations collectées auprès du maire se portent sur: Les réalités de la Commune, le plan de
développement de la Commune, les projets se rapportant à la gestion et le traitement des
déchets ainsi que ses facteurs de blocages, les projets d’intercommunalité et la situation de la
situation sociale et économique de la commune.

Puis, l’entretien avec un Ingénieur en énergie renouvelable, en la personne de


RAMIANDRISOA Emmanoel, sortant de l’Université Polytechnique de Vontovorona, a
permis l’élaboration du projet. Il a plutôt enrichi le projet dans son aspect technique et
faisabilité du projet en terme. Il nous a appris les procédés à suivre, les techniques à utiliser et
les matériels utiles.

En outre, un des principaux acteurs de la gestion des déchets est l’agent de la voirie.
Nous nous sommes donc entretenus avec un de ces derniers afin d’avoir certaines
informations. Entre autre, les réels problèmes de la Commune en terme de gestion des
déchets, les réalisations de la commune en terme de collecte de déchets et le nombre
d’équipement en état.

Pour se faire, des fiches d’entretiens (cf en annexe N° 1-2 et 3) ont été élaborées pour
collecter les informations importantes dans l’élaboration de ce travail de recherche. Pour ce
qui est de la démarche, il nous a juste suffit de contacter les personnes les individus détenteur
d’information et de s’entretenir directement avec eux afin d’avoir les informations utiles.

24
3.1.2.2.Enquête :
Objets de l’enquête

Les principaux objets de l’enquête sont : Enquête ménage, enquête vendeurs Tsenan’ny
Tantsaha, enquêtes auprès des potentiels clients. Ces enquêtes se basent toutes sur la gestion
des déchets et l’étude de marché du Biogaz.

Echantillon enquêté

L’échantillon est composé de 20 ménages se trouvant dans 05 Fokontany Différents. En effet,


la gestion des déchets dans chaque Fokontany se trouve être à peu près similaire, alors, il a été
inutile d’augmenter la composition de l’échantillon. De plus, étant limité dans le temps, il a
été impossible d’étendre le nombre de ménage enquêté. Les Fokontany étudiés sont celui de
Faralaza, d’Ankadivory, de Tanjondava, d’Amboripotsy et de Talatamaty. Le choix des cinq
Fokontany s’explique par le fait que ce sont les Fokontany qui se rapprochent du bac à ordure
de Talatamaty et du lieu d’exploitation du projet.

Cette démarche étant faite pour pouvoir connaître les problèmes et les difficultés dont les
ménages font face quotidiennement, elle a aussi été faite dans le but de prouver que les
déchets détérioraient la condition de vie de la population. En outre, elle a été nécessaire pour
connaitre davantage les habitudes de vie de la population, leurs attentes et leurs besoins.
L’enquête sur les acheteurs potentiels a été faite pour une analyse approfondie de la faisabilité
commerciale du Projet. Toujours basée sur 20 ménages dans 05 Fokontany, cette dernière vise
à connaître les habitudes des ménages en termes de consommation pour la cuisson et pour
pouvoir apporter un produit qui répondent aux attentes et satisfaire à leurs besoins.

Pour ce qui est de l’enquête sur les marchands, elle a été basée sur 109 vendeurs sur les 515
recensés. Cette enquête a été indispensable pour prouver que Talatamaty est une Commune de
transit Commercial et par conséquent, des mesures supplémentaires devraient être prises pour
gérer les ordures de ce marché. Mais aussi, pour connaître les réalités de vie qu’ils mènent
parce que ces derniers vendent leur produit à même le sol sur une couche de déchets. Le
questionnaire d’enquête sera vu en annexe N°4-5-6 et 8

3.1.2.3.Observations :

L’observation a été un moyen efficace pour avoir les informations relatives au thème. Surtout,
celles indisponibles telles que portant sur : les habitudes des marchands du Tsenan’ny

25
tantsaha, les incapacités des infrastructures de la Commune, la mentalité paysanne de la
population, l’emploi précaire des jeunes, le vandalisme ainsi que d’autre phénomène social
économique. Cette démarché a été appuyée par des photos.

Le Tsenan’ny tantsaha a bénéficié d’une observation particulière parce qu’il occasionne des
tonnes d’ordures par jour. Par ailleurs, pour prouver l’importance de ce marché dans la
production de déchets surtout de type organique, un comptage des marchands a été
indispensable. Ainsi, la démarche a été simple, il suffisait de compter les étales dans le
marché.

3.1.Traitement et analyse des données :

Pour ce qui est du traitement des données collectées, certaines méthodes ont été utilisées pour
ne citer que la méthode SWOT, l’utilisation de l’arbre des problèmes et des objectifs, le
traitement statistique des données issues des enquêtes, l’analyse coût Bénéfice, l’actualisation
et l’analyse de rentabilité…

3.1.1. La Méthode SWOT

SWOT est un outil utilisé pour identifier les forces (Strengths), les faiblesses (Weakness), les
opportunités (Opportunities) et les menaces (Threats). Il s’agit de faire une évaluation interne
et externe du projet par rapport à son environnement pour pouvoir agir sur les forces en les
multipliant et les faiblesses en les diminuant le plus possible. Mais aussi, il convient de
connaître à priori l’environnement externe du projet afin d’éviter les échecs causés par les
éventuels menaces et pour pousser les facteurs clés présentés par les opportunités.

L’environnement interne rassemble donc les caractéristiques et les ressources qui peuvent être
contrôlé et géré. Tandis que l’environnement externe est un facteur qui ne peut être maintenu
sous contrôle car ils émergent de la dynamique concurrentielle ou des facteurs
démographiques, politiques, économiques juridiques, sociaux, technologiques et écologiques.

3.1.2. L’arbre des problèmes et des objectifs

L’arbre de problème est une technique de traitement des données axée sur la présentation des
éventuels problèmes que pouvait présenter la Commune. C’est un procédé qui consiste à
schématiser les difficultés de la Commune ainsi que les mettre en relation (cause- effet-
impact). Cette méthode est importante car elle permet de détecter les problèmes pour pouvoir
par la suite apporter les solutions correspondantes. C’est à partir de l’arbre des problèmes, que

26
l’arbre des objectifs est élaboré et c’est ce dernier qui constituera l’objectif général, l’objectif
spécifique, les résultats attendus et les activités du projet.

3.1.3. Etude de Faisabilité

L’étude de la Faisabilité permet de détailler les besoins en ressources du Projet et d’analyser


sa faisabilité. Les aspects faisabilité Technique, Financière, Commerciale seront prisés dans
ce devoir. Il s’agira de démontrer la possibilité d’accomplissement du projet.

3.1.4. Etude de rentabilité

Une étude de rentabilité met en exergue la capacité du projet à produire des profits tant sur le
plan financier qu’économique et sociale. L’analyse de la rentabilité financière intègre
plusieurs méthodes de calcul telles que celle de la Valeur Actuelle Nette (VAN) et celle du
Délai de Récupération du Capital Investi (DRCI). Pour ce qui est de la Rentabilité
Economique et sociale, l’Analyse Coût Bénéfice est la méthode adéquate.

L’actualisation

L’actualisation est une méthode qui consiste à rendre à la valeur d’aujourd’hui les coûts et
bénéfices tant antérieurs que postérieurs. C’est une méthode comptable destinée à compenser
les conséquences de l’inflation. Actualiser la valeur de flux ou de revenus se produisant à des
dates différentes dans le temps consiste à calculer leur valeur à une date donnée à l’aide d’un
taux d’actualisation. Les valeurs obtenues sont appelées valeurs présentes ou valeurs
actualisées. En effet, 1 franc aujourd’hui n’a pas la même valeur qu’1 franc dans un an, car
déposé à la banque il aura apporté des intérêts. De plus, la quantité de biens acquise par le
même montant varie d’une année à une autre. Et surtout, la préférence du présent par rapport
au futur présente un intérêt. L’actualisation est soumise à certaines hypothèses telles que :
inexistence d’inflation (taux d’inflation nul), l’avenir est connu, un marchés parfait, la
préférence pour tous les agents économiques est supposée la même.

VA= F/ (1+r)t

Avec F= flux, r = taux d’actualisation, t= période d’actualisation

Le taux d’actualisation correspond au taux d’emprunt, et dans cette étude, le taux moyen
d’emprunt de la banque centrale de Madagascar sera retenu: 12%

27
Valeur Actuelle Nette

Permet de caractériser un projet par le volume de la marge nette dégagée, sous la forme d’une
valeur actuelle nette à différents taux d’actualisation. Le deuxième critère de choix est le
bénéfice actualisé qui est aussi désigné par la Valeur Actualisée nette (VAN) 19.

VAN= ∑ cumulé des cash-flows annuels actualisés

Avec cash-flow= ∑ Recette - ∑ Coûts


=========================
Interprétation

Le bénéfice actualisé ou VAN s’interprète comme suit :

si la VAN est positive, le projet est rentable

si la VAN est négative, le projet est financièrement non


rentable
Délai de Récupération du Capital Investi

Le délai de récupération20 est défini comme le temps nécessaire pour récupérer

l’investissement initial. Il est utilisé surtout pour le choix entre deux projets et permet de
choisir celui qui a le temps de récupération le plus court. Mais ce critère a une limite car il ne
fournit pas une réponse exacte car le résultat dépend de la durée de vie du matériel.

DRCI= T+ (│X│ X 12)


│X+Y│

Avec T = durée du projet, X= cash-flow actualisé cumulé négatif, Y= cash-flow actualisé


cumulé positif.

Analyse cout bénéfice

En outre, pour évaluer les risques et analyser la décision de réalisation du Projet, le passage
par l’Analyse Coût bénéfice a été indispensable. Ce procédé consiste à réaliser toutes les
décisions dont les bénéfices sont supérieurs aux coûts. Et cela en passant par la monétisation
de tous les coûts et les bénéfices qui pourront découler/occasionner par le Projet. Cette
analyse nécessite l’utilisation de l’actualisation. Les résultats, effets impacts du projet peut se
révéler quelques jours, mois ou années après la période d’études, vu que, la valeur de la

19/20
https://dscgue2.wordpress.com/2015/08/13/van-tri-drci-ip/

28
monnaie peut évoluer pendant une période donnée et que d’année en année la valeur diffère, il
est donc de rigueur de passer par la méthode d’actualisation. S'agissant de la prévention, dans
la partie bénéfices, on peut inclure les conséquences d'une baisse de la pollution, d'une baisse
de l'incidence d'une maladie, ou d’une meilleure sécurité d'une usine. Dans la partie coûts, on
peut inclure les coûts de dépollution, de changement de technologie, les coûts
d’investissement dans la sécurité, et de recherche d’un substitut à un produit reconnu toxique.
Il faut noter immédiatement que la comparaison directe des coûts et des bénéfices imposent
une même unité de mesure.

3.1.5. Matrice du Cadre Logique21

Etant un instrument de communication entre le Gestionnaire de Projet et les autres acteurs


dont la collaboration est nécessaire pour réaliser ses objectifs. Elle synthétise dans un même
tableau sur la logique d’intervention : l’objectif global, l’Objectif spécifique, les résultats
attendus, les activités et les moyens du projet en question. Et sur la Logique horizontale, ces
composantes fondamentales du projet seront vérifiées par des Indicateurs Objectivement
Vérifiables, des Sources de Vérifications et les hypothèses.
Objectif global :

C’est le but qui relie le projet au programme sectoriel ou sous sectoriel et connecte les
résultats du projet à l’accomplissement des objectifs plus larges tel que le Développement. Le
projet peut participer à l’atteinte de tel objectif mais ne peut à lui seul concourir à son
accomplissement.
Objectif spécifique

Le motif su projet, c’est l’objectif à atteindre. La réalisation des activités doit aboutir à son
accomplissement. C’est le centre de gravité et le point de référence permettant de mesurer
l’échec ou la réussite. Il peut aussi être appelé : Objectif immédiat.
Résultats attendus

C’est le produit à réaliser ou services à fournir par le projet à travers la combinaison de


moyens et d’activité. L’accomplissement des résultats permet l’atteinte des objectifs
spécifiques.

21 http://www.eval.fr/Pages/cadrelogique.aspx

29
Activités

Action spécifiques à entreprendre avec les moyens disponible pour produire les résultats
attendus qui permettent la réalisation les objectifs spécifiques qui à leur tour participe à la
réalisation de l’objectif global.

Moyens

Ce sont les ressources utiles pour mener à bien les activités du projet. Il s’agit des ressources
Humaines, Matérielles et Financières. Elles seront listées avec les indications de référence, de
quantité, de qualité et de prix pour permettre de faire un jugement sur leur adéquation de
pertinence et de coût.
3.2.Problèmes rencontrés

Le thème: «Valorisation des déchets par la Méthanisation» est un peu complexe, il touche
plusieurs domaines pour ne citer que l’assainissement, la santé, l’amélioration du revenu, la
préservation de l’environnement, l’amélioration du bien-être, les techniques d’énergie
renouvelable. Ces domaines intéressants méritent d’être vu en détails un par un, pourtant, le
temps n’a pas permis de les traiter cas par cas. De plus, Les informations précises et récentes
manquaient tant dans la commune que dans les banques de données, donc, il a été un peu
difficile de collecter toutes les données nécessaires à l’élaboration de ce mémoire. Ces faits
constituent les principales limites de la méthodologie adoptée. Finalement, par rapport aux
enquêtes et entretiens, la réticence des individus à donner les informations sollicitées nous a
bloqués sur certains cas.

La méthodologie résume le processus mis en œuvre pour l’élaboration du devoir allant


de la collecte de données aux traitements de celles-ci. Mais aussi, ont été présentés les
problèmes rencontrés par rapport à cette méthode.

30
CHAPITRE 4 : DIAGNOSTIC DE LA COMMUNE

S’intégrant dans la partie de l’évaluation ex-anté, ce chapitre se penchera principalement sur


l’analyse diagnostic de la Commune par rapport au projet de Valorisation des déchets par la
méthanisation.
4.1. Analyse des Problèmes

Une collectivité peut rencontrer plusieurs problèmes, mais l’intérêt de cette étude se
concentrera plus particulièrement aux problèmes liés à la gestion des déchets.

4.1.1. Problèmes financiers de la Commune liés à la Gestion des déchets

Toutes les collectivités décentralisées de Madagascar bénéficient d’une subvention annuelle


de l’Etat à raison de 9.000.000 Ar. C’est la somme qui permettra à chaque Commune de
financer ses activités et de réaliser des projets de développement. En supplément à cela,
chaque commune dispose d’une autonomie financière qui lui permet de créer des sources de
financement tel la création de nouvelles fiscalités pour faire augmenter les recettes fiscales de
la Commune et réaliser les services publics. En 2008, la dépense consacrée à la gestion des
ordures de Talatamaty constitue 12,52% de la dépense totale, pour l’entretien, le carburant et
les formalités administratives des deux camions de collecte d’ordures (Tableau des dépenses
présenté en annexe N°8. Pour ce qui est des dépenses consacrées à la charge personnelle et les
charges des petits équipements, aucune donnée n’a été disponible auprès de la Commune.

Cependant, la crise socioéconomique de 2009 a paralysé l’économie du pays tout


entier. Et depuis, le budget de la Commune ne suffit plus pour assainir convenablement le
territoire, les bacs à ordures qui débordent, les déchets qui s’éparpillent un peu partout. Un
des faits les plus marquants est la panne d’un des camions de collecte de déchets de la
Commune qui n’a pu être réparé depuis 2013. C’est un signe qui prouve la difficulté
financière dans laquelle la Commune est plongée. Talatamaty se trouve donc dans l’incapacité
financière de gérer ses ordures et d’offrir un service public correspondant aux attentes de la
population. Parmi les causes avancées, Talatamaty a été personnellement touché par la rupture
de l’AGOA, la perte d’emplois, la fermeture des industries et zones franche, la diminution du
pouvoir d’achat, la diminution du nombre de touriste…. Bref, la recette fiscale de la commune
telle que de toutes les Communes de Madagascar, durant cette période, s’est trouvée en
baisse. De fil en aiguille, cette situation a affaiblie la Commune, que la capacité financière de
la Commune ne lui permet plus que la collecte de trois bacs à ordures à savoir celui du

31
marché de Talatamaty, celui d’Amborompotsy et celui de Belair ; le service d’un seul Camion
avec 08 personnes à son équipage et 12 agents de la voirie pour le balayage des rues et le
ramassage des ordures aux alentours du RN4.22

4.1.2. Problèmes Economiques et Sociaux


4.1.2.1. Problème lié à l’emploi des Jeunes

Comme pour tous les Jeunes de Madagascar, les Jeunes de la Commune sont affectés par le
problème de l’emploi. Bien que la Commune possède des zones franches qui peuvent
employer plusieurs jeunes, ces derniers ne disposent pas d’une capacité suffisante pour
embaucher tous ceux qui sont sans emploi. Suivant les observations faites, il existe deux
typologie de Jeune, ceux qui ont une employabilité faible c’est-à-dire sans formation
professionnelle et avec un niveau d’instruction inférieur à la secondaire et ceux qui ont des
diplômes et qui ont suivi des formations professionnelles. Dans les deux cas, le marché du
travail est déséquilibré c’est-à-dire une offre d’emploi faible et une demande forte. Face à
cela, la plupart des jeunes effectue des emplois précaires soit faiblement payé, soit à mi-
temps, soit dangereux pour leur santé ou ne répondant pas aux normes exigées. Entre autre, ils
deviennent des mains d’œuvre en agriculture pendant la récolte de riz, le repiquage de riz ou
le bêchage des champs, des dockers, des laveurs de linges, des pécheurs… Il existe aussi des
jeunes qui décident de rester à la maison en faisant des travaux non rémunérés (travaux
ménagers, aider dans les champs familiaux,…),ou encore ceux qui se livrent dans les jeux
d’argent pour pouvoir subvenir à leur besoin (Rami, belottes, dominos,…), pour les jeunes
filles, certaines se lancent dans la prostitution… Par ailleurs, l’entrée dans le secteur informel
par les jeunes a aussi explosé depuis ces cinq dernières année, que ce soit les commerces de
rues, les réparations de téléphone, les taxis phone, gargotes,…Actuellement, les rues sont
arborés de petits commerçants notamment constitués par des jeunes.

C’est un fait qui pénalise fortement la Commune et l’Etat, parce qu’une potentialité en main
d’œuvre et en ressources humaines est faiblement exploitée ou totalement gaspillée. Vu sous
un autre angle, le chômage et le sous-emploi provoque une forte insécurité dans la Commune
voir dans le pays.

22
Entretien avec un agent de la voirie de la Commune de Talatamaty, janvier 2015.

32
4.1.2.2.Problèmes liée à la production agricole

Le secteur agricole de la Commune fait face à l’appauvrissement du sol, aux changements


climatiques et à la dégradation de l’environnement. En effet, la surexploitation du sol
l’affaibli et réduit le rendement. En plus, la pratique de techniques de culture traditionnelle et
le manque de moyens matériels et financiers pour améliorer la culture rend la production
faible. 13% de la population active de la Commune de Talatamaty se trouvent dans le secteur
primaire23. Ces derniers font des travaux pénibles qui occupent tout leur temps pourtant reste

peu productif. En outre, les cultivateurs n’utilisent pas de fertilisants pour améliorer leur
production, sous prétexte que ces derniers sont trop chers. Par ailleurs, la pollution de
Talatamaty constitue aussi un problème majeur pour les cultivateurs. En fait, les déchets
plastiques et métaux déversés dans les canaux d’évacuation atterrissent dans les champs et
détruisent le sol et les eaux.

4.1.2.3. Problème lié au Tourisme


Le secteur du tourisme a connu une baisse depuis 2009 à cause des insécurités et des
instabilités politiques et sociales. Même si Talatalamaty dispose d’un bon emplacement, à
proximité de l’aéroport et non loin de la ville, les entreprises œuvrant dans le domaine
rencontrent aussi des difficultés par rapport à la baisse des recettes. De plus, la mauvaise
gestion des déchets de la Commune constitue aussi une barrière pour le marché du tourisme.
Les étrangers soucieux de leurs hygiènes préfèrent séjourner dans un lieu calme et surtout
propre.
4.1.2.4. Les Problèmes de santé

Les déchets sont sources de plusieurs maladies : Premièrement, ils favorisent la prolifération
de rats, de moustiques et de mouches qui sont porteurs de maladies diverses (pestes,
paludisme, filariose,…). Deuxièmement, les eaux polluées provoquent des maladies
hydriliques qui sont causées par la consommation d’eau contaminée par les fèces animales ou
humaines contenant des agents pathogènes, des maladies infectieuses (salmonelle, choléra,
shigellose, malaria, schistosomiase, légionellose…), des maladies provoquées par la toxicité
d’une eau polluée par des métaux, radio nucléides ou produits chimiques et des parasitoses.24

Finalement, ils réduisent l’espérance de vie de la population pour des causes de troubles
cardiaques, respiratoires et reproductifs (Asthme).

23
Monographie de la Commune de Talatamaty, 2013
24
www.lenntech.fr/bibliothèque/maladsies/maladie-hydrilique/maladie-hydrilique.html

33
D’après l’étude portant sur l’évolution de la vulnérabilité des ménages d’Antananarivo
pendant la crise politique, effectuée en 2011, il a été enregistré que les trois principales causes
de maladie des habitants d’Antananarivo sont : Le paludisme, la grippe et les maux de ventre
ou diarrhée. Ces maladies qui sont pour la plupart causées par un environnement insalubre,
salle ou pollué. Pourtant, moins d’individu consulte les médecins en cas de maladie, pour
cause principale le manque de moyen financier et aussi l’expansion de l’automédication.
D’après toujours cette étude, 10,05% du revenu des ménages est consacré à la Santé, en cas
d’infection importante ou grave nécessitant un traitement plus complexe, les ménages ne
pratiquent soit l’automédication soit la sorcellerie pour y remédier. 25

La Commune de Talatamaty compte 15 médecins c’est-à-dire 1 médecin pour 3438 habitants


dont deux sont résidants dans le CSBII, deux dans le cabinet privé AMIT et le reste des
consultants privés26.

Selon les enquêtes menées sur un échantillon de 20 ménages de la Commune, 60% de


l’échantillon a déjà rencontré des problèmes de santé causée par la pollution de leur milieu.
Dans ce sens, 67% des cas sont des maux de ventre et des diarrhées, 15% des maladies
respiratoires et 18% des paludismes. La plupart des personnes enquêtées ne connaissent pas
forcément la cause de leur maladie et ont déclaré ne pas être affecté par la pollution de leur
environnement.

4.1.2.5. Problèmes liés au marché du matin

Le marché du matin est un marché agricole, de son nom : Tsenan’ny Tantsaha, la plupart des
produits qui y sont vendus sont des produits agricoles, plus précisément des aliments. Ce
marché qui peut rassembler plus de 5000 personnes chaque matin est situé à proximité d’un
bac à ordure. Pourtant, vu l’incapacité de la Commune à collecter les déchets du bac en
question, à temps, celui-ci explose chaque matin, laissant s’éparpiller au alentour les déchets
de toute sorte. Cette situation force les marchands à vendre leur produit sur une couche de
détritus ou de boues. La population est donc exposée à des risques de maladies causées par
des aliments salles telles que le choléra, la diarrhée et les maux de ventre. Mais aussi, en cas
d’épidémie de peste, c’est un milieu favorable à sa propagation avec plus de 5000 individus
qui y passent chaque matin. De plus, ce bac dégage des odeurs nauséabondes qui peuvent
provoquer des maladies respiratoires …

25
Rapport McRAM, Institut National des Statistiques, 2011
26
Monographie de la Commune de Talatamaty, 2012

34
Figure N°7: Photos des étals de légumes sur des ordures

Source : Photos prises par l’auteur, décembre 2014


4.1.2.6. Problèmes liés aux infrastructures de la commune

En principe, une Commune doit disposer d’une décharge contrôlée, de bacs à ordure au moins
pour chaque Fonkontany, de poubelles dans les ruelles pour éviter le rejet de déchets dans la
Nature. En effet, il est difficile voire impossible de sensibiliser la population au respect de
l’environnement et à la propreté de leurs habitations sans leur fournir les matériels adéquats.
Les habitants ne savent plus où mettre leurs déchets parce que les camions de la commune ne
passent plus et qu’aucun bac ne se trouve à proximité de leur maison. Les déchets
s’éparpillent, par conséquent, un peu partout dans les rues, dans les canaux, dans les
champs… Et en prime, la localisation de la décharge est inappropriée, car elle se trouve sur
une digue à proximité des champs et de la rivière d’Ikopa.

4.1.3. Problème Environnementaux

L’environnement est l’ensemble de l’écosystème dans lequel l’être humain s’intègre, il est
constitué par l’air, l’eau, le sol, les faunes et les flores. Les activités humaines ont un impact
négatif sur son milieu. Notamment, la pollution qui entraine la dégradation de ce dernier.

4.1.3.1.Pollution de l’Air

Les déchets dégagent des polluants, des gaz à effet de serre (gaz carbonique,
méthane,…), ils contaminent l’air et est responsable de la mort de 2,4 million de personne par
an dans le monde27. Selon une étude menée par la Banque mondiale, 5% du total des

27
www.goodplanet.info/pollution/Air/pollution-de-l-air-/(thème)/1385

35
émissions anthropiques de gaz à effet de serre est provoqué par les décharges non contrôlée
des déchets solides. La Commune ne dispose pas de décharge contrôlée, elle jette ses ordures
dans une décharge à côté du Fokontany de Faralaza. Il est à savoir que les décharges dégagent
spontanément du Méthane (CH4) à cause de la décomposition des produits organiques. Le
Méthane fait pourtant partie des gaz à effet de serre. Ce même Méthane qui peut être valorisé
se propage donc dans l’atmosphère et détruit la couche d’ozone. Nous ne sommes pas sans
savoir que la couche d’ozone détruite provoquera un réchauffement planétaire et une
destruction de l’environnement.

Il existe aussi certains ménages qui brûlent leurs ordures, les déchets brulés dégagent
aussi des Gaz à Effets de Serre (GES), entre autre le dioxyde de carbone (CO2) qui est
l’acteur principal de la destruction de l’environnement. En outre, la Commune ne dispose pas
de surface boisée pour compenser la pollution occasionnée par ses ordures.

4.1.3.2. Pollution du sol et des eaux

Les ordures non organiques surtout les plastiques et les métaux polluent le sol parce
qu’ils se dégradent difficilement, de ce fait, ils contaminent le sol et les eaux. En effet, les
déchets plastiques et métaux entrainés par les eaux sont impropres aux champs et à la culture.
Les plastiques et les ordures non Biodégradables rendent la terre moins fertile et causent la
diminution des récoltes. En plus, les décharges dégagent aussi une substance appelée :
Lixiviat qui contamine fortement. Le lixiviat est un liquide qui se découle des décharges,
causé par l’infiltration des eaux de pluie à l’intérieur d’une quantité abondante d’ordure. Il est
principalement composé de polluants organiques, minéraux et métalliques, se dégagent des
décharges après le processus de méthanogenèse des ordures et contamine la nappe phréatique.

Pour le cas de la décharge de la Commune, elle se situe proche de la rivière d’Ikopa,


entre les champs et les rizières. Elle présente donc des risques importants pour la pollution du
sol et des eaux des alentours. A part le lixiviat, les décharges peuvent aussi libérer des
substances qui sont aussi bien néfaste pour la population qui est à majorité agriculteurs et
pêcheurs mais aussi pour les faunes et les flores aquatiques tels les poissons, les algues, les
phyto planctons… C’est une situation qui risque de fortement détruire ou perturber la chaîne
alimentaire des hommes et des faunes aquatiques des environs.

36
4.2.Arbre des problèmes

Sont présentées dans cette figure les problèmes rencontrés par la commune en termes de
gestion des déchets.
Figure N°8: Arbre des Problèmes

Source : Initiatives de l’auteur, novembre 2014

Sont évoquées dans cet arbre des problèmes, les difficultés face auxquelles la commune fait
face. Elle expose les causes et effets du problème principal. La mauvaise gestion des Ordures
de la Commune étant le blocage central qui est spécialement causé par le non existence des
infrastructures de traitement d’ordure, l’Incapacité de la Commune à collecter les ordures et la
Méconnaissance des techniques de valorisation des déchets. De l’autre coté, cette mauvaise
gestion des déchets, provoque aussi des effets néfastes pour Talatamaty, tels que la pollution

37
de la Commune et le mauvais état de santé de ses habitants, entrainant une condition de vie
médiocre pour la population

4.3.Evaluation SWOT du Projet de Méthanisation des déchets

Le diagnostic du projet sera fait sur la base de la Monographie de la Commune et son Plan de
développement. Tel que présenté par le tableau ci-dessous.
Tableau N°3: Tableau SWOT

Environnement interne FORCES FAIBLESSES


POINT DE VU - Délocalisation industrielle; - Manque de mesure d’adaptation
GEOGRAPHIE - Proximité de l’aéroport et de la aux catastrophes naturelles
RN4; - Surpopulation,
- Relief et climat favorable à - Exode rural, urbain et régional,
l’agriculture,

POPULATION - Population jeune 68,2% de jeunes - Mentalité de la population


Administration locale - Existence d’un service qui se - Incapacité à gérer les ordures,
charge de la collecte de déchet - Manque d’infrastructure

Economie-Social - Participation des ménages au rejet - Sous-emploi, chômage et travail


de leurs ordures28, informel,
- Matière première en abondance, - Délinquance et Toxicomanie
- Secteur touristique porteur et des jeunes,
florissant, - Production agricole faible,
- Maladie causée par la saleté

Environnement externe OPPORTUNITES MENACES


POLITIQUE - Objectif du Développement - Instabilité politique qui
Durable : « Combattre les perturbe l’environnement de
changements climatiques, l’investissement dans le pays,
protéger les océans et les forêts », - Monopole de la Société d’Etat
en faveur des investissements JIRAMA dans le domaine de la
pour l’énergie renouvelable, fourniture d’énergie à
Madagascar

28
Rapport d’enquête ménage, février 2015

38
Environnement externe OPPORTUNITES MENACES
ECONOMIQUE - Existence d’un marché potentiel - Instabilité économique,
pour le Biogaz ; - Faible pouvoir d’achat de la
- Existence de Marché potentiel population,
pour les engrais, - Taux de crédit élevé et nécessitant
- 80% des ménages enquêtés ont des gages,
répondu OUI à la possibilité - Procédure de création d’entreprise
d’utilisation du Biogaz, longue et compliquée,
- Offre d’énergie insatisfaisante et
insuffisante. Seuls 3943 foyers sur
les 9593 sont desservis légalement
par l’électricité de la JIRAMA

SOCIAL - Existence du Projet RF2, - Insuffisance de sensibilisation


par rapport à l’assainissement,
ENVIRONNEMENTAL - Politique environnementale - Politique de préservation de
tournée vers la création d’énergie l’environnement non prioritaire
renouvelable pour les autorités politique,

TECHNOLOGIQUE - Technique de méthanisation - Manque de techniciens


facile, spécialisés dans le domaine,

LEGAL - Existence de conventions et - Problèmes fonciers


chartes sur l’environnement - Loi sur l’environnement molle
- Possibilité de jumelage des CTD
internationales
Source : Initiative de l’auteur, juin 2015

4.1.Détermination des objectifs

Dans cet arbre des objectifs vont être présentés les objectifs de la Commune pour solutionner
les problèmes précédemment évoqués.

39
Figure N°9: Arbre des Objectifs

Source : Initiatives de l’auteur, novembre 2014

L’objectif principal de cette étude se trouve être la valorisation des déchets par la
méthanisation, les actions menées pour atteindre cet objectif sont principalement la
construction d’une infrastructure de traitement d’ordure, le renforcement des collectes
d’ordure et la formation ainsi que la sensibilisation sur les techniques de valorisation des

40
déchets. Pour ce qui est des résultats attendus, la priorité est l’assainissement de la Commune
puis la création d’une source d’énergie alternative et renouvelable, la création d’emploi
surtout pour les jeunes et enfin, l’amélioration de l’état de la santé de la population. Tous ces
effets conduisant à l’impact espéré qui est l’amélioration de la condition de vie de la
population.

Ce quatrième chapitre analyse les problèmes, les faiblesses, les forces, les opportunités et
menaces du projet. Cela étant fait pour pouvoir déterminer les objectifs à court, moyens et
long termes du projet.

41
CHAPITRE 5 : ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET
Dans ce chapitre seront vérifiés si effectivement le projet puisse être réalisé avec les capacités
techniques, commerciales et financières
5.1. Etude de la Faisabilité Technique
La faisabilité Technique implique l’étude de plusieurs aspects de la production allant de la
technique de production, le processus de production aux matériels de production du biogaz,
5.1.1 Processus de Production
Il existe plusieurs technique de méthanisation, celle utilisée ici est de type Valorga spécifique
à la fermentation des ordures ménagères. Elle consiste à un tri des déchets au départ, à la
méthanisation des parties fermentescibles, à un compostage des résidus décomposés, et à la
mise en décharge des résidus inutiles, ce procédé laisse la méthanisation naturelle sans
chauffage ni broyage, ni introduction de bactéries artificielles.
5.1.1.1.Collecte des déchets
Le projet doit se procurer un matériel de transport pour collecter les déchets organiques du
bac à ordure du marché de Talatamaty. Notamment, un camion tuktuk de capacité de 500kg
fera l’affaire, il fera deux voyages par jour pour transporter les déchets du bac à l’unité de
méthanisation. Les individus utilisant le bac seront préalablement sensibilisés pour séparer
les ordures biodégradables des plastiques, du métal, du fer et des autres détritus qui ne seront
pas utiles à la production. Il sera donc indispensable de fournir des matériels adéquats
destinés à entreposer des déchets organiques. Pour ce faire, un bac à ordure en plastique de
capacité de 1m3 sera octroyé à la collectivité pour stocker les détritus

5.1.1.2.Stockage des ordures à leur arrivée


A leur arrivée, les déchets organiques seront déposés en tas en attendant le tri et la mise en
digesteur, cette période durera entre 01 et 02 jours. Pour commencer, le projet touchera le bac
à ordure de Talatamaty seulement. Ce choix est justifié par l’importance des déchets issus de
ce bac, mais aussi par sa qualité, et surtout c’est un début pour la première phase du projet.
5.1.1.3. Tri des déchets organiques
Pour le projet de Méthanisation des déchets de Talatamaty, un double tri sera nécessaire, à la
source fait par chaque ménage et marchands puis, à l’arrivée des ordures dans l’usine. Dans
l’enceinte de l’usine, il y aura un tamiseur en fer à maille de 10cm2 qui est placé sur un pré
fosse de capacité de 20 m3 qui sera relié aux trois (03) biodigesteurs par le biais de trois (03)

buses. Le tamisage est impératif séparer les déchets faciles à décomposés et ceux qui ne le
sont pas. Ce tamis sera de forme rectangulaire, il sera fait à base de fer de construction du
type N° 10 et sera de surface 10m2. Il faudra donc 20 fers rond N°10 de 10 mètres chacun et

42
04 fers corner de 10 mètres chacun. Puis pour les supports et les leviers 2 mètres de fer rond
de 12. (cf annexe N°9…)
Le tamisage sera accompagné par un tri manuel, qui consiste à éliminer toutes les formes de
résidus inutiles à la production de Biogaz. En effet, de ce tri dépendra la qualité du biogaz
produit et surtout celle des engrais obtenu. D’après les études effectuées par la banque
mondiale sur la gestion et transformation des déchets, c’est le tri et la collecte des ordures qui
est le plus coûteux et le plus pénible.
5.1.1.4. Mise en biodigesteur des déchets
Dans le méthaniseur, les ordures organiques sont imbibées d’eau pour accélérer leur
décomposition. Ce processus se fait en absence d’oxygène dans une grande chambre relié à
une source d’eau, la durée du processus est généralement entre deux et trois semaines. Ce gaz
sort par un tuyau qui débouche sur un gazomètre de stockage du biogaz avec un compteur
pour pouvoir connaître la quantité de gaz dans le réservoir et éviter d’éventuelle explosion.
La Commune de Talatamaty produit 13 tonnes de déchets par jour, dont 75% sont
biodégradables. C’est-à-dire qu’elle pourra fournir 9,75 tonnes/jour de déchet soit 68,25
tonnes par semaine. Or 1 tonne de matière première organique nécessite 1,5m3 de biodigesteur
vu que 1m3 sera nécessaire pour introduire les déchets mélangés à de l’eau et le 0,5m3 sera

réservé au biogaz produit spontanément. Cela signifierait que pour les 68,25 tonnes par
semaines, il faudrait 102,5 m3 de bio digesteur pour les ordures d’une semaine. Ceci est

largement supérieur à la capacité de production du projet. Alors pour commencer, le projet


touchera seulement les déchets du bac à ordure de Talatamaty. D’après les études effectuées
précédemment, les conséquences de l’explosion de ce bac engendre des problèmes pour la
Commune (mauvaise image, circulation bouchée, maladies…). Suivant l’enquête effectuée
87% des 515 vendeurs produisent des déchets à 89% biodégradable, c’est-à-dire que 409
vendeurs en produisent entre 100 g à 2,5 kg d’ordure ce qui fait 473,2 kg par jour plus les
déchets ménagers du Fokontany d’Ambohitravao et de Talatamaty. En moyenne le bac de
Talatamaty emmagasinerait 800 kg de détritus par jour
La quantité de déchets à traiter par semaine sera donc de 5600 kg arrondi à 5 tonnes
parce que les déchets seront triés une seconde fois.
Le projet aura donc besoin de 03 méthaniseurs de 5x1, 5= 7, 5 m3. La raison du

nombre de méthaniseur s’explique par la durée de la décomposition des matières organiques


qui se fait entre deux à trois semaines. La première semaine, le premier digesteur sera chargé,
la deuxième semaine, le second sera chargé ; la troisième semaine, le troisième et la quatrième
semaine, le premier digesteur aura déjà produit du méthane et sera donc vidé.

43
Le méthaniseur sera de forme cylindrique, construit en dure, la base sera légèrement
incliné à 5%, il sera relié à gauche par un bassin d’alimentation, à l’aide d’une buse
d’évacuation en béton, qui servira d’entrée de déchets et d’eau, ce dernier sera fermé par un
couvercle pour éviter que le gaz ne s’échappe. Puis, sur le coté droit, il y aura un bassin de
compensation qui sera consacré à la sortie de vapeur d’eau et de boues liquides. Ce bassin
servira de sortie des digestats et sera fermé à l’aide d’une vanne mécanique pendant le
processus de fermentation et sera ouvert chaque fois que le processus sera terminé pour
enlever les résidus de décomposition. Le biodigesteur aboutira à un cheminé qui servira de
sortie du biogaz à l’aide d’un tuyau d’évacuation. Comme il a été vu précédemment, le
Biogaz n’est pas du méthane pur, pour le purifier, il incombe de le désulfurer. Pour se faire, il
mettre une couche de Soude Caustique sur le circuit d’évacuation de gaz afin obtenir du
méthane pur. Il est à remarquer les biogaz des déchets organiques sont composés de 60 % de
Méthane. Pour une production sécurisée, il est indispensable de créer un bassin de
compensation ou une valve d’échappement de gaz qui sert d’évacuation des vapeurs d’eau.
Figure N°10: Vu transversal d’un biodigesteur

Source : D. GAU, S. KLOTZ, du dossier Biodigesteur, adapté par l’auteur


5.1.1.5. Récolte du biogaz
La récolte de gaz sortant du biodigesteur nécessite un assemblage de tuyau relié à un réservoir
de gaz pour éviter d’éventuelles fuites. Sont présentés en annexe N°10, l’assemblage de tuyau
et un exemple de gasomètre.

44
Avec le rendement de biogaz issu des déchets organiques estimé à 500 m3 par tonne dont 300
m3 de méthane, les 5 tonnes de déchets par semaine produiront 5 x 300 =1.500 m3 de méthane
par semaine et 1.500 x 4= 6.000 m3 par mois. Le gaz ainsi collecté sera stocké dans un
Gazomètre préfabriqué de volume total de 10.000 m3. Un gazomètre est un réservoir de gaz

fait à base de gaine en PVC spécial pour entreposer le gaz ainsi obtenu. Il nécessite certains
composants dont : Sonde ultra son, Rabat de protection de gaine, Garde hydraulique, Trappe
d’inspection, Gaine d’extension d’air, Fixation au sol, Registre de régulation membrane
intérieure, Détecteur de gaz, Membrane extérieure, Ventilateur, Brise de fond.
5.1.1.6. Traitement des engrais
Les digestats sont les résidus de la décomposition des déchets organiques. Ce sont des engrais
qui peuvent être utilisés pour fertiliser le sol. Après méthanisation des ordures, les résidus
seront déversés dans un grand entrepôt de stockage des engrais issus de la méthanisation. La
production de fertilisant mensuelle est de 18 tonnes.

5.1.2. Infrastructure et matériels de Production


Le projet de méthanisation nécessite l’acquisition de certains équipements et matériels pour la
construction de l’unité de production. Le terrain d’exploitation de 1.000 m2, situé dans le

Fokontany de Tanjondava sera négocié avec le responsable de la Commune pour une


utilisation de 50 ans. Pour la clôture, elle sera faite à base de terre issue du pré fosse et de la
fosse à digestat et le reste sera acheté auprès des vendeurs de terre: « Ranotany ». Le ciment
sera utilisé pour le béton des fonds de digesteurs et sa mure, il servira aussi pour le tapissage
du pré fosse afin d’éviter que la boue n’entre dans le digesteur surtout pendant l’introduction
d’eau. Les besoins du projet seront synthétisés dans le tableau présenté en annexe n° 11
5.2.Etude de la Faisabilité Financière
Cette partie de l’étude analyse les besoins en financement du projet que ce soit dans le
domaine de la construction, les mesures d’accompagnement ou les besoins en fond de
roulement pendant la première année d’exercice du projet.
5.2.1. Coûts de sensibilisation
La sensibilisation de la population est indispensable dans la démarche de mise en œuvre du
projet de Méthanisation. En effet, il s’agit de convaincre les marchands, ainsi que les
balayeurs et les ménages qui jettent leur ordure dans le bac de Talatamaty de faire un tri au
départ. Le fond du message sera basé sur le rejet des matières organiques dans le bac en
plastique fourni par le projet et le reste dans l’ancien bac de la Commune. Cette étape
nécessite un partenariat avec la Commune et le projet RF2. En fait, les balayeurs de la

45
commune et les collecteurs de déchets du projet RF2 doivent collaborer au tri de départ pour
assurer une bonne réalisation du projet. Pour ce faire : des affiches seront coller à proximité
du bac et dans le Fokontany, les personnels de la commune et du Projet RF2 bénéficieront
d’une sensibilisation a priori. En prime, quatre animateurs de quartiers se chargeront de
conscientiser la population durant 2 semaines.
10 affiches seront collées dans les alentours du bac à ordure, et du marché. Elles seront faites
sur des supports en PCB A3 couleur et le message incitera la population à trier les déchets et à
les mettre dans le bon bac. La conception de l’affiche sera effectuée par les soins du
responsable de projet lui-même, pour ce qui est des impressions, une impression couleur A3
coûte 1.600 Ar donc les 10 affiches couteraient 16.000 Ar. La prestation d’une personne pour
le collage coutera 3000 Ar et le transport 1000 Ar, ce qui explique les 20.000 Ar dans la
rubrique affiche. Pour ce qui est des animateurs, ils feront des sensibilisations sous forme de
note d’information pour les marchands, les agents de la voirie, les agents de collecte du projet
RF2 ainsi que la population habitant dans le Fonkontany. Le message étant le même : Triage
et rejet d’ordure dans les bacs. Le coût de sensibilisation constitue 420 000 Ar, les détails sont
présentés en annexe N° 12.
5.2.2. Charge du personnel
Un des objectifs du projet consiste en la création d’emploi. En effet, 16% de la population
active de la Commune est soit au chômage, soit pratique des travaux non rémunérateurs, soit
en travail précaire ou informel. Cette vulnérabilité incite à la délinquance, à la toxicomanie
et au banditisme. Toutes les étapes du projet nécessitent le facteur travail. Pour la
construction, le projet aura besoin prestataire, alors que pour la mise en œuvre, le projet doit
recruter des salariés permanents. Le Tableau de charge du personnel présenté en annexe N°
12 résume l’ensemble des coûts alloués à la création d’emploi.
La tâche collecte de déchets rassemble un chauffeur, un manœuvre et un garde bac, à eux
trois, ils se chargent de la collecte des ordures dans le bac de Talatamaty et les transporte à
l’usine. Le garde bac quant à lui sera fourni d’un abri à côté du bac à ordure et vérifie si les
gens jettent ses déchets dans le bon bac. En principe, ce sont les gueux qui seront recrutés
pour cet emploi. En fait, ils ont déjà installé leur maison en sachet à proximité du bac, être
payer pour garder le bac sera une opportunité pour eux. Les trieurs quant à eux, tamisent le
déchet collecté et trient les déchets qui ne sont pas favorables à la méthanisation. Pour ceux
qui sont au service de la mise en biodigesteur, ils ouvrent le digesteur à remplir, à chaque
arrivée de nouveau déchet, la pression de l’eau et des ordures nouvellement introduites vont
pousser ceux qui ont déjà produit du méthane. Ces derniers qui sortiront par le bassin de

46
compensation dont la valve mécanique a été préalablement ouverte. Le responsable
administratif et financier se chargera de tout ce qui relève de l’administration du projet allant
des suivis divers à la gestion du personnel et de la comptabilité. Le responsable de Projet est
le responsable de la communication, du Marketing et des stratégies et politique du projet. Le
technicien se chargera du contrôle et vérification techniques et les responsables des digestats
feront un tri à posteriori, s’occupe du séchage et du conditionnement de ces derniers dans
des sacs en plastiques pour être vendus sur le marché local. La prestation de construction et
la charge du personnel pour les premiers six mois d’exploitation est de 46.000.000 Ariary.
5.2.3. Coûts de Construction et acquisition d’équipement divers
La partie la plus couteuse du projet consiste en la construction des infrastructures de
traitement de déchet et l’acquisition des matériels. Seront résumés dans un tableau présenté
en annexe 12 les différents coûts de construction et d’acquisition de matériels et
équipement. La construction et l’achat des équipements constituent un grand investissement
pour le projet de valeur de 128 027 500 Ariary amorti en 10 ans.
5.2.4. Autres Charges indispensables
Il existe d’autres charges qui s’additionnent à celles précédemment annoncées. Ce sont les
Coûts de fonctionnement indispensables au projet mais qui ne sont pas classifiés dans les
tableaux précédents. Ils seront donc présentés dans le tableau N° 4.
Tableau N°4: Autres charges (les six premiers mois d’exploitation)

CHARGES Coût Total (Ariary)


Transport (essences, prestation) 4 000 000

Soude caustique 600 000

Electricité et Eau 1 200 000

Administratives 600 000

Campagne de communication 200 000

TOTAL 6 600 000


Source : Initiation de l’auteur, juin 2015
Le transport des matériaux de construction et les besoins mensuels du projet forment un
montant total de 4.000.000 Ariary pour les 06 premiers mois d’exploitation. En effet, pour 03
voyages par jour pour le trajet : Talatamaty à Tanjondava, le Tuktuk consommera 1,5 l pour
faire l’aller-retour. Les deux voyages consisteront à collecter les ordures du bac et les ramener
à l’usine, le dernier sera consacré au rejet des résidus issus du tri au GOLAN qui nécessitera
2,5 l par jour. En tout, le tuktuk consommera 5,5 l par jour donc 132 L par mois et 792 L pour
les 06 premiers mois qui fait une somme de 2.534.400 Ar. Les 1.465.600 seront donc réservés

47
prestations de transport pendant la construction. Pour produire du méthane pur, il est
indispensable de désulfurer le biogaz, pour se faire, il est impératif de mettre une couche de
soude Caustique sur la conduite à gaz afin que ce dernier se fasse naturellement. C’est la
nécessité d’utiliser de la soude Caustique dont le coût sera de 100.000 Ariary par mois
équivaut à 600.000 Ariary pour les premiers six mois. L’exploitation nécessite un éclairage
permanent et un apport en eau pour la favoriser la décomposition des matières organiques,
cela représente un coût de 1.200.000 Ariary pour les 6 premiers mois d’exploitation et enfin,
les besoins administratifs sont arrondis à 100.000 Ariary par mois ce qui fait 600.000 Ariary
pour les six mois de production. La campagne de communication est forme de note
d’information pour apprendre à la population les activités du projet et ses produits. C’est aussi
une sorte d’incitation à l’achat surtout pour les digestats. Les activités menées seront : envoi
d’une séquence de publicité dans l’écran publicitaire d’Andranomena pour pouvoir atteindre
les principales cibles, puis des affichages dans la Commune et les Fonkotany.
5.2.5. Besoin de financement
La méthanisation est un projet qui nécessite un financement assez important. Ce qui rend
difficile et couteux ce processus, c’est la construction et l’acquisition des matériels et
équipements. Or le projet est d’intérêt socioéconomique, il est donc important de trouver le
financement nécessaire pour sa mise en œuvre.
Tableau N°05: Besoin en financement du Projet (six premiers mois d’exploitation)

DOMAINES COUTS (ARIARY)

SENSIBILISATION 420.000
CHARGE DU PERSONNEL 46.000.000

CONSTRUICTION ET EQUIPEMENT 128.027.500

AUTRES CHARGES 6 600 000

TOTAL 181.047.500
Source : Initiation de l’auteur, juin 2015
5.2.6. Constitution du Capital
Le projet nécessite 181.047.500 Ariary pour sa mise en œuvre, ce capital n’est cependant pas
disponible, il convient donc de faire appel à une constitution de Capital. La participation de la
Commune ainsi que des bénéficiaires sera indispensable. Malgré cela, une grande partie du
capital sera financée par les bailleurs de fonds.

48
Tableau N°06: Plan de financement au démarrage du Projet

Bailleurs de fond Contribution Valeur (Ariary)


COMMUNE 44,18% 80.000.000

BENEFICIAIRES 10% 18.104.450


AUTRES BAILLEURS 45,82% 82.955.964,5

TOTAL 100% 181.047.500

Source : Initiation de l’auteur, juin 2015

5.1. Etude de la Faisabilité Commerciale


Les produits issus de la Méthanisation sont : le Biogaz et les fertilisants. Ces produits doivent
être commercialisés dans le marché pour assurer l’autonomie du projet. Cette partie du devoir
traitera essentiellement la faisabilité Commerciale.
5.1.1. Analyse de la demande
Il s’agit d’identifier les potentiels clients, acheteurs ou consommateurs des produits. Ici, le
projet touche deux marchés bien distincts dont le premier est le marché du Biogaz et le
second, le marché des fertilisants.
5.1.1.1. Identification des clients potentiels de Biogaz
Le Biogaz, tel qu’il a été présenté précédemment est un gaz qui peut être utilisé soit sous la
forme de gaz, soit transformé en électricité, soit transformé en biocarburant. Pour le cas du
Projet de Méthanisation des déchets de la Commune de Talatamaty, il s’agit dans un premier
temps, de produire du Méthane et de le commercialiser en l’état. Dans ce sens, les éventuels
acheteurs sont : les ménages en petite quantité pour la cuisson, le chauffage, l’éclairage,… ;
les distributeurs de gaz tels que : VITOGAZ, TOTAL, GALANA, JOVENNA… mais aussi,
le biogaz peut servir de source l’éclairage pour Commune. Ensuite, un partenariat auprès de la
JIRAMA est aussi envisageable pour la fourniture d’énergie pour la purification d’eau, entre
autre, l’unité de purification d’eau de Faralaza pourrait être alimentée par l’énergie du Biogaz
pour éviter de gaspiller de l’électricité. Et finalement, il y a des industries dans la Commune
qui ont un besoin constant en énergie chaque jour et qui souffrent de l’incapacité de fourniture
de la JIRAMA et des délestages répétés qui ont des impacts sur leurs chiffres d’affaire.

49
5.1.1.2.Identification des Clients potentiels d’engrais
Pour ce qui est du marché des engrais, le fertilisant produit par la méthanisation est de qualité
supérieur et totalement biologique. En effet, les agents pathogènes présents dans les déchets
seront détruits pendant le processus de décompositions des matières. Dans ce sens, c’est un
marché qui privilégie les agriculteurs de la Commune et du district. Le projet pourra fournir
les agriculteurs des 400Ha de plaine rizicole ainsi que les champs de légumes et de fruits de la
Commune. Un des impacts attendu du projet est l’amélioration du rendement agricole de la
Commune, il sera donc impérieux de collaborer avec les Associations paysannes et de devenir
le principal fournisseur en engrais. Il s’agit d’utiliser des techniques incitatives telle que la
proximité, la disponibilité, la qualité du produit à un coût faible.
5.1.1.3.Analyse des besoins
Il importe de connaitre les besoins des clients potentiels, des consommateurs finaux et des
distributeurs pour pouvoir fournir un produit qui réponde à leurs besoins
Tableau N° 07: Analyse de la demande

CLIENTS POTENTIELS HABITUDES D’ACHAT


ET LEURS BESOINS

Ménage -Habitude d’achat : bois de chauffe, charbon, coupeaux de bois,


BESOIN CUISSON : courant électrique et gaz
A moindre coût, sécurisé et - Prix moyen destiné à la cuisson : 37.000 Ar/mois,

propre - Distribution : à 3 km aux alentours de leurs habitations


- Points forts: Faible coûts, habitude, disponibilité, facilité
-Points faibles : Pollution à l’intérieure de la maison, maladies
respiratoire, pénurie pendant la période de pluie 29

Ménage -Habitude d’achat : courant de la JIRAMA, Bougie, Pile, pétrole


BESOIN D’ENERGIE : - consommation mensuel d’un ménage : 10.000 Ar en moyenne
Facile à utilisé à faible coût, -Distribution : à la maison
disponible -Points forts : Disponibilité, sécurité
-Points faibles : délestages fréquents, seuls 35% des foyers de
Talatamaty disposent d’électricité de la JIRAMA, de la démarche
d’installation lente

29
Enquête effectuée auprès des ménages, février 2015

50
CLIENTS POTENTIELS HABITUDES D’ACHAT
ET LEURS BESOINS

COMMUNE -Pour l’éclairage et le fonctionnement de la Commune : JIRAMA


BESOIN D’ENERGIE : - Consommation mensuelle = Non déterminée
Disponible, efficace et à faible - Points forts : disponibilité du service

coût -Points faibles : Incapacité de la JIRAMA à satisfaire les demandes


d’installation d’éclairage des ruelles, délestage et coupures fréquents,

JIRAMA -Habitude d’exploitation : Energie hydraulique


BESOIN D’ENERGIE : -Coût d’exploitation: Non déterminé

Efficace, à faible coût et -Points fort : Efficace,


disponible -Points faibles : Pénurie pendant la période sèche, énergie fournie
insuffisante, utilisation du pétrole pour la production

DISTRIBUTEUR DE GAZ - Habitude d’achat : Importation

GAZ NATUREL : - Coût : cours du 14 juillet 2015 : 2,862 USD


faible coûts de production - Points forts : partenariats avec les fournisseurs de gaz naturels
étrangers
- Points faibles : Coût et durée du transport, prix instable

INDUSTRIELS -Energie : JIRAMA


BESOIN ENERGIE : à faible -Points forts : Disponibilité, sécurité
coût, puissante et disponible -Points faibles : délestages fréquents

AGRICULTEURS - Habitude d’achat : N’utilisent pas fertilisant, Utilisent des


BESOIN DE FERTILISANT : engrais chimiques de type NPK, utilisent des engrais
efficace, à moindre coût, facile biologiques de type GUANOMAD, utilise des engrais naturels
et disponible à proximité - Besoin en engrais = 50 à 80 kg/ha
(www.afriquinfos.com/articles/2012)
- Points forts : Ceux qui n’utilisent pas de fertilisant ne dépense
rien du tout, ceux qui utilisent des fertilisants voient leur
rendement s’améliorer
- Points faibles : Pour ceux qui n’utilisent aucun fertilisant, leur
rendement est faible, ceux qui utilisent du NPK voient le sol se
fatiguer très rapidement, ceux qui utilisent les engrais naturels
font face à l’insuffisance de l’offre et ceux qui utilisent des
engrais biologiques de type GUANOMAD, prix exorbitant

Source : Initiation de l’auteur, juin 2015

51
5.1.1.4. Analyse du marché
Le but de cette étude est de connaître la capacité d’absorption du marché. En effet, produire
ne serait que gaspillage de ressource si le bien produit ne répond même pas aux besoins de la
population. Vu que l’engrais n’est qu’un produit secondaire du produit, les études ont surtout
été axées sur le marché du gaz. La Consommation de gaz à usage domestique varie de 4000 à
8500 TM de l’année 2001 à 2013.Telle que présentée par la figure en annexe N°11. Les
principaux blocages d’achat, selon l’OMH, sont : la faiblesse du pouvoir d’achat, la
considération du produit comme dangereux, l’absence de concurrent. Le marché du gaz est
restreint et réservé à la couche de population riche. A part le prix et la méfiance de la
population, le réseau de distribution des gaz ne répond pas aux attentes. En général, ils sont
vendus dans les stations d’essences qui sont loin des habitations. Pour ce qui est du prix, les
prix du gaz appliqués en 2013 à Tana est récapitulé dans le tableauN°08.
5.1.2. Analyse de l’offre
L’analyse de l’offre sera tournée sur l’étude du prix de gaz et d’engrais sur le marché
d’Antananarivo. Tels qu’ils sont présentés dans les tableaux 12 et 13.
Offre de gaz

Tableau N°08: Prix du gaz en 2013 à Antananarivo

Bouteilles 4kg 6kg 9kg 12,5kg 35kg 39kg

PRIX 27.600 37500 (53.500- (74.500- 222.700 (220.000-


(Ariary) 54.000) 79.900) 228.500)

Source : Office Malgache des Hydrocarbures, in Bilan pétrolier, Avril 2013


Le gaz constitue un besoin primordial pour la population mais son prix exorbitant dissuade les
potentiels acheteurs. D’après les enquêtes effectuées, la population est prête à laisser
l’utilisation de charbon de bois et les bois de chauffe si elle trouve une autre alternative qui
corresponde à son pouvoir d’achat. De plus, l’utilisation pour la cuisson des bois de chauffe et
du charbon causent diverses maladies respiratoires. Pour ce qui est de l’électricité, celle
fournie par la JIRAMA ne satisfait pas toutes les demandes.
Offre d’engrais

Tableau N°09: Prix de l’engrais dans le marché d’Antananarivo en 2015

Type d’engrais NPK BIOLOGIQUE NATURELS (FIENTES)


Prix du kg (Ariary)30 2 800 1 000 500

Source : Investigation personnelle, 2015

30
www.afriquinfos.com/articles/2012

52
En général, le prix se situe aux alentours de 2 000 Ariary le kilo, ce qui est au-dessus du
pouvoir d’achat des agriculteurs malgaches. Etant donné que le secteur agricole occupe les
80% de la population active à Madagascar, il est subventionné surtout dans le domaine de
l’achat des fertilisants.
5.1.3. Analyse concurrentielle
L’analyse concurrentielle est la comparaison des offres qui se trouvent sur le marché. Il s’agit
de connaitre les produits, les prix, les stratégies de communication, les clients cible, la part de
marché de chaque société et leur réseau de distribution, leurs points forts ainsi que leurs
points faibles. Les tableaux d’analyse de la concurrence se trouvent dans l’annexe N°12.
5.1.3.1.Analyse du marché du gaz à Madagascar
Le marché du gaz malgache est composé par quatre acteurs principaux dont Galana gaz,
Vitogaz, Mocoh et Total gaz. La figure suivante montre le marché du gaz à Madagascar en
Avril 2013.
En l’occurrence, c’est Vitogaz qui détient le plus de part du marché du Gaz à Madagascar. Il
offre un éventail de produits à petit, moyen et grand modèle pour espérer toucher plus de
client. Il est l’initiateur de la promotion du : « Fatapera » gaz qui révolutionne le marché du
gaz dans le pays. En fait, ce fameux foyer de gaz peut être transporté là où l’on veut, plus
besoin d’acheter des gazinières qui coûtent cher, il suffit d’acheter une bouteille de gaz et
l’on obtient en cadeau un foyer à gaz. Et surtout leur campagne de communication a touché
particulièrement la couche moyenne de la population. Une campagne tournée vers la
préservation de l’environnement et une appellation particulière du gaz vitogaz : « le
maintso ». Finalement, le Vitogaz est présent dans les stations Shell et Jovenna, dans les
supermarchés et même dans les épiceries de quartier. Par conséquent, il touche un plus large
éventail de client. Ces ensembles de stratégies commerciales ont fait que ce dernier est devenu
le numéro Leader sur le marché du gaz à Madagascar.
Le marché du gaz comme de l’électricité est déjà monopolisé par un leader, l’un par Vitogaz
et l’autre par JIRAMA. Percer le marché de l’un comme de l’autre sera difficile pour le
Biométhane. La meilleure stratégie serait de combiner avec ces leaders et non les affronter,
devenir ses partenaires d’affaire, proposer des produits de qualité et à faible coût pour leur
permettre de réaliser plus de bénéfice.
5.1.3.2. Analyse du marché de l’engrais à Madagascar
A Madagascar, les agriculteurs décident de ne pas utiliser des engrais car c’est au-dessus de
leur pouvoir d’achat. En plus, les cultivateurs pensent que : la terre leur produira d’elle-même

53
ce dont ils ont besoin pour vivre. Cependant, il est à savoir que la production de riz est de
13,72 tonnes/ Ha avec l’utilisation d’engrais contre la moyenne de 2 à 3 tonnes/ha sans31.

Faute de données, le marché de l’engrais n’a pas pu être analysé en profondeur. D’ailleurs,
l’engrais produit par l’unité de méthanisation constituerait une aide aux agriculteurs de la
Commune et du district. En effet, le disgestat est un produit secondaire de la décomposition
des déchets organiques. Dans un but de développement intégré, les cultivateurs verseront une
forme participative pour obtenir un engrais biologique et améliorer leur rentabilité.

5.1.4. Mix marketing du projet


Le marché retenu pour le méthane est celui réservé aux professionnels, les industriels et les
distributeurs. Les clients retenus pour le gaz sont classifiés en trois catégories. Tout d’abord, il
y a les distributeurs de gaz, dont le premier ciblé ici, c’est VITOGAZ, ce denier dont l’usine
de raffinage se trouve à 4 km de Talatamaty, à Anosiala. Ce choix est justifié par le fait que
c’est le leader sur le marché domestique et industriel, qu’il a un renom dans le pays et peut
distribuer le méthane produit par le projet. Ensuite, il y a la société JIRAMA, le méthane
produit peut être transformée par cette dernière en électricité qu’il pourra augmenter sa
capacité de production et améliorer la qualité de ses services. Et finalement, les industries et
zones franche de la Commune qui ont un besoin important en énergie pour leur production.
Pour le marché de l’engrais, les clients cibles sont composés d’agriculteur individuel
et d’associations paysannes.
5.1.4.1.Politique de Produit
C’est l’ensemble de stratégie de présentation du produit : emballage, conditionnement,
gammes, modèles, qualité…

Méthane
Le méthane sera présenté dans une bouteille de 100 kg pour les industries et JIRAMA, il sera
directement puisé dans le gazomètre pour VITOGAZ vu que ce dernier dispose de matériels
adéquats pour le stockage et le transport de gaz.

Engrais
L’engrais sera présenté dans des sacs de 50 kg. Ce sera du digestat à moitié séché qui sera
vendu aux agriculteurs
5.1.4.2.Politique de Prix

Méthane
Le prix de Vente du Méthane est égal à :

31
www.afriquinfos.com/articles/2012

54
Prix de vente = ∑Charges/ unité de production+ marge bénéficiaire

Il convient donc de faire la somme de toutes les charges.

Les constructions et les grands investissements seront amortis dans 10 ans,


l’amortissement annuel sera constitué dans le coût de la production
Avec le calcul d’amortissement :
-Taux d’amortissement = 100/ nombre d’année d’amortissement de l’immobilisation
=100/10=10%
T= 10%

- Vo= Valeur d’origine des immobilisations = 128 027 500 Ariary

Annuité d’amortissement = Vo x T

= 128 027 500 x 10%= 12 802 750 Ariary

Les coûts de fonctionnement et autres charges seront calculé annuellement


pour trouver le coût de revient du projet

Coût de fonctionnement = Coût de sensibilisation + Charge personnel+ autres charges


et charges diverses

- Coût de sensibilisation= 420 000


- Charge personnel= Salaire du personnel en 1 an+ (prestation/ nombre d’année
d’amortissement)
= 72 000 000+ (10 000 000/10) = 73 000 000
- Autres charges en 1 an= 13 200 000
- Coût de fonctionnement et charges diverses= 420 000 +73 000 000 + 13 200 000
= 86 620 000 Ariary
∑ Charges = Première Annuité d’amortissement+ Coût de fonctionnement
= 12 802 750 + 86 620 000 = 99 422 750 Ariary
La production mensuelle de Méthane est de 6 000 m3. Donc 6 000 x 12 mois =
72 000 m3

Charge par unité de production = 99 422 750/ 72 000 = 1 381 Ariary/m3

Pour ce qui est de la marge bénéficiaire, au-delà de 115% le produit n’est plus
compétitif.
Pour la marge de 115% : 1381 + (1381 x 115%) = 2969,15 Ariary
Il convient donc de fixer le prix du méthane à 2969,15 Ariary le m3

55
Engrais
Pour ce qui est de l’engrais, il constitue un produit secondaire, il ne présente aucun
investissement ni de fonds supplémentaire pour sa production. Il fait partie d’une politique
d’aide que fait le projet pour apporter le développement dans la localité. Sur le marché, en
2012, l’engrais biologique coûte 800 Ar le kilo. Les digestats seront présentés dans des sacs
de 50 kg qui seront vendu à 7.000 Ar le sac.
5.1.4.3.Politique de Distribution

Méthane
Vu que les principaux clients du projet sont des professionnels, le circuit de distribution sera
court, pour les industries allant du producteur aux consommateurs finaux et long pour
VITOGAZ et JIRAMA.

Engrais
Ce sera un circuit de distribution long le projet prendra comme intermédiaire la Commune et
les Fokontany pour une proximité du produit.
5.1.4.4.Politique de Promotion

Méthane
Pour la promotion du méthane, la négociation sera de mise, il s’agit de convaincre les
responsables d’approvisionnement de ces sociétés. Cela consistera à présenter des offres
techniques, axé les négociations sur l’aspect écologique du projet et sur les avantages
comparatifs du produit.

Engrais
Présentation des produits dans les fokontany et les bureaux de la Commune pour une
vulgarisation rapide de ces derniers. Plus une campagne de communication et des descentes
auprès des agriculteurs pour que le produit soit mieux connu.

Etude des Faisabilités rassemble plusieurs domaines dont la faisabilité technique, financière et
Commerciale. Son but est de définir les moyens nécessaires pour la mise en œuvre du projet
et d’analyser le marché afin de limiter les risques de refus des produits.

56
CHAPITRE 6 : ANALYSE DE LA RENTABILITE

L’Analyse de la rentabilité sera consacrée à une étude des potentiels bénéfices issus du projet.
En premier lieu, ce chapitre traitera la partie financière, puis, sera axée sur une étude sociale
et économique.

6.1.Analyse de la rentabilité financière (sur une durée de 5 ans)


6.1.1. Valeur acquise nette
Actualisation sur 5 ans

Pour enlever l’effet de l’inflation, il est impérieux d’actualiser la valeur du cash-flow.


Pour les 5 ans d’exploitations, le cash-flow sera actualisé comme suit :
Cash-Flow/ (1+0 ,12)5

Cash Flow

Aussi appelé : Flux de Trésorerie, le Cash-flow s’applique à l’analyse des


investissements et mesure la valeur d’un projet.

Cash-flow annuel = Bénéfice annuel brut – Coût annuel brut

L’analyse du cash-flow suppose que les coûts et les bénéfices sont quantifiés en termes
monétaires. Les prix du marché sont utilisés pour estimer tous les coûts et les bénéfices.
L’analyse du cash-flow fournit les informations qu’on utilise pour d’autres analyses (VAN,
RBC,…) lorsqu’on prend des décisions financières à un projet.

Bénéfice annuel= Bénéfice issus de la vente de méthane+ Bénéfice issu de la vente d’engrais
*Bénéfice issu de la vente annuelle de méthane= 72 000 m3x 2969,15 = 213 778 800

Ariary
* Bénéfice issu de la vente d’engrais = 4320 sac x 7 000 = 30 240 000 Ariary
Le bénéfice annuel sera donc= 213 778 800 + 30 240 000 = 244 018 800 Ariary
Coût annuel de fonctionnement = Charge du personnel+ autres charges
C’est-à-dire 73 000 000 + 13 200 000 = 86 200 000 Ariary
Cash-Flow annuel= (244 018 800 - 86 200 000) = 157 818 800 Ariary.

Actualisée, cette somme équivaut à :

157 818 800 / (1+0 ,12) 5 = 89 669 772,73 Ariary

CASH-FLOW ANNUEL ACTUALISE = 89 669 772,73 Ariary

57
VAN

Il s’agit de l’ensemble des cash-flows actualisés pendant la durée du Projet qui est de 5 ans

VAN= ∑ cumulé des cash-flows annuels actualisés

VAN= 89 669 772,73 +89 669 772,73 + 89 669 772,73+89 669 772,73+89 669 772,73
= 448 348 863,6 Ariary

VAN= 448 348 863,6 Ariary

-VAN>0, la VAN est positive donc, le projet est financièrement rentable


6.1.2. Délai de récupération du Capital Investi
C’est la période pendant laquelle le capital Investi commence à produire des bénéfices

DRCI= T+ (│X│ X 12)


│X│+Y

Tableau N°10 : Tableau Cumulatif de Cash-Flow (5 ans)

Année Dépenses Recettes Cash-flow Cash-flow Cash-flow


actualisé Actulisé cumulé
0 128 027 500 0 -128 027 500,00 -72 742 897,73 -72 742 897,73

1 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 16 926 875,00

2 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 106 596 647,73

3 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 196 266 420,45

4 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 285 936 193,18

5 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 375 605 965,91

Avec T= Année pendant laquelle, le Cash-Flow cumulé devient positif=1


│X│=Valeur absolue du dernier Cash-Flow négatif=72 742 897,73
Y= Valeur absolue du premier Cash-Flow positif =16 926 875,00
DRCI= 1+ (│-72 742 897,73 │ X 12)= 1 an et 09 mois et 22 jours
│-72 742 897,73│+16 926 875,00

DRCI= 1 an et 09 mois et 22 jours

Le capital investi sera récupéré dans 1 an 09 mois et 22 jours de production.

58
6.2.Analyse Coût-Bénéfice

L’analyse Coût bénéfice traite le rapport entre les coûts alloués et les bénéfices attendus. Dans
ce sens, il est impérieux de faire appel à la méthode d’actualisation parce que pour pouvoir
analyser les bénéfices futures, il faut les actualiser. Ainsi, dans un premier temps, il va être
nécessaire de monétariser tous les coûts, d’une part, et tous les bénéfices d’autre part.

6.2.1. Système de monétarisation des coûts et bénéfices


Dans un premier temps, il convient de présenter et de trouver la valeur monétaire de chaque
coût et bénéfice. Puisque les coûts et bénéfices s’étalent sur cinq ans, il est donc impérieux de
procéder à l’actualisation de ces dernier. Avec comme taux d’actualisation : 12%
Opportunité d’Emploi

Le projet crée 16 emplois permanents et couvre une prestation de 10 000 000 Ariary pour la
construction. L’indicateur du revenu sera donc retenu pour valoriser la création d’emploi.
Pour 1 an d’exploitation, les 16 emplois valent 72 000 000 Ariary. Alors pour cinq ans ce
sera :
72 000 000 x 5 = 360 000 000 Ariary
Valeur de la création d’emploi= Revenus des emplois permanent + Revenu des Prestataires
On a donc 360 000 000 + 10 000 000 = 370 000 000 Ariary
Valeur actualisée de la création d’emploi = (370 000 000)/ (1+0,12)5=210 227 272,7 Ariary

Valeur actualisée de l’emploi créé = 210 227 272,7 Ariary

Attractivité de la Commune

Assainie, le degré d’attractivité de la Commune va s’améliorer. La propreté attirera plus


d’acheteur et par la même occasion, plus de marchands. Pour une augmentation du degré
d’attractivité à 5%. Le nombre de marchands prévu sera de : 515 x 1,05=541 marchands. Le
bénéfice sera la taxe issue payée par ces derniers.
Il est à savoir que chaque marchand du Tsena paie 100 Ar par jour donc, au bout des 5 ans :
((100 Ar x 365 jours) x 5 ans) x 26 marchands = 4 745 000 Ariary
Actualisée= 4 745 000/ (1+0,12)5= 2 696 022, 72 Ariary

L’attractivité de la Commune vaut = 2 696 022, 72 Ariary

Augmentation du rendement agricole

Dans le domaine de l’amélioration du rendement, la culture du riz va être prise en


considération. D’après la monographie de la Commune, Talatamaty dispose de 400 Ha de

59
plaine rizicole. Sur les études effectuées par Erick RAKOTOARIVONY dans son article paru
dans le site www.afriquinfos.com, en 2012 ; l’utilisation d’engrais biologique augmente la
production de 4 à 6 fois plus. Alors que la production moyenne du riz à Madagascar est de 2 à
3 tonnes l’Hectare. Ainsi, sans utilisation d’engrais, les plaines rizicoles produiront de 800 à
1200 tonnes de riz par an. Avec utilisation des engrais, cette production sera de 3 200 à 7 200.
L’écart est considérable, il est de l’ordre de 2400 à 6 000 tonnes, dont une moyenne de 4 200
tonnes. Considérons le coût de l’utilisation de l’engrais comme suit : Pour 1 Ha, il faut 50 à
80 kg d’engrais, pour les 400 Ha, il faudrait donc 26 tonnes/ an, ce qui fait 520 sacs de
digestat, le coût sera donc de :
520 x 7000= 3 640 000 Ariary pour un an, pour les 05 ans, ce sera donc : 3 640 000 x 5 ans=

18 200 000 Ariary


Cet écart constituera l’augmentation du rendement agricole, avec le prix du paddy à 800
Ariary le kilo et 800 000 Ariary la tonne, la valeur de l’augmentation du rendement agricole
est :
Valeur de l’augmentation du rendement = (800 000 x 4 200) x 5 = 16 800 000 000 Ariary

Valeur ajoutée issue de = Valeur de l’augmentation – coût d’achat des engrais


L’augmentation du rendement du rendement

Donc : 16 800 000 000 - 18 200 000= 16 781 800 000 Ariary, Actualisée, elle donne
9 756 860 465 Ariary

Valeur ajoutée actualisée issue de l’augmentation = 9 756 860 465 Ariary


Du rendement

Amélioration de la santé

La pollution est source de maladie que ce soit des maladies respiratoires, infectieuses, des
maladies de la peau ou autres. D’après les statiques mondiales Madagascar, les dépenses santé
de la population en 2012 est en moyenne 18$ par an. Avec le taux de change de cette année à
2 300 Ar le dollar, cette somme équivaut à 41 400 Ariary par habitant par an. Et d’après
l’enquête effectuée auprès des ménages, 60% de la population de la Commune font face à des
maladies causées par la pollution. Sur les 57 558 individus, 34 535 ont rencontré des
maladies à cause de la pollution. La valeur de l’amélioration de la santé de la population est
calculée sur la base de 25% d’amélioration, ce qui fait que : 34 534 x 25%= 8 634 individus
ont été épargnés par les maladies. Cela offre des bénéfices pour les ménages qui ont pu
épargner la dépense en médicament et traitement de maladie et l’utiliser pour autres chose.

60
Ainsi, la santé améliorée sera calculée sur la base des 8 634 individus qui ont pu
épargner la dépense moyenne de santé qui est de 41 400 Ariary/ an
Valeur de l’amélioration de la santé= (8 634 x 41 400) x 5= 1 787 238 000 Ariary,
avec la valeur de l’actualisation = 1 015 476 136 Ariary

Valeur actualisée de l’amélioration de la santé = 1 015 476 136 Ariary

Bénéfice issu de la vente de Biogaz


Avec une production mensuelle de 6 000 m3, la production annuelle prévue est de 72 000 m3
et pour les 5 ans 360 000 m3. Avec le prix précédemment défini à 2969,15 Ariary le m3.

Bénéfice issue de la vente de Biogaz = 2969,15 x 360 000 = 1 068 894 000 Ariary, cette
valeur actualisée donnera= 607 326 136,4 Ariary

Bénéfice Actualisé issu de la vente de Biogaz = 607 326 136,4 Ariary

Bénéfice issu de la vente de Digestat

La production mensuelle de digestat est évaluée à 18 tonnes, donc 216 tonnes par an et 1080
tonnes pour les 5 ans. Il a été convenu que les engrais soient conditionnés dans des sacs de 50
kg qui coûte 7000 Ar l’un. Ce qui fait 21 600 sacs de fertilisant.
Le Bénéfice issu de la vente de Digestat est donc = 21 600 x 7000 = 151 200 000 Ariary,
Actualisée cette valeur donnera : 85 909 090,91 Ariary

Bénéfice actualisé issue de la vente prévue de Biogaz = 85 909 090,91 Ariary

Coût de la construction et d’acquisition des matériels

Vu le coût total de la construction et de l’acquisition des matériels à 128 027 500 Ariary et
celui de l’amortissement annuel calculé précédemment 12 802 750 Ariary. En 5 ans
d’exploitation, ces derniers auront déjà perdu la moitie de leur valeur. Donc le coût de
l’amortissement sera considéré comme le coût annuel de construction. Ainsi pour les 5 ans, le
calcul sera le suivant :
12 802 750 x 5 ans = 64 013 750,00 Ariary. Actualisée, cette valeur donnera 36 371
448,86 Ariary

Coût de la construction et = 36 371 448,86 Ariary


d’acquisition des matériels actualisé

Coût de la Sensibilisation

La sensibilisation ne se fera qu’au lancement du projet. Sa valeur est de 420 000 Ariary. Cette
valeur n’est pas à actualiser puisqu’elle est dépensée dans le présent.

Coût de sensibilisation = 420 000 Ariary

61
Charge du Personnel

La Charge du personnel sera classifiée comme suit.

Pour le personnel permanent :


Charge annuelle = 72 000 000 Ariary qui sera multipliée par 5 ans
Donc, 72 000 000 x 5 = 360 000 000 Ariary,

Pour la prestation de construction,


Elle sera divisée par 10, nombre d’année d’amortissement, ce qui fait : 10 000 000/10
=1 000 000 par an et 5 000 000 Ariary pour les cinq ans,
La charge totale du personnel = 360 000 000 + 5 000 000 = 365 000 000 Ariary, Actualisée
cette somme donne= 207 386 454,5 Ariary

La charge personnel actualisée totale =207 386 454,5 Ariary

Autres Charges

Cette rubrique concerne les charges de fonctionnements autres que celui réservé au paiement
des salaires ou aux équipements, sa valeur annuelle a déjà été donnée précédemment :
6 600 000 Ariary, donc pour les 5 ans d’exploitation,
Cela donnera 6 600 000 x 5= 33 000 000 Ariary. Cette valeur actualisée donnera : 18 750 000
Ariary.

Autres charges actualisées =18 750 000 Ariary

6.2.2. Evaluation des coûts et des Bénéfices


Tableau N°11: Tableau des coûts et Bénéfices du projet sur 5 ans

BENEFICES COUTS

Libellés Valeur Valeur actualisée Libellés Valeur Valeur


actualisée
Opportunité d’emploi 370.000.000 210 227 272,7 Construction 64 013 750 36 371 448,86

Attractivité de la 4 745 000 2 696 022, 72 Sensibilisation 420 000 420 000
Commune

Augmentation du 16.781.800.000 9 756 860 465 Charge du 365 000 000 207 386 454,5
rendement agricole personnel

Santé améliorée 1 787 238 000 1 015 476 136 Autres charges 33.000.000 18 750 000
Vente de biogaz 1 068 894 000 607 326 136,4

Vente de digestat 151 200 000 85 909 090,91

TOTAL 11 678 495 123,73 TOTAL 262 927 903,36


Source : Initiative de l’auteur, juin 2015

62
Ce tableau résume les coûts nécessaires au projet pour les 5 premières années d’exploitation,
ainsi que les bénéfices. Il s’agit là de rassembler les bénéfices tant sociaux, économiques que
financiers.
Figure N°11: Analyse Coût Bénéfice sur 5 ans

BENEFICES COUTS RESULTATS

11 678 495 123,73 262 927 903,36 11 415 567 220,37

Source : Initiative de l’auteur, juin 2015


L’analyse coût bénéfice a montré que le projet peut apporter des bénéfices de 11 415 567
220,37 Ariary à la société. Que la Commune peut obtenir des gains qui sont à la fois
économique sociaux et financiers.

Le but de ce sixième chapitre est de prouver que le projet est bénéfique pour la
Communauté. L’objectif de cette partie est de montrer que le projet et faisable mais surtout
qu’il est rentable.

63
CHAPITRE 7 : RECOMMANDATIONS ET ETUDE D’IMPACT
Certaines recommandations seront proposées pour assurer la pérennité du projet, atteindre les
objectifs et les impacts attendus.
7.1. Les Recommandations
Ce sont des solutions proposées pour une mise en œuvre du projet plus efficace et pour éviter
les échecs de ce dernier. Elles se découlent en plusieurs domaines : sur le projet et sur le plan
technique.
7.1.1. Sur la gestion du Projet
Pour que le projet soit efficace et rentable à long termes, il convient de suivre les
recommandations proposées.
7.1.1. 1. Créer une Entreprise sociale
Une entreprise sociale a pour mission principale de répondre aux besoins sociaux
d’une collectivité, ici la gestion efficace des déchets, tout en gardant comme objectif la
recherche de profit. L’unité de Méthanisation correspond justement à ces critères, elle
fabrique deux produits qui sont vendus sur le marché afin d’obtenir un bénéfice financier et
participe à l’assainissement du territoire.
Il convient donc de créer une société à double objectifs et structurée comme une
Société Anonyme. En effet, étant une entreprise à objectif social, la Commune et les
bénéficiaires (les citoyens) doivent faire partie des actionnaires. Néanmoins, il faut suivre
certaines règles pour que la gestion de l’entreprise soit efficace, premièrement, elle doit être
autonome, seul le conseil d’administration a le pouvoir de prendre des décisions. L’Etat (la
Commune) ne doit en aucun cas interférer dans sa gestion, mais peut par contre l’appuyer et
l’aider dans quelque domaine qu’il soit par des subventions, des transferts de compétences, …
Deuxièmement, elle doit intégrer le processus de décision démocratique où chaque
actionnaire est représenté par une voix. Et troisièmement, repose sur les principes de
participation, la création de l’entreprise de méthanisation doit susciter l’implication des
citoyens dans l’amélioration des conditions de vie dans leur localité.
7.1.1. 2. Renforcer le partenariat
Renforcer le partenariat consiste à créer un lien d’intérêt réciproque entre deux entités qui
s’unissent pour atteindre un même objectif. Des lobbyings, des plaidoyers et des négociations
seront nécessaires pour le renforcement de ce partenariat.
La commune

Une Commune est une Collectivité Territoriale décentralisée, sa première mission est d’offrir
des services publics qui pourront améliorer les conditions de vie de la population. Entre autre,

64
la gestion des déchets est une ses responsabilités. Tel que présenté dans la deuxième partie,
Talatamaty ne dispose pas de moyens tant matériels que financiers pour prendre en charge
efficacement cette activité. C’est dans ce sens que le Projet de Méthanisation l’appui dans la
collecte des déchets organiques du bac de Talatamaty qui, en passant, est celui qui enregistre
le plus de détritus. En contrepartie, le projet nécessite une aide de la Communauté. En premier
lieu, sur la négociation du terrain pour installer l’unité de Méthanisation. Dans ce cadre, la
Commune sera le représentant du projet auprès des institutions étatiques concernées pour
demander l’utilisation pendant une durée de 50 ans un terrain domanial. Et en second lieu, sur
le plan collecte des déchets, une réorganisation du service de la voirie sera nécessaire, la
commune devra donc participer à ce changement.
Les Ministères

En effet, le Ministère de l’Energie peut aider le projet dans le transfert de compétences


techniques et en termes de gestion de l’énergie obtenue par l’exploitation de Méthane.
Ensuite, il peut être un partenaire intéressant dans le domaine de Commercial. Tout en sachant
que la société d’Etat JIRAMA, qui est un client potentiel, est sous sa tutelle, un partenariat
avec ce dernier assurera un débouché pour Méthane ainsi produit.
En outre, le Ministère de l’environnement pourra aussi apporter sa part de brique.
Etant donné que le projet participe à l’objectif de préservation de l’écosystème, le Ministère
peut lui fournir des appuis techniques, matériels et en informations. Mais aussi, il peut jouer
un rôle de soutien dans la recherche de financement du projet.
Par ailleurs, la production d’engrais du projet excède la demande des cultivateurs du
territoire, il sera donc rentable pour le projet de collaborer avec le Ministère de l’agriculture
en termes de débouché des fertilisants biologiques et de l’amélioration des rendements.
Le Projet RF2

Ce projet de collecte des déchets est un atout pour la Commune, il convient de renforcer les
liens entre les entités pour pouvoir espérer une collaboration de leur part. La coopération
sollicitée avec ce projet consiste à la mise en place de deux types de bacs : celui réservé aux
produits organiques et celui réservé aux autres types de détritus pour un tri efficace des
ordures.
7.1.1. 3. Mobiliser le fonds
Tel que présenté dans la faisabilité financière, le projet ne dispose pas encore de capital. Il
convient donc de faire un appel à constitution de capital. Pour ce faire, il est nécessaire de
créer une Entreprise Sociale sous le statut d’une Société Anonyme dans laquelle la

65
participation de chaque entité est présentée par une obligation. Plusieurs acteurs sont à
mobiliser dans ce sens : la Commune, les bénéficiaires et les autres bailleurs de fonds.
La commune

Le prix du terrain pour d’implantation du projet constitue 44,18% du capital, l’octroi de ce


dernier permettra à la Commune d’obtenir 44,18% d’action dans le projet et de bénéficier des
dividendes conséquents. Cette participation est indispensable pour que la Collectivité
s’implique efficacement dans la mise en œuvre du projet. Pour mobiliser ce fonds, il convient
de négocier avec le Maire et les responsables de la Commune.
Les bénéficiaires

Ce sont les habitants de la Commune, les impliquer dans le projet en leur laissant la possibilité
d’investir est une politique de pérennisation de ce dernier. En effet, ils ne sont plus
simplement des bénéficiaires sociaux mais aussi des acteurs financiers. Par conséquent, ils ont
intérêt à ce que le projet soit rentable et durable. Leur participation est limitée à 10% du
capital et pour les mobiliser, il faut mettre des affiches et faire des réunions dans les
Fokontany et la Commune pour les convaincre à investir dans le Projet. Les offres seront
retenues suivant les critères établis au préalable.
Jumelage des CDT internationales ou participation des autres

bailleurs de fonds
Il existe des Associations et ONG internationales qui se spécialisent dans le domaine de la
Méthanisation. En général, les projets de Méthanisation sont financés par des Organismes
Internationaux à cause du coût élevé des infrastructures et installation. La méthanisation est
considérée comme une bonne opportunité de développement pour les pays pauvres parce que,
dans son article portant le titre : « Faire des déchets solides municipaux une ressource », le
Spécialiste des questions urbaines de la Banque mondiale, Alexandra Le Courtois affirme que
c’est une aubaine pour les pays en voie de développement. Trouver le bailleur de fond
adéquat pourrait donc offrir une possibilité de transfert de compétences mais aussi un transfert
de fonds. Les pays comme la Chine, l’Algérie, Ethiopie, le Sénégal ont en fait l’expérience…
Les principaux bailleurs sont : Région île de France, Initiative développement, Fondation
Véolia Environnement, Agence Française de Développement, TOTAL, ADEME, ARENE,
Rhône Alpes Energie Environnement, PNUD, WWF, JICA…
7.1.1. 4. Renforcer la sensibilisation
Il s’agit de faire véhiculer le message portant sur la propreté de la Commune et le tri des
ordures ainsi que tous les bienfaits d’une meilleure gestion des déchets.

66
Il se fait dans les Fokontany de Talatamaty et d’Ambohitravao mais aussi dans le marché de
Talatamaty. Cette activité est programmée avant la mise en œuvre du projet, elle est soutenue
par la formation des agents de la voirie et les agents de collecte de déchet du projet RF2. Les
affiches et les animations de quartiers sont les moyens utilisés.
Etant donné que le tsenan’ny Tantsaha est un des facteurs de pollution dans la Commune, il
est donc important de réunir les marchands de ce marché et de faire une sensibilisation de
groupe. Le message véhiculé est la mise en poubelle de leur détritus tout en les triant et les
mettant dans le bac pour ordures organiques ou pour les autres ordures
7.1.2. Sur le plan technique
La Méthanisation est une technique novatrice surtout dans un pays en développement comme
Madagascar, ce qui rend le projet difficile, c’est l’aspect production, conservation du biogaz
et sécurisation du site. Dans ce sens, il est important de faire une demande d’appui technique
auprès des bailleurs et des Ministères. Et puis d’organiser une formation des employés portant
sur la Méthanisation et les mesures de sécurité adéquates. Cette étape est importante parce que
même si tous les employés ne sont pas tous des techniciens, leur apprendre les techniques, les
enjeux et le rôle qu’ils jouent dans le processus ne pourra que les inciter à faire plus attention
à la sécurité et à les motiver dans leur travail.
7.2. Impacts du projet
Les impacts rassemblent toutes les conséquences, résultats et effets à long terme attendus d’un
projet. Dans ce contexte, il en existe des positifs et des négatifs. Dans cette étude, seront pris
en compte les domaines de l’environnement, le social et l’économie.
Il existe deux types d’impacts, les impacts positifs et les impacts négatifs. C’est
l’ensemble des effets à long termes du Projet, parmi eux, il y en a ceux qui sont prévus et
attendus par le concepteur du projet tels que ceux tournés vers la protection de
l’environnement, la création de richesse et l’amélioration des conditions de vie de la
population. Cependant, il y a aussi les risques et menaces que peuvent entraînées la création
du projet.
8.1. Impacts environnementaux
En fait, la diminution de la quantité de matière organique déversée dans la nature diminuera la
quantité de méthane qui se propage dans l’air et qui détruit la couche d’ozone. Ce qui
participe à la préservation de l’atmosphère et prévient le réchauffement climatique. En plus,
étant donné que la décharge de la Commune se trouve sur la digue d’Ambatondrazaka, à
proximité des rizières et de la rivière d’Ikopa, la prolifération de lixiviat contamine
énormément le sol. Tel que présenté dans la première partie, les déchets collectés par la benne

67
et transportés dans cette décharge sont celui du bac de Talatamaty, de Bel’air et
d’Amboripotsy, en transformant les matières organiques issus du bac de Talatamaty, la
quantité d’ordures diminuera forcément ainsi que le lixiviat qui s’y dégage. Ainsi, la pollution
du sol et des eaux à proximité de la décharge sera de plus en plus faible. Néanmoins, ils
existent quand même des problèmes issus de l’exploitation du méthane comme le dégagement
d’un résidu de méthane à partir des digestats stockés. En effet, quand le digestat sort du
biodigesteur, il est encore composé d’une quantité minimale de méthane qui se dégage dans
l’atmosphère. Ensuite, il y a aussi un Risque de contamination du sol et des eaux à proximité
de l’emplacement de l’industrie de Méthanisation. Le lieu d’implantation est entouré par le
lac d’Andranotapahana, des rizières et des champs ; les déchets fermentés peuvent contaminer
la nappe phréatique et les eaux alentour.
8.2. Impacts sociaux
L’utilisation du bois de chauffe et du charbon de bois est considérée comme première source
de maladie respiratoire et de pollution à l’intérieur de la maison. La promotion du méthane à
faible coût peut inciter les ménages à l’utiliser et réduire l’utilisation de ces combustibles
d’une part, pour éviter les éventuelles maladies et réduire la destruction des forêts, d’autre
part. Mais aussi, la diminution de la quantité d’ordure éparpillées au Tsenan’ny Tantsaha
réduit les risques de maladies causées par la saleté des légumes et fruits qui sont vendus sur
des piles de déchets. Enfin, les ouvriers du projet sont constitués par la couche la plus
vulnérable des habitants de la Commune, une amélioration de leur revenu soutenu par une
incitation faite par l’entreprise poussera ces derniers à enseigner leurs enfants.
8.3. Impacts économique
De prime à bord, la création des 16 emplois et de plus encore si le projet passe à sa deuxième
phase qui est la collecte des ordures dans les autres Fokontany est une aubaine pour la
Commune. Un emploi crée un revenu qui est un élément majeur dans l’amélioration des
conditions de vie d’un ménage pour satisfaire ses besoins alimentaires, sociaux,… De plus,
l’utilisation des digestats améliorera la production agricole de la Commune lui permettant de
s’auto suffire dans le domaine et fournir les communes voisines. Ensuite, sur le plan national,
les distributeurs de gaz qui choisissent de s’approvisionner en gaz dans le territoire national
réduira les importations et le creuset de la balance commerciale du pays. En outre,
l’aménagement et l’assainissement de la Commune attirera plus de touriste que ce soit ceux
venu des provinces ou autres qui aura un impact important sur le Commerce, la restauration et
l’hôtellerie.

68
Tableau N°12: Tableau des impacts

DOMAINES IMPACTS POSITIFS IMPACTS NEGATIFS


Diminution de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère, (CH4)
Diminution de la prolifération de Lixiviat
dans le sol

Dégagement d’un résidu de


méthane à partir des
digestats stockés
ENVIRONNEMENT Diminution des déchets transportés dans la
décharge de la Commune qui est proche de
la rivière, ce qui entraine une réduction de
la pollution des eaux et préservation des
faunes et flores fluviales de la localité
Risque de contamination du
sol et des eaux à proximité
de l’emplacement de
l’industrie de Méthanisation
SOCIAL Diminution de l’utilisation du charbon, des
bois de chauffe pour la cuisson, ce qui
améliore la santé de la population de la
localité ;

La propreté de la localité entraine la


réduction des maladies causées par la
saleté comme les maux de ventre et
paludisme, choléra

Education : les parents qui ont des revenus


peuvent éduquer leurs enfants
Opportunité d’emploi
(16 emplois permanents et le reste des
prestataires)
ECONOMIE

Amélioration des rendements Agricoles


grâce à l’utilisation de digestat avec un
coût d’exploitation réduit et devient plus
compétitif sur le marché
Diminution des importations de gaz naturel
(Diminution des déficiences de la Balance
Commerciale)
Environnement propre attire plus les
touristes
Source : Initiative de l’auteur, juin 2015

69
Cette partie du devoir consiste à proposer des recommandations et des mesures
d’accompagnement pour favoriser l’atteinte des objectifs prédéterminés par le projet. Mais
aussi, il se penche sur les impacts prévu du projet pour les cinq ans à venir.

70
CHAPITRE 8 : PERSPECTIVES : PRESENTATION DU PROJET DE
VALORISATION DES DECHETS

Après les analyses de faisabilité, de rentabilité, cette partie présente les perspectives. Il s’agit
de présenter le projet en tant que tel, ses origines, ses justifications, ses domaines, ses besoins
en financement et son cadre logique.

8.1. Présentation du Projet


Il s’agit de donner toutes les informations concernant le projet, les activités, les résultats
attendus, les effets et impacts, les bénéficiaires, la raison d’être du projet …
8.1.1. Résumé du Projet

Le Projet de Valorisation des déchets initié rejoint le septième Objectif du Millénaire


pour le développement (OMD) : « Préserver l’environnement ». En effet, valoriser les déchets
signifie créer une économie circulaire en évitant de gaspiller les ressources naturelles tout en
produisant des biens ou services essentiels et indispensables à la vie comme « l’énergie ». Ce
Projet ambitieux cherche à atteindre le défi du XXI ème siècle qui se résume par : la
promotion d’un développement socialement équitable, écologiquement soutenable et
économiquement viable.

Selon les études menées par la Banque Mondiale sur la Gestion des déchets en 2012, les
déchets municipaux mondiaux vont doubler de volume dans les 15 prochaines années, en
passant de 1,3 milliard de tonnes en 2010 contre 2,2 milliard de tonne en 2025. Les pays en
développements sont les principaux acteurs de cet accroissement du à leur forte croissance
urbaine. La production journalière de déchet dans ces pays à faible revenu est estimée entre
1,1kg par habitant par jour et 2,4 kg par habitant.

Madagascar présente 22, 5 million d’habitant en 2013, dont 80% sont des ruraux. Affichant
un Indice de développement Humain à la 155ème position sur les 187 pays (Rapport sur le
Développement Humain, 2014), et une pauvreté extrême de la population dont 85% vivent
avec un revenu inférieur à 2$ par jour et par personne, il est classifié comme étant un pays en
voie de développement. Etant, un pays pauvres, Madagascar témoigne d’une incapacité à
offrir les services publics fondamentaux tels que la gestion des déchets.

Le projet a pour Objectif Spécifique la Valorisation des déchets de la Commune de


Talatamaty pour rendre rentable sa gestion tout en assurant la salubrité de la commune mais
aussi la création d’emploi, la préservation de l’environnement et l’amélioration des conditions

71
de vie de la population. Il s’enregistre, par conséquent, dans la politique du développement
durable et soutenable en veillant à l’équité intergénérationnelle par la création d’une nouvelle
alternative d’énergie renouvelable.

La Méthanisation est le traitement des déchets organiques par des microorganismes en


l’absence d’oxygène, c’est-à-dire en anaérobie. C’est là un processus qui met en jeu plusieurs
espèces bactériennes et transforment simultanément les déchets fermentescibles en biogaz,
valorisé sous forme de chaleur ou d'électricité et en digestat qui peut être utilisé comme
amendement organique.

8.1.2. Concept et Bien fondé du Projet

Le projet de Méthanisation est justifié par le fait qu’il répond à plusieurs besoins tant social,
économique, environnemental que sur le plan de l’aménagement du territoire. En effet, c’est
un projet qui tente de créer de la richesse par la préservation de l’environnement. Il consiste à
créer de la valeur à des déchets inutiles qui ne font que détruire l’environnement comme la
pollution de la couche d’ozone par la décomposition spontanée des ordures organiques dans la
décharge. Ou encore, la contamination du sol par les lixiviats et les produits chimiques et
métaux et surtout par la pollution de l’eau. En même temps, il épargne la population de risque
de maladies causées par la pollution telles que la peste, le paludisme, les maladies
respiratoires, les maladies de la peau, les maux de ventre… Surtout à cause des déchets
éparpillés dans le Tsenan’i Tantsaha. En outre, le projet produit deux produits : le Biogaz et
l’engrais. Des Biens qui sont essentiels à la vie, le Biogaz est une source d’énergie
renouvelable qui peut être soit utilisé en l’état sous forme de gaz, soit transformé en
électricité, soit transformé en Biocarburant. Dans tous les sens, c’est une source d’énergie
rentable pour la communauté. Pour ce qui est de l’engrais, Talatamaty présente 400 Ha de
plaine rizicole qui représente un client potentiel pour les fertilisants produits par le projet.

8.1.3. Zone d’intervention

La zone d’intervention du projet est la Commune rurale de Talatamaty, du district


d’Ambohitratrimo, dans la Région Analamanga. Elle se situe à 8 km de la Commune Urbaine
d’Antananarivo et couvre une superficie de 17 Km2, subdivisée en 12 Fokontany. Sa

population est d’environ 57.558 habitants. Le Projet pour sa première phase, ne transformera
que les déchets du bac du chef-lieu de Fokontany de la Commune qui sert à la fois au marché
du matin, au marché de Talatamaty, au Projet RF2 et aux ménages des alentours.

72
Le projet sera localisé dans le Fokontany de Tanjondava, à proximité du lac
d’Andranotapahana. L’installation des biodigesteurs nécessite une superficie de 1.000m2. Ces

aménagements doivent être implantés dans un endroit loin de l’habitation pour éviter les
risques sur la santé de la population.
Figure N°13: Lieu d’implantation de l’unité de méthanisation

Source : Photo de la monographie de la commune, adaptée par l’auteur, juin 2015

8.1.4. Etat actuel de la gestion des Ordures de la Commune

Dans la Commune, ce sont les ménages qui chargent de se débarrasser de leurs ordures. En
principe, la Collectivité Territoriale Décentralisée dispose d’un Camion de collecte de déchets
mais vue l’incapacité de ce dernier, il ne se charge que de collecter les ordures dans les trois
bacs qui sont : celui de Talatamaty, celui de Bel’air et celui d’Amborompotsy. Les villageois
sont donc obliger de transporter ses détritus dans ces bacs pour être collecter par la Commune.
Il existe aussi le projet RF2 qui collecte les déchets des ménages du Fokontany de
Maibahoaka et les jette dans le bac de Talatamaty. Jusqu’ici, les déchets ne sont que collectés
et transportés dans la décharge de GOLAN qui est à proximité de la rivière d’Ikopa. Malgré
cela, le Bac de Talatamaty explose chaque matin, le camion n’arrive plus à collecter à temps
les ordures et les marchands et Acheteurs du Tsenan’i Tantsaha sont les premiers victimes
parce qu’ils sont forcés de vendre et d’acheter des produits alimentaire sur des tas d’ordure.

8.1.5. Groupes de bénéficiaires

Ce sont les individus ou groupe d’individus qui bénéficient des retombées du projet et
profitent de ses impacts socioéconomiques. Les bénéficiaires du Projet seront catégorisés
comme suit :

73
La Commune en tant que Collectivité Territoriale décentralisée

Bénéficie d’une plus grande attractivité Touristique, meilleure gestion des ordures,
opportunité d’emploi, environnement propre et préservé, Amélioration de l’état de santé des
habitants, amélioration du secteur agricole grâce à l’utilisation des engrais biologiques,
aménagement du territoire, diminution de l’insécurité, de la délinquance et de la toxicomanie
des jeunes recrutés.
Les Marchands du Tsenan’i Tantsaha

Le marché du Tsenan’i Tantsaha sera plus propre et plus assaini


Le groupe de Jeunes recrutés par le projet

Trouver une source de revenu pour subvenir à leur besoins, meilleure qualité de vie
Les agriculteurs (consommateur du digestat)

Rendement amélioré avec coût de production faible grâce à l’utilisation de digestat


Le pays :

Développement humain amélioré dans une localité qui peut s’étendre sur d’autres
Le monde entier :

Préservation de l’environnement

74
8.2. Matrice du Cadre du Logique

Tableau N°13: Matrice du Cadre logique du projet

INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES SOURCES DE HYPOTHESES


Logique d’Intervention INDICATEUR DEFINITION REALISATION VERIFICATION
Objectif Général : Indicateur de Augmentation de 0,1 Monographie de la
Amélioration des développement pour 5 ans Commune
Conditions de vie de la Fiche de suivi du
Commune Projet
Objectifs spécifiques : Capacité de Production -10.000 m3/mois Suivi de la Participation
Création d’énergie Production du Projet effective de tous
renouvelable les partenaires

Résultat attendus 1 : -Nombre d’emploi créé -16 emplois permanents Fiche des employés Crise politico
Emploi créé pour la première année économique
d’exploitation
- des prestataires divers -Facture de
prestation

75
INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES SOURCES DE HYPOTHESES
Logique d’Intervention INDICATEUR DEFINITION REALISATION VERIFICATION

Résultat attendus 2: -Taux de mortalité issu Diminution de 50% pour CSBII Epidémie
Santé de la population des maladies causées le Fokontany de
améliorée par la pollution Talatamaty pour les 5
ans à venir
Résultat attendus 3 : -Pourcentage du Augmentation de 10% Monographie de la Projet
Commune aménagé et territoire de la Commune d’intercommunalité
assainie commune Urbanisée
Résultat attendu 4 : -Rendement Augmentation de 4 à 6 Monographie de la Catastrophe naturel
Production agricole fois plus pour les 5 ans Commune
amélioré
Activités 1 : -Nombre -03 biodigesteurs, trois Rapport du Projet Inondation
Construire une d’infrastructures à fosses à déchets et 1
infrastructure de construire fosse pour digestat
méthanisation
Activités 2 : -Nombre de personne à - 20 agents de la voirie Rapport de Participation
Sensibiliser la Population sensibiliser de la Commune de sensibilisation effective de la
sur le tri et le rejet des Talatamaty, population
ordures dans des bacs

76
INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES SOURCES DE HYPOTHESES
Logique d’Intervention INDICATEUR DEFINITION REALISATION VERIFICATION

Activités 2 : - Nombre d’individus à -10 collecteurs de Rapport de Participation


Sensibiliser et former sur former déchet du Projet RF2 et sensibilisation effective de la
le tri et l’assainissement 12 balayeurs de la population
Commune
-Population à -2470 habitants du
sensibiliser Fonkontany de
Talatamaty
Activités 3 : Renforcer -Quantité d’ordure à -1000 kg/jour Fiche de suivi du Implication de la
de la collecte d’ordure collecter (deux voyages) Collecteur population

Moyens matériels -Clôture -140 m Financement des


-Biodigesteur - 03 avec une capacité partenaires
de 7,5 m3

-Evacuation de Biogaz -pour les trois


digesteurs
- Gazomètre - 01 de capacité de
10.000m3

-Tamis pour tri - En fer de 10 m2

- Matériel de transport -01 d’une capacité de


500 kg

77
INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES SOURCES DE HYPOTHESES
Logique d’Intervention DEFINITION QUANTITE COUT VERIFICATION

Moyens matériels -Valves mécaniques -06 dont trois ferment la Rapport logistique Instabilité Politique
conduite des déchets du du Projet
pré fosse aux digesteurs
et trois ferment la
conduite des digestats
des biodigesteurs à la
fosse à engrais
-Bacs à ordures -01 en plastique
-Camion tuktuk -01 pour la collecte des
ordures
-Bouteilles à gaz de -20 pour le transport et
100kg le stockage des
méthanes produits
- Sur presseur -01 sur presseur
Moyens Financiers -Apport de la 44,18% 80 000 000 Ariary Fiche de suivi du Inflation
Commune projet
-Bailleurs de fonds 55,81% 101 047 500 Rapport semestriel
Ariary

78
INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES SOURCES DE HYPOTHESES
Logique d’Intervention DEFINITION QUANTITE COUTS VERIFICATION

Moyens Humains -Prestation de -Prestation de 6 mois Fiche de suivi du


construction projet
-Tri (Tamiseurs et -04 tamiseurs Rapport semestriel
trieurs manuel)
-Mis en biodigesteur -02 biodigesteurs
-Collecte de déchets -03 Collecteurs
(chauffeur+ 1
manœuvre + 01 garde
bac)
-Responsable -01 Responsable
Administratif et administratif et
Financier financier
-Responsable du Projet -01 Responsable de
Projet
-Responsable sécurité -02 Responsable de
du site sécurité
-Technicien -01 Technicien
-Responsable Digestat -02 responsables des
engrais
Source : Initiatives de l’auteur, juin 2015

79
8.3. Mise en œuvre du projet

Dans une vision de développement intégré et endogène, le Projet vise une participation
effective de chaque acteur et surtout les bénéficiaires. La Commune en tant que bénéficiaire
direct, de ce dernier sera une partie prenante dans l’accomplissement des activités.
Premièrement, pour une sensibilisation des ménages sur le tri des ordures ; en second lieu, sur
la collecte et le transport des déchets dans la décharge du projet ; et troisièmement dans la mis
en vente des produits (biogaz et digestat). Les ménages dans le tri des ordures au départ, dans
leur foyer.

8.3.1. Activité 1 :

« Construire des infrastructures de gestion et de traitement de déchet »

Cette activité est indispensable pour pouvoir obtenir le résultat N° 1, 2,3 et 4 : Source
d’énergie disponible. Pour produire le Méthane, il faut construire une infrastructure. A
commencer par le lieu d’implantation du projet, les biodigesteurs, le gazomètre et la fosse à
engrai. Il sera nécessaire de fournir un bac supplémentaire réservé uniquement aux ordures
organiques, de cette façon, les individus qui jettent directement leur ordures dans les bacs et
qui ont été préalablement sensibilisés pourront aussi faire un tri à leur niveau.

8.3.2. Activité 2 :

« Sensibiliser la population sur le tri au départ de leurs ordures et la meilleure gestion


des détritus »

Cette activité reliée aux résultats N° 2 et 3: Commune Assainie, Environnement


Préservé et Population saine; elle consiste à conscientiser la population sur les méfaits de la
pollution sur leur propre santé, sur l’environnement et la possibilité de créer de nouvelle
source d’énergie propre et renouvelable dont ils seront les premiers bénéficiaires. Mais
surtout, il faut que les ménages connaissent les types de déchets organiques qui peuvent être
utiles pour la Méthanisation. Cette activité est faite en collaboration avec la Commune pour
une meilleure implication de toutes les parties prenantes. Elle peut s’accompagner de mesure
répressive comme le paiement de dina pour ceux qui ne font pas de tri ou qui jettent leurs
ordures un peu partout. Cette activité consiste aussi à sensibiliser et former les agents de la
voirie et les collecteurs du RF2 sur les différentes ordures et les inciter à mettre dans le bac
plastique du projet ceux qui sont organique

80
8.3.3. Activité 3 :

« Renforcer la collecte d’ordure »

Il s’agit d’aider la Commune à collecter les ordures de telle sorte que ces dernières
n’éparpillent par tout. Cette activité touche les quatre résultats attendus du projet. Il s’agit là
d’engager un garde bac, un chauffeur collecteur et un manœuvre. L’acquisition d’un camion
Tuktuk est inévitable pour le transport des déchets organiques. Dans ce sens, le camion
effectuera 2 voyages par jour pour la collecte des déchets organiques et 1 voyage pour le rejet
des résidus issus du tri à l’arrivée à l’usine.

81
8.3.4. Chronogramme des activités

Tableau N° 17 : Calendrier des activités

Activités AVANT LA Court terme Moyen terme Long termes


CONSTRUCTION (1 mois à 6 mois) (06 mois à 1 an) (01 an à 05 ans)

Négociation avec les partenaires Entre 6 mois et 1 an


avant le commencement
du projet

Négociation avec les clients Commence avec la Construction


potentiels

Recrutement des employés 03 mois avant la 02 mois avant l’achèvement de


construction pour les la construction pour les
maçons prestataires employés permanents

1 mois avant la fin de la


Sensibilisation construction

Trois mois avant la


Achat des matériaux de construction
Construction

Dès que le financement a été


constructions octroyé et que les négociations
ont été achevés (durée 6 mois)

82
Activités AVANT LA Court terme Moyen terme Long termes
CONSTRUCTION (1 mois à 6 mois) (06 mois à 1 an) (01 an à 05 ans)

Vérification et essais des Dés que la construction a


infrastructures été achevée

1 mois après achèvement


Collecte des déchets de la construction

2 mois Après achèvement


Première production de la construction

A partir du premier mois d’exploitation et durant la


Campagne de Communication mise en œuvre du projet

Source : Initiative de l’auteur, juillet 2015

Ce dernier chapitre présente le projet en tant que tel, il tente de synthétiser toutes les informations utiles allant de la conception du Projet, à sa
mise en œuvre et ses impacts attendus.

83
8.4. Retombées du Projet pour le développement Local de la Commune

Les premières retombées du Projet dans le domaine du développement Local sera l’éclairage
du Marché du matin et l’aménagement du lieu. Le marché du matin commence à 3h, il est
encore très sombre à cette heure et les acheteurs n’arrivent même pas à voir convenablement
les produits qu’ils achètent. Par conséquent, il est important de doter ce marché d’un éclairage
permanent. En outre, pendant les périodes de pluie, ce marché est inondé et les produits sont
vendus dans la boue. Pour mettre fin à cela, il est nécessaire de goudronner la partie où
marchands et acheteurs font leurs transactions chaque matin. Pour la première année
d’exploitation, le bénéfice prévu est de 80.661.464,79 Ar, les 44,18% de ce bénéfice, part de
la Commune, sera donc réservée à ce projet d’aménagement du marché du matin.

En outre, Talatamaty est le lieu d’implantation du Projet, il lui offre à la fois un cadre
d’exploitation mais aussi des matières premières à transformer. Il convient donc que le projet
apporte sa part de brique dans le développement de la Communauté. Ainsi sur les bénéfices
issus de la vente pour cinq ans, 44,18% revient à la Commune. La politique de gestion de ce
bénéfice sera déterminée au préalable pour une gestion plus efficace de cette dernière. Ainsi,
le dividende de la Commune sera réservé à l’éclairage des ruelles dans les Fokontany. En
effet, les rues dans les Fokontany sont sombres ce qui favorise l’insécurité. Dès qu’il
commence à faire nuit, les brigands apparaissent pour arrêter les passants et les voler.

Au bout de cinq ans d’exploitation, le projet pourra apporter sa contribution dans le


développement de la Commune en minimisant l’insécurité qui y règne. Il s’agira alors de la
création d’un projet social en collaboration avec la Communauté, totalement financé par le
projet de Méthanisation. De plus, l’énergie utile pour l’éclairage sera puisée dans la
production de Méthane.

84
CONCLUSION :

Le développement durable suppose la création de valeur ajoutée toute en préservant la


nature. La nature qui est considéré comme un bien économique et qui ne doit être gaspillé
pour la production de biens inutiles. Dans le but de créer une économie circulaire qui permet à
la fois de protéger l’environnement et de créer des revenus, le projet de valorisation des
déchets a été adopté. C’est un projet innovant qui tente de valoriser des détritus qui ont déjà
servi et n’ont plus de valeur économique et sociale en énergie et engrais.

L’installation d’unité de méthanisation n’est pas encore fréquente à Madagascar. Il en


existe mais l’exploitation demeure minime, la création d’une micro industrie de méthanisation
est un défi. Il n’est certainement pas facile d’implanter dans un pays dont la majorité de la
population qui a un niveau d’éducation faible et qui est méfiante par rapport à de nouvelle
technologie. Et où, le pouvoir d’achat est faible et la pauvreté sévit encore. Malgré cela, les
études de faisabilité technique ont démontré que le projet était réalisable, nécessitant des
investissements important, certes, mais faisable. De plus, les études de la rentabilité ont
montré que le projet est viable et peut créer des profits à court et long terme. En effet, après
un an d’exploitation, le projet pourra récupérer le capital investi.

Plusieurs Ministères peuvent aider le projet pour son élaboration, et son exécution
comme du Ministère de l’Environnement de l’Ecologie et des Forêts, le Ministère de
l’Energie et celui de l’Agriculture. Il importe de les contacter pour trouver des éventuels
partenariats aides, et soutiens techniques. La Commune ne dispose pas de moyen technique et
financier suffisant pour bien gérer leurs déchets, il convient donc de demander de l’aide
auprès de chaque partie prenante pour l’aider à assainir la collectivité et à fournir à la
population une meilleure condition de vie.

Au cours du devoir, les hypothèses préalablement émises ont été vérifiées, le projet est
une source de développement durable pour la Commune de Talatamaty. En fait, c’est une
opportunité d’emploi, il améliore la santé de la population, réduit la pollution et aménage la
Collectivité. Le système de traitement de déchets n’est pas encore une priorité dans
l’assainissement de la commune, une initiative privée ne peut être que bénéfique à la
Communauté. La continuité du projet sera la collecte des déchets des 12 fokontany et la
production à grande échelle de Méthane pour que l’exploitation des forêts pour la fabrication
de charbon et le bois de chauffe diminue. Pour que la population de la Commune, même ceux
à vulnérabilité élevé, puisse profiter d’un bien être amélioré.

85
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION :……………………………………………………………………............1-2
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE ET
METHODOLOGIE
CHAPITRE 1 : CADRAGE GLOBAL DU THEME……………………………………………3
1.1. Théories économiques se rapportant au Thème………………………………………...3
1.1.1. Les définitions …………………………………………………………………………3
1.1.1.1. Le développement………………………………………………………………3
1.1.1.2. Développement durable et soutenable …………………………………………4
1.1.1.3. Développement Local durable ………………………………………………....4
1.1.2. Les théories se rapportant au thème …………………………………………………...6
1.1.2.1. Théorie de Rostow sur les étapes de la Croissance ……………………………6
1.1.2.2. Théorie d’Amartya Sen sur le développement par les capabilités …………….6
1.1.2.3. Théorie d’Ignacy Sachs sur l’écodéveloppement …………………………...…7
1.1.2.4. Théorie économique sur l’Environnement …………………………………….8
1.1.2.5. Aménagement du territoire …………………………………………………….9
1.2. Généralités sur la valorisation des déchets ………………………………………......10
1.2.2. Définitions ……………………………………………………………………………10
1.2.2.1. La Valorisation ……………………………………………………………….10
1.2.2.2. Le déchet ……………………………………………………………………..10
1.2.3. Les Techniques de valorisation des déchets ………………………………………….11
1.2.3.1. Incinération……………………………………………………………………11
1.2.3.2. Recyclage……………………………………………………………………...11
1.2.3.3. Compostage……………………………………………………………………11
1.2.3.4. Méthanisation………………………………………………………………….12
1.2.3.5. Valorisation des déchets en chiffre …………………………………………..13
1.3. Relation entre Méthanisation et Développement ………………………………….…14
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE TALATAMATY…………....16
2.1. Présentation de la Commune de Talatamaty………………………………………… 16
2.1.1. Contexte géographique ……………………………………………………………….16
2.1.2. Contexte démographique ……………………………………………………………..17
2.2. Particularités de la Commune de Talatamaty ………………………………………..18
2.3. Gestion des ordures ……………………………………………………………..……20
2.3.1. Infrastructures et équipements disponibles…………………………………….……...20
2.3.2. Principaux acteurs……………………………………………………………...……...20
2.3.2.1. La Commune……………………………………………………………..…...20
2.3.2.2. Les ménages………………………………………………………….…….....21
2.3.2.3. Les Fokontany …………………………………………………………….......21
2.3.2.4. Les marchands et personnes en transit dans la commune…………………….22
2.3.2.5. Les autres acteurs œuvrant dans la gestion des déchets…………………..…..22
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE ……………………………………23
3.1. Outils et Méthodes de Collecte de données ………………………………………….23
3.1.1. Synthèses et capitalisation de la littérature………. ……………………………….….23
3.1.2. Collecte de données sur le terrain: …………………………………………………...24
3.1.2.1. Entretiens:…………………………………………………………………......24
3.1.2.2. Enquête :……………………………………………………………………....25
3.1.2.3. Observations :…………………………………………………………...…….25
3.2. Traitement et analyse des données : ………………………………………………….26
3.2.1. La Méthode SWOT…………………………………………………………………...26
3.2.2. L’arbre des problèmes et des objectifs ……………………………………...………..26
3.2.3. Etude de Faisabilité………………………………………………………………..…..27
3.2.4. Etude de rentabilité………………………………………………………………...… 27
3.2.5. Matrice du Cadre Logique…………………………………………………………….29
3.3. Problèmes rencontrés …………………………………………………………………30
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION EX-ANTE DU PROJET
CHAPITRE 4 : DIAGNOSTIC DE LA COMMUNE …………………………………..…..31
4.1. Analyse des Problèmes ………………………………………………………………31
4.1.1. Problèmes financiers de la Commune liés à la Gestion des déchets …………………31
4.1.2. Problèmes Economiques et Sociaux ……………………………………………..…..32
4.1.2.1. Problème lié à l’emploi des Jeunes…………………………………...………32
4.1.2.2. Problèmes liée à la production agricole ……………………………………....33
4.1.2.3. Problème lié au Tourisme…………………………………………………......33
4.1.2.4. Les Problèmes de santé………………………………………………..……...33
4.1.2.5. Problèmes liés au marché du matin ………………………………………..…34
4.1.2.6. Problèmes liés aux infrastructures de la commune…………………………...35
4.1.3. Problème Environnementaux………………………………………………………….35
4.1.3.1. Pollution de l’Air ……………………………………………………………..35
4.1.3.2. Pollution du sol et des eaux………………………………………………….36
4.2. Arbre des problèmes…………………………………………………………..............37
4.3.Evaluation SWOT du Projet de Méthanisation des déchets……………………………...38
4.4.Détermination des objectifs ……………………………………………………………... 40
CHAPITRE 5 : ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET …………………………………42
5.1. Etude de la Faisabilité Technique………………………………………………….…42
5.1.1 Processus de Production………………………………………………………………42
5.1.1.1. Collecte des déchets…………………………………………………………...42
5.1.1.2. Stockage des ordures à leur arrivée……………………………………………42
5.1.1.3. Tri des déchets organiques……………………………………………………42
5.1.1.4. Mise en biodigesteur des déchets…………………………………………….43
5.1.1.5. Récolte du biogaz……………………………………………………………..44
5.1.1.6. Traitement des engrais………………………………………………………...45
5.1.2. Infrastructure et matériels de Production …………………………………………….45

5.2. Etude de la Faisabilité Financière…………………………………………………….45


5.2.1. Coûts de sensibilisation………………………………………………………………..45
5.2.2. Charge du personnel…………………………………………………………………...46
5.2.3. Coûts de Construction et acquisition d’équipement divers……………………………47
5.2.4. Autres Charges indispensables…………………………………………………...........47
5.2.5. Besoin de financement………………………………………………………………..48

5.2.6. Constitution du capital………………………………………………………………...48


5.1. Etude de la Faisabilité Commerciale………………………………………………….49
5.1.1. Analyse de la demande…………………………………………………......................49
5.1.1.1. Identification des clients potentiels de Biogaz……………………...………..49
5.1.1.2. Identification des Clients potentiels d’engrais……………………………..…50
5.1.1.3. Analyse des besoins…………………………………………………………...50
5.1.1.4. Analyse du marché……………………………………………………………52
5.1.2. Analyse de l’offre……………………………………………………………..............52
5.1.3. Analyse concurrentielle………………………………………………………………...53
5.1.3.1. Analyse du marché du gaz à Madagascar…………………………………….53
5.1.3.2. Analyse du marché de l’engrais à Madagascar ……………………………..53
5.1.4. Mix marketing du projet………………………………………………………………54
5.1.4.1. Politique de Produit……………………………………………………………54
5.1.4.2. Politique de Prix……………………………………………………………….54
5.1.4.3. Politique de Distribution………………………………………………………56
5.1.4.4. Politique de Promotion………………………………………………………...56
CHAPITRE 6 : ANALYSE DE LA RENTABILITE ……………………………………….57
6.1. Analyse de la rentabilité financière (sur une durée de 5 ans)………………………... 57
6.1.1. Valeur Actuelle Nette ………………………………………………………………...57
6.1.2. Délai de Récupération du Capital Investi ………………………………………...…..58
6.2. Analyse Coût-Bénéfice……………………………………………………………….59
6.2.1. Système de monétarisation des coûts et bénéfices …………………………………...59
6.2.2. Evaluation des coûts et des bénéfices ……………………………………………..…62

TROISIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES


CHAPITRE 7 : RECOMMANDATIONS ET ETUDE D’IMPACT…………………….…64
7.1. Recommandations…………………………………………………………………….….64
7.1.1. Sur la gestion du Projet………………………………………………………………...64
7.1.1.1. Créer une entreprise sociale………………………………………………………….64
7.1.1.2. Renforcer le partenariat………………………………………………………..……..64
7.1.1.3. Mobiliser le fonds…………………………………………………………………….65
7.1.1.5. Renforcer la sensibilisation…………………………………………………………...66
7.1.2. Sur le plan technique …………………………………………………………………..67
7.2. Impacts du projet ……………………………………………………………………...…67
7.2.1. Impacts environnementaux ………………………………………………………….…67
7.2.2. Impacts sociaux ……………………………………………………………………..…68
7.2.1. Impacts Economiques ………………………………………………………………….68
CHAPITRE 8 : PERSPECTIVES ET PRESENTATION DU PROJET …………………....71
8.1. Présentation du Projet…………………………………………………………………....71
8.1.1. Résumé du Projet……………………………………………………………………....71
8.1.4. Concept et Bien fondé du Projet………………………………………………………72
8.1.2. Zone d’intervention……………………………………………………………………72
8.1.3. Etat actuel de la gestion des Ordures de la Commune………………………………...73
8.1.5. Groupes de bénéficiaires……………………………………………………………....73
8.2. Matrice du Cadre du Logique …………………………………………………………...75
8.3. Mise en œuvre du projet ……………………………………………………………...80
8.3.1. Activité 1 ………………………………………………………………………………80
8.3.2. Activité 2 ……………………………………………………………………………...80
8.3.3. Activité 3 ……………………………………………………………………. ………..80
8.3.4. Chronogramme des activités………………………………………………………. ….82

8.4. Retombées du Projet pour le développement Local de la Commune ……………………84

CONCLUSION ……………………………………………………………………………...85
BIBLIOGRAPHIE :

Maroine Bendaoud, Notes de synthèse des Travaux d’Amartya Sen à l’Indice du

Développement Humain, Centre d’Etudes sur l’Intégration et la Mondialisation, Avril


2011,
Mr DIEMER, Economie Générale/ Partie II- Chapitre 6 : Déséquilibre économiques et

monétaires : Chômage et Inflation, Collection : IUFM AUVERGNE,


Valérie Deboud, Amartya Sen : un Economiste du développement, Collection :

Département de la Recherche de l’AFD, 2008,


Philippe Deubel, Les stratégies de développement, Collection : Pearson Education

France-Analyse économique et histoire des sociétés contemporaines, 2008,


Bernard Conte, Sous développement : retard du développement (explication des 5

étapes du développement de Rostow), 2003


Guillaume Devars, Projet d’Assainissement Innovant en milieu Urbain Commune

Urbaine d’Antananarivo – MADAGASCAR, CARE Madagascar, 25/06/2014,


Nathalie Mayer,Valorisation énergétique des déchets/ LA RECHERCHE N°477, LA

RECHERCHE avec le soutien de la direction Scientifique de TOTAL JUILLET 2013,


POLITIQUE NATIONALE DE L’ENVIRONNEMENT de Madagascar

Eric BERR, Le développement soutenable dans une perspective post keynésienne :

retour aux sources de l’écodéveloppement, Université de Bordeaux, Edition :


GREThA UMR CNRS 5113
Ministère de l’Environnement et des Forêts, STRATEGIE NATIONALE DU

MECANISME DE DEVELOPPEMENT PROPRE A MADAGASCAR,


Isabelle Célérier, Assainissement, énergie et coopération : l’option Biogaz, EDITION :

Agence Régionale de l’Environnement et des nouvelles Energies de l’île de France et


du Programme Solidarité Eau (pS-Eau), JUIN 2012
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES

ANNEXE N° 1 : FICHE D’ENTRETIEN AVEC LE MAIRE………………………………...i

ANNEXE N° 2 : FICHE D’ENTRETIEN AVEC UN AGENT DE LA VOIRIE…………….ii

ANNEXE N° 3 : FICHE D’ENTRETIEN AVEC L’INGENIEUR EN ENERGIE


RENOUVELABLE…………………………………………………………………………...iii

ANNEXE N°4 : QUESTIONNAIRE D’ENQUETE………………………………………….iv

ANNEXE N° 5 : QUESTIONNAIRE POUR LES ACHETEURS POTENTIELS…………...v

ANNEXE N° 6 : RESULTATS D’ENQUETE……………………………………………vi-vii

ANNEXE N° 7 : ENQUETE AUPRES DES MARCHANDS DU TSENAN’NY


TANTSAHA…………………………………………………………………………………viii

ANNEXE N° 8 : DEPENSES DE LA COMMUNE DE TALATAMATY DE 2006 à


2008……………………………………………………………………………………………ix

ANNEXE N° 9 : TAMI POUR TRIAGE DE DECHETS……………………………………..x

ANNEXE N° 10 : GAZOMETRE DE TYPE PVC AVEC SES ACCESSOIRES………….xi

ANNEXE N° 11 : BESOIN EN MATERIELS ET EQUIPEMENTS DU PROJET…………xii

ANNEXE N° 12 : BESOINS FINANCIER DU PROJET………………………………xiii-xiv

ANNEXE N° 13 : ANALYSE DU MARCHE DU GAZ A MADAGASCAR EN 2013……xv

ANNEXE N° 14 : TABLEAU CONCURRENTIEL DU BIOGAZ……………………xvi-xvii

ANNEXE N° 15 : TABLEAU CONCURRENTIEL DES FERTILISANTS…………...…xviii


ANNEXE N° 1 : FICHE D’ENTRETIEN AVEC LE MAIRE
L’auteur : Monsieur le Maire, Quelles sont les initiatives prises par la Commune pour gérer les
ordures ?
Mr le Maire : Nous disposons, en ce moment une benne qui se charge de collecter les ordures de la
Commune. Mais aussi, il y a les balayeurs de la Commune qui collectent à l’aide de brouette les
déchets dans les rues et cela chaque matin,
L’auteur : Comment cela se fait-il qu’avant les camions de collecte des ordures pouvaient faire le
tour des Fokontany et y collecter les déchets et qu’à présents, ils ne viennent plus ?
Mr le Maire : Vu la crise, Talatamaty ne dispose plus de moyens suffisants pour pouvoir collecter
les ordures à la base. Vous n’êtes pas sans savoir que cela engendre des coûts énormes,
L’auteur : Alors, comment se passe en pratique la gestion des déchets de la Commune ?
Mr le Maire : En fait, le camion collecte les ordures dans les bacs et les transportent dans la
décharge de GOLAN
L’auteur : Aucune initiative de traitement de déchets n’est donc possible ?
Mr le Maire : Si, des études portant sur ce projet de transformation des déchets en produits recyclé
a été déjà effectuée par des partenaires, mais qui a abouti à un échec, les partenaires ont trouvé que
le Projet ne leur est pas rentable et surtout que l’investissement à Madagascar est devenu risqué
L’auteur : Alors, que pensez vous de la création d’une unité de méthanisation pourrait développer
la Commune?
Mr le Maire : Oui, effectivement, mais seulement, la Commune aura- t- elle la Capacité de fournir
le projet en matière première ? Par le projet d’intercommunalité, Nous, les maires des Communes
d’Ambohitrimanjaka, Ivato, Ambohidratrimo avons déjà envisagé d’entreprendre un projet de
valorisation des déchets. Ca pourrait être bénéfique pour cette Commune si vous pouvez prouver
que c’est rentable est faisable
L’auteur : C’est l’objet même de mon mémoire, comment pourrais-je disposer des informations
supplémentaires pour mon devoir
Mr le Maire : Je mets à votre disposition le Plan Communal de Développement et la Monographie
de la Commune. N’hésitez surtout pas à demander conseil,

i
ANNEXE N° 2 : FICHE D’ENTRETIEN AVEC UN AGENT DE LA VOIRIE

L’auteur : En pratique, quels sont les problèmes rencontrés dans la collecte des ordures ?

L’agent de la voirie : En effet, nous souffrons d’incapacité à collecter les ordures. Avant, il y avait
02 camions de collecte, à présent, il n’en reste plus qu’un. Avant, nous étions capable de collecter
les ordures dans les ménages, aujourd’hui, nous ne faisons que la collecte des trois bacs à ordures
dont celui de Talatamaty, de Bel’air et d’Amborompotsy.

L’auteur : Pourquoi les ordures de Talatamaty sortent toujours du bac ?

L’agent de la voirie : Nous n’arrivons pas à collecter les déchets à temps et aussi, les individus qui
jettent leur ordure ne prennent pas la peine de les mettre dans le bac et c’est la raison de
l’éparpillement des déchets de Talatamaty

L’auteur : Alors, Monsieur, vous faites combien de voyage par jour et vous êtes combien dans
l’équipe ?

L’agent de la voirie : Nous sommes au environ de 8 dans l’équipe et nous faisons 2 à trois voyage
par jour

L’auteur : Et quelle est la capacité de votre camion de collecte ?

L’agent de la voirie : Excusez moi, je ne connais pas du tout, nous ne faisons que collecter les
ordures

ii
ANNEXE N° 3 : FICHE D’ENTRETIEN AVEC L’INGENIEUR EN ENERGIE
RENOUVELABLE

L’auteur : Quelles sont les méthodes de valorisation de déchets en énergie ?

L’ingénieur : Il en existe deux : l’incinération et la Méthanisation des déchets organiques

L’auteur : En quoi consistent ces deux méthodes ?

L’ingénieur: L’incinération consiste à bruler tous les types de déchets et à récolter l’énergie issue
de la combustion. Pour ce qui est de la Méthanisation, c’est un processus de fermentation des
déchets organiques pour que ces derniers produisent du méthane.

L’auteur : Alors, le Méthane est utile pour faire quoi ?

L’ingénieur : Le méthane est une grande source d’énergie, il peut servir de gaz pour la cuisson et le
chauffage, peut être transformé en électricité ou mieux encore en biocarburant.

L’auteur : Cette méthanisation nécessite t-elle des investissements et des technologies de pointe
pour son exploitation ?

L’ingénieur : Au contraire, plusieurs pays pauvres ont fait l’expérience, son exploitation est facile
et ne nécessite que la construction d’un biodigesteur et d’un réservoir à gaz

L’auteur : Il s’agira donc de gérer du gaz, N’est-ce pas sans danger?

L’ingénieur : Selon les expériences des autres pays, seule la récolte de gaz doit être contrôlée pour
éviter les explosions et les éventuelles fuites. En général, ils sont stockés dans des gazomètres pour
plus de sécurité.

iii
ANNEXE N°4 : QUESTIONNAIRE D’ENQUETE

Questionnaire pour les ménages

1. Manana fanariam-pako ve ianao ?


ENY

TSIA

2. Inona avy ireo karazana fako fanarinao andavan’andro ?

TARATASY

FAKON-DAKOZIA

PLASTIKA

VY

HAFA, LAZAINA
3. Manana olana eo amin’ny fanariana fako ve ianao ?
ENY

TSIA

4. Efa nisy fotoana ve ianao na ny ankohonanao narary nohon’ny antony loton’ny toerana
misy anao, na ny tontolo iananao ?
ENY

TSIA

5. Inona avy ireo aretina efa mpahazo anao na ny ankohonanao azo avy amin’ny loto ?
PESTA

CHOLERA

DIARRHEE

CONJONCTIVITE

ARETIN’NY TAOVAM-PISEFONA

HAFA, LAZAINA

6. Ahoana ny fomba fanalanao ireo fako ao an-tokatranonao mba tsy anelingelina ?


Raofin’ny Kaominina

Dorana

Hanakaramana olona ny fanariana azy

Hafa, lazaina

7. Mety ho firy kilao eo ho eo ny fako arianao isan’andro?

iv
ANNEXE N° 5 : QUESTIONNAIRE POUR LES ACHETEURS POTENTIELS

1. Karazana fatana ohatra ny ahoana no ampiasainao ?


Mandeha amin’ny erin’aratra

Kitay

Charbon

Gaz

Taim-bakona

Hafa, lazaina

2. Inona no antony ampiasainao io karazana fantana io ?


Mora vidy

Mora ampiasaina

Mora hita, tsy lavitra ny fividianana

Fahazarana

Hafa, lazaina

3. Mahafantatra mikasika ny Biogaz ve ianao ?


Eny

Tsia

4. Mety hampiasa ny gaz ve ianao raha mora kokoa ny vidiny?


Eny

Tsia

5. Inona no antony mety hampiasainao na tsia azy ?

6. Ohatra ny ahoana ny fandaniana atokanao ho an’ny fatana isam-bolana ?

HO AN’IREO MAMPIASA GAZ


7. Aiza no fividiananao gaz?
8. Mety hazoto hifidy gaz ve ianao raha miova ny toerana fividianana azy ?
9. Impiry isam-bolana ianao no mividy gaz ?
10. Ohatra ny ahoana ny fandaniana atokanao ho an’ny gaz isam-bolana ?

v
ANNEXE N° 6 : RESULTATS D’ENQUETE

QUESTIONS RESULTATS
Possession de 80% ont des poubelles à la maison, 20% n’en ont pas
Poubelle individuelle

Qualité des déchets 75% organiques, 15% plastique, 2,5% métal et 7,5% papier
Problèmes dans la 80% ont des difficultés, 20% n’en ont pas
gestion des déchets
Maladies à cause de Un des membres de la famille de 60% des ménages ont
la pollution contracté des maladies à cause la pollution dont 60% des
maux de ventre, 20% des maladies respiratoires et 15% le
paludisme et 05% d’autres maladies

Méthode de gestion 60% paie quelqu’un pour ramener les déchets au bac de
des déchets faite par Talatamaty, d’Amborompotsy ou de Bel’Air, 15% les
les ménages incinère et 05% les jette dans la nature

Quantité de déchets En moyenne 1,875 kg par ménage et par jour


produits par ménage
et par jour

Moyen de cuisson Utilisation du charbon : 60%, Utilisation de coupeau : 20%,


des ménages Utilisation d’électricité : 10%, Utilisation de gaz : 10%
Raison du choix du Facilité, Habitude, Coût faible, disponibilité, Rapidité
moyen de cuisson
Connaissance du 95% des ménages enquêtés déclarent ne pas connaître le
Biogaz Biogaz, et 05% déclare le connaître

Possibilité 80% sont prêts à l’utiliser, 20% n’ont pas répondu


d’utilisation du
Biogaz

Potentielle raison Rapidité, propreté, facilité


d’utilisation du
Biogaz

Dépenses réservées à En moyenne 37 000 Ar par ménage et par mois


la cuisson des
aliments par mois

vi
POUR LES CONSOMMATEURS DE GAZ

Lieux d’achat Galana Talatamaty, Shoprite Talatamaty


Quantité consommée En moyenne 12 kg
par mois

Fréquence d’achat En moyenne 1 fois par mois

Dépenses consacrée En moyenne 75 000 Ariary


à l’achat de gaz

vii
ANNEXE N° 7 : ENQUETE AUPRES DES MARCHANDS DU TSENAN’NY TANTSAHA

QUESTIONNAIRE

1)- D’où est-ce que vous provenez ?

2)- Qu’est ce que vous vendez à Talatamty ?

3)- Est-ce que vous produisez des déchets ?

4)- Quels genres de déchets produisez-vous ?

5)- Comment faites-vous pour vous en débarrassez ?

6)- Y a-t-il des taxes pour les vendeurs ?

7)- De combien de temps disposez vous chaque matin pour vendre au Tsenan’ny Tantsaha ?

8)- Quels sont les Problèmes dont vous faisiez face ?

9)- Quels sont les solutions que vous Proposez ?

RESULTAT D’ENQUETE

QUESTIONS RESULTATS
Provenance des marchands 25,5% viennent de Talatamty, 3% d’Andriantany, 5,5%
de Tanjondroa, 7,3% de Miadamanjaka, 9,2% de
Tsinjoarivo,4,5%d’Ambatomainty,5,5%
d’Antanatanana, 3% d’Ambatofamamba, 4,5%
d’Andakana,5,5%de Miarinavaratra, 5,5%
d’Andranonarivo,0,9%d’Andringitra,0,9%
d’Ampirika, 5,5% d’Ambohitrimanjaka et 13,7%
d’Ambohinaorina
86 % des fruits et légumes, 5% des viandes, des
poissons et des produits alimentaires, 4% des Produits
de Premières nécessité, 2% des friperies, 3% autres
Produits vendus dans le 87% des vendeurs produisent entre 100g et 2,5 kg de
Tsenan’ny Tantsaha déchets et les 13% ne produisent aucun déchet
89% organique, 7% plastiques, 4% autres
Production de déchets 75% Laisser sur le lieu de vente, 10% jettent dans le
bac, 5% vendent leur déchet et 5% les ramènent à la
maison
Genre de déchets
100 Ar par vendeur
Mode de rejet des déchets
06 h 30 mn en général de 02 heures du matin à 8h30
Ordures non collectées par la Commune, le lixiviat qui
s’y dégage et s’éparpillent partout surtout pendant la
Taxe saison des pluies
Durée de vente Meilleure gestion des ordures de la Commune
Problème

Solutions

viii
ANNEXE N° 8 : DEPENSES DE LA COMMUNE DE TALATAMATY DE 2006 à 2008

DEPENSE 2006 2007 2008


FONCTIONNEMENT
Bureau de la commune
et des services 41 560 000 31 834 039 103 920 225 44 842 977.34 200 193 235 108 463 199.10
percepteurs
Services d’hygiène,
d’assistance et
enseignement 11 431 000 9 151 460 15 703 250 12 056 626.05 20 045 100 16 822 127
Services industriels
Fonctionnement garage 66 249 000 35 053 522 91 310 500 35 384 540.27 257 340 042 86 707 015
de la commune
Fonctionnement autres 26 130 000 17 545 210 29 851 605 19 438 962.40 113 400 000 79 301 164.01
services
Dépenses diverses et
imprévues 9 290 000 4 832 043 12 544 125 8 248 292.02 38 970 850 16 610 787.20
Contributions et
subventions 18 000 000 17 246 786 31 000 000 27 808 650.80 59 000 000 54 117 643.73
Fonds de concours,
prêts, dons, allocations 37 000 000 16 947 116 66 203 510 40 894 730 65 988 963 43 488 969
SOUS TOTAL
40 336 200 15 646 496 96 022 829 12 112 670 30 338 693 15 345 558

147 020 803 8 187 170 110 221 190 79 081449.50 167 798 253 129 186 504.30

INVESTISSEMENTS
Dette exigible
Acquisitions

Construction 163 848


79 100 000 8 570 474 28 526 652.88
d’immeubles 676
Travaux
d’infrastructures 112 825 000 16 348 950 75 526 957 28 406 926.40
Acquisition de gros
matériels 25 000 000 8 150 000 25 000 000 26 000 000 26 000 000
SOUS TOTAL
TOTAL GENERAL
269 513 266 279 868 898.4 632 976 546.62

Source : PCD de la Commune de Talatamaty, 2012

ix
ANNEXE N° 9 : TAMI POUR TRIAGE DE DECHETS

Source : Initiative de l’auteur, juin 2015

x
ANNEXE N° 10 : GAZOMETRE DE TYPE PVC AVEC SES ACCESSOIRES ET
L’ASSEMBLAGE DE TUYAU D’EVACUATION DE BIOGAZ

Source : VSO Biogas technologies

Source : Biodigester installation manual, Lylian Rodriguez and T R Preston

xi
ANNEXE N° 11 : BESOIN EN MATERIELS ET EQUIPEMENTS DU PROJET

Matériels et équipements Quantité Unité Etape de la production


Terrain 1.000 M2 IMPLANTATION

Boues (Rojo-peta à la 900 M3 Clôture de 1,5m de hauteur


Malgache) 1m3 pour 1m

Ciments (sac de 50kg) 100 sac

Gravillon 25 M3

Sables 25 M3

Buses 12 mètre Biodigesteur

(50cm de diamètre)

Parpaings 1.000 unité


Briques 10.000 unité

Fer pour chainage 100 unité


Tubes en PVC (12,5cm) 1,5 mètre

Coudes en PVC 3 unité


(12,5cm)

Adapteur femelle 3 unité

Adapteur mâle 3 unité

Valve à gaz 03 unité CONDUITE DE BIOGAZ

Tuyau en fer 20 mètre


Gazomètre (10.000 m3) 01 unité Gazomètre

Fer rond de 10 20 unité Tamis

Fer rond de 12 02 unité


Fer corner 04 unité

Valves mécaniques 06 unité Fermeture bassin d’alimentation


et de compensation
Bac à ordure en plastique de 01 Unité Collecte de déchet
capacité de 1m3

Camion tuktuk 01 unité


Bouteille à gaz (100m3) 60 unité Conditionnement Du Gaz

Sac en plastique 400 unité Stockage des engrais

Source : Initiation de l’auteur, juin 2015

xii
ANNEXE N° 12 : BESOINS FINANCIER DU PROJET

Coût de Sensibilisation avant mise en œuvre du projet

Méthodes Quantité Coût unitaire Coût Total (Ariary)


Affichage (Conception+ Impression) 10 1600 20 000

Animateurs de quartier 40 10.000 400 0000


(04 personnes x10 jours)

TOTAL 420.000
Source : Initiation de l’auteur, juin 2015
Charge de personnel pendant la construction et les six premiers mois d’exploitation

Service Nombre Coût unitaire Coût Total


(Ariary )
Prestation de construction des 06 mois 10.000.000
infrastructures (clôtures,
biodigesteurs, creuser des fosses,…)

Tri (Tamiseurs et trieurs manuel) 04 200.000 Ariary par 4 800 000


mois/personne

Mis en biodigesteur 02 200.000 Ariary par 2 400 000


mois/personne

Collecte de déchets (chauffeur+ 1 03 200.000 Ariary par 4 200 000


manœuvre + 01 garde bac) mois/personne et 300.000
Ariary pour le chauffeur

Responsable Administratif et 01 900.000 ariary/ mois 5 400 000


Financier (Administration, gestion
du Personnel,…)
Responsable du Projet (Stratégie 01 1.800.000 Ariary/ mois 10 800 000
Marketing et Commerciale)

Responsable sécurité du site 02 200.000 Ariary par 2 400 000


mois/personne

Technicien 01 600.000 Ariary/mois 3 600 000

Responsable Digestat 02 200.000 Ariary par 2 400 000


mois/personne

TOTAL 46.000.000
Source : Initiation de l’auteur, juin 2015
xiii
Coût de construction et acquisition d’équipement divers

Matériaux Quantité COUT UNITAIRE COUT TOTAL (Ariary)


Terrain 1000 80000 80 000 000

Boues 900 5000 4 500 000

Ciments 100 24 000 2 400 000

Buses 12 20 000 360 000

Sables 16 30 000 480 000

Gravillon 13 40 000 520 000

Parpaings 1 000 350 350 000

Briques 10 000 70 700 000

Fer pour chainage 1 00 20 000 200 000

Tubes en PVC 1,5 10 000 15 000

Coudes en PVC 3 10 000 30 000

Adapteur femelle 3 7 000 21 000

Adapteur mâle 3 7 000 21 000


Valve à gaz/robinet à gaz 3 20000 60 000

Tuyau en fer 20 20 000 400 000


gazomètre 1 15 000 000 15 000 000

Fer rond de 10 20 10 000 200 000

Fer rond de 12 4 20 000 80 000

Fer corner 4 20000 80 000

Valves mécaniques 6 30 000 180 000

Bac à ordure 1 500 000 500 000

Camion tuktuk 1 10 000 000 10 000 000

Bouteilles à gaz de 100 kg 20 542 500 10 850 500

Sur presseur 1 600 000 600 000


Sac pour les engrais 400 1200 480 000

TOTAL 128 027 500

Source : Initiation de l’auteur, juin 2015

xiv
ANNEXE N° 13 : ANALYSE DU MARCHE DU GAZ A MADAGASCAR EN 2013

Evolution de la demande de Gaz à usage domestique à Madagascar de 2001 à 2013

Source : Office Malgache des Hydrocarbures (OMH), in Bilan pétrolier, Avril 2013

Part de marché par distributeur de gaz en avril 2013

Source : Office Malgache des Hydrocarbures, in Bilan pétrolier, Avril 2013

xv
ANNEXE N° 14 : TABLEAU CONCURRENTIEL DU BIOGAZ

MARC GAZ ELECTRICITE


HE

CONCU VITOGAZ GALANA TOTAL JIRAMA SOLAIRE EOLIENNE


RRENT
Produits -Présentés dans des bouteilles -Présentés dans des -Présentés dans des -Electricité Hydraulique -Energie solaire -Energie de l’air
de 9 et 12 kg pour l’usage bouteilles de 9 et 12 bouteilles de 9 et
domestique kg pour l’usage 12 kg pour l’usage
-Existence de foyer à gaz en domestique domestique
accompagnement

Prix Aux alentours de 54.000 Ar le 9kg Dépend du tarif, variant Suivant Suivant
de 151 Ar à 645 Ar le l’installation l’installation
KWT
Stratégie -Publicité à la télévision : « ‘Lé Aucune Aucune Aucune -Publicité des -Publicité des
de maintso » appareils et appareils et
Commun -Publicité sur internet équipements de équipements de
ication -Véhicule l’image de marque production production
Internationale de Vitogaz d’énergie solaire d’énergie solaire

xvi
CONCU VITOGAZ GALANA TOTAL JIRAMA SOLAIRE EOLIENNE
RRENT
Stratégie -Circuit de distribution Semi- -Semi-long : station -Semi-long : station Distribution longue Distribution longue Distribution
de distri- long : station service, service et service et dans les magasins longue dans les
bution supermarché, épicerie supermarché supermarché, spécialisés magasins
épiceries spécialisés
Clients Industriels et particuliers - Les - Les Industries, Institutions -Industrie et Industrie et
cibles particuliers particuliers publiques et particuliers particuliers particuliers

Points -Connu sur le marché, - Présence en Station -Marque - Monopole sur le - Ensoleillement de -Présence de deux
forts -Disponibilité des produits, service joue le rôle Internationale, marché de l’énergie, l’île presque toute vents : Alizée et
-Produits sécurisés de Publicité sur lieu -Présence en -Société d’Etat l’année Mousson
-Marque Internationale, de vente station service -Connaît le marché
-Présent sur les stations Total
service : Shell et Jovenna
-Leader dans le marché
Points Coût exorbitant supérieur au pouvoir d’achat de la majorité des - Capacité de production -Méconnaissance des techniques
faibles malgaches < demande d’électricité : -Prix exorbitant des installations
Prix exorbitant des bouteilles de gaz qui ne permet pas la 14,3% e la population de

vulgarisation du produit l’île a l’accès à


l’électricité en 2011

Source : Initiation de l’auteur, juin 2015

xvii
ANNEXE N° 15: TABLEAU CONCURRENTIEL DES FERTILISANTS

CONCURRENT FORCES FAIBLESSES


Engrais chimique Disponible, Coût exorbitant,

Efficace à court termes Fatigue le sol à long

Existence de publicités terme,

incitatives

Souvent fournit par des


associations et des ONG

Engrais Augmente de 6 fois le Mentalité des


biologique rendement agriculteurs qui jugent

N’a aucun impact sur l’utilisation des engrais inutile

l’environnement Méconnaissance des


engrais biologiques

Fientes de bovin, Efficace, Demande > l’offre


volailles, porcin Faible coût, Présence de micro

Achat en masse et non bactéries dans les fientes

par kilos

Source : Initiation de l’auteur, juin 2015

xviii
Résumé analytique
Nombre de pages : 85
Nombre d’annexes : 15
Nombre de tableaux : 14
Nombre de graphiques : 12
Nombre de référence bibliographique : 11
Nom de l’encadreur : RAMIARAMANANA Jeannot

Résumé :
Cette étude porte sur la recherche de nouvelle alternative pour une gestion efficiente et durable des
déchets et de l’énergie renouvelable dans la Commune de Talatamaty. Le projet de méthanisation est
au cœur des recherches et analyses. Il s’agit de prouver que cette technique novatrice amène un
développement soutenable et durable. D’une part, les ordures polluent aussi bien, le sol, l’air que les
eaux détruisant l’environnement et provoquant des catastrophes naturelles et des changements
climatiques. D’autre part, l’énergie proposée sur le marché malgache demeure inaccessible pour la
majorité de la population. Il convient donc de trouver un système de traitement des ordures et une
nouvelle source d’énergie à faible coût dont la Méthanisation.
Le projet de méthanisation a pour mission principale de fournir un service public mais aussi de créer
des valeurs ajoutées à travers la vente de biogaz et d’engrais. Etant donné que le développement ne
se limite pas à la simple croissance, le défi du projet est d’apporter une amélioration des conditions
de vie de la population. Dans ce sens, il touche plusieurs domaines dont : la santé, la sécurité,
l’assainissement, la préservation de l’environnement, l’insertion professionnelle, l’éducation…

Mots clés :
Méthanisation : Fermentation des déchets organique anaérobie pour produire du biogaz
Ecodéveloppement : Un développement qui prend en considération la croissance économique
et la préservation de l’environnement

Adresse de l’auteur : Lot 107 Faralaza Talatamaty


Tel : 034 79 032 22
E-mail : johannie23@yahoo.com

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