rakotoniainaJohannieM ECO M2 15
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FACULTE DE DROIT, D'ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
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DEPARTEMENT ECONOMIE
Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme d'Études Supérieures
Spécialisées
DESS
DEPARTEMENT ECONOMIE
Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme d'Études Supérieures
Spécialisées
DESS
En premier lieu, notre reconnaissance est destinée à Dieu, pour sa grâce et sa bénédiction
divine. Puis, nous n’aurons jamais pu réaliser ce mémoire sans l’aide et la collaboration de
plusieurs personnes, à qui nous adressons notre vif remerciement,
RATSIDA Lanto
Au Maire de la Commune de Talatamaty, Rado Razafindratsimba
Et finalement et non les moindres, nous tenons à remercier les membres de notre famille pour
leur soutien moral, matériel et financier.
AVANT PROPOS :
Cet ouvrage traite l’analyse et la conception d’un projet de méthanisation des déchets dans la
Commune de Talatamaty et évalue sa relation avec l’amélioration des conditions de vie.
SOMMAIRE :
REMERCIEMENT
AVANT PROPOS
INTRODUCTION
CONCLUSION
LISTE DES ABREVIATIONS :
Abréviations Développements
ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
AMIT Association Médicale Inter-entreprises de Tananarive
Ariary
AR
Agence Régionale De l’Environnement et des Nouvelles
ARENE Technologies
C Celsius
CH4 Méthane
Commission Mondiale pour l’Environnement et le
développement
CMED Gaz carbonique
CO2 Centre de Santé de Base
CSB Collectivité Territoriale Décentralisée
CTD Commune Urbaine d’Antananarivo
CUA Délai de Récupération de Capital Investi
DRCI Gaz à Effet de Serre
GES Heure
H Eau
H2O Hydrogène Sulfuré
H2S
Indice du Développement Humain
IDH
Institut National de la Statistique
INSTAT
JICA
Japan International Cooperation Agency
JIRAMA JIro sy RAno Malagasy
Kg Kilogramme
Km Kilomètre
KWT Kilo Watt
L Litre
McRAM Multi-Cluster Rapid Assessment Mechanism
O2 Oxygène
OMH Office Malgache des hydrocarbures
ONG Organisation Non gouvernementale
PMA Pays les Moins Avancés
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PPA Parité du Pouvoir d’Achat
PVC Poly Vynil Chloride
RF2 Rafitra Fitatanana Fako
RN Route Nationale
SWOT Strengths Weakness Opportunities Threats
UICN Union International for conservation of Nature
US
United States
VAN
Valeur Actuelle Nette
YMCA
Youth Men’s Christian of America
LISTE DES TABLEAUX :
4 Autres charges 47
une pauvreté extrême de la population dont 82% vivent avec un revenu inférieur à 1,25 US $
PPA par jour et par habitant 2, Madagascar est classifié parmi les Pays les Moins Avancés
(PMA). La pauvreté de la Grande île contraint ses habitants à procédé à une exploitation
intensive et destructive de ses potentiels écologiques. Ainsi, l’environnement est détruit par la
culture sur brulis, l’exploitation minière (Ilménite, cobalt, Nickel, or,…), la surexploitation
des faunes et des flores (bois de rose, tortue, serpent,…), la coupe des arbres pour le charbon
et les bois de chauffe, ou tout simplement par les pollutions diverses …
Pour son développement, Madagascar a opté pour la politique du développement
Local qui consiste à subdiviser le pays en Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD)
dont les Provinces, les Régions et les Communes. Ainsi, est-il constitué par 1693 Communes
dont Talatamaty faisant partie.
Talatamaty est une Commune rurale de deuxième Catégorie, elle se situe à 8km à
l’ouest de la Commune Urbaine d’Antananarivo, c’est une porte d’entrée du pays car elle se
trouve sur la route de l’Aéroport. Pourtant, la CTD souffre d’incapacité à fournir un service
public fondamental dont la gestion des déchets. Avec ses déchets en abondance, 13 tonnes par
1
http://www.banquemondiale.org/fr/country/madagascar, octobre 2014
2
http://www.statistiques-mondiales.com/madagascar.htm, Novembre 2014
1
jour3 et ses capacités financières restreintes, Talatamaty enregistre des difficultés par rapport à
la collecte et la mise en décharge de ses détritus. Des ordures qui polluent aussi bien le sol,
l’air que les eaux et qui provoquent des maladies s’entassent et servent d’étale aux marchands
du Tsenan’ny Tantsaha. Ces faits qui témoignent de la précarité des conditions de vie de la
population. Face à ce constat, l’adoption du thème : «Projet de Valorisation des déchets par la
Méthanisation dans la Commune de Talatamaty » a été évident. Alors, Comment la
Méthanisation pourrait-elle participer à l’amélioration des conditions de vie de la population
dans la localité ?
Quatre hypothèses sont proposées pour répondre à cette problématique,
premièrement, le projet n’améliorera les conditions de vie de la population de Talatamaty que
s’il aménage le territoire. En faisant en sorte que l’installation de l’unité de traitement
d’ordure puisse rendre la localité plus propre et plus saine. Deuxièmement, il doit être une
opportunité d’emploi. Cela consisterait à donner du travail à des ressortissants de la
Commune qui sont au chômage en situation d’emploi informel ou en travail précaire.
Troisièmement, en créant du revenu et de la richesse. Le projet doit être rentable et apporter
des valeurs ajoutées pour la Collectivité. Et quatrièmement, dans la condition où le projet
préserve l’environnement de la Commune. Le projet doit participer à la diminution de la
pollution afin que les habitants puissent vivre sainement.
Ce sont ces thématiques qui vont être traités tout au long de ce devoir et pour se faire, cet
ouvrage sera structuré en trois parties dont :
Cadrage global du Projet de Méthanisation
Et Recommandations et Perspectives
3
Monographie de la Commune de Talatamaty, 2012
2
CHAPITRE 1 : CADRAGE GLOBAL DU THEME
Tout d’abord, il convient de définir certains termes, de cadrer le thème suivant des théories
économiques et enfin, montrer la relation entre le développement et la valorisation des
déchets.
1.1. Théories économiques se rapportant au Thème
La définition de certains mots et concepts est importante pour une meilleure compréhension
du thème. Dans ce sens, il est indispensable de rapporter et d’expliquer les propos des auteurs
sur le développement.
1.1.1. Les définitions
Il s’agit d’expliquer les termes économiques, donner plus de détails sur les concepts de base
du développement.
1.1.1.1. Le développement
Selon le PNUD : «Le développement humain est un processus qui conduit à
l’élargissement de la gamme des possibilités qui s'offrent à chacun. En principe, elles sont
illimitées et peuvent évoluer avec le temps. Mais quel que soit le stade de développement,
elles impliquent que soient réalisées trois conditions essentielles: vivre longtemps et en bonne
santé, acquérir un savoir et avoir accès aux ressources nécessaires pour jouir d'un niveau de
vie convenable. Si ces conditions ne sont pas satisfaites, de nombreuses possibilités restent
inaccessibles »4.
Selon Frederic Teulon : C’est une « Amélioration du bien être de toute la population
se traduisant par une hausse du revenu par tête, un accroissement de la ration alimentaire et
un meilleur accès aux services de santé et d’éducation. » 5
Ces définitions s’unissent pour démontrer que le développement est l’amélioration des
conditions de vie dont les trois critères primordiaux sont : la santé, l’éducation et le revenu.
Fortement influencé par l’Indice de développement Humain (IDH), un indicateur synthétique
qui permet d’évaluer le bien être de la population et qui intègre ces trois aspects primordiaux,
paru pour la première fois en 1990 par le biais du Rapport du développement Humain publié
par le PNUD, ces auteurs tentent de prouver que la richesse n’est rien sans le bien être. En
effet, au-delà de la croissance économique, le développement est considéré comme la
satisfaction des besoins essentiels de la population. Même si cette croissance est indispensable
pour se développer, elle peut induire en erreur les analyses économiques surtout dans les pays
4
PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 1990, p. 10.
5
« Développement », in Dictionnaire d’histoire, économie, finance, géographie, 5 e éd., Paris, Presses
Universitaires de France, 2008, p.210
3
les plus pauvres qui peuvent enregistrer une croissance et témoigner d’une inégalité sociale et
une mauvaise répartition des richesses.
Soutenant le fait que les ressources naturelles font partie intégrante du pilier de
développement, la première définition affirme que la génération actuelle ainsi que celle du
futur ont des droits et devoirs sur. Le développement durable intègre la notion
d’intragénération qui consiste en une répartition équitable des ressources et des richesses
pour la génération actuelle. Et cela en donnant une plus large possibilité pour les plus
défavorisés que ce soient une couche d’individus dans une nation ou des pays dans le monde.
Mais aussi, il défend l’intérêt de la génération future en préservant les ressources naturelles
pour les éventuels besoins dans l’avenir aussi appelé : la notion d’intergénération. En effet, les
activités de production de l’homme ont enregistré des impacts désastreux sur l’écosystème le
rendant plus hostile, moins exploitable et moins favorable à la vie (sol, air, eau,…). C’est un
concept qui vise à intégrer dans la politique économique la préservation de l’écosystème et
l’amélioration du bien être, telle exposée par la seconde définition. Le concept tente de
répondre aux besoins actuels de la population mondiale tout en réduisant les impacts des
activités humaines sur l’environnement. Son objectif est de trouver de nouvelles alternatives
de développement qui limitent les gaspillages de ressources naturelles.
1.1.1.3. Développement Local durable
Le groupe d’étude sur le développement local de Montréal a définit le développement local
comme suit : « Le développement local durable est un processus grâce auquel la communauté
participe au façonnement de son propre environnement dans le but d'améliorer la qualité de vie
de ses résidents. Cette démarche nécessite une intégration harmonieuse des composantes
économique, sociale, culturelle, politique et environnementale. La composante économique
6
Commission mondiale pour l’environnement et le développement, 1987, p.51
7 Union International for Conservation of Nature, 1980
4
devient souvent une priorité vue l'importance pour chacun d'être en mesure de gagner sa vie et de
subvenir de manière satisfaisante à ses besoins et ceux de ses proches. Cette approche est avant
tout un phénomène humain où les projets et l'action, plus que les institutions et les politiques,
mobilisent l'ensemble des intervenants de la communauté de chacun des arrondissements »8
Les auteurs Bernard PECQUEUR, quant à eux affirment que : « D'une manière générale, le
développement local durable, sous ses aspects les plus spontanés, décrit les modalités
d'adaptation et d'initiative autonome des producteurs de biens et services aux mutations
profondes que connaît l'économie mondiale. Ce passage par une reterritorialisation des stratégies
d'acteurs s'accompagne d'une mondialisation des échanges. Cela tendrait à démontrer que,
mutations planétaires. Bref, le local et le mondial sont les deux facettes d'un même mouvement
d'ajustement. Le développement local n'est pas une idéologie en ce sens qu'il ne trace pas de
chemin prospectif unique. La redistribution des cartes, dont il n'est que le signe, va assurément
produire de nouvelles inégalités entre ceux qui auront su s'adapter et les autres. Seuls les critères
de la différenciation des espaces changent. La gestion de ces nouvelles inégalités passe par des
compromis et des politiques publiques qui restent encore largement à découvrir »9
8
Issu du sommet du groupe d’étude sur le développement local de Montréal, du 9 avril 2002. Animé par
Monsieur Paul Prevost, spécialiste en développement local et attaché à l’Université de Sherbrooke
9
Bernard PECQUEUR, Le développement local, Paris, Syros, 2000, p.129
5
d’une stratégie territoriale est indispensable pour pouvoir se différencier et bénéficier des
effets de la mondialisation.
1.1.2. Les théories se rapportant au thème
1.1.2.1. Théorie de Rostow sur les étapes de la Croissance
A travers son ouvrage : « Les étapes de la croissance économique » paru en 1960, Rostow
définit le développement comme un processus composé par cinq étapes dont : la société
traditionnelle, les conditions préalables au décollage, le décollage, le progrès vers la maturité
et l’ère de la consommation de masse. Pour lui le sous développement est une étape qu’un
pays doit forcément passer. Il montre le chemin à suivre pour atteindre le développement
allant de la société traditionnelle qui se base sur l’accumulation de capital, la mise en place
des conditions préalables pour faciliter le décollage de l’économie. Puis, viennent par la suite
la maturité et la consommation de masse. Pour lui, la conséquence naturelle de la croissance
est l’amélioration des conditions de vie, il convient donc de s’en préoccuper en priorité.
La commune se trouve dans l’étape : Mise en place de conditions préalables au
décollage. En effet, elle ne peut plus être classifiée comme une société traditionnelle parce
que celle-ci se définit comme un étant une société stationnaire dont l’activité principale est
l’agriculture c’est-à-dire que 75% population se trouve dans le secteur primaire. Or, 88,04%
de la population de Talatamaty travaille dans le secteur industriel10. La place correspondante à
Talatamaty est celle des conditions préalables au décollage économique. En effet, cette étape
se caractérise par la mise en place d’infrastructure de développement, la prise de conscience
de l’importance des ressources naturelles et l’apparition d’un innovateur qui va révolutionner
la production. C’est donc le moment de bâtir des infrastructures qui pourraient accélérer
l’amélioration des conditions de vie des populations de la Commune telle que l’unité de
Méthanisation.
1.1.2.2. Théorie d’Amartya Sen sur le développement par les capabilités
Sen voit le développement au-delà de la croissance économique, pour lui, le revenu est
un moyen et non une fin au développement. Son modèle se penche sur le problème de
l’inégalité et de la recherche du bien être social. Pour lui, la première condition du
développement est que chaque individu en profite, que même les plus démunis peuvent
bénéficier de l’amélioration du bien être apportée par la croissance économique d’un
territoire.
10
Monographie de la commune de Talatamaty, 2013
6
Le modèle Senien se base sur l’approche par les Capabilités. Cette dernière étant
définie comme la capacité d’un individu ou d’une collectivité à transformer ses potentialités,
ses caractéristiques et ses ressources aussi appelés : « fonctionnements » en Richesse qu’il va
mobiliser pour améliorer sa condition de vie. La liberté est considérée comme indispensable
dans ce modèle parce qu’il faut avoir la liberté de détenir les potentialités, de concevoir un
choix de manière autonome et d’avoir effectivement accès à ce choix. Par déduction, le
manque de capabilité est source de pauvreté, et est considéré comme blocage au
développement. Il convient, par conséquent, de fournir aux plus pauvres des pauvres les
capabilités dont ils ont besoin pour qu’ils puissent améliorer leurs conditions de vie. Sen
insiste sur le fait que le développement doit être endogène basé sur la capabilité de la
population d’une collectivité.
En transposant le modèle sénien sur la localité de Talatamaty, la commune témoigne
d’une inégalité importante entre les riches et les pauvres. Les premiers disposants de grandes
villas bien propres, entretenues et clôturées se débarrassent de leurs ordures en employant des
individus alors que les seconds vivent dans un environnement pollué par les ordures, les
saletés et les rats. Pour combattre cette inégalité sociale, il convient donc de fournir un service
public qui consiste à gérer les déchets et permettre même aux plus pauvres de vivre dans un
endroit sain. D’autre part, la Commune détient des potentialités inexploitées telles: la main
d’œuvre abondante et la quantité importante de déchets non traités. Ces derniers appuyés par
une technique adaptée peuvent apporter un développement durable dans la Commune.
1.1.2.3. Théorie d’Ignacy Sachs sur l’écodéveloppement
Ignacy sacks s’est surtout fait connaître grâce à ses œuvres qui parlent de
l’ECODEVELOPPEMENT. C’est un terme nouveau, car il n’a vu le jour que depuis 1972,
pendant la Conférence de Stockholm. Il désigne la pauvreté comme: «un mal développement»
causé par une mauvaise répartition des richesses (pays pauvres et pays riches) et une politique
de développement trop généralisée voir occidentalisée. En effet, les pays les plus pauvres sont
victimes d’ethnocentrisme de la part des pays riches en ne faisant que calquer les parcours de
ses derniers sans tenir compte des spécificités du territoire. Généralement, ces initiatives sont
sans succès. La théorie de Sacks soutient l’existence de trois principes fondamentales dans
l’écodéveloppement, entre autre: la notion de self réliance qui fait référence à une autonomie
de décision et une prise de conscience des valeurs culturelles, anthropologiques, des contextes
économiques et écologiques du territoire; la prise en charge équitable des besoins essentiels
de chacun qui implique une meilleure répartition des ressources et une prudence écologique.
Et un balancement entre la recherche de profit économique et la préservation de
7
l’environnement car l’homme a besoin de ressources naturelles pour se développer et la
nature ne doit pas être détruite abusivement pour des raisons économiques. Il évoque l’intérêt
de la croissance pour le développement mais insiste sur une répartition équitable de cette pour
les plus pauvres et la génération future. Mais aussi, il introduit la notion de gaspillage dans
son modèle, selon lui, il existe deux types de gaspillage, à ses propos: «On dira qu’il y a
gaspillage chaque fois que des ressources rares sont utilisées à la production de produits jugés
superflus. Et symétriquement, on parlera de gaspillage lorsque des ressources abondantes ou
potentiellement abondantes ne sont pas valorisées en vue de la production de biens et services
jugés essentiels »11.
Pour Talatamaty, les 13 tonnes de déchets par jour sont jetés sans être transformés
alors qu’ils peuvent devenir des matières premières pour la méthanisation et produire des
biens essentiels que sont l’énergie et l’engrais.
En outre, étant une collectivité Territoriale décentralisée, Talatamaty dispose d’une
notion de self réliance, la valorisation des déchets quant à elle prend en considération la prise
en charge équitable des besoins essentiels et le balancement entre la recherche de profit
économique et la préservation de l’environnement. En effet, la production de biogaz et
d’engrais à partir des déchets assainie la commune en la débarrassant de ses ordures et saleté
mais en prime, permet de créer des emplois, de créer des valeurs ajoutées et de préserver
l’environnement des effets néfastes de la pollution. Bref, c’est un processus qui consiste à
faire de la déséconomie extérieure en une économie extérieure.
1.1.2.4. Théorie économique sur l’Environnement
La théorie néo-classique définit un bien économique par son utilité et sa rareté. Dans la
mesure où l’environnement et les ressources naturelles sont à la fois utiles et rares, ils sont
donc considérés comme « Biens Economiques ». Les ressources naturelles étant un bien
économique, dispose donc d’un marché. Or le courant de pensée néo-classique stipule que le
marché ne doit en aucun cas être régulé, qu’il doit se réguler tout seul suivant la loi de l’offre
et de la demande. Par déduction donc, l’environnement est un bien économique qui s’intègre
dans un marché et qui crée une valeur ajoutée.
Depuis la conférence de Stockholm, l’écologie est vue comme un facteur majeur dans
la production et de survie des hommes. Depuis, l’environnement est devenue une
préoccupation mondiale. Ainsi, des capitaux importants sont apportés, chaque année, pour
11
Sachs I. (1980), Stratégies de l’écodéveloppement, Paris, Editions économie et humanisme, Les éditions
ouvrières, P 20
8
financer la préservation de ce dernier par la recherche de nouvelles alternatives de production
qui atténue la destruction et la surexploitation des ressources naturelles, surtout ceux non
renouvelables. En outre, le concept de : « crédit carbone » est né. C’est l’application du
système du : « pollueur- payeur ». Il s’agit de payer pour que les réserves de carbone, c'est-à-
dire, les forêts soient protégées en contre partie de la pollution dégagées par les industries et la
production de gaz à effet de serre dans les pays développés. En fait, d’une part, il y a toutes
les activités qui produisent des GES (les industries, les voitures, les incendies de forêts), et
d’autre part, il y a les arbres qui par la photosynthèse, absorbent le gaz carbonique et dégagent
de l’Oxygène. La gestion durable de l’environnement consiste donc à créer des valeurs
ajoutées à partir de nouvelles techniques de production pour réduire les impacts
environnementaux ou pour limiter les gaspillages de ressources naturelles.
Se rapportant justement à la théorie de la gestion économique de l’environnement, le
projet de valorisation des déchets se base sur une production circulaire. Il s’agit de
transformer les résidus en produits utiles tels que le biogaz, l’électricité ou le biocarburant et
l’engrais. Cf figure N°1
1.1.2.5. Aménagement du territoire
La base de l’aménagement du territoire est la théorie de la Justice sociale et de la
redistribution sociale de John Rawl. La justice sociale fait référence à l’existence d’une
mauvaise répartition sociale et une inégalité. En effet, dans ces les pays pauvres, il existe une
couche de population très riche et une couche très pauvre. La plupart du temps, les riches se
trouvent dans les villes car ces dernières sont équipées d’infrastructures (hôpitaux, électricité,
eau potables, banques,…), dotées de nouvelles technologies (internet, réseaux
téléphonique,…) … Les pauvres, quand à eux, habitent dans les campagnes isolées, sans
électricité ni eau potable et sans démembrement étatique. Ceci constitue la principale raison
de l’exode rural. L’objectif principal de l’aménagement du Territoire consiste à éviter la
désertification de certaines régions à condition de vie hostile. Il s’agit de rendre un territoire
plus favorable à la production et à l’habitation. Ceci dans le but de limiter la migration et
l’exode rural qui ne fait que provoquée la surpopulation des grandes villes. Il importe donc de
créer des infrastructures de base et d’améliorer les services publics. En principe, il est du
ressort de l’Etat par le biais du Ministère des Travaux publics de s’en occuper. Mais dans le
cadre de la politique de la Décentralisation, les Collectivités Territoriales Décentralisées ont le
devoir de développer leurs Communautés. Il s’agit de créer des infrastructures qui facilitent la
vie quotidienne de la population. La meilleure pratique de l’aménagement du Territoire est
sans aucun doute l’initiative d’un partenariat Public-privé.
9
Même si la Commune de Talatamaty est déjà plus ou moins urbanisée, elle témoigne
encore d’un manque d’infrastructure et d’une précarité des services publics surtout dans le
cadre de l’assainissement. C’est un phénomène qui diminue l’attractivité de Talatamaty mais
surtout qui nuit la vie quotidienne de ses habitants. La création de l’unité de transformation
des déchets de la Commune Rurale de Talatamaty est basée sur une collaboration entre la
Commune et le Porteur du Projet. Il s’agit d’un projet d’Aménagement du Territoire vu qu’il
joue le rôle d’un grand dépotoir pour la Commune et se charge de la réduction des quantités
de déchets. De cette façon, des infrastructures de gestion de déchets seraient crées et la
municipalité sera plus propre et plus attractive
1.2. Généralités sur la valorisation des déchets
1.2.2. Définitions
Il existe plusieurs termes techniques propres à la valorisation et à la gestion des déchets, il
serait indispensable de les traiter un à un.
1.2.2.1. La Valorisation
Selon le Dictionnaire Larousse, Valoriser signifie : « donner une plus grande valeur à/
augmenter la valeur, le mérite ».
En d’autre terme, valoriser peut aussi être définit comme la création de valeur d’une
chose qui n’en a plus. Il s’agit d’un processus de transformation d’une matière banale sans
aucune valeur en une matière utile voire essentiel dans la vie. C’est donc la production d’un
bien important à partir de choses à faible ou sans importance.
1.2.2.2. Le déchet
Est définit comme un déchet : « tout résidu d'un processus de production, de transformation
ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble
abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon »12.
Ce sont les biens qui n’ont plus de valeur pour leur propriétaire et qu’ils décident de
jeter. Cela peut être des emballages, des restes, des produits en mauvais état, en
décomposition, détruit en partie ou en totalité, cassés,… Il existe plusieurs types de déchets :
les déchets industriels, les déchets ménagers, les déchets des laboratoires, les déchets de
construction, … Les déchets ménagers peuvent encore être classifiés comme : des déchets
organiques, des déchets plastiques, des cartons et des verres,…
12
TRAITEMENT ANAEROBIE DES BOUES ET VALORISATION DU BIOGAZ ;M. Wauthelet, Faculté des Sciences
Agronomiques de Gembloux, asblEpuvaleau, 2, avenue de la Faculté, B-5030 Gembloux, Belgique
10
1.2.3. Les Techniques de valorisation des déchets
L’accroissement de la quantité de déchet mondial depuis ces dix dernières années a poussé les
scientifiques à trouver des techniques de valorisation des déchets. En autres, il en existe
quatre dont l’incinération, le recyclage, le Compostage et la Méthanisation
1.2.3.1. Incinération
C’est un processus qui consiste à brûler les déchets dans des fours à 850°C avec un système
de récupération d’énergie. La vapeur produite sert à fabriquer de l’électricité ou à alimenter le
système de chauffage. L’incinération est un traitement adapté à toutes sortes de déchets, cette
technique ne nécessite ni tri, ni traitement particulier. Il génère de l'énergie (2000 kWh/tonne).
C’est un Procédé très efficace pour l’élimination des déchets. Mais l’incinération présente
aussi des risques de danger à cause des cendres ainsi que des gaz issus de la combustion. Des
installations de traitement d’air ainsi que des centres d’enfouissement technique des cendres
se trouvent donc nécessaires pour éviter la pollution de l’atmosphère et de l’environnement.
Ses installations supplémentaires engendrent des coûts exorbitants et des techniciens
spécialistes.
1.2.3.2. Recyclage
Le recyclage est considéré comme le procédé de valorisation des déchets le plus pratiqué dans
le monde. C’est une pratique qui est basée sur la réintroduction des matériaux provenant de
déchets dans un cycle de production, en remplacement total ou partiel d'une matière première
vierge. Il nécessite un tri préalable. Etant un procédé facile, il est réalisable par tout individu
de n’importe quel niveau d’instruction. Le recyclage peut prendre plusieurs formes, en
général, ce sont les matières plastiques, les métaux et les verres qui sont réadaptés. Les plus
célèbres sont les emballages plastiques, les briquettes, les marmites,… C’est une technique
qui assure l’élimination d’une quantité de déchets importants et qui a peu de risque pour
l’écosystème.
1.2.3.3. Compostage
Le Compostage est un traitement aérobie (en présence d'air) des déchets fermentescibles ou
organiques. Il conduit à la production de fertilisant biologique, utile pour l’agriculture,
appelé : Compost. Le système est facile, il suffit juste de remuer les déchets organiques pour
que ces derniers se décomposent et à la fin du processus produisent de l’engrais. Le
compostage nécessite un tri au préalable car seuls les déchets organiques sont utiles pour la
fabrication du compost.
11
1.2.3.4. Méthanisation
Intrants :
Tous les déchets organiques sont admis : déchets alimentaires, épluchures, … ; certains
cartons et papiers ; les graisses; les déchets verts : les déchets de tonte sont acceptés mais pas
les déchets trop ligneux (branchages); les boues d’épuration.
Procédé
13
Rev. Energ. Ren. : Production et Valorisation – Biomasse, (2001) 29-36, M. Bennouna et S. Kehal, Centre de
Développement des Energies Renouvelables, B.P. 62, Route de l’Observatoire, Bouzaréah, Alger
12
Ce schéma fait référence à une économie circulaire qui part de déchets et d’ordures
organiques banaux pour produire des biens essentiels tels que l’électricité, le gaz et le bio
carburant par le processus de méthanisation.
Produits
« Le biogaz est un gaz combustible, mélange de gaz carbonique et de méthane, qui provient
de la dégradation des matières organiques mortes, végétales ou animales, dans un milieu en
raréfaction d'air dit " fermentation anaérobie ".Issu de la fermentation de matières organiques
animales ou végétales, le biogaz est l’une des seules énergies renouvelables à pouvoir être
transformée en toute forme d’énergie utile. Brûler directement le gaz ou en le transformant en
électricité offre de nombreux usages : cuisson des aliments, éclairage, chauffage ou
réfrigération »14.
Matières Pourcentage
Eau (H2O) 6%
Le biogaz n’est pas totalement composé de méthane, il existe certains gaz qui se dégagent de
la fermentation des matières organiques. Mais il est à remarquer que la quantité du méthane
est le plus important à raison de 65% du biogaz et varie selon la qualité des déchets. Tels que
les gaz naturels (butane) qui se composent de plusieurs autres éléments, le biogaz présente
aussi d’un peu d’eau, d’une partie de gaz carbonique et d’une trace d’oxygène, d’hydrogène
Sulfuré, de chlore et du fluor. Par ailleurs, la quantité de méthane dans le biogaz varie aussi
selon la nature des matières organiques fermentées.
14
Le Biogaz, Organisation de la recherche malgache sur les énergies renouvelables
13
l’environnement un marché porteur. Ce sont les pays développés qui se lancent le plus dans la
valorisation des déchets, ceux qui sont en voie de développement ont quelques difficultés à
investir dans le domaine. 15
15
« La recherche » N°447, juillet 2013
14
Figure N°2: Relation entre Méthanisation et Développement
COMMUNE COMMUNE
RENDEMENT AGRICOLE AMENAGEE ATTRAYANTE ENERGIE
ELEVE : ENGRAIS VERTE
METHANISATION SANTE
OPPORTUNITE AMELIORE
D’EMPLOI DES DECHETS
E
DECHET
MALADIE
MAUVAISE IMAGE
DE LA COMMUNE
POLLUTION
15
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE TALATAMATY
Proche de la grande ville d’Antananarivo, Talatamaty fait partie des communes périphériques
de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA). En tant que telle, la commune joue le rôle
de la périphérie au service du centre en l’approvisionnant en produits agricoles, en ressources
humaines, et en débouché... Par ailleurs, possédant plusieurs industries et des zones franches,
la commune accueille aussi chaque jour des travailleurs des autres communes et même de
16
celle de la capitale. Cette proximité crée alors bien des problèmes et des opportunités pour la
collectivité.
Selon la monographie de la commune, elle compte 57.558 habitants en avril 2011, avec une
densité de 3.619 habitants par km2 ; sur 9.593 ménages. La commune présente une population
jeune car 68,2% de la population se trouve dans la tranche d’âge de 16 à 60 ans. Avec un taux
d’accroissement naturel de 4,06% de 1997 à 2008. La commune fait aussi face à une
migration intensive, d’une part, faite par les citadins à la recherche de tranquillité non loin de
la ville. Et d’autre part, faite par des paysans à la recherche de travail plus rémunérateurs.
Mais aussi, depuis les dix dernières années, plus de provinciaux habitent dans cette
Commune. En effet, la centralisation des administrations, des universités, des entreprises à
Antananarivo provoque une affluence de gens dans la capitale, mais vu la surpopulation dans
la Commune Urbaine d’Antananarivo, ces derniers sont forcés de chercher des habitats dans
les périphéries dont Talatamaty faisant partie.
L’étude faite par la banque mondiale sur les déchets dans les pays pauvres a démontré
que chaque individu pouvait produire entre1, 1 kg à 2,4 kg de déchets par jour, donc en
moyenne 1,75 kg par individu. En transposant cette donnée sur le cas de Talatamaty qui
présente 57.558 habitants, elle produirait, en moyenne 100.726,5kg de déchets par jour.
La Commune dispose de 47,21% de sol cultivé en majorité par des cultures vivrières,
légumineuse ou fruitières. En effet, elle est une grande productrice de riz, de fruits et de
légume du district. Pourtant, seul 13% de la population vit de l’agriculture. Et le secteur est
menacé par les changements climatiques tels que la sècheresse suivie de l’inondation pendant
la période de culture 2014-2015. Mais aussi, l’appauvrissement du sol rend la culture plus
difficile, moins productive et surtout plus coûteuse.
A part l’agriculture, l’industrie et l’artisanat font aussi parti des sources de revenus des
habitants de la Collectivité. En effet, sous le contexte de la délocalisation des Industries, l’Etat
a exigé que les zones franches soient implantées dans les zones périphériques de la Capitale.
En 2013, Talatamaty présente 47 industries et artisanats16. C’est un secteur qui emploi 50%
16
Monographie de la Commune de Talatamaty, 2013
17
de la population active. Le secteur a aussi été fortement touché par la crise économique et
politique de 2009 causant la fermeture de plusieurs zones franches.
Primaire
16% 13%
Secondaire
21%
50% Tertiaire
Au chômage ou pratique
un travail informel
18
lointains. Communément appelé : «Tsenan’ny Tantsaha », c’est un marché qui s’ouvre à partir
de 3h du matin pour fermer à 09 h tous les jours du lundi au dimanche.
Pour prouver que Talatamaty est réellement une Commune de Transit, il a été
indispensable de faire une étude approfondie du Tsenan’ny Tantsaha. Sur ce, au total, le
marché compte 515 étales. Puis une enquête auprès d’un échantillon de 109 vendeurs a fait
ressortir que seuls 25,5 % des marchands habitent dans la Commune, les 74,5 % proviennent
des villages riverains et transitent à Talatamaty chaque matin pour vendre leurs récoltes. En
d’autre terme, le nombre de population de la commune de Talatamaty augmente de 384
personnes chaque matin. Sur les 109 vendeurs 4 viennent d’Andriantany, 06 de Tanjondroa,
08 de Miadamanjaka, 10 de Tsinjoarivo, 05 d’Ambatomainty, 06 d’Antanatanana, 04
d’Ambatofamamba, 05 d’Andakana, 06 de Miarinavaratra, 06 d’Andranonarivo, 01
d’Andringitra, 01 d’Ampirika, 06 d’Ambohitrimanjaka et 15 d’Ambohinaorina. Le cas des
marchands qui sont de passage dans la Commune est plus intéressant que celui des acheteurs
parce que c’est eux qui occasionnent le plus de déchets. En effet, les vendeurs de légume et de
fruits viennent généralement de loin et pour conserver leurs produits au frais, ils les
conditionnent dans des paniers ou cageots rembourrés par des feuilles et des pailles. Puis
jettent à côté de leur étale leur rembourrage, les résidus de légumes et de fruits ou les produits
pourris. En outre une des spécificités de cette Commune est aussi qu’elle présente des
caractéristiques urbanisées et rurales en même temps. Dans un sens, elle peut être classifiée
comme urbanisée vu qu’elle présente des infrastructures de bases telles que les CSB, la
Postes, les Banques, les Hôtels, des supermarchés, des entreprises et des industries. Mais dans
un autre sens, elle présente aussi les caractéristiques type d’une Commune rurale qui est
l’existence d’une importante espace agricole, la mentalité paysanne de la population.
Figure N°5: Photos des déchets produits par les marchands du Tsenan’ny Tantsaha
19
2.3.Gestion des ordures
2.3.1. Infrastructures et équipements disponibles
En 2015, les seules infrastructures et équipements destinés à la gestion des déchets sont: Un
Camion pour le transport déchets, 03 bacs à ordures cimentés, 30 brouettes pour le ramassage
des ordures dans les rues et dans les marchés, des balais, des râteaux et des soubiques.
2.3.2. Principaux acteurs
Avant l’année 2012, un ramassage quotidien d’ordure se faisait à raison de deux fois par
jour assurés par deux camions bennes. Les 12 fokontany bénéficiaient de deux collectes par
semaine et par fonkontany. La collecte se faisait donc comme suit : les ménages sortaient
leur déchet à sur le chemin des camions pendant leurs passages hebdomadaires. Le volume
ramassé était estimé à 13 tonnes par jour, avec comme décharges, celle d’Andriantany et
celle de Faralaza et au service de 12 agents de la voirie 17.
Mais depuis 2013, l’un des camions benne de la Commune est tombé en panne et seul un
camion se chargeait de la collecte des ordures. Cela a entrainé une incapacité de la
Commune à faire les ramassages hebdomadaires par Fokontany. Par conséquent, le camion
en marche fait juste la collecte les déchets dans trois bacs à ordures de la Commune dont
celui du marché de Talatamaty, celui d’Amborompotsy et celui de Bel’air à raison de trois
voyages par jour.18
Le bac à ordure du marché est un des plus importants de la Commune, c’est celui qui
sert aux Fokontany de Talatamaty, d’Ambohitravao et aux déchets occasionnés par le
Tsenan’ny tantsaha. Il nécessite deux voyages pour la benne de la commune pour la vider (la
benne qui peut transporter entre 07 et 08 tonnes d’ordure par voyage). Malgré cela, ce
dernier explose chaque matin tel présenté sur la photo.
17
Monographie de la Commune, 2012 et Enquête auprès des agents de la voirie de la Commune, décembre
2014
18
Résultat de l’entretien avec le Chauffeur de la benne, février 2015
20
Figure N°6: Photo du bac à ordure à proximité du marché du matin
Selon l’enquête faite auprès des ménages, 80% des ménages disposent d’une poubelle
à la maison pour entreposer leurs déchets avant de s’en débarrasser hebdomadairement. Pour
les 20% restant, ils ne disposent pas de moyen pour entreposer leurs ordures et doivent s’en
dégager journalièrement. Les déchets des ménages sont en majorité des déchets organiques,
en moyenne, de 80% des déchets sont biodégradables et les 20% sont constitués par des
plastiques, des papiers et quelques fois des métaux.
Pour ce qui est de la façon de se débarrasser des ordures, 60% des ménages paient
quelqu’un pour mettre leurs ordures dans le bac le plus proche, 40% procède à la
combustion. L’individu qui se charge de la mise en bac des ordures est payé à 500Ar par sac
d’ordure jeté. En moyenne, les ménages de la Commune produisent 1kg 850 d’ordure par
jour. Et paie 1000 Ar pour s’en débarrasser chaque semaine.
2.3.2.3.Les Fokontany
Dans les fokontany, il existe des responsables du balayage des rues. Certains fokontany
paient des gens pour balayer les rues et ramasser les ordures puis de se débarrasser de ces
derniers. Cela dépend de l’initiative de chaque fokontany, il y a ceux qui en font et ceux qui
n’en font pas. Mais cette initiative permet d’assainir le fokontany.
21
2.3.2.4. Les marchands et personnes en transit dans la commune
Les marchands du matin produisent une quantité considérable de déchets chaque jour, leur
existence explique l’explosion du bac à ordure de Talatamaty par jour. Ils participent,
néanmoins aux frais de la Commune, en effet, chaque étale doit payer une taxe de 100 Ar par
jour. Bien que les vendeurs contribuent aux dépenses de gestion de la commune, cela est
encore insuffisant.
2.3.2.5.Les autres acteurs œuvrant dans la gestion des déchets
L’ONG Care international installé dans la Commune depuis 2014 par le biais de son
projet RF2 (Rafitra Fitantanana Fako), financé par Agence Française de Développement,
aide les ménages à se débarrasser de leurs détritus. C’est la deuxième phase du projet Lalan-
kely dont la Commune a bénéficié. En ce moment, le projet n’est présent que dans le
Fokontany d’ Ambohitravao mais, il tente d’élargir ses domaines d’action dans d’autres
Fokontany. Ce projet se charge principalement du ramassage des ordures et de leur transport
jusqu’aux bacs à ordures de la Commune. Il emploi des balayeurs et octroi des bacs en
plastique. De ce fait, ce dernier permet un meilleur assainissement dans le Fokontany
d’Ambohitravao. Une des limites du projet est que sa responsabilité s’arrête jusqu’à la mise
ne bac des ordures donc il ne se charge ni de la mise en décharge, ni de la transformation des
détritus.
22
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
23
coopération : l’option Biogaz », « Faire des déchets solides municipaux une ressource », sorti
par la banque mondiale, «Première phase de l’étude stratégique du développement du secteur
agrocarburant à Madagascar/ Etat des lieux de la situation actuelle du secteur », « ENERGIES
DURABLES POUR TOUS : les ménages, les collectivités et les entreprises –Madagascar »…
Un entretien est une procédure de collecte de données qui se caractérise par une approche
physique des personnes détenteurs d’informations. Pour disposer des informations plus
spécifiques et complexes, il nous a fallu faire des entretiens auprès de certains individus tel
que: Le Maire de la Commune de Talatamaty. Cette méthode a facilité les échanges
d’information et d’expérience passée et a été riche en conseils et recommandations. Les
informations collectées auprès du maire se portent sur: Les réalités de la Commune, le plan de
développement de la Commune, les projets se rapportant à la gestion et le traitement des
déchets ainsi que ses facteurs de blocages, les projets d’intercommunalité et la situation de la
situation sociale et économique de la commune.
En outre, un des principaux acteurs de la gestion des déchets est l’agent de la voirie.
Nous nous sommes donc entretenus avec un de ces derniers afin d’avoir certaines
informations. Entre autre, les réels problèmes de la Commune en terme de gestion des
déchets, les réalisations de la commune en terme de collecte de déchets et le nombre
d’équipement en état.
Pour se faire, des fiches d’entretiens (cf en annexe N° 1-2 et 3) ont été élaborées pour
collecter les informations importantes dans l’élaboration de ce travail de recherche. Pour ce
qui est de la démarche, il nous a juste suffit de contacter les personnes les individus détenteur
d’information et de s’entretenir directement avec eux afin d’avoir les informations utiles.
24
3.1.2.2.Enquête :
Objets de l’enquête
Les principaux objets de l’enquête sont : Enquête ménage, enquête vendeurs Tsenan’ny
Tantsaha, enquêtes auprès des potentiels clients. Ces enquêtes se basent toutes sur la gestion
des déchets et l’étude de marché du Biogaz.
Echantillon enquêté
Cette démarche étant faite pour pouvoir connaître les problèmes et les difficultés dont les
ménages font face quotidiennement, elle a aussi été faite dans le but de prouver que les
déchets détérioraient la condition de vie de la population. En outre, elle a été nécessaire pour
connaitre davantage les habitudes de vie de la population, leurs attentes et leurs besoins.
L’enquête sur les acheteurs potentiels a été faite pour une analyse approfondie de la faisabilité
commerciale du Projet. Toujours basée sur 20 ménages dans 05 Fokontany, cette dernière vise
à connaître les habitudes des ménages en termes de consommation pour la cuisson et pour
pouvoir apporter un produit qui répondent aux attentes et satisfaire à leurs besoins.
Pour ce qui est de l’enquête sur les marchands, elle a été basée sur 109 vendeurs sur les 515
recensés. Cette enquête a été indispensable pour prouver que Talatamaty est une Commune de
transit Commercial et par conséquent, des mesures supplémentaires devraient être prises pour
gérer les ordures de ce marché. Mais aussi, pour connaître les réalités de vie qu’ils mènent
parce que ces derniers vendent leur produit à même le sol sur une couche de déchets. Le
questionnaire d’enquête sera vu en annexe N°4-5-6 et 8
3.1.2.3.Observations :
L’observation a été un moyen efficace pour avoir les informations relatives au thème. Surtout,
celles indisponibles telles que portant sur : les habitudes des marchands du Tsenan’ny
25
tantsaha, les incapacités des infrastructures de la Commune, la mentalité paysanne de la
population, l’emploi précaire des jeunes, le vandalisme ainsi que d’autre phénomène social
économique. Cette démarché a été appuyée par des photos.
Le Tsenan’ny tantsaha a bénéficié d’une observation particulière parce qu’il occasionne des
tonnes d’ordures par jour. Par ailleurs, pour prouver l’importance de ce marché dans la
production de déchets surtout de type organique, un comptage des marchands a été
indispensable. Ainsi, la démarche a été simple, il suffisait de compter les étales dans le
marché.
Pour ce qui est du traitement des données collectées, certaines méthodes ont été utilisées pour
ne citer que la méthode SWOT, l’utilisation de l’arbre des problèmes et des objectifs, le
traitement statistique des données issues des enquêtes, l’analyse coût Bénéfice, l’actualisation
et l’analyse de rentabilité…
SWOT est un outil utilisé pour identifier les forces (Strengths), les faiblesses (Weakness), les
opportunités (Opportunities) et les menaces (Threats). Il s’agit de faire une évaluation interne
et externe du projet par rapport à son environnement pour pouvoir agir sur les forces en les
multipliant et les faiblesses en les diminuant le plus possible. Mais aussi, il convient de
connaître à priori l’environnement externe du projet afin d’éviter les échecs causés par les
éventuels menaces et pour pousser les facteurs clés présentés par les opportunités.
L’environnement interne rassemble donc les caractéristiques et les ressources qui peuvent être
contrôlé et géré. Tandis que l’environnement externe est un facteur qui ne peut être maintenu
sous contrôle car ils émergent de la dynamique concurrentielle ou des facteurs
démographiques, politiques, économiques juridiques, sociaux, technologiques et écologiques.
L’arbre de problème est une technique de traitement des données axée sur la présentation des
éventuels problèmes que pouvait présenter la Commune. C’est un procédé qui consiste à
schématiser les difficultés de la Commune ainsi que les mettre en relation (cause- effet-
impact). Cette méthode est importante car elle permet de détecter les problèmes pour pouvoir
par la suite apporter les solutions correspondantes. C’est à partir de l’arbre des problèmes, que
26
l’arbre des objectifs est élaboré et c’est ce dernier qui constituera l’objectif général, l’objectif
spécifique, les résultats attendus et les activités du projet.
Une étude de rentabilité met en exergue la capacité du projet à produire des profits tant sur le
plan financier qu’économique et sociale. L’analyse de la rentabilité financière intègre
plusieurs méthodes de calcul telles que celle de la Valeur Actuelle Nette (VAN) et celle du
Délai de Récupération du Capital Investi (DRCI). Pour ce qui est de la Rentabilité
Economique et sociale, l’Analyse Coût Bénéfice est la méthode adéquate.
L’actualisation
L’actualisation est une méthode qui consiste à rendre à la valeur d’aujourd’hui les coûts et
bénéfices tant antérieurs que postérieurs. C’est une méthode comptable destinée à compenser
les conséquences de l’inflation. Actualiser la valeur de flux ou de revenus se produisant à des
dates différentes dans le temps consiste à calculer leur valeur à une date donnée à l’aide d’un
taux d’actualisation. Les valeurs obtenues sont appelées valeurs présentes ou valeurs
actualisées. En effet, 1 franc aujourd’hui n’a pas la même valeur qu’1 franc dans un an, car
déposé à la banque il aura apporté des intérêts. De plus, la quantité de biens acquise par le
même montant varie d’une année à une autre. Et surtout, la préférence du présent par rapport
au futur présente un intérêt. L’actualisation est soumise à certaines hypothèses telles que :
inexistence d’inflation (taux d’inflation nul), l’avenir est connu, un marchés parfait, la
préférence pour tous les agents économiques est supposée la même.
VA= F/ (1+r)t
Le taux d’actualisation correspond au taux d’emprunt, et dans cette étude, le taux moyen
d’emprunt de la banque centrale de Madagascar sera retenu: 12%
27
Valeur Actuelle Nette
Permet de caractériser un projet par le volume de la marge nette dégagée, sous la forme d’une
valeur actuelle nette à différents taux d’actualisation. Le deuxième critère de choix est le
bénéfice actualisé qui est aussi désigné par la Valeur Actualisée nette (VAN) 19.
l’investissement initial. Il est utilisé surtout pour le choix entre deux projets et permet de
choisir celui qui a le temps de récupération le plus court. Mais ce critère a une limite car il ne
fournit pas une réponse exacte car le résultat dépend de la durée de vie du matériel.
En outre, pour évaluer les risques et analyser la décision de réalisation du Projet, le passage
par l’Analyse Coût bénéfice a été indispensable. Ce procédé consiste à réaliser toutes les
décisions dont les bénéfices sont supérieurs aux coûts. Et cela en passant par la monétisation
de tous les coûts et les bénéfices qui pourront découler/occasionner par le Projet. Cette
analyse nécessite l’utilisation de l’actualisation. Les résultats, effets impacts du projet peut se
révéler quelques jours, mois ou années après la période d’études, vu que, la valeur de la
19/20
https://dscgue2.wordpress.com/2015/08/13/van-tri-drci-ip/
28
monnaie peut évoluer pendant une période donnée et que d’année en année la valeur diffère, il
est donc de rigueur de passer par la méthode d’actualisation. S'agissant de la prévention, dans
la partie bénéfices, on peut inclure les conséquences d'une baisse de la pollution, d'une baisse
de l'incidence d'une maladie, ou d’une meilleure sécurité d'une usine. Dans la partie coûts, on
peut inclure les coûts de dépollution, de changement de technologie, les coûts
d’investissement dans la sécurité, et de recherche d’un substitut à un produit reconnu toxique.
Il faut noter immédiatement que la comparaison directe des coûts et des bénéfices imposent
une même unité de mesure.
C’est le but qui relie le projet au programme sectoriel ou sous sectoriel et connecte les
résultats du projet à l’accomplissement des objectifs plus larges tel que le Développement. Le
projet peut participer à l’atteinte de tel objectif mais ne peut à lui seul concourir à son
accomplissement.
Objectif spécifique
Le motif su projet, c’est l’objectif à atteindre. La réalisation des activités doit aboutir à son
accomplissement. C’est le centre de gravité et le point de référence permettant de mesurer
l’échec ou la réussite. Il peut aussi être appelé : Objectif immédiat.
Résultats attendus
21 http://www.eval.fr/Pages/cadrelogique.aspx
29
Activités
Action spécifiques à entreprendre avec les moyens disponible pour produire les résultats
attendus qui permettent la réalisation les objectifs spécifiques qui à leur tour participe à la
réalisation de l’objectif global.
Moyens
Ce sont les ressources utiles pour mener à bien les activités du projet. Il s’agit des ressources
Humaines, Matérielles et Financières. Elles seront listées avec les indications de référence, de
quantité, de qualité et de prix pour permettre de faire un jugement sur leur adéquation de
pertinence et de coût.
3.2.Problèmes rencontrés
Le thème: «Valorisation des déchets par la Méthanisation» est un peu complexe, il touche
plusieurs domaines pour ne citer que l’assainissement, la santé, l’amélioration du revenu, la
préservation de l’environnement, l’amélioration du bien-être, les techniques d’énergie
renouvelable. Ces domaines intéressants méritent d’être vu en détails un par un, pourtant, le
temps n’a pas permis de les traiter cas par cas. De plus, Les informations précises et récentes
manquaient tant dans la commune que dans les banques de données, donc, il a été un peu
difficile de collecter toutes les données nécessaires à l’élaboration de ce mémoire. Ces faits
constituent les principales limites de la méthodologie adoptée. Finalement, par rapport aux
enquêtes et entretiens, la réticence des individus à donner les informations sollicitées nous a
bloqués sur certains cas.
30
CHAPITRE 4 : DIAGNOSTIC DE LA COMMUNE
Une collectivité peut rencontrer plusieurs problèmes, mais l’intérêt de cette étude se
concentrera plus particulièrement aux problèmes liés à la gestion des déchets.
31
marché de Talatamaty, celui d’Amborompotsy et celui de Belair ; le service d’un seul Camion
avec 08 personnes à son équipage et 12 agents de la voirie pour le balayage des rues et le
ramassage des ordures aux alentours du RN4.22
Comme pour tous les Jeunes de Madagascar, les Jeunes de la Commune sont affectés par le
problème de l’emploi. Bien que la Commune possède des zones franches qui peuvent
employer plusieurs jeunes, ces derniers ne disposent pas d’une capacité suffisante pour
embaucher tous ceux qui sont sans emploi. Suivant les observations faites, il existe deux
typologie de Jeune, ceux qui ont une employabilité faible c’est-à-dire sans formation
professionnelle et avec un niveau d’instruction inférieur à la secondaire et ceux qui ont des
diplômes et qui ont suivi des formations professionnelles. Dans les deux cas, le marché du
travail est déséquilibré c’est-à-dire une offre d’emploi faible et une demande forte. Face à
cela, la plupart des jeunes effectue des emplois précaires soit faiblement payé, soit à mi-
temps, soit dangereux pour leur santé ou ne répondant pas aux normes exigées. Entre autre, ils
deviennent des mains d’œuvre en agriculture pendant la récolte de riz, le repiquage de riz ou
le bêchage des champs, des dockers, des laveurs de linges, des pécheurs… Il existe aussi des
jeunes qui décident de rester à la maison en faisant des travaux non rémunérés (travaux
ménagers, aider dans les champs familiaux,…),ou encore ceux qui se livrent dans les jeux
d’argent pour pouvoir subvenir à leur besoin (Rami, belottes, dominos,…), pour les jeunes
filles, certaines se lancent dans la prostitution… Par ailleurs, l’entrée dans le secteur informel
par les jeunes a aussi explosé depuis ces cinq dernières année, que ce soit les commerces de
rues, les réparations de téléphone, les taxis phone, gargotes,…Actuellement, les rues sont
arborés de petits commerçants notamment constitués par des jeunes.
C’est un fait qui pénalise fortement la Commune et l’Etat, parce qu’une potentialité en main
d’œuvre et en ressources humaines est faiblement exploitée ou totalement gaspillée. Vu sous
un autre angle, le chômage et le sous-emploi provoque une forte insécurité dans la Commune
voir dans le pays.
22
Entretien avec un agent de la voirie de la Commune de Talatamaty, janvier 2015.
32
4.1.2.2.Problèmes liée à la production agricole
peu productif. En outre, les cultivateurs n’utilisent pas de fertilisants pour améliorer leur
production, sous prétexte que ces derniers sont trop chers. Par ailleurs, la pollution de
Talatamaty constitue aussi un problème majeur pour les cultivateurs. En fait, les déchets
plastiques et métaux déversés dans les canaux d’évacuation atterrissent dans les champs et
détruisent le sol et les eaux.
Les déchets sont sources de plusieurs maladies : Premièrement, ils favorisent la prolifération
de rats, de moustiques et de mouches qui sont porteurs de maladies diverses (pestes,
paludisme, filariose,…). Deuxièmement, les eaux polluées provoquent des maladies
hydriliques qui sont causées par la consommation d’eau contaminée par les fèces animales ou
humaines contenant des agents pathogènes, des maladies infectieuses (salmonelle, choléra,
shigellose, malaria, schistosomiase, légionellose…), des maladies provoquées par la toxicité
d’une eau polluée par des métaux, radio nucléides ou produits chimiques et des parasitoses.24
Finalement, ils réduisent l’espérance de vie de la population pour des causes de troubles
cardiaques, respiratoires et reproductifs (Asthme).
23
Monographie de la Commune de Talatamaty, 2013
24
www.lenntech.fr/bibliothèque/maladsies/maladie-hydrilique/maladie-hydrilique.html
33
D’après l’étude portant sur l’évolution de la vulnérabilité des ménages d’Antananarivo
pendant la crise politique, effectuée en 2011, il a été enregistré que les trois principales causes
de maladie des habitants d’Antananarivo sont : Le paludisme, la grippe et les maux de ventre
ou diarrhée. Ces maladies qui sont pour la plupart causées par un environnement insalubre,
salle ou pollué. Pourtant, moins d’individu consulte les médecins en cas de maladie, pour
cause principale le manque de moyen financier et aussi l’expansion de l’automédication.
D’après toujours cette étude, 10,05% du revenu des ménages est consacré à la Santé, en cas
d’infection importante ou grave nécessitant un traitement plus complexe, les ménages ne
pratiquent soit l’automédication soit la sorcellerie pour y remédier. 25
Le marché du matin est un marché agricole, de son nom : Tsenan’ny Tantsaha, la plupart des
produits qui y sont vendus sont des produits agricoles, plus précisément des aliments. Ce
marché qui peut rassembler plus de 5000 personnes chaque matin est situé à proximité d’un
bac à ordure. Pourtant, vu l’incapacité de la Commune à collecter les déchets du bac en
question, à temps, celui-ci explose chaque matin, laissant s’éparpiller au alentour les déchets
de toute sorte. Cette situation force les marchands à vendre leur produit sur une couche de
détritus ou de boues. La population est donc exposée à des risques de maladies causées par
des aliments salles telles que le choléra, la diarrhée et les maux de ventre. Mais aussi, en cas
d’épidémie de peste, c’est un milieu favorable à sa propagation avec plus de 5000 individus
qui y passent chaque matin. De plus, ce bac dégage des odeurs nauséabondes qui peuvent
provoquer des maladies respiratoires …
25
Rapport McRAM, Institut National des Statistiques, 2011
26
Monographie de la Commune de Talatamaty, 2012
34
Figure N°7: Photos des étals de légumes sur des ordures
En principe, une Commune doit disposer d’une décharge contrôlée, de bacs à ordure au moins
pour chaque Fonkontany, de poubelles dans les ruelles pour éviter le rejet de déchets dans la
Nature. En effet, il est difficile voire impossible de sensibiliser la population au respect de
l’environnement et à la propreté de leurs habitations sans leur fournir les matériels adéquats.
Les habitants ne savent plus où mettre leurs déchets parce que les camions de la commune ne
passent plus et qu’aucun bac ne se trouve à proximité de leur maison. Les déchets
s’éparpillent, par conséquent, un peu partout dans les rues, dans les canaux, dans les
champs… Et en prime, la localisation de la décharge est inappropriée, car elle se trouve sur
une digue à proximité des champs et de la rivière d’Ikopa.
L’environnement est l’ensemble de l’écosystème dans lequel l’être humain s’intègre, il est
constitué par l’air, l’eau, le sol, les faunes et les flores. Les activités humaines ont un impact
négatif sur son milieu. Notamment, la pollution qui entraine la dégradation de ce dernier.
4.1.3.1.Pollution de l’Air
Les déchets dégagent des polluants, des gaz à effet de serre (gaz carbonique,
méthane,…), ils contaminent l’air et est responsable de la mort de 2,4 million de personne par
an dans le monde27. Selon une étude menée par la Banque mondiale, 5% du total des
27
www.goodplanet.info/pollution/Air/pollution-de-l-air-/(thème)/1385
35
émissions anthropiques de gaz à effet de serre est provoqué par les décharges non contrôlée
des déchets solides. La Commune ne dispose pas de décharge contrôlée, elle jette ses ordures
dans une décharge à côté du Fokontany de Faralaza. Il est à savoir que les décharges dégagent
spontanément du Méthane (CH4) à cause de la décomposition des produits organiques. Le
Méthane fait pourtant partie des gaz à effet de serre. Ce même Méthane qui peut être valorisé
se propage donc dans l’atmosphère et détruit la couche d’ozone. Nous ne sommes pas sans
savoir que la couche d’ozone détruite provoquera un réchauffement planétaire et une
destruction de l’environnement.
Il existe aussi certains ménages qui brûlent leurs ordures, les déchets brulés dégagent
aussi des Gaz à Effets de Serre (GES), entre autre le dioxyde de carbone (CO2) qui est
l’acteur principal de la destruction de l’environnement. En outre, la Commune ne dispose pas
de surface boisée pour compenser la pollution occasionnée par ses ordures.
Les ordures non organiques surtout les plastiques et les métaux polluent le sol parce
qu’ils se dégradent difficilement, de ce fait, ils contaminent le sol et les eaux. En effet, les
déchets plastiques et métaux entrainés par les eaux sont impropres aux champs et à la culture.
Les plastiques et les ordures non Biodégradables rendent la terre moins fertile et causent la
diminution des récoltes. En plus, les décharges dégagent aussi une substance appelée :
Lixiviat qui contamine fortement. Le lixiviat est un liquide qui se découle des décharges,
causé par l’infiltration des eaux de pluie à l’intérieur d’une quantité abondante d’ordure. Il est
principalement composé de polluants organiques, minéraux et métalliques, se dégagent des
décharges après le processus de méthanogenèse des ordures et contamine la nappe phréatique.
36
4.2.Arbre des problèmes
Sont présentées dans cette figure les problèmes rencontrés par la commune en termes de
gestion des déchets.
Figure N°8: Arbre des Problèmes
Sont évoquées dans cet arbre des problèmes, les difficultés face auxquelles la commune fait
face. Elle expose les causes et effets du problème principal. La mauvaise gestion des Ordures
de la Commune étant le blocage central qui est spécialement causé par le non existence des
infrastructures de traitement d’ordure, l’Incapacité de la Commune à collecter les ordures et la
Méconnaissance des techniques de valorisation des déchets. De l’autre coté, cette mauvaise
gestion des déchets, provoque aussi des effets néfastes pour Talatamaty, tels que la pollution
37
de la Commune et le mauvais état de santé de ses habitants, entrainant une condition de vie
médiocre pour la population
Le diagnostic du projet sera fait sur la base de la Monographie de la Commune et son Plan de
développement. Tel que présenté par le tableau ci-dessous.
Tableau N°3: Tableau SWOT
28
Rapport d’enquête ménage, février 2015
38
Environnement externe OPPORTUNITES MENACES
ECONOMIQUE - Existence d’un marché potentiel - Instabilité économique,
pour le Biogaz ; - Faible pouvoir d’achat de la
- Existence de Marché potentiel population,
pour les engrais, - Taux de crédit élevé et nécessitant
- 80% des ménages enquêtés ont des gages,
répondu OUI à la possibilité - Procédure de création d’entreprise
d’utilisation du Biogaz, longue et compliquée,
- Offre d’énergie insatisfaisante et
insuffisante. Seuls 3943 foyers sur
les 9593 sont desservis légalement
par l’électricité de la JIRAMA
Dans cet arbre des objectifs vont être présentés les objectifs de la Commune pour solutionner
les problèmes précédemment évoqués.
39
Figure N°9: Arbre des Objectifs
L’objectif principal de cette étude se trouve être la valorisation des déchets par la
méthanisation, les actions menées pour atteindre cet objectif sont principalement la
construction d’une infrastructure de traitement d’ordure, le renforcement des collectes
d’ordure et la formation ainsi que la sensibilisation sur les techniques de valorisation des
40
déchets. Pour ce qui est des résultats attendus, la priorité est l’assainissement de la Commune
puis la création d’une source d’énergie alternative et renouvelable, la création d’emploi
surtout pour les jeunes et enfin, l’amélioration de l’état de la santé de la population. Tous ces
effets conduisant à l’impact espéré qui est l’amélioration de la condition de vie de la
population.
Ce quatrième chapitre analyse les problèmes, les faiblesses, les forces, les opportunités et
menaces du projet. Cela étant fait pour pouvoir déterminer les objectifs à court, moyens et
long termes du projet.
41
CHAPITRE 5 : ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET
Dans ce chapitre seront vérifiés si effectivement le projet puisse être réalisé avec les capacités
techniques, commerciales et financières
5.1. Etude de la Faisabilité Technique
La faisabilité Technique implique l’étude de plusieurs aspects de la production allant de la
technique de production, le processus de production aux matériels de production du biogaz,
5.1.1 Processus de Production
Il existe plusieurs technique de méthanisation, celle utilisée ici est de type Valorga spécifique
à la fermentation des ordures ménagères. Elle consiste à un tri des déchets au départ, à la
méthanisation des parties fermentescibles, à un compostage des résidus décomposés, et à la
mise en décharge des résidus inutiles, ce procédé laisse la méthanisation naturelle sans
chauffage ni broyage, ni introduction de bactéries artificielles.
5.1.1.1.Collecte des déchets
Le projet doit se procurer un matériel de transport pour collecter les déchets organiques du
bac à ordure du marché de Talatamaty. Notamment, un camion tuktuk de capacité de 500kg
fera l’affaire, il fera deux voyages par jour pour transporter les déchets du bac à l’unité de
méthanisation. Les individus utilisant le bac seront préalablement sensibilisés pour séparer
les ordures biodégradables des plastiques, du métal, du fer et des autres détritus qui ne seront
pas utiles à la production. Il sera donc indispensable de fournir des matériels adéquats
destinés à entreposer des déchets organiques. Pour ce faire, un bac à ordure en plastique de
capacité de 1m3 sera octroyé à la collectivité pour stocker les détritus
buses. Le tamisage est impératif séparer les déchets faciles à décomposés et ceux qui ne le
sont pas. Ce tamis sera de forme rectangulaire, il sera fait à base de fer de construction du
type N° 10 et sera de surface 10m2. Il faudra donc 20 fers rond N°10 de 10 mètres chacun et
42
04 fers corner de 10 mètres chacun. Puis pour les supports et les leviers 2 mètres de fer rond
de 12. (cf annexe N°9…)
Le tamisage sera accompagné par un tri manuel, qui consiste à éliminer toutes les formes de
résidus inutiles à la production de Biogaz. En effet, de ce tri dépendra la qualité du biogaz
produit et surtout celle des engrais obtenu. D’après les études effectuées par la banque
mondiale sur la gestion et transformation des déchets, c’est le tri et la collecte des ordures qui
est le plus coûteux et le plus pénible.
5.1.1.4. Mise en biodigesteur des déchets
Dans le méthaniseur, les ordures organiques sont imbibées d’eau pour accélérer leur
décomposition. Ce processus se fait en absence d’oxygène dans une grande chambre relié à
une source d’eau, la durée du processus est généralement entre deux et trois semaines. Ce gaz
sort par un tuyau qui débouche sur un gazomètre de stockage du biogaz avec un compteur
pour pouvoir connaître la quantité de gaz dans le réservoir et éviter d’éventuelle explosion.
La Commune de Talatamaty produit 13 tonnes de déchets par jour, dont 75% sont
biodégradables. C’est-à-dire qu’elle pourra fournir 9,75 tonnes/jour de déchet soit 68,25
tonnes par semaine. Or 1 tonne de matière première organique nécessite 1,5m3 de biodigesteur
vu que 1m3 sera nécessaire pour introduire les déchets mélangés à de l’eau et le 0,5m3 sera
réservé au biogaz produit spontanément. Cela signifierait que pour les 68,25 tonnes par
semaines, il faudrait 102,5 m3 de bio digesteur pour les ordures d’une semaine. Ceci est
43
Le méthaniseur sera de forme cylindrique, construit en dure, la base sera légèrement
incliné à 5%, il sera relié à gauche par un bassin d’alimentation, à l’aide d’une buse
d’évacuation en béton, qui servira d’entrée de déchets et d’eau, ce dernier sera fermé par un
couvercle pour éviter que le gaz ne s’échappe. Puis, sur le coté droit, il y aura un bassin de
compensation qui sera consacré à la sortie de vapeur d’eau et de boues liquides. Ce bassin
servira de sortie des digestats et sera fermé à l’aide d’une vanne mécanique pendant le
processus de fermentation et sera ouvert chaque fois que le processus sera terminé pour
enlever les résidus de décomposition. Le biodigesteur aboutira à un cheminé qui servira de
sortie du biogaz à l’aide d’un tuyau d’évacuation. Comme il a été vu précédemment, le
Biogaz n’est pas du méthane pur, pour le purifier, il incombe de le désulfurer. Pour se faire, il
mettre une couche de Soude Caustique sur le circuit d’évacuation de gaz afin obtenir du
méthane pur. Il est à remarquer les biogaz des déchets organiques sont composés de 60 % de
Méthane. Pour une production sécurisée, il est indispensable de créer un bassin de
compensation ou une valve d’échappement de gaz qui sert d’évacuation des vapeurs d’eau.
Figure N°10: Vu transversal d’un biodigesteur
44
Avec le rendement de biogaz issu des déchets organiques estimé à 500 m3 par tonne dont 300
m3 de méthane, les 5 tonnes de déchets par semaine produiront 5 x 300 =1.500 m3 de méthane
par semaine et 1.500 x 4= 6.000 m3 par mois. Le gaz ainsi collecté sera stocké dans un
Gazomètre préfabriqué de volume total de 10.000 m3. Un gazomètre est un réservoir de gaz
fait à base de gaine en PVC spécial pour entreposer le gaz ainsi obtenu. Il nécessite certains
composants dont : Sonde ultra son, Rabat de protection de gaine, Garde hydraulique, Trappe
d’inspection, Gaine d’extension d’air, Fixation au sol, Registre de régulation membrane
intérieure, Détecteur de gaz, Membrane extérieure, Ventilateur, Brise de fond.
5.1.1.6. Traitement des engrais
Les digestats sont les résidus de la décomposition des déchets organiques. Ce sont des engrais
qui peuvent être utilisés pour fertiliser le sol. Après méthanisation des ordures, les résidus
seront déversés dans un grand entrepôt de stockage des engrais issus de la méthanisation. La
production de fertilisant mensuelle est de 18 tonnes.
45
commune et les collecteurs de déchets du projet RF2 doivent collaborer au tri de départ pour
assurer une bonne réalisation du projet. Pour ce faire : des affiches seront coller à proximité
du bac et dans le Fokontany, les personnels de la commune et du Projet RF2 bénéficieront
d’une sensibilisation a priori. En prime, quatre animateurs de quartiers se chargeront de
conscientiser la population durant 2 semaines.
10 affiches seront collées dans les alentours du bac à ordure, et du marché. Elles seront faites
sur des supports en PCB A3 couleur et le message incitera la population à trier les déchets et à
les mettre dans le bon bac. La conception de l’affiche sera effectuée par les soins du
responsable de projet lui-même, pour ce qui est des impressions, une impression couleur A3
coûte 1.600 Ar donc les 10 affiches couteraient 16.000 Ar. La prestation d’une personne pour
le collage coutera 3000 Ar et le transport 1000 Ar, ce qui explique les 20.000 Ar dans la
rubrique affiche. Pour ce qui est des animateurs, ils feront des sensibilisations sous forme de
note d’information pour les marchands, les agents de la voirie, les agents de collecte du projet
RF2 ainsi que la population habitant dans le Fonkontany. Le message étant le même : Triage
et rejet d’ordure dans les bacs. Le coût de sensibilisation constitue 420 000 Ar, les détails sont
présentés en annexe N° 12.
5.2.2. Charge du personnel
Un des objectifs du projet consiste en la création d’emploi. En effet, 16% de la population
active de la Commune est soit au chômage, soit pratique des travaux non rémunérateurs, soit
en travail précaire ou informel. Cette vulnérabilité incite à la délinquance, à la toxicomanie
et au banditisme. Toutes les étapes du projet nécessitent le facteur travail. Pour la
construction, le projet aura besoin prestataire, alors que pour la mise en œuvre, le projet doit
recruter des salariés permanents. Le Tableau de charge du personnel présenté en annexe N°
12 résume l’ensemble des coûts alloués à la création d’emploi.
La tâche collecte de déchets rassemble un chauffeur, un manœuvre et un garde bac, à eux
trois, ils se chargent de la collecte des ordures dans le bac de Talatamaty et les transporte à
l’usine. Le garde bac quant à lui sera fourni d’un abri à côté du bac à ordure et vérifie si les
gens jettent ses déchets dans le bon bac. En principe, ce sont les gueux qui seront recrutés
pour cet emploi. En fait, ils ont déjà installé leur maison en sachet à proximité du bac, être
payer pour garder le bac sera une opportunité pour eux. Les trieurs quant à eux, tamisent le
déchet collecté et trient les déchets qui ne sont pas favorables à la méthanisation. Pour ceux
qui sont au service de la mise en biodigesteur, ils ouvrent le digesteur à remplir, à chaque
arrivée de nouveau déchet, la pression de l’eau et des ordures nouvellement introduites vont
pousser ceux qui ont déjà produit du méthane. Ces derniers qui sortiront par le bassin de
46
compensation dont la valve mécanique a été préalablement ouverte. Le responsable
administratif et financier se chargera de tout ce qui relève de l’administration du projet allant
des suivis divers à la gestion du personnel et de la comptabilité. Le responsable de Projet est
le responsable de la communication, du Marketing et des stratégies et politique du projet. Le
technicien se chargera du contrôle et vérification techniques et les responsables des digestats
feront un tri à posteriori, s’occupe du séchage et du conditionnement de ces derniers dans
des sacs en plastiques pour être vendus sur le marché local. La prestation de construction et
la charge du personnel pour les premiers six mois d’exploitation est de 46.000.000 Ariary.
5.2.3. Coûts de Construction et acquisition d’équipement divers
La partie la plus couteuse du projet consiste en la construction des infrastructures de
traitement de déchet et l’acquisition des matériels. Seront résumés dans un tableau présenté
en annexe 12 les différents coûts de construction et d’acquisition de matériels et
équipement. La construction et l’achat des équipements constituent un grand investissement
pour le projet de valeur de 128 027 500 Ariary amorti en 10 ans.
5.2.4. Autres Charges indispensables
Il existe d’autres charges qui s’additionnent à celles précédemment annoncées. Ce sont les
Coûts de fonctionnement indispensables au projet mais qui ne sont pas classifiés dans les
tableaux précédents. Ils seront donc présentés dans le tableau N° 4.
Tableau N°4: Autres charges (les six premiers mois d’exploitation)
47
prestations de transport pendant la construction. Pour produire du méthane pur, il est
indispensable de désulfurer le biogaz, pour se faire, il est impératif de mettre une couche de
soude Caustique sur la conduite à gaz afin que ce dernier se fasse naturellement. C’est la
nécessité d’utiliser de la soude Caustique dont le coût sera de 100.000 Ariary par mois
équivaut à 600.000 Ariary pour les premiers six mois. L’exploitation nécessite un éclairage
permanent et un apport en eau pour la favoriser la décomposition des matières organiques,
cela représente un coût de 1.200.000 Ariary pour les 6 premiers mois d’exploitation et enfin,
les besoins administratifs sont arrondis à 100.000 Ariary par mois ce qui fait 600.000 Ariary
pour les six mois de production. La campagne de communication est forme de note
d’information pour apprendre à la population les activités du projet et ses produits. C’est aussi
une sorte d’incitation à l’achat surtout pour les digestats. Les activités menées seront : envoi
d’une séquence de publicité dans l’écran publicitaire d’Andranomena pour pouvoir atteindre
les principales cibles, puis des affichages dans la Commune et les Fonkotany.
5.2.5. Besoin de financement
La méthanisation est un projet qui nécessite un financement assez important. Ce qui rend
difficile et couteux ce processus, c’est la construction et l’acquisition des matériels et
équipements. Or le projet est d’intérêt socioéconomique, il est donc important de trouver le
financement nécessaire pour sa mise en œuvre.
Tableau N°05: Besoin en financement du Projet (six premiers mois d’exploitation)
SENSIBILISATION 420.000
CHARGE DU PERSONNEL 46.000.000
TOTAL 181.047.500
Source : Initiation de l’auteur, juin 2015
5.2.6. Constitution du Capital
Le projet nécessite 181.047.500 Ariary pour sa mise en œuvre, ce capital n’est cependant pas
disponible, il convient donc de faire appel à une constitution de Capital. La participation de la
Commune ainsi que des bénéficiaires sera indispensable. Malgré cela, une grande partie du
capital sera financée par les bailleurs de fonds.
48
Tableau N°06: Plan de financement au démarrage du Projet
49
5.1.1.2.Identification des Clients potentiels d’engrais
Pour ce qui est du marché des engrais, le fertilisant produit par la méthanisation est de qualité
supérieur et totalement biologique. En effet, les agents pathogènes présents dans les déchets
seront détruits pendant le processus de décompositions des matières. Dans ce sens, c’est un
marché qui privilégie les agriculteurs de la Commune et du district. Le projet pourra fournir
les agriculteurs des 400Ha de plaine rizicole ainsi que les champs de légumes et de fruits de la
Commune. Un des impacts attendu du projet est l’amélioration du rendement agricole de la
Commune, il sera donc impérieux de collaborer avec les Associations paysannes et de devenir
le principal fournisseur en engrais. Il s’agit d’utiliser des techniques incitatives telle que la
proximité, la disponibilité, la qualité du produit à un coût faible.
5.1.1.3.Analyse des besoins
Il importe de connaitre les besoins des clients potentiels, des consommateurs finaux et des
distributeurs pour pouvoir fournir un produit qui réponde à leurs besoins
Tableau N° 07: Analyse de la demande
29
Enquête effectuée auprès des ménages, février 2015
50
CLIENTS POTENTIELS HABITUDES D’ACHAT
ET LEURS BESOINS
51
5.1.1.4. Analyse du marché
Le but de cette étude est de connaître la capacité d’absorption du marché. En effet, produire
ne serait que gaspillage de ressource si le bien produit ne répond même pas aux besoins de la
population. Vu que l’engrais n’est qu’un produit secondaire du produit, les études ont surtout
été axées sur le marché du gaz. La Consommation de gaz à usage domestique varie de 4000 à
8500 TM de l’année 2001 à 2013.Telle que présentée par la figure en annexe N°11. Les
principaux blocages d’achat, selon l’OMH, sont : la faiblesse du pouvoir d’achat, la
considération du produit comme dangereux, l’absence de concurrent. Le marché du gaz est
restreint et réservé à la couche de population riche. A part le prix et la méfiance de la
population, le réseau de distribution des gaz ne répond pas aux attentes. En général, ils sont
vendus dans les stations d’essences qui sont loin des habitations. Pour ce qui est du prix, les
prix du gaz appliqués en 2013 à Tana est récapitulé dans le tableauN°08.
5.1.2. Analyse de l’offre
L’analyse de l’offre sera tournée sur l’étude du prix de gaz et d’engrais sur le marché
d’Antananarivo. Tels qu’ils sont présentés dans les tableaux 12 et 13.
Offre de gaz
30
www.afriquinfos.com/articles/2012
52
En général, le prix se situe aux alentours de 2 000 Ariary le kilo, ce qui est au-dessus du
pouvoir d’achat des agriculteurs malgaches. Etant donné que le secteur agricole occupe les
80% de la population active à Madagascar, il est subventionné surtout dans le domaine de
l’achat des fertilisants.
5.1.3. Analyse concurrentielle
L’analyse concurrentielle est la comparaison des offres qui se trouvent sur le marché. Il s’agit
de connaitre les produits, les prix, les stratégies de communication, les clients cible, la part de
marché de chaque société et leur réseau de distribution, leurs points forts ainsi que leurs
points faibles. Les tableaux d’analyse de la concurrence se trouvent dans l’annexe N°12.
5.1.3.1.Analyse du marché du gaz à Madagascar
Le marché du gaz malgache est composé par quatre acteurs principaux dont Galana gaz,
Vitogaz, Mocoh et Total gaz. La figure suivante montre le marché du gaz à Madagascar en
Avril 2013.
En l’occurrence, c’est Vitogaz qui détient le plus de part du marché du Gaz à Madagascar. Il
offre un éventail de produits à petit, moyen et grand modèle pour espérer toucher plus de
client. Il est l’initiateur de la promotion du : « Fatapera » gaz qui révolutionne le marché du
gaz dans le pays. En fait, ce fameux foyer de gaz peut être transporté là où l’on veut, plus
besoin d’acheter des gazinières qui coûtent cher, il suffit d’acheter une bouteille de gaz et
l’on obtient en cadeau un foyer à gaz. Et surtout leur campagne de communication a touché
particulièrement la couche moyenne de la population. Une campagne tournée vers la
préservation de l’environnement et une appellation particulière du gaz vitogaz : « le
maintso ». Finalement, le Vitogaz est présent dans les stations Shell et Jovenna, dans les
supermarchés et même dans les épiceries de quartier. Par conséquent, il touche un plus large
éventail de client. Ces ensembles de stratégies commerciales ont fait que ce dernier est devenu
le numéro Leader sur le marché du gaz à Madagascar.
Le marché du gaz comme de l’électricité est déjà monopolisé par un leader, l’un par Vitogaz
et l’autre par JIRAMA. Percer le marché de l’un comme de l’autre sera difficile pour le
Biométhane. La meilleure stratégie serait de combiner avec ces leaders et non les affronter,
devenir ses partenaires d’affaire, proposer des produits de qualité et à faible coût pour leur
permettre de réaliser plus de bénéfice.
5.1.3.2. Analyse du marché de l’engrais à Madagascar
A Madagascar, les agriculteurs décident de ne pas utiliser des engrais car c’est au-dessus de
leur pouvoir d’achat. En plus, les cultivateurs pensent que : la terre leur produira d’elle-même
53
ce dont ils ont besoin pour vivre. Cependant, il est à savoir que la production de riz est de
13,72 tonnes/ Ha avec l’utilisation d’engrais contre la moyenne de 2 à 3 tonnes/ha sans31.
Faute de données, le marché de l’engrais n’a pas pu être analysé en profondeur. D’ailleurs,
l’engrais produit par l’unité de méthanisation constituerait une aide aux agriculteurs de la
Commune et du district. En effet, le disgestat est un produit secondaire de la décomposition
des déchets organiques. Dans un but de développement intégré, les cultivateurs verseront une
forme participative pour obtenir un engrais biologique et améliorer leur rentabilité.
Méthane
Le méthane sera présenté dans une bouteille de 100 kg pour les industries et JIRAMA, il sera
directement puisé dans le gazomètre pour VITOGAZ vu que ce dernier dispose de matériels
adéquats pour le stockage et le transport de gaz.
Engrais
L’engrais sera présenté dans des sacs de 50 kg. Ce sera du digestat à moitié séché qui sera
vendu aux agriculteurs
5.1.4.2.Politique de Prix
Méthane
Le prix de Vente du Méthane est égal à :
31
www.afriquinfos.com/articles/2012
54
Prix de vente = ∑Charges/ unité de production+ marge bénéficiaire
Annuité d’amortissement = Vo x T
Pour ce qui est de la marge bénéficiaire, au-delà de 115% le produit n’est plus
compétitif.
Pour la marge de 115% : 1381 + (1381 x 115%) = 2969,15 Ariary
Il convient donc de fixer le prix du méthane à 2969,15 Ariary le m3
55
Engrais
Pour ce qui est de l’engrais, il constitue un produit secondaire, il ne présente aucun
investissement ni de fonds supplémentaire pour sa production. Il fait partie d’une politique
d’aide que fait le projet pour apporter le développement dans la localité. Sur le marché, en
2012, l’engrais biologique coûte 800 Ar le kilo. Les digestats seront présentés dans des sacs
de 50 kg qui seront vendu à 7.000 Ar le sac.
5.1.4.3.Politique de Distribution
Méthane
Vu que les principaux clients du projet sont des professionnels, le circuit de distribution sera
court, pour les industries allant du producteur aux consommateurs finaux et long pour
VITOGAZ et JIRAMA.
Engrais
Ce sera un circuit de distribution long le projet prendra comme intermédiaire la Commune et
les Fokontany pour une proximité du produit.
5.1.4.4.Politique de Promotion
Méthane
Pour la promotion du méthane, la négociation sera de mise, il s’agit de convaincre les
responsables d’approvisionnement de ces sociétés. Cela consistera à présenter des offres
techniques, axé les négociations sur l’aspect écologique du projet et sur les avantages
comparatifs du produit.
Engrais
Présentation des produits dans les fokontany et les bureaux de la Commune pour une
vulgarisation rapide de ces derniers. Plus une campagne de communication et des descentes
auprès des agriculteurs pour que le produit soit mieux connu.
Etude des Faisabilités rassemble plusieurs domaines dont la faisabilité technique, financière et
Commerciale. Son but est de définir les moyens nécessaires pour la mise en œuvre du projet
et d’analyser le marché afin de limiter les risques de refus des produits.
56
CHAPITRE 6 : ANALYSE DE LA RENTABILITE
L’Analyse de la rentabilité sera consacrée à une étude des potentiels bénéfices issus du projet.
En premier lieu, ce chapitre traitera la partie financière, puis, sera axée sur une étude sociale
et économique.
Cash Flow
L’analyse du cash-flow suppose que les coûts et les bénéfices sont quantifiés en termes
monétaires. Les prix du marché sont utilisés pour estimer tous les coûts et les bénéfices.
L’analyse du cash-flow fournit les informations qu’on utilise pour d’autres analyses (VAN,
RBC,…) lorsqu’on prend des décisions financières à un projet.
Bénéfice annuel= Bénéfice issus de la vente de méthane+ Bénéfice issu de la vente d’engrais
*Bénéfice issu de la vente annuelle de méthane= 72 000 m3x 2969,15 = 213 778 800
Ariary
* Bénéfice issu de la vente d’engrais = 4320 sac x 7 000 = 30 240 000 Ariary
Le bénéfice annuel sera donc= 213 778 800 + 30 240 000 = 244 018 800 Ariary
Coût annuel de fonctionnement = Charge du personnel+ autres charges
C’est-à-dire 73 000 000 + 13 200 000 = 86 200 000 Ariary
Cash-Flow annuel= (244 018 800 - 86 200 000) = 157 818 800 Ariary.
57
VAN
Il s’agit de l’ensemble des cash-flows actualisés pendant la durée du Projet qui est de 5 ans
VAN= 89 669 772,73 +89 669 772,73 + 89 669 772,73+89 669 772,73+89 669 772,73
= 448 348 863,6 Ariary
1 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 16 926 875,00
2 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 106 596 647,73
3 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 196 266 420,45
4 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 285 936 193,18
5 86 200 000 244 018 800 157 818 800,00 89 669 772,73 375 605 965,91
58
6.2.Analyse Coût-Bénéfice
L’analyse Coût bénéfice traite le rapport entre les coûts alloués et les bénéfices attendus. Dans
ce sens, il est impérieux de faire appel à la méthode d’actualisation parce que pour pouvoir
analyser les bénéfices futures, il faut les actualiser. Ainsi, dans un premier temps, il va être
nécessaire de monétariser tous les coûts, d’une part, et tous les bénéfices d’autre part.
Le projet crée 16 emplois permanents et couvre une prestation de 10 000 000 Ariary pour la
construction. L’indicateur du revenu sera donc retenu pour valoriser la création d’emploi.
Pour 1 an d’exploitation, les 16 emplois valent 72 000 000 Ariary. Alors pour cinq ans ce
sera :
72 000 000 x 5 = 360 000 000 Ariary
Valeur de la création d’emploi= Revenus des emplois permanent + Revenu des Prestataires
On a donc 360 000 000 + 10 000 000 = 370 000 000 Ariary
Valeur actualisée de la création d’emploi = (370 000 000)/ (1+0,12)5=210 227 272,7 Ariary
Attractivité de la Commune
59
plaine rizicole. Sur les études effectuées par Erick RAKOTOARIVONY dans son article paru
dans le site www.afriquinfos.com, en 2012 ; l’utilisation d’engrais biologique augmente la
production de 4 à 6 fois plus. Alors que la production moyenne du riz à Madagascar est de 2 à
3 tonnes l’Hectare. Ainsi, sans utilisation d’engrais, les plaines rizicoles produiront de 800 à
1200 tonnes de riz par an. Avec utilisation des engrais, cette production sera de 3 200 à 7 200.
L’écart est considérable, il est de l’ordre de 2400 à 6 000 tonnes, dont une moyenne de 4 200
tonnes. Considérons le coût de l’utilisation de l’engrais comme suit : Pour 1 Ha, il faut 50 à
80 kg d’engrais, pour les 400 Ha, il faudrait donc 26 tonnes/ an, ce qui fait 520 sacs de
digestat, le coût sera donc de :
520 x 7000= 3 640 000 Ariary pour un an, pour les 05 ans, ce sera donc : 3 640 000 x 5 ans=
Donc : 16 800 000 000 - 18 200 000= 16 781 800 000 Ariary, Actualisée, elle donne
9 756 860 465 Ariary
Amélioration de la santé
La pollution est source de maladie que ce soit des maladies respiratoires, infectieuses, des
maladies de la peau ou autres. D’après les statiques mondiales Madagascar, les dépenses santé
de la population en 2012 est en moyenne 18$ par an. Avec le taux de change de cette année à
2 300 Ar le dollar, cette somme équivaut à 41 400 Ariary par habitant par an. Et d’après
l’enquête effectuée auprès des ménages, 60% de la population de la Commune font face à des
maladies causées par la pollution. Sur les 57 558 individus, 34 535 ont rencontré des
maladies à cause de la pollution. La valeur de l’amélioration de la santé de la population est
calculée sur la base de 25% d’amélioration, ce qui fait que : 34 534 x 25%= 8 634 individus
ont été épargnés par les maladies. Cela offre des bénéfices pour les ménages qui ont pu
épargner la dépense en médicament et traitement de maladie et l’utiliser pour autres chose.
60
Ainsi, la santé améliorée sera calculée sur la base des 8 634 individus qui ont pu
épargner la dépense moyenne de santé qui est de 41 400 Ariary/ an
Valeur de l’amélioration de la santé= (8 634 x 41 400) x 5= 1 787 238 000 Ariary,
avec la valeur de l’actualisation = 1 015 476 136 Ariary
Bénéfice issue de la vente de Biogaz = 2969,15 x 360 000 = 1 068 894 000 Ariary, cette
valeur actualisée donnera= 607 326 136,4 Ariary
La production mensuelle de digestat est évaluée à 18 tonnes, donc 216 tonnes par an et 1080
tonnes pour les 5 ans. Il a été convenu que les engrais soient conditionnés dans des sacs de 50
kg qui coûte 7000 Ar l’un. Ce qui fait 21 600 sacs de fertilisant.
Le Bénéfice issu de la vente de Digestat est donc = 21 600 x 7000 = 151 200 000 Ariary,
Actualisée cette valeur donnera : 85 909 090,91 Ariary
Vu le coût total de la construction et de l’acquisition des matériels à 128 027 500 Ariary et
celui de l’amortissement annuel calculé précédemment 12 802 750 Ariary. En 5 ans
d’exploitation, ces derniers auront déjà perdu la moitie de leur valeur. Donc le coût de
l’amortissement sera considéré comme le coût annuel de construction. Ainsi pour les 5 ans, le
calcul sera le suivant :
12 802 750 x 5 ans = 64 013 750,00 Ariary. Actualisée, cette valeur donnera 36 371
448,86 Ariary
Coût de la Sensibilisation
La sensibilisation ne se fera qu’au lancement du projet. Sa valeur est de 420 000 Ariary. Cette
valeur n’est pas à actualiser puisqu’elle est dépensée dans le présent.
61
Charge du Personnel
Autres Charges
Cette rubrique concerne les charges de fonctionnements autres que celui réservé au paiement
des salaires ou aux équipements, sa valeur annuelle a déjà été donnée précédemment :
6 600 000 Ariary, donc pour les 5 ans d’exploitation,
Cela donnera 6 600 000 x 5= 33 000 000 Ariary. Cette valeur actualisée donnera : 18 750 000
Ariary.
BENEFICES COUTS
Attractivité de la 4 745 000 2 696 022, 72 Sensibilisation 420 000 420 000
Commune
Augmentation du 16.781.800.000 9 756 860 465 Charge du 365 000 000 207 386 454,5
rendement agricole personnel
Santé améliorée 1 787 238 000 1 015 476 136 Autres charges 33.000.000 18 750 000
Vente de biogaz 1 068 894 000 607 326 136,4
62
Ce tableau résume les coûts nécessaires au projet pour les 5 premières années d’exploitation,
ainsi que les bénéfices. Il s’agit là de rassembler les bénéfices tant sociaux, économiques que
financiers.
Figure N°11: Analyse Coût Bénéfice sur 5 ans
Le but de ce sixième chapitre est de prouver que le projet est bénéfique pour la
Communauté. L’objectif de cette partie est de montrer que le projet et faisable mais surtout
qu’il est rentable.
63
CHAPITRE 7 : RECOMMANDATIONS ET ETUDE D’IMPACT
Certaines recommandations seront proposées pour assurer la pérennité du projet, atteindre les
objectifs et les impacts attendus.
7.1. Les Recommandations
Ce sont des solutions proposées pour une mise en œuvre du projet plus efficace et pour éviter
les échecs de ce dernier. Elles se découlent en plusieurs domaines : sur le projet et sur le plan
technique.
7.1.1. Sur la gestion du Projet
Pour que le projet soit efficace et rentable à long termes, il convient de suivre les
recommandations proposées.
7.1.1. 1. Créer une Entreprise sociale
Une entreprise sociale a pour mission principale de répondre aux besoins sociaux
d’une collectivité, ici la gestion efficace des déchets, tout en gardant comme objectif la
recherche de profit. L’unité de Méthanisation correspond justement à ces critères, elle
fabrique deux produits qui sont vendus sur le marché afin d’obtenir un bénéfice financier et
participe à l’assainissement du territoire.
Il convient donc de créer une société à double objectifs et structurée comme une
Société Anonyme. En effet, étant une entreprise à objectif social, la Commune et les
bénéficiaires (les citoyens) doivent faire partie des actionnaires. Néanmoins, il faut suivre
certaines règles pour que la gestion de l’entreprise soit efficace, premièrement, elle doit être
autonome, seul le conseil d’administration a le pouvoir de prendre des décisions. L’Etat (la
Commune) ne doit en aucun cas interférer dans sa gestion, mais peut par contre l’appuyer et
l’aider dans quelque domaine qu’il soit par des subventions, des transferts de compétences, …
Deuxièmement, elle doit intégrer le processus de décision démocratique où chaque
actionnaire est représenté par une voix. Et troisièmement, repose sur les principes de
participation, la création de l’entreprise de méthanisation doit susciter l’implication des
citoyens dans l’amélioration des conditions de vie dans leur localité.
7.1.1. 2. Renforcer le partenariat
Renforcer le partenariat consiste à créer un lien d’intérêt réciproque entre deux entités qui
s’unissent pour atteindre un même objectif. Des lobbyings, des plaidoyers et des négociations
seront nécessaires pour le renforcement de ce partenariat.
La commune
Une Commune est une Collectivité Territoriale décentralisée, sa première mission est d’offrir
des services publics qui pourront améliorer les conditions de vie de la population. Entre autre,
64
la gestion des déchets est une ses responsabilités. Tel que présenté dans la deuxième partie,
Talatamaty ne dispose pas de moyens tant matériels que financiers pour prendre en charge
efficacement cette activité. C’est dans ce sens que le Projet de Méthanisation l’appui dans la
collecte des déchets organiques du bac de Talatamaty qui, en passant, est celui qui enregistre
le plus de détritus. En contrepartie, le projet nécessite une aide de la Communauté. En premier
lieu, sur la négociation du terrain pour installer l’unité de Méthanisation. Dans ce cadre, la
Commune sera le représentant du projet auprès des institutions étatiques concernées pour
demander l’utilisation pendant une durée de 50 ans un terrain domanial. Et en second lieu, sur
le plan collecte des déchets, une réorganisation du service de la voirie sera nécessaire, la
commune devra donc participer à ce changement.
Les Ministères
Ce projet de collecte des déchets est un atout pour la Commune, il convient de renforcer les
liens entre les entités pour pouvoir espérer une collaboration de leur part. La coopération
sollicitée avec ce projet consiste à la mise en place de deux types de bacs : celui réservé aux
produits organiques et celui réservé aux autres types de détritus pour un tri efficace des
ordures.
7.1.1. 3. Mobiliser le fonds
Tel que présenté dans la faisabilité financière, le projet ne dispose pas encore de capital. Il
convient donc de faire un appel à constitution de capital. Pour ce faire, il est nécessaire de
créer une Entreprise Sociale sous le statut d’une Société Anonyme dans laquelle la
65
participation de chaque entité est présentée par une obligation. Plusieurs acteurs sont à
mobiliser dans ce sens : la Commune, les bénéficiaires et les autres bailleurs de fonds.
La commune
Ce sont les habitants de la Commune, les impliquer dans le projet en leur laissant la possibilité
d’investir est une politique de pérennisation de ce dernier. En effet, ils ne sont plus
simplement des bénéficiaires sociaux mais aussi des acteurs financiers. Par conséquent, ils ont
intérêt à ce que le projet soit rentable et durable. Leur participation est limitée à 10% du
capital et pour les mobiliser, il faut mettre des affiches et faire des réunions dans les
Fokontany et la Commune pour les convaincre à investir dans le Projet. Les offres seront
retenues suivant les critères établis au préalable.
Jumelage des CDT internationales ou participation des autres
bailleurs de fonds
Il existe des Associations et ONG internationales qui se spécialisent dans le domaine de la
Méthanisation. En général, les projets de Méthanisation sont financés par des Organismes
Internationaux à cause du coût élevé des infrastructures et installation. La méthanisation est
considérée comme une bonne opportunité de développement pour les pays pauvres parce que,
dans son article portant le titre : « Faire des déchets solides municipaux une ressource », le
Spécialiste des questions urbaines de la Banque mondiale, Alexandra Le Courtois affirme que
c’est une aubaine pour les pays en voie de développement. Trouver le bailleur de fond
adéquat pourrait donc offrir une possibilité de transfert de compétences mais aussi un transfert
de fonds. Les pays comme la Chine, l’Algérie, Ethiopie, le Sénégal ont en fait l’expérience…
Les principaux bailleurs sont : Région île de France, Initiative développement, Fondation
Véolia Environnement, Agence Française de Développement, TOTAL, ADEME, ARENE,
Rhône Alpes Energie Environnement, PNUD, WWF, JICA…
7.1.1. 4. Renforcer la sensibilisation
Il s’agit de faire véhiculer le message portant sur la propreté de la Commune et le tri des
ordures ainsi que tous les bienfaits d’une meilleure gestion des déchets.
66
Il se fait dans les Fokontany de Talatamaty et d’Ambohitravao mais aussi dans le marché de
Talatamaty. Cette activité est programmée avant la mise en œuvre du projet, elle est soutenue
par la formation des agents de la voirie et les agents de collecte de déchet du projet RF2. Les
affiches et les animations de quartiers sont les moyens utilisés.
Etant donné que le tsenan’ny Tantsaha est un des facteurs de pollution dans la Commune, il
est donc important de réunir les marchands de ce marché et de faire une sensibilisation de
groupe. Le message véhiculé est la mise en poubelle de leur détritus tout en les triant et les
mettant dans le bac pour ordures organiques ou pour les autres ordures
7.1.2. Sur le plan technique
La Méthanisation est une technique novatrice surtout dans un pays en développement comme
Madagascar, ce qui rend le projet difficile, c’est l’aspect production, conservation du biogaz
et sécurisation du site. Dans ce sens, il est important de faire une demande d’appui technique
auprès des bailleurs et des Ministères. Et puis d’organiser une formation des employés portant
sur la Méthanisation et les mesures de sécurité adéquates. Cette étape est importante parce que
même si tous les employés ne sont pas tous des techniciens, leur apprendre les techniques, les
enjeux et le rôle qu’ils jouent dans le processus ne pourra que les inciter à faire plus attention
à la sécurité et à les motiver dans leur travail.
7.2. Impacts du projet
Les impacts rassemblent toutes les conséquences, résultats et effets à long terme attendus d’un
projet. Dans ce contexte, il en existe des positifs et des négatifs. Dans cette étude, seront pris
en compte les domaines de l’environnement, le social et l’économie.
Il existe deux types d’impacts, les impacts positifs et les impacts négatifs. C’est
l’ensemble des effets à long termes du Projet, parmi eux, il y en a ceux qui sont prévus et
attendus par le concepteur du projet tels que ceux tournés vers la protection de
l’environnement, la création de richesse et l’amélioration des conditions de vie de la
population. Cependant, il y a aussi les risques et menaces que peuvent entraînées la création
du projet.
8.1. Impacts environnementaux
En fait, la diminution de la quantité de matière organique déversée dans la nature diminuera la
quantité de méthane qui se propage dans l’air et qui détruit la couche d’ozone. Ce qui
participe à la préservation de l’atmosphère et prévient le réchauffement climatique. En plus,
étant donné que la décharge de la Commune se trouve sur la digue d’Ambatondrazaka, à
proximité des rizières et de la rivière d’Ikopa, la prolifération de lixiviat contamine
énormément le sol. Tel que présenté dans la première partie, les déchets collectés par la benne
67
et transportés dans cette décharge sont celui du bac de Talatamaty, de Bel’air et
d’Amboripotsy, en transformant les matières organiques issus du bac de Talatamaty, la
quantité d’ordures diminuera forcément ainsi que le lixiviat qui s’y dégage. Ainsi, la pollution
du sol et des eaux à proximité de la décharge sera de plus en plus faible. Néanmoins, ils
existent quand même des problèmes issus de l’exploitation du méthane comme le dégagement
d’un résidu de méthane à partir des digestats stockés. En effet, quand le digestat sort du
biodigesteur, il est encore composé d’une quantité minimale de méthane qui se dégage dans
l’atmosphère. Ensuite, il y a aussi un Risque de contamination du sol et des eaux à proximité
de l’emplacement de l’industrie de Méthanisation. Le lieu d’implantation est entouré par le
lac d’Andranotapahana, des rizières et des champs ; les déchets fermentés peuvent contaminer
la nappe phréatique et les eaux alentour.
8.2. Impacts sociaux
L’utilisation du bois de chauffe et du charbon de bois est considérée comme première source
de maladie respiratoire et de pollution à l’intérieur de la maison. La promotion du méthane à
faible coût peut inciter les ménages à l’utiliser et réduire l’utilisation de ces combustibles
d’une part, pour éviter les éventuelles maladies et réduire la destruction des forêts, d’autre
part. Mais aussi, la diminution de la quantité d’ordure éparpillées au Tsenan’ny Tantsaha
réduit les risques de maladies causées par la saleté des légumes et fruits qui sont vendus sur
des piles de déchets. Enfin, les ouvriers du projet sont constitués par la couche la plus
vulnérable des habitants de la Commune, une amélioration de leur revenu soutenu par une
incitation faite par l’entreprise poussera ces derniers à enseigner leurs enfants.
8.3. Impacts économique
De prime à bord, la création des 16 emplois et de plus encore si le projet passe à sa deuxième
phase qui est la collecte des ordures dans les autres Fokontany est une aubaine pour la
Commune. Un emploi crée un revenu qui est un élément majeur dans l’amélioration des
conditions de vie d’un ménage pour satisfaire ses besoins alimentaires, sociaux,… De plus,
l’utilisation des digestats améliorera la production agricole de la Commune lui permettant de
s’auto suffire dans le domaine et fournir les communes voisines. Ensuite, sur le plan national,
les distributeurs de gaz qui choisissent de s’approvisionner en gaz dans le territoire national
réduira les importations et le creuset de la balance commerciale du pays. En outre,
l’aménagement et l’assainissement de la Commune attirera plus de touriste que ce soit ceux
venu des provinces ou autres qui aura un impact important sur le Commerce, la restauration et
l’hôtellerie.
68
Tableau N°12: Tableau des impacts
69
Cette partie du devoir consiste à proposer des recommandations et des mesures
d’accompagnement pour favoriser l’atteinte des objectifs prédéterminés par le projet. Mais
aussi, il se penche sur les impacts prévu du projet pour les cinq ans à venir.
70
CHAPITRE 8 : PERSPECTIVES : PRESENTATION DU PROJET DE
VALORISATION DES DECHETS
Après les analyses de faisabilité, de rentabilité, cette partie présente les perspectives. Il s’agit
de présenter le projet en tant que tel, ses origines, ses justifications, ses domaines, ses besoins
en financement et son cadre logique.
Selon les études menées par la Banque Mondiale sur la Gestion des déchets en 2012, les
déchets municipaux mondiaux vont doubler de volume dans les 15 prochaines années, en
passant de 1,3 milliard de tonnes en 2010 contre 2,2 milliard de tonne en 2025. Les pays en
développements sont les principaux acteurs de cet accroissement du à leur forte croissance
urbaine. La production journalière de déchet dans ces pays à faible revenu est estimée entre
1,1kg par habitant par jour et 2,4 kg par habitant.
Madagascar présente 22, 5 million d’habitant en 2013, dont 80% sont des ruraux. Affichant
un Indice de développement Humain à la 155ème position sur les 187 pays (Rapport sur le
Développement Humain, 2014), et une pauvreté extrême de la population dont 85% vivent
avec un revenu inférieur à 2$ par jour et par personne, il est classifié comme étant un pays en
voie de développement. Etant, un pays pauvres, Madagascar témoigne d’une incapacité à
offrir les services publics fondamentaux tels que la gestion des déchets.
71
de vie de la population. Il s’enregistre, par conséquent, dans la politique du développement
durable et soutenable en veillant à l’équité intergénérationnelle par la création d’une nouvelle
alternative d’énergie renouvelable.
Le projet de Méthanisation est justifié par le fait qu’il répond à plusieurs besoins tant social,
économique, environnemental que sur le plan de l’aménagement du territoire. En effet, c’est
un projet qui tente de créer de la richesse par la préservation de l’environnement. Il consiste à
créer de la valeur à des déchets inutiles qui ne font que détruire l’environnement comme la
pollution de la couche d’ozone par la décomposition spontanée des ordures organiques dans la
décharge. Ou encore, la contamination du sol par les lixiviats et les produits chimiques et
métaux et surtout par la pollution de l’eau. En même temps, il épargne la population de risque
de maladies causées par la pollution telles que la peste, le paludisme, les maladies
respiratoires, les maladies de la peau, les maux de ventre… Surtout à cause des déchets
éparpillés dans le Tsenan’i Tantsaha. En outre, le projet produit deux produits : le Biogaz et
l’engrais. Des Biens qui sont essentiels à la vie, le Biogaz est une source d’énergie
renouvelable qui peut être soit utilisé en l’état sous forme de gaz, soit transformé en
électricité, soit transformé en Biocarburant. Dans tous les sens, c’est une source d’énergie
rentable pour la communauté. Pour ce qui est de l’engrais, Talatamaty présente 400 Ha de
plaine rizicole qui représente un client potentiel pour les fertilisants produits par le projet.
population est d’environ 57.558 habitants. Le Projet pour sa première phase, ne transformera
que les déchets du bac du chef-lieu de Fokontany de la Commune qui sert à la fois au marché
du matin, au marché de Talatamaty, au Projet RF2 et aux ménages des alentours.
72
Le projet sera localisé dans le Fokontany de Tanjondava, à proximité du lac
d’Andranotapahana. L’installation des biodigesteurs nécessite une superficie de 1.000m2. Ces
aménagements doivent être implantés dans un endroit loin de l’habitation pour éviter les
risques sur la santé de la population.
Figure N°13: Lieu d’implantation de l’unité de méthanisation
Dans la Commune, ce sont les ménages qui chargent de se débarrasser de leurs ordures. En
principe, la Collectivité Territoriale Décentralisée dispose d’un Camion de collecte de déchets
mais vue l’incapacité de ce dernier, il ne se charge que de collecter les ordures dans les trois
bacs qui sont : celui de Talatamaty, celui de Bel’air et celui d’Amborompotsy. Les villageois
sont donc obliger de transporter ses détritus dans ces bacs pour être collecter par la Commune.
Il existe aussi le projet RF2 qui collecte les déchets des ménages du Fokontany de
Maibahoaka et les jette dans le bac de Talatamaty. Jusqu’ici, les déchets ne sont que collectés
et transportés dans la décharge de GOLAN qui est à proximité de la rivière d’Ikopa. Malgré
cela, le Bac de Talatamaty explose chaque matin, le camion n’arrive plus à collecter à temps
les ordures et les marchands et Acheteurs du Tsenan’i Tantsaha sont les premiers victimes
parce qu’ils sont forcés de vendre et d’acheter des produits alimentaire sur des tas d’ordure.
Ce sont les individus ou groupe d’individus qui bénéficient des retombées du projet et
profitent de ses impacts socioéconomiques. Les bénéficiaires du Projet seront catégorisés
comme suit :
73
La Commune en tant que Collectivité Territoriale décentralisée
Bénéficie d’une plus grande attractivité Touristique, meilleure gestion des ordures,
opportunité d’emploi, environnement propre et préservé, Amélioration de l’état de santé des
habitants, amélioration du secteur agricole grâce à l’utilisation des engrais biologiques,
aménagement du territoire, diminution de l’insécurité, de la délinquance et de la toxicomanie
des jeunes recrutés.
Les Marchands du Tsenan’i Tantsaha
Trouver une source de revenu pour subvenir à leur besoins, meilleure qualité de vie
Les agriculteurs (consommateur du digestat)
Développement humain amélioré dans une localité qui peut s’étendre sur d’autres
Le monde entier :
Préservation de l’environnement
74
8.2. Matrice du Cadre du Logique
Résultat attendus 1 : -Nombre d’emploi créé -16 emplois permanents Fiche des employés Crise politico
Emploi créé pour la première année économique
d’exploitation
- des prestataires divers -Facture de
prestation
75
INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES SOURCES DE HYPOTHESES
Logique d’Intervention INDICATEUR DEFINITION REALISATION VERIFICATION
Résultat attendus 2: -Taux de mortalité issu Diminution de 50% pour CSBII Epidémie
Santé de la population des maladies causées le Fokontany de
améliorée par la pollution Talatamaty pour les 5
ans à venir
Résultat attendus 3 : -Pourcentage du Augmentation de 10% Monographie de la Projet
Commune aménagé et territoire de la Commune d’intercommunalité
assainie commune Urbanisée
Résultat attendu 4 : -Rendement Augmentation de 4 à 6 Monographie de la Catastrophe naturel
Production agricole fois plus pour les 5 ans Commune
amélioré
Activités 1 : -Nombre -03 biodigesteurs, trois Rapport du Projet Inondation
Construire une d’infrastructures à fosses à déchets et 1
infrastructure de construire fosse pour digestat
méthanisation
Activités 2 : -Nombre de personne à - 20 agents de la voirie Rapport de Participation
Sensibiliser la Population sensibiliser de la Commune de sensibilisation effective de la
sur le tri et le rejet des Talatamaty, population
ordures dans des bacs
76
INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES SOURCES DE HYPOTHESES
Logique d’Intervention INDICATEUR DEFINITION REALISATION VERIFICATION
77
INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES SOURCES DE HYPOTHESES
Logique d’Intervention DEFINITION QUANTITE COUT VERIFICATION
Moyens matériels -Valves mécaniques -06 dont trois ferment la Rapport logistique Instabilité Politique
conduite des déchets du du Projet
pré fosse aux digesteurs
et trois ferment la
conduite des digestats
des biodigesteurs à la
fosse à engrais
-Bacs à ordures -01 en plastique
-Camion tuktuk -01 pour la collecte des
ordures
-Bouteilles à gaz de -20 pour le transport et
100kg le stockage des
méthanes produits
- Sur presseur -01 sur presseur
Moyens Financiers -Apport de la 44,18% 80 000 000 Ariary Fiche de suivi du Inflation
Commune projet
-Bailleurs de fonds 55,81% 101 047 500 Rapport semestriel
Ariary
78
INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES SOURCES DE HYPOTHESES
Logique d’Intervention DEFINITION QUANTITE COUTS VERIFICATION
79
8.3. Mise en œuvre du projet
Dans une vision de développement intégré et endogène, le Projet vise une participation
effective de chaque acteur et surtout les bénéficiaires. La Commune en tant que bénéficiaire
direct, de ce dernier sera une partie prenante dans l’accomplissement des activités.
Premièrement, pour une sensibilisation des ménages sur le tri des ordures ; en second lieu, sur
la collecte et le transport des déchets dans la décharge du projet ; et troisièmement dans la mis
en vente des produits (biogaz et digestat). Les ménages dans le tri des ordures au départ, dans
leur foyer.
8.3.1. Activité 1 :
Cette activité est indispensable pour pouvoir obtenir le résultat N° 1, 2,3 et 4 : Source
d’énergie disponible. Pour produire le Méthane, il faut construire une infrastructure. A
commencer par le lieu d’implantation du projet, les biodigesteurs, le gazomètre et la fosse à
engrai. Il sera nécessaire de fournir un bac supplémentaire réservé uniquement aux ordures
organiques, de cette façon, les individus qui jettent directement leur ordures dans les bacs et
qui ont été préalablement sensibilisés pourront aussi faire un tri à leur niveau.
8.3.2. Activité 2 :
80
8.3.3. Activité 3 :
Il s’agit d’aider la Commune à collecter les ordures de telle sorte que ces dernières
n’éparpillent par tout. Cette activité touche les quatre résultats attendus du projet. Il s’agit là
d’engager un garde bac, un chauffeur collecteur et un manœuvre. L’acquisition d’un camion
Tuktuk est inévitable pour le transport des déchets organiques. Dans ce sens, le camion
effectuera 2 voyages par jour pour la collecte des déchets organiques et 1 voyage pour le rejet
des résidus issus du tri à l’arrivée à l’usine.
81
8.3.4. Chronogramme des activités
82
Activités AVANT LA Court terme Moyen terme Long termes
CONSTRUCTION (1 mois à 6 mois) (06 mois à 1 an) (01 an à 05 ans)
Ce dernier chapitre présente le projet en tant que tel, il tente de synthétiser toutes les informations utiles allant de la conception du Projet, à sa
mise en œuvre et ses impacts attendus.
83
8.4. Retombées du Projet pour le développement Local de la Commune
Les premières retombées du Projet dans le domaine du développement Local sera l’éclairage
du Marché du matin et l’aménagement du lieu. Le marché du matin commence à 3h, il est
encore très sombre à cette heure et les acheteurs n’arrivent même pas à voir convenablement
les produits qu’ils achètent. Par conséquent, il est important de doter ce marché d’un éclairage
permanent. En outre, pendant les périodes de pluie, ce marché est inondé et les produits sont
vendus dans la boue. Pour mettre fin à cela, il est nécessaire de goudronner la partie où
marchands et acheteurs font leurs transactions chaque matin. Pour la première année
d’exploitation, le bénéfice prévu est de 80.661.464,79 Ar, les 44,18% de ce bénéfice, part de
la Commune, sera donc réservée à ce projet d’aménagement du marché du matin.
En outre, Talatamaty est le lieu d’implantation du Projet, il lui offre à la fois un cadre
d’exploitation mais aussi des matières premières à transformer. Il convient donc que le projet
apporte sa part de brique dans le développement de la Communauté. Ainsi sur les bénéfices
issus de la vente pour cinq ans, 44,18% revient à la Commune. La politique de gestion de ce
bénéfice sera déterminée au préalable pour une gestion plus efficace de cette dernière. Ainsi,
le dividende de la Commune sera réservé à l’éclairage des ruelles dans les Fokontany. En
effet, les rues dans les Fokontany sont sombres ce qui favorise l’insécurité. Dès qu’il
commence à faire nuit, les brigands apparaissent pour arrêter les passants et les voler.
84
CONCLUSION :
Plusieurs Ministères peuvent aider le projet pour son élaboration, et son exécution
comme du Ministère de l’Environnement de l’Ecologie et des Forêts, le Ministère de
l’Energie et celui de l’Agriculture. Il importe de les contacter pour trouver des éventuels
partenariats aides, et soutiens techniques. La Commune ne dispose pas de moyen technique et
financier suffisant pour bien gérer leurs déchets, il convient donc de demander de l’aide
auprès de chaque partie prenante pour l’aider à assainir la collectivité et à fournir à la
population une meilleure condition de vie.
Au cours du devoir, les hypothèses préalablement émises ont été vérifiées, le projet est
une source de développement durable pour la Commune de Talatamaty. En fait, c’est une
opportunité d’emploi, il améliore la santé de la population, réduit la pollution et aménage la
Collectivité. Le système de traitement de déchets n’est pas encore une priorité dans
l’assainissement de la commune, une initiative privée ne peut être que bénéfique à la
Communauté. La continuité du projet sera la collecte des déchets des 12 fokontany et la
production à grande échelle de Méthane pour que l’exploitation des forêts pour la fabrication
de charbon et le bois de chauffe diminue. Pour que la population de la Commune, même ceux
à vulnérabilité élevé, puisse profiter d’un bien être amélioré.
85
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION :……………………………………………………………………............1-2
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE ET
METHODOLOGIE
CHAPITRE 1 : CADRAGE GLOBAL DU THEME……………………………………………3
1.1. Théories économiques se rapportant au Thème………………………………………...3
1.1.1. Les définitions …………………………………………………………………………3
1.1.1.1. Le développement………………………………………………………………3
1.1.1.2. Développement durable et soutenable …………………………………………4
1.1.1.3. Développement Local durable ………………………………………………....4
1.1.2. Les théories se rapportant au thème …………………………………………………...6
1.1.2.1. Théorie de Rostow sur les étapes de la Croissance ……………………………6
1.1.2.2. Théorie d’Amartya Sen sur le développement par les capabilités …………….6
1.1.2.3. Théorie d’Ignacy Sachs sur l’écodéveloppement …………………………...…7
1.1.2.4. Théorie économique sur l’Environnement …………………………………….8
1.1.2.5. Aménagement du territoire …………………………………………………….9
1.2. Généralités sur la valorisation des déchets ………………………………………......10
1.2.2. Définitions ……………………………………………………………………………10
1.2.2.1. La Valorisation ……………………………………………………………….10
1.2.2.2. Le déchet ……………………………………………………………………..10
1.2.3. Les Techniques de valorisation des déchets ………………………………………….11
1.2.3.1. Incinération……………………………………………………………………11
1.2.3.2. Recyclage……………………………………………………………………...11
1.2.3.3. Compostage……………………………………………………………………11
1.2.3.4. Méthanisation………………………………………………………………….12
1.2.3.5. Valorisation des déchets en chiffre …………………………………………..13
1.3. Relation entre Méthanisation et Développement ………………………………….…14
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE TALATAMATY…………....16
2.1. Présentation de la Commune de Talatamaty………………………………………… 16
2.1.1. Contexte géographique ……………………………………………………………….16
2.1.2. Contexte démographique ……………………………………………………………..17
2.2. Particularités de la Commune de Talatamaty ………………………………………..18
2.3. Gestion des ordures ……………………………………………………………..……20
2.3.1. Infrastructures et équipements disponibles…………………………………….……...20
2.3.2. Principaux acteurs……………………………………………………………...……...20
2.3.2.1. La Commune……………………………………………………………..…...20
2.3.2.2. Les ménages………………………………………………………….…….....21
2.3.2.3. Les Fokontany …………………………………………………………….......21
2.3.2.4. Les marchands et personnes en transit dans la commune…………………….22
2.3.2.5. Les autres acteurs œuvrant dans la gestion des déchets…………………..…..22
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE ……………………………………23
3.1. Outils et Méthodes de Collecte de données ………………………………………….23
3.1.1. Synthèses et capitalisation de la littérature………. ……………………………….….23
3.1.2. Collecte de données sur le terrain: …………………………………………………...24
3.1.2.1. Entretiens:…………………………………………………………………......24
3.1.2.2. Enquête :……………………………………………………………………....25
3.1.2.3. Observations :…………………………………………………………...…….25
3.2. Traitement et analyse des données : ………………………………………………….26
3.2.1. La Méthode SWOT…………………………………………………………………...26
3.2.2. L’arbre des problèmes et des objectifs ……………………………………...………..26
3.2.3. Etude de Faisabilité………………………………………………………………..…..27
3.2.4. Etude de rentabilité………………………………………………………………...… 27
3.2.5. Matrice du Cadre Logique…………………………………………………………….29
3.3. Problèmes rencontrés …………………………………………………………………30
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION EX-ANTE DU PROJET
CHAPITRE 4 : DIAGNOSTIC DE LA COMMUNE …………………………………..…..31
4.1. Analyse des Problèmes ………………………………………………………………31
4.1.1. Problèmes financiers de la Commune liés à la Gestion des déchets …………………31
4.1.2. Problèmes Economiques et Sociaux ……………………………………………..…..32
4.1.2.1. Problème lié à l’emploi des Jeunes…………………………………...………32
4.1.2.2. Problèmes liée à la production agricole ……………………………………....33
4.1.2.3. Problème lié au Tourisme…………………………………………………......33
4.1.2.4. Les Problèmes de santé………………………………………………..……...33
4.1.2.5. Problèmes liés au marché du matin ………………………………………..…34
4.1.2.6. Problèmes liés aux infrastructures de la commune…………………………...35
4.1.3. Problème Environnementaux………………………………………………………….35
4.1.3.1. Pollution de l’Air ……………………………………………………………..35
4.1.3.2. Pollution du sol et des eaux………………………………………………….36
4.2. Arbre des problèmes…………………………………………………………..............37
4.3.Evaluation SWOT du Projet de Méthanisation des déchets……………………………...38
4.4.Détermination des objectifs ……………………………………………………………... 40
CHAPITRE 5 : ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET …………………………………42
5.1. Etude de la Faisabilité Technique………………………………………………….…42
5.1.1 Processus de Production………………………………………………………………42
5.1.1.1. Collecte des déchets…………………………………………………………...42
5.1.1.2. Stockage des ordures à leur arrivée……………………………………………42
5.1.1.3. Tri des déchets organiques……………………………………………………42
5.1.1.4. Mise en biodigesteur des déchets…………………………………………….43
5.1.1.5. Récolte du biogaz……………………………………………………………..44
5.1.1.6. Traitement des engrais………………………………………………………...45
5.1.2. Infrastructure et matériels de Production …………………………………………….45
CONCLUSION ……………………………………………………………………………...85
BIBLIOGRAPHIE :
i
ANNEXE N° 2 : FICHE D’ENTRETIEN AVEC UN AGENT DE LA VOIRIE
L’auteur : En pratique, quels sont les problèmes rencontrés dans la collecte des ordures ?
L’agent de la voirie : En effet, nous souffrons d’incapacité à collecter les ordures. Avant, il y avait
02 camions de collecte, à présent, il n’en reste plus qu’un. Avant, nous étions capable de collecter
les ordures dans les ménages, aujourd’hui, nous ne faisons que la collecte des trois bacs à ordures
dont celui de Talatamaty, de Bel’air et d’Amborompotsy.
L’agent de la voirie : Nous n’arrivons pas à collecter les déchets à temps et aussi, les individus qui
jettent leur ordure ne prennent pas la peine de les mettre dans le bac et c’est la raison de
l’éparpillement des déchets de Talatamaty
L’auteur : Alors, Monsieur, vous faites combien de voyage par jour et vous êtes combien dans
l’équipe ?
L’agent de la voirie : Nous sommes au environ de 8 dans l’équipe et nous faisons 2 à trois voyage
par jour
L’agent de la voirie : Excusez moi, je ne connais pas du tout, nous ne faisons que collecter les
ordures
ii
ANNEXE N° 3 : FICHE D’ENTRETIEN AVEC L’INGENIEUR EN ENERGIE
RENOUVELABLE
L’ingénieur: L’incinération consiste à bruler tous les types de déchets et à récolter l’énergie issue
de la combustion. Pour ce qui est de la Méthanisation, c’est un processus de fermentation des
déchets organiques pour que ces derniers produisent du méthane.
L’ingénieur : Le méthane est une grande source d’énergie, il peut servir de gaz pour la cuisson et le
chauffage, peut être transformé en électricité ou mieux encore en biocarburant.
L’auteur : Cette méthanisation nécessite t-elle des investissements et des technologies de pointe
pour son exploitation ?
L’ingénieur : Au contraire, plusieurs pays pauvres ont fait l’expérience, son exploitation est facile
et ne nécessite que la construction d’un biodigesteur et d’un réservoir à gaz
L’ingénieur : Selon les expériences des autres pays, seule la récolte de gaz doit être contrôlée pour
éviter les explosions et les éventuelles fuites. En général, ils sont stockés dans des gazomètres pour
plus de sécurité.
iii
ANNEXE N°4 : QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
TSIA
TARATASY
FAKON-DAKOZIA
PLASTIKA
VY
HAFA, LAZAINA
3. Manana olana eo amin’ny fanariana fako ve ianao ?
ENY
TSIA
4. Efa nisy fotoana ve ianao na ny ankohonanao narary nohon’ny antony loton’ny toerana
misy anao, na ny tontolo iananao ?
ENY
TSIA
5. Inona avy ireo aretina efa mpahazo anao na ny ankohonanao azo avy amin’ny loto ?
PESTA
CHOLERA
DIARRHEE
CONJONCTIVITE
ARETIN’NY TAOVAM-PISEFONA
HAFA, LAZAINA
Dorana
Hafa, lazaina
iv
ANNEXE N° 5 : QUESTIONNAIRE POUR LES ACHETEURS POTENTIELS
Kitay
Charbon
Gaz
Taim-bakona
Hafa, lazaina
Mora ampiasaina
Fahazarana
Hafa, lazaina
Tsia
Tsia
v
ANNEXE N° 6 : RESULTATS D’ENQUETE
QUESTIONS RESULTATS
Possession de 80% ont des poubelles à la maison, 20% n’en ont pas
Poubelle individuelle
Qualité des déchets 75% organiques, 15% plastique, 2,5% métal et 7,5% papier
Problèmes dans la 80% ont des difficultés, 20% n’en ont pas
gestion des déchets
Maladies à cause de Un des membres de la famille de 60% des ménages ont
la pollution contracté des maladies à cause la pollution dont 60% des
maux de ventre, 20% des maladies respiratoires et 15% le
paludisme et 05% d’autres maladies
Méthode de gestion 60% paie quelqu’un pour ramener les déchets au bac de
des déchets faite par Talatamaty, d’Amborompotsy ou de Bel’Air, 15% les
les ménages incinère et 05% les jette dans la nature
vi
POUR LES CONSOMMATEURS DE GAZ
vii
ANNEXE N° 7 : ENQUETE AUPRES DES MARCHANDS DU TSENAN’NY TANTSAHA
QUESTIONNAIRE
7)- De combien de temps disposez vous chaque matin pour vendre au Tsenan’ny Tantsaha ?
RESULTAT D’ENQUETE
QUESTIONS RESULTATS
Provenance des marchands 25,5% viennent de Talatamty, 3% d’Andriantany, 5,5%
de Tanjondroa, 7,3% de Miadamanjaka, 9,2% de
Tsinjoarivo,4,5%d’Ambatomainty,5,5%
d’Antanatanana, 3% d’Ambatofamamba, 4,5%
d’Andakana,5,5%de Miarinavaratra, 5,5%
d’Andranonarivo,0,9%d’Andringitra,0,9%
d’Ampirika, 5,5% d’Ambohitrimanjaka et 13,7%
d’Ambohinaorina
86 % des fruits et légumes, 5% des viandes, des
poissons et des produits alimentaires, 4% des Produits
de Premières nécessité, 2% des friperies, 3% autres
Produits vendus dans le 87% des vendeurs produisent entre 100g et 2,5 kg de
Tsenan’ny Tantsaha déchets et les 13% ne produisent aucun déchet
89% organique, 7% plastiques, 4% autres
Production de déchets 75% Laisser sur le lieu de vente, 10% jettent dans le
bac, 5% vendent leur déchet et 5% les ramènent à la
maison
Genre de déchets
100 Ar par vendeur
Mode de rejet des déchets
06 h 30 mn en général de 02 heures du matin à 8h30
Ordures non collectées par la Commune, le lixiviat qui
s’y dégage et s’éparpillent partout surtout pendant la
Taxe saison des pluies
Durée de vente Meilleure gestion des ordures de la Commune
Problème
Solutions
viii
ANNEXE N° 8 : DEPENSES DE LA COMMUNE DE TALATAMATY DE 2006 à 2008
147 020 803 8 187 170 110 221 190 79 081449.50 167 798 253 129 186 504.30
INVESTISSEMENTS
Dette exigible
Acquisitions
ix
ANNEXE N° 9 : TAMI POUR TRIAGE DE DECHETS
x
ANNEXE N° 10 : GAZOMETRE DE TYPE PVC AVEC SES ACCESSOIRES ET
L’ASSEMBLAGE DE TUYAU D’EVACUATION DE BIOGAZ
xi
ANNEXE N° 11 : BESOIN EN MATERIELS ET EQUIPEMENTS DU PROJET
Gravillon 25 M3
Sables 25 M3
(50cm de diamètre)
xii
ANNEXE N° 12 : BESOINS FINANCIER DU PROJET
TOTAL 420.000
Source : Initiation de l’auteur, juin 2015
Charge de personnel pendant la construction et les six premiers mois d’exploitation
TOTAL 46.000.000
Source : Initiation de l’auteur, juin 2015
xiii
Coût de construction et acquisition d’équipement divers
xiv
ANNEXE N° 13 : ANALYSE DU MARCHE DU GAZ A MADAGASCAR EN 2013
Source : Office Malgache des Hydrocarbures (OMH), in Bilan pétrolier, Avril 2013
xv
ANNEXE N° 14 : TABLEAU CONCURRENTIEL DU BIOGAZ
Prix Aux alentours de 54.000 Ar le 9kg Dépend du tarif, variant Suivant Suivant
de 151 Ar à 645 Ar le l’installation l’installation
KWT
Stratégie -Publicité à la télévision : « ‘Lé Aucune Aucune Aucune -Publicité des -Publicité des
de maintso » appareils et appareils et
Commun -Publicité sur internet équipements de équipements de
ication -Véhicule l’image de marque production production
Internationale de Vitogaz d’énergie solaire d’énergie solaire
xvi
CONCU VITOGAZ GALANA TOTAL JIRAMA SOLAIRE EOLIENNE
RRENT
Stratégie -Circuit de distribution Semi- -Semi-long : station -Semi-long : station Distribution longue Distribution longue Distribution
de distri- long : station service, service et service et dans les magasins longue dans les
bution supermarché, épicerie supermarché supermarché, spécialisés magasins
épiceries spécialisés
Clients Industriels et particuliers - Les - Les Industries, Institutions -Industrie et Industrie et
cibles particuliers particuliers publiques et particuliers particuliers particuliers
Points -Connu sur le marché, - Présence en Station -Marque - Monopole sur le - Ensoleillement de -Présence de deux
forts -Disponibilité des produits, service joue le rôle Internationale, marché de l’énergie, l’île presque toute vents : Alizée et
-Produits sécurisés de Publicité sur lieu -Présence en -Société d’Etat l’année Mousson
-Marque Internationale, de vente station service -Connaît le marché
-Présent sur les stations Total
service : Shell et Jovenna
-Leader dans le marché
Points Coût exorbitant supérieur au pouvoir d’achat de la majorité des - Capacité de production -Méconnaissance des techniques
faibles malgaches < demande d’électricité : -Prix exorbitant des installations
Prix exorbitant des bouteilles de gaz qui ne permet pas la 14,3% e la population de
xvii
ANNEXE N° 15: TABLEAU CONCURRENTIEL DES FERTILISANTS
incitatives
par kilos
xviii
Résumé analytique
Nombre de pages : 85
Nombre d’annexes : 15
Nombre de tableaux : 14
Nombre de graphiques : 12
Nombre de référence bibliographique : 11
Nom de l’encadreur : RAMIARAMANANA Jeannot
Résumé :
Cette étude porte sur la recherche de nouvelle alternative pour une gestion efficiente et durable des
déchets et de l’énergie renouvelable dans la Commune de Talatamaty. Le projet de méthanisation est
au cœur des recherches et analyses. Il s’agit de prouver que cette technique novatrice amène un
développement soutenable et durable. D’une part, les ordures polluent aussi bien, le sol, l’air que les
eaux détruisant l’environnement et provoquant des catastrophes naturelles et des changements
climatiques. D’autre part, l’énergie proposée sur le marché malgache demeure inaccessible pour la
majorité de la population. Il convient donc de trouver un système de traitement des ordures et une
nouvelle source d’énergie à faible coût dont la Méthanisation.
Le projet de méthanisation a pour mission principale de fournir un service public mais aussi de créer
des valeurs ajoutées à travers la vente de biogaz et d’engrais. Etant donné que le développement ne
se limite pas à la simple croissance, le défi du projet est d’apporter une amélioration des conditions
de vie de la population. Dans ce sens, il touche plusieurs domaines dont : la santé, la sécurité,
l’assainissement, la préservation de l’environnement, l’insertion professionnelle, l’éducation…
Mots clés :
Méthanisation : Fermentation des déchets organique anaérobie pour produire du biogaz
Ecodéveloppement : Un développement qui prend en considération la croissance économique
et la préservation de l’environnement