BI Tizie TRE Leon Rodrigue
BI Tizie TRE Leon Rodrigue
BI Tizie TRE Leon Rodrigue
Présenté par:
Mubiala KATALA
Mbarwa mbemba
Kisepa kabata
Kipugu Françoise
Nzalalemba Honorine :
Jury d’Evaluation
Membres :
Promotion [2017/2018]
REMERCIEMENTS
Dans le cadre de la réalisation de ce mémoire, les sentiments de profondes gratitudes et de
remerciements sont adressés à tous ceux qui d’une manière ou d’une autre, ont contribué
l’élaboration de ce mémoire de fin d’études, faisant bénéficier de leurs conseils combien
constructifs, de leurs expériences et de leur savoir-faire.
ii
RESUME
La présente étude porte sur le mode de gestion des déchets solides ménagers dans la
commune de Ngaliema, dans la ville de Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
L’objectif est d’analyser le système de gestion actuelle et de proposer des
recommandations en vue des améliorations potentielles à apporter.
Pour mener à bien cette étude, la collecte et l’analyse des données ont été réalisées d’une
part, par la revue de l’ensemble des rapports et documents liés à la gestion de déchets
solides ménagers particulièrement dans la commune de Ngaliema, et d’autre part, par la
conduite d’enquête ménages, et des entretiens avec les acteurs impliqués dans la gestion
de déchets solides ménagers.
Afin d’améliorer la gestion des déchets solides ménagers dans la commune de Ngaliema,
l’étude recommande une mobilisation de ressources financières complémentaires et
durables, devant permettre le renforcement de la capacité opérationnelle des différents
acteurs impliqués dans la gestion des déchets solides ménagers afin d’assurer une
régularité de la précollecte, la collecte et le transport des déchets collectés.
A cela, la mise en place d’un centre d’enfouissement technique et la valorisation des
déchets, permettront un traitement adéquat des déchets afin de minimiser leur impact sur
l’environnement et le cadre de vie des populations.
Mots clés
1. Evaluation
2. Déchets solides ménagers
3. Valorisation
4. Gestion
5. Ngaliema
iii
ABSTRACT
The present study focuses on the mode of household solid waste management in the town
of Ngaliema, in the city of Kinshasa, Democratic Republic of Congo. The objective is to
analyses the current management system and propose recommendations for potential
improvements.
To carry out this study, data collection and analysis were firstly done, through the review
of all reports and documents related to the management of household solid waste
particularly in the commune of Ngaliema, and on the other hand, by the household survey
conduct, and interviews with stakeholders involved in the management of household solid
waste.
In terms of performance, the current management system is failing and ineffective. The
difficulties of evacuation and disposal of waste translated by the low collection rate, the
inadequate resources for collection and transport, and the lack of treatment of the waste
collected have an environmental impact and health concerns.
To this, the establishment of a technical landfill and solid waste recovery, will allow
proper treatment of waste in order to minimize their impact on the environment and living
conditions of the population.
Keywords
1. Evaluation
2. Households solid waste
3. Waste recovery
4. Management
5. Ngaliema
iv
LISTE DES ABREVIATIONS
v
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ........................................................................................................... ii
RESUME............................................................................................................................. iii
ABSTRACT ......................................................................................................................... iv
I. Introduction ............................................................................................................... 10
Problématique .................................................................................................................... 12
6
III.4 Cadre de l’évaluation ....................................................................................... 26
III.4.1 Clarification conceptuelle ...........................................................................................26
III.4.1.1 Evaluation ..........................................................................................................26
III.4.1.2 Déchets ..............................................................................................................26
III.4.1.3 Déchets solides ..................................................................................................26
III.4.1.4 Déchets ménagers ..............................................................................................27
III.4.1.5 Gestion des déchets ménagers ...........................................................................27
III.4.2 Variables d’analyses ...................................................................................................30
III.4.2.1 Module institutionnel .........................................................................................30
III.4.2.2 Module opérationnel ..........................................................................................31
III.4.2.3 Module environnemental ...................................................................................31
III.4.2.4 Barème d’évaluation ..........................................................................................32
III.4.3 Limites et contraintes liées à l’évaluation ..................................................................32
7
IV.2.2.2 Financement .......................................................................................................44
VII. Bibliographie.......................................................................................................... 66
8
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1: Evolution de la population de la commune de Ngaliema (source : Hilaire Katalayi, 2013) ...... 18
Tableau n°2: Données pluviométriques 2018 (Source : Climat-Data.Org) ..................................................... 19
Tableau n°3: Données de température – Commune de Ngaliema 2018 (Source : Climat-Data.Org).............. 20
Tableau n°4: Acteurs institutionnels – Commune de Ngaliema 2018 (Source : Climat-Data.Org) ................ 23
Tableau n°5: Variables d’analyse (Source : BI Tizié TRE, 2019)................................................................... 32
Tableau n°6: Répartition des grappes par quartier (Source : BI Tizié TRE, 2019) ......................................... 35
Tableau n°7: Acteurs clés (Source : Commune de Ngaliema, 2019) ............................................................. 43
Tableau n°8: Liste des équipements de l’Association BOPETO (Source : BOPETO, 2019).......................... 45
Tableau n°9: Indice de performance (Source : BI Tizie TRE, 2019) ............................................................. 52
9
I. INTRODUCTION
L’agenda 21 ou action 21 (Annexe 1), adopté en juin 1992 par la Conférence
internationale sur l'environnement et le développement (Rio 1992), inscrit la question des
déchets solides parmi d’autres grandes questions actuelles telles que la lutte contre la
pauvreté, la conservation et la gestion des ressources…affirmant la nécessité d’une
réponse adéquate à la question des déchets, estimée comme « l'un des problèmes
écologiques les plus importants pour la préservation de la qualité de l'environnement
terrestre ».
Parmi les nations les plus vulnérables, qui sont généralement les pays sous-développés,
une grande majorité se trouve sur le continent africain où les infrastructures archaïques, les
moyens financiers et organisationnels n’ont pas suivi l’évolution des besoins
principalement dus au boom démographique et à l’urbanisation ‘’forcée’’ que subit
l’Afrique depuis des décennies. Ce constat est assez criard dans le sens, qu’il est donné
d’observer des entassements des détritus le long des voies, le rejet d’ordures ménagères
dans les ruisseaux, et les canaux de drainage des eaux usées, des odeurs
nauséabondes…conséquences entre autres, des difficultés de gestion des déchets solides
dans la plupart des grandes capitales africaines.
10
gestion des déchets, ainsi que par plusieurs initiatives et appuis des partenaires techniques
et financiers des différentes nations. Néanmoins, de manière générale les résultats
enregistrés sont très mitigés puisque la gestion des déchets solides ménagers reste encore
un grand défi pour les municipalités africaines.
C’est fort de ce constat, que s’est inscrite la présente étude intitulée : « évaluation du
mode de gestion des déchets solides ménagers dans la commune de Ngaliema, Kinshasa
en République Démocratique du Congo ». Cette étude aborde la question des mécanismes
institutionnels et organisationnels mis en place pour assurer une bonne gestion des déchets
solides ménagers dans la commune de Ngaliema. Elle se propose de faire un diagnostic du
système de gestion actuelle des déchets solides ménagers, de proposer des orientations
claires pouvant aider à une amélioration du cadre de vie des populations et une réduction
de l’impact environnemental.
11
PROBLEMATIQUE
Le premier problème posé, est lié au souhait des ménages de pouvoir se débarrasser des
ordures pour éviter les nuisances sur les lieux d’habitation. Les données fournies par la
Plateforme des Villes Propre, en avril 2018, chiffraient le taux de collecte organisé des
déchets solides ménagers pour la ville de Kinshasa (incluant la commune de Ngaliema) de
l’ordre de 25%. En effet, les contraintes liées à la précollecte, à la collecte et au transport
des déchets font partie des problématiques clés auxquelles tant les autorités municipales
que les acteurs clés sont confrontés. Cela se traduit principalement, par l’irrégularité du
ramassage des ordures, la prolifération de dépotoirs sauvages, l’incivisme des ménagers
ainsi que leur refus de contribuer à la gestion des ordures, le manque de moyens et
d’équipements des acteurs, pour assurer une bonne collecte et transport des déchets.
12
Le second problème concerne l’élimination des déchets solides ménagers. Les objectifs de
mise en décharge et de traitement des déchets solides ménagers sont confrontés au manque
de moyens financiers et d’infrastructures adéquates, mais aussi à l’utilisation des
décharges sauvages par certains acteurs chargés tant de la précollecte que de la collecte.
13
II. HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE L’ETUDE
II.1 Hypothèses l’étude
Les hypothèses retenues dans le cadre de notre étude, sont de savoir si :
Le manque de cadre institutionnel fort et d’infrastructures de gestion des déchets
solides ménagers (poubelles, décharges publiques…) sont à l’origine de la
mauvaise gestion des déchets solides ménagers.
La prolifération du secteur informel aurait un impact négatif sur la gestion des
déchets solides ménagers.
La valorisation des déchets solides ménagers peut constituer une solution durable
dans la gestion des déchets de la commune de Ngaliema
14
III. MATERIELS ET METHODES
III.1.1 Localisation
La zone d’évaluation dans la cadre de notre étude, est la commune de Ngaliema, dans la
ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).
La République Démocratique du Congo, est un pays d’Afrique Centrale qui partage ses
frontières avec l’Angola, au Sud-Ouest ; la république du Congo à l’Ouest ; la
Centrafrique, et le Sud Soudan au Nord, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie à l’Est, et la
Zambie au Sud.
La ville de Kinshasa s’étend sur une superficie de 9.965 kilomètre carré1, le long de la rive
méridionale du « Pool Malebo » et constitue un immense croissant couvrant une surface
plane peu élevée avec une altitude moyenne d’environ 300m. Située entre les latitudes 4°
et 5° et entre les longitudes Est 15° et 16°32, la ville de Kinshasa est limitée :
1
SAINT-MOULIN L. et KALOMBO, Atlas de l’organisation administrative de la République Démocratique du Congo,
Kinshasa, 2005.
15
Figure 1: Carte de la RDC (source : www.rfi.fr, 2018)
La ville de Kinshasa est divisée en quatre districts et vingt-quatre Communes :
DISTRICT DE LA FUNA:
Bandalungwa
Bumbu
Kalamu
Kasa – Vubu
Makala
Ngiri – Ngiri
Selembao
DISTRICT DE LA LUKUNGA
Barumbu
Gombe
Kinshasa
Kintambo
Lingwala
Mont – Ngafula
Ngaliema
DISTRICT DU MONT AMBA
Kinsenso
Lemba
16
Limete
Matete
Ngaba
DISTRICT DE LA TSHANGU
Kimbanseke
Maluku
Masina
N’djili
N’sele
La commune de Ngaliema, située dans le district de la Lukunga, fait partie des 24
communes que compte la ville-province de Kinshasa. La commune de Ngaliema, avec des
coordonnées géographiques de 4° 21' 42" Sud, 15° 13' 06" Est, et une altitude de 530
mètres, est limitée par la République du Congo, et les communes de Kintambo, Gombé,
Mont-Ngafula, Bandalugwua et de Selembao.
17
III.1.2 Population et organisation administrative
Les dernières estimations de la population pour la commune de Ngaliema fournies par
l’Institut National de Statistique en 2015, sont de 2 025 942 habitants, soit la deuxième
plus grande commune en termes de population.
Tableau n°1: Evolution de la population de la commune de Ngaliema (source : Hilaire Katalayi, 2013)
Année 1967 1970 1984 2003 2004 2007 2008 2009 2010
Population 30 640 63 844 252 151 660 646 683 136 551 979 555 770 572 870 588 122
Au niveau administratif, la commune de Ngaliema, est l’une des plus grandes communes
de la ville de Kinshasa, avec une superficie de 224,30 km2, comprenant 21 quartiers (Voir
Annexe 2). Elle est une entité décentralisée, dépendant d’un bourgmestre et dotée des
différents services administratifs et techniques, chacun dans son domaine de compétence.
La commune de Ngaliema abrite les quartiers les plus chics de Kinshasa comme Jolie
Parc, Binza-Pigeon, Ngombe Kikusa et Basoko, habités par les hautes personnalités du
pays, telles que les ministres, les généraux de l’armée, les députés etc.
Par contre, la commune abrite aussi certains quartiers pauvres sans voirie, ni réseaux
divers, sans équipements communautaires notamment les quartiers Lukunga, Mama
Yemo, Kinshasa, Kinsuka Pécheur, Mfinda. Ces quartiers sont souvent entrecoupés des
profonds ravins conséquence des érosions. Certaines routes de la commune de Ngaliema
sont asphaltées cependant, beaucoup d’autres sont en terre battue.
III.1.3 Climat
La Commune de Ngaliema connaît un climat de type tropical, chaud et humide. Ce climat
est caractérisé par :
18
Tableau n°2: Données pluviométriques 2018 (Source : Climat-Data.Org)
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre
Précipitation (mm) 143 119 178 205 124 6 2 3 34 125 253 169
Selon Alexander Merkel (AM online Projects, 2018)2, la moyenne de pluie annuelle en
2018 pour la commune de Ngaliema était de 1361 mm de pluie (voir tableau 2).
2
https://en.climate-data.org/africa/congo-kinshasa/kinshasa/ngaliema-9440/
19
La saison très chaude dure un plus de trois mois, du 3 février au 13 mai, avec une
température quotidienne moyenne maximale supérieure à 31 °C.
Au niveau relief, la commune est caractérisée par la présence de collines, avec un réseau
hydrographique composé de plusieurs rivières qui sont : Binza, Mapenza, Makelele,
Basoko, Gombé et Mungungu. Ce qui a pour conséquence, une zone haute et une zone
basse dans la commune.
20
nature des mesures compensatoires, préparatoires ainsi que les modalités de leur
exécution »;
Art. 55 : « Le transit, l'importation, l'enfouissement, le déversement dans les eaux
continentales, et les espaces maritimes sous juridiction nationale, l'épandage dans
l'espace aérien des déchets toxiques, polluants, radioactifs ou de tout autre produit
dangereux, en provenance ou non de l'étranger, constitue un crime pour la loi » ;
Art. 123 (Al. 3, 13,15): « Sans préjudice des autres dispositions de la présente
constitution, la loi détermine les principes fondamentaux concernant : le régime
foncier, minier, forestier et immobilier, l'agriculture, l'élevage, la pêche et
l'aquaculture, ... la protection de l'environnement et le tourisme ».
Ces lois viennent renforcer plusieurs autres textes, initialement pris afin de réguler la
question relative à la gestion des déchets, dont les principaux sont :
21
transport, de recyclage, de traitement et d’élimination des déchets. Ils incluent aussi les
aspects légaux, réglementaires et politiques de la gestion des déchets solides en
République Démocratique du Congo.
Par ailleurs, notons que la politique nationale d’assainissement incluant la gestion des
déchets solides, a été élaborée et en cours de validation par le Gouvernement. Les
différents textes qui devront accompagner sa mise en œuvre, sont en cours de discussions.
22
Ci-dessous les détails des responsabilités des différentes institutions :
Tableau n°4: Acteurs institutionnels – Commune de Ngaliema 2018 (Source : Climat-Data.Org)
Institutions Fonctions Commentaires
Ministère de l'Environnement Elaboration de politiques et La Direction de l’Assainissement est
et du Développement Durable normes relatives à l’organe central gouvernemental au
(MEDD) - Direction l’assainissement dont la niveau national ; assurant la
d'Assainissement (DAS) question de gestion des règlementation, la coordination et le
déchets solides ménagers suivi de l’application des directives
Assurer l’application des relatives à l’assainissement dont la
règles et directives en gestion de déchets solides ménagers.
matière d’assainissement
Assurer le leadership
sectoriel dans la gestion des
déchets solides ménagers
Gouvernorat de la ville de Gérer et de coordonner toutes Au niveau de la province de
Kinshasa - Régie les activités liées à 1 Kinshasa, la RASKIN assure
d'Assainissement de Kinshasa 'assainissement de principalement l’application des
(RASKIN) l'environnement ainsi qu'aux mesures relatives aux activités
travaux d'infrastructures d’assainissement, ainsi que des
Proposer et appliquer les travaux d’infrastructures publiques.
mesures relatives à la Cependant, en rapport avec la
politique urbaine en matière gestion des déchets solides, avec les
d'environnement et de équipements dont elle dispose, la
protection des infrastructures RASKIN travaille avec les
publiques; communes pour assurer la collecte et
l’évacuation des déchets solides
ménagers
Entité Territoriale Assurer la gestion rationnelle Dans le cadre de la décentralisation,
Décentralisée des déchets la gestion quotidienne des déchets,
dont les déchets solides ménagers,
est laissée à l’entité territoriale
décentralisée (incluant les
communes pour les ville-province
comme Kinshasa). Elles doivent
travailler en etroite collaboration
avec la DAS et la RASKIN (pour
Kinshasa) pour veiller à ce que la
collecte, et l’évacuation
23
III.3 Cadre opérationnel de la gestion des déchets solides ménagers
Selon la plate-forme des villes propres (2018), les données opérationnelles liées à la
gestion des déchets solides ménagers dans la ville de Kinshasa, se présentent comme suit :
Production journalière de déchets : 8 400 tonnes
Taux de collecte organisé : 25%
Taux d’humidité: 60 – 70%
Composition des déchets solides ménagers : Matières organiques (65%), Plastiques
(15%), Métaux (7%), Textiles (6%), Inertes (4%), Verres (2%), Autre (1%).
61 stations de transfert installées, ainsi qu’un site d’élimination finale.
Figure 4: Méthodes utilisées pour la gestion des déchets en RDC (source : PNUE, 2010)
24
l’Assainissement, chargée de règlementer l’ensemble des activités, d’élaborer et
assurer la mise en application des normes relatives à l’assainissement
Ministère de la Santé : Direction de l’Hygiène et de la Santé Publique, qui dans son
rôle de gestion des questions d’hygiène, s’attarde aussi sur la gestion des déchets
solides principalement dans les marchés, et établissements publics.
Ministère Provincial de l’Environnement : la Régie d'Assainissement de Kinshasa
(RASKIN), qui dans le cadre de décentralisation, travaille en étroite collaboration
avec les collectivités locales (municipalités) de la ville de Kinshasa afin de :
25
accompagnant les différents acteurs dans la définition des politiques ainsi que dans le
financement du secteur.
III.4.1.1 Evaluation
L’évaluation est une photo, un constat, un diagnostic, une appréciation. Elle est un conseil
à la décision (F3E, 1996). En d’autres termes, il est à retenir comme le dirais Eric Bologo
(2013), elle est « une appréciation systématique et objective d’un projet, d’un programme
ou d’une politique, en cours ou terminé, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses
résultats ».
III.4.1.2 Déchets
Le concept de déchet est polysémique et sa définition a connu une évolution temporelle,
selon les disciplines, les perceptions sociales collectives ou individuelles.
Etymologiquement, il dérive du mot latin déchié, forme régulière du participe passé du
verbe déchoir (cadere en latin, c’est-à-dire ce qui tombe) qui traduit la réduction de valeur
d’une matière, d’un objet, jusqu’au point où il devient inutilisable en un temps et en un
lieu donné (Pichat P., 1996).
26
humaine et toute une série de déchets solides issus de la catastrophe elle-même, tels que :
Les déchets domestiques de base y compris les déchets alimentaires, les cendres et
les emballages ;
Les excréments humains jetés dans les ordures ;
Les déchets issus de la réponse d’urgence tels que les bouteilles d’eau en plastique
ainsi que tout autre emballage issus des distributions d’urgence ;
Les décombres causés par la catastrophe ;
Les dépôts de boue laissés par la catastrophe naturelle ;
Les troncs d’arbres et les pierres ou rochers qui bloquent le transport et les
communications
27
opérations et moyens mis en œuvre pour le ramassage des ordures » (Koffi, 2014). A cela,
il convient d’adjoindre les activités d’information, d’éducation et de communication des
personnes impliquées dans les opérations de gestion.
Une bonne gestion des Déchets Solides Ménagers vise entre autres deux objectifs :
Promouvoir la santé et le bien-être de toute la population urbaine,
Protéger l'avenir de l'environnement urbain (Diop, 1996a).
Elle nécessite qu'on ait des informations sur la nature, les caractéristiques et la taille des
déchets produits.
Figure 5 : Schéma complet de gestion des déchets solides (source : Hebette, 1996)
Les principaux éléments constitutifs (Cf. Figure 5) d’une gestion des déchets solides sont :
la précollecte, la collecte, le transport et le traitement.
Selon YIOUGO Lydie (2015), dans son document cours « collecte, transport et
évacuation des déchets solides », ces étapes peuvent être définies comme :
III.4.1.5.1 La précollecte
Ensemble des opérations par lesquelles les habitants d’une maison, d’un immeuble ou
d’une cité d’habitat collectif recueillent, rassemblent et stockent leurs déchets, puis les
présentent à l’extérieur aux fins d’évacuation. On distingue deux types de précollecte :
précollecte par apport volontaire et la précollecte porte à porte, généralement réalisée par
28
une tierce personne.
III.4.1.5.2 La collecte
La collecte désigne l’ensemble des opérations au cours desquelles le contenu des
récipients est déversé dans les bennes de ramassage pour l’évacuation vers le lieu de
traitement ou d’élimination. Elle se déroule en deux phases :
Le ramassage, à savoir le regroupement des récipients et leur déversement dans la
benne de collecte ;
Le « haut de pied », qui désigne le déplacement des véhicules et du personnel entre
le premier et dernier récipient ramassé.
III.4.1.5.3 Le transport
C’est la phase au cours de laquelle les ordures sont acheminées vers une destination
appropriée (décharge, usine de traitement…).
Figure 6 : Schéma d’une benne tasseur, utilisée pour le transport (source : Augier H, 2008)
III.4.1.5.4 Le traitement
Selon Koffi Jean Michel (2014), le traitement des déchets est un processus visant à
valoriser au maximum les déchets, à transformer les déchets en rejet éco-compatible
(c’est-à-dire acceptable dans le milieu naturel). Le traitement doit être fait dans une
décharge contrôlée.
YIOUGO Lydie (2015) va encore plus loin, en définissant les différentes solutions se
rapportant au traitement des déchets solides ménagers, à savoir :
La décharge contrôlée appelée aussi centre d’enfouissement technique avec ou sans
broyage.
29
Le compostage
L’incinération
La bio méthanisation
Autres solutions : la pyrolyse, l’hydrolyse…
Néanmoins, ce système d’évaluation axé plus sur la gestion du service public de gestion
des déchets solides et centré sur l’Etat, n’est pas vraiment compatible aux politiques de
décentralisation mises en place au cours des dernières années, et conférant la principale
responsabilité aux collectivités locales de la gestion des déchets solides. Cependant,
partant de l’approche définie par Sotamenou, nous avons élaboré des variables d’analyses
(Cf. Tableau 4) prenant en compte les aspects institutionnels, opérationnels et
environnementaux auxquels une bonne gestion devrait répondre.
30
précollecte, prendre des actions avec les différents autres acteurs pour l’effectivité et la
régularité de la collecte, du transport et du traitement. Cela s’étend aussi au niveau de
subventions accordées au secteur au fil des années.
L’analyse s’attardera donc l’action des collectivités locales dans le processus de gestion
des déchets solides ménagers.
Le taux de collecte
La proportion de déchets solides ménagers ramassée régulièrement pour leur évacuation
vers le lieu d’élimination et/ou traitement.
l’éco-efficacité
Le concept d’éco-effacité implique le respect des principes de préservation de
l’environnement. Dans notre étude, pour l’impact sur la préservation de l’environnement,
l’analyse s’attardera sur les conséquences sur la santé humaine et la pollution des
ressources pouvant résulter de la gestion de déchets solides ménagers
31
III.4.2.4 Barème d’évaluation
Les coefficients ont été choisis selon l’importance de l’action à laquelle ils sont liés dans
la gestion efficace des déchets solides ménagers.
Moyenne X=∑xi.ci/∑ci
32
terrain.
L’accès aux informations : La collecte d’informations au niveau des structures
chargées de la gestion des déchets, n’a pas du tout été aisée, du fait de la multitude
d’acteurs et des processus administratives. Les données budgétaires par exemple,
n’ont pas été partagées. A cela, il a même été noté, le refus de certains ménages de
répondre aux questions de l’enquête ménage pour diverses raisons.
III.5.1 Matériels
Pour la collecte des données, les rapports et documents existants ont été exploités, ainsi
que l’utilisation de questionnaires pour l’enquête ménage et la consultation des différents
acteurs intervenants dans la gestion des déchets solides ménagers.
L’étape de revue documentaire, a donc consisté, à la revue des données secondaires et des
principaux documents (documents de projet, rapports d’activités, documents techniques
existants, procédures standards opérationnelles, documents de planification...) avec un
accent particulier sur les études et les rapports réalisés tant sur la ville de Kinshasa, que sur
la commune de Ngaliema.
Certains des auteurs ont abordé les aspects techniques du sujet, partant de la définition des
déchets, de l’analyse des cadres de leur étude, à des propositions pour une meilleure
gestion des déchets solides ménagers. Par ailleurs, d’autres, ont exploré les questions
relatives au traitement et à l’élimination des déchets, y compris les aspects portant sur
l’éducation environnementale et la valorisation des déchets.
33
L’exploitation de ces différents documents aussi bien consultés sur divers sites internet,
ont permis d’avoir d’une part une meilleure compréhension de la problématique, de mieux
cadrer le sujet et d’autre part, d’apporter une contribution à la résolution des problèmes
posés.
0,5(1 0,5)
n= ou n 1,96 2 384
0,05 2
z= L’intervalle de confiance à 95% avec une valeur statistiquement estimé de 1,96
p= C’est la probabilité est estimé à 0,5
d= Marge d’erreur de 5%, soit 0,05.
34
En tenant compte des différents types de standards et de niveau de vie des populations à
interroger, dix quartiers ont été retenus comme base de sondage pour la conduite de
l’enquête. Ce choix permet d’obtenir une meilleure représentativité sur l’enquête de la
commune et de prendre en compte l’avis de différentes couches existantes de la
population.
Il est à noter que chaque grappe est composée de 16 ménages (16 x 24 = 384).
III.5.2.3 Observations
Dans le cadre de l’étude, différentes observations ont été faites afin d’améliorer la
compréhension de la problématique et de collecter des informations pouvant aider à
35
l’analyse de la situation.
L’étude a pris en compte les observations faites durant les visites des ménages lors de
l’enquête ménage ainsi que celles des infrastructures municipales existantes, permettant de
comprendre le système de collecte, d’évacuation et de traitement des déchets solides
existants.
III.5.2.4 Entretiens
L’objectif des entretiens, était de comprendre le dispositif de gestion de déchets mis en
place par les autorités municipales en termes de collecte, transport, stockage, et traitement.
Ces échanges devraient permettre aussi de à comprendre la dynamique entre les différents
acteurs impliqués dans cette gestion.
Les entretiens conduits dans le cadre de l’étude ont principalement ciblés, les structures
municipales en charge de la gestion des déchets ménagers ainsi que aux individus ou
associations privées assurant la collecte et l’évacuation des déchets solides ménagers et
assimilés.
Les détails de la méthodologie, y compris les guides d’entretien se trouve aux annexes 4
et 5.
IV. RESULTATS
36
On remarque alors que moins d’un tiers des ménages (29%) n’utilisent pas de récipients
pour le stockage de leur déchet solide ménager, et les déversent dans la nature (caniveau
ou air libre).
Figure 7 : Mode de stockage des déchets solides au niveau des ménages (Source : Enquête ménages)
Durant le stockage des déchets, sur la question du tri des déchets solides au niveau des
ménages, 80% des ménages affirment ne pas effectuer de tri initial tandis que 20% des
ménages assurent juste séparer les matériaux en verre et en plastique, de l’ensemble des
autres déchets.
Figure 8 : Lieu de stockage des déchets solides au niveau des ménages (Source : Enquête ménages)
Pour ce qui est du lieu de stockage des déchets solides ménagers, 71% des ménages
disposent, les déchets stockés à l’intérieur de la maison, 16% dans la cour et 13% en
dehors de la cour. Ceci pourrait expliquer l’utilisation de récipient de stockage par la
majorité des ménages ainsi que pour des questions liées à l’hygiène.
37
IV.1.2 Evacuation des déchets solides ménagers produits au niveau des
ménages
Figure 9 : Collecte et transport des déchets solides ménagers (Source : Enquête ménages)
38
Figure 10 : Lieu de mise en décharge des déchets solides ménagers (Source : Enquête ménages)
Pour la mise en décharge, 54% des déchets collectés sont acheminés vers les cours d’eau
environnants les quartiers (rivières), 21% dans les caniveaux, et 25% dans les décharges
dont 17% vers les décharges officielles, et 8% vers les dépotoirs sauvages. Ce qui signifie
que seulement 17% des déchets solides ménagers collectés, reçoivent un traitement
appropriés ; ce qui pourrait s’expliquer par le fait que seulement 9% de la précollecte soit
effectuée par les services municipaux et que 4% des déchets solides ménagers sont
collectés et acheminés vers la mise en décharge final par les camions bennes.
39
Figure 11 : Fréquence de collecte des déchets solides ménagers (Source : Enquête ménages)
Par ailleurs, ce rythme pourrait s’expliquer par le fait que la collecte et le transport des
déchets sont assurés majoritairement par les ménages eux-mêmes, et par des privés avec
leur charrettes.
L’enquête a été aussi l’occasion d’évaluer l’opinion des ménages par rapport aux services
de collecte de déchets solides ménagers. Les données collectées montrent que 63% des
ménages ne sont pas satisfaits, 16% de ménages satisfaits et 21% de ménages un peu
satisfaits de la situation.
Cette insatisfaction se traduit aussi par le fait que 37% des ménages assurent eux-mêmes,
la collecte et le transport des déchets, et que seulement 9% des ménages utilisent les
services municipaux pour la précollecte.
40
Figure 12 : Satisfaction des ménages (Source : Enquête ménages)
L’un des points soulevé aussi avec les ménages, et qui a un lien étroit avec la satisfaction,
est la volonté ou non des ménages à payer pour le service de précollecte, collecte et
transport de leurs déchets solides.
A cette question, 61% des ménages ne sont pas prêts à payer pour le service de collecte et
de transport des déchets solides ménagers, 3% des ménages sont indécis sur la question et
32% des ménages s’engagent à payer.
Figure 13 : Volonté de payer pour collecte des déchets solides ménagers (Source : Enquête ménages)
Cependant, pour les ménages désireux de payer, 46% sont prêts à débourser 10$ (16,000
41
Francs Congolais) par passage pour s’assurer de l’évacuation de leur déchet, 32% pourront
payer 8$ (12,800 Francs Congolais) par passage ; et 22% des ménages à dépenser 6$
(9,600 Francs Congolais) par passage. Ces montants sont au-dessus de la moyenne
actuellement payée et pourrait se justifier par la différence de niveau de standing des
quartiers.
IV.2.1.1 La précollecte
Selon les informations fournies, la précollecte est assurée par d’une part, les acteurs du
secteur privé qui à l’aide de charrettes, passent de porte à porte, pour ramasser les déchets
solides ménagers stockés par les ménages. Et d’autre part, par les chefs de ménages eux-
mêmes. Les observations faites montrent qu’aucun tri n’est fait, ainsi qu’aucune régularité
dans la collecte de déchets ménagers n’est établi.
Figure 14 : Récipient de precollecte dans un ménage au quartier Basoko (Source : BI Tizié TRE)
42
IV.2.1.2 La collecte et le transport
Les services de la Commune assure la collecte et le transport des déchets solides ménagers
au travers de la RASKIN, qui à l’aide de camions bennes assurent la collecte et le
transport des déchets solides précollectés par les ménagers et les acteurs privés.
IV.2.1.3 Le traitement
En termes assez clairs, les personnes interrogées ont affirmé à l’unanimité qu’aucune
solution de traitement n’était mise en place. Les déchets collectés, étaient transportés vers
les décharges ou des ravins.
Figure 15 : Décharge sauvage aux abords de la rivière Binza (Source : Enquête ménages)
Ci-dessous une synthèse des acteurs clés en fonction des étapes de gestion :
Tableau n°7: Acteurs clés (Source : Commune de Ngaliema, 2019)
Etapes Acteurs clés Commentaires
Précollecte Chefs de ménages, acteurs
privés
Collecte et Transport RASKIN Pour la Commune de Ngaliema
Traitement Pas de traitement Mise en décharge ‘’sauvages’’ par la
RASKIN. Aucune solution de traitement
appliqué
43
Concernant la collaboration entre les différents acteurs, aucune information n’a été
fournie. Cela résulterait du fait que chaque acteur travaille indépendamment des autres.
IV.2.2.2 Financement
Les interlocuteurs n’ont pas fournis de réponses sur les questions de financements,
probablement qu’ils considèrent comme sensibles. Nous leur avions demandé à la
commune, le budget annuel alloué à la gestion des ordures ainsi que la proportion de ce
budget dans le budget global de la commune. Aucune information ne nous a été fournie,
probablement due au manque de suivi et de rapports réguliers.
Néanmoins, il ressort des échanges que les opérations de collecte et de transport gérées par
RASKIN sont entièrement financées par la Commune de Ngaliema. Certains acteurs
privés bénéficieraient aussi de financement à cet effet. Ces financements proviendraient
de : (i) subvention du gouvernement central, (ii) subvention du gouvernement provincial
et, (iii) au travers des taxes collectées par la Régie Provinciale FONAK.
Des consultations ont eu lieu avec les membres de trois associations chargées de la
précollecte ainsi que de la collecte et le transport des déchets (APISA, BOPETO et VILLE
PROPRE). Des entretiens semi-structurés et une discussion de groupes ont été organisés.
Il est à noter que les associations sont constituées de personnes travaillant initialement
individuellement, qui se sont regroupées avec une zone d’intervention précise et un comité
de direction.
44
Cela traduit que les ménages n’a couvert par les associations ou voulant eux-mêmes
assurés la collecte et le transport de leur déchet, ne sont pas couverts par les associations.
Tableau n°8: Liste des équipements de l’Association BOPETO (Source : BOPETO, 2019)
Equipements Quantité
Camion Benne 1
Moto tricycles 6
Charrettes 15
45
IV.3.3 Coût du service
L’entretien avec les différentes associations ont été aussi l’occasion d’évaluer le montant
payé par les ménages. Pour chaque collecte (passage), le montant payé par ménage est de
l’ordre de 5000 Francs Congolais, soit près 3$ USD3.
Cependant au cours des discussions, les membres des associations ont fait noter que ce
montant est généralement payé par les ménages ‘’abonnés’’, et que ceux qui ne bénéficient
pas du service, « préfèrent jeter leurs saletés à l’air libre ». La raison principale de la
non-adhésion est le niveau de vie assez élevé dans la commune, soit les ménages à faible
revenu préfèrent, priorisent d’autres besoins que la collecte régulière de leur déchet.
Avec une taille moyenne de ménage de l’ordre de 6.8 personnes par ménage et une
fréquence de moyenne de collecte d’au moins deux fois par semaine, cela nous donne une
estimation théorique de 2 kg par personne par jour4 comme production journalière.
3
Le taux moyen en RDC est 1$ = 1600 Franc Congolais
4
(50 kg/3.5 jours)/6,8 personnes = 2.1 kg/personne/jour
46
La création de comités de suivi du ramassage des déchets solides ménagers dans
les quartiers : Pour selon eux, s’assurer d’une couverture totale de commune en
termes de ramassage des déchets, motiver la population et améliorer leur
compréhension de la filière de gestion des déchets.
La création de comités de sensibilisation à l’hygiène publique, important car cela
aidera les ménages à comprendre comment bien gérer leurs déchets. Ces comités
seront mis en place par la Direction de l’Hygiène, du Ministère de la Santé
Publique.
V. ANALYSE ET DISCUSSION
L’analyse de la gestion des déchets solides ménagers dans la commune de Ngaliema, a été
faite à partir des indicateurs de performance initialement définis ainsi que des facteurs
limitatifs et favorables à une gestion efficace.
47
cadre institutionnel clair au niveau central. Tant au niveau constitutionnel, que de la loi y
découlant, plusieurs instruments légaux ont été pris pour définir les responsabilités des
différents acteurs et renforcer la politique de gestion des déchets.
Au niveau de la commune de Ngaliema, la dynamique entre les différents acteurs
ressortant des entretiens, montre la prise en compte de ces instruments légaux dans la
gestion des déchets solides ménagers. La commune de Ngaliema garde l’entière
responsabilité, s’appuyant sur la RASKIN et les acteurs privés pour la gestion quotidienne
des déchets solides ménagers.
Fort de ces remarques, il apparait l’existence d’un cadre institutionnel tant au niveau
central, et son application au niveau de commune de Ngaliema, d’où la note de 5/5.
A cela, l’analyse du cadre institutionnel, nous permet de répondre à l’une des hypothèses
de départ, qui était de savoir si : « Le manque de cadre institutionnel fort et
d’infrastructures de gestion des déchets solides ménagers (poubelles, décharges
publiques…) sont à l’origine de la mauvaise gestion des déchets solides ménagers. »
Cette hypothèse ne semble pas vérifier puisque les données collectées et l’analyse faite,
ont permis de faire ressortir qu’il existe un cadre institutionnel fort, garantissant un partage
des rôles et responsabilités clairs pouvant aidés, à assurer une bonne gestion des déchets
solides ménagers dans la commune de Ngaliema.
48
précollecte affirment « suppléer » la commune dans sa responsabilité première de collecte
et de transport des déchets. L’une des raisons à cette situation, reste l’adéquation de la
réponse apportée par la commune de Ngaliema, aux besoins assez énormes posés par le
poids des déchets à collecter pour une aussi grande agglomération que Ngaliema.
Pour ce qui est de la coordination, aucun mécanisme n’a été noté. La commune a un
contrat avec la RASKIN, qu’elle étend à quelques associations suppléantes dans la collecte
et le transport des déchets solides.
Dans l’ensemble, l’implication de la Commune peut être jugée moyenne, soit une note de
3/5.
La précollecte est la première étape de la gestion des déchets solides ménagers et, est l’une
des problématiques ressortant dans l’évaluation de la gestion de déchets solides de la
commune de Ngaliema. Deux points essentiels ressortent de l’analyse des données
collectées :
Un désengagement des autorités municipales dans la précollecte des déchets
solides. Les déchets sont précollectés, soit par les associations privées (secteur
privé) ou par les ménages eux-mêmes. Quelques sessions de sensibilisations sont
néanmoins organisées ponctuellement pour rappeler aux ménages l’importance
d’une bonne précollecte.
Le faible taux d’abonnement des ménages ayant pour comme conséquence que
seulement 20% des déchets solides ménagers sont enlevés par jour, 80% des
déchets ont leur évacuation, espacés dans la semaine, créant des nuisances
olfactives et visuelles, ainsi qu’une contamination potentielle des aliments
(présence de mouches…). Les acteurs privés ont justifié ce faible taux
d’abonnement par le niveau de vie faible dans certains quartiers, ne permettant pas
à la majorité des ménages de payer 5000 FC (3$) par précollecte (passage).
Cependant, cela pourrait être aussi s’expliquer par le manque d’accompagnement
49
(pas de subvention, pas d’appui matériel…) qui aurait pu faire baisser les coûts de
service et améliorer le taux d’abonnement.
La collecte et le transport des déchets solides ménagers sont défaillants. Les actions de la
municipalité sont insuffisantes car seulement 4% des déchets solides ménagers sont
collectés par les services municipaux (RASKIN) et 9% des ménages bénéficiant des
services municipaux dans la collecte et le transport des déchets solides ménagers. Malgré
l’appui du secteur privé (associations et prestataires individuels), plus d’un tiers des
ménagers (37%) assurent eux-mêmes, la collecte et le transport de leur déchet, et
seulement 16% des ménages sont satisfaits des services municipaux, exprimant la
lassitude des populations face à l’inefficacité des autorités communales à trouver des
solutions.
Il ressort donc que dans le cadre de la gestion des déchets solides ménagers, la prise en
charge de la collecte est insuffisante, correspondant à une note de 2/5.
Les données collectées montrent que 63% des déchets solides sont collectés et transportés,
soit par les services municipaux ou le secteur privé, qui les acheminent vers différents
50
lieux de stockage/élimination. Seulement 17% des déchets collectées, sont évacués vers
des décharges dites ‘’officielles’’.
Il ressort donc que le taux de collecte (17%) est largement en deçà du taux de collecte
moyen sur la ville de Kinshasa qui est de 25%. Cela est dû à la capacité opérationnelle
limitée de la municipalité face aux besoins, à l’implication croissante des acteurs privés
qui faute de moyens de transport adéquats, évacueraient les déchets vers les décharges
sauvages en lieu et place des décharges officielles. Cela est aussi valable, pour les 37% des
ménages qui assurent eux-mêmes l’évacuation de leur déchet.
Pour une commune comme celle de Ngaliema, le taux de collecte semble insuffisant, par
conséquent, l’évaluation de l’indicateur de performance est de 2/5.
Bien que cela pose problème, aucune justification n’a été fournie par les différents
interlocuteurs rencontrés tout au long de notre étude. Cependant, le manque de moyens
financiers, ainsi qu’une volonté politique réelle, pourraient être les principales causes.
Le traitement des déchets solides dans la commune de Ngaliema, reste donc absent du
processus de gestion, et les efforts de regroupement final contrôlé, ont très peu d’impacts
sur l’élimination des déchets collectés. Une note de 1/5 est donc attribuée pour cet
indicateur.
Cette absence de traitement, nous permet de valider la troisième hypothèse de l’étude, qui
avait été de penser que la valorisation des déchets solides ménagers peut constituer une
solution durable dans la gestion des déchets de la commune de Ngaliema, sachant que
35% des déchets solides ménagers sont non organiques (Plastiques (15%), Métaux (7%),
51
Textiles (6%), Inertes (4%), Verres (2%), Autre (1%)).
V.1.1.6 Eco-efficacité
L’éco-efficacité implique que la commune de Ngaliema, est soucieuse de
l’environnement, de la protection de la santé et des ressources naturelles (sols, eaux…). En
s’appuyant sur les données collectées, bien que les efforts de collecte et transport des
déchets solides ménagers soient réels, le souci de la préservation de l’environnement, et la
protection de la santé et des ressources naturelles, sont assez négligées. En effet, l’absence
de traitement des déchets et leur rejet dans la nature et dans les cours d’eau, posent
indéniablement des problèmes sur la préservation de l’environnement et de la santé, ainsi
que sur les ressources naturelles (soles et eaux). D’où la note de 1/5.
52
actions conduites à ce jour sont clairement insuffisantes afin de garantir une bonne gestion
des déchets et s’assurer de la préservation de l’environnement et des bonnes conditions de
vie des populations.
53
Ces facteurs impliquent à la fois, la responsabilité et le leadership de la municipalité de
Ngaliema, mais aussi de l’engagement de l’ensemble des acteurs tant institutionnels
qu’opérationnels.
Des atouts et des opportunités sur lesquels la municipalité de Ngaliema pourrait bâtir des
axes stratégiques pour améliorer la gestion quotidienne des déchets solides ménagers dans
la commune.
54
système de gestion actuelle des déchets solides ménagers ainsi que des facteurs tant
limitatifs que favorables, il apparaît plusieurs éléments pouvant permettre de préconiser
une stratégie plus performante et durable.
Figure 17 : Modèle de gestion durable des déchets solides ménagers (Source : Penda Ousmane, 2015)
La stratégie proposée, visera à mettre en cohérence les efforts des différents acteurs,
susceptible de la pérenniser. Elle se propose d’être claire et simple à comprendre, pour
stimuler l’action de chacun et un engagement dans un processus de changement. Par
cohérence, nous entendons cohérence technique, économique, sociale et institutionnelle.
55
devient nécessaire au vu des difficultés pratiques identifiées entre les différents acteurs. La
stratégie propose donc :
L’accentuation de la décentralisation de l’autorité de gestion des déchets. En effet,
une distribution appropriée des fonctions et responsabilités entre les autorités
municipales de la commune de Ngaliema et les autorités de la Ville de Kinshasa
(Le Gouvernorat) doit être déterminée et renforcée surtout sur les questions de
financements et du fonctionnement de la RASKIN. L’entretien avec la Directrice
de l’Assainissement du Ministère de l’Environnement et du Développement
Durable, a fait ressortir quelques dissensions sur l’utilisation des ressources de la
RASKIN ainsi que le partage de la taxe sur les déchets collectés au niveau central
par la Régie Provinciale FONAK.
Le renforcement de la capacité institutionnelle de la gestion des déchets. Il est
attendu des structures institutionnelles en charge de la gestion des déchets solides
ménagers, d’assurer le suivi et le respect du cadre institutionnel défini mais aussi
des bonnes pratiques en matière de gestion. Cependant, il a été constaté comme le
dirait Mme la Directrice du DAS ‘’ quand un agent part à la retraite, il est souvent
remplacé par quelqu’un qui n’est souvent pas expert du domaine et qui n’arrive
pas à suivre les activités correctement’’, un décalage important est donc noté entre
les qualifications attendues et les exigences professionnelles. Pour renforcer la
capacité institutionnelle de la gestion des déchets, la stratégie propose que des
instruments législatifs soient pris pour :
encadrer le recrutement des responsables techniques en définissant des
qualifications minimales et insistant sur les compétences professionnelles
requis. Cela devrait concerner tant les collectivités locales que les structures
gouvernementales.
Exiger des formations techniques de mise à niveau au moins deux fois l’an
pour renforcer la capacité des équipes et redynamiser la collaboration entre
les différents acteurs.
Elaborer des clauses techniques permettant d’encadrer les actions des
différents acteurs
Les rôles et les responsabilités doivent être clairement définis entre l’Etat et le
Gouvernorat, et entre le Gouvernorat et les communes et, entre le secteur public et
le secteur privé. A ce jour, les instruments juridiques existants, ne clarifient
uniquement que les rôles et les responsabilités entre l’Etat et les collectivités
56
locales. La participation des usagers et l’implication du secteur privé dans la
gestion des déchets solides ménagers doit être légalement encadré incluant
l’établissement de règles pertinents et l’accompagnement nécessaire.
L’une des idées ressortant des échanges avec la Directrice de l’Assainissement, est la
création d’une agence autonome et opérationnelle de gestion de déchets solides comme
ANAGED5 en Côte d’Ivoire (Annexe 6), et l’ADEME6 en France. Comme structure
technique, elle assurera l’accompagnement des collectivités locales, ainsi que la gestion
des fonds et de la filière de traitement des déchets solides ménagers (collecte, transport et
traitement).
Elle englobera les responsabilités actuelles de la RASKIN, et au niveau institutionnel,
travaillera étroitement avec la Direction de l’Assainissement sur les questions de
régulations, coordination et de gestion opérationnelle tant équipements, que des
infrastructures de gestion de déchets solides ménagers.
Bien que cela nécessitera une volonté politique et des discussions entre les différents
acteurs impliqués dans la gestion de déchets solides dans le pays, nous préconisons cela
comme solution au moins à long terme, à la problématique de déchets solides ménagers
tant au niveau central que dans la commune de Ngaliema.
5
Agence Nationale pour la Gestion des Déchets, structure autonome mise en place par le Gouvernement
Ivoirien pour les questions liées à la gestion des déchets dont ceux ménagers
6
Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, apportant son expertise aux collectivités locales
dans la gestion des questions de l’environnement dont celui de la gestion des déchets.
57
des déchets solides ménagers, ont permis de mettre en évidence les difficultés rencontrées
surtout au niveau de la précollecte, maillon faible et délaissé de la filière de gestion.
La stratégie proposée dans le cadre de notre étude pour adresser les différents problèmes,
s’articule essentiellement autour de trois points : (i) une meilleure implication de la
Commune de Ngaliema ; (ii) La mise en place système de gestion et de suivi
communautaire ; (iii) l’amélioration des capacités opérationnelles des différents acteurs.
A cela, les actions clés préconisées sont :
Sensibilisation et mobilisation des structures communautaires des quartiers et les
personnes « influentes » socialement reconnues, afin de motiver les ménages aux
bonnes pratiques de gestion des déchets et améliorer le taux d’abonnement des
ménages. En effet, les différentes consultations, la création de comités de
sensibilisation à l’hygiène publique, ainsi que d’un comité de suivi du ramassage
des déchets solides ménagers ont été proposés afin d’allier à l’encouragement aux
ménages et si nécessaire mesures coercitives.
Intégration des systèmes de précollecte dans la filière de gestion communale pour
apporter une reconnaissance sociale et professionnelle aux acteurs et pour assurer
une coordination entre les maillons de la filière. Cela pourra se traduire par un
contrat de délégation entre les autorités locales et le secteur privé, entre le secteur
privé et les ménages, avec comme conséquence une amélioration des conditions
de travail (équipements, régularité, paiement….) ainsi qu’une plus grande
couverture des quartiers.
Formation des différents acteurs et mise en place de procédures et d’outils de
gestion et de suivi. La question de suivi reste centrale pour assurer la régularité de
la précollecte. La proposition est d’avoir une plus grande implication des structures
communautaires des quartiers au travers du comité de suivi de ramassage, qui
pourrait faire appel aux structures chargées de la précollecte pour des interventions
là où cela est nécessaire, à partir des informations remontées par les ménages.
Conduite d’étude sur la caractérisation des déchets afin de faciliter les activités de
valorisation.
58
V.2.2.2 La collecte et le transport : une question d’action
publique
L’un des constats, ressortant de l’analyse des données, est que ce maillon pourtant
essentiel à la filière de gestion des déchets solides ménagers, est défaillant. Cette
défaillance traduite par le faible taux de collecte, et l’existence de décharges sauvages, est
due à la fois à la faible organisation de la filière, aux difficultés financières et
opérationnelles mais aussi à l’inexistence d’installations techniques adéquates.
Les recommandations que nous préconisons, pour améliorer tant l’efficacité que
l’efficience du service de collecte et de transport, portent essentiellement sur :
Renforcement de la capacité opérationnelle de la RASKIN : Adapter les moyens
roulants et les équipements aux besoins en termes de collecte et de transport. La
mise à disposition de camions bennes de grands volumes serait un atout indéniable.
Cela aura pour impact d’améliorer le taux de collecte (incluant une collecte porte à
porte dans les quartiers ou l’accès est facile), et d’une meilleure organisation
opérationnelle de la collecte et du transport.
La régularité de la collecte et du transport des déchets solides ménagers : Il est
essentiel qu’un planning clair et défini en avance, soit établi entre les différents
acteurs, afin de veiller à la régularité de la collecte et du transport pour éviter les
surcharges constatés aux centres intermédiaires qui deviennent des décharges
sauvages en lieu et place de servir de lieu de regroupement provisoire. Sur point,
un accent particulier devrait être mis sur la maintenance et la réparation des
différents équipements afin que des pannes régulières ne viennent pas créer des
retards dans la collecte et du transport.
Aménagement des centres intermédiaires/lieu de regroupement : Identifier avec
l’ensemble des acteurs des lieux de regroupement, et y apporter les aménagements
conséquents. Un maillage assez précis devrait être mis en place en tenant compte
des distances à parcourir, et de l’accessibilité. Un système de gestion incluant de
contrôle, sera mis en place pour éviter que ces centres intermédiaires ne deviennent
des dépôts sauvages. Des centres identifiés, aménagés et bien organisés,
faciliteraient les opérations de collecte, de tri et de transport vers la décharge
finale.
59
V.2.2.3 Le traitement : un engagement fort indéniablement
nécessaire.
A ce jour, aucun traitement n’est effectué des déchets solides ménagers collectés dans la
commune de Ngaliema, à part l’incinération ponctuelle de déchets dans les décharges. Un
système de traitement doit être clairement conçu en s’assurant qu’il bénéficiera d’un
engagement fort de l’ensemble des acteurs, tant à sa mise en œuvre, son utilisation, qu’à sa
gestion au quotidien.
60
Ngaliema a assuré une régularité dans la collecte des déchets ainsi que leur traitement
adéquat. Parallèlement, les consultations menées avec les autorités municipales et les
acteurs privés montrent la nécessité d’accompagnement et de sensibilisation des ménages,
qui se traduirait par la mise en place de comités de sensibilisation à l’hygiène, qui
encouragerait les ménages à ne point jeter les déchets dans les lieux non appropriés.
Ces mauvaises habitudes qui favoriseraient la création de décharges sauvages, mais aussi
en exergue l’absence de gestion communautaire des déchets solides ménagers. A la suite
de notre analyse de la situation, nous recommandons :
L’implication des ménages dans les prises de décisions dans la gestion des déchets
solides ménagers : Un cadre de collaboration et d’échanges devrait être mis en
place par la commune de Ngaliema afin d’échanger sur la stratégie de gestion,
prendre en compte les avis des ménages et s’assurer que les structures
communautaires existantes, relayent les informations au niveau des quartiers, et
des blocs.
Des actions de sensibilisation pour susciter l’intérêt des ménages et leur adhésion
au système de gestion des déchets solides ménagers mis en place. Ces actions
pourront avoir pour conséquence une meilleure adhésion aux services de
précollecteurs, l’utilisation des lieux de regroupement approuvés pour le dépôt des
déchets ainsi que le paiement de la taxe d’assainissement. Les médias existants
(radios et télévisions locales) pourront aussi servir de relai aux organisations
communautaires à mettre sur place.
Combinaison de la pression sociale et des sanctions : la mise en place de comité de
suivi de ramassage ainsi que du comité de sensibilisation à l’hygiène publique,
devraient créer une ‘’ pression sociale’’ favorisant l’implication et l’engagement
des ménages. En plus des actions de sensibilisation prévues, des sanctions
(paiement d’une taxe forfaitaire) sont à prévoir au niveau communautaire pour
assurer à long terme, l’implication des ménages.
61
durable des déchets solides.
La réduction des coûts d’exploitation liée à la collecte et au transport des déchets solides
ménagers, au-delà d’une bonne gestion des équipements et infrastructures, pourrait se
traduire part :
Une plus grande implication du secteur privé dans la filière de collecte et de
transport des déchets solides ménagers. Une répartition des zones pourrait être
faite, permettant à la commune de Ngaliema de réduire sa zone d’intervention
directe, donc réduire les coûts d’exploitation. La plus-value pourrait être réinvestir
dans l’aménagement des sites de regroupement et l’appui au traitement des
déchets.
62
Des subventions ou des crédits à des taux zéros aux précollecteurs informels afin
d’améliorer leur condition de travail et leur zone de couverture, permettant à la
municipalité, de centrer uniquement ces actions sur la collecte, le transport et le
traitement des déchets. Les activités de précollecte actuellement mises en place, et
qui ont un coût opérationnel, seront totalement dévolues aux précollecteurs,
permettant de réduire les coûts de collecte et de transport.
En résumé, pour assurer une bonne gestion de déchets solides ménagers, il est fortement
recommandé à la commune de Ngaliema, d’assurer des financements complémentaires et
durables aux financements assez faibles disponibles à ce jour. La réduction des coûts par
une plus grande implication des acteurs privés, informels et communautaires, aiderait aussi
à assurer l’efficience de la gestion des déchets.
63
VI. CONCLUSION
L’objectif de notre étude, était d’analyser la gestion des déchets solides ménages dans la
commune de Ngaliema. Cette analyse impliquait de disposer d’éléments permettant
d’étayer une double spécificité :
La première étant d’évaluer la performance des actions mises en œuvre par la commune de
Ngaliema et les différents acteurs dans la gestion déchets solides ménagers collectés dans
la commune. Cette analyse portait à la fois tant sur la filière de gestion (précollecte,
collecte et transport, traitement), que sur le cadre institutionnel, opérationnel et
environnemental. Et la seconde, étant, de proposer une stratégie de gestion durable
pouvant permettre de répondre à de potentielles défaillances du système de gestion
actuelle de déchets solides ménagers dans la commune.
L’étude montre que le dispositif actuel de gestion des déchets solides ménagers dans la
commune de Ngaliema est défaillant et inefficace. En effet, le transfert de compétence issu
de la décentralisation, ne s’est pas accompagné d’un appui technique et financier adéquat
aux collectivités locales. Cela a eu pour conséquence, des difficultés dans l’organisation et
le financement de l’évacuation et le traitement des déchets solides ménagers surtout dans
la commune de Ngaliema.
64
d’aider à la mise en place d’une gestion durable et efficace des déchets solides ménagers
collectés dans la commune de Ngaliema. Cette proposition, qui associe la prise en compte
tant des aspects opérationnels, sociaux qu’institutionnels, se focalise sur les mécanismes à
mettre en place pour garantir une bonne élimination des déchets solides ménagers.
Il est clair que la municipalité doit s’impliquer dans la précollecte et renforcer les moyens
logistiques et techniques de la RASKIN chargé de la collecte et du transport des déchets.
Ce renforcement passe aussi par l’aménagement de sites de regroupements, la mise en
place d’un planning clair et défini en avance d’enlèvement des déchets, ainsi qu’une
meilleure implication du secteur privé.
Un engagement fort est aussi nécessaire par l’ensemble des acteurs afin de mettre en place
un système de traitement des déchets collectés. A ce titre, la construction d’un centre
d’enfouissement technique, ainsi que la valorisation des déchets sont deux des meilleures
options proposées aux acteurs.
Enfin, nous espérons une volonté politique forte et la mise en place d’un plan stratégique
incluant les propositions faites et qui permettra à long terme à la commune de Ngaliema,
d’assurer une gestion efficace et durable des déchets solides ménagers.
65
VII. BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
6. Apollinaire TINI (2003), Thèse pour le grade de Docteur : La gestion des déchets
solides ménagers à Niamey au Niger : Essai pour une stratégie de gestion durable,
302p
7. Christophe LORIEAU et Fontenay Le Comte ISEME (2008), Etude sur la
gestion des déchets solides ménagers de Ziguinchor, 71p
8. Cyrille AMEGNRAN (2009), Problématique de la gestion des déchets solides en
Afrique, 48p
10. Eric A. BOLOGO (2013), Support de cours : Suivi, évaluation, capitalisation des
projets humanitaires,
11. Kouadio Jean Michel KOFFI (2014), Mémoire de fin d’étude : Dynamique
urbaine et stratégie de gestion durable des déchets ménagers dans le District
66
Autonome d’Abidjan (Côte d’Ivoire) : Cas des communes de Cocody et de
Marcory, 64 P
12. Lydie YIOUGO (2015), Support de cours : Collecte, Transport et Evacuation des
déchets solides, 24p
Références électroniques
17. https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-178053-afrique-le-nouveau-
royaume-des-dechets-2144905.php - Date de consultation : 18/01/2019
18. https://www.memoireonline.com/La gestion et la gouvernance des déchets dans la
ville-province de Kinshasa - Evrard NKENKU LUAKA. - Date de consultation :
18/01/2019
19. www.ademe.fr - Date de consultation : 21/03/2019
20. http://anaged.org/- Date de consultation : 15/03/2019
67
VIII. ANNEXES
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Annexe 1 : Agenda 21 ou Action 21
L'Agenda 21 est un plan d'action pour le XXIe siècle adopté par 120 chefs d'État lors du sommet de la
Terre à Rio de Janeiro en juin 1992. Avec ses 40 chapitres, ce plan d'action décrit les secteurs où
le développement durable doit s’appliquer dans le cadre des collectivités territoriales. Il formule des
recommandations dans des domaines aussi variés que :
la pauvreté
la santé
le logement
la pollution
la gestion des mers, des forêts et des montagnes
la désertification
la gestion des ressources en eau et de l’assainissement
la gestion de l’agriculture
la gestion des déchets
En parallèle à ce plan d'action, une déclaration sur l’environnement et le développement a été adoptée. Elle
énumère 27 principes à suivre pour mettre en œuvre l'Agenda 21.
Les collectivités territoriales sont appelées, dans le cadre du chapitre 28 de l’Agenda 21 de Rio, à mettre en
place un programme d’Agenda 21 à leur échelle, intégrant les principes du développement durable, à partir
d’un « mécanisme de consultation de la population » : ainsi naît l’Agenda 21 local (extrait du chapitre
28). « Elles jouent, au niveau administratif le plus proche de la population, un rôle essentiel dans l'éducation,
la mobilisation et la prise en compte des vues du public en faveur d'un développement durable. »
Les réseaux de villes (Fédération Mondiale des Cités Unies et International Union of Local Authorities
aujourd’hui Cités et gouvernements locaux unis, Metropolis, International Council for Local Environmental
Initiative) prennent l'initiative des travaux pour veiller à la mise en œuvre concrète des Agendas 21 locaux.
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Annexe 2 : Liste des quartiers de la Commune de
Ngaliema
N° Quartiers
1 Anciens Combattants
2 Bangu
3 Basoko
4 Binza-pigeon
5 Bumba
6 Congo
7 Djelo Binza
8 Joli parc
9 Kimpe
10 Kinkenda
11 Kinsuka pécheur
12 Lonzo
13 Lubudi
14 Lukunga
15 Mama Yemo
16 Manenga
17 Mfinda
18 Monganga
19 Musey
20 Ngomba Kikusa
21 Punda
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Annexe 3 : Questionnaire Enquête Ménages
Informations générales
Numéro de la fiche :
Date : _____/____/2019
Nom du quartier :
Nom de la zone : Nom de l’avenue :
Nom de l’enquêteur :
Si NON, comment stockez-vous les déchets solides que vous produisez ? ………………..
……………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………….
Si OUI, dans quel récipient : a. Seau/sac ☐ b. Sachet ☐ c. Fût aménagé ☐
d. Fosse ☐ e. Directement sur le sol ☐ f. Caniveaux ☐ e. Autres …………
8. Quel est le volume estimatif par jour ? ……………………………………………………
9. Lieu de stockage des ordures : Où se trouvent-t-elles? a. Dans la maison ☐ b. l’intérieur de la cour ☐ c. Devant la cour
☐ d. Autres ……………………………..
10. Qui s’occupe de l’évacuation les déchets solides que vous produisez ?
a. Vous-mêmes ☐ b. Organisation des ménages ☐ c. La Commune ☐ d. Service Privé ☐ e. Autres :
………………………………………………………………
11. Si c’est vous-mêmes, comment évacuez-vous les déchets solides que vous produisez ?
a. Bacs de collecte ☐ b. Décharge sauvage ☐ c. Dépôt aménagé ☐
d. Caniveaux ☐ e. Autres : ………………………………………………………………
12. Quelle distance parcourez-vous pour évacuer les déchets ?
a. Pré-collecteur ☐ b. ≤ 500 m ☐ c. de 500 m à 1000 m ☐ d. de 1000 m à 2000 m ☐
13. Etes-vous abonnés à un groupe de pré-collecte des déchets ? a. Oui ☐ b. Non ☐
Si Oui, Donnez le nom : ………………………………………………………………………
14. Payez-vous les pré-collecteurs pour l’évacuation de vos déchets ? a. Oui ☐ b. Non ☐
Si Oui combien payez-vous aux pré-collecteurs (association, groupement, individu) ? ……………….
15. Quelle est la fréquence de collecte de vos déchets ?
a. 1fois/semaine ☐ b. 2 à 3fois/semaine ☐ c. Plus de 3fois/semaine ☐
16. Etes-vous satisfaits des services qui vous sont offerts ? a. Oui ☐ b. Non ☐
17. Si non, combien êtes-vous prêts à payer par mois pour assurer l’évacuation de vos déchets? a. ≤ 3200 FC ☐ b. de 3200
FC à 4800 FC ☐ c. Plus de 4800 FC ☐ d. Rien ☐
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18. Faites-vous des tris sélectifs lors du regroupement de vos déchets ? a. Oui ☐ b. Non ☐
Si OUI, Quels sont les éléments que vous triez ?
19. Vendez- vous les éléments triés ? a. Oui ☐ b. Non ☐
Si Oui, a qui vendez- vous les éléments triés ?........................................................................
Si Non, Que faites-vous des éléments triés ? ……………………………………………...
20. Qui est chargé de la gestion des déchets ménagers dans votre commune?
a. Ménages ☐ b. Commune ☐
c. District ☐ d. Autres……………….
21. Etes-vous satisfaits de la qualité de ramassage des ordures dans votre quartier ?
a. Oui ☐ b. Non ☐
22. Etes-vous satisfaits de la qualité de ramassage des ordures dans votre commune ?
a. Oui ☐ b. Non ☐
23. Que pensez-vous que l’on puisse faire pour améliorer le système de ramassage des déchets ménagers
a. Faire participer les ménages ☐ b. Plus d’engagement de la commune ☐
c. Plus d’engagement du district ☐ d. Plus d’engagement du gouvernement ☐
Perception des populations sur la gestion des déchets
24. Que représentent les déchets pour vous ? ………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………..
25. Quels problèmes peuvent entrainer les déchets ?
a. Source de maladie ☐ b. Conflits avec les voisins ☐ c. Dégradation des sols ☐
d. Mort des animaux ☐ e. Pollution de l’environnement ☐ f. Odeurs nauséabondes ☐
26. Pensez-vous que les déchets peuvent avoir une valeur ? a. Oui ☐ b. Non ☐
Si Oui, de quelle valeur s’agit-il ? ………………………………………………………….
27. Quelles sont les maladies liées à la présence des déchets ménagers ?
a. Paludisme ☐ b. Fièvre jaune ☐ c. Dysenterie ☐ d. Tétanos ☐ f. Affections respiratoire ☐ e. Bilharziose ☐ g.
Diarrhée ☐ h. Maladie de la peau ☐ i. Autres : ………………
Proposition d’amélioration
28. Pensez- vous qu’une meilleure organisation de la filière de pré collecte améliorerait le ramassage des ordures
ménagères dans votre quartier ? a. Oui ☐ b. Non ☐
29. Si oui, quel prix mensuel trouvez-vous raisonnable pour le ramassage de vos ordures ?
…………………………………………………………………………………………
30. Savez-vous que vous contribuez déjà à l’amélioration de la salubrité urbaine
a. Oui ☐ b. Non ☐
31. Pensez-vous qu’il serait important de créer des comités de suivi du ramassage des ordures pour améliorer leur gestion
dans votre quartier ? a. Oui ☐ b. Non ☐
32. Pensez-vous qu’il serait important de créer des comités de sensibilisation à l’hygiène publique pour améliorer la
gestion des ordures dans votre quartier ? a. Oui ☐b. Non ☐
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Annexe 4 : Guide d’entretien acteurs privés
GUIDE
L’objectif est de comprendre les activités conduites par les associations ou
individus à titre privé dans la gestion des ordures ménagers. Cela permettra
OBJECTIF de connaitre aussi les points de collaboration avec les autorités municipales.
2. Quelle est votre fréquence de collecte des déchets dans votre commune
……………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………….
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Traitement :…………………………………………………………………………………..
Commentaires
……….…………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
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Annexe 5 : Guide d’entretien pour services municipaux
GUIDE
L’objectif est de comprendre le dispositif de gestion de déchets mis en place
par les autorités municipales en termes de collecte, transport, stockage, et
OBJECTIF traitement.
Les échanges aideront aussi à comprendre la dynamique entre les différents
acteurs impliqués dans cette gestion.
3. Un Responsable de chacune des structures municipales impliquées
dans la gestion des déchets solides ménagers
GROUPES CIBLES
4. Un membre du personnel des structures municipales impliquées dans
la gestion des déchets solides ménagers
- La discussion devra durer au maximum 45 minutes
- Laissez notre interlocuteur s’exprimer librement tout en orientant la
GROUND RULES discussion avec les questions à poser
- Il n’est pas nécessaire d’être tous d’accord ou en désaccord sur un point,
le plus important est de récolter les avis de tout le monde.
Informations générales
Date : _____/____/2019
Nom de la commune :
Fonction de la personne : Contacts :
Rôles au sein de la structure :
Zones couvertes dans le cadre de leur activité
16. Quelle est votre fréquence de collecte des déchets dans votre commune
……………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………….
20. Si oui, comment assurez-vous le tri des déchets dans votre commune ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
21. Comment assurez-vous le traitement des déchets dans votre commune ?
………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………
22. Quelles sont les différents équipements ou infrastructures dont vous possédez pour la gestion des
déchets et qui s’occupe de leur gestion ?
Pré-collecte :………………………………………………………………………………….
Collecte :……………………………………………………………………………………..
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Transport :…………………………………………………………………………………….
Stockage :…………………………………………………………………………………….
Traitement :…………………………………………………………………………………..
23. Avez-vous un schéma directeur pour la gestion des déchets dans votre commune ?
a. Oui ☐ b. Non ☐ / Si OUI, peut-on avoir accès à ce document ?
24. Quel est le budget annuel que vous allouez pour la gestion de déchets dans votre commune ?
…………………………………………………………………………………..
25. Quel est le pourcentage de ce budget dans le budget total de la commune ? …………..
26. Quelles sont les actions que vous avez eues à mener sur la gestion des déchets ? ……….
……………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………….
Acteurs impliqués dans la gestion des déchets solides
27. Quelles sont les différents intervenants dans la gestion des déchets de votre commune (veuillez nous
fournir la liste complète) et quels sont leurs rôles ?
Pré-collecte :………………………………………………………………………………….
Collecte :……………………………………………………………………………………..
Transport :…………………………………………………………………………………….
Stockage :…………………………………………………………………………………….
Traitement :…………………………………………………………………………………..
28. Comment se fait la collaboration avec les différents intervenants ? ……….
……………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………….
Proposition d’amélioration
29. Pensez- vous qu’une meilleure organisation de la filière de pré collecte améliorerait le ramassage des
ordures ménagères dans votre quartier ? a. Oui ☐ b. Non ☐
30. Pensez-vous qu’il serait important de créer des comités de suivi du ramassage des ordures pour
améliorer leur gestion dans les quartiers ? a. Oui ☐ b. Non ☐
31. Pensez-vous qu’il serait important de créer des comités de sensibilisation à l’hygiène publique pour
améliorer la gestion des ordures dans les quartiers ? a. Oui ☐b. Non ☐
Commentaires
……….…………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
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Annexe 6 : Exemple d’Agence Autonome de Gestion des
Déchets (ANAGED)
Création
L’Agence Nationale de Gestion des Déchets, en abrégé ANAGED, est un Etablissement Public à Caractère
Industriel et Commercial (EPIC) créé le 25 octobre 2017 par l’Etat de Côte d’Ivoire.
L'ANAGED a été créé par le décret n° 2017-692 du 25 Octobre 2017 portant création, attributions,
organisation et fonctionnement d’un établissement public à caractère industriel et commercial dénommé
« Agence Nationale de Gestion des Déchets» (ANAGED).
L’ANAGED est placée sous deux (2) tutelles:
- La Tutelle technique et administrative du Ministère en charge de la Salubrité Urbaine;
- La tutelle financière du Ministère en charge de l’Economie et des Finances.
Elle jouit de la personnalité morale et est dotée de l’autonomie financière.
Missions et Attributions
En application de l’article 4 du décret n° 2017- 692 du 25 octobre 2017 portant création d’un Etablissement
Public à Caractère Industriel et Commercial, les attributions de l’ANAGED se présentent comme suit :
- l'élaboration et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de gestion de tous types de
déchets solides;
- l'élaboration et la mise en œuvre des programmes de gestion de tous types de déchets solides en mettant
l'accent sur la valorisation des déchets en vue de promouvoir une économie circulaire;
- l'instauration de mécanismes et d'incitations économiques en vue de faciliter les investissements ans le
cadre de la gestion de tous types de déchets solides ;
- la régulation de la gestion de tous types de déchets solides;
- la délégation du service public de propreté dans les Régions et Communes de Côte d'Ivoire;
- la conduite des opérations de planification et de création des infrastructures de gestion de tous types de
déchets solides;
- le contrôle du service public de propreté éventuellement délégué aux collectivités territoriales ou personnes
morales de droit privé;
- l'assistance technique aux collectivités territoriales et au secteur privé;
- la maitrise d'ouvrage délégué de tous travaux de construction, d'entretien et de réhabilitation des
infrastructures de gestion de tous types de déchets solides;
- la mobilisation des ressources financières nécessaires pour la gestion de tous types de déchets solides.
Domaine d’intervention
Autorité de régulation des déchets de toutes natures ayant un impact sur la salubrité urbaine, l’ANAGED
intervient dans les domaines suivants
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La concession du service public de collecte et de traitement des ordures ménagères : à la suite d’appels
d’offres ou de conventions, l’ANAGED concède à des organismes privés pourvus de compétences
techniques nécessaires, les services de précollecte, de collecte, de transport et de mise en décharge des
déchets.
La conception de projets : experte dans les questions d’environnement, de salubrité et d’audit technique et
logistique, l’ANAGED dispose de compétences accrues pour la conception et la réalisation de projets
spécifiques à son domaine d’activités. A ce titre, elle :
élabore les termes de référence de toutes les études en rapports avec la gestion des déchets et de
l’Assainissement ;
élabore les stratégies à partir de plan de salubrité et les schémas directeurs d’assainissement des
villes en termes de perspectives, de planification, de programmation, de budgétisation, d’exécution
et du suivi/évaluation;
conseille et oriente sur les questions liées à la gestion des déchets de toutes natures, les causes
urbaines et sociales de leur production;
élaborer le portefeuille Projets et des idées de projet ;
conçoit les programmes de valorisation des déchets ;
La réalisation d’études d’impact environnemental : tout projet d’environnement requiert une étude d’impact
préalable. L’ANAGED conçoit et réalise des études d’impact environnemental et social pour la création
d’infrastructures destinées au traitement des déchets, la réalisation de projets d’environnement et
d’assainissement de tous ordres.
La sensibilisation, le conseil et la formation : la gestion durable des déchets ne peut se faire sans un
changement de comportement des populations. Pour ce faire, l’ANAGED conçoit et réalise des programmes
de sensibilisation, de formation et de conseil adaptés à tous les contextes et à toutes les cibles.
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