G2 - Des Ressources Majeures Sous Pression

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0204 – 2019/2020

THÈME 1 : SOCIÉTÉS ET ENVIRONNEMENTS : DES ÉQUILIBRES FRAGILES


(12-14 HEURES)

G2 : DES RESSOURCES MAJEURES SOUS PRESSION


Exemple de l’eau
(livre pp. 268-275)

Des ressources majeures sous pression :


L’étude de la gestion d’une ressource majeure (l’eau ou les ressources énergétiques) permet d’analyser la
vulnérabilité des sociétés et la fragilité des milieux continentaux et maritimes. Les enjeux liés à un
approvisionnement durable en ressources pèsent de manière croissante et différenciée.

I. ETUDE DE CAS : la crise de l’eau en Inde

Comment l’Inde peut-elle faire face à des besoins en eau croissants ?

Objectif : réaliser un croquis répondant à la problématique.

Étape 1 : travail à faire en groupe : collecter les informations dans les doc en répondant aux questions
Étape 2 : mutualisation en bâtissant la légende sous forme de tableau (les trois parties de la légende
seront données)
Étape 3 : réaliser le croquis (ou schéma ?)

A. Un pays en situation de stress hydrique


1) Des ressources en eau inégalement réparties dans l’espace et le temps…

Cartes 1 et 2 p. 262 : l’eau en Inde


 Quelle est la situation climatique de l’Inde, est-elle bien pourvue en eau ? L’Inde se situe en zone
tropicale et bénéficie du climat de mousson = précipitations très abondantes. Ses ressources en eau
devraient donc en théorie être abondantes (4% des ressources mondiales) mais elles sont très
irrégulières et fortement dépendantes de la mousson qui peut varier d’une année sur l’autre =>
inondations ou pénuries régulières.

Au moment de la mutualisation : zoom sur le climat de mousson et les précipitations qui en découlent
(DIAPOS). Montrer aussi que la répartition de l’eau est très inégale : dans l’espace et le temps

 Quelle est la situation des ressources en eau par habitant en Inde ? L’Inde est considérée comme un
pays en situation de stress hydrique (notion à définir).

Notion clé : stress hydrique. L’Organisation Mondiale de la Santé considère qu’il y a stress hydrique, si un
être humain dispose de moins de 1 700 m3 d’eau par an.
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2) des besoins en eau croissants

Dossier pp. 304-307 notamment introduction et doc. 1 et 2 p. 304 : croissance démographique, croissance
économique en Inde
 Quelle est la situation démographique actuelle en Inde ? 1ère puissance démographique mondiale
(16% de la population mondiale) ex aequo avec la Chine qu’elle est en train de dépasser. Densités de
populations très fortes. Mégapoles de plus de 20 millions d’habitants
 Quelle est la situation économique actuelle de l’Inde ? 7ème puissance économique mondiale (PIB =
France), pays émergent en pleine croissance.
 Quelles sont ses perspectives de croissance et de développement ? Croissance démographique qui se
poursuit (1,6 milliard en 2050 ?), idem pour l’urbanisation => des besoins en eau croissants.

Doc. repères p. 264 : usages de l’eau dans le monde


 quel est le principal usage de l’eau dans le monde (et en Inde) ? L’agriculture (nécessité de l’irrigation)
à 70% puis industrie à 22%.
 Reliez ces usages de l’eau à la situation démographique et économiques de l’Inde vue
précédemment : les besoins en eau devraient augmenter en Inde pour ces trois domaines

=> Surexploitation des ressources notamment des nappes phréatiques qui assurent 90% de
l’approvisionnement en eau potable et 85% des besoins de l’agriculture. Épuisement des aquifère critique
dans le nord-ouest du pays.
=> Importants problèmes de pollution des eaux de surface : origine domestique (notamment grandes
villes), industrielle et agricole. Exemple du Gange : grand programme de nettoyage lancé en 1985 mais qui
n’a pas eu les résultats attendus.

B. Une gestion de l’eau sous tension


1) A l’échelle locale : exemple de New Delhi
Document 1 p. 264 : l’approvisionnement en eau dans un quartier de New Delhi
 Localisez New Delhi sur le territoire indien et recherchez le nombre d’habitants (carte p. 304). Que
voit-on sur cette photo ? New Delhi est la capitale de l’Inde, située dans le nord du pays à proximité
d’un affluent du Gange. C’est une mégapole de plus de 20 millions d’habitants (aire urbaine = 26
millions). On voit sur cette photo que la pénurie d’eau est une réalité, notamment pour les populations
défavorisées des bidonvilles : manque d’infrastructure pallié avec une citerne.

A compléter avec des petits films sur la crise de l’eau à New Delhi :
New Delhi : la bataille de l’eau (reportage de France 24 – 10 minutes) https://www.youtube.com/watch?
v=EM9XzoOCFwU
Reportage de 3 minutes :
https://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu05231/le-manque-d-acces-a-l-eau-potable-en-inde.html
https://blog.francetvinfo.fr/bureau-new-delhi/2018/04/27/video-lor-bleu-de-new-delhi.html (rapide et
sans parole : habitants des bidonvilles récupérant de l’eau potable)

 Qu’est-ce qui pose problème dans l’accès à l’eau à New Delhi ? Manque d’infrastructures de filtrage et
de distribution, corruption, pollution de l’eau.

2) A l’échelle nationale :
Article du Monde : des tensions croissantes => émeutes.
Certains états indiens connaissent des tensions récurrentes : exemple du partage des eaux du fleuve
Kavéri entre le Tamil Nadu et le Karnataka (qui réclame un meilleur partage).
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3) A l’échelle internationale :
DIAPOS : montrer les tensions autour des fleuves transfrontaliers, en particulier l’Indus et le
Brahmapoutre.

C. les défis d’une gestion durable de l’eau


Documents distribués : articles d’Alternatives économiques (juillet 2018) et du Monde (juin 2019)
 Quelles sont les solutions mises en place pour résoudre la crise de l’eau à court terme ? Quels
problèmes posent-elles ? Mesures d’approvisionnement d’urgence : camions citernes, convois
ferroviaires. Problèmes de coûts se répercutant sur la population.
 Quelles seraient les solutions à plus long terme ? Deux types de solutions : construction de vastes
infrastructures (méga-projet d’interconnexion des fleuves, vaste réservoir pour l’irrigation…etc) mais
projet écologiquement très coûteux / projets plus durables : reboisement, amélioration du recueil des
eaux.
=> « Six cents millions d’Indiens souffrent de stress hydrique et la situation va empirer. D’ici à 2030, la
demande en eau sera deux fois supérieure à l’offre, entraînant de graves pénuries pour des centaines de
millions de personnes ». Lemonde.fr

Ressources :
Ressources en eau en Inde : http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-7826.html
Crise de l’eau actuelle :
https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/06/24/en-inde-narendra-modi-affronte-une-crise-de-l-eau-sans-
precedent_5480708_1652612.html
https://blogs.alternatives-economiques.fr/manier/2018/07/26/la-crise-de-l-eau-en-inde-est-de-plus-en-
plus-preoccupante
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I. MISE EN PERSPECTIVE : comment gérer durablement la ressource en eau ?


Ressource clé : le dessous des cartes sur l’eau

L’eau n’est pas une ressource rare ou en péril à l’échelle de la planète où le volume d’eau reste stable.
 Rappeler les différents chiffres de la place de l’eau sur Terre (sous forme de schéma rapide au
tableau)

L'eau recouvre 72% de la surface du globe. Mais notre planète bleue est, avant tout, la planète de l’eau
salée :
 l’eau sur terre se compose d’environ 97,2 % d’eau salée, contenue dans les océans
 l’ensemble des eaux douces représente environ donc 2,8% du volume global. Dans ce faible
pourcentage, les glaces et les neiges permanentes représentent 2,1% et l’eau douce disponible 0,7%. La
moitié de ces 0,7% est constituée d’eaux souterraines.

Toutefois cette ressource vitale est très inégalement répartie, ce qui peut être source de tension

A. Une ressource très inégalement partagée, révélatrice des inégalités de


développement
Planisphère 2 p. 262 : les ressources en eau par habitant

La répartition en eau douce est très inégale selon les pays. Les ressources de chaque pays dépendent du
climat. Les niveaux de précipitations (pluviométrie), extrêmement variables dans le monde, vont de moins
de 10 000 m³ à 10 000 000 m³ par km². Cette oscillation se répercute sur les flux d’écoulement annuels
moyens. Bien entendu, précipitations et écoulements, au-delà des variations géographiques, sont soumis à
des évolutions plus ou moins marquées dans le temps et de manière générale, un afflux relativement
constant sera plus facile à gérer que de fortes variations saisonnières.

Les pays riches et les pays pauvres en eau :


 Régions les plus défavorisées : péninsule Arabique, le Proche Orient, l’Afrique du Nord, le Sahel et la
zone désertique d’Afrique Australe.
 Près de 60 % des ressources naturelles renouvelables d’eau douce du monde sont partagés par 9
géants de l’eau : Brésil, Fédération Russe, Indonésie, Chine, Canada, Etats-Unis, Colombie, Pérou et
Inde. A l’autre extrémité, un certain nombre de pays disposent de ressources extrêmement faibles,
voire quasi nulles : Koweït, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Malte, Libye, Singapour, Jordanie, Israël,
Chypre.
 On observe des périodes de carence même là où les ressources sont habituellement abondantes. Sao
Paulo (Brésil) a connu en 2015 une pénurie d’eau sans précédent. Le nord de l’Inde, pourtant irrigué
par les eaux de l’Himalaya, a connu un été 2018 très aride après de faibles pluies hivernales.

Notion clé : stress hydrique - L’Organisation Mondiale de la Santé considère qu’il y a :


o stress hydrique, si un être humain dispose de moins de 1 700 m3 d’eau par an
o pénurie, avec moins de 1000 m3 par an.
1,4 milliards de personnes vivent avec moins de 1000 m3 d’eau par an

A l’échelle mondiale, l’accès à l’eau potable est notamment lié au niveau de développement du pays :
capacité d’un pays à investir dans la production et la distribution de l’eau. Exemple : problème du
retraitement des eaux usées qui peuvent venir polluer les nappes phréatiques.
On retrouve les mêmes inégalités à l’échelle locale : l’accès à l’eau potable est lié aux inégalités socio-
économiques économiques (bidonvilles de new Delhi vs quartiers huppés).
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B. Des besoins croissants, sources de tensions


Les besoins mondiaux en eau ont été multipliés par trois depuis 1950 : croissance de la population,
développement et urbanisation
Les usages domestiques et industriels varient fortement selon les pays. L’agriculture reste la principale
utilisatrice d’eau dans le monde (graphique p. 264).

L’augmentation de la demande entraîne des pénuries et une dégradation de la qualité de l’eau. A toutes les
échelles, le partage des ressources engendre des tensions et des conflits

Zoom sur les tensions autour du Nil : CARTE 2 p. 265


Étude du barrage de la Renaissance construit par l’Éthiopie
 Pour présenter le projet, passer le début du documentaire (7 minutes environ)
https://leblob.fr/societe/le-barrage-de-la-renaissance

https://www.partagedeseaux.info/Le-partage-des-eaux-du-Nil-conflits-et-cooperations
Les eaux du Nil représentent une ressource importante pour les différents pays qui se partagent le bassin
versant de ce fleuve. Pour des raisons historiques, l’Égypte a toujours exploité la plus grosse partie du débit
du fleuve. La taille de sa population ainsi que sa dépendance quasi absolue à l’égard des eaux du Nil pour
son approvisionnement en eau, rendent ce pays particulièrement nerveux face aux tentatives des pays
d’aval de remettre en cause le partage établi des eaux ou de construire de nouvelles infrastructures. Le
bassin du Nil connaît ainsi des tensions politiques récurrentes, mais aussi de nombreuses initiatives allant
dans le sens d’une gestion conjointe entre tous les pays concernés.
Le Nil, avec un cours de 6 671 kilomètres, est le fleuve le plus long du monde après l’Amazone. Son bassin
versant couvre près de 3 millions de kilomètres carrés, soit une superficie égale au dixième de tout le
continent africain. Il est formé par la confluence, à Khartoum, du Nil Bleu et du Nil Blanc. Le Nil Blanc prend
sa source dans le lac Victoria, un immense réservoir d’eau douce de 69 485 kilomètres carrés. Mais c’est le
Nil Bleu, prenant sa source dans le lac de Tana (ou Tsana) en Éthiopie, qui, avec les autres cours d’eau
éthiopiens, contribue le plus, et de loin, au débit du Nil : 84 % en moyenne et pas moins de 95 % lors de la
saison des crues. Toute cette eau est partagée entre dix pays, principalement l’Égypte, le Soudan,
l’Éthiopie, l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya, mais aussi l’Érythrée, le Rwanda, le Burundi et le Congo-
Kinshasa. Pour des raisons historiques, c’est toutefois l’Égypte qui jusqu’à présent s’est taillée la part du
lion – une situation de plus en plus remise en cause aujourd’hui par les pays d’amont.
Le partage des eaux du Nil est aujourd’hui gouverné principalement par le traité signé en 1959 entre
l’Égypte et le Soudan dans le cadre des travaux du barrage d’Assouan

94% des ressources en eau renouvelable de l’Egypte dépendent du Nil


Exemple du barrage de la Renaissance (Ethiopie)
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/08/17/il-faut-reduire-les-tensions-autour-des-eaux-du-
nil_5343547_3212.html

CCL. Vers une transition environnementale de la gestion de l’eau ?


Exemple : le fleuve Sénégal pp. 266-267 (question 4)
Le fleuve Sénégal coule sur 1700 km en marge du Sahara. C’est un apport d’eau indispensable pour les
populations vivant dans les espaces qu’il traverse : faible développement + relative aridité. Mais la
désertification des marges du Sahara menace cette ressource qui doit faire l’objet d’une gestion durable.
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- DOC. 5 : un des acteurs de la mise en valeur du fleuve Sénégal est l’OVMS (Organisation de la mise en
valeur du fleuve Sénégal) - Organisme public créé en 1972 par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal qui
décident alors d’unir leurs efforts pour maitriser la disponibilité de l’eau et rechercher les moyens
d’une exploitation rationnelle et coordonnée des ressources du bassin.

Objectifs (1972) :
 Réaliser l’autosuffisance alimentaire pour les populations du bassin et de la sous-région,
 Sécuriser et améliorer les revenus des populations,
 Préserver l’équilibre des écosystèmes dans le bassin.
 Réduire la vulnérabilité des économies des Etats-Membres de l’Organisation face aux aléas climatiques
et aux facteurs externes.
 Accélérer le développement économique des États-membres.
La déclaration de Nouakchott en 2003 a inscrit ces objectifs dans un principe de durabilité. Exemples (DOC.
5) : réduire les pertes de l’eau utilisée pour l’irrigation ; développer des barrages pour assurer
l’indépendance énergétique

- DOC. 6 et DOC. 7 : la mise en valeur du fleuve s’inscrit dans une question plus globale sur la
désertification du Sahel, d’où le projet de « Grande muraille » : barrière d’arbres choisis dans une
logique aussi sociale et économique pour limiter la désertification.
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Ressources :
David Blanchon, L’eau, une ressource menacée ? Documentation photographique n°8078, décembre 2010
https://www.cieau.com/connaitre-leau/ou-en-sont-les-ressources-en-eau-dans-le-monde/

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