Projet d’ouverture d’une carrière

de sables et graviers

Communes : Castelsarrasin (82)

Etude de dangers – Résumé non technique

CR 2496
Mars 2019
Repris Mars 2020
Projet d’ouverture d’une carrière de sables et graviers CR 2496 / Mars 2019

Commune de Castelsarrasin (82) - Etude de dangers - Résumé non technique

L'étude de dangers précise les risques auxquels l’exploitation peut exposer en cas
d’accident, directement ou indirectement, les intérêts de l’article L. 511-1 du Code de
l’Environnement modifié par l’ordonnance 2001-91 du 26/1/2011

L'étude de dangers prévue à l'article L. 512-1 du Code de l'Environnement, définie à

l'article R. 512-9 du Code de l’Environnement, comporte, notamment, un résumé non
technique explicitant la probabilité, la cinétique et les zones d'effets des accidents
potentiels, ainsi qu'une cartographie des zones de risques significatifs.

Ce document présente donc le résumé non technique de l’étude de dangers. Il est suivi
par un glossaire et la définition de la terminologie employée.

1. RESUME NON TECHNIQUE

DE L’ÉTUDE DE DANGERS

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1.1. Principe général

La connaissance des risques constitue la base des actions de réductions de risque.

L’étude de dangers doit permettre d’identifier les sources de risque, les scénarii d’accident
envisageables et leurs effets sur les personnes et l’environnement.

Pour cela l’exploitant mène une réflexion approfondie sur la façon de les réduire à la
source, de les maitriser et d’en limiter les effets.

Le but d’une telle étude est de permettre aux pouvoirs publics d’apprécier l’acceptabilité
du risque d’un tel projet, mais aussi de permettre l’intégration des éventuels risques à
l’extérieur du périmètre du site dans les documents d’urbanisme, plan de secours et enfin
d’informer le public des risques.

La recherche de la réduction du risque à la source est effectuée par l’exploitant dans son
étude de danger avec en perspective plusieurs objectifs inscrits dans une démarche de
progrès :
remplacement des substances dangereuses par des substances moins dangereuses,
réduction des quantités stockées, optimisation des conditions de stockage et de
transfert afin de diminuer les quantités de substances relâchées en cas de fuite
accidentelle,
réduction de la probabilité d’accidents par des mesures de prévention,
recherche du meilleur confinement d’une fuite ou d’une explosion éventuelle.

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1.2. Caractéristiques de l’exploitation et de son environnement

Caractéristiques techniques du projet

Le projet de carrière se localise en rive droite de la Garonne, aux lieux-dits « Ilots »,

« Rivière basse » et « Larengade », sur la commune de Castelsarrasin dans le
département du Tarn-et-Garonne.

Les terrains concernés par le projet sont actuellement occupés par des cultures.
La surface de ces terrains s’étend sur 31,2 ha. La superficie exploitable atteindra
22,5 ha.

L’exploitation s’effectuera dans les conditions suivantes :

Décapage des terrains à extraire,
Extraction des sables et graviers à la pelle hydraulique,
Reprise des sables et graviers par des dumpers jusqu’aux installations de
traitement de Belleperche situées à 300 m au sud-ouest des terrains, via des
pistes internes.

Le gisement à exploiter représentera environ 940 000 m3 soit 1,88 millions de tonnes.

L’extraction s’effectuera au rythme moyen de 100 000 t/an pendant près de 19 ans.
L’autorisation est demandée pour 22 ans afin de permettre la remise en état du site et
d’assurer l’exploitation complète du gisement dans le cas où de fortes variations du
marché provoquerait une chute des ventes de granulats.

Les matériaux de découverte et fines de lavage, soit environ 380 000 m3, serviront au
réaménagement du site.

Des matériaux inertes provenant de chantiers de terrassement ou de démolition

alentours, seront employés pour la remise en état du site ou seront revalorisés à l’aide
d’un groupe mobile (1 à 2 campagnes annuelles). Les volumes estimés seront de :
Matériaux inertes non valorisables : 20 000 m3/an soit 440 000 m3
sur 22 ans ;
Matériaux inertes valorisables : entre 5 000 et 10 000 m3/an.

Les réserves d’hydrocarbures sont réalisées dans une cuve à double paroi (sur le site de
Belleperche, hors emprise du projet de carrière) auprès de laquelle les engins pourront
être ravitaillés. Toutefois le remplissage des réservoirs des engins pourra également être
assuré par un véhicule citerne venant sur le site d’extraction.

Caractéristiques des alentours du projet

Les terrains du projet de carrière sont situés à 3,5 km au sud du centre de Castelsarrasin.

Les ERP les plus proches des environs du projet de la carrière sont :
l’Abbaye de Belleperche, se trouvant à 650 m au sud du projet ;
le point de négoce de SGDC à proximité de la RD 14, à environ 500 m au sud
des terrains de la carrière ;
le « foyer de Bénis », une salle locative, située à environ 400 m au nord-est
des terrains.

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Les habitations les plus proches de la carrière sont les suivantes :

Distance minimale
Lieux-dits (nombre Distance minimale
par rapport aux
d’habitations) au projet
terrains à extraire*
La Samponne (9) 30 m 50 m

RD 14 (1) 200 m 210 m

Bénis (7) 170 m 180 m

Rivière Basse (7) 110 m 120 m

*en prenant en compte le retrait périphérique de 10 m, les délaissées pour la zone
humide et le secteur boisé.

Le contexte aux environs de la carrière est caractérisé par :

des terres agricoles,
un habitat résidentiel diffus.

La carrière projetée se trouve en zone d’expansion des crues de la Garonne. Les terrains
sont recouverts par les eaux des crues dont la période de retour est de l’ordre de 10 ans.

L’accès à la carrière s’effectue par un chemin d’exploitation qui prolonge la piste d’accès
au site des installations de Belleperche depuis à la RD 14.

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Carte de situation

Source du fond de plan : Géoportail 0 1000 m

Échelle : 1 / 25 000
Emprise du projet

Installations de criblage-concassage

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Photo aérienne

Source du fond de plan : Géoportail - Copyright

0 250 m
Échelle : 1 / 7 500
Emprise de la carrière autorisée S
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1.3. Probabilité, cinétique et zones d’effets des accidents potentiels

Du fait des activités présentes sur le site, les probabilités d’occurrence, la cinétique et le
niveau de gravité sont les suivantes pour chaque type de phénomène dangereux
identifié :

Probabilité Niveau de
Risques Origine Cinétique
d’occurrence gravité
Rupture d’un flexible Soudaine C Faible

Pollution des Ravitaillement au dessus

Lente C Faible
eaux d’une aire étanche

Eaux de ruissellement Lente C Faible

Pollution des
Par les matériaux de remblais Lente D Faible
sols

Dégagement de fumées lors

d’un incendie
Pollution de
Mauvaise combustion des Lente D Faible
l’air
émissions dégagées par les
moteurs des engins

Incendie lié à la présence

Lente C Grave
d’engins, d’hydrocarbures
Incendie /
explosion Incendie lors du ravitaillement Rapide C Très grave

Incendie lié à la foudre Soudaine E Grave

Accident Collision, écrasement,

Rapide D Très grave
corporel ensevelissement, noyade,

Inondation Crue de la Garonne Rapide C Faible

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La grille de criticité appliquée à l’exploitation est donc la suivante :

Probabilité A
Courant

Probabilité B
Probable

Pollution des
eaux
(hydrocarbures,
ruissellements)
Incendie sur
Incendie
Inondation, site (sauf
Probabilité C durant le
autres risques durant
ravitaillement
Improbable naturels ravitaillement
par le camion
et foudre)
de livraison
Risques
d’origine
extérieure liés
à l’activité
humaine

Probabilité D
Pollution de Accident
Très l’air corporel
improbable

Probabilité E
Incendie dû à
Extrêmement la foudre
improbable

Probabilité
Gravité 1 Gravité 2 Gravité 3 Gravité 4 Gravité 5
Faible Grave Très grave Catastrophique Désastreux
Gravité

Définition des niveaux de criticité :

autorisée, sécurité non affectée

acceptable, évènement rare, maîtrisable par un opérateur averti

critique, évènement improbable, non maitrisable par un opérateur

Aucun phénomène dangereux potentiellement majeur n’est recensé sur ce site.

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1.3. Analyse des risques et mesures de réduction

Le tableau ci-après présente les différents phénomènes dangereux qui seraient

susceptibles de présenter un risque pour le milieu humain, matériel ou naturel. En
fonction du phénomène et du milieu concerné, des mesures seront définies afin de réduire
le risque.

Par la suite, en considérant l’application de ces mesures, on peut alors définir l’exposition
au risque (résiduel) pour chacun des milieux considérés.

Phénomène Source
Mesure de réduction du risque Criticité
dangereux Evénement

- Absence d’entretien lourd des engins sur le site

- Stockage d’hydrocarbures dans une cuve à double paroi,
des cartouches, bidons d’huiles et graisses sur une
cuvette étanche sur le site des installations de
Belleperche (hors emprise de la carrière)
- Contrôle régulier des engins
- Prévention des accidents de circulation (vitesse limitée,
Pollution des respect des règles du Code de la Route)
eaux par les Autorisée
- Ravitaillement en carburant à l’extérieur du site ou au-
hydrocarbures
dessus d’une aire étanche mobile sur site
- Présence d’un kit d’intervention d’urgence
- Présence de sable permettant de bloquer l’infiltration des
Pollution des produits déversés
eaux et des - Déchets évacués dès la fin de l’intervention
sols - Appel des services d’urgence
- Consignes et sensibilisation du personnel
Pollution par les - Pas de ruissellement provenant de l’extérieur et dirigé
eaux de vers le site Autorisée
ruissellement - Pas de ruissellement du site vers l’extérieur
- Réception des matériaux inertes sur le site des
installations de Belleperche : contrôle de leur nature,
établissement de bordereau de suivi.
Pollution par les - Dépotage sur une aire dédiée près de l’excavation à
matériaux de Autorisée
remblayer et contrôle de leur nature.
remblais
- Plan topographique permettant de localiser la zone de
dépôt et d’assurer un traçage des matériaux à partir du
bordereau.
- Réglage des moteurs et respect de la réglementation
Gaz - Absence de brulage de déchets sur le site
d’échappement et - Entretien régulier des moteurs des engins
Pollution de
de combustion - Moyens de lutte contre l’incendie : extincteurs, plans Autorisée
l’air
Fumées résultant d’eau, sable…
d’un incendie - Prévention des incendies (débroussaillement des abords)
- Vitesse réduite sur le site
- Limitation des sources d'ignition
Incendie lié à la - Produit peu inflammable
Incendie ou présence - Lors du ravitaillement des engins, les moteurs
Autorisée
explosion d’engins, thermiques et électriques sont arrêtés, à l’exception du
d’hydrocarbures moteur actionnant la pompe de transvasement
- Consignes de sécurité

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Phénomène Source
Mesure de réduction du risque Criticité
dangereux Evénement

- Limitation des sources d'ignition

Incendie lors du
- Produit peu inflammable Acceptable
ravitaillement
- Consignes de sécurité
- Toutes les installations métalliques devront être reliées
Foudre Autorisée
par une liaison équipotentielle.
- Plan de circulation affiché
- Aménagement de la sortie du site
- Respect du plan de circulation par le personnel
Collision, accident - Stationnement en marche arrière
de circulation sur - Priorité aux engins de chantier (sauf au niveau de la Autorisée
le site voirie publique)
- Signal sonore de recul
- Circulation à faible allure
- Balisage en cas d’accident pour éviter un sur-accident
- Extraction à 10 m minimum de la limite de site
- Pente maximum de talutage des fronts de 45°
Chute depuis les - Sous-cavage interdit
fronts ou dans les - Signalisation de la carrière et des dangers Autorisée
points d’eau - Clôtures autour du site
- Bouées et toulines à proximité des plans d’eau
Accident - Appel des services d’urgence
corporel - Installations aux normes en vigueur
- Contrôle annuel de la conformité des engins par un
organisme agréé
Electrocution Autorisée
- Signalisation des dangers
- Mise en place d’arrêts coup de poing
- Appel des services d’urgence
- Contrôle annuel de la conformité des installations de
traitement des matériaux inertes (groupe mobile) par un
organisme agréé
- Clôtures autour des zones accessibles du site
Ecrasement, - Signalisation des dangers
entraînement par Autorisée
- Toutes les pièces en mouvement seront protégées par
les pièces mobiles
des grilles, plinthes, …
- Mise en place d’arrêts coup de poing
- Câbles d’arrêt d’urgence
- Appel des services d’urgence
- Annonce du risque de débordement par le service
d’annonce des crues
- Exploitation atteinte par les crues dont la période de
retour est de l’ordre de 10 ans
Crue de la
Inondation - Remplissage des plans d’eau “en douceur“ par des Autorisée
Garonne
secteurs de berges talutés en pente adoucie
- Site évacué en cas de risque de débordement
- Consigne « crue » indiquant la conduite à tenir et les
décisions à prendre

Les zones de risques liées aux divers phénomènes dangereux restent circonscrites à
l’intérieur du périmètre de la carrière.

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Zones de risques

Source du fond de plan : Géoportail - Copyright

0 250 m
Échelle : 1 / 7 500

Emprise du projet de carrière

Localisation du site de Belleperche (installations de traitement des sables et graviers)

Limites des zones de risques :

Engins en circulation et en activité : risques de fuites d’hydrocarbures, incendie, collision,

écrasement, électrocution

Zones d’extraction et de remblaiement, plans d’eau : risques de pollution des eaux

souterraines, chute, noyade

Localisation des installations mobiles de traitement des matériaux inertes : risques

d’écrasement, d’entraînement par des pièces mobiles

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1.4. Scénarii d’accident

Incendie
- Présence d’une source d’ignition lors du ravitaillement des engins.
- Foudre s'abattant sur l'un des engins (pendant une période de fermeture du site),
provoquant un incendie.
- Défaillance d’un moteur, conduisant à l'échauffement des pièces.
- Court-circuit électrique (sur un engin ou sur les installations mobiles).
- Incendie riverain (boisements, cultures…) se propageant au site,

Accident corporel
- Conditions climatiques exceptionnelles telles que des pluies ou des vents violents
(déportant un engin par exemple). La gravité serait fonction de l'intensité du
phénomène climatique et du nombre de personnes potentiellement exposées.
- Non respect des consignes de sécurité ou erreur humaine conduisant à une
collision, la chute d’un engin, des électrocutions, des blessures diverses (entorses,
coupures…). Si l'on excepte le personnel et assimilé, seule une personne entrée
illicitement sur le site pourrait être concernée.
- Non respect de la signalisation mise en place au niveau de la sortie du site
impliquant une collision avec un des véhicules desservant le site.
- Chute dans plan d’eau pouvant entrainer noyade. Si l'on excepte le personnel et
assimilé, seule une personne entrée illicitement sur le site pourrait être concernée.

Pollution
- Erreur humaine entraînant une collision entre deux engins, ou pendant le
remplissage des réservoirs. Les hydrocarbures contenus dans les réservoirs
pourraient s'infiltrer dans le sol et rejoindre les eaux superficielles ou souterraines.
- Des produits non inertes pourraient se trouver présents dans les matériaux inertes
transportés sur le site pour le réaménagement de la carrière. Ces matériaux
polluants pourraient affecter les eaux souterraines.

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Avec l’application des mesures de réduction des risques, la grille des niveaux de criticité
sera alors la suivante :

Probabilité A
Courant

Probabilité B
Probable

Pollution des
eaux
(hydrocarbures,
Incendie sur
ruissellements)
site (sauf
foudre)
Inondation,
Probabilité C autres risques
Incendie
Improbable naturels
durant le
ravitaillement
Risques
par le camion
d’origine
de livraison
extérieure liés
à l’activité
humaine
Accident
Probabilité D corporel,
Pollution de
Très collision,
l’air
improbable chute,
électrocution

Probabilité E
Incendie dû à
Extrêmement la foudre
improbable

Probabilité
Gravité 1 Gravité 2 Gravité 3 Gravité 4 Gravité 5
Faible Grave Très grave Catastrophique Désastreux
Gravité

Définition des niveaux de criticité :

autorisée, sécurité non affectée

acceptable, évènement rare, maîtrisable par un opérateur averti

critique, évènement improbable, non maitrisable par un opérateur

Aucun phénomène autre qu’avec une criticité autorisée n’est recensé sur ce
site.

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1.5. Effet domino

Un effet domino peut être défini comme l'action d'un premier phénomène dangereux
capable de générer un second accident sur une installation voisine ou un établissement
voisin, dont les effets seraient plus « graves » que ceux de l’accident premier.

Produits, matériels,
véhicules ou Formes du nouvel
Scénario
installations accident
concernés
Hydrocarbures, eaux de Pollution des eaux
Pollution des eaux et
ruissellement et souterraines et/ou
des sols
matériaux inertes superficielles

Gaz d’échappement et de
combustion Accident corporel
Pollution de l’air
Fumées résultant d’un (baisse de visibilité)
incendie

Incendie lié à la présence

d’engins, Propagation de l’incendie aux
d’hydrocarbures, … boisements voisins et
Incendie ou explosion
Incendie lors du cultures voisines.
ravitaillement Accident corporel
Foudre

Collision, accident de
circulation sur le site
Chute depuis les fronts ou
Accident corporel -
dans les points d’eau
Electrocution
Ecrasement.

Il n’y a qu’un seul effet domino interne qui pourrait conduire à des conséquences plus
importantes en termes d’effet que les conséquences des scénarii d’accidents retenus et
étudiés dans la présente étude : il s’agit du risque d’accident corporel suite à un incendie
du site.

Concernant les autres effets dominos, les mesures prises permettront d’éviter une
conséquence importante de ces effets.

Risque d’accident corporel suite à un incendie sur le site

Lors d’un incendie, le dégagement de fumées opaques pourrait réduire la visibilité sur la
voirie bordant le site (VC52, VC8 et RD45) et entraîner un risque d’accident suite à une
baisse de la visibilité.

Ce risque demeure toutefois très limité : dans un contexte de plaine largement ouverte,
les fumées pourront se dissiper aisément et rapidement, ne contribuant pas à créer des
écrans vraiment opaques.

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Mesures de prévention

Les engins sont régulièrement entretenus ce qui réduit le risque d’incendie.

Dans le cas d’un tel évènement qui se produirait à proximité de la voirie locale, la
circulation sur cette route pourrait être arrêtée par les services de secours, et/ou par le
personnel de la carrière dans l’attente de l’arrivée de ces services.

1.6. Méthodes et moyens d’intervention en cas d’accident

Mesures en cas d’incendie :

- Extincteurs disponibles dans chaque engin, dans les locaux de Belleperche et au
niveau des installations mobiles.
- Procédure à suivre en cas d’accident sur engin, sur site : avertir, couper
l’alimentation, utilisation des moyens de premières interventions.
- Stock de sables.
- Une trousse de secours est disponible en permanence dans les locaux de
Belleperche ou dans au moins un des engins présents sur le site.

Mesures en cas d’accident grave ou mortel

- Eliminer immédiatement les causes génératrices du risque, évacuer les personnes
exposées et essayer de porter secours avec les moyens à disposition : trousse
d’urgence… :
- En présence d’un électrisé : couper l’interrupteur général avant toute intervention,
pratiquer la réanimation.
- En présence d’un noyé : pratiquer la respiration artificielle, sécher et frictionner son
corps.
- Dans tous les cas, couvrir le blessé pour le protéger du froid avec une couverture
isotherme.
- Ne pas toucher un blessé dans un état comateux s’il a fait une chute, en particulier
une chute sur le dos.
- Ne jamais donner à boire à un blessé au ventre.
- Dans le cas de brûlure thermique, refroidir la zone concernée à l’eau froide plus de
5 min et ne couvrir qu’après, impérativement avec une couverture de survie.
- Présence d’un Sauveteur Secouriste du Travail (SST) dans chaque équipe de
travail.
- En présence d’un accident grave, alerter immédiatement les services de secours et
les proches médecins.

Mesures en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures

- Stopper le déversement accidentel.
- Chercher le kit d’intervention rapide.
- Stopper l’étalement avec les boudins permettant de confiner la pollution.
- Si nécessaire épandre des sables qui bloqueront les produits polluants et
préviendront leur infiltration.
- Absorber la totalité du déversement.
- Récupération et évacuation immédiate des matériaux souillés.
- Information de la DREAL et ARS.

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Moyens privés d’intervention

- Extincteurs, en nombre suffisant, appropriés aux risques et aux types d’incendie à
combattre (dans chaque engin, les locaux de Belleperche et au niveau des
installations mobiles).
- Présence en permanence d’eau sur le site dans les plans d’eau ouverts par
l’extraction.
- Consignes de sécurité affichées dans les locaux de Belleperche à l’entrée du site et
remises à l’ensemble du personnel.
- Formation et entraînement du personnel à la lutte contre incendie.
- Affichage des numéros d’urgence.
- Accès au site ne présentant aucune difficulté pour une éventuelle intervention des
services de secours.
- Plan d’eau permettant un pompage pour combattre l’incendie.

Moyens d’intervention généraux et prévention

- Etablissement de consignes formalisées pour les divers scénarios possibles.
- Site interdit au public (clôtures, barrières, affichage, …).
- Formation régulière du personnel et sensibilisation aux diverses techniques de
prévention, secours …
- Exercices régulier d’alerte …

Moyens publics d’intervention :

- Le CSP CASTELSARRASIN-MOISSAC situé à environ 10 km du site, soit à moins de
15 minutes (en conditions normales de circulation).
- SAMU
- Médecins.
- Gendarmerie
- Mairie de Castelsarrasin.
- DREAL

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2. GLOSSAIRE ET TERMINOLOGIE EMPLOYEE

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2.1 PRINCIPES GENERAUX

Sources
- Formalisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs : éléments importants pour
la sécurité – rapport O-6 INERIS, 2003.
- Evaluation des dispositifs de prévention et de protection utilisés pour réduire les risques d’accidents
majeurs : évaluation des barrières techniques de sécurité – rapport O-10 INERIS, 2005.
- Formation Club Risque – DRIRE Midi Pyrénées, session du 22 juin 2006.

La notion de danger définit une propriété intrinsèque à une substance, à un système

naturel ou créé par l'homme et nécessaire au fonctionnement du processus envisagé, à
une disposition, (…), de nature à entraîner un dommage sur des intérêts à protéger. Sont
ainsi rattachées à la notion de « danger » les notions d’inflammabilité ou d’explosivité, de
toxicité, de caractère infectieux, (…) inhérentes à un produit, et celle d'énergie disponible
(pneumatique ou potentielle) qui caractérisent le danger.

Le risque constitue une « potentialité ». Il ne se « réalise » qu’à travers « l’événement

accidentel », c’est-à-dire à travers la réunion et la réalisation d’un certain nombres de
conditions et la conjonction, d’un certain nombre de circonstances qui conduisent,
d’abord, à l’apparition d’un (ou plusieurs) élément(s) initiateur(s) qui permet (tent),
ensuite, le développement et la propagation de phénomènes permettant au « danger »
de s’exprimer, en donnant lieu d'abord à l'apparition d'effets et ensuite en portant
atteinte à un (ou plusieurs) élément(s) vulnérable(s).

Le risque peut être décomposé selon les différentes combinaisons de ses trois
composantes que sont l’intensité, la vulnérabilité et la probabilité (la cinétique
n’étant pas indépendante de ces trois paramètres) :
RISQUE = intensité x probabilité x vulnérabilité
= aléa x vulnérabilité
= conséquences x probabilité

La réduction du risque recouvre l’ensemble des actions entreprises en vue de diminuer

la probabilité, les conséquences négatives (ou dommages) associées à un risque, ou les
deux. Cela peut être fait par le biais de chacune des trois composantes du risque
(probabilité, intensité et vulnérabilité) :
- réduction de la probabilité : par amélioration de la prévention, par exemple par
ajout ou fiabilisation des mesures de sécurité,
- réduction de l’intensité :
o par action sur l’élément porteur de danger (ou potentiel de danger), par
exemple substitution par une substance moins dangereuse, réduction des
quantités mises en œuvre, atténuation des conditions de procédés (T°, P,
…), simplification du système…
o par utilisation de mesures de limitation.
- réduction de la vulnérabilité : par éloignement ou protection des éléments
vulnérables.

Conformément à l'arrêté ministériel du 29 septembre 2005, chaque risque est évalué au

regard de :
- sa probabilité d'occurrence,
- sa cinétique (vitesse d’enchaînement des événements),
- son intensité,
- sa gravité sur les « intérêts à protéger ».

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La probabilité d’occurrence est définie de manière qualitative, sur la base des

phénomènes dangereux et accidents recensés par le BARPI1 ainsi que sur le retour
d’expérience sur des exploitations présentant des caractéristiques similaires.

Les données du BARPI (Bureau d’Analyse des Risques et des Pollutions Industriels)
permettent de noter les principaux types d’accidents sur les carrières (Extraction de pierre
de sables et d’argiles) :

Occurrence
Nature des accidents
(sur 107 accidents recensés)
Incendie 26

Explosion 6

Chute / projection 26

Rejet de matières dangereuses ou polluantes 42

Pollution chronique aggravée 3

Effet domino 3

Pollution des sols ou des eaux de surface ou souterraines 34

Pollution atmosphérique 4

Dommage corporel 32

Dégâts matériels sur le site ou incident sans conséquence 45

Dommages matériel externe / évacuation ou confinement des
4
riverains
Note : le total est supérieur au nombre d’accidents car pour certains cas l’évènement peut affecter
plusieurs types d’accidents.

Ces types d’accidents se retrouvent, entre autres, dans le tableau présentant les
phénomènes accidentels.

L’analyse de la probabilité d’occurrence et de l’aléa sera donc effectuée sur l’ensemble des
phénomènes accidentels mis en évidence par le BARPI et par l’analyse précédente.

La définition des évènements en fonction de leur probabilité est présentée dans le tableau
ci-dessous (extrait de l’annexe I de l’arrêté du 29 septembre 2005).

1
Données BARPI 1991 – 2010 pour ce qui concerne les accidents en carrière, toutes installations confondues.

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 Projet d’ouverture d’une carrière de sables et graviers CR 2496 / Mars 2019

Commune de Castelsarrasin (82) - Etude de dangers - Résumé non technique

Classe de
E D C B A
probabilité
Type « Evènement « Evènement « Evènement « Evènement « Evènement
d’appréciation : possible mais très improbable » : probable » : courant » :
extrêmement improbable » : Un évènement S’est produit S’est produit
Qualitative peu S’est déjà similaire déjà et/ou peut se sur le site
probable » : produit dans ce rencontré dans le produire considéré et/ou
N’est pas secteur secteur d’activité pendant la peut se
impossible au d’activité mais a ou dans ce type durée de vie de produire à
vu des fait l’objet de d’organisation au l’installation. plusieurs
connaissances mesures niveau mondial, reprises
actuelles, mais correctrices sans que les pendant la
non rencontré réduisant éventuelles durée de vie de
au niveau significativement corrections l’installation
mondial sur un sa probabilité. intervenues malgré
très grand depuis apportent d’éventuelles
nombre une garantie de mesures
d’années et réduction correctrices.
significative de sa
d’installations.
probabilité.

La gravité des phénomènes dangereux identifiés est évaluée à partir de la grille

présentée dans le tableau2 ci-après, prenant en compte les cibles humaines,
environnementales et matérielles.

Gravité Personnes Environnement Biens

Pas d’atteintes
significatives à Pas d’effets significatifs sur les
Effets réversibles à
1 l’environnement ou équipements du site ou atteinte à des
l’intérieur du site (accident
(faible) atteintes limitées au site équipements dangereux du site sans
corporel sans séquelles)
nécessitant des travaux de synergie d’accidents
dépollution minime

Atteintes sérieuses à Atteinte d’un équipement dangereux

Effets irréversibles à
2 l’environnement ou d’un équipement de sécurité
l’intérieur du site (accident
(grave) nécessitant des travaux critique sur le site sans aggravation
corporel avec séquelles)
lourds de dépollution générale des conséquences

Atteinte d’un bien, équipement

dangereux ou de sécurité à l’extérieur
Atteintes critiques à des
du site
zones vulnérables (ZNIEFF,
3 Effets létaux à l’intérieur du Atteinte d’un équipement dangereux
points de captage…) avec
(très grave) site ou d’un équipement de sécurité
répercussions à l’échelle
critique sur le site conduisant à une
locale
aggravation générale des
conséquences classées « G3 »

Atteinte d’un bien ou d’un

équipement très sensible ou
Atteintes critiques à des
stratégique
zones particulièrement
4 Effets irréversibles à Atteinte d’un équipement dangereux
vulnérables (rareté de la
(catastrophique) l’extérieur du site ou d’un équipement de sécurité
cible) avec répercussions à
critique sur le site conduisant à une
l’échelle départementale
aggravation générale des
conséquences classées « G4 »

Atteintes critiques à des

Atteinte d’un équipement dangereux
zones particulièrement
Effets critiques (létaux et ou d’un équipement de sécurité
5 vulnérables (rareté de la
irréversibles à l’extérieur du critique sur le site conduisant à une
(désastreux) cible) avec répercussions à
site) aggravation générale des
l’échelle régionale ou
conséquences classées « G5 »
nationale

2
Cette grille est inspirée du document établi par l’INERIS « Méthodes systématiques de détermination
d’ensemble de scénarios – DRA 34 – Décembre 2004 ».

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Projet d’ouverture d’une carrière de sables et graviers CR 2496 / Mars 2019

Commune de Castelsarrasin (82) - Etude de dangers - Résumé non technique

La cotation des risques est reportée dans une grille de criticité.

Cette grille permet de représenter graphiquement les risques présents pour chaque
installation ou activité en reportant le repère placé dans la première colonne des tableaux
d’analyse de risques.

La grille se présente en 3 parties :

- une partie inférieure où le risque, en fonction de sa probabilité d'apparition et de sa
gravité, est considéré « autorisé »,
- une partie intermédiaire où le risque, apprécié selon les mêmes critères, est dit
« acceptable » avec un suivi des barrières de sécurité,
- une partie supérieure où le risque est considéré « critique » l’événement en
question est alors retenu pour l’évaluation de l’intensité des effets.

Probabilité A

Courant

Probabilité B

Probable

Probabilité C

Improbable

Probabilité D

Très
improbable

Probabilité E

Extrêmement
improbable

Probabilité Gravité 1 Gravité 2 Gravité 3 Gravité 4 Gravité 5

Gravité Faible Grave Très grave Catastrophique Désastreux

La cinétique du risque est la vitesse d’enchaînement des évènements constituant une

séquence accidentelle, de l’évènement initiateur aux conséquences sur les éléments
vulnérables ; si elle permet la mise en œuvre de mesures de sécurité suffisantes pour les
« intérêts à protéger », avant qu’ils ne soient atteints par les phénomènes dangereux, la
cinétique sera qualifiée de « lente ».

Les « intérêts à protéger » (ou éléments vulnérables ou enjeux ou cibles) sont

représentés par les personnes, les biens ou les différentes composantes de
l’environnement susceptibles, du fait de l’exposition au danger, de subir, en certaines
circonstances, des dommages (art L.211-1 et L.511-1 du Code de l’Environnement).

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Projet d’ouverture d’une carrière de sables et graviers CR 2496 / Mars 2019

Commune de Castelsarrasin (82) - Etude de dangers - Résumé non technique

La vulnérabilité d’une cible à un effet donné (ou « sensibilité ») correspond au facteur

de proportionnalité entre les effets auxquels est exposé un élément vulnérable (ou cible)
et les dommages qu’il subit.

La vulnérabilité d’une zone est l’appréciation de la présence ou non de cibles, la

vulnérabilité moyenne des cibles présentes dans la zone à un type d’effet donné.

L’intensité est déterminée par effet de seuil, les valeurs de référence de seuils d’effets
des phénomènes dangereux pouvant survenir dans les installations classées étant
définies dans l’annexe 2 de l’arrêté du 29 septembre 2005 pour les seuils d’effets
toxiques, d’effets de surpression et d’effets thermiques.

Les autres définitions des termes techniques utilisés dans le présent document sont
présentées dans le glossaire ci-dessous.

2.2. GLOSSAIRE

- Danger : propriété intrinsèque à une substance, un système technique ou une

disposition de nature à entraîner un dommage sur un élément vulnérable.

- Potentiel de dangers : c’est la source de danger ou l’élément dangereux.

- Phénomène dangereux : libération d’énergie ou de substance produisant des

effets susceptibles d’infliger des dommages à des cibles ou éléments vulnérables.

- Accident : évènement (émission de substance toxique, incendie, explosion, …) qui

entraîne des conséquences vis-à-vis des personnes, des biens ou de
l’environnement.

- Vulnérabilité : appréciation de la sensibilité des éléments vulnérables (humains,

milieu naturel, …) qui se trouvent dans la zone affectée par les effets d’un
phénomène dangereux.

- Probabilité d’occurrence : elle est assimilée à la fréquence d’apparition d’un

évènement sur l’installation étudiée.

- Risque résiduel : risque subsistant après le traitement du risque.

- Aléa : probabilité qu’un phénomène accidentel produise en un point donné des

effets d’une intensité donnée, au cours d’une période déterminée.

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