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Droit Adm Résumé

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Résumé de quelques notions du droit administratif

1- Généralité sur le droit administratif

Le Droit administratif est l’ensemble des règles qui dérogent au Droit privé et qui sont
appliquées en principe par les Juridictions administratives à l’administration.

Les dispositions qui forment le Droit administratif proviennent de la Jurisprudence.


La Jurisprudence est l’ensemble des décisions concordantes rendues par les
Juridictions sur une question de Droit.
Les dispositions du Droit administratif ne sont donc pas codifiées c’est-à-dire
présentées comme les autres textes de lois qui sont exposés article par article.

Le Droit administratif s’appuie donc sur les Arrêts.


L’Arrêt est une décision de justice rendue, soit par une Cour d’appel, soit par la Cour
de Cassation, le Conseil d’Etat, la Cour des Comptes ou une juridiction administrative.

C’est l’ensemble de toutes ces décisions qui forment la Jurisprudence.


Les dispositions du Droit administratif sont soutenues par les Arrêts rendus par les
Juridictions ivoiriennes ou Françaises.

Un Arrêt se présente selon la juridiction qui a rendu la décision comme indiqué en


abrégé :

T.C pour Tribunal Commercial ;


Trib. Corr. pour Tribunal Correctionnel ;
T.A pour Tribunal Administratif ;
Trib. civ pour Tribunal Civil ;
C.E pour Conseil d’Etat ;
Cass… pour Cassation ;
T.G.I. pour Tribunal de Grande Instance.
La date à laquelle, la décision a été rendue ;
Le nom de la personne qui a exercé le recours.

Exemple : T.C du 2 Décembre 1902, Société LEGIS-CI.

Le Droit administratif s’applique aux personnes qui travaillent dans l’Administration.

Le Droit administratif s’applique également lorsqu’une personne publique est partie à


un conflit entre des particuliers ou avec une personne privée.

Enfin, le Droit administratif s’applique lorsqu’une décision de l’Administration ou un


défaut du Service public pose préjudice à des particuliers.
2- Le pouvoir de l’administration

Du fait de son pouvoir discrétionnaire c’est-à-dire de la liberté de décider et d’agir,


l’Administration peut prendre des actes sans solliciter le consentement de
l’administré. On parle dans ce cas d’acte administratif unilatéral.

3- Le principe de légalité

L’Administration est tenue de respecter la loi. On parle dans ce cas de « principe de


légalité ».
Le « principe de légalité » impose donc à l’Administration de poser des actes
conformes à la loi.
De même, l’Administration est tenue de faire respecter la loi par les administrés.
Lorsque l’Administration pose des actes contraires à la loi, ces actes sont frappés :

a) soit de nullité ; l’acte administratif frappé de nullité est l’acte qui ne remplit pas les
conditions légales pour être valide. L’acte frappé de nullité disparaît rétroactivement
avec tous ses effets.

b) soit de l’inexistence.

4- L’administration ivoirienne

L’Administration désigne l’ensemble des services de l’Etat chargés d’exécuter les


décisions des Pouvoirs publics.

L’Administration a pour mission de rendre services aux administrés.

Les services rendus par l’Administration sont appelés « Services publics ».

Le mot « Service public » désigne aussi bien l’organe chargé de gérer les activités de
l’Administration que les activités elles-mêmes.

Trois (3) techniques sont utilisées pour gérer l’Etat ivoirien :

a- La centralisation : La technique de la centralisation, est celle dans laquelle l’Etat


est considéré comme la seule personne juridique apte à gérer les affaires de la
Nation ivoirienne.
On parle dans ce cas d’Administration centrale.
b- La déconcentration : Elle est la technique qui permet d’attribuer des pouvoirs
de décisions à des organes locaux ou à des services qui relèvent du pouvoir
central.
c- La décentralisation : Cette technique est celle qui permet de conférer des
pouvoirs aux services locaux ou des services autonomes distincts de ceux de
l’Etat.

Par opposition à l’Administration centrale, la déconcentration et la décentralisation


constituent l’Administration territoriale.

L’Administration Ivoirienne est divisée en deux (2) parties constituées : de


l’Administration centrale ; et de l’Administration territoriale.

L’Administration centrale comprend quatre (4) organes :

- La Présidence de la République représenté par le Président de la République et


ses différents services :
Le Cabinet du Président ;
Le Secrétariat Général de la présidence ;
L’Inspection Général de la Présidence ;

Le Président de la République est le Chef de l’Administration et dirige la politique de


la Nation Ivoirienne.

- Le Vice-Président de la République ;

- La Primature représenté par le Premier Ministre et ses services :


Le Cabinet du Premier Ministre ;
Le Secrétariat Général du Gouvernement ;
Les Directions centrales.

Le Premier Ministre dirige et coordonne les actions du Gouvernement.

Chaque ministère dispose :


D’un Cabinet ministériel ;
De Services centraux ;
De Services extérieurs.

- Les Ministres dirigent, chacun, une activité gouvernementale.

L’Administration territoriale comprend, l’Administration déconcentrée et


l’Administration décentralisée :

L’Administration déconcentrée comprend :


Les Régions : Les Régions sont composées d’un ou des Départements et des Sous-
préfectures. Les Régions sont représentées par les Préfets de Région, nommés par le
Président de la République par Décret pris en Conseil des Ministres sur proposition
du Ministre de l’Intérieur.
Selon l’article 4 du décret n°2011-263 du 28 septembre 20211 portant organisation du
territoire national en District et Régions et son annexe, il existe trente (30) Régions en
Côte d’Ivoire avec différents Chefs-lieux. Ce sont :
1°) Région de l’Agneby-Tiassa - Agboville ;
2°) Région du Bafing - Touba ;
3°) Région de la Bagoué - Boundiali ;
4°) Région du Bélier – Yamoussoukro ;
5°) Région du Béré - Mankono ;
6°) Région du Bounkani ;
7°) Région du Cavaly – Guiglo ;
8°) Région du Folon - Minignan ;
9°) Région de Gbêkê – Bouaké ;
10°) Région du Gbôklé – Sassandra ;
11°) Région du Gôh – Gagnoa ;
12°) Région du Gontougo – Bondoukou ;
13°) Région du Guémon – Duékoué ;
14°) Région du Hambol - Katiola ;
15°) Région du Haut Sassandra - Daloa ;
16°) Région de l’Iffou - Dimbokro;
17°) Région de l’Indénié Djuablin - Abengourou ;
18°) Région du Kabadoukou - Odienné ;
19°) Région des Grands Ponts - Dabou ;
20°) Région du Lôh-Djiboua – Divo ;
21°) Région de la Marahoué - Bouaflé ;
22°) Région de la Mé - Adzopé - Adzopé;
23°) Région de la Nawa - Soubré ;
24°) Région du N’Zi - Dimbokro;
25°) Région du Poro - Korhogo ;
26°) Région de San Pédro – San Pédro
27°) Région du Sud Comoé - Aboisso ;
28°) Région du Tchologo - Ferkéssédougou ;
29°) Région du Tonkpi - Man ;
30°) Région du Worodougou - Séguéla

Les Départements : Les Départements sont des circonscriptions administratives, c’est-


à-dire de simples découpages administratifs. Selon l’annexe du décret n°2011-263 du
28 septembre 20211 portant organisation du territoire national en District et Régions,
la Côte d’Ivoire compte 95 départements.
Le Département dans l’Administration déconcentrée est dépourvu de personnalité
juridique distincte de celle de l’Etat.
Le Département n’a donc pas d’autonomie.
Les Département sont dans ce cadre représentés par le Préfet de Région.
Les attributions du préfet de Région sont celles :
D’être le représentant de l’Administration dans le Département ;
De représenter chaque Ministre dans le département ;
De veiller à l’exécution des lois et règlements dans la circonscription ;
De maintenir l’ordre public et requérir les Forces publiques en cas de nécessité.

La Préfecture comporte dans son organisation :

 Les Sous-préfectures : Le Sous-préfet est nommé par le Président de la


République par Décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du
Ministre de l’Intérieur.
Le Sous-préfet a pour missions :
De proposer les moyens de développement de sa circonscription administrative ;
De représenter le Préfet dans la Sous-préfecture ;
De maintenir l’ordre public ;
De jouer le rôle d’Officier de l’Etat civil dans sa Sous-préfecture ;
De diriger les actions des Chefs de village de la Sous-préfecture.

 Les villages : Les villages sont des circonscriptions administratives de base de


l’Administration territoriale.
Le Chef de village est nommé par le Préfet sur conseils du Sous-préfet.
Le Sous-préfet consulte la population villageoise avant de donner son avis au Préfet.
Le Chef de village constitue en tant qu’Autorité administrative, un intermédiaire entre
les villageois et le Sous-préfet.

L’Administration décentralisée : Cette Administration est assurée par les Collectivités


territoriales que sont :
Les Régions : Les Régions dans l’Administration décentralisée, sont qualifiées de
Collectivités territoriales ;
Les Départements : Les Départements en tant que Collectivités territoriales sont dotés
de la personnalité morale avec une autonomie financière.
Le Département, Collectivité territoriales est dirigé par le Président du Conseil général
qui est chargé :
 De gérer les services du Département ;
 D’exécuter les décisions du Conseil général ;
 D’ordonner les dépenses du Département ;
 De planifier le développement de la Région.

Les Districts : le Décret n°2011-263 du 28 septembre 20211 portant organisation du


territoire national en District et Régions dispose en son article 1 dispose que : « Le
territoire national est organisé en eux (2) Districts Autonomes, douze ’12)
Districts… ».
L’article 2 de la même loi stipule que : « Sont créés les Districts Autonomes ci-après :
1- District Autonome d’Abidjan, chef-lieu - Abidjan ;
2- District Autonome de Yamoussoukro, chef-lieu - Yamoussoukro »

Enfin l’article 3 l’article 4 du décret n°2011-263 du 28 septembre 20211 portant


organisation du territoire national en District et Régions et son annexe organisent les
districts et leurs chefs-lieux comme suit :
1- District du Bas-Sassandra, chef-lieu – San-Pédro ;
2- District de la Comoé, chef-lieu – Abengourou ;
3- District du Denguélé, chef-lieu – Odienné ;
4- District du Gôh-Djiboua, chef-lieu – Gagnoa ;
5- District des Lacs, chef-lieu – Dimbokro ;
6- District des Lagunes, chef-lieu – Dabou;
7- District des Montagnes, chef-lieu – Man ;
8- District du Sassandra-Marahoué, chef-lieu - Daloa
9- District des Savanes, chef-lieu – Korhogo ;
10- District de la Vallée du Bandama, chef-lieu – Bouaké ;
11- District du Woroba, chef-lieu – Séguéla ;
12- District du Zanzan, chef-lieu – Bondoukou ;

Le District est une Collectivité territoriale qui dispose d’une autonomie financière.
Les Districts ont la personnalité morale.
Le Président du District a pour mission :
De promouvoir les coutumes et traditions ;
De protéger l’environnement ;
De poser des actions visant à l’amélioration du bien-être social du District ;
De poser des actions de développement.

Les Communes : Elles sont gérées par le Conseil municipal et le Maire. Par ses
délibérations en session ordinaires et extraordinaires, le Conseil municipal gère les
affaires et la Commune.
Le maire quant à lui :
Est Officier de l’Etat civil et a des pouvoirs de police municipale ;
Assure l’exécution des lois et règlements dans sa Commune ;

5- L’acte administratif

L’acte administratif est une décision de l’Administration qui peut revêtir différentes
formes :
a- Décrets ;
b- Ordonnances ;
c- Arrêtés présidentiels, ministériels et préfectoraux ;
d- Décisions ;
e- Notes de service et circulaires.

Du fait de son pouvoir discrétionnaire c’est-à-dire de la liberté de décider et d’agir


l’Administration peut prendre des actes sans solliciter le consentement de
l’administré : On parle dans ce cas d’acte administratif unilatéral.

Seule l’Autorité investie du pouvoir administratif peut prendre des actes qui seront
qualifiés d’actes administratifs ; Ceci hormis les décisions juridictionnelles et les actes
privés de ces Autorités administratives.

Sont donc exclus de la catégorie des actes administratifs :


a- Les actes des membres de la Présidence de la République et du Gouvernement qui sont
des actes politiques ;
b- Les actes des députés du fait des lois,
c- Les actes des Autorités judiciaires portant uniquement sur l’organisation du service
public et non sur l’aspect juridictionnel de la justice.

6- L’opposabilité de l’acte administratif

L’acte administratif ne devient opposable aux administrés que trois (3) jours francs
après son insertion dans le Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire.

Pour les décisions individuelles, l’opposabilité commence dès notification.


L’administré ne peut refuser d’appliquer un acte administratif car, l’Administration
dispose de deux (2) pouvoirs pour obliger les administrés à exécuter l’acte
administratif. Ce sont :
a- Le privilège du préalable : Ce pouvoir de l’Administration lui donne le droit de
faire appliquer automatiquement sa décision avant que l’administré décide
d’effectuer les démarches pour demander l’annulation de cet acte ;
b- Le privilège de l’exécution d’office : Ce privilège permet à l’Administration de
solliciter la Force publique pour faire exécuter sa décision. (C.E du 2 Décembre
1902, Société Immobilière de Saint Just).

7- Le contrat administratif

Un contrat administratif est celui qui est passé entre une personne publique et une
personne privée dans le but d’exécuter un service public. Sont des personnes
publiques :
a- L’Etat ;
b- Les Collectivités territoriales ;
c- Les personnes morales de Droit public.
Les différents contrats administratifs que l’on peut rencontrer sont :
a- Les marchés publics : Ces marchés sont des contrats écrits passés par les
personnes publiques en vue de la réalisation :
De travaux publics ;
De services ;
De fourniture de biens.
b- Les concessions : Elles sont des contrats par lesquels l’Administration autorise
une personne privée moyennant une redevance, à réaliser :
Des travaux publics ;
Des services publics.
c- L’emprunt public : Il est le contrat par lequel une personne publique sollicite et
obtient un prêt d’un particulier moyennant des intérêts à verser à ce particulier
;
d- L’offre de concours : Ce contrat administratif est le contrat par lequel une
personne privée ou publique s’investit financièrement dans l’exécution d’une
tâche publique.

8- Le contentieux ne de l’exécution d’un contrat administratif

En principe, le contentieux d’un contrat administratif devait être soumis à la


Juridiction administrative.
Néanmoins, pour l’instant, en Côte d’Ivoire il n’existe qu’une Juridiction pour juger
toutes les affaires. Aussi, le contentieux d’un contrat administratif est soumis aux
Tribunaux de Première Instance et leurs sections détachées qui statuent en matière
administrative et ce conformément à l’article 5 du code de procédure civile,
commerciale et administrative qui dispose que : « les Tribunaux de première instance et
leurs sections détachées, connaissent de toutes les affaires civiles, commerciales, administratives
et fiscales pour lesquelles compétence n'est pas attribuée expressément à une autre juridiction
en raison de la nature de l'affaire ».

9- Le recours de l’administre face à un acte illégal de l’administration

Après notification ou publication d’une décision jugée illégale, l’intéressé est tenu,
avant toute autre procédure et dans les deux (2) mois qui suivent la notification ou la
publication de la décision, exercer un recours appelé « recours administratif préalable
», sous peine de ne plus pouvoir exercer son recours juridictionnel, encore appelé
recours en annulation pour excès de pouvoir.

Le recours administratif préalable résulte :


a) Soit d’un recours gracieux adressé à l’Autorité dont émane la décision entreprise.
L’administré devra donc adresser une requête avec décharge d’une copie ;
b) Soit d’un recours hiérarchique porté devant l’autorité hiérarchiquement supérieure
à celle dont émane la décision entreprise.
De même, pour pouvoir l’utiliser comme preuve, l’administré devra adresser sa
requête avec décharge d’une copie. ((Cf : article 72)

Le recours administratif préalable doit être formé par écrit dans le délai de deux (2)
mois à compter de la publication ou de la notification ou de la connaissance acquise
de la décision entreprise.

L’administré peut exercer directement le « recours hiérarchique » sans qu’il lui soit fait
obligation d’exercer son « recours gracieux ».

L’Administré peut exercer l’un ou l’autre des recours avant d’exercer son recours en
annulation pour excès de pouvoir devant le Conseil d’Etat.

10- Le recours en annulation devant le Conseil d’Etat

Le recours en annulation pour excès de pouvoir a pour objet d'obtenir l'annulation


d'un acte administratif en raison de son illégalité. (Article 69)

Le recours en annulation est irrecevable lorsque les intéressés disposent, pour faire
valoir leurs droits, du recours ordinaire de pleine juridiction. (Cf : article 70)

Les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions des
Autorités administratives ne sont recevables que s’ils sont précédés d’un recours
administratif préalable. (Cf : article 71)

Le recours administratif préalable résulte :


a) soit d'un recours gracieux adressé à l'autorité dont émane la décision entreprise ;
b) soit d'un recours hiérarchique porté devant l'autorité hiérarchiquement supérieure
à celle dont émane la décision entreprise.
Le recours administratif préalable doit être formé, par écrit, dans le délai de deux mois,
à compter de la publication, de la notification ou de la connaissance acquise de la
décision entreprise.

Tout recours administratif, hiérarchique ou gracieux dont l’auteur justifie avoir saisi
l’Administration et auquel il n’a pas été répondu par cette dernière dans un délai de
deux (2) mois est réputé rejeté à la date d’expiration de ce délai. Si l’Autorité
administrative est un corps délibérant, le délai de deux (2) mois est prolongé, le cas
échéant, jusqu’à la fin de la première session légale qui suit le dépôt de la demande.
((Cf : article 73)

Pour que la demande de l’administré ne soit pas frappée d’irrecevabilité et puisse être
étudié dans le fond, il faudrait que les six (6) conditions ci-dessous soient réunies :
1-L’administré doit avoir la capacité juridique lui permettant d’ester en justice ;
2-L’administré doit avoir un intérêt légitime pour agir ;
3-L’administré ne doit pas avoir entreprit devant une autre Juridiction un recours 4-parallèle
à celui qu’il veut exercer devant le Conseil d’Etat ;
4-L’acte en cause doit être effectivement un acte administratif ;
5-L’administré doit faire figurer sur sa requête, les mentions obligatoires évoquées dans les
présentes dispositions ;
6-L’administré devra respecter les délais indiqués supra pour exercer les différents
recours.

Le recours devant Le Conseil d’Etat doit être introduit dans le délai de deux (2) mois
à compter :
-Soit de la notification du rejet total au partiel du recours administratif ;
-Soit de l’expiration du délai imparti pour le recours administratif préalable.

Toute requête en annulation pour excès de pouvoir doit contenir :


a) Les nom, prénoms, profession et domicile du requérant ;
b) L’objet de sa demande ;
c) L’exposé sommaire des moyens qu’il invoque ;
d) L’énonciation des pièces dont il entend se servir ;
e) Et préciser aussi exactement que possible la décision entreprise.
f) La signature de la requête par un Avocat vaut constitution et élection de domicile en son
étude.

La requête doit s’accompagner :


a- De la pièce justifiant du dépôt du recours administratif, hiérarchique ou gracieux ;
b- De la copie de la décision entreprise ;
c- De huit exemplaires du dossier signés par le requérant ou son avocat et destinés à la
notification aux autres parties. (Cf : article 75)

11- La responsabilité de l’administration

L’Administration est obligée de réparer le préjudice causé à autrui.


Pour pouvoir engager la responsabilité de l’Administration, il faudrait que les
conditions ci-dessous soient réunies :
a- L’existence d’un préjudice ;
b- L’imputabilité du préjudice à l’Administration ;
c- Le fait qui a engendré le préjudice soit causé par l’Administration ;
d-L’absence d’un texte exonérant l’Administration.

Le préjudice pouvant être considéré est le préjudice qui est réel et présent.
Aussi, les préjudices qui sont susceptibles de survenir ne sont pas indemnisables,
même si des signes certains présagent un préjudice certain. Ne peuvent donner lieu à
réparation :
Les actes du Gouvernement.
Les décisions rendues par les juges ;

Lorsqu’un administré subit un dommage en utilisant un ouvrage public, il y a


présomption de faute qui pèse sur l’Administration, sauf si cette dernière apporte les
preuves qu’elle a entretenu normalement l’ouvrage public incriminé (T.C du 08 février
1873 – Cames : la décision du juge : la responsabilité de l’Etat est engagée lorsque ses services
publics causent un dommage à autrui).

-Engager la responsabilité de l’Administration par rapport à ses activités en milieu


hospitalier nécessite de faire des distinctions qui tiennent compte du type de faute à
prouver :
Du fait des difficultés que représentent les actes chirurgicaux et les actes médicaux, un
administré ne pourra engager la responsabilité de l’Administration que s’il apporte la preuve
d’une faute lourde qu’aurait commise l’agent de l’Administration. Une faute lourde est une
faute grave et inexcusable d’un agent. La faute lourde est difficile à prouver.

-Pour les autres actes en milieu hospitaliers comme ceux se rapportant aux soins qui
sont des actes plus ou moins faciles à réaliser tels les prélèvements de sang, les
injections etc.., l’administré n’aura qu’à prouver une faute simple.
Egalement, le mauvais fonctionnement des services hospitaliers nécessitera une faute simple.

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