Étude Générale Sur La Tribologie

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE «Abbès LAGHROUR» DE KHENCHELA
FACULTE DES SCIENCES ET DE TECHNOLOGIE

Département de Génie Mécanique

Mémoire de fin d’études


Pour l’obtention du diplôme de Licence (L.M.D)

Spécialité : Mécanique
Option : Génie des Matériaux

Étude générale sur la


tribologie

Réalisé par : - Lahouel Faiza Dirigé par : Dr. Sid Noureddine


- Mezhoud Nariméne

Présenté le 22/06/2014
.

{ }
(85)
Je dédie ce modeste travail à :

A ma très chère mère, qui me donne toujours


l’espoir de vivre et qui n’a jamais cessé de
prier pour moi.
A la mémoire de mon pére que dieu est pitié de
son âme et L’accueil dans son vaste paradis.
A mes frères et mes sœurs.
Mes dédicaces s’adressent également à tous mes
chéres amies surtout : Hanane, Wissem , Amira,
saida , Asma , Zina , et Missa
Sans oublier mon binôme Nariméne et mes
collègues du groupe : 3GM
Je dédie ce modeste travail à :
A mon très cher père, pour ses encouragements,
son soutien , son amour et son sacrifice afin que
rien n’entrave le déroulement de mes études.
A ma très chère grande mère également à mon
frère Nabil.
A la mémoire de ma mère que dieu est pitié de
son âme et L’accueil dans son vaste paradis.
J’adresse mes dédicaces
Aussi, je dédie ce travail à tous mes chères amies
sur tout : Ahlam , Nassima ,
A ma chère binôme Faiza
Aussi a tous mes collègues du groupe : 3GM
.

Ce travail est d’abord le fruit et la volonté de DIEU


.
le tout puissant, le Miséricordieux,le Clément par
qui nous sommes et qui nous deverons ètre. Je vous
rends grace de m’avoir premis d’en arriver là
aujourd’hui, je vous remercie mon DIEU et vous prie
de continuer à m’assister et à donner la force et le
courage nécessaire à la réalisation de mes
ambitions.
Nos vifs remerciements à notre encadreur Monsieur
Sid Noureddine, de nous avoir données
l’opportunité de faire ce mémoire dans de bonnes
conditions et de nous avoir soutenues tout au long
de ce travail.
On a exprimé nos profonds remerciements et notre
gratitude aux members du jury, qui ont bien voulu
nous faire l’honneur de consacrer de leur temps à
l’examen de ce travail
A toute personnes qui nous ont aidés des prés ou de
loin.
Sommaire

Introduction générale

Chapitre I : Les états de surface

Introduction……………………………………………………………………………… 1
I.1. Définition……………………………………………………………………………. 1
1.2. Les états des surfaces……………………………………………………………….. 2
1.2.1. Ondulation …………………………………………………………………….. 2
1.2.2. Rugosité ………………………………………………………………………... 3
I.3. Types de surface ……………………………………………………………………… 3
I.4. Défauts de rugosité ………………………………………………………………….. 4
I.5. Catégories de défauts ………………………………………………………………... 5
I.6. Définitions des paramètres liés au profil …………………………………………….. 5
I.7. L’indice de façonnage ………………………………………………………………. 6
I.8. État de surface microscopique ………………………………………………………. 6
I.8.1. Les différents états de surface rencontrés...............................................................6
1.9. Rôle et domaine d'applications de rugosité ……………………………………..…… 8
Conclusion………………………………………………………………………………… 8

Chapitre II : la tribologie

Introduction………………………………………………………………………………. 10
II.1. système tribologique ………………………………………………………………... 10
II.2. Schéma générale de la tribologie…………………………………………………… 11
II.3. Situation tribologiques……………………………………………………………… 12
II.4. Frottement …………………………………………………………………………. 12
II.4.1. Définition …………………………………………………………………….. 12
II.4.2. Principe ………………………………………………………………………. 13
II.4.3. Types du frottement………………………………………………………….... 14
II.4.4. Mécanismes du frottement sec (de glissement sec)…………………………… 15
II.4.5. Le coefficient de frottement………………………………………………… 16
II.4.6. Forces de frottement statique et cinétique……………………………………. 16
II.4.7. Quelques valeurs du coefficient …………………………………………….. 18
II.5. Usure …………………………………………………………………………….... 18
II.5.1. Définition……………………………………………………………………... 18
II.5.2. Conséquences………………………………………………………………..... 19
II.5.3. Lois d’usure…………………………………………………………………… 19
II.5.4. La courbe d'usure……………………………………………………………... 21
II.5.5. Phases de la vie d'un mécanisme……………………………………………… 21
II.5.6. Types d’usure ………………………………………………………………... 22
II.5.6 .1. Usure abrasive …………………………………………………………. 24
II.5.6 .2. Usure adhésive …………………………………………………………. 24
II.5.6.3. Usure corrosive (ou tribochimique)…………………………………….... 25
II.5.6 .4. Usure par fatigue ……………………………………………………….. 25
II.6. Les essais tribologiques ………………………………………………………….... 27
Conclusion ……………………………………………………………………………… 28

Chapitre III : La lubrification

Introduction …………………………………………………………………………….. 30
III.1. Lubrifiants………………………………………………………………………… 30
III.2. Fonctions des lubrifiants………………………………………………………...... 31
III.3. Les bases lubrifiantes …………………………………………………………....... 31
III.4. Régimes de lubrification………………………………………………………… .. 32
III.5. Les huiles ………………………………………………………………...... 33
III.5.1. Propriétés caractéristique……………………………………………… 33
III.6. Les graisses…………………………………………………………………. 33
III.6.1. Constitutiondes graisses…………………………………………………........ 33
III.6.2 Propriétés caractéristiques…………………………………………………….. 34
III.7. Comparaison des graisses et des huiles……………………………………… 35
III.8. Les fluides de coupe dans l’industrie…………………………………………….. 35
Conclusion………………………………………………………………………………. 36

Conclusion générale
Liste de figures

Fig (I.1) Relevé d’un profil d’état de surface………………………………………… 1


Fig (I.2) La rugosité………………………………………………………………….. 2
Fig(I.3) Surface géométrique………………………………………………………… 3
Fig(I.4) Surface réelle………………………………………………………………... 4
Fig (I.5) Les défauts de surface………………………………………………………. 4
Fig (I.6) Paramètres du profil…………………………………………………………. 5
Fig (I.7) Surface écaillé x 200………………………………………………………… 6
Fig (I.8) Surface crevassé x 200………………………………………………………. 7
Fig (I.9) Surface fragile x 200……………………………………………………….. 7
Fig (I.10) Surface rugueux x 200………………………………………………………. 7
Fig (I.11) Surface lisse x 200………………………………………………………….. 8
Fig (II.1) Système tribologique …………………………………………………….... 10
Fig (II.2) Modélisation de premier corps et troisième corps par éléments discrets ..… 11
Fig (II.3) Schéma générale de la tribologie………………………………………….... 11
Fig (II.4) Mécanisme du frottement………………………………………………...…. 12
Fig (II.5) Représentation microscopique du contact entre deux surfaces…………..…. 13
Fig (II.6) principe du frottement…………………………………………………..….. 13
Fig (II.7) cas (types) du frottement……………………………………………...…….. 14
Fig (II.8) Adhérence (frottement sec)…………………………………………..…….. 15
Fig (II.9) Labourage (frottement sec)………………………………………….…….. 15
Fig (II.10) Déformation plastique (frottement sec)……………………………...…… 16
Fig (II.11) Forces de frottement statique et cinétique…………………………………. 17
Fig (II.12) La force de frottement en fonction de la force appliquée………………….. 17
Fig (II.13) courbe d’usure…………………………………………………….………... 21
Fig (II.14) Phases de vie d’un mécanisme……………………………….…………….. 22
Fig (II.15) Conséquence de l’usure par abrasion…………………….………………… 24
Fig (II.16) Conséquence de l’usure par adhésion…………………….……………….. 24
Fig (II.17) Conséquence de l’usure par réaction chimique…………..………………… 25
Fig (II.18) charge cyclique (répétée)……………………………….………………….. 25
Fig (II.19) Conséquence de l’usure par fatigue d’un ressort de camion…..…………… 26
Fig (II.20) Principaux modes d’usure rencontrés en frottement sec…………………… 26
Fig (II.21) essaie crayon sur disque ……………………………………………………... 27
Fig (II.22) essaie à cylindres croisées…………………………………………………... 27
Fig (II.23) essaie à mouvement alternatif ……………………………………………….. 28
Fig (II.24) la vie et l’endommagement d’un corps……………………………………… 29
Fig (III.1) lubrification avec huile………………………………………………………..30
Fig (III.2) lubrification avec la graisse …………………………………………………. 30
Fig (III.3) Effet de la lubrification sur le ´déplacement de deux solides………………..31
Fig (III.4) Régimes de lubrification…………………………………………………32
Fig (III.5) Constituants de graisse.........................................................................................34
Fig (III.6) Fluide de coupe………………………………………………………….35
Liste de tableaux

Tableau (II.1) Quatre cas de frottement...................................................................... 14


Tableau (II.2) Coefficient de frottement statique et cinétique..................................... 18
Tableau (II.3) types d’usure......................................................................................... 23
Tableau (III.1) comparaison des graisses et des huiles.................................................. 35
Introduction
générale
Introduction générale

Introduction générale

Le nom tribologie a été créé en Angleterre, il a été utilisé pour la première fois dans le
rapport présenté le 23 novembre 1965 au Minister of State for Education and Science et
publié en février 1966. Ce nom vient du grec (tribein : frotter) et (logos : parole,
étude ou science), ainsi la tribologie est l'étude ou la science du frottement. Plus généralement
la tribologie concerne l'étude des surfaces en contact et en mouvement relatif, elle regroupe
ainsi la lubrification, le frottement et l'usure des éléments de machine. Notons que la notion
de frottement a été définie dans les études remarquables de Léonard de Vinci, de Guillaume
Amontons et de Charles Coulomb aux xve, xvie et xviiie siècles. Le frottement fait intervenir
de nombreux phénomènes, mais de façon simple on peut le définir comme étant l'action qui
tend à s'opposer au déplacement relatif de deux solides en contact. De même l'usure, qui peut
prendre de très nombreuses formes, correspond à la détérioration des surfaces au cours de leur
utilisation.

La tribologie est présente dans la plupart des activités humaines et son domaine,
depuis ces cinquante dernières années, s'est largement développé. On peut citer, entre autres,
la marche humaine avec l'adhérence au sol, le comportement des articulations et le
développement des prothèses, la tenue d'objets à la main, la tenue sur route des roues de
voitures qui se trouvent paralysées les jours de verglas ou de neige, le ski sur piste, le patinage
artistique, la production de sons musicaux par frottement d'un archet contre les cordes tendues
d'un violon, les têtes de lecture des disques magnétiques des ordinateurs, la mise en forme des
matériaux... et même la recherche sur les activités de l'homme, pendant la préhistoire. Cette
énumération n'est bien évidemment pas exhaustive.

Cette recherche bibliographique sur la tribologie est articulée sur trois chapitres, le
premier chapitre c’est une introduction à les états de surface surfaces, le deuxième chapitre
nous donne une vue générale sur la tribologie et on terminé par le troisième chapitre sur la
lubrification.

Étude générale sur la tribologie


Chapitre I :
les états
de surface
Chapitre I Les états de surface

Introduction

On appelle états de surface les irrégularités des surfaces dues au


procédé d’élaboration de la pièce (usinage, moulage, etc.). Ils sont, le plus
souvent, mesurés avec des appareils à palpeur à pointe de diamant, appelés
profilomètres, qui relèvent le profil de la surface (Fig. I.1).

Ces appareils impriment un graphique anamorphosé du profil réel


palpé (c’est-à-dire que l’agrandissement vertical est plus important que
l’agrandissement horizontal). Ce graphique permet de visualiser la forme des
irrégularités et d’estimer leur profondeur et leur espacement.
L’unité courante des paramètres d’état de surface est le
micromètre (1 µm = 10 – 3 mm = 10 – 6 m).
L’état de surface comprend les irrégularités d’ordre deux (ondulation) et trois
(rugosité). [1]

Fig (I.1) Relevé d’un profil d’état de surface.

I.1. Définition

Une surface réelle usinée n'est jamais parfaite, elle présente toujours des défauts par
suite des erreurs systématiques d’imperfections, admissibles dans la fabrication. Les défauts
peuvent être de forme (défauts macro-géométriques, ondulations) déjà étudiés dans la partie
« contrôle du plan » ou de petits défauts (défauts micro-géométriques) désignés plus
communément sous le nom de rugosité.

Ces deux types de défauts peuvent être distingués de la manière suivante, en


considérant le schéma (Fig I.2), relatif à l'état de surface :

Étude générale sur la tribologie Page 1


Chapitre I Les états de surface

Fig (I.2). La rugosité.

- L : Longueur.
- H : hauteur d'onde.
- h : hauteur de rugosité.
- Si L/H = 50 à 1000 on a une ondulation.
- Si L/H < 50, on a une rugosité.
Donc la rugosité ou l'état de surface est caractérisée par des défauts de surfaces de faibles
amplitudes. [2]

1.2. Les états des surfaces

1.2.1. Ondulation

Comprend des irrégularités de pas relativement grand, parfois visibles à l’œil nu. par
exemple, peau d’orange des peintures, facettes des pièces rectifiées, trace de l’avance par
tour de fraise sur une pièce fraisée en bout, etc. L’ondulation influe sur l’étanchéité, le
roulement, le glissement, etc.

Lors de l’usinage, l’ondulation peut être provoquée par des vibrations de basse
fréquence de la pièce ou de l’outil, dues à un mauvais guidage, un mauvais équilibrage ou
une mauvaise isolation, à une fraise mal réglée ou altérée par des inclusions dans la pièce
usinée, au diamantage de la meule en rectification, etc. [3]

Étude générale sur la tribologie Page 2


Chapitre I Les états de surface

1.2.2. Rugosité

C’est l'ensemble des irrégularités d'une surface à caractère micrographique et


macrographique. Les surfaces usinées ne sont pas parfaites, elles présentent des irrégularités
dues aux procédés d'obtentions, aux outils, à la matière, etc.

Le rôle fonctionnel d'une surface dépend d'un certain nombre de facteurs, notamment
de l'état de surface (étanchéité, glissement, etc.).

Plus l'indice de rugosité est faible, plus il est difficile à obtenir, ce qui augmente
nécessairement le coût de fabrication.

I.3. Types de surface

Surface géométrique : Surface parfaite, Sur le dessin, elle est définie géométriquement
par le bureau d'études, à l'aide de cotes nominales. [4]

Fig(I.3). Surface géométrique.

Surface spécifiée : Surface résultant de la surface géométrique, transformée par le bureau


des études qui prescrit les limites de réalisation de cette surface à l'aide de symboles et de
valeurs numériques en complément des cotes nominales du dessin.
Surface mesurée : Surface déterminée à l'aide des instruments de mesure à partir de la
surface réelle. La surface mesurée, résultant de l'exploration de la surface réelle devra être
l'image la plus rapprochée de celle-ci.
Surface réelle : Surface obtenue au cours de la fabrication.

Étude générale sur la tribologie Page 3


Chapitre I Les états de surface

Fig(I.4). Surface réelle.

I.4. Défauts de rugosité

Les défauts de rugosité possèdent une grande influence sur les fonctions des surfaces.
L'état de rugosité dépend en effet des caractéristiques très diverses telles que :
- le frottement de glissement et de roulement,
-la résistance au matage,
- l'étanchéité,
- la résistance à l'écoulement des fluides,
- la facilité d'accrochage des revêtements,
- la résistance aux efforts alternés.

Une coupe longitudinale ou transversale d'une surface réelle donne un profil sur
lequel on relevé des défauts de plusieurs ordres de grandeur.

Fig (I.5). Les défauts de surface.

Étude générale sur la tribologie Page 4


Chapitre I Les états de surface

I.5. Catégories de défauts

Les caractéristiques et défauts possibles d'une surface peuvent être divisés en quatre
catégories, en allant du plus grand au plus petit :

Défauts d'ordre 1 (ou 1er niveau) : ils correspondent aux défauts géométriques des
surfaces : planéité, rectitude, circularité, etc.
Défauts d'ordre 2 (ou 2ème niveau) : ils sont relatifs aux ondulations, sortes de
collines et de vallées successives inscrites dans le profil et engendrées par les
vibrations, déformations des machines, broutements, traitements thermiques...
Défauts d'ordre 3 (ou 3ème niveau) : ce sont les stries de rugosité, sortes de sillons
tracés avec régularité dans le relief des ondulations par les outils de coupe.
Défauts d'ordre 4 (ou 4ème niveau) : plus irréguliers, parfois accidentels, ils
correspondent à des arrachements, fentes ou fissures dans la matière, etc.

I.6. Définitions des paramètres liés au profil

Fig (I.6). Paramètres du profil.

Profil de surface : ligne résultant de l’intersection de la surface réelle et d’un plan


spécifié.
Longueur de base : longueur, selon l’axe x, utilisée pour identifier les irrégularités
caractérisant le profil à évaluer.
Ligne moyenne : ligne des moindres carrés de forme nominale et calculée à partir du
profil primaire de la surface.

Étude générale sur la tribologie Page 5


Chapitre I Les états de surface

Valeur de rugosité Ra : écart moyen arithmétique du profil évalué. C’est la moyenne


arithmétique des valeurs absolues des ordonnées Z(x) calculée sur une longueur de
base l. [5]

I.7. L’indice de façonnage

L'état de surface possède une grande influence sur les propriétés physiques et
mécaniques des pièces, tels que frottement de glissement et de roulement, la résistance à
l'usure, la résistance à l'écoulement des fluides, l’adhérence des revêtements etc. Tous ces
défauts peuvent être contrôlés par des méthodes d'exploration aussi bien électriques
qu'optiques.

Les surfaces des ébauches des pièces mécaniques sont réalisées en prévoyant des
surépaisseurs de métal. L’enlèvement de ces surépaisseurs, permet d'obtenir des surfaces
possédant les qualités géométriques et les dimensions exigées. L'amélioration de l'état de
surface est très coûteuse, le dessin doit préciser quel degré de finissage doit être exigé.

I.8. État de surface microscopique

Etat de surface microscopique nature et rugosité de la surface d’un corps.

MEB : Procédé qui permet d’étudier à fort grossissement différents corps, ici des
granulats, selon des caractéristiques telles que la rugosité, la géométrie, l’aspect ou la nature
des surfaces. [6]

I.8.1. Les différents états de surface rencontrés

a. Etat de surface écaillé

Fig (I.7). Surface écaillé x 200.

Étude générale sur la tribologie Page 6


Chapitre I Les états de surface

b. Etat de surface crevassé

Fig (I.8). Surface crevassé x 200.

c. Etat de surface fragile

Fig (I.9). Surface fragile x 200.

d. Etat de surface rugueux

Fig (I.10). Surface rugueux x 200.

Étude générale sur la tribologie Page 7


Chapitre I Les états de surface

e. Etat de surface lisse

Fig (I.11). Surface lisse x 200.

1.9. Rôle et domaine d'applications de rugosité

Les domaines où la rugosité joue un rôle sont très variés :

en optique, l'état de surface entraîne (principalement) de la diffusion, ce qui entraîne


une perte de lumière.
en mécanique, elle crée du frottement, de l'usure, une force de traînée, etc. Elle peut
parfois être bénéfique pour capturer les huiles.
en soudure, elle permet d'éviter que certaines surfaces se soudent.
en adhésion, la rugosité s'oppose à un contact intime entre les deux objets, difficulté
contournée par la déformabilité des matériaux collants.
en pharmaceutique : plus une rugosité est élevée plus il y a risque que des impuretés
restent piégées et soient relâchées sans contrôle.

Conclusion

- Pourquoi une analyse de surface ?


Les surfaces et les interfaces jouent très souvent un rôle principal lors de la
fabrication ou de l'utilisation des matériaux dans les domaines de la microélectronique et de
l’optique. La rugosité, la morphologie et la forme précise des structures résultent en fait des
propriétés physico-chimiques des surfaces et/ou des interfaces et de la manière dont elles
sont fabriquées. Il est donc d'un intérêt primordial de les analyser pour bien connaître leurs
caractéristiques.

Étude générale sur la tribologie Page 8


Chapitre I Les états de surface

Dans de nombreux domaines, plusieurs techniques d'analyse de surface (le palpeur


classique, l’AFM, la MEB, la microscopie convocable, la microscopie interférométrique,...)
sont utilisées pour contrôler et pour améliorer la qualité des performances des matériaux
aussi bien dans la recherche que dans l’industrie. L’analyse de la morphologie est l’un des
moyens de contrôle des matériaux à l’échelle microscopique et parfois à l’échelle
nanométrique.
Parmi toutes les techniques, nombreuses sont celles à caractère destructif, ce qui met
en avant les techniques optiques qui sont sans contact et donc non-destructives. Il est
souvent utile d’avoir recourt à plusieurs techniques afin d’élucider les différents
phénomènes de surface, sachant qu’il n’existe pas une technique unique capable de nous
fournir toutes les informations sur la morphologie d’une surface.

Étude générale sur la tribologie Page 9


Chapitre II :
La
tribologie
Chapitre II La tribologie

Introduction

La tribologie est la science qui étudie l’ensemble des phénomènes qui ont lieu lorsque
des corps en contact sont mis en mouvement relatif. Elle présente trois aspects distincts : le
frottement qui est la résistance à un déplacement imposé, l’usure suite à la dégradation des
surfaces qui se traduit par une perte de matière et la lubrification qui consiste à interposer un
fluide entre les deux corps en contact. C’est une science pluridisciplinaire faisant intervenir
des notions de mécanique, de physicochimie et de science des matériaux en général.

La tribologie s'intéresse aussi aux diverses méthodes qui permettent de donner un


« bon comportement » à ces contacts, Son étude s'impose pour de nombreuses raisons :

assurer le bon fonctionnement et la fiabilité des machines, et diminuer le coût


d'obtention des surfaces frottantes.
améliorer le rendement et la longévité des machines.et assurer la sécurité des biens et
des personnes, particulièrement dans le domaine des transports
contribuer à la santé publique et au confort, par exemple en diminuant les bruits, très
nombreux, liés aux contacts mécaniques. [7]

II.1. Système tribologique

Un système tribologique est constitué de la surface de deux composants en


mouvement l'un contre l'autre et de leur environnement. Le type, la progression et l'ampleur
de l'usure sont déterminés à la fois par les matériaux des composants et leur niveau de
finition, les matières intermédiaires, les influences du milieu et les conditions de
fonctionnement. [8]

Fig (II.1). Système tribologique.

Étude générale sur la tribologie Page 10


Chapitre II La tribologie

1. Composant de base.
2. Composant opposé.
3. Influences du milieu : température, humidité relative, pression.
4. Matières intermédiaires : huile, graisse, eau, particules, contaminants.
5. Charge.
6. Déplacement.
* (1) et (2) : appelés premier corps
* (4) : appelé troisième corps.

Fig (II.2). Modélisation de premier corps et troisième corps par éléments discrets.

II.2. Schéma générale de la tribologie

Fig (II.3). Schéma générale de la tribologie. [9]

Étude générale sur la tribologie Page 11


Chapitre II La tribologie

II.3. Situation tribologiques

Les principaux éléments qui permettent de décrire une situation tribologique sont
présentés dans le diagramme suivant : [10]

Système Caractéristiques
Variables Tribologique tribologiques
opératoires

force de
Charge Environnement
frottement
normale
taux d'usure
Vitesse Corps 1
aspect de
cinématique
surface
Température
température
durée Interface
de contact
bruits et
Corps 2
vibrations

II.4. Frottement

II.4.1. Définition

Le frottement est un phénomène complexe dans le sens où il fait intervenir plusieurs


phénomènes mécaniques et chimiques difficiles à identifier indépendamment.
Traditionnellement, on le quantifie au travers de lois de frottement basées sur une relation
entre un effort normal entre deux corps en contact et un effort résistant qui s’oppose au
déplacement relatif entre ces deux corps. [11]

Fig (II.4). Mécanisme du frottement.

Étude générale sur la tribologie Page 12


Chapitre II La tribologie

Fig (II.5). Représentation microscopique du contact entre deux surfaces.

II.4.2. Principe

Si un solide A glisse sur un plan horizontal (fig. II.6), l'effort normal exercé par A sur
B est P et la force qui le tait déplacer est F agissant suivant le sens du mouvement, cette
force est destinée à vaincre la résistance au glissement appelée « force de frottement »
dirigée en sens inverse du mouvement.

Fig(II.6). Principe du frottement.

T : est appelé force de frottement.


Le rapport : T / N = f est appelé coefficient de frottement.
Egalement T / N = tg = f avec angle de frottement ou angle que fait R
avec la normale.

Étude générale sur la tribologie Page 13


Chapitre II La tribologie

II.4.3. Types du frottement

Le frottement entre deux surfaces frottantes peut être décrit par quatre comportements
typiques :
Tableau (II.1). Quatre cas de frottement.

Frottement Caractéristiques Effets

SEC Pas de lubrifiant entre les surfaces en contact,


Usure très rapide

Un film de lubrifiant recouvre les surfaces en


ONCTUEUX contact (épilament) Les contacts locaux Usure réduite
directs, sont plus rares ; il y a moins
d’arrachements, de microsoudures et d’usure.

Aucun contact entre les surfaces toujours


HYDRO-
DYNAMIQUE séparées par une couche de lubrifiant (e =
0,02 a 0,008 mm). la vitesse doit être
Usure pratiquement
suffisante pour crée une portance nulle
hydrodynamique

MIXTE portance hydrodynamique intermittente,


Usure très réduite

Fig (II.7). Cas (types) du frottement.

Étude générale sur la tribologie Page 14


Chapitre II La tribologie

II.4.4. Mécanismes du frottement sec (de glissement sec)

1) Adhérence : création de lien ioniques, covalents entre les molécules des matériaux de
base lorsque les films de surface sont pénétrés
2) Labourage : les aspérités du matériau le plus dur pénètrent dans le matériau le plus mou
3) Déformation plastique : enchâssement des aspérités et déformations subséquentes de
celles-ci dans le mouvement relatif. [12]

Fig(II.8). Adhérence (frottement sec).

Fig(II.9). Labourage (frottement sec).

Étude générale sur la tribologie Page 15


Chapitre II La tribologie

Fig(II.10). Déformation plastique (frottement sec).

II.4.5. Le coefficient de frottement

Le coefficient de frottement est une propriété du système, formant le contact, sa valeur


dépend entre autres de :
- Facteurs mécaniques : force normale, vitesse de déplacement, viscosité du lubrifiant.
- Facteurs chimiques : humidité, oxydants, additifs.
- Propriétés des matériaux : dureté, plasticité, énergie de surface.

II.4.6. Forces de frottement statique et cinétique

L’expérience montre que les deux types de forces de frottement, statique (fs) et
cinétique (fc), sont proportionnelles à la force normale N et qu’elles dépendent des surfaces en
contact selon un coefficient de frottement qui est une constante sans unité
fs µs N …………. (1)
fc = µc N.....………..(2)
µs > µc ………….…(3)
La force de frottement statique fs est parallèle au plan et opposée à la composante
parallèle au plan de la force appliquée.
La force de frottement cinétique fc est parallèle au plan et opposée au mouvement.

Étude générale sur la tribologie Page 16


Chapitre II La tribologie

Fig (II.11). Forces de frottement statique et cinétique.

Fig (II.12). La force de frottement en fonction de la force appliquée.

Interprétation

- Premier domaine : Tant que la force F ne dépasse pas une certaine valeur limite F lim. Le
solide reste immobile, donc en équilibre.

- Etat limite : Pour une valeur F =F lim, le solide est encore juste à l’équilibre, mais il prêt a
se mettre en mouvement : c’est l’état d’équilibre limite (c.-à-d. le dernier état avant la mise en
mouvement).
- Deuxième domaine : Lorsque la valeur de F dépasse F lim = fs max. le bloc se met à glisser
.les conditions changent et le frottement est dit cinétique.

Étude générale sur la tribologie Page 17


Chapitre II La tribologie

Remarque :

La force de frottement cinétique est toujours inferieur à la force statique.


Dans la zone de frottement statique, les valeurs de la force de frottement sont obtenues à
l’aide des équations d’équilibre.
Dans la pratique, il est infiniment facile de déterminer ce coefficient avec un simple
dynamomètre pour connaître la force limite et une balance pour connaître le poids de
l'objet étudié. [13]
II.4.7. Quelques valeurs du coefficient

Le tableau ci-dessous indique quelques valeurs typiques du coefficient de frottement statique


et cinétique :
Coefficient de frottement statique et cinétique

Surface µs µc

Acier sur acier (sec) 0.6 0.4


Acier sur acier (lubrifié) 0.1 0.05
Téflon sur acier 0.041 0.04

Acier sur bois 0.6 0.2

Pneu sur pavé sec 1.0 0.8


Bois sur bois 0.35 0.15
Acier sur glace 0.03 0.01

Tableau (II.2). Coefficient de frottement statique et cinétique.

II.5. Usure

II.5.1. Définition

Dans la science des matériaux, l'usure des surfaces désigne le phénomène de


dégradation des couches superficielles d'un solide sous l'action mécanique du milieu extérieur.
Cette dégradation est souvent associée aux phénomènes chimiques dus à la corrosion, elle
peut prendre la forme d'une perte de masse, de cote, de forme, ou encore d'une modification
de la structure. L'étude des phénomènes d'usure est un des domaines de la tribologie. [14]

Étude générale sur la tribologie Page 18


Chapitre II La tribologie

II.5.2. Conséquences

L'usure des pièces mécaniques, localisée sur les parties en contact, génère les
conséquences suivantes :
- Diminution des propriétés mécaniques de la surface, avec augmentation de la porosité,
- Diminution des dimensions d'origine avec augmentation des jeux fonctionnels,
- Diminution de la résistance à la fatigue avec augmentation de la fragilité.

II.5.3. Lois d’usure

Dans sa forme initiale, la loi d'Archard exprime, pour une configuration d'usure
adhésive, en glissement, une relation entre le volume usé et des quantités caractéristiques du
contact :

.
=

V : volume usé,

k : coefficient d'usure sans dimension,

Fn : module de la force normale de contact, supposée


L : constante, longueur glissée,
H : dureté.

Le coefficient k est différent pour chacun des corps en présence. Il


dépend des conditions géométriques et thermodynamiques lors du contact.
Il a été montré que la loi d'Archard peut être étendue à d'autres mécanismes, en glissement
dominant. Moyennant une redéfinition de certains paramètres, l'équation précédente peut
s'écrire :
V =K .W
Ou : K : égal à k/H

W : est égale à Fn .L

W a la dimension d'un travail. Par convention, il est appelé "travail d'usure".


Dans le cas où la force normale de contact varie au cours du temps (par exemple,

Étude générale sur la tribologie Page 19


Chapitre II La tribologie

dans une situation d'impacts-glissements, Fn présente de très fortes variations de


courte durée lors des chocs), la définition de W devient :

= .

Où W : travail d'usure,
Fn : module de la force normale au cours du contact,
Vt : module de la vitesse de glissement au cours du contact,
t0 : instant de début du calcul,

t1 : instant de fin du calcul.

Dès lors, par analogie avec les lois usuelles de la mécanique, il est possible de
définir une "puissance d'usure" en posant :

= .
Où P : puissance d'usure.
Dans le cas où un régime stationnaire est atteint, la puissance d'usure est supposée
constante au cours du temps. Afin de s'assurer de cette stationnarité, l'intervalle [t 0.t1] peut
être découpé en plusieurs blocs. Pour chacun de ces blocs, il convient de vérifier que la
puissance d'usure évolue peu (en toute rigueur, l'utilisation de loi d'usure suppose que la
puissance d'usure est constante).
- Vitesse d'usure

La vitesse d'usure vw (m3/m) est exprimée par : le rapport du volume enlevé (usé)
V sur la distance de glissement L.

=
- Loi d'usure 'ARCHARD'

La loi est de type linéaire: V =K.P.t

où V: volume d'usure,
K: coefficient d'usure,
P: puissance d'usure,
t : intervalle de temps.

Étude générale sur la tribologie Page 20


Chapitre II La tribologie

Le coefficient K est fourni par l'utilisateur ou est pris dans une base de données. Il
est différent pour les deux corps en présence et dépend des conditions géométriques et
thermodynamiques dans le contact. L'intervalle de temps t utilisé pour le calcul de l'usure ne
correspond pas au temps de simulation effectif mais à l'intervalle de temps sur lequel
l'utilisateur désire évaluer l'usure.

II.5.4. La courbe d'usure

La courbe d'usure ci-dessus (Fig II.10) montre que :

Fig (II.13) courbe d’usure

* Dans le domaine I, se produit une diminution de la vitesse avec une augmentation de la


quantité d'usure. Au début de cette phase, il y a inégalité des aspérités de surface, ce qui
conduit au polissage de toute la surface.

* A la fin de cette phase débute la phase II ou la vitesse d'usure reste presque constante.
* Dans le domaine III, il y a dégénération du processus d'usure, car la vitesse d’usure
augmente exponentiellement, ce phénomène est désigné comme grippage et conduit, en un
temps très court, à une incapacité de fonctionnement surtout dans le cas d’absence ou
défaut de lubrification.

II.5.5. Phases de la vie d'un mécanisme

Un mécanisme passe normalement par trois phases d'usure successives qui sont
décrites sur la figure: [15]

Étude générale sur la tribologie Page 21


Chapitre II La tribologie

Fig (II.14). Phases de vie d’un mécanisme.

–Rodage : une phase de rodage où les surfaces en contact s’accommodent l’une par rapport à
l’autre. On assiste alors à une diminution progressive du coefficient de frottement jusqu’à sa
stabilisation.
–La vie utile : une phase d’usure douce qui correspond à la vie utile du mécanisme durant
laquelle le coefficient de frottement croît légèrement.
– La ruine : une phase d’usure catastrophique qui correspond à la ruine du mécanisme et pour
laquelle le coefficient de frottement augmente rapidement.

II.5.6. Types d’usure

Les principaux types d’usure sont classés d’après les phases de contact, les
interactions mécaniques et l'importance relative des effets mécaniques et chimiques.

On distingue deux catégories principales d'usure :


- L'usure due aux frottements entre corps solides.
- L'usure due aux impacts et aux fluides (érosion)

Étude générale sur la tribologie Page 22


Chapitre II La tribologie

Tableau (II.3). Types d’usure.

Mécanismes
Type d’usure Type de contact Nom
Prédominants

Mécanique Usure par glissement


Usure due au
Chimique Usure par corrosion
frottement entre
solides.
Mécanique Usure par frottement
Chimique Usure-Frottement

Mécanique Usure par roulement


Chimique Usure par corrosion

Mécanique Usure par érosion


Usure due aux Chimique Corrosion - Erosion
impacts et aux
fluides
Mécanique Usure par impact
Chimique Corrosion impact

Mécanique Usure par cavitation


Chimique Corrosion - Cavitation

Étude générale sur la tribologie Page 23


Chapitre II La tribologie

II.5.6 .1. Usure abrasive

L’usure abrasive est un phénomène mécanique qui représente l’endommagement des


surfaces par des aspérités (abrasion à deux corps) ou des particules « dures » (abrasion à trois
corps). On différenciera le labourage (déplacement de matière et formation de bourrelets),
prédominant pour les matériaux ductiles, de la coupe (enlèvement de matière),
particulièrement repérée pour des matériaux fragiles.

Fig (II.15). Conséquence de l’usure par abrasion.

II.5.6 .2. Usure adhésive

L’usure adhésive fait appel à des notions de physico-chimie. Il y a formation de


liaisons (intermoléculaires, interatomiques) à l’interface. On parle d’usure douce lorsqu’on a
cisaillement de ces liaisons. L’usure sévère (aussi appelée « grippage ») apparaît lorsqu’il y a
arrachement de matière de l’une des surfaces. D’où la formation d’un « film de transfert »,
collée à la surface antagoniste.

Fig (II.16) Conséquence de l’usure par adhésion

Étude générale sur la tribologie Page 24


Chapitre II La tribologie

II.5.6.3. Usure corrosive (ou tribochimique)

La corrosion : C'est une destruction non voulue des métaux sous l'action de milieux
corrosifs (agents atmosphériques ou réactifs chimiques). Après attaque, les métaux ont
tendance à retourner à leur état primitif d'oxyde, sulfure, carbonate etc., plus stable par
rapport au milieu considéré et ainsi à subir une détérioration de leurs propriétés. [16]

L’endommagement est ici dominé par des réactions chimiques, et les produits
de corrosion sont enlevés par action mécanique. Il y a formation de films interfaciaux
compactés.

Fig (II.17). Conséquence de l’usure par réaction chimique.

II.5.6 .4. Usure par fatigue

Fatigue : Une pièce en service peut subir des efforts statiques ou des charges répétées,
aléatoires ou cycliques de plus ou moins forte intensité. Cette fatigue provoque alors la
rupture des structures d’où l’importance de tenter de prédire la durée vie de la structure. [17]

Fig(II.18). charge cyclique (répétée).

Étude générale sur la tribologie Page 25


Chapitre II La tribologie

Il y a formation de fissures dans les matériaux en présence, sous l’effet de gradients


de contraintes cycliques. Les fissures se propagent vers la surface et il y a détachement
de « grosses » particules dont la taille peut atteindre le millimètre.

On parlera particulièrement d’égrènement lorsqu’il y a formation de trous


correspondant à la microstructure initiale des matériaux. Il y a « déchaussement » au
niveau des joints de grains d’un métal par exemple.
On parle de délamination lorsque les déformations plastiques répétées des premiers
corps conduisent à des fissures en sous-surface, parallèles à la surface. Il y a
propagation des fissures le long du plan de cisaillement maximum

Fig (II.19). Conséquence de l’usure par fatigue d’un ressort de camion.

Fig (II.20). Principaux modes d’usure rencontrés en frottement sec. [18]

Étude générale sur la tribologie Page 26


Chapitre II La tribologie

II.6. Les essais tribologiques

II.6.1. L’essai au crayon sur disque

Cet essai comprend un disque tournant sur lequel s'applique un crayon ou une bille
fixe avec une force constante. La force normale appliquée et le moment angulaire nécessaire
à la rotation du disque permettent d'obtenir le coefficient de frottement.

Fig (II.21). Essaie crayon sur disque

II.6.2. L’essai à cylindres croisés

Deux cylindres perpendiculaires sont utilisés, l'un fixe et l'autre en rotation. Comme
précédemment, la force normale et le mouvement angulaire renseignent sur le coefficient de
frottement.

Fig (II.22). Essaie à cylindres croisées.

Étude générale sur la tribologie Page 27


Chapitre II La tribologie

II.6.3. L’essai à mouvement alternatif

Cet essai correspond à un mouvement de va et vient d’une bille ou d’un crayon sur une
plaque fixe. La force normale et la force tangentielle permettent alors de calculer le
coefficient de frottement.

Fig (II.23). Essaie à mouvement alternatif.

Conclusion

L’endommagement des corps est donc lié à des mécanismes complexes et interactifs
faisant intervenir la fatigue (origine de la fissuration), le frottement (origine de l’usure
abrasive et de la déformation plastique) et l’environnement (origine de l’oxydation)
De plus, les variations thermiques et mécaniques ont tendance à diminuer les propriétés des
corps.

Étude générale sur la tribologie Page 28


Chapitre II La tribologie

Fig (II.24). La vie et l’endommagement d’un corps.

Ces études des systèmes tribologiques, via la généralisation de l’utilisation des


traitements, revêtements ou lubrification de surfaces permettent donc une optimisation des
surfaces visant à assurer le bon fonctionnement et la fiabilité des machines, la diminution du
coût d'obtention des surfaces frottantes, l’amélioration du rendement et la longévité des
machines tout en assurant la sécurité des biens et des personnes.

Étude générale sur la tribologie Page 29


Chapitre III :
la
lubrification
Chapitre III La lubrification

Introduction

La lubrification ou le graissage est un ensemble de techniques permettant de réduire le


frottement, l'usure entre deux éléments en contact et, en mouvement l'une par rapport à l'autre.
Elle permet souvent d'évacuer une partie de l'énergie thermique engendrée par ce frottement,
ainsi que d'éviter la corrosion

En mécanique, on lubrifie les pièces de métal ou de céramique avec un corps gras,


comme de l'huile ou de la graisse.

III.1. Lubrifiants

Les lubrifiants sont des produits liquides, pâteux ou solides d'origine minérale
(hydrocarbures pour l'essentiel), animale, végétale ou synthétique. [19]

Les éléments sont lubrifiés par : barbotage , projection , ou sous pression.

Fig (III.1). lubrification avec huile.

Fig (III.2). lubrification avec la graisse.

Étude générale sur la tribologie Page 30


Chapitre III La lubrification

III.2. Fonctions des lubrifiants

diminuer les frottements et les résistances passives dans les machines, améliorer leur
rendement et économiser l'énergie ;
protéger les organes lubrifiés contre les diverses formes de corrosion et d'usure, donc
contribuer à leur longévité ;
évacuer la chaleur produite dans les moteurs ou lors de l'usinage, favoriser l'équilibre
thermique des machines ;
améliorer l'étanchéité vis-à-vis des gaz, des liquides ou des poussières ;
éliminer les impuretés et les débris d'usure ;
transmettre de l'énergie ou de la chaleur ;
assurer l'isolation électrique
améliorer l'état de surface des pièces usinées.

Fig (III.3). Effet de la lubrification sur le d́éplacement de deux solides.

III.3. Les bases lubrifiantes

Les bases minérales sont fabriquées à partir du pétrole brut. Elles sont de très loin les
plus utilisées, aussi bien dans les applications automobiles qu’industrielles. Ce sont des
mélanges d’hydrocarbures ayant subi de nombreuses opérations de raffinage.

Les bases de synthèse sont des produits obtenus par réaction chimique de plusieurs
composants. Deux grandes familles de produits sont utilisées pour la formulation des
lubrifiants : les esters et les hydrocarbures de synthèse. Ces produits présentent une viscosité
remarquablement stable quelle que soit la température. Cette propriété est une supériorité
majeure sur les bases minérales qui nécessitent l'adjonction d'additifs améliorants de viscosité

Étude générale sur la tribologie Page 31


Chapitre III La lubrification

en plus grande quantité. Leur résistance à l'oxydation est aussi accrue, d'où une plus
grande longévité de l'huile qui permet un espacement entre vidange plus important.

A noter qu'il existe aussi des huiles dites de semi synthèse qui s'obtiennent à partir
d'un mélange des deux précédentes (généralement 70 à 80% d'huile minérale et 20 à 30%
d'huile de synthèse).

III.4. Régimes de lubrification

Dans la pratique, il existe trois régimes de lubrification :

1. Dans le cas du régime limite de lubrification, les contacts entre les deux surfaces
sont très nombreux. Tant le frottement que l’usure seront particulièrement élevés parce-que la
séparation des surfaces de contact est insuffisante. À micro-échelle, les surfaces de contact se
raclent intensivement de par leur rugosité. Cette situation est néfaste. [20]
2. Dans le cas d’une lubrification mixte, le contact entre les surfaces est toujours
présent et le frottement ainsi que l'usure restent élevés, bien qu'inférieurs à ceux rencontrés
dans le cas du régime limite de lubrification; cette situation est à éviter.
3. La lubrification hydrodynamique constitue la solution que nous préconisons. Dans
ce cas, les deux surfaces sont séparées l’une de l’autre par un film lubrifiant et l’une des
surfaces supporte l’autre. La pression nécessaire à cette fin est générée par le mouvement des
surfaces.
Conséquence
séparation intégrale des surfaces,
faible frottement, faible génération de chaleur,
consommation d’énergie réduite.

Fig (III.4). Régimes de lubrification.

Étude générale sur la tribologie Page 32


Chapitre III La lubrification

III.5. Les huiles

Elles permettent d’obtenir un frottement onctueux, mixte ou hydrodynamique. Elles se


présentent sous la forme d’une base (huile minérale ou de synthèse) avec des additifs (anti-
usure, extrême pression, anticorrosion...) afin adapter l’huile a l’application choisie.

De tous les lubrifiants, enrichis ou non, les huiles et les graisses minérales a base de
pétrole sont les plus utilisées. Les produits de synthèse (fabriqués chimiquement) occupent
une place grandissante.

III.5.1. Propriétés caractéristique

Viscosités Plus une huile est épaisse, plus sa viscosité est élevée, elle diminue lorsque la
température augmente. La propriété inverse de la viscosité et la fluidité.

Onctuosité Elle caractérise l’aptitude d’une huile a adhérer aux surfaces (pouvoir adhérent)
sous forme d’une fine couche

Volatilité, point éclair Température a partir de laquelle les vapeurs émises par une huile.
Chauffée dans des conditions bien précises, s’enflamment au contact d’une flamme puis
s’éteignent aussitôt.

Autre propriétés : Résistance à l’oxydation, a la corrosion, indice d’acide, teneur en


cendres, en eau...

III.6. Les graisses

Elles sont utilisées par toutes les industries pour graisser paliers, roulements,
engrenages. Elles permettent un frottement onctueux ou un frottement mixte.
Elles sont solides et stables au repos. En service, sous ‘action des charges, elles se
comportent comme un liquide plus ou moins visqueux selon le grade d’origine. La fluidité
augmente et se rapproche de celle de l’huile de base

III.6.1. Constitutiondes graisses

Les graisses sont obtenues par dispersion d’épaississants appelés savons (origine
métallique) dans une huile de base (minérale ou de synthèse) représentant 85 a 97 % de la
masse totale, plus des additifs :

Étude générale sur la tribologie Page 33


Chapitre III La lubrification

- Le graphite,
- le bisulfure de molybdène
- Le plomb (qualité extrême pression),
- les colorants et les charges (talc.) Sont les additifs les plus courants.

Fig(III.5). Constituants de la graisse.

III.6.2. Propriétés caractéristiques

Consistance Résistance à la déformation de la graisse, lorsque la température augmente


elle diminue.
Point de goutte Tenue de la graisse a la chaleur en précisant la température de début de
liquéfaction.
Pointde solidification : Il indique la température de début de solidification de la graisse.
Autres propriétés : Résistance au cisaillement, qualité extrême pression, acidité .haute
stabilité à l’oxydation .hautes vitesses de fonctionnement .non toxicité. protection contre la
corrosion et bonne résistance à l’eau

Étude générale sur la tribologie Page 34


Chapitre III La lubrification

III.7. Comparaison des graisses et des huiles

Tableau (III.1). Comparaison des graisses et des huiles :

Avantages des graisses par rapport aux Inconvénients des graisses par rapport aux
huiles huiles
- -Permettent le graissage a vie - tendance au vieillissement
- -Application aisée du lubrifiant - (durcissement ou ramollissent selon
- (même aux endroits difficiles les cas)
d’accès) - ne conviennent ni aux vitesses
- -supportent mieux les chocs et les élevées avec charges élevées ni pour
vibrations, tiennent mieux aux les cas ou il y a des
vitesses lentes. échauffements.des températures
- -peuvent participer à l’étanchéité. élevées avec des colories à évacuer.
- (permettent des jeux plus élevés)
- Simplicité de conception et de mise
en œuvre.
- Prix de revient modique.

III.8. Les fluides de coupe dans l’industrie

Les fluides de coupe jouent trois rôles principaux dans l’industrie métallurgique
puisqu’ils permettent de :

lubrifier les opérations d’usinage,


refroidir la surface de découpe,
faciliter l’évacuation des matériaux enlevés.

Étude générale sur la tribologie Page 35


Chapitre III La lubrification

Fig(III.6). Fluide de coupe.

Les fluides de coupes aqueux sont des liquides à base d’eau et d’huile. Cette
combinaison est un facteur favorable au développement de microorganismes. En effet, des
microorganismes peuvent provenir de l’eau, de l’huile, des pièces et matériaux ou encore
d’une contamination par les opérateurs.

Influence

Sur la vitesse de coupe, qui sera supérieure de 1,5 à 2 fois à la vitesse de coupe à sec.
Sur la pression de coupe, le copeau glisse mieux sur la surface d'attaque de l'outil.
Sur l'état de surface, en facilitant l'écoulement du copeau et diminuer le broutement et le
phénomène d'arrachage.

Conclusion

La lubrification consiste en la réduction du frottement et de l’usure en appliquant


un lubrifiant entre deux surfaces mobiles en contact. Le lubrifiant est souvent de consistance
liquide (huile de lubrification) ou pâteux (graisse).

Étude générale sur la tribologie Page 36


Conclusion
générale
Conclusion générale

Conclusion générale

La demande industrielle pour l'amélioration de la résistance aux frottements et à


l'usure de pièces, tant mécaniques que de structure, est en constante croissance depuis plus de
20 ans. Elle se justifie notamment par la volonté de réduire les pertes considérables liées aux
phénomènes de frottement/usure. Il est généralement admis qu’elles représentent de 6 à 10 %
du produit national brut des pays industrialisés. Dans les applications mécaniques, par
exemple, 30 % des causes d'avarie sont dues à l’usure. Dans ce contexte, la stratégie
industrielle est souvent de recourir aux revêtements pour améliorer les performances et
allonger la durée de vie d’un système mécanique. Ces revêtements sont techniquement et/ou
économiquement avantageux par rapport à un changement du matériau constituant la pièce à
améliorer. En outre, il est demandé de plus en plus fréquemment aux pièces de résister à des
sollicitations impliquant simultanément plusieurs phénomènes (frottement, abrasion,
corrosion, chocs, ...).

Les phénomènes de frottement, d’usure et de lubrification, de même que les propriétés


d’adhérence des matériaux entrent en jeu dans de nombreux domaines industriels, en
particulier dans les secteurs où les enjeux de conservation d’énergie ou de fiabilité des
systèmes et des équipements interviennent de façon cruciale. La tribologie, discipline qui
traite de ces phénomènes, est une science pluridisciplinaire s’appuyant à la fois sur les bases
fondamentales de la mécanique et sur les acquis récents de la science des matériaux. Elle
s’intéresse à des phénomènes dont l’échelle varie de la dimension d’une machine à celle des
liaisons atomiques et qui relèvent tant de la physique des solides que de la physico-chimie des
surfaces.

Étude générale sur la tribologie


Référence

[1] : Nicolas FILLOT. ETUDE MÉCANIQUE DE L’USURE- Modélisation par Eléments


Discrets des débits de troisième corps solide – thèse doctorat.2004
[2] : SAID BENSAADA M.T.BOUZIANE.TRIBOLOGIE, PRINCIPES ET MATERIAUX
[3] : Jacques BOULANGER. Tolérances et écarts dimensionnels, géométriques et d’états de
surface
[4] : http://robert.cireddu.free.fr/ITEC/. les états de surface
[5] : LYCÉE LOUIS VINCENT. Cours de productique - Classes de 1GM-TGM. METZ LE
DÉCODAGE DU DESSIN DE DÉFINITION. Version du 12/04/05
[6] : CTTM pour le compte d’Aliapur. Caractérisation de granulats de PUNR. – Février 2007
[7] : tribologie.free.fr/tribologie.htm - (www.Tribologie.fr)
[8] : www.oerlikonbalzerscoating.com - Système tribologique.htm
[9] : Bourebia Mounira. Influence des procédés d’usinage sur les rugosités de surface et leurs
répercussions sur un contact mécanique. Thèse Magister. 2010
[10] :Antoine Chateauminois. Introduction à la tribologie-2008
(antoine.chateauminois@espci.fr)
[11] : LACHEZE Vladimir et DAS Noël - LES FROTTEMENTS SECS ET VISQUEUX.
2009/2010
[12] : Bouderbala Merzak. Analyse du comportement tribologique des céramiques
- Application aux engrenages cylindriques – thèse Magister .2006
[13] : Cours de mécanique classique tribologie.htm
[14] : elearn.univ-biskra.dz/file.php/.../Usure_et_proprietes_des_materiaux.pdf
[15] : PEYRUSEIGT François. Optimisation mécanique d’un contact conforme : application
aux rotules aéronautiques. Thèse doctorat. 2008.
[16] : Ben Saada. Cours corrosion
[17] : Abdelmoutalib Berrehili. Comportement cyclique et tenue en fatigue sous chargement
multiaxial d'un polyéthylène : expériences et critère d'endurance –thèse doctorat
[18] : Damien MERESSE. Approche thermomécanique de la tribologie à grande vitesse-
Application au freinage. Thèse doctorat. 2011.
[19] : fr.wikipedia.org/wiki/lubrifiant.
[20] : Tribologie leçon 1 _ Van Meeuwen.htm.

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