Ermel Numeration
Ermel Numeration
Ermel Numeration
DES NOMBRES
OBJECTIFS :
• Savoir tirer toutes les informations contenues dans l'écriture chiffrée d'un nombre, quelle que soit sa taille,
pour résoudre un problème, c'est-à-dire :
• distinguer les différents chiffres d'un nombre et les associer à leur rang ;
• lire le nombre de dizaines (de centaines, etc.).
• Connaître et utiliser les règles de la numération orale.
• Prendre conscience des caractéristiques essentielles de notre système de numération : rôle du zéro, aspect
positionnel, groupements par dix.
• Savoir comparer des nombres d'au plus sept chiffres et ranger dans l'ordre croissant ou d écroissant une liste
de nombres.
• Savoir placer des nombres sur une droite graduée et savoir choisir une graduation appropriée à un ensemble
de nombres.
Matériel :
Collectif :
- une collection de trombones
- quelques colliers de 10 trombones
- quelques sachets transparents pouvant contenir 10 colliers de 10 trombones
- quelques boîtes pouvant contenir 10 sachets
Individuel :
Fiche 2
( 22 trombones/ 13 colliers/ 9 sachets / 3 boîtes)
DÉROULEMENT
I Combien de trombones?
1. Recherche individuelle
Présentation du matériel.
« J’ai rassemblé tous les trombones de l'école et j'ai commencé à les ranger, j ai réalisé des
colliers de 10 trombones chacun, puis dans chaque sachet transparent, j'ai mis 10 colliers,
enfin dans chaque boîte j'ai mis 10 sachets. Maintenant je veux connaître le nombre total
de trombones. Pour que vous puissiez m'aider, j'ai dessiné l'état actuel de mon
rangement».
Le maître distribue à chaque élève la feuille sur laquelle est dessinée la collection semi-
organisée, la commente en explicitant les différents signes utilisés et note au tableau, la
correspondance suivante :
2 : Mise en commun
On examine les réponses obtenues et le maître organise un débat au cours duquel les
élèves explicitent et confrontent leurs procédures de résolution. C'est ainsi l'occasion de
redonner du sens au nombre 100 représentant dans cette situation 10 colliers de 10
trombones chacun, mais aussi plus généralement 10 dizaines, et au nombre 1 000
représentant dans cette situation m sachets de 10 colliers chacun, mais aussi plus
généralement 10 centaines ou 100 dizaines.
Il s'agit surtout de favoriser les prises de conscience quant aux relations entretenues par les
différents groupements : «Il y a 13 colliers donc 130 trombones » ; «Avec 13 colliers, je
peux faire 1 sachet, il me reste 3 colliers» ; «Il y a 3 boîtes donc 3000 trombones» ; • « Il y
a 3 boîtes donc 30 sachets » ; «Il y a 10 sachets donc une boîte toute seule»...
Si nécessaire en fin de mise en commun, le maître pourra faire vivre les échanges aux
élèves en difficulté en leur demandant d'organiser la collection de telle manière que l'on
puisse lire directement, sans aucun calcul, le nombre de trombones.
Ainsi sur leur feuille, les élèves vont transformer les 22 trombones en 2 colliers et 2
trombones à part ( soit 2 dizaines et 2 unités ), les 13 colliers en un sachet et 3 colliers à
part ( soit 1 centaine et 3 dizaines ) et les 10 sachets en une boîte ( soit 1 unité de mille ).
Le maître pourra dessiner le résultat des échanges :
De façon à ce que les élèves visualisent la signification des chiffres dans l'écriture du
nombre 4 052.
10+ 10+ 10+ 10+ ... + 10 = 100, 100 + 100 + 100 + 100 = 400, 400 + 5 = 405.
2 : Mise en commun
Pour chaque question, on examine les procédures de résolution mises en œuvre. Puis, après
s'être assuré que le lien entre «trouver le nombre de colliers (resp. sachets) réalisés pour
organiser la collection de 4052 trombones et « trouver le nombre de dizaines (resp.
centaines) du nombre 4 052 » (en utilisant à la suite l'un de l'autre le langage des
trombones-collier-sachet et le langage des nombres unités-dizaines-centaines) est
réellement fait par les élèves, le maître institutionnalise la procédure experte qui consiste à
prendre directement l'information dans l'écriture chiffrée du nombre :
dans 4052, il y a 405 dizaines : le maître a réalisé 405 colliers ;
dans 4052, il y a 40 centaines : le maître a réalisé 40 sachets.
Remarque
II ne s'agit pas ici de mettre en œuvre de façon systématique les techniques opératoires de l'addition ou de la
soustraction mais d'utiliser la signification des chiffres dans l'écriture du nombre pour procéder aux groupements
et échanges éventuels.
4 : Évaluation
I. Graduations
Les exercices individuels proposés au cours de cette phase sont conçus pour entraîner les
élèves à une maîtrise de plus en plus grande de l'outil graduation et des encadrements des
nombres.
Fiche 23 + fiche 24 exercice 1
Fiche 24 : ex 2 et 3
2 : Mise en commun
Le maître recueille les propositions sur de grands fils collectifs correspondant au matériel
individuel.
Le choix des nombres devrait favoriser des remarques du type :
a) 32 est entre 30 et 40 sur le fil gradué de 10 en 10, 320 est entre 300 et 400 sur le fil
gradué de 1 00 en 1 00, * 3200 est entre 3 000 et 4000 sur le fil gradué de 1 000 en 1 000,
0 de même pour 64-640-6400 et pour 16-160-1 600-16000.
b) 8 correspond au milieu du segment séparant 0 et 1 6, idem pour 1 6 par rapport à 0 et
32 ou 32 par rapport à 0 et 64 ou 320 par rapport à 0 et 640..
2 : Mise en commun
Après un moment de recherche individuelle, une mise en commun permet de recenser les
difficultés rencontrées (choix de l'origine, lisibilité...) et pour chaque exercice de pointer les
graduations les plus adaptées (cf. les commentaires didactiques de chaque exercice ci-
dessus).
• Règle du jeu
On veut construire un nombre de six chiffres le plus grand possible, une carte tir ée donne
un chiffre de ce nombre que l'on positionne dans un tableau à 6 cases avant d'effectuer le
tirage suivant. Après les 6 tirages, on compare les nombres écrits par les différents joueurs.
Celui ou ceux qui ont le plus grand nombre marquent un point.
1 Jeu collectif
Cette étape permet une appropriation du jeu (règle et finalité). Le maître tire une carte,
écrit le chiffre obtenu au tableau. Chaque élève inscrit alors ce chiffre là où il veut, dans la
partie gauche de son tableau à six cases, sur la première ligne. On fait cela six fois de suite.
Les joueurs n'ont pas le droit de modifier leurs choix au cours du déroulement, c'est
pourquoi on utilise le stylo à bille pour éviter d'être tenté de tricher. Bien entendu, le but du
jeu est précisé dès le départ : construire un nombre le plus grand possible. Ensuite le maître
collecte les nombres obtenus en demandant aux élèves de les lire ; il les aide
éventuellement. Tous les nombres différents sont écrits au tableau les uns sous les autres
(un élève peut être chargé de cette tâche). Puis on cherche qui a gagné. Pour cela les
règles de comparaison des nombres que les élèves connaissent sur un champ numérique
plus restreint sont explicitées.
Par ailleurs, les élèves s'appuient fréquemment sur la lecture orale des nombres, et donc
implicitement sur le fait que le millier est une base auxiliaire, pour conclure.
Prenons l'exemple des deux nombres 647230 et 643 720 obtenus à partir des tirages successifs 4/6/3/2/0/7 et que
l'on cherche à comparer. Voici quelques propositions d'élèves.
-647230 est supérieur à 643 720 car « 64 7 mille est plus grand que 643 mille » ou «647 est plus grand que 643 ».
- «Les deux nombres ont le même chiffre des centaines de mille, ils ont aussi le même chiffre des dizaines de mille
mais 7 est plus grand que 3. »
- «Même avec un 7 au rang des centaines (pour 643 720) on sait que 7230 c'est plus que 3 720».
- «On peut faire 647230 - 643 720».
Notons que toutes les propositions correctes sont acceptables et que le maître n'en
privilégie aucune, chacun pouvant se référer aux arguments qui le convainquent le mieux.
3 : Mise en commun
Cette étape permet de formuler sa stratégie en argumentant ses prises de décision, utiliser
les expressions « unité-dizaine et centaine de mille» et mettre l'accent sur les poids
respectifs des différents chiffres suivant leur rang.
Pour cela, le maître envoie au tableau quelques gagnants des groupes de l'étape 2 pour une
sorte de finale. Ils jouent devant les autres une partie «à découvert » en expliquant leurs
raisons de placer tel chiffre à tel rang. Ils prennent leur décision personnelle après la
discussion. À la fin de la partie, on relève les prises de décision «qui ont payé» en précisant
la part du hasard. Il peut être nécessaire de jouer au moins une deuxième partie pour voir si
l'audace est plus payante que la sécurité.
Voici les éléments de stratégie :
Règle 1 : Les zéros doivent être placés le plus à droite possible dans le nombre, c'est-à-dire
au rang le plus bas possible.
Règle 2: Les neuf doivent être placés le plus à gauche possible dans le nombre, c'est-à-dire
au rang le plus élevé possible.
Règle 3: Pour les autres chiffres, on visera l'ordre décroissant des chiffres mais le hasard
pourra se mettre en travers des intentions du joueur.
Matériel
Des étiquettes-nombres (grand format pour l'activité collective et format individuel) avec,
au recto, tous les mots utilisés pour écrire les nombres et, au verso, leur traduction en
chiffres.
I Construction du matériel
1 : Recherche individuelle
Chaque élève écrit sur une feuille tous les mots qui servent à dire les nombres.
2 : Mise en commun
Le maître recense tous les mots trouvés et affiche au tableau les étiquettes qu'il a
préparées pour l'usage collectif au fur et à mesure. On complète collectivement en se
référant à la suite des nombres. Il est également possible de faire effectuer un classement
de ces étiquettes de façon à faire émerger quelques règles de la numération orale.
Exemples de classement
À la fin de cette première phase, chaque élève reçoit une enveloppe avec les 25 étiquettes-
mots qui ont été recensées collectivement.
II Exercices
• Description
Ils consistent à faire utiliser les étiquettes-mots pour produire des nombres et à les traduire
en écritures chiffrées.
• Objectif
Dégager quelques règles de la numération orale par comparaison avec celles de la numération écrite
- peu de mots peuvent «produire» de grands nombres ;
- réciproquement pour traduire un petit nombre, on peut avoir besoin de beaucoup de mots ;
- le millier et le million servent de bases auxiliaires. 7
Exercice 1
Voici 4 étiquette :
Il s'agit d'écrire tous les nombres possibles avec un, plusieurs ou la totalité de ces mots. Les
nombres seront écrits en chiffres et ordonnés. Pour un nombre donné, on n'utilise qu'une
seule fois au plus chaque étiquette. La mise en commun se déroule en trois temps :
Objectif spécifique
• Analyser la décompostion implicite qui est faite lors de la lecture orale d'un nombre.
• Matériel
Trois jeux d'étiquettes-mots par groupes de 2 ou 3.
1 : Travail par groupes
Les élèves sont par groupes de 2 ou 3. Le maître donne à chaque groupe un nombre
différent écrit en chiffres.
Prenons par exemple le nombre 613 078 proposé à un groupe.
Les élèves écrivent ce nombre en mots en alignant devant eux les étiquettes
côté recto :
six cent(s) treize mille soixante dix huit
Ils doivent ensuite indiquer les opérations qui, à partir de ces nombres pris dans cet ordre,
permettent de calculer le nombre donné par le maître : (6x100 + 13)x1000 + 60 + 10 + 8
2 : Décodage
Dans un deuxième temps, on décode pour valider. On échange les écritures produites.
Le groupe qui reçoit (6x 100 +13) x1 000 + 60 + 10 + 8 doit effectuer le calcul proposé et
retrouvé le nombre initialement donné par le maître : 613 078. Bien entendu la calculette
est autorisée.
Le choix du nombre permet un travail différencié. Avec certains élèves, afin de les
familiariser au problème proposé, il paraît souhaitable de démarrer avec des «petits»
nombres présentant ou non des « anomalies » :
92 → (4x20)+ 12
265 → (2x100)+ 60+ 5
786 → (7x100)+ (4x20)+ 6
12 613 → (12x1000)+ (6x100)+ 13
2 : Mise en commun
Elle se déroule en deux temps.
Le premier permet d'abord de faire le point sur les démarches adoptées : «Nous, on a
commencé par le tableau du milieu et on s'est intéressé aux bœufs car cela avait l'air d'être
plus facile, c'est le même signe qui est répété « « Nous avons vu qu'il y avait une seule fois
un million, puis 4 dessins pour fe nombre 400000, alors c'était facile de trouver».
«Nous nous sommes posés des questions, nous avons observé, essayé et vérifié»...
Le second a pour but de faire émerger quelques règles de la numération égyptienne :
- le zéro existe mais il n'est pas représenté ;
- les signes peuvent s'écrire dans le désordre, de haut en bas, de gauche à droite ;
- chacun des signes représente une puissance de 10, on peut écrire neuf fois le même signe
;
- la valeur d'un nombre s'obtient en faisant la somme des valeurs de chaque signe.
À la fin de la mise en commun, les élèves disposent d'un tableau de correspondance
disponible pour les phases suivantes :
2. Écrire dans le système de numération égyptienne les nombres suivants
II Codage - décodage
Chaque élève résoud les deux exercices fiche 88
Après une correction collective, le maître met en évidence les points suivants :
- Lors des activités de décodage, le passage de la numération égyptienne à la numération
décimale est possible si l'on repère d'abord les signes ayant la plus grande valeur, puis
ceux ayant la valeur juste inférieure... Il suffit alors de juxtaposer de gauche à droite le
nombre de signes de chaque type par ordre de valeur décroissant sans oublier le zéro si
nécessaire.
- Lors des activités de codage, il est nécessaire, pour passer de notre numération à la
numération égyptienne, de procéder à la décomposition du nombre donné sous la forme
d'une somme de puissances de 10, mentalement ou par écrit :
42528 = 10000 + 10000 + 10000+10000+ 1 000 + 1 000 + 100 + 100 + 100 + 100 + 100
+ 10+10 + 1+1+1+1+1+1+1+1 On peut aussi procéder à la décomposition canonique :
42528 = 4x10000 + 2x1000 + 5x100 + 2x10 + 8
D'autres enfin portent un regard tout à la fois critique et constructif sur ce système :
- « Il faut comprendre le nombre pour savoir s'il est grand. Nous il suffit de le regarder».
- «Les dessins sont longs à, représenter».
- «Les Égyptiens ne peuvent (pas écrire de grands nombres, il faudrait d'autres signes ».
La mise en commun aboutit à l'élaboration d'un tableau du type suivant (on utilisera le
vocabulaire proposé par les élèves en cours de recherche) :
«système usuel (actuel) système égyptien