Exercices Transfert Thermique 01

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TD 20 – Thermodynamique

Conduction thermique
BLAISE PASCAL
PT 2023-2024

Difficulté d’analyse et compréhension, initiative requise ;


Difficulté technique et calculatoire ;
Exercice important.

Ceinture Proposition de parcours d’entraînement


Ceinture
Questions de cours + exercices 1 à 4, 8 et 10
blanche
Ceinture Flasher ce code pour
Questions de cours + exercices 1 à 4, puis 7, 8, 10 et 11
jaune accéder au corrigé
Ceinture
Questions de cours (H) + exercices 1, 2, 4, 5 et 7 à 11
rouge
Ceinture
Questions de cours (H) + exercices 4 à 14
noire

Questions et applications de cours


Seuls les étudiants du groupe PTı seront interrogés en colle sur les questions marquées d’une étoile,
car elles sont plus techniques et/ou moins essentielles ... mais tous les étudiants sont bien sûr invités à les travailler !
20.1 - Établir le profil de température en régime permanent T (x) dans une plaque plane d’épaisseur e, section S,
faite dans un matériau de conductivité thermique ⁄.

La méthode utilisée (conservation du flux ou double intégration de l’équation de la chaleur) est laissée
au choix de l’étudiant.
20.2 - Établir l’expression de la résistance thermique d’une plaque plane d’épaisseur e, section S, faite dans un
matériau de conductivité thermique ⁄.
20.3 - Établir l’équation de la chaleur à une dimension cartésienne.
20.4 - Considérons une plaque plane d’épaisseur e, faite d’un matériau de diffusivité D et soumise à « un échelon »
de température T . Au choix de l’interrogateur, exprimer ou bien la durée · caractéristique du régime transitoire
ou bien exprimer l’abscisse x à laquelle avance le front de diffusion au bout d’un temps t, en raisonnant par analyse
dimensionnelle. Commenter les résultats.

Élements de réponse : On cherchera les expressions sous la forme e– D— T “ ou équivalent. On


insistera ensuite sur le fait que les résultats sont indépendants de T (“ = 0), ce qui n’a rien d’intuitif,
et sur la différence fondamentale entre un phénomène diffusif et un phénomène propagatif (ondulatoire)
pour lequel on aurait x = ct.

20.5 - On considère l’espace et le temps discrétisés avec des pas respectifs x et t. Établir en fonction des
températures aux différents points l’expression discrétisée de la dérivée spatiale seconde
ˆ2T
(xj , ti ) .
ˆx2

20.6 - Compléter le code Python ci-dessous permettant de résoudre l’équation de la chaleur unidimensionnelle par
le schéma d’Euler explicite. Les températures sont stockées sous forme d’une liste de listes. On rappelle l’expression
de la dérivée seconde discrétisée :
ˆ2T T (xj + x, ti ) + T (xj ≠ x, ti ) ≠ 2T (xj , ti )
(xj , ti ) = .
ˆx2 x2
Avant toute écriture de code, on commencera par établir les relations de récurrence utiles.

1/12 Étienne Thibierge, 4 janvier 2024, www.etienne-thibierge.fr


TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

1 # ## Conditions aux limites donn é es à gauche et à droite


2 Tg = 30
3 Td = 20

5 # ## Initialisation de la liste des temp é ratures


6 T = [[ None f o r j i n r a n g e ( Nx ) ] f o r i i n r a n g e ( Nt ) ]
7 T [0] = [20 f o r j i n r a n g e ( Nx ) ] # temp é rature initiale uniforme

9 # ## à compl é ter !

Analyses de corrigé

Exercice 1 : Double vitrage 1| 1|

Û Association de résistances thermiques ;


Û Loi de Newton.
Cet exercice a pour objectif d’estimer la puissance perdue au travers d’une fenêtre
en double vitrage à montant en bois. Cette vitre a pour largeur L = 80 cm et pour
hauteur H = 1 m. On adopte pour le vitrage un modèle à trois couches :
Û une première couche de verre, d’épaisseur ev = 4 mm ;
Û une couche d’air, d’épaisseur ea = 16 mm ;
Û une seconde couche de verre identique à la première.
Le montant en bois a une surface totale Sb = 0,2 m2 et une épaisseur eb = 60 mm.
On prend également en compte le phénomène de conducto-convection à l’interface entre
la seconde couche de verre et l’air extérieur, décrite par la loi de Newton de coefficient
conducto-convectif h = 10 W · m≠2 · K≠1 .
Données : conductivités thermiques du verre ⁄v = 1,0 W · m≠1 · K≠1 , de l’air ⁄a = 2,7 · 10≠2 W · m≠1 · K≠1 et du
bois ⁄b = 0,15 W · m≠1 · K≠1 .
1 - Représenter le schéma électrique équivalent à la fenêtre.
2 - Calculer la résistance thermique totale des trois couches constituant le vitrage. En déduire la résistance thermique
de la fenêtre.
3 - En plein hiver, la température de l’habitation est Tint = 20 °C et la température extérieure Text = 5 °C. Quelle
est la puissance thermique perdue au travers de la fenêtre ?
4 - Déterminer la température de surface de la fenêtre, côté extérieur.

. Correction — 1 - Le schéma équivalent est représenté figure 1.

Rv Ra Rv
Rcc
Rb
Tint Ts Text

Figure 1 – Schéma électrique équivalent à la fenêtre.

Question d’analyse 1 - Justifier que les trois résistances Rv , Ra et Rv sont montées en série.
Question d’analyse 2 - Justifier que Rb est montée en parallèle de l’association précédente.
Question d’analyse 3 - Justifier le montage en série de Rcc .
2 - Avec les lois d’association de résistance, le vitrage a pour résistance
2ev ea
Rvit = 2Rv + Ra = + = 0,75 K · W≠1 .
⁄v LH ⁄a LH
La fenêtre donc une résistance thermique Rfen telle que
1 1 1 Rb Rvit
= + soit Rfen = = 0,55 K · W≠1
Rfen Rb Rvit Rb + Rvit

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Question d’analyse 4 - Expliquer physiquement pourquoi il est logique de trouver Rfen < Rvit .
Enfin, en prenant en compte la conducto-convection,
1
Rtot = Rfen + Rcc = Rfen + = 0,65 K · W≠1
h(Sb + LH)

Question d’analyse 5 - Rappeler la loi de Newton, et retrouver l’expression de Rcc .


3 - D’après la loi d’Ohm thermique,
Tint ≠ Text
P= = 23 W .
Rtot

Question d’analyse 6 - Représenter la puissance P sur le schéma électrique équivalent. Justifer que l’écart de tempé-
rature doit s’écrire Tint ≠ Text et non pas Text ≠ Tint .
4 - Notons Ts la température de surface de la fenêtre, indiquée sur la figure 1. Par un pont diviseur,
Tint ≠ Ts Rfen Rfen
= d’où Ts = Tint ≠ (Tint ≠ Text ) = 7,3 °C .
Tint ≠ Text Rtot Rtot

Question d’analyse 7 - Justifier que le pont diviseur s’applique. Refaire le schéma en représentant clairement les
« tensions » comme on le ferait en électronique.

Exercice 2 : Température dans un réacteur piston 2| 2|

Û Bilan thermique mésoscopique ;


Û Terme source ;
Û Transfert thermique conducto-convectif.

Un réacteur piston est un type de réacteur chimique cylindrique sans agitation, dans lequel les réactifs sont injectés
d’un côté, les produits récupérés de l’autre, et l’écoulement suffisamment lent pour que les différentes tranches de
fluide ne se mélangent pas. Ce type de réacteur est par exemple utilisé pour réaliser en flux continu une réaction à
la cinétique lente.
Étudions un tel réacteur de rayon a, voir figure 2, dans lequel a lieu une réaction exothermique libérant une
puissance volumique –. La conductivité thermique ⁄ du milieu réactionnel est supposée indépendante de l’avancement
de la réaction. Le réacteur est refroidi par un écoulement d’eau à température uniforme T0 tout autour du réacteur,
le flux thermique surfacique échangé à l’abscisse z entre le réacteur et le système de refroidissement étant donné par
la loi de Newton :
Ï(z) = h(T (z) ≠ T0 ) .

T0
entrée des

sortie des

a
produits
réactifs

z
0 L

Figure 2 – Schéma du réacteur piston étudié.

1 - Établir l’équation différentielle vérifiée par la température T (z) en régime permanent.


2 - Identifier une longueur caractéristique ¸ de l’évolution de la température dans le réacteur.
3 - Résoudre cette équation, sachant que les réactifs sont introduits à la température T0 et en notant Ts leur
température de sortie.

. Correction — 1 - Procédons à un bilan d’enthalpie pour la tranche mésoscopique de réacteur comprise entre z
et z + dz pendant une durée infinitésimale dt.
dH = jz (z) fia2 dt ≠ jz (z + dz) fia2 dt + – fia2 dz dt ≠ Ï(z) 2fia dz dt = 0 .

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TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

Question d’analyse 1 - Expliquer à quel phénomène correspond chaque terme et justifier les signes.
Question d’analyse 2 - Justifier les facteurs géométriques intervenant dans les deux derniers termes du bilan.
Question d’analyse 3 - Pourquoi peut-on affirmer que dH = 0 ?

Ainsi,
djz 2
≠ fia dt + –fia2 dz dt ≠ h(T (z) ≠ T0 )2fia dz dt = 0
dz
ce qui se simplifie en
djz
≠ a + –a ≠ 2h(T (z) ≠ T0 ) = 0 .
dz

Question d’analyse 4 - Je me suis trompé en faisant apparaître la dérivée ! Trouve l’erreur ©

Avec la loi de Fourier,


d2 T
+⁄a + –a ≠ 2h(T (z) ≠ T0 ) = 0
dz 2
d’où on déduit
d2 T 2h 2h –
≠ T = ≠ T0 ≠ .
dz 2 a⁄ a⁄ ⁄

2 - Compte tenu de l’équation différentielle, on identifie


Ú
a⁄
¸= .
2h

Question d’analyse 5 - Comment sait-on qu’il faut mettre une racine ?

3 - Le polynôme caractéristique de l’équation différentielle s’écrit

1 1
r2 ≠ =0 donc r=± .
¸2 ¸
Par conséquent,
–a
T (z) = A e≠z/¸ + B e+z/¸ + T0 + .
2h

Question d’analyse 6 - Pourquoi la solution homogène n’est-elle pas de la forme A cos(kz) + B sin(kz) ?

Il reste ensuite à terminer le calcul en utilisant les conditions aux limites : je te laisse le faire pour t’entraîner !

Résistances thermiques

Exercice 3 : Isolation d’un pignon 1| 2|

Û Association de résistances thermiques ;


Û Applications numériques sans calculatrice.

Document 1 : De la nécessité de l’isolation


Le secteur du bâtiment représente 44 % de l’énergie consommée en France, loin devant le secteur des transports
(31 %). Chaque année, le secteur du bâtiment émet plus de 123 millions de tonnes de CO2 , près du quart du total
national, ce qui en fait l’un des domaines clé dans la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique.
Pour rendre le bâtiment plus économe en énergie, il faut rénover massivement l’existant et développer des normes plus
strictes en termes de consommation d’énergie pour les bâtiments neufs. C’est l’objet de la politique de l’énergie dans
les bâtiments.
Extrait du site internet du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire

4/12 Étienne Thibierge, 4 janvier 2024, www.etienne-thibierge.fr


TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024
Une famille souhaite isoler le pignon de sa maison. La maçonnerie est en béton
(⁄b = 1,5 W · m≠1 · K≠1 ), et a une surface (hors fenêtres) Sm = 50 m2 et une épaisseur
eb = 15 cm. Il est percé de cinq fenêtres identiques, toutes de surface Sf = 2 m2 , faites
d’une épaisseur ev = 5 mm de simple vitrage (⁄v = 1,25 W · m≠1 · K≠1 ).
L’objectif de l’exercice est de comparer deux solutions d’isolation : ou bien recou-
vrir l’ensemble du béton cellulaire d’une couche de laine de verre, ou bien installer
des fenêtres en double vitrage.
Donnée : 1/2,6 = 3,8 et 1/12 = 0,08.
1 - Établir l’expression de la résistance thermique Rth d’une paroi plane d’épaisseur e et de surface S. En déduire la
résistance Rm du mur en béton et celle Rf d’une fenêtre.
2 - Exprimer la résistance thermique R du pignon non isolé et la calculer numériquement.
3 - La première possibilité est d’isoler la maçonnerie par une couche de laine de verre (⁄lv = 4 · 10≠2 W · m≠1 · K≠1 )
d’épaisseur elv = 10 cm. Exprimer et calculer numériquement la résistance thermique RÕ du pignon isolé de la sorte.
4 - Le second choix d’isolation consiste à installer du double vitrage, composé de deux lames de verre d’épaisseur e =
4 mm entourant une couche d’air d’épaisseur eÕ = 12 mm (⁄air = 2,5 · 10≠2 W · m≠1 · K≠1 ), suffisamment fine pour
que les mouvements de convection y soient négligeables. Calculer la résistance thermique RfÕ d’une fenêtre en double
vitrage.
5 - En déduire la résistance thermique RÕÕ du pignon pour lequel toutes les fenêtres auraient été remplacées.
6 - Conclure : quels travaux faut-il envisager en priorité ?

Exercice 4 : Plancher chauffant 2| 2|

Û Loi de Newton ;
Û Association de résistances thermiques.

Un plancher chauffant est un système de chauffage des bâtiments par


le sol dans lequel l’énergie de chauffage est transmise au plancher via un
réseau hydraulique circulant sous le plancher (des systèmes de chauffage
électrique existent également). Dans les constructions modernes, bien
isolées, la température de l’eau peut être relativement basse, entre 21
et 24 °C, ce qui rend le plancher chauffant particulièrement adapté aux
chauffages écologiques de nouvelle génération comme la géothermie et le
chauffage solaire. Cet exercice a pour but d’étudier l’installation sché-
matisée ci-dessous, destinée à chauffer une salle de vie de 40 m2 au sol.
Pour simplifier, on suppose que le réseau hydraulique impose la tempé-
rature T = Teau à l’interface entre l’isolant et le mortier.

air de la pièce (Tair = 19 °C)


√ carrelage
Conductivité ⁄ Épaisseur e
Matériau
¬ chape de mortier (W · m≠1 · K≠1 ) (cm)
Teau √ Carrelage 1,3 1
¡ isolant ¬ Mortier 1,1 3
¡ Isolant 0,02 2
¿ dalle en béton ¿ Béton 1,4 10

sol de fondation (Tsol = 7 °C)

On suppose un contact thermique parfait entre les différents matériaux de la construction. En revanche, les
transferts thermiques entre le carrelage et l’air de la pièce sont décrits par la loi de Newton conducto-convective :
#”
j cc = h(Ts ≠ Tair ) #”
u

avec h = 10 W · K≠1 · m≠2 le coefficient d’échange conducto-convectif, Ts la température de surface du carrelage et #”


u
un vecteur unitaire dirigé du carrelage vers l’air.

5/12 Étienne Thibierge, 4 janvier 2024, www.etienne-thibierge.fr


TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

1 - Montrer que la loi de Newton se traduit par une résistance thermique d’interface Ri , dont on établira l’expression
en fonction de h et S.
2 - Donner le schéma électrique équivalent de l’installation. En déduire la résistance thermique totale R entre la
« couche » d’eau et l’air de la pièce. La calculer numériquement.
Dans une région au climat est assez doux (comme la Normandie !), une pièce de 40 m2 bien isolée nécessite en
hiver une puissance de chauffe de l’ordre de 1 1 kW, alors qu’une maison mal isolée consomme quatre fois plus.
3 - En déduire la température Teau à laquelle se trouve l’eau du circuit de chauffage pour chauffer la maison bien
isolée.
4 - Les normes d’installation d’un plancher chauffant imposent que la température de surface du carrelage Ts n’excède
pas 28 °C, ce qui correspond à la température de la plante des pieds. Quelle puissance maximale l’installation peut-elle
fournir à l’habitation ? Commenter.
5 - Bien qu’une couche isolante soit placée sous les tuyaux de chauffage, une partie de l’énergie fournie par le
plancher chauffant est perdue car cédée aux fondations. Proposer une définition du rendement du plancher chauffant
et le calculer.
6 - Le choix du revêtement de sol est essentiel pour une bonne efficacité du plancher chauffant. En particulier, il est
déconseillé d’utiliser un parquet en bois (conductivité de l’ordre de 0,2 W · m≠1 · K≠1 ). Proposer une explication.

Exercice 5 : Ballon d’eau chaude inspiré oral banque PT | 2| 2

Û Association de résistances thermiques ;


Û Coordonnées cylindriques.
Contrairement aux chauffes-eau instantanés qui produisent de l’eau chaude sani-
taire à la demande, un ballon d’eau chaude va stocker une grande quantité d’eau qui
va être chauffée par anticipation sur une période prédéfinie, souvent la nuit par effet
Joule (chauffe-eau électrique) ou aux heures chaudes de la journée par une pompe à
chaleur (chauffe-eau thermodynamique). Pour que l’eau reste chaude dans la durée,
le ballon se doit d’être isolé thermiquement, ce qu’étudie cet exercice.
On considère un ballon familial de 300 L contenant de l’eau chaude sanitaire à
50 °C, se trouvant dans un garage à 10 °C. Le ballon est un cylindre creux en acier
d’épaisseur e = 30 mm, de hauteur h = 1,5 m et de rayon intérieur a = 25 cm dont les
parois planes sont supposées parfaitement calorifugées pour simplifier l’étude.
On admet qu’en régime permanent le flux thermique sortant d’un cylindre de
rayon r (a < r < a + e) ne dépend pas de r.
1 - Déterminer le profil de température dans le ballon.
2 - Par une analogie à préciser, en déduire la résistance thermique du ballon. La
calculer numériquement.
3 - Déterminer la puissance thermique perdue au travers du ballon, et la durée nécessaire pour que la température
de l’eau diminue de 5 °C. Commenter.
Pour remédier au problème, une isolation supplémentaire est nécessaire : la cuve d’acier est entourée d’une couche
de polyuréthane d’épaisseur eÕ = 30 mm.
4 - Calculer la nouvelle résistance thermique, et la durée d’un refroidissement de 5 °C pour un ballon isolé.
Données :
Û conductivités thermiques :
æ Acier : ⁄ = 50 W · m≠1 · K≠1 ;
æ Polyuréthane : ⁄Õ = 0,022 W · m≠1 · K≠1 .
Û capacité thermique de l’eau : c = 4,2 · 103 J · K≠1 · kg≠1 .

1. Source : https://particuliers.engie.fr/

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Exercice 6 : Survie d’un cosmonaute en Sibérie CCINP MP 2022 | 2| 2

Û Association de résistances thermiques ;


Û Bilan thermique.

Le sujet s’intéresse à l’exploit du russe Alexeï Leonov, premier être humain à avoir réalisé une sortie dans l’espace
hors de son véhicule spatial, mission qui s’est avérée chaotique à plus d’un titre : allez voir Wikipédia ou le film « Le
piéton » pour en connaître toutes les péripéties ! Lors de retour sur Terre, le vaisseau s’est posé à près de 400 km de
l’endroit voulu, en plein cœur de la Sibérie. L’extrait proposé ici s’intéresse à la possibilité de la survie dans un tel
milieu.

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Bilans mésoscopiques

Exercice 7 : Géothermie 2| 2

Û Bilan mésoscopique ;
Û Source thermique ;
Û Coordonnées cartésiennes.
La croûte continentale terrestre a une épaisseur
moyenne de 30 km, limitée par la discontinuité de
Moho. Sa conductivité thermique moyenne vaut ⁄ =
2,5 W · m≠1 · K≠1 . Au niveau de la surface, la température
vaut en moyenne T0 = 13 °C. Les éléments radioactifs pré-
sents dans la croûte terrestre libèrent, en se désintégrant,
une puissance volumique p supposée uniforme.
On néglige localement la courbure de la Terre et on
se place en régime permanent : la température ne dépend
que de la profondeur z, mesurée le long d’un axe vertical
descendant.
1 - Établir l’équation différentielle régissant le champ de
température T (z).
2 - Combien de conditions aux limites sont nécessaires pour
la résolution ? Les identifier, en s’aidant notamment de la
figure 3.
3 - Procéder à la résolution et représenter graphiquement
Figure 3 – Température en fonction de la profon- le profil de température.
deur. La courbe représente la température mesurée
4 - Estimer un ordre de grandeur de p sachant que la
au fond de différents puits de mines alsaciens en fonc-
température au niveau de la discontinuité de Moho est de
tion de leur profondeur.
l’ordre de 600 °C.
5 - Cette puissance libérée par la Terre peut être récupérée : c’est la géothermie. Déterminer le flux géothermique
surfacique en Alsace. En déduire l’énergie potentiellement récupérable par géothermie sur un an. On estime pour
cette région un potentiel solaire annuel de l’ordre de 1220 kWh/m2 : commenter.

Exercice 8 : Ailette de refroidissement 2| 2|

Û Bilan mésoscopique ;
Û Transfert thermique conducto-convectif ;
Û Coordonnées cartésiennes.

Pour améliorer le refroidissement de circuits électroniques ou de moteurs, on y ajoute des ailettes de refroidissement
en nombre et forme variés afin d’évacuer de la chaleur vers l’air ambiant par transfert conducto-convectif.

T0

Tc

x
0 L

Figure 4 – Ailettes de refroidissement d’un processeur. Figure 5 – Schéma de l’ailette étudiée.

On étudie ici une ailette parallélépipédique, de longueur L dans la direction x et de côtés a et b dans les directions y
et z, faite d’un matériau de conductivité ⁄. Cette ailette est accolée au composant à refroidir, de température Tc , et
placée dans l’air de température supposée uniforme T0 . Les échanges entre l’ailette et l’air sont modélisés par la loi
de Newton : le flux dÏ cédé à l’air par un élément de surface dS de l’ailette s’écrit

dÏ = h(T ≠ T0 ) dS .

8/12 Étienne Thibierge, 4 janvier 2024, www.etienne-thibierge.fr


TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

Hypothèses de travail :
Û le régime est stationnaire ;
Û la température est uniforme sur une section donnée de l’ailette ;
Û l’ailette est en contact thermique parfait avec le matériau à refroidir ;
Û la longueur de l’ailette est assimilée à une longueur infinie.
1 - Montrer que la température vérifie l’équation différentielle

d2 T 1 1
≠ 2 T = ≠ 2 T0 ,
dx 2 ” ”
avec ” à exprimer en fonction des données. Préciser ce que signifie l’hypothèse d’ailette infinie.
2 - Résoudre cette équation différentielle.
3 - Calculer la puissance thermique totale dissipée par l’ailette.
4 - On observe sur la figure 4 plusieurs ailettes montées les unes à côté des autres. Quel en est l’intérêt par rapport à
une seule ailette de plus grandes dimensions ? On pourra comparer la puissance dissipée par N 2 ailettes de dimensions
latérales a ◊ b à celui d’une unique ailette plus grande, de dimensions N a ◊ N b.

Exercice 9 : Profil de température dans une plaque conductrice oral banque PT | 3| 2

Û Bilan mésoscopique ;
Û Effet Joule ;
Û Transfert thermique conducto-convectif.
#”
ux L On étudie une plaque d’épaisseur e très inférieure à sa longueur L et
sa largeur ¸. Elle est faite dans un métal de conductivité électrique ‡ et
#”
¸ de conductivité thermique ⁄. Un courant de densité uniforme j = J0 #” uz
#”
uz parcourt la plaque.
#”
uy
1 - Quelle est l’intensité du courant qui traverse la plaque ? Quelle puis-
e sance volumique est transmise à la plaque ?
On modélise les transferts thermiques avec l’air par la loi de Newton : en valeur absolue, la plaque échange avec
l’air une puissance surfacique
PN = h |T0 ≠ Tair | ,
avec T0 la température de surface de la plaque.
2 - Déterminer T0 en régime stationnaire.
3 - Montrer que la température vérifie l’équation

d2 T J02
= ≠ .
dx2 ⁄‡

La résolution de cette équation, non demandée, donne une loi de température

J02 J 2e
T (x) = x(e ≠ x) + 0 + Tair .
⁄‡ 2h‡

4 - Commenter qualitativement l’expression. Représenter le profil de température pour x allant de ≠e à 2e.


5 - Exprimer la puissance thermique qui traverse une section de normale #”
u . x

9/12 Étienne Thibierge, 4 janvier 2024, www.etienne-thibierge.fr


TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

Bilans thermiques divers et variés

Exercice 10 : Deux thermostats reliés par une barre oral banque PT | 2| 1|

Û Équation de la chaleur ;
Û Résistance thermique ;
Û Transitoire thermique ;
Û Temps caractéristique de diffusion.

T1 ⁄, c, µ T2 Considérons deux solides assimilés à des thermostats de tempéra-


tures respectives T1 et T2 , reliés par une barre cylindrique de rayon a et
longueur L, faite d’un matériau de conductivité thermique ⁄, capacité
x
thermique massique c et masse volumique µ. L’ensemble est calorifugé.
0 L
1 - Établir l’équation de la diffusion thermique (équation de la chaleur) dans la barre.
2 - Établir l’expression de la résistance thermique de la barre.
3 - On suppose maintenant que la température T2 n’est pas constante. Établir l’équation différentielle vérifiée par T2 (t)
en hypothèse quasi-statique. Exhiber un temps caractéristique · .
4 - Donner ou établir un temps ·diff caractéristique de la diffusion thermique dans la barre.
5 - Que doivent vérifier · et ·diff dans l’hypothèse quasi-statique ? En déduire des conditions sur les paramètres.
Interpréter.

Exercice 11 : Bilan thermique d’un astéroïde oral banque PT | 2| 2

Û Régime permanent ;
Û Source thermique ;
Û Coordonnées sphériques.

On étudie la température au sein d’un astéroïde modélisé par une sphère de rayon R, de conductivité ⁄, à l’équilibre
thermodynamique. De l’énergie est libérée à l’intérieur de l’astéroïde par radioactivité : pendant un temps dt, chaque
élément de volume d· de l’astéroïde reçoit une énergie P d· dt, P étant une constante. On raisonne sur une sphère
de rayon r < R, indéformable et au repos.
1 - De quelles variables dépend la température dans l’astéroïde ?
2 - Calculer la chaleur cédée par la sphère de rayon r par conduction, en fonction notamment de la conductivité ⁄
de l’astéroïde et du rayon r de la sphère.
3 - Calculer la chaleur créée dans la sphère de rayon r par radioactivité.
4 - Énoncer le premier principe de la thermodynamique. En déduire une relation entre ces deux chaleurs.
5 - Exprimer T (r) en fonction de ⁄, P, r et T0 la température au centre de l’astéroïde.
L’astéroïde émet à sa surface par rayonnement une puissance surfacique Pray = ‡Ts 4 , avec ‡ une constante et Ts
la température de surface.
6 - Déterminer la température T0 au centre de l’astéroïde en fonction de R, ⁄, ‡ et P.

10/12 Étienne Thibierge, 4 janvier 2024, www.etienne-thibierge.fr


TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

Exercice 12 : Effet de cave exemple officiel banque PT | 2| 3

Û Régime sinusoïdal forcé ;


Û Analogie électromagnétique.

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TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

Exercice 13 : Gel d’un lac oral Centrale PSI | 3| 3

Û Résistance thermique ;
Û Changement d’état.

L’énoncé est issu d’un oral posé à Centrale en PSI ... ceci étant, la même situation a été posée à l’écrit
de la banque PT en 2022, avec davantage de questions.
On étudie la formation d’une couche de glace à la surface d’un lac. La température de l’air en surface est Ts =
≠10 °C alors que l’eau liquide du lac est à sa température de fusion Tf . On note e(t) l’épaisseur de la couche de glace
à l’instant t et on suppose que e(t = 0) = 0.
1 - Exprimer la densité de courant thermique jQ dans la couche de glace en régime stationnaire en fonction de e
notamment.
2 - On note de l’épaisseur de glace formée entre t et t + dt. Exprimer de en fonction de jQ , de l’enthalpie de fusion
de la glace ¸ et de sa masse volumique µ. En déduire une équation différentielle vérifiée par e(t).
3 - Résoudre cette équation et déterminer l’épaisseur formée au bout d’une journée, d’une semaine et d’un mois.
Commenter.
Données : caractéristiques de la glace.
Û Conductivité thermique : ⁄ = 2,1 W · m≠1 · K≠1 ;
Û Masse volumique : µ = 917 kg · m≠3 ;
Û Enthalpie de fusion : ¸ = 333 kJ · kg≠1 .

Exercice 14 : Combinaison de plongée oral CCINP PSI | 3| 2

Û Résolution de problème.

Il y a risque d’hypothermie lorsque la température du corps passe en-dessous de 35 °C.


1 - Déterminer le temps au bout duquel il y a risque d’hypothermie pour un baigneur dans la Manche à 17 °C.
2 - Quelle doit être l’épaisseur d’une combinaison de plongée en néoprène pour éviter l’hypothermie lors d’une
baignade infiniment longue ?
Données :
Û capacité thermique massique du corps humain : ccorps = 3,5 kJ · K≠1 · kg≠1 ;
Û résistance thermique de la peau : Rpeau = 3 · 10≠2 K · W≠1 ;
Û conductivité thermique du néoprène : ⁄néo = 0,2 W · m≠1 · K≠1 ;
Û puissance produite par le métabolisme : Pcorps = 100 W ;
Û puissance surfacique de perte du corps humain dans l’eau (par convection) : Pconv = –(Text ≠ T ), avec T la
température de la peau, Text la température de l’eau et – = 10 W · m≠2 · K≠1 .

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TD 20 – Thermodynamique Correction

Conduction thermique
BLAISE PASCAL
PT 2023-2024

Analyses de corrigé

Exercice 1 : Double vitrage 1| 1|

Û Association de résistances thermiques ;


Û Loi de Newton.

Exercice 2 : Température dans un réacteur piston 2| 2|

Û Bilan thermique mésoscopique ;


Û Terme source ;
Û Transfert thermique conducto-convectif.

Résistances thermiques

Exercice 3 : Isolation d’un pignon 1| 2|

Û Association de résistances thermiques ;


Û Applications numériques sans calculatrice.

1 Voir cours,
e
Rth = .
⁄S
On a alors
Rm = Rf = 2 · 10≠3 K · W≠1 .

2 Les résistances thermiques du mur et des fenêtres sont montées en parallèle, donc

1 1 5 1
= + = 3000 W · K≠1 donc R= = 3,3 · 10≠4 K · W≠1 .
R Rm Rf 1 5
+
Rm Rf

3 Le béton et la laine de verre sont superposées, leurs résistances thermiques sont donc montées en série, ainsi
elv
Õ
Rm = Rm + = 52 · 10≠3 K · W≠1 .
⁄lv S
La résistance thermique du mur est donc améliorée d’un facteur 6. Ainsi,

1 1 5 1
= Õ + = 2580 W · K≠1 donc RÕ = = 3,87 · 10≠4 K · W≠1 .
RÕ Rm Rf 1 5
Õ
+
Rm Rf

Une fois les fenêtres prises en compte, les travaux n’améliorent la réistance thermique que d’environ 15 %.

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

La résistance thermique du mur est tellement supérieure à celle des fenêtres que, finalement, tout se
passe presque comme si seules les fenêtres étaient des conducteurs thermiques. On peut faire l’analogie
avec l’électronique : quand deux résistances très différentes sont montées en parallèle, la plus élevée
équivaut à un interrupteur ouvert ... et l’association devient équivalente à la plus faible des deux
résistances.

4 Les deux lames de verre et la couche d’air sont montées en série, donc

2e eÕ
RfÕ = + = 2,4 · 10≠1 K · W≠1 ƒ 0,25 K · W≠1 .
⁄ v Sf ⁄air Sf

5 Finalement,
1
RÕÕ = = 2 · 10≠3 K · W≠1 .
1 5
+ Õ
Rm Rf

6 Pas beaucoup de doute à avoir : il vaut mieux changer les fenêtres car la résistance thermique est bien plus
grande !
Cette conclusion est largement vérifiée en pratique ... même s’il ne faut pas oublier le toit, qui joue
également un rôle crucial dans l’isolation d’une maison.

Exercice 4 : Plancher chauffant 2| 2|

Û Loi de Newton ;
Û Association de résistances thermiques.

1 Le flux thermique conducto-convectif cédé à l’air à la surface du carrelage vaut


¨
#” #”
cc = j cc · dS = hS(Ts ≠ Tair ) ,

ce qui permet d’identifier la résistance thermique d’interface

Ts ≠ Tair 1
Ri = soit Ri = .
cc hS

2 L’hypothèse de contact thermique parfait consiste à supposer qu’il y a continuité de la température à


l’interface entre deux matériaux, ce qui revient à dire que la résistance thermique d’interface est nulle. On en déduit
le schéma électrique équivalent de la figure 1. Le circuit d’eau n’est pas modélisé par une résistance thermique, en
revanche il impose la température Teau entre l’isolant et la chape de mortier. Comme la température joue un rôle
analogue au potentiel électrique, imposer une température en un point revient à placer un générateur entre ce point
et la masse.

RÕ R
R1 Õ R2 R3 R4 Ri

Tsol Teau Ts Tair

Figure 1 – Schéma électrique équivalent à l’installation. On note Rp l’indice du matériau numéroté p.

Ainsi, les résistances R3 de la chape de mortier, R4 du carrelage et Ri d’interface sont toutes traversées par le
même flux, donc montées en série. On en déduit la résistance totale

R = R3 + R4 + R i

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

En utilisant l’expression de la résistance thermique d’une plaque plane Rp = ep /⁄p S, on en déduit

e3 e4 1
R= + + = 3,3 · 10≠3 K · W≠1 .
⁄3 S ⁄4 S hS

3 La puissance thermique fournie par le plancher chauffant à l’air de la pièce est reliée aux températures par

Teau ≠ Tair
= soit Teau = Tair + R = 22,4 °C .
R
La température est nettement plus faible que celle d’un radiateur traditionnel, ce qui s’explique par la
grande surface du plancher chauffant.

4 La résistance Ri est également traversée par le flux , donc avec le même raisonnement que précédemment,

Ts ≠ Tair
=
Ri
Pour Ti = Tmax , on a alors
Tmax ≠ Tair
max = = 3,6 kW .
Ri
Ainsi, un plancher chauffant ne suffira pas à chauffer une pièce mal isolée ... ce qui n’est en pratique pas gênant, car
un plancher chauffant ne peut pas être installé en rénovation mais uniquement en construction neuve.
En outre, une puissance limitée peut aussi poser des difficultés au démarrage du chauffage dans une
pièce froide, car cela augmente évidemment le temps nécessaire pour atteindre la température souhaitée.

5 Le rendement du plancher chauffant peut être défini comme le rapport entre la puissance réellement fournie
à l’habitation et la puissance totale + Õ fournie par l’eau chaude,

÷= .
+ Õ

En utilisant les températures et les résistances thermiques,


Teau ≠ Tair
R Teau ≠ Tair 1
÷= = d’où ÷= .
Teau ≠ Tair Teau ≠ Tsol R R Teau ≠ Tsol
+ Õ
Teau ≠ Tair + Õ (Teau ≠ Tsol ) 1+ Õ
R R R R Teau ≠ Tair

Numériquement,
e1 e2
RÕ = + = 2,7 · 10≠2 K · W≠1 d’où ÷ = 64 % .
⁄1 S ⁄2 S

6 Le bois est un conducteur thermique nettemment moins bon que le carrelage. C’est un avantage en isolation,
mais pas ici. Qualitativement pour une même puissance de chauffe , si la résistance thermique R augmente, alors
il faudra augmenter la température Teau de l’eau pour fournir la même puissance thermique à la pièce à chauffer ...
mais comme la résistance RÕ n’est pas modifiée, alors la puissance thermique cédée au sol augmente nécessairement,
ce qui a pour effet de diminuer le rendement de l’installation. Autrement dit, en mettant du parquet à la place
du carrelage, il faut chauffer l’eau davantage, ce qui est plus coûteux en énergie, et ce surplus d’énergie apporté se
retrouve entièrement perdu dans le sol.

Exercice 5 : Ballon d’eau chaude inspiré oral banque PT | 2| 2

Û Association de résistances thermiques ;


Û Coordonnées cylindriques.

Compte tenu des symétries du problème, le vecteur densité de flux thermique dans la paroi cylindrique s’écrit
#”
j = jr (r, t) #”
er .

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

1 Le flux „ est relié au vecteur densité de courant thermique par


dT
¨
„= jr (r) #”
e r · dS #”
e r = jr (r) ◊ 2fir h soit „ = ≠2fi⁄ rh .
dr
Séparons les variables, et intégrons de r = a jusqu’à un rayon r quelconque :
ˆ T (r)
dr
ˆ r
„ „ r
dT = ≠ d’où T (r) = Tint ≠ ln .
Tint 2fi ⁄ h a r 2fi ⁄ h a
au contact de l’air extérieur,
„ a+e
T (r = a + e) = Text = Tint ≠ ln
ø ø 2fi ⁄ h a
CL expr

d’où on déduit
„ Tint ≠ Text
= a+e
2fi ⁄ h ln
a
et ainsi
Tint ≠ Text r
T (r) = Tint ≠ a + e ln a .
ln
a

2 Dans le cadre de la conduction électrique, l’intensité I correspond au flux de charge induit par une différence de
potentiel V et la loi d’Ohm s’écrit en convention récepteur
V = RI .
Ici, le flux thermique „ est induit par la différence de température T et on définit la résistance thermique Rth par
T = Rth „ .
En utilisant l’expression de la température déterminée à la question précédente appliquée en r = r + a, on obtient
„ a+e
Text ≠ Tint = ≠ ln
2fi ⁄ h a
et en tenant compte de la convention récepteur on retrouve
1 1 e2
Rth = ln 1 + = 2,4 · 10≠4 K · W≠1 .
2fih ⁄ a

3 Avec la loi d’Ohm thermique,


Tint ≠ Text
„= = 1,6 · 105 W .
Rth
En approximant ce flux comme étant constant, un bilan d’enthalpie pour l’eau contenue dans le ballon donne
H = fl ◊ fia2 h ◊ c ◊ T = ≠„ t
ø ø
Joule 1er P

d’où
fi fl a2 h c
t= | T | = 37 s .

Ainsi, sans isolation supplémentaire, il est impossible que l’eau reste suffisamment chaude pour une utilisation confor-
table pendant plus de quelques de minutes..

4 La nouvelle couche isolante est également cylindrique, sa résistance thermique est donc donnée par une expression
analogue, 3 4
1 eÕ
RÕ = ln 1 + = 0,56 K · W≠1 .
2fih ⁄ a+e
Les deux résistance sont montées en série, donc
Rtot = R + RÕ ƒ RÕ = 0,56 K · W≠1 .
Avec cette nouvelle valeur, on trouve
tÕ = 8,7 · 104 s = 24,3 h .
Ce faisant, l’eau reste chaude pendant une durée largement suffisante pour une utilisation et un réchauffage quotidiens.

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

Exercice 6 : Survie d’un cosmonaute en Sibérie CCINP MP 2022 | 2| 2

Û Association de résistances thermiques ;


Û Bilan thermique.

a Notons le flux thermique traversant le derme. La température intérieure du corps humain est Téq , et la
température à la surface de la peau Th . Par définition,

Téq ≠ Th
Rdiff = .

Pour une paroi plane d’épaisseur e et surface S, modèle adopté ici pour la peau, on a montré dans le cours que

e
Rdiff = = 1,0 · 10≠3 K · W≠1 .
⁄S

b La puissance totale cédée par convection et rayonnement s’écrit

Th ≠ Text 1
Pcr = –(Th ≠ Text )S d’où Rcr = = = 74 · 10≠3 K · W≠1 .
Pcr –S

Elle est échangée à la surface de la peau, et donc montée en série avec la résistance de conduction Rdiff .

c Les deux résistances étant montées en série, la puissance thermique totale cédée par l’homme nu à l’air environnant
vaut
Pext = (Rdiff + Rcr )(Téq ≠ Text ) .
Un bilan d’enthalpie appliqué à l’homme (vivant ...) en régime stationnaire donne

dH
= 0 = Pm ≠ Pe ≠ Pext d’où Pm = Pe + Pext = 630 W ∫ 150 W .
dt ø ø
RP 1er P

Ainsi, un homme nu en Sibérie se refroidit progressivement jusqu’à tomber en hypothermie puis mourir ... ce qui ne
surprendra personne !

d L’énoncé n’est pas très clair ... Les échanges entre le cosmonaute et son environnement sont modélisés de la
façon suivante :
Û sur 90 % de la surface, la peau est protégée par le scaphandre, et seule la résistance thermique du scaphandre
est à prendre en compte (celle du derme est négligeable) :


Rscaph = = 0,74 K · W≠1
0,9 S ⁄Õ

Û sur les 10 % restants (visage, etc.), la peau est directement au contact de l’air, il faut alors considérer les deux
phénomènes de diffusion et convection-rayonnement :

e 1
Rvisage = + = 0,74 K · W≠1
0,1 S ⁄ 0,1 S –
Les deux résistances thermiques sont montées en parallèle, d’où une résistance totale

1 1 1
= + soit Rtot = 0,37 K · W≠1 .
Rtot Rscaph Rvisage

On en déduit finalement
Téq ≠ Text
Õ
Pm = Pe + = 135 W < 150 W .
Rtot

Ainsi, avec leur scaphandre, les cosmonautes peuvent survivre.

L’égalité entre les deux valeurs numériques Rscaph et Rvisage est une coïncidence malencontreuse !

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

Bilans mésoscopiques

Exercice 7 : Géothermie 2| 2

Û Bilan mésoscopique ;
Û Source thermique ;
Û Coordonnées cartésiennes.

1 Considérons la tranche mésoscopique de hauteur dz et de section S schématisée figure 2.

0 surface

„e
z
Prad
z + dz
„s

¸ Moho
z

Figure 2 – Tranche infinitésimale de croûte terrestre.

• Bilan des transferts thermiques : pendant une durée dt, elle échange
Û un transfert thermique entrant par la face située en z

”Qe = „e dt = jz (z) S dt

Û un transfert thermique sortant par la face située en z + dz

”Qs = „s dt = jz (z + dz) S dt

Û un transfert thermique effectif fourni par les désintégrations radioactives

”Qrad = Prad dt = p S dz dt .

Comme TM > T0 , alors les transferts thermiques sont dirigés du Moho vers la surface ... donc dans
le sens contraire à celui dans lequel j’ai orienté les flux ... et ce n’est pas grave ! ! Pour ne pas se
tromper, mieux vaut orienter les flux dans le sens de l’axe plutôt que dans leur sens réel ... mais il ne
faut SURTOUT PAS rajouter un signe ° « à la main », même si c’est peut être très tentant ! La
raison profonde à tout ceci est le caractère algébrique des flux : les conventions choisies ici imposent
simplement „e , „s < 0 et jz < 0.

• Bilan d’enthalpie : en régime permanent,

dH = 0 = jz (z) S dt ≠ jz (z + dz) S dt + p S dz dt .
ø ø
RP 1er P

Par un développement limité, on obtient


djz ⇠⇠ ⇠ + p S dz ⇠

≠ dz S dt
⇠ ⇠⇠ dt = 0 ,
dz
et en utilisant la loi de Fourier,
dT d2 T
jz = ≠⁄ d’où ⁄ + p = 0.
dz dz 2

2 S’agissant d’une équation différentielle du second ordre, deux conditions aux limites sont nécessaires pour la
résolution. La première est immédiate :
T (z = 0) = T0 .

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

La deuxième est moins simple. En exploitant la courbe donnée, on peut estimer la dérivée au voisinage de la surface :
dT 53 ≠ 33
“= (z = 0) ƒ = 0,03 K · m≠1 .
dz 1000 ≠ 400

Le gradient géothermique est variable en fonction du lieu où l’on se trouve à la surface terrestre, souvent
compris entre 10 et 30 K · km≠1 , mais potentiellement beaucoup plus dans les régions volcaniques.

3 L’équation se réécrit
d2 T p dT p
=≠ donc = ≠ z + A,
dz 2 ⁄ dz ⁄
et avec la première condition limite,
dT
(z = 0) = “ = A
dz ø ø
CL expr

Par une deuxième intégration,


dT p p 2
=≠ z+“ d’où T (z) = ≠ z + “z + B .
dz ⁄ 2⁄
et avec la seconde condition aux limites,
T (z = 0) = T0 = B
ø ø
CL expr

ce qui donne finalement


p 2
T (z) = ≠
z + “z + T0 .
2⁄
Le profil de température est donc parabolique. Comme il est physiquement évident que la température est forcément
une fonction monotone dans la croûte terrestre, on en déduit l’allure de la figure 4 qui ne présente pas de maximum.

La concavité de la courbe est donnée par la dérivée seconde ≠p/⁄ < 0 : la dérivée diminue avec z, donc
la température est « de moins en moins croissante ».

pente “

T0

Figure 3 – Profil de température dans la croûte terrestre.

4 Par extrapolation du profil de température à une profondeur h = 30 km,


p 2 p 2
TM = ≠ h + “h + T0 soit h = T0 + “h ≠ TM .
2⁄ 2⁄
et ainsi
2⁄
p= (T0 + “h ≠ TM ) = 17 µW · m≠3 .
h2

Notre modèle très simple donne un résultat un peu supérieur à la valeur communément admise de
10 µW · K≠1 . L’écart s’explique par le fait que la concentration en éléments radioactifs et donc la
puissance qu’ils libèrent n’est pas uniforme avec la profondeur.

5 Par flux géothermique « surfacique », il faut comprendre qu’on se ramène à S = 1 m2 ... ou qu’on calcule
#”
directement || j ||. D’après la loi de Fourier,
#” dT
|| j (z = 0)|| = ⁄ (z = 0) = ⁄“ ƒ 0,1 W · m≠2 .
dz

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

En un an, cela donne une énergie potentiellement récupérable sur un an de l’ordre de

E = 0,1 ◊ (365 ◊ 24 ◊ 3600) = 3,15 · 106 J · m≠2 .

Sachant que 1 kWh = 3,6 · 106 J, on en déduit

E = 0,9 kW · h · m≠2 ,

ce qui est très inférieur au potentiel solaire.


Contrairement aux apparences, l’Alsace est pourtant une région très adaptée à la géothermie et dans
laquelle celle-ci est largement développée. Cela s’explique notamment par le très bon rendement des
dispositifs permettant de récupérer la chaleur géothermique, nettement supérieur à celui des panneaux
solaires, et qui peuvent couvrir une plus grande surface en exploitant par exemple des nappes phréa-
tiques.

Exercice 8 : Ailette de refroidissement 2| 2|

Û Bilan mésoscopique ;
Û Transfert thermique conducto-convectif ;
Û Coordonnées cartésiennes.
#”
Compte tenu des hypothèses, la température ne dépend que de la variable x, T = T (x), et donc j = jx (x) #”
ex.

1 Raisonnons sur la tranche mésoscopique d’ailette située entre x et x + dx. Procédons à un bilan thermique entre t
et t + dt :
Û par la face située en x, elle reçoit ”Qe = jx (x) ◊ ab dt ;
Û par la face située en x + dx, elle cède ”Qe = jx (x + dx) ◊ ab dt ;
Û par les parois latérales, elle cède ”Qlat = h(T (x) ≠ T0 ) ◊ (2a + 2b)dx dt.
D’après le premier principe en régime stationnaire,

dH = ”Qe ≠ ”Qs ≠ ”Qlat = 0 d’où jx (x) ab ≠ jx (x + dx) ab ≠ 2h(T (x) ≠ T0 )(a + b)dx = 0
ø ø
1er P stat

et par un développement limité et en simplifiant par dx,


djx
0=≠ ab ≠ h(T (x) ≠ T0 )(2a + 2b) .
dx
D’après la loi de Fourier :
d2 T
⁄ab ≠ 2h(a + b)T (x) = ≠2h(a + b)T0
dx2
ce qui conduit au résultat
Û
d2 T 1 1 ⁄ab
≠ 2 T = ≠ 2 T0 avec ”= .
dx2 ” ” 2h(a + b)

La grandeur ” s’interprète comme la longueur caractéristique de variation de la température dans l’ailette. Supposer
l’ailette « infinie » signifie concrètement L ∫ ”.

2 Les racines du polynôme caractéristique sont r± = ±1/”. On en déduit

T (x) = T0 + A e≠x/” + B ex/” avec A, B = cte .

Attention à ne pas confondre avec un oscillateur harmonique, qui a presque la même équation différen-
tielle ... au signe près.
La température ne pouvant diverger lorsque x æ Œ, on a nécessairement B = 0. L’ailette et le composant étant en
contact thermique parfait en x = 0,

T (x = 0) = Tc = T0 + A d’où A = Tc ≠ T0 .
ø ø
CL sol

Finalement,
T (x) = T0 + (Tc ≠ T0 ) e≠x/” .

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

3 Par définition, la puissance totale dissipée par l’ailette vaut


ˆ +Œ ˆ +Œ
P= dÏ(x) = h(Tc ≠ T0 ) e≠x/” 2(a + b)dx .
0 0

Ainsi,
Û
ˆ Œ Ë ÈŒ ⁄ab
P = 2h(a + b)(Tc ≠ T0 ) e≠x/” dx = 2h(a + b)(Tc ≠ T0 ) ≠” e≠x/” = 2h(a + b) (Tc ≠ T0 )
0 0 2h(a + b)

et finalement

P= 2h(a + b)ab⁄(Tc ≠ T0 ) .

4 Les deux dispositions proposées par l’énoncé occupent environ la même surface de composant (en négligeant la
surface vide entre les ailettes). Pour N 2 ailettes,

Ptot = N 2 P = N 2 2h(a + b)ab⁄(Tc ≠ T0 ) .

Pour une seule grande ailette,


 Ô
Õ
Ptot = 2h(N a + N b)N a N b⁄(Tc ≠ T0 ) = N N P .

Ainsi,
Ptot Ô
Õ = N.
Ptot
La puissance dissipée par l’association de plusieurs ailettes est supérieure à celle dissipée par une unique ailette de
grande section, car la surface de contact entre l’air et les ailettes est globalement plus importante.

Exercice 9 : Profil de température dans une plaque conductrice oral banque PT | 3| 2

Û Bilan mésoscopique ;
Û Effet Joule ;
Û Transfert thermique conducto-convectif.

1 L’intensité est ¨
I= uz · dS #”
J0 #” uz = J0 ¸e .
section

La puissance volumique dissipée par effet Joule vaut

J2
#”
#” j
= 0 .
#” #”
PJ = j · E = j ·
ø ‡ ‡
Ohm

2 Appliquons le premier principe en puissance à la plaque en régime permanent. Elle reçoit de la puissance Joule
et en cède à l’air sous forme conducto-convective par les deux faces supérieure et inférieure (compte tenu de la faible
épaisseur e, on néglige l’effet des pertes par les faces latérales). Ainsi,

dH
= PJ ◊ L ¸ e ≠ PN ◊ 2 L ¸ = = 0 ,
dt ø ø
1er P RP

soit en remplaçant
J02
◊ L ¸ e ≠ h (T0 ≠ Tair ) ◊ 2 L ¸ = 0

d’où on déduit
J02 e
T0 = Tair + .
2‡h

3 Raisonnons en régime permanent sur une tranche de plaque comprise entre x et x + dx pendant une durée dt :

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

Û par la face située en x, elle reçoit


”Qe = jx (x) L ¸ dt ,

Û par la face située en x + dx, elle cède


”Qs = jx (x + dx) L ¸ dt ,

Û en raison de l’effet Joule, elle reçoit


J02
”QJ = L ¸ dx dt

D’après le premier principe,
2
dH = ”Qe ≠ ”Qs + ”QJ = 0 soit jx (x)⇠ ⇠ ≠ j (x + dx)⇠
L ¸⇠dt ⇠ + J0 L ¸ dx ⇢
L ¸⇠dt d
⇢t = 0
x
ø ø ‡
1er P RP

Par un développement limité,


djx J2
≠ ⇢+ 0 ⇢
dx
⇢ dx
⇢= 0
dx ‡
et en utilisant la loi de Fourier, il vient

d2 T J02 d2 T J02
⁄ + =0 soit = ≠ .
dx2 ‡ dx2 ⁄‡

4 Plusieurs observations qualitatives sont possibles, mais elles ne sont sûrement pas toutes attendues du candidat.
Je pense que les deux premiers de la liste ci-dessous suffiraient :
Û l’expression proposée est compatible avec la température T0 déterminée précédemment : T (x = 0) = T (x = e) = T0 ;
Û la température est maximale en x = e/2 (très facile à montrer avec la dérivée), et vaut
3 4
J 2 e J 2 e2 J 2e 1 e
Tmax = Tair + 0 + 0 = Tair + 0 + .
2h‡ 2⁄‡ 2‡ h 2⁄

et le profil de température est symétrique de part et d’autre, ce qui est cohérent avec le fait que le plan x = e/2
soit plan de symétrie ;
Û si le courant J0 augmente, alors Tmax augmente, ce qui est cohérent car il y a plus de puissance fournie à la plaque
par effet Joule ;
Û si ⁄ et h augmentent, alors Tmax diminue, ce qui est cohérent ces deux grandeurs quantifient la capacité de la
plaque à évacuer la chaleur ;
Û si la conductivité du matériau ‡ augmente, alors Tmax diminue, ce qui est cohérent car il y a moins de puissance
fournie à la plaque par effet Joule.
Le profil de température est représenté figure 4. On note les discontinuités de température aux interfaces entre la
plaque et l’air, c’est-à-dire en x = 0 et en x = e.

x
plaque

Figure 4 – Profil de température dans la plaque.

5 Avec la loi de Fourier,


¨
dT 2J 2 1 e2
L¸ = 0 L¸ x ≠
#” #”
(x) = j th · dS = ≠⁄ .
section dx ‡ 2

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Bilans thermiques divers et variés

Exercice 10 : Deux thermostats reliés par une barre oral banque PT | 2| 1|

Û Équation de la chaleur ;
Û Résistance thermique ;
Û Transitoire thermique ;
Û Temps caractéristique de diffusion.

1 Allez voir dans votre cours :


ˆ2T ˆT ⁄
D 2
= avec D= .
ˆx ˆt µc

2 Même chose :
L
Rth = .
⁄ fia2

3 L’hypothèse quasi-statique permet de considérer que le flux thermique échangé entre les deux solides a la même
expression qu’en régime stationnaire, donné par la résistance thermique :
1
1æ2 = (T1 ≠ T2 ) .
Rth
Pensez aux tests de vraisemblance pour valider les signes : si T1 > T2 , on sait que le flux thermique est
dirigé du solide ¿ vers le solide ¡, ce qui est cohérent avec 1æ2 > 0 dans l’expression ci-dessus.
Procédons à un bilan enthalpique infinitésimal pour le solide ¡ :
dT2 1
dH = 1æ2 dt = C2 dT2 soit C2 = (T1 ≠ T2 )
ø ø dt Rth
1er P Joule

ce qui s’écrit sous forme canonique


dT2 1 1
+ T2 = T1 .
dt Rth C2 Rth C2
¸ ˚˙ ˝
=1/·

4 C’est encore dans le cours :


L2
·diff = .
D

5 Pour que l’hypothèse quasi-statique soit valable, il faut que le temps caractéristique d’évolution de la tempéra-
ture T2 soit très supérieur au temps caractéristique de diffusion dans la barre, soit
L2 L L2 µc
· ∫ ·diff soit Rth C2 ∫ d’où 2
C2 ∫
D ⁄ fia ⁄
Cette inégalité peut se réécrire en faisant apparaître la masse m de la barre

C2 ∫ µ fia2 L c ,
¸ ˚˙ ˝
=m

ce qui signifie que la capacité thermique du solide ¡ doit être très supérieure à celle de la barre.

Exercice 11 : Bilan thermique d’un astéroïde oral banque PT | 2| 2

Û Régime permanent ;
Û Source thermique ;
Û Coordonnées sphériques.

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Les compte-rendus des candidats mentionnent qu’il y avait beaucoup de texte parlant de, je cite, « ce
qu’est un astéroïde et les métaux précieux qu’ils contiennent ». Des valeurs numériques étaient fournies
au candidat ... mais ce n’est pas évident à reconstituer, on fera donc sans.

1 L’hypothèse d’équilibre thermodynamique indique que la température ne dépend pas du temps, et celle
d’astéroïde sphérique qu’elle ne dépend que de r.

2 Raisonnons sur une transformation infinitésimale de durée dt.


Comme on est en régime stationnaire, c’est de toute façon sans importance : la durée de la transfor-
mation se simplifiera en fin des calculs. Il aurait été plus judicieux que l’énoncé demande de calculer
les puissances thermiques.
#”
Compte tenu de la question précédente, j = jr (r) #” e r . Le flux conductif sortant de la sphère de rayon r vaut donc
‹ ‹
„cond = jr (r) #”
e r · dS #”
e r = jr (r) dS soit „cond = 4fir2 jr (r) .
sphère

Or d’après la loi de Fourier et compte tenu des symétries,


dT
jr = ≠⁄ .
dr
Ainsi, puisque ”Qcond = „cond dt,
dT
”Qcond = ≠4fir2 ⁄ dt .
dr

3 On somme cette fois sur le volume de la sphère étudiée,

4 3
˚
”Qrad = P d· dt d’où ”Qrad = fir P dt .
3

4 Énoncé rigoureux : cf. cours ... le candidat mentionne de toute façon dans son compte-rendu que « ça n’intéressait
pas l’examinateur qui ne voulait que l’équation ».
Étant en régime stationnaire, et comme ”Qcond est une énergie cédée,
dH = 0 = ”Qrad ≠ ”Qcond d’où ”Qrad = ”Qcond .

5 Ainsi,
4 3 dT Pr dT
fir P dt = ≠4fir2 ⁄ dt soit = ≠⁄ .
3 dr 3 dr
On peut intégrer p.ex. en séparant les variables,
ˆ T (r) 3 4
r2 02
ˆ r
P P
dT = ≠ r dr soit T (r) ≠ T0 = ≠ ≠
T0 3⁄ 0 3⁄ 2 2
ce qui donne
P 2
T (r) = T0 ≠ r .
6⁄
Remarquer qu’on obtient ici une expression de la température dans l’astéroïde de façon bien plus simple
qu’en démontrant et résolvant l’équation de diffusion.

6 Appliquons le premier principe à l’astéroïde tout entier.


dH 4
= P ◊ fiR3 ≠ Pray ◊ 4fiR2 = 0
dt ø 3 ø
1er P stat

d’où on déduit 3 41/4


PR PR PR
Pray = soit ‡Ts 4 = d’où Ts = .
3 3 3‡
On peut alors en déduire la température au centre,
3 41/4
PR P 2
T0 = + R .
3‡ 6⁄

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Ce résultat peut également s’obtenir en écrivant la continuité du flux à la surface de l’astéroïde :


dT
„cond (r = R) = Pray ≠⁄ = ‡Ts 4 .
dr
Cette relation traduit simplement que l’énergie ne s’accumule pas en surface de l’astéroïde : toute
l’énergie atteignant sa surface par conduction est immédiatement cédée par rayonnement. Attention à
ne pas confondre avec la conservation du flux : ici, le flux n’est pas conservatif à cause de la production
d’énergie par radioactivité.

Exercice 12 : Effet de cave exemple officiel banque PT | 2| 3

Û Régime sinusoïdal forcé ;


Û Analogie électromagnétique.

1 Voir cours. On aboutit à

ˆ2T 1 ˆT ⁄
2
≠ =0 avec D= = 3,1 · 10≠7 m2 · s≠1 .
ˆx D ˆt flc

2 On peut prendre 3 4
2fi
T (x = 0, t) = T0 ≠ T1 cos t
T
avec T0 = (Tmax + Tmin )/2 = 12,5 °C la température moyenne ; T1 = (Tmax ≠ Tmin )/2 = 27,5 K l’amplitude des
variations de température et T = 365 jours la période.

3 Insérons la forme de solution proposée dans l’équation de la chaleur,



f ÕÕ (x) eiÊt ≠ f (x) eiÊt = 0
D
ce qui se simplifie en
Û Û
iÊ 2i 2⁄ 2⁄T
f (x) ≠ f (x) = 0
ÕÕ
soit f (x) ≠ 2 f (x) = 0
ÕÕ
avec ”= = = 2,5 m ·
D ” flcÊ fiflc

Le polynôme caractéristique de cette équation différentielle donne


Ô 1
2i 2 eifi/2 2(eifi/4 )2 2 fi fi2 1+i
r2 = = = soit r=± cos + i sin =± .
” 2 ” 2 ”2 ” 4 4 ”
On en déduit d’abord 3 4 3 4
1+i 1+i
f (x) = A exp x +B ≠ x ,
” ”
puis 5 3 4 3 46
1+i 1+i
T (x, t) = T0 + A exp x + B exp ≠ x eiÊt .
” ”
La première exponentielle diverge pour x æ Œ, ce qui est physiquement impossible pour la température, d’où on
déduit A = 0. Au niveau du sol, la condition limite s’écrit

T (x = 0, t) = T0 + T1 eiÊt = T0 + B eiÊt d’où B = T1 .


ø ø
CL expr

En conclusion, on a donc en complexes


3
4
1+i
T (x, t) = T0 + T1 exp ≠ x eiÊt

et en revenant aux grandeurs réelles


1 x2
T (x, t) = T0 + T1 e≠x/” cos Êt ≠ .

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4 Notons h l’épaisseur de la couche de tuffeau au dessus de la cave. On fait l’hypothèse que la température de la
cave Tc est égale à T (x = h, t) ... ce qui n’est pas du tout évident a priori car on pourrait tout à fait imaginer tenir
compte de la hauteur de la cave. D’après la question précédente,
3 4
h
Tc = T0 + T1 e ≠h/”
cos Êt ≠

• Première méthode : avec l’amplitude. L’amplitude des variations de température au sein de la cave vaut

Tc,max ≠ Tc,min
T = T1 e≠h/” = .
ø ø 2
expr courbe

On en déduit
Tc,max ≠ Tc,min 2T1
e≠h/” = d’où h = ” ln = 3,61 m .
2T1 Tc,max ≠ Tc,min

• Seconde méthode : avec le déphasage. La température minimale dans la cave n’est pas atteinte au 1er janvier,
mais avec un retard d’environ 80 jours. La température au sein de la cave peut se réécrire
5 3 46
h
Tc = T0 + T1 e≠h/” cos Ê t ≠
Ê”

ce qui permet d’identifier l’expression du retard

h 2fi
·= soit h= · ” = 3,45 m .
Ê” T

Compte tenu des incertitudes de lecture graphique de la courbe de température, ce résultat peut être considéré
comme étant cohérent avec le précédent.

5 Ce phénomène d’effet de cave est l’analogue à l’effet de peau lors de l’absorption d’une onde électromagnétique
dans un conducteur ohmique ... ce qui n’est pas une surprise : l’équation de propagation d’une OEM dans un
conducteur ohmique est une équation de diffusion. Enterrer une cave à champagne à plusieurs dizaines de mètres de
profondeur permet d’amortir totalement les variations saisonnières de température, et donc de conserver ses précieux
millésimes à température constante.

Exercice 13 : Gel d’un lac oral Centrale PSI | 3| 3

Û Résistance thermique ;
Û Changement d’état.

1 En régime stationnaire, le plus simple est d’utiliser la résistance thermique. En notant S la surface de glace, la
couche d’épaisseur e a une résistance thermique
e
R= .
⁄S
Le flux au travers de la couche de glace vaut donc

Tf ≠ Ts ⁄S(Tf ≠ Ts )
= = .
R e
Or par définition = jQ S d’où on déduit
⁄(Tf ≠ Ts )
jQ = .
e
Compte tenu du sens dans lequel j’ai choisi d’orienter la différence de température, cette densité de courant thermique
est orientée vers le haut, de l’eau du lac vers l’air.

Une autre méthode possible consiste à commencer par déterminer le profil de température T (z) dans
d2 T
la glace à partir de l’équation de diffusion en régime stationnaire T = = 0 et des conditions aux
dz 2
limites, puis d’utiliser la loi de Fourier.

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2 Supposons le régime quasi-stationnaire, et procédons à un bilan enthalpique pour la couche infinitésimale d’eau
de surface S qui gèle entre t et t + dt, de masse µ S de. Elle ne reçoit pas de transfert thermique de la part de l’eau
du lac, car elle est à la même température, et cède le transfert thermique jQ S dt à la glace. Ainsi,
dH = 0 ≠ jQ S dt = ≠µ S de ¸
ø ø
1er ppe gel

car l’enthalpie de solidification est l’opposée de l’enthalpie de fusion. Ainsi,


⁄(Tf ≠ Ts )
S dt = µ S ¸ de
e
d’où on déduit finalement
de ⁄(Tf ≠ Ts )
= .
dt µ¸e

3 Procédons par séparation des variables,


⁄(Tf ≠ Ts )
e de = dt
µ¸
soit en intégrant
e(t)
⁄(Tf ≠ Ts ) t
ˆ ˆ
e de = dt
e(0) µ¸ 0
d’où
1# $ ⁄(Tf ≠ Ts )
e(t)2 ≠ 0 = t
2 µ¸
et ainsi
Û
2⁄(Tf ≠ Ts )
e(t) = t.
µ¸
Numériquement, l’épaisseur vaut 11 cm au bout d’une journée, 29 cm au bout d’une semaine et 60 cm au bout d’un
mois. C’est donc dans les premiers jours de gel que la couche de glace se forme le plus rapidement : comme on le
constate sur l’expression de R, la couche de glace joue le rôle d’un isolant d’autant plus performant qu’il est épais.
Pour intégrer l’équation différentielle, on peut également reconnaître
de 1 d ! 2"
e = e ,
dt 2 dt
et utiliser la condition initiale e(0) = 0.

Exercice 14 : Combinaison de plongée oral CCINP PSI | 3| 2

Û Résolution de problème.

On est a priori dans un régime transitoire, mais vues les données on suppose pouvoir le traiter dans le cadre de
l’ARQS ... et donc utiliser les résistances thermiques.

1 La puissance Pconv est un flux, auquel on peut associer la résistance thermique Rconv = 1/–S = 0,05 K · W≠1 en
prenant S ≥ 2 m2 la surface de la peau. La peau et cette résistance conducto-convective sont montées en série, donc
Rtot = Rconv + Rpeau = 8 · 10≠2 K · W≠1 .
Le premier principe appliqué au baigneur pendant une durée infinitésimale dt donne
Tmer ≠ T
dH = mccorps dT = ≠ tot dt + Pcorps dt = dt + Pcorps dt
Rtot
Comme la chute de température qui conduit à l’hypothermie est bien plus faible que l’écart de teméprature entre le
corps et la mer, on peut estimer grossièrement l’ordre de grandeur sans résoudre l’équation différentielle en suppo-
sant Tmer ≠ T (t) ƒ Tmer ≠ T0 = 20 °C. Alors,
3 4
Tmer ≠ T0
mccorps T = + Pcorps t
Rtot

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Correction TD 20 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2023-2024

soit
mccorps
t= T
Tmer ≠ T0
+ Pcorps
Rtot
Numériquement, pour un baigneur de masse m = 70 kg,

t ƒ 3,2 · 103 s = 53 minutes ,

ce qui semble raisonnable.

2 À la résistance totale à il faut ajouter celle de la combinaison, qu’on modélise comme une paroi plane,
e
Rcombi =
⁄néo S
Le premier principe mis sous forme d’une équation différentielle s’écrit
dT T Tmer
mccorps + = + Pcorps
dt Rtot Rtot
Au bout d’un temps infini, le transitoire est terminé, et seule reste la solution particulière qui est constante :
TŒ Tmer
0+ = + Pcorps soit TŒ = Tmer + Rtot Pcorps .
Rtot Rtot

On veut TŒ > Thypo = 35 °C, et il ne reste qu’à résoudre pour trouver e. À toi de bosser :)

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