Alchimie Végétale Vol.3
Alchimie Végétale Vol.3
Alchimie Végétale Vol.3
Nous allons voir que sous ses allures de potion folklorique, le kombucha entre bien
dans la catégorie des produits végétaux à vocation alchimique. Son mode de
préparation diffère comme nous le verrons de la méthode spagyrique classique ;
mais son origine en revanche, va nous plonger dans un univers alchimique bien
connu, celui de l’océan et de la vie.
Lorsqu’il est mélangé avec du thé sucré, il entre en fermentation au bout de quelques
jours et produit une boisson délicieuse possédant des vertus thérapeutiques
merveilleuses.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 3
Ce qui est intéressant dans ce texte est la forme d’intelligence qui a permis au
kombucha de survivre en s’alliant à d’autres organismes. On peut donc considérer
qu’il est porteur d’un message fraternitaire important. Son expérience ancestrale en
la matière lui confère donc la qualité d’un maître en communication.
Comme c’est le cas pour toutes substances sacrées - dont les espèces
eucharistiques font partie -, ce sont elles qui nous dévorent et non l’inverse. En nous
laissant consciemment transformer par les vibrations très puissantes du kombucha,
nous acquérons son antique sagesse et un prodigieux pouvoir de longévité.
D’où vient-il ?
La boisson kombucha vient d’Asie. Elle a été introduite en Europe occidentale via la
Russie dans laquelle sa popularité a été très grande jusqu’avant la seconde guerre
mondiale. En effet, la pénurie de sucre et de thé durant cette période explique qu’on
l’ait passablement oublié.
Le kombucha redeviendra populaire dans l’Europe de l’est vers les années soixante
et se fera connaître principalement en Allemagne et en Autriche.
Cependant, son utilisation s’étend bien au-delà de ces régions et de ces époques.
Les Asiatiques utilisent le kombucha depuis des temps immémoriaux. Et
principalement les Chinois, les Coréens et les Japonais.
L’origine du mot kombucha semble venir du japonais kombu désignant le thé brun
aux algues et cha signifiant l’infusion. Le pasteur Weidinger précise que le thé au
kombucha est une ancienne boisson d’Extrême-Orient provenant de la mer.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 4
Le pasteur Weidinger précise à ce titre que les lichens contiennent de la force. Ils
semblent être des messagers de Dieu venant d’un autre monde… Là où il y a des
lichens, la vie est éveillée. Le fongus du thé Kombucha est plus qu’un simple
fongus ; c’est la symbiose d’algues et de fongus. Le kombucha est un lichen. Le thé
au kombucha est la vie, reçoit la vie, favorise la vie.
Dans la dynastie Tsin (221 av. JC), le kombucha était connu comme un breuvage
magique conférant l’immortalité. On l’appelait alors thé des dieux, nomination que
l’on retrouve en Corée et au Japon où, durant des siècles, le breuvage fut réservé au
seul usage de l’Empereur considéré comme dieu vivant.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 5
Certains médecins comme le docteur Sklenar ont tenté de prouver son efficacité
dans le traitement du cancer. On sait que, à la suite de la guérison miraculeuse de
Soljenitsyne qui avait diagnostiqué un cancer en 1952, celui-là fut entièrement guéri
un an plus tard grâce au kombucha ; l’ancien président des Etats-Unis Ronald
Reagan traita son cancer avec une souche venue du Japon à raison d’un litre par
jour. Sa maladie fut stoppée dans sa progression et il put terminer son mandat.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 6
Bien sûr, il faut avoir une souche de départ qui, si l’on en prend soin, peut durer toute
la vie. Le kombucha se développe très rapidement tout en produisant une boisson
excellente. Il a donc un comportement paradoxal dont nous avons à nous inspirer
pour notre évolution spirituelle, puisque le kombucha se multiplie en donnant de lui-
même. Quel enseignement !
Le mieux est donc de recevoir une souche de la main d’un ami, ce qui est l’un des
plus beaux cadeaux que l’on puisse faire. Si l’on ne connaît personne, il est possible
de s’en procurer sur Internet pour trois fois rien.
1
On utilisera préférentiellement du sucre blanc car l’expérience montre que cela fonctionne mieux ainsi. Les
populations anciennes qui ne connaissaient pas cette sorte de sucre utilisaient probablement du miel ou des
fruits en macération dans de l’eau. Actuellement, des expérimentateurs européens ont remarqué que la
fermentation au miel est relativement difficile à obtenir. En tant que conscience vivante, le kombucha aurait-il
fait évoluer son mode de nutrition pour s’adapter à nos conditions actuelles ?
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 7
2
Là aussi, les avis divergent. Certaines personnes ne voient pas d’un bon œil l’utilisation de l’eau du robinet et
préfèrent utiliser une eau de source plus naturelle.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 8
Lorsque le thé est prêt il nous reste à y plonger le fongus (partie blanche vers le
haut), à recouvrir l’ouverture du récipient avec un morceau de gaze fixé par un
élastique et laisser fermenter entre quatre et six jours dans un endroit plutôt chaud.
Sur les précédentes photos, l’élixir est réalisé dans des bonbonnes d’un litre. Mais on
peut également envisager des quantités beaucoup plus importantes allant de quatre
à quinze litres.
Le fongus s’adaptera au diamètre qu’on lui proposera, ce qui est encore une de ses
grandes qualités que l’alchimiste cherchera à incorporer dans son propre programme
d’évolution spirituelle.
Mises au point :
Au bout de quelques jours, on constate un changement de couleur dans le récipient
qui s’éclaircit, ainsi que l’apparition de petites bulles en surface indiquant que la
fermentation a bien démarré. Une faible odeur vinaigrée se fait également sentir,
preuve que le fongus est bientôt prêt.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 9
Un bon test consiste à prélever une petite quantité de liquide en surface avec une
cuiller en plastique. Le goût du kombucha est très caractéristique et ressemble à un
petit cidre aigre-doux très peu sucré. Si l’on s’apercevait qu’un goût de thé sucré
prédomine, il faudrait prolonger la fermentation, quoique ce phénomène soit
inquiétant au bout de plusieurs jours. Dans ce cas, il faudrait le changer de place ou
le mettre dans un endroit plus chaud.
Un bon fongus est très blanc sur le dessus et présente des multicouches plus brunes
en dessous. Certaines trainées filandreuses noirâtres peuvent apparaître dont il ne
faut pas s’inquiéter. Elles ne sont pas dangereuses et n’indiquent aucune maladie.
On les enlève très facilement par filtrage et en lavant le fongus à l’eau claire.
Le bon fongus est ferme et respire la vie. Sur le plan alchimique, nous le traitons
comme un être vivant à part entière et lui parlons souvent avec considération…
Un fongus kombucha peut survivre au réfrigérateur dans une très petite quantité de
boisson-mère durant des mois. Certaines personnes en congèlent. C’est pourquoi il
est recommandé d’avoir deux ou trois cultures basiques dans des petits Tupperware
au cas où le fongus souche viendrait à mourir, ce qui est peu probable vu la grande
résistance de cet être végétal. Cela permettra tout au moins d’en donner à d’autres
personnes si le besoin se fait sentir.
Maintenant, il ne faut pas tarder à refaire une production. Laissons donc macérer
notre fongus dans un fond de boisson
précédente et reprenons tout depuis le début ;
le thé, le sucre et l’eau…
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 11
Enfin, il ne faut pas s’inquiéter si le fongus semble couler au fond du récipient. Il lui
faut parfois quelques heures pour produire l’oxygène nécessaire à sa flottaison.
D’autres fois, il reste au fond et se reforme en surface, créant ainsi deux galettes qui
se rejoindront peut-être ensuite. Par contre, lorsqu’un fongus reste aplati au fond du
bocal durant plusieurs jours, c’est qu’il est en mauvaise passe et que la fermentation
ne se produit pas.
Cela est souvent dû à un manque de chaleur. On n’hésitera donc pas à placer les
bocaux de brassage près du radiateur ou de toute autre source de chaleur en hiver.
Les magasins spécialisés dans le brassage de la bière vendent des cuves
chauffantes idéales pour les zones froides.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 12
Des contre-indications ?
Aucune. Les enfants peuvent boire régulièrement du kombucha. Il arrive quelquefois
que des gaz intestinaux surviennent au début de la consommation, en particulier
chez des personnes dont la flore intestinale est abîmée par une mauvaise hygiène
alimentaire ou par l’ingestion prolongé de tabac ou d’alcool. Ces effets se dissipent
rapidement au bout de quelques jours.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 13
Utilisation et posologie
des élixirs planétaires
Il existe de nombreuses façons d’utiliser les élixirs planétaires. Nous avons vu plus
haut que cet emploi dépend de leur attribution élémentaire. Un élixir d’élément feu va
être simplement porté sur soi tandis que celui de l’élément air va se respirer.
Sacralisation :
Traditionnellement, il existe deux méthodes de vitalisation des élixirs. Celles-ci visent
d’une part à spécifier le produit à l’usage d’une personne unique et d’autre part, elle
fait office de consécration rituelle.
Les rites font partie de la vie, que nous en soyons conscients ou pas. Même les
personnes chez qui le sens du sacré n’est pas développé, consacrent
inconsciemment les réalisations importantes de leur vie. Pour chaque acquisition ou
succès, ne dit-on pas couramment : ça se fête ! ?
Il n’est pas nécessaire de faire de grandes pompes. Quelquefois, une simple prière
de bénédiction et quelques instants de recueillement suffisent. Il est également
possible d’opérer des consécrations théurgiques par l’utilisation de rituels
kabbalistiques. On se réfèrera alors aux enseignements des organisations magiques
bien connues comme la Golden Dawn ou encore l’Aurum Solis. Des livres importants
et très fournis sont actuellement disponibles sur ces sociétés initiatiques, dans
lesquels on trouvera facilement la description détaillée des rituels concernés.
Cette approche requiert quelque étude et un apprentissage qui peut s’avérer plus ou
moins long selon les gens. Les rituels kabbalistiques ne sont pas toujours très
accessibles et impliquent une grande concentration et un investissement matériel et
énergétique important.
Leur efficacité est pourtant reconnue en Occident bien qu’à notre avis, certaines
théurgies moins complexes - et moins connues aussi - s’avèrent tout aussi efficaces.
Nous pensons par exemple au procédé de l’anacrise redécouvert par Robert
Amadou et mis en forme récemment par Denis Labouré.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 14
L’intérêt de ce système est de pouvoir inclure les élixirs dans les premiers éléments
du rite et de les consacrer en conséquence.
Encore une fois, seule la sensibilité de l’opérateur doit être déterminante dans ce
type d’orientations de travail.
le sang,
le trichlorure d’or,
Dans notre société, tout ce qui touche au sang est tabou. De vieilles superstitions et
une culture cinématographique gore, ont terni pour toujours le prestige de ce fluide
merveilleux et magique qui contient la vie. Or, le sang est véritablement un agent
magnétique très puissant. On ne sera donc pas étonné que les alchimistes s’en
soient servis dans leurs opérations les plus importantes.
D’une part, l’ajout de sang augmente les capacités vibratoires de l’élixir, mais en plus
il le spécifie à l’usage d’une personne précise. Il va sans dire que l’alchimiste ne peut
travailler qu’avec son propre sang et qu’en aucun cas il ne doit partager ses élixirs
avec qui que ce soit.
Si l’on choisit cette formule, on doit alors prélever une goute de son sang en se
piquant le bout du petit doigt et en le mélangeant dans 30 ml d’eau de mer, de pluie
ou de rosée distillée. Puis on mettra une à deux gouttes de cette préparation dans
chaque élixir. Il sera alors prêt à être consacré et utilisé conformément à sa nature
élémentaire.
La deuxième méthode consiste à utiliser le trichlorure d’or (ou chlorure aurique) qui a
la particularité d’être soluble dans l’eau et dans l’alcool. L’or étant, comme nous le
savons, de la lumière congelée, il agit alors comme catalyseur magnétique et amorce
l’élixir pour une utilisation évolutive.
Nous ne nous étendrons pas sur cette formule et la réservons à une formation
d’alchimie métallique ultérieure.
Cependant, si l’on est en possession d’un tel produit, on peut alors en diluer
quelques milligrammes dans un litre d’eau et prélever une goutte de ce mélange
pour chaque élixir.
Les élixirs de la terre peuvent avoir plusieurs formes qui vont de la gomme
sirupeuse à la poudre sèche. Cela n’est jamais défini à l’avance. Le résultat va
entièrement dépendre de notre vibration personnelle. Plus la terre est
puissante dans le thème et plus l’élixir sera sec et poudreux. Si l’élément n’est
pas très puissant, l’élixir sera plus humide tout en restant relativement
consistant comme un miel épais.
Il est inutile d’utiliser toute sa pierre en une seule fois. Quelques grains
suffisent pour teindre une grande quantité de farine agricole. Le principe de la
multiplication alchimique se vérifie donc aussi à ce niveau de l’œuvre
végétale. En procédant de cette manière, on pourra réaliser des pains durant
plusieurs mois sans craindre d’être démuni de ferment philosophique.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 16
Comme plus haut, les préparations seront effectuées aux jour et heure de la
planète concernée. Ce genre d’élixir se consomme directement par voie orale
à raison de trois à cinq gouttes sous la langue au jour et heure qu’il convient.
Il est souvent demandé si l’on peut absorber les élixirs purs. Nous le
déconseillons sauf en cas d’urgence où l’on se contente alors d’une seule
goutte. Cette remarque n’implique pas que cela soit dangereux pour autant.
En fait, on considère que dans le cadre d’un travail en profondeur, les dilutions
de l’élixir vont travailler à leur plus fort rendement. L’efficacité d’un élixir non
dilué se vérifiera plutôt en cas d’aide ponctuelle.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 17
Une astuce consiste à enfermer nos élixirs de l’air dans de jolis flacons de
parfum. On en trouve de toutes formes et contenances sur Internet. Cela leur
donnera une valeur supplémentaire et un pouvoir accru puisque plus on
s’élève sur l’échelle élémentaire et plus les subtilités augmentent.
Les élixirs du feu contiennent des éléments si subtils que leur champ
d’application est purement énergétique. C’est pourquoi ils agissent
essentiellement sur la vibration lumineuse du corps. On peut donc les utiliser
comme des pentacles à porter sur soi. Leur présence auprès de l’alchimiste
suffit à engendrer les effets transformateurs désirés.
Plus souvent à l’état liquide, les élixirs du feu doivent être enfermés dans une
fiole hermétique et solide que l’on portera autour du cou au jour et à l’heure de
la planète jusqu’au soir.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 18
Le second œuvre
Après avoir séparé et purifié nos principes, il va nous falloir à présent les réunir afin
d’accomplir jusqu’au bout la devise alchimique solve et coagula.
« Sépare et coagule, dissous et réunis » est ce à quoi nous enjoignent les adeptes.
La réunification des principes n’est cependant pas une opération anodine. Même si,
dans le cas de l’alchimie végétale, elle se limite à une opération très simple visant à
mélanger le sel purifié à notre alcoolature, il faut y voir un véritable acte de création.
On dit alors qu’un nouvel être est créé. C’est sans doute ici que la philosophie
hermétique prend toute sa signification lorsqu’elle affirme que l’alchimiste prête sa
main à Dieu.
De là, il n’y a qu’un pas vers la notion de résurrection. N’oublions pas que la plante a
été tuée, séparée puis remise en vie par l’opération du Grand-Œuvre. On trouve de
multiples traces mythologiques de ces faits dans les religions. D’Osiris à Jésus en
passant par Mithra, toutes ces figures symboliques ont traversé le drame cosmique
de la renaissance, passant d’un état de chute à celui d’une gloire au moyen du
supplice corporel et de la mort.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 19
Ces mystères ne sont autres que ceux de la vie et de la mort, deux facettes
inséparables du processus initiatique auquel l’homme est convié. Les arcanes
mineurs de l’alchimie végétale prennent une toute autre dimension que celle qu’on lui
accorde habituellement. Ils expriment le processus universel de la résurrection qui
consacre l’aboutissement du Grand-Œuvre alchimique.
Renaître à nouveau :
« Je vous le dis, à moins que vous ne renaissiez de nouveau, vous n’entrerez pas au
royaume de mon père » affirme Jésus. Or, il semble logique que pour qu’il y ait
renaissance, il faut qu’il y ait d’abord la mort.
L’alchimiste traversera lui aussi toutes les étapes héroïques du chemin spirituel. Il
accompagnera sa matière au tombeau afin que, tout comme elle, il perde ses
impuretés et reparaisse en gloire.
C’est pourquoi elle va pouvoir nous aider car nous l’avons glorifiée. Les plantes sont
infiniment reconnaissantes envers quiconque les libère du poids de l’évolution
générale.
Bien entendu, ces considérations philosophiques doivent être méditées durant les
travaux de laboratoire. C’est la qualité de présence imprégnée de ces considérations
qui donneront à nos élixirs leur puissance maximale.
Non. Il est l’endroit où l’union des contraires s’accomplit. Il est le lit nuptial ou encore
le corps de l’embryon. C’est le Sel qui assure la rencontre du Soufre et du Mercure et
qui permet, non pas qu’ils se mélangent, mais qu’ils fusionnent en un nouvel être.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 20
Et puis, nous avions calciné notre résidu de plante afin d’extraire de sa cendre un Sel
tout blanc qui, pour l’instant, semble incrusté dans le fond du plat pyrex avec lequel
nous avions évaporé l’eau d’extraction.
Par le chemin le plus simple et une fois le plat refroidit, il suffirait de reverser
l’alcoolature dans le plat afin que celle-ci dissolve immédiatement l’intégralité du Sel.
En une seule opération, le coagula serait donc effectué. La rencontre des époux
aurait eu lieu et c’est en fait la méthode classique pour réaliser des élixirs végétaux
en dehors de tout protocole initiatique.
Or, nos actuels travaux sont bel et bien initiatiques. Il nous faut donc connaître l’art et
la manière de réaliser un coagula qui réponde aux prérogatives des quatre éléments
présidant aux planètes, et orienter l’élixir vers l’état plus ou moins solide qui lui
convient.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 21
Cependant, dans les opérations qui nous occupent, l’emploi de ces deux mots est
possible tant que l’on n’oublie pas à quelles valeurs ontologiques sont liées la
sécheresse et l’humidité dans le travail alchimique. Nous renvoyons l’étudiant au
cours afférent.
Notre échelle planétaire personnelle nous a renseignés sur la nature plus ou moins
subtile de nos élixirs. Selon notre thème natal, nous aurons probablement à tenir
compte de plusieurs consistances élémentaires. Peut-être aurons-nous au moins un
élixir par élément, à moins que notre configuration astrale se cantonne à deux ou
trois, voire quelquefois un seul élément.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 22
Le coagula des élixirs d’eau, d’air et de feu se fait d’une façon similaire
puisque seul change l’emploi que l’on fera de l’élixir, soit en le buvant, soit en
le respirant, soit en le portant sur soi. On considère donc que l’on réalise ces
trois axes par voie humide.
Pour ce faire, nous allons étudier les deux procédés moderne et ancien.
Dans la voie ancienne, nous avions séparé nos trois principes en les isolant
les uns des autres. Nous avions donc obtenu une huile essentielle, un alcool
végétal et un sel minéral.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 23
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 24
Allumer le feu !
Cette fois, ça y est, les époux sont dans la chambre nuptiale et ne peuvent en sortir.
Il va falloir user de sortilèges pour les forcer à s’unir radicalement et enfanter dans le
secret de l’alcôve divin.
Nous avons souvent rappelé qu’il n’existe qu’une voie alchimique dite voie
universelle et que celle-ci s’adapte à tous les règnes de la nature. En voici encore la
brillante démonstration.
Préparer la chambre :
Quelle que soit la voie alchimique suivie, nous aurons toujours besoin de ce qu’on
appelle un athanor. Comme nous l’avons maintes fois expliqué dans d’autres
publications, l’athanor est un lieu de couvaison dans lequel est entretenu un feu
faible ou fort selon la matière, et qui va permettre à l’enfant issu du couple
hermétique de se développer puis de naître.
C’est dans l’athanor que l’on place un élixir qui vient d’être coagulé. Ce lieu de
gestation va lui permettre de mûrir et de parfaire une nouvelle génération végétale,
un nouvel être.
Dans l’alchimie des plantes, l’athanor est souvent une couveuse dont la température
n’excède pas 40°C. On peut la réaliser soi-même de bien des façons. Le système de
chauffe lui aussi peut avoir plusieurs formes.
Là aussi, il n’y a pas de règles absolues. Cependant certaines astuces qui ont fait
leurs preuves semblent intéressantes. Une couveuse couramment utilisée et peu
onéreuse est confectionnée de la façon suivante.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 25
Les alchimistes pensaient que la couleur verte située au centre du spectre lumineux,
était un véritable feu magique capable d’opérer des transformations étranges sur des
matières à lui exposées.
Jules Verne, qui était un initié de haut rang, a écrit un roman très suggestif intitulé Le
rayon vert. Et par ailleurs, c’est à Gustave Meyrink que l’on doit un autre roman
initiatique intitulé le visage vert…
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 26
Cette phase d’ouverture doit elle aussi être ritualisée ou tout au moins solennisée.
Comme le poussin qui sort de l’œuf, l’élixir va prendre sa première respiration et
entrer en contact avec le monde extérieur.
Le temps qu’il aura fallu pour qu’un élixir soit mûr est une donnée à nouveau très
personnelle. C’est sans doute une question de communication entre l’opérateur et la
plante. Si la relation n’a pas été établie correctement, les phases de l’œuvre seront
plus ou moins bien perçues. Tandis que si l’alchimiste est vraiment en connexion
avec le monde végétal, il ne manquera pas de percevoir les signes qui lui seront
envoyés de l’autre monde, et s’adaptera en conséquence.
Cependant, dans le cadre de notre voie des sept élixirs planétaires, nous
respecterons un délai d‘un mois pour la fabrication de chacun d’eux.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 27
Multiplication et circulation
Cet exposé ne serait pas complet si nous ne parlions pas de l’art et la manière de
multiplier l’élixir. Les adeptes ont quasiment tous évoqué la possibilité de développer
la puissance en quantité et en qualité de leurs produits alchimiques.
Souvent, ils ont parlé d’élixirs ou de pierres du premier, second ou troisième ordre,
indiquant par là des niveaux de puissance transmutatoire de plus en plus élevés. En
alchimie végétale et plus particulièrement dans la voie des élixirs planétaires, on ne
cherchera pas forcément à les atteindre.
Il va sans dire que vu la petite quantité d’élixir dont nous disposons, un gros
distillateur en cuivre ne sera pas adapté. Il existe des mini systèmes de distillation en
verre très pratiques et peu onéreux qui font très bien l’affaire. Mais un artiste
chevronné pourra utiliser sa verrerie habituelle sans inconvénient puisque celle-ci est
entièrement adaptable à toutes les contenances.
Les Anciens opéraient quant à eux avec des petites cornues que l’on ne trouve plus
dans le commerce et qu’il faut faire réaliser par un artisan verrier.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 28
Spiritualisation totale :
A force de Solve-Coagula, l’élixir est poussé à un tel niveau de perfection qu’il se
produit un phénomène caractéristique durant une ultime distillation. En effet, on
constate que, tout à coup, l’intégralité du produit passe dans le ballon collecteur sans
laisser aucun résidu derrière lui. Plus aucune cohobation ne sera donc possible.
On admet alors que notre élixir a atteint le plus haut niveau d’évolution végétale.
C’est ce qui explique l’appellation de circulatus. Il a tellement « circulé » entre ciel et
terre par les distillations successives, qu’il s’est stabilisé et appartient à présent aux
deux mondes en même temps.
Il est devenu esprit tangible et verbe incarné. Peu d’artistes ont atteint ce niveau de
puissance qui reste applicable aussi aux autres règnes de la nature avec les
conséquences que l’on devine pour ce qui concerne les règnes minéral et surtout
animal.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 29
La pratique de la voie
des 7 élixirs planétaires
Pour finir, nous allons décrire le modus operandi de la voie des sept élixirs
planétaires. Les enseignements donnés dans ce séminaire, embrassent l’ensemble
des techniques les plus courantes d’alchimie végétale selon les Anciens.
Nous avons compris qu’une grande simplicité doit présider à ces travaux. Il nous a
fallu expliquer les principales lois hermétiques indispensables pour la bonne conduite
des œuvres végétales. Elles sont destinées à nous servir de guides fiables durant
tout le déroulement du travail.
La voie des sept élixirs n’est qu’un chemin parmi tant d’autres et nous avons bien
souligné pourquoi nous l’avons codifiée avec autant de détails. Contrairement à une
expérimentation sauvage susceptible d’égarements divers, un protocole de travail
bien établi garantira le maximum de résultats initiatiques.
Chacun pourra bien sûr adapter ces informations comme bon lui semble.
Récapitulons :
L’étude de notre thème astral nous a donné de précieuses indications. Il est une
sorte de carte routière dont chaque élixir constitue une étape importante. Nous avons
donc maintenant en notre possession les éléments suivants :
Une échelle astrale triant nos planètes de la plus mal aspectée à la mieux
aspectée. Dans un nouvel exemple, par ordre croissant, nous pourrions avoir :
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 30
Dans le tableau, on remarque que Mars et Mercure sont les moins valorisées
du thème mais que Mars l’est encore moins que Mercure. En effet, même si
les deux planètes sont en chute dans les signes, l’étude de leurs aspects a
démontré que Mercure l’emporte sur Mars en qualité.
Les mêmes remarques sont applicables pour Jupiter et la Lune ainsi que pour
Saturne et Vénus. De nombreuses techniques existent pour déterminer les
dominantes planétaires. Nous en avons donné une, la plus simple selon nous.
Chacun trouvera celle qui lui convient, sachant que les avis en la matière sont
nombreux et que, semble-t-il, personne ne peut prétendre détenir la vérité
absolue. L’essentiel est de pouvoir établir son cursus sans être forcément un
astrologue chevronné.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 31
Dans cet exemple, on constate que nous réaliserons deux élixirs de terre, trois
élixirs d’eau, deux élixirs d’air et aucun de feu. Cette carence de feu dans le
thème devra nous interroger. Nous devrons tenter d’en compenser l’absence
plus tard par un travail végétal ou minéral utilisant de fortes températures, afin
d’amener dans le travail l’élément manquant.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 32
Mise en œuvre :
L’alchimiste va mettre en place un agenda s’étalant sur sept mois de laboratoire à
partir de sa date d’anniversaire, auxquels vont s’ajouter cinq mois de pratique, soit
à peu près un an en tout.
Le cahier des charges s’étalant sur sept mois, on tâchera de réaliser un élixir par
mois. Celui-ci sera ingéré, respiré ou porté au jour (et éventuellement à l’heure) de la
planète concernée.
Dès le troisième mois, nous boirons donc quelques gouttes d’élixir martien chaque
Mardi et quelques gouttes ou un bain d’élixir mercurien chaque mercredi. Le mois
suivant, soit le quatrième selon notre exemple, un troisième élixir sera respiré comme
un parfum chaque dimanche. Et ainsi de suite pour les autres planètes…
Chaque mois un nouvel élixir entre en scène et au bout de sept mois, nous avons à
prendre un élixir par jour durant les cinq mois terminant l’année végétale. Cette
médication initiatique constante va progressivement nous purifier, nous initier et nous
ouvrir à des connaissances ouvrant la voie vers de plus hauts niveaux spirituels.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 33
Il va sans dire qu’une certaine discipline doublée d’une grande organisation sont
vraiment nécessaires pour arriver au bout de ce processus. L’alchimiste qui aura la
patience d’atteindre cet objectif sera largement récompensé sur le plan initiatique.
Dernières mesures :
De nombreux problèmes techniques apparaîtront forcément durant ce long travail. En
particulier l’absence de certains ingrédients tels qu’un soleil ardent durant les mois
d’hiver. On palliera cette situation en préparant à l’avance une petite quantité de sel
de vigne solarisé que l’on ajoutera en cas de pénurie météorique à notre sel
planétaire. L’universalité de la vigne permet de genre de mélange sans inconvénient.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés
Stage pratique d’alchimie végétale – volume 3 34
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour
toi et supportent douleur et tribulation.
Bienheureux ceux qui persévèrent dans la paix.
Stéphanelecoledesalchimistes.com
Barillet © 2010 – Tous droits
© réservés - www.art-du-vivant.com
- Tous droits réservés