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Décision n° 2020-834 QPC

du 3 avril 2020

(Union nationale des étudiants de


France)

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A ÉTÉ SAISI le 16 janvier


2020 par le Conseil d’État (décision nos 433296 et 433297 du 15 janvier
2020), dans les conditions prévues à l’article 61-1 de la Constitution, d’une
question prioritaire de constitutionnalité. Cette question a été posée pour
l’union nationale des étudiants de France par la SCP Anne Sevaux et Paul
Mathonnet, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Elle a été
enregistrée au secrétariat général du Conseil constitutionnel sous le
n° 2020-834 QPC. Elle est relative à la conformité aux droits et libertés que
la Constitution garantit du dernier alinéa du paragraphe I de l’article L. 612-3
du code de l’éducation, dans sa rédaction résultant de la loi n° 2018-166 du
8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite des étudiants.

Au vu des textes suivants :

– la Constitution ;

– l’ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 portant loi


organique sur le Conseil constitutionnel ;

– le code de l’éducation ;

– le code des relations entre le public et l’administration ;

– la loi n° 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la


réussite des étudiants ;

– la décision nos 427916 et 427919 du Conseil d’État du 12 juin


2019 ;

– le règlement du 4 février 2010 sur la procédure suivie devant le


Conseil constitutionnel pour les questions prioritaires de constitutionnalité ;

Au vu des pièces suivantes :


2

– les observations en intervention présentées pour la conférence


des présidents d’université, la conférence des grandes écoles, la conférence
des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs, l’assemblée des directeurs
d’instituts universitaires de technologie et l’association des proviseurs de
lycées à classes préparatoires aux grandes écoles par la SCP Rocheteau et
Uzan-Sarano, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, enregistrées
le 5 février 2020 ;

– les observations présentées pour l’association requérante par la


SCP Anne Sevaux et Paul Mathonnet, enregistrées le 6 février 2020 ;

– les observations présentées par le Premier ministre, enregistrées


le même jour ;

– les observations en intervention présentées par M. Léo G.,


enregistrées le même jour ;

– les observations en intervention présentées pour La Quadrature


du Net par Me Alexis Fitzjean Ó Cobhthaigh, avocat au barreau de Paris,
enregistrées le même jour ;

– les observations en intervention présentées pour le syndicat


national de l’enseignement supérieur, l’union nationale des syndicats CGT
des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, le syndicat
national Force ouvrière de l’enseignement supérieur et de la recherche et la
fédération des syndicats solidaires démocratiques éducation par Me Florian
Borg, avocat au barreau de Paris, enregistrées le même jour ;

– les observations en intervention présentées pour l’union


nationale lycéenne, la fédération des conseils de parents d’élèves des écoles
publiques, le syndicat Solidaires étudiant-e-s – syndicat de luttes et le
syndicat des avocats de France par Mes Gérard Tcholakian et Me Juan
Prosper, avocats au barreau de Paris, enregistrées le même jour ;

– les secondes observations en intervention présentées par M. Léo


G., enregistrées le 20 février 2020 ;

– les secondes observations présentées pour l’association


requérante par la SCP Anne Sevaux et Paul Mathonnet, enregistrées le
21 février 2020 ;

– les secondes observations présentées par le Premier ministre,


enregistrées le même jour ;

– les secondes observations en intervention présentées pour La


Quadrature du net par Me Fitzjean Ó Cobhthaigh, enregistrées le même jour ;
3

– les autres pièces produites et jointes au dossier ;

Après avoir entendu Me Paul Mathonnet, avocat au Conseil d’État


et à la Cour de cassation, pour l’union requérante, Me Cédric Uzan-Sarano,
avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, pour la conférence des
présidents d’université et quatre autres parties intervenantes, Me Juliette
Lesueur, avocate au barreau de Paris, pour M. Léo G., Me Fitzjean Ó
Cobhthaigh pour La Quadrature du net, Me Borg pour le syndicat national
de l’enseignement supérieur et trois autres parties intervenantes, Me Prosper
pour l’union nationale lycéenne et trois autres parties intervenantes et
M. Philippe Blanc, désigné par le Premier ministre, à l’audience publique du
10 mars 2020 ;

Au vu des pièces suivantes :

– la note en délibéré présentée par la conférence des présidents


d’université, la conférence des grandes écoles, la conférence des directeurs
des écoles françaises d’ingénieurs, l’assemblée des directeurs d’instituts
universitaires de technologie et l’association des proviseurs de lycées à
classes préparatoires aux grandes écoles par la SCP Rocheteau et Uzan-
Sarano, enregistrée le 13 mars 2020 ;

– la note en délibéré présentée par le Premier ministre, enregistrée


er
le 1 avril 2020 ;

Et après avoir entendu le rapporteur ;

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL S’EST FONDÉ SUR CE


QUI SUIT :
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1. Le deuxième alinéa du paragraphe I de l’article L. 612-3 du


code de l’éducation, dans sa rédaction résultant de la loi du 8 mars 2018
mentionnée ci-dessus, institue une procédure nationale de préinscription
dans les formations du premier cycle de l’enseignement supérieur. Le dernier
alinéa du même paragraphe prévoit :
« Afin de garantir la nécessaire protection du secret des
délibérations des équipes pédagogiques chargées de l’examen des
candidatures présentées dans le cadre de la procédure nationale de
préinscription prévue au même deuxième alinéa, les obligations résultant
des articles L. 311-3-1 et L. 312-1-3 du code des relations entre le public et
l’administration sont réputées satisfaites dès lors que les candidats sont
informés de la possibilité d’obtenir, s’ils en font la demande, la
communication des informations relatives aux critères et modalités
d’examen de leurs candidatures ainsi que des motifs pédagogiques qui
justifient la décision prise ».

2. L’union requérante, rejointe par plusieurs parties


intervenantes, reproche à ces dispositions de restreindre l’accès aux
informations relatives aux critères et aux modalités d’examen, par les
établissements d’enseignement supérieur, des demandes d’inscription dans
une formation du premier cycle. Selon elle, ces dispositions seraient
contraires au droit à la communication des documents administratifs qui
découlerait de l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen de 1789. En effet, ces dispositions excluraient tout accès, des
candidats comme des tiers, aux algorithmes susceptibles d’être utilisés par
les établissements pour traiter les candidatures à l’entrée dans une telle
formation, formulées sur la plateforme numérique dite « Parcoursup ». Or,
une telle exclusion ne serait justifiée ni par le secret des délibérations des
jurys ni par aucun autre motif. En outre, ces dispositions méconnaîtraient le
droit à un recours juridictionnel effectif, à un double titre. D’une part, elles
empêcheraient d’exercer avec succès un recours contre l’absence de
communication des informations en cause. D’autre part, elles priveraient les
justiciables des éléments nécessaires à la contestation effective du bien-
fondé des refus d’inscription.

3. Par conséquent, la question prioritaire de constitutionnalité


porte sur les mots « Afin de garantir la nécessaire protection du secret des
délibérations des équipes pédagogiques chargées de l’examen des
candidatures présentées dans le cadre de la procédure nationale de
préinscription prévue au même deuxième alinéa, les obligations résultant
des articles L. 311-3-1 et L. 312-1-3 du code des relations entre le public et
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l’administration sont réputées satisfaites dès lors que » figurant au dernier


alinéa du paragraphe I de l’article L. 612-3 du code de l’éducation.

– Sur certaines interventions :

4. Selon le deuxième alinéa de l’article 6 du règlement intérieur


du 4 février 2010 mentionné ci-dessus, seules les personnes justifiant d’un
« intérêt spécial » sont admises à présenter une intervention.

5. D’une part, si M. Léo G. se prévaut de ses travaux


universitaires sur la communicabilité des documents administratifs et s’il fait
valoir que sa qualité d’enseignant-chercheur le conduit à être en relation avec
les étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en application de la
procédure prévue à l’article L. 612-3 du code de l’éducation, ces deux
éléments ne sont pas de nature à lui conférer un intérêt spécial à intervenir
dans la procédure de la présente question prioritaire de constitutionnalité.

6. D’autre part, le syndicat des avocats de France ne justifie pas


non plus d’un tel intérêt spécial.

7. Par conséquent, ces deux interventions ne sont pas admises.

– Sur le fond :

. En ce qui concerne le grief tiré de la méconnaissance de


l’article 15 de la Déclaration de 1789 :

8. Aux termes de l’article 15 de la Déclaration de 1789 : « La


société a le droit de demander compte à tout agent public de son
administration ». Est garanti, par cette disposition, le droit d’accès aux
documents administratifs. Il est loisible au législateur d’apporter à ce droit
des limitations liées à des exigences constitutionnelles ou justifiées par
l’intérêt général, à la condition qu’il n’en résulte pas d’atteintes
disproportionnées au regard de l’objectif poursuivi.

9. Le paragraphe I de l’article L. 612-3 du code de l’éducation


détermine les règles d’inscription dans les formations initiales du premier
cycle de l’enseignement supérieur dispensées par les établissements publics.
Il prévoit que l’inscription dans l’une de ces formations est précédée d’une
procédure nationale de préinscription, au cours de laquelle sont portées à la
connaissance des candidats les caractéristiques de chaque formation. Ces
caractéristiques font l’objet d’un « cadrage national » fixé par arrêté du
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ministre de l’enseignement supérieur. Elles peuvent être complétées par les


établissements pour prendre en compte les spécificités de leurs formations.

10. Applicable aux formations non sélectives, le paragraphe IV de


l’article L. 612-3 institue un mécanisme de départage des candidats lorsque
leur nombre excède les capacités d’accueil des formations demandées. Dans
ce cas, les inscriptions sont décidées par le chef d’établissement au regard de
la cohérence entre, d’une part, le projet de formation des candidats, leurs
acquis et compétences et, d’autre part, les caractéristiques de la formation.
Le chef d’établissement se prononce au regard des propositions qui lui sont
faites par des commissions d’examen des vœux, constituées au sein de
l’établissement pour chacune des formations dispensées. Chaque
commission définit les critères et les modalités d’examen des candidatures,
dans le respect des critères généraux fixés par l’établissement.

11. Le dernier alinéa du paragraphe I de l’article L. 612-3 prévoit


que les candidats peuvent obtenir la communication des informations
relatives aux critères et modalités d’examen ainsi mis en œuvre par les
établissements ainsi que des motifs pédagogiques qui justifient la décision
prise à leur égard. En revanche, les dispositions contestées de cet alinéa
excluent l’application de deux articles du code des relations entre le public
et l’administration relatifs à la communication et à la publicité des
traitements algorithmiques utilisés comme fondement, exclusif ou partiel,
d’une décision administrative individuelle. Est ainsi écartée, d’une part,
l’application de l’article L. 311-3-1 dudit code, qui imposerait à
l’administration, sous réserve des secrets protégés par la loi, de
communiquer au candidat qui en fait la demande les règles définissant le
traitement algorithmique et les principales caractéristiques de sa mise en
œuvre. Est également exclue, d’autre part, l’application de l’article L. 312-
1-3 du même code, qui obligerait l’administration, sous la même réserve, à
publier en ligne les règles définissant les principaux traitements
algorithmiques utilisés dans l’accomplissement de ses missions.

12. Il résulte de la jurisprudence constante du Conseil d’État que


les dispositions contestées réservent ainsi l’accès aux documents
administratifs relatifs aux traitements algorithmiques utilisés, le cas échéant,
par les établissements d’enseignement supérieur pour l’examen des
candidatures, aux seuls candidats qui en font la demande, une fois prise la
décision les concernant, et pour les seules informations relatives aux critères
et modalités d’examen de leur candidature. Ni les tiers ni les candidats, avant
qu’une décision ait été prise à leur sujet, ne peuvent donc demander à ce que
ces critères et modalités leur soient communiqués.
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13. Toutefois, en premier lieu, il ressort des travaux préparatoires


que le législateur a considéré que la détermination de ces critères et modalités
d’examen des candidatures, lorsqu’ils font l’objet de traitements
algorithmiques, n’était pas dissociable de l’appréciation portée sur chaque
candidature. Dès lors, en restreignant l’accès aux documents administratifs
précisant ces critères et modalités, il a souhaité protéger le secret des
délibérations des équipes pédagogiques au sein des établissements. Il a ainsi
entendu assurer l’indépendance de ces équipes pédagogiques et l’autorité de
leurs décisions. Ce faisant, il a poursuivi un objectif d’intérêt général.

14. En deuxième lieu, la procédure nationale de préinscription


instituée à l’article L. 612-3 du code de l’éducation, notamment en ce qu’elle
organise les conditions dans lesquelles les établissements examinent les
vœux d’inscription des candidats, n’est pas entièrement automatisée. D’une
part, l’usage de traitements algorithmiques pour procéder à cet examen n’est
qu’une faculté pour les établissements. D’autre part, lorsque ceux-ci y ont
recours, la décision prise sur chaque candidature ne peut être exclusivement
fondée sur un algorithme. Elle nécessite, au contraire, une appréciation des
mérites des candidatures par la commission d’examen des vœux, puis par le
chef d’établissement.

15. En troisième lieu, en application du deuxième alinéa du


paragraphe I de l’article L. 612-3, les caractéristiques de chaque formation
sont portées à la connaissance des candidats, avant que ceux-ci ne formulent
leurs vœux, par l’intermédiaire de la plateforme numérique mise en place
dans le cadre de la procédure nationale de préinscription. Elles font l’objet
d’un cadrage national fixé par arrêté du ministre de l’enseignement
supérieur. Il en résulte, d’une part, que les candidats ont accès aux
informations relatives aux connaissances et compétences attendues pour la
réussite dans la formation, telles qu’elles sont fixées au niveau national et
complétées par chaque établissement. Ils peuvent ainsi être informés des
considérations en fonction desquelles les établissements apprécieront leurs
candidatures. Il en résulte, d’autre part, que les candidats ont également accès
aux critères généraux encadrant l’examen des candidatures par les
commissions d’examen des vœux. Si la loi ne prévoit pas un accès spécifique
des tiers à ces informations, celles-ci ne sont pas couvertes par le secret. Les
documents administratifs relatifs à ces connaissances et compétences
attendues et à ces critères généraux peuvent donc être communiqués aux
personnes qui en font la demande, dans les conditions de droit commun
prévues par le code des relations entre le public et l’administration.

16. En dernier lieu, en application du dernier alinéa du


paragraphe I de l’article L. 612-3, une fois qu’une décision de refus a été
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prise à leur égard, les candidats peuvent, à leur demande, obtenir la


communication par l’établissement des informations relatives aux critères et
modalités d’examen de leurs candidatures, ainsi que des motifs
pédagogiques justifiant la décision prise à leur égard. Ils peuvent ainsi être
informés de la hiérarchisation et de la pondération des différents critères
généraux établies par les établissements ainsi que des précisions et
compléments apportés à ces critères généraux pour l’examen des vœux
d’inscription. La communication prévue par ces dispositions peut, en outre,
comporter des informations relatives aux critères utilisés par les traitements
algorithmiques éventuellement mis en œuvre par les commissions d’examen.

17. Toutefois, cette communication ne bénéficie qu’aux candidats.


Or, une fois la procédure nationale de préinscription terminée, l’absence
d’accès des tiers à toute information relative aux critères et modalités
d’examen des candidatures effectivement retenus par les établissements
porterait au droit garanti par l’article 15 de la Déclaration de 1789 une
atteinte disproportionnée au regard de l’objectif d’intérêt général poursuivi,
tiré de la protection du secret des délibérations des équipes pédagogiques.
Dès lors, les dispositions contestées ne sauraient, sans méconnaître le droit
d’accès aux documents administratifs, être interprétées comme dispensant
chaque établissement de publier, à l’issue de la procédure nationale de
préinscription et dans le respect de la vie privée des candidats, le cas échéant
sous la forme d’un rapport, les critères en fonction desquels les candidatures
ont été examinées et précisant, le cas échéant, dans quelle mesure des
traitements algorithmiques ont été utilisés pour procéder à cet examen.

18. Il résulte de ce qui précède que, sous la réserve énoncée au


paragraphe précédent, les limitations apportées par les dispositions
contestées à l’exercice du droit d’accès aux documents administratifs
résultant de l’article 15 de la Déclaration de 1789 sont justifiées par un motif
d’intérêt général et proportionnées à cet objectif. Le grief tiré de la
méconnaissance de cet article doit donc, sous cette réserve, être écarté.

. En ce qui concerne le grief tiré de la méconnaissance du droit à


un recours juridictionnel effectif :

19. Aux termes de l’article 16 de la Déclaration de 1789 : « Toute


société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la
séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ». Il résulte de
cette disposition qu’il ne doit pas être porté d’atteintes substantielles au droit
des personnes intéressées d’exercer un recours effectif devant une
juridiction.
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20. D’une part, le refus par un établissement d’enseignement


supérieur de communiquer un document administratif relatif à l’examen
d’une demande d’inscription dans une formation du premier cycle constitue
une décision administrative susceptible de recours devant le juge
administratif. Il en va de même du refus d’inscription dans une telle
formation. D’autre part, la restriction d’accès à certains documents
administratifs relatifs aux traitements algorithmiques éventuellement utilisés
par l’établissement ne prive pas d’effectivité les recours contre une décision
de refus d’inscription.

21. Dès lors, le grief tiré de la méconnaissance de l’article 16 de la


Déclaration de 1789 doit être écarté.

22. Il résulte de tout ce qui précède que les dispositions contestées,


qui ne méconnaissent aucun autre droit ou liberté que la Constitution
garantit, doivent, sous la réserve énoncée au paragraphe 17, être déclarées
conformes à la Constitution.

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE :

Article 1er. – Les interventions de M. Léo G. et du syndicat des avocats de


France ne sont pas admises.

Article 2. – Sous la réserve énoncée au paragraphe 17, les mots « Afin de


garantir la nécessaire protection du secret des délibérations des équipes
pédagogiques chargées de l’examen des candidatures présentées dans le
cadre de la procédure nationale de préinscription prévue au même deuxième
alinéa, les obligations résultant des articles L. 311-3-1 et L. 312-1-3 du code
des relations entre le public et l’administration sont réputées satisfaites dès
lors que » figurant au dernier alinéa du paragraphe I de l’article L. 612-3 du
code de l’éducation, dans sa rédaction résultant de la loi n° 2018-166 du
8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite des étudiants, sont
conformes à la Constitution.

Article 3. – Cette décision sera publiée au Journal officiel de la République


française et notifiée dans les conditions prévues à l’article 23-11 de
l’ordonnance du 7 novembre 1958 susvisée.

Jugé par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 2 avril 2020,


où siégeaient : M. Laurent FABIUS, Président, M. Alain JUPPÉ, Mmes
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Dominique LOTTIN, Corinne LUQUIENS, Nicole MAESTRACCI,


MM. Jacques MÉZARD, François PILLET et Michel PINAULT.

Rendu public le 3 avril 2020 .

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