Radiologie Médicale - IRM C1

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RADIOLOGIE MÉDICALE:

IMAGERIE PAR RÉSONNANCE


MAGNETIQUE
Ecole Supérieure de Génie Biomédical
Année universitaire 2022-2023

A.AKRAM
Introduction

PLAN DU COURS Composants de l’IRM


Rappel RMN
INTRODUCTION
COMPOSANTS
DE L’IRM
AIMANT
L'aimant est au cœur du fonctionnement de l'appareil IRM. Son rôle est de produire le

champ magnétique principal appelé B0 qui est constant et permanent. L'unité de

mesure de l'intensité du champ magnétique est le tesla, dont le symbole est T. Cette

valeur fait référence à l'intensité de ce champ principal.

Remarque : 1,6 T équivaut à 30 000 fois le champ magnétique terrestre.

On distingue selon l'intensité :

Bas champ : < à 0,5 T

Moyen champ : entre 0,5 T et 1 T

Haut champ : > à 1 T


TYPES D’AIMANTS
On distingue 3 types d’aimants :

 Aimant permanent
 Aimant resistif
 Aimant supra conducteur
Est constitué d'une structure ferromagnétique qui
produit un champ magnétique permanent sans
consommation d'énergie.
Ces aimants, autrefois très lourds (jusqu'à 90 tonnes
AIMANT avec les ferrites), se sont allégés avec l'arrivée des
alliages à base de terre rares (Bore-néodyme-fer).
PERMANENT Un aimant aux terres rares de 0,3 T corps entier ne
pèse que 10 tonnes. Un 0,4 T pèse 13 tonnes. Bien que
l'on puisse faire des aimants permanents de 1 T, il est
économiquement difficile d'aller beaucoup plus haut
que 0,4 tesla.
Cet aimant est constitué d'un bobinage de cuivre traversé par un
courant électrique produisant un champ magnétique en son centre. Ce
type d'aimant est assez peu utilisé depuis l'apparition des aimants
supraconducteurs.

Il est assez peu coûteux à la fabrication et ne nécessite pas de liquide

AIMANT cryogénique de refroidissement (contrairement aux aimants


supraconducteurs). De plus, le champ magnétique peut être annulé en
quelques secondes en stoppant le courant (mais il faut attendre la
RÉSISTIF stabilisation du champ lors de la remise sous tension).

Malheureusement, le champ magnétique maximum atteint à peine 0,5


T et reste très sensible aux variations de température. De plus, on
constate des problèmes d'homogénéité du champ et une consommation
électrique très importante pour alimenter la bobine en courant et pour
alimenter les compresseurs du circuit de refroidissement afin de
compenser l'effet Joule provoqué par la résistivité de la bobine.
C'est le type d'aimant le plus répandu. L'aimant supraconducteur utilise le
principe de supraconductivité : lorsque certains métaux ou alliages sont soumis à
des températures proches du zéro absolu, ils perdent leur résistivité si bien que
le passage d'un courant électrique se fait sans perte, donc sans production de
chaleur.

L'aimant supraconducteur utilisé en IRM est constitué d'un bobinage de niobium-


titane (Nb-Ti) baigné constamment dans de l'hélium liquide (près de −269 °C)
AIMANT qui en assure l'état supraconducteur. La résistance électrique nulle ainsi atteinte
permet de créer des intensités de champ magnétique très élevées. La bobine est

SUPRACONDUCTEUR encastrée dans une matrice en cuivre qui sert de puits de chaleur afin de la
protéger en cas de perte accidentelle de la supraconductivité (le quench).

Enfin, le système est entouré d'un écran refroidisseur (circuit d'air ou d'eau
glacée) qui aide à maintenir l'hélium liquide à très basse température. Le tout
est finalement enveloppé d'un espace de vide limitant les échanges thermiques
avec l'extérieur. L'appareil est donc peu sensible aux variations de température
ambiante.
IRM À CHAMP OUVERT & FERMÉ
Champ fermé :

L'IRM « fermée » est la configuration la plus répandue et la plus connue à l'heure actuelle. Il s'agit
d'un tunnel de 60 cm de diamètre pour 2 mètres de long pour les plus anciens et 1,60 mètre de
long pour les plus récents.

De nouveaux systèmes sont apparus récemment, utilisant des tunnels plus larges jusqu'à 75 cm de
diamètre. Ces systèmes parfois très abusivement qualifiés de « systèmes ouverts » restent des
systèmes fermés, bien que leur capacité à accueillir des personnes obèses soit améliorée.

Champ ouvert :

Un imageur IRM de type ouvert à aimant permanent.

L'IRM « ouverte » est apparue après l'IRM fermée. Très peu répandue à ses débuts, la technologie
des IRM ouvertes s'améliorant, on leur trouve des avantages dans la médecine humaine notamment
pour les personnes qui ne pouvaient pas bénéficier de ce type d'imagerie en espace clos pour des
raisons pratiques ou pour éviter une anesthésie générale
BOBINES DE
GRADIENTS
Il s'agit de trois bobines métalliques
enfermées dans un cylindre en fibres
de verre et placées autour du tunnel de
l'aimant. On les nomme respectivement :
bobine X, bobine Y et bobine Z.

Le passage d'un courant électrique dans


ces bobines crée des variations d'intensité
du champ magnétique dans le tunnel, de
façon linéaire dans le temps et dans
l'espace. En fonction de sa géométrie,
chaque bobine fait varier le champ
magnétique selon un axe spécifique :

• la bobine X selon l'axe droite-gauche ;

• la bobine Y selon l'axe avant-arrière ;

• la bobine Z selon l'axe haut-bas.


BOBINES DE
GRADIENTS
Elles permettent notamment de sélectionner une
épaisseur et un plan de coupe (transversal,
frontal, sagittal) et de déterminer la localisation
spatiale des signaux dans ce plan.

En sélectionnant une de ces bobines, on peut


faire varier ces paramètres :

• la pente ou intensité : elle est de l'ordre de


quelques dizaines de milliteslas par mètre (mT/m)
et varie selon les imageurs ; son rôle est de
contrôler l'épaisseur de chaque coupe ;

• le rapport de montée en puissance : elle


correspond à la pente maximale atteinte par
mètre et par milliseconde ; son rôle est la gestion
de la rapidité d'acquisition ;
BOBINES DE GRADIENTS
On utilise d’abord un gradient de sélection de coupe (GSC) qui permet de
sélectionner le volume anatomique qui va être exploré. A l’intérieur de ce
volume, la position de chaque point sera codée verticalement et
horizontalement par l’application d’un gradient de codage par la phase
(GCP), et d’un gradient de codage par la fréquence (GCF).
SHIM
Les correcteurs de champ magnétique ou shim sont des dispositifs qui servent à
compenser les défauts d'inhomogénéité du champ magnétique principal B0 qui peuvent
résulter de facteurs liés à l'environnement ou tout simplement de la présence du patient
dans le tunnel.
Les correcteurs de champ sont disposés le long de l'aimant.
On distingue deux types pouvant être présents tous les deux dans une même machine.
Shim passif : Plaques ferromagnétiques. Elles permettent un réglage grossier du champ
magnétique, dans le cas d'un environnement perturbateur stable.
Shim actif : Ce sont des bobines résistives ou supraconductrices, dans lesquelles passe
un courant électrique. Les shims actifs permettent un réglage fin et dynamique, lors de la
présence de structures mobiles proches de l'imageur ou du patient dans le tunnel. Ils
effectuent une compensation automatique à chaque fois que le champ magnétique
devient hétérogène.
SHIM ACTIF
SHIM PASSIF
ANTENNES
Ce sont des bobinages de cuivre, de formes variables, qui entourent le patient
ou la partie du corps à explorer. Elles sont capables d’émettre et/ou recevoir
le signal de radiofréquence (R.F.).

Elles sont accordées pour correspondre à la fréquence de résonance de


précession des protons qui se trouvent dans le champ magnétique

Les antennes sont très variables et peuvent être catégorisées de trois manières
différentes :

 selon leur géométrie : volumique et surfacique ;

 selon leur mode de fonctionnement : émettrice-réceptrice ou réceptrice seule


(on parle aussi de réceptrice pure) ;

 selon l'association ou non de différents éléments d'antennes : linéaire, en


quadrature de phase ou en réseau phasé.
RAPPELS RMN
CHAMP MAGNÉTIQUE &
ÉLECTRICITÉ
 Le magnétisme et le déplacement d'une charge électriques sont liés l’un à l'autre.
Un courant électrique (déplacement d’électrons de charge négative) dans un fil
conducteur induit une force magnétique ou champ magnétique. De même, un
champ magnétique en mouvement engendre un courant électrique (fig. 1-1).

 C'est sur ce principe que fonctionne une dynamo de bicyclette : la roue entraîne
un aimant tournant sur un axe à l'intérieur d’un solénoïde (bobine de fil
conducteur) qui fournit un courant électrique (fig. 1-2). Le moteur électrique
fonctionne sur le principe inverse : un courant électrique passe dans un solénoïde
induisant un champ magnétique tournant qui entraîne un aimant monté sur un
axe. On peut donc admettre une réciprocité entre magnétisme et charge électrique
en mouvement.
INTRODUCTION
L’imagerie par résonnance magnétique s’appuie sur la RMN ou Résonance
Magnétique Nucléaire pour réaliser des images
Il nous faut donc :

 Un phénomène de résonance
 Un champ magnétique
 Un noyau d’atome
LE CHAMP MAGNÉTIQUE
L’appareil est constitué un aimant d’une puissance de 1,5T ou 3T (actuellement les
plus répandus)
1,5T correspond à 30,000 fois le champ magnétique terrestre
Pour obtenir des valeurs aussi élevée on utilise des aimants supraconducteurs
En IRM ce champ magnétique est noté B0
LE NOYAU DE L’ATOME D’HYDROGÈNE
L’IRM en pratique clinique ne s’intéresse qu’au noyau d’hydrogène 1H, le proton, car il
est très abondant dans le corps humain.
D’autres noyaux présents dans le corps humain ont des propriétés magnétiques : 13C,
19F, 31P, 23Na. Etant donné leur très faible proportion dans les milieux biologiques
par rapport à 1H, et la nécessité d’une chaîne radiofréquence adaptée à leur
fréquence de résonance, ils sont surtout étudiés dans le domaine de la recherche.
LE NOYAU DE L’ATOME D’HYDROGÈNE
En IRM on s’intéresse au proton d’hydrogène portant une charge électrique positive et
possède un spin.
Le noyau d'hydrogène, constitué d'un proton, possède des propriétés magnétiques.
On peut représenter le moment magnétique sous la forme d'un vecteur en rotation sur
lui-même : ceci caractérise le spin du proton
A l'état de repos, ces vecteurs
ont une orientation aléatoire. La
résultante magnétique de
l'ensemble est donc nulle.
LE MOUVEMENT DE PRÉCESSION
ET LA FRÉQUENCE DE LARMOR
Les spins ont un mouvement de
rotation et décrivent un cône
autour de l'axe de B0 : c'est le
mouvement de précession. On
peut apparenter le mouvement
de précession au mouvement
d'une toupie qui bascule et reste
en équilibre en rotation. La
vitesse de précession est
proportionnelle à l'intensité du
champ magnétique.
APPLICATION DE
B0
Soumis à un champ magnétique
intense appelé B0, les spins
s'orientent dans l'axe du champ,
soit dans le même sens
("parallèle"), soit dans le sens
contraire ("antiparallèle").
AIMANTATION M
LE PHÉNOMÈNE DE
RÉSONANCE
L’objectif est de mesurer
l’aimantation M
Il faut basculer M de 90 degrés
car elle est très petite
comparée à B0 et donc
« invisible » dans cette position
LE PHÉNOMÈNE DE RÉSONANCE
Il peut y avoir une interaction entre une onde de radiofréquence (onde RF) et les
spins en précession : c'est le phénomène de résonance, qui correspond à un transfert
d'énergie entre deux systèmes ayant la même fréquence.
L'onde de radiofréquence va entraîner un phénomène de résonance seulement si sa
fréquence est la même que celle de précession des spins. Elle va apporter de
l'énergie au système de spins : c'est la phase d'excitation.
Lorsque l'émission de radiofréquence est interrompue, le système va restituer
l'énergie absorbée pour retourner à l'état d'équilibre de départ : c'est la phase de
relaxation.
LE PHÉNOMÈNE DE
RÉSONANCE
Cette onde RF va être envoyée sur le patient
grâce à une bobine appelée antenne émettrice
L’IRM est dans la gamme des
ondes radio phonique
D’où les termes « ondes RF » ou
« antenne émettrice »
L’application de cette impulsion RF à la fréquence de resonance
permet de fournir la quantité d’énergie exactement égale à ∆E .
Ce qui conduit la transition de protons du niveau de basses énergies
au niveau d’énergie plus haut. Mz alors décroit et s’annule quand le
nombres de protons en haute et en basse énérgie sont égaux. Les
protons qui étaient déphasés les uns par rapport aux autres
deviennent en phase

IMPULSION RF
IMPULSION RF
Globalement M bascule de 90°,
c’est une impulsion RF de 90°
On peut aussi obtenir une impulsion
RF de 180° en l’appliquant l’onde
RF 2 fois plus longtemps ou avec 2
fois plus d’intensité
A l’arrêt de l’impulsion RF les
phénomènes inverses se produisent
et c’est là que nous allons mesurer
ce à quoi nous nous intéressons :
c’est le phénomène de relaxation
LA RELAXATION
A l’arrêt de l’impulsion RF les phénomènes inverses se
produisent
Les protons qui étaient passée au niveau de haute
énergie reviennent au niveau de basse énergie ce qui
entraine la repousse de Mz durant un temps appelé
T1
Et les protons qui étaient en phase pendant la phase
d’excitation se déphasent durant un temps appelé T2
LA RELAXATION
T1 est la relaxation
longitudinale représentée par
une exponentielle croissante
T2 est la relaxation transversale
représentée par une
exponentielle décroissante
CONTRASTES DE
BASE
Les T1 et T2 sont différents d’un
tissu biologique l’autre
Si nous arrivons à mettre en
évidence cette différence de T1
ou de T2 nous avons la
possibilité d’obtenir un contraste
CONTRASTE T1
Si on prend 3 tissus ayant des
T1 différents
C’est le tissus qui a le T1 le plus
court et donc repousse le plus
vite qui est le plus en blanc
CONTRASTE T2
Si on prend 3 tissus ayant des
T2 différents
C’est le tissus qui a le T2 le plus
long et donc décroit le plus
lentement qui est le plus en
blanc
CONTRASTE EN DP
Il y a un troisième contraste
accessible
Lors de la relaxation
longitudinale la vitesse dépend
du T1
Mais la hauteur (Mz) croit en
fonction de la concentration de
protons par unité de volume ou
la quantité d’eau dans le tissus
c’est la densité protonique
CONTRASTE EN DP
Si on attend suffisamment
longtemps il est possible
d’observer ce contraste
C’est le tissu avec le plus de
protons (ou d’eau) qui sera le
plus en blanc
T1 est une exponentielle
croissante
T2 est une exponentielle
decroissante
CONTRASTES T1, T2 & DP
o Les valeurs de T1 et de T2 sont différentes d’un
tissu biologique à l’autre
o Les valeurs de T1 dépendent de l’intensité de B0
o Les valeurs de T2 sont beaucoup plus courtes que
les valeurs de T1
o Le vecteur d’aimantation longitudinale (Mz) croit en
fonction de la concentration de protons par unité de
volume ou la quantité d’eau dans le tissus c’est la
densité protonique
ECHO DE SPIN
Historiquement, le spin echo a été la première séquence employée. Depuis,
l'ensemble des développements y fait référence notamment pour le contraste.
L’impulsion de 180° de rephasage permet d’obtenir un signal « T2 vrai » et non pas
T2*.

En choisissant les bons paramètres de séquence (TR et TE), on peut obtenir des images
pondérées en T1, T2 ou densité de protons.
LE SIGNAL EN ECHO DE SPIN
S = k ρ (1- exp(-TR/T1)) exp(-TE/T2))

k = constante de proportionalité qui depend de la sensibilité du circuit de réception


ρ = densité en protons (DP)
TE = Temps d’écho
TR = Temps de répetition
TE & TR
Le TR correspond au temps
qu’on laisse pour la repousse en
T1
Le TE est le temps au bout
duquel on mesure le signal sur
la courbe en T2
INFLUENCE DU TE & TR
SUR LE CONTRASTE
Influence du TR (Temps de répetition ou temps de repousse)

Considérons des tissus qui ont des T1 différents

Si on attend longtemps, les deux tissus atteindront leur


niveau d’équilibre maximal et nous auront un faible
contraste en T1

Si on raccourci le TR on constate qu’on arrive à différencier


les tissus du fait de leur différente vitesse de repousse

C’est le tissus qui a le T1 le plus court qui sera le plus blanc

En résumé :

TR court : Séquence pondérée en T1

TR long : Séquence dépondérée en T1


INFLUENCE DU TE & TR
SUR LE CONTRASTE
Influence du temps d’écho TE

Considérons des tissus qui ont des T2 différents

Si on mesure rapidement avec un TE court, les


deux tissus seront encore quasiment à la même
hauteur et nous n’auront pas de contraste en T2

Si on rallonge le TE on constate qu’on arrive à


différencier les tissus du fait de leurs T2 différents

C’est le tissus qui a le T2 le plus long qui sera le


plus blanc

En résumé :

TE court : Séquence dépondérée en T2

TE long : Séquence pondérée en T2


INFLUENCE DU TE & TR

 En fonction du TR on peut influencer la pondération en T1

 En fonction du TE on peut influencer la pondération en T2

 Il faut alors combiner le TR et le TE pour pondérer correctement nos séquences


PONDÉRATION EN T1
Dans le cycle d’une séquence en
Echo de Spin, il faut :
un TR Court pour favoriser le
contraste en T1(pondérer en T1
un TE court pour minimiser le
contraste en T2 (dépondérer en
T2)
C’est le tissu avec le T1 le plus
court qui donne le plus de signal
(hyper intense)
PONDÉRATION EN T2
Pour obtenir un contraste en T2
il faut
un TR long pour minimiser le
contraste en T1 (dépondérer en
T1)
un TE long pour faire
apparaitre les différence de
contraste en T2 (pondérer en T2)
C’est le tissu avec le T2 le plus
long qui donne le plus de signal
(hyper intense)
La vitesse de repousse dépend

PONDÉRATION EN DP du T1 des tissus, mais la hauteur


atteinte à l’équilibre dépend de
la densité en protons de chaque
tissu
Des tissus ayant des T1 différents
atteignent des hauteurs
différentes selon leur densité en
protons
Pour mettre en évidence ce
contraste il faut un TR long pour
dépondérer en T1 et un T2 court
pour dépondérer en T2
Le tissu avec la densité
protonique la plus élevée est en
hypersignal
On constate que dans une
même séquence à TR long, nous
pouvons obtenir deux contrastes
différents selon le temps d’écho:
oUn contraste en DP avec TE
court
oUn contraste en T2 avec TE
long
EN RÉSUMÉ
APPLICATION
Nous allons appliquer ces notions sur le système nerveux central en nous concentrant
sur :
Substance Blanche
Substance Grise
LCR (Liquide Céphalo-Rachidien)
PONDÉRATION T1
On applique un TE court et un
TR court
La Substance blanche a un T1
plus court que la substance grise
elle est donc blanche et la SG
est grise
Le LCR a un T1 très long il
apparait alors alors
hypointense
La graisse a un T1 très court est
plus blanche que SB
PONDÉRATION DP
On applique un TR long et un TE
court
La SG ayant une DP plus élevée
que la SB va atteindre un signal
plus élevée, pour ces deux tissus le
signal sera inversé par rapport à
T1
La SB est grise
La Sg est blanche
Le LCR qui a pourtant la DP la plus
élevée apparait encore
hypointense
PONDÉRATION EN
DP
Un TR de 2000 ms est trop court
pour mettre en évidence la
pondération en DP
Il faut un TR plus long pour avoir
une véritable pondération en
DP
INFLUENCE DE L'ALLONGEMENT
DU TR SUR LA COURBE DE
REPOUSSE DU LCR.
L'allongement du TR à 2 s, a pour effet
d'exprimer la densité protonique de la
substance grise : la courbe de repousse
de la substance grise, dont la densité
protonique est légèrement supérieure à
celle de la substance blanche croise et
passe au-dessus de la courbe de repousse
de la substance blanche.
L'allongement du TR au-delà de 3,5 - 4 s
a pour effet d'exprimer la densité
protonique du LCR : la courbe de
repousse du LCR, dont la densité
protonique est supérieure à celle de la
substance grise et de la substance
blanche croise la courbe de repousse de
ces deux dernières.
PONDÉRATION T2
On applique un TE long et un TR
long
SB & SG conservent le même
différentiel de signal qu’en DP
bien que globalement plus
faible étant donné que nous
sommes plus loin en T2
Le LCR ayant un T2 plus long
décroit plus lentement et
apparait hyperintense
SÉQUENCE LONGUE PONDÉRÉE
EN T2 & DP
Coupe axiale du cerveau en pondération T2 et densité protonique
(image + schéma correspondant).
a et b : pondération T2 :
– la substance blanche (périventriculaire) est en gris-foncé (foncée/SG)
– la substance grise (cortex en périphérie et noyaux gris centraux) est en
gris-clair (claire/SB) ;
– le LCR est blanc.
c et d : pondération en densité protonique (DP) avec un TR de 2000 ms :
comme en T2, le contraste SG/SB est inversé par rapport au T1 (SG >
SB) ; le LCR est encore gris-noir car à cette valeur de TR, sa densité
protonique ne s'est pas encore exprimée, son T1 étant très long.
e et f : pondération en DP « vraie » : en augmentant le TR au-delà de
3,5–4 s, la densité protonique du LCR peut s'exprimer et il devient blanc
La plupart des phénomènes pathologiques allongent le T1 et le T2 ce qui conduit
donc à un hyposignal en T1 et un hypersignal en T2.

La densité protonique est également intéressante d'autant, qu'en général, la


séquence avec un TR long permet d'obtenir deux «séries» d'images, l'une pondérée
en DP et l'autre en T2 pour une même durée d'examen.

Cette approche permet de comparer les différences de contraste obtenues dans


ces deux pondérations ce qui a pour but de faciliter, par exemple, la
caractérisation d'une lésion.

Pendant très longtemps, la séquence de densité protonique a été utile pour mettre
en évidence les plaques de démyélinisation périventriculaires.

La comparaison des deux images a également pour but de mieux analyser l'image
pathologique et de s'affranchir d'un éventuel artefact qui ne serait présent que sur
une des deux images.

Par ailleurs, l'image pondérée en densité´ protonique apporte une meilleure


visualisation des vaisseaux à flux rapide que celle pondérée en T2 (phénomène de
sortie de coupe, ce qui peut s'avérer utile pour les anévrismes.

Le contraste est également meilleur pour l'étude des noyaux gris. L'image
pondérée en densité protonique permet encore de bien visualiser, par exemple, les
ligaments dans les explorations du rachis ou la dure-mère et ses extensions dans
les explorations cérébrales
Elle permet, par exemple, de mieux
mettre en évidence certaines
structures comme la dure-mère (a)
(flèches) (TE = 20 ms) par
rapport à la séquence pondérée en
T2 (b) (TE = 120 ms) chez ce patient
porteur de kystes arachnoïdiens
communicants.
Pour illustrer cet exemple, nous
avons utilisé , ici, une séquence
d’écho de spin rapide, permettant
également d'obtenir, lors d'une
même acquisition, deux séries
d'images, l'une pondérée en densité
ILLUSTRATION DE L’INTÉRÊT DE LA de protons et l'autre en T2;
SÉQUENCE PONDÉRÉE EN DENSITÉ´
PROTONIQUE.
MODIFICATIONS DU
CONTRASTE DE
L'IMAGE EN
FONCTION DE LA
SÉQUENCE UTILISÉE.
INFLUENCE DU TE
& TR
Pour une coupe donnée le signal récupéré au temp
d’écho TE correspond aux données permettant de
remplir une ligne du plan de Fourier.

Puis au cycle suivant on récupère la deuxième


ligne du plan de Fourier.

Le temps séparant deux cycles est le temps de


répétition TR, il s’agit également du temps
séparant l’acquisition de deux ligne du plan de
Fourier

 Il faut autant de cycles que de lignes de Fourier


à acquérir

A noter qu’entre deux cycles on ne change que


l’amplitude du gradient de codage de phase, cela
permet de changer de ligne dans le plan de
Fourier.
TR ET TEMPS D’ACQUISITION
TR
Le TR intervient dans le calcul du temps Nl
d’acquisition

TA = TR x Nl x Nex

Nl : Nombre de ligne ou de valeur de gradient de


phase différents Np Plan de Fourier

Nex : Nombre d’excitation


Le TR et le TE interviennent dans le calcul du
nombre de coupe disponible

NOMBRE DE COUPES Ceci est du au principe d’acquisition multi


coupes

On prend une séquence d’écho de spin


classique avec un TR de 500 ms et TE de 20 ms

Après l’application d’une impulsion RF de 90°


correspondant à la sélection d’un plan de
coupe P1 et des gradients correspondants, on
acquiert une ligne du plan de fourier du plan
p1 au bout du TE = 20ms, mais il faut attendre
TR = 500 ms pour acquérir la deuxième ligne
de ce plan .

On a le temps d’appliquer une nouvelle


impulsion RF avec une fréquence différente de
la première, avec le même gradient de
sélection de coupe, ce qui nous permet de
sélectionner un plan de coupe voisin (p2).

Tous les autres gradients restants identiques on


peut acquérir la première ligne de P2 pendant
un temps TE.

Puis la première ligne de P3 après TE.


NOMBRE DE COUPES Au bout de TR, on recommence
le même cycle avec f1, en
modifiant la valeur du gradient
de codage de phase on arrive à
avoir la deuxième ligne du plan
p1. puis les deuxièmes lignes des
plans suivants .

On peut donc calculer le nombre


de coupe possible en acquisition
classique :
Nc ~ TR/TE
EXERCICE 1
On réalise un examen d’imagerie par résonance magnétique.
On acquiert une série d’images en écho de spin classique avec : un temps de
répétition TR = 1800 ms et un temps d’écho TE = 90 ms.
1) Quelle est la pondération de la séquence ?

On s’intéresse au contraste entre deux tissus A et B, de même densité de noyaux


d’hydrogène, et dont les temps de relaxation ont les valeurs suivantes :
Tissu A : T1 = 450 ms, T2 = 50 ms
Tissu B : T1 = 600 ms, T2 = 80 ms
2) Lequel des deux tissus apparaît en hypersignal ?
EXERCICE 2
On acquiert une série d’images en écho de spin classique avec :
un temps de répétition TR = 500 ms
et un temps d’écho TE = 20 ms.

1) Quelle est la pondération de la séquence ?


2) Lequel des deux tissus apparaît en hypersignal ?
Tissu A : T1 = 450 ms, T2 = 50 ms
Tissu B : T1 = 600 ms, T2 = 80 ms
EXERCICE 3
Pour obtenir l’image d’un plan de coupe par résonance magnétique, on réalise
une séquence d’écho de spin avec les paramètres suivants :
temps de répétition TR = 600 ms / temps d’écho TE = 20 ms / nombre d’excitations Nex= 2
matrice image 128 x 128
1) Quelle est la pondération de la séquence ?
2) Quelle est la durée d’acquisition TA de l’image de plan de coupe ?
3) Que devient cette durée d’acquisition si l’on multiplie par 3 le temps de
répétition de la séquence, les autres paramètres de la séquence restant constants
4) Que devient la durée d’acquisition si l’on multiplie par 3 le temps d’écho de la
séquence, les autres paramètres initiaux de la séquence restant inchangés.
5) Que devient la durée d’acquisition si l’on multiplie par 3 le nombre
d’excitations, les autres paramètres initiaux de la séquence restant inchangés.

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