Radiologie Médicale - IRM C1
Radiologie Médicale - IRM C1
Radiologie Médicale - IRM C1
A.AKRAM
Introduction
mesure de l'intensité du champ magnétique est le tesla, dont le symbole est T. Cette
Aimant permanent
Aimant resistif
Aimant supra conducteur
Est constitué d'une structure ferromagnétique qui
produit un champ magnétique permanent sans
consommation d'énergie.
Ces aimants, autrefois très lourds (jusqu'à 90 tonnes
AIMANT avec les ferrites), se sont allégés avec l'arrivée des
alliages à base de terre rares (Bore-néodyme-fer).
PERMANENT Un aimant aux terres rares de 0,3 T corps entier ne
pèse que 10 tonnes. Un 0,4 T pèse 13 tonnes. Bien que
l'on puisse faire des aimants permanents de 1 T, il est
économiquement difficile d'aller beaucoup plus haut
que 0,4 tesla.
Cet aimant est constitué d'un bobinage de cuivre traversé par un
courant électrique produisant un champ magnétique en son centre. Ce
type d'aimant est assez peu utilisé depuis l'apparition des aimants
supraconducteurs.
SUPRACONDUCTEUR encastrée dans une matrice en cuivre qui sert de puits de chaleur afin de la
protéger en cas de perte accidentelle de la supraconductivité (le quench).
Enfin, le système est entouré d'un écran refroidisseur (circuit d'air ou d'eau
glacée) qui aide à maintenir l'hélium liquide à très basse température. Le tout
est finalement enveloppé d'un espace de vide limitant les échanges thermiques
avec l'extérieur. L'appareil est donc peu sensible aux variations de température
ambiante.
IRM À CHAMP OUVERT & FERMÉ
Champ fermé :
L'IRM « fermée » est la configuration la plus répandue et la plus connue à l'heure actuelle. Il s'agit
d'un tunnel de 60 cm de diamètre pour 2 mètres de long pour les plus anciens et 1,60 mètre de
long pour les plus récents.
De nouveaux systèmes sont apparus récemment, utilisant des tunnels plus larges jusqu'à 75 cm de
diamètre. Ces systèmes parfois très abusivement qualifiés de « systèmes ouverts » restent des
systèmes fermés, bien que leur capacité à accueillir des personnes obèses soit améliorée.
Champ ouvert :
L'IRM « ouverte » est apparue après l'IRM fermée. Très peu répandue à ses débuts, la technologie
des IRM ouvertes s'améliorant, on leur trouve des avantages dans la médecine humaine notamment
pour les personnes qui ne pouvaient pas bénéficier de ce type d'imagerie en espace clos pour des
raisons pratiques ou pour éviter une anesthésie générale
BOBINES DE
GRADIENTS
Il s'agit de trois bobines métalliques
enfermées dans un cylindre en fibres
de verre et placées autour du tunnel de
l'aimant. On les nomme respectivement :
bobine X, bobine Y et bobine Z.
Les antennes sont très variables et peuvent être catégorisées de trois manières
différentes :
C'est sur ce principe que fonctionne une dynamo de bicyclette : la roue entraîne
un aimant tournant sur un axe à l'intérieur d’un solénoïde (bobine de fil
conducteur) qui fournit un courant électrique (fig. 1-2). Le moteur électrique
fonctionne sur le principe inverse : un courant électrique passe dans un solénoïde
induisant un champ magnétique tournant qui entraîne un aimant monté sur un
axe. On peut donc admettre une réciprocité entre magnétisme et charge électrique
en mouvement.
INTRODUCTION
L’imagerie par résonnance magnétique s’appuie sur la RMN ou Résonance
Magnétique Nucléaire pour réaliser des images
Il nous faut donc :
Un phénomène de résonance
Un champ magnétique
Un noyau d’atome
LE CHAMP MAGNÉTIQUE
L’appareil est constitué un aimant d’une puissance de 1,5T ou 3T (actuellement les
plus répandus)
1,5T correspond à 30,000 fois le champ magnétique terrestre
Pour obtenir des valeurs aussi élevée on utilise des aimants supraconducteurs
En IRM ce champ magnétique est noté B0
LE NOYAU DE L’ATOME D’HYDROGÈNE
L’IRM en pratique clinique ne s’intéresse qu’au noyau d’hydrogène 1H, le proton, car il
est très abondant dans le corps humain.
D’autres noyaux présents dans le corps humain ont des propriétés magnétiques : 13C,
19F, 31P, 23Na. Etant donné leur très faible proportion dans les milieux biologiques
par rapport à 1H, et la nécessité d’une chaîne radiofréquence adaptée à leur
fréquence de résonance, ils sont surtout étudiés dans le domaine de la recherche.
LE NOYAU DE L’ATOME D’HYDROGÈNE
En IRM on s’intéresse au proton d’hydrogène portant une charge électrique positive et
possède un spin.
Le noyau d'hydrogène, constitué d'un proton, possède des propriétés magnétiques.
On peut représenter le moment magnétique sous la forme d'un vecteur en rotation sur
lui-même : ceci caractérise le spin du proton
A l'état de repos, ces vecteurs
ont une orientation aléatoire. La
résultante magnétique de
l'ensemble est donc nulle.
LE MOUVEMENT DE PRÉCESSION
ET LA FRÉQUENCE DE LARMOR
Les spins ont un mouvement de
rotation et décrivent un cône
autour de l'axe de B0 : c'est le
mouvement de précession. On
peut apparenter le mouvement
de précession au mouvement
d'une toupie qui bascule et reste
en équilibre en rotation. La
vitesse de précession est
proportionnelle à l'intensité du
champ magnétique.
APPLICATION DE
B0
Soumis à un champ magnétique
intense appelé B0, les spins
s'orientent dans l'axe du champ,
soit dans le même sens
("parallèle"), soit dans le sens
contraire ("antiparallèle").
AIMANTATION M
LE PHÉNOMÈNE DE
RÉSONANCE
L’objectif est de mesurer
l’aimantation M
Il faut basculer M de 90 degrés
car elle est très petite
comparée à B0 et donc
« invisible » dans cette position
LE PHÉNOMÈNE DE RÉSONANCE
Il peut y avoir une interaction entre une onde de radiofréquence (onde RF) et les
spins en précession : c'est le phénomène de résonance, qui correspond à un transfert
d'énergie entre deux systèmes ayant la même fréquence.
L'onde de radiofréquence va entraîner un phénomène de résonance seulement si sa
fréquence est la même que celle de précession des spins. Elle va apporter de
l'énergie au système de spins : c'est la phase d'excitation.
Lorsque l'émission de radiofréquence est interrompue, le système va restituer
l'énergie absorbée pour retourner à l'état d'équilibre de départ : c'est la phase de
relaxation.
LE PHÉNOMÈNE DE
RÉSONANCE
Cette onde RF va être envoyée sur le patient
grâce à une bobine appelée antenne émettrice
L’IRM est dans la gamme des
ondes radio phonique
D’où les termes « ondes RF » ou
« antenne émettrice »
L’application de cette impulsion RF à la fréquence de resonance
permet de fournir la quantité d’énergie exactement égale à ∆E .
Ce qui conduit la transition de protons du niveau de basses énergies
au niveau d’énergie plus haut. Mz alors décroit et s’annule quand le
nombres de protons en haute et en basse énérgie sont égaux. Les
protons qui étaient déphasés les uns par rapport aux autres
deviennent en phase
IMPULSION RF
IMPULSION RF
Globalement M bascule de 90°,
c’est une impulsion RF de 90°
On peut aussi obtenir une impulsion
RF de 180° en l’appliquant l’onde
RF 2 fois plus longtemps ou avec 2
fois plus d’intensité
A l’arrêt de l’impulsion RF les
phénomènes inverses se produisent
et c’est là que nous allons mesurer
ce à quoi nous nous intéressons :
c’est le phénomène de relaxation
LA RELAXATION
A l’arrêt de l’impulsion RF les phénomènes inverses se
produisent
Les protons qui étaient passée au niveau de haute
énergie reviennent au niveau de basse énergie ce qui
entraine la repousse de Mz durant un temps appelé
T1
Et les protons qui étaient en phase pendant la phase
d’excitation se déphasent durant un temps appelé T2
LA RELAXATION
T1 est la relaxation
longitudinale représentée par
une exponentielle croissante
T2 est la relaxation transversale
représentée par une
exponentielle décroissante
CONTRASTES DE
BASE
Les T1 et T2 sont différents d’un
tissu biologique l’autre
Si nous arrivons à mettre en
évidence cette différence de T1
ou de T2 nous avons la
possibilité d’obtenir un contraste
CONTRASTE T1
Si on prend 3 tissus ayant des
T1 différents
C’est le tissus qui a le T1 le plus
court et donc repousse le plus
vite qui est le plus en blanc
CONTRASTE T2
Si on prend 3 tissus ayant des
T2 différents
C’est le tissus qui a le T2 le plus
long et donc décroit le plus
lentement qui est le plus en
blanc
CONTRASTE EN DP
Il y a un troisième contraste
accessible
Lors de la relaxation
longitudinale la vitesse dépend
du T1
Mais la hauteur (Mz) croit en
fonction de la concentration de
protons par unité de volume ou
la quantité d’eau dans le tissus
c’est la densité protonique
CONTRASTE EN DP
Si on attend suffisamment
longtemps il est possible
d’observer ce contraste
C’est le tissu avec le plus de
protons (ou d’eau) qui sera le
plus en blanc
T1 est une exponentielle
croissante
T2 est une exponentielle
decroissante
CONTRASTES T1, T2 & DP
o Les valeurs de T1 et de T2 sont différentes d’un
tissu biologique à l’autre
o Les valeurs de T1 dépendent de l’intensité de B0
o Les valeurs de T2 sont beaucoup plus courtes que
les valeurs de T1
o Le vecteur d’aimantation longitudinale (Mz) croit en
fonction de la concentration de protons par unité de
volume ou la quantité d’eau dans le tissus c’est la
densité protonique
ECHO DE SPIN
Historiquement, le spin echo a été la première séquence employée. Depuis,
l'ensemble des développements y fait référence notamment pour le contraste.
L’impulsion de 180° de rephasage permet d’obtenir un signal « T2 vrai » et non pas
T2*.
En choisissant les bons paramètres de séquence (TR et TE), on peut obtenir des images
pondérées en T1, T2 ou densité de protons.
LE SIGNAL EN ECHO DE SPIN
S = k ρ (1- exp(-TR/T1)) exp(-TE/T2))
En résumé :
En résumé :
Pendant très longtemps, la séquence de densité protonique a été utile pour mettre
en évidence les plaques de démyélinisation périventriculaires.
La comparaison des deux images a également pour but de mieux analyser l'image
pathologique et de s'affranchir d'un éventuel artefact qui ne serait présent que sur
une des deux images.
Le contraste est également meilleur pour l'étude des noyaux gris. L'image
pondérée en densité protonique permet encore de bien visualiser, par exemple, les
ligaments dans les explorations du rachis ou la dure-mère et ses extensions dans
les explorations cérébrales
Elle permet, par exemple, de mieux
mettre en évidence certaines
structures comme la dure-mère (a)
(flèches) (TE = 20 ms) par
rapport à la séquence pondérée en
T2 (b) (TE = 120 ms) chez ce patient
porteur de kystes arachnoïdiens
communicants.
Pour illustrer cet exemple, nous
avons utilisé , ici, une séquence
d’écho de spin rapide, permettant
également d'obtenir, lors d'une
même acquisition, deux séries
d'images, l'une pondérée en densité
ILLUSTRATION DE L’INTÉRÊT DE LA de protons et l'autre en T2;
SÉQUENCE PONDÉRÉE EN DENSITÉ´
PROTONIQUE.
MODIFICATIONS DU
CONTRASTE DE
L'IMAGE EN
FONCTION DE LA
SÉQUENCE UTILISÉE.
INFLUENCE DU TE
& TR
Pour une coupe donnée le signal récupéré au temp
d’écho TE correspond aux données permettant de
remplir une ligne du plan de Fourier.
TA = TR x Nl x Nex