Expression de La Condition Et de L'hypothèse Mélodie

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L’expression de la condition et de

l’hypothèse
Ex. 1
★☆☆ Imaginez trois conditions à l’obtention d’une bonne note au bac du
français.
Commencez par « Je peux obtenir une bonne note au bac de français… ». Vous
utiliserez à chaque fois une formulation différente.

La condition et l’hypothèse peuvent être exprimées par :


Une proposition subordonnée circonstancielle

• si, à partir du moment où + indicatif

→ S'il vient ce soir, tu le verras.

• à condition que, en supposant que, à moins que, pourvu que, pour peu
que + subjonctif

→ Tu le verras ce soir, à condition qu’il vienne.

• au cas où + conditionnel

→ Au cas où tu aurais oublié, nous allons au théâtre ce soir.

une proposition juxtaposée ou coordonnée


(au conditionnel, à l’impératif ou au subjonctif)

→ Tu te serais exercé, tu aurais réussi.

→ Il aurait abandonné, (que) ça ne m’étonnerait pas.

→ Respecte-le, il te respectera (= Si tu le respectes).

→ Qu’il me parle et je lui répondrai (= S’il parle).


Un GN ou infinitif prépositionnel

• En cas de, à condition de, à moins de

→ En cas de problème, appelez-moi.

→ Tu peux réussir à condition de t’entrainer.

un adjectif apposé + verbe au conditionne

→ Attentif, tu aurais compris la leçon.


Rappel : la concordance des temps dans le système
hypothétique

Proposition subordonnée Proposition


Proposition subordonnée
principale

L’hypothèse porte sur l’avenir (l’action est encore réalisable)

tu réussis. présent de l’indicatif


Éventuel présent → Si tu t’entraines,…
tu réussiras. futur de l’indicatif

Potentiel imparfait → Si tu t’entrainais,… tu réussirais. présent du conditionnel

L’hypothèse porte sur le présent (l’action n’est pas réalisable)

Irréel du
imparfait → Si j'étais riche,… je voyagerais. présent du conditionnel
présent

L’hypothèse porte sur le passé (l’action n’est plus réalisable)

Irréel du plus-que-parfai → Si j'avais été riche,


j'aurais voyagé. passé du conditionnel
passé t …

Ex. 2
★☆☆ Choisissez la bonne réponse.

1. Dans une subordonnée circonstancielle de condition, le verbe est toujours au


conditionnel. Vrai Faux
2. La conjonction si n’est jamais suivie du conditionnel. Vrai Faux

3. Le sujet du verbe d’une subordonnée circonstancielle de condition doit être


différent de celui de la proposition principale. Vrai Faux

4. Si + imparfait peut exprimer aussi bien une action réalisable qu’une action non
réalisable. Vrai Faux

S'exercer

Ex. 4

★☆☆ Parmi ces extraits, lesquels expriment une hypothèse ou une condition ?
Justifiez en reformulant.

1. À ce cœur si rompu, si amer et si lourd, accorde le dormir, sans songes et sans peines,
sauve-le du regret, de l’orgueil, de l’amour.
Anna de Noailles, Le Cœur innombrable, « À la nuit », 1901.

2. Si je suis engagé dans un travail, si j’ai un livre en cours, si j’ai atteint dans sa
rédaction un rythme de croisière, alors je ne pense qu’à ça, je fais des phrases, des
phrases, des phrases […]. Emmanuel Carrère, Yoga, Éditions P.O.L, 2020.

3. Ah, Déterville ! comment votre sœur peut-elle me noircir d’un tel crime ?
L’ingratitude me fait horreur, je me haïrais moi-même si je croyais pouvoir cesser de
vous aimer. Françoise de Graffigny, Lettres d’une péruvienne, 1747.

4. À cinq heures du matin, quand le jour commença à paraître à travers les rideaux,
Marguerite me dit : « Pardonne-moi si je te chasse, mais il le faut. Le duc vient tous
les matins. » Alexandre Dumas fils, La Dame aux camélias, 1848.

Ex. 5

a. Réécrivez ces maximes en mettant le verbe de la circonstancielle au présent s’il


est à l’imparfait, et inversement, puis faites les modifications nécessaires.
b. Mettez le verbe de la circonstancielle au plus-que-parfait et faites les modifications
nécessaires.
1. Si nous n’avions point d’orgueil, nous ne nous plaindrions pas de celui des autres.
2. Si on juge de l’amour par la plupart de ses effets, il ressemble plus à la haine qu’à
l’amitié.
3. Si nous résistons à nos passions, c’est plus par leur faiblesse que par notre force.
4. Si nous ne nous flattions point nous-mêmes, la flatterie des autres ne nous pourrait
nuire.
5. Si on examine bien les divers effets de l’ennui, on trouvera qu’il fait manquer à plus
de devoirs que l’intérêt.
6. Les querelles ne dureraient pas longtemps, si le tort n’était que d’un côté.
François de La Rochefoucauld, Maximes, 1665.

Les maximes a. b.
1. …….
2. ………
3. ……………
4. …………
5. ………..
6. ………………

6.
Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici
ce que je dirais :
Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en
esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres.
Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des
esclaves.
Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si
écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre. […]
Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce
que, si nous les supposions des hommes, […]
De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains. Car, si elle était
telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font
entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la
miséricorde et de la pitié ? Montesquieu, De l’Esprit des lois, 1748.
a. Relevez et classez les expressions de la cause, de la conséquence, du but et de
l’hypothèse.

 • Cause : • Conséquence : …. • But : …. • Hypothèse :……

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