7HG16TE0123 Partie 1
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PARTIE 1
Plan : traitement de la
Notions clés Repères
problématique
A. Croissance et diversité
La population urbaine est toujours plus nombreuse. La croissance démographique de la population
mondiale a connu une très forte hausse (+2%) dans la première moitié des années 1960 avant de ralentir
régulièrement pour atteindre 1,2% depuis 2017. Durant cette même période, la part de la population
Tous les pays ne sont pas concernés de la même manière. En effet, ce qui se remarque à l’échelle
mondiale ne se retrouve pas partout de la même manière. Les écarts sont importants entre les pays où
la population urbaine est majoritaire et ceux où elle est une exception. Singapour est une cité-État : toute
la population du pays réside dans la ville de Singapour. Donc le pays compte 100% de population urbaine !
Inversement la part de population urbaine au Burundi et en Papouasie Nouvelle Guinée ne dépasse pas
les 15%.
Cette croissance urbaine importante a plusieurs origines. Elle est liée à la démographie interne
aux villes. Les populations habitant dans les villes ont des enfants, ce qui contribue à faire augmenter
l’ensemble de la population des espaces urbains. Viennent s’ajouter les populations qui migrent en
direction des villes et s’y installent de manière définitive. La croissance démographique entraine
parfois une pression démographique importante sur les terres agricoles de l’espace rural qui ne suffit
plus à faire vivre ses habitants. Certains font alors le choix de quitter la campagne pour s’installer en
L’extension des villes se fait d’abord vers la périphérie. Les constructions gagnent sur les campagnes
où les terrains sont libres et bon marchés. Des logements, des infrastructures de transports, des centres
commerciaux et des activités industrielles viennent remplacer les activités agricoles traditionnelles.
L’étalement urbain intègre donc des espaces qui sont ruraux à l’origine, qui deviennent ensuite
périurbains puis urbains une fois la ville étendue. En Asie, les desakota sont des territoires imbriquant
ville et espace rural, le second contribuant à alimenter le premier dans une complémentarité d’usage à
l’échelle locale.
« Le desserrement de l’habitat et des activités, souvent le long des principaux axes de communication conduit
à un processus « d’urbanisation des campagnes ». La croissance urbaine fait progresser la ville au-delà de ses
limites traditionnelles, sur les espaces ruraux environnants, qui sont ainsi réinvestis par des urbains. […] La
périurbanisation qualifie l’extension de la ville lorsqu’elle s’opère de façon discontinue. La couronne périurbaine
est située au-delà de la banlieue et c’est la discontinuité du bâti qui marque la limite entre les deux espaces.
La périurbanisation découle conjointement du rejet de la ville et de la redécouverte des « vertus » du rural. La
population urbaine voit dans la campagne environnante la possibilité de disposer d’une maison individuelle et de
jouir d’un cadre de vie agréable, d’autant que le coût du foncier y est souvent moindre. Pour autant, le périurbain
n’est pas que résidentiel. Les territoires périurbains mêlent habitat dispersé, petits immeubles collectifs, noyaux
villageois traditionnels, champs, forêts, activités de loisirs, de commerce ou d’industrie, etc. […] Les modes de
vie et les comportements adoptés sont proches de ceux de la ville, sans pour autant être totalement urbains. Les
paysages restent marqués par la domination du végétal qui caractérise la campagne, mais avec une mixité de
plus en plus grande des activités, propre à la ville. »
M. Reghezza-Zitt, La France dans ses territoires, Sedes 2011, page 122
Questions
1. A l’aide d’une recherche internet et des documents 6 et 7, dites quelles sont les caractéristiques de
l’étalement urbain aux États-Unis.
2. Quels sont, les espaces urbains les plus dynamiques et les plus peuplés ?
Les espaces maritimes sont aussi aménagés et la ville gagne sur la mer. L’exemple le plus connu est
celui de la ville de Venise, construite sur une lagune et reliée au littoral par une mince bande de terre.
Les quartiers ont été construits sur des forêts de pilotis permettant la construction et l’aménagement de
la ville. La ville de Tokyo a également aménagé des terre-pleins dans la baie. Ils permettent d’accueillir
des populations, des activités industrielles et de transports. Ces terre-pleins sont pour l’instant localisés
le long du littoral, mais il existe un projet de fermeture de la baie pour pouvoir l’occuper sur toute sa
surface !
Hyfen / CC 3.0
Mariordo / CC-BY-3.0
La part de la population urbaine est le reflet du développement économique. Dans les pays développés
et industrialisés, la croissance urbaine évolue peu parce qu’ils sont déjà très urbanisés, l’exode rural ayant
débuté dès le XIXème siècle. De manière générale, la population urbaine n’augmente pas et reste stable,
à l’image de la croissance démographique qui est faible. Le nombre d’habitants n’augmente pas et décline
même en certains endroits. Dans les pays en développement, la croissance urbaine est forte, voire très
forte, car l’accroissement naturel y est souvent élevé, de même que l’exode rural (puisqu’une part encore
importante de la population vit à la campagne, qu’elle quitte pour rejoindre les villes).
Source : Hachette
Questions
En vous appuyant sur le document et sa légende, répondez aux questions suivantes :
1. Décrivez les flux vers l’agglomération de Lyon.
2. Comment expliquer l’importance de ces flux ?
statista, 2018
Les transports engendrent une pollution de l’air. Dans le classement des villes les plus polluées au
monde, Delhi arrive largement en tête avec un taux de concentration de particules fines PM10 de 292
microgrammes par mètre cube. Viennent ensuite Dakar (146) et Mumbai (104). Paris (35) se classe au
17e rang et New York (16) est la ville où l’air est le moins pollué parmi les 20 premières villes du monde.
Ajoutée à celles des usines, cette pollution entraine la mort de plusieurs millions de personnes tous les
ans. Le développement de la ville ne peut faire l’impasse du défi de l’environnement et donc de la santé
des populations.
Questions
En vous appuyant sur les documents 13 et 14, répondez aux questions :
1. Quel est l’impact des transports dans les modalités d’extension de la ville ?
2. Les impacts sont-ils les mêmes dans les villes des pays du Nord et celles des pays du Sud ?
L’urbanisation rapide a généralement pour corollaire la multiplication des exclus sociaux et économiques,
notamment les femmes et les minorités ethniques. Le taux d’urbanisation n’est pas seulement un signe de
bon fonctionnement économique, il traduit aussi une hausse des inégalités. C’est l’augmentation absolue
de la population urbaine qui pose des difficultés de gestion aux autorités urbaines par la demande accrue
de logements et de services. L’afflux de population est plus rapide que les capacités d’accueil et les
constructions des infrastructures nécessaires. La pauvreté s’accroît plus vite en milieu urbain qu’en milieu
rural. Dans beaucoup de pays en voie de développement, la moitié de la population urbaine vit en-dessous
du seuil de pauvreté. La multiplication des bidonvilles et des habitations précaires, comme montrée dans
les documents 15 et 16, où l’on voit des populations survivre dans des conditions extrêmement difficiles,
symbolise la précarité de l’urbanisation des pays en voie de développement.
La ségrégation urbaine est une contrainte à l’intégration des populations nouvelles, faute d’équipements
collectifs, de logements décents, de travail à proximité. Elle existe aussi, mais dans une moindre mesure
et sous d’autres formes, dans les pays développés sous la forme des quartiers dits « défavorisés ».
En Afrique subsaharienne, l’urbanisation est devenue pratiquement synonyme de croissance des
bidonvilles : 72 % de la population urbaine de la région vit dans des bidonvilles, contre 56 % en Asie
du Sud. La population des bidonvilles de l’Afrique subsaharienne a pratiquement doublé en 15 ans.
Les populations les plus pauvres vivent dans des environnements insalubres. Les risques pour la
santé auxquels elles sont exposées proviennent du manque d’assainissement et d’eau potable, du
surpeuplement et de la mauvaise aération des logements et des lieux de travail, ainsi que de la pollution
atmosphérique et industrielle. D’après le Rapport mondial sur le développement humain 2016 du
Programme des Nations Unies en Amérique latine, seuls 33,6 % des citadins pauvres ont accès à des
toilettes à chasse d’eau, contre 63,7 % des habitants urbains non pauvres.