LL N°13 - Arthur Rimbaud, Le Mal

LL « Le Mal »
• Le tableau impressionnant de la guerre (1870 : guerre franco-prussienne) est fait pour marquer et toucher le lecteur.
• PERSONNAGES > double opposition : Roi // soldats ; Dieu // mères + au milieu, la Nature
• Regard critique porté sur la religion à relier à la critique d’un pouvoir monarchique.
➔ Comment ce sonnet dénonce-t-il les méfaits d’un pouvoir politique et religieux qui entraîne les hommes vers la mort ?
• Le tableau épouvantable de guerres absurdes
Poème structuré sur un effet de suspense : anaphore de la locution conjonctive >

simultanéité. 2 PSCCC de temps > on se demande : que se passe-t-il au même moment ?
Registre épique : un tableau impressionnant

• pluriels + chiffres élevés
Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ;
• métaphore des « crachats rouges » = projectiles > violence de la scène
Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille, • hypotypose (description qui rend la scène vivante) : vbs au présent + enjambement (imite le
Croulent les bataillons en masse dans le feu ; vol des boulets de canon d’une ligne à l’autre)
• conj de coordination : peu importe la couleur de l’uniforme, tous meurent + accusation du
« Roi » > proximité (lui reste sain et sauf)
Tandis qu’une folie épouvantable broie
• personnification de la « folie » en monstre géant qui décime tout sur son passage
Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ;
Opposition entre guerre et Nature
• couleurs contrastées : uniformes et armes humaines (« rouges … écarlate … feu ») //
— Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie,
« bleu » du ciel
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !…
• rimes antithétiques : « broie » // « joie » ; « tas fumant » // « saintement »
• louange à la Nature : ponctuation expressive + apostrophe lyrique + adv « saintement »
• vitalité : 3 CC + « faire » x2 mais renversement > création de la Nature et destruction de la
guerre
• « !... » : indignation face à la guerre, car elle défait ce qui a été fait par la Nature
• Le portrait d’un Dieu impitoyable > effet de chute = « Tandis que les hommes meurent … Il est un Dieu, qui rit… ».
Opposition entre Nature et religion

• du tutoiement de la Nature (proximité) à la tournure impersonnelle > prise de distance
• d’une Nature vivante à une véritable nature morte (tableau représentant des objets inanimés)
Un Dieu superficiel et égoïste

• évocation du luxe (« nappes damassées » = symbole de superficialité + « calices » qui
— Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
contiennent le vin de la messe en « or ») + sensations variées : aspect visuel des nappes,
Des autels, à l’encens, aux grands calices d’or ;
Qui dans le bercement des hosannah s’endort, parfum de l’encens, goût du vin des calices, chant des hosannah > ne s’intéresse qu’aux
richesses terrestres
• ce Dieu « rit » comme le Roi qui « raille » ! Dénonciation du pouvoir de droit divin.
• rime « or » ~ « s’endort » > bercé par le luxe
La figure pathétique des mères endeuillées

• jeu avec le pluriel qui rapproche les « mères » des « hommes » : PPé « ramassées » ~ « en
Et se réveille, quand des mères, ramassées masse » > en face des tas de cadavres, les tas de mères endeuillées de ces mêmes soldats
Dans l’angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir, • dimension symbolique du « bonnet noir » avec la prép « sous » : écrasées par un deuil
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !
inévitable > tragique
• déterminant numéral « un gros sou » : le dernier qui leur reste ?
Une chute accablante

• vénalité de ce Dieu : antithèse
• ce sou est « gros » : représente bcp pour les mères, mais dérisoire pour Dieu // description
luxueuse
• « mouchoir » symbolique : privées du modeste objet qui permet de sécher leurs larmes
• dénonciation de la guerre et son absurdité

• Rimbaud se fait poète engagé : les Rois, en utilisant la religion pour maintenir leur pouvoir, méprisent la dignité humaine
• vision d’un Dieu infâme qui n’évacue pas toute spiritualité : retrouvée dans une Nature bienveillante

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• Le tableau épouvantable de guerres absurdes

Poème structuré sur un effet de suspense : anaphore de la locution conjonctive >

Registre épique : un tableau impressionnant

Opposition entre Nature et religion

Un Dieu superficiel et égoïste

La figure pathétique des mères endeuillées

Une chute accablante

• dénonciation de la guerre et son absurdité

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