Capture D'écran . 2023-06-03 À 20.34.03
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Partie 1
Espace vectoriel réel
Sous espace vectoriel dans IR
Combinaison linéaire, systèmes libres et systèmes liés
Système générateur
Base et Dimension d’un espace vectoriel
I- Espace Vectoriel Réel
1- Définition
• La commutativité : 𝑋 + 𝑌 = 𝑌 + 𝑋
• L’associativité : (𝑋 + 𝑌) + 𝑍 = 𝑋 + (𝑌 + 𝑍) = 𝑋 + 𝑌 + 𝑍
• L’élément neutre : 𝑋 + 0𝑛 = 0𝑛 + 𝑋= 𝑋 avec 0𝑛 = (0,0, … 0) 𝑛𝑓𝑜𝑖𝑠
• La symétrie, qui signifie que pour tout élément de 𝑋 il existe un
opposé : −𝑋 = (−𝑥1 , −𝑥2 , … −𝑥𝑛 ) / 𝑋 + (−𝑋) = 0𝑛
b- On peut définir aussi une loi de composition externe, la
multiplication par un réel :
Soient α є IR et 𝑋 = (𝑥1 , 𝑥2 , … 𝑥𝑛 ) Є 𝐼𝑅 𝑛
Soient 𝑋, 𝑌 Є 𝐼𝑅 𝑛 et α, β Є 𝐼𝑅
1. 𝑋 = 𝑋
0𝑛 . 𝑋 = 0𝑛
𝛼. (𝑋 + 𝑌 ) = 𝛼. 𝑋 + 𝛼. 𝑌
(𝛼 + 𝛽 ). 𝑋 = 𝛼. 𝑋 + 𝛽𝑌
(𝛼. 𝛽). 𝑋 = 𝛼. (𝛽. 𝑋)
Un espace vectoriel est un ensemble (E) avec une certaine structure qui
permet :
1- Définition
i) F≠ ø
ii) F est stable par addition (+) : X, Y Є F on a X+Y Є F
iii) F est stable par multiplication (*) : 𝛼 Є 𝐼𝑅 on a α𝑋 Є F
Ou encore si :
i) F≠ ø
ii) X, Y Є F et (𝛼, 𝛽) Є 𝐼𝑅 2 on a 𝛼𝑋 + 𝛽𝑌 Є 𝐹
2- Théorème
équivalent à : 𝐹 + 𝐹′ = {𝑧 Є𝐸; 𝑥 Є 𝐹, 𝑦 Є 𝐹′ ; 𝑧 = 𝑥 + 𝑦}
3- Exemple d’application
On montre que
• 𝐸1 est stable par l’addition (loi de composition interne) :
Soit 𝑋 = (𝑥, 𝑦, 𝑧) et 𝑋′ = (𝑥′, 𝑦′, 𝑧′) deux vecteurs de 𝐸
𝑋 + 𝑋 ′ = ( 𝑥 + 𝑥 ′ ; 𝑦 + 𝑦 ′ ; 𝑧 + 𝑧 ′ ) Sont aussi des éléments de 𝐸
Du fait qu’en remplaçant les éléments 𝑋 + 𝑋 ′ de dans la formule de définition 𝑥 +
𝑦 + 2𝑧 = 0
On aura:
(𝑥 + 𝑥 ′ ) + (𝑦 + 𝑦 ′ ) + 2(𝑧 + 𝑧 ′ ) = (𝑥 + 𝑦 + 2𝑧) + (𝑥 ′ + 𝑦 ′ + 2𝑧 ′ ) = 0
• 𝐸1 est stable par la multiplication (loi de composition externe) :
Soit 𝛼 Є 𝐼𝑅 on 𝛼𝑋 = (𝛼𝑥, 𝛼𝑦, 𝛼𝑧) est un élément de E du fait que
𝛼𝑋 = 𝛼𝑥 + 𝛼𝑦 + 2𝛼𝑧 = 𝛼(𝑥 + 𝑦 + 2𝑧) = 0
2- 𝐸2 = {(𝑥, 𝑦, 𝑧)є𝐼𝑅 3 ; 2𝑥 + 𝑦 + 𝑧 = 1}
Pour cet ensemble il suffit de remarquer que pour 03 = (0,0,0) є 𝐼𝑅3 (élément de EV
réel) mais qu’il n’appartient pas à 𝐸2 . (2.0 + 0 + 0 ≠ 1)
Alors 𝐸2 n’est pas un sous espace vectoriel de 𝐼𝑅 3
3- 𝐸3 = {(𝑥, 𝑦)є𝐼𝑅 2 ; 𝑥𝑦 = 0}
𝐸3 N’est pas un sous espace vectoriel de 𝐼𝑅 2 dans la mesure où il n’est pas stable
par l’addition. 𝑈 = (𝑥, 𝑦) /𝑥𝑦 = 0
En effet les vecteurs 𝑈1 = (1,0) et 𝑈2 = (0,1) sont des éléments de 𝐸3 mais 𝑈1 +
𝑈2 = (1,1) n’appartient pas à 𝐸3 (1.1 ≠ 0)
1- Combinaison linéaire
𝑢 = ∑ 𝛼𝑖 𝑢𝑖 = 𝛼1 𝑢1 + 𝛼2 𝑢2 + ⋯ + 𝛼𝑘 𝑢𝑘
1
a- Définition
Soient 𝑢1 , 𝑢2 , … 𝑢𝑘 𝑘 vecteurs de 𝐼𝑅 𝑛 , on dit que le système des vecteurs
{𝑢1 , 𝑢2 , … 𝑢𝑘 } est libre si :
𝛼1 𝑢1 + 𝛼2 𝑢2 + ⋯ + 𝛼𝑘 𝑢𝑘 = 0 𝛼1 = 𝛼2 = ⋯ = 𝛼𝑘 = 0
On dit aussi une famille libre ou indépendante linéairement
• Pour montrer qu’un système est libre, on suppose une combinaison linéaire
des vecteurs qui est égal au vecteur nul ∑𝑛1 𝛼𝑖 𝑢𝑖 = 0 et on montre que les seuls
coefficients qui vérifient cela sont tous nuls.
• Un système de vecteurs est libre si aucun vecteur de ce système ne peut
s’´ecrire comme combinaison linéaire des autres (𝛼1 𝑢1 + 𝛼2 𝑢2 = 𝛼3 𝑢3) ;
b- Exemple
Soient le système de vecteurs 𝑢1 = (1,1,0) ; 𝑢2 = (0,2,2) ; 𝑢3 = (3,7,1);
On a : 𝛼1 𝑢1 + 𝛼2 𝑢2 + 𝛼3 𝑢3 =03
𝛼1 + 0. 𝛼2 + 3𝛼3 = 0
𝛼1 (1,0,1) + 𝛼2 (0,2,2) + 𝛼3 (3,7,1) = (0,0,0) ⇒ {0. 𝛼1 + 2𝛼2 + 7𝛼3 = 0
𝛼1 + 2𝛼2 + 𝛼3 = 0
𝛼1 = −3𝛼3 𝛼1 = −3𝛼3
7 𝛼1 = 0
7 𝛼2 = − 2 𝛼3
{ 𝛼2 = − 𝛼3
2
⇒ { ⇒ {𝛼2 = 0
7 𝛼3 = 0
𝛼1 + 2𝛼2 + 𝛼3 = 0 −3𝛼3 − 2 2 𝛼3 + 𝛼3 = 0 ⇒ −9𝛼3 = 0
a- Définition
b- Exemple
On a 𝛼1 𝑢1 + 𝛼2 𝑢2 + 𝛼3 𝑢3 = 03
𝛼1 (1,1,0) + 𝛼2 (4,1,4) + 𝛼3 (2, −1,4) = (0,0,0)
𝛼1 + 4𝛼2 + 2𝛼3 = 0
(𝛼1 + 4𝛼2 + 2𝛼3 ; 𝛼1 + 𝛼2 − 𝛼3 ; 4𝛼2 + 4𝛼3 ) = (0,0,0) ⇒ { 𝛼1 + 𝛼2 − 𝛼3 = 0
4𝛼2 + 4𝛼3 = 0
𝛼1 + 4𝛼2 + 2𝛼3 = 0 𝛼1 = −4𝛼2 − 2𝛼3 𝛼1 = −4𝛼2 − 2𝛼3
𝛼 = 2𝛼3
{ 𝛼1 + 𝛼2 = 𝛼3 ⇒ { 𝛼1 + 𝛼2 = 𝛼3 ⇒ { 𝛼1 − 𝛼3 = 𝛼3 ⇒ { 1
𝛼2 = −𝛼3
𝛼2 = −𝛼3 𝛼2 = −𝛼3 𝛼2 = −𝛼3
Il apparait bien que (0,0,0) est une solution du système de coefficients (𝛼1 , 𝛼2 , 𝛼3 )
mais n’est pas la seule en prenant par exemple 𝛼3 = 1 on trouve 𝛼2 = −1 𝑒𝑡 𝛼1 = 2
Ce qui est équivalent à :
𝛼1 𝑢1 + 𝛼2 𝑢2 + 𝛼3 𝑢3 = 2𝑢1 − 𝑢2 + 𝑢3 = 03
Donc la famille des vecteurs (𝑢1 , 𝑢2 , 𝑢3 ) est liée ;
𝑛
𝑢 є 𝐼𝑅 𝑛 ∃ (𝛼1 , 𝛼2 … 𝛼𝑘 )є 𝐼𝑅 tels que 𝑢 = 𝛼1 𝑢1 + 𝛼2 𝑢2 + ⋯ + 𝛼𝑘 𝑢𝑘
b- Exemple
Donner le système d’équation des espaces vectoriels engendrés par les vecteurs
suivants :
i) 𝑢1 = (1,2,3)
ii) 𝑢1 = (1,2,3) ; 𝑢2 = (−1,0,1) ;
a- Définition
unique.
b- Exemple
Le système des vecteurs {(1,0), (0,1)} est une base de 𝐼𝑅 2 .
Le système des vecteurs {(1,0,0), (0,1,0), (0,0,1) } est une base de 𝐼𝑅 3
Le système des vecteurs {(1,1,0), (0,1,1), (0, −1,1) } est une base de 𝐼𝑅 3
Propriété :
• Toutes les bases d’un espace vectoriel de dimension finie ont le même
nombre de vecteurs.
• Le système 𝑈𝑛 = {𝑢1 , . . 𝑢𝑖 … 𝑢𝑛 } tel que pour tout vecteur 𝑢 𝑖 =
1≤𝑖≤𝑛
𝐼𝑅 𝑛 .
𝑈2 = {𝑢1 , 𝑢2 } = {(1,0), (0,1)} est la base canonique de 𝐼𝑅 2
𝑈3 = {𝑢1 , 𝑢2 , 𝑢3 } = {(1,0,0), (0,1,0), (0,0,1)} est la base canonique de 𝐼𝑅 3
.
.
𝑈𝑛 = {(1,0, … 0,0), (0,1, … 0,0) … (0,0, … 1)} ….. … 𝐼𝑅 𝑛
• On a dim 𝐼𝑅 𝑛 = n
2- Définitions :
Soit 𝑓 une application linéaire de 𝐸 vers 𝐹 , on dit que 𝑓 est :
- Injective si et seulement si deux éléments distincts de 𝐸 ont des images
distinctes par 𝑓.
𝑓 est injective ⟺ ( 𝑥 ≠ 𝑥 ′ 𝑓(𝑥) ≠ 𝑓(𝑥 ′ ) )
ou encore on peut écrire 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥 ′ ) 𝑥 = 𝑥′
Illustration :
- Surjective si et seulement si tout élément de 𝐹 a un antécédent par 𝑓
𝑓 est surjective ⟺ ∀ 𝑦 ∈ 𝐹, ∃ 𝑥 ∈ 𝐸 ; 𝑦 = 𝑓( 𝑥)
On peut écrire 𝐹 = 𝑓(𝐸)
Exemple :
Soient 𝐸 = 𝐹 = 𝐼𝑅 et l’application 𝑓 de E dans F telle que 𝒇( 𝒙) = 𝒙𝟐 .
- 𝑓 n’est pas injective dans la mesure où deux éléments opposés de 𝐸 ont la
même image dans 𝐹 par 𝑓. Mais si 𝐸 = 𝐼𝑅 + 𝑓 devient injective de 𝐼𝑅 + dans
𝐼𝑅 .
- 𝑓 n’est pas surjective de 𝐸 dans 𝐹 = 𝐼𝑅, lorsque y est négatif il n’existe pas
d’antécédent dans 𝐼𝑅 tel que 𝑦 = 𝑥 2 , par contre si 𝐹 = 𝐼𝑅 + 𝑓 devient
surjective.
- 𝑓 est bijective de 𝐼𝑅+ dans 𝐼𝑅+
Définitions :
Soient E et F deux espaces vectoriels réels, et f une application de 𝐸 vers 𝐹 . On
dit que
- 𝑓 est un morphisme si elle est linéaire.
- 𝑓 est un endomorphisme si elle est linéaire et 𝐸 = 𝐹 .
- 𝑓 est un isomorphisme si elle est linéaire et bijective.
- 𝑓 est un automorphisme si F=E et f est bijective.
Propriétés
- Si l’application linéaire 𝑓 est injective alors 𝑑𝑖𝑚𝐸 𝑑𝑖𝑚𝐹
- Si l’application linéaire 𝑓 est surjective alors 𝑑𝑖𝑚𝐹 𝑑𝑖𝑚𝐸
- Si l’application linéaire 𝑓 est bijective alors 𝑑𝑖𝑚𝐹 = 𝑑𝑖𝑚𝐸
Conséquences *
- 𝑓(𝐸) est l’ensemble des images de 𝐸 par 𝑓 noté aussi 𝑰𝒎(𝒇) ; 𝑓(𝐸)est un
sous espace vectoriel de 𝐹
- ∀ 𝑋𝑖 ∈ 𝐸, ∀ λ𝑖 ∈ 𝐼𝑅, 𝑓(∑𝑘𝑖=1 λ𝑖 𝑋𝑖 ) = ∑𝑘𝑖=1 λ𝑖 𝑓( 𝑋𝑖 )
- Pour montrer une application est linéaire, il suffit de montrer que
∀ 𝑋, 𝑌 ∈ 𝐸 𝑒𝑡 ∀ 𝜆, 𝜇 ∈ 𝐼𝑅 𝑓( 𝜆𝑋 + 𝜇𝑌) = 𝜆𝑓(𝑋) + 𝜇𝑓(𝑌)
Lorsque 𝜆 = 𝜇 = 1 on retrouve la formule 1 et en donnant à 𝜇 = 0, on a la
2ème égalité.
- Si 𝑓 est linéaire alors 𝑓(0𝐸 ) = 0𝐹 . Vous posez 𝜆 = 0 dans la définition.
- L’image d’un système lié est un système lié.
Théorème : Une application est déterminée dès que l’on connaît l’image
d’une base de E.
Remarque
Les vecteurs 𝑓𝑖 de l’ensemble 𝐹 constituent un système générateur de l’ensemble
𝑓(𝐸)= 𝐼𝑚𝑓 (ensemble d’image de 𝐸 par 𝑓 ) on écrit aussi 𝑓(𝐸) =< 𝑓(𝐵) > et le rang
de ce système est la dimension de 𝑓(𝐸).
(La dimension EV est égal au nombre de vecteurs d’une base de cet espace vectoriel).
Théorème :
Si 𝑓 est une application linéaire injective de 𝐸 vers 𝐹 alors l’image de tout
système libre de 𝐸 est un système libre de 𝐹.
III- Noyau et rang d’une application linéaire
1- Définition : Noyau d’une application linéaire
Corollaire
- Si 𝑓 est injective alors 𝑑𝑖𝑚 𝐸 𝑑𝑖𝑚 𝐹
- Si 𝑓 est surjective alors 𝑑𝑖𝑚 𝐸 𝑑𝑖𝑚 𝐹
- Si 𝑓 est bijective alors 𝑑𝑖𝑚 𝐸 = 𝑑𝑖𝑚 𝐹
Théorème :
Soit E et F deux espaces vectoriels réels de dimension fini. Si 𝑓 est une
application linéaire de 𝐸 vers F , alors :
I- Définitions et Généralités
1- Matrice à coefficients dans IR
Définition :
Soit 𝑛 𝑒𝑡 𝑝 ≥ 1 deux entiers naturels, on appelle matrice à 𝑛 lignes et 𝑝 colonnes
ou de type( 𝑛, 𝑝) et à coefficients dans 𝐼𝑅 l’application :
{1, … … . 𝑛} × {1, … … . 𝑝} → 𝐼𝑅
(𝑖, 𝑗 ) → 𝑎𝑖𝑗
Représentation :
Une matrice 𝑀 𝑑𝑒 𝑡𝑦𝑝𝑒 ( 𝑛, 𝑝) est représentée par un tableau de 𝑛 lignes et 𝑝
colonnes :
Le coefficient 𝑎𝑖𝑗 se trouve à l’intersection entre la 𝑖 è𝑚𝑒 ligne et 𝑗 è𝑚𝑒 colonne.
𝒄𝒐𝒍𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒋
𝑎11 𝑎12 . . 𝑎1𝑗 . 𝑎1𝑝
𝑎21 . . . . .
. . . . . .
𝒍𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒊
. . . 𝑎𝑖𝑗 . .
. . . . . .
[𝑎𝑛1 𝑎𝑛2 . . . 𝑎𝑛𝑝 ]
Notations :
𝑀𝑛,𝑝 (𝐼𝑅).
- Lorsque 𝑛 = 𝑝 , 𝑀 est dite matrice carrée d’ordre 𝑛, notée 𝑀𝑛 (𝐼𝑅).
Exemples
1 0 3
𝐴 = (2 1 5) est une matrice de type (2,3) ou appartient à l’ensemble 𝑀2,3(𝐼𝑅).
3
1
1 2
𝐵=( ) est une matrice de type (3,2) ou appartient à 𝑀3,2 (𝐼𝑅).
−3 √2
10 0
1 1 2
√3
𝐶 = (0 3 ) est une matrice carrée d’ordre 3, 𝐶 ∈ 𝑀3 (𝐼𝑅).
2
7 2 0
Définitions :
- Deux matrices 𝐴 = (𝑎𝑖𝑗 ) et 𝐵 = (𝑏𝑖𝑗 ) de 𝑀𝑛,𝑝 (𝐼𝑅) sont égales lorsque les
0 0 .. 0 . 0
0 0 . . . .
. . . . . .
𝑂𝑛,𝑝 =
. . . . . .
. . . . . .
[0 0 . . . 0]
3- Transposé d’une matrice
Définition :
Soit 𝐴 = (𝑎𝑖𝑗 ) une matrice de 𝑀𝑛,𝑝 (𝐼𝑅). La matrice transposée de 𝐴 est la
matrice 𝑡𝐴 = 𝑏𝑖𝑗 de 𝑀𝑝,𝑛 (𝐼𝑅) et dont les colonnes sont les lignes de 𝐴 :
𝒂𝟏 𝟏 0 .. . . 0
0 𝒂𝟐 𝟐 . . . .
. . . . . .
𝐴= .
. . 𝒂𝒊 𝒊 . .
. 0 . . . 0
[ 0 . . . . 𝒂𝒏 𝒏 ]
1 0 0
La matrice 𝐴 = (0 0 0 ) ∈ 𝑀3 (𝐼𝑅)est une matrice diagonale.
0 0 −3
La matrice 𝑂𝑛 est une matrice diagonale.
Matrice Identité
Matrice triangulaire
Soit 𝐴 = (𝑎𝑖𝑗 ) une matrice de 𝑀𝑛 (𝐼𝑅) une matrice carrée. On dit que 𝐴 est
Définitions :
Soient 𝐴 = (𝑎𝑖𝑗 ) 𝑒𝑡 𝐵 = (𝑏𝑖𝑗 ) deux matrices de 𝑀𝑛,𝑝 (𝐼𝑅 ) 𝑒𝑡 𝛼 𝑢𝑛 𝑟é𝑒𝑙 .
𝐴 + 𝐵 = (𝑐𝑖𝑗 ) →→ 𝑐1 2 = 𝑎1 2 + 𝑏1 2
5 −2 6
𝐴+𝐵 = ( ) est dans 𝑀2,3 (𝐼𝑅 ).
0 10 12
1 0 3 2 0 6
- Le produit de A par 2 est : 2. 𝐴 = 2. ( )=( )
−1 8 5 −2 16 10
Propriétés
Pour des matrices 𝐴, 𝐵 𝑒𝑡 𝐶 de 𝑀𝑛,𝑝 (𝐼𝑅 ) on a :
- 𝐴 + 𝐵 = 𝐵 + 𝐴 (Commutativité)
- 𝐴 + 𝑂𝑛,𝑝 = 𝑂𝑛,𝑝 + 𝐴 = 𝐴 (𝑂𝑛,𝑝 est l’élément neutre pour l’addition)
- 𝐴 + (𝐵 + 𝐶 ) = (𝐴 + 𝐵) + 𝐶 (associativité)
- 𝐴 + (−1). 𝐴 = (−1). 𝐴 + 𝐴 = −𝐴 + 𝐴 = 𝑂𝑛,𝑝 (−𝐴 est l’opposé de 𝐴)
2- Produit Matriciel
Définition :
𝒂𝟏𝟏 .. . . 𝒂𝟏 𝒑 𝒃𝟏𝟏 .. 𝒃𝟏 𝒋 . 𝒃𝟏 𝒏
. .. . . . . .. . . .
𝒂
𝐴 = 𝒊𝟏 .. 𝒂𝒊 𝒌 . 𝒂𝒊 𝒑 𝒃
𝐵 = 𝒌𝟏 .. 𝒃𝒌 𝒋 . 𝒃𝒌 𝒒
. .. . . . . .. . . .
[𝒂𝒏𝟏 .. . . 𝒂𝒏 𝒑 ] [ 𝒃𝒑 𝟏 .. 𝒃𝒑 𝒋 . 𝒃𝒏 𝒑 ]
𝒄𝟏𝟏 .. 𝒄𝟏 𝒋 . 𝒄𝟏 𝒒
. .. . . .
𝐶 = 𝒄𝒊 𝟏 .. 𝒄𝒊 𝒋 . 𝒄𝒊 𝒒
. .. . . .
𝒄
[ 𝒏𝟏 .. 𝒄𝒏 𝒋 . 𝒄𝒏 𝒒 ]
𝒃𝟏 𝒋
.
𝒄𝒊 𝒋 = (𝒂𝒊 𝟏 , … . . 𝒂𝒊 𝒑 ) .
𝒃𝒑 𝒋
( )
= 𝒂𝒊 𝟏 . 𝒃𝟏 𝒋 + 𝒂𝒊 𝟐 𝒃𝟐 𝒋 +……+𝒂𝒊 𝒌 𝒃𝒌 𝒋 + ⋯ + 𝒂𝒊 𝒑 𝒃𝒑 𝒋
Exemple
1 2
0 3
Soient 𝐴 = (−1 3) ∈ 𝑀3,𝟐 (𝐼𝑅 ) et 𝐵 = ( ) ∈ 𝑀𝟐 (𝐼𝑅)
−2 1
0 1
Donc la matrice produit 𝐶 = 𝐴. 𝐵 ∈ 𝑀𝟑,𝟐(𝐼𝑅)
(1 × 0) + (2 × −2) (1 × 3) + (2 × 1) −4 5
𝐶 = ((−1 × 0) + (3 × −2) (−1 × 3) + (3 × 1)) = (−6 0)
(0 × 0) + (1 × −2) (0 × 3) + (1 × 1) −2 1
Propriétés
Soient A, B et C trois matrices :
- Si 𝐴𝐵 et 𝐴𝐶 sont définis, alors : 𝐴 (𝐵 + 𝐶) = 𝐴𝐵 + 𝐴𝐶.
- Si 𝐴𝐶 et 𝐵𝐶 sont définis, alors : (𝐴 + 𝐵) 𝐶 = 𝐴𝐶 + 𝐵𝐶.
- Si 𝐴𝐵 et 𝐵𝐶 sont définis, alors 𝐴 (𝐵𝐶) = (𝐴𝐵) 𝐶.
- Si A est une matrice carrée d’ordre 𝑛, alors :
o 𝐴. 𝐼𝑛 = 𝐼𝑛 𝐴 = 𝐴
o 𝐴𝑂𝑛 = 𝑂𝑛 𝐴 = 𝑂𝑛
𝑇
- (𝐴𝐵) = 𝑇𝐴 𝑇𝐵
Remarque :
- Le produit matriciel n'est pas commutatif : 𝐴𝐵 ≠ 𝐵𝐴.
1 2 −4 5 1 2
0 3 0 3
(−1 3) ( ) = (−6 0) alors ( ) (−1 3) n’est pas défini
−2 1 −2 1
0 1 −2 1 0 1
- (𝐴 + 𝐵)2 = 𝐴2 + 𝐴𝐵 + 𝐵𝐴 + 𝐵2 ≠ 𝐴2 + 2𝐴𝐵 + 𝐵2
Formule de Binôme :
Soient A et B deux matrices de 𝑀𝑛 (𝐼𝑅 ). Si 𝑨𝑩 = 𝑩𝑨, alors on peut utiliser la
formule du binôme : ∀𝑝 ∈ 𝑁 ∗ , (𝐴 + 𝐵)𝑝 = ∑𝑝𝑘=0 𝐶𝑝𝑘 𝐴𝑃−𝑘 𝐵𝑘
(𝐴 + 𝐵)3 = 𝐴3 + 3𝐴2 𝐵 + 3𝐴𝐵2 + 𝐵3
(𝐴 − 𝐵)3 = 𝐴3 − 3𝐴2 𝐵 + 3𝐴𝐵2 − 𝐵3
Soit 𝐴 ∈ 𝑀𝑛 (𝐼𝑅 ), on dit que est 𝐴 est inversible que s’il existe une matrice 𝐵 de
Exemple
1 1 4 −1
Soient 𝐴 = ( ) et 𝐵 = ( ) deux matrices de 𝑀2 (𝐼𝑅 ),
3 4 −3 1
1 0
On a 𝐴𝐵 = ( ) = 𝐼2 alors 𝑩 = 𝑨−𝟏
0 1
Remarque : Pour 𝑛 ∈ 𝐼𝑁 ∗ ∶
- 𝐼𝑛 . 𝐼𝑛 = 𝐼𝑛 alors 𝐼𝑛 est inversible et 𝐼𝑛−1 = 𝐼𝑛
- 𝑂𝑛 . 𝐵 = 𝑂𝑛 alors la matrice nulle n’est pas inversible
- 𝐴 𝑒𝑡 𝐵 sont inversibles alors AB est inversible et (𝑨𝑩)−𝟏 = 𝑩−𝟏 . 𝑨−𝟏
III- Opérations élémentaires et équivalence des matrices
1- Matrice échelonnée lignes
Définition :
On dit qu’une matrice de 𝑀𝑛,𝑝 (𝐼𝑅 ) est une matrice échelonnée si :
- Si une ligne est entièrement nulle, les lignes en dessous sont aussi nulles.
- Si pour une ligne non nulle, le premier coefficient de cette ligne à partir
de la gauche, se trouve à droite du coefficient non nul de la ligne
précédente.
𝟎 𝟐 𝟏 𝟎 −𝟏 𝟒
𝟎 𝟎 𝟑 𝟏 𝟓 𝟎
𝑨= 𝟎 𝟎 𝟎 −𝟏 𝟕 𝟐 ∈ 𝑀5,6(𝐼𝑅 )
𝟎 𝟎 𝟎 𝟎 𝟑 𝟏
[𝟎 𝟎 𝟎 𝟎 𝟎 𝟎]
- Les premiers coefficients de chaque ligne sont appelés les pivots de A.
- La matrice A est dite échelonnée lignes avec 4 pivots.
si :
- Elle est sous forme échelonnée lignes
- Les pivots sont tous égaux à 1.
Exemple :
𝟏 0 0 −1 4
0 𝟏 2 4 0
A=[ ] ∈ 𝑀4,5 (𝐼𝑅) est une matrice échelonnée lignes réduite.
0 0 0 𝟏 2
0 0 0 0 𝟏
3- Matrice échelonnée lignes Réduite Canonique
On dit qu’une matrice A de 𝑀𝑛,𝑝 (𝐼𝑅 ) est une matrice échelonnée ligne Réduite
canonique si :
- 𝒂𝒊 𝒊 = 𝟏 Pour tout indice 𝑖 ∈ {1, … . 𝑘} avec 1 ≤ 𝑘 ≤ min(𝑛, 𝑝)
- 𝒂𝒊 𝒋 = 𝟎 pour les autres indices
1 0 0 0 0
0 1 0 0 0
A(4,5) = [ ] est une Matrice échelonnée lignes Réduite Canonique.
0 0 1 0 0
0 0 0 1 0
𝐿𝑖 ← 𝐿𝑖 + ∑𝑘≠𝑖 𝛼𝑘 𝐿𝑘
Exemple :
2 4 −6 8
Soit A = [−2 1 3 0] une matrice dans 𝑀(3,4) (𝐼𝑅) alors :
3 5 0 2
1 2 −3 4 1 2 −3 4
1
𝐿1 ← 2 𝐿1 [−2 1 3 0] 𝐿3 ← 𝐿3 + (−3)𝐿1 [−2 1 3 0 ]
3 5 0 2 0 −1 9 −10
−2 1 3 0
𝐿1 2 [1 2 −3 4 ]
0 −1 9 −10
2 −6 84
𝐴(3,4) = [−2 1 3 0]
3 5 0 2
1 2 −3 4 1 2 −3 4
1
𝐿1 ← 𝐿1 [−2 1 3 0] 𝐿3 ← 𝐿3 + (−3)𝐿1 [−2 1 3 0 ]
2
3 5 0 2 0 −1 9 −10
1 2 −3 4 1 2 −3 4
1 3 8
𝐿2 ← 𝐿2 + 2𝐿1 [0 5 −3 8 ] 𝐿2 ← 𝐿2 [0 1 − 5 5
]
5
0 −1 9 −10 0 −1 9 −10
1 2 −3 4 1 2 −3 4
3 8 3 8
𝐿3 ← 𝐿2 + 𝐿3 [0 1 − [0 1 −
5
5 5 ] 𝐿3 ← 𝐿 5 5 ]
42 52 42 3 52
0 0 5 5
0 0 1
42
1 2 −3 4
3 8
Soit 𝐵(3,4) =[0 1 − 5 5 ] on peut écrire 𝑨 ∼ 𝑩.
26
0 0 1
21
1 2 −3 4
2 4 −6 8 3 8
𝐴(3,4) = [−2 1 3 0] ∼ … [0 1 −5 5 ] alors 𝒓𝒈(𝑨) = 𝟑.
26
3 5 0 2 0 0 1
21
Propriétés
- 𝑟𝑔( 𝑇𝐴) = 𝑟𝑔(𝐴)
- 𝑟𝑔(𝐴) ≤ min(𝑛, 𝑝)
- Si 𝐴 ∼ 𝐵 ⇒ 𝑟𝑔(𝐴) = 𝑟𝑔(𝐵)
Exemple :
Calculons le rang de la matrice suivante :
1 5 9 13 17 1 5 9 13 17
3 7 11 15 19 𝐿2 ←𝐿2 −3𝐿1 0 −8 −16 −24 −32
𝑀=[ ] 𝐿3 ←𝐿3 −2𝐿1 ~ [ ]
2 6 1 0 11 0 −4 −17 −26 −23
𝐿4 ←𝐿4 −𝐿1
1 3 14 21 16 0 −2 5 8 −1
1
1 5 9 13 17 1 5 9 13 17
𝐿3 ← 𝐿3 − 2 𝐿2 0 −8 −16 −24 −32 0 −8 −16 −24 −32
1 ~ 0 0 −9 −14 −7 = [0 0 −9 −14 −7
]
𝐿4 ← 𝐿4 − 4 𝐿2 24
[0 0 9 8 − (− ) = 14 7 ] 0 0 9 14 7
4
𝟏 𝟓 𝟗 𝟏𝟑 𝟏𝟕
𝟎 −𝟖 −𝟏𝟔 −𝟐𝟒 −𝟑𝟐]
𝐿4 ← 𝐿4 + 𝐿3 ~ [ Cette dernière matrice est échelonnée lignes
𝟎 𝟎 −𝟗 −𝟏𝟒 −𝟕
𝟎 𝟎 𝟎 𝟎 𝟎
de A et B notée (𝑨|𝑩) ∈ 𝑀𝒏,𝒑+𝒒 (𝐼𝑅) dont les 𝑝 premières colonnes sont celles de
𝐴 suivies de 𝑞 colonnes de 𝐵.
Exemple :
1 0 −3 1 7
Etant données les deux matrices 𝐴 = ( 1
2
4 1 ) et 𝐵 = (0 3) la matrice élargie
1 0 −3 1 7
est : (𝑨|𝑩) = ( 1 4 1 0 3)
2
3- Calcul de l’inverse d’une matrice par la méthode de Gauss
Méthode :
Soit la matrice carrée 𝐴 ∈ 𝑀𝑛 (𝐼𝑅), pour déduire l’inverse de la matrice A :
Etape 1 : On considère la matrice élargie (𝐴|𝐼𝑛 ) qui est une matrice de 𝑀𝑛 2𝑛 (𝐼𝑅).
Etape 2 : On cherche la forme échelonnée lignes réduite canonique de la matrice
élargie (𝐴|𝐼𝑛 ).
Etape 3 : après avoir apporté les transformations élémentaires on obtient la
matrice (𝐼𝑛 |𝐴−1 ).
Exemple :
Calculons l’inverse de la matrice 𝐴 ∈ 𝑀3 (𝐼𝑅)
−1 −1 −3
𝐴=( 1 2 0)
1 1 4
−1 −1 −3 1 0 0 −1 −1 −𝟑 1 0 0
𝐿 ←𝐿 + 𝐿
alors (𝐴|𝐼3 ) = ( 1 2 0 0 1 0) ~ 𝐿2 ← 𝐿2 + 𝐿 1 (0 1 −𝟑 1 1 0) ~
3 3 1
1 1 4 0 0 1 0 0 1 1 0 1
−1 −1 𝟎 4 0 3 −1 0 𝟎 8 1 6
𝐿1 ← 𝐿1 + 3𝐿3
𝐿2 ← 𝐿2 +3 𝐿3 ( 0 1 𝟎 4 1 3) ~ 𝐿1 ← 𝐿1 + 𝐿2 ( 0 1 𝟎 4 1 3) 𝐿1 ← −𝐿1
0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1
1 0 𝟎 −8 −1 −6 −𝟖 −𝟏 −𝟔
~ (0 1 𝟎 4 1 3 ) = (𝐼3 |𝐴−1 ) d’où 𝑨−𝟏 = ( 𝟒 𝟏 𝟑)
0 0 1 1 0 1 𝟏 𝟎 𝟏
V- Les déterminants
1- Définitions
Déterminant d’ordre et
Soit 𝐴 la matrice d’ordre 1 𝐴 = (𝑎) le déterminant de 𝐴 noté det(𝐴) = 𝑎.
𝑎 𝑐
Si 𝐴 une matrice de 𝑀2 (𝐼𝑅) tel que 𝐴 = ( ) alors det(𝐴) = 𝑎𝑑 − 𝑏𝑐.
𝑏 𝑑
Théorème
Soit 𝐴𝑛 = (𝑎𝑖 𝑗 ) ∈ 𝑀𝑛 (𝐼𝑅) avec 𝑛 ≥ 2 alors ∀ 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛 𝑒𝑡 1 ≤ 𝑗 ≤ 𝑛
Remarque :
2- Propriétés du déterminant
— Si on multiplie une colonne (resp., une ligne) de 𝐴 par 𝜆, le déterminant
de 𝐴 est multipliée par 𝜆.
— Si deux colonnes (resp., deux lignes) de 𝐴 sont identiques, alors le
déterminant est nul.
— Si une colonne (resp., une ligne) de 𝐴 est nulle, alors la valeur de 𝑑𝑒𝑡(𝐴)
est nulle.
— Si on permute deux colonnes (resp., deux lignes) de 𝐴, alors le 𝑑𝑒𝑡 (𝐴) est
multipliée par −1.
— Le 𝑑𝑒𝑡(𝐴) ne change pas en ajoutant à l’une des colonnes (resp., des lignes)
de 𝐴 une combinaison linéaire des autres colonnes (resp., des autres
lignes) de 𝐴.
— 𝑑𝑒𝑡(𝐴) = 𝑑𝑒𝑡( 𝑇𝐴)
— 𝑑𝑒𝑡(𝐴𝐵) = 𝑑𝑒𝑡(𝐴)𝑑𝑒𝑡(𝐵)
3- Inverse d’une Matrice et déterminant
Proposition
Soit 𝐴 une matrice de 𝑀𝑛 (𝐼𝑅) avec 𝑛 ∈ IN, 𝑛 ≥ 2 Si A est inversible alors :
- le 𝑑𝑒𝑡(𝐴) ≠ 0
1
- 𝑑𝑒𝑡(𝐴−1 ) =
𝑑𝑒𝑡(𝐴)
𝒄𝒊 𝒋 = (−𝟏)𝒊+𝒋 𝐝𝐞𝐭(𝑨𝒊 𝒋 )
Exemple
1 −1 2
Soit 𝐴3 = (−2 1 3) Calculons les cofacteurs et la comatrice de 𝐴 :
4 3 5
1 3
𝑐1 1 = (−1)1+1 det(𝐴1 1 ) = 1×| | = −4
3 5
1+2 −2 3
𝑐1 2 = (−1) det(𝐴1 2 ) = −1 × | | = 22
4 5
−2 1
𝑐1 3 = (−1)1+3 det(𝐴1 3 ) = 1 × | | = −10
4 3
det(𝐴1 𝑗 ) = det(𝐴) = (1 × −4) + (−1 × 22) + (2 × −10) = −46
−1 2
𝑐2 1 = (−1)2+1 det(𝐴2 1 ) = −1 × | | = 11
3 5
1 2
𝑐2 2 = (−1)2+2 det(𝐴2 2 ) = 1 × | | = −3
4 5
1 −1
𝑐2 3 = (−1)2+3 det(𝐴2 3 ) = −1 × | | = −7
4 3
det(𝐴2 𝑗 ) = det(𝐴) = (−2 × 11) + (1 × −3) + (3 × −7) = −46
𝑐3 1 = … = −5
𝑐3 2 = .. = −7
𝑐3 3 = . = −1
det(𝐴3 𝑗 ) = det(𝐴) = ⋯ . . = −46
−4 22 −10
Alors 𝑐𝑜𝑚(𝐴) = (𝑐𝑖 𝑗 ) = ( 11 −3 −7 )
−5 −7 −1
Proposition
Soit A ∈ 𝑀𝑛 (𝐼𝑅), 𝑛 ≥ 2 une matrice inversible (𝑑𝑒𝑡(𝐴) ≠ 0) alors :
1
𝐴−1 = 𝑑𝑒𝑡(𝐴) 𝑇𝑐𝑜𝑚(𝐴)
Exemple :
On calcule 𝐴−1 de l’exemple précédent par la méthode des cofacteurs :
Nous avons
−4 22 −10 −4 11 −5
𝑇
𝑐𝑜𝑚(𝐴) = ( 11 −3 −7 ) → 𝑐𝑜𝑚(𝐴) = ( 22 −3 −7)
−5 −7 −1 −10 −7 −1
1 1 −4
11 −5
𝑇
𝐴−1 = 𝑐𝑜𝑚(𝐴) = ( 22
−3 −7)
𝑑𝑒𝑡(𝐴) −46
−10 −7 −1
4 11 5 2 11 5
− − −
−46 −46 −46 23 46 46
22 3 7 11 3 7
= − − = −
−46 −46 −46 23 46 46
10 7 1 5 7 1
−
( −46 − − −
−46 46 ) ( 23 46 46)
Exemple
−1 −1 −3 −𝟖 −𝟏 −𝟔
𝐴=( 1 2 0) 𝑨−𝟏 = ( 𝟒 𝟏 𝟑 ) a été calculé par la
1 1 4 𝟏 𝟎 𝟏
méthode de Gauss en dessus ;
2 0 −1 −3
𝒄𝟏𝟏 = (−1)2 det(𝐴1 1 ) = 1×| | = 8 ; 𝒄𝟐𝟏 = (−1)3 det(𝐴2 1 ) = −1 × | |=1
1 4 1 4
1 1 8 1 6 8 1 6
𝑇
𝐴−1 = 𝑐𝑜𝑚(𝐴) = (−4 −1 −3) = − (−4 −1 −3)
𝑑𝑒𝑡(𝐴) −1
−1 0 −1 −1 0 −1
−8 −1 6
−1
𝐴 =(4 1 3)
1 0 1
Exemple
i) Soit le système d’équations suivant:
𝑥 + 2𝑦 + 3𝑧 + 4𝑡 = 11 1 2 3 4 11
2𝑥 + 3𝑦 + 4𝑧 + 𝑡 = 12 2 3 4 1 12
{ alors : 𝐴 = ( ) et 𝑏 = ( )
3𝑥 + 4𝑦 + 𝑧 + 2𝑡 = 13 3 4 1 2 13
4𝑥 + 𝑦 + 2𝑧 + 3𝑡 = 14 4 1 2 3 14
1 2 3 4 11
2 3 4 1 12
La matrice élargie (𝐴|𝑏) = ( )
3 4 1 2 13
4 1 2 3 14
𝑥 + 3𝑦 + 5𝑧 − 2𝑡 − 7𝑢 = 3
3𝑥 + 𝑦 + 𝑧 − 2𝑡 − 𝑢 = 12
{ la matrice élargie de ce système est :
2𝑥 − 𝑦 − 3𝑧 + 7𝑡 + 5𝑢 = 2
3𝑥 − 2𝑦 − 5𝑧 + 7𝑡 + 8𝑢 = 1
1 3 5 −2 −7 3
(𝐴|𝑏) = (3 1 1 −2 −1 12
)
2 −1 −3 7 5 2
3 −2 −5 7 8 1
La matrice équivalente à forme Echelonnée Lignes Réduite
Canonique est :
1 0 0 −3 0 −1
(𝐴|𝑏 ) ~ (0 1 0 17 1 8
)
0 0 1 −10 −2 −4
0 0 0 0 0 0
Remarque :
- les inconnues dont le coefficient est un pivot (=1) sont appelés
des inconnues principales. Dans cet exemple (𝑥, 𝑦 𝑒𝑡 𝑧 sont
principales)
- les autres sont des inconnues secondaires comme 𝑡 𝑒𝑡 𝑢.
- Dans tels cas le système admet une infinité de solutions dans
la mesure où on exprime les inconnues principales en fonction
de celles secondaires.
Par rapport à notre exemple, on remarque que 𝑟 = 𝑚 < 𝑝 alors le
système admet une infinité de solution. On exprime donc les
inconnues principales par les secondaires ;
𝑥 − 3𝑡 = −1 ↔ 𝒙 = 𝟑𝒕 − 𝟏
𝑦 + 17𝑡 + 𝑢 = 8 ↔ 𝒚 = −𝟏𝟕𝒕 − 𝒖 + 𝟖 avec (𝑡, 𝑢) ∈ 𝐼𝑅 2
𝑧 − 10𝑡 − 2𝑢 = −4 ↔ 𝒛 = 𝟏𝟎𝒕 + 𝟐𝒖 − 𝟒
Alors l’ensemble de solutions s’écrit :
{(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡, 𝑢)} = {(3𝑡 − 1 , −17𝑡 − 𝑢 + 8 , 10𝑡 + 2𝑢 − 4 , 𝑡 , 𝑢)/(𝑡, 𝑢) ∈ 𝐼𝑅2 }
iii) Soit le système d’équations linéaires suivant :
𝑥 + 3𝑦 + 5𝑧 − 2𝑡 − 7𝑢 = 3
3𝑥 + 𝑦 + 𝑧 − 2𝑡 − 𝑢 = 1
{
2𝑥 − 𝑦 − 3𝑧 + 7𝑡 + 5𝑢 = 2
3𝑥 − 2𝑦 − 5𝑧 + 7𝑡 + 8𝑢 = −1
1 3 5 −2 −7 3
3 1 1 −2 −1 1
La matrice élargie est : (𝐴|𝑏) = ( )
2 −1 −3 7 5 2
3 −2 −5 7 8 −1
1 0 0 −3 0 0
0 1 0 17 1 0
La matrice E.L.R.C est donnée : (𝐴|𝑏)~ ( )
0 0 1 −10 −2 0
0 0 0 0 0 −1
Le rang de la matrice des coefficients est différent à celui de la
matrice élargie 𝑟 = 3 ≠ 𝑚 = 4
Donc le système d’équation n’admet pas de solution. L’ensemble de
solutions est l’ensemble vide.
3- Résolution d’un système linéaire de Cramer
Définition :
Un système linéaire est dit de Cramer si le nombre de ses inconnues
𝑝 est égal au nombre de ces équations 𝑛 et est égal à son rang 𝑟.
Propriété
Si S est un système de Cramer alors :
- la matrice des coefficients 𝐴 est une matrice carrée d’ordre 𝑛
- La matrice est inversible 𝑛 = 𝑟.
- Le système admet une solution unique.
Théorème : Résolution d’un système de Cramer
Soit 𝑆 un système de 𝑛 équations et 𝑛 inconnus avec det 𝐴 ≠ 0. Alors
l'unique solution du système est donnée par :
𝐷𝑥 1 𝐷𝑥 𝑛
𝑥1 = ,… 𝑥𝑛 =
𝑑𝑒𝑡(𝐴) 𝑑𝑒𝑡(𝐴)
−1 2 2 2 2 −1
det(𝐴) = (−1)2 × (1) × | | + (−1)3 × (2) × | | + (−1)4 × (1) × | |
3 2 1 2 1 3
𝐝𝐞𝐭(𝑨) = −𝟖 − 𝟒 + 𝟔 = −𝟓 ≠ 𝟎
A est inversible.
La résolution d’un système de Cramer donne l’ensemble de
𝐷𝑥 1 𝐷𝑥 𝑛
solution : 𝑥1 = , … . . 𝑥𝑛 =
𝑑𝑒𝑡(𝐴) 𝑑𝑒𝑡(𝐴)
𝟏 2 1
𝐷𝑥 1 = det(𝐴𝑖 1 ) = | 𝟐 −1 2|
−𝟏 3 2
= +1 × (−1 × 2 − 2 × 3) − 2 × (2 × 2 − 2 × −1) + 1 × (2 × 3 − 1 × 1) = −8 − 12 + 15
𝑫𝒙 𝟏 = −𝟏𝟓
1 𝟏 1
𝐷𝑥 2 ( )
= det 𝐴𝑖 2 = |2 𝟐 2|
1 −𝟏 2
= +1 ∗ (2 ∗ 2 − 2 ∗ −1) − 1 ∗ (2 ∗ 2 − 2 ∗ 1) + 1 ∗ (2 ∗ −1 − 2 ∗ 1) = 6 − 2 − 4 = 0
𝑫𝒙 𝟐 = 𝟎
1 2 𝟏
𝐷𝑥 3 = det(𝐴𝑖 3) = |2 −1 𝟐|
1 3 −𝟏
= +1 ∗ (−1 ∗ −1 − 2 ∗ 3) − 2 ∗ (2 ∗ −1 − 2 ∗ 1) + 1 ∗ (2 ∗ 3 − 1 ∗ −1) = −5 + 8 + 7
𝑫𝒙 𝟑 = 𝟏𝟎
L’ensemble des solutions de ce système de Cramer est :
𝐷𝑥 1 −15
𝑥 = 𝑥1 = = =3
𝑑𝑒𝑡(𝐴) −5
𝐷𝑥 2 0
𝑦 = 𝑥2 = = =0
𝑑𝑒𝑡(𝐴) −5
𝐷𝑥 3 10
𝑧 = 𝑥3 = = = −2
𝑑𝑒𝑡(𝐴) −5
Alors
𝟏 𝑻
𝑿 = 𝑨−𝟏 𝒃 = 𝒄𝒐𝒎(𝑨). 𝒃
(
𝒅𝒆𝒕 𝑨)
Exemple : on reprend l’exemple précédent
𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 1
On a 𝑆 = { 2𝑥 − 𝑦 + 2𝑧 = 2
𝑥 + 3𝑦 + 2𝑧 = −1
1 2 1
La matrice des coefficients des est 𝐴 = (2 −1 2) et la matrice du
1 3 2
1
second membre est 𝑏 = ( 2 )
−1
On le det(𝐴) = −5 ≠ 0 et
𝒄𝟏 𝟏 𝑐12 𝑐13
𝒄𝒐𝒎(𝑨) = (𝒄𝒊 𝒋 ) = (𝒄 𝟐 𝟏 𝑐22 𝑐23 ) avec 𝒄𝒊 𝒋 = (−𝟏)𝒊+𝒋 𝐝𝐞𝐭(𝑨𝒊 𝒋 )
𝒄𝟑 𝟏 𝑐32 𝑐33
−8 −2 7
𝑐𝑜𝑚(𝐴) = (−1 1 −1)
5 0 −5
−𝟖 −𝟏 𝟓
𝑻
𝒄𝒐𝒎(𝑨) = (−𝟐 𝟏 𝟎)
𝟕 −𝟏 −𝟓
Alors
𝟏 𝑻
𝑿 = 𝑨−𝟏 𝒃 = 𝒄𝒐𝒎(𝑨). 𝒃
𝒅𝒆𝒕(𝑨)
−8 −1 5 1 (−8 × 𝟏) + (−1 × 𝟐) + (𝟓 × −𝟏)
𝟏 𝟏
𝑿 = × (−2 1 0 )×( 2 ) = × ( (−2 × 𝟏) + (𝟏 × 𝟐) + (𝟎 × −𝟏) )
−𝟓 −𝟓
7 −1 −5 −1 (7 × 𝟏) + (−𝟏 × 𝟐) + (−𝟓 × −𝟏)
𝟏 −15
= ×( 0 ) =
−𝟓
10
3
𝑋 = ( 0 ) est la solution unique du système.
−2