Recueil Des Textes 2017
Recueil Des Textes 2017
Avec l’Appui de :
Juillet 2017
Avant-propos
À cet égard, la DGCT vient de mettre à jour et améliorer la qualité du présent Recueil des
textes applicables aux communes et à leurs établissements publics.
Cet outil de travail indispensable aux élus et aux autres acteurs de la Décentralisation
contient l’essentiel des textes législatifs et réglementaires existants, mais également les
circulaires ministérielles les plus importantes relatives à l’administration des Collectivités
Territoriales.
Pour améliorer la qualité de ce Recueil dans les prochaines éditions, les utilisateurs sont
remerciés par avance de bien vouloir transmettre leurs remarques et suggestions à la
Direction Générale des Collectivités Territoriales.
Préambule
Considérant que la liberté, l'égalité et la dignité de l'homme ne peuvent être assurées que
dans une société qui consacre la primauté du droit, soucieux de créer les conditions durables
d'une évolution sociale harmonieuse, respectueuse des préceptes de l'islam, seule source de
droit et ouverte aux exigences du monde moderne, le peuple mauritanien proclame, en
particulier, la garantie intangible des droits et principes suivants :
- le droit à l'égalité ;
- les libertés et droits fondamentaux de la personne humaine ;
- le droit de propriété ;
Uni à travers l’histoire, par des valeurs morales et spirituelles partagées et aspirant à un
avenir commun, le peuple mauritanien reconnait et proclame sa diversité culturelle, socle de
l’unité nationale et de la cohésion sociale, et son corollaire, le droit à la différence des
cultures nationales. La langue arabe, langue officielle du pays et les autres langues
nationales, le pulaar, le soninké et le wolof, constituent, chacune en elle-même, un
patrimoine national commun à tous les mauritaniens que l’Etat se doit, au nom de tous, de
préserver et promouvoir. (Révision de 2012).
Conscient de la nécessité de resserrer les liens avec les peuples frères, le peuple
mauritanien, peuple musulman, arabe et africain, proclame qu'il œuvrera à la réalisation de
l'unité du grand Maghreb, de la nation arabe et de l'Afrique et la consolidation de la paix
dans le monde.
Toute propagande particulariste de caractère racial ou ethnique est punie par la loi.
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ces représentants élus et par
la voie du référendum.
Aucun abandon partiel ou total de souveraineté ne peut être décidé sans le consentement
du peuple. (Révision de 2012).
Article 3 : Le suffrage peut être direct ou indirect, dans les conditions prévues par la loi. Il est
toujours universel, égal et secret. Sont électeurs tous les citoyens de la république, majeurs
des deux sexes jouissant de leurs droits civils et politiques.
Article 4 : La loi est l'expression suprême de la volonté du peuple. Tous sont tenus de s'y
soumettre.
Article 6 : Les langues nationales sont l'arabe, le poular, le soninké et le wolof ; la langue
officielle est l'arabe.
Article 8 (nouveau) : L'emblème national est un drapeau portant un croissant et une étoile
d'or sur fond vert, portant sur chaque côté une bande horizontale, rectangulaire de couleur
rouge.
Le sceau de l'Etat et l'hymne national sont fixés par la loi. (Révision de 2017)
Article 10 : L'Etat garantit à tous les citoyens les libertés publiques et individuelles,
notamment :
Article 12 : Tous les citoyens peuvent accéder aux fonctions et emplois publics sans autres
conditions que celles fixées par la loi.
Toute personne est présumée innocente jusqu’à l’établissement de sa culpabilité par une
juridiction régulièrement constituée.
Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou puni que dans les cas déterminés par la loi et
selon les formes qu’elle prescrit.
Article 14 : Le droit de grève est reconnu. Il s'exerce dans le cadre des lois qui le
réglementent. La grève peut être interdite par la loi pour tous les services ou activités
publics d'intérêt vital pour la nation. Elle est interdite dans les domaines de la défense et de
la sécurité nationale.
Article 15 : Le droit de propriété est garanti. Le droit d'héritage est garanti. Les biens vitaux
et des fondations sont reconnus : leur détermination est protégée par la loi. La loi peut
limiter l'étendue de l'exercice de la propriété privée, si les exigences du développement
économique et social le nécessitent. Il ne peut être procédé à expropriation que lorsque
l'utilité publique commande et après une justice et préalable indemnisation. La loi fixe le
régime juridique de l'expropriation.
Article 19 : Tout citoyen doit remplir loyalement ses obligations à l'égard de la collectivité
nationale et respecter la propriété publique et la propriété privée.
Les citoyens jouissent des mêmes droits et des mêmes devoirs vis-à-vis de la Nation. Ils
concourent également à l’édification de la Patrie et ont droit, dans les mêmes conditions, au
développement durable et à un environnement équilibré et respectueux de la santé.
(Révision de 2012).
Article 20 : Les citoyens sont égaux devant l'impôt. Chacun doit participer aux charges
publiques en fonction de sa capacité contributive. Nul impôt ne peut être institué qu'en
vertu d'une loi.
Article 22 : Nul ne peut être extradé si ce n'est en vertu des lois et conventions d'extradition.
Article 26 (nouveau): Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage
universel direct.
Il est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n'est pas obtenue au
premier tour du scrutin par l'un des candidats, il est procédé à un second tour, deux
semaines plus tard. Seuls peuvent s’y présenter les deux candidats qui, restés en
compétition, ont recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour.
Est éligible à la Présidence de la République, tout citoyen né mauritanien jouissant de ses
droits civils et politiques et âgé de quarante (40) ans au moins, et de soixante quinze (75) ans
au plus, à la date du premier tour de l’élection.
Le scrutin est ouvert sur convocation du Président de la République.
L'élection du nouveau Président de la République a lieu trente (30) jours au moins et
quarante cinq (45) jours au plus avant l'expiration du mandat du Président en exercice.
Les conditions et formes d'acceptation de la candidature ainsi que les règles relatives au
décès ou à l'empêchement des candidats à la Présidence de la République sont déterminées
par une loi organique.
Les dossiers des candidatures sont reçus par le Conseil Constitutionnel qui statue sur leur
régularité et proclame les résultats du scrutin. » (Révision de 2006).
Article 32 : Le Président de la République promulgue les lois dans le délai fixé à l'article 70 de
la présente Constitution. Il dispose du pouvoir réglementaire et peut en déléguer tout ou
partie au Premier ministre. Il nomme aux emplois civils et militaires.
Article 33 : Les décrets à caractère réglementaire sont contresignés, le cas échéant par le
Premier ministre et les ministres chargés de leur exécution.
Article 34 : Le Président de la République est le Chef Suprême des forces armées. Il préside
les Conseils et comités supérieurs de la défense nationale.
Ces mesures, inspirées par la volonté d'assurer, dans les meilleurs délais, le rétablissement
du fonctionnement continu et régulier des pouvoirs publics, cessent d'avoir effet dans les
mêmes formes dès qu'auront pris fin les circonstances qui les ont engendrées. Le Parlement
se réunit de plein droit.
L'Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels.
Le Président intérimaire ne peut mettre fin à leurs fonctions. Il ne peut saisir le peuple par
voie de référendum ni dissoudre l'Assemblée nationale.
L'élection du nouveau Président de la République a lieu, sauf cas de force majeure, constaté
par le Conseil constitutionnel dans les trois (3) mois à partir de la constatation de la vacance
ou de l'empêchement définitif.
- Le Président de la République;
- le Premier ministre.
Article 47 (nouveau) : Les députés à l'Assemblée nationale sont élus pour cinq (5) ans au
suffrage universel direct.
Sont éligibles au mandat de député tous les citoyens mauritaniens jouissant de leurs droits
civils et politiques âgés de vingt-cinq (25) ans au moins. (Révision de 2017).
Article 48 (nouveau) : Une loi organique fixe les conditions de l'élection des membres du
Parlement, leur nombre, leur indemnité, les conditions d'éligibilité, le régime des
Aucun membre du Parlement, ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou
arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu'avec l'autorisation de l'Assemblée
nationale, sauf cas de flagrant délit.
Aucun membre du Parlement, ne peut, hors sessions, être arrêté qu'avec l'autorisation du
bureau de l'Assemblée nationale, sauf dans le cas de flagrant délit, de poursuites autorisées
ou de condamnation définitive.
La loi organique peut autoriser exceptionnellement la délégation de vote. Dans ce cas, nul ne
peut recevoir délégation de plus d'un mandat.
Est nulle toute délibération hors du temps des sessions ou hors des lieux de séances.
L’Assemblée nationale peut siéger à huis clos sur demande du Gouvernement ou du quart
(1/4) de ses membres présents. (Révision de 2017).
Article 52 (nouveau) : Le Parlement se réunit de plein droit en deux (2) sessions ordinaires
chaque année. La première session ordinaire s’ouvre le premier jour ouvrable du mois
d’octobre. La seconde session le premier jour ouvrable du mois d’avril. La durée de chaque
session ne peut excéder quatre (4) mois. (Révision de 2012).
Ils sont entendus quand ils le demandent. Ils peuvent se faire assister par des commissaires
de gouvernement. (Révision de 2017).
- les droits et devoirs fondamentaux des personnes notamment le régime des libertés
publiques, la sauvegarde des libertés individuelles et les sujétions imposées par la
défense nationale aux citoyens en leur personne et leurs biens ;
- la nationalité, l'état et la capacité des personnes, le mariage, le divorce, les successions ;
- les conditions d'établissement des personnes et le statut des étrangers ;
- la détermination des crimes et délits ainsi que les peines qui leur sont applicables, la
procédure pénale, l'amnistie, la création et l'organisation des juridictions, le statut des
magistrats ;
- la procédure civile et les voies d'exécution ;
- le régime douanier, le régime d'émission de la monnaie, le régime des banques, du crédit
et des assurances ;
- le régime électoral et le découpage territorial du pays ;
- le régime de la propriété des droits réels et des obligations civiles et commerciales ;
- le régime général de l'eau, des mines et des hydrocarbures de la pêche et de la marine
marchande, de la faune, de la flore et de l'environnement ;
- la protection et la sauvegarde du patrimoine culturel et historique ;
- les règles générales relatives à l'enseignement et à la santé ;
- les règles générales relatives au droit syndical, au droit du travail et de la sécurité sociale ;
- l'organisation générale de l'administration ;
- la libre administration des collectivités locales de leurs compétences et de leurs
ressources ;
- l'assiette, le taux, les modalités de recouvrement des impôts de toutes natures ;
- la création des catégories d’établissements publics ;
- les garanties fondamentales accordées aux fonctionnaires et militaires ainsi que le statut
général de la fonction publique ;
- les nationalisations d'entreprises et les transferts de propriété du secteur public au
secteur privé ;
- les règles générales de l'organisation de la défense nationale.
Les lois de finances déterminent les ressources et les charges de l'Etat dans les conditions et
sous les réserves prévues par une loi organique. Des lois et programmes déterminent les
Article 59 : Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi relevant du pouvoir
réglementaire. Les textes de forme législative intervenus en ces matières peuvent être
modifiés par décret si le conseil constitutionnel déclare qu'ils ont un caractère réglementaire
en vertu de l'alinéa précédent.
Les lois organiques ne peuvent être promulguées qu'après déclaration par le Conseil
constitutionnel de leur conformité avec la Constitution. (Révision de 2017).
L’Assemblée nationale est saisie du projet de loi de finances au plus tard le premier lundi du
mois de novembre.
Si l’Assemblée nationale n’a pas voté le budget dans un délai de soixante (60) jours, ou si elle
ne l’a pas voté en équilibre, le Gouvernement renvoie le projet de loi de finances dans les
quinze (15) jours à l’Assemblée nationale.
L’Assemblée nationale doit statuer dans les huit (8) jours. Si le budget n’est pas approuvé à
l’expiration de ce délai, le Président de la République l’établit d’office par ordonnance sur la
base des recettes de l’année précédente.
Un état des dépenses sera fourni au Parlement à la fin de chaque semestre pour le semestre
précédent. Les comptes définitifs d’un exercice sont déposés au cours de la session
budgétaire de l’année suivante et approuvés par une loi.
La Cour des Comptes est l’institution supérieure, indépendante chargée du contrôle des
finances publiques.
Son organisation et son fonctionnement ainsi que le statut de ses membres seront fixés par
une loi organique. (Révision de 2012 et 2017).
Une séance par semaine est réservée par priorité aux questions des membres du Parlement
et aux réponses du Gouvernement. (Révision de 2017).
Article 70 : Le Président de la République promulgue les lois dans un délai de huit (8) jours
au plus tôt et de trente (30) jours au plus tard suivant la transmission qui lui est faite par le
Parlement. Le Président de la République peut, pendant ce délai, renvoyer le projet ou la
proposition de loi pour une deuxième lecture. Si l'Assemblée nationale se prononce pour
l'adoption à la majorité de ses membres, la loi est promulguée et publiée dans le délai prévu
à l'alinéa précédent.
Article 72 : Le Gouvernement est tenu de fournir au Parlement, dans les formes prévues par
la loi, toutes explications qui lui auront été demandées sur sa gestion et sur ses actes.
Article 73 : Le Premier ministre fait une fois par an, au cours de la session de novembre, un
rapport à l'Assemblée nationale sur l'activité du Gouvernement pendant l'année écoulée et
expose les lignes générales de son programme pour l'année à venir.
Article 74 : Le Premier ministre est, solidairement avec les ministres, responsable devant
l'Assemblée nationale. La mise en jeu de la responsabilité politique résulte de la question de
confiance ou de la motion de censure. Le Premier ministre, après délibération du Conseil des
ministres, engage devant l'Assemblée nationale la responsabilité du Gouvernement sur son
programme et éventuellement sur une déclaration de politique générale. L'Assemblée
nationale met en cause la responsabilité du Gouvernement par le vote d'une motion de
censure. Une motion de censure déposée par un député doit porter expressément ce titre et
la signature de son auteur. Une telle motion n'est recevable que si elle est signée par un tiers
(1/3) au moins des membres de l'Assemblée nationale. Le vote ne peut avoir lieu que
quarante huit (48) heures après le dépôt de la question de confiance ou de la motion de
censure.
Si une motion de censure est rejetée, ses signataires ne peuvent en proposer une nouvelle
au cours de la même session, sauf le cas prévu à l'alinéa ci-dessous. Le Premier ministre,
après délibération du Conseil des ministres, engage la responsabilité du Gouvernement
devant l'Assemblée nationale sur le vote d'un texte.
Dans ce cas, ce texte est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée
dans les vingt-quatre (24) heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues au
premier alinéa dans cet article. (Révision de 2017).
Article 76 : La clôture des sessions ordinaires ou extraordinaires est de droit retardée pour
permettre, le cas échéant, l'application des dispositions de l'article 75 de la présente
Constitution.
Article 77 : Si, dans un intervalle de moins de trente six (36) jours, sont intervenus deux (2)
changements de Gouvernement à la suite d'un vote de défiance ou d'une motion de
censure, le Président de la République peut, après avis du Président de l'Assemblée
nationale, prononcer la dissolution de celle-ci. En ce cas, il sera procédé à des nouvelles
élections dans un délai de quarante (40) jours au plus. La nouvelle Assemblée nationale se
réunit de plein droit trois (3) semaines après son élection.
Article 78 : Les traités de paix, d'union, les traités de commerce, les traités ou accords
relatifs à l'organisation internationale, ceux qui engagent les finances de l'Etat, ceux qui
modifient les dispositions de nature législative, ceux qui sont relatifs à l'état des personnes
et les traités relatifs aux frontières de l'Etat ne peuvent être ratifiés qu'en vertu d'une loi. Ils
ne peuvent prendre effet qu'après avoir été ratifiés ou approuvés. Nulle session, nul
échange, nulle adjonction de territoire n'est valable sans le consentement du peuple qui se
prononce par voie de référendum. Dans le cas prévu au dernier alinéa de l'article 2 de la
présente Constitution, la majorité requise est de quatre cinquième (4/5) des suffrages
exprimés.
Article 80 : Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur
publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou
traité, de son application par l'autre partie.
Les membres du Conseil constitutionnel doivent être âgés de trente cinq (35) ans au moins.
Ils ne peuvent appartenir aux instances dirigeantes des partis politiques. Ils jouissent de
l’immunité parlementaire.
Aux mêmes fins, les lois peuvent être déférées au Conseil constitutionnel, avant leur
promulgation, par le Président de la République, le Président de l'Assemblée nationale, par
le tiers (1/3) des députés composant l'Assemblée nationale.
Dans les cas prévus aux deux alinéas précédents, le Conseil constitutionnel doit statuer dans
un délai d'un (1) mois. Toutefois, à la demande du Président de la République, s'il y a
urgence, ce délai est ramené à huit (8) jours.
Article 90 : Le juge n'obéit qu'à la loi. Dans le cadre de sa mission, il est protégé contre toute
forme de pression de nature à nuire à son libre arbitre.
Elle est composée de membre élus, en son sein, par l'Assemblée nationale après chaque
renouvellement général.
Le Conseil Economique, Social et Environnemental peut désigner l'un de ses membres pour
exposer devant l’Assemblée nationale l'avis du Conseil sur les projets ou propositions de loi
qui lui ont été soumis. (Révision de 2017).
Les collectivités territoriales s’administrent librement par des conseils élus dans les
conditions prévues par la loi. (Révision de 2017).
Une loi organique définit les conditions de nomination des membres du premier Conseil
constitutionnel désigné conformément aux dispositions de l’alinéa 1 er ci-dessus, en vue de
permettre le renouvellement triennal partiel de l’institution.
ART.3: Sont soumis aux dispositions de la présente ordonnance et des règlements pris pour
son application :
PARAGRAPHE I : Classification
b- les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) dont l’activité revêt
un caractère industriel ou commercial de par la production ou la vente de biens ou de
services et dont l’organisation et le fonctionnement sont analogues à ceux des entreprises
privées.
ART.5: Les établissements publics sont créés et dissous par un décret pris en conseil des
ministres sur rapport conjoint du ministre chargé de la tutelle et du ministre chargé des
finances après avis du ministre chargé du plan et le cas échéant, des collectivités régionales
ou locales.
ART.6: Le personnel des établissements publics à caractère administratif est régi soit par le
statut de la fonction publique, soit par le statut des agents auxiliaires de l’Etat.
Toutefois, les personnels accomplissant des tâches temporaires ou subalternes peuvent être
recrutés suivant les règles du droit du travail.
A l’exception des fonctionnaires en position de détachement qui sont régis par le statut de la
fonction publique et ou des agents soumis à la loi n°74-071 du 2 avril 1974 fixant les
conditions de recrutement et d’emploi des agents auxiliaires de l’Etat, des collectivités
locales et de certains établissements publics, le personnel des établissements publics à
caractère industriel et commercial est régi par le code du travail, et la convention collective.
ART.7: Les ressources des établissements publics à caractère administratif peuvent être
constituées :
3- de dons et legs;
La comptabilité des établissements publics à caractère administratif est tenue suivant les
règles de la comptabilité publique par un agent comptable public nommé par arrêté du
ministre chargé des finances. L’agent comptable est responsable de la régularité et
l’exécution des opérations de recettes, d’engagement, d’avance, de recouvrement et de
paiement. Il est régisseur unique de la caisse d’avance et de la caisse de recettes de
l’établissement. Il est justiciable de la chambre financière de la cour suprême.
Les établissements publics à caractère administratif ne sont pas tenus de reverser leurs
recettes au trésor public, sous réserve d’en fournir la situation mensuelle au trésor public.
L’Etat peut participer aux besoins de financement des établissements publics à caractère
industriel et commercial conformément aux dispositions des articles 22 et 23 ci-après.
Les établissements publics à caractère industriel et commercial gèrent leur patrimoine et les
fonds dont ils disposent en vue de la réalisation de leur objet dans les conditions de
rentabilité optimum.
ART.9: les établissements publics sont tenus de se conformer aux règles prévues par la
réglementation des marchés publics, dans la mesure où ces règles leur sont applicables. A
cet effet, le conseil d’administration de chaque établissement désigne en son sein une
commission des marchés et contrats. Cette commission a compétence pour tout ce qui
relève du fonctionnement de l’établissement. Pour les marchés relatifs aux investissements,
les commissions départementales (y compris les commissions prévues pour les
établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) et / ou la commission
centrale demeure compétente.
Les dispositions de l’alinéa précédent sont sans préjudice de la possibilité pour les
établissements publics à caractère industriel et commercial de passer avec des tiers des
contrats qui sont soumis au code des obligations et des contrats.
ART.10: Les établissements publics sont administrés par un organe délibérant appelé
« conseil d’administration » dont les attributions sont précisées dans le décret fixant
l’organisation et le fonctionnement desdits établissements.
Le conseil d’administration est investi de tous les pouvoirs nécessaires pour orienter,
impulser et contrôler les activités de l’établissement, sous réserve des pouvoirs reconnus à
l’autorité de tutelle et au ministre chargé des finances par la présente ordonnance.
Un décret pris en conseil des ministres sur rapport conjoint des ministres chargés des
finances et du plan et applicable à tous les établissements publics fixera les règles
d’organisation et de fonctionnement des conseils d’administration des établissements
publics ainsi que les indemnités et autres avantages perçus par les administrateurs au titre
de leurs fonctions.
Dans sa mission, le conseil d’administration est assisté par un comité restreint dénommé
« comité de gestion » désigné en son sein et à qui il délègue les pouvoirs nécessaires pour le
contrôle et le suivi permanent de ses directives.
ART.11: L’organe exécutif des établissements publics comprend, pour les établissements
publics à caractère administratif un directeur et éventuellement un directeur adjoint; pour
les EPIC un directeur général et éventuellement un directeur général adjoint.
PARAGRAPHE : Création
Sous réserve des règles spéciales prévues par la présente ordonnance, les sociétés à capitaux
publics sont soumises aux règles du droit commercial.
Un statut type des sociétés à capitaux publics sera approuvé par décret pris en conseil des
ministres sur rapport des ministres chargés des finances et du plan.
ART.13: Les marchés des sociétés nationales sont soumis aux mêmes règles que celles
régissant les marchés des établissements publics à caractère industriel et commercial, telles
que prévues à l’article 9 ci-dessus.
ART.14: La gestion financière et comptable des sociétés à capitaux publics est tenue suivant
les règles de la comptabilité commerciale par un chef comptable ou un directeur financier
nommé par le conseil d’administration sur proposition du directeur général. Le chef
comptable ou le directeur financier, le cas échéant, des sociétés à capitaux publics est
justiciable devant la chambre financière de la cour suprême.
ART.15: L’Etat et les personnes publiques actionnaires d’une société à capitaux publics
disposent d’un nombre de sièges au moins proportionnel à leur participation au capital de
ladite société.
Sous réserve des dispositions des alinéas précédents, les sociétés à capitaux publics sont
administrées par un conseil d’administration régi par les dispositions de l’article 10 ci-dessus
relatives à l’organe délibérant des établissements publics.
Le directeur général et son adjoint sont nommés par le conseil d’administration sur
proposition du ministre chargé du suivi de la société. Il est mis fin à leurs fonctions dans les
mêmes formes. Les conditions de leur rémunération sont fixées par le conseil
d’administration et approuvées par l’assemblée générale.
ART.17: Pour les sociétés à capitaux publics, chaque actionnaire désigne pour le représenter
à l’assemblée générale un représentant dont le pouvoir de vote est égal au pourcentage des
actions par lui détenues dans le capital.
L’assemblée générale se réunit au moins une fois par an et au plus tard dans un délai de trois
mois suivant la clôture de l’exercice et autant de fois qu’elle le juge nécessaire. Elle entend le
rapport du commissaire aux comptes et l’approuve le cas échéant, décide de l’affectation
des résultats de la société, donne quitus au conseil d’administration pour sa gestion, fait
rapport au ministre chargé du suivi de la société et au ministre chargé des finances sur
l’exercice clos et sur les perspectives de la société.
Les représentants de l’Etat à l’assemblée générale d’une société à capitaux publics sont
nommés par arrêté du ministre des finances.
Lorsque l’Etat se trouve être l’actionnaire unique dans une société nationale, les pouvoirs de
l’assemblée générale sont exercés, sous la surveillance du ministre des finances, par le
conseil d’administration de ladite société.
ART.18: Les sociétés à capitaux publics dont l’Etat se trouve être le seul actionnaire, sont
dissoutes par décret. Pour les autres sociétés à capitaux publics la dissolution est décidée par
l’assemblée générale réunie en session extraordinaire.
Dans les deux cas, les modalités de liquidation sont précisées dans l’acte de dissolution.
ART.19: Constituent les entreprises publiques au sens des articles suivants, les
établissements publics à caractère industriel et commercial et les sociétés à capitaux publics
visées à l’article 3.
ART.22: Les relations entre l’Etat et les entreprises publiques telles que prévues par la
présente ordonnance et les règlements pris pour son application, peuvent être précisées par
un contrat programme dûment signé par l’Etat et l’entreprise concernée.
ART.23: L’Etat peut, pour des raisons de service public, imposer à une entreprise publique,
des contraintes particulières. Lorsqu’en raison de ces nouvelles obligations, l’entreprise ne
peut générer les recettes nécessaires pour couvrir ses charges d’exploitation, l’entreprise ne
sera tenue de respecter la demande de l’Etat que dans la mesure où ce dernier lui accorde
une subvention correspondant au déficit engendré par l’intervention de la puissance
publique.
ART.24: Pour chaque établissement public ou société à capitaux publics, il est désigné un ou
plusieurs commissaires aux comptes par arrêté du ministre chargé des finances.
Les commissaires aux comptes ont pour mandat de vérifier les livres, les caisses, le
portefeuille et les valeurs de l’établissement ou de la société et de contrôler la sincérité des
inventaires, des bilans et des comptes.
A cet effet, ils peuvent opérer à tout moment les vérifications et les contrôles qu’ils jugent
opportuns et font rapport à l’assemblée générale ou au conseil d’administration. S’ils le
jugent opportun, les commissaires aux comptes peuvent demander la convocation d’une
session extraordinaire de l’assemblée générale ou du conseil d’administration.
Les commissaires aux comptes, les inspecteurs des finances et les auditeurs externes sont
tenus d’adresser copie de leurs rapports au contrôle général d’Etat.
ART.25: Sous réserve des dispositions suivantes, les commissaires aux comptes doivent être
choisis parmi les experts-comptables figurant sur le tableau de l’ordre national des experts-
comptables:
ART.27: L’inventaire, le bilan et les comptes de chaque exercice doivent être mis à la
disposition du commissaire aux comptes avant la réunion du conseil d’administration ayant
pour objet leur adoption avant la fin du délai de trois mois suivant la clôture de l’exercice.
Le commissaire aux comptes établit un rapport dans lequel il rend compte au ministre
chargé des finances de l’exécution du mandat qui lui est confié et signale, le cas échéant, les
irrégularités et inexactitudes qu’il aura relevées. Ce rapport est transmis à l’assemblée
générale ou au conseil d’administration.
ART.28: Les établissements publics et les sociétés à capitaux publics sont assujettis aux
contrôles externes prévus par les dispositions législatives et réglementaires régissant le
contrôle des finances publiques.
ART.29: Les organes compétents des établissements publics, des sociétés à capitaux publics,
doivent instituer des mécanismes de contrôle interne.
ART.30: Les opérations de contrôle, de quelque régime qu’elles procèdent, doivent être
conduites de manière à causer un minimum d’interférences et de perturbations aux activités
de l’entreprise contrôlée. En particulier, les agents de contrôle limiteront leurs opérations à
la recherche et à la constatation des faits et actes en rapport avec leur mission.
ART.32: Au cas où un directeur général est relevé de ses fonctions pour irrégularité ou
mauvaise gestion, il est frappé d’incapacité pour l’exercice de cette fonction pendant une
période pouvant aller jusqu’à cinq ans, sans préjudice des sanctions disciplinaires et pénales
applicables et des actions civiles éventuelles.
ART.33: Tout commissaire aux comptes qui a donné ou confirmé des informations
mensongères sur la situation de l’établissement public, ou de la société à capitaux publics,
dont il a la charge, ou qui n’a pas révélé à la justice les faits délictueux dont il a eu
connaissance dans l’exécution de ses fonctions est puni d’emprisonnement de un à cinq ans
et d’une amende de deux cent mille (200.000) à deux millions (2.000.000) d’ouguiya ou une
des deux peines seulement, sans préjudice des poursuites civiles ou disciplinaires
éventuelles.
L’interdiction d’exercer l’activité pendant une période de cinq (5) ans sera prononcée à
l’encontre de tout commissaire aux comptes qui a été sanctionné à la suite du présent
article.
ART.34: Un décret pris en conseil des ministres sur rapport conjoint des ministres chargés
des finances et du plan, procédera à la classification des établissements publics et sociétés à
capitaux publics visés à l’article 3 ci-dessus en fonction des diverses catégories
d’établissements publics et sociétés à capitaux publics soumis aux dispositions de la
présente ordonnance. Cette classification abroge, le cas échéant, les classements antérieurs
contraires prévus dans les textes de création.
Les statuts des établissements et des sociétés à capitaux publics concernés doivent être mis
en harmonie avec les dispositions de la présente ordonnance.
ART.35: Sans préjudice des cas d’habilitation spécialement prévus par la présente
ordonnance, des décrets d’application seront adoptés, en tant que de besoin, par le conseil
des ministres sur rapport conjoint des ministres chargés des finances et du plan.
ARTICLE PREMIER : Les services publics de l'Administration Centrale placés sous l'autorité
des Ministres, sont organisés et leurs attributions définies dans les conditions fixées par le
présent décret.
Article 2 : Les structures de l'administration centrale sont constituées par les organes
suivants: le Cabinet ministériel, le Secrétariat Général, les Services Centraux et les Services
Extérieurs. La direction de Cabinet du Secrétaire d'Etat assure les fonctions de Secrétariat
Général.
Article 5 : Le nombre des Conseillers techniques sera déterminé par le décret fixant
l'organisation du département ministériel, ce nombre doit être suffisamment motivé et
tenir compte des normes qui seront fixées par voie d'instructions et de circulaires.
Article 6 : L'Inspection interne assure sous l'autorité du Ministre, les missions suivantes:
- vérifier l’efficacité de la gestion des activités de l'ensemble des services du
département et des organismes sous tutelle, et leur conformité avec les lois et
règlements en vigueur et avec la politique et les plans d'action du secteur. Les
irrégularités constatées en matière de gestion financière devront être portées par le
Ministre à l'attention des organes de contrôle spécialisés de l'Etat;
- évaluer les résultats effectivement acquis;
- analyser les écarts par rapport aux prévisions et suggérer les mesures de redressement
nécessaires.
Article 7 : L'Inspection interne est dirigée par un inspecteur général assisté par des
Inspecteurs dont le nombre est fixé par décret portant attributions et organisation du
Ministère, compte tenu du volume d'activités des services. L'Inspecteur général a le rang
des Conseillers Techniques dans les Ministères. Les Inspecteurs ont le rang des Directeurs
de l'Administration Centrale.
Article 10 : Il peut être créé auprès du Secrétaire Général de chaque Ministère une unité
Informatique ayant pour attributions:
- De veiller au respect de l'application des décisions prises par le Comité National de
l’Informatique (CNI) ;
- De participer aux études pour l'élaboration du Plan National Informatique, et aux études
informatiques sectorielles dont elle assure le suivi et le contrôle en liaison avec le Comité
Technique Permanent de l'Informatique (CTPI) ;
- De participer à l'élaboration des plans de formation des techniciens de l'informatique et de
la bureautique.
Les unités chargées de l'informatique ont le niveau de service de l'Administration Centrale.
Elles peuvent être élevées selon l'importance du travail qui leur est confié et les effectifs qui
leur sont affectés, au niveau de Direction.
Article 12 : Les Directeurs, les Chefs de Services et les Chefs de Division peuvent recevoir
suivant arrêté publié au Journal Officiel de la République Islamique de Mauritanie,
délégation du Ministre à l'effet de signer toutes correspondances et toutes pièces relatives à
l'activité courante de leur direction, service ou division.
Article 14 : Les décrets d'organisation sont obligatoirement assortis d'un cadre organique
d'emploi. Le cadre organique est l'acte par lequel est présenté l'ensemble des effectifs
d'emplois nécessaires au fonctionnement du département ministériel, répartis par
Directions, Services et Divisions, et aussi par catégories de fonctionnaires et agents.
Le cadre organique d'emploi est établi, compte tenu de l'expansion prévisible des effectifs,
Article 15 : Il est institué dans chaque ministère un Conseil de Direction chargé du suivi de
l'état d'avancement des travaux du Département.
Le Conseil de Direction est présidé par le Ministre ou par délégation, le Secrétaire Général. Il
regroupe le Secrétaire Général du Ministère, les Chargés de mission, les Conseillers
techniques et les Directeurs et se réunit, obligatoirement, une fois tous les 15 jours.
Les Directeurs de Services extérieurs et les premiers responsables des organismes sous
tutelle, participent aux travaux du Conseil de Direction, une fois par semestre.
Article 17 : Les Ministres, les Secrétaires d'Etat et Secrétaire général du Gouvernement sont
chargés chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au
Journal Officiel.
Article 2 : Les projets de loi, les projets d'ordonnance et les projets de décret à caractère
réglementaire sont soumis à l'examen du Conseil des Ministres.
Article 4 : Font l'objet d'un examen en Conseil des Ministres, sauf décision contraire du
Président de la République, les projets de décision créant, organisant ou supprimant des
services publics et des établissements publics, à l'exception de ceux qui sont relatifs aux
administrations centrales des ministères, octroyant des concessions domaniales, aliénant
des propriétés immobilières de l'Etat, au-dessus d'un montant fixé par décret, et attribuant
des permis de recherche minière.
Article 6 : Le procès-verbal du Conseil des Ministres est établi par le Ministre Secrétaire
Général de la Présidence de la République, assisté du Secrétaire Général du Gouvernement.
Deux exemplaires de ce procès-verbal sont classés sous forme d'archives par les soins,
respectivement, du Ministre Secrétaire Général de la Présidence et du Secrétaire Général du
Gouvernement .
Article 8 : Les projets d'ordonnance et de décret approuvés par le Conseil des Ministres sont
signés par le Président de la République et à sa demande, contresignés par le Premier
Ministre et les ministres chargés de leur exécution.
Titre II
Des attributions du Premier Ministre et des Ministres
Article 9 : Le Premier Ministre est nommé par décret du Président de la République. Il est
mis fin à ses fonctions dans les mêmes formes .
Les Ministres sont nommés, sur proposition du Premier Ministre, par décret du Président de
la République contresigné par le Premier Ministre. Il est mis fin à leurs fonctions dans les
mêmes formes. L'intérim des Ministres est confié aux autres membres du Gouvernement.
Les Ministres sont placés sous l'autorité du Premier Ministre
Article 15 : Les Ministres préparent les projets de loi, d'ordonnance et de décret dans leurs
domaines de compétence, en liaison avec les autres Ministres intéressés et sous l'autorité du
Premier Ministre, assisté par le Secrétariat Général du Gouvernement .
Article 16 : Les Ministres exercent le pouvoir hiérarchique sur les agents relevant de leur
département ministériel.
Ils prennent toutes décisions relatives aux services publics placés sous leur autorité .
Introduction :
Le gouvernement veut à la fois rapprocher les prises de décision du lieu de leur mise en
œuvre et accroître la responsabilité des citoyens dans la gestion des affaires locales à travers
des collectivités territoriales gérées librement par des conseils élus.
Les nouvelles autorités du pays issues des élections présidentielles de juillet 2009, entendent
désormais donner une impulsion nouvelle à la vie politique et économique du pays. Une
réelle démocratisation, un renforcement de l’option de décentralisation et la mise en œuvre
des principes de bonne gouvernance sont désormais des orientations stratégiques et des
réformes structurelles comme réponses à une demande sociale forte, notamment des
couches les plus déshéritées.
Evolution du Processus
Après plus de deux décennies, le résultat de la décentralisation est très mitigé, malgré le
constat bien admis que les communes ont contribué à l’apprentissage de la démocratie au
sein des populations, à travers l’organisation de plusieurs scrutins électoraux au niveau local.
Les principales orientations de cette politique s’articulent autour des axes suivants :
Orientations Stratégiques
L’affinement du cadre juridique de la décentralisation se fera par une relecture de ses textes
fondateurs dans le sens surtout du renforcement de la libre administration des collectivités.
Dans ce cadre, un code des collectivités territoriales est en cours de finalisation et sera
soumis au parlement au cours des prochaines sessions, après une large consultation avec les
acteurs concernés et les partenaires.
Cette stratégie, une fois affinée, fera l’objet d’une large diffusion auprès de tous les acteurs
et partenaires sa mise en œuvre.
A cet égard, les outils et manuels de gestion disponibles seront multipliés et diffusés.
Certains seront actualisés et de nouveaux instruments seront réalisés, notamment des
applications et logiciels de gestion au niveau des finances, du patrimoine.
Un statut du personnel des collectivités territoriales et un autre pour l’élu devraient combler
le vide actuel en matière de législation dans ce domaine, afin de conforter et sécuriser la
situation juridique des personnes travaillant au niveau des collectivités territoriales.
Le développement local a pour objet d’améliorer les conditions de vie des citoyens à travers
une meilleure qualité des prestations fournies par les collectivités territoriales. C’est à cette
condition que le processus de décentralisation pourra bénéficier de l’adhésion des
populations.
Les communes n’ont donc pas pu accompagner les mutations urbaines en raison de
l’absence d’une véritable politique de planification urbaine et d’aménagement du territoire,
de la faible capacité de gestion et de leur faible ressource.
Parmi les actions envisagées pour renforcer le développement local, les pouvoirs publics
vont instituer l’établissement de plans de développement communaux dont l’objectif est de
doter chaque collectivité territoriale d’un programme d’investissement local sur une période
déterminée, fixant ainsi les priorités de la collectivité et s’assurant de leur faisabilité et
surtout de leur adéquation avec les autres interventions, tant au plan national que régional.
Ce sera l'occasion d'amener les communes à réfléchir comment fédérer leurs atouts et
conjuguer leurs forces pour surmonter certaines faiblesses dans le cadre de
l'intercommunalité. Ces actions permettront de développer des rapports nouveaux de
contractualisation du développement entre l’Etat et les collectivités territoriales.
Une coordination des politiques sectorielles et des interventions diverses des partenaires
techniques et financiers fera l’objet d’une attention particulière afin d’assurer une
cohérence globale et des synergies nécessaires pour éviter les confusions et redondances.
Une des conditions de la décentralisation est que les collectivités disposent d’une certaine
proportion de ressources propres, à même de leur permettre de financer leurs services de
fonctionnement et aussi de dégager une part d’autofinancement nécessaire pour engager
des opérations d’investissement.
Dans ce cadre, une capitalisation de l’ensemble des études menées ces dix dernières années
en matière de fiscalité sera engagée afin de parvenir à une réforme réaliste de nature à
permettre aux collectivités territoriales de disposer de moyens supplémentaires sûrs et
recouvrables facilement.
Une région dotée de moyens adéquats permettra à l’Etat d’être mieux présent
territorialement, de jouer le rôle de relais et d'orienter de façon plus spécialisée les
opportunités d’équipement et de développement.
Le nouvel échelon décentralisé peut offrir à l’action des communes, à celle des ministères,
des organismes publics et des projets, l’articulation et l’harmonie qui leur manquent. En
effet, la politique de décentralisation limitée à l’échelle communale peut générer des
dysfonctionnements et l'éclatement des politiques de développement.
Il est largement admis qu’une décentralisation qui se limiterait aux seuls aspects
institutionnels est insuffisante. Il est primordial que les citoyens soient associés à la fixation
et à la réalisation des objectifs de la politique de décentralisation. Ainsi, le processus de
décentralisation auquel aspire tout Etat moderne doit intégrer les aspects de vie
communautaire, de dialogue et de participation, existants dans la société, qu’il serait
important de reconnaître, de valoriser et de concilier avec les canaux d’une démocratie
moderne.
L’encouragement des mouvements associatifs est important car ils constituent un soutien
fort à l’action communale. Une société civile active permet un meilleur ancrage de la
décentralisation. Dans ce cadre, sera développée une politique du contrôle citoyen
permettant de jeter des passerelles entre le champ communal et le champ communautaire.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Code des Collectivités Territoriales, d'autres axes de
la politique de décentralisation seront approfondis, visant notamment :
Article Premier : La commune est une collectivité territoriale de droit public dotée de la
personnalité morale et de l’autonomie financière. Pour l’exercice des compétences que lui
confère la loi elle dispose d’un budget, d’un personnel et d’un domaine propre.
Article 2 : La commune est chargée de la gestion des intérêts communaux. Elle assure les
services publics répondant aux besoins de la population locale et qui ne relèvent pas, par
leur nature ou leur importance, de la compétence de l’Etat.
- la voirie locale ;
- la construction, l’entretien et l’équipement des bâtiments scolaires de
l’enseignement fondamental;
- la construction, l’entretien et l’équipement des dispensaires et centres de protection
maternelle et infantile;
- l’alimentation en eau et l’éclairage public; en cas de concession, un décret approuve
le cahier des charges ;
- les transports urbains, sanitaires et scolaires;
- la lutte contre l’incendie;
- l’hygiène;
- l’enlèvement des ordures ménagères;
- les marchés;
- les abattoirs;
- les équipements sportifs et culturels communaux;
- les parcs et jardins;
- les cimetières;
- l’assistance aux indigents;
- l’aménagement et la gestion des zones concédées par l’Etat à la commune.
Article 3 : Toute agglomération urbaine ou rurale peut être érigée en commune par décret
pris en Conseil des Ministres sur rapport du Ministre chargé de la Décentralisation. Ce décret
fixe le nom, le siège et les limites territoriales de la Commune.
Les communes d’une même aire géographique peuvent se regrouper dans le cadre d’une
structure intercommunale, en vue de réaliser les objectifs communs dans l’intérêt de leurs
populations.
Article 7 : Le nombre des membres du conseil municipal est fonction du nombre d’habitants
de la commune. Il est de :
- 9 membres pour les communes dont le nombre d’habitants est inférieur à 1 000 ;
- 11 membres pour les communes dont le nombre d’habitants est compris entre 1 001
et 3 000 ;
- 15 membres pour les communes dont le nombre d’habitants est compris entre 3 001
et 5 000 ;
- 17 membres pour les communes dont le nombre d’habitants est compris entre 5 001
et 10 000 ;
- 19 membres pour les communes dont le nombre d’habitants est compris entre 10
001- 20 000 ;
- 21 membres pour les communes dont le nombre d’habitants est supérieur à 20.000.
Les dispositions du présent article ne sont applicables aux treize communes déjà créées qu’à
compter du prochain renouvellement général.
Article 8 : Le Conseil municipal se réunit obligatoirement une fois par trimestre en session
ordinaire. La durée de chaque session ordinaire ne peut excéder 10 jours ouvrables
consécutifs. Cette durée peut être prolongée par arrêté de l’autorité de tutelle, sur demande
du maire.
Article 9 : Le maire réunit le conseil municipal chaque fois qu’il le juge utile sous réserve de
l’approbation préalable de l’ordre du jour par l’autorité de tutelle. Il est tenu de convoquer
Article 10 : Le maire convoque le conseil municipal par lettre ou par tout autre moyen
approprié. La convocation doit parvenir au lieu de résidence habituelle de chaque conseiller
municipal au moins trois jours avant la réunion et mentionner les questions inscrites à
l’ordre du jour.
Quand, après une première convocation, le conseil municipal ne s’est pas réuni en nombre
suffisant, la délibération prise après une deuxième convocation, envoyée au moins trois
jours francs après le jour fixé pour la réunion précédente, n’est valable que si le tiers (1/3) au
moins des membres en exercice assiste à la séance.
Si cette deuxième assemblée ne réunit pas le tiers des membres en exercice, il peut être
convoqué, dans les formes et délais prévus à l’alinéa précédent, une troisième qui délibère
valablement quel que soit le nombre des membres présents.
Le maire arrête l’ordre du jour définitif qui est envoyé à l’autorité de tutelle trois jours au
moins avant la date d’ouverture de la session.
Article 12 : L’autorité administrative locale ou son représentant assiste aux séances. Elle ne
prend pas part au vote. Elle peut, à tout moment, présenter toutes observations utiles aux
délibérations du conseil, qui sont consignées au procès-verbal.
Article 13 : Assiste aux séances à titre consultatif et pour les objets entrant dans ses
attributions, le personnel en fonction dans les services municipaux convoqué par le maire,
soit à l’initiative de ce dernier, soit à la demande de l’autorité administrative locale.
Article 15 : Les séances plénières du conseil municipal sont publiques. Cependant, sur
demande du maire, l’autorité de tutelle ou du tiers des membres du conseil, le huis clos peut
être prononcé. Le maire exerce la police de la réunion. Il peut faire expulser tout individu qui
trouble l’ordre public.
Article 16 : Les délibérations du conseil municipal sont prises à la majorité simple des
membres présents. Le vote a lieu au scrutin public. En cas de partage égal des voix la voix du
maire est prépondérante.
Article 17 : Il est dressé procès-verbal des séances. Ce procès-verbal est transcrit sur un
registre des séances coté et paraphé par le maire.
Article 18 : Toutes les délibérations sont inscrites par ordre de date sur un registre coté et
paraphé par l’autorité de tutelle et signées par tous les membres présents à la séance.
Article 19 : Les délibérations du conseil municipal sont adressées sous huitaine à l’autorité
de tutelle qui peut provoquer un nouvel examen , par le conseil municipal, d’une question
dont celle-ci a déjà délibéré, s’il ne lui parait pas possible d’approuver la délibération prise.
Article 21 : Le conseil municipal établit son règlement intérieur dans un délai ne dépassant
pas soixante(60) jours à compter de la date de sa première réunion.
Article 22 : Le conseil municipal peut être dissous par décret pris en Conseil des Ministres,
sur proposition motivée du Ministre chargé de la Décentralisation.
En cas d’urgence, le Conseil municipal peut être suspendu par arrêté du Ministre chargé de
la Décentralisation.
La dissolution générale des Conseils municipaux peut être prononcée par décret pris en
Conseil des Ministres.
Il est procédé dans ce cas à des élections générales dans un délai n’excédant pas six (6) mois.
Lorsque par les mêmes causes, le conseil municipal a perdu la moitié de ses membres, le
Ministre chargé de la Décentralisation constate sa suspension de plein droit jusqu’à ce qu’il
soit complété.
Article 25 : Les mandats des conseillers issus d’élections complémentaires prennent fin à la
date où doivent expirer les mandats des membres qu’ils remplacent.
Le nombre des membres de la délégation spéciale ne peut être inférieur à six ni supérieur à
neuf. Le décret de nomination désigne le président de la délégation.
Article 27 : Toutes les fois que le conseil municipal a été dissout ou suspendu pour avoir
perdu plus de la moitié de ses membres, il est procédé à l’élection des membres du nouveau
conseil municipal dans les six mois à dater de la dissolution ou de la suspension, à moins que
l’on ne se trouve dans les douze mois qui précédent la date du renouvellement général des
conseils municipaux.
Article 28 : Le Conseil municipal règle par ses délibérations les affaires de la commune. Il
exerce notamment les attributions suivantes :
Article 29 : Le conseil municipal donne son avis sur toutes les affaires qui présentent un
intérêt local, notamment au plan administratif, économique, social ou culturel, et toutes les
fois que cet avis est requis par les lois et règlements ou demandé par l’autorité de tutelle et
notamment sur tout document d’urbanisme et plan de lotissement élaboré par l’Etat.
Il est préalablement informé de tout projet devant être réalisé par l’Etat, la région ou tout
autre organisme public sur le territoire de la commune.
Il peut émettre des vœux sur tous les projets d’intérêt communal, à l’exclusion de ceux ayant
un caractère politique.
Article 30 : Les délibérations du conseil municipal doivent être adressées dans les huit jours
suivant leur adoption à l’autorité administrative locale par le maire.
- Les délibérations portant sur un objet étranger aux attributions du conseil municipal
et celles prises hors des locaux officiels ou en dehors des sessions légales.
- Les délibérations prises en violation de la législation réglementaire,
- Les délibérations auxquelles ont pris part des membres du conseil municipal
intéressés soit en leur nom propre, soit comme mandataire à l’affaire qui en a fait
l’objet.
- le budget de la commune ;
- les emprunts à contracter, les garanties à consentir ;
- les acceptations ou refus de dons et legs comportant des charges ou une affectation
spéciale ;
- le transfert de crédits de chapitre à chapitre ;
- la fixation dans le cadre des lois et règlements en vigueur du mode d’assiette, des
tarifs, redevances et droits perçus au profit de la commune;
- les acquisitions, aliénations, échanges portant sur les immeubles du domaine privé
de la commune.
- les transactions d’un montant supérieur à un taux qui sera fixé par arrêté conjoint
des Ministres chargés de la Décentralisation et des Finances ;
- les dénominations des rues, places publiques et bâtiments publics ;
- les règlements généraux de voirie, de construction, et d’hygiène dans le cadre des
lois et règlements en vigueur ;
- les décisions relatives au classement, déclassement et à l’affectation du domaine
public communal ;
- le règlement intérieur du conseil municipal.
Article 34 : Les délibérations sont considérées comme approuvées vingt jours après leur
dépôt au siège de l’autorité de tutelle, si elles n’ont pas fait l’objet d’une opposition de celle-
ci. Ce délai est porté à quarante cinq jours pour les délibérations visées aux articles 32 et 33
de la présente ordonnance.
Article 36 : Le maire est élu au suffrage universel direct. Il est obligatoirement le premier
inscrit sur la liste candidate ayant obtenu la majorité des voix à l'élection.
Dans les communes divisées en plusieurs circonscriptions électorales, le nombre des adjoints
sera fixé par décret prévu à l’article 5 de la présente ordonnance.
Article 38 : Le maire est élu au premier tour de scrutin à la majorité absolue des membres
présents du conseil municipal.
Au deuxième tour, seuls les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre des voix au
premier tour peuvent se présenter, l’élection se fait à la majorité relative. Si à l’issue du
premier tour, il y a égalité de voix entre plus de deux candidats, ceux-ci sont départagés sur
la base des critères définis dans le paragraphe ci-dessous.
A l’issue du deuxième tour, en cas d’égalité des voix, le candidat le plus âgé sera retenu et en
cas d’égalité d’âge, un tirage au sort départage les deux candidats.
Article 39 : Les adjoints sont élus en un seul tour à la pluralité des voix. Le nombre de
suffrages obtenus détermine l’ordre des nominations qui pourra être précisé en cas d’égalité
par l’âge et ensuite par l’ancienneté dans le conseil municipal.
Dans les communes divisées en plusieurs circonscriptions électorales, les adjoints sont élus
selon les modalités fixées par le décret prévu à l’article 5 de la présente ordonnance.
Article 41 : Le maire et les adjoints sont élus pour la même durée que le conseil municipal.
Article 42 : Les fonctions de maire et d’adjoints peuvent cesser par démission, suspension ou
révocation. Les démissions des maires et adjoints ne sont définitives qu’après leur
acceptation par le Ministre chargé de la Décentralisation ou, à défaut de cette acceptation,
un mois après un nouvel envoi de la démission constatée par lettre recommandée. Par un
vote à la majorité qualifiée des deux tiers (2/3), le conseil municipal peut démettre le maire
et les adjoints. Ce vote ne peut cependant intervenir dans les douze mois qui suivent
l’élection du maire et des adjoints. Le maire et les adjoints peuvent, après avoir été
entendus et invités à fournir des explications écrites sur les faits qui leur sont reprochés, être
suspendus par arrêté motivé du Ministre chargé de la Décentralisation. La suspension ne
peut excéder deux mois. La révocation du maire et des adjoints est prononcée par décret
motivé en conseil des ministres sur proposition du Ministre chargé de la Décentralisation, en
cas de faute grave constatée par lui, après une mission d’enquête.
Article 44 : Le maire est assisté, dans la gestion des affaires de la commune, par un bureau
composé d’adjoints, de présidents de commissions et du secrétaire général de la
municipalité, là où il existe.
Article 45 : Les conseillers peuvent percevoir une indemnité journalière. Les fonctions du
maire et d’adjoints sont gratuites. Cependant, le conseil municipal peut allouer une
indemnité de cession dans la limite des barèmes fixés par arrêté du Ministre chargé de la
Décentralisation. Le conseil municipal peut allouer au maire et aux adjoints, qui exercent
leurs fonctions à temps plein, une indemnité de fonction dans les limites des barèmes fixés
par arrêté du Ministre chargé de la Décentralisation.
Il est alloué au maire une indemnité de représentation qui sera fixée dans les mêmes
conditions.
Le maire peut déléguer, par voie d’arrêté, une partie de ses fonctions à un ou plusieurs
adjoints ou à des agents de l’administration municipale.
Article 48 : Le maire dirige les services municipaux, il peut être assisté par un secrétaire
général de la municipalité nommé par arrêté du Ministre chargé de la Décentralisation.
Article 49 : Le maire représente la commune en justice dans tous les actes de la vie civile et
administrative.
Article 52 : Deviennent exécutoires dix (10) jours après leur transmission à l’autorité de
tutelle, sauf opposition de celle-ci dans ce délai, les décisions du maire relatives:
Les autres décisions du maire sont exécutoires dès leur publication ou notification. Elles sont
annulées, en cas d’illégalité, par l’autorité de tutelle.
Article 53 : Tout conflit de compétence entre le maire et la majorité du conseil municipal est
soumis à l’autorité de tutelle qui tranche.
Le maire est officier de police judiciaire (alinéa abrogé par l’Ordonnance n °2007-036 du17
avril2007 Portant institution du code de procédure pénale).
Article 55 : Le maire et les adjoints sont officiers d’état civil. Le maire est responsable du
service de l’état civil de la commune.
Le maire ne peut apporter aux droits et libertés des personnes que les restrictions
strictement nécessaires à la poursuite de ses buts.
Article 57 : Les services de l’Etat chargés de la police veillent à l’exécution des décisions
prises par les autorités communales, notamment en matière de police municipale. En cas
d’urgence, le maire peut demander l’assistance des services de l’Etat chargés de la police. Le
représentant local de l’Etat en est immédiatement informé.
Article 58 : Les décisions du maire, agissant au nom de l’Etat, sont exécutoires dès leur
publication ou notification. Elles sont immédiatement transmises à l’autorité administrative
locale qui peut les annuler ou les modifier à tout moment.
Toutefois, une période complémentaire de quarante cinq jours est accordée exclusivement
pour payer les dépenses engagées avant la clôture de l’exercice.
Article 61 : Le projet de budget est préparé par le maire; il est délibéré par le conseil
municipal lors de la dernière session ordinaire de l’année. Le vote a lieu par chapitre et
article.
Article 62 : Le projet de budget adopté par le conseil municipal est transmis pour
approbation aux autorités de tutelle au plus tard le 30 novembre. IL est accompagné :
Article 64 : Si, pour une cause quelconque, le budget d’une commune n’aurait pas été
approuvé au 1er janvier, le Ministre chargé de la Décentralisation autorise l’exécution des
dépenses sur la base du douzième provisoire des crédits votés l’année précédente ainsi que
la perception des impôts, taxes et redevances aux taux fixés par l'exercice précédent. Cette
autorisation est présentée par les mêmes formes, chapitre par chapitre et article par article
que le budget communal.
Article 65 : Dans le cas où le budget n’est pas adopté avant le 31 décembre de l’année
précédant l’exercice budgétaire, l’autorité de tutelle, après mise en demeure adressée à la
municipalité et restée infructueuse pendant vingt jours, se substitue à elle et arrête le
budget de la commune.
Article 66 : Dans le cas où les dépenses obligatoires ne sont pas inscrites pour un montant
suffisant, l’autorité de tutelle, après mise en demeure de la municipalité restée infructueuse
pendant vingt jours, apporte les modifications nécessaires et arrête le budget de la
commune.
Article 67 : Le budget de la commune est alimenté par les droits, impôts, taxes, revenus,
dons et legs, subventions et redevances pour service rendu.
Le conseil municipal peut établir des centimes additionnels sur le principal d’impôts
nationaux désignés dans la loi des finances et dans les limites qu’elle fixe. Ils sont assis et
perçus dans les mêmes conditions que les impôts leur servant de base.
Les recettes extraordinaires sont les emprunts, les subventions et les recettes diverses.
La nomenclature type de ces différentes charges sera précisée selon les modalités prévues à
l’article 62 de la présente ordonnance.
Article 72 : Les crédits correspondant aux dépenses d’équipement sont valables sans
limitation de délai à condition que l’engagement des dépenses et le début d’exécution des
travaux aient été exécutés avant la date du 31 décembre et sous réserve d’avoir fait l’objet
d’un report de crédits.
Article 73 : Le budget ne peut être modifié en cours d’année que selon la procédure suivie
lors de son approbation et en respectant la nomenclature. Le transfert d’article à article à
l’intérieur d’un même chapitre peut être fait par arrêté du maire.
Article 74 : Tout transfert de crédits de chapitre à chapitre doit être autorisé par le conseil
municipal et soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Le compte est approuvé par arrêté conjoint des Ministres chargés de la Décentralisation et
des Finances.
Article 76 : L’excédent dégagé par le compte de gestion est reporté en recettes au budget de
l’exercice suivant. Ce compte est approuvé par arrêté des Ministres chargés de la
Décentralisation et des Finances.
Article 79 : Les fonctions de receveur municipal sont tenues par un comptable désigné par le
ministre chargé des finances. Ce comptable dresse le compte de gestion qu’il soumet au
conseil.
Il est créé une commission municipale des marchés publics présidée par le maire et
comprenant deux conseillers désignés par le conseil municipal et deux agents de l’Etat
désignés par l’autorité administrative locale.
Article 81 : La commune est dispensée de droits de mutation sur les biens qui lui
proviennent des dons et legs.
2. Des biens classés dans le domaine public par une délibération du conseil municipal.
Article 84 : Le domaine public ne peut être aliéné. IL est imprescriptible. Il ne peut être
hypothéqué ni être grevé de tout autre droit réel.
Un bien appartenant au domaine public ne peut être déclassé que s’il a cessé d’être affecté à
un service municipal.
Article 86 : Le domaine privé de la commune est constitué par tous ses biens, meubles et
immeubles, ne faisant pas partie de son domaine public.
Article 87 : L’expropriation pour cause d’utilité publique peut être prononcée au bénéfice
d’une commune pour la réalisation d’un projet d’intérêt communal. La demande
d’expropriation est présentée à l’autorité administrative compétente par le maire après
autorisation du conseil municipal.
Article 88 : Le mandat des conseillers municipaux d’une commune créée expire à la date du
premier renouvellement général qui suit.
Article 89 : Une convention déterminant les biens et les services transférés à la commune
est conclue entre les autorités représentant les collectivités publiques concernées et le
maire. Cette convention doit intervenir au plus tard à la fin du trimestre suivant l’élection du
conseil municipal.
Article 90 : Le premier budget de la commune est adopté au plus tard à la fin de la session
ordinaire suivant le transfert des biens et services.
Article 92 : Le maire ou toute personne intéressée peut former un recours contre les
décisions de l’autorité de tutelle dans les conditions fixées par le code de procédure civile,
commerciale et administrative.
Article 93 : Le conseil municipal est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, libre et
secret.
Article 94 : Sont électeurs tous les citoyens mauritaniens des deux sexes, âgés de 18 ans
accomplis, jouissant de leurs droits civiques et politiques inscrits sur la liste électorale et
pouvant justifier d’une durée de résidence dans la commune d’au moins six mois. Cette
Article 95 : Est présumé résident, toute personne ayant acquitté une taxe ou un impôt lié à
la propriété ou à l’habitation depuis deux ans.
Article 97 : La liste électorale est établie, sur la base des recensements administratifs
actualisés, par une commission de quatre membres, présidée par le préfet dont relève
territorialement la commune et comprenant un magistrat.
Le magistrat est nommé par arrêté conjoint des ministres chargés de l’Intérieur et de la
Justice. Les quatre membres sont désignés par décision du gouverneur.
La minute de la liste électorale est déposée au secrétariat de la région et les copies de cette
liste sont déposées au secrétariat de la préfecture.
Article 98 : Sont inscrites sur la liste électorale de la commune, les personnes ayant satisfait
aux conditions de résidence au sens des articles 94 et 95.
Article 99 : L’inscription sur la liste électorale est de droit dès lors que l’électeur remplit les
conditions fixées à l’article 94 de la présente ordonnance à la fin de la période
d’établissement ou de révision de la liste électorale.
Article 100 : La liste électorale est révisée chaque année. La période de révision est ouverte
du 1er octobre au 31 décembre. Il est créé dans chaque commune une commission
administrative chargée de la révision de la liste électorale.
Article 101 : Elle est composée d’un magistrat président, de l’autorité administrative locale,
du maire et d’un conseiller. Le magistrat est nommé par arrêté conjoint des ministres
chargés de l’Intérieur et de la Justice et le conseiller est désigné par le conseil municipal.
Cette commission statue sur les demandes d’inscription et de radiation. Ses décisions sont
publiées le 20 Janvier. Elles peuvent être attaquées par toute personne intéressée devant les
juridictions compétentes.
La commission administrative prévue aux articles 100 et 101 statue sur les demandes
d’inscription et de radiation.
Les décisions de la commission sont publiées et peuvent être attaquées dans les conditions
prévues à l’article 101. Celles-ci doivent être prises au plus tard 20 jours avant les élections.
Article 103 : Sont radiés de la liste électorale, les électeurs décédés, ceux qui ont perdu la
qualité d’électeurs et ceux qui sont inscrits sur la liste électorale d’une autre commune. Les
propositions de radiation sont présentées à la commission administrative par l’autorité
administrative locale, le maire ou toute personne intéressée.
Article 104 : Nul ne peut être inscrit sur deux listes électorales. Dans sa demande
d’inscription, un électeur déjà inscrit sur une liste électorale indique le nom de la commune
où il est déjà inscrit. La commune en informe la commune où l’électeur est déjà inscrit.
Article 105 : Toute personne qui remplit les conditions fixées à l’article 104 de la présente
ordonnance et qui a été radiée à tort par la commission administrative ou n’a pas été
inscrite peut être autorisée à voter par décision du président du tribunal départemental
après la période de clôture de révision de la liste électorale dans un délai qui expire dix jours
avant le premier tour des élections.
Article 106 : Une carte électorale est délivrée à tout électeur inscrit sur la liste électorale sur
présentation de la carte d’identité nationale.
Les cartes électorales, une fois établies, sont distribuées dans la commune par l’autorité
publique chargée de l’organisation des élections ci-après dénommée « Commission
Electorale nationale Indépendante », en abrégé « CENI ».
- les noms, prénoms, date et lieu de naissance ainsi que la résidence de l’électeur ;
- le numéro d’inscription de l’électeur sur la liste électorale de la localité où l’électeur
doit voter ;
- un emplacement où est indiqué le bureau de vote où l’électeur doit voter.
Dans les municipalités où existent plusieurs bureaux de vote, les cartes sont remises le jour
du scrutin au bureau de vote intéressé et y sont tenues à la disposition de leurs titulaires.
Dans l’un ou l’autre cas, elles ne peuvent être délivrées à l’électeur que sur la vue de pièce
d’identité. Procès-verbal de cette opération sera dressé, signé par le titulaire et paraphé par
les membres du bureau.
Les cartes non retirées sont comptées par les membres du bureau et mentionnées dans le
procès-verbal des opérations de vote. Ces cartes sont mises sous pli cacheté portant
l’indication de leur nombre et ce pli, paraphé par les membres du bureau, est déposé auprès
de la commission.
L’électeur régulièrement inscrit sur la liste électorale qui n’est pas en possession de sa carte
d’électeur, soit parce qu’elle est perdue, soit parce qu’elle n’a pas été délivrée, doit être
admis à voter sur présentation de sa carte d’identité nationale.
Article 108 : Sont éligibles sous réserve des dispositions de l’article 96 de la présente
ordonnance les citoyens mauritaniens hommes et femmes âgés de 25 ans accomplis. Un
candidat ne peut se présenter que dans une circonscription électorale et sur une seule liste.
Article 109 : Les listes de candidats ne doivent, en aucun cas, être composées sur des bases
ethniques, tribales ou ayant un caractère particulier ou sectaire.
Dans ce dernier cas, l’inéligibilité court pour une période de trois ans.
Il est interdit aux fonctionnaires et agents prévus à l’alinéa ci-dessus d’exercer toute activité
politique, de participer aux campagnes électorales, aux réunions politiques, de prendre des
positions publiques et d’utiliser les moyens de l’Etat et des personnes publiques à des fins
électorales ou politiques.
Toutefois, pour les directeurs des services régionaux de l’Etat et des établissements publics,
et les agents salariés des communes, l’interdiction d’exercer toute activité politique, ou de
participer aux réunions politiques ne s’applique que pendant les périodes électorales et dans
le ressort de la circonscription où ils exercent leurs fonctions.
En cas d’infraction aux dispositions de l’alinéa précédent, ces personnes seront punies des
sanctions pénales prévues à l’article 131, alinéa 3 ci-dessous.
Article 111 : Les fonctions de conseiller municipal sont incompatibles avec les fonctions
énumérées à l’article 110, alinéa 3 ci-dessus.
Article 113 : Les candidatures sont faites au nom des partis politiques légalement reconnus.
La déclaration de candidature est libellée sur papier à entête du parti politique. Elle doit être
signée par les candidats eux-mêmes en présence du représentant local de la CENI et
comporte :
Le conseiller municipal qui démissionne de son parti en cours de mandat perd ipso facto son
siège. Il est procédé à son remplacement dans les formes prévues par la loi.
Chaque parti présentant une liste candidate doit choisir une seule couleur d'impression de
ses bulletins, affiches et circulaires différente des couleurs des listes présentées par les
autres partis. Au cas où le parti politique concerné a plusieurs couleurs ou logos, il choisira le
plus dominant. Couleurs et signes ne doivent en aucun cas rappeler l'emblème national.
Article 114 : Les listes ainsi constituées sont déposées auprès du représentant local de la
CENI, après versement des cautions au Trésor Public, entre le soixantième jour et le
cinquantième jour précédant le scrutin.
Un registre spécial est tenu pour l'enregistrement de toutes les listes reçues avec l'indication
de la date et de l'heure de leur réception.
Les noms des candidats auxquels un récépissé définitif a été délivré sont immédiatement
portés à la connaissance des électeurs par voie d'affiche. Aucun retrait de candidature n'est
admis après ce dépôt.
Article 115 : La CENI est chargée de contrôler la validité des listes candidates avant le
quarantième jour précédant l'élection.
Article 116 : La campagne électorale est ouverte 15 jours avant l’ouverture du scrutin. Elle
est close à la veille de celui-ci à zéro heure.
Article 117 : La CENI veille à la régularité et au bon déroulement des opérations électorales,
elle organise les bureaux de vote et les opérations de dépouillement et en proclame les
résultats.
Article 118 : Tout mandataire d'une liste candidate a le droit d'arguer de la nullité des
opérations électorales. La réclamation doit être déposée auprès de la CENI au plus tard huit
jours après la proclamation des résultats. Celle-ci statue dans un délai de huit jours à
compter de sa saisine.
Ses décisions sont susceptibles de recours en dernier ressort près de la cour Suprême, qui
doit statuer dans un délai de 30 jours à compter de sa saisine.
CHAPITRE IV : Le scrutin
Le scrutin ne dure qu'un seul jour. Il est ouvert et clos aux heures fixées par le décret de
convocation des électeurs.
Les membres des forces Armées et de sécurité sont inscrits sur la liste électorale et votent le
jour précédant le jour du scrutin fixé dans le décret convoquant le collège électoral.
Article 120 : L’élection se déroule aux scrutins de listes. Il n’est pas admis de liste
incomplète.
Article 121 : Toute liste candidate à l’élection municipale devra déposer une caution de 20
000 ouguiya par candidat. Cette caution ne sera remboursée qu’au profit des listes ayant
totalisé plus de 10% des suffrages exprimés.
Article 122 : L’électeur doit choisir librement une liste sans vote préférentiel ni panachage.
Si au premier tour, aucune liste n'a recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés, il
sera procédé à un second tour. Ne pourront se présenter au second tour que les deux listes
ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages. Chacune des deux listes obtient un nombre
de sièges proportionnels au nombre de suffrages recueillis sur la base du quotient électoral.
S'il y a lieu, le siège restant sera attribué à la liste qui aura le plus fort reste des suffrages
exprimés.
Les candidats sont déclarés élus suivant leur ordre d'inscription sur les listes.
Article 125 : La commune de Nouakchott est soumise aux règles du droit commun, sous
réserve des dispositions qui suivent.
Article 128 : Pour chaque circonscription électorale, un adjoint est élu par le conseil
municipal parmi les conseillers municipaux de la circonscription. Il exerce, par délégation,
les attributions que le maire lui confie.
Article 129 : Les dispositions du présent titre ne sont applicables qu’au prochain
renouvellement des mandats.
Article 130 : Sera punie d’un emprisonnement d’un mois à un an, d’une amende de 6 000 à
60 000 ouguiya, ou de l’une de ces deux peines seulement, toute personne qui aura réclamé
et obtenu une inscription sur deux ou plusieurs listes, qui se sera fait inscrire sous de faux
Article 131 : En dehors des cas spécialement prévus par les dispositions des lois et décrets
actuellement en vigueur, quiconque, soit dans une commission administrative ou
municipale, soit dans un bureau de vote, soit dans les bureaux de mairie ou de
l’administration locale, avant, pendant ou après un scrutin, par inobservation volontaire des
dispositions ayant force législative et des textes en vigueur ou par tous actes frauduleux,
violé ou tenté de violer le secret de vote, porté atteinte ou tenté de porter atteinte à la
sincérité, empêché les opérations du scrutin, ou qui aura changé ou tenté de changer le
résultat, sera puni d’une amende de 7 200 à 36 000 ouguiya et d’un emprisonnement d’un
mois à un an ou de l’une de ces deux peines seulement.
Le délinquant pourra, en outre, être privé de ses droits civiques pendant deux ans au moins
et cinq ans au plus.
Article 132 : Ceux qui, à l’aide de déclaration frauduleuse ou de faux certificats, se seront fait
inscrire ou auront tenté de se faire inscrire indûment sur une liste électorale, ceux qui, à
l’aide des mêmes moyens, auront fait inscrire ou rayer, tenté de faire inscrire ou rayer
indûment un citoyen, et les complices de ces délits seront passibles d’un emprisonnement
de six jours à un an et d’une amende 4 000 à 40 000 ouguiya ou de l’une de ces deux peines
seulement. Les coupables pourront, en outre, être privés pendant deux ans de l’exercice de
leurs droits civiques.
Article 133 : Quiconque par des dons ou libéralités en argent ou en nature, par des
promesses ou faveurs d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers, faits en
vue d’influencer le vote d’un ou plusieurs électeurs, aura obtenu ou tenté d’obtenir leur
suffrage, soit directement soit par l’entremise d’un tiers sera puni de trois mois à deux ans
d’emprisonnement et d’une amende de 24 000 à 240 000 ouguiya, ou de l’une de ces deux
peines seulement.
En plus, il sera puni d’interdiction du droit électoral et il lui sera interdit d’occuper toute
fonction ou emploi public pendant au moins cinq et dix ans au plus.
Sera puni des mêmes peines quiconque aura déterminé ou tenté de déterminer un ou
plusieurs électeurs à s’abstenir ou aura agréé ou sollicité les mêmes dons ou promesses.
Les peines prévues au présent article seront portées au double lorsque les dons, libéralités,
promesses ou faveurs sont agréés ou sollicités d’une partie étrangère.
Article 135 : Quiconque, étant chargé dans un scrutin de recevoir, compter, dépouiller les
bulletins contenant les suffrages des citoyens, aura soustrait, ajouté ou altéré des bulletins,
sera puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 18 000 à 180 000
ouguiya, ou de l’une de ces deux peines seulement.
Article 136 : Ceux qui, à l’aide de fausses nouvelles, bruits calomnieux ou autres manœuvres
frauduleuses, auront surpris ou détourné les suffrages, déterminé un ou plusieurs électeurs
à s’abstenir de voter, seront punis d’un emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende
de 5 000 à 100 000 ouguiya.
En plus, il sera interdit du droit de vote et d’être éligible pendant cinq ans au moins et dix
ans au plus.
Article 138 : Toute irruption dans un bureau de vote, consommée ou tentée avec violence
en vue d’empêcher un choix, sera punie d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une
amende de 48 000 à 240 000 ouguiya.
Si les coupables étaient porteurs d’armes ou si le scrutin a été violé, la peine sera la
réclusion.
Article 139 : Les membres d’un collège électoral qui, pendant la réunion, se sont rendus
coupables d’outrages et de violences, soit envers le bureau, soit envers un de ses membres,
ou qui, par des voies de fait ou menaces, auront retardé ou empêché les opérations
électorales, seront punis d’un emprisonnement d’un mois à un an, et d’une amende de 10
000 à 144 000 ouguiya.
Si le scrutin a été violé, l’emprisonnement sera d’un an à cinq ans, et l’amende de 72 000 à
360 000 ouguiya.
Article 140 : L’enlèvement de l’urne contenant les suffrages émis et non encore dépouillés
sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 48 000 à 240 000
ouguiya.
Article 141 : La violation du scrutin faite, soit par les membres du bureau, soit par les agents
de l’autorité préposée à la garde des bulletins non encore dépouillés, sera punie de la
réclusion criminelle à temps de cinq à dix ans.
Article 142 : Sera punie des peines portées à l’article 138 ci-dessus toute fraude dans la
délivrance ou la production d’un certificat d’inscription ou radiation des listes électorales.
Article 143 : L’action publique intentée en vertu des articles précédents est prescrite,
conformément aux dispositions du code de procédure pénale.
Article 144 : Des décrets et arrêtés fixeront en tant que de besoin les modalités d’application
de la présente ordonnance.
Article 146 : La présente ordonnance sera publiée au journal officiel suivant la procédure
d’urgence, et exécutée comme loi de l’Etat.
Article 6: Le Titre Sécurisé (T.S) est un document délivré par l’Etat et fait l’objet d’une l’objet
d’une procédure d’édition et de contrôle conformément aux normes en vigueur in
République Islamique de Mauritanie.
La structure prévue à l’alinéa précédent peut acquérir, utiliser et fournir les moyens et
techniques performants de cryptage et de décryptage pour la réalisation de sa mission. Elle
jouit de l’immunité d’exécution instituée au profit de l’Etat et des entités publiques par les
lois et règlements en vigueur.
Article Premier: Le nombre de conseillers municipaux des deux cent seize (216) Communes
de Mauritanie est fixé conformément aux indications du tableau en annexe.
Article 3 : Les Walis et les Hakems sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution
du présent arrêté qui sera publié au Journal Officiel.
Annexe
N° dénomination nombre de conseillers
H.Chargui
101 Nema
10101 Nema 19
10102 Achemim 15
10103 Jreif 15
10104 Bangou 17
10105 Hassi Atile 17
10106 Oum Avnadech 19
10107 Mabrouk 15
10108 Beribavat 15
10109 Noual 11
10110 Agoueinit 17
102 Amourj
10201 Amourj 17
10202 Adel Bagrou 21
10203 Bougadoum 21
103 Bassiknou
10301 Bassiknou 17
10302 El Megve 17
10303 Fassala - Nere 19
10304 Dhar 17
104 Djigueni
10401 Djiguenni 19
10402 MBROUK 2 17
10403 Feireni 17
10404 Beneamane 15
10405 Aoueinat Zbel 17
10406 Ghlig Ehel Boye 15
1300
130101 Tevrage-Zeyna 21
130202 Sebkha 21
130303 El Mina 21
130404 Riad 21
130505 Arafat 21
130606 Toujounine 21
130707 Dar-Naim 21
130808 Ksar 21
130909 Teyarett 21
A cet égard, il vous appartiendra de veiller à la bonne application des dispositions explicitées
à travers les indications précisées dans les développements qui suivent :
1. Le Conseil municipal
Instance délibérante, le Conseil municipal règle par ses délibérations les affaires de la
commune, notamment :
Le Conseil municipal constitue par délibération des commissions et en désigne les membres.
Les Commissions étudient toutes les questions relevant de leur domaine de compétence et
préparent les délibérations du Conseil municipal. Pour assurer une bonne couverture de
l'ensemble des compétences dévolues aux communes par la loi (article 2 de l'ordonnance
87-289 du 20 octobre 1987), la création de quatre commissions s'avère nécessaire :
Le Conseil doit être réuni au moins une fois par trimestre (article 8 de l'Ordonnance 87.289
du 20 octobre 1987, modifiée par la loi 2001-051 du 7 février 2001). L'ordre du jour est
préparé par le Maire et soumis en quatre exemplaires à l'approbation de l'autorité de tutelle
qui dispose d'un délai de 8 jours pour formuler ses observations. Passé ce délai une
approbation tacite est donnée.
Les convocations aux réunions du Conseil municipal doivent parvenir aux conseillers
municipaux trois jours francs avant la date du Conseil. La convocation comporte l'ordre du
jour. Les dossiers à l'ordre du jour doivent pouvoir être consultés par les conseillers.
Le Conseil délibère uniquement sur les points de l'ordre du jour. Les délibérations ne sont
valables que si la moitié des conseillers sont présents au moment du vote. Lorsque le Conseil
n'a pas pu délibérer à la première convocation, faute de quorum, une deuxième et
éventuellement une troisième réunion sont convoquées dans les mêmes conditions de délai
et sur le même ordre du jour. A la deuxième réunion les délibérations sont valables avec un
quorum d'un tiers, et à la troisième, aucun quorum n'est exigé.
Les règles de fonctionnement du Conseil sont fixées par un règlement intérieur que le
Conseil doit adopter dans un délai de 60 jours à compter de son installation.
Un procès verbal qui retrace les débats et les décisions du Conseil est rédigé et consigné
dans un registre, coté et paraphé, tenu par le secrétaire général de la commune. Ce procès
verbal est approuvé à la session suivante du Conseil municipal.
2. La municipalité
Présidents des Commissions doivent être impliqués dans la gestion des affaires municipales
par des réunions hebdomadaires et au minimum mensuelles de la municipalité et du bureau
municipal.
Les maires peuvent déléguer à leurs adjoints une partie de leurs attributions. La délégation
est accordée par arrêté du maire et peut être rapportée à tout moment. Chaque maire aura
le souci de partager ses responsabilités avec ses adjoints sans toutefois opérer une trop forte
dilution des responsabilités.
A ce titre, le maire :
Le maire exerce certaines missions pour le compte de l'Etat, sous le contrôle de l'Autorité
Administrative et sans en référer au Conseil municipal, notamment :
Dans l'exercice de ces missions, le représentant de l'Etat peut, si les circonstances l'exigent,
se substituer au maire (article 58 de l'ordonnance 87-289).
Le maire est assisté par un secrétaire général nommé par le Ministre chargé de l’intérieur
dans les communes chefs-lieux de Wilaya, de Moughataa et d'Arrondissement et par le Wali
dans les autres communes.
Les fonctions du maire et des adjoints sont gratuites. Cependant l'article 45 de l'ordonnance
87-289 autorise le versement d'une indemnité de représentation annuelle et d'une
indemnité de fonction mensuelle aux maires, et d'une indemnité de fonction mensuelle aux
adjoints sous réserve qu’i1s exercent leur activité municipale à temps plein. Les conseillers
municipaux peuvent recevoir une indemnité de session.
Le montant des indemnités est fixé par délibération du Conseil municipal dans les limites des
plafonds suivants (arrêté R009/MIPT du 9 janvier 2002) :
Indemnité Indemnité
Indemnité de Indemnité
de de
Recettes de fonctionnement représentation de
fonction des session des
inscrites au budget initial des fonction des
adjoints conseillers
maires (UM) maires (UM)
(UM) (UM)
Plus de 50.000.000 UM 1.500.000 60.000 35.000 6.000
De 25.000.001 UM à
900.000 40.000 25.000 4.000
5O.OOO.OOO UM
De 10.000.001UM à
480.000 25.000 15.000 3.000
25.000.000 UM
De 2.500.001 UM à
240.000 15.000 10.000 2.000
10.000.000 UM
De 500.000 UM à 2.500.000
180.000 10.000 7.000 1.500
UM
Moins de 500.000 UM 60.000 5.000 3.000 1.000
3 pour les communes dont les recettes ordinaires sont supérieures à 50.000.000UM ;
2 pour les communes dont les recettes ordinaires sont comprises entre 10.000.000 et
50.000.000 UM ;
1 pour les communes dont les recettes ordinaires sont inférieures à 10.000.000 UM.
Le Conseil municipal peut allouer un logement de fonction au maire et, dans les communes
dont les recettes ordinaires sont supérieures à 50.000.000 UM, aux adjoints permanents à
conditions que ceux-ci exercent leur activité à temps plein et ne bénéficient pas de
La fourniture du logement peut être remplacée par une indemnité compensatrice dans la
limite de 80% du coût prévu pour la location.
Les actes de la commune sont les délibérations du Conseil et les arrêtés du maire.
Les décisions du Conseil sont prises par délibération. Les délibérations doivent être
numérotées dans une série annuelle et transcrites dans le registre des délibérations avec
mention du résultat du vote, puis signées par les conseillers. Le registre des délibérations
doit être préalablement coté et paraphé par l'autorité de tutelle.
Les décisions du maire sont prises par arrêté. Les arrêtés doivent être numérotés dans une
série annuelle et classés dans l'ordre chronologique. La date, le numéro et l'objet des arrêtés
doivent être reportés dans un registre.
Les délibérations et les arrêtés sont exécutoires après l'exercice du contrôle de l'autorité
administrative et leur publication ou leur notification aux intéressés.
Les délibérations portant sur les emprunts à contracter et les garanties à consentir
sont soumises dans tous les cas, à l'approbation conjointe du Ministre de l’intérieur
et du Ministre des Finances (article 32 de l'ordonnance 87-289). L'administration de
tutelle dispose d'un délai de 45 jours à compter de la date de dépôt pour notifier son
opposition. Passé ce délai l'approbation est tacite.
Les délibérations budgétaires (budget initial, budget complémentaire, décisions
modificatives) et les délibérations portant sur les règles d'assiette, les taux et les
règles de recouvrement des impôts communaux, des droits et des redevances, sur
l'acceptation des dons et legs soumis à des conditions, sur les acquisitions, les ventes
Lorsque le maire agit au nom de l'Etat ses décisions sont exécutoires dès transmission à
l'autorité administrative locale et publication ou notification à l'intéressé. L'autorité
administrative locale peut annuler ou modifier à tout moment ces décisions et se substituer
au maire.
Le budget est établi pour l'année civile du 1er janvier au 31 décembre (principe d'annualité)
et reprend l’ensemble des recettes et dépenses de l'exercice (principe d'universalité) sans
compensation entre charges et produits (principe de non-contraction entre recettes et
dépenses publiques) dans un document unique (principe de l'unité).
Les recettes et les dépenses sont classées par nature. La nomenclature budgétaire est
divisée en chapitres, articles et paragraphes. Les articles regroupent les paragraphes et les
chapitres regroupent les articles.
Le budget s'équilibre section par section. Lors de la préparation du budget initial les recettes
de la section d’investissement sont complétées par des crédits transférés de la section de
fonctionnement qui constituent l'autofinancement dégagé par la commune. Une prévision
de recette est effectuée en section d’investissement sur l’imputation « 111 Prélèvement sur
recettes de fonctionnement » et une prévision de dépense d'un même montant en section
de fonctionnement sur l’imputation « 81 Prélèvement pour dépense d’investissement » .
Le budget initial est complété par des annexes détaillant les principales prévisions,
notamment un état du personnel comportant l'ensemble des postes pourvus ou à pourvoir
durant l'exercice.
Le vote du Conseil municipal spécialise les crédits entre les imputations de la nomenclature
budgétaire. Les crédits sont votés par chapitre ou, si le conseil le décide, par article. Les
aménagements de crédit entre des imputations spécialisées lors du vote du budget doivent
faire l'objet de décisions modificatives votées par le Conseil municipal. Une décision
modificative doit intervenir :
Chaque fois que la réalisation d'une recette présente une différence par rapport aux
prévisions primitives de nature à entraîner un déficit (prévisions supérieures aux
réalisations effectives) ou ;
Chaque fois que les crédits ouverts à une imputation sont insuffisants pour supporter
les dépenses à ordonnancer.
Le budget initial est complété par un budget complémentaire qui reprend le résultat
antérieur. Le budget complémentaire n'est pas obligatoire et le résultat peut être repris au
budget initial suivant.
Les recettes sont évaluées sur la base des réalisations constatées au dernier compte
administratif connu.
L’évaluation des dépenses est effectuée en fonction des résultats de l'évaluation des
recettes.
par augmentation des taux des impôts locaux, des droits domaniaux, des redevances
ou des tarifs des services, ou
par réduction des dépenses.
Les dépenses obligatoires, qui résultent des engagements antérieurs que la commune doit
honorer (contrat de travail, contrat de fournitures d'eau et d'électricité, etc.) ou d'une
obligation légale, doivent être inscrites en priorité.
Le budget initial doit être adopté par le Conseil municipal et transmis à l'autorité de tutelle
avant le 30 novembre de l'exercice précédent, accompagné d'un rapport de présentation et
des pièces justificatives (article 62 de l'ordonnance 87-289).
Lorsque les conditions ci-dessus sont réunies, le budget de la commune sera approuvé par
l'autorité de tutelle dans un délai de 45 jours à partir de la date de transmission par
l'autorité municipale. Passé ce délai l'approbation est tacite.
la commune n'a pas voté son budget avant le 31 décembre et n'a pas répondu dans
un délai de 20 jours à la demande de l'administration de produire un budget ;
Le budget voté ne comporte pas les dépenses obligatoires et la commune n'a pas
répondu dans un délai de 20 jours à la demande de modification faite par
l'administration (article 65 et 66 de l'ordonnance 87-289).
Le budget arrêté dans ces conditions par l'administration de tutelle doit être obligatoirement
exécuté par le maire de la commune concernée.
Lorsque le budget voté n'a pas été approuvé le 1er janvier, le ministre chargé de l'intérieur
autorise l'exécution des dépenses sur la base du douzième provisoire des crédits votés
l'exercice précédent et le recouvrement des impôts, taxes et redevance aux taux fixés pour
l'exercice précédent.
Le maire ouvre, le premier jour de l'exercice, un registre des recettes et un registre des
dépenses qui comportent une page pour chaque imputation budgétaire, et reporte sur
chacune d'elles le montant de la prévision budgétaire.
Les étapes de la procédure d'exécution des recettes sont (1) l'émission et (2) le
recouvrement.
1) Le maire prescrit l'exécution d'une recette par l'émission d'un titre de recettes.
Pour toutes recettes pouvant être liquidées avant encaissement, l'émission du titre précède
l’encaissement effectif.
Pour les recettes au comptant payées directement auprès des régisseurs contre un ticket, un
timbre ou une quittance et pour les recettes directement perçues par le receveur municipal,
un titre de recettes de régularisation est émis après encaissement.
Le maire fait procéder à la liquidation des droits ou à la vérification des états de versement
des recettes encaissées au comptant préalablement à l'émission des titres de recettes.
Les titres de recettes sont émis au nom du redevable ou, pour les paiements au comptant,
au nom du régisseur qui a procédé au recouvrement. Les titres de recettes sont récapitulés
dans l'ordre croissant des numéros des titres sur un bordereau de transmission des titres de
recettes, émis en double exemplaire, et reportés sur le registre des recettes.
Les titres de recettes de régularisation des recettes au comptant effectuées par les
régisseurs sont remis Receveur municipal avec les fonds et les états de versement par les
régisseurs de recettes.
Les recouvrements sont effectués par le receveur municipal ou, sous son contrôle, par les
régisseurs de recettes de la commune.
Les régisseurs de recettes encaissent auprès des redevables les recettes au comptant et les
recettes sur les titres confiés par le Receveur municipal: titres de recettes émis par le maire
et rôle de la contribution foncière.
Les régisseurs délivrent aux redevables un ticket ou un timbre pour les recettes au comptant
et une quittance pour les recettes sur titre. Le numéro de la quittance, le montant encaissé
et la date d'encaissement doivent être reportés sur le titre de recettes ou le rôle de la
contribution foncière.
Le régisseur enregistre dans l'ordre chronologique les encaissements effectués sur un état
de versement.
Les bons de commande, les marchés ou les décisions de subvention doivent obligatoirement
comporter : un numéro d'ordre, la désignation de l'ordonnateur, la désignation de l'exercice
et la date d'émission, la désignation du titulaire, l’imputation budgétaire de la dépense, le
numéro d'engagement, l'objet de la dépense, le montant de la dépense, la référence de la
facture pro forma ou du devis, et doivent être numérotés dans une série unique et continue
commençant par 1 le 1er janvier.
Les bons de commande, les marchés ou les décisions de subvention sont soumis à la
signature du maire qui est le seul à pouvoir engager les dépenses de la commune.
1. Le mandat est l’acte par lequel le maire ordonne au receveur municipal de payer.
Le mandat est établi au nom du créancier. Il est signé par le maire avant d’être adressé au
receveur municipal pour paiement.
Les mandats et les bordereaux sont numérotés dans une série continue commençant par 1
le 1er janvier et se terminant le 15 février de l’exercice suivant (fin de la journée
complémentaire).
Le maire doit recevoir du Receveur, avant le 31 décembre, les recouvrements effectués non
régularisés par un titre de recettes. Le maire régularise l’ensemble des recettes encaissées
par des titres de recettes de régularisation datés du 31 décembre.
Le maire doit recevoir du Receveur, avant le15 février, la liste des titres de recettes non
recouvrés au 31 décembre.
Les engagements de dépense non mandatés au 15 février sont reportés dans l'exercice
suivant. Les crédits correspondant devront être inscrits au budget complémentaire.
Avant la clôture de l'exercice, les deux sections sont équilibrées par l'exécution d'un
prélèvement sur la section de fonctionnement à la hauteur du déficit constaté à la section
d'équipement. Cette opération est exécutée par l'émission d'un mandat d'ordre dans
l'imputation « 81 -Prélèvement pour dépenses d’investissement » et d'un titre de recettes
d'ordre dans l’imputation « 111 -Prélèvement sur recettes de fonctionnement » du montant
nécessaire à l'équilibre de la section d'équipement.
Le maire établit le compte administratif qui récapitule dans un tableau (i) les prévisions de
recettes et les autorisations de dépense inscrites au budget initial, au budget
complémentaire et aux décisions modificatives, (ii) les recettes et les dépenses émises
imputées à chaque ligne budgétaire et (iii) le résultat d’exécution.
Le résultat de l'exercice à reporter est calculé par la différence entre les encaissements
effectués et les mandats émis pris en charge par le Receveur municipal. Ce résultat apparaît
dans le compte de gestion du Receveur municipal.
Les régies de recettes et les régies d'avances constituent une exception au principe de
séparation des ordonnateurs et des comptables. Le régisseur est placé sous l'autorité
hiérarchique du maire et le contrôle du Receveur. La régie est créée par délibération du
Conseil municipal et soumise à autorisation du Ministre des Finances.
Le régisseur est nommé par arrêté du maire et soumis à l'agrément du Receveur municipal.
Le régisseur de recettes liquide et encaisse les droits au comptant et encaisse les titres de
recettes et les rôles confiés par le Receveur municipal.
Le régisseur d’avance paye l’ensemble des dépenses de fonctionnement dans les communes
éloignées du siège du Receveur municipal ou les dépenses autorisées par l’arrêté de création
dans les autres cas.
Les régies de recettes des communes chefs-lieux de Moughataa sont autorisées par l’arrêté
180/MF du 16 Mai 1998.
Les modifications de la législation fiscale introduites par la loi 2001-01 augmentent les
responsabilités des communes et simplifient les procédures d’établissement de la
contribution foncière, de la taxe communale et de la taxe d’habitation.
C'est pourquoi, les maires doivent désormais connaître les règles d'établissement de la
fiscalité communale.
La contribution foncière est une taxe annuelle payée par les propriétaires ou les
propriétaires apparents des immeubles implantés sur le territoire de la commune. Les
propriétaires apparents sont les occupants des locaux dont le propriétaire n'est pas identifié
précisément. Un recensement fiscal organisé par le secrétaire général permet de constituer
La valeur locative est le montant du loyer d'une construction aux conditions du marché local.
Ce montant est fixé pour chacune des catégories de construction par la Commission
communale des Impôts sur la base des résultats de l'enquête fiscale.
Les valeurs locatives de références approuvées par la Commission communale des Impôts
sont rendues applicables par arrêté du maire et sont utilisées pour l'évaluation de la valeur
locative de chacun des immeubles recensés. Les catégories de construction sont
déterminées par la Commission communale des Impôts suivant les caractéristiques des
constructions recensées dans la commune.
Lorsqu'un immeuble ne rentre dans aucune catégorie arrêtée par la Commission communale
des Impôts, la valeur locative est calculée par l'application du taux de 14% au prix de revient
de l’immeuble.
La commission communale des impôts (article 430 nouveau du CGI) est présidée par le maire
ou un adjoint au maire délégué et comprend le représentant de l'administration fiscale, le
représentant de l'autorité administrative de tutelle, deux conseillers municipaux désignés
par le Conseil municipal et deux représentants de la population désignés par l'autorité
administrative de tutelle. Le représentant de l'administration fiscale est secrétaire de
séance. Le secrétaire général de la commune représente l'administration fiscale dans les
communes où l'administration fiscale ne dispose pas d'un bureau.
La commission est convoquée par le maire en accord avec l'autorité administrative de tutelle
et le représentant de l'administration fiscale. Le taux d’imposition est fixé par délibération
du Conseil municipal dans des limites fixées par la loi: au minimum 3% et au maximum 10%
(article 432 nouveau du CGI).
L’impôt, la valeur locative et le taux sont reportés sur un avis d’imposition émis au nom et à
l'adresse du contribuable.
Les avis d'imposition sont rassemblés dans un rôle émis en double exemplaire. Le maire fixe
la date de mise en recouvrement, rend le rôle exécutoire et le remet au Receveur municipal
qui le prend en charge et le confie pour recouvrement au régisseur de recettes de la
commune.
Les avis d'imposition sont remis aux contribuables avant la date d'exigibilité par le régisseur
de recettes de la commune. Le régisseur encaisse le montant de l’impôt, délivre une
quittance et émarge le rôle du montant payé, mentionne la date du paiement et le N° de la
quittance remise. L’impôt est majoré de 10% deux mois après la date de mise en
recouvrement (article 492 du CGI).
Les contribuables sont tenus de déclarer au secrétaire général les constructions d’immeubles
nouveaux ou les modifications des immeubles existants avant le 28 février de chaque année.
Le défaut de déclaration est passible d'une amende fiscale de 5.000 à 20.000 UM (article 432
nouveau du CGI). Le secrétaire général actualise le registre des contribuables des
déclarations enregistrées.
La taxe d'habitation et la contribution communale sont des taxes annuelles payées par les
occupants, permanents ou occasionnels, de locaux implantés sur le territoire de la
commune.
La taxe communale est une taxe mensuelle qui frappe les activités exercées sur le territoire
de la commune.
Les tarifs mensuels doivent être compris entre 50 UM et 6.000 UM. Le barème retenu doit
garantir une progressivité de l’impôt.
Le recouvrement est effectué au comptant par les agents de la régie de recettes communale.
Lorsque le contribuable n’a pas acquitté le montant mensuel de la taxe communale, le maire
émet un titre de recettes du montant de la taxe, majoré de 50%, revêtu de la mention: «
rendu exécutoire en application des dispositions de l'article 227 de l'ordonnance 89-012 ».
Le titre de recettes est remis au receveur municipal pour recouvrement.
Le registre des contribuables doit être actualisé en permanence des cessations d'activité, des
créations d’activités, des modifications de la classe et de la catégorie de l'activité constatées.
Les réclamations sur les impôts communaux doivent désormais être adressées au maire
(articles 559 et 570 nouveaux du CGI). Les réclamations sont de deux ordres: les
réclamations contentieuses et les recours gracieux.
Le maire dispose d'un délai de 6 mois pour instruire le dossier. Le registre des contribuables
est corrigé conformément au dégrèvement accordé.
Dans le recours gracieux, le contribuable ne conteste pas l’impôt mais déclare être dans
l’impossibilité financière de s'acquitter de sa contribution et en demande une remise totale
ou partielle. Après vérification de la situation du contribuable, le maire peut décider d'une
remise et prendre une décision de dégrèvement.
La remise est valable pour une imposition et n'entraîne pas une modification de la situation
du contribuable au registre des contribuables.
La réussite dans le domaine de la gestion municipale dépendra, dans une large mesure de
vos capacités à asseoir une administration municipale organisée en véritable service public,
soucieuse et proche des préoccupations des citoyens mais aussi respectueuse de la légalité.
Enfin, il apparaît clair que les autorités administratives, pour une bonne application des
instructions contenues dans la présente circulaire, nonobstant l'obligation de respecter le
principe de l'autonomie communale requise par notre système de décentralisation, doivent
apporter aux communes une assistance régulière dans la gestion des affaires municipales.
Tous Walis
Tous Hakems
Tous Maires
Dans le souci de mener à bien la mission qui lui est assignée en matière de développement
local, le Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire s’attèle, depuis
sa création, à la conduite de plusieurs réformes relatives notamment à l’adoption d’un code
des collectivités territoriales, d’une loi d’orientation sur l’aménagement du territoire, d’une
réforme de la fiscalité locale et du mode de fonctionnement du Fonds Régional de
Développement (FRD).
Le Maire exerce un certain nombre de missions pour le compte de l’Etat, sous le contrôle de
l’Autorité Administrative et sans en référer au conseil municipal. Il a notamment :
A cet égard, il est nécessaire de préciser que pour faire valoir les droits de la commune, le
maire ne doit, en aucun cas, recourir à des moyens ou procédés illégaux. Bien au contraire, il
a le devoir et la responsabilité de veiller, en collaboration avec l’autorité administrative du
ressort, au respect rigoureux des lois et règlements. Il serait ,en effet ,très dommageable
que le maire ,tout officier de police judiciaire qu’il est ,et sous prétexte de non respect ou de
violation de la loi par un tiers ,fut-il un organisme public ,se livre lui-même à des pratiques
illégales allant jusqu’à la voie de fait. De telles pratiques sont d’autant plus inadmissibles que
le maire a qualité de faire respecter la loi dans les limites de sa commune et que
l’orientation actuelle du pays commande, plus que jamais, la consolidation de notre Etat de
Droit. L’exercice de toutes ces responsabilités, et particulièrement celles relatives à
l’animation de l’équipe municipale, exige, non seulement l’investissement personnel du
maire, mais aussi sa présence quasi – permanente dans sa commune.
En tout état de cause, les autorités administratives doivent veiller à la fonctionnalité des
bureaux de la commune en exigeant la présence effective du maire sur les lieux ou, à défaut,
d’adjoints dûment mandatés pour pouvoir prendre, le cas échéant, les mesures qui
s’imposent.
Pour mener à bien sa mission, le maire doit s’appuyer à la fois sur le Conseil Municipal qui
est l’instance dont il est issu et sur les services municipaux qu’il dirige pour l’exécution
harmonieuse des actions de développement de sa commune. A cet effet, il doit réunir son
conseil municipal au moins une fois par trimestre (article 8 de l’Ordonnance 87.289).
- le compte administratif
Il est, en outre, stipulé à l’article 261 de l’ordonnance 89-012 du 23 janvier 1989 portant
règlement de la comptabilité publique, que le Maire dresse, à la date fixée pour l’arrêté des
écritures, le compte administratif qui retrace par chapitre et par article budgétaire
l’ouverture des crédits et leur exécution en recettes et en dépenses.
Cette opération doit intervenir dans le courant du mois de mars, au plus tard, conformément
à l’article 48 de l’arrêté R 018 du 26 janvier 1989 relatif aux conditions d’application de
l’ordonnance précitée. Le même article prévoit que « le compte administratif et le compte
de gestion sur chiffres sont présentés et soumis, préalablement au vote du budget
complémentaire, à l’approbation du conseil municipal lors de la session budgétaire d’Avril.. »
A l’issue de cette session budgétaire spéciale, les maires sont tenus, sous peine de sanctions,
de transmettre leur compte administratif aux autorités régionales de tutelle, qui doivent à
leur tour l’expédier, enrichi de leurs observations, au Ministère chargé de la
Décentralisation, au plus tard le 30 juin de chaque année.
En matière de gestion financière, le maire ne doit, en aucun cas, manier les fonds de la
commune ; cette tâche étant du ressort exclusif du receveur municipal qui utilise les services
des régisseurs agréés pour la collecte des impôts et taxes.
- assurer le contrôle de la légalité de tous les actes pris par les autorités
communales ;
Cette mission, qui vient consacrer, au niveau local, l’existence de l’Etat de droit et le
développement d’une décentralisation harmonieuse, sera désormais exercée, sous la
supervision des autorités administratives, par des structures déconcentrées de notre
Département, en l’occurrence les Délégations Régionales.
Pour mieux impliquer les structures concernées et donner tout son sens à cette opération de
vérification de la légalité des actes des communes, la commission régionale de tutelle, telle
que prévue dans la circulaire 911/MIPT du 21 août 2006, sera naturellement élargie au
Délégué Régional et au Chef de Service du Contrôle de Légalité. Ce dernier sera chargé de la
tenue du secrétariat de ladite instance.
En dépit de la forte augmentation des moyens financiers consentis par l’Etat aux communes,
d’aucuns s’accordent à dire, que le bilan des investissements affiché par les communes
reste très en - deçà des niveaux requis.
Partant de ce constat, notre Département procédera, dans les meilleurs délais, à la mise en
œuvre d’une réforme pour la définition d’un mécanisme intégré de financement des
collectivités territoriales. D’ores et déjà, l’allocation des fonds destinés à l’investissement, au
titre de l’exercice en cours, sera opérée dans un cadre plus collégial dont les modalités vous
seront communiquées incessamment.
Il importe, toutefois, de souligner que l’effort doit porter sur le financement d’activités
agricoles conformément aux orientations du Président de la République visant à mobiliser
toutes les ressources disponibles pour assurer la réussite de la campagne agricole 2008 et, à
terme, l’autosuffisance alimentaire.
Tels sont les principaux éléments sur lesquels j’ai cru devoir attirer votre attention pour
l’instauration d’une gouvernance locale plus rénovée et plus adaptée à nos objectifs de
développement.
L’objet de cette circulaire est de vous instruire sur le rôle et la place qui doivent être
accordés aux maires au sein de l’appareil administratif et institutionnel de l’Etat, en tant que
représentants légitimes des populations, notamment à l’occasion des cérémonies et
manifestations officielles.
Dans ce contexte, où l’Etat au niveau central déploie tout son arsenal, il est de la
responsabilité des autorités administratives, au plan territorial, de traduire cette volonté
politique concrètement au travers des signes visibles aux yeux des populations, en termes de
considération, dont le protocole et la préséance constituent la confirmation officielle.
A cet égard, il vous revient désormais d’appliquer un ordre de protocole qui distingue les
maires au moment des évènements politiques et administratifs qui se déroulent sur le
territoire de leurs communes.
Ainsi, à l’occasion des visites présidentielles, comme pour celles des membres du
gouvernement, le maire doit être la première autorité, après le Wali, qui accueille et salue
les hôtes officiels. Il doit se mettre à la gauche des responsables en visite et avec eux à la
table d’honneur, lors des banquets et cérémonies.
Le maire sera-t-il aussi la première autorité pour prendre la parole et prononcer le discours
de bienvenue ou de circonstance en cas d’inauguration, de pose de première pierre ou tout
autre évènement qui concerne les populations de la commune.
Les missions qui se rendent dans sa commune devront se présenter au maire ou son
représentant pour lui exposer l’objet de leur visite.
Enfin, je vous instruis à donner à cette directive toute la diffusion et l’application qui
s’imposent en vue d’une large vulgarisation et application rigoureuse auprès de l’ensemble
de vos collaborateurs.
Les lois et règlements concernant les communes sont applicables à la Communauté urbaine
de Nouakchott, dans toutes leurs dispositions non contraires à celles de la présente loi.
Article 3 (nouveau) : La Communauté Urbaine de Nouakchott exerce de plein droit, aux lieux
et places des Communes membres, les compétences dévolues à celles-ci aux termes de
l’Ordonnance 87.289 du 20 octobre 1987, dans les domaines suivants :
Lorsque l’interprétation ou l’application des dispositions du présent article donne lieu à des
conflits entre la Communauté et les Communes membres, ces conflits sont réglés par le
Ministre chargé de la Décentralisation, conformément aux dispositions de l’article 23, ci-
dessous.
Article 4 : Par convention avec les autorités compétentes de l’Etat, la Communauté Urbaine
peut exercer, pour le compte de ce dernier, certaines compétences que celui-ci lui confie.
Les Communes membres peuvent transférer à la Communauté Urbaine de Nouakchott
certaines de leurs compétences.
Article 8 : Les garanties accordées et les subventions accordées en faveur des communes
pour la réalisation d’ouvrages faisant l’objet d’un transfert, se trouvent reportées sur la
Communauté urbaine.
Les délégués des communes sont élus par chaque conseil municipal en son sein, dans les
quinze jours qui suivent son installation.
La répartition des sièges au sein du Conseil de la Communauté est fixée par arrêté du
Ministre chargé de la Décentralisation, en fonction de l’importance démographique des
communes concernées.
Le conseil de Communauté est installé au plus tard sous huitaine à partir de la désignation
des délégués des communes.
A partir de l’installation du conseil, les fonctions du Président sont assurées par le doyen
d’âge jusqu’à l’élection du Président du Conseil de la Communauté urbaine.
En cas de vacance parmi les conseillers de la Communauté, par suite de décès, de démission
ou toute autre cause, il est pourvu au remplacement dans le délai de deux mois.
Le Président du Conseil de la Communauté est élu par le Conseil de la Communauté, dans les
conditions ci-après.
Dans les trente jours qui suivent l’élection des membres du Conseil de la Communauté
Urbaine de Nouakchott, l’autorité de tutelle procède à la convention du Conseil, pour
l’élection du bureau.
Le président de la communauté urbaine est élu parmi les maires des Communes membres.
Il est élu au premier tour du scrutin à la majorité absolue des membres du Conseil.
Au deuxième tour, l’élection se fait à la majorité relative.
En cas d’égalité des voix, le candidat le plus âgé sera retenu et en cas d’égalité d’âge, un
tirage au sort départage les deux candidats.
Les vice-présidents sont élus, dans l’ordre, par le conseil en son sein, sur proposition de
candidatures présentées par les partis représentés au Conseil de la Communauté, e un seul
tour, par scrutin séparé, à la majorité des voix. En cas d’égalité des voix, le candidat le plus
âgé et, à âge égal, le candidat le plus ancien dans le Conseil est déclaré élu.
Dès son élection, le président de la communauté urbaine est remplacé de plein droit dans
ses fonctions de maire de la commune par le premier adjoint.
Dans ce cas, le suppléant assure l’expédition des affaires courantes et prend, en cas de
nécessité, les mesures propres à sauvegarder la continuité du service public.
Il peut sous sa responsabilité, déléguer une partie de ses fonctions à ses vice-présidents.
Article 17 : Les dispositions du Titre III de l’Ordonnance n° 87.289 du 20 octobre 1987 sont
applicables à la Communauté urbaine de Nouakchott, sous réserve des dispositions prévues
par la présente loi.
1. le produit des impôts et taxes prélevés par les collectivités locales ou prélevés pour
leur compte, tels que prévus par le Code Général des Impôts ; à l’exception de la taxe
d’habitation et de la taxe communale.
2. les subventions de l’Etat et des collectivités locales ;
3. le revenu des biens, meubles et immeubles, de la Communauté urbaine ;
4. le produit des taxes constituant le prix d’un service rendu par la Communauté
urbaine ;
5. le produit des redevances et droits divers correspondant aux services assurés en
régie, concédés ou affermés par la Communauté urbaine, de sa participation dans les
entreprises ;
6. le produit des dons et legs ;
7. le produit des emprunts ;
8. et, toute autre recette prévue par la loi.
Sont obligatoirement inscrites au budget de la Communauté, les dépenses mises par une
disposition de la loi à la charge des communes membres, quand ces dépenses concernent
des services relevant de sa compétence.
Article 20 : Le Conseil de la Communauté peut consentir une aide financière aux communes
qui font partie de la Communauté urbaine et dont le budget serait gravement déficitaire en
raison des charges ou sujétions que leur impose leur qualité de membres de la
Communauté.
- les délégués des communes seront élus dans les trois jours qui suivent l’installation
des municipalités des communes membres ;
- le Conseil de la Communauté Urbaine de Nouakchott est installé, sur convocation de
l’autorité de tutelle, dans les trois jours qui suivent l’élection des délégués des
communes ;
- le bureau de la Communauté Urbaine de Nouakchott est élu dans les huit jours qui
suivent l’installation du Conseil de la Communauté, sous la présidence du doyen
d’âge des maires des communes membres.
En attendant l’installation des instances de la Communauté, dans les conditions prévues ci-
dessus, les fonctions de Conseil de Communauté sont exercées par l’assemblée des maires
des neuf communes membres ; celles de Président de la Communauté, par le doyen de cette
assemblée.
Article 24 : Les dispositions de la présente loi seront précisées, en tant que de besoin, par
décret.
Article 26 : La présente loi sera publiée suivant la procédure d’urgence et au journal officiel,
et exécutée comme loi de l’Etat.
Article Premier : Il est créé au sein de l’agglomération de Nouakchott aux lieux et place de la
commune de Nouakchott telle qu’instituée par le décret n° 86.164 du 2 octobre 1986 neuf
communes respectivement dénommées :
- Commune de Arafat ;
- Commune de Dar-Naïm ;
- Commune de El-Mina ;
- Commun du Ksar ;
- Commune de Riadh ;
- Commune de Sebkha ;
- Commune de Tévragh-Zeïna ;
- Commune de Téyarett ;
- Commune de Toujounine.
Article 2 : Les limites territoriales et sièges respectifs des communes créées à l’article 1er ci-
dessus correspondent aux limites territoriales et aux sièges des moughataas de même nom,
de wilaya de Nouakchott, telles qu’elles résultent des dispositions du décret n°
90.124/CMSN /MINT du 29 décembre 1990, modifié.
Article 3 : Les corps municipaux des communes énumérées à l’article 1er ci-dessus seront mis
en place dans le cadre du premier renouvellement général des conseils municipaux des
nouvelles communes.
Les règles de liquidation de la commune de Nouakchott seront précisées, s’il y a lieu, par
décret.
Article premier : Le présent Arrêté a pour objet de répartir le produit des impôts et taxes
prévues à l’article 18, alinéa 1 de la loi 2001-51 du 19juillet 2001 portant institution de la
Communauté Urbaine de Nouakchott, entre la Communauté Urbaine et les neuf Communes
membres.
Article 4 : Le produit de la taxe sur le tonnage débarqué, telle que prévue aux termes de
l’Ordonnance n° 90-04 du 6 février 1990, est réparti entre la entre la Communauté Urbaine
de Nouakchott et les neuf Communes membres, dans les proportions ci-après
Le montant revenant aux Communes membres, en application des dispositions de l’alinéa ci-
dessus, est réparti entre celles-ci selon une clé de répartition à définir par arrêté conjoint du
Ministre de l’Intérieur et du Ministre des Finances, en tenant compte des ressources de
chaque Commune et de ses charges.
Article 5 : Sans préjudice des recettes prévues aux articles 2, 3, et 4 ci-dessus, les recettes de
la Communauté Urbaine de Nouakchott et des Communes membres comprennent
respectivement :
Article Premier : le montant de la taxe sur le tonnage débarqué revenant aux communes de
l’agglomération de Nouakchott est partagé en trois parts à raison de 50% pour la première
part, 30% pour la seconde part et 20% pour la troisième part.
La première part est répartie à part égale entre les neufs Communes.
Article 3 : le recouvrement de la taxe sur le tonnage débarqué est effectué par une régie de
recettes, institué pour ce seul objet, de la Communauté Urbaine de Nouakchott, principale
bénéficiaire de la taxe.les montants recouvrés sont versés au receveur de la Communauté
Urbaine de Nouakchott.
Chaque fin de mois, la Trésorerie Générale édite un état de répartition sur la base de la grille
de l’article 2 du présent arrêté et vire au compte de chacune des communes la montant lui
revenant.
Article premier : Aux fins d’établir la répartition des sièges au seins du conseil de la
Communauté urbaine de Nouakchott, en fonction de l’importance démographique des
communes concernées, comme le prescrit l’article 10, alinéa 4 de la loi n°2001-51 du 19
juillet 2001 portant institution de la Communauté Urbaine de Nouakchott, le nombre des
délégués par commune auprès du Conseil de la Communauté est déterminé comme suit :
(Nombre total de siège) × (population de la commune) = Nombre de délégué par commune
Population de Nouakchott
Article 2 : Par application de la formule de calcul prévue à l’article 1er ci-dessus, et compte-
tenu des résultats officiels du Recensement général de la Population et de l’Habitat, tels
que publiés en septembre 2001, le nombre de délégué par commune est fixé ainsi qu’il
suit :
Arafat 88.104 5
Dar Naim 64.666 4
El Mina 82.483 5
Ksar 40.271 3
Riyad 71.286 4
Sebkha 100.161 6
Tevragh-Zeina 42.043 3
Teyarett 50.748 3
Toujounine 72.121 4
Total Nouakchott 611.883 Total délégués
37
A cet effet, les conseils municipaux déterminent, par consensus, les modalités d’élection
propres à assurer le respect des règles prévues aux alinéas 1er et 2eme du présent article.
Faute de consensus, les délégués des communes sont élus par chaque conseil municipal, au
scrutin de liste, sur présentation des partis politiques légalement reconnus, les candidats
indépendants, les groupements de partis ou de candidats indépendants représentés au
conseil municipal.
La répartition des sièges entre les listes est opérée selon le système de la représentation
proportionnelle, avec application de la règle du plus fort reste.
Article premier : En vertu de cet arrêté trois comités sont crées pour la supervision, le suivi
et le contrôle des marchés attribués à des entreprises privées pour l’enlèvement des ordures
ménagères au niveau de l’agglomération de Nouakchott.
Article 2 : Un comité régional est institué auprès du Wali de chaque wilaya ainsi composé :
Le wali : Président
Membres :
- Le directeur régional de l’action sanitaire et sociale DRASS ;
- Le délégué régional de l’environnement ;
- Le responsable régional de la protection civile ;
- Le délègue régional de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire ;
- Un vice président de la Communauté urbaine des Nouakchott ;
- Un représentant des associations des consommateurs désigné par arrêté du wali.
Article 3 : Les missions et compétences
Le comité est chargé d’appuyer la communauté urbaine de Nouakchott pour la supervision,
le contrôle et le strict des cahiers de charges par les entreprises en charge de l’enlèvement
des ordures ménagères au niveau de l’agglomération.
A ce titre, le comité, en rapport avec la Communauté Urbaine de Nouakchott, mettra en
place un planning et un tableau de bord hebdomadaire pour assurer le suivi et le contrôle
des opérations d’enlèvement des ordures.
Un compte rendu mensuel est adressé par chaque wali au Ministre de l’Intérieur et de la
Décentralisation sur l’opération d’enlèvement des ordures.
L’ordre de paiement à l’entreprise est soumis à la délivrance d’une attestation de service fait
du wali sur la base des procès verbaux et rapports du comité de Moughataa prévu à l’article
4 du présent arrêté.
Article 4 : Un comité de Moughataa est mis en place pour appuyer le comité régional de
wilaya.
Il est composé de :
- Hakem : président ;
- Membres
- Les maires des communes de la Moughataa
- Le médecin chef de Moughataa
- Le chef service de l’environnement des Moughataas
- Le responsable technique d’habitat et de l’urbanisme
Article Premier : En application des dispositions du décret n° 93-075 du 6 juin 1993 fixant les
conditions d’organisation des administrations centrales et définissant les modalités de
gestion et de suivi des structures administratives, le présent décret a pour objet de définir
les attributions du Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation et l’Organisation de
l’Administration Centrale de son Département.
Article 2 : Le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a pour mission générale
l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique du gouvernement en matière
d'administration du territoire, de sécurité des citoyens et de leurs biens et de la
décentralisation et du développement local.
Dans ce cadre, il est chargé notamment de :
- la police générale, du maintien et du rétablissement de l’ordre public ;
- la promotion de la démocratie et de la société civile notamment les associations, les
partis politiques ;
- l’élaboration du fichier électoral;
- le recensement administratif ;
- les collectivités traditionnelles ;
- le contrôle des armes et munitions ;
- l’administration territoriale ;
- la protection civile ;
- l’état civil ;
- la délivrance des certificats de nationalité, de la carte nationale d’identité et des
passeports ordinaire et de service ;
- l’élaboration des projets de textes législatifs généraux et des textes réglementaires en
matière de réforme foncière en concertation avec le Ministre chargé des Finances, il en
assure le suivi ;
- la coordination et le suivi des actions de coopération en matière de lutte contre le
terrorisme, le crime organisé et l’immigration clandestine ;
- la contribution à la conception et à la mise en œuvre des politiques nationales de
déconcentration, en accompagnement de la décentralisation, en relation avec les autres
départements ministériels ;
- la promotion de la bonne gouvernance locale ;
- la promotion des actions de développement local en faveur des collectivités territoriales,
des populations et des services déconcentrés de l’Etat.
I. Le Cabinet du Ministre
Article 5 : Le Cabinet du Ministre comprend sept (7) chargés de mission, neuf (9) conseillers
techniques, l’Inspection Interne, trois (3) attachés de cabinet, et le Secrétariat Particulier du
Ministre.
Article 6 : Les Chargés de Mission placés sous l’autorité directe du Ministre, sont chargés de
toute réforme, étude ou mission que leur confie le Ministre.
Article 7 : Les Conseillers Techniques sont placés sous l’autorité directe du Ministre. Ils
élaborent des études, notes d’avis et propositions sur les dossiers que leur confie le
Ministre.
Les Conseillers Techniques sont choisis en fonction de leur spécialisation dans les domaines
spécifiques des compétences du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Ils peuvent notamment être chargés de :
- Les affaires juridiques;
- La sécurité ;
- L’administration territoriale ;
- La Décentralisation et du Développement local;
- Les affaires foncières ;
- Les affaires économiques ;
Article 8 : L’Inspection Interne est chargée, sous l’autorité du Ministre, des missions telles
que définies à l’article 6 du décret n° 075-93 du 6 juin 1993.
Dans ce cadre, elle a notamment pour attributions de :
- vérifier l’efficacité de la gestion des activités de l’ensemble des services du département
et des organismes sous tutelle et leur conformité aux lois et règlements en vigueur ainsi
qu’à la politique et aux programmes d’actions prévus dans les différents secteurs
relevant du département ;
- évaluer les résultats effectivement acquis, analyser les écarts par rapport aux prévisions
et suggérer les mesures de redressement nécessaires.
1. Le Secrétaire Général
Article 12: Le Secrétaire Général a pour mission, sous l’autorité et par délégation du
Ministre, d’exécuter les tâches définies à l’article 9 du décret n° 075-93 du 6 juin 1993, et
notamment :
- l’animation, la coordination et le contrôle des activités du Département ;
- le suivi administratif des dossiers et des relations avec les services extérieurs ;
- l’élaboration du budget du Département et le contrôle de son exécution ;
- la gestion des ressources humaines, financières et matérielles affectées au Département.
La Direction des circonscriptions administratives et des affaires juridiques est dirigée par un
directeur. Elle comprend deux services :
- le Service des Circonscriptions Administratives ;
- le Service de la Légalité.
La Direction des Frontières et des Affaires Foncières est dirigée par un Directeur.
Elle comprend deux services :
- le service des Questions frontalières ;
- le Service des Affaires Foncières.
La Direction Générale des Collectivités Territoriales est dirigée par un Directeur Général
assisté d’un Directeur Général Adjoint. Outre le Pôle d’Appui aux Collectivités Territoriales
(PACT), elle comprend:
- Au niveau central :
la Direction de la Légalité ;
la Direction des Finances Locales ;
la Direction du Développement Local et du Renforcement des Capacités ;
- Au niveau déconcentré :
les Délégations Régionales à la Décentralisation et au Développement Local
Au niveau central, le PACT appui les structures de la DGCT à travers la Cellule d’Appui aux
Communes et au niveau déconcentré il apporte son soutien aux délégations régionales à
travers les Centres de Ressources.
Article 32 : Le Service des Etudes est chargé d’apporter tous les conseils juridiques relatifs à
la réglementation en vigueur, d’élaborer les règles juridiques liées au fonctionnement et aux
compétences des collectivités territoriales et de réaliser les études juridiques en relation
avec la décentralisation.
Article 33 : Le Service du Contrôle de légalité est chargé de veiller au respect de la
législation, notamment à travers la commission nationale de tutelle, et d’assurer la
coordination de l’action des contrôleurs de légalité, en leur qualité de secrétaire des
commissions régionales de tutelle.
Article 34: Le Service du Contentieux est chargé de formuler les conseils appropriés et
d’assurer le suivi des conflits d’interprétation de la législation entre les différentes
collectivités territoriales et leurs partenaires publics et privés.
2.2. La Direction des Finances Locales
Article 35 : La Direction des Finances Locales a pour mission de traiter des questions
relatives aux finances locales, en termes de fiscalité locale, concours financiers de l'Etat aux
collectivités territoriales, budgets locaux et emprunts.
Elle est dirigée par un Directeur et comprend trois Services :
- le Service des Ressources propres ;
- le Service des Fonds de Concours et Transferts Financiers de l’Etat ;
- l’Observatoire des Finances Locales.
Article 41 : Le Service chargé du Développement des Services Publics Locaux est chargé de
promouvoir le développement des services publics locaux en vue de permettre l’extension
des services rendus à la population par les collectivités et de renforcer le développement
local. Il est chargé également de suivre et de tenir le patrimoine des collectivités
territoriales.
Il comprend trois divisions :
- Division des Contrats Etat et Collectivités Territoriales ;
- Division de la Gestion des services publics locaux ;
Article 42: Le Service du Renforcement des Capacités est chargé d’élaborer et de suivre les
actions liées à la stratégie nationale de formation des acteurs de la décentralisation, de
contribuer à la réalisation de toutes les actions nécessaires en matière de renforcement des
capacités des acteurs de la décentralisation, de réaliser et de diffuser les outils didactiques
au profit des acteurs de la décentralisation.
Il comprend deux divisions :
- Division de la Formation des acteurs locaux ;
- Division des Outils didactiques.
Article 43 : Le Service des élus Locaux et des Personnels des Collectivités Territoriales est
chargé d’élaborer le statut des élus locaux, d’assurer le suivi de son application, de
contribuer à faciliter leurs missions auprès des différentes administrations. Il a également
pour mission d’établir des statistiques sur les élus locaux notamment en matière de
formation et d’affiliation socioprofessionnelle. Il élabore, en outre, les statuts et les
règlements des personnels relevant des collectivités territoriales et produit des statistiques
sur l’emploi territorial.
Il comprend deux divisions:
- Division des élus locaux ;
- Division des personnels territoriaux.
Article 47 : Le Service des Organisations et des Etablissements est chargé de la gestion des
questions relatives aux associations, aux ONG, aux établissements d’enseignement privé,
aux société de gardiennage, de transport de fonds, des salles de jeux, restaurants et des
débit de boisson alcoolisées.
Il comprend deux divisions :
- Division des organisations chargée du suivi des associations et des ONG
- Division des établissements chargée du suivi des établissements d’enseignement privé,
des société de gardiennage, de transport de fonds, des salles de jeux, restaurants et des
débit de boisson alcoolisées.
Article 48: Le Service des Collectivités Traditionnelles est chargé de la gestion des questions
relatives aux collectivités traditionnelles.
Article 49 : La Direction des Etudes et de la Documentation est chargée :
- du traitement et de la synthèse de l’information ;
- du contrôle des armes à feu et des munitions.
Article 53 : Le Service des Partis Politiques et Mouvements affiliés est chargé du suivi des
partis politiques et mouvements affiliés.
Article 64 : Le Service Audit du Fichier Electoral est chargé de la préparation des audits du
fichier électoral et la validation de contenu par les inspecteurs de la CENI et les partenaires
de la Mauritanie.
Il comprend deux divisions :
- Division Contrôle de la qualité du contenu ;
- Division validation du Fichier Electoral.
Article 66 : Le Service Matériel Electoral est chargé du cahier des charges pour l’acquisition
du matériel électoral et assiste à sa réception.
Il comprend deux divisions :
- Division Coordination avec la CENI pour l’Acquisition du Matériel Electoral ;
- Division Suivi du déploiement du matériel.
Article 73 : Le Service de Liaison avec le Conseil des Ministres Arabes de l’Intérieur est
chargé de suivre les questions relatives à cette institution. Il comprend deux divisions :
- Division des Liaisons ;
- Division du Suivi et de la Conservation des Données.
Elle est dirigée par un Directeur assisté d’un Directeur Adjoint. Elle comprend quatre
services :
- le Service de la Législation ;
- le Service de la Documentation ;
- le Service des Archives ;
- le Service de l’Edition.
3- La Direction de la Communication
Article 79 : La Direction de la communication est chargée de l’élaboration et de la mise en
œuvre de la stratégie de communication du Ministère.
Elle est notamment chargée de :
- Elaborer et diffuser les plans de communication du département ;
- Produire et diffuser tout document de communication ou d’information à l’intérieur ou à
l’extérieur du département ;
- Recevoir les documents d’information et en faire la synthèse à la demande du Ministre ;
Article 86: Le Service de la Comptabilité est chargé des affaires budgétaires et comptables.
Il comprend deux divisions :
- Division du Budget ;
- Division des Comptes.
Elle est dirigée par un Directeur Général assisté d’un Directeur Général Adjoint, nommés par
décret. Ce dernier assure l’intérim du Directeur Général en cas d’absence ou
d’empêchement.
L’organisation et le fonctionnement de la Direction Générale de la Sûreté Nationale sont
fixés par décret.
Elle est dirigée par un Directeur Général assisté d’un Directeur Général Adjoint, nommés par
décret. Ce dernier assure l’intérim du Directeur Général en cas d’absence ou
d’empêchement.
La Direction Générale de la Protection Civile comprend, outre le Service du Secrétariat
rattaché au Directeur Général, des inspecteurs et quatre directions :
- la Direction de la Prévention et du Contrôle ;
- la Direction de la Planification et de la coordination des Secours ;
- la Direction de la Logistique et des Infrastructures ;
- la Direction des Moyens Généraux et des Relations Extérieures.
La Direction de la Prévention et du Contrôle est dirigée par un directeur. Elle comprend trois
services :
- le Service de la Prévention et du Contrôle ;
- le Service des Risques majeurs ;
- le Service des Statistiques et de l’Information.
Article 94: Le Service des Statistiques et de l’Information est chargé des statistiques et du
suivi des décisions de la Commission Nationale de sécurité pour les établissements recevant
du public.
4.2 La Direction de la Planification et de la Coordination des Secours
Article 95 : La Direction de la Planification et de la Coordination des Secours est chargée :
La Direction Moyens Généraux et des Relations Extérieures est dirigée par un directeur. Elle
comprend quatre Services :
- le Service du Personnel et de la Formation ;
- le Service du Budget et des Marchés Publics ;
- le Service du Suivi et de la Coordination des services régionaux ;
- le Service des Relations Extérieures.
Article 105 : Le Service du Budget et des Marchés publics est chargé de l’élaboration du
budget, de la préparation et du suivi des marchés.
Article 106 : Le Service du Suivi et de la Coordination des services régionaux est chargé de
coordonner l’activité de l’ensemble des services régionaux relevant de la direction générale
de la protection civile.
Article 107 : Le Service des Relations Extérieures est chargé du suivi des activités de la
Direction Générale de la Protection Civile en matière de relations extérieures.
Article Premier : Il est créé, sous la présidence de Monsieur le Premier Ministre, un comité
interministériel chargé du développement local et la décentralisation.
- De donner son avis sur les politiques et stratégies dans ces domaines ;
- De valider les textes de lois et décrets soumis au Gouvernement en vue de traduire
dans les faits ces politiques et stratégies ;
- D’assurer la cohérence et la répartition spatiale des interventions de l’Etat au profit
des entités déconcentrées et décentralisées ;
- De faciliter le dialogue avec les partenaires au développement intervenant dans le
secteur ;
- D’évaluer régulièrement l’état de mise en œuvre des politiques nationales en
matière de développement local et décentralisation et,
- D’étudier et de recommander au Gouvernement toutes réformes susceptibles de
renforcer et d’impulser les actions des pouvoirs publics et des autres acteurs du
développement local et de la décentralisation.
Article 5 : Le comité peut être élargi, sur proposition de son président, à d’autres
Départements ministériels en fonction des thématiques inscrites à son ordre du jour.
Article 8 : Le comité technique peut s’adjoindre de toute personne dont l’expertise peut être
jugée utile à l’occasion de l’examen de certains points de l’ordre du jour de ses réunions.
Article 9 : Le secrétariat comité technique est assuré par le Directeur Général des
Collectivités Territoriales au ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
Article 11 : Le Comité technique se réunit en session ordinaire tous les deux mois, sur
convocation de son Président, et, en session extraordinaire, autant de fois que nécessaire.
Article 12 : Le Comité technique comprend en son sein un sous Comité chargé du pilotage de
la préparation et du suivi de la mise en œuvre du Programme national intégré d’appui au
développement local, à la décentralisation et l’emploi des jeunes (PNIDDLE) ainsi composé :
Article 13 : Le Sous Comité est chargé de piloter l’ensemble des aspects liés à la préparation
et au suivi de la mise en œuvre des différents volets du Programme et de rendre compte au
Comité technique issu du Comité interministériel, lequel fait rapport au Comité
interministériel pour recueillir ses avis et décisions sur les points qui lui sont soumis au titre
de la préparation et de la mise en œuvre du Programme.
Article premier : Il est créé, au sein de la Direction Générale des Collectivités Territoriales,
une Cellule d’Appui aux Communes.
Article 6 : La Cellule d’Appui aux Communes est composée des cadres de conception
expérimentés et d’un personnel d’appui en fonction des besoins.
Les cadres ainsi que le responsable de chaque unité sont nommés par note de service.
Article Premier : le territoire national est divisé en Wilaya. La Wilaya est une circonscription
administrative de l’Etat non dotée de la personnalité morale. Sa création, son nom, ses
limites territoriales et sin chef-lieu sont fixés par décret.
La Wilaya est placée sous l’autorité d’un chef de circonscription qui porte le titre de Wali. Le
Wali est nommé par décret, ses attributions sont fixées par décret et il porte un uniforme
définis par décret.
La Moughataa est placée sous l’autorité d’un chef de circonscription qui porte le titre de
Wali. Le Wali est nommé par décret, ses attributions sont fixées par décret et il porte un
uniforme définis par décret.
Article 4 : Le Wali est assisté dans l’exercice de ses fonctions par un Wali Mouçaid. La
nomination et les attributions du Wali Mouçaid sont fixées par décret.
Article 5 : Le Hakem est assisté dans l’exercice de ses fonctions par Hakem Mouçaid. La
nomination et les attributions du Wali Mouçaid sont fixées par décret.
Article 6 : Il est créé auprès du Wali un comité administratif et une assemblée de la Wilaya
pour le développement économique et social.
Article 7 : Le comité administratif est composé des Hakems, des chefs de service et des
Maires de la Wilaya. Il est présidé par la Wali. Les attributions et le mode de fonctionnement
du comité administratif sont fixés par décret.
- du Wali, président ;
- des Hakems de la Wilaya ;
- des chefs de service de la Wilaya ;
- des maires des communes de la Wilaya ;
- des représentants des associations socioprofessionnelles, dont la liste est fixée
chaque année par le comité administratif de la Wilaya.
Article 10 : des décrets et arrêtés fixeront en tant que de besoin, les modalités d’application
de la présente ordonnance.
Article 12 : la présente ordonnance sera exécutée comme loi de l’Etat et publié au Journal
Officiel.
- Un Wali
- Un Wali Mouçaid
- Un Directeur de Cabinet ;
- Un Conseiller chargé des affaires administratives et juridiques ;
- Un conseiller chargé des affaires économiques et du Développement Local ;
- Un conseiller chargé des affaires politiques et sociales ;
- Un Attaché administratif chargé du protocole ;
- Le service du Secrétariat Central ;
- Le service du Matériel de la Liquidation ;
- Le service du Personnel ;
- Le service de la Nationalité et des Archives ;
- Le service du RAC et des communications.
- Un Hakem ;
- Un Hakem Mouçaid ;
- Un secrétaire Général ;
- Le service des Affaires juridiques, administratives et sociales ;
- Le service des affaires foncières et du développement local.
Article 5 : Le wali reçoit du Ministre de l’Intérieur et des autres ministres des directives et les
instructions concernant la politique nationale. Il transmet aux autorités régionales et locales
Il rend compte, chaque fois, des actes qu’il accomplit dans l’exercice de sa mission et qui
engagent l’Etat, soit au Ministre de l’Intérieur, soit au Ministre concerné.
Article 6 : Le wali assure l’exécution et l’application des lois, des règlements et, de façon
générale, de toutes décisions ou instructions du Gouvernement.
Il exerce ce pouvoir par la publication et la notification des actes et par les instructions qu’il
donne à tous les échelons régionaux.
Il prend des arrêtés et autres actes réglementaires dans le cadre des compétences qui lui
sont reconnues par la loi ou les règlements. Il adresse immédiatement un exemplaire de ces
actes au Ministre de l’Intérieur et aux ministre intéressés qui peuvent annuler ou suspendre
l’exécution desdits actes.
Il peut ordonner directement, s’il y a urgence, toute mesure conservatoire conforme aux lois
et règlements aux échelons régionaux, afin que ne soit pas compromise l’exécution, au
niveau régional, de la politique gouvernementale, à charge d’en rendre compte comme il est
dit ci-dessus.
Lorsque les problèmes du maintien de l’ordre public débordent le cadre d’une seule
Moughatâa ou ont une incidence sur d’autres Moughatâas, il assure notamment la
répartition des moyens civils dont dispose la wilaya et donne toutes directives utiles aux
Hakems intéressés.
Il représente l’Etat en justice et dans les actes de la vie civile. Il est Officier de Police
Judicaire.
Article 8 : Le wali dispose du droit de requérir les forces armées dans les conditions fixées
par les textes en vigueur. Cette disposition ne s’applique pas à la wilaya de Nouakchott.
Il porte ses appréciations, en dernier ressort au niveau de la wilaya, sur les bulletins de note
des fonctionnaires et agents désignés au premier alinéa du présent article et les transmet au
Ministre compétent.
Il veille à ce que les agents en service permanent, temporaire ou en tournée dans la wilaya
observent les règles de discipline qui s’imposent dans l’intérêt général à tous les agents des
services publics ou des établissements publics.
Il peut fermer provisoirement les mains au comptable ou au régisseur dont la situation est
irrégulière.
Il peut prescrire des mesures d’enquête en cas de constatation d’irrégularités dans une
question préjudiciable aux intérêts de l’Etat ou de toute autre collectivité publique et prend,
sans délai, les mesures conservatoires qui s’imposent.
A cette occasion, il commente les instructions reçues des autorités centrales, s’informe des
difficultés rencontrées et donne des instructions particulières dans le cadre des instructions
générales reçues des différentes autorités qualifiées.
Indépendamment des rapports spéciaux relatifs à la sécurité et l’ordre public, il est tenu
d’adresser un rapport général trimestriel ainsi qu’un rapport annuel d’activité au Ministre de
l’Intérieur.
Article 12 : Le wali surveille et contrôle l’emploi des crédits qui sont délégués aux services de
la wilaya dans les conditions fixées par les instructions en vigueur.
Il est tenu de prêter assistance aux services techniques régionaux ou locaux dans l’exercice
de leurs activités.
- Un Wali Mouçaid
- Un Directeur de Cabinet ;
- Un Conseiller chargé des affaires administratives et juridiques ;
- Un conseiller chargé des affaires économiques et du Développement local ;
- Un conseiller chargé des affaires politiques et sociales.
Le wali mouçaid, le directeur de cabinet et les conseillers sont nommés dans les mêmes
formes et conditions que le wali. Ils portent un uniforme défini par décret.
Article 14 : Le wali peut consentir à son adjoint des délégations de signature dont il fixe
l’étendue. L’acte correspondant revêtira la forme d’un « arrêté ».
Il peut lui déléguer notamment, par décision spéciale, sa signature d’ordonnateur du Budget
de l’Etat destiné à la wilaya.
Article 15 : Le directeur de cabinet du wali est chargé, sous l’autorité du Wali, du contrôle,
de la coordination et du suivi des activités des services rattachés à la wilaya.
Article 16 : Les conseillers du wali sont chargés des dossiers soumis à leur étude par le wali
en fonction de spécialisation. Ils élaborent des rapports ou notes techniques sur toute
question qui leur est soumise par le wali.
Article 21 : Le service du personnel est chargé du suivi de la gestion des ressources humaines
de la wilaya.
Article 24 : Les chefs de services de la wilaya sont nommés par arrêté du Ministre chargé de
l’intérieur.
Il est nommé par décret sur proposition du Ministre de l’Intérieur. Il est assisté d’un Hakem
mouçaid nommé dans les mêmes formes et conditions que lui.
Article 26 : Le Hakem reçoit, par l’intermédiaire du wali, les directives et les instructions
émanant des autorités gouvernementales. Il rend compte, chaque fois, des actes qu’il
accomplit dans l’exercice de ses fonctions et qui engagent l’Etat.
Article 27 : Le Hakem assure, sous l’autorité du wali, l’exécution et l’application des lois, des
règlements et, de façon générale, de toutes décisions ou instructions des autorités
supérieures.
Il représente l’Etat en justice et dans les actes de la vie civile. Il est Officier de Police
Judiciaire.
En cas de troubles dans la Moughatâa, il avise les autorités supérieures et prend toutes
mesures utiles pour le rétablissement de l’ordre.
Le Hakem est tenu, après le rétablissement de l’ordre, d’établir un rapport qui est adressé au
Ministre de l’Intérieur et auquel le wali joint un rapport de transmission.
Article 29 : Le Hakem est chargé, dans la Moughatâa, de la Police urbaine, de la Police rurale
et de la Police sanitaire. Il peut prendre des arrêtés et autres actes réglementaires dans
toutes les matières qui sont de sa compétence et qui lui sont reconnus par la loi et les
règlements.
Il assure le fonctionnement des services publics qui n’ont pas de représentants dans la
Moughatâa.
Article 31 : Le Hakem est tenu de prêter assistance aux représentants des services publics
dans l’exercice de leurs activités.
Il est avisé de toute mission ou tournée à effectuer dans sa Moughatâa par les agents des
services publics.
Article 35 : le service des affaires foncières et du développement local est chargé de toutes
les questions relatives au foncier au niveau de la Moughatâa ainsi du contrôle et le suivi des
activités des communes relevant de la Moughatâa.
Article 36 : Le secrétaire général et les chefs de services de la Moughatâa sont nommés par
arrêté du Ministre chargé de l’intérieur.
Article 37 : Le chef d’arrondissement est nommé par décret sur proposition du Ministre de
l’Intérieur.
Il reçoit du Hakem des instructions sous forme de notes de service et d’ordre de missions,
dont une ampliation est adressée, par le canal du wali au Ministre de l’intérieur.
Il procède aux premières constatations, lorsque des infractions graves ou flagrantes ont été
commises, en vertu de sa qualité d’officier de police judiciaire.
Les collectivités dont les mouvements réguliers de nomadisation dépassent les limites
territoriales de la circonscription dont elles relèvent continuent, au cours de leurs
déplacements, d’être administrées par l’autorité administrative de leur lieu d’origine.
Article 45 : Le chef d’arrondissement établit la liste des terrains domaniaux, des terrains de
culture et de parcours.
Il apporte son concours à l’élaboration du répertoire des cellules de base, qui est tenu à
l’échelon de la Moughatâa.
Article 46 : Le chef d’arrondissement apporte son concours aux représentants des services
techniques, dans l’accomplissement de leurs tâches respectives.
Article 47 : Le chef d’arrondissement est assisté d’un secrétaire et d’un agent chargé des
communications.
Le secrétaire et l’agent chargé des communications sont nommés par arrêté du wali sur
proposition du Hakem du ressort.
Article 4 : Le Secrétaire Général, les chargés de Mission, les Conseillers, l’Inspecteur Général,
les Directeurs Généraux et les Walis sont nommés parmi les administrateurs du Ministère
de l’intérieur ayant exercé les fonctions de Hakem ou ayant accompli au moins trois ans
d’expérience au sein de l’administration centrale ou Territoriale du Ministère de l’intérieur
et sont bénéficiaires d’une bonne appréciation générale.
Toutefois, les dérogations aux dispositions de l’alinéa précédant ne peuvent dépasser 10%
des effectifs des postes.
Article 5 : Les inspecteurs, les Directeurs Généraux Adjoints, les Directeurs centraux, les
Attachés de cabinet, les Wali Mouçaids, les Directeurs de cabinet et conseillers de Walis
sont nommés, parmi les administrateurs du Ministère de l’intérieur ayant exercé les
fonctions de chef d’arrondissement et accompli, au moins trois ans d’expérience au sein de
l’administration centrale ou Territoriale du Ministère de l’intérieur et sont bénéficiaires
d’une bonne appréciation générale.
Toutefois, les dérogations aux dispositions de l’alinéa précédant ne peuvent dépasser 10%
des effectifs des postes.
Article 6 : les Directeurs Généraux Adjoints, Hakems Mouçaids, Chefs d’arrondissement, sont
nommés, parmi les administrateurs du Ministère de l’intérieur ayant accompli deux ans
d’expérience au sein de l’administration centrale ou Territoriale du Ministère de l’intérieur
et sont bénéficiaires d’une bonne appréciation générale.
Toutefois, les dérogations aux dispositions de l’alinéa précédant ne peuvent dépasser 10%
des effectifs des postes.
Article 7 : Les nominations aux emplois prévus aux articles précédents sont prononcées par
décret pris en conseil des Ministres sur proposition du ministre de l’intérieur.
1. Administration Centrale :
Fonction Indemnité Mensuelle
Inspecteur 150.000
2. Administration Territoriale
Fonction Indemnité Mensuelle
Wali 700.000
Article 9 : La nominations des fonctionnaires régis par le présent décret, par intégration à un
Recueil des Textes 2017/DGCT avec l’appui de la Coopération française 178
autre corps, leur détachement sur des emplois autres que ceux réservés à ces corps, leur
mise hors cadre ou en disponibilité, sont appréciés, pour tout le secteur concerné, en tenant
compte de l'ensemble des fonctionnaires de ces corps, et dans les limites d'un quota qui,
sauf application de l’aliéna b) de l’Article 51 du statut général des fonctionnaires et agents
contractuels de l’Etat ne peut excéder 5%.
Article 10 : Le corps des administrateurs comporte trois grades dont un grade spécial.
Article 11 : Le corps des administrateurs adjoints comporte trois grades dont un grade
spécial.
Dans chaque corps, une péréquation qui s'établit respectivement entre l'effectif du
deuxième grade, celui du premier grade et le cas échéant celui du grade spécial, ainsi que
l'échelle de rémunération, sont définies au Titre I du présent décret.
Article 13 : Les administrateurs et administrateurs adjoints sont tenus de suivre des stages
de perfectionnement et/ou de formation dans leur spécialité.
Ces actions de formation et/ou de perfectionnement sont intégrées dans les plans de
formation des personnels de chaque corps, élaborés et arrêtées par le Ministre chargé de
l’intérieur, dans les conditions prévues pour la formation continue des fonctionnaires et
agents contractuels de l’Etat.
Chapitre II : Recrutement
Article 15 : L'avancement d'échelon dans le grade à lieu à l'ancienneté uniquement, tous les
deux ans, sauf décision prise par le Ministre de rattachement du Corps de le geler pour un
agent, selon la procédure prévue par le Statut Général des Fonctionnaires et Agents
Contractuels de l'Etat en matière de sanctions disciplinaires.
2) Par voie d'inscription sur un tableau annuel d'avancement, établi après avis de la
commission administrative paritaire compétente, après une sélection par voie d'examen
professionnel, pour les agents qui ont atteint une ancienneté d'au moins un an dans le
troisième échelon du deuxième grade.
Article 17 : Pour être promu au 1èr grade, l’agent en fonction à l’administration centrale doit
obligatoirement effectuer deux années de service consécutives dans un poste territorial,
sauf dérogation exceptionnelle accordée par le ministre dans l’intérêt du service.
Article 18: La nomination dans le grade spécial est réservée aux seuls titulaires du corps
correspondant remplissant les conditions ci-après :
La sélection pour l’accès au grade spécial est assurée par voie d’examen professionnel.
Il est procédé à la nomination dans le grade spécial dans le respect des quotas d'effectifs
définis pour chaque corps, et éventuellement, en fonction des vacances d'emplois qui se
produisent en cours d'année.
Peuvent être inscrits, sur la liste d’aptitude visée à l’alinéa ci-dessus les fonctionnaires
remplissant les conditions ci-après :
Article 21 : Les dispositions relatives aux sanctions disciplinaires prévues par le Statut
général de la fonction publique sont applicables aux administrateurs et administrateurs
adjoints du ministère de l’intérieur.
Article 24 : Le corps d’administrateur de la RIM régi par le décret n° 62. 024 du 17 janvier
1962, est maintenu en régime d'extinctions
Article 29 : Par dérogation aux dispositions des articles 5,6 et 7 ci-dessus, et pour permettre
la mise en place des mécanismes nécessaires à la mise en œuvre des dispositions
permanentes, les personnels occupant des postes réservés aux administrateurs du Ministère
de l’Intérieur et ne remplissent pas les conditions définies par le présent décret, peuvent, à
titre exceptionnel, être maintenus ou nommés dans des emplois de même niveau.
Ses dérogations sont valables pour une période de douze mois à compter de la publication
du présent décret.
Article 30 : Les fonctionnaires classés dans les catégories A appartenant aux corps
administratifs tels que définis par la loi n° 93-09 du 18 janvier 1993 portant statut Général
des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat, ainsi que ses textes d’application,
occupant des emplois normalement dévolus aux fonctionnaires de la filière des corps des
administrateurs du Ministère de l’Intérieur pendant une ancienneté de six (6) ans au moins
à la date de publication du présent décret, peuvent à leurs demande transmise par le
département d’origine et après avis de la commission conjointe prévue à l’article 30 ci-
dessus, intégrer l’un des corps des administrateurs du Ministère de l’Intérieur correspondant
à leur ancienne situation.
Cette intégration devra se faire dans un délai n’excédant pas six mois.
Article premier – Il est crée au niveau de la wilaya de Nouakchott Ouest, une cellule
régionale de planification, de suivi et évaluation (CRPSE).
- Assurer un rôle de conseil d’orientation pour la mise en œuvre des programmes au niveau
de la wilaya.
Article 3 – Placée sous l’autorité directe de Wali de Nouakchott Ouest, la cellule régionale de
planification, de suivi et évaluation est animée par des cadres du Ministre des Affaires
Economiques et du Développement (MAED) nommés par arrêté du Ministre des Affaires
Economiques et du Développement dont un chef de cellule, un responsable chargé de la
conception et de la planification des activités et un responsable chargé de suivi de la mise en
œuvre des programmes et de leur évaluation.
Article 4 – Le chef de la cellule anime et coordonne les activités de celle – ci sous l’autorité
du wali et la supervision de la Direction Générale de la Politique Economique et des
Article 5 – La CRPSE de Nouakchott Ouest peut recevoir des appuis des partenaires au
développement qui seront gérés par le chef de la cellule conformément aux modalités et
procédures convenus entre le Ministère des Affaires Economiques et du Développement et
ces partenaires.
La cellule peut être renforcée par des assistants techniques et/ou des volontaires des
Nations Unies (VNU) payés sur les appuis des partenaires au développement.
Article premier – Il est crée au niveau de la wilaya de Nouakchott Nord, une cellule régionale
de planification, de suivi et évaluation (CRPSE).
- Assurer un rôle de conseil d’orientation pour la mise en œuvre des programmes au niveau
de la wilaya.
Article 3 – Placée sous l’autorité directe de Wali de Nouakchott Nord, la cellule régionale de
planification, de suivi et évaluation est animée par des cadres du Ministre des Affaires
Economiques et du Développement (MAED) nommés par arrêté du Ministre des Affaires
Economiques et du Développement dont un chef de cellule, un responsable chargé de la
conception et de la planification des activités et un responsable chargé de suivi de la mise en
œuvre des programmes et de leur évaluation.
Article 4 – Le chef de la cellule anime et coordonne les activités de celle – ci sous l’autorité
du wali et la supervision de la Direction Générale de la Politique Economique et des
Article 5 – La CRPSE de Nouakchott Nord peut recevoir des appuis des partenaires au
développement qui seront gérés par le chef de la cellule conformément aux modalités et
procédures convenus entre le Ministère des Affaires Economiques et du Développement et
ces partenaires.
La cellule peut être renforcée par des assistants techniques et/ou des volontaires des
Nations Unies (VNU) payés sur les appuis des partenaires au développement.
Article premier – Il est crée au niveau de la wilaya de Nouakchott Sud, une cellule régionale
de planification, de suivi et évaluation (CRPSE).
- Assurer un rôle de conseil d’orientation pour la mise en œuvre des programmes au niveau
de la wilaya.
Article 3 – Placée sous l’autorité directe de Wali de Nouakchott Sud, la cellule régionale de
planification, de suivi et évaluation est animée par des cadres du Ministre des Affaires
Economiques et du Développement (MAED) nommés par arrêté du Ministre des Affaires
Economiques et du Développement dont un chef de cellule, un responsable chargé de la
conception et de la planification des activités et un responsable chargé de suivi de la mise en
œuvre des programmes et de leur évaluation.
Article 5 – La CRPSE de Nouakchott Sud peut recevoir des appuis des partenaires au
développement qui seront gérés par le chef de la cellule conformément aux modalités et
procédures convenus entre le Ministère des Affaires Economiques et du Développement et
ces partenaires.
La cellule peut être renforcée par des assistants techniques et/ou des volontaires des
Nations Unies (VNU) payés sur les appuis des partenaires au développement.
Article Premier : Les Walis exercent au nom et par délégation du Ministre chargé de
l’Intérieur, le pouvoir de tutelle sur les délibérations citées à l’article 33 de l'ordonnance 87.
289 du 20 Octobre 1987.
Sont exclues de cette délégation les délibérations portant sur les transactions d'un montant
supérieur à un taux qui sera fixé par un arrêté conjoint des Ministres chargés de l’Intérieur et
des finances et celles portant sur le déclassement du domaine public.
Article 2 : les Hakems exercent au nom et par délégation du Ministre chargé de l’Intérieur le
pouvoir de tutelle sur les délibérations citées aux articles 8, 9, 11, 15, 18, 38 et 43 de
l'Ordonnance 87.289 du 20 octobre 1987.
Article 3 : Les délibérations sont soumises à l'autorité administrative locale dans les huit
jours suivant leur adoption par le conseil.
Article 4 : Les Walis et les Hakems rendent compte au Ministre de l’Intérieur des actes
soumis à leur approbation et des décisions d'approbation, d'opposition ou d'annulation
qu'ils ont rendues.
Article 6 : Les Walis et les Hakems sont chargés de l’application du présent arrêté qui sera
publié au Journal Officiel.
Article Premier : Les Walis exercent au nom et par délégation du Ministre chargé de
l’Intérieur et des Finances, le pouvoir d’approbation des délibérations portant sur les objets
énumérés à l’article 32 de l'ordonnance 87. 289 du 20 Octobre 1987, à l’exception des
délibérations relatives aux emprunts à contracter et aux garanties à consentir.
Article 2 : Sont exclues de cette délégation les communes chefs lieux des Wilayas et les
communes de l’agglomération de Nouakchott.
Article 3 : Une commission technique doit être constituée auprès du Wali pour l’approbation
des projets de budgets et des délibérations susvisées. Dans tous les cas, l’avis du receveur
municipal compétent est requis avant l’approbation des budgets initiaux, budgets
complémentaires et décision modificatives.
Article 4 : Les Walis rendent compte au Ministre chargés de l’Intérieur et des Finances des
délibérations soumises à leur approbation et des décisions d'approbation ou d'opposition.
Article 6 : Les Walis sont chargés de l’application du présent arrêté qui sera publié au Journal
Officiel.
Article 38 (nouveau) : Le présent arrêté a pour objet de fixer les modalités d’organisation et
de fonctionnement de la (CTCT). Elle a pour mission d’assister les ministères chargés de la
décentralisation et des Finances dans l’exercice de la tutelle prévue à l’article 21 de
l’Ordonnance 87.289 du 20 octobre 1987.
Article 3 : Les membres et les rapporteurs de cette Commission bénéficient d’une prime
d’incitation d’un forfait de cent mille (100.000) ouguiya par semestre et par membre ou
rapporteur, elle sera prélevée sur le montant du Fonds Régional de Développement destiné
au suivi évaluation : imputation budgétaire « 2011-2-73-11-02-2-3-2-99 ».
Article 4 : Le secrétariat de cette Commission Technique est assuré conjointement par les
directeurs des finances locales à la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT)
et à la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP). Ils sont chargés
à préparer les notes d’études et d’examens de tous documents soumis à l’approbation
conjointe de la tutelle centrale.
Article 5 : Sont abrogées toutes dispositions contraires notamment celles des articles 38, 39,
40, et 41 de l’arrêté R-018/MIPT/MF du 26 janvier 1989 fixant pour les budgets communaux,
les principes du droit budgétaire, les modalités de préparation et de vote, la nomenclature,
les modalités d’approbation et de modification, les conditions d’exécution et de contrôle.
A
TOUS WALIS
- à assurer le contrôle de la légalité de tous les actes pris par les autorités
communales, et à prendre, en fonction des conclusions de ce contrôle, les mesures
d’approbation, d’observation ou d’annulation qui s’imposent éventuellement
- A apporter aux communes, conseils et recommandations dans le cadre de la mise en
œuvre des textes en vigueur, pour permettre le plein épanouissement de leurs
fonctions.
- A exercer le droit d’annulation et de substitution, dans les conditions prévues par la
réglementation, des délibérations limitativement énumérées aux articles 32 et 33 de
l’ordonnance 87-289.
Cette fonction de tutelle est, pour sa majeure partie, exercée de manière déconcentrée. Elle
est actuellement exercée de manière très diverse sur l’ensemble du territoire, alors qu’elle
est une garantie substantielle de l’Etat de droit, et du développement d’une décentralisation
harmonieuse. Vous devez donc y accorder l’importance qu’il se doit.
Afin de faciliter ce travail et de donner tout son sens, à cette opération de vérification de la
légalité des actes des communes, je vous demande d’exercer ce pouvoir de tutelle, au
niveau régional, de manière collégiale, à l’instar de la commission nationale de tutelle.
C’est pourquoi je vous demande d’instituer, dans chaque Wilaya, une commission régionale
de tutelle, présidée par le Wali, et composée d’un des Walis Mouçaïds (en cas de présence
d’un Wali Mouçaïd chargé des affaires communales, celui-ci), du Trésorier Régional, du Chef
d’Inspection des Impôts, du Hakem de la Moughataa concernée par les actes des communes
de son ressort, ainsi que du chargé du contrôle de légalité et du conseil aux communes (dans
les Wilayas qui en disposent).
Cette commission statue sur les actes des communes soit par approbation, soit par rejet
avec observation, soit par annulation. Dans ce cadre, le secrétaire de la commission rédige à
l’attention de la commission régionale de tutelle, et lui présente les notes d’approbation,
d’observation ou d’annulation des actes pris par les communes, et ce dans les délais
réglementaires.
Après avoir arrêté ses décisions, la commission régionale de tutelle confiera au contrôleur de
légalité, ou à défaut au secrétaire de la commission, le soin :
Les chargés du contrôle de légalité et du conseil aux communes, qui vous assistent dans
votre fonction de tutelle, assurent également une fonction essentielle d’assistance aux
communes et doivent permettre, à l’approche des élections, de garantir, en lien étroit avec
les chefs d’arrondissement, et les Hakems, avec les secrétaires généraux des communes et
les receveurs municipaux, la continuité de la fonction communale.
Les chargés du contrôle de légalité et du conseil aux communes, peuvent faire appel, pour
assurer pleinement la fonction de tutelle, aux conseils de la direction du contrôle de légalité,
des études et de la documentation (DCLED), sise à la Direction Générale des Collectivités
Locales (DGCL).
Il devra être gardé de vue que l’exercice de cette fonction demande également de se rendre
régulièrement dans les Moughataas, les arrondissements et les communes.
Vous veillerez à ce que toutes les dispositions soient prises afin de permettre aux chargés du
contrôle de légalité et du conseil aux communes, de se rendre autant que de besoin dans les
communes.
Article 2 : Le FRD a pour objectif de contribuer à renforcer le transfert financier de l’Etat aux
communes en vue d’améliorer les ressources mises à leurs dispositions et promouvoir
l’accès de leurs populations à des services de base, en application de la Déclaration de
politique de décentralisation et de développement adoptée par le gouvernement le 22 avril
2010.
Article 3 : le FRD est inscrit dans la loi des finances à hauteur d’un pourcentage du Budget
national qui sera fixé chaque année en Conseil des Ministres sur rapport conjoint des
Ministres chargés de la Décentralisation et des Finances.
Article 4-nouveau : Le FRD est réparti comme suit : 98% au profit des communes et 2%
réservé au suivi-évaluation, au renforcement des capacités en matière de maitrise d’ouvrage
et de gestion notamment, la réalisation des audits techniques et financiers annuels, les
inspections des projets réalisés et les frais liés au fonctionnement du Comité Technique
National (CTN). Les 98% au profit des communes se décomposent comme suit : 60% en
dotation au fonctionnement et 40% en dotation à la maintenance et à l’entretien des
infrastructures de base, entrant dans le cadre des compétences des communes.
Article 6-nouveau : La répartition des crédits du FRD est basée sur les critères suivants : (i) le
facteur démographique à raison de 50% ; (ii) le taux de pauvreté à raison de 30% ; (iii) une
part forfaitaire à raison de 20% est répartie de manière égale entre toutes les communes
afin d’assurer une juste péréquation.
Article 7 : Le tableau général de répartition des crédits du FRD transférés aux communes
fera l’objet d’approbation par un arrêté conjoint des Ministres chargés de la Décentralisation
et des Finances. Cet arrêté doit être pris au plus tard le 31 janvier de chaque année fiscale.
Article 9 : Les crédits sont mis à la disposition des communes par semestre et par
anticipation. Le crédit du premier semestre doit être effectif le 30 mars au plus tard et le
crédit du second semestre le 30 juin au plus tard.
Article 10-nouveau : L’utilisation des crédits du FRD fera l’objet de suivi-évaluation par un
Comité Technique National (CTN).
Le Comité Technique National est présidé par le Directeur Général des Collectivités
Territoriales, et comprenant :
Article 12 : Le CTN met en place une base de données financière sur le FRD. Le CTN engagera
des inspections et des audits annuels.
Article 15 : Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contraires à celles du présent
décret.
Article 2 : Le budget annuel est réparti, en fonction des différentes charges qui incombent
au Comité Technique National et sur la base des pourcentages suivants :
Article 3 : La répartition budgétaire pourra faire l’objet d’ajustements annuels définis par
arrêté conjoint du Ministre chargé de la décentralisation et du Ministre des Finances.
Article 4 : L’utilisation des crédits du Comité Technique National fait l’objet d’un rapport
Financier annuel établi par le président du comité. Ce rapport est adressé aux Ministres
chargés de la Décentralisation et des Finances.
Article 5 : Une régie d’avance est créée pour faciliter l’exécution des opérations liées au
suivi évaluation, le contrôle de l’utilisation des crédits et le fonctionnement du CTN. Le
Comité Technique National désigne en son sein la personne responsable de la régie
d’avance.
Article premier : Le présent arrêté a pour objet de déterminer les modalités d’organisation
et de fonctionnement du Comité Technique National (CTN) chargé du suivi évaluation et tel
qu’institué par les articles 10, 11 et 13 du décret n° 2011 .059 du 11 Février 2012 portant
création du Fonds Régional de Développement (FRD) et fixant ses modalités de mise en
œuvre.
Article 2 : Le Comité Technique National est présidé le Directeur Général des Collectivité
Territoriales et comprend les membres suivants :
Article 3 : Outre les membres ci-dessus désignés, le président du Comité Technique National
peut s’adjoindre toutes personnes disposant de compétences avérées sur toute question à
l’ordre du CTN.
Le comité Technique National donne ses avis au gouvernement dans le cadre d’une
communication en Conseil des Ministres, accompagnant le remis du rapport général et
financier annuel.
Pour ce faire, le Comité Technique National peut engager les études et mesures nécessaires,
en rapport avec les administrations concernées et les collectivités territoriales.
Article 5 : Le Comité Technique National se réunit une fois par trimestre en session ordinaire
et autant de fois que cela est cela est nécessaire en session extraordinaire sur convocation
de son Président.
Les sessions trimestrielles auront chacune pour objets principaux :
Session I
1. Préparer un avis pour l’établissement du tableau général annuel de répartition
des crédits du FRD en vue de son approbation par arrêté conjoint des Ministres
chargés de la Décentralisation et des Finances.
2. Préparer l’établissement du rapport général et financier
Session II
3. Finaliser et adopter le rapport général et financier
4. Préparer la communication au conseil des Ministres
Session III
5. Programmer et organiser les missions d’inspection et les audits
6. Lancer les études pertinentes de nature à éclairer le gouvernement sur la
problématique de leurs capacités financières.
Session IV
7. Préparer un rapport de bilan des missions d’inspection et des audits
8. Préparer un rapport statistique annuel sur la base des informations recueillies au
niveau de la base de données mise en place par le CTN
Article 6 : le Comité Technique National dispose d’un montant de 2% du Fonds Régional de
Développement pour mener les différentes missions qui lui sont confiée.
Tous Walis
Tous Hakems,
Tous Maires
En effet, suite à l’évaluation de l’impact des transferts financiers de l’Etat vers les communes
à travers le mécanisme du FRD, il est apparu que ce dernier n’a pas contribué de manière
visible et constante à l’amélioration de l’offre de service pour répondre aux besoins
fondamentaux des citoyens dans les communes.
Les faibles capacités techniques et administratives des communes les rendant peu
fonctionnelles en tant qu’institution de proximité en charge de conduire, planifier et
exécuter les programmes de développement local ;
Les montants affectés aux communes dans le cadre du FRD sont insuffisantes pour
permettre aux collectivités locales de répondre de manière satisfaisante aux
demandes locales ;
L’affectation des montants FRD sur des petits projets dont la finalité est de satisfaire
une clientèle politique au lieu de réaliser des projets à impacts mesurables.
C’est dans ce cadre, et en partant de ces constats tirés de l’évaluation de cinq années de
fonctionnement du FRD, que le gouvernement a pris les nouvelles mesures suivantes
stipulées dans le décret, ci-joint en annexe de la présente circulaire :
Dans ce cadre, la présente circulaire a pour objet de faire le cadrage nécessaire et donner les
directives adéquates pour une utilisation judicieuse des Fonds transférés aux communes de
manière générale, et en l’occurrence le FRD.
Au niveau du fonctionnement
Un avis technique d’une commission municipale chargé de faire l’étude des besoins
de la commune en personnel, le coût annuel du recrutement, définir les profils et les
modalités de recrutement ;
Le procès verbal ou le rapport de cette commission doit être validé par une
délibération claire du conseil municipal expressément approuvée par la tutelle dans
les délais légaux ;
Ce n’est qu’à l’issue de ce processus que la commune doit entreprendre l’opération
de recrutement.
La part destinée au fonctionnement doit aussi servir à mettre fin aux arriérés et impayés de
salaires et avantage du personnel et des élus. Il ne saurait être admis, dorénavant, que des
plaintes nous parviennent au sujet de retards ou d’anomalies relatives aux droits liés au
personnel de manière générale.
Dans ce cadre, les Walis sont invités à faire le point avec les représentations de la CNSS au
niveau de leurs wilayas respectives pour y mettre de l’ordre.
Cette dernière directive s’applique aux arriérés dus aux entreprises nationales d’Electricité et
d’Eau qui se plaignent souvent de défaut de paiement de leurs factures.
Enfin, cette enveloppe devrait aussi aider les communes à réaliser des études techniques ou
socioéconomiques de nature à leur permettre de faire des requêtes de financement auprès
de l’Etat et nos partenaires au développement.
Vous n’êtes pas sans savoir que l’Etat exécute depuis quelques années de vastes
programmes d’infrastructures dans les communes du pays. De même, le Programme
National Intégré d’Appui à la Décentralisation et au Développement Local (PNNIDLE), en
particulier, et d’autres projets appuyés par les partenaires de notre pays financent, chacun
pour sa part, des réalisations de compétence communale. A cela s’ajoute les actions des
communes sur budget propre ou dans le cadre de la coopération décentralisée.
C’est pourquoi, le gouvernement a décidé de consacrer 40% du FRD pour les opérations de
maintenance des ouvrages communaux en vue d’en assurer la durabilité et la fonctionnalité
dans les meilleures conditions d’accueils et de service au profit des populations.
En effet, le coût économique et social d’un équipement mal entretenu ou pas maintenu
correctement est parfois plus onéreux que son coût initial.
Aussi, les Walis sont instruits à travers cette directive à transmettre des rapports semestriels
sur l’état d’exécution du FRD au niveau des communes.
- 1% des recettes ordinaires pour les budgets inférieurs ou égaux à cinq millions.
- 2% des recettes ordinaires pour les budgets supérieurs à cinq millions et
inférieurs à vingt millions.
- 3% des recettes ordinaires pour les budgets supérieurs à vingt millions.
-
Article 4 : La contribution au Fonds Intercommunal de solidarité constitue une
dépense obligatoire du budget des collectivités locales.
Article 5 : les sommes inscrites au crédit du fonds intercommunal de solidarité sont affectée
aux opérations de dépenses suivantes :
Article 7 : le fonds intercommunal de solidarité est géré dans le cadre d’un compte
d’affectation spéciale créé à l’article 8 ci-après.
Article 8 : il est créé, en vertu des dispositions prévues à l’article 15 alinéa 4 de la loi 78-011
du 19 janvier 1978, portant loi organique relative aux lois de finances, modifiée, par la loi 78-
117 du 28 août 1978 et modifiée par l’ordonnance 87-015 du 4 février 1987, un compte
d’affectation spéciale destiné à retracer les opérations en recettes et en dépenses du fonds
intercommunal de solidarité.
Article 12 : la nature et les procédures des dépenses portées au débit du compte N° 115-48
« Fonds Intercommunal de Solidarité » est défie par les articles 5 et 6 du présent décret.
TOUS WALIS
Ce taux est déterminé en fonction des volumes des budgets des communes :
- 1% des recettes ordinaires pour les budgets inférieurs ou égaux à cinq millions.
- 2% des recettes ordinaires pour les budgets supérieurs à cinq millions et
inférieurs à vingt millions.
- 3% des recettes ordinaires pour les budgets supérieurs à vingt millions.
-
Cette contribution constitue une dépense obligatoire (Article 4 du décret cité plus
haut).
Il m'a cependant été donné de constater que la contribution des communes à ce fonds
a sensiblement diminué, passant de 9.216.255 en 1990, à 246 912 en 1991 et de
246.992 en 19917, à 700.000 en 1992.
A cet effet, Je vous engage à prendre les mesures appropriées en vue de faire décider
les Maires relevant de votre autorité respective à s'acquitter dûment de leur
obligations vis-à-vis du F.I.S et ce pour ne pas compromettre les actions des
municipalités espérant bénéficier du concours de ce fonds.
Ces mesures ne doivent pas seulement concerner les contributions de 1993 mais aussi
et surtout tous les arrières du F.I.S.
Enfin, je vous demande de me rendre compte dans les meilleurs délais des mesures
que vous aurez prises pour l'application de cette instruction.
Article 3 : Les dispositions de l’ordonnance n° 82-060 du 24 Mai 1982 portant Code Général
des impôts, et des textes modificatifs subséquents, sont modifiées comme suit :
Article 115 : Les dispositions du § 6 de l’article 115 du code général des impôts sont
abrogées.
Article 119 : Les dispositions de l’article 119 du code général des impôts sont abrogées et
remplacées par les suivantes :
Article 120 bis : Les dispositions de l’article 120 bis du code général des impôts sont
abrogées.
Article 5 : Il est institué une contribution foncière sur les terrains agricoles affectés à des
cultures maraîchères, céréalières, fruitières ou florales, qui complète sous la section IV les
dispositions du livre 1er -1ère partie - titre II - chapitre 1er du code général des impôts.
SECTION IV : Contribution foncière sur les terrains agricoles affectés à des cultures
maraîchères, céréalières, fruitières ou florales.
Article 129 :
5. La contribution foncière sur les terrains agricoles doit être acquittée immédiatement
lors des opérations de recensement.
A cet effet, l’agent chargé du recouvrement, qui accompagne l’agent chargé du
recensement, délivre un ticket représentatif du montant de la taxe exigible, ou établit un
titre de paiement immédiat qui donne lieu à délivrance d’une quittance extraite d’un carnet
à souches.
Les contribuables qui ne se sont pas acquittés de leurs cotisations dans les conditions qui
précédent sont portés sur un état spécial de recouvrement rendu exécutoire par le maire.
Les cotisations assorties d’une pénalité de 50% sont immédiatement exigibles. Elles sont
recouvrées selon les procédures et sous les garanties, sûretés et privilèges prévus par le
présent Code.
Article 6 : Les dispositions de l’ordonnance n° 82-060 du 24 Mai 1982, portant code général
des impôts, et des textes modificatifs subséquents, relatives à la contribution de la patente
sont abrogées et remplacées par les suivantes :
Article 130 : La patente est due chaque année par toutes les personnes physiques ou
morales qui exercent une activité professionnelle non salariée, même si elles bénéficient
II. Exonérations
Article 131 : Sont exonérés de la patente :
Article 132 : La patente se compose d’un droit fixe et d’un droit proportionnel.
Article 133 : Le droit fixe est fonction du chiffre d’affaires global réalisé l’année précédente
dans le ressort territorial de la commune considérée.
Article 134 : Le droit proportionnel au taux de 5% est établi sur la valeur locative des
bureaux, magasins, boutiques, usines, ateliers, hangars, remises , chantiers, terrains de
dépôt, wharfs et autres locaux ou emplacements servant à l’exercice des professions
imposables, y compris les installations de toute nature passibles de la contribution foncière
sur les immeubles bâtis, à l’exception des locaux servant à l’habitation.
Il est dû alors même que les locaux sont occupés à titre gratuit.
Article 135 : La valeur locative visée à l’article 134 est déterminée conformément aux
prescriptions de l’article 117.
En aucun cas, le droit proportionnel ne peut être inférieur au quart du droit fixe.
Article 136 : La patente est due dans chaque commune où le redevable dispose d’une
installation ou d’un local professionnel, d’un bureau ou d’un chantier ou de tout autre
élément visé par l’article 134.
Les personnes physiques ou morales placées dans cette situation doivent communiquer au
directeur général des impôts, au plus tard le 28 février de chaque année, le montant du
chiffre d’affaires réalisé l’année précédente dans le ressort territorial de chaque commune.
Les contribuables doivent transmettre au service des impôts, au plus tard le 1er janvier de
chaque année, la liste exhaustive de leurs installations, locaux professionnels, bureaux,
chantiers et autres éléments visés à l’article 134, en indiquant leur situation géographique
précise (îlot n° du lot) et leur affectation.
Le droit fixe est fonction du chiffre d’affaires que le service des impôts estime réalisable
entre le jour du début d’exercice de l’activité et le 31 décembre.
L’année suivante, la patente est calculée d’après le chiffre d’affaires effectivement réalisé
l’année précédente, extrapolé à une période de douze mois.
Article 139 : Les agents des impôts procèdent chaque année, pendant le mois de janvier, au
recensement des redevables de la contribution de la patente et rassemblent tous les
éléments permettant d’établir les impositions.
Dés la clôture des opérations de recensement, le service des impôts procède à la confection
des rôles primitifs de la patente, qui sont rendus exécutoires et sont recouvrés dans les
conditions prévues par les articles 461 et suivants.
VII.- Transporteurs
ARTICLE 140: Les personnes physiques ou morales qui se livrent au transport terrestre de
personnes ou de marchandises et les propriétaires de véhicules utilitaires d’une charge utile
supérieure à deux tonnes doivent acquitter par véhicule utilisé une cotisation de patente
(droit proportionnel compris) selon les barèmes ci-après:
II- Véhicules assurant de manière exclusive des transports à l’intérieur des agglomérations
de Nouakchott et Nouadhibou.
Le paiement des cotisations de patente s’effectue en même temps que celui de la taxe sur
les véhicules à moteur, au moyen d’un titre de paiement immédiat délivré par le service des
impôts.
Les transporteurs sont tenus, à leur diligence, de se faire délivrer par le comptable du trésor
une quittance par véhicule qui est annotée par le service des impôts du numéro
d’immatriculation du véhicule, du nombre de places assises et de la charge utile.
Les quittances doivent être présentées à toute réquisition des agents des impôts dûment
commissionnés et de tous agents aptes à verbaliser en matière de police de la circulation
routière.
Les majorations de 50% et de 100% prévues par l’article 166 sont applicables aux cotisations
de patente dues par les transporteurs.
Article 140 bis : Le produit de la patente des transports inter - urbains est porté au crédit
d’un compte d’imputation provisoire de recettes inclus dans la nomenclature des comptes
du trésor, et réparti au profit des communes dans les conditions fixées par arrêté conjoint
des ministres chargés de l’Intérieur et des Finances.
Article 141 : La quittance délivrée par l’agent du Trésor constitue la justification du paiement
de la patente au titre de l’année en cours.
Les patentables qui ne peuvent apporter la preuve de leur imposition sont astreints au
paiement de la contribution pour l’année entière, sans préjudice d’une amende fiscale égale
au montant du droit fixe et du droit proportionnel exigibles.
Article 7 : Il est institué un dispositif de taxes communales qui complète sous la section II les
dispositions du livre 1er - 1ère partie - Titre deux - Chapitre II du code général des Impôts, les
dispositions relatives au droit de licence étant codifiées sous une section III.
I. Champ d’application
Article 142 : les personnes physiques dont l’activité entre dans le champ d’application de
l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, tel que défini par les articles 1 et 2, et
qui remplissent les conditions exigées par l’article 29 pour bénéficier du régime du forfait, et
qui n’ont pas opté pour le régime du réel simplifié, sont soumises selon la nature de leur
activité principale à l’une des taxes prévues à l’article 144.
II. Tarif
ARTICLE 143: les tarifs mensuels des taxes communales sont fonction de la nature de la
profession ou de l’activité exercée à titre principal.
Au sein de chaque profession ou activité exercée les tarifs varient selon l’importance des
affaires normalement réalisables.
Le classement des redevables dans l’une des trois catégories du barème de l’article 144
s’opère en fonction de l’importance de leurs locaux, de leurs stocks, de leur matériel, de leur
personnel, de leur clientèle et de leurs capacités contributives.
ARTICLE 144: les tarifs de la taxe sont arrêtés chaque année, par voie de délibération du
conseil municipal, concomitamment avec l’adoption du budget initial, pour chaque
profession ou activité exercée, et pour chaque catégorie, dans les limites fixées par le
barème ci-après:
I. Commerces
Article 145 : Les taxes communales sont dues dans chaque commune où les personnes
visées à l’article 142 exercent une profession ou activité imposable.
Lorsque dans le ressort d’une même commune, une personne exerce sa profession ou son
activité en plusieurs lieux distincts, chaque boutique, magasin, atelier, chantier et autre
emplacement, fait l’objet d’une imposition distincte.
Article 146 : Les communes sont tenues de dresser, dans le courant du mois de janvier de
chaque année, les listes exhaustives, par nature de profession ou d’activité, des redevables
des taxes communales. Ces listes sont régulièrement mises à jour au fur et à mesure du
déroulement des opérations mensuelles de recouvrement des taxes.
Les taxes sont établies par les communes par voie de recensements mensuels, au cours
desquels les redevables sont classés dans l’une des trois catégories du barème en fonction
des critères fixés par l’article 143.
ARTICLE 147: Les taxes communales doivent être acquittées immédiatement lors des
opérations de recensement mensuel.
Les redevables qui ne se sont pas acquittés de leurs cotisations dans les conditions qui
précédent sont portés sur un état spécial de recouvrement rendu exécutoire par le maire.
Les cotisations assorties d’une pénalité de 50% sont immédiatement exigibles.
Elles sont recouvrées selon les procédures et sous les garanties, sûretés et privilèges prévus
par le présent code.
Article 148 : Le ticket, ou la quittance, délivré par l’agent chargé du recouvrement constitue
la justification du paiement de la taxe mensuelle.
Article 8 : Les dispositions de l’ordonnance n° 82-060 du 24 mai 1982, portant code général
des impôts, et des textes modificatifs subséquents, relatives à la taxe sur le bétail sont
abrogées et remplacées par les suivantes.
Article 177 : Il est établi une taxe annuelle sur le bétail, quelle qu’en soit l’origine, recensé en
Mauritanie au cours de l’année d’imposition.
Article 178: La taxe est due pour l’année entière par le propriétaire, le possesseur ou le
détenteur des animaux visés à l’article 179.
Article 179: Le tarif de la taxe sur le bétail est fixé ainsi qu’il suit :
Article 9 : Les dispositions du paragraphe I de l’article 242 du code général des impôts sont
modifiées comme suit :
Article 10 : Les dispositions de l’ordonnance n°82.060 du 24 mai 1982, portant code général
des impôts, relatives à la taxe d’habitation sont abrogées et remplacées par les suivantes :
I.LOCAUX IMPOSABLES
ARTICLE 427:
Article 428 : 1- La taxe est due par toute personne qui a, à quelque titre que ce soit, la
disposition ou la jouissance de locaux imposables, même si elle ne les occupe pas
effectivement.
Les fonctionnaires et les employés civils et militaires logés dans les bâtiments appartenant à
l’Etat, aux régions, et aux communes, aux établissements publics, sont imposables pour les
locaux affectés à leur habitation personnelle.
2- Sont exonérés :
Article 429 :
1- Le tarif de la taxe est fonction de la catégorie dans laquelle se situent les locaux
imposables.
Les locaux sont classés en trois catégories :
2- Les tarifs de la taxe sont arrêtés chaque année par voie de délibération du conseil
municipal, concomitamment avec l’adoption du budget initial, dans les limites fixées par les
barèmes ci-après :
Dans le cadre de ces barèmes, les conseils municipaux ont la faculté, pour chaque localité,
quartier ou îlot de leur commune, présentant des caractéristiques différentes, de fixer des
cotisations propres à chacun d’eux.
V. Etablissement de la taxe
Article 431 : La taxe d’habitation est établie par voie de recensement annuel au cours duquel
les locaux sont classés dans l’une des trois catégories du barème en fonction des
caractéristiques qu’ils présentent.
Dans les communes où ne sont pas implantés de services des impôts, le directeur général
des impôts peut déléguer aux secrétaires généraux desdites communes le pouvoir de
recenser et établir la taxe d’habitation.
Les secrétaires généraux qui bénéficient d’une telle délégation doivent communiquer au
directeur général des impôts, pour le 30 septembre de chaque année, la liste des
contribuables recensés et l’impôt mis à leur charge.
VI. Exigibilité
ARTICLE 432 : La taxe est due pour l’année entière pour chaque local dont une personne a la
disposition ou la jouissance.
VII. Paiement
Article 433 : La taxe d’habitation doit être acquittée immédiatement lors des opérations de
recensement.
Les redevables qui ne se sont pas acquittés de leurs cotisations dans les conditions qui
précédent sont portés sur un état spécial de recouvrement rendu exécutoire par le maire.
Les cotisations assorties d’une pénalité de 50% sont immédiatement exigibles. Elles sont
recouvrées selon les procédures et sous les garanties, sûretés et privilèges prévus par le
présent Code.
Article 434 : Les communes ont la faculté d’établir par voie de délibération du conseil
municipal, concomitamment avec l’adoption du budget initial, une contribution communale.
Article 435 : La contribution communale est due par les chefs de famille, au sens de l’article
85, qui bien que résident habituellement dans la commune n’entrent pas dans le champ
d’application de la taxe d’habitation.
La contribution est établie, perçue et recouvrée dans les mêmes conditions que la taxe
d’habitation.
Article 12 : Les dispositions de l’ordonnance n°82.060 du 24 mai 1982, portant code général
des impôts, relatives à la taxe sur les armes à feu, codifiées sous les articles 436, 437, 438,
439, 440 et 441 du code général des impôts sont abrogées.
Article 13 : Les dispositions de l’ordonnance n°82.060 du 24 mai 1982, portant code général
des impôts, relatives à la taxe traditionnelle aux droits d’enregistrement sur les mutations à
titre onéreux, codifiées sous l’article 444 du code général des impôts, sont abrogées.
Article 14 : Les dispositions de l’ordonnance n°82.060 du 24 mai 1982, portant code général
des impôts, relatives à la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et à la taxe de
déversement à l’égout, codifiées sous les articles 445, 446, 447, 448, 449, 450 et 451 du
code général des impôts, sont abrogées.
Article 15 : Les dispositions de l’ordonnance n°82.060 du 24 mai 1982, portant code général
des impôts, et des textes modificatifs subséquents, sont modifiées comme suit :
Article 461,462 et 463 : Les dispositions des articles 461, 462 et 463 sont abrogées et
remplacées par les suivantes:
Article 461: Sauf dispositions contraires, les impôts directs et les taxes assimilées sont
recouvrés au moyen de rôles.
Les rôles de liquidation nominatifs sont rendus exécutoires par arrêté du ministre des
finances, qui peut déléguer ses pouvoirs au Directeur Général des impôts.
Les rôles de régularisation portant sur des impôts et taxes payables spontanément ou ayant
fait l’objet d’un paiement par anticipation sont approuvés par le Directeur Général des
impôts.
Article 462 : La date de mise en recouvrement des rôles est fixée par le trésorier général
pour les impôts d’Etat et par les maires pour les impôts et taxes communaux.
Article 463 : Les rôles de liquidation sont transmis au trésorier général, accompagnés des
avis d’imposition.
Après vérification, ils sont adressés par le trésorier général aux comptables chargés du
recouvrement. Les rôles de liquidation et les états spéciaux de recouvrement rendus
exécutoires par les maires sont transmis directement aux comptables chargés du
recouvrement à l’appui des titres de recettes.
Article 477 et 477 bis: Remplacer « impôt foncier » par « contribution foncière sur les
propriétés bâties et impôt sur les revenus fonciers ».
Article 16: les dispositions relatives à la contribution foncière sur les propriétés bâties, à la
contribution foncière sur les terrains agricoles affectés à des cultures maraîchères,
céréalières, fruitières ou florales, à la contribution de la patente, aux taxes communales, au
droit de licence, et à la taxe sur bétail, seront, lors de la prochaine publication du code
général des impôts, transférées en tant qu’impôts et taxes communaux de la première partie
à la deuxième partie du livre 1er du code général des impôts.
ART 427. - 1. Il est établi un impôt annuel sur les propriétés bâties à l'exception de celles qui
en sont expressément exonérées.
Par propriétés bâties, on entend toutes les constructions en maçonnerie, fer, bois et autres
matériaux, qui sont fixées au sol à demeure, de telle façon qu'il soit impossible de les
déplacer sans les démolir.
2. Sont également soumis à la contribution foncière sur les propriétés bâties :
a) Les sols des bâtiments et terrains formant une dépendance indispensable et immédiate
des constructions.
b) Les terrains affectés à un usage commercial, industriel ou artisanal, tels que les chantiers,
lieux de dépôt des marchandises et autres emplacements de même nature.
c) L'outillage des établissements industriels attaché au fonds à demeure de telle façon qu'il
soit impossible de le déplacer sans dommage pour l'immeuble, ou qui repose sur des
fondations spéciales faisant corps avec l'immeuble, ainsi que toutes les installations
commerciales ou industrielles assimilées à des constructions.
ART 428. - Sont exonérés de la contribution foncière sur les propriétés bâties :
1. Les immeubles, bâtiments ou constructions appartenant à l'Etat et aux collectivités
territoriales.
2. Les immeubles, bâtiments ou constructions appartenant aux établissements publics à
caractère administratif lorsqu'ils sont affectés à un service public ou d'utilité générale
à condition qu'ils soient improductifs de revenus.
3. Les édifices servant à l'exercice public des cultes.
4. Les ouvrages établis pour la distribution de l'eau potable et de l'énergie électrique.
5. Les immeubles servant aux exploitations agricoles pour loger les animaux ou serrer
les récoltes.
6. Les immeubles appartenant à des Etats étrangers et affectés à la résidence officielle
de leurs missions diplomatiques et consulaires accréditées auprès du gouvernement
mauritanien.
7. Les immeubles à usage scolaire.
8. Les immeubles affectés à des œuvres d'assistance médicale ou sociale.
9. Les cases en paille.
Toutefois, les immeubles visés aux alinéas 8, 9 et 10 ci-dessus sont imposables lorsqu'ils font
l'objet d'une location.
ART 429. - Les immeubles soumis à la contribution foncière sur les propriétés bâties sont
imposables à raison de leur valeur locative au 1er janvier de l'année d'imposition après
déduction d'un abattement forfaitaire de 20 % pour tenir compte du dépérissement et des
frais d'entretien et de réparation.
ART 430 (nouveau). - La valeur locative est le prix que le propriétaire ou le possesseur retire
de ses immeubles lorsqu'il les donne en bail, ou s'il les occupe lui-même, celui qu'il pourrait
en tirer en cas de location.
1. Pour les immeubles visés au paragraphe 1 et à l’alinéa 1 et 2 du paragraphe 2 de l'article
427, la valeur locative est déterminée au moyen de contrats écrits ou de locations verbales
passées dans les conditions normales. En l'absence de conventions de l'espèce, la valeur
locative est déterminée par comparaison avec des immeubles dont le loyer aura été
constaté par le Service des Impôts ou sera notoirement connu. Si aucun de ces procédés ne
peut être utilisé, la valeur locative est fixée par application du taux de 14 % :
a) - au prix de revient de l'immeuble toutes taxes comprises si aucune mutation à titre
onéreux n'est intervenue depuis son achèvement.
b) - au prix exprimé dans l'acte de cession le plus récent si l'immeuble a fait l'objet de
mutations depuis son achèvement.
Toutefois, lorsque le prix a été reconnu insuffisant, la valeur à retenir est celle qui a été fixée
par le Service de l'Enregistrement.
2. Pour l'outillage et les installations visées au paragraphe 2-3 de l'article 427, la valeur
locative est fixée, en l'absence de contrat de location, à 14 % de leur prix de revient toutes
taxes comprises.
ART 431. (Nouveau). - La contribution foncière sur les immeubles bâtis est due pour l’année
entière par le propriétaire, le possesseur ou le propriétaire apparent.
Est propriétaire apparent tout occupant incapable de décliner l’identité exacte et l’adresse
complète du propriétaire.
ART 432. (Nouveau). – La contribution foncière sur les immeubles bâtis est calculée par
l’application à la base d’imposition définie à l’article 429 d’un taux voté par le Conseil
Municipal dans les limites du minimum et maximum suivants: 3% et 10%.
ART 434. - Les mutations foncières sont effectuées à la diligence des parties intéressées.
Elles peuvent cependant être appliquées d'office dans les rôles, sur autorisation du Directeur
Général des Impôts, par les agents chargés de l'assiette d'après les documents certains dont
ils ont pu avoir communication.
ART 435. - Tant que la mutation de cote n'a pas été effectuée, l'ancien propriétaire continue
à être imposé au rôle, et lui, ses ayants droit ou ses héritiers naturels peuvent être contraints
au paiement de la contribution foncière, sauf leurs recours contre le nouveau propriétaire.
CHAPITRE II. : CONTRIBUTION FONCIERE SUR LES TERRAINS AGRICOLES AFFECTES A DES
CULTURES MARAICHERES, CEREALIERES, FRUITIERES OU FLORALES.
ART 436. - 1. Les Communes ont la faculté d'établir par voie de délibération du Conseil
Municipal, concomitamment avec l'adoption du budget initial, une contribution foncière sur
les terrains agricoles affectés à des cultures maraîchères, céréalières, fruitières ou florales.
2. Cette contribution foncière est due par les exploitants des terrains agricoles imposables.
Dans le cadre de ces barèmes, les conseils municipaux ont la faculté, pour chaque localité,
quartier, îlot de leur commune, présentant des caractéristiques différentes, de fixer des
cotisations propres à chacun d’eux.
ART 441. (Nouveau). - La taxe d’habitation est établie par voie de recensement annuel au
cours duquel les locaux sont classés dans l’une des 5 catégories du barème en fonction des
caractéristiques qu’ils présentent.
Dans les communes où ne sont pas implantés les Services des Impôts, les Secrétaires
généraux des Communes ont le pouvoir de recenser et d’établir la Taxe d’habitation.
Dans les Communes où sont implantés les Services de l’administration fiscale, un arrêté du
Ministre des Finances peut déléguer au Maire sur la demande de celui-ci la réalisation du
recensement et l’établissement de la taxe d’habitation.
ART 442. - La taxe est due pour l'année entière pour chaque local dont une personne à la
disposition ou la jouissance.
ART 443. - La taxe d'habitation doit être acquittée immédiatement lors des opérations de
recensement.
A cet effet, l'agent chargé du recouvrement, qui accompagne l'agent chargé du
recensement, délivre un ticket représentatif du montant de la taxe exigible, ou établit un
titre de paiement immédiat, qui donne lieu à délivrance d'une quittance extraite d'un carnet
à souche.
Les redevables qui ne se sont pas acquittés de leurs cotisations dans les conditions qui
précèdent, sont portés sur un état spécial de recouvrement rendu exécutoire par le Maire.
Les cotisations assorties d'une pénalité de 50 % sont immédiatement exigibles. Elles sont
recouvrées selon les procédures et sous les garanties, sûretés et privilèges prévus par le
présent code.
La régularisation des encaissements et l'exécution des états spéciaux de recouvrement
donnent lieu à émission d'un titre de recettes imputé aux parties, chapitres et articles
ouverts dans la nomenclature budgétaire communale selon la nature du produit.
CHAPITRE V. : PATENTE.
II/ Véhicules assurant de manière exclusive des transports à l'intérieur des agglomérations
de NOUAKCHOTT et NOUADHIBOU
ART 458. - La quittance délivrée par le receveur des impôts constitue la justification du
paiement de la patente au titre de l’année en cours.
Elle doit être présentée à toute réquisition des agents des impôts et des officiers et agents de
Police Judiciaire.
Les patentables qui ne peuvent apporter la preuve de leur imposition sont astreints au
paiement de la contribution pour l’année entière, sans préjudice d’une amende fiscale égale
à 25% du montant du droit exigible
ART 462. - Le droit de licence est fixé à 25.000 UM. Il est dû pour chaque établissement
exploité par le redevable.
Article Premier : En application des dispositions prévues à l’article 140 bis du code général
des impôts crée par l’ordonnance n° 90 -04 du 6 février 1990portanr création d’une fiscalité
communale, le produit de la patente des transports interurbains est réparti au profit des
communes selon les modalités fixées au présent arrêté
Article 2 (nouveau) : Toutes les communes sont classées au sein de trois catégories
(première, deuxième et troisième) dont la composition figure en annexe I au présent arrêté.
Article 3 : En cas de variation importante des critères retenus pour procéder au classement
des communes dans l’une ou l’autre des catégories, la composition de chacune des
catégories est susceptible de révision annuelle par arrêté conjoint des ministres chargés
respectivement de l’intérieur et des finances .
Article 5 : Le produit de la patente des transports interurbains est réparti sur décision
conjointe des ministres chargés respectivement de l’Intérieur et des Finances au 31 mai de
chaque année.
Article 216 : Les maires des communes sont ordonnateurs du budget communal.
Les ordonnateurs visés à l’alinéa précédent peuvent déléguer leurs pouvoirs à leur adjoint
afin de les suppléer en cas d’absence ou d’empêchement.
Article 217 : Les ordonnateurs émettent les ordres de recettes destinés à assurer le
recouvrement des créances de la commune. Ils notifient ces ordres de recettes aux
comptables publics chargés du recouvrement.
Article 218 : Les ordonnateurs émettent les ordres de dépenses et les font parvenir, appuyés
des justifications nécessaires aux comptables publics assignataires.
Chapitre II : Comptable
Article 219 : Les comptables directs du Trésor en fonction au chef lieu de région, de
département, d’arrondissement ou dont dépendent administrativement les collectivités
locales, sont comptables principaux des communes.
Les fonctions de comptable secondaire de l’Etat, de comptable principal de plusieurs
collectivités locales sont cumulatives.
Le comptable principal de la commune est dénommé receveur principal.
Il assiste avec voix consultative aux séances du conseil municipal.
Article 220 : Le receveur municipal exécute toutes les opérations de recette et de dépense
du budget communal. Les autres comptables directs du Trésor, non spécialisés, comptables
secondaires situés dans la circonscription communale peuvent être chargés du
recouvrement d’impôts locaux.
Le receveur municipal centralise dans cette hypothèse les opérations de recette effectuées
pour le compte de la collectivité locale.
Titre II : Operations
Section 2 : Redevances
Article 222 : Les redevances, rémunérations d’un service d’usager, fixées par décision du
conseil municipal dûment approuvée par l’autorité de tutelle, sont liquidées et recouvrées
dans les conditions prévues par les lois, ordonnances et règlements.
Article 223 : La liquidation des créances de la commune autres que celles mentionnées aux
sections 1 et 2 ci-dessus, est opérée par les services de la municipalité, selon la nature des
créances, sur les bases fixées par décision du conseil municipal, dûment approuvée, et
prévues par les lois, ordonnances et règlements sur décision de justice ou sur conventions.
Article 224 : Tout ordre de recette doit indiquer les bases de la liquidation.
Toute erreur de liquidation au préjudice du débiteur donne lieu à l’émission d’un ordre
d’annulation ou de réduction de recette ; cet ordre comporte les bases de la nouvelle
liquidation ainsi que les motifs de son émission.
Article 225 : Les ordres de recette correspondant aux créances dont le montant initial en
principal est inférieur à 50 ouguiyas ne sont pas émis.
Ce minimum peut faire l’objet d’une révision annuelle prévue par la loi de finances.
Article 226 : Les ordres de recette sont notifiés aux redevables par les receveurs municipaux
dans les mêmes conditions que ceux émis pour le recouvrement des créances de l’Etat.
Article 227 : Les ordres de recette font l’objet d’un recouvrement amiable ou forcé.
Dans ce dernier cas, les ordres de recette sont rendus exécutoires par le maire de la
commune.
Les ordres de recette revêtus de la formule d’exécution sont dénommés états exécutoires.
Article 228 : Le recouvrement des états exécutoires est poursuivi par le receveur municipal
jusqu’à opposition du débiteur devant la Cour Suprême. Les poursuites s’exercent en
matière de contributions directes.
Article 229 : Les remises gracieuses de dettes sont prononcées par l’ordonnateur sur
décision du conseil municipal après avis du receveur municipal.
Article 231 : Certains produits du budget communal sont perçus au comptant contre remise
de tickets. A cet effet, le receveur municipal est assisté de régisseurs de recettes.
Article 232 : Les modalités de création et de fonctionnement des régies de recettes sont
fixées par règlement du ministre des finances.
Les régisseurs sont nommés par le maire avec l’agrément du receveur municipal.
Les instructions relatives à la tenue des écritures des régisseurs sont données par le receveur
municipal dans le cadre des instructions générales du ministre des finances.
Article 233 : Les débiteurs peuvent s’acquitter de leur dette par l’un des modes de
règlement prévus à l’article 24 ci-dessus à l’exclusion d’obligations cautionnées ainsi que de
remise de valeurs.
Article 234 : La délivrance d’un reçu ainsi que les conditions de libération du débiteur envers
la commune sont identiques à celles fixées pour l’Etat aux articles 90 et 91 ci-dessus.
Article 235 : Le maire a seul qualité pour engager les dépenses de la commune.
Article 236 : Les engagements sont limités au montant des crédits inscrits au budget, et ne
peuvent intervenir qu’à condition de disposer préalablement des ressources propres à
couvrir la dépense qui en résulte.
Article 237 : Les engagements sont retracés dans une comptabilité tenue par l’ordonnateur.
Article 238 (nouveau 2006) : La comptabilité des engagements visée à l’article 237 ci-dessus
est tenue contradictoirement par le receveur municipal dans les mêmes conditions que
celles fixées pour l’Etat.
Section 2 : Liquidation
Article 240 : Les dépenses de la commune sont ordonnancées par le maire .A cet effet, il
émet des mandats de paiement.
Article 243 : Les dates limites d’émission des mandats, leur forme et les énonciations qui
doivent y figurer sont fixées par arrêté du ministre des finances.
Section 4 : Paiement
Article 245 : Si la dépense ne satisfait pas aux contrôles prévus aux articles 12 et 13 ci-
dessus, le receveur municipal suspend le paiement jusqu’à régularisation par l’ordonnateur.
Dans l’hypothèse où cette régularisation ne peut intervenir dans un délai de deux jours, le
receveur municipal est fondé à rejeter la dépense.
Article 246 : Le receveur municipal ne peut procéder à des règlements par voie de
consignation des sommes dues que dans les cas et les conditions prévus par les lois,
ordonnances et règlements en application des dispositions de l’article 38 de la présente
ordonnance.
Article 247 : Les fonds des communes sont déposés au Trésor sur un compte de dépôt
individualisé non productif d’intérêts.
Article 248 : Lorsque : les fonds d’une commune proviennent d’excédents d’exercices
antérieurs, de libéralités, de produits de l’aliénation d’un élément du patrimoine ou
d’emprunts momentanément inutilisés, ils peuvent être placés sur un compte de dépôt à
terme de la caisse des dépôts et consignations.
Ces placements sont décidés par le maire sur proposition du receveur municipal et en accord
avec le directeur du Trésor et de la comptabilité publique chargé du contrôle de la gestion
du receveur municipal.
Article 249 : Les comptes de la commune retracent les opérations relatives à l’ensemble du
patrimoine mobilier et immobilier ainsi qu’aux biens affectés.
Article 250 : Lors de la prise en charge dans la comptabilité, les éléments du patrimoine
mobilier et immobilier et des biens affectés sont évalués, selon le cas, soit au prix d’achat,
soit exceptionnellement à la valeur vénale.
Article 251 : La liste des pièces justificatives des opérations de recette et de dépense est
dressée dans une nomenclature générale arrêtée par le ministre des finances.
En cas de perte, destruction ou vol des justifications remises au receveur municipal, le
ministre des finances peut autoriser ce dernier à leur remplacement par voie de décision.
Titre III : Comptabilité
Article 252 : La comptabilité des communes comprend une comptabilité générale et une
comptabilité spéciale des valeurs et titres.
Article 255 : La comptabilité spéciale dresse l’inventaire et retrace la valeur des titres et
valeurs auxquels elle s’applique.
Article 256 : La comptabilité spéciale est tenue par le receveur municipal qui dresse
annuellement un compte de gestion des valeurs et titres, établi dans les conditions fixées
par le ministre des finances.
Article 257 : Les comptes de résultats décrivent l’ensemble des excédents réalisés par la
commune au cours de chaque gestion.
Article 258 : Un arrêté du ministre des finances fixe les conditions et délais dans lesquels
sont exécutées les opérations destinées à permettre la détermination des résultats annuels.
Le ministre des finances fixe également par arrêté les délais impartis en fin de gestion pour
achever le travail d’imputation des opérations budgétaires de l’année écoulée, arrêter les
écritures et établir le compte de gestion.
Article 260 : Le compte de gestion est visé par l’ordonnateur qui certifie que le montant des
ordres de recettes et des ordres de dépenses est conforme à ses écritures.
Article 261 : Le maire dresse à la date fixée pour l’arrêté des écritures le compte
administratif qui retrace par chapitre et par article budgétaire l’ouverture des crédits et leur
exécution en recette et en dépense.
Pour incorporation des résultats cumulés antérieurs, le compte administratif de l’exercice
présente les mêmes résultats que le compte de gestion dressé par le receveur municipal.
Article 264: Le compte de gestion accompagné des pièces justificatives est adressé avant
l’expiration du septième mois suivant la clôture de l’exercice au directeur du Trésor et de la
comptabilité publique qui procède, selon l’importance de l’organisme, soit à la mise en état
d’examen avant transmission à la cour suprême, soit à l’apurement administratif des
comptes dans les conditions prévues à l’article 62 de la présente ordonnance.
Titre IV : Contrôle
Article 265 : Les maires, à raison de leur qualité d’ordonnateur du budget communal sont
soumis aux vérifications de l’inspection générale des finances et du contrôle général d’Etat
dans les conditions définies par les lois ordonnances et règlements.
Article 266 : Les comptables des communes exercent sur les opérations des ordonnateurs le
contrôle mentionné à l’article 12 ci-dessus.
Article 267 : Le contrôle de la gestion des comptables de communes est assuré par le
directeur du Trésor et de la Comptabilité Publique, les corps de contrôle compétents,
l’inspection générale des finances et la Cour Suprême dans les mêmes conditions que pour
l’exercice des fonctions de comptable de l’Etat.
Article 268 : Les dispositions applicables aux communes et définies aux articles 216 à 267 ci-
dessus s’appliquent à toutes autres formes de collectivités locales susceptibles d’être créées
dans le cadre de la décentralisation.
Article 269 : La qualité d’ordonnateur du budget de la collectivité locale est conférée, soit au
président de l’assemblée délibérante de ladite collectivité, soit à toute autre personne
désignée par l’acte instituant cette collectivité.
Article 270 : La fonction de receveur de la collectivité locale est exercée par le comptable
direct du Trésor installé au siège de l’organisme public local.
Dispositions Finales :
Article Premier : le présent arrêté a pour objet de fixer les principes budgétaire, la
nomenclature, les modalités de présentation et d’exécution du budget communal.
Article 2 : Le budget est voté en équilibre. A une évaluation sincère des ressources et des
moyens, correspond une inscription limitative des charges obligatoire en premier lieu, des
autres charges en second lieu.
Article 3 : Le défaut de sincérité dans l'évaluation des ressources est sanctionné par la
vérification de deux conditions rédhibitoires séparément avant l'exécution d'une dépense,
soit:
- l'existence de trésorerie ;
- la disponibilité de crédits budgétaires approuvés.
La disponibilité des moyens de trésorerie les dépenses impose l'antériorité des recettes sur
les dépenses.
Article 4 : Le budget communal est voté chaque année pour une année civile. La période
complémentaire de quarante cinq jours est instituée pour effectuer exclusivement le
paiement des dépenses engagées avant la 31 Décembre de l’exercice concerné.
Article 7 : Au sein du budget communal, toutes les recettes concourent à payer toutes les
dépenses.
Ce principe de non affectation des ressources définies à des charges précises, comporte
deux dérogations:
Article 11 : La nomenclature budgétaire communale classe les recettes et les dépenses selon
les critères administratifs et méthodologiques nécessaires à la préparation, au vote, à
l'exécution et au contrôle du budget.
Article 13 : Les recettes et les dépenses sont adoptées par le Conseil Municipal. Ce vote a
lieu par chapitre et par article.
Article 14 : Les chapitres constituent les subdivisions d'une partie. Les recettes
comprennent deux parties :
Ce report de crédit aura fait l'objet d'un arrêté du Maire, dés le premier Janvier de l'exercice
suivant, présentant la situation des opérations concernées et portant l'engagement de
reprise des crédits budgétaires au plus prochain budget complémentaire;
Les opérations nouvelles n'ayant pu, pour raisons juridiques ou matérielles, être
développées au budget initial. Aucune charge nouvelle ne peut toutefois être introduite
sans contrepartie en ressource.
La municipalité conserve la faculté de recourir ou non à l'adoption d'un budget
complémentaire. Dans l'hypothèse négative, l'excédent de gestion est obligatoirement
repris, soit au plus prochain budget initial, soit au moyen d'un additif ponctuel. Les reports
de crédits d'équipement et les opérations nouvelles font dans tous les cas l'objet d'additifs
ponctuels pour l'exercice en cours.
Article 17 : Le budget complémentaire est soumis aux mêmes règles, préparé, adopté et
approuvé selon la même procédure, que le budget initial.
Article 20 : Le maire procède aux diligences nécessaires afin que le projet complémentaire
adopté soit approuvé par l'autorité de tutelle avant le 30 Juin.
Article 21 : Les crédits ouverts au titre du budget complémentaire s’ajoutent à ceux ouverts
au titre du budget initial.
Article 22 : Dans le cas d’une augmentation des ressources communales (dons, legs, etc.)
hors les périodes de préparation des budgets initial ou complémentaire, la municipalité se
conforme aux dispositions prévues à l'article 74 de l'ordonnance 87-289 du 20 octobre 1987.
- le transfert de crédits d'un article à un autre article d'un même chapitre peut
s’effectuer par arrêté du maire;
- le transfert de crédits de chapitre à chapitre doit être autorisé par délibération du
conseil municipal, soumise à l'approbation de l'autorité de tutelle.
Article 26 : La liste complète des employés de la commune, rétribués sur la base d’un emploi
permanent prévu au budget communal, est impérativement jointe au projet adopté et
soumise à l'approbation conjointe des ministres respectifs de l'intérieur et des Finances.
Article 27 : Toute suspension de paiement, motivée par le non respect des dispositions
reprises aux articles 25 et 26 ci-dessus, sera soumise pour arbitrage aux autorités de tutelle
par la voie hiérarchique.
Les dossiers réciproques du maire et du receveur municipal doivent comporter tous les
éléments propres à faciliter les études respectives des services du Ministère de l'intérieur et
du Ministère des Finances.
Article 30 : Le présent chapitre précise les conditions dans lesquelles le maire coordonne la
préparation du budget et fixe les modalités des concours qu'il peut requérir.
Article 32 : Le receveur municipal, comptable principal de la commune est tenu, sur simple
sollicitation du maire, d'apporter son concours aux travaux de préparation du budget initial,
du budget complémentaire et des additifs ponctuels.
Article 33 : Le projet de budget initial pour l'année suivante est soumis aux délibérations du
conseil municipal, qui l'adopte lors de la dernière session de l'année en cours.
Article 34 : Le receveur municipal assiste avec voix consultative aux séances du conseil
municipal au cours desquelles sont mis en délibéré les questions budgétaires.
En tant que conseiller financier des collectivités locales, il peut être consulté par tout
membre de l'assemblée délibérante, et il est tenu, dans ce cas, d'émettre un avis objectif.
Article 37 : La sanction de non respect des dates limites fixées pour le dépôt du projet de
budget réside dans la conséquence pour la commune de se voir contrainte à l'application du
régime des "douzièmes provisoires".
Article 38 : Aux fins d'assister le Ministre de l'intérieur et le Ministre des Finances, dans
l'exercice de la tutelle prévue à l'article 32 de l'ordonnance sus visée, il est créé une
commission de tutelle.
Article 40 : Elle donne son avis sur toutes les délibérations nécessitant l'approbation
conjointe des ministres respectifs chargés de l'intérieur et des Finances.
Cet avis est émis à titre exclusivement consultatif.
Article 43 : En cas de délégation d'une partie de ses pouvoirs, le maire veille à l'application
des dispositions énoncées à l'article 28 ci-dessus.
Article 44 : Toute émission de recette ou de dépense signée par une personne non
délégataire et non dûment accréditée, est irrecevable par le receveur municipal.
Article 47 : Le compte administratif doit comporter une colonne retraçant les prévisions
budgétaires de l'exercice afin de permettre l'évaluation des proportions par rapport aux
autorisations votées.
Article 51 : Le receveur municipal est tenu de dresser à ce titre un compte de gestion par
exercice. Document unique, celui-ci présente deux stades: le compte de gestion sur chiffres
et le compte de gestion sur pièces.
Article 53 : Le compte de gestion sur chiffres comporte l'excédent de trésorerie dégagé par
différence entre les réalisations de recettes et l'exécution des dépenses.
Il est transmis au maire pour présentation et vote du conseil municipal lors de la session
d'Avril au cours de laquelle l'assemblée délibérante procède à l'adoption éventuelle du
budget complémentaire.
Article 55 : Le compte de gestion sur pièces se compose du compte de gestion sur chiffres
auquel sont annexées toutes les justifications d'exécution de recettes et de dépenses,
classées par code budgétaires et par ordre chronologique à l'intérieur du code.
Article 56 : Une instruction du Ministre des Finances fixera les Modalités de confection du
compte de gestion sur pièces ainsi que les dates de production au Trésorier Général pour
mise en état d. examen avant dépôt pour jugement auprès de la chambre financière de la
Cour Suprême.
Article 58 : Une personne qui serait amenée à s'immiscer dans les fonctions exclusives du
receveur municipal prend qualité de gestionnaire de fait et serait poursuivie et sanctionnée
à ce titre en application de la législation en vigueur.
Si l'engagement satisfait à ces conditions, le receveur municipal appose son visa sur les
documents qui lui ont été soumis. Dans le cas contraire, le projet d'engagement est rejeté
au moyen d'une note de rejet motivée.
Article 66 : Une indemnité de gestion destinée à compenser les risques encourus lors de la
gestion, la manipulation et la garde des fonds et valeurs appartenant à la commune est
allouée au receveur municipal.
Article 67 : Cette indemnité de gestion est également allouée au receveur municipal au titre
des activités de conseiller financier qu'il exerce auprès des communes.
Recueil des Textes 2017/DGCT avec l’appui de la Coopération française 260
Article 68 : L'indemnité de gestion est servie mensuellement au receveur à partir de l'entrée
en fonction effective jusqu'à sa sortie de fonction.
Article 69 : Le plafond de l'indemnité de gestion mensuelle est fixé comme suit, sur la base
des prévisions budgétaires.
Article 72 : Le montant de cette prime est attribué annuellement au mois de Décembre dans
les mêmes conditions et selon les mêmes critères que ceux prévus pour l'Etat.
Dispositions finales
Article 2 : Le plan comptable de l’Etat répond à ces normes et s’organise afin de permettre :
Article 3 : Les dispositions du présent arrêté sont applicables à la comptabilité générale telle
que définie aux articles 52, 129 et 130 du règlement général de la comptabilité publique.
Article 4 : La comptabilité générale de l’Etat est tenue selon la méthode de la partie double.
Les comptes sont numérotés selon le principe de la décimalisation. Sont distingués les
comptes principaux à deux chiffres, les comptes divisionnaires à trois chiffres, subdivisés en
sous - comptes jusqu’au niveau élémentaire utile.
Article 10 : La classe 5 ‘’ comptes financiers’’ comporte les comptes destinés à décrire les
mouvements en espèces et effets, ainsi que les mouvements financiers effectués avec la
Banque Centrale et l’Office des Postes et Télécommunications.
Article 11 : La classe 6 ‘’comptes de charges’’ groupe les comptes destinés à enregistrer dans
l’année, les charges par nature concernant toutes les opérations de fonctionnement qui se
rapportent :
La classe 6 est servie par réflexion des dépenses budgétaires de l’année civile décrite en
classe 9 (opérations de fonctionnement), à l’exception des investissements, provisions,
prêts, avances et participations.
La classe 7 est servie par réflexion des produits budgétaires dont l’encaissement est décrit
en classe 9 afférents à des recettes prévues par la loi de finance de l’année (à l’exclusion des
remboursements de prêts, avances ou participations).
Article 13 : La classe 8 ‘’comptes particuliers’’ regroupe les comptes dont le contenu est
destiné à satisfaire les obligations d’information, notamment la description des valeurs
inactives et des comptes spéciaux en activité.
Tenue selon la méthode de la partie double, des comptes divisionnaires de contrepartie sont
ouverts pour chacun de ses comptes.
En fin de gestion, elle décrit le résultat d’exécution du budget et la réflexion dans les classes
appropriées.
Article 15 : Le cadre comptable de l’Etat, tel défini ci-dessus assorti des comptes principaux
figure en annexe du présent arrêté. Une instruction générale de la Direction du Trésor et de
la Comptabilité Publique décrira les développements du cadre comptable de l’état et
définira le fonctionnement précis des comptes et des procédures.
Article 16 : Le présent plan comptable de l’Etat est applicable par le comptable principal de
l’Etat, ainsi que par l’ensemble du réseau des comptables directs du Trésor.
Article 17 : Les dispositions du nouveau plan comptable de l’état prennent effet au premier
janvier 1992.
ANNEXES
COMPTABLE DE L’ETAT
CADRE COMPTABLE
40 Créanciers
41 Redevables
42 Correspondants et organismes publics avec service financier
43 Correspondants et organismes publics sans service financier
44 Etats et organismes étrangers
45 Déposants
46 Débiteurs et créditeurs divers
47 Comptes transitoires ou d’attente
53 Effet à encaisser
54 Office des postes et Télécommunications
55 Banques
56 Caisse
80 Valeurs inactives
81 Valeurs et documents en portefeuille
83 Comptes spéciaux en activités
Article 2 : La nomenclature des comptes du plan comptable de l’État comprend huit classes
de comptes numérotées de 1 à 8 réparties comme suit :
Deux classes pour la présentation économique des opérations d'exécution des lois de
finances et d'opérations qui concourent au résultat comptable.
Les comptes sont numérotés selon le principe de la décimalisation. Sont distingués les
comptes principaux à deux chiffres, les comptes divisionnaires à trois chiffres, subdivisés en
sous comptes jusqu’au niveau élémentaire utile.
Article 3 : La comptabilité de l’État est tenue en partie double ; c’est une comptabilité de
droits constatés.
Article 4 : Le cadre comptable de l’État, tel défini ci-dessus assorti des comptes principaux
figure en annexe du présent arrêté. Une instruction générale de la Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique décrira les développements du cadre comptable de
l’État et définira le fonctionnement précis des comptes.
Article 7 : Le présent plan comptable de l’État est applicable par les comptables principaux
de l’État, l’ensemble du réseau des comptables directs du Trésor, les receveurs des
administrations financières et les comptables des projets.
Article 8 : Le présent arrêté qui entre en vigueur à compter du 1 er janvier 2008 abroge
l’arrêté n° R 029/MF du 26 mai 1992 portant création d’un plan comptable de l’État et
l’arrêté n° R 0816/MF du 25 juillet 2002 qui l’a modifié.
Article Premier : Sur délibérations des conseils municipaux des communes, chefs -lieux de
wilayas et de Moughataas, les maires des communes sont autorisés à créer une ou plusieurs
régies de recettes.
Article 2 : Ces régies ont pour objet l’encaissement des recettes municipales.
Généralités
Article Premier : Les présentes dispositions ont pour objet de fixer, le champ d’application,
les conditions d’organisation, de fonctionnement, de contrôle des régies de recettes des
collectivités locales tel qu’il est prévu à l’article 2 de l’arrêté 165 du Ministre des Finances.
Article 2 : Les comptables publics pour le compte desquels les régisseurs effectuent leurs
opérations sont dénommés dans le présent arrêté «comptables publics assignataires ». La
formule « arrêté ou décision ministérielle » retenue ci-après s’entend « du Ministre des
Finances ».
Article 3 : La création d’une régie de recettes doit être motivée, soit par la nécessité de
collecter certains produits du budget directement auprès des redevables, soit par l’intérêt de
multiplier les points de collecte, quand l’intervention du comptable public assignataire
s’avère difficile en raison de son implantation. Plusieurs régies de recettes peuvent être
créées pour une collectivité.
Article 4 : Les régies de recettes des Collectivités Locales sont créées par décision de
l’assemblée délibérante sur autorisation du Ministre des Finances. Leur organisation est
fixée par arrêté du président de l’assemblée délibérante.
Article 5 : Les régisseurs des collectivités locales sont nommés par arrêté de l’ordonnateur,
comportant l’agrément du comptable public assignataire qui doit s’assurer de la capacité du
candidat à tenir une comptabilité simple telle que définie dans les instructions du Directeur
de la Comptabilité Publique.
Le cautionnement est constitué par un dépôt en numéraire ou par chèque certifié à la Caisse
des Dépôts et Consignations
Le certificat mentionné ci-dessus est délivré par le comptable public assignataire sur
demande du régisseur. Le comptable public assignataire dispose d’un délai de six mois pour
se prononcer sur cette demande. Passé ce délai, il ne peut refuser le certificat que s’il
demande à l’autorité qualifiée la mise en cause du régisseur.
Article 8 : Les régies de recettes des collectivités locales peuvent être instituées pour
l’encaissement de tous les produits des collectivités locales à l’exception des impôts
communaux pour la ville de Nouakchott.
La nature des produits à encaisser est fixée, compte tenu des dispositions du précédent
alinéa, par l’arrêté de création de régie visé à l’article 4 ci-dessus.
Article 9 : Les régisseurs encaissent les recettes réglées par les redevables soit en numéraire
soit par remise de chèques bancaires ou effets postaux, dans les mêmes conditions que les
comptables publics, et délivrent en contrepartie, soit une quittance extraite d’un carnet à
souche, soit un ticket ou une valeur extraits d’un stock dûment répertorié.
Article 10 : Les régisseurs versent les recettes encaissées par leurs soins au comptable public
assignataire. Le versement a lieu au minimum une fois par mois et, obligatoirement dès que
le montant de l’encaisse tel que fixé à l’article 27 du présent arrêté est atteint.
Les chèques bancaires et les effets postaux sont remis au plus tard le lendemain de leur
réception au comptable public assignataire.
Dans l’hypothèse où le régisseur de recettes aurait été autorisé à ouvrir un compte de dépôt
à vue dans un établissement financier pour l’exécution des opérations, un état de
rapprochement est dressé à la même date.
Cette comptabilité doit faire ressortir à tout moment la situation de leur encaisse et, le cas
échéant, la situation des tickets et valeurs en stock à la régie.
Article 13 : Les régisseurs de recettes sont soumis aux contrôles du comptable principal de la
collectivité locale auprès de laquelle ils sont placés. Ils sont également soumis aux
vérifications de l’inspection Générale des Finances et à celles des corps de contrôle
compétents habilités à contrôler sur place le comptable public assignataire.
Article 14 : Le comptable public assignataire est tenu d’exercer au moins une fois par an un
contrôle inopiné sur place des régies de recettes.
Article 15 : Les régisseurs, chargés pour le compte des comptables publics d’opérations
d’encaissement, sont personnellement et pécuniairement responsables de la garde et de la
conservation des fonds et valeurs qu’ils recueillent, du maniement des fonds et des
mouvements de comptes de disponibilités ainsi que la tenue de la comptabilité des
opérations.
La responsabilité pécuniaire des régisseurs s’étend à toutes les opérations de la régie depuis
la date de leur installation jusqu’à la date de cessation des fonctions
Article 17 : La responsabilité d’un régisseur se trouve engagée dès lors qu’un déficit en
deniers ou en valeur a été constaté ou que par la faute du régisseur, une recette n’a pas été
encaissée.
Cet ordre est émis par l’ordonnateur de la collectivité auprès duquel le régisseur est placé,
après avis ou sur proposition des autorités de contrôle désignées à l’article 13 ci-dessus.
Article 20 : L’ordre de versement est immédiatement notifié au régisseur concerné, soit par
lettre recommandée avec accusé de réception, soit par porteur contre décharge sur carnet
de transmission.
Article 22 : Si le régisseur n’a pas acquitté la somme réclamée et s’il n’a pas sollicité ou n’a
pas obtenu sursis ou si le sursis est venu à expiration, un arrêté de débet est immédiatement
pris à son encontre en remplacement de l’ordre de versement. Un arrêté de débet est
également pris si l’ordonnateur mentionné à l’article 18 ci-dessus n’a pas émis l’ordre de
versement
L’exécution de l’arrêté de débet est poursuivie dans les conditions prévues par l’ordonnance
89.012 du 29 Janvier 1989 susvisée.
Article 23 : Les débets portent intérêt au taux de 8% l’an à compter de la date du fait
générateur ou, si cette date ne peut être fixée avec précision, à compter de celle de leur
découverte.
Article 24 : Les régisseurs mis en débet peuvent obtenir soit la décharge totale ou partielle,
soit la remise gracieuse de leur responsabilité, selon la même procédure que celle prévue
pour les comptables publics.
Les requêtes présentées à l’autorité ministérielle par les régisseurs doivent être revêtues de
l’avis de l’ordonnateur de la collectivité locale concernée et du comptable public
assignataire.
Article 25 : Les sommes allouées en décharge aux régisseurs ou dont ceux-ci ont été déclarés
responsables mais qui ne pourraient pas être recouvrées sont mises à la charge du
comptable public assignataire si le débet est lié à l’une des fautes ci-après commises par le
comptable:
Le recouvrement des débets mis à la charge des comptables publics par application des
dispositions qui précédent est effectué dans les conditions prévues par l’ordonnance 89.012
du 23 Janvier 1989 susvisée et par la réglementation du service des comptables publics.
L’encaisse maximum comprend les liquidités détenues par le régisseur et le montant des
valeurs inactives détenues par les régisseurs.
- les tickets à valeur faciale sans indication des débiteurs ou de la matière imposable ;
- les tickets sans valeur faciale imprimée mais dont la valeur est définie par une
délibération de l’assemblée délibérante.
Maximum d’encaisse
autorisée 500.000 UM
Ce montant peut être réajusté par arrêté modificatif de l’ordonnateur sur proposition
motivée du comptable assignataire. Le nouveau montant entraîne le réajustement du
cautionnement et de l’indemnité suivant barème de l’article 27 ci-dessus.
Prime de rendement
Cette prime est versée mensuellement selon les modalités définies par l’arrêté cité ci-
dessus.
Dispositions finales
Article 30 : Les dispositions du présent arrêté annulent et remplacent celles de l’arrêté R-165
du 12 décembre 1993 pour la partie concernant les régies de recettes des collectivités
locales.
Article Premier : Il est institué une nomenclature des pièces justificatives de la dépense des
collectivités locales. Cette nomenclature s’applique à toutes les communes et à tous les
établissements publics de coopération intercommunale, existant ou à créer.
Article 3 : Les Secrétaires Généraux des Ministères respectifs de l'Intérieur, des Postes et
Télécommunications et des Finances, les receveurs municipaux, les secrétaires généraux des
collectivités locales ainsi que les maires et présidents des collectivités locales sont chargés
chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal
Officiel.
Article
Libellé
6 DEPENSES DE FONCTIONNEMENT
60 Biens et services consommés
alimentation pour frais de réception (lié au compte 6010); alimentation
facture certifiée service fait par l'ordonnateur; bon de commande ou
pour animal de trait de propriété communale ou communautaire,
le marché et le procès-verbal de réception.
6001 Produits d'alimentation acheté sur le compte 222.8
facture certifiée service fait par l'ordonnateur ; bon de commande
nettoyants de tout type prévus pour les locaux et services de la
visé par le contrôle financier ; le marché et le procès-verbal de
6002 Produits d'entretien collectivité (mairie, écoles, dispensaires, etc.)
réception.
Facture certifiée service fait par l'ordonnateur ; bon de commande papier, stylos, crayons, gomme, classeurs, chemises, etc. à l'exclusion
visé par le contrôle financier ; le marché ou le contrat de des imprimés (compte 6004) et des consommables informatiques
6003 Fournitures de bureau d'abonnement ; le procès-verbal de réception. (compte 6020)
facture certifiée service fait par l'ordonnateur ; bon de commande quittanciers, carnets de tickets, timbres, cartes, fiches d'enquête
visé par le contrôle financier ; le marché et le procès-verbal de fiscale, pièces comptables, et tous imprimés prévus dans le manuel de
6004 frais d'imprimerie
réception.
contrat d'abonnement avec le premier paiement ; facture certifiée gestion communale
abonnement et consommations relevés sur les compteurs dont la
service fait par l'ordonnateur; bon de commande ou le marché et le
collectivité est le titulaire
6005 électricité bâtiments communaux procès-verbal de réception.
bon de commande le marché ou le contrat d'abonnement avec les
abonnement et consommations relevés sur les compteurs dont la
gestionnaires des réseaux de distribution électrique ; le procès-verbal
collectivité est le titulaire
6006 éclairage public
de réception
contrat ou la facture
d'abonnement aveccertifiée service
le premier fait par; facture
paiement l'ordonnateur.
certifiée
service fait par l'ordonnateur ; le bon de commande le marché ou le
contrat d'abonnement avec les gestionnaires des réseaux abonnement et consommations relevés sur les compteurs dont la
6007 eau
collectivité est le titulaire
d'adduction d'eau ; le P.V de réception. abonnement et consommations relevés sur les compteurs dont la
contrat d'abonnement avec le premier paiement ; facture certifiée
collectivité est le titulaire; abonnement et consommation des
service fait par l'ordonnateur ; les cartes de téléphone cellulaires
6008 téléphone utilisées. téléphones cellulaires dont la collectivité est le propriétaire (suite à
facture certifiée service fait par l'ordonnateur ; bon de commande ou l'achat réalisé au compte 222.22)
6009 abonnements-documentation livres et publications périodiques ou non
le marché visé par le contrôle financier ; le contrat d'abonnement.
facture certifiée service fait par l'ordonnateur ; bon de commande ou installation de tentes, livraison des produits d'alimentation, préparation
6010 Frais de réception
le marché visé par le contrôle financier. et service
le bon de commande ou le marché ; la facture certifiée service fait
6011 frais de conservation des archives & reliures réalisation de reliures et opérations d'archivage
par l'ordonnateur.
le bon de commande et la facture certifiés service fait par
6012 frais de correspondance frais d'affranchissement et d'envoi de courriers
l'ordonnateur.
Article
Pièces justificatives Description de la dépense
Classe
Libellé
prestations de cabinet de conseil et bureaux d'études, achat d'espaces
6013 frais de sensibilisation facture certifiée par l'ordonnateur ; bon de commande.
dans les médias, réalisation d'imprimés et de banderoles
réparation de matériel (machine à écrire, ordinateurs, etc.) et de
facture certifiée par l'ordonnateur ; bon de commande ; le marché et
mobilier (bureau, armoire, chaises, etc.) et achat de pièces détachées
6014 entretien matériel & mobilier de bureau le procès-verbal de réception en cas de marché.
facture certifiée service fait par l'ordonnateur ; bon de commande ; pour ces réparations
carburants et entretiens
et lubrifiants pour les véhicules dont la carte grise est au
6015 carburants & lubrifiants
nom de la collectivité
le marché
facture ou le service
certifiée contrat d'abonnement, le pv de
fait par l'ordonnateur réception.le numéro
comportant travaux de réparations et d'entretien des véhicules dont la carte grise
d'immatriculions du service réparé ; bon de commande ou le marché est au nom de la collectivité, et fourniture des pièces détachées
6016 réparations de véhicules
6017 frais de missions (séjour) et le procès-verbal de réception. nécessaires aux réparations
ordre de mission signé par le maire ou président, visé par le
contrôle financier et visé à l'arrivée et au départ par l'autorité
Article
Pièces justificatives Description de la dépense
Classe
Libellé
ordre de mission signé par le maire ou président, visé par le contrôle
financier et visé à l'arrivée et au départ par l'autorité rencontrée ; le
bon de commande ou le marché ; la facture certifiée service fait par achat de tickets de transport en commun ou remboursement de frais
l'ordonnateur accompagnée des titres de transport utilisés pour les engagés pour les déplacements en dehors de la commune ou de la
frais de transport ; l'ordre de mission signé par l'ordonnateur et par la communauté, ou pour les déplacements à l'intérieur de la commune
personne visitée pour les indemnités journalières ; le bon de ou de la communauté des agents devant se déplacer pour nécessités
commande ou le marché et la facture certifiée service fait par de service (régisseur, agent de police municipale, etc.)
l'ordonnateur pour les dépenses de formation ; factures acquittées
6116.2 personnel municipal
le
oubon de commande
tickets ou le
utilisés en cas demarché et la facture
remboursement certifiée
de frais service fait
préfinancés par
6116.3 frêt
par l'ordonnateur.
l'agent.
achat de tenues vestimentaires de travail pour les seuls agents de la
collectivité, revêtus d'un uniforme (police municipale ou les agents
6019 habillements et équipement du personnel Facture certifiée service fait par l'ordonnateur; bon de commande. affectés à des travaux salissants: manœuvres)
le bon de commande, le marché et le PV de réception ou la facture
achat de consommables à usage exclusif de l'informatique municipal
certifiée service fait par l'ordonnateur; indication du numéro
6020 fournitures informatiques ou communautaire (cartouches d'encre, disquettes, papier listing)
d'inventaire de l'appareil destinataire de la fourniture. petit matériel, outillage et fournitures techniques pour le
fonctionnement des services non assimilables à une immobilisation,
6021 acquisition de petit matériel, outillage & le bon de commande; ou bien le marché et le PV de réception; la en raison de leur faible importance, de leur durée de vie inférieure à 2
facture certifiée service fait par l'ordonnateur.
6022 locations
fournitures techniques ans (machine à calculer, outils de jardinage, etc.)
le contrat de location; l'avis d'échéances ou la facture certifiée locaux nécessaires au fonctionnement permanent des services publics
6022.1 location d'immeubles
service fait par l'ordonnateur. communaux ou communautaires
le contrat de location; l'avis d'échéances ou la facture certifiée véhicules nécessaires au fonctionnement ponctuel et des tâches
6022.2 location de véhicules
service fait par l'ordonnateur, bon de commande. précises (automobiles, ambulances, autobus, etc.)
6022.3 location d'engins et matériels le contrat de location; l'avis d'échéances ou la facture certifiée véhicules ou engins nécessaires au fonctionnement ponctuel et des
techniques service fait par l'ordonnateur, bon de commande. tâches précises (chargeurs, camions, etc.)
61 Frais de personnel
611 traitements & salaires
état de salaire (mandat collectif) ou la feuille de paie (mandat
individuel) ou l’arrêté de licenciement accompagné du décompte des
Article
Pièces justificatives Description de la dépense
Classe
Libellé
l'état de salaire (mandat collectif) ou la feuille de paye (mandat
individuel) ou l'arrêté de licenciement accompagné du décompté des
droits, avec un état des heures supplémentaires signé par le rémunération des heures de travail supplémentaires, au-delà de la
611.3 heures supplémentaires durée légale hebdomadaire du travail
Secrétaire Général et le Maire ou Président.
612 indemnités & primes
612.1 personnel
612.11 indemnités de fonction indemnités et primes destinés au personnel municipal ou
l'état de salaire (mandat collectif) ou la feuille de paye (mandat
communautaire, prévues par délibération du Conseil Municipal ou
individuel) ou l'arrêté de licenciement accompagné du décompté des communautaire, à l'exception des autres primes prévues aux
droits ; délibération. autres alinéas du compte 612
la dernière feuille de paye (mandat individuel), l'arrêté de indemnités et primes dûes au salarié, lors de la rupture du contrat de
612.12 indemnités licenciement
licenciement accompagné du décompte des droits ; délibération. travail à l'initiative de l'employeur
612.13 indemnités de responsabilité délibération ; état de salaire ou feuille de paye. indemnités et primes destinés aux employés municipaux ou
communautaires, chargés d'une fonction impliquant une responsabilité
particulière et dont la liste des postes et le montant alloué sont définis
par délibération du Conseil Municipal ou communautaire
612.2 Maire
612.21 indemnité de représentation délibération. montant des indemnités en fonction des recettes de fonctionnement
inscrites au budget initial voté par le Conseil Municipal ou
communautaire, dans les limites des plafonds fixés par l'arrêté
ministériel en vigueur
612.22 indemnité de fonction délibération. montant des indemnités en fonction des recettes de fonctionnement
inscrites au budget initial voté par le Conseil Municipal ou
communautaire, dans les limites des plafonds fixés par l'arrêté
ministériel en vigueur
612.3 Adjoints
montant des indemnités en fonction des recettes de fonctionnement
inscrites au budget initial voté par le Conseil Municipal ou
communautaire, dans les limites des plafonds et du nombre
612.31 indemnité de fonction délibération. d'adjoints, fixés par l'arrêté ministériel en vigueur
612.4 Conseillers municipaux
612.41 indemnités de sessions délibération; PV réunion de session de l'organe délibérant. montant des indemnités en fonction des recettes de fonctionnement
inscrites au budget initial voté par le Conseil Municipal ou
communautaire, dans les limites des plafonds et du nombre de
conseillers, fixés par l'arrêté ministériel en vigueur
bon de commande, marché, factures portant mention du service fait, montant des indemnités destinées à couvrir les frais de transport des
ordre de mission signé par le Maire ou Président ou un Adjoint, et conseillers municipaux ou communautaires dans le cadre de missions
612.42 indemnités de transport validé par l'autorité du lieu de destination. effectuées pour le compte de la collectivité
612.5 Services du Trésor
612.51 indemnité de gestion du receveur Délibération ; état de versement adressé au receveur par le indemnité mensuelle accordée aux receveurs municipaux dont le
municipal régisseur. montant est fixé par la réglementation en fonction des budgets initiaux
Article
Pièces justificatives Description de la dépense
Classe
Libellé
612.52 primes de rendement des Etat de versement de la régie au receveur justifiant les
régisseurs recouvrements; état des répartitions entre les agents de
recouvrement, signé par l'ordonnateur et par le contrôleur financier. prime mensuelle déterminée en fonction du montant recouvré et
versée aux régisseurs régulièrement nommés
délibération; le décompte des indemnités visé par l'ordonnateur ; état indemnité mensuelle versée aux secrétaires généraux des communes,
de salaires (mandat collectif) ou la feuille de paie (mandat individuel) et calculée en fonction des recettes de fonctionnement prévues
612.8 Autres (SG)
ou arrêté de licenciement accompagné du décompte des droits. conformément à l'arrêté
cotisations payées par laministériel
communeen vigueur.
aux organismes de sécurité
sociale (CNSS et Vieillesse), et calculées sur la base des salaires
613 cotisations sociales état de salaires ou feuille de paie.
une délibération qui fixe les types de situations qui ouvrent droit à versés aux personnes relevant du Code du travail
demande de prise en charge (ex: frais médicaux, inscriptions
paiement d'aide individuelle identifiée, aux membres du personnel
614 actions sociales en faveur du personnel
scolaires); décision d'aide individuelle signée par le maire et visée régulièrement recruté
62 Impôts & taxes versés par
avisled'imposition.
contrôleur financier sommes dues dans le cadre de la fiscalité réglementaire
63 Frais financiers
Contrat de prêt et son tableau d'amortissement; délibération
autorisant le Maire ou Président à signer un emprunt pour financer
631 intérêts d'emprunts une opération. paiement du loyer de l'argent emprunté par la collectivité
pénalité sur les renégociations d'emprunts; différentiels de change pour
632 autres frais financiers relevés de compte, ou avis de frais financiers.
les emprunts en devises
64 Subventions et cotisations versées
Arrêté de subvention signé par le maire ou président, montant prévu
dans l'annexe du Budget; délibération de l'organe délibérant (Conseil
641 subventions aux mosquées montant déterminé dans la délibération au profit du bénéficiaire indiqué
Municipal ou communautaire) autorisant le versement de cette
subvention
Arrêté sur la base
de subvention de lapar
signé demande.
le maire ou président, montant prévu
dans l'annexe du Budget; délibération de l'organe délibérant (Conseil
Municipal ou communautaire) autorisant le versement de cette
642 subventions aux mahadras subvention sur la base de la demande. montant déterminé dans la délibération au profit du bénéficiaire indiqué
Arrêté de subvention signé par le maire ou président, montant prévu
dans l'annexe du Budget; délibération de l'organe délibérant (Conseil
Municipal ou communautaire) autorisant le versement de cette
643 subventions culturelles & sportives montant déterminé dans la délibération au profit du bénéficiaire indiqué
subvention
Arrêté sur la base
de subvention de lapar
signé demande.
le maire ou président, montant prévu
dans l'annexe du Budget; délibération de l'organe délibérant (Conseil
Municipal ou communautaire) autorisant le versement de cette
644 subventions aux œuvres scolaires montant déterminé dans la délibération au profit du bénéficiaire indiqué
subvention
Arrêté sur la base
de subvention de lapar
signé demande.
le maire ou président, montant prévu
dans l'annexe du Budget; délibération de l'organe délibérant (Conseil
645 autres subventions montant déterminé dans la délibération au profit du bénéficiaire indiqué
Municipal ou communautaire) autorisant le versement de cette
subvention sur la base de la demande.
Article
Pièces justificatives Description de la dépense
Classe
Libellé
Article
Pièces justificatives Description de la dépense
Classe
Libellé
montant versé aux organismes et / ou aux consultants individuels
enregistrés, chargés de réaliser des opérations de formation du
653 prestations pour formation du personnel le bon de commande ou le marché; la facture certifiée service fait personnel et des élus communaux ou communautaires
par l'ordonnateur.
le bon de commande, ou en cas de marché, la délibération tout autre paiement pour honoraire ou prestation de service réalisée au
autorisant le marché, le marché; la facture certifiée service fait par profit de la commune pour l'assister dans la mise en œuvre de ses
654 Autres honoraires et prestations de service compétences
l'ordonnateur. paiement de dépenses exceptionnelles non prévues par la
tout document qui établit la nature de la charge exceptionnelle à
nomenclature: 1) remboursement d'un titre de recettes annulé de
l'encontre de la collectivité (le document annulant le titre de recettes l'exercice antérieur, 2) pénalité sur un marché (amendes) ou
pour le 1° ;le cahier des charges du marché pour le 2°; la intérêts moratoires à verser sur marchés de travaux; 3)
66 charges exceptionnelles délibération du Conseil Municipal ou communautaire pour le 3°). subventions exceptionnelles imprévisibles et non répétitives
délibération du Conseil Municipal ou communautaire; tout document provision pour une charge qui par son caractère, son mode de
établissant l'apparition du risque ; la décision qui condamne ou survenance, son ampleur et sa fréquence s'apparente à un cas de
exonère la collectivité ou tout document établissant que le risque a force majeure, et demande une affectation de crédits
disparu ; la facture et mandat de paiement des dépenses pour supplémentaires, par décision modificative aux imputations
67 provisions pour dépenses imprévues lesquels la provision a été constituée. insuffisamment dotées pour supporter les dépenses à engager
8
mandat d'ordre compensé par un titre de recettes d'ordre à transfert à la section d'investissement de l'autofinancement dégagé à la
81 prélèvement pour dépenses d'investissement
l'imputation 111, prélèvement sur recettes de fonctionnement section de fonctionnement, en fonction de la réglementation en vigueur
Article
Pièces justificatives Description de la dépense
Classe
Libellé
la délibération autorisant l'achat par la collectivité; le contrat de montant destiné à l'achat d'un bâtiment, versé au client suivant les
221.21 acquisition de bâtiments
vente; le PV de réception; le titre de propriété. clauses du contrat de vente
la délibération autorisant les travaux; le numéro d'inventaire du
montant destiné au financement de travaux de construction, de
bâtiment; le bon de commande ou en cas de marché, le PV de la
commission des marchés compétente pour l'attribution, le réaménagement et d'entretien du patrimoine sur les bâtiments
221.22 travaux de bâtiments marché; le PV de réception des travaux; la ou les factures propriétés de la commune ou de la communauté
certifiées service
la délibération fait.
autorisant les travaux; le bon de commande ou en cas
de marché, le PV de la commission des marchés compétente pour
l'attribution, le marché; le PV de réception des travaux; la ou les montant destiné au financement des travaux sur la voirie communale
221.3 Travaux de voirie factures certifiées service fait. ou communautaire
la délibération autorisant les travaux; le bon de commande ou en cas
de marché, le PV de la commission des marchés compétente pour
l'attribution, le marché; le PV de réception des travaux; la ou les montant destiné au financement des travaux en vue de création,
221.4 Travaux d'équipements hydrauliques
maintenance des équipements hydrauliques
221.5 Travaux de réseaux factures certifiées service fait.
la délibération autorisant les travaux; le bon de commande ou en cas
montant destiné au financement des travaux en vue de la création et de
de marché, le PV de la commission des marchés compétente pour
la maintenance du réseau d'éclairage public sur le domaine public
221.51 Eclairage public communal ou communautaire
l'attribution, le marché; le PV de réception des travaux; la ou les
factures
la certifiées
délibération serviceles
autorisant fait.travaux; le bon de commande ou en cas
montant destiné au financement des travaux en vue de la création et de
de marché, le PV de la commission des marchés compétente pour
l'attribution, le marché; le PV de réception des travaux; la ou les la maintenance du réseau d'adduction d'eau de la compétence
221.52 Eau factures certifiées service fait. communale ou communautaire
la délibération autorisant les travaux; le bon de commande ou en cas
montant destiné au financement des travaux en vue de la création et de
de marché, le PV de la commission des marchés compétente pour
l'attribution, le marché; le PV de réception des travaux; la ou les la maintenance du réseau d'assainissement sur le territoire communal
221.53 Assainissement factures certifiées service fait. ou communautaire
la délibération autorisant les travaux; le bon de commande ou en cas montant destiné au financement des travaux en vue de la création et de
de marché, le PV de la commission des marchés compétente pour la maintenance des équipements socioculturels (écoles, bibliothèques,
l'attribution, le marché; le PV de réception des travaux; la ou les dispensaires) , ainsi que des équipements immobiliers qui les
221.6 Travaux d'équipements socioculturels factures certifiées service fait.
la délibération autorisant les travaux; le bon de commande ou en cas composent
montant (livres)
destiné au financement des travaux extérieurs aux catégories
de marché, le PV de la commission des marchés compétente pour identifiées dans la liste des articles 221.
l'attribution, le marché; le PV de réception des travaux; la ou les
221.7 Autres travaux factures certifiées service fait.
222 Biens mobiliers
222.1 Grosses réparations véhicules et le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou paiement des travaux de grosses réparations qui sont d'une autre
engins la facture service fait par l'ordonnateur. nature que l'entretien pour un fonctionnement courant normal, et des
pièces détachées nécessaires pour réaliser ces réparations, pour les
véhicules dont la carte grise est au nom de la commune ou de la
communauté
Article
Pièces justificatives Description de la dépense
Classe
Libellé
222.2 Achat matériel et mobilier de bureau
paiement de l'achat d'un équipement neuf pour le fonctionnement des
le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou
activités administratives et techniques de la commune ou de la
la facture service fait par l'ordonnateur.
222.21 matériel et mobilier bureau communauté (table, chaise, armoire, photocopieur, etc.)
le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou paiement de l'achat d'un équipement neuf en informatique pour le
la facture service fait par l'ordonnateur. fonctionnement des activités administratives et techniques de la
commune ou de la communauté (ordinateur, imprimante,
222.22 matériel informatique téléphone portable, etc.)
paiement de l'achat d'un équipement neuf pour le fonctionnement des
le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou
activités administratives et techniques de la commune ou de la
la facture service fait par l'ordonnateur.
222.23 mobilier communauté (tapis, étagères, établi, etc.)
le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou paiement de l'achat d'un véhicule de transport léger (ambulance,
222.3 Achat matériel de transport
la facture service fait par l'ordonnateur. minibus, etc. en lien avec les compétences communales)
222.4 Achat engins et matériel de travaux paiement de l'achat d'engins et de matériels de travaux à l'état neuf
le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou
pour la réalisation de fonctions communales ou communautaires, dont
la facture service fait par l'ordonnateur.
l'usage est supérieur à une année (ex: tracteurs, pelleteuse)
222.5 Achat outillages paiement de l'achat d'outils et outillages nécessaires à la réalisation
le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou
des compétences communales ou communautaires (ex: pelles, seau,
la facture service fait par l'ordonnateur.
brouettes, pinceaux, etc.) et d'une durée de vie supérieure à 2 ans
222.6 Achat de matériaux le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou paiement de l'achat de matériaux nécessaires à la réalisation de petits
la facture service fait par l'ordonnateur. travaux d'entretien et de maintenance sur les biens et les fonctions de
la compétence communale ou communautaire (ex: ciments, sable,
peinture, etc.)
222.7 Achat équipements socioculturels le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou paiement de l'achat d'équipements socioculturels nécessaires à la
la facture service fait par l'ordonnateur. réalisation des missions dévolues aux équipements socioculturels (lits
médicaux, fauteuils pour handicapés, filets et but pour les terrains de
sports, télévision et équipement audio et vidéo) et d'une durée de vie
supérieure à 2 ans
222.8 Autres biens mobiliers le bon de commande ou le marché; le procès-verbal de réception ou achat de tout autre bien qui n'entre pas de manière explicite dans
la facture service fait par l'ordonnateur. l'article 222, mais dont le concours est nécessaire à la réalisation d'une
compétence communale ou communautaire (ex: animal de trait pour
l'enlèvement des ordures ménagères, ou le transport, etc.)
la délibération qui approuve l'affectation; la convention d'affectation;
montant destiné à la couverture des dépenses d'investissement non
223 Autres valeurs immobilisées le procès-verbal de réception des immobilisations; contrat de reprises dans les articles 221 et 222
8 d'affectation de concession ou d'affermage.
montant reporté des déficits d'investissement des exercices antérieurs,
délibération du conseil municipal ou communautaire; compte de
en fonction des indications contenues dans les comptes administratif et
gestion et compte administratif de l'exercice antérieur, approuvés.
84 Déficit d'investissement reporté de gestion de l'exercice antérieur, approuvés
Article 3 : Le présent arrêté fixe en son annexe II, un plan de comptes comptables
qui est conforme au plan comptable de l'État. Ces comptes de la classe 4, 5 et 8
sont utilisés dans le cadre de l'exécution du logiciel de la Direction Générale
du Trésor et de la Comptabilité Publique destiné à la gestion comptable
des receveurs municipaux.
S/Paragraphe
Paragraphe
Chapitre
Article
Classe
LIBELLE
RECETTES DE FONCTIONNEMENT
7 7.1 Impôts communaux
Contribution Foncière sur les propriétés bâties et non
7.1.01 bâties
7.1.02 Contribution Foncière sur les terrains agricoles
7.1.03 Taxe d'habitation
7.1.04 Contribution communale
7.1.05 Patente
7.1.06 Ristournes sur amendes arbitrées
7.2 Taxes communales
7.2.01 Commerçants
7.2.02 Prestataires de services
7.2.03 Artisans
7.2.04 Autres taxes communales
7.3 Taxes maintenues transitoirement
7.3.01 Taxe sur le tonnage débarqué
7.3.02 Taxe sur les exportations de poisson
7.4 Redevances
7.4.01 Enlèvement des ordures ménagères
7.4.02 Déversement à l'égout
7.4.03 Vidange des fosses
7.4.04 Balayage
7.4.05 Délivrance d'actes d'état-civil et légalisation
7.4.06 Autorisations et attestations
7.4.08 Autres redevances
7.5 Droit domaniaux et assimilés
7.5.01 Droit de place sur les marchés
7.5.02 Droit de parcage des animaux
7.5.03 Droit d'usage des abattoirs communaux
7.5.04 Droit de location souks
7.5.05 Droit de location de bennes et citernes
7.5.06 Droit de location de matériels
Droit d'installation d'enseignes et panneaux
7.5.07 publicitaires
7.5.08 Droit de dépôt d'objets encombrants
7.5.09 Droit de coupure de voie de circulation
7.5.10 Droit d'occupation du domaine public
7.5.11 Droit d'entrée dans les parcs aménagés
7.5.12 Droit d'extraction de matériaux
7.5.13 Droit de stationnement
Recueil des Textes 2017/DGCT avec l’appui de la Coopération française 288
7.5.14 Autres droits domaniaux et assimilés
7.6 Amendes
7.6.01 Mise en fourrière d'animaux en divagation
7.6.02 Amendes d'hygiène
7.6.03 Autres amendes de police municipale
7.7 Recettes des services
7.7.01 Produit des services affermés
7.7.02 Produit de régie intéressée
7.7.03 Produit des services concédés
7.7.04 Autres services
7.8 Subvention de fonctionnement
7.8.01 Subvention de fonctionnement de l’État
7.8.02 Autres subventions
7.9 Produits exceptionnels
7.9.01 Mandats annulés ou atteints de déchéance
7.9.02 Autres produits exceptionnels
8 8.2 Résultats d'exploitation exercice antérieur
8.2.01 Excédent d'exploitation exercice antérieur
8.2.02 Restes à recouvrer
8.2.02.1 Impôts communaux
8.2.02.2 Taxes communales
8.2.02.3 Autres restes à recouvrer
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
6 6.0 Biens et services consommés
6.0.01 Produit d'alimentation
6.0.02 Produit d'entretien
6.0.03 Fournitures de bureaux
6.0.04 Frais d'imprimerie
6.0.05 Électricité Bâtiments Communaux
6.0.06 Éclairage public
6.0.07 Eau
6.0.08 Téléphone
6.0.09 Abonnement – Documentation
6.0.10 Frais de réception
6.0.10.1 Fêtes publiques
6.0.10.2 Cérémonies-Réception
1. Recettes de Fonctionnement
4 Comptes de tiers
41 Redevables et autres comptes rattachés
41.0 Receveur municipal
41.1 Redevables de fonctionnement
41.2 Recettes de fonctionnement recouvrées par régie
41.3 Recettes de fonctionnement reversées par tiers
41.9 Autres redevables de fonctionnement
45 Subventions et fonds extérieurs à recevoir
45.1 Subventions de l’Etat
45.2 Dons et subventions de partenaires
45.3 Dons en nature
45.9 Autres subventions
46 Débiteurs et créditeurs divers
46.0 Déficits et débets des comptables et des régisseurs
46.0.1 Régisseurs de recettes
46.0.2 Régisseurs d'avances
46.0.3 Receveur municipal
46.3 Débiteurs divers
47 Comptes transitoires ou d'attente
47.1 Recettes encaissées avant émission
47.2 Débit à régulariser
5 Comptes financiers
56 Caisse
56.0 Receveur municipal
8 Opérations d'ordre
88 Report à nouveau
88.0 Résultats de fonctionnement cumulés
89 Résultat de l'exercice
89.0 Résultat de fonctionnement de l’exercice
2. Dépenses de Fonctionnement
Chapitre
Article
Classe
Intitulé
4 Comptes de tiers
40 Fournisseurs et comptes rattachés
40.0 Fournisseurs de fonctionnement locaux
40.6 Fournisseurs de fonctionnement étrangers
42 Dépenses de personnel
42.0 Personnel permanent
42.5 Personnel temporaire
42.6 Élus locaux
3. Recettes d’équipement
Chapitr
Article
Intitulé
Classe
e
4 Comptes de tiers
41 Redevables et autres comptes rattachés
41.5 Redevables publics d'équipement
41.6 Redevables institutionnels d'équipement
41.9 Autres redevables d'équipement
46 Débiteurs et créditeurs divers
46.3 Débiteurs divers
47 Comptes transitoires ou d'attente
47.0 Débit à apurer
5 Comptes financiers
56 Caisse
56.0 Receveur municipal
8 Opérations d'ordre
88 Report à nouveau
Intitulé
Classe
e
4 Comptes de tiers
40 Fournisseurs et comptes rattachés
40.0 Fournisseurs d'équipement locaux
40.6 Fournisseurs d'équipement étrangers
44 Etat et autres organismes
44.1 Etat, IMF retenu à la source
44.2 Etat, TVA retenue à la source
44.9 Autres retenues
46 Débiteurs et créditeurs divers
46.9 Créditeurs divers
47 Comptes transitoires ou d'attente
47.0 Pénalités sur marchés
47.5 Crédit à apurer
5 Comptes financiers
56 Caisse
56.0 Receveur municipal
57 Régies et assimilés
57.0 Régisseur d'avances
8 Opérations d'ordre
89 Résultat de l'exercice
89.5 Résultat d'équipement de l’exercice
fonction
Rubriqu
Intitulé
Sous
1 e Services généraux
11 Opérations non ventilables
12 Administration générale
121 Administration générale de la collectivité
122 Assemblée locale
123 Administration générale de l’État
13 Fêtes et cérémonies
14 Cimetières
15 Lutte contre les incendies
16 Autres services généraux
2 Enseignement
20 Services communs
21 Construction de bâtiments scolaires de l’enseignement primaire
211 Construction de bâtiments scolaires écoles maternelles
212 Construction de bâtiments scolaires écoles primaires
22 Équipement établissements scolaires de l’enseignement primaire
23 Entretien de bâtiments et d’équipements scolaires
24 Transport scolaire
241 Ramassage scolaire
242 Transport pour activités scolaires
3 Sports, culture, religion et vie sociale
30 Services communs
31 Équipements sportifs
311 Stades
312 Salles de sport, gymnases
313 Autres équipements sportifs
32 Équipements culturels
34 Autres équipements
4 Santé et affaires sociales
40 Services communs
41 Construction de dispensaires et centres de protection maternelle et
infantile
42 Équipement de dispensaires et centres de protection maternelle et
infantile
43 Entretien de dispensaires et centres de protection maternelle et
Article 2 : Sur la base de l’autorisation susmentionnée, les maires procèdent par arrêté(s) à
la création des régies de recettes et la nomination du ou des régisseur(s). La nomination des
régisseurs est soumise à l’agrément du comptable assignataire.
A
Tous Walis
Tous Hakems
Tous Maires
A l’occasion de l’examen de vos budgets, il a été constaté que la plupart d’entre vous ne
respectent pas la réglementation relative à la présentation des budgets communaux, à
l'établissement des comptes administratifs de gestion et à la contribution au Fonds
Intercommunal de Solidarité.
Ce manque de respect des règlements dans les différentes phases de confection des
documents budgétaires dénote une méconnaissance inadmissible de la réglementation que
vous avez la charge d'appliquer et fait obstacle à l'examen et à l'approbation de vos budgets
dans les délais légaux.
La liste de toutes les anomalies recensées par le service de la Tutelle est jointe en annexe de
la présente circulaire. Je vous vous demande de prendre, chacun en ce qui concerne, toutes
les dispositions nécessaires pour qu'elles ne se reproduisent plus.
En tout état de cause, dorénavant, aucune irrégularité ne sera tolérée et la Tutelle procédera
au rejet de tout document qui ne sera pas conforme à la réglementation et engagera s'il le
faut la responsabilité de son auteur.
Afin de prévenir les irrégularités dues à l'ignorance des dispositions réglementaires, je vous
invite à vous reporter constamment aux textes suivants qui régissent cette matière :
Il s’agit de :
Manque de respect des taux applicables prévus par décret n° 89.12 du 14 Septembre
1989;
Manque de respect du délai de versement.
Objet : Rappel des règles élémentaires de gestion quotidienne des postes comptables.
Mon attention a été appelée sur de nombreux manquements de votre part dans
l’application des textes relatifs à la tenue de la comptabilité, à l’exécution des dépenses
publiques et au recouvrement des recettes de l’Etat et des collectivités locales.
I - Généralités
J’insiste avant tout sur l’obligation légale d’une présence ponctuelle sur votre lieu de travail.
De trop nombreux cas d’absentéisme m’on été rapportés par vos interlocuteurs locaux
(usagers et autorités de l’Etat) dont l’action se trouve entravée du fait strictement
application des textes en vigueur en matière d’abandon de poste.
Dans cette optique et dans le but de réserver aux usagers du service un meilleur accueil, je
vous demande d’afficher à l’entrée des postes comptables vos horaires d’ouverture au
public.
Je vous appelle en outre que la qualité de l’accueil réservé au public fait partie intégrante de
vos devoirs. Vos locaux doivent être maintenus dans un état de propreté et de rangement
conformes avec l’idée que l’usager du service public est en droit d’attendre de l’autorité de
l’Etat.
En ce qui concerne la tenue à jour de vos postes comptables, quelques préalables de nature
à faciliter l’exécution de vos tâches doivent être observés :
De nombreuses omissions et négligences dans les contrôles ont été constatées, entraînant
de fréquents rejets de vos comptabilités. Vous veillerez particulièrement à observer les
consignes suivantes :
Vous devez vous assurer que la pièce de dépense n’a pas déjà fait l’objet d’un paiement,
soit dans votre poste comptable, soit dans une autre trésorerie régionale, agence comptable
ou perception (surtout en ce qui concerne les bons de caisse, les chèques sur le Trésor et les
ordres de paiement) ;
Enfin, vous êtes tenu, sous votre responsabilité pécuniaire, d’opérer les précomptes prévus
par la réglementation, à savoir, les oppositions faites par les comptables du Trésor ou par
voie de décision de justice, l’IMF, la TVA, la TPS, l’IRF, l’ITS et les retenues pour pension.
Je vous rappelle que les dépenses suivant la procédure de bons de commande sont
également soumises aux précomptes, selon la nature des prestations.
Vous devez, par ailleurs, veiller au respect des délais prévus pour le versement de ces
retenues.
Afin d’améliorer vos performances dans ce domaine essentiel à la bonne exécution des
budgets de l’Etat et des collectivités territoriales, il importe que vous vous impliquez
personnellement dans l’élaboration de programmes de poursuites et dans le suivi de leur
exécution en exerçant, entre autre, un contrôle accru sur les régisseurs de recettes.
D’une façon plus générale, j’attacherai du pris au strict respect des procédures
réglementaires en matière de recouvrement (majorations, mises en demeure,
commandement de payer, etc.…).
J’attends de l’exécution des dispositions qui précèdent un rendement accru de votre part et
un respect scrupuleux de la réglementation en vigueur.
L’ordonnance 87-289 du 20 octobre 1987, qui institue les communes, renvoie, pour ce qui
concerne leur comptabilité à l’ordonnance portant règlement général de la comptabilité
publique, ordonnance 89-012 du 23 janvier 1989.
Par ailleurs, cette ordonnance mentionne en son article 251, que les dépenses ne peuvent
être effectuées qu’en respectant la nomenclature des pièces justificatives de la dépense ; de
même, plusieurs circulaires ministérielles ont rappelé la nécessité de se conformer à cette
nomenclature. Les circulaires du Ministère de l’Intérieur, des Postes et Télécommunications
n°009 du 18 septembre 1992, n°635 du 21 septembre 2005 demandant aussi bien aux
communes qu’aux postes comptables de se conformer à ces prescriptions.
Si le document applicable pour la dépense de l’Etat n’est pas modifié, il est nécessaire de
procéder à la formalisation de la nomenclature des pièces justificatives de la dépense
communale. Par dépense communale, il convient de comprendre les dépenses réalisées par
les collectivités locales, que ce soit les communes ou des structures intercommunales.
Cette nomenclature fera l’objet, pour en faciliter l’utilisation, d’une brochure et sera diffusée
aux communes et aux services du Trésor.
La présente circulaire rappelle les principes fondamentaux ainsi que les modalités pratiques
d’application de la nomenclature, et appelle l’attention des communes, représentées par les
maires et les secrétaires généraux d’une part et des comptables d’autre part, sur les
principales directions qui ont prévalu à son élaboration et aux principaux aspects qui doivent
prévaloir dans sa mise en œuvre.
Il est rappelé que la présente liste des pièces justificatives n’a pas pour objet de justifier les
opérations d’ordre. Certaines d’entre elles sont mentionnées, mais pour mémoire.
A ce titre, il est rappelé que si l’enregistrement comptable des mandats ne s’est traduit par
aucun décaissement, aucun manquant en derniers ne peut être constaté. Dès lors, il ne
saurait y avoir lieu à engagement de la responsabilité pécuniaire du comptable.
1.1. La neutralité
1.2. L’exhaustivité
La nomenclature énonce toutes les pièces servant de justification aux dépenses que les
collectivités locales peuvent être amenées à effectuer.
Ainsi, lorsqu’une dépense est répertoriée dans la nomenclature, les pièces justificatives
nécessaires au paiement de cette dépense y sont toutes énumérées.
Ces délibérations, prise de manière générale en début de mandat, doivent être produites
une fois pour toutes au comptable, de même que les accréditations.
Dès lors, et par exemple, si le maire a reçu délégation de prendre toute décision concernant
la préparation, l’exécution et le règlement des marchés de travaux, de fournitures et de
service qui peuvent être passés sans formalités préalables en raison de leur montant, il n’y a
pas lieu, comme il est indiqué infra au point 2.2.2, pour le comptable, d’exiger une décision
particulière habilitant l’ordonnateur à agir.
Toutefois, cette nomenclature ne peut être définitive ni complète dans la mesure où les
réglementations continuent d’évoluer.
C’est pourquoi il est souligné que, lorsqu’une dépense n’est pas répertoriée à la
nomenclature, le comptable doit demander, en se référant si possible à une dépense
similaire répertoriée, les pièces justificatives qui lui permettent d’effectuer les contrôles qui
lui incombent, de telle sorte que sa responsabilité ne soit pas susceptible d’être mise en
cause par le juge des comptes.
De manière générale, il est possible d’indiquer que les comptables doivent toujours s’assurer
que leur sont produites au minimum deux catégories de pièces :
Il s’ensuit que ceux-ci doivent produire toutes les pièces prévues à la nomenclature et
uniquement celles-ci.
Il ne leur est donc pas possible de substituer de leur propre chef ou en application d’une
délibération ou d’un contrat des justifications particulières autres que celles définies par la
nomenclature.
A cet égard, et sous réserve de ce qui est dit à l’alinéa suivant, il est souligné que la
production de certificats administratifs ne saurait valablement se substituer à une pièce
justificative prévue par la nomenclature.
Toutefois, la production de certificats administratifs est admise dans les cas où ceux-ci sont
prévus de manière explicite par la nomenclature. La production d’un certificat administratif
en substitution d’une pièce justificative s’analyse comme l’absence de production de cette
dernière.
Dans ce dernier cas, les comptables doivent suspendre le paiement pour absence ou
insuffisance de pièces justificatives.
En effet, il est rappelé que la validité (ou la valeur probante) des pièces justificatives est
conditionnée par des critères très précis de forme et de contenu.
Lorsque ces pièces ne répondent pas à cette exigence, l’ordonnateur doit les rectifier ou les
compléter.
Pour autant, rien ne s’oppose à ce que l’ordonnateur produise des pièces précisant et
complétant, en tant que de besoin, celles prévues à la nomenclature.
Toutefois, au cas où, par exemple, l’imprécision rencontrée le serait dans le cadre d’un
contrat, il serait nécessaire que la clarification intervienne on par simple délibération mais
par un avenant à ce contrat matérialisant l’accord des parties.
Les comptables doivent exiger toutes les pièces prévues par la nomenclature et
uniquement ces pièces.
Cette règle est d’application stricte et ne souffre aucune exception. Ainsi les collectivités
locales ne peuvent décider de s’affranchir de la nomenclature en supprimant expressément
la production de certaines pièces.
De même, le juge des comptes ne peut exiger que les contrôles des comptables soient
effectués à partir de pièces non énumérées par cette liste.
2. Conditions d’applications
2.1. Champ d’application de la nomenclature
- Aux communes ;
- Aux structures intercommunales ;
- A toute nouvelle collectivité locale ou type de collectivité locale créée régulièrement.
Il est rappelé que le principe fondateur de la décentralisation repose sur la capacité des
collectivités locales à gérer les compétences qui leur sont confiées en conformité avec la loi ;
ce principe induit que le comptable ne peut subordonner ses actes de paiement à une
appréciation de l’opportunité des décisions prises par l’ordonnateur. Il ne peut soumettre les
mêmes actes qu’au contrôle de légalité qu’impose l’exercice de sa responsabilité
personnelle et pécuniaire. Il est tenu de motiver la suspension du paiement.
C’est à partir de ces pièces que le comptable exerce les contrôles prévus par la
réglementation après avoir vérifié leur régularité en la forme, étant entendu que les
comptables ne peuvent se faire juges ni de la légalité interne ni de l’opportunité des
décisions administratives.
Une décision est susceptible d’être considérée comme prise par une autorité incompétente
lorsque l’ordonnateur ne peut pas fournir les pièces requises pour cette catégorie de
dépenses car ces documents doivent être établis par une autre autorité.
Il en serait ainsi d’une délibération ou d’une décision des autorités locales qui serait produite
à la place d’une décision émanant des autorités de l’Etat.
Il en serait de même si était produit, au comptable une décision du maire alors que la
nomenclature prévoit expressément une décision de l’organe délibérant et que le maire n’a
pas reçu délégation de ce dernier.
A ce titre, tant de la signature de l’ordonnateur que de l’attestation du service fait sur les
pièces justificatives, se font sous une forme libre.
En effet, les ordonnateurs sont responsables des certifications qu’ils délivrent mais ne
prévoit pas leur forme (exemple : « service fait » et signer).
Dorénavant, la signature du bordereau de mandats par l’ordonnateur vaut tant pour les
mandats que pour les pièces jointes à l’appui de ceux-ci. De plus, l’apposition de cette
signature vaut dorénavant attestation du service fait pour l’ensemble des pièces jointes.
En effet, même si l’incohérence entre pièces justificatives n’est pas une cause de suspension
de paiement de la dépense, elle peut révéler, soit une impossibilité de procéder à la
vérification de l’exactitude des calculs de liquidation, soit une impossibilité de s’assurer de
l’exactitude de la justification du service fait.
Les comptables doivent suspendre le paiement d’une dépense fondée sur un acte qui a
perdu son caractère exécutoire à la suite d’une décision de sursis à exécution ou
d’annulation prononcée par le juge.
Bien entendu, il n’est pas possible aux comptables de différer le paiement d’une dépense au
motif que l’acte fait l’objet d’une demande de sursis à exécution ou d’un recours en
annulation car l’acte reste exécutoire et donc régulier en la forme jusqu’à l’intervention de la
décision de la justice.
En conséquence, une copie de la décision du tribunal doit être adressée sans délai au
comptable de la collectivité locale concerné afin que ce dernier en tire les conséquences
juridiques (suspension de paiement).
Il est en outre souligné qu’une suspension de paiement ne peut être fondée sur le motif
qu’un acte, bien que présentant un caractère exécutoire incontestable, porterait atteinte à
l’autorité de la chose jugée parce qu’il serait identique à un acte précédemment annulé. Ce
motif implique un contrôle de légalité qui n’incombe pas au comptable assignataire d’une
dépense.
En tout état de cause, ces cas sont exceptionnels ; aussi lorsqu’ils se produisent, le
comptable doit-il systématiquement et dans les délais les plus brefs saisir le trésorier-payeur
général ou le receveur des Finances afin que ces cas puissent faire l’objet d’un examen
particulier.
Enfin, l’attention des comptables est appelée sur certaines natures de dépenses qui
peuvent se voir requalifier par le juge des comptes, une vigilance particulière devant
leur être portées.
A titre d’exemples, on peut citer les sommes versées à des associations qui peuvent
constituer :
S’agissant de la réquisition de paiement, il est rappelé que pour être un acte juridiquement
valable, elle doit :
- Etre écrite ;
- Etre signée par l’ordonnateur ;
- Etre incontestable, c'est-à-dire « ne laisse aucune ambigüité sur l’intention de
l’ordonnateur de passer outre la suspension » ;
- Se présenter sous la forme d’une pièce justificative qui vient s’ajouter aux
justifications de la dépense. Une simple annotation sur le mandat ne répond pas à
ces exigences, et ne saurait être assimilée à un ordre de réquisition.
En outre, il est précisé que pour les dépenses répétitives ou donnant lieu à plusieurs
paiements, si la réquisition est régulière pour le premier paiement, elle est dénuée de toute
valeur juridique pour les paiements ultérieurs.
En effet, chaque mandat doit donner lieu éventuellement à une suspension de paiement de
la part comptable et à un ordre de réquisition particulier de l’ordonnateur.
Il est rappelé que, dans les cas où le comptable est requis par l’ordonnateur, il n’ya pas
absence totale de justification du service fait lorsque l’ordonnateur établit, sous sa
responsabilité, une attestation certifiant que le service a été et justifiant le droit au
paiement correspondant.
A toutes fins utiles, il est souligné qu’un comptable public qui estimerait détenir la preuve
que les documents qui lui sont présentés à titre de pièce justificatives ont été falsifiés ou
sont d’une manière ou d’une autre constitutifs d’un délit, ne pourrait pas bien évidemment,
procéder aux paiements qui résulteraient de telles pièces.
Lorsque les comptables ont des hésitations sur la conduite à tenir ou qu’une situation
conflictuelle risque de s’établir avec l’ordonnateur, ils doivent prendre l’attache de leur
3. Principales novations
3.1. L’actualisation possible
Les demandes de mise à jour doivent être formulées sous une forme nominative, écrite et
passer par la voie hiérarchique ; ces demandes seront étayées par des propositions
circonstanciées et documentées.
Enfin, il importe de rappeler que le rôle de payeur est indissociable de la mission de conseil
et, à ce titre, il revient aux comptables de se rapprocher des services ordonnateurs soit pour
expliquer la réglementation existante, soit pour justifier les exigences de nomenclature afin
que les dossiers de mandatement puissent être régulièrement établis.
Au regard des enjeux de ces dispositions, que l’arrêté conjoint, N°0016 du 9 janvier 2007, du
Ministère de l’Intérieur, des Postes et des Télécommunications et du Ministère des Finances,
précise, il sera apporté la plus grande attention à la mise en œuvre de cette nomenclature,
pour laquelle les gestionnaires de deniers publics assument la plus grande responsabilité.
A
TOUS WALIS
TOUS HAKEM
TOUS MAIRES
Dans ce cadre, le Département a réalisé des audits des comptes des communes en
particulier les chefs-lieux des wilayas et des communes de Nouakchott qui ont mis en
exergue un certain nombre de dysfonctionnement importants au niveau de la gestion
financière et comptable au niveau de :
Les audits pointent à ce niveau des prévisions budgétaires souvent peu réalistes qui se
traduisent par la faiblesse de l’exécution budgétaire en particulier au niveau des recettes de
fonctionnement. Ils notent par ailleurs l’absence récurrente de programmation des
investissements.
Gestion comptable
La gestion comptable est, selon le rapport d’audit, un élément pour lequel les
dysfonctionnements sont nombreux et partagés par un nombre important des commues :
Gestion comptable
Evaluation réaliste des montants à recouvrer sur la base de registres constitués pour
chaque impôt et des recouvrements réalisés sur l’exercice antérieur ;
Actualisation permanente des registres.
Enfin, il est demandé aux responsables communaux de mettre en place le système prévu de
gestion du patrimoine :
A cet égard, un programme de contrôle et d’inspection sera généralisé cette année à toutes
les communes du pays en vue de s’assurer d’une meilleure gestion des deniers publics et
notamment les transferts de l’Etat dans le cadre du FRD.
J’attache donc un prix tout particulier à l’application des mesures contenues dans la
présente circulaire et vous demande de m’en accuser réception.
Article Premier : Les dispositions de la présente loi sont applicables à la réalisation de tous
ouvrages de bâtiments ou d’infrastructures ainsi qu’aux biens d’équipement industriels
destinés à leur exploitation, dont les maîtres d’ouvrages sont :
On entend par maître de l’ouvrage, la personne morale pour le compte de laquelle l’ouvrage
est construit, et par maîtrise d’ouvrage publique, les attributions et prérogatives afférentes
qu’exerce cette personne morale.
Titre Premier : de La Maitrise d’ouvrage Publique
Article 2 : Le maître d’ouvrage est investi d’une mission de service public. Responsable
principal de l’ouvrage, il remplit à ce titre une fonction d’intérêt général dont il ne peut se
démettre.
Dans le cadre de ses attributions, le maître d’ouvrage veille à l’exécution des travaux
d’aménagement, d’entretien ou de réparation qu’exige le fonctionnement normal des
ouvrages existants.
Dans ce cadre, il peut confier au maître d’œuvre tout ou partie des éléments d’assistance
suivants :
- Pour une même opération, la mission de maître d’œuvre est distincte de celle du
maître d’ouvrage délégué et de celle d’entrepreneur.
Les actes accomplis par le maître d’ouvrage délégué dans le cadre de l’exercice de ses
fonctions et notamment les contrats de maîtrise d’œuvre et les contrats de travaux, font
état de sa qualité de maître d’ouvrage délégué et permettent l’identification du maître
d’ouvrage
Article 7 : Le maître d’ouvrage peut soumettre à son accord préalable ou à son approbation
ultérieure, la sélection du maître d’œuvre et de l’entrepreneur et la signature des contrats
correspondants, ou l’un ou plusieurs de ces actes.
L’approbation des avant-projets et du projet d’exécution des travaux ne peut être déléguée
que sous réserve d’accord préalable ou de ratification expresse ultérieure par le maître
d’ouvrage.
En tout état de cause, le maître d’ouvrage assiste ou se fait représenter à la réception de
l’ouvrage. Il peut faire ses observations séance tenante, ou les faire connaître, sous huitaine,
au maître d’ouvrage délégué. Selon le cas, les observations du maître d’ouvrage sont versées
au procès-verbal de réception ou notifiées par le maître d’ouvrage délégué à l’entrepreneur.
Il en est dûment tenu compte.
Il rend compte au maître d’ouvrage de l’exécution de la mission qui lui est confiée.
Article 11 : Les règles et procédures applicables aux contrats et marchés signés par le maître
d’ouvrage sont applicables aux contrats et marchés signés par le maître d’ouvrage délégué
dans le cadre de l’exécution de la convention de maîtrise d’ouvrage déléguée.
Les dispositions prévues aux alinéas, 1 et 2 ci-dessus, sont applicables sans préjudice de
l’application de dispositions pertinentes des accords ou de conventions de financement
Toutefois, ces contrôles ne doivent pas interférer, outre mesure que nécessaire, avec le
déroulement normal de l’opération. En particulier, le maître d’ouvrage ne peut faire ses
observations qu’au maître d’ouvrage délégué, et en aucun cas directement aux titulaires des
contrats passés par celui-ci.
La rémunération du maître d’ouvrage délégué est prévue par la convention de maîtrise
d’ouvrage déléguée, en fonction de l’importance et de la complexité des attributions qui lui
sont confiées.
Article 14 : La mission du maître d’ouvrage délégué prend fin, soit par la résiliation de la
convention, soit par le quitus délivré par le maître d’ouvrage.
Le quitus est délivré par le maître d’ouvrage à la demande du maître d’ouvrage délégué,
après exécution de toutes les missions qui lui ont été confiées, et mise à la disposition du
maître d’ouvrage, de l’ouvrage, dans les conditions définies par la convention de maîtrise
d’ouvrage déléguée. La délivrance du quitus ne fait pas obstacle à la mise en cause
ultérieure de la responsabilité du maître d’ouvrage délégué pour les conséquences de ses
actes au titre de sa mission durant l’exécution de la convention.
Article 15 : La convention de maîtrise d’ouvrage déléguée définit les rapports entre le maître
d’ouvrage et le maître d’ouvrage délégué. Elle prévoit, sous peine de nullité :
- les conditions dans lesquelles le maître d’ouvrage délégué peut agir en justice pour
le compte du maître d’ouvrage ;
- les conditions dans lesquelles la convention peut être résiliée.
- L’obligation incombant au maître d’ouvrage délégué d’assurer sa responsabilité civile
et professionnelle.
Article 17 : Les dispositions de la présente loi seront précisées, en tant que de besoin, par
décrets.
Chapitre I : Généralités
Article premier : Le présent arrêté a pour objet de définir les modalités de préparation et de
mise en œuvre des plans de développement communal.
Chaque étape successive de réalisation d’un plan de développement communal donne lieu à
une information des autorités administratives chargées de la tutelle.
La commune peut être appuyée par des agents de développement local, ou des bureaux
d’études, ou des enquêteurs, qu’elle identifie.
Chapitre II : Définitions
Article 4 : Le Plan de Développement Communal (PDC) est un guide communal qui fixe les
stratégies de développement du territoire de la commune, oriente les actions de
développement, et donne des informations détaillées sur les projets à mener pour
l’amélioration de la situation des populations.
Article 5 : Le plan de développement communal est le résultat d’une réflexion menée sous
maîtrise d’ouvrage communale, et d’un travail concerté des acteurs sociaux, économiques,
religieux, administratifs, traditionnels et politiques en charge du territoire. La population est
le bénéficiaire et l’acteur direct dans certaines phases majeures du plan de développement
communal.
Article 6 : Il comporte un diagnostic des ressources et des potentiels, une analyse des
besoins recensés en vue d’atteindre les objectifs de développement du territoire, et des
populations qui y vivent, par l’identification de projets de développement. Le plan de
développement communal comprend des projets à réaliser dans la période de trois (3)
années, de cinq (5) années et de dix (10) années qui suivent son adoption.
Article 7 : Il se réalise en articulation et sur la base des données contenues dans le cadre
stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), au niveau national et régional.
Article 10 : Le comité de concertation citoyenne est créé pour une durée maximale de cinq
ans, par le maire par arrêté, transmis à la tutelle, en application de la délibération de
lancement du processus de planification du développement communal. Le nombre de ses
membres est fixé selon les communes par décision du conseil municipal dans la délibération
de lancement. Cependant, il est au minimum de 15 et au maximum de 25.
Article 11 : Le comité de concertation citoyenne est régi par un règlement intérieur qui fixe
sa mission, son mode de fonctionnement, les rôles et les responsabilités de chacun. Une
circulaire détermine un modèle de règlement intérieur.
Article 12 : Le comité de concertation citoyenne est réuni dans les six mois qui suit le
renouvellement du conseil municipal et présente ses travaux au nouveau conseil municipal.
Le Maire procède au remplacement des membres du comité de concertation citoyenne,
décédés, démissionnaires ou absents à plus de deux réunions ordinaires successives du
comité de concertation citoyenne.
Article 13 : Nonobstant ces dispositions, la participation aux réunions doit être régulière et
vérifiable par la consultation de la liste d’émargement ; les travaux donnent lieu à une
invitation et un compte-rendu écrit, validé en début de séance suivante ; les décisions, prises
à la majorité des membres, engagent tous les membres.
Chapitre IV : L’information
Chapitre V : La formation
Article 17 : La formation des acteurs du plan de développement communal a lieu selon les
règles déterminées dans la stratégie nationale de formation des acteurs de la
décentralisation. Le Maire rend compte au Conseil Municipal, des mesures prises pour
assurer cette formation à tous les acteurs identifiés et à tous les membres du comité de
concertation citoyenne.
Article 18 : Les formations sont lancées, par la Direction Générale des Collectivités
Territoriales, dès la nomination des membres du comité de concertation citoyenne, et au
plus tard avant la fin de la deuxième année du mandat municipal.
Chapitre VI : Le diagnostic
Article 20 : Le diagnostic comporte un état des lieux des ressources et des potentiels, une
analyse des besoins recensés en vue d’atteindre les objectifs de développement du territoire
et des populations qui y vivent.
Le diagnostic doit montrer les dynamiques et les évolutions en cours ou qui vont venir.
Article 21 : Le diagnostic est réalisé sur la base de trois documents, l’outil d’évaluation des
performances de la commune, le recensement des infrastructures et des équipements, et le
recueil des activités économiques (marchés, production agricole, commerces).
Article 22 : Le recueil des informations est fait par le comité de concertation citoyenne et
vérifié par la population, lors de séances de restitution.
Article 25 : Cette étape est gérée par le comité de concertation citoyenne, en lien avec le
Maire.
Article 26 : Les besoins, identifiés et votés par le comité de concertation citoyenne, prennent
le statut de projets, dès qu’ils sont également retenus dans la liste des projets municipaux.
Les besoins ne deviennent des projets qu’à la condition de remplir les critères suivants : être
réalistes, mesurables, finançables et pérennes. Cette sélection et la vérification des critères
sont réalisées par le conseil municipal, sur la base des propositions du comité de
concertation citoyenne.
Article 27 : les projets doivent être écrits dans la forme de la fiche-projet, dont le modèle est
fixé par circulaire. Les projets sont alors inclus dans le projet de plan de développement
communal.
Article 28 : Il faut comprendre par validation, le fait que le diagnostic, les objectifs et les
projets sont admis et connus de tous. La validation permet de recevoir l’avis favorable de
tous les organes du système de pilotage, à savoir le comité de concertation citoyenne, le
conseil municipal, et la population.
Article 29 : La validation a permis de choisir les objectifs et de lister les projets argumentés.
La commune a la responsabilité de l’organisation de la programmation et du financement
des projets.
Article 30 : Certains projets sont réalisables, par la mobilisation communautaire, avec une
aide financière de la commune, par la commune avec les services de l’Etat, par la commune
avec les partenaires techniques et financiers, par la commune avec la diaspora. Dans tous les
Article 35 : Le suivi évaluation porte sur deux éléments, la manière de faire un plan de
développement communal, et la mise en œuvre de son contenu.
Introduction générale :
o Présentation de la commune ;
o Milieu physique : relief, climat, sol et végétation ;
o Milieu humain : population et évolution du peuplement
Le diagnostic :
o Evaluation des performances de la commune (sur la base de l’outil
d’évaluation des performances des communes) ;
o Diagnostic des secteurs d’activités économiques (sur la base des fiches de
recensement) : agriculture, élevage, pêche, foresterie/artisanat, commerce,
transport, tourisme, micro-finance, télécommunications/marchés, foires,
abattoirs, parcs à bestiaux/usines, mines ;
Article 40 : Les walis, les hakems, les maires et les services centraux du Ministère de
l’Intérieur et de la Décentralisation, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l’exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal Officiel de la République Islamique
de Mauritanie.
Aux termes de la présente loi, les termes ci-après doivent être entendus de la façon
suivante :
Allotissement: décomposition d'un marché en plusieurs lots pour des raisons économiques,
financières ou techniques. Chaque lot est une unité autonome qui est attribuée séparément
seul ou avec d’autres lots ;
Appel d’offres : procédure organisant les règles de sélection à l’issue desquelles l’autorité
contractante choisit l’offre, conforme aux spécifications techniques et administratives et
évaluée la moins-distante, et dont le soumissionnaire satisfait aux critères de qualification ;
Appel d’offres avec concours : Le concours est la procédure par laquelle l’autorité
contractante choisit, après mise en concurrence et avis d’un jury, un plan ou un projet,
notamment dans le domaine de l'architecture, avant d'attribuer à l'un des lauréats du
concours un marché.
Avenant : acte contractuel modifiant certaines clauses du marché de base pour l’adapter à
des événements survenus après sa signature ;
Cahier des charges : document établi par l'autorité contractante et définissant les exigences
qu'elle requiert y compris les méthodes à utiliser et moyens à mettre en œuvre, ainsi que les
résultats qu'elle escompte ;
Candidat : personne physique ou morale qui manifeste un intérêt à participer ou qui est
retenue par une autorité contractante pour participer à une procédure de passation de
marché public ;
Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics : entité placée auprès du Premier
Ministre et chargée de contrôler a priori la procédure de passation des marchés publics d’un
montant supérieur à un seuil fixé par voie règlementaire, et a posteriori en dessous dudit
seuil, et du suivi de l’exécution des marchés.
Co-traitance : modalité d'exécution des prestations faisant l'objet d'un marché. Elle se
caractérise par un régime particulier de responsabilité vis à vis de l’autorité contractante ;
Maître d’œuvre : personne physique ou morale de droit public ou droit privé chargée par
l’autorité contractante, d’attributions attachées aux aspects architectural, et technique de la
réalisation d’un ouvrage de bâtiment ou d’infrastructure aux termes d’une convention de
maîtrise d’œuvre ; la maîtrise d’œuvre inclut des fonctions de conception et d’assistance au
maître d'ouvrage et/ou au maître d'ouvrage délégué dans la passation, la direction de
l'exécution des contrats de travaux, dans l'ordonnancement, le pilotage et la coordination
du chantier, dans les opérations de réception et pendant la période de garantie de parfait
achèvement ;
Maître d’Ouvrage : personne morale de droit public, visée à l'article 3 de la présente loi,
propriétaire final de l'ouvrage ou de l'équipement technique, objet du marché ;
Maître d’Ouvrage Délégué : personne morale de droit public ou de droit privé qui n’est pas
le destinataire et le propriétaire final de l’ouvrage, et qui reçoit du maître d’ouvrage
délégation d’une partie des attributions qu’il exerce sous son contrôle ; la délégation revêt la
forme d’un mandat confié à un tiers ; elle fait l’objet d’une convention de maîtrise d’ouvrage
déléguée ;
Marché Public : contrat écrit, conclu à titre onéreux, passé conformément aux dispositions
de la présente loi, par lequel un entrepreneur, un fournisseur, ou un prestataire de
services s’engage envers l’une des personnes morales publiques mentionnées à l’article 3 de
la présente loi, soit à réaliser des travaux, soit à fournir des biens ou des services moyennant
un prix ;
Marché Public de Fournitures : marché qui a pour objet l'achat, la prise en crédit-bail, la
location ou la location-vente avec ou sans option d’achat de biens de toute nature y compris
des matières premières, produits, équipements, et objets sous forme solide, liquide ou
gazeuse, ainsi que les services accessoires à la fourniture de ces biens ;
Marché Public de Prestations Intellectuelles : marché qui a pour objet des prestations à
caractère principalement intellectuel dont l'élément prédominant n'est pas physiquement
Marché Public de Travaux : marché qui a pour objet la réalisation au bénéfice d'une autorité
contractante de tous travaux de bâtiment, de génie civil, génie rural ou de la réfection
d'ouvrages de toute nature ;
Marché public de type mixte : marché relevant d’une des catégories mentionnées ci-dessus
qui peut comporter, à titre accessoire, des éléments relevant d’une autre catégorie. Les
procédures de passation et d’exécution des marchés publics devront prendre en compte les
catégories applicables pour chaque type d’acquisition ;
Montant du marché : montant total des charges et rémunérations des prestations faisant
l’objet du marché, sous réserve de toute addition ou déduction qui pourrait y être apportée
en vertu des stipulations dudit marché ;
Observateur indépendant : personne physique recrutée sur appel d’offres par l’Autorité de
Régulation des Marchés Publics, pour assister aux opérations d’ouverture, d’évaluation ou
de contrôle des procédures de passation ;
Offre : ensemble des éléments techniques, administratifs et financiers inclus dans le dossier
de soumission ;
c) dont, soit l'activité est financée majoritairement par l'État, les collectivités
territoriales décentralisées ou d'autres organismes de droit public, soit la
gestion est soumise à un contrôle par ces derniers, soit l'organe
Ouvrage : résultat d’un ensemble de travaux de bâtiment ou de génie civil destiné à remplir
par lui-même une fonction économique ou technique. Il peut comprendre notamment des
opérations de construction, de reconstruction, de démolition, de réparation ou rénovation,
tel que la préparation du chantier, les travaux de terrassement, l’érection, la construction,
l’installation d’équipement ou de matériel, la décoration et la finition ainsi que les services
accessoires aux travaux si la valeur de ces services ne dépasse pas celle des travaux eux-
mêmes ;
Personne Responsable des Marchés Publics : représentant dûment mandaté par une
autorité contractante pour la représenter dans la préparation, la passation et dans
l’exécution du marché ;
Prestation en régie : prestation dont la réalisation est confiée par une autorité contractante
soit à l’un de ses services, soit à toute autre entité qui peut être considérée comme un
simple prolongement administratif de l’autorité contractante ; ces services, établissements
et autres entités étant soumis au code des marchés publics pour répondre à leurs besoins
propres ;
Soumission : acte d’engagement écrit au terme duquel un soumissionnaire fait connaître ses
conditions et s'engage à respecter les cahiers des charges applicables ;
Soumissionnaire : toute personne physique ou morale qui remet une soumission en vue de
l’attribution d’un marché ;
Terme monétaire : expression de l’ensemble des critères d’une offre soumise à évaluation et
pouvant faire l’objet d’une conversion sous la forme d’un pourcentage de son prix ;
Termes de Référence : document établi par l'autorité contractante et définissant, pour les
marchés de prestations intellectuelles, les exigences qu'elle requiert y compris les méthodes
à utiliser et moyens à mettre en œuvre, ainsi que les résultats qu'elle escompte ;
La présente loi, qui porte Code des marchés publics, fixe les règles régissant la passation,
l’exécution des marchés publics, ainsi que du contrôle des marchés publics, sauf dérogation
expressément mentionnée dans les dispositions de la présente loi, par les personnes
morales mentionnées en son article 3.
Les règles de passation des marchés reposent sur les principes de liberté d’accès à la
commande publique, d’égalité de traitement des candidats et de transparence des
procédures. Elles s’imposent aux autorités contractantes et aux soumissionnaires dans le
cadre des procédures de passation des marchés publics.
Sous réserve des dispositions expresses de la présente loi, les autorités contractantes
s’interdisent toute mesure ou disposition fondée sur la nationalité des candidats de nature
à constituer une discrimination.
Les autorités contractantes s’assureront que la participation d'un soumissionnaire qui est
un organisme de droit public à une procédure de passation de marché public ne cause pas de
distorsion de concurrence vis-à-vis de soumissionnaires privés. Les associations sans but
lucratif ne sont acceptées aux procédures concurrentielles d’accès à la commande publique
que dans les situations exceptionnelles exigées par l’objet et les circonstances d’exécution
du marché et dans l’hypothèse où la compétition ne s’exerce qu’entre elles.
Les marchés publics sont des contrats écrits, conclus à titre onéreux, par les personnes
morales mentionnées au paragraphe suivant, désignées ci-après sous le terme «autorité
contractante».
Les dispositions de la présente loi s’appliquent aux marchés publics dont la valeur estimée
toutes taxes comprises est égale ou supérieure aux seuils de passation des marchés tels que
définis par arrêté du Premier Ministre.
Pour les besoins de la détermination du seuil, il est fait application des règles suivantes :
En ce qui concerne les travaux, est prise en compte la valeur globale des travaux se
rapportant à une opération de travaux portant sur un ou plusieurs ouvrages.
Pour les marchés comportant des lots, est retenue la valeur estimée de la totalité
des lots. La procédure de passation de chaque lot est celle qui s’applique au marché
pris dans son ensemble.
Ces évaluations ne doivent pas avoir pour effet de soustraire des marchés publics aux règles
qui leur sont normalement applicables en vertu de la présente loi.
Conformément aux dispositions de l’Article Premier, les dépenses, dont les montants sont
inférieurs au seuil de passation de marchés fixé par voie règlementaire, sont soumises à des
procédures simplifiées, garantissant les principes de concurrence, de transparence et
d’équité.
Le cadre institutionnel mis en place par la présente loi repose sur le principe de la
séparation des fonctions de passation, de contrôle et de régulation des marchés publics.
La Personne Responsable des Marchés peut se faire représenter dans l’exercice de ses
fonctions, sauf pour le choix de l’attributaire et la signature du marché.
Les marchés publics conclus par une personne non habilitée à cet effet sont nuls et de
nullité absolue.
Une Commission de Passation des Marchés Publics, placée au sein de chaque autorité
contractante présidée par la Personne Responsable des Marchés Publics désignée, est
chargée de la Planification, de la Passation et du Suivi des Marchés Publics.
Une Commission de Passation des Marchés Publics peut être désignée pour gérer les
procédures de passation des marchés de plusieurs autorités contractantes selon des
modalités fixées par voie règlementaire.
Lors qu’une même Commission de passation des marchés publics gère les marchés de
plusieurs départements, c’est la Personne Responsable des Marchés de l’autorité
contractante concernée qui la préside.
Lorsque le marché est financé sur des ressources extérieures, les représentants des
bailleurs de fonds sont autorisés à assister aux séances d’évaluation et d’attribution des
offres si leur procédure le leur permet.
Des personnes qualifiées peuvent être désignées par l’Autorité de Régulation des Marchés
Publics en qualité d’observateurs pour suivre les opérations d’ouverture et d’évaluation.
Aucun membre de la Commission ne peut être poursuivi sur le plan disciplinaire pour les
propos tenus et les votes émis au cours des réunions.
La Personne Responsable des Marchés est tenue d’établir un rapport d’exécution de chaque
marché relevant de sa compétence et d’en fournir une copie à la Commission Nationale de
Contrôle des Marchés Publics, à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics et à la Cour
des Comptes.
Les fonctions de membre des Commissions de Contrôle des Marchés Publics, de l’Autorité de
Régulation des Marchés Publics et des Commissions de passation des marchés publics sont
incompatibles.
Article 11 : Création
Il est créé, en application de la présente loi, une Commission Nationale de Contrôle des
Marchés Publics, placée sous la tutelle du Premier Ministre. Elle est l’organe de contrôle
des marchés publics.
Des Commissions Régionales de Contrôle des Marchés Publics peuvent être créées par voie
règlementaire. Elles assureront le contrôle a priori et a posteriori des procédures de
passation et d’exécution des marchés mises en œuvre par les autorités contractantes du
ressort de la wilaya considérée en fonction d’un seuil déterminé par arrêté du Premier
Ministre.
Les Commissions Nationale et Régionales de Contrôle des Marchés Publics sont chargées
de contrôler a priori la procédure de passation des marchés d'un montant égal ou
supérieur à un seuil fixé par arrêté du Premier Ministre en fonction éventuellement de la
qualité de l’autorité contractante et a posteriori la procédure de passation des marchés
d’un montant inférieur audit seuil ; elle assure également des missions de suivi de
l’exécution des marchés publics.
A ce titre, pour tous les marchés à revue a priori dont le seuil sera fixé par voie
règlementaire, la Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics :
Les délais impartis à la Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics pour
examiner les dossiers qui lui sont soumis, pour rendre ses avis de non objection et ses
décisions d’autorisation, ainsi que les règles fixant les modalités de sa création, de son
organisation et de son fonctionnement sont fixés par voie règlementaire.
- Il est créé, en application de la présente loi, une Autorité de Régulation des Marchés
Publics. Elle est constituée sous la forme d’une Autorité Administrative Indépendante
et tripartite (Secteur Public, Secteur Privé, Société Civile), dotée de la personnalité
juridique et de l'autonomie de gestion administrative et financière.
Son statut, ses procédures ainsi que les modalités de désignation de ses membres doivent lui
permettre de garantir une régulation indépendante du système des marchés publics.
- Il est créé, au sein de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, une Commission
de règlement des différends qui a pour mission de statuer, au terme d’une procédure
équitable et contradictoire, sur les litiges opposant soit une autorité contractante et
la Commission de Contrôle des Marchés Publics compétente, soit des candidats et
des soumissionnaires, soit une autorité contractante ou la Commission de Contrôle
des Marchés Publics compétente et un candidat ou un soumissionnaire.
La composition de cette Commission est tripartite ; ses membres sont désignés sur
proposition respectivement de l’Administration, du secteur privé et de la société
civile.
- Il est créé, au sein de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, une Commission
Disciplinaire qui a pour mission de sanctionner, au terme d’une procédure équitable
et contradictoire, les violations de la règlementation des marchés publics perpétrées
par les candidats et soumissionnaires.
La composition, les modalités d’organisation et de fonctionnement, les règles de
procédure applicables à l’Autorité de Régulation, à la Commission de règlement des
différends et à la Commission Disciplinaire sont fixées par voie règlementaire.
TITRE 3 : Des règles générales applicables aux procédures de passation et exécution des
marchés publics.
Les autorités contractantes sont tenues d’élaborer au début de chaque année des plans
prévisionnels annuels de passation des marchés publics renfermant toutes les acquisitions
de biens et services sur la base de leur programme d’activité.
Le projet de budget et le plan prévisionnel qui l’accompagne doivent être élaborés par
l’autorité contractante selon un modèle standard et un calendrier défini par voie
règlementaire aux fins d’être intégrés en temps utile dans le processus de préparation et
d’adoption du budget de l’Etat et des structures tutélaires dont peut dépendre l’autorité
contractante sur le plan budgétaire.
Ces plans dûment approuvés par les organes compétents doivent être cohérents avec les
crédits qui leur sont alloués. Ils sont révisables. Ils doivent être également communiqués aux
Les marchés passés par les autorités contractantes doivent avoir été préalablement inscrits
dans ces plans prévisionnels ou révisés et soumis à l’appréciation de la Commission de
Contrôle des Marchés Publics compétente.
Les autorités contractantes font connaître, au moyen d’un avis général de passation de
marchés à titre indicatif, les caractéristiques essentielles des marchés de travaux, fournitures
et services, qu’elles entendent passer dans l’année et dont les montants égalent ou
dépassent les seuils de passation des marchés publics. Cet avis doit être publié au plus tard
trente jours calendaires avant le début du processus de passation sauf délai différent fixé
par voie règlementaire.
Les autorités contractantes restent libres de ne pas donner suite aux projets d’achat public
mentionnés dans l’avis indicatif.
Ce choix ne doit pas avoir pour effet de soustraire les marchés aux règles qui leur sont
normalement applicables en vertu de la présente loi et son Décret d’application.
Le lancement d’une procédure de passation d’un marché public doit se conformer aux
r è g l e m e n t a t i o n s en matière de finances publiques.
Article 19 : Allotissement
Le règlement particulier d’appel d’offres fixe le nombre, la nature et l’importance des lots,
ainsi que les conditions imposées aux candidats pour souscrire à un ou plusieurs lots et les
modalités de leur attribution.
Au sein d'une autorité contractante, les services qui disposent d'un budget propre peuvent
coordonner la passation de leurs marchés, quel que soit leur montant, selon des modalités
qu'ils déterminent librement. Les marchés ainsi passés obéissent aux règles fixées par la
présente loi et son Décret d’application.
I. Des groupements de commandes peuvent être constitués pour satisfaire des besoins de
fournitures courantes :
- Entre des services de l'Etat et les établissements publics de l'Etat autres que ceux
ayant un caractère industriel et commercial ou entre de tels établissements publics
seuls ;
- Entre des collectivités territoriales, entre des établissements publics locaux ou entre
des collectivités territoriales et des établissements publics locaux ;
- Entre des personnes publiques mentionnées aux 1° et 2° ci-dessus ;
- Entre une ou plusieurs personnes publiques mentionnées aux 1° et 2° ci-dessus et
une ou plusieurs personnes morales de droit privé, ou un ou plusieurs établissements
publics nationaux à caractère industriel et commercial, groupements d'intérêt public,
groupements de coopération sociale ou médico-sociale ou groupements de
coopération sanitaire, à condition que chacun des membres du groupement
applique, pour les achats réalisés dans le cadre du groupement, les règles prévues
par la présente loi.
II. Une convention constitutive est signée par les membres du groupement :
Elle définit les modalités de fonctionnement du groupement.
Celui-ci est chargé de procéder, dans le respect des règles prévues par la présente loi et son
décret d’application, de l'organisation de l'ensemble des opérations de sélection d'un ou de
plusieurs cocontractants.
IV. Chaque membre du groupement, pour ce qui le concerne, signe le marché et assure son
exécution.
- Une centrale d'achat est une autorité contractante soumise à la présente loi qui :
Tout candidat qui possède les capacités techniques et les capacités financières nécessaires
à l’exécution d’un marché public doit pouvoir participer aux procédures de passation de
marchés publics.
a) qui sont en état de liquidation des biens ou de faillite personnelle ; les personnes
physiques ou morales admises au règlement judiciaire doivent justifier qu’elles ont été
habilitées à poursuivre leur activité ;
c) qui sont frappées de l’une des interdictions ou déchéances prévues par les textes en
vigueur, notamment, le Code pénal, le Code Général des Impôts et le Code du Travail ou de
la Sécurité Sociale;
d) qui sont consultants ou affiliées aux consultants ou sous traitants du consultant ayant
préparé ou contribué à la préparation de tout ou d’une partie des dossiers d’appel d’offres
ou de consultation ;
f) qui auront été reconnues coupables d’infraction à la règlementation des marchés publics
ou qui auront été exclues des procédures de passation des marchés par une décision de
justice définitive en matière pénale, fiscale, ou sociale ou par une décision de l’Autorité de
Régulation des Marchés Publics. L’exclusion s’applique également à la personne morale
dirigée ou dont le capital social est détenu en majorité par une des personnes mentionnées
au présent paragraphe.
Ces règles sont également applicables aux membres d’un groupement si la soumission est le
fait d’un groupement.
g) qui n’ont pas acquitté les droits, taxes, impôts, cotisations, contributions, redevances ou
prélèvements de quelque nature que ce soit, ou à défaut, ne peuvent justifier par un
document de l’Administration concernée du respect de leurs obligations en matière fiscale
et sociale, dont le contenu et les modalités de délivrance sont définis dans les conditions
prévues par voie règlementaire ;
h) qui n’ont pas souscrit les déclarations prévues par le Dossier d’Appel d’Offres ou le
Dossier de Consultation.
2) Les entreprises peuvent justifier qu’elles ne sont pas frappées d’un cas d’incapacité ou
d’exclusion à travers :
b) des déclarations sur l’honneur à condition que les pièces administratives requises par le
Dossier d’Appel d’Offres soient effectivement remises par l’entreprise qui aura été retenue.
L’inexactitude des mentions obérant les capacités techniques, financières et les pièces
administratives demandées dans le dossier d’appel d’offres ou leur fausseté est sanctionnée
par le rejet de l’offre ou ultérieurement la résiliation du marché, sans mise en demeure
préalable et aux frais et risques du déclarant, sans préjudice des autres sanctions
susceptibles d’être prises en vertu de la présente loi et de la règlementation en vigueur.
Cette sanction doit être précédée d’une demande d’explication préalable auprès de
l’entreprise fautive.
La séance d’ouverture des plis est publique. Elle doit être présidée par le Président de la
Commission de Passation des Marchés, en présence des autres membres, des candidats ou
de leurs représentants qui souhaitent être présents à la date et à l’heure fixée dans le
dossier d’appel d’offres ou le dossier de consultation comme date limite de réception et
d’ouverture des offres.
1) Les marchés publics sont passés après mise en concurrence des candidats potentiels sur
appel d’offres; les autorités contractantes choisissent les modes de passation de leurs
marchés conformément aux dispositions de la présente loi.
2) L’appel d’offres est la règle par défaut. Le recours à tout autre m o d e de passation est
considéré comme mode dérogatoire et s’exerce dans les conditions définies par la
présente loi.
3) Ils peuvent exceptionnellement être attribués après consultation simplifiée ou selon la
procédure d’entente directe dans les conditions définies dans la présente loi.
4) Les marchés de prestations intellectuelles sont passés après consultation et mise en
place d’une liste restreinte et remise de propositions, conformément aux
dispositions de l’article 29 de la présente loi.
5) Les autorités contractantes peuvent avoir recours, en dessous des seuils de passation
de marchés, à des procédures de d e man d e d e cot at ion o u d e co n su lt at ion
L’appel d’offres est la procédure par laquelle l’autorité contractante choisit l’offre, conforme
aux spécifications techniques, évaluée la moins-disante, et dont le soumissionnaire satisfait
aux critères de qualification. Cette procédure se conclut sans négociation, sur la base de
critères objectifs d’évaluation préalablement portés à la connaissance des candidats dans le
dossier d’appel d’offres et exprimés en termes monétaires. L’appel d’offres peut être ouvert
ou restreint. L’appel d’offres ouvert peut être précédé d’une pré-qualification ; il peut
également être réalisé en deux étapes.
L'appel d'offres peut aussi revêtir la forme d'un concours lorsque des motifs d’ordre
esthétique justifient des recherches particulières.
Les conditions et modalités d’exécution de la passation de ces marchés sont définies par le
décret d’application de la présente loi.
Les conditions et modalités d’exécution de la passation de ces marchés sont définies par voie
règlementaire.
Un marché est dit par « entente directe » lorsqu’il est passé sans aucune forme de
concurrence, après autorisation spéciale de la Commission de Contrôle des Marchés Publics
confirmant que les conditions légales sont réunies. La demande d’autorisation de recours à
cette procédure doit décrire les motifs la justifiant.
Article 32 : Conditions
Il ne peut être passé de marché par entente directe que dans l’un des cas limitatifs suivants :
Sans préjudice de l’application des procédures de contrôle a posteriori, les marchés après
consultation simplifiée et les marchés par entente directe ne peuvent être passés qu’avec
des entrepreneurs, fournisseurs ou prestataires de services qui acceptent de se soumettre à
un contrôle des prix spécifiques durant l’exécution des prestations. Le marché précise les
obligations comptables auxquelles le titulaire du marché sera soumis, et notamment
l’obligation de présenter ses bilans, comptes de résultats et comptes d’exploitation ainsi que
Les marchés par entente directe doivent être préalablement autorisés par la Commission de
Contrôle des Marchés Publics compétente sur la base d’un rapport spécial établi par la
Commission de Passation des Marchés de l’autorité contractante, au terme d’une séance
d’analyse des motifs justifiant le recours à la procédure choisie, les modalités éventuelles de
la procédure de mise en concurrence. Le rapport spécial de la Commission de Passation des
Marchés établi sur la base d’une étude de prix et transmis à l’Autorité de Régulation des
Marchés Publics.
Tout marché conclu selon la procédure par entente directe est communiqué pour
information à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, qui procède à sa publication
Article 36 : Modalités
Les documents d’appel d’offres ou de consultation peuvent être mis à la disposition des
candidats par voie électronique dans les conditions fixées par voie règlementaire, sous
réserve que ces documents soient également mis à la disposition des candidats par voie
postale, s’ils en font la demande.
Sauf disposition contraire prévue dans l’avis d’appel à candidatures ou l’avis d’appel d’offres,
les candidatures et les offres peuvent également être communiquées à l’autorité
contractante par voie électronique, dans des conditions définies par voie règlementaire.
Les dispositions de la présente loi qui font référence à des écrits ne font pas obstacle au
remplacement de ceux-ci par un support ou un échange électronique.
Articles 37 : Garanties
Les outils utilisés pour communiquer par des moyens électroniques, ainsi que leurs
caractéristiques techniques, doivent avoir un caractère non discriminatoire, être
couramment à la disposition du public et compatibles avec les technologies d'information et
de communication généralement utilisées.
Ces critères d’évaluation, tels que les coûts d’utilisation, le prix, la rentabilité, la qualité, la
valeur technique et fonctionnelle, notamment les conditions d’exploitation et d’entretien,
ainsi que la durée de vie potentielle des ouvrages produits ou des fournitures et services
concernés, les avantages potentiels au plan de la sécurité et de l’environnement, le service
après-vente et l’assistance technique, le délai d’exécution, le calendrier de paiement,
doivent être objectifs, en rapport avec l’objet du marché, qu’ils soient ou non financés sur le
budget national, quantifiables et exprimés en termes monétaires.
Les conditions et modalités d’évaluation des variantes sont déterminées par le Décret
d’application de cette loi.
Article 39 : Préférences
1) La préférence doit être quantifiée dans le dossier d’appel d’offres sous forme de
pourcentage du montant de l’offre. Un tel pourcentage ne peut en aucun cas excéder
quinze pour cent du prix du marché.
Les autorités contractantes observent un délai minimum de quinze (15) jours calendaires
après la publication de l’attribution provisoire visée à l’article 41 de la présente loi, avant
de procéder à la signature du marché.
Article 43 : Contrôle
Lorsque la passation d’un marché a été soumise à l’obligation d’une autorisation préalable
et que cette obligation n’a pas été respectée, le marché est nul et de nullité absolue. Cette
autorisation doit être en tout état de cause annexée au contrat de marché.
Sauf quand il en est disposé autrement dans la présente loi, ainsi que dans le cadre de la
procédure de marché par entente directe et des prestations intellectuelles, aucune
négociation n’a lieu entre l’autorité contractante et le soumissionnaire ou l’attributaire sur
l’offre soumise. L’autorité contractante procède à la mise au point du marché en vue de sa
signature, sans que les dispositions contractuelles puissent entraîner une modification des
conditions de l’appel à la concurrence ou du contenu du procès-verbal d’attribution du
marché.
Avant la signature de tout marché, les services compétents des autorités contractantes
doivent fournir à leurs cocontractants la preuve que le crédit est disponible et a été
réservé.
L’approbation du marché ne pourra être refusée que par une décision motivée, rendue
dans les quinze (15) jours calendaires de la transmission du dossier d’approbation et
susceptible de recours devant l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, par toute
partie au contrat.
En tout état de cause, elle doit intervenir pendant la période de validité des offres. Passé
ce délai, le soumissionnaire est autorisé à retirer son offre.
Les marchés qui ne sont pas approuvés sont nuls et de nullité absolue. Ils ne sauraient
engager financièrement l’autorité contractante.
Article 46 : Notification
Les marchés, après accomplissement des formalités d’approbation, doivent être notifiés
avant tout commencement d’exécution.
Dans les quinze (15) jours calendaires de l’entrée en vigueur du marché, un avis d’attribution
définitive est publié dans le bulletin Officiel des Marchés Publics, ou par voie électronique
ou tout autre moyen de publication.
Les marchés dont les durées d’exécution sont supérieures à six mois sont révisables par
application d’une ou plusieurs formules de révision de prix annoncées obligatoirement dans
le marché.
Les conditions et modalités d’application des révisions des prix sont fixées par le décret
d’application de cette loi.
Les dépassements par rapport au délai contractuel d’exécution imputables au titulaire du
marché ne peuvent en aucun cas justifier la révision des prix du marché.
En vue d’assurer le respect des délais contractuels convenus, tout marché doit obligatoirement
prévoir une clause relative aux pénalités de retard. Si le dépassement du délai contractuel est
imputable au fait de l’attributaire du marché, il lui sera fait application de ces pénalités
Le taux et les conditions d’application de ces pénalités de retard sont fixés dans le décret
d’application de la présente loi.
Le retard dans le paiement des acomptes et des soldes dus au titre des marchés publics par
rapport aux délais fixés par le Cahier des Clauses Administratives Particulières imputable à
l’autorité contractante ouvre et fait courir, sans autre formalité et de plein droit au profit du
titulaire du marché, des intérêts moratoires.
Ces intérêts moratoires sont calculés au delà d’une période précisée par le Dossier d’appel
d’offre et n’excédant pas quatre vingt dix jours et sur la base du taux directeur de la Banque
Centrale de Mauritanie.
Article 51 : Avenants
Les stipulations relatives au montant d’un marché public ne peuvent être modifiées que par
voie d’avenant et dans la limite de vingt pour cent de la valeur totale du marché de base.
L’avenant est adopté et notifié selon la même procédure d’examen que le marché de base. Il
ne peut modifier ni l’objet du marché, ni le titulaire du marché, ni la monnaie de règlement,
ni la formule de révision des prix. La passation d’un avenant est soumise à l’autorisation
préalable de la Commission de Contrôle des Marchés Publics compétente.
Article 52 : Résiliation
Les conditions et modalités d’application des différents types de résiliation seront fixées
dans le décret d’application de la présente loi.
L’avis de suspension de la procédure doit être publié par la Commission de règlement des
différends deux jours ouvrables après sa saisine dans un quotidien local de large diffusion,
sur un site électronique commun et gratuit et dans la première publication du Bulletin
officiel des marchés publics.
L’avis définitif de la Commission de règlement des différends doit être notifié aux parties
concernées et publié deux jours ouvrables au plus tard suivant sa délibération dans les
formes de publication définies dans l’alinéa précédent.
Ce recours peut être exercé soit par lettre recommandée avec accusé de réception, soit
par tout moyen de communication électronique selon les modalités définies par la présente
loi.
Les décisions de la Commission de règlement des différends ne peuvent avoir pour effet
que de corriger la violation alléguée ou d’empêcher que d’autres dommages soient
causés aux intérêts concernés, ou de suspendre ou faire suspendre la décision litigieuse ou
la procédure de passation. En cas de décision constatant la violation de la règlementation
applicable, l’autorité contractante doit s’y conformer en prenant, dans les plus brefs délais,
les mesures de nature à remédier aux irrégularités constatées.
Sur le fondement des informations recueillies dans l’exercice de ses missions, ou de toute
information communiquée par des autorités contractantes, des candidats, soumissionnaires
ou des tiers, la Commission de règlement des différends peut se saisir d’office à la
demande de son Président ou du tiers de ses membres et statuer sur les
irrégularités, fautes et infractions constatées.
Tout litige qui aura fait préalablement l'objet d'un recours à l’amiable et qui n'aura pas été
réglé suivant les délais impartis, pourra être porté le cas échéant devant l’instance de
conciliation prévue dans le contrat.
Tout litige soumis à la conciliation et qui n’aura pas été réglé dans les délais prévus par le
contrat peut être porté devant les juridictions ou les instances arbitrales compétentes.
Les candidats et soumissionnaires ont l’obligation, sous peine de rejet de leur offre,
d’informer par écrit l’autorité contractante tant lors du dépôt de leurs offres que pendant
toute la procédure de passation jusqu’à la fin de l’exécution du marché de tout paiement,
avantage ou privilège accordé au profit de toute personne, agissant comme intermédiaire
ou agent, en rémunération de toute prestation effectuée envers eux. Cette déclaration doit
comprendre un engagement de n’influencer en aucune manière le déroulement de la
procédure de passation sous peine des sanctions prévues ci-après.
Sans préjudice des sanctions prévues à l’article 63 ci-dessous et des sanctions pénales
prévues par les lois et règlements en vigueur, les fonctionnaires ou agents publics, auteurs
d’irrégularités et d’actes de corruption commis dans le cadre de la procédure des marchés
publics, sont tenus à la réparation des dommages résultant de leurs actes.
En particulier :
Au terme de la présente loi les candidats et soumissionnaires sont tenus d’observer, lors de
la passation et de l’exécution des marchés publics, les règles d’éthique professionnelle les
plus strictes.
Pour chaque cas d’espèce, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics apprécie l’opportunité
de l’application d'une telle sanction conformément aux dispositions de l’article 63 de la
présente loi.
La liste des exclusions constamment réactualisée est communiquée à tous les services
appelés dans chaque administration, à passer des marchés et publiée régulièrement dans
le bulletin officiel des Marchés Publics et sur le site Internet de l’Autorité de Régulation des
Marchés Publics.
Tout contractant dont le consentement aura été vicié par un acte de corruption peut
demander à la juridiction compétente l'annulation de ce contrat, sans préjudice de son droit
de demander des dommages et intérêts.
Les procédures de passation des marchés publics dans le cadre desquelles les offres des
soumissionnaires ont été reçues par l’autorité compétente avant l’entrée en vigueur de la
présente loi demeurent régies, pour leur passation, par les dispositions applicables au
moment de leur réception.
Article 67 : Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à la présente loi.
Article 68 : La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat et publiée au Journal Officiel de
la République Islamique de Mauritanie.
Article 1: Objet
Le présent Arrêté d’application de la Loi n° 2010-044 du 22 juillet 2010 portant Code des
Marchés Publics et ses Décrets d’application a pour objet de fixer les seuils de compétence
des Organes de Passation des Marchés Publics, le seuil de Contrôle des marchés publics, le
seuil d’obligation de fournir une garantie et la composition des Commissions de Passation
des Marchés Publics et leurs rémunérations et leurs avantages.
En tant qu’organe de contrôle des marchés publics de l’ensemble des acheteurs publics, la
Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics (CNCMP) procède, en application
des articles 11 et 12 de la Loi n° 2010-044 du 22 juillet 2010 portant Code des Marchés à :
l’examen et l’approbation des dossiers d’appel d’offres, des Demande de Propositions , des
rapports d’évaluation des soumissions, des procès verbaux et des décisions préparés ou pris
par les Commissions de Passation des Marchés Publics des autorités contractantes, des
marchés d’un montant supérieur à deux cent millions (200.000.000 UM TTC) ouguiya toutes
taxes comprises.
En plus de son Président, la Commission de Passation des Marchés Publics est composée de
neuf membres.
Commission
Les salaires et autres avantages des Présidents et des membres des Commissions de
Passation des Marchés Publics sont fixés par arrêté du Ministre des Finances et sont pris en
charge sur les budgets alloués à ces Commissions.
Article 8 : Application
La Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) n’est pas comprise dans cette répartition.
Article Premier : Les dispositions de l’article 2,3.6 et 8 de l’arrêté n°211 du 14 février 2012
portant application de certaines dispositions de la loi n° 2010-044 du 22 juillet 2010 portant
code des Marchés Publics et ses décrets d’application sont abrogées et remplacées ainsi qu’il
suit :
En tant qu’organe de contrôle des marchés publics de l’ensemble des acheteurs publics, la
Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics (CNCMP) procède, en application
des articles 11 et 12 de la Loi n° 2010-044 du 22 juillet 2010 portant Code des Marchés à :
l’examen et l’approbation des dossiers d’appel d’offres, des Demande de Propositions , des
rapports d’évaluation des soumissions, des procès verbaux et des décisions préparés ou pris
par les Commissions de Passation des Marchés Publics des autorités contractantes, des
marchés d’un montant supérieur à deux cent millions (100.000.000 UM TTC) ouguiya toutes
taxes comprises pour les fournitures et prestations intellectuelles et à (200.000.000 UM TTC)
ouguiya toutes taxes comprises pour les travaux.
En plus de son Président, la Commission de Passation des Marchés Publics est composée de
neuf membres.
des Marchés
Publics
La Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et les entités bénéficiant d’un régime
dérogatoire en vertu d’un contrat-programme ou des dispositions législatives ne sont pas
comprises dans cette répartition.
Article Premier : La liste des entités publiques dotées de leurs propres organes de passation
des marchés publics est fixée comme suit :
Article Premier : La liste fixée à l’article premier de n° 729 du 08 avril 2012, modifié, fixant la
liste des entités publiques dotées d’organes spéciaux de passation de marchés publics est
complétée ainsi qu’il suit :
Les CPMP comprennent au moins un spécialiste de passation des marchés publics et peuvent
comprendre des ingénieurs du génie rural ou génie civil, des administrateurs, des
économistes ou des juristes ou tout autre profil dont la compétence est requise pour le
secteur d’intervention de l’entité.
Les membres de la CPMP sont nommés par arrêté du ministre chargé de la tutelle ou du
Commissaire, selon les cas, pour une période de trois (3) ans renouvelable une seule fois. Ils
peuvent être des agents permanents de l’Autorité Contractante.
Au lieu de :
La Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et les entités bénéficiant d’un régime
dérogatoire en vertu d’un contrat-programme ou des dispositions législatives ne sont pas
comprises dans cette répartition.
Lire :
Article Premier : Est approuvé le Manuel des Dépenses Communales inférieures aux seuils
de compétence des Commissions de Passation des Marchés Publics joint en annexe du
présent arrêté.
Il est créé au sein de chaque Moughataa, une Commission Intercommunale de Passation des
Marchés Publics ci-après « Commission », compétente pour la conduite, sur tout le territoire
de la Moughataâ, des processus de passation de marchés communaux d’un montant
supérieur au plafond de compétence de la Commission Interne des Achats Communaux
«CIAC », et au plus égal à cinquante millions d’Ouguiyas Toute Taxes Comprises « TTC». Les
marchés communaux supérieurs à cinquante millions d’ouguiyas « TTC», restent de la
compétence de la Commission de Passation des Marchés des Secteurs de Souveraineté
« CPMP-S-Souv».
Article 2 : Siège
Article 3 : Composition
Le Secrétaire Permanent est secondé par un suppléant choisi et nommé dans les mêmes
formes pour le remplacer dans ses fonctions, en cas d’absence ou d’empêchement.
Les réunions de la « Commission »se tiennent, sur convocation du Président, à son siège ou
au siège de l’une des autres communes de la Moughataâ.
Le quorum de validation des travaux de la « Commission »est égal à cinq membres dont la
PRMP de la commune concernée par l’ordre du jour, président de la séance et le Secrétaire
Général de ladite commune.
6-2. Nonobstant les stipulations du présent arrêté, la CPMP- S -Souv demeure, à titre
transitoire, compétente pour la conduite des processus de passation de marchés des
communes qui l’en saisissent ou dont les nouvelles structures décentralisées de passation de
marchés n’auront pas été mises en place.
6-3. Durant la période d’exécution du PNIDDLE, les Secrétaires Permanents de toutes les
« Commission » des communes couvertes par le Programme sont choisis par les
Commissions parmi les experts spécialistes communaux en passation de marchés publics mis
à disposition par la CCP-PNIDDLE, selon des dispositions arrêtées d’un commun accord.
6-4. Dans les Moughataas, non encore pourvues de services techniques déconcentrés
siégeant dans les CIPAM, les responsables desdits services au niveau de la Wilaya ou leurs
représentants les remplaceront, en tant que de besoin, dans les structures du dispositif
intercommunal de passation de marchés institué par le présent arrêté.
Article Premier : Les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des
établissements publics dont la liste sera fixée par décret ne sont pas soumis aux dispositions
du Code du travail annexé à la loi n- 63-023 du 23 janvier 1963.
Article 2 : Les personnes morales de droit public visées à l’article 1er ci-dessus ne sont pas
soumises aux dispositions du Code du travail annexé à la loi n° 63-023 du 23 janvier 1963.
Des agents auxiliaires pour les établissements dont la liste sera fixée par décret;
Des employés et ouvriers régis par le Code du travail pour les autres établissements publics.
Article 4 : Les personnels non titulaires de l'Etat, des collectivités locales et des
établissements publics sont des agents auxiliaires auxquels s'appliquent les dispositions de la
présente loi et des textes pris pour son exécution.
Article 5 : La qualité d'agent auxiliaire de l'Etat, d'une collectivité locale ou d'un établissement
public ne confère aucun droit à être intégré dans un corps de la fonction publique en dehors des
règles prévues par les textes spécifiques pour l'accès à ces corps.
Toutefois, les agents auxiliaires peuvent être autorisés à se présenter aux concours
professionnels d'accès à un établissement de formation pour le cycle correspondant à la
catégorie de l'emploi qu'ils occupent, sous réserve d'avoir suivi le stage de
perfectionnement prévu par l'article 32 de la loi n° 67-169 du 18 juillet 1967 portant statut
général de la Fonction publique.
Article 6 : Pour l'application de la présente loi, il n'est fait aucune distinction entre les sexes.
Article 7 : Les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des établissements
publics ne peuvent exercer. une activité lucrative, sauf dérogation accordée par le ministre
de la Fonction publique, ou avoir, directement ou par personne interposée, des intérêts
directs ou indirects dans une entreprise soumise au contrôle ou en relation avec l'Etat, la
collectivité locale ou l'établissement qui l'emploie.
Article 8 : Lorsque le conjoint d'un agent auxiliaire exerce une activité lucrative publique ou
privée, déclaration doit en être faite au ministre de la Fonction publique ou au ministre de
Article 10 : Les agents auxiliaires doivent accepter les affectations qui leur sont notifiées
par leurs supérieurs hiérarchiques. A cette occasion, ils ont droit au transport pour eux et
leur famille dans les mêmes conditions que les fonctionnaires.
Article 11 : Les agents auxiliaires sont soumis aux mêmes horaires que les fonctionnaires
occupant des emplois analogues. Les travaux supplémentaires donnent lieu à une
rétribution spéciale, s'ils ne sont déjà rémunérés par une indemnité de sujétion attachée à
l'emploi occupé. Ces agents ont également droit aux frais de mission dans les mêmes
conditions que les fonctionnaires.
Les agents ne peuvent être déliés du secret ou affranchis de la discrétion que dans les cas
prévus par la réglementation en vigueur ou avec l'autorisation de l'autorité administrative
qui les emploie.
Article 13 : Toute faute commise par un agent auxiliaire dans l'exercice ou à l'occasion de
l'exercice de ses fonctions, tout comportement contraire à l'honneur, à la probité, aux
bonnes mœurs ou de nature à compromettre la dignité personnelle expose son auteur à
des sanctions disciplinaires, sans préjudice, le cas échéant, des peines prévues par la
législation pénale. L'ivresse publique dûment établie entraîne le licenciement de plein droit.
Article 14 : Si un agent auxiliaire est poursuivi par un tiers pour une faute liée à l'exécution
du service, la collectivité qui l'emploie doit le couvrir des condamnations civiles prononcées
contre lui. Toutefois, si la faute de service est entachée d'une faute personnelle détachable
de l'exercice des fonctions, l'agent supporte les conséquences dommageables de cette
dernière.
ARTICLE 17 : Nul ne peut être recruté en qualité d'agent auxiliaire de l'Etat, d'une
collectivité locale ou d'un établissement public:
- s'il ne jouit de ses droits civiques et s'il n'est de bonnes vie et mœurs;
- s'il ne se trouve en position régulière au regard des lois sur le recrutement de
l'armée, lorsqu'il s'agit d'un citoyen mauritanien;
- s'il ne réunit les aptitudes physiques nécessaires pour l'exercice de la fonction ou de
l'emploi qu'il sollicite et s'il n'est indemne ou définitivement guéri de toute affection
cancéreuse, lépreuse, nerveuse, tuberculeuse, poliomyélitique, de maladie mentale
ou de maladie du sommeil ;
- s'il n'est âgé d'au moins seize ans et de quarante ans au plus.
Les agents auxiliaires peuvent être appelés à suivre des stages de formation ou de
perfectionnement avant leur entrée en fonction ou pendant leur activité.
Article 19 : Les engagements peuvent être conclus à l'essai, pour une durée minimale de
trois mois et une durée maximale d'un an. Jusqu'au terme de l'essai, il peut être mis fin à
l'engagement sans préavis, par l'administration ou par l'intéressé.
Au terme de l'essai, l'agent auxiliaire ne peut être confirmé dans son emploi qu'après avoir
Article 21 : Les agents auxiliaires peuvent être licenciés de leur emploi pour incapacité
professionnelle, pour raison disciplinaire ou pour suppression d'emploi. Dans ce dernier cas,
ils ont droit à une indemnité de licenciement et ont priorité pour être engagés dans les
emplois vacants correspondant à leurs capacités.
Article 23 : Les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des établissements
publics ont droit après service fait, à une rémunération dont le montant est fixé en fonction
de l'emploi occupé et de l'expérience acquise.
Article 24 : Les agents auxiliaires sont affiliés à la caisse nationale de sécurité sociale.
Article 25 : Les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des établissements
publics ont droit à un congé annuel. Ce congé peut faire l'objet d'un report pour se cumuler
avec le congé dû au titre de l'année suivante. Le report du congé dû pour deux années sur la
troisième est interdit.
Article 26 : Les agents auxiliaires peuvent obtenir des congés pour maladie et des
autorisations spéciales et exceptionnelles d'absence pour des raisons familiales ou pour
subir des examens.
Article 27 : La femme agent auxiliaire a droit, le cas échéant, à un congé pour couches et
allaitement.
Article 28 : L'agent auxiliaire peut demander un congé sans rémunération pour motifs
personnels. L'autorité ayant pouvoir pour accorder ce congé est celle ayant pouvoir pour
engager l'agent. Le congé sans rémunération peut être accordé pour une durée de six mois
renouvelable une fois à l’agent à épuiser de droits à congé de maladie, et n’est pas à
mesure de reprendre des activités l’Administration prend après avoir médical, soit le
Article 29 : Les sanctions disciplinaires susceptibles d'être infligées aux agents auxiliaires
sont:
- La réprimande ;
- L'avertissement ;
- La mise à pied, d'une durée maximum d'un mois ;
- Le licenciement avec préavis ;
- Le licenciement avec suppression du préavis en cas de faute lourde ;
- La mise à pied est privative de rémunération.
Article 30 : Si l'agent fait l'objet de poursuites pénales, l'action disciplinaire peut être
ajournée jusqu'a ce que le jugement de la juridiction saisie soit devenu définitif.
Toutefois, l'action disciplinaire fondée sur une faute professionnelle peut être entreprise
indépendamment de l'action pénale.
Article 32 : Le licenciement par mesure disciplinaire d'un agent de l'Etat est prononcé par le
ministre de la Fonction publique dûment saisi par le ministre dont relève cet agent.
Article 33 : A l’ égard des agents auxiliaires des collectivités locales, le pouvoir disciplinaire
appartient au gouverneur.
Article 34 : Aucune sanction ne peut être prononcée sans que l'agent incriminé ait été
appelé à présenter des explications sur les faits qui lui sont reprochés.
Article 38 : Les agents de l'Etat, des collectivités et établissements publics visés par la
présente loi restent régis par les dispositions qui leur étaient antérieurement applicables
jusqu'à la publication des décrets prévus à l'article 37 ci-dessus.
Article 39 : La présente loi sera publiée suivant la procédure d'urgence et exécutée comme
loi de l'Etat.
ARTICLE PREMIER : La présente loi a pour objet de définir les règles statutaires applicables
aux fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat et de ses établissements publics à
caractère administratif.
TITRE PREMIER
Article 2 : Le présent titre s’applique aux personnes qui ont été nommées dans un emploi
civil permanent et titularisées dans un grade de la hiérarchie des administrations de l’Etat et
de ses établissements publics à caractère administratif, et qui, à ce titre, ont la qualité de
fonctionnaires.
Article 3 : Le fonctionnaire est, vis à vis de l ‘administration, dans une situation statutaire,
législative et réglementaire, de droit public.
Article 4 : Les emplois civils permanents visés à l’Article 2 ci-dessus des catégories A, B et C
définies à l’Article 29 ci-dessous sont occupés par des fonctionnaires régis par le présent
titre.
Article 5 : L’accession aux différents emplois permanents visés à l Article 2 ci- dessus ne peut
avoir lieu que dans les conditions prévues par la présente loi. Toutefois, les emplois
énumérés ci-après ne sont pas soumis à la règle énoncée à l’Article précédent :
1°- Les emplois supérieurs pour lesquels la nomination est laissée à la discrétion du
président de la république et figurant sur une liste établie par décret ; les nominations à ces
emplois sont essentiellement révocables, et l’accession de non fonctionnaires à ces emplois
n’entraîne pas leur titularisation dans un corps de fonctionnaires ;
2°- Les emplois de coopération technique, ainsi que les emplois à caractère scientifique,
technique, d’enseignement ou de recherche, exercés par des personnels de nationalité
étrangère, au cas ou le personnel mauritanien qualifié pour ces emplois n est pas disponible.
Section I : Obligations
Article 7 : Tout fonctionnaire est tenu d’observer, dans l’exercice de ses fonctions,
l’obligation d’impartialité et de neutralité.
Il doit, dans l’exercice de ses fonctions comme dans sa vie privée, éviter tout agissement de
nature à compromettre la dignité de la fonction publique, et est tenu, en toute circonstance,
de respecter et de faire respecter, le cas échéant, l’autorité de l’Etat.
Article 8 : Tout fonctionnaire doit se conformer aux instructions générales et aux ordres
individuels écrits ou verbaux de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas ou, l’ordre
donné est à la fois manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt
public, et notamment dans le cas où l’ordre donné aurait pour effet de lui faire commettre
une infraction pénale.
Il n’est dégagé d’aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre
de ses subordonnés.
4-Exercer une profession libérale découlant de la nature de leur spécialité, dans les
conditions fixées par le statut particulier de leur corps, conformément aux dispositions de
l’aliéna 2 de l’article 31 ci-après,
Dans touts les cas l’autorité compétente prend s’il y a lieu ; les mesures propres à
sauvegarder les intérêts du service.
Les fonctionnaires ne peuvent prendre par eux-mêmes ou par personne interposée, dans
une entreprise soumise au contrôle de l’administration à laquelle ils appartiennent ou en
relation avec cette dernière, des intérêts de nature à compromettre leur indépendance.
Toute communication à un tiers de pièces ou documents de service qui n’est pas prévue par
la réglementation en vigueur est interdite.
Il en est de même pour toute faute non liée au service, constituant un manquement à la
probité, à l’honneur, aux bonnes mœurs, à la dignité et à l’obligation de loyalisme envers
l’Etat et ses institutions, ou de nature à jeter la déconsidération sur l’administration.
Lorsqu’ aucune décision n’a été prise par l’autorité ayant pouvoir disciplinaire à l’expiration
de ce délai, le fonctionnaire, sauf s’il est l’objet de poursuites pénales, est rétabli dans ses
fonctions et perçoit à nouveau l’intégralité de sa rémunération.
Si l’agent est l’objet de poursuites pénales, sa situation n’est définitivement réglée qu’une
fois la décision rendue par la juridiction pénale devenue définitive.
Le fonctionnaire qui, en raison de poursuites pénales, n’est pas rétabli dans ses fonctions
perçoit uniquement la moitié de la rémunération afférente à son classement indiciaire. Il
continu, néanmoins, à percevoir la totalité des suppléments pour charges de famille.
Le fonctionnaire qui est incarcéré à la suite d’une condamnation définitive et qui n’a pas fait
l’objet d’une mesure de révocation, cesse de percevoir toute rémunération. Il continue,
néanmoins, à percevoir la totalité des suppléments pour charges de famille.
SECTION II : GARANTIES
Article 15 : Aucune discrimination ne peut être faite entre les fonctionnaires en raison de
leurs opinions, de leur sexe ou de leur race.
Tout fonctionnaire a accès à son dossier individuel dans les conditions fixées par décret.
Il ne peut être fait état dans le dossier d’un fonctionnaire de ses opinions ou de ses activités
politiques ou syndicales.
Article 17 : La carrière des fonctionnaires candidats à un mandat électif ou titulaire d’un tel
mandat ne peut, en aucune manière, être affectée par les votes ou les opinions émis par les
intéressés au cours de leur campagne électorale ou de leur mandat.
Article 18 : Le droit syndical est reconnu aux fonctionnaires. Les intéressés peuvent
librement créer des organisations syndicales, y adhérer et y exercer des mandats.
Les syndicats des fonctionnaires sont régis par les dispositions du code de travail. Ils doivent,
toutefois, déposer leurs statuts et la liste de leurs administrateurs auprès du Ministre chargé
de la fonction publique.
Les syndicats de fonctionnaires peuvent ester en justice. Ils peuvent se pourvoir devant les
juridictions compétentes contre les actes réglementaires pris en application de la présente
loi et contre les décisions individuelles portant atteinte aux intérêts collectifs des
fonctionnaires.
Article 21 : Le droit de grève est reconnu aux fonctionnaires pour la défense de leurs intérêts
collectifs. Ce droit s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.
L’absence de service fait, par suite de cessation concertée du travail, pendant une fraction
quelconque de la journée, donne lieu à une retenue d’un trentième du traitement de base et
de ses compléments autres que les suppléments pour charge de famille.
Article 22 : Si un fonctionnaire est poursuivi par un tiers pour une faute liée à l’exécution du
service, l’Etat ou la collectivité qui l’emploie doit le couvrir des condamnations civiles
prononcées contre lui. Toutefois, si la faute de service est entachée d’une faute personnelle,
l’Etat et l’agent supportent les conséquences dommageables des fautes respectives.
Article 23 : L’Etat est tenu de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voie
de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occasion de
l’exercice de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté.
L’Etat est subrogé aux droits de la victime pour obtenir des auteurs des agissements visés à
l’aliéna précédent la restitution des sommes qu’il a versées au fonctionnaire intéressé en
réparation du préjudice causé par ses agissements.
Il dispose, en outre, aux mêmes fins, d’une action directe qu’il peut exercer, au besoin, par
voie de constitution de partie civile devant la juridiction pénale.
Il doit être consulté lors de l’élaboration des règlements prévus par la présente loi en
matière des statuts particuliers, de rémunération et d’avantages sociaux.
Toutefois les commissions communes à plusieurs corps peuvent être créées, si l’intérêt du
service le justifie.
Article 27 : Des conseils de discipline sont crées pour chaque corps de fonctionnaires.
Toutefois des conseils communs à plusieurs corps peuvent être crées, si l’intérêt du service
le justifie.
Les statuts particuliers des corps subdivisent, en tant que de besoin, la catégorie A en
niveaux hiérarchiques, selon les fonctions normalement attachées aux emplois
correspondants.
Les statuts particuliers des corps de chacune de ces catégories peuvent subordonner la
titularisation des candidats recrutés dans ces corps à la condition d’avoir suivi avec succès
des périodes d’études ou des formation complémentaire dans des écoles ou des institutions
dépendant de l’administration ou reconnues par elle, ou de stage dans les services
administratifs.
Article 41 : Il est interdit au fonctionnaire bénéficiant d’un congé de se livrer à une activité
rémunérée. La méconnaissance de cette interdiction entraîne le remboursement des
rémunérations perçues au titre de ce congé, sans préjudice de l’application de sanctions
disciplinaires.
SECTION II : DETACHEMENT
Article 42 : Le détachement est la position du fonctionnaire placé hors de son corps d’origine
mais continuant à bénéficier, dans ce corps, de ses droits à l’avancement et à la retraite.
Le détachement d’un fonctionnaire peut avoir lieu dans les cas suivants :
1°- auprès d’une administration ou d’un établissement public de l’Etat, dans un emploi
conduisant à pension du régime des retraites de l’Etat ;
2°- auprès d’une administration, collectivité ou entreprise publique, dans un emploi ne
conduisant pas à pension du régime des retraites de l’Etat ;
3°- auprès d’Etats étrangers ou d’organismes internationaux, pour remplir une mission
d’intérêt général ;
4°- pour exercer les fonctions de membre du gouvernement, ou les fonctions assimilées, ou
une fonction publique élective empêchant l’exercice normal de la fonction ;
5°- pour l’accomplissement d’un stage ou scolarité, lorsque les statuts particuliers le prévoit
et lorsque la durée est supérieure à neuf mois ;
6°- auprès d’une entreprise ou d’un organisme privé d’intérêt général ;
7°- pour exercer un mandat syndical.
Tout détachement est prononcé soit sur la demande du fonctionnaire soit d’office.
Le détachement est prononcé d’office dans le cas visé au 1°-) ci-dessus, à condition que le
nouvel emploi soit équivalent à l’ancien. Il est prononcé d’office dans les cas visés ci-dessus
au 4°) et au 5°) lorsque le stage ou la scolarité sont obligatoires.
Le détachement est de courte ou de longue durée. Le détachement de courte durée est
prononcé pour une durée maximale d’un an et n’est pas renouvelable. Le détachement de
longue durée est prononcé pour une durée de cinq ans, renouvelable.
Dans tous les cas le détachement est révocable.
Article 43 : Le fonctionnaire détaché supporte la retenue pour pension prévue par le régime
des retraites de l’Etat.
La collectivité ou l’organisme auprès duquel le fonctionnaire est détaché est redevable
envers le trésor public de la contribution pour la constitution des droits à pension de
l’intéressé à la charge de l’Etat.
La retenue et la contribution sont fixées en fonction de la rémunération indiciaire afférente
au grade et à l’échelon détenu par le fonctionnaire dans son corps d’origine
Article 45 : La position hors cadre est celle dans laquelle un fonctionnaire détaché dans un
emploi ne conduisant pas à pension du régime de retraites de l’Etat peut être placé, sur sa
demande pour continuer à servir dans la même administration ou la même entreprise. La
mise en position hors cadre est prononcée pour une durée maximale de cinq ans ; elle est
renouvelable. Dans cette position le fonctionnaire cesse de bénéficier de ses droits à
l’avancement et à la retraite. Le fonctionnaire en position hors cadres est soumis au régime
statutaire et de retraite régissant la fonction qu’il exerce dans cette position. A l’expiration
de la période de mise en position hors cadres, le fonctionnaire est, sur sa demande,
réintégré de plein droit dans son corps d’origine à la première vacance. Un décret fixe les
conditions de la mise en position hors cadres.
Article 46 : Pour être placé en position hors cadre, le fonctionnaire doit compter une durée
de service effectif civils et militaires au moins égale à celle requise pour la constitution du
droit à pension du régime des retraites de l’Etat.
SECTION IV : DISPONIBILITE
Article 50 : La position « sous les drapeaux » est celle dans laquelle est placé :
1°- le fonctionnaire qui accomplit les obligations du service militaire telles qu’elles sont
prévues par la loi sur le recrutement de l’armée ;
2°- le fonctionnaire rappelé ou maintenu sous les drapeaux en dehors des obligations du
service militaire actif.
Dans cette position le fonctionnaire conserve l’intégralité de ses droits à l’avancement et à
la retraite.
SECTION I : RECRUTEMENT
Article 52 Les concours sont organisés suivant les modalités ci-après séparément ou
conjointement :
1°-des concours ouverts aux candidats justifiant de certains diplômes ou de
l’accomplissement de certaines études ;
2°- des concours réservés aux fonctionnaires de l’Etat appartenant au corps de niveau
inférieur de la même spécialité ainsi que, le cas échéant, à d’autres fonctionnaires de l’Etat,
aux agents contractuels de l’Etat, aux agents des établissements publics et des collectivités
territoriales, aux militaires et aux magistrats, ainsi qu’aux candidats en fonction dans une
organisation internationale intergouvernementale.
Les statuts particuliers fixent notamment le choix entre les modalités prévues à l’aliéna
précédent, le niveau du diplôme ou d’études requis, la durée de services exigée pour les
candidats aux concours internes, les conditions d’âge, la répartition des places offertes entre
Recueil des Textes 2017/DGCT avec l’appui de la Coopération française 402
les divers concours, ainsi que les proportions éventuelles réservées aux candidats n’ayant
pas la qualité de fonctionnaire de l’Etat, dans le cadre des dispositions du 2° ci-dessus.
Pour l’application des dispositions de l’aliéna ci-dessus, les services accomplis dans des
établissements publics à caractère industriel et commercial ou dans des organisations
internationales intergouvernementales sont assimilés à des services publics.
Article 54 : Aux fins d’application des Articles 51, 52,53 du présent statut, une commission
nationale des concours est créée auprès du premier ministre.
Autorité administrative indépendante, elle désigne les membres du jury de concours ainsi
que, le cas échéant, les correcteurs des épreuves spécialisées.
La commission nationale des concours adresse chaque année au premier ministre un rapport
sur le recrutement dans les différents corps de fonctionnaires. Ce rapport est rendu public.
Un décret pris après avis du conseil supérieur de la fonction publique et de la réforme
administrative fixe la composition et les modalités d’organisation et de fonctionnement de la
commission nationale des concours.
Article 55 : Pour chaque concours, le jury établit une liste classant par ordre de mérite les
candidats qu’il juge aptes et dont le nombre ne peut dépasser celui de places mises aux
concours.
Le jury établit, le cas échéant, une liste complémentaire classant également par ordre de
mérite les autres candidats qu’il estime aptes, afin de permettre le remplacement des
candidats inscrits sur la liste principale qui ne peuvent être nommés, ou éventuellement, de
pourvoir des vacances d’emplois survenant dans l’intervalle de deux concours. La validité de
la liste complémentaire cesse automatiquement à la date d’ouverture des épreuves du
concours suivant, et au plus tard, un an après la date d’établissement de la liste
complémentaire.
Pour chaque concours, le nombre de candidats inscrits sur la liste complémentaire ne peut,
sauf si les statuts particuliers en disposent autrement, excéder 10% du nombre de places
mises au concours.
Article 56 : Les candidats sont jugés uniquement en fonction de la valeur des épreuves
auxquelles ils sont soumis, et que le jury apprécie souverainement, dans le respect des
règles générales applicables aux concours administratifs.
Article 57 : Les nominations des candidats reçus sont prononcées par l’autorité compétente
dans l’ordre d’inscription sur la liste principale, puis dans l’ordre d’inscription sur la liste
complémentaire.
L’administration peut toutefois décider, si l’intérêt du service le justifie, de ne pas pourvoir
tous les postes mis au concours ou de ne prononcer aucune nomination. Les candidats reçus
dont la nomination n’a pas été ainsi prononcée peuvent avoir une priorité à nomination au
titre de l’année suivante.
S’il apparaît, au moment de la vérification des conditions requises pour concourir, laquelle
doit intervenir au plus tard à la date de la nomination, qu’un ou plusieurs candidats déclarés
aptes par le jury ne réunissent pas ces conditions, ou si l’un d’eux fait défaut ; il peut être fait
appel, le cas échéant, aux candidats figurant sur la liste complémentaire.
Article 58 : Les candidats dont la nomination a été prononcée accomplissent une période
d’essai et de formation préalable à leur titularisation, dans les conditions prévues au
chapitre IX du présent titre.
Article 59 : Les candidats non reçus ont droit, sur leur demande, à avoir communication des
notes qui leur ont été attribuées, à l’exclusion de tout autre élément d’information sur
l’appréciation portée sur eux par les correcteurs des épreuves ou par le jury.
Article 60 : Tout candidat nommé dans un corps de fonctionnaires est tenu de rejoindre le
poste qui lui a été attribué. En cas de refus, il est mis en demeure par le ministre dont il
relève de rejoindre son poste. S’il ne défère pas à cette mise en demeure dans un délai de
quinze jours, il perd le bénéfice de son admission au concours.
SECTION II : AVANCEMENT
Article 63 : Chaque année, tout fonctionnaire en activité dans son corps ou en service
détaché fait l’objet d’une notation sur sa manière de servir et exprimant sa valeur
professionnelle. La notation comprend :
a- une appréciation d’ordre générale ;
b- une note chiffrée de 0 à 20 ne comportant pas de décime.
La note chiffrée est communiquée au fonctionnaire.
Le pouvoir de notation appartient au chef de l’administration dont dépend le fonctionnaire.
Il s’exerce, suivant les modalités et dans le cadre des procédures définies par décret pris
après avis du conseil supérieur de la fonction publique et de la réforme administrative, en
tenant compte des appréciations des autorités hiérarchiques intermédiaires.
Article 65 : Lorsque les fonctionnaires sont reconnus, en raison de leur état de santé, inaptes
à l’exercice de leurs fonctions, et si l’adaptation de leur poste de travail n’est pas possible, ils
peuvent être affectés dans des emplois d’un autre corps s’ils ont été déclarés en mesure de
remplir les fonctions correspondantes.
Ils restent soumis aux dispositions applicables à leur corps d’origine et conservent leur
rémunération.
Article 69 : Le fonctionnaire qui s’absente, sans justification valable, de son poste de travail
plus de huit jours consécutifs, fait l’objet d’une mise en demeure de la part de l’autorité
dont il dépend de reprendre ses fonctions.
Cette mise en demeure doit être notifiée à l’intéressé ou publiée par voie de presse.
Si dans un délai de soixante douze heures, et sauf cas de force majeure, il n’obtempère pas à
cette mise en demeure, il est radié des cadres pour abandon de poste, sans observation de
la procédure prévue en matière disciplinaire.
Est assimilé à l’abandon de poste le fait pour un fonctionnaire de ne pas rejoindre son poste
d’affectation dans un délai de quinze jours.
Article 70 : Le fonctionnaire dont l’insuffisance professionnelle est établie est, par décision
de l’autorité ayant pouvoir de nomination, et après avis de la commission administrative
paritaire compétente, admis à faire valoir ses droits à la retraite s’il remplit les conditions
requises à cet effet.
Dans le cas contraire, il est licencié pour insuffisance professionnelle. Le fonctionnaire
licencié pour insuffisance professionnelle peut recevoir une indemnité égale aux
émoluments afférents du dernier mois d’activité multipliés par le nombre d’années de
services civils effectifs, sans que cette indemnité puisse dépasser douze mois de
rémunération.
Article 73 : Un décret fixe les activités privées qu’en raison de leur nature un fonctionnaire
qui a cessé définitivement ses fonctions ou qui a été mis en disponibilité ne peut exercer.
Cette interdiction peut être limitée dans le temps. Si cette interdiction est méconnue, le
fonctionnaire retraité peut faire l’objet de retenues sur ses droits à pension et,
éventuellement, être déchu de ses droits à pension après avis du conseil de discipline du
corps auquel il appartient.
Article 77 : Les sanctions doivent être motivées et ne peuvent intervenir qu’après que le
fonctionnaire a été mis à même de prendre connaissance des pièces de son dossier relatives
à la sanction envisagée à son égard et de présenter sa défense par écrit, ou oralement. Il doit
être informé de ce droit par l’administration.
Article 78 : Le fonctionnaire poursuivi doit, sauf cas de force majeure, assister à la séance du
conseil de discipline où son cas est examiné. Il peut présenter devant le conseil de discipline
des observations écrites ou orales, citer des témoins, se faire assister ou se faire représenter
par un ou plusieurs défenseurs de son choix.
Article 79 : Le fonctionnaire objet de poursuites pénales qui n’a pas été suspendu de ses
fonctions ou dont la décision de suspension a été rapportée, peut être frappé d’une sanction
disciplinaire après avis du conseil de discipline sans attendre la décision du tribunal, si les
faits reprochés à l’agent sont établis et ont le caractère d’une faute de service ou d’un
manquement aux obligations définies à la section I du Chapitre II ci-dessus.
Le conseil de discipline peut toutefois proposer de suspendre la procédure disciplinaire
jusqu’à l’intervention de la décision du tribunal. Le fonctionnaire peut faire l’objet d’une
mesure de suspension.
Si l’autorité compétente décide de poursuivre la procédure, le conseil de discipline doit se
prononcer dans les délais prévus à l’Article 80 ci-dessous à compter de la notification de la
décision de cette autorité.
Article 80 : L’avis du conseil de discipline doit être transmis dans le délai de deux mois à
compter du jour ou il a été saisi. Ce délai est porté à quatre mois s’il a été nécessaire de
procéder à une enquête.
L’autorité compétente statue définitivement dès réception de cet avis, ou à l’expiration du
délai défini à l’aliéna ci-dessus.
Article 81 : Toutes les sanctions disciplinaires sont notifiées au fonctionnaire et versées à son
dossier.
L’autorité compétente pour prononcer la sanction peut décider, après avis du conseil de
discipline, de rendre public la décision portant sanction disciplinaire et ses motifs.
Article 86 : Une récompense exceptionnelle peut être accordée aux fonctionnaires modèles.
Un décret fixe la nature et les modalités d’attribution de cette récompense.
Article 87 : Les personnes qui ont été nommée a un emploi de corps de fonctionnaires régi
par les dispositions ci-dessus et qui accomplissent, dans les conditions déterminées par le
statut particulier de ce corps, une période d’essai et de formation dans les services,
préalable à leur titularisation dans ce corps, ont la qualité de stagiaire et sont régis par les
dispositions du présent chapitre.
Ont également la qualité de stagiaire, lorsqu’ils sont nommés dans un corps, les élèves des
écoles par lesquelles s’effectue obligatoirement le recrutement de certains corps de
fonctionnaires.
Ceux des stagiaires qui justifient de la qualité de titulaire d’un autre corps de fonctionnaires
sont détachés de leur corps d’origine et soumis, pour les besoins du stage, aux dispositions
du présent chapitre.
Les stagiaires perçoivent une rémunération fixée par décret.
Article 88 : La durée du stage est d’un an. Toutefois, les statuts particuliers des corps de
fonctionnaires dont les stagiaires deviendront membres par leur titularisation, peuvent
augmenter cette durée.
Article 89 : Les stagiaires ne peuvent durant le stage être mis en position de détachement ou
de disponibilité ni exercer aucune autre fonction ni se livrer à une activité privée rémunérée.
Article 90 : Les sanctions disciplinaires susceptibles d’être infligées aux stagiaires sont :
1°- l’avertissement ;
2°- le blâme ;
3°- l’exclusion temporaire du stage pour une durée qui ne peut excéder quinze jours ;
4°- l’éviction définitive du stage.
Les sanctions sont infligées par l’autorité dont dépend le corps de fonctionnaires dans lequel
a été nommé le stagiaire
Toutefois si le stage a lieu dans un établissement de formation, les sanctions sont infligées
dans les conditions prévues par le statut de l’établissement.
Les stagiaires ayant la qualité de titulaire dans un autre corps sont soumis aux mêmes
sanctions et dans les mêmes conditions que les autres stagiaires.
Les sanctions doivent être motivées et ne peuvent intervenir qu’après que le stagiaire a été
mis à même de prendre connaissance des pièces de son dossier relatives à la sanction
envisagée à son égard et de présenter sa défense par écrit ou oralement.
Le stagiaire a droit à communication de son dossier.
L’administration doit l’informer de ce droit. II peut se faire assister par des défenseurs de
son choix.
Article 91 : Les stagiaires qui n’ont pas la qualité de titulaire dans un autre corps sont soumis
au régime de sécurité sociale applicable aux fonctionnaires.
Article 93 : Quand le stage a été interrompu en application des dispositions sur les congés de
maladie pendant une durée supérieure ou égale à un an l’intéressé est tenu d’accomplir à
nouveau l’intégralité de son stage sauf dispositions différentes prévues dans les statuts
particuliers .
Article 94 : Si, lors de l’octroi du renouvellement ou à l’expiration d’un congé, le stagiaire est
reconnu par l’autorité médicale compétente comme étant dans l’impossibilité définitive et
absolue de reprendre son stage il est évincé du stage et peut bénéficier d’une indemnité
dans des conditions fixées par décret
Le veuf ou la veuve et les enfants du stagiaire qui ne justifie pas de la qualité de titulaire
dans un autre corps, décédé à la suite d’un accident de service ou d’une maladie reconnue
imputable au service, ont droit à une indemnité dans des conditions fixées par décret.
Article 95 : Sauf dispositions différentes prévues par le statut particulier du corps dans
lequel a été nommé le stagiaire. La durée normalement prévue pour le stage est assimilée
pour l’avancement du stagiaire titularisé à un temps de service d’une durée égale accomplie
dans l’échelon du début du corps. Il en va de même pour les périodes passées par un
stagiaire en congé de maladie ou de maternité.
Ces temps de service sont validés, au titre du régime des pensions des fonctionnaires de
l’Etat
Toutefois si le stagiaire a été autorisé à accomplir une période de stage au delà de la durée
normale dans le cas prévu à l’Article 88. Ci dessus la durée de cette période ne peut pas être
prise en compte pour l’avancement de l’intéressé après sa titularisation.
Article 96 : Des décrets fixent en tant que de besoin les mesures d’application du présent
titre.
Article 97 : Des agents peuvent être engagés par contrat dans les conditions prévues par le
présent titre, ou exercer pour le compte de l’Etat ou de ses établissements publics à
caractère administratif des activités permanentes ou temporaires de service d’un niveau de
recrutement inférieur à celui de la catégorie C des fonctionnaires visés à l’Article 29 du titre
ci-dessus. Ces agents ont la qualité d’agent public et sont désignés ci-après par l’expression
agents contractuels.
La qualité d’agent contractuel ne confère aucun droit à être intégré dans un corps de
fonctionnaires en dehors des règles prévues pour l’accès à ces corps.
SECTION I : OBLIGATIONS
Article 99 : Les agents contractuels doivent accepter les affectations qui leurs sont notifiées
par leurs supérieurs hiérarchiques.
ARTICLE 100 : Indépendamment des règles instituées par la législation pénale en matière de
secret professionnel, les agents contractuels sont soumis en matière de discrétion
professionnelle aux obligations prévues à l’article 10 du titre I pour les fonctionnaires.
Article 101 : Les agents contractuels ne peuvent avoir, directement ou par personne
interposée, des intérêts dans une entreprise soumise au contrôle de l’Etat ou de
l’établissement public qui les emploie, ou, lorsqu’ils sont engagés à temps plein, exercer une
activité lucrative, sauf autorisation de l’autorité administrative signataire du contrat
d’engagement.
Cette autorisation peut soit figurer dans le contrat d’engagement, soit faire l’objet d’une
adjonction à ce contrat.
Article 103 : En cas de faute grave commise par un agent contractuel, qu’il s’agisse d’un
manquement à ses obligations professionnelles ou d’une infraction de droit commun,
l’auteur de cette faute peut être suspendu par l’autorité investie du pouvoir d’engagement,
qui met en œuvre sans délai la procédure disciplinaire.
La décision prononçant la suspension d’un agent doit préciser si l’intéressé conserve,
pendant le temps ou il est suspendu, le bénéfice de sa rémunération, à l’exclusion des
indemnités afférentes à l’exercice de ses fonctions, ou déterminer la quotité de la retenue
qu’il subi, qui ne peut être supérieure à la moitié de cette rémunération. En tout état de
cause, il continue à percevoir la totalité des suppléments pour charge de famille.
La situation de l’agent suspendu doit être définitivement réglée dans le délai de deux mois à
partir du jour où la suspension a pris effet.
Lorsqu’ aucune décision n’a été prise par l’autorité ayant pouvoir disciplinaire à l’expiration
de ce délai, l’agent, sauf s’il est l’objet de poursuites pénales, est rétabli dans ses fonctions
et perçoit à nouveau l’intégralité de sa rémunération.
Article 104 : Les agents contractuels exerçants des activités permanentes peuvent être
appelés à suivre des actions de formation ou de perfectionnement avant leur entrée en
fonction ou pendant leur activité.
SECTION II : GARANTIES
Article 105 : Aucune discrimination ne peut être faite entre les agents contractuels en raison
de leurs opinions, de leur sexe ou de leur race.
Article 106 : Les agents contractuels sont soumis au régime général de sécurité sociale.
ARTICLE 107 : Les agents contractuels exercent les droits syndicaux et le droit de grève dans
les conditions définies aux Articles 18 et 21 au titre I de la présente loi en ce qui concerne les
fonctionnaires.
Article 109 : L’Etat est tenu de protéger les agents contractuels contre les menaces,
violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à
l’occasion de leur activité, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté.
L’Etat est subrogé aux droits de la victime pour obtenir des auteurs des agissements visés à
l’aliéna précédent la restitution des sommes qu’il a versées à l’agent intéressé en réparation
du préjudice causé par ces agissements.
Il dispose en outre, aux mêmes fins, d’une action directe qu’il peut exercer au besoin par
voie de constitution de partie civile, devant la juridiction pénale.
SECTION I : ENGAGEMENT
Article 110 : Nul ne peut être engagé en qualité d’agent contractuel soumis aux dispositions
du présent titre :
1°- s’il ne possède la nationalité mauritanienne ;
2°- s’il jouit de ses droits civiques et s’il n’est de bonne moralité ;
3°- s’il ne se trouve en position régulière au regard des lois sur le recrutement de l’armée ;
4°- s’il ne remplit les conditions d’aptitude physique et mentale exigées par la nature de
l’emploi auquel il postule ;
5°- s’il n’est âgé de dix huit ans au moins.
Article 111 : Les agents exerçant des activités permanentes sont engagés par contrats à
durée indéterminée.
Les agents exerçant des activités temporaires sont engagés par des contrats d’une durée
maximale de trois ans qui ne peuvent être renouvelés que par reconduction expresse, et
pour deux fois.
Toutefois, les agents occupant des emplois qui, correspondant à un besoin permanent,
impliquent un service à temps partiel, peuvent être engagés par contrats à durée
indéterminée.
Article 112 : Les contrats d’engagement doivent être conformes à des contrats types établis
par décret. Ces contrats doivent comporter dans tous les cas les mentions suivantes :
1°-la description de l’emploi occupé ;
2°-s’il s’agit d’un contrat à durée indéterminée, la date d’échéance du terme ou l’expression
« durée indéterminée », lorsqu’il ne comporte pas de terme précis ;
3°-le cas échéant, les obligations particulières de service public imposées à l’agent ainsi que
l’autorisation délivrée en application de l’Article 101 ci-dessus ;
4°-les horaires de travail ;
5°-le montant de la rémunération et des accessoires.
Article 113 : Les engagements peuvent être conclus à l’essai, pour une durée minimale d’un
mois et une durée maximale de six mois. Jusqu’ au terme de l’essai, il peut être mis fin à
l’engagement sans préavis ni indemnité, par l’autorité compétente pour engagé l’agent ou
par celui-ci.
Article 115 : Tout engagement d’agent contractuel qui n’a pas pour objet de pourvoir à un
emploi vacant est nul et de nul effet, cette nullité peut être constatée à, tout moment.
L’agent ainsi engagé est licencié sans préavis ni indemnité.
SECTION II : CONGE
Article 116 : Les agents régis par le présent titre ont droit :
1°-A un congé annuel avec traitement d’une durée de trente jours consécutifs pour une
année de service accomplie ; ce congé peut, pour une nécessité de service, faire l’objet d’un
report pour se cumuler avec le congé du au titre de l’année suivante ; toutefois, le report du
congé du pour deux années sur la troisième est interdit, et la jouissance en est obligatoire.
2°-A des congés avec ou sans rémunération pour maladie, maternité ou raisons personnelles
ou familiales pour :
- la durée d’exercice d’un mandat syndical ;
Recueil des Textes 2017/DGCT avec l’appui de la Coopération française 417
- pour la durée des sessions des assemblées dont ils sont membres élus ;
- pour participer aux congrès politiques, professionnels ou syndicaux nationaux ou
internationaux, ou aux réunions de leurs organismes directeurs s’ils en sont représentant ou
membres élus ;
- pour participer aux compétitions internationales s’ils font partie d’une équipe
nationale artistique, sportive, culturelle ;
- pour participer aux examens et concours scolaires ;
Un décret fixe les conditions et modalités d’attribution de ces congés.
Si l’agent a épuisé ses droits à congé de maladie et n’est pas en mesure de reprendre son
activité, l’autorité dont il dépend peut, après avis médical, soit le licencier, soit le mettre en
position de congé sans rémunération pour une durée maximale de deux ans, si, de l’avis des
autorités médicales compétentes, il a la possibilité de reprendre son activité à l’issue de ce
congé.
3°-A un congé spécial avec rémunération d’une durée d’un mois pour se rendre en
pèlerinage aux lieux saints de l’Islam ; ce congé n’est pas renouvelable.
Article 117 : A l’issue des congés de maladie, de maternité ou des absences résultant d’une
obligation légale, ou qui ont été accordés sans traitement pour raisons familiales ou
personnelles, les agents sont réemployés sur leur emploi ou occupation précédente dans la
mesure compatible avec la nécessité de service. Dans le cas contraire, ils ont priorité pour
être réemployés sur un emploi de même nature assortie d’une rémunération équivalente.
Article 118 : La cessation définitive des fonctions entraînant la perte de la qualité d’agent
contractuel résulte :
1°-de la démission ;
2°-de l’arrivée du terme fixé dans le contrat ;
3°-de l’admission dans un corps de fonctionnaires ;
4°-du licenciement.
CHAPITRE IV : REMUNERATION
Article 122 : Un décret classe les différentes catégories de contrats en fonction de la nature
des emplois, fixe la rémunération afférente à chaque catégorie, les suppléments éventuels
CHAPITRE V : DISCIPLINE
Article 123 : Les sanctions disciplinaires applicables aux agents contractuels sont :
- la réprimande ;
- l’avertissement ;
- la mise à pied d’une durée maximum de quinze jours ;
- la mise à pied d’une durée de quinze jours à un mois ;
- le licenciement avec préavis ;
- le licenciement pour faute lourde sans préavis ni indemnité.
Article 124 : Les sanctions doivent être motivées et ne peuvent intervenir qu’après que
l’agent à été à même de prendre connaissance des pièces de son dossier relatives à la
sanction envisagée à son égard et de présenter sa défense par écrit ou oralement.
L’agent peut se faire assister de défenseurs de son choix.
L’agent a droit à communication de son dossier.
L’administration doit l’informer de ce droit.
Article 125 : Les sanctions sont prononcées par l’autorité administrative compétente pour
signer le contrat.
Le pouvoir de sanction peut être délégué dans les conditions prévues par décret, sauf en ce
qui concerne le licenciement pour faute lourde sans préavis ni indemnité.
L’ivresse publique établie par décision juridictionnelle constitue une faute lourde entraînant
le licenciement sans préavis ni indemnité.
Article 126 : Les sanctions doivent être notifiées à l’agent et versées à son dossier.
Article 127 : Si l’agent fait l’objet de poursuites pénales l’action disciplinaire est ajournée
jusqu’a ce que le jugement de la juridiction saisie soit devenu définitif.
Toutefois, l’agent peut être frappé d’une sanction disciplinaire sans attendre la décision du
tribunal, si les faits qui lui sont reprochés sont établis et ont le caractère d’une faute de
service ou d’un manquement aux obligations définies au chapitre II du présent titre.
Article 129 : Des décrets fixent en tant que de besoin les mesures d’application du présent
titre.
Article 130 : Pour l’application de la présente loi et pendant une durée à laquelle il sera mis
fin par décret, la seule pièce d’état civil qui sera prise en considération durant la carrière et,
le cas échéant, pour la constitution du dossier de pension civile de retraite, sera celle fournie
par le fonctionnaire lors de sa première nomination dans un emploi public ou par l’agent
contractuel lors de son premier engagement.
Article 131 : La loi 67 –169 du 18 juillet 1967 portant statut général de la fonction publique
et ses textes modificatifs, ainsi que toutes dispositions antérieures contraires à la présente
loi sont abrogées.
Toutefois, les règlements d’application de la loi 67-169 du 18 juillet 1967 modifiée, ainsi que
les statuts particuliers, dans la mesure où ils ne sont pas incompatibles avec la présente loi,
restent en vigueur jusqu’à l’intervention des textes d’application prévus par celle –ci.
Les statuts particuliers pris en application de la présente loi fixeront les modalités
d’intégration, dans les conditions fixées au titre I ci-dessus, des personnels fonctionnaires
des catégories A B et C régis par la loi 67 – 169 du 18 juillet 1967.
Les personnels fonctionnaires de la catégorie D régis par la loi 67- 169 du 18 juillet 1967
seront constitués en corps d’extinction.
Les personnels fonctionnaires appartenant aux corps particuliers des établissements publics
à caractère administratif, régis par la loi 67- 169 du 18 juillet 1967, sont constitués en corps
d’extinction, lorsque lesdits établissements ont été transformés en établissements publics à
caractère industriel et commercial.
Article 132 : Les dispositions de la loi 74- 071 du 2 avril 1974 restent en vigueur, en tant
quelles s’appliquent aux agents auxiliaires de l’Etat et de ses établissements publics à
caractère administratif, jusqu’à l’intervention des textes d’application prévus par la présente
loi.
Les agents auxiliaires occupant des emplois ouvrant droit aux échelles de rémunération A, B
et C au sens de la loi 74-071 du 2 avril 1974, seront intégrés, dans les conditions fixées par
décret, dans les corps des catégories A, B et C des fonctionnaires régis par les dispositions du
Titre I ci-dessus.
Ceux de ces personnels ne remplissant pas les conditions d’intégration en qualité de
fonctionnaires, en application des dispositions de l’aliéna précédent, seront alors maintenus
dans leurs emplois mis en régime d’extinction.
Article 133 : Les dispositions relatives à l’admission à la retraite pour limite d’âge ou pour
durée de services édictées à l’Article 120 aliéna 2, s’appliquent de plein droit aux personnels
visés aux Articles 131, et 132 ci-dessus.
Ceux de ces personnels qui auront atteint ou dépassé l’âge ou la durée de services prévus
aux Articles 72 et 120 aliéna 2, seront mis à la retraite d’office à compter de la date de
promulgation de la présente loi.
Des décrets fixeront, en tant que de besoin, les mesures d’application des articles 131, 132,
et 133 ci-dessus.
Article 134 : La présente loi sera publiée et exécutée comme loi de l’Etat.
Article Premier : Sont soumis aux dispositions de la loi n° 74-071 du 2 avril 1974 fixant les
conditions de recrutement et d'emploi des agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités
locales et de certains établissements publics, les établissements publics ci-après désignés:
Pour les établissements publics à créer, les textes organiques préciseront si le personnel est
assujetti ou non aux dispositions de la loi n° 74-071 du 2 avril 1974. Le ministre de la
Fonction publique sera contresignataire des textes réglementaires pris à cette fin.
Chapitre II : Recrutement
Article 2 : Les agents auxiliaires de l'Etat sont recrutés dans la limite d'un plan de
recrutement établi chaque année par le ministre de la Fonction publique, compte tenu des
demandes présentées par les ministres utilisateurs de personnels.
Article 4 : Les demandes des ministres, appuyées des justifications prévues à l'article
précédent doivent parvenir au ministère de la Fonction publique au plus tard le 1 er octobre
pour le plan de recrutement de l'année suivante. Des demandes complémentaires assorties
des mêmes justifications peuvent être formulées avant le 1er juillet.
Article 5 : Le plan de recrutement est publié au plus tard le 30 janvier par arrêté du ministre
de la Fonction publique. En fonction des demandes complémentaires, un rectificatif est
publié dans la même forme avant le 15 août.
Article 6 : Les personnes souhaitant obtenir un emploi d'agent auxiliaire de l'Etat doivent
adresser directement ou par l'intermédiaire du gouverneur de Région au ministère la
Fonction publique un dossier de candidature comprenant :
- une demande d'emploi, datée, signée et timbrée, indiquant avec précision la nature
de l'emploi sollicité et l'adresse à laquelle le demandeur peut être joint;
- un extrait d'acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu;
- un bulletin n° 3 du casier judiciaire ayant moins trois mois de date;
- un certificat établissant la nationalité du candidat;
- une copie certifiée conforme des références scolaires ou professionnelles;
- un certificat médical datant de moins de trois mois.
Article 8 : Les candidats doivent justifier du niveau d'études ou de capacité exigé par
l'annexe I du présent décret pour l'emploi postulé.
Article 11 : Les recrutements ont lieu exclusivement pour occuper un des emplois dont la
liste est fixée par l'annexe I du présent décret.
Article 12 : Pour tous les recrutements, sont retenues en premier lieu les candidatures des
anciens agents auxiliaires de l'Etat licenciés pour suppression d'emploi et ayant occupé des
emplois analogues à ceux à pourvoir. Ces anciens agents sont dispensés de toute sélection
préalable au recrutement.
Article 13 : Pour les emplois subalternes, des recrutements peuvent avoir lieu tous les mois.
En l'absence de test d'aptitude, ou si ces tests ne permettent pas une sélection des
candidats, la préférence est donnée à la candidature la plus ancienne après application des
dispositions de l'article 12 ci-dessus.
Pour les emplois de la catégorie D vacants dans les services de l'Etat implantés dans les
Régions, priorité de recrutement peut être donnée aux candidats résidant dans lesdites
régions.
Article 14 : Pour les emplois moyens et supérieurs, les recrutements ont lieu en deux
sessions annuelles prenant place en février et en septembre. Après application des
dispositions de l'article 12 ci-dessus, une sélection est organisée en tant que de besoin pour
départager les candidats.
Article 16 : Par dérogation aux dispositions de l'article 20 de la loi n° 74-071 du 2 avril 1974,
un agent auxiliaire peut solliciter et obtenir un emploi hiérarchiquement supérieur à celui
qu'il occupe, dans les conditions fixées aux articles précédents.
Article 17 : Par dérogation aux dispositions du présent chapitre, les personnes possédant un
titre susceptible de permettre leur intégration dans un corps de la Fonction Publique
peuvent être recrutées à titre temporaire dans un emploi vacant des services de l'Etat, en
dehors des époques fixées aux articles 13 et 14 ci-dessus, par décision du Ministre de la
Fonction publique.
A toutes fins utiles, ces personnes sont inscrites sur la liste des candidats à un poste d'agent
Article 18 : La situation des personnes visées à l'article précédent doit être définitivement
réglée dans les deux ans qui suivent le recrutement à titre temporaire, soit par leur
nomination dans un corps de fonctionnaires, soit par leur recrutement en qualité d'agent
auxiliaire de l'Etat dans les conditions prévues aux articles 11 à 15 du présent décret. A
défaut, elles doivent être licenciées.
Article 19 : en cas de nécessité absolue et pour occuper un emploi dont la vacance est de
nature à paralyser le fonctionnement du service public, des recrutements pour les emplois
supérieurs et moyens pourront être effectués en dehors des sessions prévues à l'article 14
ci-dessus, sur dérogation accordée par le président de la république sur demande transmise
par le ministre de la fonction publique.
est désignée pour occuper cet emploi la personne ayant les compétences nécessaires dont
le dossier se trouve être le plus ancien sur la liste prévue à l'article 7 ci-dessus.
Article 20 : les agents auxiliaires des collectivités locales et des établissements publics visés
à l’article 1er du présent décret sont recrutés par décision du gouverneur en ce qui
concerne les collectivités locales ou du directeur pour les établissements publics, après
proposition formulée par ces autorités et approuvée par l'autorité chargée de la tutelle" de
la collectivité ou de l'établissement en ce qui concerne l'opportunité des- recrutements. en
outre, pour les établissements publics, le ministre de la fonction publique donne un avis en
ce qui concerne le classement attribué aux agents à recruter.
Article 21 : les propositions d'engagement formulées par les gouverneurs et les directeurs
doivent être accompagnées de la description détaillée des postes à pourvoir et des dossiers
des candidats, constitués conformément aux dispositions de l'article 6 ci-dessus.
Pour chaque collectivité ou établissement, l'ensemble des besoins à pourvoir est justifié
chaque année par les prévisions établies conformément aux prescriptions de l'article 3 du
présent décret. Ces prévisions sont jointes aux propositions de recrutement.
Article 22 : les autorités visées à l'article 20 ci-dessus doivent se prononcer sur les
propositions de recrutement des collectivités locales et des établissements publics dans un
délai d'un mois suivant leur réception. Elles peuvent prescrire des tests ou examens
d'aptitude pour les candidats et réserver la décision jusqu'au résultat de ces tests ou
examens.
Article 23 : la prise en charge par l'Etat d'un agent auxiliaire d'une collectivité locale ou d'un
établissement public ne peut intervenir que par la voie d'un recrutement effectué dans les
conditions prévues aux articles 6 à 15 du présent décret. Ces agents ne bénéficient
d'aucune priorité de recrutement.
Article 25 : dans tous les cas où un agent auxiliaire est recruté par une autre personne
morale de droit public assujettie à la loi n° 74-071 du 2 avril 1974, il est licencié de son
ancien emploi; il est astreint au préavis légal et perd tous les droits acquis dans l'ancien
emploi, notamment en ce qui concerne l'ancienneté.
Le licenciement de l'agent auxiliaire intervient dans les mêmes conditions s'il est recruté par
une personne morale de droit public non assujettie à la loi du 2 avril 1974 ou par une
personne physique ou morale de droit privé.
Article 26 : toutefois les agents auxiliaires comptant au moins cinq ans de services effectifs
ininterrompus au bénéfice de l'Etat, d'une collectivité locale ou d'un établissement public
visé à l’article 1er ci-dessus peuvent, si l'intérêt général le commande, être mis à la
disposition d'un autre employeur public sur demande motivée de ce dernier. Cette mise à
disposition est prononcée pour deux ans par décision de l'autorité ayant recruté l'agent,
prise dans les mêmes conditions et les mêmes formes. elle est renouvelable une fois.
par dérogation aux dispositions du présent article, les agents auxiliaires occupant des
fonctions de comptable peuvent être mis à la disposition des départements ministériels sur
demande du ministre des finances sans conditions de délai.
Article 27 : par dérogation aux dispositions de l'article 25 ci-dessus, l'agent auxiliaire qui
accède au sein d'une personne morale relevant du présent décret à un emploi
hiérarchiquement supérieur à l'ancien emploi est dispensé de préavis et est nommé dans le
nouvel emploi à l'échelon comportant la rémunération égale ou immédiatement supérieure
à celle qu'il percevait précédemment.
Article 28 : les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des établissements
publics révoqués pour raisons disciplinaires ne peuvent être réengagés par une de ces
personnes morales qu'après autorisation du président de la république donnée en conseil
des ministres, sur rapport du ministre de la fonction publique saisi par la collectivité ou
l'établissement intéressé.
article 29 : par dérogation aux dispositions du présent chapitre, les personnels domestiques
et les chauffeurs d'automobile appelés à servir à la résidence du chef de l'Etat, d'un ministre
ou d'un haut fonctionnaire bénéficiant des services d'employés de maison peuvent être
recrutés et affectés sur demande nominative formulée par la personnalité qui doit les
employer.
Article 30 : les personnels recrutés à titre occasionnel pour des travaux dont la durée
d'exécution est temporaire par une autorité agissant au nom d'une collectivité ou d'un
établissement visés à l'article 1er du présent décret demeurent soumis aux dispositions du
code du travail.
Chapitre 3 : Conditions d'emploi
Article 31 : les agents auxiliaires de l'Etat sont, après leur recrutement, affectés dans les
ministères utilisateurs de personnels par décision du ministre de la fonction publique, en
exécution du plan de recrutement. ces affectations sont du ressort exclusif du ministre de la
fonction publique et ne peuvent être modifiées par décision des ministres utilisateurs.
Toutefois l'affectation par le ministre de la fonction publique des agents auxiliaires du
ministère des finances occupant des fonctions de comptable ne peut être faite qu'avec
l'accord du ministre des finances et du ministre utilisateur.
Article 34 : les agents auxiliaires des collectivités locales et des établissements publics ne
peuvent être affectés, par décision du gouverneur ou du directeur intéressé, que dans un
emploi -correspondant à celui pour lequel ils ont été recrutés.
Article 35 : nonobstant les dispositions du présent chapitre, les agents auxiliaires peuvent
être nommés aux emplois supérieurs de l'Etat par décret.
Ils retrouvent leur situation ancienne, dans laquelle ils ont gardé leurs droits à
l'avancement, lorsqu'il est mis fin à leurs fonctions dans ces emplois supérieurs.
Article 37 : les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des établissements
publics ont droit à un congé annuel accordé par décision du ministre utilisateur, du
gouverneur ou du directeur de l'établissement suivant le cas.
Pour les agents de l'Etat en service dans les régions et le district de Nouakchott, les pouvoirs
des ministres peuvent être délégués au gouverneur.
Article 38 : la durée du congé annuel est fixée à trente jours consécutifs. le temps passé en
position de congé annuel est considéré comme période de services effectifs au sens du
présent article. il en est de même de la période de congé pour pèlerinage visée à l'article 43
ci-dessous, les congés de maladie prévus à l'article 48 et des autorisations spéciales et
exceptionnelles d'absence accordées conformément aux articles 53 et 54 ci-après.
Article 39 : les agents auxiliaires exerçant des fonctions d'enseignement peuvent être mis
en congé pendant la durée des vacances scolaires.
ils peuvent être appelés à suivre des stages pédagogiques ou exercer des activités liées à
leur emploi pendant ces vacances, sans que la durée de leur congé puisse être inférieure à
celle résultant de l'application des droits ouverts par l'article 37 ci-dessus.
Article 40 : le congé est accordé au titre de l'année civile en cours sans attendre la fin de
celle-ci, à la date la mieux compatible avec l'intérêt du service et le souhait de l'agent
intéressé.
Les droits à congé nés au titre de l'année de recrutement s'ajoutent sur la base de deux
jours et demi par mois de service à ceux dus au titre de l'année suivante lorsque la période
d'activité de la première année est inférieure à six mois.
Article 41 : le congé dû au titre d'une année peut être reporté sur l'année suivante soit dans
l'intérêt du service sur décision de l'autorité ayant pouvoir pour accorder le congé, soit avec
l'accord de cette autorité sur demande de l'agent, si l'intérêt du service ne s'y oppose pas.
Le report du congé fait toujours l'objet d'une décision formelle.
Article 42 : le congé reporté doit obligatoirement être accordé et pris au cours de l'année
suivante. Ce congé ne peut en aucun cas être remplacé par une indemnité compensatrice.
Article 43 : les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des Etablissements
Le congé prévu au présent article ne peut être utilisé à une autre fin que celle pour laquelle
il a été accordé sous peine de licenciement. Justification doit être fournie de l'emploi qui en
est fait.
Article 44 : les congés prévus aux articles 37 et 43 ci-dessus ne peuvent être fractionnés,
même en cas de report.
Article 45 : la femme agent auxiliaire peut obtenir, le cas échéant, un congé pour couches et
allaitements d'une durée globale de quatorze semaines, sur demande justifiée par un
certificat médical. Ce congé est accordé au plus tôt six semaines et au plus tard deux
semaines avant la date présumée de l'accouchement.
La période de congé visée au présent article n'ouvre pas droit à congé annuel. Celui-ci est
réduit à concurrence de huit jours consécutifs au titre de ce congé de maternité.
Article 46 : pendant les congés visés aux articles 37 à 45 ci-dessus, l'agent auxiliaire a droit à
sa rémunération entière.
Article 47 : après deux ans de services effectifs ininterrompus, l'agent auxiliaire peut, sur sa
demande transmise par la voie hiérarchique, obtenir un congé sans rémunération pour
convenances personnelles, d'une durée maximum de six mois. ce congé peut être renouvelé
une fois.
Deux mois au moins avant la date d'expiration du congé, l'agent intéressé doit présenter
suivant la voie hiérarchique une demande de reprise de service ou de renouvellement du
congé. a défaut, il est licencié au terme du congé.
Article 48 : le congé sans rémunération est accordé par décision prise par le ministre de la
fonction publique pour les agents de l'Etat, par le gouverneur pour les agents des
collectivités locales, par le directeur pour les agents des Etablissements publics.
Article 49 : l'agent auxiliaire peut obtenir des congés pour maladie, sur sa demande assortie
d'un certificat d'une autorité médicale agréée.
L’autorité qui emploie l'agent peut ordonner une contre-visite par un médecin assermenté
de l'administration. Le conseil de santé peut être saisi sur demande du ministre utilisateur.
Article 50 : les congés de maladie ne peuvent dépasser six mois pour une période d'un an
commençant à courir du jour de l'octroi du premier congé de maladie.
Article 52 : lorsque l'agent auxiliaire ayant épuisé ses droits à congé de maladie n'est pas en
mesure de reprendre ses fonctions, son engagement est résilié.
Toutefois, il peut être mis en congé sans rémunération dans les conditions fixées aux
articles 47 et 48 ci-dessus si de l'avis des autorités médicales compétentes, il y a lieu de
penser qu'il lui sera possible de reprendre son travail à l'issue de ce congé.
Article 53 : des autorisations spéciales d'absence sont accordées aux agents auxiliaires par
l'autorité qui les emploie:
- pour remplir des fonctions publiques électives;
- pour participer à des congrès nationaux et internationaux en qualité de
représentants dûment mandatés d'organisation du parti du peuple mauritanien ou
aux réunions d'organismes directeurs de ces organisations en tant que membres
élus ou désignés de ces organisations;
- pour subir des examens ou des concours universitaires ou administratifs.
La durée d'une autorisation spéciale d'absence accordée au titre du présent article ne peut
excéder le temps nécessaire pour remplir la mission ou subir l'examen qui la motive,
augmentée éventuellement des délais de route indispensables.
Article 54 : dans la limite de quinze jours par an, délai de route inclus, des autorisations
exceptionnelles d'absence peuvent être accordées à un agent auxiliaire par l'autorité qui
l'emploie pour la commémoration de fêtes religieuses, la célébration du mariage de
l'intéressé ou d'un de ses enfants, la naissance ou le baptême d'un enfant, le décès du
conjoint ou d'un ascendant ou descendant en ligne directe ou pour tout motif familial ou
personnel jugé valable par l'autorité ayant pouvoir pour accorder l'autorisation.
Article 56 : un congé n'est pas interrompu par une maladie survenue pendant son cours
même si cette maladie nécessite une hospitalisation.
Article 57 : tout congé non demandé ou non pris à la date à laquelle il a été accordé ou
toute autorisation d'absence dont il n'a pas été fait usage sont périmés et ne peuvent être
accordés de nouveau.
Article 58 : lorsqu'un agent auxiliaire de l'Etat a fait l'objet d'une réprimande, d'un
avertissement ou d'une mise à pied, ampliation de la décision infligeant la sanction ainsi
que les copies de la demande d'explications et de la réponse de l'agent sont transmises au
ministère de la fonction publique pour être classées au dossier de l'intéressé.
Article 59 : lorsqu'un ministre estime que la faute commise par un agent placé sous son
autorité justifie son licenciement, il fait parvenir au ministre de la fonction publique, outre
la demande d'explications adressée à l'agent concerné et la réponse de celui-ci, un rapport
circonstancié.
L’agent intéressé est avisé de l'ouverture d'une action disciplinaire à son encontre et peut
être écarté du service par le ministre utilisateur si l'intérêt du service l'exige.
Article 60 : le ministre de la fonction publique dispose d'un délai d'un mois pour décider du
licenciement. il peut demander des informations complémentaires ou ordonner une
enquête. Dans ce cas le délai ne commence à courir que lorsque les informations ont été
obtenues ou que l'enquête a été menée à bien.
Article 63 : les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des établissements
publics assujettis à la loi n° 74-071 du 2 avril 1974 sont licenciés pour limite d'âge lorsqu'ils
atteignent l'âge de 65 ans. ils peuvent demander à quitter leur emploi avant d'avoir atteint
cette limite lors qu’ils remplissent les conditions requises pour faire valoir des droits à une
retraite de la caisse nationale de sécurité sociale.
Article 64 : les agents auxiliaires quittant leur emploi dans les conditions prévues à l'article
Article 65 : les agents auxiliaires peuvent être licenciés pour insuffisance professionnelle par
décision de l'autorité ayant pouvoir pour les engager. Cette décision intervient sur le
rapport du ministre utilisateur en ce qui concerne les agents de l'Etat.
Article 66 : la suppression de l'emploi d'un agent auxiliaire est décidée si cet emploi n'est
plus nécessaire au fonctionnement du service ou de l'établissement public considéré.
L’emploi d'un agent auxiliaire est également supprimé lorsqu'un fonctionnaire se trouve
disponible pour occuper les fonctions dévolues à cet agent ou peut être recruté à cette fin
dans les formes prévues par les textes organiques de la fonction publique.
Article 67 : la suppression de l'emploi d'un agent auxiliaire entraîne son licenciement par
décision motivée de l'autorité qui l'a engagé. Toutefois, s'il s'agit d'un agent de l'Etat, cette
mesure n'intervient que s'il n'est pas possible de donner une autre affectation à l'agent
intéressé.
Article 70 : pour les emplois de spécialiste possédant une haute technicité pour lesquels
aucun recrutement n'est possible selon la procédure normale, des contrats précisant
notamment la durée de l'engagement, qui ne pourra être indéterminée, et le montant de la
rémunération débattue d'accord parties, pourront être conclus entre l'Etat et des
personnes de nationalité étrangère. Ces personnes pourront éventuellement être mises à la
disposition des collectivités locales et des établissements publics visés à l'article premier du
présent décret. Elles relèveront du code du travail et de ses textes d'application.
Article 72 : pour le plan de recrutement de l'année 1975, les demandes des ministres
utilisateurs visées à l'article 3 ci-dessus devront parvenir au ministère de la fonction
publique au plus tard trois mois après la publication du présent décret. le plan de
recrutement sera établi 45 jours après l'expiration de ce délai et la première session de
recrutement pour les emplois supérieurs et moyens interviendra dans les 30 jours suivants.
Une deuxième session pourra être organisée pendant le dernier trimestre de l'année 1975.
Article 75 : pour les agents de l'Etat, l'affectation prévue à l'article 31 ci-dessus est celle
résultant des termes du contrat ou de la décision d'engagement. les agents ayant reçu une
autre affectation depuis leur recrutement verront leur situation régularisée par décision du
Article 78 : les droits à congé des agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des
établissements publics nés au titre de l'année 1974 seront liquidés conformément aux
dispositions qui leur étaient applicables avant la publication du présent décret.
Article 79 : au cours de l'année 1975, les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales
et des établissements publics devront être mis en mesure de bénéficier de leurs droits à
congé échus au 31 décembre 1974. Ces droits s'ajouteront à ceux de l'année 1975, le total
des congés à prendre étant éventuellement limité à 75 jours ouvrables.
Toutefois, le congé dû au titre de l'année 1975 pourra faire l'objet d'un report dans les
conditions prévues par les articles 41 et 42 du présent décret.
I - EMPLOIS ADMINISTRATIFS
A. Emplois supérieurs
B. Emplois moyens
C. Emplois subalternes
II - EMPLOIS TECHNIQUES
A. Emplois supérieurs
B. Emplois moyens
Sages-femmes auxiliaires
Assistantes sociales auxiliaires TB 2 Niveau d'études spécialisées
équivalentes au
Contremaîtres auxiliaires et emplois baccalauréat technique
analogues
Conducteurs de travaux auxiliaires Etudes techniques du niveau du
Assistants d'élevage auxiliaires second cycle de l'enseignement
Contrôleurs techniques auxiliaires
secondaire, y compris la classe
Infirmiers d'Etat auxiliaires TB 1
terminale, ou capacités
Cameraman et photographes
auxiliaires et emplois analogues professionnelles équivalentes
C. Emplois subalternes
(Pour mémoire)
IV - EMPLOIS DE SECRETARIAT
A. Emplois supérieurs
B. Emplois moyens
V - EMPLOYES DE MAISON
Serveurs auxiliaires
Article Premier : Les agents auxiliaires de l'Etat, des collectivités locales et des
établissements publics assujettis à la loi n° 74-071 du 2 avril 1974 reçoivent le salaire prévu
par l'échelle de rémunération que comporte leur emploi.
Article 2 : Les échelles de rémunération sont fixées par l'annexe numéro 1 du présent
décret. Chacune d'elles comporte deux groupes.
Article 3 : Les agents auxiliaires nouvellement recrutés sont classés au premier échelon du
premier groupe de l'échelle de rémunération afférente à leur emploi.
Chapitre 2 : Avancement
Article 4 : Les agents auxiliaires bénéficient d'un avancement à l'ancienneté tous les deux
ans jusqu'au dernier échelon du premier groupe de l'échelle de rémunération de leur
emploi.
Ils peuvent accéder au 1°, au 2° ou au 3° échelon du deuxième groupe après deux ans
d'ancienneté respectivement dans le 6°, le 7° ou le 8° échelon du premier groupe dans les
conditions fixées aux articles 5 à 9 ci-dessous s'ils font l'objet d'une proposition motivée de
l'autorité qui les emploie.
Article 5 : Les avancements au deuxième groupe de chaque échelle sont prononcés en ce qui
concerne les agents de l'Etat par le ministre de la Formation publique après avis d'une
commission d'avancement des agents auxiliaires, présidée par le directeur de la Fonction
publique et comprenant:
Les membres de la commission ne peuvent émettre des avis pour les avancements des
agents auxiliaires appartenant à leur service ou, s'ils sont eux-mêmes agents auxiliaires, pour
les avancements des agents occupant le même emploi qu'eux. Ils se retirent de la
commission si la proposition d'avancement les concerne.
Article 6 : Pour les agents des collectivités locales, la commission d'avancement est
composée du gouverneur, président, de ses adjoints, du trésorier payeur régional et d'un
représentant de l'Union des travailleurs de Mauritanie, membres.
Article 7 : Pour les agents des établissements publics, les avancements au deuxième groupe
sont décidés par délibération du Conseil d'administration.
Article 8 : Chaque année, la moitié des agents auxiliaires remplissant les conditions exigées
peuvent bénéficier d'un avancement au deuxième groupe. Les quotas d'avancement sont
calculés dans chaque département ministériel, collectivité locale ou établissement public
pour chaque groupe d’emploi, supérieur, moyen et subalterne.
Article 9 : Des tests de sélection peuvent être organisés à l'intention des agents auxiliaires
proposés pour un avancement au deuxième groupe.
Article 14 : Lorsqu'un agent aura été reclassé dans un emploi comportant une échelle de
rémunération ne correspondant pas à l'ancienne catégorie attribuée, une indemnité
différentielle correspondant aux droits acquis et résorbable par le jeu de l'avancement lui
sera versée.
Article 15 : Les situations particulières qui ne pourront être réglées en application des
dispositions du présent décret seront apurées par décision du ministre de la Fonction
publique.
Nota: Les Attachés-traducteurs auxiliaires bénéficient d'un sursalaire de 1 500 UM par mois
Echelle GB 1 (Emplois moyens)
1° Groupe 2° Groupe
Echelons Rémunération mensuelle Echelons Rémunération mensuelle
1 9 253 UM 1 11 479 UM
2 9 624 UM 2 11 939 UM
3 9 995 UM 3 12 399 UM
4 10 366 UM 4 12 859 UM
5 10 737 UM 5 13 319 UM
6 11 108 UM 6 13 779 UM
7 11 479 UM
IV - EMPLOIS DE L'ENSEIGNEMENT
(Pour mémoire)
V - EMPLOIS DE SECRETARIAT
VI - EMPLOYES DE MAISON
Echelle MC 1 (Emplois subalternes)
1° Groupe 2° Groupe
Echelons Rémunération Echelons Rémunération
mensuelle mensuelle
1 5 475 UM 1 6 789 UM
2 5 694 UM 2 7 061 UM
3 5 913 UM 3 7 333 UM
4 6 132 UM 4 7 605 UM
5 6 351 UM 5 7 877 UM
6 6 570 UM 6 8 149 UM
7 6 789 UM
8 7 008 UM
ANNEXE 2 - RECLASSEMENTS
I - EMPLOIS ADMINISTRATIFS
Article Premier : Le Maire est assisté, dans sa mission d’administration de la Commune, par
un Secrétaire Général.
Article 2 : Le secrétaire Général de la commune est nommé par arrêté du Ministre chargé de
la Décentralisation parmi les fonctionnaires relevant du Ministère chargé de la
Décentralisation. Il est soumis au même régime de gestion des personnels déconcentrés de
l’Etat.
Article 6 : Le Secrétaire Général a, sous le contrôle du maire, l’autorité sur l’ensemble des
services communaux.
Article7 : Le Secrétaire Général assiste aux séances du conseil municipal, ainsi qu’aux
instances internes à caractère exécutif de la collectivité, tels que le bureau municipal, les
commissions et groupes de travail.
Le Secrétaire Général d’une commune rurale peut être nommé parmi les agents de l’Etat
dont le niveau de qualification correspondant à celui de la Catégorie B de la Fonction
Publique et disposent d’une expérience avérée dans l’administration publique.
Les indemnités de fonction et toutes autres indemnités complémentaires sont imputées sur
le budget communal et constituent une dépense obligatoire pour la Commune.
Le taux de ces indemnités est approuvé par la tutelle. Le temps de congé annuel, de congé
de maladie légal justifié ou de mission comptent comme temps de travail.
Article Premier : par dérogation aux dispositions de l’article n°2 de l’arrêté n° 121 /MIDEC du 16
février 2016 relatif à La fonction des Secrétaires Généraux des Communes, Les Wali exercent au
nom et par délégation du Ministre chargé de la Décentralisation et du Ministre de l’Education
Nationale les pouvoirs de nomination des Directeurs des Ecoles Primaires en qualité des Secrétaires
Généraux des Communes Rurales.
Article 2 : la nomination des Directeurs des Ecoles Primaires en service dans la Commune intervient
par arrêté du Wali.
Article 3 : les Directeurs des Ecoles Primaires nommés restent en position d’activité dans leurs corps
conformément à l’alinéa 1er de l’article 34 de la loi n° 93.09 portant Statut Général des
Fonctionnaires et Agents Contractuels de l’Etat.
Article 5 : Les Walis sont chargés de l’application du présent arrêté qui sera publié au Journal Officiel.
Article 2 : Une prime forfaitaire mensuelle est allouée aux secrétaires généraux des
communes « urbaines » pour charges administratives supplémentaires conformément aux
indications suivantes :
Prime forfaitaire mensuelle est allouée aux Prime forfaitaire mensuelle est allouée aux
secrétaires généraux des communes secrétaires généraux des communes
« chefs-lieux de Wilaya » « chefs-lieux de Moughataa »
30.000 UM 20.000 UM
Article 3 : Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires au présent arrêté.
Article 4 : Le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation et le
Secrétaire Général du Ministère Délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances
chargé du Budget et les Maires des communes sont chargés chacun en ce qui le concerne, de
l’exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal Officiel de la République Islamique
de Mauritanie.
Article 3: le Trésorier Général, les Walis, les Hakems, les maires et les Receveurs municipaux
sont chargés chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera publiée
au Journal Officiel de la République Islamique de Mauritanie.
Cette situation est due, entre autres, à des dispositions insuffisantes et peu efficaces pour
assurer la présence, au sein des communes, d’un personnel (Secrétaire Général) compétent,
garantissant une administration performante.
Fort de ces constatations et afin de mettre en place les conditions optimales d’une gestion
efficiente de l’administration communale, un nouvel arrêté instaurant la fonction de
Secrétaire Général des communes a été signé par mes soins.
Les dispositions que prévoit ce nouveau texte constitue une plus value certaine par rapport
au corpus de textes existant en permettant la mise en place, dans toutes les communes
mauritaniennes, de fonctionnaires détachés de l’administration d’Etat, spécifiquement
sélectionnés et formés à la fonction de Secrétaire Général de commune.
Des ateliers de vulgarisation seront organisés dans toutes les wilayas en faveur de
l’ensemble des Maires et des Secrétaires généraux des communes pour les sensibiliser sur
les nouvelles dispositions réglementaires.
En vous transmettant cet arrêté, je vous demande de suivre avec une grande attention la
mise en œuvre et l’application des dispositions de ce texte afin d’instaurer dans les
communes une véritable administration fonctionnelle et capable de relever les défis qui
handicapent actuellement le fonctionnement régulier de nos communes.
Une attention particulière doit être donnée à la présence des Secrétaires Généraux dans
leurs lieux de travail, au respect de leurs attributions fixées par la nouvelle réglementation et
enfin au règlement de leurs droits et avantages.
Article premier : Une indemnité annuelle de représentation peut être allouée au Président
de la Communauté Urbaine de Nouakchott. Le montant de cette indemnité est fixé par
délibération du conseil de la Communauté Urbaine et ne peut dépasser douze millions
d’ouguiyas (12 000 000) ouguiyas.
Pour le Président comme pour les Vice-présidents, cette attribution est limitée par la durée
de la fonction.
Dans tous les cas, le logement fait l’objet d’un bail de location au nom de la Communauté
Urbaine. Le logement ainsi fourni en nature peut être remplacé par une indemnité
compensatrice sans pouvoir dépasser 80 % du coût prévu pour la location du logement.
Une dotation en carburant peut être attribuée par une délibération du conseil de la
Communauté Urbaine de Nouakchott et de servitude du président et des vice-présidents.
Article 7 : une indemnité d’ameublement peut être allouée au Président et aux Vice-
présidents. Le montant de cette indemnité est fixé par délibération du conseil de la
Communauté Urbaine de Nouakchott et ne peut dépasser trois millions d’ouguiyas
(3 000 000) ouguiyas pour le Président et un million cinq cents mille ouguiyas (1 500 000)
ouguiyas pour chaque Vice-président, une seule fois durant le mandat.
Pour le Président comme pour les Vice-présidents, cette attribution est limitée par la durée
de la fonction.
Article premier : Une indemnité annuelle de représentation peut être allouée aux Maires en
fonction des recettes de fonctionnement réalisées au dernier compte administratif. Le
montant de cette indemnité est fixé chaque année par délibération du Conseil municipal
dans la limite des seuils indiqués au tableau ci-dessous :
Article 2 : Les fonctions des maires et des Adjoints aux Maires sont gratuites. Cependant, les
Maires et les Adjoints qui exercent leurs fonctions à temps plein, peuvent percevoir une
indemnité de fonction mensuelle que le conseil municipal fixe chaque année par
délibération comme il fixe le nombre d’Adjoints sans excéder les plafonds indiqués au
tableau ci-dessous :
Les Maires et les Adjoints aux Maires exercent leurs fonctions à temps plein,
Et ne bénéficient pas d’un logement de l’Etat.
Pour les Maires comme pour les Adjoints aux Maires, cette attribution est limitée par la
durée de la fonction.
Dans tous les cas, le logement fait l’objet d’un bail de location au nom de la commune. Le
logement ainsi fourni en nature peut être remplacé par une indemnité compensatrice, sans
pouvoir dépasser 80% du coût pour la location du logement.
Article 6 : Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires au présent arrêté.
Article 7 : Les Walis, les Hakems, les Maires, les Trésoriers régionaux et les Receveurs
municipaux sont chargés chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui
sera publié au Journal Officiel de la République Islamique de Mauritanie.
A Tous
Walis
Hakems
Maires
La nouvelle réforme du FRD, introduite par le décret 094.2016 du 10 mai 2016, a entrainé
un quasi doublement de la dotation de fonctionnement pour permettre aux communes de
renforcer leurs capacités techniques en matière de maîtrise d’ouvrage et de gestion
administrative et financière.
L’objectif est de créer au sein des communes de véritables compétences humaines capables
d’impulser une dynamique de montée en puissance des institutions communales, de nature
à garantir la pérennité des collectivités locales, afin de remplir les missions dévolues par
l’Etat, notamment l’amélioration de l’offre de service public au profit des population.
Dans ce cadre, de nouvelles indemnités ont été adoptées, afin d’inciter davantage le
personnel des Collectivités territoriales et leurs élus. En effet, le régime indemnitaire en
cours ne favorisait pas une réelle motivation des acteurs communaux, car il datait pour les
Secrétaires Généraux de 1989, soit plus de 28 années ; et pour les maires et receveurs
municipaux de plus de 10 années.
Par ailleurs, à travers l’adoption de l’Arrêté 121/MIDEC du 16 février 2016 relatif aux
Secrétaires Généraux des communes, nous avons pris les mesures idoines pour, non
seulement revaloriser les fonctions essentielles de gestion communale à travers
l’augmentation des indemnités, mais aussi avons posé les fondements d’une véritable
administration locale capable de relever les défis de développement.
Les nouvelles indemnités accordées aux élus et personnel communal sont indexées sur les
recettes de fonctionnement réelles au lieu des prévisions de recettes comme par le passé,
afin d’amener les acteurs locaux à fournir des efforts de mobilisation de ressources locales.
L’arrêté N°150/ M.I.DEC du 16.02.2017 fixant les indemnités et les avantages pouvant être
alloués aux Maires et leurs adjoints et aux conseillers municipaux, prévoit seulement
l’augmentation des indemnités au niveau des communes faibles, comme ci-après indiquée :
L’arrêté °151/M.I.DEC/ MD.MEF du 16.02.2017 fixant les avantages pouvant être alloués
aux Secrétaires Généraux des municipalités, introduit une indemnité forfaitaire pour
charges administratives supplémentaires dans les communes urbaines pour motiver les
secrétaires généraux nommés dans les centres urbains, ayant une grande charge de travail.
Elle est de 30.000um pour les capitales régionales et 20.000 ouguiyas pour les Moughataas.
Les barèmes indemnitaires sont ainsi classés:
- 180.000 UM à 220.00 pour les SG des communes aux recettes de plus de 200 millions
- 140.000 UM à 175.000 pour les SG des communes aux recettes de 101 millions et 200
- 100.000 UM à 135.000 pour les SG des communes aux recettes entre 51 et 100
millions
- 80.000 UM à 120.000 pour les SG des communes aux recettes entre 25 et 50 millions
- 60.000 UM à 90.000 pour les SG des communes aux recettes entre 10 et 25 millions
- 40.000 UM à 60.000um les communes aux recettes intérieures à 10 millions.
Il s’agit du plafond autorisé. Les communes peuvent octroyer les indemnités dans le cadre de
ces fourchettes en fonction de leurs moyens.
S’agissant de l’arrêté conjoint MIDEC/MEF n°152 du 16 février 201, il fixe les indemnités des
receveurs municipaux ainsi :
L’objectif visé par la réforme du FRD est donc essentiellement de permettre aux communes
de prendre en charge les coûts de fonctionnement des ressources humaines indispensables
à la bonne marche des institutions municipales et à créer les conditions de motivation pour
les acteurs locaux afin de leur permettre de mieux assumer leurs responsabilités.
ART.2.- Institution supérieure de contrôle des finances publiques, la Cour des Comptes
bénéficie d'une indépendance garantie dans les conditions définies par la constitution et par
la présente loi.
ART.3.-La Cour des Comptes contribue, par son action permanente et systématique de
vérification, d'information et de conseil, à la réalisation des objectifs ci-après :
ART.4.- Le contrôle dévolu à la Cour des Comptes vise à déceler tout écart, irrégularité ou
infraction par rapport aux normes juridiques et de gestion, de manière à permettre, dans ce
cas, de procéder aux corrections nécessaires, d'engager la responsabilité des personnes en
cause, d'obtenir réparation ou prendre des mesures propres à éviter, ou du moins à rendre
plus difficile, la perpétration de tels actes à l'avenir.
Ce contrôle s'exerce à posteriori, sur pièces et sur place, de manière intégrale ou par
sondage, en la forme juridictionnelle ou administrative.
ART.5 (nouveau) - La Cour des Comptes émet un avis consultatif sur les projets de textes
relatifs à l’organisation et au contrôle des finances publiques.
- Le Président de la Cour ;
- Les Conseillers ;
- Les auditeurs.
Les membres de la Cour des Comptes sont régis par un statut particulier défini par une loi.
Recueil des Textes 2017/DGCT avec l’appui de la Coopération française 474
ART.7.- La Cour des Comptes comporte les formations délibérantes ci-après désignées:
- la chambre du conseil ;
- les chambres.
En cas de besoin, des sections peuvent être constituées à l'intérieur des chambres. La cour
comprend également les formations consultatives suivantes :
Il préside les audiences plénières solennelles, les chambres réunies, la chambre du conseil, le
comité du rapport général et des programmes ainsi que la conférence des présidents et du
commissaire du gouvernement. Il peut présider les séances de chambres et les réunions des
commissions issues du dit comité.
Il fait connaître aux ministres compétents, par voie de notes ou de référés, les observations
formulées par la Cour.
ART.9.- Le Président de la Cour administre les services de la Cour des Comptes et assure la
gestion des personnels et des moyens affectés à cette institution. Les prévisions de dépenses
nécessaires au fonctionnement de la Cour ainsi que celles d'investissement sont préparées,
chaque année, par le Président de la Cour, la conférence des présidents et du commissaire
du gouvernement entendue.
Les crédits correspondants sont inscrits au budget de l'État sous un titre particulier.
Les dépenses sont engagées, liquidées et ordonnancées par le Président de la Cour et payées
par le trésorier général, le tout conformément aux règles en vigueur. Il en est rendu compte
Le Président de la Cour est assisté par un secrétaire général nommé par décret parmi les
conseillers auquel il peut déléguer sa signature.
ART.10 (nouveau) - Le Président de la Cour des Comptes est nommé par décret pour un
mandat de cinq ans (5) renouvelable une seule fois.
Le Président de la Cour des Comptes ne peut être suspendu ou empêché d’exercer ses
fonctions avant l’expiration du mandat susvisé sauf dans les conditions prévues pour sa
nomination et à la demande de l’intéressé ou en cas d’empêchement physique ou perte de
droits civiques ou politiques, ou de manquements graves à ses obligations professionnelles
ou encore aux convenances de son état, à l’honneur et à la dignité du magistrat.
Aucune poursuite pénale ne peut être engagée à l’encontre du Président de la Cour des
comptes, sans l’autorisation du conseil supérieur de la Cour des Comptes, sauf en cas de
crime ou de flagrant délit.
Dans ce cas le conseil supérieur de la Cour est présidé par son vice-président.
Le rang et le régime de rémunération du Président de la Cour des Comptes sont fixés par
décret.
Les dispositions du statut des membres de la Cour des Comptes relatives à l’indépendance,
aux incompatibilités et au port du costume d’audience sont applicables au Président de la
Cour.
ART.11 (nouveau) - Le ministère public près la Cour des Comptes est représenté par un
commissaire du gouvernement assisté de deux commissaires adjoints du gouvernement. Ils
sont nommés par décret.
Des fonctionnaires peuvent, dans des conditions définies par décret, être mis à la disposition
de la Cour en qualité d'assistant vérificateur, chargé d’exécuter, sous la direction des
membres de la Cour ou des conseillers en service extraordinaire, des vérifications sur pièces.
Les personnes visées aux deux alinéas précédents ne sont pas membres de la Cour des
Comptes ; elles ne peuvent y exercer aucune activité juridictionnelle. Leurs conditions de
service et de rémunération sont fixées par décret.
ART.13. La Cour des Comptes juge les comptes des comptables publics. La Cour juge
également les comptes que lui rendent les personnes qu'elle a déclaré comptables de fait,
quand bien même ces personnes auraient la qualité d’ordonnateur.
Est comptable public, au sens de la présente loi, tout fonctionnaire ou agent ayant qualité
pour exécuter au nom d'un organisme public des opérations de recettes, de dépenses ou de
maniements de titres, soit au moyen de fonds et valeurs dont il a la garde, soit par virements
internes d'écritures, soit par l'entremise d'autres comptables publics ou de comptes
externes de disponibilité dont il ordonne ou surveille les maniements.
Est réputé comptable public de fait toute personne qui, sans avoir la qualité de comptable
public ou sans agir sous le contrôle ou pour le compte d'un comptable public, s'ingère dans
le recouvrement des recettes affectées ou destinées à un organisme public doté d'un poste
comptable ou dépendant d'un tel poste. Il en est de même de toute personne qui reçoit ou
manie, directement ou indirectement, des fonds ou valeurs extraits irrégulièrement de la
caisse d'un organisme public, et de toute personne qui, sans avoir la qualité de comptable
public, procède à des opérations sur les fonds ou valeurs n'appartenant pas aux organismes
publics, mais que les comptables publics sont exclusivement chargés d'exécuter en vertu de
la réglementation en vigueur.
Les gestions de fait entraînent les mêmes obligations et responsabilités que les gestions
régulières et sont jugées comme elles.
Elle s'assure du bon emploi des crédits, fonds et valeurs gérés par les services de l'État et
par les autres organismes publics.
Constituent des organismes publics, au sens de la présente loi, l’État, les Collectivités Locales
et les Établissements Publics.
ART.15 (nouveau) - La Cour des Comptes vérifie les comptes et la gestion des entreprises
publiques ci-après désignées :
Elle peut vérifier les comptes et la gestion de tout organisme dans lequel l’état ou des
entités soumises au contrôle de la Cour détiennent, directement ou indirectement,
séparément ou ensemble une participation au capital social permettant d’exercer un
pouvoir prépondérant de décision ou de gestion.
Elle a la faculté d’exercer, dans des conditions définies par décret, un contrôle sur tout
organisme bénéficiant, sous quelque forme que ce soit, d’un concours financier ou de l’aide
économique de l’Etat ou de toute autre entité soumise au contrôle de la Cour et sur tout
organisme faisant appel à la générosité publique.
ART.16. La cour a compétence pour sanctionner les fautes de gestion et pour prononcer des
amendes ou astreintes, dans les conditions prévues au chapitre 5 de la présente loi.
ART.17. La Cour des Comptes exerce de plein droit les compétences prévues aux articles 13
et 14, alinéa 1er.
Elle exerce les compétences définies à l'article 14 alinéa 2 et 3 et aux articles 15 et 16, soit
dans le cadre du programme annuel visé à l'article 8 alinéa 2, soit à la demande du
gouvernement.
ART.18. La Cour des Comptes est habileté à se faire communiquer tous documents, de
quelque nature que ce soit, relatifs à la gestion des services et organismes soumis à son
contrôle.
Pour les besoins de leurs enquêtes, les rapporteurs exercent directement le droit de
communication que les agents des services financiers tiennent de la loi.
Les agents des services financiers ainsi que les commissaires aux comptes des organismes
contrôlés sont déliés du secret professionnel à l'égard des rapporteurs de la Cour, à
l'occasion des enquêtes que ceux-ci effectuent dans le cadre de leurs missions.
Les membres de la Cour ont, dans l'exercice de leurs fonctions et dans la limite de leurs
attributions, un droit d'accès à tous les bureaux et locaux compris dans le patrimoine d'un
organisme soumis au contrôle de la Cour.
Les rapporteurs qui ne sont pas membres de la Cour sont tenus de respecter l'obligation du
secret professionnel imposé à ces derniers.
ART.20. La Cour des Comptes peut recourir, pour des enquêtes de caractère technique, à
l'assistance d'experts désignés par le Président de la Cour ; s'il s'agit d'agents publics, cette
désignation est faite en accord avec leur chef hiérarchique.
Les experts, désignés conformément aux dispositions de l'alinéa précédent et munis d'une
lettre de service du Président de la Cour précisant leur mission et leurs pouvoirs
d’investigation, exécutent leurs travaux en liaison avec le rapporteur chargé de l’affaire.
L'expert est tenu d'informer le rapporteur du développement de sa mission.
Qu'ils appartiennent au secteur public ou au secteur privé, les experts sont rémunérés
conformément à la réglementation en vigueur. Ils sont tenus au secret professionnel.
ART.21. Quiconque s'abstient de communiquer à la Cour des Comptes ou à ses membres les
documents ou renseignements demandés, ou de répondre à leur convocation, est passible
d'une amende de 2.000 à 20.000 UM.
ART.22. La Cour des Comptes prend toutes dispositions pour assurer le secret de ses
investigations.
Sont soustraits à l'examen de la Cour des Comptes tout document et toute information dont
la divulgation peut nuire à la défense nationale ou à la sécurité intérieure ou extérieure de
l'État.
Cette restriction peut, néanmoins être levée sur autorisation expresse du Président de la
République, à charge pour le Président de la Cour de prendre, dans ce cas, en accord avec
l'autorité compétente, toutes les mesures propres à garantir une stricte protection du secret
attaché aux documents et informations communiqués.
ART.23. Sauf les exceptions prévues par la présente loi, la procédure suivie devant la Cour
des Comptes est écrite et contradictoire.
Les parties peuvent, dans les procédures juridictionnelles, se faire assister par un ou
plusieurs avocats de leur choix, sans que cette assistance puisse valoir représentation en
matière de jugement des comptes.
ART.24. Les délibérations de la Cour des Comptes sont exprimées en forme d'arrêts ou de
communications aux pouvoirs publics ou aux autorités administratives.
Elles sont prises à la majorité des voix, la formation de jugement devant comprendre un
nombre impair de membres, avec un minimum de trois (03), le Président inclus.
ART.25. Les arrêts de la Cour des Comptes sont, à peine de nullité, motivés. Les voies de
recours admises contre ces arrêts sont la révision et la cassation.
Les conditions d'ouverture de ces deux pourvois sont fixées, pour le jugement des comptes,
aux articles 30 et 31 ci-après et, pour la sanction des fautes de gestion, à l'article 41 ci-
dessous.
L'introduction d'une procédure en révision ou d'un pourvoi en cassation ne fait pas obstacle
à l'exécution de l'arrêt attaqué, sauf sursis à exécution ordonné par le Président de la Cour,
le commissaire du gouvernement entendu.
ART.26. Les arrêts définitifs de la Cour des Comptes sont revêtus de la formule exécutoire
lorsqu'ils donnent lieu à la fixation d'une amende, d'une astreinte ou d'un débet.
Ces arrêts sont notifiés selon des modalités fixées par décret.
ART.27. Les comptables publics sont tenus de produire, après mise en état d'examen par les
services du ministère des finances et dans les délais réglementaires, leurs comptes à la Cour,
sur lesquels elle statue par voie d’arrêts, à titre provisoire ou définitif.
En cas de retard dans la production du compte, la Cour peut infliger au comptable une
amende de 3.000 à 30.000 UM, qui s'applique également au commis d'office substitué au
comptable défaillant, au comptable en exercice chargé de présenter le compte des
opérations effectuées par les comptables sortis de fonction ou décédés, ou de répondre aux
injonctions portant sur la gestion de ces derniers.
Tout comptable de fait qui ne produit pas, dans le délai qui lui est imparti, un compte
satisfaisant des dépenses et la justification de leur couverture budgétaire peut être, comme
ses ayants-cause, condamné à l'amende prévue à l'alinéa précédent, sans préjudice de la
sanction pour immixtion dans les fonctions de comptable public, dont le montant est fixé,
compte tenu des circonstances, dans la limite des sommes irrégulièrement détenues ou
maniées.
Le retard à satisfaire les injonctions résultant d'un arrêt provisoire est sanctionné à l'égard
des personnes visées aux alinéas précédents, par une amende de 5.000 à 50.000 UM.
Tout retard prolongé dans la transmission des comptes et des pièces justificatives ou dans
les réponses aux injonctions autorise à la Cour à prononcer, en plus de l'amende prévue aux
trois (03) alinéas précédents, une astreinte dont le maximum est fixé à 5.000 UM par mois
de retard.
Lorsque le comptable n'a pas satisfait aux dispositions d'un arrêt provisoire lui enjoignant de
rétablir sa situation ou ne justifie pas de l’obtention, dans les conditions fixées par les lois et
règlements, d'une décharge de responsabilité, la cour le constitue en débet, par arrêt
définitif.
La Cour statue définitivement sur les décisions conservatoires de débet prises par les
fonctionnaires chargés de l'apurement administratif.
Elle juge les gestions de fait afférentes aux comptes soumis à la procédure prévue par
l'alinéa 1er du présent article.
ART.30. Le comptable ou ses ayants-cause, s’il est décédé, peuvent demander à la Cour des
Comptes la révision de l'arrêt définitif leur ayant imposé des charges, en produisant des
justifications retrouvées depuis lors.
Peut requérir la révision de l'arrêt définitif rendu sur les comptes du comptable, lorsque cet
arrêt est vicié par des erreurs, omissions, faux ou doubles emplois, le commissaire du
gouvernement agissant soit à la demande du représentant légal de l'organisme public
intéressé, soit encore de sa propre initiative.
La Cour peut également, pour les vices visés à l'alinéa précédent, entreprendre d'office la
révision des arrêts définitifs qu'elle a préalablement rendus.
Dans le cas du 1er alinéa, la formation qui a rendu l'arrêt attaqué statue par un arrêt unique
sur la recevabilité du recours et, s'il y a lieu sur le fond de l’affaire.
Dans le cas du 2e et du 3e alinéa, elle statue par un premier arrêt sur la recevabilité et, le cas
échéant ordonne la mise en état de révision en vue du jugement au fond.
ART.31.Tout arrêt définitif rendu par une chambre peut, sur le pourvoi du comptable, du
ministère des finances, de tout autre ministère concerné ou du représentant légal de
l'organisme public intéressé être soumis à cassation, pour cause d'incompétence, vice de
forme ou violation de la loi.
Ce pourvoi est formé, dans les deux mois de la notification de l’arrêt, devant la Cour des
Comptes siégeant en chambres réunies.
Si elle estime que le pourvoi est irrecevable ou non fondé la Cour le déclare par un arrêt
mettant fin à la procédure.
Si la cassation est prononcée, l'affaire est renvoyée pour jugement soit à une autre chambre,
soit à la même chambre autrement composée, soit encore à une formation ad hoc.
ART.32. Les arrêts de la Cour des Comptes n'apportent aucun changement au résultat
général du compte en jugement. Toutefois, en cas d'inexactitude dans le report du reliquat
fixé par un arrêt précédent, la Cour charge le comptable de passer les écritures de
régularisation au compte de la gestion en cours.
ART.33. - Sont justiciables de la Cour des comptes et passibles d’amende, pour les fautes de
gestion mises à leur charge :
Sont également justiciables de la Cour des comptes et sanctionnés comme les personnes
désignées à l'alinéa précédent ceux qui en exercent de fait les fonctions.
2 - toute autre infraction aux règles d'exécution des recettes et des dépenses ou de
gestion des biens, ainsi que l'approbation donnée à l'acte constitutif de cette infraction ;
ART.34 (nouveau) - L’amende encourue dans les cas prévus à l’article précédent ne peut
être inférieure à 100.000 UM, ni supérieure au triple du traitement ou salaire brut annuel
alloué à l’auteur de l’infraction au moment des faits.
Lorsque les personnes visées à l’article 33 ci-dessus ne perçoivent pas une rémunération
ayant le caractère d’un traitement, le maximum de l’amende est fixé par référence au
traitement annuel d’un fonctionnaire de la catégorie ayant atteint l’indice terminal.
Les amendes prononcées en vertu des dispositions de la présente section sont assimilées
aux amendes pour gestion de fait.
ART.36. - Les personnes déclarées comptable de fait dont les agissements sont constitutifs
de fautes de gestion sont passibles des sanctions fixées à l'article 34 ci-dessus, sous resserve
du non cumul découlant de l'application des dispositions de l'article 35 ci-avant.
ART.37. - Les personnes visées à l'article 33 ci-dessus ne sont passibles d'aucune sanction si
elles peuvent exciper d'un ordre écrit joint aux pièces de dépenses ou de recettes et
préalablement donné, à la suite d'un rapport particulier à chaque affaire, par le supérieur
hiérarchique ou par la personne légalement habilitée à donner un tel ordre, dont la
responsabilité se substitue, dans ce cas, à la leur.
ART.38 (nouveau) - Pour la sanction des fautes de gestion, peuvent saisir la Cour des
comptes, par l’entremise du commissaire du gouvernement :
Si elle estime, au terme de l’instruction, qu’il n’y a pas lieu à poursuite, l’autorité ayant saisi
la Cour demande au Commissaire du Gouvernement de procéder au classement de l’affaire.
ART.39. - Les autorités visées à l'article précédent ne peuvent saisir la Cour des comptes
après l'expiration d'un délai de cinq années révolues, à partir du jour où aura été commis le
fait de nature à donner lieu à des sanctions prévues par les dispositions de la présente
section.
Toutefois, pour les opérations relevant de l'exécution du budget général, ce délai est
prorogé jusqu'à la date de promulgation de la loi de règlement concernant l'exercice au titre
duquel des irrégularités auront été commises, lorsque cette promulgation intervient après
l'expiration du délai de cinq (05) ans susvisé.
ART.40. - Les personnes citées aux audiences de la Cour des comptes sont entendues sous la
foi du serment. Les témoins régulièrement cités, non comparants et ne pouvant se prévaloir
d'un empêchement justifié, sont passibles d'une amende de 1.000 à 10.000 UM.
Ils peuvent également faire l'objet d'un pourvoi en cassation, à l'initiative du commissaire du
gouvernement ou du condamné, dans les conditions prévues par les dispositions de l'article
31 ci-dessus. Ces arrêts pourront, dès qu'ils auront acquis un caractère définitif, être sur
décision de la Cour, totalement ou partiellement publiés au journal officiel.
ART.42. - Les poursuites pour faute de gestion ne font pas obstacle à l'exercice de l'action
pénale et de l'action disciplinaire de droit commun. Si l'instruction fait apparaître des faits
susceptibles de constituer un délit ou un crime, le commissaire du gouvernement transmet
le dossier au Ministre de la Justice et avise de cette transmission le Ministre ou l'Autorité
dont relève l’intéressé. Si la Cour estime, en statuant sur les poursuites qu'une sanction
disciplinaire peut être encourue, elle communique le dossier à l'autorité compétente.
ART.43. - Le contrôle exercé par la Cour des comptes en vertu de l'article 14, alinéa 2 et 3 de
l'article 15 ci-dessus vise à apprécier la qualité de la gestion et à formuler, le cas échéant,
des suggestions sur les moyens susceptibles d'en améliorer les méthodes et d'en accroître
l'efficacité et le rendement .
Aux fins du contrôle de gestion, la Cour apprécie la réalisation des objectifs assignés, les
moyens utilisés, les coûts des biens et services produits, les prix pratiqués et les résultats
financiers obtenus, en s'interdisant toute ingérence dans la gestion des entités contrôlées.
ART.44. - A des périodes déterminées par décret, les ordonnateurs de dépenses publiques
transmettent à la Cour des Comptes la situation des dépenses engagées. Ces situations
comportent, par imputation budgétaire, le montant des crédits ouverts, celui des
ordonnancements et, suivant le cas les crédits restants disponibles ou, au contraire, les
dépassements avec l'indication de l'acte qui les a autorisés.
ART.45. - Les entreprises visées à l'article 15 ci-dessus sont tenues de transmettre à la Cour
des Comptes, avant l'expiration du sixième mois suivant celui de la clôture de l’exercice,
Les procès verbaux des conseils d’administration, des comités de direction des assemblées
générales ordinaires et extraordinaires, ainsi que les rapports des commissaires aux comptes
lui sont obligatoirement transmis.
Lorsque le contrôle porte sur les Entreprises Publiques, les communications prévues à
l'alinéa précédent prennent la forme de rapports particuliers qui leur sont directement
notifiés. Le rapporteur est tenu de recueillir, avant délibéré, les réponses écrites des entités
contrôlées à ses observations.
ART.47. - La Cour des Comptes établit un rapport sur chaque projet de loi de règlement.
Elle peut également lui adresser, à tout moment, des rapports de synthèse sur des sujets
particuliers.
ART.50. - Les arrêts et actes de la Cour, ainsi que les décisions d'apurement administratif,
sont dispensés de la formalité du timbre et de l’enregistrement.
Les ampliations ou expéditions délivrées par la Cour ou par les fonctionnaires délégués à
l'apurement administratif sont dispensées du droit du timbre.
ART.52. - Les membres de la Cour des comptes sont, dans l'exercice ou à l'occasion de
l'exercice de leurs fonctions, protégés, comme les magistrats de l'ordre judiciaire, contre les
menacés, attaques, outrages, injures ou diffamations dont ils pourraient être l’objet.
Quiconque, par sa conduite ou ses propos, méconnaît le respect dû à la Cour pendant les
séances peut être condamné, sans recours par décision du Président d’audience, à une
amende de 2.000 à 20.000 UM. Le président de la Cour peut requérir l'assistance des forces
de police et de sécurité pour assurer la protection de la Cour et de ses membres dans
l'exercice de leurs fonctions, ainsi que la sauvegarde des bâtiments et des archives.
ART.53. - Dans les lois et règlements en vigueur, Le nom de la Cour des Comptes sera
substitué, chaque fois qu'il y a lieu, à celui de la Cour Suprême statuant en matière
financière et à celui du Contrôle Général d'État.
ART.54. - Outre les cas de renvoi expressément prévus à différents articles ci-dessus, des
décrets fixeront, en tant que de besoin, les conditions et modalités d'application de la
présente loi, notamment le premier exercice soumis aux dispositions des articles 14, alinéa
1er et 47 ci-avant.
ART.56. - La présente loi sera publiée au journal officiel et exécutée comme loi de l’État.
Article premier (nouveau) : les membres de la Cour des Comptes forment un corps de
contrôle des finances publiques, régi par les dispositions de la présente loi et par celles non
contraires au statut général de la fonction publique.
ART.2.-Ont la qualité de membres de la Cour des comptes, en vertu de l’article 6 alinéa 1er
de la loi relative à cette institution :
- Les Conseillers ;
- Les auditeurs ;
Aux membres de la Cour sont dévolues les attributions prévues par la loi précitée et ses
décrets d’application.
RT.3.-Les membres de la Cour sont, à l’exception du président, qui est placé hors hiérarchie,
répartis entre les quatre grades suivants :
Les membres d’un grade donné ont, dans les conditions définies par le présent statut,
vocation à accéder au grade immédiatement supérieur.
La répartition des effectifs entre les différents grades (péréquation) est fixée par décret.
Aucun membre de la cour ne peut recevoir une affectation lui donnant autorité sur un
collègue plus gradé.
ART.4.-Les membres de la cour des comptes sont administrativement placés sous l’autorité
du président de la cour qui peut, sans porter atteinte à leur liberté de décision, leur adresser
toutes observations et recommandations susceptibles d’assurer le bon fonctionnement de
l’institution ou de garantir une correcte application des lois et règlements.
ART.5.-Les membres de la cour exercent, en toute indépendance, les attributions qui leur
sont dévolues par la loi portant organisation et fonctionnement de la cour des comptes et
par la présente loi.
Ils sont , conformément aux dispositions du code pénal et des autres lois en vigueur ,
protégés contre les menaces ,attaques , outrages , injures ou diffamations dont ils peuvent
être objet dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions .
La réparation du préjudice direct qui en résulterait incombe, dans tous les cas non prévus
par la législation sur les pensions, à l’État, qui se trouve alors subrogé dans les droits et
actions de la victime contre l’auteur du dommage.
ART.6.-Aucune poursuite pénale ne peut être exercée contre un membre de la cour des
comptes sans l’avis préalable du conseil supérieur institué à l’article 15 ci-dessous.
La protection visée à l’alinéa précédent cesse de jouer s’il y a crime ou délit flagrant. Dans ce
cas, la cour est informée, sans délai de l’arrestation.
ART.7.-Sauf cas prévus par les lois et règlements en vigueur, les membres de la cour ne
peuvent être requis pour d’autres services publics que ceux découlant de leurs fonctions.
ART.8.-Les membres de la cour portent aux audiences plénières solennelles et aux audiences
consacrées à la sanction des fautes de gestion un costume dont les caractéristiques sont
fixées par décret.
ART.9.-A l’occasion de leur première nomination et de leur entrée en fonctions, les membres
de la cour sont installés en audience plénière solennelle, au cours de laquelle ils prêtent le
serment prévu à l’article 10 de la loi relative à la cour des comptes.
ART.10.-Tout au long de leur carrière, les membres de la cour sont astreints à suivre les
stages et séminaires organisés à leur intention dans le cadre de la formation continue.
Toute activité, démonstration ou prise de position politique, ainsi que toute action
concertée de nature à arrêter ou entraver le fonctionnement de la cour leur sont interdites.
IL leur est également interdit d’avoir sous quelque dénomination que ce soit , directement
ou par personne interposée , des intérêts dans un organisme sur lequel s’exerce le contrôle
de la cour .
ART.12.-Toute personne dont la responsabilité est susceptible d’être engagée dans le cadre
d’un contrôle déterminé ne peut, si elle a des raisons de suspecter l’impartialité d’un
membre de la cour des comptes, demander sa récusation par requête motivée adressée au
président de la cour, sur laquelle il statue par ordonnance prise en chambre du conseil.
Les membres de la cour sont tenus de signaler à temps au président de la chambre dont ils
relèvent ou, à défaut, au président de la cour, tout fait de nature à faire naître un doute sur
leur objectivité ou leur indépendance ; ils doivent, en pareille circonstance, demander à être
déchargés.
ART.13.- Tout membre de la cour a l’obligation, avant d’entrer en fonction, de déclarer, par
écrit et sur l’honneur, les biens meubles et immeubles composant sa fortune, ainsi que ceux
de son conjoint et de ses enfants mineurs.
Toute modification affectant le patrimoine des intéresses doit, aussitôt, faire l’objet d’une
déclaration complémentaire établie dans les mêmes conditions.
Le président de la cour des comptes peut demander à l’administration, qui est tenue de les
lui fournir, toutes informations concernant la fortune des membres de la cour et ceux de
leur famille visés ci-dessus.
Un décret précisera, en tant que de besoin, les modalités d’application du présent article.
Art. 15 (nouveau) Il est institué un Conseil Supérieur de la Cour des Comptes composé
comme suit :
Ne peuvent êtres désignés membres du Conseil Supérieur de la Cour, les personnes contre
lesquelles ont été relevées des infractions relatives à la gestion des fonds publics.
Les modalités d’élection des représentants des conseillers et auditeurs sont fixées par
ordonnance du Président de la Cour.
ART.16.- Le conseil supérieur se réunit au siège de la cour des comptes, sur convocation de
son président. Pour délibérer valablement, le nombre des présents ne doit pas être inférieur
à la majorité des membres du conseil.
Les avis et décisions du conseil sont votés à la majorité des voix En cas de partage, celle du
président est prépondérante.
ART.17.-En dehors des attributions qui lui sont conférées par la présente loi, le conseil peut
être consulté sur toutes les questions intéressant le statut des membres de la cour des
comptes.
ART.19.-Nul ne peut être nommé membre de la cour des comptes s’il ne remplit les
conditions ci-après :
Le recrutement des candidats se fait conformément aux paragraphes précédents ; s’il s’agit
de fonctionnaires ou de magistrats, ils seront recrutés à l’échelon leur permettant de
pouvoir bénéficier d’un traitement qui ne peut être inférieur au traitement qu’ils
percevaient dans leur ancienne situation.
ART.21.-Les premiers auditeurs sont nommés, pour la totalité des postes à pourvoir, au
choix parmi les auditeurs ayant atteint le dernier échelon de leur grade.
ART.22.- Les conseillers sont, pour la totalité des postes à pourvoir, nommés au choix parmi
les premiers auditeurs ayant accédé au dernier échelon de leur grade.
ART.23.- Les premiers conseillers sont, pour tous les postes à pourvoir, nommés au choix
parmi les conseillers ayant accédé au dernier échelon de leur grade.
Au cours de cette période probatoire, qui est ramenée à une année pour les titulaires du
doctorat, il est tenu de suivre une formation pratique dont les modalités seront définies par
décret.
A l’expiration de la dite période, le membre stagiaire est, sur avis du conseil supérieur de la
cour des comptes, soit titularisé, soit autorisé à effectuer une nouvelle et dernière année,
soit encore réintégré dans son corps ou emploi d’origine, soit enfin licencié en application
du statut général de la fonction publique.
ART.25.- Un décret d’application fixera les modalités d’organisation des concours prévus à
l’article 20.
ART.26.- La rémunération et les avantages des membres de la cour des comptes sont fixés
par décret.
ART.27.- L’activité de chaque membre de la cour des comptes donne lieu, tous les ans, à
l’établissement par le président de la cour d’une fiche de notation individuelle contenant
une note chiffrée sur 20, une appréciation générale et tous renseignements sur sa valeur
professionnelle et morale.
A cette fin, le président de la cour recueille, le cas échéant, l’avis des chefs hiérarchique du
membre concerné.
Les modalités de la notation sont fixées par ordonnance du président de la cour, le conseil
supérieur entendu.
L’avancement d’échelon à l’intérieur des grades s’effectue à l’ancienneté. IL est constaté par
décision du président de la cour .Le temps nécessaire pour accéder à l’échelon supérieur est
de deux ans.
CHAPITRE VI : DE LA DISCIPLINE
ART.29.- Tout manquement par un membre de la cour des comptes aux convenances de son
état constitue une faute disciplinaire. Les habitudes notoires d’intempérance entraînent la
révocation.
ART.30.- Outre les avertissements que peut donner le président de la cour des comptes, en
dehors de toute action disciplinaire, les sanctions applicables aux membres de la cour sont :
ART.31.- Les sanctions visées au 5e, 6e et au 7e de l’article précédent sont prononcées par
décret, sur avis du conseil supérieur de la cour des comptes. Toutes les autres font l’objet
d’une décision du dit conseil, signée de son président et des membres présents.
ART.32.- Le conseil supérieur est saisi par le président de la cour chaque fois que des faits
susceptibles d’entraîner une sanction disciplinaire sont portés à sa connaissance.
Le conseil désigne en son sein un rapporteur chargé de l’enquête, qui doit être d’un rang au
moins égal à celui du membre de la cour mis en cause .Ce rapporteur recueille les
explications de la personne visée, procède aux investigations qu’il juge utiles et transmet au
conseil son rapport.
Au jour fixé pour la comparution et après lecture du rapport, le conseil statue à huis-clos, le
membre de la cour incriminé et, le cas échéant, son défenseur préalablement entendus.
ART.34.- Le président de la cour des comptes , saisi d’une plainte ou informé de faits
justifiant des poursuites disciplinaires contre un membre de la cour ,peut, s’il y a urgence et
après avis des chefs hiérarchiques de ce dernier ,lui interdire l’exercice de ses fonctions
jusqu’à décision définitive sur l’action disciplinaire.
Lorsque le membre suspendu n’a subi aucune sanction disciplinaire ou n’a fait l’objet que
d’une sanction autre que celle correspondant aux quatre derniers cas visés à l’art.30, il a
droit au règlement de l’intégralité de sa rémunération.
ART.35.- L’acte portant sanction disciplinaire est notifié au membre de la cour concerné en
la forme administrative .IL prend effet au jour de cette notification.
Toutefois, si cet acte fait à l’interdiction provisoire prévue à l’article précédent, et s’il
concerne une sanction autre que le blâme ou la radiation du tableau d’avancement, ses
effets remonteront au jour de la suspension.
ART.36.- Tout membre de la cour des comptes est placé dans l’une des positions suivantes:
- en activité ;
- en détachement ;
- en disponibilité ;
- sous les drapeaux.
Art. 37 (nouveau) : le congé annuel des membres de la Cour des Comptes est accordé par
décision du Président de la Cour des Comptes. Il est fixé à quarante cinq (45) jours.
ART.38.- Aucun membre de la cour des comptes, ne peut sur sa demande, être placé en
position de détachement ou de disponibilité s’il n’a dix (10) ans au moins d’activité effective
au sein de la cour.
ART.40.- La cessation définitive des fonctions entraîne radiation des cadres et perte de la
qualité de membre de la cour des comptes.
Elle résulte :
ART.41.- La limite d’âge des membres de la cour des comptes est fixée à soixante ans.
Toutefois, les membres de la cour peuvent faire valoir leurs droits à la retraite après 35 ans
de service effectif.
La mise à la retraite pour limite d’âge fait l’objet d’une décision du président de la cour.
Un membre de la cour des comptes atteint par la limite d’âge peut, pour les nécessités du
service, être maintenu en activité par décret, sur proposition du président de la cour, pour
un an renouvelable.
Le régime de pension applicable aux membres de la cour des comptes est le même que celui
des autres fonctionnaires.
ART.42.- Les membres de la cour des comptes admis à faire valoir leurs droits à la retraite
peuvent, s’ils ont exercé des fonctions à la cour des comptes pendant au moins vingt ans, se
voir conférer l’honorariat par l’autorité investie du pouvoir de nomination.
Ils continuent de jouir des honneurs et privilèges attachés à leur état et peuvent assister, en
costume d’audience, aux cérémonies solennelles de la cour .Ils prennent rang à la liste des
membres en activité appartenant au même grade.
ART.43.- Pour la constitution initiale du corps, et jusqu’au 31 décembre 1995, les membres
de la cour des comptes peuvent être recrutés dans les conditions qui seront déterminées par
décret.
ART.45.- Outre les cas de renvoi expressément prévus à différents articles ci-dessus, des
décrets fixeront, en tant que de besoin, les conditions et modalités d’application de la
présente loi.
ART.46.- Sont abrogés toutes dispositions contraires à la présente loi et notamment celles
du décret n°51/92 du 14 Juin 1992 portant suppression du contrôle général d’état et
transfert de ses moyens à la cour des comptes.
ART.47.- La présente loi sera publiée au journal officiel et exécutée comme loi de l’État.
RTICLE PREMIER : Le présent décret fixe les modalités d’application des articles 3, 13, 18, 2O,
24 à 26 et 43 de la loi n° 93.2O du 26 Janvier 1993.
1°/ Pour les titulaires d’un doctorat ou d’un diplôme de 3e cycle de l’enseignement
supérieur obtenu dans l’une des disciplines énoncées à l’article 2O du statut, aucune
condition d’expérience professionnelle n’est exigée.
2°/ Pour les titulaires du diplôme du cycle A long de l’école nationale d’administration, d’une
maîtrise ou d’un diplôme équivalent obtenu dans l’une de ces mêmes disciplines,
l’expérience professionnelle requise est ramenée de 5 à 3 ans.
ART.4 : Les fonctionnaires et agents en service à la Cour des Comptes, à la date d’adoption
du statut, peuvent être recrutés en qualité de membre de la Cour sans être astreints à la
sélection prévue à l’article 3, dans les conditions ci-après :
- en avoir fait la demande, par écrit, au président de la Cour, dans le délai d’un
mois à compter de la publication du présent décret ;
- être titulaire de l’un des diplômes exigés.
S’ils n’ont pas opté pour l’intégration au corps des membres de la Cour, ou s’ils ne sont pas
titulaires de l’un des diplômes requis, les fonctionnaires et agents visés à l’alinéa précédent
peuvent être remis à la disposition de leur administration d’origine, par décision du
président de la Cour.
ART.5 : Les personnes recrutées selon les modalités de l’art.4 sont dispensées de la période
probatoire prévue à l’art.24 du statut.
Les fonctionnaires et agents qui doivent réintégrer leur corps ou emploi d’origine, en
application de l’art.24 alinéa 3, sont réputés, au regard de l’ancienneté, ne l’avoir jamais
quitté.
Dans cet ordre, le président de la Cour propose, dans la limite des places disponibles, le
recrutement en qualité de membre de la Cour, des personnes sélectionnées, sous réserve
qu’elles remplissent les conditions prévues par le statut, à l’article 19.
ART.7 : Le nombre des places offertes, la composition du jury et les modalités de la sélection
sont fixés par ordonnance du président de la cour.
ART.8 : Toue personne postulant à un emploi de membre de la cour doit s’engager à fournir,
avant d’entrer en fonction, la déclaration prévue à l’article 13 du statut.
ART.9 : Les personnes recrutées en application des articles 3 et 4 sont classées ainsi qu’il suit
- Premier grade :
ART.11 : Outre le traitement de base et les allocations familiales, les membres de la cour
bénéficient d’indemnités et d’avantages en nature.
- de la fonction ;
- des sujétions ;
- Le droit à la domesticité.
ART.12 : Les indemnités allouées aux membres de la cour sont fixées mensuellement à :
Au cas où l’état ne met pas à leur disposition un logement meublé, une allocation
compensatrice mensuelle de 35.000 UM leur est versée.
Ils ont droit, en outre, à un domestique s’ils sont classés au quatrième ou au troisième grade
et à deux domestiques s’ils sont du second ou du premier grade.
Ils ont droit, en outre, à un véhicule de fonction et aux services de trois domestiques, dont
un chauffeur.
ART.15 : Tout membre de la cour des comptes a droit au titre des frais de mission, à
l’intérieur du territoire national, à une allocation de 4.000 UM par jour.
ART.16 : Les fonctions supérieures de la cour, faisant l’objet de nomination par décret en
application de l’article 18 du statut sont les suivantes :
- Président de chambre ;
- Commissaire du gouvernement ;
- Secrétaire général.
ART.17 : Par dérogation aux dispositions des alinéas 5 et 6 de l’article 3 du statut, les
présidents de chambre, le secrétaire général et le président de section sont choisis parmi les
membres de la cour ayant atteint le grade et l’échelon le plus élevé, sous resserve des
dispositions du dernier alinéa de ce même article.
ART.20 : Les membres de la cour peuvent être affectés à des tâches administratives au sein
de la cour.
ART.21 : Outre les cas de renvoi prévus aux différents articles ci-dessus, des ordonnances du
président de la cour fixeront, en tant que de besoin, les modalités d’application du présent
décret.
ARTICLE PREMIER - Le présent décret a pour objet de fixer les modalités d’application de la
loi n° 93.19 du 26 janvier 1993 relative à la Cour des comptes, son organisation, son
fonctionnement, les procédures applicables devant elle et les suites du contrôle qu’elle
exerce.
ART 2 - Le siège de la Cour des comptes est établi à Nouakchott. Toutefois, la Cour et ses
différentes chambres peuvent en cas de besoin, tenir des réunions ou des audiences dans la
capitale d’une Wilaya.
Le président de la Cour des comptes assure la direction générale de cette institution, dans
les conditions prévues par la loi n° 93.19 du 26 janvier 1993 et par le présent décret.
ART 3 - La Cour des comptes est organisée en formation, soit délibérantes, soit
consultatives.
ART 4 - La Cour des comptes siège en audience plénière solennelle dans les cas suivants:
Ces audiences, auxquelles assistent en tenue de cérémonie tous les membres de la Cour ,
sont publiques.
Les conseillers en service extraordinaire n’y siègent que pour les délibérations relatives aux
comptes et à la gestion des entreprises publiques mentionnées à l’article 15 de la loi n°93.19
du 26 janvier 1993.
La composition de la chambre du conseil est arrêtée, chaque fois qu’il y a lieu, par
ordonnance du Président de la Cour.
Elle statue sur les amendes prévues aux articles 21 et 40 de la loi n° 93.19 du 26 janvier
1993, dans les conditions énoncées à l’article 74 du présent décret.
Elle délibère sur les avis demandés par le Gouvernement en application de l’article 5 de la loi
n° 93.19 du 26 janvier 1993.
ART 6 - Les chambres réunies sont composées du Président de la Cour, des Présidents de
chambre et de trois membres par chambre désignés dans l’ordre des grades, à l’exclusion de
ceux qui ont pris part à l’arrêt attaqué. A grade égal, la préférence est donnée à l’ancienneté
au sein de la chambre, et ensuite à l’âge.
Leur composition est arrêtée, avant chaque audience, par ordonnance du Président de la
Cour.
Les chambres réunies statuent sur les pourvois en cassation dirigés contre les arrêts
définitifs rendus par les chambres, en application des articles 25, 31, et 41, alinéa 2, de la loi
n° 93. 19 du 26 Janvier 1993.
Chaque chambre est formée d’un président, de conseillers, d’auditeurs et s’il y a lieu de
conseillers en service extraordinaire.
Les Présidents de chambre sont nommés conformément aux dispositions des articles 3 et 18
de la loi n° 93.20 du 26 janvier 1993. Ils sont supplées, en cas d’absence ou d’empêchement,
par le Président de section le plus ancien dans la fonction ou, à défaut, par le membre le plus
gradé au sein de la chambre; l’intérim s’effectue par ordonnance du Président de la Cour.
La composition des chambres est fixée par décision du Président de la Cour, la conférence
des présidents et du commissaire du gouvernement entendu.
A ce titre, ils :
ART 9 - La chambre des finances publiques connaît des comptes et de la gestion des services
de l’État, des collectivités publiques locales et des établissements publics à caractère
administratif.
A ce titre, elle :
ART 10 - La chambre des entreprises publiques connaît des comptes et de la gestion des
entreprises visées à l’article 15 de la loi n° 93.19 du 26 janvier 1993, dans les conditions
prévues aux articles 43, 45 et 46, alinéa 2, de cette même loi.
ART 11 - Le jugement des fautes de gestion est attribué à une formation composée, sous la
présidence du Présidence de la Cour, des deux Présidents de chambre et de deux membres
de la Cour, désignés en fonction des grades, de préférence parmi ceux qui n’ont pas eu à
connaître de l’affaire au cours de l’instruction.
Par dérogation aux dispositions de l’alinéa 2 de l’article 14 ci-dessous, le rapporteur n’a pas
voix délibérative.
ART 12 - Des sections peuvent être créées au sein des chambres. Elles sont chargées
exclusivement d’une activité d’instruction ou d’enquête, leurs rapports étant
La création des sections de chambre, leur organisation et leur fonctionnement font l’objet
d’une décision du Président de la Cour, après avis de la conférence des présidents et du
commissaire du gouvernement.
Les Présidents de section sont nommés par décision du Président de la Cour, sur proposition
du Président de la chambre concernée.
ART 13 - Sous réserve des dispositions de l’article 12, alinéa 3, de la loi n° 93.19 du 26
janvier 1993 et de celles de l’article 9 in fine du présent décret, tous les membres d’une
formation donnée peuvent prendre part à ses délibérations.
Toute délibération de la cour est préparée par une instruction préalable dont les résultats
sont consignés dans un rapport établi par un ou plusieurs rapporteurs désignés par le
Président de la formation compétente, parmi les membres de celle-ci.
Sous réserve des dispositions de l’article 11, alinéa 2, les rapporteurs participent aux débats
avec voix délibérative.
Il délibère sur le programme annuel d’activités, dans les conditions prévues à l’article 8 de la
loi 93.19 du 26 janvier 1993.
Il élabore le projet de rapport général, qui est ensuite délibéré en chambre du conseil,
conformément aux dispositions de l’article 5.
Le secrétaire général en tient le secrétariat. Il prend part aux débats; sa voix est purement
consultative.
Hors les cas où son intervention est expressément prévue par la loi n°93.19 du 26 janvier
1993 ou par le présent décret, la conférence des présidents et du commissaire du
gouvernement est consultée, à l’initiative du Président de la Cour, sur l’organisation des
travaux de l’institution.
Il est présent ou représenté dans les formations consultatives instituées au sein de la Cour,
quand il n’en est pas membre.
Il tient l’état des ordonnateurs et des comptables publics, ainsi que celui des entreprises
publiques assujetties au contrôle de la Cour.
Il veille à la production des comptes et des pièces justificatives dans les formes et délais
réglementaires
Lui sont obligatoirement communiqués les rapports concernant les quitus, les débets, les
amendes, les décisions sur la compétence, les comptabilités de fait, la sanction des fautes de
gestion, ainsi que les pourvois en révision et en cassation.
Les autres rapports lui sont communiqués à sa demande, ou sur décision du président de la
formation compétente.
ART 22 - Les conseillers sont placés sous l’autorité directe du président de la cour des
comptes.
ART 23 - les conseillers du président visés à l’article précédent bénéficient des mêmes
indemnités et avantages en nature accordés aux présidents de chambre et au secrétaire
général.
ART 24- : Le secrétariat général de la cour des comptes est dirigé par un secrétaire général
chargé d’assurer, sous l’autorité du président de la cour l’animation, le suivi et la
coordination des structures administratives et techniques de la cour des comptes.
- procéder aux notifications dans les conditions prévues aux articles 57, 58, 59, et 60
- préparer le rôle d’audience, qui est ensuite arrêté par le président de la formation de
jugement compétente au vu des propositions d’inscription présentées par le commissaire du
gouvernement ;
Recueil des Textes 2017/DGCT avec l’appui de la Coopération française 507
- assister aux audiences, noter les résultats des délibérations et tenir les registres et
dossiers ;
- délivrer des copies ou extraits des rapports, arrêts et autres actes de la cour, après
autorisation ou certification du secrétaire général
Le greffe central est commun aux différentes formations de jugement de la cour. Il est dirigé
par un greffier en chef.
- tenir à jour un fichier permanent et une banque de données sur les entités soumises au
contrôle de la cour.
- le service de la traduction.
- de la gestion du personnel
- du secrétariat central
ART 31- Les directeurs et chefs de service sont nommés par décret, sur proposition du
président de la cour.
Tout membre de la Cour nommé à la tête d’une direction bénéficie du régime indemnitaire
et des avantages en nature consentis à un président de section.
S’ils n’ont pas le statut de membre de la cour, les directeurs et chefs de services sont alignés,
ART 32 - La Cour, une fois saisie, procède à la vérification des comptes, en vue de s’assurer
de la réalité, de la régularité et du bon emploi des crédits, fonds et valeurs gérés par les
services de l’état et les organismes publics.
Ses rapporteurs chargés de l’instruction accomplissent, dans les conditions prévues par la loi
n°93.19 du 26 janvier 1993 et par le présent décret, toutes les investigations qu’ils jugent
utiles.
Les ordonnateurs, les comptables, les dirigeants des services et organismes, ainsi que les
autorités de tutelle ou de contrôle sont tenus, en application de l’article 18 de la loi n°93.19
du 26 janvier 1993, de leur communiquer tous documents ou de leur fournir, oralement ou
par écrit, tous renseignements relatifs à la gestion de l’entité soumise à vérification.
Si le contrôle a lieu sur place, les responsables des services et organismes prennent toutes
dispositions pour que les rapporteurs aient connaissance des écritures ou des documents qui
y sont tenus ou déposés. Les rapporteurs se font délivrer copie des pièces qu’ils estiment
nécessaires à leur contrôle. Ils peuvent effectuer toutes vérifications portant sur les
fournitures, matériels, travaux et constructions.
Les responsables et agents des entités vérifiées sont déliés du respect de la voie
hiérarchique à l’égard des investigations menées par les rapporteurs.
ART 34 - Pour les besoins de l’instruction, la cour des comptes et ses rapporteurs peuvent se
faire communiquer, par l’intermédiaire du commissaire du gouvernement, les rapports
établis par tout autre organe de contrôle.
ART 35 - L’instruction terminée, ses résultats sont présentés dans un rapport écrit dans
lequel les rapporteurs exposent leurs observations et les propositions de suites à y donner.
Les omissions, erreurs, irrégularités ou insuffisances sont, avant qu’il n’y soit définitivement
statué, portées à la connaissance des ordonnateurs, des comptables ou des dirigeants des
entités contrôlées dont la responsabilité est mise en cause, qui peuvent fournir en cours
d’instruction ou à l’audience toutes explications ou justifications utiles à leur défense.
Les discussions sont ouvertes sur chaque observation, la délibération sur la proposition
correspondante intervenant immédiatement après.
ART 37- Les arrêts et autres délibérations de la cour sont authentifiés, sur l’original, par le
président de séance et par le greffier.
ART 38 - Les comptables de l’état, des collectivités locales et des établissements publics
administratifs produisent annuellement à la cour des comptes, dans les conditions fixées par
l’ordonnance n°89.012 du 23 janvier 1989 et les règlements pris pour son application, leur
compte de gestion appuyé des pièces générales et des pièces justificatives relatives aux
opérations de trésorerie.
Sont vérifiées dans les locaux des services gestionnaires ou centralisateurs les pièces
justifiant les catégories de dépenses ou de recettes publiques fixées par arrêté du ministre
des finances, pris sur proposition conjointe du président de la cour et du commissaire du
gouvernement.
ART 39 - Seuls les comptables principaux rendent directement leurs comptes à la cour.
Les comptables secondaires présentent, sous forme de relevés appuyés des pièces
justificatives, leurs opérations aux comptables principaux. Ces derniers, après vérification,
Lorsque plusieurs comptables se sont succédés, le compte commun est établi et rendu par
celui qui est en fonction à la clôture de l’exercice.
Le comptable qui sort de fonction avant d’avoir établi et rendu son compte peut donner à
l’un de ses successeurs procuration à cette fin.
Si le comptable omet ou refuse d’établir et de rendre son compte dans les délais
réglementaires, l’administration commet d’office un agent chargé de l’établir et de le rendre
au nom, aux frais et sous la responsabilité du comptable défaillant.
Les comptables en poste sont tenus d’établir et de rendre les comptes de leurs
prédécesseurs décédés et d’en aviser les héritiers, qui peuvent prendre communication de
ces comptes et présenter leurs observations.
ART 40 - La cour se trouve saisie par le seul dépôt des comptes à son greffe central.
Le rapporteur en charge de l’instruction, après s’être assuré que les comptes sont en état
d’examen, vérifie, sur la base des pièces justificatives, la réalité et la régularité des
opérations décrites aux comptes.
ART 41 - La Cour statue sur les comptes par des arrêts successivement provisoires et
définitifs.
Les dispositions provisoires des arrêts en joignent, en tant que de besoin, au comptable de
rapporter dans un délai fixé par la cour et ne pouvant être inférieur à un mois, toutes
explications ou justifications à sa décharge.
Outre les injonctions, qui sont soit fermes, soit pour l’avenir, l’arrêt provisoire peut contenir
des réserves ou toutes mentions utiles.
ART 42 - L’arrêt provisoire est notifié au comptable ou, s’il est décédé, à ses héritiers.
Le comptable en fonction est tenu de répondre lui-même, dans les délais, aux injonctions.
S’il est sorti de fonction la procuration donnée au successeur pour la reddition des comptes
A défaut de réponse dans les délais impartis, les injonctions sont réputées admises dans
toutes leurs énonciations.
Le comptable peut, soit satisfaire aux injonctions, soit y contredire, en s’efforçant de faire la
preuve qu’il n’y a pas, contrairement aux dispositions de l’arrêt provisoire, d’omissions ou
d’irrégularités, ou qu’il n’en est pas responsable.
Les réponses du comptable sont adressées au greffe central, où elles sont enregistrées,
avant d’être transmises au rapporteur qui les examine et procède, au besoin ; à un
complément d’instruction.
Si les soldes du compte jugé ont été exactement repris au compte suivant, et s’il n’existe ou
ne subsiste aucune injonction ou autre charge grevant la gestion du comptable, la Cour
prononce la décharge de ce dernier.
Si le comptable est sorti de fonction, l’arrêt qui le décharge de sa dernière gestion, le déclare
définitivement quitte et ordonne la main levée de toutes les garanties et sûretés grevant les
biens personnels du comptable au profit du trésor public.
Si le comptable n’a pas satisfait aux injonctions, la cour le constitue en débet, à moins qu’il
justifie avoir obtenu une décharge de responsabilité. L’arrêt fixe le montant du débet qui est
exigible, en capital et intérêts au taux légal, dès la notification et nonobstant tout recours,
sauf sursis à exécution ordonné par le président de la cour, le commissaire du gouvernement
entendu.
La décharge de responsabilité, visée à l’alinéa précédent résulte d’un cas de force majeure,
ayant empêché le comptable de satisfaire à ses obligations.
Le débet fait obstacle à la décharge du comptable aussi longtemps qu’il n’a pas été apuré.
La remise gracieuse des débets peut être accordée par arrêté du ministre des finances.
ART 44 - Sous réserve des dispositions énoncées au présent article, les gestions de fait
Les faits présumés constitutifs d’une gestion sans habilitation de deniers publics ou de
deniers privés réglementés sont déférés à la cour des comptes par le commissaire du
gouvernement agissant, soit de sa propre initiative, soit à la demande du ministre des
finances, des ministres intéressés ou des représentants de l’état dans les wilayas ou les
moughatas, soit encore au vu des constatations faites lors de la vérification des comptes
sans préjudice du droit de la cour de s’en saisir d’office dans ce dernier cas.
La preuve de l’existence d’une gestion de fait incombe, suivant le cas, à l’autorité ayant
provoqué la saisine ou au commissaire du gouvernement.
Les dépenses dont l’utilité publique n’aura pas été reconnue sont réputées avoir été faites
dans l’intérêt personnel du comptable de fait et, comme telles, rejetées.
Les forcements de recettes et les rejets de dépenses se traduisent respectivement par des
augmentations et des diminutions des sommes portées au compte rendu, dont les résultats
sont rectifiés en conséquence.
ART 45 - Les amendes et astreintes pour retard à produire les comptes ou à répondre aux
injonctions et les amendes pour gestion de fait sont prononcées par la cour, soit sur
réquisitions du commissaire du gouvernement, soit sur proposition du rapporteur, soit
d’office. La règle du double l’arrêt institué pour le jugement des comptes est également
applicable à ces condamnations.
Les comptables réguliers ou de fait condamnés aux amendes visées à l’alinéa précèdent ne
peuvent être déchargés de leur gestion s’ils ne s’en sont préalablement acquittés.
Pour les besoins de l’instruction, des fonctionnaires appartenant à des corps ou services de
contrôle ou d’inspection peuvent être, sur proposition du rapporteur, commis pour
procéder à des enquêtes. Ils sont désignés par le président de la cour, en accord avec le
ministre dont ils relèvent.
ART 47 : Les personnes contre lesquelles auront été relevés des faits susceptibles de
constituer des fautes de gestion telles que définies à l’article 33 de la loi n° 93.19 du 26
janvier 1993 en sont avisées, à la diligence du commissaire du gouvernement. Elles peuvent
se faire assister, au cours de la procédure, soit par un mandataire, soit par un ou plusieurs
avocats de leur choix.
Lorsque plusieurs personnes sont impliquées dans la même affaire, l’instruction peut être
conduite simultanément contre tous et donner lieu à un seul et même arrêt.
Lorsque l’instruction est terminée, le rapport et les pièces annexées sont, le cas échéant,
communiqués aux autorités hiérarchiques ou de tutelle et au ministre des finances. Ces
autorités font connaître leur avis dans le délai fixé par le président de la cour, sans que ce
délai puisse excéder un mois.
Le classement est décidé d’un commun accord avec le président de la cour lorsque l’affaire
résulte d’un contrôle figurant au programme annuel d’activité prévu à l’article 8 de la loi n°
93 . 19 du 26 janvier 1993.
ART 49 - Lorsque le dossier a été renvoyé devant la cour, la personne mise en cause est
avisée, par lettre recommandée avec accusé de réception ou par voie administrative, qu’elle
peut, dans le délai de quinze jours, en prendre connaissance au greffe de la cour, soit par
son mandataire ou son avocat.
Dans le délai d’un mois à compter de cette communication, la personne mise en cause peut
produire ou faire produire par son conseil un mémoire écrit, qui est transmis au commissaire
du gouvernement.
Des témoins peuvent être cités devant la cour, soit à la demande de la personne mise en
cause, soit sur réquisitions du commissaire du gouvernement, soit à l’initiative du président
de la chambre concernée ou du président de la cour selon le cas. Ils sont tenus de
comparaître, sous peine de l’amende prévue à l’article 40 de la loi n° 93.19 du 26 janvier
1993.
A l’audience, la personne mise en cause ou son conseil présente ses moyens de défense, le
rapporteur présente oralement son rapport, les témoins, s’il en a été cités sont entendus
séparément, le commissaire du gouvernement prend ses réquisitions. Au cours des débats,
le président et avec son autorisation, les membres de la cour et le commissaire du
gouvernement peuvent poser des questions à la personne mise en cause ou à son
représentant, qui doit avoir la parole en dernier lieu.
Les débats terminés, la cour, siégeant dans la formation prévue à l’article 11, délibère
conformément aux dispositions de l’article 36.
A la clôture de l’exercice, cette même direction adresse également à la cour des états
récapitulatifs incluant les crédits délégués, auxquels sont jointes les ordonnances de
délégation.
ART 53 - Le contrôle de la gestion des ordonnateurs porte autant sur le bon emploi des
crédits, et valeurs que sur la conformité des opérations aux dispositions législatives et
réglementaires.
Si, à l’occasion de l’examen des comptabilités administratives, des observations ont été
relevées des comptables, ces observations ont été relevées contre des comptables, ces
La chambre des finances publiques peut décider que le rapport soit communiqué, en tout ou
partie aux fonctionnaires intéressés. Elle peut également les inviter à comparaître pour
présenter leurs explications.
Font l’objet d’un contrôle facultatif les organismes visés au 2eme alinéa de ce même article.
Lorsqu’il est facultatif, le contrôle s’exerce en vertu d’une décision du président de la cour,
prise sur proposition de la chambre compétente et avis du commissaire du gouvernement.
Cette décision est notifiée au ministre des finances, au ministre dont relève l’activité et à la
direction de l’entreprise à contrôler.
ART 55 - Les documents mentionnés à l’article 45 de la loi n°93.19 du 26 janvier 1993 sont
adressés à la cour aussitôt après l’adoption des comptes par l’organe délibérant, et au plus
tard dans les six mois de la clôture de l’exercice.
Les pièces justificatives des opérations sont conservées par les entreprises pour être
communiquées aux rapporteurs en cours d’instruction.
ART 56 -L’instruction terminée, le rapport et les pièces à l’appui font l’objet d’un premier
examen en séance préparatoire.
Le rapport provisoire est sur décision de la chambre des entreprises publiques, totalement
ou partiellement communiqué aux dirigeants de l’entreprise, aux représentants des
autorités de tutelle et, s’il y a lieu, au commissaire du gouvernement.
Les dirigeants des entreprises publiques et les représentants des autorités de tutelle
peuvent, dans le délai d’un mois, présenter leurs observations écrites.
Après avoir pris connaissance des observations écrites ou orales ou, à défaut, à l’expiration
du délai prévu au 3e alinéa du présent article, l’affaire est enrôlée pour les délibérations
définitives de la chambre.
ART 57 - La notification des arrêts de la cour des comptes a lieu suivant lettre recommandée
avec accusé de réception, ou par la voie administrative ; sous réserve des dispositions de
l’article 61 ci-dessous.
ART 58 - Les arrêts rendus sur les comptes sont notifiés directement aux comptables.
ART 59 - Tout comptable public dont la gestion est apurée directement par la cour et qui
cesse définitivement ses fonctions est tenu, tant qu’il n’a pas obtenu quitus, de faire, dans le
procès-verbal de passation de service, élection de domicile au chef lieu de la circonscription
administrative de son choix. A défaut, il est réputé avoir élu domicile au chef lieu de la
circonscription dans le ressort de laquelle est intervenue la cessation des services.
Si par suite du refus du comptable, de ses représentants légaux ou de ses héritiers, ou pour
toute autre cause, la notification ne peut atteindre son destinataire, le greffier en chef
adresse l’arrêt à l’autorité administrative du lieu où ce dernier était précédemment en
service. Cette autorité fait notifier à personne ou à domicile par un agent de l’ordre
administratif. Le récépissé et le procès-verbal dressés à cette occasion sont renvoyés au
greffier en chef de la Cour.
Si dans l’exercice de cette mission, l’agent ne trouve au domicile indiqué ni le comptable lui
même, ni un membre de sa famille ou une personne à son service qui accepte de recevoir
l’arrêt et d’en donner récépissé, il dresse de ces faits un procès-verbal qu’il dépose, avec
l’arrêt, au secrétariat de l’autorité administrative ayant requis la notification.
Cette autorité fait afficher pendant un mois dans les bureaux du chef lieu de sa
circonscription, au lieu réservé aux affiches officielles, un avis rédigé en ces termes :
« M...(Nom et qualité) est informé qu’un arrêt de la cour des comptes le concernant a été
rendu à la date du ...
« Une expédition de l’arrêt est déposée en notre secrétariat, où elle lui sera remise contre
ART 60 - Les arrêts rendus contre les personnes déclarées comptables de fait sont notifiés
dans les mêmes conditions que ceux concernant les comptables réguliers.
ART 61 - Les arrêts rendus en matière de discipline budgétaire et financière sont notifiés
dans les formes prévues par le code de procédure pénale.
ART 62 - Sous réserve des dispositions des articles 25, 30, 31, et 41 de la loi n°93.19 du 26
janvier 1993 et de celles des articles 63 et 64 du présent décret, les recours en révision et les
pourvois en cassation introduits contre les arrêts rendus par la Cour des comptes obéissent
aux conditions de forme et délai prévus par le code de procédure civile, commerciale et
administrative.
ART 64 - Les Ministres ou les représentants légaux des organismes publics intéresses
adressent leur demande en révision au commissaire du Gouvernement qui la transmet à la
Cour avec ses conclusions.
L’arrêt par lequel la Cour ordonne la mise en révision est notifié au comptable et aux parties
intéressées, auxquels il fixe un délai pour présenter leurs observations et justifications.
Après l’examen des réponses produites ou à l’expiration du délai fixé, la cour procède, s’il y a
lieu, à la révision de l’arrêt.
ART 65 - Sous réserve des dispositions de l’article 25, alinéa 3, de la loi n°93.19 du 26 janvier
1993 et de celles de l’article 66 du présent décret, les arrêts rendus en toutes matières par la
Cour des comptes sont exécutoires. A cette fin, ils sont revêtus de la formule exécutoire de
droit commun.
ART 66 - Ne sont pas exécutoires les arrêts provisoires et les arrêts de décharge. Ces arrêts
sont, si nécessaire, portés à la connaissance des représentants légaux des organismes publics
intéressés.
ART 67 - Le président de la Cour des comptes communique aux Ministres, au moyen des
notes et référés prévus à l’article 8 in fine de la loi n° 93.19 du 26 janvier 1993, les
observations et les suggestions d’amélioration ou de réforme résultant des délibérations de
la cour.
Il fait parvenir au Premier Ministre et au Ministre de finances ampliation des notes et référés
qu’il adresse aux autres Ministres.
Les Ministres sont tenus de répondre aux référés de la cour dans un délai n’excédant pas
trois mois. Ils envoient simultanément copie de leur réponse au premier ministre et au
Ministre des finances.
Les Ministres ou autorités responsables sont tenus d’engager l’action disciplinaire contre les
fonctionnaires et agents mentionnés à l’article 33 de la loi n°93.19 du 26 janvier 1993 dont la
faute aura été relevée par la Cour des comptes dans un référé ou dans un rapport général
annuel, chaque fois que cette faute aura entraîné un dépassement de crédits ou causé un
préjudice au service ou à l’organisme contrôlé.
ART 71-Le contrôle exercé par la Cour des comptes sur une entreprise publique en
application de l’article 15 de la loi n°93.19 du 26 janvier 1993 donne lieu à un rapport
particulier, dans lequel la cour exprime son avis sur la régularité et la sincérité des comptes,
Les rapports particuliers sont adressés au Premier Ministre, au Ministre des finances , aux
Ministres intéressés et aux dirigeants de l’entreprise.
Cette dernière certifie, avec l’autorité de la chose jugée, la conformité du compte général de
l’administration des finances et des comptes d’exécution des budgets annexes avec les
comptes de gestion des comptables.
La première présente les résultats de l’exécution des lois de finances, avec les observations
suscitées par la comparaison des prévisions et autorisations avec les réalisations, et les
incidences des opérations budgétaires et des opérations de trésorerie sur la situation
financière de l’État ;
La seconde expose et, s’il y a lieu, rapproche les divers actes par lesquels on est passé des
opérations prévues et autorisées aux opérations réalisées.
Y sont exprimés, en outre, des avis sur les régularisations proposées dans le projet de loi de
règlement.
ART 73 - Le rapport général annuel visé à l’article 48 de la loi n°93.19 du 26 janvier 1993 est
élaboré à partir des observations renvoyées par les chambres au comité prévu par l’article
15.
Les projets d’insertion adoptés par le comité du rapport général et des programmes sont
communiqués aux Ministres intéressés, aux dirigeants des collectivités, établissements et
entreprises contrôlés.
Dans le délai de deux mois, les destinataires adressent leurs réponses à la Cour.
La quatrième rend compte des suites réservées aux communications de la Cour et,
notamment, de l’application des mesures annoncées par les Ministres et autres autorités
responsables.
Le rapport général est remis par le Président de la Cour au Président de la République, qui
peut en ordonner la publication, totale ou partielle, au Journal Officiel.
ART 74 - Les faits susceptibles de donner lieu au prononcé des amendes prévues aux articles
21 et 40 de la loi n°93.19 du 26 janvier 1993 font l’objet d’un rapport circonstancié établi,
soit par le rapporteur en charge de la mission de vérification, soit par un membre
spécialement désigné par le Président de la Cour.
Le rapport et les pièces jointes sont, à l’initiative du Président de la Cour, communiqués au
Commissaire du Gouvernement pour ses conclusions.
Au vu du rapport et des conclusions du Commissaire du Gouvernement la chambre du
conseil prononce, contre les personnes en cause, l’amende encourue. Cette condamnation
n’est susceptible d’aucun recours.
ART 75 - Les membres de la cour des comptes sont munis, pendant la durée, de leurs
fonctions, d’une carte professionnelle d’identité signée par le Président de la Cour, qu’ils
présentent, en cas de besoin, pour l’accomplissement de leurs missions.
Article premier – Il est créé un organe de contrôle d'Etat dénommé Inspection Générale
d'Etat.
CHAPITRE I : ORGANISATION
Article 2 – L'Inspection Générale d'Etat est dirigée par un inspecteur général d'Etat, assisté
de quatre inspecteurs généraux d'Etat adjoints.
Article 3 – L'Inspecteur Général d'Etat est chargé, sous l'autorité du Premier Ministre, de
diriger, impulser et coordonner l'activité de l'Inspection Générale d'Etat.
Article 4 – L'Inspecteur Général d'Etat et les inspecteurs généraux d'Etat adjoints, sont
munis d'une commission personnelle délivrée par le Premier Ministre.
Article 5 – L'Inspecteur Général d'Etat a rang de charger de mission au Premier Ministre. Les
inspecteurs généraux d'Etat adjoints ont rang de secrétaire général des ministères.
CHAPITRE II : ATTRIBUTIONS
Article 6 – L'Inspection Générale d'Etat est investie d'une mission générale et permanente
de contrôle, d'investigation et d'enquête visant à promouvoir les objectifs ci – après :
Article 8 – Chaque mission d'inspection fait l'objet d'un rapport établi par le chef de mission.
Ce rapport est établi en trois exemplaires, destinés respectivement au chef de l'Etat, au
Premier Ministre et à l'inspecteur général d'Etat.
Article 9 – Les missions confiées à l'Inspection Générale d'Etat ne font pas obstacle :
Les agents des services et organismes contrôlés sont tenus, sous peine de sanctions,
d'apporter leur entier concours aux membres de l'inspection générale d'Etat.
De saisir la comptabilité et les pièces justificatives contre reçu et d'apposer des scellés ou de
procéder à toutes autres mesures conservatoires ;
De saisir, dans les formes légales, les juridictions aux fins de poursuites, et les autorités
administratives aux fins de sanctions disciplinaires.
Article 12 – Les membres de l'Inspection Générale d'Etat sont tenus d'exercer leurs fonctions
avec équité, impartialité, rigueur, probité, objectivité et d'observer la discipline
professionnelle la plus stricte. Dans l'exercice de leurs fonctions, ils sont protégés contre les
menaces et outrages de quelque nature que ce soit. La réparation du préjudice qui en
résulterait incombe à l'Etat.
Art.4 : En vue de doter l’Inspection Général d’Etat des moyens nécessaires à un bon
accomplissement de sa mission, il est créée une régie d’avance auprès de l’Inspection
Générale d’Etat. Cette régie d’avance est alimentée par le budget de l’Etat.
Les conditions de fonctionnement de cette régie sont déterminées par le Ministre des
Finances.
Art.5 : Lorsqu’ils sont en mission à l’intérieur du pays, les membres de l’Inspection Générale
d’Etat bénéficient des frais de mission suivant le barème ci-après :
- 15.000 UM/jour plus une provision de 30.000 UM pour l’Inspecteur Général d’Etat ;
- 10.000 UM/jour plus une provision de 20.000 UM pour l’Inspecteur Général d’Etat
Adjoint
- 5.000 UM/jour par agent vérificateur mis à la disposition de l’Inspection Générale
d’Etat
Art. 6 : l’Inspection générale d’Etat est destinataire de tous les textes législatifs et
réglementaires relatifs à la création, aux attributions, à l’organisation et au fonctionnement
administratif et comptable de tous les services de l’Etat.
Art.7 : l’Inspection générale d’Etat a préséance sur tous les corps d’inspection et de contrôle
ministériels.
Art.8 : Le présent décret sera publié suivant la procédure d’urgence et au Journal Officiel.
Article 1er : Le Ministre chargé des Finances dispose d’une institution supérieure de contrôle
dénommée Inspection Générale des Finances (I.G.F.).
Article 2 (modifié) : L’Inspection Générale des Finances tient ses attributions des textes
généraux et particuliers dont notamment :
- la loi N°78-011 du 19 janvier 1978 portant loi organique relative aux lois de finances,
- l’ordonnance N°83–162 du 9 juillet 1983 portant institution d’un Code Pénal et
notamment en ses articles 164 à 167,
- l’ordonnance N°89–012 du 23 janvier 1989 portant règlement général de la comptabilité
publique,
- l’ordonnance N°90–09 du 4 avril 1990 portant statut des établissements publics et des
sociétés à capitaux publics,
- le décret N°98-091/PM/MF du 24 Décembre 1998 portant statut des comptables
publics,
- le décret N°05–2000 du 10 janvier 2000 fixant les attributions du Ministre des Finances
et l’organisation de l’administration centrale de son département,
- le décret N°137-2004 du 12 septembre 2004 fixant l’organisation, le fonctionnement et
les attributions de l’Inspection Générale des Finances,
- et le présent décret.
Article 3 : L’Inspection Générale des Finances (I.G.F.) est une institution supérieure de
contrôle, placée sous l’autorité directe du Ministre chargé des Finances.
Elle exerce les pouvoirs de contrôle dévolus au Ministre chargé des Finances au niveau de
l’Etat, des collectivités locales, des établissements publics, des sociétés à capitaux publics et
de tout organisme recevant un concours financier de l’Etat ou exerçant une mission d’intérêt
public.
Ce contrôle s’exerce sur les ordonnateurs, les administrateurs de crédits et les comptables.
Les Inspecteurs Généraux des Finances sont assistés d’inspecteurs vérificateurs nommés par
arrêté du Ministre chargé des Finances. Les inspecteurs vérificateurs ont les mêmes rangs et
avantages que ceux d’un Directeur d’administration centrale et doivent appartenir au corps
des administrateurs des régies financières ou à celui des inspecteurs.
Article 5 (modifié) : Nul ne peut être nommé Inspecteur Général des Finances s’il ne remplit
pas les conditions minimales suivantes :
Article 7 (modifié) : Les Inspecteurs Généraux des Finances sont notés chaque année par le
Ministre chargé des Finances qui exerce sur eux tous les pouvoirs disciplinaires prévus par la
réglementation en vigueur. Les inspecteurs vérificateurs et les chefs de services de
l’inspection Générale sont, quant à eux, notés par le Directeur Général de l’Inspection.
Article 8 : Les Inspecteurs Généraux des Finances sont, à l’occasion de leur mission, munis
d’une commission personnelle du Ministre chargé des Finances.
PARAGRAPHE II – L’ORGANISATION
Ils ont les mêmes rangs et avantages que ceux accordés à un conseiller au Premier Ministère.
Il peut, en partie ou en totalité, déléguer à son adjoint les attributions qui lui sont dévolues
au titre de l’article précédent.
Article 14 (modifié) : Les Inspecteurs Généraux des Finances et les Inspecteurs vérificateurs
peuvent être spécialisés dans un ou plusieurs secteurs de leur domaine d’intervention.
Les fonctionnaires et agents des services financiers dont les services sont ainsi requis
peuvent être organisés en brigades dans les conditions qui seront précisées par instruction
du Ministre chargé des Finances.
Article 16 : Le service du secrétariat de l’Inspection Générale des Finances assure les tâches
relatives au courrier (la réception, l’enregistrement, le classement, la ventilation, etc.) ainsi
que la permanence au niveau de l’Inspection.
Article 19 (modifié) : Les agents affectés à l’Inspection Générale des Finances sont astreints
au secret professionnel.
Article 20 (modifié) : Les interventions de l’Inspection Générale des Finances sont décidées
par le seul Ministre chargé des Finances qui agit soit :
- de sa propre initiative,
- à la demande d’un autre Ministre ou,
- au vu du programme proposé par le Directeur Général de l’Inspection Générale des
Finances.
Les rapports d’intervention sont écrits et adressés exclusivement au Ministre chargé des
Finances, sous pli confidentiel. Cette transmission doit se faire obligatoirement sous le
couvert du Directeur Général de l’Inspection Générale des Finances, à l’exception des
rapports des missions spécifiques qui peuvent être confiées par le Ministre chargé des
Finances aux Inspecteurs Généraux des Finances en dehors du programme de celle-ci.
Article 21 (modifié) : Le Directeur Général de l’Inspection Générale des Finances doit, au
début de chaque année, présenter un programme global d’intervention. Le programme de
Article 22 : Les interventions des Inspecteurs Généraux des Finances sont effectuées
inopinément. Leurs contrôles et vérifications sont réalisés sur pièces et sur place.
Article 23 : Les interventions de l’Inspection Générale des Finances ne doivent, en aucun cas
et sous aucun prétexte, rencontrer d’entraves. Aucune restriction ne peut être apportée à
leur pouvoir d’intervention.
Les agents des services et organismes vérifiés sont tenus d’apporter leur entier concours aux
Inspecteurs Généraux des Finances et notamment de leur fournir tous renseignements
d’ordre administratif ou financier qu’ils demanderaient.
De même, les différentes administrations et institutions publiques doivent communiquer à
l’Inspecteur Général, sur présentation de sa commission et sur sa demande, tous documents
ou informations relatifs à la structure, objet de son intervention.
Article 25 : Les congés administratifs des agents appartenant à une structure où l’Inspection
Générale des Finances intervient sont de plein droit suspendus. A charge pour l’Inspecteur
Général des Finances de lever la suspension pour ceux des agents dont le maintien n’est pas
nécessaire.
Article 26 (modifié) : Lorsque des circonstances graves le justifient, les Inspecteurs Généraux
des Finances peuvent prendre les mesures conservatoires utiles et notamment procéder à la
suspension des opérations des comptables ou à la mise sous scellés des caisses et valeurs.
Ils doivent, après information du Ministre chargé des Finances, déclencher la procédure de
mise en demeure prévue par l’ordonnance N°83-162 du 9 juillet 1983, portant institution
d’un Code Pénal.
Cette procédure ne devra être déclenchée qu’après que :
- Toute la procédure contradictoire prévue à l’article 36 ci-dessous soit menée à son
terme,
- L’infraction soit dûment constatée par le collège des Inspecteurs Généraux réunis en
formation et habilités à entendre le ou (les) personne (s) mise (s) en cause,
- Le règlement à l’amiable par la réparation du préjudice n’ait pas abouti.
Article 28 : Dans la limite des dispositions prévues par les lois et règlements en vigueur, les
Inspecteurs Généraux des Finances disposent, pour l’accomplissement de leurs missions, des
pouvoirs les plus étendus. En particulier, ils peuvent dans cette limite procéder à toutes les
opérations qu’ils jugeront nécessaires.
Article 29 : Les inspecteurs Généraux des Finances exercent, au nom du Ministre chargé des
Finances, une mission générale et permanente de contrôle et de vérification.
Sont soumis aux vérifications et contrôles de l’Inspection Générale des Finances les
administrateurs de crédits, les ordonnateurs et comptables des administrations financières,
des établissements publics, des sociétés nationales, des sociétés d’économie mixte, des
collectivités locales et des organismes recevant un concours financier de l’Etat (subventions,
prêts, avals, etc.).
D’une manière générale, l’Inspection Générale des Finances a compétence de contrôle et de
vérification sur toute personne morale ou physique détenant ou maniant, sous quelques
formes que soient, des deniers publics.
Ce contrôle concerne la comptabilité administrative tenue par eux. Lors de ce contrôle, les
Inspecteurs Généraux des Finances peuvent vérifier les engagements, les mandatements et
les certifications délivrées par les ordonnateurs.
Article 32 : L’Inspecteur Général des Finances et les agents requis, aux termes de l’article 15
ci-dessus, ont un pouvoir d’investigation sur pièces et sur place, pour l’examen des écritures
comptables, du bilan et des comptes.
Article 33 : Les maires sont, en leur qualité d’ordonnateurs des budgets des collectivités
locales, soumis aux vérifications des Inspecteurs Généraux des Finances.
Article 34 : Sont soumis aux vérifications des Inspecteurs Généraux des Finances, les
comptables publics au sein :
Les Inspecteurs Généraux des Finances doivent délivrer une décharge lorsque les pièces
prélevées sont des originaux.
Ils communiquent aux administrations contrôlées toutes les irrégularités constatées lors de
leurs investigations. Celles-ci doivent fournir leurs réponses dans un délai d’une semaine à
partir de la date de notification des observations.
Les inspecteurs Généraux des Finances élaboreront leurs rapports définitifs en tenant
compte des réponses et observations des structures contrôlées.
Ces enquêtes serviront, sous l’impulsion du Ministre chargé des Finances, à éclairer le
Gouvernement sur l’impact des mesures nouvelles :
- en matière fiscale et douanière,
- en matière économique et financière,
- relatives à l’évolution des entreprises publiques.
Les Inspecteurs Généraux des Finances sont investis d’un pouvoir de conseil. Ils ont, dans un
souci d’améliorer le rendement des services, une mission de vulgarisation des textes
réglementaires à caractère financier. Ils peuvent apprécier la qualité de l’agent, suggérer au
Ministre chargé des Finances l’état de son aptitude et proposer son recyclage, sa mutation
ou sa révocation.
Des instructions préciseront les modalités pratiques de l’appréciation de cette disposition.
Article 39 : Le Ministre chargé des Finances peut charger les Inspecteurs Généraux des
Finances, individuellement ou en groupe de travail, de réfléchir sur toute question
d’importance et notamment, sur tous les textes législatifs et réglementaires relatifs aux
domaines qui sont de leur ressort.
Article 41 : Toute sanction à l’encontre d’un Inspecteur Général des Finances doit être
clairement motivée et strictement confidentielle.
Article 42 (modifié) : Les Inspecteurs Généraux des Finances et les inspecteurs vérificateurs
peuvent, sous réserve de sauvegarder leur indépendance totale, appartenir à tout conseil ou
comité.
Article 45 : Le Ministre des Finances est chargé de l’exécution du présent décret qui sera
publié suivant la procédure d’urgence et au Journal Officiel de la République Islamique de
Mauritanie. /
ARTICLE PREMIER : Les dispositions du présent Code s'appliquent à tous les agents publics
sans exception, quelles que soient leur fonction et leurs hiérarchies, sans préjudice des
autres codes de déontologie spécifiques auxquels certains d'entre eux sont soumis en vertu
des obligations particulières prévues par leurs statuts ou pour leurs professions ou fonctions.
L'administration publique est tenue de respecter et de protéger l'égalité de tous les citoyens
devant la loi. Un traitement égal des usagers doit être appliqué pour toute situation
comparable.
Toutes discriminations fondées sur l'origine, la race, le sexe, la région, la tribu, l'ethnie, les
convictions politiques, philosophiques ou syndicales sont prohibées.
Article 3: Neutralité
L'administration ne doit pas exercer sur ses agents des pressions politiques, idéologiques ou
de quelque nature que ce soit.
Article 4: Légalité
Le service public doit s'exercer dans le cadre du strict respect de la loi et toute décision doit
être prise en conformité avec les textes en vigueur.
L’administration doit veiller à l'exécution des décisions de justice dans le domaine qui la
concerne.
Le service public doit être assuré de manière permanente et dans toutes ses composantes
selon les règles régissant son fonctionnement.
Article 6: Transparence
Les décisions administratives doivent être prises selon des procédures transparentes,
simples et compréhensibles, assorties d'une obligation de motivation.
Article 7: L’administration doit rendre publiques les informations nécessaires sur les actes et
procédures relevant de sa compétence, ainsi que les informations permettant d'apprécier sa
gestion.
DE L'AGENT PUBLIC
Article 8: Professionnalisme
Article 9 : Responsabilité :
L'agent public est responsable de ses décisions et de ses actes, ainsi que de l'utilisation
rationnelle et judicieuse des ressources mises à sa disposition.
L'agent public doit entretenir et améliorer ses compétences afin de disposer d'un profil
adapté de manière régulière à l’évolution des missions confiées. A cet effet, il est tenu de
participer à des activités de formation et de perfectionnement, notamment celles prévues
par les dispositions statutaires le régissant.
CHAPITRE 2 : DU COMPORTEMENT
L'agent public est tenu d'un devoir d'assiduité dans l'accomplissement de ses missions. Sa
présence et sa disponibilité sur le lieu de travail doivent être effectives.
L'agent public doit observer une honnêteté scrupuleuse inspirant le respect. Il doit appliquer
de manière rigoureuse les principes de l'équité, de la justice et de la morale dans
l'accomplissement de ses tâches.
L'agent public doit entretenir avec ses collègues et ses collaborateurs des rapports fondés
sur le respect, l'esprit d'équipe et la franche collaboration. Il leur doit une assistance
professionnelle et morale.
Article 14 : L'agent public doit traiter les usagers avec égard. Il doit faire preuve de respect et
de courtoisie dans ses rapports avec eux.
CHAPITRE 2 : DE L’IMPARTIALITE
Article 15 : L’agent public est tenu de respecter le principe d'égalité de tous les citoyens
devant le service public. Il doit faire preuve de neutralité et d'objectivité. Il doit prendre ses
décisions dans le respect des règles applicables et en accordant aux usagers un traitement
équitable.
Sont interdits les discriminations et les traitements de faveur, quels qu'en soient les raisons
ou prétextes, notamment toute discrimination basée sur le sexe, la religion, la fortune,
l'origine, la parenté, l'opinion politique ou l'appartenance à une organisation professionnelle
ou syndicale.
CHAPITRE 3 : DE L’INTEGRITE
Article 17 : L'agent public doit s'abstenir de toute activité délictuelle, tels que le
détournement des deniers publics, le trafic d'influence, la concussion. Commet une
infraction passible des sanctions prévues par la réglementation en vigueur, l’agent public qui
exige ou accepte d'une personne requérant les services de l'administration, une commission,
une récompense, un avantage ou un bénéfice de quelque nature, soit directement, soit
indirectement.
Article 19 : L'agent public ne doit en aucun cas utiliser les biens publics à des fins
personnelles ou requérir les services d'un subordonné pour des activités autres que celles
relevant de ses fonctions ou tâches.
Article 21 : L'agent Public ne doit, sous quelque prétexte que ce soit, retenir arbitrairement
et sans traitement, les correspondances adressées à son service.
Article 22 : L'agent public doit fournir aux usagers les informations dont ils ont besoin et
qu'ils sont en droit d'obtenir dans le respect de la législation et de la réglementation en
vigueur. L’agent Public, en sa qualité de serviteur de l'intérêt général, doit aider le public en
l'orientant vers l'autorité compétente ou le service concerné.
Article 23 : L'agent public doit s'acquitter de ses missions dans le respect de la Constitution,
des conventions, traités et chartes internationaux, ainsi que des lois et règlements en
vigueur. Il est tenu, à travers l'obligation de réserve, de respecter les institutions légalement
constituées et les personnalités qui les incarnent.
Article 24 : L'agent public est tenu d'être loyal à l'autorité constituée dont il relève. Il doit
exercer ses fonctions avec honnêteté et objectivité dans l'intérêt public.
Article 26 : L'agent public est lié par l'obéissance hiérarchique pour tout ce qui concerne
l'accomplissement des tâches relevant de ses attributions. A ce titre, il doit se conformer aux
instructions de son supérieur hiérarchique. Dans le cas où l'ordre donné est manifestement
illégal ou de nature à compromettre gravement un intérêt public, ou à faire commettre
l’agent public une infraction pénale, une réquisition s’impose.
Article 28 : L'agent public doit éviter de se placer dans une situation où il y a conflit entre
son intérêt personnel et les devoirs découlant de ses fonctions. L'agent public qui croit se
trouver dans une situation décrite à l'alinéa précédent doit en informer son supérieur
hiérarchique ou le dirigeant de l'organisme dont il relève. Le supérieur hiérarchique ou le
dirigeant de l’organisme dont relève l’agent doit prendre les mesures nécessaires pour la
sauvegarde des intérêts de l’Administration.
Article 30 : Un agent public ayant quitté l'administration publique peut, dans des conditions
définies par décret, accepter un emploi rémunéré au sein d'une entreprise soumise au
contrôle ou à la tutelle du service ou de l'organisme où il assumait d’anciennes fonctions.
Article 31 : Tout manquement aux devoirs et obligations définis par le présent code expose
son auteur à une sanction disciplinaire, sans préjudice, le cas échéant, des peines prévues
par les textes législatifs et réglementaires en vigueur.
Article 33 : La présente Ordonnance sera exécutée comme loi de l’Etat et publiée selon la
procédure d’urgence et au Journal Officiel.
ARTICLE PREMIER : La présente loi a pour objet de définir le cadre juridique destiné à
garantir la transparence financière de la vie publique. Elle institue une obligation de
déclaration périodique de patrimoine pour le président de la République, le Premier
ministre, les membres du gouvernement, certains titulaires de mandats électifs et les
fonctionnaires de l’Etat désignés par cette loi.
Article 2 : Le Président de la République, après son investiture et à la fin de son mandat, fait
une déclaration de sa situation patrimoniale et celle de ses enfants mineurs. Chacune de ses
déclarations est rendue publique.
Article 3 : Le Premier Ministre, les membres du Gouvernement et Assimilés sont tenus à leur
nomination d’adresser au Président de la Commission prévue à l’article 8 de la présente loi,
une déclaration de situation patrimoniale concernant leurs biens meubles et immeubles et
ceux de leurs enfants mineurs.
Cette déclaration doit être établie dans des conditions fixées par décret pris en Conseil des
Ministres.
La même obligation leur est applicable dans les deux mois qui suivent la cessation de leurs
fonctions pour une cause autre que le décès.
Article 4 : La déclaration du patrimoine est également exigée, dans les mêmes conditions et
formes, des titulaires des mandats électifs et membres de corps ci-après :
- Magistrats ;
- Président et adjoints de la Communauté Urbaine de Nouakchott ;
- Premiers responsables des Collectivités Territoriales ayant en charge la gestion de
budgets dont le niveau est fixé par décret.
Article 7 : Les déclarations prévues aux Articles 5 et 6 portent aussi sur le patrimoine des
enfants mineurs et doivent être déposées auprès de la commission pour la transparence
financière de la vie publique prévue à l’Article 8 ci-dessous, au début ou la fin de fonctions
des assujettis.
Toutefois, aucune nouvelle déclaration n’est exigée de la personne assujettie qui a établi
depuis moins de six mois une déclaration de sa situation patrimoniale et de celle de ses
enfants mineurs en application des Articles 3, 4, 5, 6 ci-dessus.
Article 8 : Il est institué une Commission pour la Transparence Financière de la Vie Publique
chargée de recevoir les déclarations des personnes mentionnées aux articles 3, 4, 5 et 6 de la
présente loi.
Cette Commission est composée de trois membres de droit dont le Président, de trois
membres titulaires et leurs suppléants et d’un secrétaire rapporteur.
La Commission est présidée par le Président de la Cour Suprême et le secrétariat est assuré
par un magistrat désigné par le Président de la Cour des Comptes.
Dans le cas où la Commission a relevé, des évolutions de patrimoine pour lesquelles elle ne
dispose pas d’explications et après que l’intéressé aura été mis en mesure de faire ses
observations, elle transmet le dossier à l’autorité compétente, qui décidera ou non des
poursuites.
Article 15 : Sont inéligibles pendant la durée d’un mandat ultérieur, les élus qui n’ont pas
déposé l’une des déclarations prévues à l’article 4 de la présente loi et dont les noms sont
cités dans le document préparé par la Commission pour la Transparence Financière de la Vie
Publique en vertu de l’article 13 de la présente loi.
Les déclarations de patrimoine frauduleuses ou sciemment inexactes seront punies par les
sanctions prévues par le Code Pénal sans préjudice, le cas échéant, des actions
administratives prévues par la réglementation en vigueur.
Article 17 : les personnes assujetties doivent, dans les deux mois qui suivent la mise en place
de la Commission pour la Transparence Financière de la Vie Publique, se mettre en
conformité avec les dispositions de la présente loi.
Article 2 : Aux termes de la présente loi, on entend par forêt, les espaces composant une
couverture végétale dans laquelle prédominent des arbres, arbustes ou broussailles ainsi
que d’autres espèces de flore susceptibles de fournir des produits ligneux et non ligneux
autres qu’agricoles.
Sont également considérés comme forêts, les terrains qui étaient couverts de forêts
récemment coupées, incendiées ou dégradées, mais qui seront soumis à la régénération
naturelle ou au reboisement.
Les ressources forestières constituent les richesses naturelles et à ce titre font partie
intégrante du patrimoine commun de la nation. Chacun est tenu de respecter ce patrimoine
national et de contribuer à sa protection et conservation.
Article 3 : La politique forestière nationale est définie par le Gouvernement, sur proposition
du Ministre chargé des forêts après avis des organes et institutions concernés. Elle a pour
objectifs d’assurer la protection, la gestion durable et la restauration des ressources
floristiques à travers l’encouragement de la participation des populations dans l’élaboration
et la mise en œuvre de plans d’aménagement et la gestion locale des ressources naturelles.
Article 4 : Les forêts soumises au régime de la présente loi conformément à l’article premier
sont réparties en trois catégories :
- les forêts de l’Etat ;
- les forêts des Collectivités Locales ;
- et les forêts des particuliers.
Article 5 : Le domaine forestier de l’Etat est constitué des terrains de son domaine privé
portant des forêts ou dont le reboisement a été décidé dans les conditions fixées par la
présente loi.
Il comprend également des forêts classées et des forêts non classées. Le domaine forestier
classé de l’Etat est inaliénable et imprescriptible.
Article 7 : Constituent les forêts des collectivités territoriales décentralisées, les forêts qui
sont incorporées dans leur domaine public, notamment à la suite d’une affectation par
l’Etat.
Article 8 : Les forêts des particuliers sont des forêts exploitées par des personnes physiques
ou morales sur des terrains compris dans l’assiette de leur propriété acquise conformément
à la législation en vigueur.
Article 9 : Les terrains à vocation forestière sont des terrains nus destinés au reboisement et
à la reconstitution du couvert végétal.
Article 11 : Les droits d’exploitation des forêts et terres à vocation forestière du domaine
national appartiennent à l’Etat. En dehors des zones forestier classé de l’Etat, l’exercice de
ces droits peut être transféré pour une durée déterminée aux collectivités locales qui
peuvent déléguer, sur la base d’une convention locale, la gestion à des particuliers
notamment les associations de gestion des ressources naturelles qui, en conséquence,
disposent de tout ou partie des revenus issus de l’exercice de ces droits. Les modalités et les
conditions seront précisées par décret.
Toutefois, si des formations forestières ont été légalement implantées sur le domaine
national sous forme de plantations individuelles en plein, d’alignement ou d’abris, elles sont
la propriété des personnes privées, physiques ou morales, qui les ont réalisées, à l’exclusion
de toute appropriation foncière du domaine national.
La collecte, la coupe de produits forestiers et la transformation du bois en charbon de bois,
lorsqu’elles sont réalisées par la personne physique ou morale propriétaire de la plantation,
ne sont par assujetties à l’autorisation préalable. Toutefois, elles doivent être conformes aux
prescriptions du plan d’aménagement ou du plan de gestion de la forêt, lorsque ceux-ci sont
requis.
Article 13 : L’exercice des compétences que l’Etat transfère sur les forêts et terres à vocation
forestière du domaine national aux collectivités locales, ainsi que les obligations qui en
découlent pour celles-ci, sont précisés, pour chaque collectivité locale concernée, dans le
plan d’aménagement simplifié et le plan de gestion approuvés par le Wali territorialement
compétent après avis du chef de service régional chargé des forêts et du conseil municipal
concerné.
Article 14 : Les collectivités locales peuvent, sur demande et après avis favorable du service
chargé des forêts, affecter la gestion des ressources naturelles des forêts ou parcelles de
forêts aux personnes physiques ou morales dans le cadre d’une convention locale.
Article 15 : Le permis d’exploitation des produits forestiers dans les forêts du domaine de
l’Etat non transféré aux collectivités locales est délivré par le service technique en charge des
forêts.
Le permis d’exploitation des produits forestiers dans les forêts relevant de la compétence
des collectivités locales est délivré par le Maire concerné conformément à l’avis du service
en charge des forêts territorialement compétent formulé sur la base des prescriptions du
plan d’aménagement simplifié et du plan de gestion approuvés par le Wali territorialement
compétent.
Article 16 : Le produit des redevances et des adjudications, ainsi que les recettes issues des
ventes de coupes ou de produits forestiers divers réalisés par l’Etat, sont versés au Fonds
d’Intervention pour l’Environnement.
Ces recettes forestières serviront en priorité au financement d’actions de mise en valeur, de
protection et de conservation des ressources forestières.
Article 23 : Des autorisations de défrichement pourront toutefois être accordées dans les
zones visées au paragraphe (d) de l’article 22 dans les conditions suivantes :
Article 25 : Sont considérées comme forêts classées, les formations végétales définies à
l’article 2 de la présente loi et ayant fait l’objet d’un texte de classement les soumettant à un
régime strict spécial concernant l’exercice des droits d’usage et d’exploitation.
Article 27 : Tout reboisement effectué par l’Etat en dehors du domaine classé tombe
automatiquement dans ledit domaine, même s’il n’a pas fait l’objet d’un texte de classement
Article 28 : Les forêts et les périmètres de protection sont classés par arrêté du Ministre
chargé des forêts.
Cette Commission se prononce sur le projet de classement dans les trente (30) jours qui
suivent le dépôt du projet de classement au Chef lieu de la Moughataa concernée. Elle
détermine les limites de la forêt et constate l’absence ou l’existence des droits d’usage
grevant la forêt à classer.
Lorsque la forêt est grevée de droits d’usages, la Commission constate la possibilité du plein
exercice de ces droits d’usage à l’extérieur du périmètre réservé, sinon elle fixe les limites de
la surface sur laquelle ils seront concentrés par voie de règlements en tenant compte des
règles limitatives énoncée à l’article 34 ci-dessous.
Le Procès Verbal de la réunion de la commission est transmis par le Wali, au Ministre chargé
des forêts, pour décision.
Lorsque l’intérêt général le justifie ou lorsque l’utilité publique le commande, les forêts
classées peuvent faire l’objet d’un déclassement partiel ou total.
Article 31 : Les arrêtés de classement sont portés à la connaissance des villages concernés
par les soins du Hakem territorialement compétent.
Article 32 : Toute personne physique ou morale ayant des droits autres que ceux d’usages
ordinaires définis à l’article 34 ci-après, pourra faire opposition dans le délai de trente (30)
jours à compter du jour de la publication du projet de classement par le Hakem
territorialement compétent.
Les réclamations seront inscrites sur un registre tenu auprès du Hakem de la Moughataa. Les
contestations pourront être réglées à l’amiable par la commission de classement, à défaut
ces revendications sont portées devant les tribunaux compétents.
Article 34 : Les droits d’usage sont ceux par lesquels les personnes physiques ou morales ou
des collectivités locales s’approprient à titre temporaire ou définitif les produits de la forêt
en vue de satisfaire un besoin individuel ou collectif et ne donnant lieu à aucune transaction
commerciale, sauf dans le cas reconnu à l’article 42 ci-dessous.
Les droits d’usage comprennent :
ceux portant sur le sol forestier ;
la circulation à pied ou en véhicule à travers le périmètre classé ;
les pâturages pour les troupeaux d’animaux ;
les droits d’usage portant sur les fruits et les produits de la forêt naturelle.
Article 35 : L’exercice de la chasse ne pourra en aucune manière être considéré comme droit
d’usage.
Article 37 : L’usage de feu de brousse est strictement prohibé dans l’exercice de droit
d’usage dans les parties du domaine classé où ces droits sont autorisés.
Article 38 : Les droits portant sur le sol forestier peuvent s’exercer dans le domaine forestier
protégé si les circonstances économiques, sociales et écologiques le permettent.
L’appréciation de ces circonstances appartient aux services techniques locaux du Ministère
chargé des forêts.
Article 39 : Le domaine classé est affranchi de tout droit d’usage sur le sol forestier, sauf
dans les cas énoncés aux articles 40,41,et 42 de la présente loi.
Les défrichements, qu’il s’agisse d’abattage ou de débroussaillement de la végétation
ligneuse, suivis ou non d’incinération, ne peuvent être autorisés temporairement en vue de
l’établissement des cultures que sur les terrains destinés à être enrichis en essence de
valeur.
Chapitre III : les autres droits d’usage
Article 40 : Tous les autres droits d’usage autorisés dans un périmètre classé doivent être
mentionnés dans l’acte de classement et portés à la connaissance des populations
concernées par le Hakem territorialement compétent.
Aucun droit de pâturage n’est autorisé dans le domaine classé de l’Etat sauf cas de force
majeur ou dans les parties du domaine spécialement aménagées à cet effet.
L’exercice du droit d’usage sur les pâturages partout où il est accordé se fait sans
installation, même provisoire du berger ou de sa famille dans le domaine classé.
L’utilisation de tout outil de coupe de la végétation dans les périmètres classés est
strictement interdite.
Article 41 : Les droits d’usage portant sur la circulation pourront s’exercer librement dans un
périmètre classé, sur les routes reconnues d’utilité économique ou sociale, par les services
techniques compétents, et traversant le périmètre.
La circulation pour des buts touristiques ou scientifiques, en dehors de ces routes, peut être
autorisée par les services techniques locaux en charge des forêts. Toutefois cette
autorisation sera toujours assortie de l’interdiction du port d’arme à feu.
Article 42 : Les forêts classées sont soustraites à l’exercice du droit d’usage, autres que ceux
du ramassage du bois mort, la récolte de fruits, des plantes alimentaires ou médicinales.
Article 44 : - Sont protégées sur l’ensemble du territoire les essences forestières suivantes :
Acacia senegal (awerwar)
Acacia albida (Avrar)
Acacia nilotica (amoure)
Grewia bicolour (Mijij)
Khaya senegalensis (Tebellit)
Sterculia setigera (Bavrewa)
Ziziphus sp. (seder)
Hyphaene thebeica (Nekhale)
Sclerocaria birrea (Dembou)
Aristida pungens (Sbatt)
Borassus flabellifer (Gheddi)
Raphia sudanica. (Goumbrely)
Commiphora Africana (Adress)
Dalbergia melanoxylon (Sanghou)
- Sont protégées dans les limites géographiques des wilayas de TIRIS ZEMMOUR, de
DAKHLETT NOUADHIBOU, de l’ADRAR, de l’INCHRI et du TAGANT, les essences fermières
suivantes:
o Maerua Crassifolia (Atil)
o Caparis Décidua (Egnin)
o Acacia Radiana (Talh)
o Balanites Egyptica (Teychitt)
o Acacia Flava (Temat)
o Tamarix Senegalensis (Tarve)
La saignée par des instruments appropriés peut être autorisée par le Ministre chargé des
forêts.
Article 45 : Sans préjudice de la protection des essences forestières prévue à l’article 44 ci-
dessus, le Wali peut, par arrêté, protéger toute autre espèce qu’il juge utile.
L’arrêté du Wali fixe la liste des nouvelles essences, les modalités de leur protection et
délimite l’espace couvert par cette protection.
Article 47 : L’exploitation du domaine forestier de l’Etat non affecté à une gestion locale
collective ne peut être faite que :
- soit par régie ;
- soit par vente de coupes ;
- soit par permis d’exploitation d’un nombre limité d’arbres, de pièces, de
kilogramme, de mètres cubes ou stères.
Article 50 : Tout produit forestier, circulant d’un point à un autre du territoire national hors
du cadre d’exercice des droits d’usage définis à l’article 34 ci-dessus, sera accompagné d’un
permis de circulation. Le permis de circulation est gratuit et sera délivré à toute personne
présentant un permis d’exploiter. Il portera la désignation, la quantité du produit et la durée
de validité. Ces renseignements seront également portés au dos du permis d’exploitation
jusqu’à épuisement des quantités autorisées par le permis d’exploitation.
Article 51 : Tout transporteur sollicité par un exploitant pour transporter un produit forestier
doit exiger un permis de circulation, faute de quoi il encourt les mêmes sanctions que
l’exploitant.
Article 53 : Sont considérés comme faisant partie du domaine forestier des collectivités et
des particuliers, les périmètres reboisés par ces collectivités ou ces particuliers, ainsi que les
lieux protégés par les collectivités dans un but social.
Ces périmètres seront signalés à l’autorité administrative qui en déterminera les limites
précises et les fera immatriculer au nom des collectivités ou des particuliers concernés.
Article 54 : Le domaine forestier des collectivités et des particuliers est soumis aux mêmes
restrictions que le domaine classé de l’Etat en ce qui concerne les défrichements et les
méthodes d’exploitation des produits forestiers.
Article 55 : Toute opération de mise à feu dans quelque but que ce soit devra être
strictement contrôlée.
En cas de déclenchement des feux de brousse, ou de leur extension, les auteurs ou les
personnes civilement responsables seront passibles des peines prévues à la présente loi.
Article 57 : Quiconque n’aura pas obtempéré à une réquisition faite en vue de combattre un
incendie de forêts ou menaçant la forêt sera puni des peines prévues à l’article 79 de la
présente loi.
Article 58 : Les infractions aux dispositions de la présente loi et à ses textes d’application
sont constatées et recherchées par les agents habilités et les agents forestiers du Ministère
Article 59 : Les agents forestiers du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police
judiciaire ou tout autre agent légalement habilité peuvent s’introduire dans les dépôts,
scieries et chantiers de construction pour y exercer leur contrôle. Toutefois, les agents
forestiers du Ministère chargé des forêts et les agents légalement habilités ne pourront
s’introduire dans les maisons, cours et enclos si ce n’est sur réquisition d’un juge ou en
présence d’un officier de police judiciaire.
Ils ont libre accès sur les quais fluviaux, dans les gares et sont autorisés à parcourir librement
les voies de communication chaque fois que le service l’exige.
Article 60 : Les agents forestiers du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police
judiciaire ou tout autre agent légalement habilités conduisent devant le parquet compétent
tous les délinquants dont ils ne peuvent s’assurer de l’identité. Ils ont droit de requérir la
force publique pour la répression des infractions en matière forestière, ainsi que pour la
recherche et la saisie des produits forestiers exploités en délit, vendus en fraude, ou
circulant en infraction aux dispositions de la présence loi.
Article 61 : Les délits ou contraventions en matière forestière sont constatés par procès
verbaux.
Chapitre II : Confiscation saisie
Article 62 : On entend par saisie, l’acte par lequel les agents habilités et les agents forestiers
du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police judiciaire ou tout autre agent
légalement habilité retirent provisoirement à une personne physique ou morale l’usage ou la
jouissance de produits forestiers délictueux ou des moyens d’exploitation ou de transport de
produits délictueux.
On entend par confiscation le transfert définitif, au profit de l’Etat, des produits forestiers
délictueux ou des moyens d’exploitation ou de transport saisis et ce, soit en application
d’une décision de justice, soit par transaction.
Dans tous les cas où il y a matière à confiscation de produits forestiers ainsi que les moyens
d’exploitation et de transport, les procès verbaux qui constateront l’infraction comporteront
la saisie des dits produits ainsi que les moyens d’exploitation et de transport. Si ceux-ci, mis
à sa garde, ont disparu ou ont été endommagés par l’action ou la faute du contrevenant, les
tribunaux compétents en détermineront la valeur à charge de restitution, sans préjudice du
dommage occasionné.
Article 65 : Tout bois et/ou produit provenant de confiscation ou restitution, seront vendus,
soit par voie d’adjudication publique, soit de gré à gré, au profit de l’Etat.
Article 66 : Les actions de poursuites sont exercées soit par le Ministère chargé des forêts ou
son représentant local par l’intermédiaire du Ministère Public près le tribunal
territorialement compétent, suivant les règles générales de compétence sans préjudice du
droit qui appartient au Ministère Public.
Les agents forestiers du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police judiciaire
ou tout autre agent légalement habilités ont le droit d’exposer l’affaire devant le tribunal et
sont entendus à l’appui de leurs conclusions. Ils siègent à la suite du procureur et des
substituts.
Article 67 : Les jugements en matière forestière seront notifiés au Ministère en charge des
forêts. Celui-ci concurremment avec le Ministère Public peut interjeter appel des jugements
en premier ressort.
Il peut aussi concurremment avec le Ministère Public, se pourvoir en cassation contre les
arrêts et jugement en dernier ressort.
Article 68 : A défaut de la présence d’un huissier, tous les agents habilités et les agents
forestiers du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police judiciaire ou tout
autre agent légalement habilité pourront faire, pour toutes les affaires relatives à la police
forestière, tous exploits ou autres actes de justice sous l’entière responsabilité du juge
territorialement compétent.
Article 69 : Les agents forestiers du Ministère chargé des forêts, tous les officiers de la police
judiciaire ou tout autre agent légalement habilité peuvent transiger avant jugement définitif
sur les délits en matière forestière dans les conditions qui seront fixés par décret.
Article 70 : Le montant des transactions consenties doit être acquitté dans les délais fixés
dans l’acte de transaction, n’excédant pas deux mois. L’action publique est éteinte par
l’exécution de la transaction.
Article 72 : Tout exploitant de coupes ayant dépassé la quantité de produit autorisée et tout
acheteur de coupes convaincu d’avoir abattu ou récolté d’autre produits que ceux ayant été
autorisés, sera puni d’un emprisonnement de 1 à 3 ans et d’une amende de 500.000 UM à
2.000.000 UM ou de l’une de ces deux peines seulement.
Il est puni des mêmes peines s’il se livre à des manœuvres frauduleuses quelconques
tendant à ne pas payer les taxes ou redevances dues.
Article 74 : En cas d’incendie volontaire allumé dans une intention criminelle, dans une
forêt, les dispositions du Code Pénal, seront applicables.
Si cet incendie a causé des pertes de vies humaines, les dispositions du Code Pénal seront
applicables.
Article 75 : Dans le cas de feux ayant causé des dégâts aux pâturages, le contrevenant sera
passible des peines prévues aux articles 73 et 74 ci-dessus. Toutefois, le minimum de la
peine ne pourra être inférieur à 6 mois d’emprisonnement sans préjudice des dommages
intérêts.
Article 77 : Quiconque aura défriché sans y avoir été autorisé dans le domaine protégé sera
puni d’une amende de 5 000 à 15 000 UM par arbre coupé. Si le défrichement a lieu dans le
domaine classé, la peine sera portée au double sans préjudice des dommages intérêts.
Article 80 : Sous réserve des droits d’usage, toute extraction ou enlèvement non autorisé de
pierres, sable, tourbe, terre, gazon, feuilles et en général de tout produit des forêts classées
autres que ceux énumérés à l’article 46 de la présente loi, donnera lieu à une amende de 10
000 à 50 000 UM. En cas de récidive, il pourra être prononcé une peine d’emprisonnement
de 15 jours à 3 mois.
Article 82 : Les pères et tuteurs sont civilement responsables des délits et contraventions
commis par leurs enfants mineurs et pupilles.
L’usage de l’eau constitue un droit reconnu à tous, dans le cadre des lois et règlements en
vigueur.
La protection et la mise en valeur des ressources en eau, dans le respect des équilibres
naturels, sont d’intérêt général et constituent un impératif national qui implique l’Etat, les
collectivités locales, les personnes morales de droit privé et l’ensemble de la population.
La politique de l’Etat vise à garantir l’accès des populations à l’eau potable. Elle privilégie le
partenariat entre l’Etat, les collectivités locales et les opérateurs privés, comme cadre de
financement et de gestion des infrastructures de production et de distribution d’eau
potable.
Article 3 : La gestion de l’eau doit être globale, durable et équilibrée. Elle vise à assurer :
Article 4 : Les eaux relevant de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal sont
gérées conformément aux principes et normes prévus par la Charte des eaux du fleuve
Sénégal telle que ratifiée par la République Islamique de Mauritanie.
Lorsqu’il a pu être satisfait à l’alimentation en eau des populations et que la sécurité de leur
approvisionnement n’est pas remise en cause, la priorité revient, dans l’ordre et en fonction
des priorités locales, à la satisfaction des besoins de l’élevage, de l’agriculture, de la
sylviculture, de la pisciculture, de la pêche continentale, des projets de reboisement et,
enfin, des complexes industriels, miniers et agro-industriels.
Les autres besoins sont satisfaits en fonction de leur intérêt économique et des priorités
locales.
Section 2 : Consistance
Sous-section 1 : Domaine public hydraulique naturel de l’Etat
Article 7 : Sous réserve des droits des tiers dûment établis, font partie du domaine public
hydraulique naturel de l’Etat :
1. les lits des cours d’eau, permanents ou non, navigables ou non, flottables ou non,
ainsi que les lits des lacs ou des étangs dans les limites déterminées à l’article 10 ci-
dessous ;
2. les aquifères.
Article 11 : Font partie du domaine public hydraulique artificiel de l’Etat, lorsqu’ils ont été
réalisés par celui-ci et pour son compte, les aménagements et équipements énumérés ci-
après, ainsi que les ouvrages annexes, dans la limite des terrains occupés :
1. les ouvrages exécutés pour faciliter la retenue ou le stockage des eaux ;
2. les canaux de navigation et leurs dépendances ;
3. les ports fluviaux et leurs dépendances ;
4. les ouvrages hydrauliques destinés au captage en vue de l’adduction en eau potable
et au transport des eaux usées ainsi que leurs dépendances ;
5. les ouvrages hydrauliques destinés à l’irrigation et au drainage ainsi que leurs
dépendances ;
6. les périmètres de protection immédiate des captages d’eau destinée à la
consommation humaine mentionnés à l’article 40 ci-dessous ;
7. les ouvrages de mise en valeur des forces hydrauliques ;
8. les ouvrages de défense contre les eaux et leurs dépendances ou de maîtrise de ces
eaux.
Article 12 : Font partie du domaine public hydraulique artificiel des collectivités locales, dans
la limite de l’occupation effective des terrains concernés, les aménagements et équipements
destinés à l’alimentation en eau potable lorsqu’ils ont été acquis ou réalisés par les
collectivités locales, directement ou par l’intermédiaire d’un maître d’ouvrage délégué, ou
qu’ils leur ont été transférés par l’Etat.
Il assure le suivi global et à long terme de l’évaluation des ressources en eau par
l’intermédiaire du réseau primaire de collecte des mesures et données sur l’eau, constitué
des points de surveillance permanente répartis sur le territoire national.
Il établit un registre national des eaux à partir des évaluations et comptages fournis par les
titulaires d’autorisation ou de concession sur les quantités d’eau prélevées et les quantités
de pollution rejetées.
Le plan directeur national d’aménagement et de gestion de l’eau, établi à partir des résultats
de l’inventaire mentionné à l’article 14 ci-dessus, vise à assurer la disponibilité des
ressources en eau au regard des besoins constatés.
Il définit notamment :
Article 16 : Le ministre chargé de l’eau est assisté par un Conseil national de l’eau composé,
à parts égales, de représentants de l’Etat, de représentants des élus nationaux et de
représentants des différentes catégories d’utilisateurs publics et privés de l’eau et de
personnes compétentes.
Le Conseil national de l’eau est consulté sur la planification nationale dans le domaine de
l’eau, sur les projets d’approvisionnement en eau et d’aménagement et de gestion des eaux
ayant un caractère national et sur les grandes opérations régionales, ainsi que sur toute
question relative à l’eau que le ministre chargé de l’eau juge utile de lui soumettre.
Il donne un avis sur les projets de textes législatifs ou réglementaires portant, en tout ou
partie, sur des questions relatives à l’eau, sur tout projet de planification nationale dans le
domaine de l’eau, ainsi que, en tant que de besoin, sur toute question ou document à
caractère national ou international intéressant l’eau.
Les modalités d’organisation et de fonctionnement du Conseil national de l’eau sont définies
par décret.
Section 2 : Autorité de Régulation
Article 17 : L’Autorité de Régulation assure, dans le domaine de l’eau, les attributions qui lui
sont dévolues par la loi n° 2001-18 du 25 janvier 2001, et par le présent code.
Dans ce cadre, elle veille à la mise en œuvre des procédures de délégations de service public
en matière de distribution de l’eau potable et d’assainissement, dans des conditions
objectives, transparentes et non discriminatoires.
L’Autorité peut déléguer, par convention et sous sa responsabilité, des activités liées à sa
mission générale de régulation à toute entité publique ou privée qu’elle juge qualifiée à cet
effet.
L’Autorité est consultée sur les projets de textes législatifs et réglementaires relatifs au
secteur de l’eau ainsi que sur la préparation et la négociation des conventions et accords
internationaux ou régionaux dans le domaine de l’eau.
Le dossier comporte en particulier une étude d’avant projet détaillée et une étude d’impact.
La concession est accordée ou refusée par arrêté conjoint des ministres mentionnés au
premier alinéa du présent article, au vu des résultats d’une enquête publique préalable.
Dans les autres cas, la modification ou la révocation sans indemnité de l’acte d’autorisation
ou de concession est prononcée de plein droit, à tout moment par le ministre chargé de
l’eau, en particulier lorsque cette modification ou révocation est rendue nécessaire pour
l’alimentation en eau des populations, soit pour prévenir ou faire cesser un trouble
dommageable causé par les eaux, soit à raison d’inobservation des clauses qu’elle comporte.
Article 28 : Les frais d’instruction sur les lieux des demandes d’autorisation ou de
concession, que celles-ci soient accordées ou refusées, sont à la charge du demandeur. Il en
est de même pour les frais de récolement des travaux.
Article 29 : Les autorisations et concessions sont accordées sous réserve des droits des tiers.
Les installations existantes disposent d’un délai de deux ans à compter de la publication du
présent code au Journal officiel pour se mettre en conformité.
Article 31 : Les modalités d’application des articles 18 à 30 ci-dessus sont fixées par décret,
notamment en ce qui concerne :
Article 32 : Pour faire face à une menace ou aux conséquences d’accidents, de sécheresse,
d’une pollution accidentelle, d’inondations ou à un risque de pénurie, le ministre chargé de
l’eau, peut de plein droit et sans indemnité, ordonner des mesures de limitation ou de
suspension provisoire ou définitive des usages de l’eau.
Au cas où la ressource en eau est menacée au plan quantitatif ou qualitatif, des zones de
sauvegarde stratégique peuvent être instaurées sur les eaux superficielles ou souterraines, à
l’initiative du ministre chargé de l’eau.
Article 33 : Les modalités d’application de l’article 32 ci-dessus sont fixées par décret,
notamment en ce qui concerne :
En cas de distribution publique d’eau potable, le service distributeur de l’eau est tenu de
s’assurer de la conformité de l’eau distribuée aux normes mentionnées à l’alinéa précédent.
Article 35 : Le service distributeur de l’eau est tenu de faire analyser périodiquement l’eau
distribuée et autant de fois qu’il le jugera utile dans les cas d’épidémie ou de forte
présomption d’épidémie, sous le contrôle des agents du ministère chargé de la santé
publique qui, à cette fin, ont libre accès à toute installation et documentation.
Article 37 : Les agglomérations disposant d’un schéma directeur d’urbanisme doivent être
dotées d’un assainissement collectif permettant d’assurer une évacuation rapide et
complète des eaux usées domestiques et industrielles raccordées ainsi que leur traitement,
dans des conditions conformes aux exigences de la santé publique et de la protection de
l’environnement.
Dans un délai, fixé par arrêté conjoint des ministres chargés de l’eau, des collectivités locales
et de la santé publique, à compter de la mise en service du réseau d’assainissement collectif,
le raccordement à l’égout de toute habitation ou établissement rejetant des eaux usées est
obligatoire.
Toutefois, le raccordement des eaux résiduaires autres que domestiques est soumis à
l’approbation préalable du gestionnaire du réseau.
Un arrêté du ministre chargé de l’eau fixe les normes techniques relatives aux installations
d’assainissement individuel.
Titre VI : Servitudes
Article 39 : Les périmètres de protection des captages d’eau ont pour objet d’assurer la
protection qualitative et quantitative des eaux destinées à l’alimentation humaine, qu’elles
proviennent des eaux souterraines ou des eaux superficielles.
Article 40 : Il est institué, par arrêté du ministre chargé de l’eau, autour de tout point de
captage d’eau destinée à l’alimentation humaine :
Article 41 : Les indemnités qui peuvent être dues aux propriétaires et aux occupants des
terrains à acquérir soit pour constituer le périmètre de protection immédiate, soit pour la
mise en œuvre des servitudes dans le périmètre de protection rapprochée, sont fixées selon
les règles applicables en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique.
Article 42 : Les fonds riverains d’un cours d’eau ou d’un lac sont grevés, à partir des limites
du domaine public hydraulique naturel déterminées conformément à l’article 8 ci-dessus,
d’une servitude d’utilité publique d’une largeur de six mètres, dite servitude de marchepied
et de libre accès, au profit des agents du ministère chargé de l’eau, sur l’espace de laquelle il
ne peut être fait aucune construction ou clôture. Le ministre chargé de l’eau peut exiger la
démolition de toute construction ou l’enlèvement de toute clôture.
Les mêmes fonds sont également grevés d’une servitude permettant aux agents du
ministère chargé de l’eau d’y installer les instruments de mesure que nécessite le recueil des
données sur l’eau prévues à l’article 14 ci-dessus.
Article 43 : Les fonds supportant un ou plusieurs éléments du domaine public hydraulique
artificiel de l’Etat ou des collectivités locales sont grevés d’une servitude d’accès à ces
éléments, au profit des agents du ministère chargé de l’eau.
Article 44 : Les fonds intermédiaires sont grevés d’une servitude de canalisation permettant
à tout exploitant de la ressource en eau effectuée dans un but d’utilité publique d’y faire
transiter des conduites d’eau potable ou d’eaux usées, des canaux d’amenée d’eau,
d’irrigation ou de drainage.
L’instauration de cette servitude ouvre droit à une juste indemnité et ne s’applique pas aux
habitations, cours, jardins et dépendances.
Article 45 : Les fonds inférieurs sont tenus, envers ceux qui sont plus élevés, à recevoir les
eaux qui en découlent naturellement sans que la main de l’homme y ait contribué.
Le propriétaire du fonds inférieur ne peut élever aucun obstacle qui empêche cet
écoulement.
Le propriétaire du fonds supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude du fonds
inférieur.
Article 46 : Le ministre chargé de l’eau est maître d’ouvrage pour les opérations relatives à la
mise en valeur des ressources en eau et à la mise en œuvre des programmes nationaux
d’investissement public dans le secteur de l’eau.
Les communes peuvent déléguer la gestion des ouvrages dont elles ont la maîtrise à des
personnes publiques ou privées, conformément à la législation en vigueur et dans le respect
de la procédure prévue au Titre VIII ci-après.
Titre VIII : Service Public de l’eau
Le service public de l’eau peut faire l’objet d’une délégation à une entité publique ou privée.
Article 49 : Au-delà d’un seuil fixé par décret, pris sur proposition du ministre chargé de
l’eau, la distribution publique d’eau potable fait l’objet d’une délégation de service, dans les
conditions prévues par le présent code.
Dans les zones non soumises au régime de la délégation, les conditions de distribution d’eau
potable sont fixées par arrêté conjoint du ministre chargé de l’eau et du ministre chargé des
collectivités locales.
Article 50 : Les délégations de service public de l’eau potable sont accordées par le maître
d’ouvrage, sur proposition de l’autorité chargée de la régulation.
Ces délégations sont accordées, pour une durée déterminée, aux personnes morales
publiques ou privées et, dans certains cas, à des personnes physiques exerçant une activité
d’intérêt général.
La durée de délégation doit être suffisante pour permettre la rentabilisation des
investissements du délégataire.
Article 52 : Les délégations donnent lieu au paiement d’une redevance dans les conditions
prévues au cahier des charges. Les modalités d’affectation du produit de cette redevance
seront définies par décret pris sur rapport conjoint du ministre chargé des finances et du
ministre chargé de l’eau.
Article 53 : Des modifications aux délégations ou aux cahiers des charges des opérateurs
peuvent être apportées, après approbation du maître d'ouvrage, sur avis de l’autorité
chargée de la régulation.
Les raisons de ces modifications doivent être objectives et non discriminatoires.
L’avis prévu à l’alinéa ci-dessus est motivé. Il est publié au bulletin officiel de l’autorité
chargée de la régulation.
L’autorité chargée de la régulation indique le délai qui ne pourra être inférieur à 30 jours,
pendant lequel le titulaire de la délégation pourra exprimer son avis sur la modification
envisagée et demander à être entendu. L’autorité chargée de la régulation devra entendre
chaque opérateur qui en aura fait la demande.
Article 54 : Toute modification de la délégation ou du cahier des charges qui affecte les
obligations de son titulaire devra prendre en compte l’équilibre économique et financier de la
délégation.
Les décisions concernant la modification des délégations sont susceptibles des recours prévus
par les lois et règlements en vigueur.
Article 55 : Les délégations délivrées en application du présent code sont personnelles. Elles
ne peuvent être transférées à un tiers qu’avec l'accord du maître d'ouvrage et sur proposition
de l’autorité chargée de la régulation.
L'autorisation ou le refus du transfert est notifié par écrit dans un délai maximal de deux (2)
mois, à compter de la date de saisine de l’autorité chargée de la régulation. Le refus doit
être motivé.
En cas de transfert d’une délégation, les parties sont tenues d’en informer l’autorité chargée
de la régulation quinze jours au moins avant la conclusion de la convention de transfert et
d’accomplir les formalités prévues à cet effet.
Le non respect de ces procédures est sanctionné conformément aux dispositions du présent
code.
Article 57 : Les délégations de service public de l’eau potable sont retirées par le maître
d’ouvrage, sur rapport de l’autorité chargée de la régulation, lorsque le titulaire a violé de
façon grave et/ou répétée les obligations légales, réglementaires et contractuelles qui
s’imposaient à lui.
La décision de retrait d’une délégation est motivée. Elle est prise pour des raisons objectives
et non discriminatoires.
Article 58 : Le retrait est prononcé après que l’intéressé ait reçu notification des griefs et ait
été mis en mesure de consulter le dossier et de présenter des observations écrites et verbales.
L’intéressé peut exercer toutes les voies de recours prévues par les lois et règlements en
vigueur.
Sous–section 2 : Sanctions
Article 60 : Quand elle est saisie d’une demande de sanction, l’autorité chargée de la
régulation met en demeure l’auteur du manquement de se conformer aux règles applicables
à son activité dans un délai déterminé.
L’autorité chargée de la régulation rend cette mise en demeure publique par tout moyen
approprié.
Article 61 : L’autorité chargée de la régulation informe l’opérateur susceptible d’être
sanctionné des griefs qui sont relevés à son encontre.
Elle lui accorde un délai pour lui permettre de consulter le dossier le concernant et présenter
ses observations écrites et verbales.
Article 64 : La décision par laquelle l’autorité chargée de la régulation inflige une sanction à
l’opérateur est motivée. Elle est susceptible d’un recours devant la Chambre administrative de
la Cour suprême, dans le délai d’un mois à compter de la notification qui est faite par
l’autorité chargée de la régulation.
La sanction est publiée au bulletin officiel de l’autorité chargée de la régulation.
Sous–section 3 : Tarifs
Article 65 : Les tarifs de l'eau sont homologués par le ministre chargé de l’eau, sur avis de
l’autorité chargée de la régulation.
Article 66 : Les principes de la tarification de l’eau sont fixés par l’autorité chargée de la
régulation.
Ces principes devront prendre en compte les exigences de l’équilibre économique et financier
des délégataires.
Les délégataires ont l'obligation de tenir une comptabilité analytique.
Les conditions tarifaires resteront en vigueur pendant une période déterminée qui sera
définie au préalable dans le cahier des charges du titulaire de la délégation.
Article 67 : Outre les officiers et agents de police judiciaire, sont habilités à rechercher et à
constater les infractions au présent code et aux règlements pris pour son application, les
agents de contrôle relevant du ministre chargé de l’eau, les agents de contrôle relevant des
Ils sont en droit de se faire produire tous renseignements et documents utiles à l’exécution
de leur mission.
Au cas où l’accès leur serait indûment refusé par l’occupant, ils peuvent y pénétrer de force,
soit sur réquisition du procureur de la République, du juge d’instruction ou de toute autorité
judiciaire, soit sur mandat de cette dernière, soit encore accompagnés par un officier de
police judiciaire.
Toutefois, l’accès des locaux à usage d’habitation ne leur est permis que sous réserve de
l’assentiment exprès de l’occupant.
Article 69 : Les infractions aux dispositions du présent code et aux règlements et décisions
pris pour son application sont constatées par des procès-verbaux dûment notifiés au
contrevenant et transmis au procureur de la République.
En cas de flagrant délit et dans les conditions prévues par la législation en vigueur, les agents
chargés du contrôle peuvent demander au procureur de la République le déféré des
délinquants et les conduire devant lui ou devant l’autorité judiciaire compétente.
Ils peuvent requérir l’intervention de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions.
- d’une peine d’amende de 50 000 à 100 000 ouguiya, s’il s’agit du récépissé de
déclaration ;
- d’une peine d’emprisonnement d’un à dix jours et d’une peine d’amende de 100 000
à 300 000 ouguiya, ou de l’une de ces deux peines seulement, s’il s’agit d’une
autorisation ;
Article 71 : Toute personne qui a jeté, déversé ou laissé s’écouler dans les eaux superficielles
ou souterraines, directement ou indirectement, une ou plusieurs substances dont l’action ou
les réactions ont entraîné des effets nuisibles à la santé et à l’environnement, est passible
d’une peine d’emprisonnement de dix à trente jours et d’une peine d’amende de 100 000 à
300 000 ouguiya ou de l’une de ces deux peines seulement.
Article 72 : Toute personne qui ne respecte pas les prescriptions édictées par le ministre
chargé de l’eau au titre des procédures prévues aux articles 19 à 21 ci-dessus, est passible :
La même peine est applicable en cas d’absence ou de défaut de conformité des dispositifs
d’évaluation ou de comptage prévus à l’article 30 ci-dessus.
Article 73 : Toute personne qui ne respecte pas les interdictions, prescriptions et servitudes
instaurées dans un périmètre de protection de captage d’eau destinée à la consommation
humaine, mentionné à l’article 39 ci-dessus, est passible d’une peine d’emprisonnement
d’un à dix jours et d’une peine d’amende de 50 000 à 500 000 ouguiya, ou de l’une de ces
deux peines seulement.
Article 74 : Toute personne qui ne respecte pas les mesures de limitation ou de suspension
provisoire ou définitive des usages mentionnées à l’article 31 ci-dessus est passible d’une
peine d’emprisonnement d’un à dix jours et d’une peine de 100 000 à 300 000 ouguiya, ou
de l’une de ces deux peines seulement.
La même peine est applicable en cas de défaut de conformité ou d’entretien des installations
d’assainissement individuel prévues à l’article 38 ci-dessus.
Article 76 : Tout maître d’ouvrage ou délégataire du service public de l’eau qui offre de l’eau
à la consommation humaine non conforme aux normes de potabilité prescrites ou qui ne
procède pas aux contrôles de qualité requis, est passible d’une peine d’emprisonnement de
Article 78 : Toute personne qui est confondue d’utilisation abusive d’eau entraînant un
gaspillage ou une surexploitation, volontairement ou par négligence et à quelque fin que ce
soit, est passible d’une peine d’amende de 3 000 à 30 000 ouguiya.
La même peine est applicable à l’encontre de toute personne qui aura omis de porter à la
connaissance de l’administration en charge de l’eau tout fait susceptible de porter atteinte à
la ressource en eau.
Lorsque des opérations légalement réalisées sans qu’il y ait eu lieu à application de
l’ordonnance précitée du 4 juillet 1985 viennent à être soumises à déclaration, autorisation
ou concession au titre du présent code, ces opérations peuvent se poursuivre sans cette
déclaration, cette autorisation ou cette concession à la condition que l’exploitant, le
propriétaire ou le responsable informe le ministre chargé de l’eau dans le délai de deux ans à
compter de la publication du présent code au Journal officiel de la République islamique de
Mauritanie.
Article 80 : Est réputée bénéficier d’une délégation, au sens du présent code, la Société
nationale des eaux (SNDE), telle que créée par le décret n° 88-2001/PM du 29 juillet 2001
portant scission de la Société nationale d’eau et d’électricité en deux sociétés nationales
Article 82 : Les dispositions du présent code sont précisées, en tant que de besoin, par voie
réglementaire.
Article 84 : La présente loi sera publiée suivant la procédure d’urgence et exécutée comme
loi de l’Etat.
Article Premier : Le Ministre chargé de l’eau prend par arrêté les mesures de limitation ou
de suspension provisoire ou définitive des usages de l’eau prévues à l’article 32 de la loi
n°2005-030 du 31 janvier 2005 portant Code de l’Eau.
Article 2 : L’usage de l’eau ne peut être limité ou suspendu, que si les conditions
écologiques, météorologiques, hydrologiques ou hydrogéologiques l’exigent.
Article 3 : Le Ministre chargé de l’eau est assisté par un Comité d’Alerte présidé par le
Directeur de l’Approvisionnement en Eau Potable et comprenant :
- Le Directeur de l’Assainissement ;
- Directeur adjoint de l’Assainissement en Eau Potable ;
- Le Directeur de l’Aménagement Rural ou son représentant ;
- Le Directeur du Centre National des Ressources en Eau ou son représentant ;
- Le Directeur Général de la Société Nationale de l’Eau, ou son représentant ;
- Le Directeur de l’Institut National de la Recherche pour la Santé Publique ou son
représentant ;
- Le Directeur des Collectivités Locales ou son représentant ;
- Le Directeur de la Protection Civile.
Article 4 : Le Comité d’Alerte donne son avis à la demande du Ministre chargé de l’eau ou à
son initiative propre et sur rapport d’une institution chargée de la gestion ou la surveillance
des ressources en eau et préconise les mesures qui s’imposent pour faire face à une menace
ou aux conséquences d’accidents, de sécheresse, d’une pollution, d’une inondation ou d’un
risque de pénurie.
Article 8 : Les mesures de limitation et de suspension doivent tenir compte des ordres de
priorité établis à l’article 5 de la loi n°2005-030 du 31 janvier 2005 et du plan directeur
d’aménagement et de gestion intégrée de l’eau prévu à l’article 15 de la même loi.
Article 10 : L'arrêté portant limitation ou suspension provisoire ou définitive doit être porté
à la connaissance de tous les usagers concernés par les moyens appropriés.
Les usagers concernés frappés par les mesures de limitation provisoires sont informés par les
moyens appropriés.
Article 14 : Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires au présent décret.
Article 2 : Le Conseil National de l’Eau est présidé par le Ministre chargé de l’eau et
comprend les membres suivants :
Le Ministère de l’Hydraulique :
- Le Conseiller Technique chargé du secteur de l’eau
- Le Chargé de mission chargé de la Cellule de l’Organisation pour la Mise en
Valeur du Fleuve Sénégal ;
Ministère de l’Industrie et des Mines :
- Le Ministre
Le Ministère du Développement Rural :
- Le Ministre en charge du développement rural
Les élus nationaux, les membres des organismes de la société civile, et les personnes
physiques disposant de compétences dans le domaine de l’eau et de l’assainissement sont
nommés par arrêté du Ministre chargé de l’eau.
Article 3 : Outre les membres ci-dessus désignés, le président du Conseil peut s’adjoindre
toutes personnes disposant de compétences avérées dans le domaine de l’eau.
Il peut inviter les autorités administratives territoriales aux réunions du Conseil, lorsque le
projet ou l’étude soumis au conseil concerne leurs circonscriptions administratives.
Le Conseil National donne ses avis sur son initiative propre ou sur demande de l’une des
administrations publiques membres ou des collectivités locales.
Les frais de sessions ordinaires du Conseil sont à la charge du Ministère chargé de l’eau.
Toutefois, les frais de réunion du Comité permanent sont à la charge de l’administration qui
demande sa réunion.
Article 6 : La demande soumise au Conseil par une administration membre du Conseil est
adressée au Président du Conseil par le Ministre dont relève cette administration.
La demande soumise au Conseil par une ou plusieurs collectivités locales doit être adressée
au Président du Conseil par le Ministre chargé de la Tutelle des collectivités locales ou par le
Président de l’Association des Maires de Mauritanie.
Article 7 : Les demandes soumises par les membres doivent parvenir au Conseil au moins un
mois avant la réunion au cours de laquelle elles seront examinées.
Article 8 : Il est créé sous la présidence du Secrétaire Général du Ministère chargé de l’eau
un Comité Permanent du Conseil National de l’Eau.
Article 9 : Outre le Secrétaire Général du Ministère chargé de l’eau, le Comité permanent est
composé des Directeurs des différents services centraux et organismes sous tutelle du
Ministère chargé de l’eau, d’un représentant d’une Direction technique du Ministère des
Affaires Economiques et du Développement, d’un représentant technique des ONG et du
secteur privé. Le Comité permanent est composé d’un maximum de quinze membres
nommés par arrêté du Ministre chargé de l’eau sur proposition du Conseil au cours de sa
première réunion.
Le Comité Permanent doit être mandaté par décision du Conseil. La décision précise, l’objet
et la nature des demandes et des questions dont l’examen est confié au Comité Permanent
par le Conseil National.
Le Comité Permanent doit présenter un rapport au Conseil National des activités qu’il a
réalisé au titre de ses missions propres et celles réalisées à la place et lieu du Conseil
National.
Article 11 : le Comité Permanent se réunit deux fois par an et toutes les fois que le Président
du Conseil le lui demande. Les réunions sont sanctionnées par des procès-verbaux ou des
rapports de réunion. Les travaux du Comité Permanent doivent être restitués au Conseil
National.
Article 12 : Le Comité Permanent du Conseil National de l’Eau est doté d’un Secrétariat
permanent assuré par le Conseiller du Ministère chargé de l’eau. Le Secrétariat reçoit les
demandes adressées au Président du Conseil. Il est chargé de préparer les rapports des
réunions du Conseil et de faire la liaison avec les administrations et les autres organismes
membres du Conseil. Le secrétariat dresse les rapports et les procès-verbaux du Comité et
du Conseil.
Chapitre 1 : Création
Article 2 : La police de l’eau s’exerce sur le domaine public hydraulique naturel et artificiel
de l’Etat et sur le domaine public hydraulique artificiel des collectivités locales.
Article 4 : Les Walis assurent au niveau des Wilayas la coordination du corps chargé de la
police de l’eau et rendent compte au Ministre chargé de l’eau.
Article 5 : Sont habilités à rechercher les infractions au code de l’eau et à ses textes
d’application, les officiers et agents de police judiciaire, ainsi que les agents des services
centraux et déconcentrés du Ministère chargé de l’eau, du Ministère chargé de la santé, du
Secrétariat d’Etat à l’environnement, du Ministère chargé de l’aménagement rural et du
Ministère chargé des pêches, nommés et dûment commissionnés en vertu d’un texte
législatif ou réglementaire.
Peuvent être habilités à rechercher, à constater et à réprimer les infractions au code de l’eau
et des règlements pris pour son application, les agents des établissements publics investis
d’une mission de service public de distribution d’eau, ainsi que les agents des organismes
privés liés à l’Etat par un contrat de délégation de service public de l’eau.
Article 6 : Les agents de la police de l’eau interviennent dans le cadre strict de leurs
compétences respectives dans la mise en œuvre des sanctions pénales prévues par les
textes régissant la ressource en eau.
Article 7 : A l’exception des officiers et agents de police judiciaire et des agents des
administrations disposant d’habilitation en vertu des lois et règlements, les agents
commissionnés à l’effet de rechercher, constater et réprimer les infractions à l’eau sont
nommés par arrêté du Ministre de la Justice sur proposition du Ministre chargé de l’eau
après concertation avec les Ministres dont relèvent les agents désignés.
Article 9 : Sont exemptés des formalités de prestation de serment, les agents des
administrations publiques désignés par arrêté du Ministre chargé de l’eau et qui par le
passé, ont prêté serment devant une juridiction nationale pour accomplir des missions de
police d’hygiène, de domaine public, de forêt, d’environnement et des pêches.
Article 10 : Le corps chargé de la mise en œuvre de la police de l’eau doit être muni
d’uniformes et de signes distinctifs dont les caractéristiques sont fixées par arrêté du
Ministre chargé de l’eau.
Toutefois, les agents commissionnés exerçant des missions cumulatives de police de l’eau et
d’une autre police spéciale peuvent effectuer leurs contrôles en utilisant, à leur choix, les
signes distinctifs de la police de l’eau ou de la police spéciale à laquelle ils appartiennent.
Chapitre 2 : Pouvoirs
Article 11 : Les agents habilités à rechercher, constater et à réprimer les infractions au code
de l’eau et ses textes d’application, sont autorisés à pénétrer à l’intérieur des propriétés
bâties et non bâtis aux fins de contrôler les équipements, puits, ouvrages de captage,
prélèvements ou déversements.
Les propriétaires doivent sous peine de sanction, faciliter l’accès des agents de contrôle à
leurs propriétés et leur fournir les renseignements et les documents utiles pour la réalisation
du contrôle.
Article 12 : Les agents de contrôle peuvent faire appel au concours des forces de l’ordre et
peuvent requérir la force publique dans l’exercice de leur fonction. L’appel de concours et la
réquisition doivent se faire dans les conditions définies par les textes législatifs et
réglementaires et notamment ceux fixant les statuts des corps de la gendarmerie, de la
garde et de la police nationales
La réquisition doit être écrite. Toutefois, dans les conditions d’urgence, les agents de
contrôle peuvent demander directement et sans écrit, l’intervention des forces de l’ordre
requises.
Les services de l’Etat chargés de la Police veillent à l’exécution des décisions prises par les
autorités chargées de l’eau notamment en matière de police de l’eau.
Article 14 : Les agents commissionnés sont autorisés à évaluer les dégâts au nom de l’Etat
pour les infractions prévues aux articles 76 et 77 de la loi 2005-030 du 31 janvier 2005
portant code de l’eau.
Article 15 : Les dispositions de l’article 459 du code de procédure pénale, ainsi que celles du
décret n°63.221 du 6 décembre 1963, modifié par le décret n°68.073 du 04 mars 1968
réglementant le payement immédiat des amendes forfaitaires sont applicables aux
infractions du code de l’eau et des décrets pris pour son application.
Article 16 : Les amendes sont perçues conformément aux dispositions du décret n°68.073
précité relatif aux amendes forfaitaires.
Article 18 : Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires au présent décret.
Article Premier : Des zones de sauvegarde stratégiques peuvent être instaurées sur les eaux
superficielles ou souterraines par arrêté du Ministre chargé de l’eau sur avis du Conseil
National de l’Eau.
Article 2 : Les zones de sauvegarde stratégiques sont justifiées par les exigences d’une
gestion rationnelle des ressources en eau.
Article 3 : La création des zones de sauvegarde stratégiques doit respecter les orientations
du schéma directeur national d’aménagement et de gestion intégrée de l’eau ainsi que les
stratégies du gouvernement dans le domaine de l’eau.
Article 4 : L’arrêté instaurant une zone de sauvegarde stratégique doit indiquer autant que
possible, les limites de la zone ainsi que l’état de la ressource en eau se trouvant dans ladite
zone.
Article 5 : L’arrêté créant la zone de sauvegarde doit indiquer le régime des utilisations de
l’eau dans les limites de la zone.
Dans tous les cas, les usages domestiques ne peuvent être interdits que dans la mesure où
les populations disposent d’une autre source d’approvisionnement suffisante pour couvrir
leurs usages de boisson et d’hygiène.
Article 7 : Le Ministre de l’Hydraulique est chargé de l’application du présent décret qui sera
publié au Journal Officiel.
Article 2 : La domesticité de l'eau s'entend pour les usages nécessités par les besoins
quotidiens élémentaires nutritionnels et hygiéniques du ménage, au lavage et aux
productions végétales ou animales réservées à la consommation familiale de ces personnes.
Article 3 : L’usage de l’eau prélevé à des fins domestiques ou assimilées à partir de sources
disponibles, pérennes ou saisonnières est exempté de toute formalité sous réserve des
dispositions de l’Ordonnance n° 83.127 du 5 juin 1983 portant réorganisation foncière et
domaniale, le décret 2000-089 du 17 juillet 2000 abrogeant et remplaçant le décret n°
90.020 du 31 janvier 1990 portant application de l’Ordonnance 83.127 du 5 juin 1983
portant réorganisation foncière et domaniale et de la loi n°2000-044 portant Code pastoral
en Mauritanie.
Article 4 : Les prélèvements opérés pour les besoins domestiques sont réputés sans
incidence négative sur la quantité et la qualité de la ressource.
Article 6 : Les prélèvements à usage domestiques peuvent faire l’objet de limitations dans
les conditions de l’article 9 du Décret n°2007-008 du 9 janvier 2007 fixant les conditions de
mise en œuvre des mesures de limitation ou de suspension provisoire ou définitive des
usages de l’eau.
Article 8 : Le Ministre de l’Hydraulique, est chargé de l’application du présent décret qui sera
publié au Journal Officiel de la République Islamique de Mauritanie.
Maître d’ouvrage : personne morale de droit public pour laquelle les ouvrages
d’infrastructures (réseaux) d’adduction, de distribution d’eau potable et d’assainissement
des eaux usées domestiques, ont été construits sur une aire géographique donnée.
Responsable principal de ces ouvrages, elle remplit dans ce rôle une fonction d’intérêt
général dont elle ne peut se démettre vis-à-vis des usagers du service public de l’eau (y
compris les eaux minérales).
Maître d’ouvrage délégué : personne ou entité à qui le maître d’ouvrage donne mandat,
dans les conditions définies dans une convention, d’exercer, en son nom et pour son
compte, tout ou partie de certaines des attributions de la maîtrise d’ouvrage
d’infrastructures (réseaux) d’adduction, de distribution d’eau potable et d’assainissement
des eaux usées domestiques. Elle représente le maître de l’ouvrage, à l’égard des usagers du
service public de l’eau, dans l’exercice des attributions qui lui ont été confiées jusqu’à ce que
le maître de l’ouvrage ait constaté l’achèvement de sa mission dans les conditions définies
par la convention mentionnée précédemment. Elle peut agir en justice.
Autorité de Régulation : organe indépendant chargé par la loi 2001.18 du 25 janvier 2001 de
la régulation notamment du service public de l’eau.
Délégation du service public de l’eau : acte par lequel le Maître d’ouvrage ou Maître
d’ouvrage délégué charge un tiers (entité publique ou privée selon l’article 48 du Code de
l’Eau), appelé délégataire, d’établir et d’exploiter des réseaux d’adduction et de distribution
d’eau potable et d’assainissement des eaux usées domestiques dans une aire géographique
déterminée en vue de satisfaire les besoins du public pour une durée fixée et dans des
conditions prévues par un cahier des charges. Selon les obligations imposées au délégataire
par le cahier des charges, la délégation du service public de l’eau peut prendre toute forme
variante de la gérance, de l’affermage ou de la concession. Elle donne lieu au paiement de
redevances dans les conditions prévues au cahier des charges.
Article 2 : Le présent décret s’applique à la délégation du service public de l’eau quelque soit
le Maître d’ouvrage.
Article 8 : Le délai de remise des offres doit être suffisant pour permettre à chaque candidat
de mener les investigations nécessaires pour élaborer sa proposition en toute connaissance
de cause. La date limite de remise des offres devra être fixée en prenant en compte un délai
minimum, de préparation des soumissions, de 30 (trente) jours calendaires à compter de la
date de publication par voie d’affichage ou de presse de l’avis d’appel d’offres.
Article 9 : Le cahier des charges définitif, visé et signé par le délégataire, les procès verbaux
d’ouverture des plis et les rapports d’évaluation des offres sont communiqués par l’Autorité
de Régulation au Maître d’ouvrage ou au Maître d’ouvrage délégué. Celui-ci dispose d’un
délai de (30) trente jours calendaires à compter de la date de la notification des documents
précités pour signer et publier l’arrêté relatif à la délégation du service public de l’eau. La
procédure peut être relancée à défaut de validation.
Article 12 : La durée de validité et l’entrée en vigueur ainsi que les conditions, modalités et
effets de la suspension, du retrait, de la modification, de la fin et du renouvellement de la
délégation de service public de l’eau sont fixés dans le cahier de charges.
Article premier : Les dispositions de la présente loi définissent les règles de santé et
d’hygiène publiques en République Islamique de Mauritanie notamment sur les espaces
publics, les habitations, les denrées et produits alimentaires et non alimentaires, l’eau, les
installations et industries commerciales, les établissements scolaires et sanitaires, les
bâtiments publics et le milieu naturel. Son objectif principal est de préserver et de
promouvoir la santé publique.
ARTICLE 2 : Dans chaque Wilaya, l’autorité administrative compétente est tenue d’appliquer
le code d’hygiène publique et d’établir les dispositions sanitaires applicables à l’ensemble de
la Wilaya. Ce règlement est établi sur la proposition des autorités locales et après avis des
services compétents du ministre chargé de la santé.
1° Les précautions à prendre par les autorités compétentes et par les autorités
administratives locales pour prévenir ou faire cesser les maladies transmissibles et
spécialement les mesures propres à assurer la protection des denrées alimentaires et les
produits non alimentaires mises en vente, la désinfection ou la destruction des objets à
l’usage des malades ou qui ont été souillés par eux et généralement des objets quelconques
pouvant servir de véhicule à la contagion ;
ARTICLE 4 : Les dispositions des articles 2 et 3 ne font pas obstacle aux droits des autorités
administratives locales de prescrire, par voie réglementaire, des dispositions particulières,
en vue d’assurer la protection de la Santé publique et / ou le(s) ministre(s) concerné(s).
ARTICLE 5 : La lutte contre les épidémies et les vaccinations contre certaines maladies
transmissibles s’effectueront conformément à la réglementation en vigueur.
Les conditions de cette vaccination sont fixées par arrêté conjoint des ministres chargés de
la Santé publique et du Travail.
ARTICLE 7 : Tout élève ou étudiant d’un établissement préparant à l’exercice des professions
médicales et des autres professions de santé dont la liste est déterminée par arrêté du
ministre chargé de la santé, qui est soumis à l’obligation d’effectuer une part de ses études
dans un établissement ou organisées public ou privé de prévention ou de soins, doit être
vacciné contre les maladies mentionnées à l’article 6.
ARTICLE 8 : Les établissements ou organismes employeurs ou, pour les élèves et étudiants,
les établissements d’enseignement, prennent à leur charge les dépenses entraînées par ces
vaccinations.
Les conditions de l’immunisation prévue au présent article sont fixées par arrêté du ministre
chargé de la santé.
ARTICLE 10 : Les maladies auxquelles sont applicables les dispositions de l’article ci-dessus
concernant la déclaration des maladies contagieuses sont définies par décret pris sur le
rapport du ministre charge de la Santé publique.
ARTICLE 11 : La désinfection est obligatoire pour tous les cas prévus à l’article 9. Les mesures
de désinfection sont décidées par le ministre chargé de la Santé publique.
ARTICLE 12 : Le contrôle sanitaire aux frontières est régi sur le territoire national par les
dispositions des règlements sanitaires internationaux de l’Organisation mondiale de la Santé,
conformément aux articles 21 et 22 de sa constitution, de l’Organisation mondiale de la
Santé animale, des arrangements internationaux et des lois et règlements nationaux
intervenus ou à intervenir en cette matière, en vue de prévenir la propagation par la voie
terrestre, maritime ou aérienne des maladies transmissibles.
ARTICLE 14 : Il est interdit à tout fonctionnaire ou agent public, commandant ou officier d’un
navire ou d’un aéronef, tout médecin d’altérer, de dissimuler sciemment dans un document
dans un document ou une déclaration, des faits sanitaires de nature à compromettre la
santé des populations.
ARTICLE 15: Quiconque offre au publics de l’eau en vue de l’alimentation humaine, à titre
onéreux ou gratuit sous quelque forme que se soit, y compris de l’eau minérale ou naturelle et
de la glace alimentaire est tenu de s’assurer que cette eau est conforme aux normes de
potabilité définies par la législation et la réglementaire en vigueur.
Au cas de distribution publique d’eau potable, le service distributeur de l’eau est tenu de
s’assurer de la conformité de l’eau distribuée aux normes mentionnées à l’alinéa précédent.
Les normes et les conditions que doivent respecter les eaux minérales ou autres, mises en
bouteilles, en sachets, préemballées ou sous d’autres conditionnements pour être
consommées comme eau de boisson, sont fixées par voie réglementaire.
ARTICLE 16 : Le service distributeur de l’eau est tenu de faire analyser périodiquement l’eau
distribuée et autant de fois qu’il le jugera utile dans les cas d’épidémies ou de forte
présomption d’épidémies, sous le contrôle des gents chargés de la santé publique qui, à cette
fin ont libre accès à toute installation et documentation .
ARTICLE 17 : Lorsqu’il est constaté qu’une eau destinée à la consommation directe ou indirecte
n’est pas potable ou qu’elle est mal protégée, son usage est immédiatement suspendu pour
l’alimentation humaine. Son utilisation ultérieure est subordonnée à une autorisation spéciale
de l’autorité sanitaire compétente.
ARTICLE 19 : En vue d’assurer la protection de la qualité des eaux, l’acte portant déclaration
d’utilité publique des travaux de prélèvement d’eau destinés à l’alimentation des Collectivités
humaines, déterminé, autour du point de prélèvement, un périmètre de protection.
Toutes les dispositions doivent être prises pour assurer la protection des ouvrages
d'alimentation et de distribution d'eau potable contre les contaminations extérieures,
conformément à la réglementation et aux instructions techniques du ministère chargé de la
Santé publique.
Les ouvrages de captage, de traitement, de stockage et d'élévation des eaux, doivent être
protégés des crues et installés de manière à éviter tout risque de pollution.
2. Réservoirs de distribution
Les réservoirs de distribution sont couverts et établis de manière à permettre leur vidange
totale et leur nettoyage périodique. Ce nettoyage doit pouvoir être effectué sans coupure
d'eau.
Les réservoirs ne doivent être alimentés qu'en eau potable et par surverse, sauf exception
justifiée.
Une aire circulaire étanche de deux mètres de rayon au minimum et légèrement inclinée vers
l'extérieur assure leur protection contre les infiltrations superficielles; un caniveau doit éloigner
les eaux s'échappant du dispositif de pompage.
L'ensemble de l'ouvrage doit être maintenu en bon état d'entretien et en état constant de
propreté. Il doit être procédé à son nettoyage et à sa désinfection sur injonction des autorités
administratives compétentes, à la diligence de l'autorité sanitaire.
3. désinfection
La désinfection du réseau d'adduction collective et des réservoirs est obligatoire avant leur mise
en service et s'effectuera dans les conditions fixées par les instructions techniques du ministère
chargé de la santé.
Dans toutes les agglomérations possédant un réseau de distribution publique d'eau potable,
toutes les voies publiques ou privées doivent, dans tous les cas où cette mesure est
techniquement réalisable, comporter au moins une conduite de distribution.
Tout immeuble desservi par l'une ou l'autre de ces voies est relié à cette conduite par un
branchement. Ce branchement est suivi d'un réseau de canalisations intérieures qui met cette
eau à la disposition de tous les habitants de l'immeuble, à tous les étages et à toute heure du
jour et de la nuit.
En dehors de l'eau potable, provenant de la distribution publique, toutes les eaux d'autres
origines sont considérées à priori comme non potables et ne peuvent être utilisées qu'à
certains usages industriels, commerciaux ou agricoles non en rapport avec l'alimentation et la
toilette, dans les conditions de distribution et d'emploi ci-après.
Dans le cas où un immeuble est desservi, à l'exclusion des parties réservées à l'habitation, par
une canalisation d'eau non potable, celle-ci doit être entièrement distinguée de la première et
recouverte d'une peinture ou de tout autre signe distinctif conforme aux normes fixées par
arrêté. Tout robinet de puisage d'eau non potable est surmonté d'une plaque apparente et
scellée à demeure, portant d'une manière visible "eau dangereuse à boire".
Les propriétaires, locataires et occupants doivent maintenir les installations intérieures en bon
état d'entretien et de fonctionnement et supprimer toute fuite dès qu'elle est déclarée.
ARTICLE 21 : En l'absence d'une distribution publique d'eau potable, l'usage de l'eau des
sources et des puits publics ou particuliers n'est autorisé pour l'alimentation humaine que si
elle est potable et si toutes les précautions sont prises pour la mettre à l'abri de toutes
contaminations.
a) Puits: l’orifice des puits est protégé par une margelle surélevée destinée à limiter la
pénétration des animaux et des corps étrangers. Leur paroi doit être étanche dans la partie
non captante et la margelle doit s'élever à 50 cm au minimum au-dessus du sol.
Elles seront munies de dispositifs spéciaux destinés à écarter les premières eaux de lavage des
toitures. Un filtre à gros éléments doit arrêter les corps étrangers, tels que terre, gravier,
feuilles, détritus et déchets de toutes sortes.
Elles doivent être soigneusement nettoyées et désinfectées une fois par an.
Sur la couverture des citernes enterrées, un revêtement de gazon est seul toléré, à l'exclusion
de toute autre culture. L'usage des pesticides, des fumiers organiques ou autres y est interdit.
Les conditions de protection des citernes sont conformes à celles prescrites pour les puits et les
sources.
L'eau des citernes doit être à priori considérée comme suspecte. Elle ne peut être utilisée pour
l'alimentation que lorsque sa potabilité a été établie.
Une protection doit être assurée contre toute pollution d'origine extérieure, contre la
pénétration d'animaux, d'insectes et contre les variations de températures, lorsqu'il s'agit d'une
eau naturellement fraîche.
Des dispositions sont prises pour assurer la continuité de l'alimentation en eau potable pendant
la mise hors circuit des réservoirs et pour permettre, aux fins de contrôle, des prélèvements de
l'eau à l'arrivée et à la sortie.
La collecte et l'élimination des matières usées solides est à la charge des autorités
administratives ou des collectivités locales.
Les matières usées liquides doivent être éliminées par les réseaux d'égouts publics, installés et
entretenus par les services compétents. Les propriétaires d'immeubles sont tenus de brancher
leurs installations sanitaires à ces réseaux.
Les mesures de propreté concernant les habitations et leurs alentours, les voies publiques, les
terrains clos ou non, les plages, doivent être assurées régulièrement, suivant le cas, soit par les
usagers, soit par les autorités immobilières responsables, en vertu du cahier des charges.
Les dispositions de la présente section s’appliquent à toutes les catégories des déchets, y
compris les déchets biomédicaux, physico-chimiques et microbiologiques.
Article 26 : Toute personne qui produit ou détient des déchets, doit en assurer elle-même
l’élimination ou le recyclage ou les faire éliminer ou recycler auprès des entreprises agrées
conformément à la réglementation en vigueur. A défaut, elle doit remettre ses déchets à la
collectivité locale ou à toute société agréée par l’Etat en vue de la gestion des déchets.
L’Etat et les collectivités locales peuvent faire appel aux associations des consommateurs pour
des actions de sensibilisation et d’éducation.
ARTICLE 27 : Les exigences pour les magasins, ateliers de préparation, de stockage de vente ou
de distribution des produits alimentaires destinés à la consommation humaine seront fixées par
arrêté des Ministres compétents conformément aux normes nationales et internationales dans
le domaine de la santé et l’hygiène publique.
ARTICLE 28 : Les denrées alimentaires vendues sur la voie publique, les marchés et autres lieux
publics de vente sont soumises aux conditions générales ou particulières définies par arrêté du
Ministre chargé de la santé publique.
Le personnel doit disposer d’un certificat de santé établi par les autorités de santé publique
compétentes du Ministère chargé de la santé.
La manipulation des denrées alimentaires est interdite aux personnes susceptibles de les
contaminer, notamment celles qui sont atteintes d'infections cutanéo-muqueuses, respiratoires
ou intestinales, conformément aux exigences et directives internationales.
ARTICLE 32 : Les moyens de transport utilisés pour les denrées alimentaires doivent répondre
aux exigences nationales et internationales relatives aux conditions d’hygiène.
1o Les locaux doivent satisfaire aux prescriptions relatives aux ateliers de préparation
des aliments.
2o Seule, une eau reconnue potable distribuée en tous points par des canalisations
distinctes peut être utilisée pour la fabrication des limonades et sodas, des eaux gazeuses ainsi
qu'en brasserie et en cidrerie.
Les récipients divers destinés au stockage de ces denrées sont nettoyés de la même façon.
Par ailleurs, la vente ambulante des boissons doit être faite de telle sorte que les véhicules
soient aménagés de façon à protéger les produits débités contre toute souillure ou altération.
Les conditions exigées en matière d’hygiène et de santé publique et d’octroi des agréments
pour l’exercice des activités liées à l’industrie laitières, seront définies par arrêté(s) de(s)
Ministre(s) concerné(s).
Ces denrées doivent répondre aux dispositions réglementaires, notamment en ce qui concerne:
Ces prescriptions s'appliquent aussi bien à la vente ambulante que celle pratiquée en magasin.
Les crèmes glacées pourront renfermer, outre des produits laitiers, du sucre, des œufs et de
l'eau ainsi que des matières aromatisantes, des colorants, des stérilisateurs admis pour la
préparation des denrées alimentaires.
ARTICLE 38 :
c) les fruits et légumes doivent respecter les conditions de qualité en ce qui concerne le degré
de développement, de maturité naturelle, de goût et d’odeur.
d) les fruits doivent être exempts de terre, de même que les légumes. Si le lavage des fruits ou
de légumes s'avère nécessaire, de l'eau potable de qualité sera utilisée et l'opération sera suivie
d'un égouttage approprié.
ARTICLE 39: viande. La vente des produits carnés est soumise à une législation particulière et
contrôlée par le service de l'inspection vétérinaire.
La vente des viandes et produits dérivés en dehors des locaux de vente (boucheries, marchés,
charcuteries) doit être rigoureusement proscrite.
Les prescriptions générales concernant l'hygiène des magasins d'alimentation leur sont
applicables. Des mesures renforcées peuvent être prises par décret.
ARTICLE 40 : Poissons et produits de pêche. La vente des poissons et produits de pêches est
soumise à une législation particulière et contrôlée par le service de l’inspection des pêches.
Les poissons ne seront vendus que dans les établissements et marchés publics autorisés.
Les coquillages, qui peuvent être le siège de toutes sortes de microbes pathogènes (bacilles
typiques et particuliers) devront faire l’objet d’une réglementation spéciale par décret.
1. L’ouverture d’un restaurant est soumise à une autorisation préalable de (des) Ministre
(s) concerné(es).
2. Les locaux, les équipements et les produits doivent répondre aux exigences requises en
matière d’hygiène et de santé publique.
3. Le personnel de la restauration est soumis au respect des règles d’hygiène et de santé
publiques individuelles qui seront définies par arrêté du Ministre chargé de la santé.
Chaque bâtiment public doit disposer d’une source d’approvisionnement en eau potable de
qualité et d’installations sanitaires assurant l’hygiène et la santé publiques du personnel et des
visiteurs.
Tout bâtiment public doit posséder un système d’évacuation approprié des déchets liquides et
solides et des équipements anti-incendie.
Le terrain doit permettre le drainage des eaux usées et les abords immédiats dépourvus
d’immondices.
La superficie de la cour, des salles de classe et des espaces de jeux aménagés, ainsi que
l’éclairage artificiel, le cas échéant, doivent être conformes aux normes d’hygiène et de santé
publique.
ARTICLE 45 : La vente des denrées alimentaires aux abords des établissements scolaires et
préscolaires doit s’effectuer dans les conditions d’hygiène et de santé publiques prévues à
l’article 41.
ARTICLE 48 : Tout établissement sanitaire public et privé, doit assurer l’élimination immédiate
et correcte des déchets générés conformément aux dispositions et règlements en vigueur dans
les différentes étapes de collecte, de tri, de transport, de stockage et de traitement.
L’établissement doit posséder son propre système d’évacuation approprié et de traitement des
déchets liquides. Les installations d’élimination des déchets biomédicaux doivent être
conformes aux règles et normes en vigueur.
Ces déchets doivent faire l’objet de désinfection préalable avant rejet dans les ouvrages
d’assainissement.
Les déchets biomédicaux anatomiques, doivent être désinfectés avant enfouissement. Les
déchets non anatomiques doivent être désinfectés avant leurs éliminations finales.
L’organisation, les procédures de gestion des déchets biomédicaux et les contrôles des
établissements seront fixés par voie règlementaire.
Tout décès dû à l’une de ces maladies doit être déclaré à l’autorité sanitaire dans les conditions
prévues à l’alinéa précédant.
La liste des maladies à déclaration obligatoire est dressée par voie réglementaire.
ARTICLE 50 : La non déclaration à l’autorité sanitaire de tout cas de l’une des maladies visées à
l’article précédant constitue une infraction punie conformément aux dispositions en vigueur.
ARTICLE 51 : La manipulation des corps des victimes de maladies contagieuses doit obéir à des
règles strictes édictées par les agents chargés de l’hygiène et de l’assainissement.
ARTICLE 52 : Les morgues doivent être construites de manière à être étanches. Les murs, le
plancher et les banquettes doivent être en matériaux permettant un lavage et une désinfection
facile.
Elles doivent être dotées d’installations permettant de conserver et de préparer les corps à
l’enterrement et d’un système de traitement et d’évacuation des eaux usées.
TITRE IV : ORGANES
Des décrets préciseront les champs des compétences de chaque ministère notamment dans
les domaines de la santé publique, des pêches, de l’agriculture, de l’élevage, du commerce,
de l’Industrie et l’environnement.
Toute denrée alimentaire suspecte destinée à la consommation humaine doit faire l’objet
d’une déclaration aux services techniques compétents en vue de son analyse ou destruction
conformément à la réglementation en vigueur.
Article 59 : Les denrées alimentaires sont contrôlées à l’entrée et à la sortie du pays par les
services techniques habilités selon les compétences de chaque ministère concerné et
conformément à la réglementation en vigueur et aux directives du Codex Alimentarius
FAO/OMS/OIE.
Article 61 : Il est créé une police l’hygiène publique rattachée au ministère chargé entre
autres, de rechercher et de constater les infractions à la législation de l’hygiène. Ses
attributions, son organisation et son fonctionnement ainsi que le statut du corps des
personnels d’hygiène sont définis par décret.
Article 62 : Les personnels d’hygiène ainsi que les agents commissionnés du service
d’hygiène du Ministre chargé de la santé et/ou des départements concernés sont chargés de
rechercher et de constater les infractions à la législation de l’hygiène et de la salubrité des
habitations, voies publique, plages, installations et tous autres établissements publics et
privés. A cet effet, ils opèrent sur l’ensemble du territoire national.
Sont "agents d’hygiène commissionnés du service d’hygiène " les agents appartenant à des
administrations autres que celle du service d’hygiène et qui ont été commissionnés par le
ministre chargé de la Santé pour remplir les fonctions prévues par le présent code ou autres
départements concernés en fonction de leur domaine d’intervention.
Article 64 : Les personnels d’hygiène et les agents commissionnés prêtent serment devant le
tribunal régional de la circonscription administrative où ils sont appelés à servir. Le serment
est enregistré sans faire au greffe de la juridiction et n’est pas renouvelé en cas de
changement de résidence dans le ressort d’une autre juridiction.
Article 65 : Le chef du service d’hygiène, les ingénieurs sanitaires et les inspecteurs sanitaires
peuvent, en cas de flagrant délit, faire procéder à l’arrestation des auteurs d’infraction et les
conduire devant les Procureur de la République ou toute autre autorité judiciaire
compétente.
Les agents visés au paragraphe précédent conduisent tout individu surpris en flagrant délit
devant le personnel d’hygiène compétent ou l’officier de police judiciaire le plus proche qui
dresse un procès-verbal et instrumente dans les conditions prévues par le code de
procédure pénale. Ils ont le droit de requérir la fonce publique dans l’accomplissement de
leur mission.
Article 67 : Les infractions en matière d’hygiène sont constatées par procès-verbaux établis
par les officiers de police judiciaire, les personnels d’hygiène et les agents commissionnés du
service d’hygiène assermentés.
Article 68 : Les agents d’hygiène doivent procéder à des visites de terrain afin de constater
les infractions en matière d’hygiène. Les modalités pratiques de ces visites et d’infractions
Article 69 : Les actions et poursuites sont exercées directement par le(s) ministère(s)
concerné(s), le recours peut être fait également par les organisations agréées de défense du
consommateur, devant les juridictions compétentes sans préjudice du droit qui appartient
au ministère public.
Article 71 : Les dispositions réglant la procédure en matière répressive devant les tribunaux
sont applicables à la poursuite des délits et contraventions d’hygiène. Les infractions en
matière d’hygiène relèvent des juridictions territorialement compétentes.
Section 4 : Transaction
Article 73 : Est sanctionné par les mesures administratives lorsque l’Etat est seul en cause le
non-respect des articles 15, 16, 17, 18, 19 et 20.
Article 74 : Les disposions des articles 456 et suivants du Code de procédure pénale sont
applicables aux infractions prévues aux articles 106 à 107.
Section 1 : Infractions
ARTICLE 75 : Dans chaque immeuble, les ordures ménagères doivent être conservées dans
les poubelles règlementaires ou dans des containers. Tout dépôt d’ordures à l’intérieur,
comme à l’extérieur des habitations, non conforme à la réglementation en vigueur, est
interdit.
ARTICLE 77 : Les terrains, clos ou non, les tours des habitations doivent être tenus en bon
état de propreté constante par balayage ou désherbage.
ARTICLE 79 : Il est formellement interdit de jeter ou non de déposer des détritus sur les
trottoirs, chaussées, squares et jardins publics.
ARTICLES 80 : Il est interdit de jeter les eaux et usées, de déposer des urines et des
excréments sur la voie publique.
ARTICLE 81 : Il est interdit de laver les voitures sur les voies et dans les lieux publics ainsi que
de laver le linge les ustensiles ménagers aux bornes fontaines.
ARTICLES 82 : Il est interdit de déposer sur la voie publique ainsi qu’à ciel ouvert les ferrailles
et les épaves de toutes sortes.
ARTICLE 83 : Il est interdit de verser ou de déposer des ordures ou des déchets de cuisine
dans les canaux d’assainissement ou dans les bouches à eaux grasses.
ARTICLE 84 : Dans les communes ou dans les communautés rurales où le balayage n’est pas
assuré par un service de nettoiement, les propriétaires riverains des voies livrées à la
circulation publique sont tenus de balayer, chacun au-devant de sa façade, sur une largeur
égale à celle de la moitié de ladite voie.
Lorsque le balayage est assuré par les soins de la collectivité, les riverains ont la
responsabilité de la propreté du terrain qui les concerne.
ARTICLE 86 : L’accès des plages est interdit aux chiens, aux et chats à tous autres animaux.
ARTICLE 89 : Les hôpitaux et les formations sanitaires publiques ou privées sont tenus de
détruire par voie d’incinération ou enfouissement après désinfection les déchets
anatomiques ou contagieux
ARTICLE 90 : Le personnel des usines et autres entreprises industrielles doit être soumis à
visites médicales périodiques.
ARTICLE 91 : Le personnel travaillant dans les industries alimentaires doit observer, en plus
des visites périodiques, une hygiène individuelle corporelle et vestimentaire permanente
selon la nature de l’industrie et conformément à la réglementation en vigueur.
ARTICLE 92 : L’utilisation éventuelle des ordures à des fins agricoles ou autres est
formellement interdite.
ARTICLE 93 : Les ouvrages ainsi que les réservoirs de distribution d’eau potable doivent être
protégés contre les contaminations extérieures.
ARTICLE 94 : Tout concessionnaire de distribution d’eau potable est tenu, clans les
conditions fixées par décret, de faire vérifier la qualité de l’eau qui fait l’objet de cette
distribution.
ARTICLE 98 : Il est interdit d’utiliser, dans la fabrication des boissons, glaces, crème glacées,
pâtisseries, des matières aromatisants et des colorants non admis pour la préparation des
denrées alimentaires.
ARTICLE 100 : Il est interdit de vendre des fruits n’ayant pas atteint un degré de développement
et de maturité convenables ou des fruits traités à des substances non autorisées.
ARTICLE 101 : La viande et les produits dérivés exposés à la vente doivent être protégés contre
les poussières, les mouches et toutes autres pollutions.
ARTICLE 102 : Les locaux et les abords des restaurants et autres établissements similaires
doivent être toujours tenus en bon état d'entretien et de salubrité.
ARTICLE 104 : Il est formellement interdit de s'opposer aux visites des agents verbalisateurs
dans les maisons, conformément à la loi.
Section 2 : Pénalités
ARTICLE 106 : Seront punies d'une amende de 3 000 à 9 000 ouguiya, les infractions aux
dispositions des articles 75, 76, 77, 79, 80, 81, 83 et 84.
ARTICLE 107 : Seront punies d'une amende de 10000 à 20000 ouguiya, les infractions aux
dispositions des articles 78, 82, 85, 86, 87, 100 et 101.
ARTICLE 109 : Seront punies d'une amende de 200 000 ouguiya à 1 000 000 ouguiya et d'un
emprisonnement de 2 à 5 ans ou de l'une de ces deux peines seulement, les infractions aux
dispositions des articles 98, 99, 104 et 105.
ARTICLE 110 : Des décrets préciseront, en tant que de besoin, les modalités d’application de la
présente loi.
ARTICLE 111 : Les dispositions qui précédent ne font pas obstacle au droit des autorités
administratives compétentes de prescrire, par arrêté, toute mesure de protection particulière
non prévue dans le présent code en vue d’assurer la salubrité publique.
ARTICLE 112 : Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à la présente loi.
ARTICLE 113 : La présente loi prend effet six mois après sa date de publication.
ARTICLE 114 : La présente loi sera publiée au Journal Officiel de la République Islamique de
Mauritanie et exécutée comme loi de l'Etat.
Article 2 : La Police de l'Hygiène Publique est assurée par les agents ayant les profils
suivants:
La Police de l'Hygiène Publique peut faire appel à des personnes ressources dans le
cadre de ses investigations.
Article 3 : Les agents chargés de la Police de l'Hygiène Publique sont assujettis au port
de l'uniforme et munis de carte dont les caractéristiques sont déterminées par un
arrêté conjoint des ministres chargés de la Santé et de l’Intérieur.
Article 5 : Le serment est enregistré sans frais au greffe de la juridiction et n'est pas
renouvelé en cas de changement de résidence dans le ressort d'une autre juridiction.
Chapitre 2 : Attributions
Ils sont habilités à notifier les amendes dont le montant sera précisé par arrêté
conjoint du Ministre chargé de la Santé et du Ministre chargé des Finances.
Les équipes en mission sont dotées d'un carnet à souches où sont consignés les
différentes sanctions prononcées ainsi que les coordonnées des personnes
sanctionnées.
Article 7 : Outre les agents prévus à l'Article 6 ci-dessus, tout citoyen peut informer les
services compétents de l'existence d'une infraction. Ceux-ci ont la charge de prendre
les mesures appropriées.
Article 9 : Il peut être créé une ou plusieurs Brigades de Police de l'Hygiène Publique au
niveau des Communes par arrêté conjoint du Ministre chargé de la Santé et du Ministre
chargé de l’Intérieur.
Les opérations se font dans la journée au plus tôt à six heures du matin et au plus tard
à vingt et une heure.
Les agents de la police d’hygiène publique peuvent effectuer, en cas de besoin, des
prélèvements d’un produit suspect afin d’effectuer les analyses nécessaires dans une
institution de santé publique spécialisée dans le contrôle de la qualité des denrées
alimentaires. Les frais des analyses sont à la charge du propriétaire du produit.
Article 13 : Les infractions en matière d'hygiène publique sont constatées par procès-
verbaux transmis au responsable régional ou communal chargé de l'hygiène publique
qui saisit la juridiction territorialement compétente.
Article 14 : Lorsqu'une procédure judiciaire est initiée, le prévenu qui veut s'inscrire en
faux contre un procès-verbal est tenu de le faire au moins huit (8) jours avant
l'audience indiquée par la citation.
Il fait en même temps le dépôt des moyens de faux et indique les témoins qu'il veut
faire entendre.
Article 17 : Des primes de motivation seront allouées aux agents de la police sanitaire
suivant leur rendement.
Article Premier : Les enseignements dispensés dans les différents ordres d’enseignement
fondamental, secondaire et supérieur sont unifiés. Ils sont assurés dans les mêmes
conditions à tous les élèves et étudiants inscrits dans les établissements scolaires et
universitaires nationaux, publics et privés.
Article 2 : L’arabe est la seule langue d’enseignement en 1ère année pour tous les élèves
inscrits dans les établissements nationaux, publics et privés.
L’instruction civique est introduire à partir de la 1ère année en tant que discipline autonome.
Article 5 : Des centres de formation professionnelle seront ouverts dans les wilayas, en
tenant compte de la vocation économique de chacune d’elles, afin d’accueillir le maximum
d’élèves qui n’ont pas pu accéder au secondaire.
Article 6 : Le premier cycle de l’enseignement secondaire est porté à quatre ans afin de
mieux préparer les élèves engagés dans ce cursus, soit à poursuivre leurs études au second
cycle du secondaire, soit accéder aux écoles et centre de formation professionnelle
moyenne.
Article 9 : A l’issue de la quatrième année du premier cycle secondaire, les élèves admis en
classe supérieure sont orientées, sur dossiers, dans l’une des séries suivantes :
- Lettres Originelles ;
- Lettres Modernes ;
- Sciences de la Nature ;
- Mathématiques ;
- Techniques.
Article 11 : Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la présente loi pour
l’année 1999 – 2000 et à titre dérogatoire, des sessions de formation spéciales de trois mois
seront organisées à partir du 1er juillet 1999 pour former des professeurs du secondaire et
des instituteurs qui seront insérés dans le cadre des statuts et règlements de la Fonction
Publique.
Article 13 : En attendant que le processus d’unification prévu par la présente loi aboutisse au
supérieur, des dispositions réglementaires seront prises afin d’améliorer le niveau
d’apprentissage des langues d’enseignement et de renforcer l’enseignement de l’instruction
civique.
Article 15 : Des décrets et arrêtés fixeront, en tant que de besoin, les modalités d’application
de la présente loi.
Article 18 : La présente loi sera publiée selon la procédure d’urgence et exécutée comme loi
de L'état.
Article Premier : Les modes d’éducation et de garde des jeunes enfants sont institués dans
les conditions définies par la présente ordonnance et ses textes d’application.
Ces modes se définissent comme tout enseignement, garde ou encadrement dispensé aux
jeunes enfants de 0 à 6 ans.
Ils sont soumis à cet effet au contrôle des services techniques du département Ministériel
chargé de la petite enfance, des autorités administratives locales et des services communaux
chargés d’hygiène.
Article 4 : L’éducation et la garde des Jeunes Enfants sont dispensés dans les Etablissements
suivants :
- Les crèches ;
- Les jardins d’enfants ;
- Les garderies ;
- Ou toute forme prévue par la loi.
Ces établissements sont placés sous l’Autorité du Ministre chargé de la petite enfance.
Article 5 : Les programmes et horaires des établissements de la petite enfance sont définis
par arrêté conjoint des Ministres chargés de la petite enfance et de l’enseignement
fondamental.
Article 9 : La garde et l’éducation des jeunes enfants peuvent être dispensées dans les
établissements créés par une personne physique ou morale de droit privé en vue de donner
aux jeunes enfants l’éducation requise conformément aux dispositions prévues par l’article 2
ci-dessus.
Article 11 : Un établissement privé de garde et d’éducation des jeunes enfants est ouvert
selon les conditions prévues aux dispositions de la présente ordonnance et après
autorisation dûment délivrée par le Ministre chargé de la petite enfance.
- l’avertissement ;
- l’interdiction temporaire ;
- l’interdiction définitive.
Article 14 : lorsqu’une personne physique se voit appliquer l’interdiction définitive, elle perd
le droit d’ouvrir un établissement d’éducation ou de garde des enfants sur l’ensemble du
territoire de la République Islamique de Mauritanie.
Article 15 : La présente ordonnance sera publiée au Journal Officiel et exécutée comme loi
de l’Etat.
Elles peuvent procéder à des affiliations et regroupements suivant la procédure et les formes
en vigueur.
Article 3 : Les associations de parents d’élèves sont mises à contribution dans l’application
des programmes de développement de l’éducation au niveau des différents ordres et types
d’enseignement. Elles ont pour objectifs :
1. de mobiliser et de sensibiliser les parents d’élèves autour de l’action éducative, et
d’assister en tant qu’auxiliaire de l’administration, les autorités administratives et
scolaires dans l’accomplissement de leur mission. A cet effet, elles représentent les
parents d’élèves dans les organes et structures des établissements d’enseignement.
Les constructions, équipements ainsi que toutes actions entreprises par les
associations de parents d’élèves au profit d’un établissement profitent pleinement
audit établissement, et ne peuvent être détournés des objectifs pour lesquels
l’administration les destine.
En outre, elles peuvent participer à la diffusion des manuels scolaires et appuis didactiques
conformes aux programmes en vigueur
Elles se prononcent également sur tous autres sujets soumis à leur appréciation par les
pouvoirs publics.
Article 5 : Une période transitoire d’un an, à compter de la publication du présent décret, est
accordée aux associations de parents d’élèves pour se mettre en conformité avec les statuts
types en annexe.
Article 3 : Une localité intéressée par la création d’une école doit totaliser au moins une
population de 375 habitants, soit 60 élèves en âge de scolarisation. Les localités de moins de
375 habitants peuvent scolariser leurs enfants dans les écoles les plus proches.
Article 4 : Le nombre d’élèves par classe ne doit pas excéder 50. On visera à ce que ce
rapport soit aussi près que possible de 50 en milieu rural ; ce ratio peut être inférieur à cette
norme avec toutefois 20 élèves comme limite inférieure.
Article 5 : Les écoles offriront les six années d’enseignement et seront organisées de la façon
suivante selon la population de leur zone de recrutement :
- une école complète à deux classes multigrades dans une localité dont la population
est comprise entre 375 et 560 habitants ;
- une école complète à 3 classes multigrades dans une localité dont la population est
comprise entre 560 et 930 habitants ;
- une école complète à 4 classes (normal / multigrade) dans une localité dont la
population est comprise entre 930 et 1250 habitants ;
- une école complète à 6 classes dans une localité dont la population est comprise
entre 1250 et 1875 habitants ;
- une école complète à 9 classes (normal / multigrade) dans une localité dont la
population est comprise entre 1875 et 2850 habitants ;
Soit respectivement, 60, 90, 150, 200, 300, 450 et 600 élèves, comme effectifs minima et
maxima selon l’intervalle de population.
Article 7 : La décision d’ouverture d’une école émane du Wali sur proposition du Directeur
Régional de l’Enseignement Fondamental, conformément aux dispositions des articles 2, 3,
4, 5 et 6 ci-dessus.
Article 9 : Le besoin en heures d’enseignement par école doit être couvert par la mise à
disposition d’un nombre suffisant d’enseignants. Chaque enseignant est tenu d’assurer la
totalité des heures dues aux élèves. Le contrôle et le suivi doivent être régulièrement
assurés par l’administration et par les associations de parents d’élèves.
Article 10 : Lorsque dans une zone de recrutement, il existe plusieurs écoles, une ou
plusieurs d’entre elles ne répondant pas aux normes minimales de fonctionnement, il sera
procédé à un regroupement dont les formes seront à définir en concertation avec les
parents d’élèves (consolidation des effectifs dans un site, continuité éducative sur plusieurs
sites).
Article 11 : L’ouverture d’un collège dans une commune donnée nécessite qu’au niveau de
cette commune, l’effectif cumulé des élèves de 4°AF, 5°AF, 6°AF des écoles de la commune
- la taille minimale d’un collège est de 3 sections (une de chaque niveau) nécessitant 4
à 5 enseignants polyvalents dont l’un assure l’encadrement et un gardien
- un collège à 6 sections nécessite 8 à 9 professeurs polyvalents, une personne pour
l’encadrement et un gardien ;
- un collège à 9 sections nécessite 12 à 13 professeurs, 2 personnes d’encadrement et
un gardien
- la norme maximale d’un collège est de 12 sections, nécessitant 16 à 17 enseignants
polyvalents et 4 personnes pour l’encadrement.
Pour le second cycle, la mise en place d’une structure minimale avec une section de chaque
filière à chaque niveau (9 sections au total) donne 270 heures d’enseignement.
Article 17 : Les horaires hebdomadaires exigés par le cycle sont fixés comme suit :
- premier cycle : 31 heures en moyenne par niveau d’études, soit 90 heures pour tout
le cycle
- second cycle : 30 heures en moyenne par niveau et par filière, soit 270 heures pour
tout le cycle.
Article 18 : Les horaires hebdomadaires par professeur et par cycle sont définis ainsi que
suit :
Article 19 : Le besoin en heures d’enseignement par établissement doit être couvert par la
mise à disposition d’un nombre suffisant d’enseignants. Chaque enseignant est tenu
d’assurer la totalité des heures dues aux élèves. Le contrôle et le suivi doivent être
régulièrement assurés par l’administration. Un système d’auto – remplacement des heures
non effectuées devra être systématisé dans l’ensemble des établissements secondaires.
Article 20 : Les établissements se situant dans la même aire de recrutement et offrant des
cycles incomplets du fait du nombre d’élèves doivent être regroupés soit dans un même site
en assurant la continuité éducative dans plusieurs sites.
Article 21 : Les autres critères et normes de la carte scolaire non définis par le présent arrêté
seront complétés autant que besoin par un arrêté pris dans les mêmes formes.
Article Premier : La présente loi a pour objet d’établir les principes généraux qui doivent
fonder la politique nationale en matière de protection de l’environnement et servir de base
pour l’harmonisation des impératifs écologiques avec les exigences d’un développement
économiques et social durable.
Article 2 : Au sens de la présente loi, l’environnement est défini comme l’ensemble des
éléments physiques, chimiques et biologiques, naturels ou artificiels et des facteurs
économiques, sociaux et culturels dont les interventions sont susceptibles d’avoir un effet
direct ou indirect ou à terme sur le milieu ambiant, sur les ressources naturelles, sur les
organismes vivants et conditionnent le bien être de l’homme.
Article 10 : Les organes de l’Etat, les collectivités locales, les établissements publics
concernés, les associations de défense de l’environnement participent à l’élaboration et à
l’exécution de la politique nationale de l’environnement selon les modalités prévues par la
présente loi, par les textes pris pour son application et par les autres dispositions légales et
réglementaires édictées en cette matière.
Article 13 : Le plan national d’action pour l’environnement intègre l’ensemble des actions
pour l’environnement, y compris, le programme national de lutte contre la désertification
prévu dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention Internationale sur la lutte contre
la Désertification.
Article 14: Les activités susceptibles d’avoir des effets sensibles sur l’environnement sont
soumises à une autorisation préalable du Ministre chargé de l’Environnement. L’Autorisation
est accordée sur la base d’une étude d’impact environnemental (E.I.E.).
- les listes des types d’activités qui, par leur nature, peuvent avoir des effets sensibles
sur l’environnement ;
Article 18 : Toute décision relative aux activités visées à l’article 14 devra être précédée
d’une enquête publique permettant aux organismes gouvernementaux, aux experts des
disciplines pertinentes et à toutes personnes ou associations intéressées de formuler des
observations à propos de l’E I E.
Un délai de trois (3) mois maximum sera observé après l’enquête publique, avant toute
décision, de manière à étudier les observations présentées.
Article 19 : La décision concernant toute activité proposée, faisant l’objet d’une E.I.E. doit
être notifiée par écrit. Elle doit être motivée et comprendre, le cas échéant, les dispositions
à prendre en vue de prévenir, de réduire ou d’atténuer les dégâts concernant
l’environnement.
Article 21 : Il est institué un fonds d’intervention pour l’environnement (FIE). Ce fonds est
exclusivement réservé au financement des activités de protection et de restauration liées
aux conséquences de la dégradation de l’environnement.
Article 22 : Les recettes du fonds d’intervention pour l’environnement sont constituées par :
- la faune et la flore ;
- le sol et le sous-sol ;
- les forêts et les aires protégées ;
- les mers et les océans ;
- les eaux continentales ;
- l’air.
Article 28 : Les espèces animales ou végétales en voie d’extinction, ainsi que leurs habitats
naturels, font l’objet d’une protection renforcée.
Article 29: Le milieu marin et océanique constitue un patrimoine national dont les
ressources doivent être exploitées rationnellement.
Article 33 : Lorsque les émissions dans l’atmosphère sont susceptibles de constituer une
menace pour les personnes ou pour les biens, leurs auteurs doivent mettre en œuvre toutes
dispositions utiles pour supprimer ou réduire leurs émissions polluantes.
Article 34 : Les prescriptions visées aux articles 32, alinéa 1 et 33 font l’objet d’un décret pris
sur rapport du Ministre chargé de l’Environnement et des Ministres concernés qui
déterminent notamment :
Article 35 : Les dispositions du présent chapitre ont pour objet la lutte contre la pollution
des eaux et leur régénération, dans le but de satisfaire ou de concilier les exigences :
Article 36 : Les eaux superficielles, cours d’eau, lacs et étangs font l’objet d’un inventaire
établissant leur degré de pollution :
- des documents sont établis pour chacune de ces eaux d’après des critères physiques,
chimiques, biologiques ou bactériologiques, pour déterminer l’état de chacune
d’elles ;
- Ces documents font l’objet d’une révision générale périodique, et d’une révision
immédiate chaque fois qu’un changement exceptionnel ou impératif affecte l’état de
ces eaux.
Toute installation susceptible d’entraîner des effluents est soumise à une autorisation du
Ministre chargé de l’Environnement.
Article 40 : Des décrets sur rapport conjoint du Ministre chargé de l’Environnement et des
Ministres concernés, déterminent, notamment :
1. Les conditions dans lesquelles peuvent être réglementés, compte tenu des
dispositions des articles 35, 36 et 37 de la présente loi, les déversements,
écoulements jets, dépôts directs d’eau ou de matière et, plus généralement, tout fait
susceptible d’altérer la qualité de l’eau superficielle ou souterraine ;
2. Les conditions dans lesquelles peuvent être réglementées la mise en vente et la
diffusion de certains produits susceptibles de donner naissance à des déversements
qui ont fait l’objet d’une interdiction ou d’une réglementation en vertu du 1er alinéa
ci-dessus ou d’accroître leur nocivité ou d’aggraver leur nuisance ;
3. Les conditions dans lesquelles sont effectués les contrôles des caractéristiques
physiques, chimiques, biologiques et bactériologiques des eaux réceptrices et des
versements et notamment des conditions dans lesquelles il est procédé aux
prélèvements et aux analyses d’échantillons;
4. Les cas et conditions dans lesquels le Ministre chargé de l’Environnement peut
prendre toutes mesures immédiatement exécutoires en vue de faire cesser tout
danger qui pourrait constituer un péril pour la sécurité et la salubrité publique.
Article 44: L’exploitation de carrière ou de mines ainsi que les travaux de recherches
minières devront être conçus et exécutés de manière à :
La remise en état des sites incombe à l’exploitant de la carrière ou de la mine. Les modalités
et les délais d’exécution des travaux seront fixées par décret pris sur rapport conjoint du
Ministre chargé de l’Environnement et du Ministre chargé des Mines.
Article 45 : Il est interdit de déposer, jeter, déverser ou éparpiller des déchets ou des résidus
solides, liquides, ou gazeux, ou toute autre substance susceptible de polluer le sol en des
endroits autres que ceux exclusivement prévus à cet effet par les textes en vigueur.
Article 46 : Les utilisateurs des pesticides ou d’autres substances chimiques nocives sont
tenus d’en faire usage de façon rationnelle uniquement pour combattre les maladies, les
déprédateurs ainsi que pour favoriser la fertilisation des sols.
Article 47 : Les vendeurs et les utilisateurs des pesticides ou d’autres substances chimiques à
effets nuisibles sont tenus de ne vendre et de n’utiliser que des produits entrant dans la
nomenclature légalement admise par les organismes compétents.
1. utiliser des méthodes appropriées pour garantir la régénération des sites ou des
ressources naturelles ;
2. adopter des mesures destinées à faire éviter la dégradation de l’environnement, à
garantir la stabilité des terrains de construction et des autres sites économiques, et
prévenir tout effet susceptible de nuire à la santé humaine consécutif aux travaux
d’exploitation.
Article 49 : Il est interdit de jeter, d’évacuer et d’injecter des résidus solides, liquides ou
gazeux, ou toute autre substance susceptible de polluer ou d’altérer la qualité des
ressources naturelles.
Article 53 : Le Ministre chargé de l’environnement définit par arrêté et en rapport avec les
Ministres concernés chaque catégorie d’installations classées. Il prescrit les dispositifs, les
appareils, les procédés, les normes de fonctionnement et les conditions de localisation
géographique nécessaires pour éviter les dangers et inconvénients résultant des nuisances.
Article 54 : L’autorisation d’ouvrir une installation classée, complète, le cas échéant les
prescriptions particulières à cette installation.
Article 56 : Les exploitants des installations autorisées sont tenus de se soumettre aux
contrôles effectués par les agents compétents, de prendre toutes dispositions utiles pour
faciliter lesdits contrôles et de fournir des renseignements statistiques et données
techniques qui leur seront demandés par le Ministre chargé de l’Environnement.
1. faire exécuter d’office et d’urgence les travaux nécessaires aux frais de l’exploitant
ou;
2. ordonner la suspension immédiate de l’activité de l’installation jusqu’à ce que les
travaux nécessaires soient exécutés, ou ;
3. ordonner la fermeture définitive et immédiate de l’installation.
Article 59 : Dans tous les cas où il apparaît que le fonctionnement d’une installation
industrielle ou agricole, inscrite ou non sur la nomenclature prévue par les textes en vigueur
fait peser une menace grave sur la santé humaine, la sécurité publique, les biens, ou
l’environnement, le Ministre chargé de l’environnement peut ordonner la suspension
immédiate de l’activité de cette installation.
Si les circonstances l’exigent, il prend toute mesure utile pour prévenir les accidents et
dommages.
Article 60 : Les déchets urbains sont des détritus de toute nature (liquide, solide ou gazeuse)
en provenance des maisons d’habitation et structures assimilés, notamment des immeubles
administratifs, des salles de spectacles, de restauration et de tout autre établissement
recevant du public.
Article 61 : Il est interdit de détenir ou d’abandonner les déchets urbains tels que définis par
l’article 60 ci-dessus, dans des endroits autres que ceux prévus à cette fin et dans des
conditions favorisant le développement d’animaux nuisibles et d’insectes vecteurs de
maladies susceptibles de provoquer des dommages aux personnes et aux biens.
Article 62 : Toute personne qui produit ou détient des déchets urbains dans des conditions
susceptibles de porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement, de façon
générale est tenue d’en assurer l’élimination conformément aux dispositions de la présente
loi et des règlements pris pour son application.
Article 64 : Est déchet industriel, tout résidu, sous forme liquide, solide ou gazeuse de
quelque nature qu’il soit, issu du processus de fabrication industrielle ou artisanale, de
transformation ou d’utilisation. Sont ainsi dénommés notamment : les déchets des
industries chimiques, combustibles ou non combustibles, les produits phytosanitaires
obsolètes, les boues d’épuration des eaux traitées, les boues industrielles, les huiles usagées,
les émanations gazeuses et les eaux usées industrielles, les ferrailles, les épaves de véhicules
de tout genre.
Les déchets toxiques ou pathogènes des hôpitaux sont assimilés à des déchets industriels.
En vue de réduire les quantités de déchets produits par les activités humaines, le recours aux
technologies et aux processus de fabrication et de transformation des générateurs de
recyclage de déchets est encouragé, dans les conditions fixées par les dispositions prises en
application de la présente loi.
Article 66 : Les entreprises industrielles classées, installées sur le territoire national, sont
soumises à un cahier de charges général, élaboré conjointement par les Ministères chargés
de l’Industrie, des Mines, de l’Environnement et de la Santé.
Le cahier de charges général précisera notamment les conditions générales d’élimination des
déchets industriels, les conditions d’hygiène et de sécurité.
Article 68 : Sont interdits sur tout le territoire national, tous actes relatifs à l’importation, à
l’achat, à la vente, au transit, au transport, au dépôt et au stockage de déchets industriels
toxiques ou radioactifs en provenance de l’étranger.
Article 69 : Il est interdit de produire des bruits ayant des intensités dépassant les seuils fixés
par les normes légales ou réglementaires.
Article 72 : Les odeurs nauséabondes doivent être supprimées dans toute la mesure du
possible.
Article 73: En vue de prévenir et de lutter contre les odeurs de la pollution atmosphérique,
des mesures doivent être prises conformément aux dispositions de la présente loi et des
textes en vigueur.
Article 75: Toute utilisation de sources lumineuses à rayonnements nuisibles sans respect
des conditions de protection de la santé et de l’environnement est interdite.
1. de réaliser des constructions selon les plans cadastraux et dans le respect des règles
d’urbanismes ;
2. de combattre toutes les pollutions et nuisances découlant aussi bien des activités
économiques et sociales que du processus biologique;
3. de déterminer rationnellement les découpages des territoires urbains et ruraux ;
4. d’adopter des mesures de protections appropriées s’appliquant aux zones d’habitat
ou aux zones affectées aux activités industrielles ou touristiques et aux installations
de dépôt pour les déchets et les résidus.
Article 80 : Les infractions aux dispositions de la présente loi et de ses textes d’application
sont constatées par les agents habilités de l’administration de l’environnement, par tous
officiers de police judiciaire ou par tous autres agents légalement habilité.
Article 82 : En vue de contrôler le respect de la loi et de rechercher les infractions, les agents
de l’administration de l’environnement pourront :
Article 83 : Toutefois, dans l’exercice de pouvoirs qui leurs sont reconnus par l’article 81 ci-
dessus, les personnels compétents éviteront tout arrêt de production et d’une façon
générale toute gêne à l’exploitation contrôlée qui ne seraient pas strictement
nécessairement à l’accomplissement de leur mission. Ils sont tenus au secret professionnel.
Article 84 : Lorsqu’ils auront constaté une infraction, les agents visés à l’article 80 ci-dessus
en dresseront le procès-verbal. Ils procéderont à la saisie des éléments matériels facilitant
les preuves de l’infraction ainsi que les produits, substances, matériaux ou matériels
importés, fabriqués, détenus en vue de la vente ou de la mise à disposition d’un utilisateur
en violation des dispositions de la présente loi et de celles des règlements pris pour son
application.
Si ces agents se trouvent dans l’impossibilité matérielle d’emporter les objets saisis, ils
peuvent constituer l’auteur de l’infraction ou toute autre personne gardien de la saisie.
Article 87 : Sans préjudice des dispositions de l’article 86 ci-dessus, l’action publique peut
être mise en mouvement par les associations de l’environnement, ou les collectivités locales.
Article 89: Seront passibles d’une amende de 3 000 à 200 000 ouguiya les personnes
physiques ou morales qui auront :
Article 90 : Seront passibles d’une amende de 5 000 à 500 000 ouguiya ceux qui auront :
- importé ;
- acheté ;
- vendu ;
- transporté ;
- entreposé ou,
- stocké.
Article 93 : La peine visée au premier alinéa de l’article 92 sera portée à la peine capitale
lorsque le crime a entraîné mort d’homme.
Article 94 : les infractions aux dispositions de la présente loi concernant les espèces animales
et végétales protégées seront réprimées conformément aux dispositions des lois et
règlements en vigueur concernant la chasse, la pêche et la forêt. Si aucune sanction n’est
prévue dans ces lois et règlements pour l’espèce objet de l’infraction, le contrevenant sera
passible d’une amende de 5 000 à 100 000 ouguiya.
Article 95 : Lorsque les infractions visées aux articles 89, 90, 91 et 94 de la présente loi
auront entraîné une atteinte grave et manifeste à un milieu naturel, à la flore, aux besoins
d’une zone d’environnement protégée ou à la santé humaine, la peine encourue sera portée
double.
Article 96 : Lorsqu’à la suite de l’une des infractions prévues aux articles 89, 90, 91 et 94 ci-
dessus, l’Etat, une collectivité ou un établissement public auront engagé des frais pour
éliminer des déchets, enlever des installations, des aménagements et remettre les lieux en
état, restaurer un milieu naturel dégradé par l’abandon des déchets ou des rejets illégaux,
des carrières ou des mines, repeupler un biotope en espèces animales ou végétales, réparer
les dommages causés à des biens publics par des rejets illégaux, le tribunal condamnera le
ou les auteurs de l’infraction à rembourser les frais qu’il estimera pouvoir être
raisonnablement imputés à leur faute.
Article 98 : Les textes nécessaires à l’application de la présente loi seront pris en tant que de
besoin.
Article 100: La présente loi sera publiée selon la procédure d’urgence au Journal Officiel et
exécutée comme loi de l’Etat.
Article 2 : L’Etat reconnaît et garantit la propriété foncière privée qui doit, conformément à
la Chariâa, contribué au développement économique et social du pays.
Article 4 : Tout droit de propriété qui ne se rattache pas directement à une personne
physique ou morale et qui ne résulte pas d’une mise en valeur juridiquement protégée est
inexistante.
Article 5 : Les immatriculations foncières prises au nom des chefs et notables sont réputées
avoir été consenties à la collectivité traditionnelle de rattachement.
Article 6 : Les droits collectifs légitimement acquis sous le régime antérieur, préalablement
cantonnés aux terres de culture, bénéficient à tous ceux qui ont, soit participé à la mise en
valeur initiale, soit contribué à la pérennité de l’exploitation.
Article 7 : Les actions foncières collectives sont irrecevables en justice. Les affaires de même
nature actuellement pendantes devant les cours et tribunaux seront radiées des rôles sur
décision spéciale de la juridiction saisie. Les arrêts ou jugements de radiation sont
inattaquables.
Article 8 : Toute forme d’affermage de la terre non conforme à la Chariâa est prohibée ; les
parties ne peuvent, par leurs conventions, déroger à cette disposition d’ordre public.
Article 9 : Les terres « mortes » sont la propriété de l’Etat. Sont réputées mortes les terres
qui n’ont jamais été mises en valeur ou dont la mise en valeur n’a plus laissé de traces
évidentes.
L’extinction du droit de propriété par « l’indirass » est opposable aussi bien au propriétaire
initial qu’à ses ayants droits, mais ne s’applique pas cependant aux immeubles immatriculés.
Article 10 : Les terres qui ont appartenu à l’Etat, en vertu des dispositions de la loi N°60-139
du 02 Août 1960, demeurent domaniales, et les prescriptions des articles 12 et 13 ci-dessous
leur sont applicables.
Article 11 : Les biens fonciers vacants et sans maître sont acquis à l’Etat dans les conditions
définies par la Chariâa.
Article 13 : La mise en valeur d’une terre domaniale sans concession préalable ne confère
aucun droit de propriété à celui qui l’a faite. En pareil cas, l’Etat peut, soit reprendre le
terrain soit régulariser l’occupation.
Dans le cas contraire, l’occupant irrégulier sera indemnisé pour les dépenses, à moins qu’il
ne préfère enlever ou détruire à ses frais ces plantations, constructions ou ouvrages.
Dans tous les cas et conformément à la Chariâa, l’indemnisation tient uniquement compte
des matériaux pouvant être récupérés après enlèvement ou destruction de l’immeuble.
A défaut d’accord amiable sur le montant de l’indemnité, celle-ci est fixée par la juridiction
civile compétente saisie à la diligence de l’occupant évincé.
Article 14 : L’Etat procède par voie administrative pour la préservation de ces droits fonciers.
Il appartient à celui qui en conteste l’existence de se pouvoir en justice pour faire la preuve
que le terrain n’est pas domanial.
L’action en contestation doit être impérativement introduite, sous peine de déchéance, dans
un délai d’un mois après notification de la mise en demeure de libérer les lieux.
Le demandeur en contestation dispose seulement de deux mois pour produire ses moyens
de preuve; ce délai de conclusion ne peut être prorogé. Les jugements rendus sur la
contestation ne sont pas susceptibles d’appel. Le pourvoi en cassation formé contre ces
décisions n’a pas d’effet suspensif.
Article 15 : L’Etat est obligatoirement cité en qualité de partie intervenante dans toute
instance visant à faire reconnaître à des particuliers des droits de propriété sur le sol.
Cette règle ne s’applique pas, et l’Etat n’a pas à être cité, lorsque le terrain a déjà fait l’objet
d’une cession domaniale devenue définitive.
Article 16 : Les tribunaux doivent se déclarer incompétents toutes les fois que la
revendication porte sur une terre domaniale.
Article 17 : L’exception tirée du caractère domanial du terrain litigieux peut être proposée
concurremment par l’administration ou par défendeur en revendication ; le juge peut aussi
la soulever d’office.
A défaut d’acquiescement, le tribunal doit surseoir à statuer au fond et renvoyer les parties
devant la juridiction compétente pour la solution de cette question préjudicielle.
Article 18 : Le juge des contestations se limite à dire si la terre est domaniale ou ne l’est pas.
Défense lui est faite dans ce dernier cas de se prononcer sur le droit de propriété et d’en
désigner, même indirectement, le titulaire.
Article 21 : Le droit de propriété ne peut être empêché la réalisation d’un projet d’intérêt
national ou régional et ne saurait en particulier entraver l’expansion harmonieuse d’une
agglomération urbaine.
Nul ne pourra cependant être contraint de céder ses droits si ce n’est pour cause d’utilité
publique et moyennant une compensation.
Article 22 : Tous puits et forage situés en dehors des propriétés privées sont déclarés
d’utilité et d’usage publics.
Article 23 : L’espace vital des agglomérations rurales est protégé. Les modalités de cette
protection seront précisées par voie réglementaire.
Article 24 : Les droits individuels régulièrement constitués sur des fonds de terre de toute
nature sont facultativement soumis au régime de l’immatriculation.
Article 25 : Les droits qui ne résultent pas d’une concession définitive sont assujettis,
préalablement à leur inscription, à une procédure administrative de vérification.
Les règles de la procédure civile ordinaire s’appliqueront chaque fois qu’elles ne sont pas
contraires aux dispositions sus-énoncées.
Article 27 : L régime juridique de la propriété foncière demeure fixé par la Chariâa pour tout
ce qui n’a pas été réglé par la présente ordonnance.
Article 3- Les traces de mise en valeur sont constatées par la Commission d’examen des
demandes de concessions rurales prévue à l’article 16 du présent décret, en fonction de la
nature des activités précédemment entreprises sur le terrain.
Article 4- L’extinction du droit de propriété terrienne pour cause d’Indirass est opposable à
tout propriétaire qui n’a pas immatriculé son terrain conformément à la procédure en
vigueur. Toutefois, l’Indirass n’entraîne extinction du droit de propriété qu’en l’absence de
force majeure constatée par la Commission de prévention et d’arbitrage des conflits fonciers
collectifs prévue à l’article 16 du présent décret .
Article 6- L’intégration du bien foncier vacant ne peut intervenir qu’après mise en demeure,
le cas échéant, de son propriétaire initial, faite à la diligence du Ministre des Finances, et
restée infructueuse.
Cette mise en demeure doit être radiodiffusée en arabe et, le cas échéant, dans la langue
prépondérante utilisée dans la zone où se situe le bien foncier, et portée à la connaissance
du public par voie d’affichage au chef-lieu de la circonscription administrative.
Article 7- Les biens intégrés, conformément aux conditions fixées par les articles précédents,
ne peuvent être, ni immatriculés au nom de l’Etat, ni cédés à autrui, avant l’expiration d’un
délai de deux ans à compter de la date de leur intégration.
Article 8- Les biens fonciers intégrés au domaine de l’Etat conformément aux procédures
fixées aux articles 6 et 7 ci-dessus, sont rétrocédés à leurs propriétaires, si ces derniers en
expriment le désir et produisent un justificatif valable de leur abandon avant l’expiration du
délai prévu à l’article7 ci-dessus.
En cas de rétrocession, les propriétaires doivent s’acquitter au préalable des frais éventuels
de gestion des biens rétrocédés.
Article 9- La rétrocession à leurs propriétaires initiaux, des biens fonciers intégrés, est
prononcée par arrêté du Ministre des Finances, après acquittement des frais mentionnés à
l’article précédent.
Article 11- Les personnes privées, titulaires de droits résultant d’un titre foncier, d’une
concession définitive ou d’un certificat de propriété, peuvent être conformément à la loi,
expropriées pour cause d’utilité publique, si leur propriété empêche l’extension d’une
agglomération urbaine ou la réalisation d’un projet public.
Article 12- Sont considérées comme pouvant empêcher l’extension d’une agglomération
urbaine, les propriétés dont la dimension est susceptible de rompre l’unité de ladite
agglomération, d’augmenter anormalement les investissements urbaines ou dont
l’exploitation a pour objet une activité incompatible avec exigences de la vie urbaine.
Article 13- Sont considérés comme indispensables et pouvant justifier une expropriation
pour cause d’utilité publique les projets d’intérêt général réalisés par l’Etat ou les
collectivités locales.
Article 14- Les biens fonciers objet d’expropriation pour cause d’utilité publique ne peuvent
être aliénés que par voie d’adjudication publique.
Les propriétaires initiaux des biens fonciers objet d’expropriation sont informés de leur mise
en adjudication publique, au moins trente jours avant la date fixée à cette dernière.
La Commission Nationale d’Examen des demandes des concessions rurales peut s’adjoindre,
à titre d’observateurs, sur l’initiative de son Président des représentants des organismes
publics ou privés partenaires de l’Etat dans le domaine de la réorganisation foncière ou de la
gestion des ressources naturelles.
Elle est saisie par le Ministre de l’Intérieur et à l’occasion elle peut entreprendre toute
investigation susceptible de lui permettre de proposer une solution juste du litige.
Elle ne peut traiter que des litiges qui ont été arbitrés successivement aux échelons de la
Wilaya et de la Moughataa.
Elle donne un avis motivé sur chaque dossier qui lui est soumis.
Elle statue sur les dossiers de demande de concession qui lui sont soumis par la Commission
Foncière de la Moughataa.
Elle renvoie aux Commissions Foncières des Moughataa tous les dossiers de concessions
rurales provisoires ou définitives pour lesquels elle requiert un complément de dossier ou
émet des réserves.
Elle est chargée de l’application des actes de concession provisoire ou définitive notamment
en ce qui concerne le paiement des taxes et les conditions d’exploitation des concessions.
Elle peut effectuer des visites aux Commissions Foncières des Moughataa afin de s’enquérir
des conditions de travail et proposer les améliorations nécessaires pour la vulgarisation des
dispositions relatives aux demandes de concessions rurales en particulier et de la législation
foncière en général.
- Le Wali, Président
- Le Délégué Régional du Ministère du Développement Rural ;
- Le Délégué Régional du Ministère de l’Environnement ;
- Le Délégué Régional du Ministère de l’Hydraulique ;
- Le représentant régional de la Direction Générale des Domaines et du Patrimoine de
l’Etat ;
- Le Délégué Régional du Ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’Aménagement
du Territoire ;
- Deux représentants des agriculteurs et des éleveurs désignés par arrêté du Wali ;
- Deux personnalités reconnues pour leur probité morale, désignées par le Ministre de
l’Intérieur sur proposition du Wali.
Elle instruit tout dossier relatif à un litige et peut entreprendre toutes les investigations
nécessaires en vue de faire éclore la réalité des faits afin d’offrir une solution juste au
différend.
Elle veille à l’application de la décision d’arbitrage obtenue à l’amiable entre les parties.
Elle saisit la Commission Foncière de la Wilaya de tous les dossiers qui n’ont pas une solution
à son niveau.
Article 25- Il est créé, au niveau de chaque Moughataa, une Commission locale de
prévention et d’arbitrage des conflits fonciers collectifs, comprenant :
Président : Le Hakem ;
Membres :
- Le Maire concerné ;
Article 26- La Commission locale de prévention et d’arbitrage des conflits fonciers collectifs
d’arbitrage de la Moughataa est, à l’échelon de la Moughataa, l’organe d’arbitrage et de
gestion collégiale des conflits fonciers collectifs conformément aux dispositions du présent
décret.
Article 27- Aucun acte de gestion domaniale en zone rurale, parmi ceux auxquels les
Commissions de Wilaya ou de Moughataa doivent être associées en vertu du présent décret,
ne pourra être pris, s’il n’a été au préalable soumis à l’examen desdites commissions.
Article 28- L’espace vital des agglomérations rurales est protégé dans les limites strictement
nécessaires aux besoins de leur extension.
Article 29- Les agglomérations rurales vivant d’une activité essentielle autre que le
pastoralisme bénéficient d’un espace vital protégé si elles sont constituées d’au moins
cinquante habitations permanentes, installées dans une zone disposant de conditions de
viabilité.
Les conditions de viabilité sont l’existence de ressources en eau potable permanentes, de
terrains agricoles écologiquement viables, et d’infrastructures socio-collectives.
Article 30- Les espaces vitaux demeurent partie intégrante du domaine privé de l’Etat,
exception faite des droits éventuels des personnes privées, régulièrement constituées.
Article 31- La détermination des espaces vitaux ne peut limiter le droit de parcours des
pasteurs et leur accès aux ressources naturelles.
Le mode d’utilisation de l’espace vital par les troupeaux transhumants est fixé par la
réglementation en vigueur dans le domaine de la gestion pastorale.
Article 32- Lorsque les agglomérations rurales sont rapprochées, elles peuvent avoir un
espace vital commun.
Article 33- Le plan de l’espace vital est établi pour chaque agglomération ou pour chaque
constellation d’agglomérations, par le Bureau Régional des Affaires Foncières, en
concertation avec les communautés résidentes de la zone concernée.
Il est transmis au Hakem qui dispose d’un délai d’un mois pour diligenter une enquête
publique et contradictoire, afin de recueillir l’avis des communautés concernées et
l’approbation de la Commission locale de prévention et d’arbitrage des conflits fonciers
collectifs de la Moughataa prévue à l’article 25.
Le Hakem transmet au Wali l’esquisse du plan en y joignant copie du procès verbal de la
commission évoquée au précédent alinéa.
Article 34- L’espace vital est délimité, classé et déclassé par arrêté conjoint des Ministres
chargés de l’urbanisme et du Développement Rural après avis des commissions de
prévention et d’arbitrages des conflits fonciers collectifs de la Wilaya et de la Moughataa. Il
est borné conformément à l’alinéa 3 de l’article 30 ci-dessus et inscrit au Plan Foncier dont le
statut et les modalités de gestion seront définis par voie réglementaire.
Les réserves foncières sont classées et déclassées par arrêté conjoint des ministres chargés
de l’urbanisme et du Développement Rural après avis des commissions de prévention
d’arbitrages des conflits fonciers collectifs de la Wilaya et de la Moughataas.
Article 37- Bénéficient du partage des terres collectives dans les conditions fixées par
l’article 36 ci-dessus, les personnes qui, sans avoir été recensées administrativement dans la
collectivité concernée, y ont vécu de façon permanente et ont, à ce titre participé à la mise
en valeur des dites terres.
Article 38- Sont réputées avoir participé à la mise en valeur initiale ou contribué à la
pérennité de l’exploitation, les personnes qui, sans avoir été recensées administrativement
dans la collectivité concernée, y ont vécu de façon permanente et ont, à ce titre participé à
la mise en valeur des dites terres.
Article 39 - Les personnes qui, de leur propre initiative ou avec l’accord de leur collectivité,
ont entrepris la construction ou la réfection d’un ouvrage de retenue d’eau ou procédé à
tout aménagement de nature à améliorer la rentabilité d’une terre collective dont elles
bénéficiaient avant le partage, ne peuvent prétendre lors de ce dernier, à aucun avantage
supplémentaire par rapport à tous les autres bénéficiaires.
Article 40- Il est institué dans chaque Moughataa un Registre Foncier destiné entre autre à
mentionner les décisions et les accords de partage des terres collectives.
Ces décisions et accords ne sont exécutoires qu’après leur inscription sur le Registre Foncier.
Les dispositions relatives à la tenue du Registre Foncier de Moughataa sont fixées par arrêté
conjoint des Ministres de l’Intérieur, des Finances, de l’Urbanisme et du Développement
Rural et de l’Environnement.
Article 41- Qu’elle résulte d’accord amiable constaté par l’autorité compétente ou de
décision prise par cette dernière, la redistribution des terres collectives sera effectuée, sans
discrimination d’aucune sorte, de manière équitable et de façon à sauvegarder les intérêts
des personnes bénéficiant des dispositions des articles 36, 37 et 38 du présent décret.
Article 42- Les accords amiables de partage en vue de l’individualisation des terres
collectives sont, sous peine de nullité, approuvés par arrêté du Ministre de l’Intérieur.
Article 43- Préalablement à toute opération de partage, il est procédé à la création d’office
d’une réserve foncière dont la superficie doit être égale au dixième de celle du terrain objet
du partage, pour garantir les droits éventuels des personnes absentes et non représentées
légalement lors des opérations de partage.
Article 44- Le constat du défaut d’accord amiable pour le partage est fait par le Wali, après
avis de la Commission Foncière de Moughataa. Les exigences de l’ordre social sont de la
compétence du Ministre de l’Intérieur.
Article 46- Le Wali fixe la date du partage et le lieu de rassemblement des chefs de ménages
concernés, de manière à assurer la présence de tous les bénéficiaires ou de leurs
représentants.
Il assure à ces opérations la plus large publicité par voie d’affichage et de radiodiffusion.
Article 47- Les cessions, les échanges et les remembrements portant sur les terres collectives
partagées ne sont autorisées qu’après redistribution définitive de la réserve foncière prévue
à l’article 43 ci-dessus, aux personnes qui ont bénéficié du partage initial.
Article 48- A la fin des opérations de redistribution de la réserve foncière, le Ministre chargé
de l’Intérieur délivre à chaque bénéficiaire un certificat de propriété qui ne peut faire l’objet
de cession, d’échanges ou de vente, que par-devant un notaire. Celui-ci veille à l’inscription
de ces opérations sur le Registre Foncier de la Moughataa, prévu à l’article 40 ci-dessus.
Article 49- Pour conserver le caractère indivis de leurs terres, les collectivités traditionnelles
peuvent s’organiser en personnes morales régulièrement constituées. Ces personnes
morales peuvent se faire délivrer un certificat de propriété auquel sera annexée la liste
complète des bénéficiaires recensés au moment du partage.
Le certificat collectif de propriété est délivré au nom de la personne morale et inscrit au
Registre Foncier de la Moughataa, avec la mention au verso « pour tous les bénéficiaires ».
Les dispositions des deux alinéas précédents du présent article s’appliquent au profit des
collectivités traditionnelles dont les terres ne peuvent être individualisées pour des raisons
d’ordre économique ou technique constatées par les services régionaux compétents.
Article 50- Les dispositions du présent chapitre ne visent que l’aliénation des terrains
domaniaux. L’Administration conserve la faculté de passer les conventions, notamment :
Article 51- Les affectations de terrains à des services publics peuvent être faites par arrêté
du Ministre chargé de l’Intérieur dans la limite de leurs besoins et des superficies
disponibles.
Article 53- La concession rurale est l’acte par lequel une autorité compétente concède des
droits provisoires ou définitifs sur une terre domaniale située en dehors des zones urbaines
telles qu’elles sont délimitées par les plans d’urbanisme.
Cette concession ne peut avoir pour objet qu’une mise en valeur des terres s’exerçant dans
des conditions compatibles avec les autres activités du milieu et conformément au cahier de
charges.
Article 54- Les concessions rurales ne peuvent être accordées dans les lieux ci-après :
- Les zones à haute intensité pastorale ;
- Dans les espaces vitaux ou réserves foncières ;
- A proximité immédiate des cimetières ;
- Les forêts classées ou tout autre espace protégée ;
- Dans les limites des agglomérations urbaines telles que définies par les outils de
planification urbaine, elles ne peuvent être accordées qu’à une distance fixée par
arrêté du Ministre chargé de l’Urbanisme.
Article 55- La concession rurale porte sur le sol et le sous-sol, à l’exception des ressources
dont l’exploitation relève du code minier.
Article 56- Aucune personne privée, même reconnue d’utilité publique ne peut bénéficier
d’une concession définitive si elle n’a pas obtenu au préalable une concession provisoire, et
à condition qu’elle ait mis cette dernière en valeur.
Article 58- Les concessions rurales provisoires sont accordées aux clauses et conditions du
cahier des charges annexé au présent décret, après acquittement par le bénéficiaire du prix
du terrain auprès du Trésor public.
Le prix du terrain sera fixé pour chaque zone agro-climatique par arrêté du Ministre chargé
des finances.
Article 59- Le concessionnaire provisoire est tenu d’assurer l’exploitation du terrain pendant
cinq années consécutives, sauf cas de force majeure ou de mise en jachère constatées par la
commission foncière compétente.
Article 60- Quiconque désire obtenir une concession provisoire d’un terrain en zone rurale,
doit en faire la demande auprès du Hakem territorialement compétent.
A cette demande sont joints :
- Un certificat de nationalité ou une copie des actes constitutifs si le demandeur est
une personne morale ;
- Une description du terrain ainsi que sa situation géographique ;
- Un programme de mise en valeur, précisant les actions envisagées.
Article 62- Le dépôt d’une demande de concession provisoire ne confère par lui-même
aucun droit au demandeur qui s’abstiendra de s’installer ou d’entreprendre une action
quelconque sur le terrain avant d’en avoir obtenu la concession provisoire.
En cas d’inobservation de cette prescription, le demandeur sera considéré comme occupant
irrégulier.
Article 63- Après avoir vérifié que la demande est établie en conformité à l’article 60 ci-
dessus, le Hakem est tenu de se rendre sur les lieux afin de s’assurer de la présomption de
domanialité du terrain ainsi que de la compatibilité de la concession demandée aux
exigences d’exploitation rationnelle des ressources naturelles. Le Hakem sera accompagné
des membres de la commission foncière de la Moughataa.
Article 64- En cas de probabilité d’impact négatif de la concession sur les riverains ou sur les
activités pastorales dans la zone, le Hakem doit faire diligenter une enquête d’impact par les
Article 65- Le Hakem est tenu, après avoir pris les mesures édictées par les précédents
articles, de transmettre la demande au Bureau Régional des Affaires Foncières, sous couvert
du Wali, en vue de faire établir avec exactitude, la situation, la superficie réelle et le contenu
du terrain demandé.
Les affiches et les messages radiodiffusés font connaître la situation du terrain demandé et
sa superficie, ainsi que la nature de l’exploitation projetée par le demandeur.
Article 67- Le Hakem est tenu de délivrer immédiatement à tout demandeur en contestation
une copie des affiches revêtues de sa signature pour lui permettre de se pourvoir devant les
juridictions compétentes.
Article 68- A l’expiration d’un délai de soixante jours à compter de la date d’affichage et si
aucune contestation de domanialité ne lui a été notifiée par un demandeur en contestation
ou par la juridiction compétente saisie à cet effet, le Hakem soumet la demande à la
commission de prévention et d’arbitrage des conflits fonciers collectifs de la Moughataa
pour avis et la transmet, le cas échéant, à la commission de prévention et d’arbitrage des
conflits fonciers collectifs de la Wilaya.
Article 69- Le délai prévu à l’article précédent, ne court, le cas échéant, qu’à compter de la
date de notification au demandeur en contestation du rejet de son recours gracieux ou
hiérarchique.
L’autorité administrative mentionnera impérativement à l’acte de notification du rejet de
recours gracieux ou hiérarchique, que le demandeur peut se pourvoir en contestation de
domanialité, devant la juridiction compétente.
Article 72- Le Hakem et le Wali portent à la connaissance du public les avis des commissions
respectives par voie d’affichage dans les lieux réservés officiellement à cet effet. Les affiches
font ressortir les identités des bénéficiaires, la situation des terrains concédés, leur
superficie, et leur prix.
Les bénéficiaires s’acquittent de leurs obligations financières au service du Trésor Public qui
leur délivre quittance de leur versement. Au vu de cette dernière, l’autorité concédante
convoque le bénéficiaire pour la signature d’un engagement préalable à la concession
provisoire comportant les clauses et conditions de la concession provisoire.
Après signature de l’engagement préalable prévu au précédent alinéa, l’autorité accorde la
concession provisoire par décret ou arrêté selon le modèle annexé au présent décret.
Article 73- L’engagement préalable à la concession provisoire rurale contient les clauses
résolutoires garantissant l’accomplissement par le concessionnaire provisoire des obligations
de mise en valeur dans le délai prévu à l’article 57 ci-dessus.
Article 75- L’acquisition d’une concession rurale provisoire par achat, donation ou échange
est nulle de plein droit si elle n’est pas autorisée au préalable par l’autorité concédante et
constatée par un acte de notaire agréé.
Le Notaire est pécuniairement responsable de tout préjudice résultant de sa négligence ou
de l’inobservation des procédures définies au présent décret.
Article 77- Les héritiers et les légataires testamentaires qui acceptent de se substituer au
concessionnaire rural provisoire dans ses obligations relatives à la concession rurale
provisoire, sont tenus de conserver cette dernière indivise jusqu’à ce qu’ils en obtiennent la
concession définitive.
Ils peuvent bénéficier exceptionnellement d’une prorogation du délai de mise en valeur
n’excédant pas une année.
Article 78- Le terrain objet de concession rurale provisoire demeure domanial tant qu’il n’a
pas été concédé définitivement; il ne peut faire l’objet d’hypothèque ou de Wakf. La
concession provisoire ne peut être accordée qu’à une personne physique de nationalité
mauritanienne ou morale de droit mauritanien.
Article 79- Tout acte de concession rurale provisoire ou définitive délivré par une autorité
administrative doit, sous peine de nullité absolue, être strictement conforme à la procédure
fixée par présent décret.
Le titulaire de l’acte non conforme ne peut invoquer aucun motif de validité et doit être
considéré, le cas échéant, comme un occupant irrégulier.
Article 80- Les concessions rurales provisoires doivent être, le cas échéant, conformes aux
Schémas des Structures.
Les titulaires de concessions rurales sont soumis aux servitudes publiques et privées prévues
par lesdits schémas.
Les conditions d’élaboration desdits schémas des structures seront fixées par voie
réglementaire.
Article 81- Une concession rurale ne peut être utilisée que pour l’objet pour lequel elle a été
attribuée. Elle peut être transformée sur demande du concessionnaire soumise à l’autorité
concédante qui, après étude du dossier, se prononcera sur l’opportunité de cette
transformation et les conditions auxquelles elle sera soumise.
Article 82- La concession rurale provisoire prend fin dans les conditions ci-après :
Par la transformation de la concession provisoire en concession définitive ;
Par expiration du délai de mise en valeur ou, le cas échéant par expiration du délai de
mise en culture prévu à l’article 91 ci-dessous ;
Par renonciation volontaire, notifiée par le concessionnaire provisoire lui-même à
l’autorité concédante ;
Par décès du concessionnaire provisoire si ses héritiers ou ses légataires n’acceptent
pas, dans un délai d’une année à compter de la date du décès du défunt, le transfert
à leur nom de la concession provisoire et ne déclarent pas leur volonté de se
substituer à lui en ses obligations relatives à cette concession ;
Par dissolution de la personne morale avant expiration du délai de mise en valeur ;
Par déchéance pour motif de non respect par le concessionnaire de ses obligations
prévues dans le présent décret.
Article 83- En cas de déchéance pour quelque motif que ce soit, le prix du terrain acquitté
pour l’obtention de la concession provisoire, est définitivement acquis au Trésor Public.
Article 84- La déchéance pour cause de non mise en valeur ou de mise en valeur
insuffisante, n’est prononcée qu’après enquête et mise en demeure du concessionnaire
provisoire, six mois avant l’expiration du délai de mise en valeur sauf prorogation prévue à
l’article 94 ci-dessous.
Article 85- L’acte de déchéance prononcée dans les conditions et pour les motifs évoqués au
précédent article, est pris au vu d’un constat de non mise en valeur ou de mise en valeur
insuffisante, établi par les services techniques compétents et approuvé par la Commission de
prévention et d’arbitrage des conflits fonciers collectifs de la Moughataa.
Article 87- La déchéance est prononcée par arrêté ou par décret de l’autorité concédante.
L’arrêté ou le décret prononçant la déchéance peuvent faire l’objet de recours devant les
autorités administratives hiérarchiques et les juridictions compétentes.
Article 88- Le concessionnaire provisoire déchu qui conteste les motifs invoqués contre lui
par les services techniques chargés de l’évaluation de la mise en valeur ou par la commission
Article 89- En cas de déchéance pour insuffisance ou absence de mise en valeur ou pour
cession non autorisée de la concession provisoire, cette dernière sera mise en adjudication
publique, aux conditions et clauses du cahier des charges initial. Le produit de l’adjudication
est versé au Trésor Public.
Article 90- Lorsqu’il est mis fin à la concession provisoire pour cause de décès et que la
présence de plantations, cultures, aménagements et constructions est constatée, les
héritiers ou les ayant-cause du concessionnaire peuvent procéder, dans un délai de six mois
à compter de l’acte prononçant la déchéance, à l’enlèvement des impenses réalisées.
Lorsque les intéressés n’ont pas procédé à l’enlèvement des impenses dans le délai imparti,
la concession provisoire est mise en adjudication publique aux clauses et conditions du
cahier des charges.
L’Administration fixe, sauf appel des intéressés devant la commission de prévention et
d’arbitrage des conflits fonciers collectifs compétente, la valeur des impenses.
L’adjudicataire doit régler au concessionnaire déchu, à ses héritiers ou ayant-cause, une
indemnité représentative des améliorations constatées et évaluées par la commission
compétente.
Article 91- L’adjudication est prononcée par un notaire agréé, désigné par l’autorité
concédante.
Le concessionnaire provisoire adjudicataire s’acquitte, séance tenante, des droits du
concessionnaire déchu ou de ses ayants-cause, ainsi que de ceux du Trésor Public,
préalablement au transfert à son nom de la concession provisoire.
Le transfert de la concession provisoire obtenue par voie d’adjudication publique est assuré
par acte du notaire après versement par l’adjudication des droits mentionnés à l’alinéa
précédent.
Article 93- Pour donner droit à une concession définitive, la mise en valeur doit
impérativement être faite en conformité aux clauses et conditions du cahier des charges et
au programme de mise en valeur au respect desquels le concessionnaire provisoire s’est
engagé.
Ce programme comporte nécessairement :
- Un aménagement approprié par rapport à l’objet de l’exploitation ;
- Une production suffisante par rapport aux normes de production dans le domaine de
l’exploitation projetée ;
- Un équipement adéquat pour assurer l’exploitation ;
- Une exploitation réelle et continue du terrain.
Article 94- La mise en valeur est constatée, dans le délai prévu par l’article 83 ci-dessus, par
une commission pluridisciplinaire sous la direction du Délégué Régional du Ministère chargé
du Développement Rural et comprenant le Chef du Bureau Régional des Affaires Foncières,
les représentants de la Direction Générale des Domaines et du Patrimoine de l’Etat, de la
Direction de l’Urbanisme et de techniciens supérieurs disposant de compétences ayant un
rapport avec l’objet de la mise en valeur à constater.
Article 95- Le compte rendu de la mission de constat prévu à l’article précédent sera soumis
par le Hakem ou le Wali à la commission compétente qui peut demander la présence des
membres de la commission technique de constat.
Au vu de ce compte rendu, l’autorité compétente a la faculté, soit d’accorder la concession
définitive, soit de la refuser en motivant son refus, soit de demander au requérant de
compléter la mise en valeur en fonction du programme prévu.
La décision est notifiée par l’autorité concédante au requérant qui peut demander une
contre expertise à ses propres frais.
Dans ce dernier cas, les membres de la commission chargée de la contre-expertise sont
désignés, à la demande du Wali, par le Directeur en charge de l’Aménagement Rural, parmi
les techniciens opérant dans ses services centraux.
En cas de mise en valeur insuffisante, la commission peut accorder au concessionnaire
provisoire une prorogation du délai de mise en valeur n’excédant pas un an.
Article 96- Les procès-verbaux des commissions sont portés à la connaissance du public par
voie d’affichage aux sièges des circonscriptions administratives et, le cas échéant, au Bureau
Régional des Affaires Foncières et au Service Foncier des Moughataa concernées.
Article 98- La concession définitive est accordée par arrêté ou par décret de l’autorité ayant
consenti la concession provisoire, selon le modèle annexé au présent décret; au terme de la
procédure d’immatriculation, l’inscription sera portée au Registre ouvert à cet effet,
conformément à la procédure en vigueur, inscrite au Registre Foncier de la Moughataa et
portée au Plan Foncier.
Article 99- Est considéré comme occupant irrégulier, toute personne qui fait usage
permanent d’une terre domaniale sans en avoir obtenu l’autorisation des autorités
compétentes.
Article 100- Les occupants irréguliers sont évincés après mise en demeure de libérer les
lieux, au moins trente jours francs avant la date de leur éviction.
Ce délai peut être abrégé compte tenu des nécessités appréciées par l’autorité
administrative.
Article 101- La mise en demeure de libérer les lieux doit être faite, soit par écrits de
l’autorité compétente, soit verbalement par un agent de la force publique mandatée à cet
effet par ladite autorité.
Elle peut, en cas d’éviction collective, être faite par un crieur public commis par l’autorité
compétente.
Article 102- L’occupation irrégulière de terrains situés dans une réserve foncière rurale, dans
l’emprise d’une forêt classée, à proximité immédiate des lieux de sépulture ou dans tout
autre espace protégé, ne confère aucun droit aux occupants.
Les occupants irréguliers des terrains prévus à l’alinéa 1er ci-dessus sont évincés sans
préalable ni indemnité. Ils peuvent être contraints, s’il y a lieu, à enlever les plantations,
constructions et ouvrages, à leur frais, sans préjudice des dommages intérêts à l’Etat ou aux
opposants éventuels.
Dans tous les cas, le fonctionnaire ou agent public qui a délivré le titre irrégulier ou qui a
favorisé, par action ou omission l’occupation irrégulière, s’expose aux poursuites
disciplinaires civiles et pénales prévues par la loi.
Article 103- L’action foncière collective considérée comme irrecevable en justice est celle
dans laquelle l’une des parties au moins est une collectivité traditionnelle.
Article 104- La gestion des conflits fonciers collectifs fait partie de la compétence de la
commission de prévention et d’arbitrage des conflits fonciers collectifs de la Moughatâa.
La commission de prévention et d’arbitrage des conflits fonciers collectifs de la Moughatâa
peut désigner en son sein une sous-commission présidée par le Maire territorialement
compétent et comprend l’inspecteur du Développement Rural et le Commandant de Brigade
de Gendarmerie.
Cette sous-commission établit un rapport sur le litige et le soumet à l’appréciation de la
commission foncière d’arbitrage de la Moughâtaa qui doit convoquer les représentants des
parties pour tenter un arrangement amiable du conflit.
Au cas où cette tentative échouerait, la commission peut estimer :
- Soit que le litige a un caractère collectif au sens de l’article 7 de l’ordonnance 83-127
du 5 Juin 1983. Dans ce cas, elle poursuit ses investigations et ses efforts en vue
d’une solution amiable du conflit ou d’une décision d’arbitrage.
- Soit que le litige est recevable en Justice et dans ce cas elle notifie aux parties qu’elle
se considère incompétente en les invitant, s’elles le souhaitent, à se pourvoir en
justice.
Article. 105 - Au cas où le terrain objet de litige a déjà connu un débit d’exploitation
constatée par la sous-commission prévue au précédent article, la partie qui l’exploite y
demeure sans toutefois, y réaliser aucun aménagement nouveau, si ce n’est pour le protéger
contre la dégradation en attendant qu’une solution soit prononcée.
Article. 106 - La valeur des impenses réalisées sur les terrains pendant qu’ils font l’objet de
litige soumis aux instances arbitrales ou judiciaires, n’est pas prise en compte si les
occupants sont déboutés sauf acceptation de la partie qui obtient gain de cause.
Article. 111 - A la fin de ses investigations qui ne peuvent excéder un délai de trois mois à
compter de la réception du dossier du litige, la commission nationale de prévention et
d’arbitrage des conflits fonciers collectifs se réunit pour proposer un avis au Ministre de
l’Intérieur. Le Ministre transmet sa décision d’arbitrage au Wali qui la communique aux
parties en conflit.
Article 114 - La procédure administrative d’arbitrage des conflits fonciers collectifs ne peut
être suspendue ou retardée que :
Par instruction du Ministre de l’Intérieur;
Par lettre écrite conjointe des parties demandant cette suspension en vue de trouver
une solution amiable dans un délai n’excédant pas trois mois.
Article. 115 - La régularisation foncière est l’acte par lequel une autorité compétente en
vertu du présent décret, délivre à une personne qui occupe une terre présumée domaniale,
une concession provisoire ou un titre de propriété selon le statut initial de l’occupant.
Article. 116 - Toutes les terres qui n’ont pas fait l’objet de concession ou de certificat de
propriété sont présumées domaniales tant que leur appartenance à des personnes privées
n’a pas été prouvée conformément à la procédure fixée par le présent décret.
Article. 117 - Les terres domaniales occupées irrégulièrement par des collectivités ne
peuvent être individualisées qu’après la régularisation de leur occupation conformément
aux dispositions du présent décret.
Article. 118 - Les concessions rurales provisoires en régularisation sont accordées suivant la
même procédure et dans les mêmes conditions que la concession provisoire antérieure à
l’occupation des terres domaniales.
Article. 119 - Les actes de concession rurale provisoire en régularisation, accordés à des
personnes morales agissant au nom de collectivités traditionnelles, portent obligatoirement
la mention suivante: « concession provisoire accordée à pour la collectivité ».
Article. 120 - Ils comportent en outre, une clause spéciale garantissant l’égalité en droit des
membres de la collectivité qui ont participé à la mise en valeur du terrain ou contribué au
maintien de son exploitation.
Article. 122 - Le dossier du projet de lotissement comprend, outre les avis des services visés
à l’article précédent, le cahier des charges définissant la destination des diverses zones, le
minimum de mise en valeur exigée, les servitudes de reculement, le pourcentage et le
volume des constructions et, de façon générale, les règles d’urbanisme imposées.
Le projet de lotissement est approuvé en Conseil des Ministres, sur rapport du Ministre
chargé de l’Urbanisme.
Le décret d’approbation déclare le plan d’utilité publique et stipule qu’il vaudra alignement
après abornement.
Article. 123 - Le plan de lotissement est mis en application sur le terrain et chaque lot est
délimité par des bornes de type réglementaire.
Article. 124- Les services de la Direction Générale des Domaines et du Patrimoine de l’Etat
en collaboration avec ceux du Ministère chargé de l’Urbanisme procèdent à
l’immatriculation, au nom de l’Etat, des terrains ayant fait l’objet de lotissement approuvé,
après purge de tout droit privé.
Article. 126- En zone urbaine, l’attribution des concessions provisoires ou définitives relève
exclusivement :
- Du Ministre des Finances lorsque la superficie n’excède pas mille mètres carrés quelque
soit la zone ;
- Du Conseil des Ministres lorsque la superficie est supérieure à mille mètres carrés.
Article. 127 - Quiconque désire obtenir une concession dans les centres résidentiels,
commerciaux, industriels ou artisanaux, doit adresser une demande avec une adresse
complète au Ministre des Finances.
A cette demande seront jointes :
- Une copie dûment légalisée de la carte d’identité du demandeur ;
- Une expédition des statuts du demandeur s’il s’agit d’une personne morale.
Article. 130 - Les bénéficiaires des concessions provisoires dans les centres lotis industriels
sont proposés par une commission composée ainsi qu’il suit :
Président : -le Directeur Général des Domaines et du Patrimoine de l’Etat ;
Membres :
- Le Directeur de l’Aménagement du Territoire et l’Action Régionale ;
- Le Directeurs de l’Industrie ;
- Le Directeur du Commerce ;
- Le Directeur de l’Artisanat ;
- Le Directeur de l’Urbanisme qui assure le secrétariat de la commission.
Article. 131 - Les concessions provisoires sont notifiées par le Ministre chargé des Finances
aux bénéficiaires et les permis d’occuper sont délivrés par la même autorité après paiement
intégral des droits.
Article. 133 - Après délivrance du permis de construire par le wali sur avis des services
techniques régionaux compétents et réalisation de la mise en valeur précisée au cahier des
charges, le titulaire d’une concession provisoire peut obtenir, à sa demande, une concession
définitive.
Article. 134 - La mise en valeur des concessions provisoires dans toutes les zones urbaines,
est constatée par une commission composée comme suit :
- Le Hakem/ Président ;
- Les chefs des services régionaux ou départementaux des domaines, de l’urbanisme et des
impôts ;
Article. 135 - Dans les centres lotis réservés à l’habitat évolutif les demandes de concessions
provisoires sont adressées au Hakem.
La liste des demandeurs de ces concessions est dressée par une commission composée
comme suit :
Président : Le Hakem,
Membres :
Le Maire de la Ville concernée ;
Les chefs des services départementaux ou régionaux des domaines, de l’urbanisme,
du Trésor Public et du Commerce Intérieur ;
Deux personnes désignées par le Wali pour leur expérience et leur représentativité.
Article 139 - Les concessionnaires sont tenus de clôturer les lots, conformément aux
dispositions du cahier des charges dans un délai de deux ans à compter de la date de la
concession.
Pour obtenir la concession définitive, ils doivent mettre leurs lots en valeur dans un délai de
cinq ans à compter de la même date.
Le défaut de mise en valeur dans un délai de cinq ans entraîne la déchéance d’office du
concessionnaire.
Dans ce cas, le pris versé restera acquis au Trésor Public.
Article. 140- Un arrêté des Ministres chargés des finances, de l’Intérieur et de l’Urbanisme
définira les modalités de mise aux normes des concessions rurales accordées sous le régime
du décret n°2000/089 du 17 juillet 2000 dans les zones urbaines.
Article 142 - Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent décret
notamment le décret n°2000/089 du 17 juillet 2000.
Article Premier: Le présent Code a pour objet de définir les règles applicables en matière
d’urbanisme et d’aménagement urbain.
Les dispositions du présent code sont applicables à l’ensemble des agglomérations urbaines
dont la taille démographique est fixée par décret, pris en conseil des Ministres, sur
proposition du Ministre chargé de l’urbanisme. Toutefois, en ce qui concerne, les autres
agglomérations, des dispositions spécifiques seront définies par voies réglementaires.
Chapitre 2-Définitions
1. Règlement Général d’Urbanisme (RGU): l’ensemble des règles qui déterminent les
conditions d’utilisation des sols. Il s’agit des règles minimales qui s’appliquent lorsqu’une
commune n’est pas dotée d’un plan Local d’Urbanisme ou d’un plan d’Aménagement de
travail.
3. Plan Local d’Urbanisme (PLU): un document de planification qui fixe dans le cadre des
orientations du (SDAU) les règles générales et les servitudes d’utilisation des agglomérations
urbaines ; à la différence des Plans d’Occupation des Sols (POS) ce plan prend en compte le
souci d’un développement durable en intégrant les projets de développement économiques
de la commune.
4. Plan d’Aménagement de Détail : cadre dans lequel est opérée toute opération de division
parcellaire. Il comporte un plan et un règlement d’urbanisme ainsi que le programme de
viabilisation et d’équipements.
6. Aménageur : personne physique ou morale, opérant à titre privé ou par convention avec
l’Etat ou la commune pour réaliser des travaux liés au sol.
9. Déclaration des travaux : une autorisation administrative préalable, obligatoire pour tous
travaux qui ont été exemptés du Permis de construire et qui font l’objet d’une procédure de
contrôle allégée pour assurer de la conformité avec les règles d’occupation et d’utilisation
des sols.
10. Permis de démolir : une autorisation administrative qui doit être obtenue préalablement
à la démolition partielle ou totale de tout bâtiment. Il doit être obtenu indépendamment et
avant toute demande de permis de construire.
11. Certificat d’Urbanisme : un document administratif qui indique les règles d’urbanisme,
les limitations administratives au droit de propriété et le régime des taxes et participations
d’urbanismes applicables à un terrain donné ainsi que l’état des équipements publics
existants ou prévus.
12. Lotissement : l’opération ayant pour effet la division en lots d’une partie du patrimoine
foncier de l’Etat en vue de créer des parcelles à usage d’habitation et/ou des activités
connexes.
15. Zone d’Aménagement Concertée: une zone à l’intérieur de laquelle un organisme public,
parapublic ou privé ayant reçu délégation de l’Etat, décide d’intervenir pour réaliser ou faire
16. Périmètre d’Intervention Foncière : un périmètre sur lequel l’Etat ou la commune entend
réaliser une opération d’aménagement et sur lequel il peut faire valoir un droit
d’expropriation et/ou de préemption afin de mener à bien son Plan Local d’Urbanisme.
1° les constructions, par leur situation ou leur dimension, pourraient porter atteinte à la
salubrité ou à la sécurité publique;
2° les ouvrages envisagés sont assujettis à une évaluation environnementale et n’ont pas fait
l’objet d’une faisabilité environnementale;
3° les constructions, par leur localisation, pourraient être exposées à des nuisances graves;
5° les constructions sont projetées sur des terrains qui ne sont pas desservis par des voies
publiques ou privées ou dont les accès présentent un risque pour la sécurité;
6° les constructions ne disposant pas d’alimentation en eau potable à moins de 250 mètres
ou ne permettant pas la réalisation d’un assainissement individuel ou collectif dans des
conditions de salubrité suffisante;
9° les constructions portant préjudice à des aires réputées d’intérêt environnemental urbain;
10° les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions (notamment leur
hauteur) ou leur aspect extérieur pourraient porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des
lieux avoisinants.
Toutefois, l’autorité compétente peut de la même manière s’opposer aux travaux dans le
cadre d’une déclaration de travaux ou ne pas les autoriser s’ils ne respectent pas certaines
prescriptions, dans les mêmes cas ou circonstances.
Article 6 : Le Certificat d’Urbanisme est destiné à informer sur les droits de construire
attachés à un terrain, en fonction des dispositions législatives et réglementaires en vigueur
et notamment du règlement général d’urbanisme prévu par le présent code.
La demande de certificat d’urbanisme peut porter soit sur la possibilité de réaliser une
opération déterminée, en indiquant notamment la destination des constructions projetées
et leur surface de plancher nette, soit en général sur la possibilité et les contraintes de
construction applicables sur le terrain concerné, mais sans que ces informations soient
relatives à une opération déterminée.
Dans tous les cas, le certificat d’urbanisme indique les dispositions d’urbanisme et les
limitations administratives au droit de propriété et le régime des taxes et participations
d’urbanisme applicables à un terrain, ainsi que l’état des équipements publics existants ou
dont la mise en place projetée est décidée et approuvée pour ce terrain.
Le certificat d’urbanisme peut être positif ou négatif. Il est positif lorsqu’aucune règle ne
s’oppose à la constructibilité du terrain ou à la réalisation de l’opération projetée, y compris
la faisabilité environnementale ou lorsque cette constructibilité ou cette opération est
possible sous réserve du respect de certaines conditions qui sont alors précisées par le
certificat. Il est négatif dans les cas contraires.
Le certificat d’urbanisme positif ne peut être délivré qu’en vertu d’un arrêté de l’autorité
compétente.
Article 11: La liste des services et organismes concernés visés à l’article précédent est établie
par arrêté du Ministre chargé de l’urbanisme. Cet arrêté détermine également ceux des
services ou organismes concernés dont l’avis conforme est exigé pour la délivrance du
certificat d’urbanisme et ceux dont l’avis présente un caractère consultatif.
Article 12: Le certificat d’urbanisme, positif ou négatif, est affiché à la mairie et au siège de
l’administration régionale concernée pendant deux mois. Il est notifié au demandeur.
Article 13: Le certificat d’urbanisme positif demeure valable pendant une durée d’un an.
Cette durée peut être prorogée, par période d’une année supplémentaire, sur demande
formulée un mois au moins avant l’expiration du délai de validité du certificat en cours, à
condition que les règles au vu desquelles il a été accordé n’aient pas évolué entre-temps.
Article 16: La surface de plancher nette d’une construction est égale à la somme des
surfaces des planchers de chaque niveau de la construction, calculée en incluant la largeur
des murs, après déduction des surfaces des planchers:
Article 17: On entend par documents d’urbanisme les schémas directeurs d’aménagement
et d’urbanisme, les plans locaux d’urbanisme et les plans d’aménagement de détail.
Article 18: Le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme fixe, pour une période de
10 à 20 ans, les orientations de développement et d’aménagement d’une agglomération
urbaine pouvant compter une ou plusieurs communes regroupées ou non dans un
établissement public de coopération internationale.
- De cartes indicatives, qui représentent dans leur état actuel et selon les prévisions à moyen
et/ou à long terme le périmètre à urbaniser, la destination générale des sols ainsi que le
tracé des principales infrastructures et grands équipements.
Article 21: Le projet de schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme est élaboré sous la
responsabilité et l’autorité du ministre chargé de l’urbanisme en collaboration avec la ou les
communes concernées et, le cas échéant, les gestionnaires de réseaux concernés, et avec la
participation des autres personnes publiques concernées.
Après son élaboration, le projet de schéma est transmis pour avis aux personnes publiques
et gestionnaires de réseaux qui ont été associés à sa préparation. Ceux-ci disposent d’un
délai de deux mois pour faire part de leurs observations éventuelles. Le Ministre chargé de
l’Urbanisme prend en compte les observations qui s’avéreraient suffisamment argumentées.
Article 22: Le projet de schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme est alors soumis à
une enquête publique dans les conditions suivantes:
Article 23: Le projet de schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme, s’il a été modifié
pour tenir compte de l’enquête publique, est transmis pour avis par le ministre chargé de
l’urbanisme aux maires de la ou des communes concernées, ainsi qu’aux personnes
publiques et gestionnaires de réseaux associés à son élaboration. Ces avis doivent, le cas
échéant, être transmis dans un délai ne dépassant pas deux mois. Passé ce délai, ces avis
sont réputés favorables.
Le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme est approuvé par décret pris en Conseil
des Ministres sur proposition du ministre chargé de l’urbanisme.
Les procédures d’approbation du projet de modification sont les mêmes que celles prévues
pour l’approbation du projet de schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme.
Article 25: On entend par révision partielle ou totale du schéma directeur d’aménagement
et d’urbanisme, tout changement apporté à ce schéma qui ne se limite pas à la simple
modification telle que définie au premier paragraphe de l’article 24 ci-dessus.
- L’enquête publique prévue à l’article 22 peut être ramenée à une durée maximale d’un
mois.
Article 27: Le plan local d’urbanisme fixe, conformément aux orientations du schéma
directeur d’aménagement et d’urbanisme lorsqu’il existe, les règles applicables en matière
d’utilisation des sols sur tout ou partie du territoire de la commune urbaine. Lorsque le plan
local d’urbanisme d’une commune n’est applicable qu’à une partie du territoire de celle-ci,
le règlement général d’urbanisme visé au chapitre 1er du titre II du présent code est
applicable sur le reste de son territoire.
Article 28: Dans les communes disposant d’un plan local d’urbanisme les opérations
d’aménagement, travaux et occupations du sol, ne doivent être autorisés que lorsqu’ils sont
conformes aux dispositions de ce plan.
- D’un règlement, qui comporte les règles fixées en matière de construction et d’utilisation
des sols,
- D’un rapport de présentation qui n’est pas opposable aux administrés et ne peut être
invoqué par eux, ni dans leurs rapports avec l’administration ni dans leurs rapports avec des
tiers.
Le Plan Local d’Urbanisme peut également compter d’autres documents tels que des
annexes. Le plan local d’urbanisme est opposable à toutes les personnes publiques et
privées.
1° délimiter les zones urbaines ou à urbaniser, sur lesquelles des constructions nouvelles
peuvent être édifiées ou des modifications de constructions existantes être réalisées, les
zones non urbanisables et les zones d’agricultures urbaines ou périurbaines;
3° fixer les réserves pour les équipements ou infrastructures publics et les espaces publics;
4° déterminer les alignements à respecter le long des espaces et des voies publics;
Les éléments prévus ci-dessus doivent figurer dans les pièces graphiques du PLU. En plus des
éléments prévus le PLU doit également:
1° déterminer les règles concernant l’aspect extérieur des constructions, leurs dimensions et
l’aménagement de leurs abords;
Article 31: Outre les éléments obligatoires, le plan local d’urbanisme peut contenir toutes
règles liées à l’utilisation des sols et aux constructions qui sont jugées utiles et justifiées par
l’intérêt général de l’urbanisme communal et intercommunal.
Article 32: La décision d’établir un plan local d’urbanisme est initiée par le Ministre chargé
de l’urbanisme, après consultation du Ministre chargé des Collectivités Locales ou à la
demande de celui-ci ou de celle du maire concerné.
Article 33: Le projet de plan local d’urbanisme est élaboré sous la responsabilité et l’autorité
du ministre chargé de l’urbanisme, en collaboration avec le Ministre chargé de la
décentralisation et de l’aménagement du territoire et les services de la commune concernée
et, le cas échéant, les gestionnaires de réseaux concernés, et avec l’assistance des autres
personnes publiques concernées.
- Un règlement d’urbanisme;
Le projet de plan local d’urbanisme est transmis, pour avis, à la commune ainsi qu’aux
personnes publiques et aux gestionnaires de réseaux qui ont été associés à sa préparation.
Ceux-ci disposent d’un délai de deux mois pour faire part de leurs observations éventuelles.
Le Ministre chargé de l’urbanisme prend en compte les observations qui lui paraissent
appropriées.
Article 34: Le projet de plan local d’urbanisme est alors soumis à enquête publique dans les
conditions suivantes:
Article 35: Le projet de plan local d’urbanisme, s’il a été modifié pour tenir compte de
l’enquêteur public, est transmis, pour avis motivé, par le ministre chargé de l’urbanisme, au
maire de la commune concernée et, le cas échéant, aux personnes publiques et
gestionnaires de réseaux associés à sa préparation.
Le plan local d’urbanisme est approuvé par décret pris en Conseil des ministres sur
proposition du ministre chargé de l’urbanisme.
Article 36: La modification du plan local d’urbanisme consiste à introduire des changements
mineurs qui n’affectent pas:
- Le classement en zones;
Le projet de modification du plan local d’urbanisme est approuvé, dans les mêmes
conditions que celles prévues pour son approbation.
Article 37: La révision de tout ou partie du plan local d’urbanisme consiste dans tout
changement apporté à ce plan et qui ne se limite pas à une simple modification, telle que
définie à l’article 36 ci-dessus.
La révision est opérée dans les mêmes formes et conditions que celles prévue pour
l’élaboration et l’approbation du plan local d’urbanisme; toutefois:
- L’enquête publique prévue à l’article 34 peut être ramenée à une durée maximale d’un
mois.
Article 38: Le plan d’aménagement de détail (PAD) est le cadre dans lequel est opérée toute
opération de division parcellaire. Toute opération de division parcelle de plus de dix lots qui
s’accompagne de la création de voies et réseaux ainsi que d’espaces destinés à être
incorporés dans le domaine public doit être opérée dans le cadre d’un plan d’aménagement
de détail.
o Les emprises des voies et réseaux, des espaces et des équipements publics ainsi que
des espaces d’intérêt pour l’Environnement;
o Les îlots constructibles et leur vocation;
Article 39: Le plan d’aménagement de détail doit respecter les orientations du schéma
directeur d’aménagement et d’urbanisme.
Lorsque la commune est dotée d’un plan local d’urbanisme, les dispositions du plan
d’aménagement de détail se conforment à celles du plan local d’urbanisme pour la ou les
zones concernées.
Le plan d’aménagement de détail est opposable à toutes les personnes publiques et privées,
pour l’exécution de tous travaux, installations, constructions ou pour toutes utilisations du
sol.
Article 40: La décision d’établir un plan d’aménagement de détail est initiée par le ministre
chargé de l’urbanisme, après consultation du ministre chargé des collectivités locales ou à la
demande de celui-ci ou de celle du maire concerné.
Article 41: Le projet de plan d’aménagement de détail est élaboré sous la responsabilité et
l’autorité du ministre chargé de l’urbanisme, en collaboration avec la commune et, le cas
échéant, les gestionnaires de réseaux concernés, et avec l’assistance des autres collectivités
et personnes publiques intéressées.
Article 42: Le projet de plan d’aménagement de détail définitif est alors soumis à enquête
publique dans les conditions suivantes:
Article 43: Le projet de plan d’aménagement de détail, s’il a été modifié pour tenir compte
de l’enquête publique, est transmis pour avis motivé, par le ministre chargé de l’urbanisme
au maire de la commune concernée ainsi qu’aux personnes publiques et gestionnaires de
réseaux associés à son élaboration.
Le plan d’aménagement est approuvé par décret pris en conseil des ministres sur
proposition du ministre chargé de l’urbanisme.
Le plan d’aménagement de détail modifié ou révisé est élaboré et approuvé dans les mêmes
conditions que celles prévues pour son élaboration et son approbation. Toutefois pour la
révision l’enquête publique prévue à l’article 42, ci-dessus, peut être ramenée à une durée
maximale d’un mois.
Article 46: Par dérogation aux dispositions du chapitre 1er Titre V ci-dessous du présent
code, la délivrance de permis de construire dans une zone couverte par un plan
d’aménagement de détail est dispensée des consultations ou avis préalables des
administrations, services ou gestionnaires de réseaux ayant été associés à l’élaboration du
plan.
Article 47: La clôture de toutes les opérations d’aménagement liées au plan d’aménagement
de détail est prononcée par arrêté du ministre chargé de l’urbanisme lorsque l’ensemble du
programme de viabilisation et le cas échéant d’équipements généraux est réalisé et lorsque
tous les lots équipés ont été cédés sur avis conforme de l’autorité compétente. Le prononcé
de la clôture par le ministre met fin de plein droit à la convention passée avec l’aménageur
sans préjudice des responsabilités éventuelles nées entre les parties en application de la
convention.
Si la commune concernée se dote d’un plan local d’urbanisme après l’adoption d’un plan
d’aménagement de détail, ce plan d’aménagement de détail doit être pris en compte. Le
plan d’aménagement de détail demeure en vigueur et ses dispositions sont opposables en
l’absence de plan local d’urbanisme.
Article 48: L’Etat ou la commune peut confier par convention l’aménagement d’une zone à
une structure publique ou privée en vue de réaliser des opérations liées à la promotion
foncière et immobilière (Habitat économique et social), réalisation d’équipements et
d’infrastructures à usage commercial, industriel, touristique.
Pour les besoins d’une opération d’aménagement, l’Etat ou la commune peut céder à
l’aménageur les terrains nécessaires. Le transfert de priorité n’est effectif qu’une fois que
l’aménageur a réalisé la totalité du programme d’aménagement et d’équipement.
Article 50: Lorsque l’aménagement s’opère sur des terrains appartenant à l’Etat ou à une
commune et qui ont été cédés à l’aménageur, la convention doit préciser les conditions dans
lesquelles la cession définitive desdits terrains est prononcée en faveur de ce dernier.
Article 51: Lorsque des îlots du plan d’aménagement de détail n’ont pas été lotis au
préalable, l’aménageur est dispensé de demander des autorisations de lotir pour procéder
au découpage parcellaire en conformité aux prescriptions du règlement d’aménagement.
Article 52: L’autorité compétente peut, en cas de besoin, déléguer son droit de préemption
à l’aménageur, si la réalisation du programme d’aménagement le nécessite.
De lotissement;
De rénovation urbaine;
De remembrement;
D’aménagement concerté.
Chapitre 1: le lotissement
Dans ce dernier cas, ne pourra être autorisée que la construction de locaux nécessaires à
l’exploitation de ces zones.
Article 55: La décision d’un lotissement est prise par le Ministre chargé de l’urbanisme. Le
lotissement doit être conforme aux plans d’urbanisme. Des travaux d’aménagement et de
viabilisation doivent être obligatoirement entrepris avant toute implantation et distribution
de lots sauf dans le cas d’urgence ou d’exception.
Article 56: Les lotissements doivent présenter des caractéristiques différentes suivant leur
destination.
Article 58: La rénovation urbaine est l’opération d’aménagement d’anciens centres urbains
dégradés, de quartiers vétustes ou insalubres, de constructions anarchiques ; la restauration
ou le rétablissement du caractère initial d’une zone présentant un intérêt d’ordre historique,
esthétique ou culturel. Elle obéit aux dispositions prévues par la législation sur la
préservation des immeubles et sites à caractère historique et culturel. Son but est de leur
restituer une structure et une architecture répondant aux critères d’hygiène, de salubrité et
d’esthétique et d’assurer une utilisation et une organisation plus rationnelle de l’espace.
Article 60: L’Opération de rénovation est réalisée conformément aux prescriptions du Plan
d’Aménagement de Détails. Elle fait l’objet d’un plan de rénovation dans les conditions
fixées par la réglementation en matière d’urbanisme. Elle peut être réalisée dans le cadre
d’une zone d’aménagement concerté.
Article 61: La décision de l’opération de rénovation est prise par le Ministre chargé de
l’Urbanisme. L’Etat peut soit procéder lui-même à la rénovation soit en confier la réalisation
totale ou partielle à une collectivité publique ou à un organisme public ou privé
spécialement désigné à cet effet.
Article 62: Pendant la période d’élaboration des plans de rénovation, les mesures de
sauvegarde suivantes peuvent être instituées dans les zones à rénover:
Ces mesures de sauvegarde ne sont valables que pour une durée de trois ans à compter de
la publication au Journal Officiel de l’acte les instituant. Toutefois, cette durée est
susceptible d’une prolongation de deux périodes consécutives de six mois.
Article 63: Les personnes qui ne peuvent ou n’acceptent pas de participer à l’opération de
rénovation sont expropriées. Cette expropriation interviendra dans les modalités et
conditions prévues par la législation en vigueur.
Article 64: Le remembrement peut être prescrit, en cas de restauration, d’un domaine
foncier pour la réalisation d’un lotissement, d’une zone de rénovation ou d’aménagement
concerné.
Article 65: La décision de remembrement est prise par le Ministre chargé de l’urbanisme. Les
opérations de remembrement peuvent être entreprises par les services compétents de
l’administration ou confiées à toute autre structure publique ou privée désignée à cet effet.
Article 67: L’Etat ou la commune, ou toute autre structure désignée à cet effet, pourra
entreprendre, dans les limites d’un périmètre d’intervention foncière (PIF), un programme
d’aménagement concerté. Les limites du (PIF) sont définies par décret pris en conseil des
ministres sur proposition du ministre chargé de l’Urbanisme.
Article 68: Dans le cas ou la zone d’aménagement concerté n’a pas été prévue par le Plan
Local d’Urbanisme, elle est instituée par décret.
Article 69: Lorsqu’un plan local d’urbanisme a été approuvé, les zones d’aménagement ne
peuvent être créées qu’à l’intérieur de zones urbaines ou des zones d’urbanisation future
délimitées par le plan local d’urbanisme.
Article 71: A compter de la publication de l’acte créant une zone d’aménagement concerté,
les propriétaires de terrains compris dans cette zone peuvent mettre en demeure la
personne morale chargée de l’opération ou celle qui a pris l’initiative de la création de la
zone de procéder à l’acquisition de leurs terrains dans les conditions et détails fixés par la
loi. Des dispositions réglementaires préciseront les conditions de création de la zone
d’aménagement concerté.
Article 72: Dans le cadre de l’exécution d’un Plan Local d’Urbanisme un droit de préemption
et/ou d’expropriation peut être instauré à l’intérieur des limites d’un PIF.
Article 73: Dans les communes dotées d’un plan local d’urbanisme, le ministre chargé de
l’urbanisme peut, le cas échéant à la demande motivée du maire, préciser par arrêté le
périmètre sur lequel le droit de préemption peut être exercé. Cet arrêté précise si celui-ci est
exercé par l’Etat ou par la commune. Les communes qui font partie d’une communauté
urbaine peuvent, en accord avec cette communauté, lui déléguer tout ou partie des
compétences qui leur sont attribuées par les dispositions du présent chapitre.
Les droits de préemption urbains institués par l’Etat sont notifiés aux personnes chargées du
lotissement ou de l’aménagement de la zone concernée et affichés au siège du ministère et
à la mairie pendant un délai d’un mois.
Article 74: Dans les zones de préemption, toute cession est subordonnée, sous peine de
nullité, à la transmission préalable, par le cédant ou son mandataire, au titulaire du droit de
préemption, d’une déclaration d’intention d’aliéner.
- La désignation du bien: sa localisation, le type de bien, sa superficie s’il s’agit d’un terrain;
- Le prix;
Article 75: Le titulaire du droit de préemption doit se prononcer sur l’acquisition du ou des
biens concernés dans un délai de deux mois à compter de la réception de la déclaration
d’intention d’aliéner. Toutefois, s’il estime que le prix de la transaction est exagéré par
rapport au prix du marché, le prix d’acquisition est fixé, à sa demande, comme en matière
d’expropriation pour cause d’utilité publique. Le silence gardé par le titulaire du droit de
préemption jusqu’à l’expiration du délai de deux mois visé ci-dessus vaut renonciation à
l’exercice du droit de préemption.
Article 77: En cas de décision du titulaire d’exercer son droit de préemption, un acte de
vente est dressé devant notaire dans un délai de trois mois pour constater le transfert de
propriété au prix et aux conditions indiqués dans la déclaration d’intention d’aliéner par le
propriétaire ou, le cas le échéant, aux prix et conditions fixés par les juridiques compétents
en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique.
Article 78: La cession, dans le ou les zones de préemption, de tout terrain, bâtiment ou
partie de bâtiment est soumise au droit de préemption lorsque celui-ci est institué.
Article 80: Si dans un délai de trois ans, l’objectif pour lequel le bien avait été préempté n’a
pas été réalisé, le vendeur peut demander la restitution du bien préempté.
Article 81: Un permis de construire doit être obtenu préalablement à la réalisation de:
- Toute construction en matériaux durables de plus de dix mètres carrés et dont la hauteur
excède 2 mètres, avec ou sans fondation
- Tous Travaux de modification d’une construction existante visée au point précédent, ayant
pour effet d’en changer la destination, l’aspect extérieur ou le volume, ou de créer des
niveaux supplémentaires.
Toutefois l’obtention d’un permis de construire n’est pas nécessaire pour les travaux et les
ouvrages énumérés à l’article 94 ci-dessous.
Article 82: Le permis de construire est instruit et délivré par l’Etat, représenté par le Wali ou
le Hakem.
Article 83: La demande de permis de construire est déposée contre récépissé ou adressée en
recommandé avec accusé de réception à la mairie, en trois exemplaires, par le bénéficiaire
d’un titre foncier ou d’un permis d’occuper.
Article 84: Le délai d’instruction de la demande de permis de construire est de deux mois. Ce
délai ne commence à courir qu’à compter de la date du dépôt d’un dossier complet, et dans
le cas contraire le demandeur est invité à compléter son dossier dans les quinze jours du
dépôt de sa demande. Ce délai peut être prorogé, d’un mois au plus par décision motivée de
l’autorité chargée de l’instruction.
Article 86: Dans le cadre de l’instruction de la demande de permis, les visas des services
suivants sont demandés:
Article 87: Le permis de construire doit être accordé si les travaux ou constructions projetés
sont conformes aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, notamment au
plan local d’urbanisme ou au plan d’aménagement de détail dans les communes qui en sont
dotées ou au règlement général d’urbanisme dans les autres communes, ainsi qu’en matière
de construction, d’habitation, de viabilisation des terrains et d’accès aux réseaux. Le permis
de construire peut toutefois être refusé lorsqu’il porte sur un ou plusieurs terrains inclus
dans le champ d’une opération déclarée d’utilité publique.
Recueil des Textes 2017/DGCT avec l’appui de la Coopération française 704
Le permis de construire peut être assorti de prescriptions particulières liées à des obligations
légales ou réglementaires en vigueur, dont le respect s’impose alors au bénéficiaire.
Article 88: Le permis de construire est délivré par arrêté de l’Autorité Administrative
compétente. Cet arrêté est affiché à la mairie et au siège de l’administration territoriale
compétente pendant deux mois. Il est notifié au demandeur. Celui-ci peut commencer
l’exécution des travaux dès réception de la notification.
Le permis de construire constitue un droit réel, attaché au terrain et non à la personne qui
en est titulaire. Son transfert peut donc être demandé par toute personne qui y a intérêt,
pendant sa durée de validité et avec l’accord du titulaire. La demande de transfert est
formulée sur la base des renseignements prévus dans un formulaire-type établi par décision
du ministre chargé de l’urbanisme, et déposée contre récépissé ou adressée en
recommandé avec accusé de réception à la mairie en trois exemplaires. Si la demande est
complète, le transfert est prononcé dans un délai de trois mois par arrêté de l’Autorité
Administrative compétente. L’arrêté transférant le bénéfice du permis est affiché à la mairie
et au siège de l’administration territoriale compétente pendant deux mois.
Article 89: Le permis de construire demeure valable pendant une durée d’un an, à condition
que des travaux substantiels soient entrepris durant ce délai. Il est réputé nul et de nul effet
dans le cas contraire, ou en cas d’interruption des travaux pour une durée de plus de deux
ans.
Une mention du permis de construire doit être affichée visiblement sur le terrain pendant
toute la durée des travaux. Une décision du ministre chargé de l’urbanisme précise les
mentions que comporte cet affichage obligatoire.
Elle est instruite par le Wali dans un délai de deux mois à compter de ce dépôt. Ce dernier
sollicite les mêmes avis et avis conformes que pour la délivrance du permis de construire. Le
permis modificatif ne peut être accordé qu’en vertu d’un arrêté du Wali. L’arrêté du Wali est
affiché à la mairie et au siège de l’administration régionale pendant deux mois.
Article 90: Dans les trente jours de l’achèvement des travaux, le bénéficiaire du permis de
construire transmet en recommandé avec accusé de réception ou dépose contre récépissé à
la mairie une déclaration d’achèvement des travaux en conformité avec le permis de
construire, en trois exemplaires, selon le modèle établi par décision du ministre chargé de
Article 92: Le ministre chargé de l’urbanisme, sur son initiative, ou le cas échéant à la
demande du maire, peut saisir le tribunal compétent pour ordonner la démolition de toute
construction soumise à permis de construire et réalisée sans permis ou en méconnaissance
des prescriptions du permis, pendant un délai de trois ans à compter de la réception de la
déclaration d’achèvement des travaux.
Article 93: Sont soumis à une déclaration préalable, et de ce fait exemptés de permis de
construire, les constructions ou travaux énumérés à l’article 94 ci-après.
Ces constructions et travaux demeurent, par ailleurs, soumis au respect des dispositions
législatives et réglementaires en matière d’occupation des sols et de construction.
Article 95: Dans le cas des travaux et constructions prévus à l’article 94 ci-dessus, le
propriétaire du terrain, le bénéficiaire d’un titre foncier l’habilitant à construire ou leur
mandataire dépose contre récépissé ou adresse en recommandé avec accusé de réception à
la mairie, en trois exemplaires, la déclaration de travaux.
Un avis de la déclaration de travaux est affiché en mairie dans les quinze jours de son dépôt.
Une décision du ministre chargé de l’urbanisme précise les mentions que comporte cet avis.
Article 96: L’instruction de la déclaration de travaux est assurée par l’Etat, représenté par le
Wali ou le Hakem.
Article 97: Le délai d’instruction de la déclaration de travaux est d’un mois. Ce délai ne
commence à courir qu’à compter de la date du dépôt d’un dossier complet, et dans le cas
contraire le demandeur est invité à compléter son dossier dans les dix jours du dépôt de sa
demande. Ce délai peut être prorogé, de quinze jours au plus par décision motivé de
l’autorité chargée de l’instruction.
Article 99: La liste des services et organismes intéressés visés à l’article précédent est fixée
par arrêté du ministre chargé de l’urbanisme. Cet arrêté détermine également ceux des
services ou organismes concernés dont l’avis conforme est exigé pour l’autorisation des
travaux et ceux dont l’avis est consultatif.
Article 100: Les travaux doivent être autorisés s’ils sont conformes aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur, notamment au plan local d’urbanisme ou au plan
d’aménagement de détail dans les communes qui en sont dotées ou au règlement général
d’urbanisme dans les autres communes, ainsi qu’en matière de construction, d’habitation,
de viabilisation des terrains et d’accès aux réseaux. Opposition aux travaux peut toutefois
être formée lorsqu’ils portent sur un ou des terrains inclus dans le champ d’une opération
déclarée d’utilité publique.
Article 101: L’Autorisation expresse de travaux est délivrée par arrêté de l’autorisation
administrative compétente. Cet arrêté est affiché à la mairie et au siège de l’administration
territoriale compétente pendant deux mois et est notifié au demandeur. Le demandeur peut
commencer les travaux dès réception de la notification.
Article 102: L’autorisation expresse des travaux demeure valable pendant une durée d’un
an, à condition que des travaux substantiels soient entrepris durant ce délai. Elle est nulle et
de nul effet dans le cas contraire, ou en cas d’interruption ultérieure des travaux pendant
plus de deux ans.
Une mention de l’autorisation expresse de travaux doit être affichée visiblement sur le
terrain pendant toute la durée des travaux. Une décision du ministre chargé de l’urbanisme
précise les mentions que comporte cet affichage obligatoire.
Article 103: Les services compétents du ministre chargé de l’urbanisme et ceux de la mairie
peuvent à tout moment, pendant la durée des travaux et pendant un délai d’un an après
Article 104: Le Ministre chargé de l’urbanisme, sur son initiative, ou le cas échéant à la
demande du maire, peut saisir le tribunal compétent pour ordonner la démolition de toute
construction soumise à déclaration de travaux et réalisée sans déclaration ou en
méconnaissance des prescriptions de l’autorisation, pendant un délai de trois ans à compter
de l’achèvement des travaux ou de leur première constatation.
Article 105: Tout travail de démolition totale ou partielle d’un immeuble protégé pour son
intérêt historique ou classée ou d’un immeuble situé dans une zone protégée pour son
intérêt historique ou classée doit avoir obtenu au préalable un permis de démolir. Est
considérée comme une démolition, l’exécution de tout travail qui aurait pour effet de faire
disparaitre un immeuble, d’en altérer l’aspect ou d’en rendre l’utilisation impossible ou
dangereuse.
Article 106: L’instruction et la délivrance du permis de démolir sont assurées par l’Etat,
représenté par le Wali ou le Hakem.
Article 107: La demande de permis de démolir est déposée contre récépissé ou adresse en
recommandé avec accusé de réception à la mairie, en trois exemplaires, par le propriétaire
de l’immeuble, par une personne justifiant d’un titre l’habilitant à exécuter les travaux ou
par leur mandataires.
Article 108: Le délai d’instruction de la demande de permis de démolir est de trois mois. Ce
délai ne commence à courir qu’à compter du dépôt d’un dossier complet, et dans le cas
contraire le demandeur est invité compléter son dossier dans les quinze jours du dépôt de sa
Le permis de démolir ne peut être accordé qu’en vertu d’un arrêté de l’autorité
administrative compétente.
Article 110: La liste des services et organismes intéressés visés à l’article précédent est
établie par arrêté du ministre chargé de l’urbanisme. Cet arrêté détermine également ceux
des services ou organismes concernés dont l’avis conforme est exigé pour la délivrance du
permis de démolir et ceux dont l’avis présente un caractère simplement consultatif.
Article 111: Le permis de démolir peut être assorti de prestations particulières liées à des
obligations légales ou réglementaires en vigueur ou à des nécessités imposées par la
préservation du patrimoine dont le respect s’impose au bénéficiaire.
Article 112: Le permis de démolir est délivré par arrêté de l’autorité administrative
compétente. Cet arrêté est affiché à la mairie et au siège de l’administration territoriale
compétente pendant deux mois. Il est notifié au demandeur et celui-ci peut commencer
l’exécution des travaux dès réception de la notification.
Article 113: Le permis de démolir demeure valable pendant une durée de cinq ans, à
condition qu’une partie substantielle des travaux qu’il prévoit soit entreprise durant ce délai.
Il est nul et de nul effet dans le cas contraire, ou en cas d’interruption ultérieur des travaux
pendant plus de cinq ans.
Une mention du permis de démolir doit être affichée visiblement sur le terrain pendant
toute durée des travaux. Une décision du ministre chargé de l’urbanisme précise les
mentions que comporte cet affichage obligatoire.
Article 114: Les services compétents du ministère chargé de l’urbanisme et ceux de la mairie
peuvent à tout moment, pendant toute la durée des travaux, vérifier sur place la conformité
de ceux-ci aux prescriptions du permis de démolir.
Article 124: Toute personne qui réalise ou entreprend, fait réaliser ou fait entreprendre,
modifie ou fait modifier des constructions ou installations sans permis de construire ou en
violation des dispositions législatives ou réglementaires en vigueur, est punie d’une amende
de cinquante mille (50.000) à cent mille (100.000) ouguiya et d’un emprisonnement de deux
(2) à quatre (4) mois ou de l’une des deux peines seulement.
Lorsque l’édification est faite sur un terrain occupé sans droit ni titre, sur un terrain
de l’Etat, d’une collectivité publique ou dans une zone du domaine national ayant fait
l’objet d’un plan d’aménagement.
Lorsqu’il s’agit d’une construction réalisée en matériaux précaires dans le cas des
établissements recevant du public, l’Administration peut retirer ou suspendre
l’autorisation d’ouverture et faire procéder d’office à la fermeture,, soit si une mise
en demeure n’a pas été suivie d’effet dans le délai de deux mois, soit sur le champ, si
l’infraction est de nature à compromettre la sécurité du public.
Article 126: Dans le cas prévu à l’article 125, la responsabilité de l’Etat est engagée du fait de
la fermeture, de la démolition et de la remise en état des lieux, si une décision judiciaire
définitive constate l’inexistence du délit ou l’illégalité de la décision administrative ayant
ordonné la démolition ou la fermeture.
Article 127: Quiconque aura vendu des terrains faisant partie du domaine de l’Etat ou des
collectivités locales, est puni d’une amende de cinq cent mille (500.000) ouguiya à un million
(1.000.000) ouguiya et d’un emprisonnement de six (6) mois à un (1) an ou de l’une de ces
Article 128: Les services compétents de l’administration continuent à instruire les dossiers
de construction conformément aux règles en vigueur, jusqu’à l’élaboration du code de
construction.
Article 130: Les dispositions de la présente loi abrogent toutes les dispositions antérieures
contraires.
Article 131: La présente loi sera publiée suivant la procédure d’urgence et exécutée comme
Loi de l’Etat.
CHAPITRE 2: Objet
Un décret précisera les typologies et les critères d’implantation des établissements humains
ainsi que les critères et les normes de répartition des infrastructures socio collectives
(éducation, santé, hydraulique, notamment).
3. Les implantations des constructions et des installations publiques ou d’intérêt public sont
déterminées selon des critères rationnels. Il convient notamment de :
Tenir compte des besoins spécifiques des installations publiques ou d’intérêt public
sont disparités flagrantes entre celles-ci;
Faciliter l’accès des populations aux services publics.
A cet égard, les projets d’infrastructures structurantes sont soumis à la règle du visa
préalable de conformité aux principes et règles d’aménagement du territoire.
Elle est conduite par l’Etat et les collectivités territoriales, dans le respect des principes de la
décentralisation et de la subsidiarité. Les acteurs locaux sont associés à son élaboration et à
sa mise en œuvre ainsi qu’à l’évaluation des projets qui en découlent.
Article 8: Les choix stratégiques de la politique d’aménagement du territoire sont définis par
la présente loi d’orientation. Ces choix stratégiques se traduisent par des objectifs énoncés
par le Schéma National d’Aménagement du Territoire et les Schémas Nationaux des
Infrastructures et Grands Equipements qui en découlent.
Article 9: L’Etat veille au respect de ces choix stratégiques et de ces objectifs dans la mise en
œuvre de l’ensemble de ses politiques publiques, dans l’allocation des ressources
budgétaires, dans la mise en place des infrastructures et grands équipements et dans les
contrats conclus avec les collectivités territoriales et/ou leurs groupements, les
établissements et organismes publics, les entreprises nationales et toutes autres personnes
morales publiques ou privées.
Article 10: La politique nationale d’aménagement du territoire repose sur les choix
stratégiques suivants:
Article 11: Afin de concourir à la réalisation de chacun de ces choix stratégiques ainsi qu’à la
cohésion de ces territoires, l’Etat assure:
Article 12: Les choix stratégiques sont traduits en termes d’objectifs dans:
Article 13: La politique d’aménagement du territoire est mise en œuvre à travers les outils
suivants:
Article 15: Le Schéma National d’Aménagement du Territoire est un outil mis à la disposition
des responsables de l’Etat, des élus et des décideurs économiques pour aider à :
Il tient compte des solidarités entre les collectivités territoriales et leurs groupements et de
la nécessité de concilier le développement économique et la préservation des espaces,
milieux et ressources naturelles.
Article 18: Le Schéma National d’Aménagement du Territoire sera élaboré, dans la mesure
du possible, selon un processus participatif impliquant les départements sectoriels, les
collectivités décentralisées et les acteurs privés et associatifs.
Article 20: Le Schéma National d’Aménagement du Territoire est préparé sous la conduite
du Secrétariat Général de l’Observatoire National d’Aménagement du Territoire(ONAT),
prévu à l’article 27 de la présente loi.
Article 21 : Les Schémas Nationaux des Infrastructures et Grands Equipements sont élaborés
par les départements sectoriels concernés et en étroite collaboration avec le ministère
chargé de l’Aménagement du Territoire. Ils doivent être conformes aux options et
orientations du Schéma National d’Aménagement du Territoire(SNAT).
Les Schémas Nationaux des Infrastructures et Grands Equipements sont validés par
l’Observatoire National d’Aménagement du Territoire (ONAT) qui en évalue la cohérence.
Article 22: Les Plans Nationaux d’Affectation et d’Utilisation du Sol (PNAUS) sont élaborés
selon une démarche ascendante. Le PNAUS national est conjointement élaboré par le
Article 23: Les études de prospectives sont réalisées par les départements sectoriels, en
association avec le ministère chargé de l’Aménagement du Territoire. Elles sont soumises à
l’approbation de l’Observatoire National de l’Aménagement du Territoire.
Article 24 – Sont réputés être des outils opérationnels de l’aménagement du territoire, les
cadres de planification du développement et de programmation budgétaire.
Article 25: Sont réputés être des outils à caractère financier l’ensemble des financements
destinés en tout ou partie à la mise en œuvre de la politique nationale d’aménagement du
territoire, notamment:
Article 27: Il est créé, par la présente loi, un Observatoire National de l’Aménagement du
Territoire (ONAT), présidé par le Premier ministre.
Article 29: Les débats de l’Observatoire National de l’Aménagement du Territoire et les avis
qu’il formule sont rendus publics. Le Premier Ministre, Président de l’ONAT, informe le
Parlement chaque année, au cours de la présentation du bilan de l’année en cours, de la
mise en œuvre de la politique nationale d’aménagement du territoire, de l’équilibre régional
et de la compétitivité territoriale.
Article 30: L’Observatoire National de l’Aménagement du Territoire peut se faire assister par
les services de l’Etat pour les études nécessaires à l’exercice de sa mission.
Article 32: Les dispositions de la présente loi abrogent toutes les dispositions antérieures
contraires.
Article 33: La présente loi sera publiée suivant la procédure d’urgence et exécutée en tant
que loi d’Etat.