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Ce document n'a pu être établi que grâce à des apports à caractère fonda-
mental de MM. Ch. SALZMANN, Ingénieur E.P.Z. et M. THENOZ, Ingénieur en Chef des
Ponts et Chaussées. Mais il a en outre bénéficié de participations très importantes
émanant notamment de MM. A. MOGARAY, Ingénieur Général des Ponts et Chaussées,
M. PRADE et M. VILLEMAGNE, Ingénieurs en Chef des Ponts et Chaussées, J.L. BRAULT,
H. GRELU, F. HANUS et J. NOURISSON, Ingénieurs des Ponts et Chaussées, J. MONOT,
Ingénieur Divisionnaire et Ph. LECROQ, Ingénieurs des Travaux Publics de l'Etat.
Pour en donner une idée, nous précisons que le volume total de ces participations
dépasse le volume du document lui-même.
MINISTERE DE L'EQUIPEMENT Bagneux, Mai 1977
RECOMMANDATIONS
POUR LA VERIFICATION DES ETUDES D'EXECUTION
DES OUVRAGES D'ART
V . E . E . 77
TABLE DES MATIERES
N° de page
1. - INTRODUCTION
1.1. - Origine du document 1
1.2. - Nature du document 1
1.3. - Ouvrages considérés par le présent document-type. 2
1.4. -Place par rapport aux autres documents-types 2
1.5. - Importance du sujet traité 3
1.6. - A qui s'adresse le présent document ? 3
1.7. - Références 3
V.E.E. 77
---------
1. -- INTRODUCTION.
1,l. - ORIGINE DU DOCUMENT :
On peut a priori s'étonner que ces demandes réitérées n'aient pas été
plus rapidement satisfaites. La cause en est la difficulté du sujet, qui ne p u t
être valablement traité par des moyens simples (genre check-list) qui seuls à
l'origine avaient ét6 envisagés.
Cette étude de base est due à une très heureuse initiative de SCETAU-
ROUTE qui en a chargé M. Ch. SALZMA", Ingénieur E.P.Z., bien connu par les
services distingués qu'il a rendus au cours des 15 dernières années pour les
Etudes des ouvrages d'art de multiples autoroutes, notamment dans le quart Sud-
Est de la France. Elle comportait la description détaillée de plusieurs métho-
des de travail et des résultats constatés.
Une première enquête, lancée fin Octobre 1976 sur cette étude de base,
a suscité plusieurs dizaines de pages de réponses dont le dépouillement, le
classement et le développement ont permis d'aboutir fin Décembre 1976 1 un
"Essai" de 57 pages qui a à son tour donné lieu à une nouvelle et très substan-
tielle série de réponses, à l'issue desquelles le présent document-type a pu
A
etre préparé.
nous n'avons pas été jusqu'à établir une Directive, et nous bornons à formu-
ler des Recommandations. Cette formule se justifie aussi par le fait que des
études sont en cours pour préciser les responsabilités et les devoirs profes-
sionnels dans,le cadre et en dehors de l'bdministracion, et qu'il peut donc
en résulter des textes réglementaires qui évidemment une fois diffusés par
la voie hiérarchique s'imposeront alors en priorité à chacun.
- à l'aval :
.
du Catalogue et Manuel du projeteur (actuellement CAT 75)
relatif aux bases des études,
.
du document BET (actuellement BET 70) principalement rela-
tif à l'établissement des projets,
.
des documents-types PRP, PEF ... et dossiers-pilotes relatifs
aux calculs automatiques,
1.7. - REFERENCES.
Une situation idéale serait celle dans laquelle des textes offi-
ciels fixeraient de façon parfaitement claire et réaliste, au moins sur le
plan des principes, ce que chacun doit faire. Le présent document n'aurait
qu'à s'appuyer sur ces textes et les prolonger au point de vue technique.
-
collectives (personnes morales), quoique l'habitude existe de
désigner sous le nom de Maître d'oeuvre l'Ingénieur d'Arrondissement (ce
que nous éviterons dans le présent document),
-
exercées Par les mêmes personnes; la maîtrise d'ouvrage n'est
d'ailleurs pas concernée par le présent document et, pour ce motif, il ne
semble pas y avoir de contre-indication à ce que son contenu soit valable
pour les ouvrages d'art départementaux.
Enfin, dans bien des cas, il est souhaitable (cf GMO 70, 5 2,6) de
recourir aux conseils d'un organisme extérieur 2 la DDE (SETRA, CETE ou BET)
pour la solution de problèmes d'ex4cution se situant 5 la limite de celles-ci
(épreuves, visites ...> ou plus à l'aval. Cette extension des missions, qui sort
de l'objet du présent document-type, est citée ici pour mémoire; ses modalités
sont en effet très différentes de celles de la vérification des études.
En conclusion, et sans aucunement exclure que l'Ingénieur d'Arrondis-
sement, conformément à sa mission traditionnelle, procède lui-même à des vé-
rifications, nous distinguerons dans le présent document, les deux fonctions :
3,ll. - -_-
Du point _ _vue
_ _ _ de _ _ de
_ _la
_ _valeur
_ _ _ _technique
_ - _ _ _ - :- - _ _ - - - _ - -
La valeur technique corporte plusieurs aspect,+,parmi lesquels on
peut citer notamment : la sécyrité, la qualit& intrinseque (incluant elle-
même la pérennité, l'esthétique ...
) , la qualité fonctionnelle (circulations
à assurer, y compris pendant les travaux ; performances mécaniques, également
appelées "niveau de service" ; confort ...), la faisabilité, la possibilité
d'entretien.
-
1
L'esthétique des ouvrages dépend de bien des facteurs. Ceux qui sont
conditionnés par l'étude d'exécution sont principalement les détails qui ont
une incidence sur la qualité des parements : reprises de bétonnage mal tracées
ou permettant la mise en oeuvre de bétons de couleurs différentes, trous laissés
en attente pour motifs divers ou perforations ultérieureS(pourtant généralement
interdites par le marché), prgfabrication partielle conduisant 2 des différences
de couleurs (par exemple corniches dans le cas où contrairement à nos recomman-
dations le type de corniche ne serait pas fixé au stade du projet). Cependant
l'esthétique est également subordonnée au respect des profils du projet, qui
selon le cas peut dépendre de la qualité des calculs de déformation (poutres
préfabriquées notamment) ou du type même de l'échafaudage.
(S our) (G _+ Q - P) <'-(R ou 3 ) .
On se rend compte qu'une imprécision sur un des premiers termes, sur P par
exemple, peut conduire à une imprécision beaucoup plus grande sur le total,
et dépendant beaucoup de l'importance relative des différents termes. Qui
plus est, lorqu'on considère un état de décompression, = O et l',idée mê-
me de pourcentage perd toute signification. En fait un écart de 3 2 sur la
précontrainte peut, selon les cas, signifier une traction de 1 ou 2, voire
3 ou 4 MPa ( 4 0 bars, 400 tf/m2). Et il peut en aller de même de divers in-
termédiaires de c a l c d (cas par exemple d'un élément de matériau).
C'est pourquoi :
IC
Voir en 8,21 ce qui est à faire en cas de remise de note de calcul automatique,
et en 8 , 6 3 les limites que nous conseillons en matière d'autres prestations.
- 13 -
4 , 2 4 . - Rôle
.......................... .............................
du vérificateur 2 l'égard de la consistance des étu-
--------_------
des d'exécution :
I1 apparaît que ces différents cas peuvent être définis selon di-
vers critères.
Enfin l'affaire ne sera réellement en ordre que pour autant que n'auront
pas été laissées dans l'indétemination, lors du jugement de l'appel d'offres, cer-
taines options relatives aux calculs justificatifs définitifs. Voir à ce sujet dans
la D.J. 75 les 5 3.4.2.2 (relatif aux règlements de calcul applicables) et 3 . 4 . 2 . 4
(relatif aux modalités des calculs justificatifs définitifs, qu'en raison de ses
incidences directes sur la vérification nous reproduisons plus loin en Annexe).
11 est bien évident que les modalités des vGrificati9ns devront être adap-
tées aux réponses qu'on pourra donner à ces différentes questions.
- le nombre,
- et la disponibilité de chacun.
- 19 -
d - Dans tout ce qui précède, nous n'avons Evoqué que les fonctions
techniques à remplir, et les conditions de compétence technique vis-à-vis de
la spécialité concernée. Nous ne pouvons nous mêmes établir la correspon-
4ance nécessaire entre ces fonctions et les fonctions administratives, par-
ce que cette correspondance est nécessairement conditionnée par la sï'tua-
tion de chaque service qui, fu fait de son effectif total, du jeu des affec-
tations et de ses différentes charges, est nécessairement très différente
d'un service à un autre du point de vue de la disponibilité et de la compé-
tence personnelle de ses différents membres (cf. notamment les contraintes
discutées au 5 5,31). Par ailleurs les besoins ne sont pas les mêmes d'un
ouvrage à un autre, sans qu'il y ait véritablement de discontinuité.
S'il s'agit d',un B.E.T., nous rappelons d'abord qu'un tel recours
- -par le document-type B.E.T. 70, quoique celui-ci soit principa-
est envisagé
lement consacré aux études de conception générale, et que ce document donne
un certain nombre de conseils en vue du choix du bureau et sur les modalités
de ce recours.
6,11. -
Nous énumérons d'abord les opérations dont on a exposé la
nécessité et les modalités dans les chapitres précédents :
.
ce qui relève de sa vérification (cf. § 4,22) avec toutes
précisions utiles en ce qui concerne les ouvrages provisoires,
.
s i le viirificateur est un organisme extérieur, la nature des
contacts qu'il est autorisé, voire incité, à avoir avec l'entreprise, et la
procédure d'envoi des observations écrites ;
et d'en déduire aussitôt une première liste des difficultés à prévoir. Ces
difficultés peuvent être très diverses et sont en grande partie celles qu'on
peut rencontrer dans le jugement de l'appel d'offres (cf. D.J. 75,§ 3.4.2 et
chapitre 6 notanment). Par exemple quels peuvent être les cas de charge pré-
pondérants dans le dimensionnement de telle ou telle partie de la structure
(convoi militaire ou engins lourds de terrassement pour les hourdis, efforts
tranchants pour les %es des poutres ou caissons, etc ...) ?
R Pour les ponts métalliques les questions correspondantes concernent les sou-
dures, les boulonnages des différents types (ou les rivures), les joints de
construction, les parties à ajuster, les profils exacts à la construction et les
raidisseurs.
- 25 -
e - Examiner si les équipements sont représentés par de véritables
dessins d'exécution (et non par une simple reproduction des dessins du D.C.E)
lorsqu'il y a lieu (cf. Spécifications); vérifier qu'ils sont reportés sur les
plans de ferraillage; les plus importants pour cela sont les appareils d'appui,
les évacuations d'eau et les dispositifs de retenue, car ils ont des incidences
notables sur les ferraillages. A défaut, faire les reports possibles et nécessai-
res.
Par contre des conclusions doivent dès à présent Ztre arrêtées COR-
cernant la convenance et la suffisance générales de l'étude. Si ces conclu-
sions sont nettement défavorables sur certains points, ils doivent donner
lieu à une action imnédiate vis-à-vis de l'entreprise. En effet si certaines
améliorations ne sont pas faites par celle-ci, la vérification risquera de
se trouver bloquée avant son terme. Or nous avons souligné l'importance des
délais dans les opérations de vérification, dans l'intérêt commun des parties,
d'ailleurs.
*
Cette même opération peut être faite souvent aussi pour quelques
dimensions de coffrage (par exemple largeurs d'âmes, goussets).
- 25 -
6,4. - DESSINS D'EXECUTION INCOMPLETS :
En effet, dans bien des cas les prescriptions du C.P.C. même com-
plétées par des rédactions du C.P.S. type ne suffisent pas et doivent être
revues et complétées en fonction de l'ouvrage à réaliser. Or les expressions
telles que ''on verra bien sur le chantier","on adaptera" ...
1' à l'entrepre-
neur de se dBbrouiller'',ne peuvent et ne doivent pas faire partie de la con-
ception que le vérificateur doit avoir de sa mission. Elles sont causes de
déboires soit pour le Maître d'ouvrage (mauvaises qualités, non adaptations
des ouvrages), soit pour le Maître d'oeuvre (surprises financières), soit
pour l'entrepreneur (travail mal défini, aléas financiers), soit pour les
trois. C'est pourquoi, même en l'absence de précision dans les doclrments contrac-
tuels, une insuffisance ne doit pas être acceptée. Et si parfois on peut être amené
â poursuivre la vérification en suppléant avec l'aide de la note de calcul
à l'insuffisance de certains dessins, on ne doit pas pour autant dispenser
l'entreprise d'un report des indications manquantes sur les plans, car le
chantier ne disposera pas de la note de calcul.
C'est notamment parce qu'il vaut toujours mieux prévenir que gué-
rir que nous avons toujours souligné l'importance particulière des articles
305 et 312 du C.P.C. type (mises à jour no 2 et no 3 ) . C'est d'ailleurs
l'expérience qui a conduit aux prescriptions du dit article 312 dont le dé-
veloppement montre qu'il est bien facile pour une étude d'exécution d'écha-
faudage d'être dangereuse pour avoir été incomplète.
Au préalable nous précisons que si dans ce qui suit nous nous effor-
çons de définir une méthodologie et de signaler à l'attention des causes d'échec
classiques, celles-ci ne constituent pas une "check-list" car la diversité des
ouvrages est telle qu'il est impossible en la matière d'être complet. D'où la
nécessité dans chaque cas d'espèce de réfléchir à chaque stade du raisonnement
en vue de compléter la liste des exemples que nous citons.
Alors qu'en 6,2 on s'est assuré que les dessins définissaient bien
l'ouvrage dans tous les détails, on va en reprendre l'examen en vérifiant la
convenance des dispositions prévues pour les ferraillages, les cablages, les
ouvrages provisoires et les équipements.
7,11. - -
Une
--première
- - - -partie
---- de cet -examen
- - - porte sur la bonne défini-
tion, l'exactitude et la technologie de la structure.
7,12. - Une
- -deuxième
- - - - partie
- - concerne les dispositions constructives,
les règles de l'art et, plus généralement, la faisabilité de la structure.
Tout d'abord les positions des aciers résultant des différents plans
sont-elles géométriquement compatibles ? Ne pas oublier à cette occasion que
l'encombrement d'un acier HA est voisin de 1,2 fois son diamètre nominal.
Les conditions principales à respecter sur ces deux points sont cons-
tituées par les articles 20 et 21 du BAEL et l'article 47 de 1'IP 2*et concer-
nent surtout les zones critiques. Pour leur application, se méfier particuliè-
rement des zones de recouvrement d'armatures (où on a nécessairement une accu-
mulation de fers), surtout si ces recouvrements ne sont pas parfaitement dé-
finis ou ne sont que sommairement représentés. Cependant ces conditions ne sont
pas exhaustives et il faut par exemple :
* Dans le cas où le marché se réfère au F61 VI de 1970 ou, à 1'IP 1, ces règles
doivent également être appliquées : elles doivent alors etre considérées
règles de l'art non écrites.
- 30 -
_ _troisièmepartie
7,13. - Une _-- -- concerne la disposition correcte des équi-
pements et dispositions pour la maintenance de la structure, et leur compatibilité
avec la structure.
- les scellements ne doivent pas être nécessaires dans des zones de fer-
raillage dense; et on doit pouvoir les effectuer sans tomber sur un gros fer ou,
pire, endommager un cable de précontrainte.
. En ce qui concerne les besoins de la maintenance future, il faut évidem-
ment qu'elle soit possible, et de préférence qu'elle soit aisée; on doit ainsi con-
sidérer par exemple :
- etc ....
Ilais il faut aussi qu'il y ait compatibilité avec la structure; par exem-
ple les trous pour visite ne doivent pas affaiblir celle-ci; à tout le moins, des
armatures supplémentaires doivent être prévues; souvent un calcul complémentaire
est nécessaire (par exemple pour un trou dans un chevêtre porteur).
7,14. - A l'occasion
_ _ _ _ _ de _ ces _ _ _ __ on pourra être amené à
_ vérifications,
constater :
-
et/ou la maladresse de certaines dispositions ; par exemple la
première disposition ci-contre d'armatures
de précontrainte est, dans le plan repré-
- la vérification directe
7,21. - La
- - vérification
_ _ - - _ _ _ directe :
- que les données de base ont été bien choisies et, si l'on a fait
usage de l'ordinateur, bien rentrées dans le programme (c'est ainsi qu'un
maître d'oeuvre a détecté des erreurs dans l'introduction des données dans
un calcul électronique).'
-
Un premier inconvénient, lorsqu'il s'agit de vérifier manuellement
des calculs manuels, est qu'elle risque d'être beaucoup plus longue que la
vérification directe, à moins de ne procéder qu'à des calculs partiels ou de
recourir 5 des méthodes simplifiées, les uns et les autres judicieusement
choisis et parfaitement interprétés (par exemple caractère majorant ou minorant
des résultats,,en cas d'emploi de méthodes simplifiées); aussi son emploi sys-
tématique exige beaucouplus de talent (ou d'expérience) de la part du véri-
ficateur, que la vérification directe. Lorsqu'il s'agit de calculs automatiques,
son premier inconvénient est qu'elle risque d'stre fort coûteuse à moins, là
encore, de se contenter de calculs simplifiés.
-------------
Un autre exem& encore consiste à procéder à un calcul par un pro-
gramme général de calcul de structure (ensemble de barres, réseau de poutres ou
éléments finis OU calcul analogique) avec une définition grossière du maillage.
.
les écarts sont-il acceptables ? c'est-à-dire sont-ils assez
limités, pour chaque résultat particulier, pour qu'on puisse conclure à la
bonne tenue de l'ouvrage ?
.
si tel est le cas, le caractère modéré des divergences ne ré-
sulte-t-il pas, par hasard, d'erreurs faites d'un côté comme de l'autre, et
qui allant dans le même sens se compensent en partie au seul niveau de la com-
paraison ? S'il en était ainsi, il serait à craindre que la réalité ne soit
pas contenue entre les deux résultats ;
- ou enfin les résultats s o n t manifestement excessivement divergents ;
en ce cas on peut cel;tes procéder 1 un troisième calcul, généralement partiel,
pour affermir sa conviction ; mais en général on ne peut échapper à une con-
frontation assez poussée des deux calculs en vue de détecter la cause (ou, souvent,
les causes) ou du moins le lieu des divergences ; on ne peut en effet se borner
à opposer à l'entreprise les résultats d'un calcul entièrement séparé du sien ;
si l'Administration n'est pas tenue de lui indiquer l'erreur précise qu'elle a
commise, du moins doit elle lui prouver l'existence d'une erreur de sa part (par
exemple en prouvant l'inexactitude ou l'incompatibilité de certains de ses résul-
tats ; ceci doit généralement Gtre fait en recourant 2 une autre méthode : celle
des sondages et recoupements, qui est exposée en 7,231; encore faut il généralement
pour cela d i s p o s e r d'assez d e rGsultats intemiGdiaires daris l'un -
et l'autre calcul.
- 34 -
- etc....
7,23. _La_vérification
---- _par_ sondages
_ _ _ _et_recoupements
_ _ - _ -:
7,231. - Définition : il s'agit d'une méthode souvent conçue
et employée de façon caricaturale. Elle doit être ici comprise comme consistant
à parvenir aussi rapidement que possible à l'examen des dimensionnements, en
limitant les opérations numériques de vérification en fonction de l'importance
des intermédiaires de calcul et d e s résultats, et de leur caractère répétitif.
Ainsi, par exemple, dans un tableau de valeurs numériques (par exem-
ple caractéristiques mécaniques des sections, contraintes dans les différentes
sections), on vérifie exactement les valeurs relatives aux sections détermi-
nantes, et éventuellement une autre section prise au hasard ( 2 titre de garantie
vis-à-vis de l'emploi d'une telle procédure par l'entreprise elle-même);et, en
faisant les différences de ligne en ligne ou par report graphique, on s'assure
que les autres valeurs du tableau ne sont pas anormales. Le tableau est alors
réputé exact. Le sondage lui-même est fait par vérification directe ou par cal-
cul parallèle selon le cas.
On peut aussi s e servir de certains résultats donnés par l'entre-
prise, pour vérifier a posteriori qu'ils résultent bien des bases indiquées.
Ainsi on peut souvent plus rapidement retrouver les sollicitations à partir
des contraintes qu'en suivant la demarche de la note de calcul. Plus générale-
ment on peut, connaissant la solution d'un système d'équations, plus rapide-
ment vérifier que cette solution satisfait les équations en y reportant les
résultats qu'en résolvant une nouvelle fois le système. On peut également
vérifier directement la distribution des sollicitations de charge permanente
en s'assurant, par trois intégrations successives, de la compatibilité des dé-
formations au droit des appuis dans les deux travges qui les encadrent ; en
ce dernier cas, quand cette compatibilité est établie, on peut considérer comme
valables au moins les ordonnées moyennes des lignes d'influence des moments sur
- 35 -
En second lieu elle est, des trois méthodes, la plus difficile ; bien
la pratiquer est un véritable art.
7,32. - Nous nous plaçons toujours dans le cas d'un pont spécial
dont les calculs sont assez complexes.
a2. celles qui l'ont et sont donc 2 présenter sous forme de ta-
bleaux de calcul
En première approche :
- les parties al relèvent de façon préférentielle de la vérification
directe
- une séparation d'une étude entre diverses parties ne doit pas con-
duire à un fractionnement excessif
élément est en relation étroite avec le coût de la vérification par les diffé-
rentes méthodes.
:tl__ +dfL
.--__-/-- X
note de calcul automatique a-t-il
pu mettre immédiatement sur la
piste d'un ordre frauduleux in-
traduit dans le programme
- ct s i une anomalie est détectée, elle fera immédiatement l'objet
d'examen plus approfondi de la partie correspondante du calcul, g6nGralement
par v6rification directe, parfois par d'autres moyens (cf. Annexe E).
7,41. - Les
_ _ principes
- - - _ _ - fondamentaux
---- de-la-sécurité
---- et-de-la
- qualité
---:
Nous avons personnellement explicit6 et dGveloppé ces principes, avec
exemples à l'appui, daris le chapitre XII1 d u Yanuel de Sdcurité des Structures
publié par le C.E.B. (Bulletins 106 et 107).
Dans la première partie de ce chapitre, qui est relative au rôle et
à l'organisation des différents échelons, nous avons en matière d'études (et
cela vaut également pcur les vérifications) indiqué ( O 13,3) la nécessité de
pouvoir recourir, dans les bureaux d'étude de quelque importance, à un spé-
cialiste de la sécurité des structures; nous avons ensuite défini l'articula-
tion nécessaire des rôles de ce spécialiste e t des autres ingénieurs de ce
bureau.
7,42. - La
-- liste
- -de
-ce
- qui est vérifier?
*
11 s'agit i c i de l a consistance technique minimale; pour le recte,
%se reporter aux 6 4 , 2 2 et 7 , h .
*R "ar "calriil staticlue" (tem;nnlng;e allemanclel i l &nut comprendre line iusti-
fication i~is-,?-visde 1 'ensemble des Ctats-limites nossibles.
**E Nota : s'il faut entendre par là tout ce qui concerne l'état des lieux, ceci
ne peut pas à notre avis permettre de se limiter à une vérification en chambre: ~~
de compte e t s i l a s é c u r i t é e t l a f a c i l i t é d ' é c o u l e m e n t de l a c i r c u l a t i o n s o n t
g a r a n t i e s conformément aux p r i n c i p e s du P r o j e t ContrÔlé".
C e t t e l i s t e p e u t f a i r e l ' o b j e t de d i v e r s commentaires e t développements.
Tout d ' a b o r d l ' u s a g e d e c e t t e l i s t e suppose un p o i n t a g e g é n é r a l
dans l a n o t e de c a l c u l de l ' e n t r e p r i s e . S i on c o n s t a t e a l o r s que c e r t a i n e s
b a s e s de l a n o t e n ' y s o n t p a s e x p l i c i t é e s , c o m p l é t e r à l a main s i e l l e s
ne font pas de doute; sinon, consulter l ' a u t e u r de l a note.
On t r o u v e r a e n Annexe C a u p r é s e n t document une l i s t e d e s o m i s s i o n s
dommageables l e s p l u s couramment c o n s t a t é e s ; on v e r r a q u ' e l l e s p o r t e n t l a r g e -
ment, d ' u n e p a r t s u r l e s p r i n c i p e s de s é c u r i t é (Annexe B), e t d ' a u t r e p a r t
sur les dispositions constructives.
Nous s o u l i g n o n s l ' i m p o r t a n c e p a r t i c u l i è r e du p o i n t b l o r s q u e l ' é t u d e
comporte d e s c a l c u l s a u t o m a t i q u e s : l e s modes d e c a l c u l a d o p t é s en ce c a s d i f f é -
r e n t e n e f f e t a l o r s fréquemment d e s modes d e c a l c u l c l a s s i q u e s q u i o n t é t é é t a -
b l i s pour l e c a l c u l manuel; d ' a u t r e p a r t i l f a u t t o u j o u r s v é r i f i e r l e s données
e t s o u v e n t v é r i f i e r l e s h y p o t h è s e s q u ' e l l e s t r a d u i s e n t ou r e c o u v r e n t ( c f . 5 8 , 6 4
plus loin).
P l u s g é n é r a l e m e n t , l o r s q u e p l u s i e u r s modèles mécaniques s o n t p o s s i b l e s
pour l ' a n a l y s e , i l i m p o r t e de s ' a s s u r e r s i ___ l e- modèle- a d o p t é dans , l _ e cas d'es&%
e n t r e b i e n d a n s son domaine de v a l i d i- t-Ié--.I- e t s i l e s conséquences en s o n t tirées,
--1
Ainsi :
- un t a b l i e r p e u t ê t r e , s o u s c h a r g e e x c e n t r é e , c o n s i d é r é comme soumis
à un moment f l é c h i s s a n t non uniformément r é p a r t i ( e x c e n t r é ) ou un moment f l é -
c h i s s a n t uniformément r é p a r t i ( c e n t r é ) e t à un moment d e t o r s i o n ( c f f o r m u l e s
d e B r e s s e ) ; en f a i t , d a n s b i e n d e s cas, e t notamment s i l e t a b l i e r e s t s o u p l e
à l a t o r s i o n , on s e r a dans l e cas d i t du gauchissement gêné, e t l e s c o n t r a i n t e s
normales q u i e n r é s u l t e n t r é t a b l i s s e n t e n f a i t l a d i s t r i b u t i o n de c o n t r a i n t e s
du moment de f l e x i o n e x c e n t r é ;
- un t a b l i e r à p o u t r e s m u l t i p l e s (VIPP ou a u t r e ) p e u t ê t r e c a l c u l é
s e l o n d i v e r s e s h y p o t h è s e s de r é p a r t i t i o n t r a n s v e r s a l e d e s e f f o r t s s u p p o s a n t ,
s e l o n l e cas, une g r a n d e r i g i d i t é t r a n s v e r s a l e (méthode de Courbon), ou un
f a i b l e i n t e r v a l l e d e s p o u t r e s (méthode d e Guyon Massonnet), ou f a i s a n t a p p e l
2 l a r i g i d i t é d e t o r s i o n d e s p o u t r e s ; i l i m p o r t e de n'employer l e s deux pre-
mières méthodes que pour c e r t a i n e s d i s p o s i t i o n s ou p r o p o r t i o n s du t a b l i e r , e t
d ' a d o p t e r une h y p o t h è s e a u moins a u s s i d é f a v o r a b l e pour l ' é v a l u a t i o n d e s e f f o r t s
t r a n s v e r s a u x à p r e n d r e e n compte ; q u a n t à l a t r o i s i è m e méthode, e l l e n é c e s s i t e
que l e s moments de t o r s i o n s o i e n t p r i s e n compte pour l e c a l c u l d e s s e c t i o n s .
Ces exemples p o u r r a i e n t être m u l t i p l i é s , e t on p o u r r a i t en p a r t i c u -
l i e r c i t e r b i e n d e s cas où t e l ou t e l p a r a m è t r e ou phénomène e s t n é g l i g é à l a
b a s e d ' u n e a n a l y s e . I1 f a u t d ' a b o r d en r e t e n i r que l ' i d é e de domaine d e v a l i -
d i t é e s t fondamentale pour l e c h o i x ou l ' a c c e p t a t i o n d ' u n e a n a l y s e . L e domaine
de v a l i d i t é e s t suffisamment d é f i n i dans d e s d o s s i e r s - p i l o t e s ou documents t y p e s
pour les s t r u c t u r e s les p l u s c o u r a n t e s . Dans l e s a u t r e s cas l e p l u s e f f i c a c e
-__-
e s t de r e c o u r i r au r é s e a u d e compétence (CETE ou SETRA) g r â c e a u q u e l on p o u r r a
s o i t c o n n a î t r e d i r e c t e m e n t l a r é p o n s e en ce q u i concerne l ' o u v r a g e p a r t i c u l i e r
c o n s i d é r é , s o i t s a v o i r q u e l l e s s o n t l e s v é r i f i c a t i o n s d e c o m p a t i b i l i t é auxquel-
l e s p r o c é d e r p o u r s ' a s s u r e r s i c e t ouvrage e s t à l ' i n t é r i e u r d e ces limites.
Nous s i g n a l o n s néanmoins que l a n o t i o n de domaine de v a l i d i t é n ' e s t
q u ' u n e n o t i o n p r a t i q u e a s s e z g r o s s i è r e , e t que dans d e s cas a s s e z r a r e s e l l e
d o i t ê t r e remplacée ou complétée p a r l a n o t i o n de p r é c i s i o n , pour l e c h o i x du
modèle e t pour son u s a g e . P a r f o i s , c e t t e p r é c i s i o n p e u t d e v o i r ê t r e é t u d i é e a
posteriori.
Quant aux conséquences à t i r e r du c h o i x du modèle, l e s exemples c i -
d e s s u s m o n t r e n t q u ' e l l e s c o n s i s t e n t à a s s u r e r l a cohérence d e i l e n s e m b l e de_
-
1'analyse:
- 40 -
7,43. - Justifications
------ non
-fournies
- - - par
--l'entreprise
--- :
Force est de constater que, comme i l ressort des enquêtes qui ont
précédé l'établissement du présent document, les entreprises ont généralement
tendance à offrir le minimum de prestations : tout juste celles prévues d'une
manière non ambiguë
- dans les dossiers de marchés. D'où, au préalable, l'imper-
tance de prescriptions contractuelles précises et détaillées. Nous avons d' ail-
leurs, pour ce motif entre autres, toujours souligné l'importance particulière
des articles 305 et 312 du C.P.S. type.
I1 convient donc quand les "impasses" dans les calculs sont limitées :
7,51. - _U_n-premie_E-g_xe_gp!le_
concerne le calcul de voûtes minces au
moyen d'un programme de barres en milieu élastique. La méthode détaillée a été
la suivante :
-
se faire communiquer les expressions algébriques des termes de la
matrice de rigidité utilisées pour une barre en milieu glastique,
-
vérifier numériquement sur un ou deux cas que l'on retrouvait les
résultats du programmesétant admis que les déplacements des extrémités des
barrec étaient ceux fournis par le programme,
7 , 6 . - CONCLUSION DE LA VERIFICATION.
8,lO. - Généralités
_ _ _ _ _ - - - - :- -La vérification pour ces ouvrages ne relève
pas de méthodes fondamentalement différentes des méthodes de vérification pour
les ponts spéciaux. Mais ces ouvrages relèvent de techniques spécifiques, leurs
études d'exécution ne sont pas précédées de projets, et les objectifs de la vé-
rification sont eux aussi assez spécifiques.
8,11. - Rôle
. . . . . .de
. . .la
. . .maîtrise
. . . . . . . . . .d'oeuvre
...... : Tout d'abord la distinc-
tion n'est pas toujours nette entre :
,:,, I ? . - -- _--___--__-___-_-_-_----
Objectifs des vérifications : Les aspects spécifiques
des objectifs de la vérification peuvent être résumés comme suit :
8,13. - Manière
-------------------
de vérifier : En ce qui concerne la manière de
mener les vérifications, les chapitres 6 et 7 restent dans l'ensemble va-
lables. Nous insistons seulement sur certains points particuliers.
8,20. - -----------
Généralités : Ce cas est évidemment le plus simple, mais il n'est
pas toujours net, loin de là.
Tout d'abord, comme nous l'avons montré dans l'article que nous avons
publié sur ce sujet dans le Bulletin du P.C.M. de Septembre 1976, il n'existe
à la base que des éléments-types, de sorte que certains ponts peuvent contenir
des éléments-types et d'autres éléments non types. De plus le degré de typifica-
tion est inégal selon les dossiers-pilotes.
Retenons, pour ce qui concerne la vérification des études, que les éléments-
types font généralement l'objet d'une note de calcul automatique selon programme
du S.E.T.R.A. ou, à défaut (ou en complément), d'une méthode de calcul adoptée et
présentée par le S.E.T.R.A.
8,21. - ..............................................
Rôles de la maîtrise d'oeuvre et du S.E.T.R.A. : De façon géné-
0
0 rale il doit être considéré que le S.E.T',CLAL en fournissant des règles et des
____-------
notes de calcul assure une participation-aux étude_s-de 1 'Administration. Cette
:) participation décharge la D.D.E. (et non l'entrepreneur) des missions que sans
cela elle aurait dû assumer, mais ne la décharge pas de ses missions qui sont à
remplir à l'amont et 2 l'aval de la prestation du S.E.T.R.A. I1 est utile de pré-
ciser ces missions dans le cas de fourniture par le S.E.T.R.A. d'une note de cal-
cul automatique. Ces précisions sont essentiellement un rappel général des indi-
cations à ce sujet du Catalogue CAT. 75 (chap. 9 ) et des dossiers-pilotes.
Elles consistent :
c - dans tous les cas aussi, à procéder aux opGrations dcfinies, selon
le programme concerné, dans le sous-dossier "Calcul automatique" du dossier-pilote
correspondant .
d - et enfin, s'il y a lieu, à procéder à tous compléments, reprises et
ajustements qui peuvent être nécessaires du fait de particularités de l'ouvrage
non prises en compte par le programme.
8,22. - -- ................................................
Obiectifs de la vérification et manière de vérifier : I1 y a
peu à dire à ce sujet, car il s'agit d'opérations particulièrement simples :
.
d'une part à s'assurer de la validité des hypothèses de base des
calculs automatiques, eu égard aux particularités de l'ouvrage; cela peut nécessi-
ter quelques calculs parallèles basés sur des hypothèses différentes,
P , 2 3 . - ERploi
-- ----------~-----
Gventuel -- ------___----_______---------------
de programmes de calcul autres que ceux du
--__-_---
S.E.T.P..A. : Mous rappelons qu'il e s t inopportun d'admettre sans nécessité l'usage
de programmes de calcul autres que ceux du S.E.T.F.A. (voir le 5 3 . 4 . 2 . 4 de la D.J
75, reproduit en annexeF,et notamment ses deux derniers alinéas). De tels usages,
qui ont été admis dans certains cas à l'occasion de variantes qui restaient en
fait dans le cadre des dossiers-pilotes, ont le plus souvent conduit à des calculs
incompréhensibles et/ou incomplets, à des sous-dimensionnements, et parfois à des
dommages. On pourrait certes procéder 2 leur vérification par calculs parallèles au
moyen du programme du S.E.T.P.A., mais c'est un non-sens que d'employer pour un tel
usage le programme le plus performant. I1 va de soi qu'autoriser sans nécessité en
cours d'exécution le recours à des programmes incompréhensibles, insuffisants ou
suspects serait en opposition complète avec les présentes Recommandations.
Ces recommandations, toutefois, ne sont pas 5 étendre sans réserve à
certains cas limites (ponts-types comportant certaines particularités); en de
tels cas l'usage de programmes de calcul autres que ceux du S.E.T.R.A. peut être
admis s'ils sont plus performants à l'égard de ces particularités, et le program-
me du S.E.T.R.A. peut fournir un moyen de calcul parallèle Excellente qualité.
- d'un mauvais état, parfois à peu près non décelable de ces parties
d ' ouvrage,
8,5. - ETUDES POUR L'ADMISSION DE CONVOIS EXCEPTIONNELS SUR LES PONTS EXISTANTS.
Ce cas est évoqué ici uniquement du fait qu'il peut être recouru à un
vérificateur pour autoriser ou non cette admission. Mais il résulte de ce qui pré-
cède que les conditions dans lesquelles s'exerce la vérification sont tout-à-fait
particulières.
- 50 -
8,62. - Modalités
-------------------
de détail :
A cette occasion nous appelons d'autre part l'attention sur le fait que
dans de nombreux cas il reste des compléments, voire des retouches, à apporter aux
calculs automatiques du S.E.T.R.A. : programmes en rodage, ouvrages présentant des
particularités ...
Voir à ce sujet les premiers paragraphes du chapitre 9 du CAT 75.
- 52 -
Ce sont les mêmes que celles qui sont décrites au chapitre 7 ci-dessus.
Quelques précisions sont cependant à y ajouter.
Dans le cas où l a note de calcul v6rifier est une note automatique dont
certaines données sont le résultat d'un calcul préliminaire (cas fréquent surtout pour
le calcul de ponts spéciaux), on devra vérifier ce calcul préliminaire, non seulement
du point de vue matériel, mais aussi et surtout en ce qui concerne la validité de ses
bases (par exemple réalisme de l'épaisseur initiale ou finale de revêtement correspon-
dant au poids de superstructures figurant en données) ; il sera même bon de chercher
à se rendre compte de la sensibilité des résultats intermédiaires et finaux à l'égard
d'un changement des hypothèses de base. Cet examen critique devra étre étendu aux hy-
pothèses de base incluses explicitement ou implicitement dans les données et, plus
généralement dans le calcul : actions et cas de charge p r i s en compte, par exemple.
-
verification superficielle ayant pour but la recherche d'erreurs évi-
dentes subsistantes (conduisant essentiellement 2 des fautes sur des ordres de
grandeur),
- - - - - - nature
Lapremière _ _ _ _de
_ vér-fication fragmentaire se heurte à la difficulté
qu'il est impossible qu'elle constitue une garantie, car la !-:"ne peut résulter
d'erreurs de détail, et déceler les défauts d'ordre de grandeur est particulièrement
difficile en cas d'emploi du béton précontraint; et on peut s'imaginer les cas de
conscience auxquels on exposerait un vérificateur chargé d'une mission qu'il peut
à bon droit considérer comme risquée sinon même impossible (même si on parvient à
y associer officiellement une définition d'une responsabilité de 3Gme rang). De
plus on peut craindre que l'existence de ce contrôle supplémentaire con..uise les
autres Pchelons à relâcher leur vigilance.
ANNEXE A
A I,]. - Responsabilité
.....................
civile :
Pour des constructions publiques, ainsi que l'a exposé M. PRADE, cette
responsabilité est essentiellement définie par les articles 2 9 et 35 du nouveau
CCAG (et par les articles du Code Civil relatifs à la responsabilité décennale).
Nous reproduisons ci-après l'analyse fournie par M. PFUDE et qui commence par une
citation du CCAG :
* Nous ne traiterons cependant pas îci les problèmes, évaqués au cours de ces en-
quêtes, des conséquences qu'un manque de compétence ou alourdissement des responsa-
bilités peuvent avoir sur le coût des ouvrages, qui est en définitive supporté par
la nation.
- 55 -
11
29.2 - (Documents fournis par le maître d'oeuvre) :
II
Si le marché prévoit que le maître d'oeuvre fournit à l'entrepreneur
des documents nécessaires à la réalisation des ouvrages, la responsabilité de
l'entrepreneur n'est pas engagée sur la teneur de ces documents. Toutefois, l'en-
trepreneur a l'obligation de vérifier, avant toute exécution, que ces documents
ne contiennent pas d'erreurs, omissions ou contradictions qui sont normalement
décelables par un homme de l'art; s'il relève des erreurs, omissions, ou contra-
dictions, il doit les signaler immédiatement au maître d'oeuvre par écrit.+
R Nota (S.E.T.R.A.) : il nous semble que ceci peut Gtre considéré comme la base
d'une définition d'une responsabilité de 2ème rang (cf. 5 2,2). I1 reste cepen-
dant à approfondir le mot "normalement" qui est venu remplacer le mot "facile-
ment'' utilisé précédemment, et conservé par le groupe Rôles et Responsabilités
du C.G.P.C. dans certaines de ses propositions ; en particulier, doit il être
compris comme signifiant "par des moyens habituels", ou de façon plus exigeante
pour des structures plus spéciales que d'ordinaire ? Par ailleurs, quelles consé-
quences sont à tirer de la dissymétrie de rédaction des articles 29.1 et 29.2 du
C. C.A.G. ?
- 56 -
"Article 320. (Ord. no 45-2241 du 4 Octobre 1945). S'il est résulté du défaut
d'adresse ou de précaution des blessures, coups ou maladies entraînant une (Ord.
no 60.529 du 4 Juin 1960) "incapacité totale de travail personnel" pendant plus
de (Ord. no 58-1297 du 23 Décembre 1958) l'trois mois", le coupable sera puni
d'un emprisonnement de quinze jours à un an et d'une amende (L. no 56-1327 du 2 9
Décembre 1956)"de 500 F 5 15.000 F" ou de l'une de ces deux peines seulement."
Selon ces articles, elle n'est donc mise en cause devant le tribunal
correctionnel qu'en cas de décès ou de blessures graves (incapacité de travail
d'une durée supérieure à 9 0 jours). Dans le cas contraire, elle relève du tribu-
nal de simple police.
On remarquera que selon ces mêmes articles, les critères de cette res-
ponsabilité sont ''la maladresse, l'imprudence, l'inattention, la négligence ou
l'inobservation des règlements".
'I
Si l'on se base sur la jurisprudence récente en la matière, il semble
que les agents de l'Administration sont susceptibles d'être poursuivis en fonc-
tion :
- d'une part, du rôle effectif joué par tel ou tel agent dans la genzse
de 1 ' accident ,
a: exercice des pouvoirs ainsi conférés, soient énoncées de façon claire, détaillée
précise.''
- 58 -
C'est apparemment pour cette raison, aussi bien que pour promouvoir
la sécurité, que sont intervenus les décrets les Linder d'Allemagne fédérale.
MM. SALZMA" dans les textes initiaux (et MOGARAY dans sa réponse à
l'enquête) ont fait ressortir des ambiguités en matière de responsabilité :
II
D'une manière évidente un entrepreneur contrôlé aussi bien dans la
présentation de son dossier d'exécution que dans l'exécution des travaux ne peut
plus être tenu pour entièrement responsable, quels que soient les textes qui ga-
rantissent l'impunité civile, pénale (et morale ?> du Maître d'oeuvre. Les textes
reflètent les conditions d'une époque. Cette époque est révolue, il convient de
changer de textes sans se faire d'illusion sur la pérennité de ceux que nous allons
élaborer.
I'
Le problème, pour nous, ne consiste pas tellement à rechercher qui est
responsable, mais d'essayer de rechercher comment nous pouvons éviter qu'il y ait
motif de non-satisfaction dans les ouvrages d'art que nous construisons."
--
A notre avis, il ne peut y avoir séparation complète des responsabilités
si on ne veut pas supprimer les doubles sécurités. Ce maintien des doubles sécuri-
tés nous paraît indispensable; citons de nouveau à ce sujet M. SALZMANN :
1'
Quand on voit la qualité des ingénieurs qui ont fait de grossières er-
reurs, nous ne pouvons pas être assez orgueilleux pour prétendre Ztre à l'abri
d'une faute d'aiguillage.
II
A
Je fais des erreurs grossières, comme tout le monde; je ne suis peut-
etre pas un ingénieur de qualité. A m o n avis le problème n'est pas là, il s'agit
d'un problème de rapport humain. Les chefs c o m e les autres ont droit de se trom-
per, ils sont aussi capables de mal intégrer la totalité d'une situation, de com-
mettre un oubli important, de faire une faute de raisonnement. La fatigue, la sur-
charge, le manque de temps, la trop grande confiance en soi peuvent diminuer les
facultés d'attention. La hiérarchie dans le secteur public, le mandarinat dans le
secteur privé faussent les rapports humains. I1 est facile pour un subordonné de
se fier (sans trop se poser de questions) à un maître à penser qui, en vérité,
n'aime pas être mis en cause. Nous sommes tous dans une hiérarchie, nous sommes
tous le mandarin de quelqu'un. C'est tellement plus facile pour tout le monde. Ce-
ci dit, je constate que bien des ouvrages ayant donné lieu à des déboires ont été
construits par des bureaux réputés dirigés par des ingénieurs de très haut niveau.
Les déboires sont souvent dûs à des fautes de conception. I1 est impensable que
des erreurs de ce genre ne soient faites qu'à un niveau subalterne."
Le juge devant apprécier librement chaque fois qu'un vide juridique exis-
te, il sera utile que des textes officiels précisant les missions et responsabili-
tés interviennent pour éviter des abus de jurisprudence. Selon la nature qu'on leur
donnera, ces textes s'imposeront au juge ou se borneront à l'éclairer.
Dans l'attente de ces textes, il est souhaitable que les textes contrac-
tuels veillent à n e p a s laisser de doute sur le rang de responsabilité. I1 semble
devoir être naturellement admis que la responsabilité de premier rang attachée à
un document d'étude appartienne à l'auteur de ce document s'il a une compétence
suffisante et possède éventuellement les informations nécessaires (cas des modifi-
cations d'ouvrages existants). Que tout au moins les documents contractuels n'intro-
duisent pas de confusion ou d'abus à ce sujet !
I1 importe aussi (ce que nous admettrons) que le Maître d'oeuvre veille
2 n'admettre, côté entreprises, qu'une entreprise principale et des sous-traitants
(bureau d'études notamment) qui ne puissent en cas de dommage ou d'accident plaider
leur incompétence en vue d'obtenir un transfert de responsabilité sur lui.
t
cf. article 2.1 du nouveau C.C.A.G.
Nous pensions a priori qu'en l'absence d'un nouveau texte officiel les
tribunaux ne pourraient que reprendre l'ancienne définition. Les nouveaux éléments
d'appréciation dont nous disposons nous conduisent maintenant à en douter.
Pour notre part en tout cas, nous considérons qu'approbation implique des
responsabilités de ler rang, alors que visa n'implique que des responsabilités de
2ème rang, à l'égard des dispositions explicitées.
ANNEXE B
Les facteurs de dispersion sont, le plus souvent, ceux qui sont considérés
dans le manuel du CEB. Parfois leur dispersion est beaucoup plus grande qu'il n'a
été prévu ; parfois aussi, d'autres facteurs peuvent intervenir ; des calculs préa-
lables sommaires peuvent être utiles pour montrer leur importance.
11 n'y a, par contre, pas lieu de modifier les formules pour tenir compte
des dispersions qui ne font pas partie des plus importantes : pour en donner Üne,
explication imagée, il suffit de rappeler que est très voisin de s
1'
et même plus proche de s1 que de ( s + s2) si s 2 e s t petit par rapport 1 s
1 1'
C'est en application de ce principe que par exemple on doit distinguer
les actions stabilisantes des actions non stabilisantes du poids propre des struc-
tures, dans les justifications d'équilibre statique (chapitre 8 du Manuel) et lors-
que la sollicitation agissante pouvant donner lieu à un état-limite ultime de rup-
ture résulte de la différence entre deux actions favorable et défavorable du poids
propre très voisines ( 5 9,35).
- soit, pour simplifier (et surtout si les conséquences n'en sont pas
importantes), à ne pas respecter entièrement le principe de cohérence, de manière
à encadrer la réalité ; ainsi peut-on par exemple prendre en compte la composante
horizontale maximale d'une poussée des terres en même temps que la composante ver-
ticale minimale ;
- soit faire accompagner une valeur maximale d'une valeur moyenne, quand
on a reconnu que la réalité est intermédiaire (corrélation partielle).
B3 - 3ème principe : ne pas tenir pour nul ce qui n'entre pas habi-
tuellement dans les calculs.
In
dalle et une pile à trois po-
teaux liés en tête par un che-
vêtre nécessite d'étudier un
état limite d'effort tranchant
entre certains appuis et poteaux.
- 66 -
---------
3ème exempie : l'accrochage d'une tige de suspen-
sion à un U lui-même fixé à deux cables porteurs
nécessite, non seulement que la pièce U ait un
module de résistance à la flexion suffisant et
soit convenablement attachée aux cables, mais aussi :
--------
ler exemplg : il suffit dans certaines pièces métalliques d'une petite
entaille pour que ces pièces se déchirent progressivement sous un effort beaucoup
plus faible que la résistance du calcul ;
---------
2ème exempie : une poutre continue peut ou non périr par flexion à mi-
portée avant que les sections sur appui aient atteint leur capacité portante ; cela
dépend du matériau et des dimensions.
Ceci a pu être presque vrai quand on n'avait guère à calculer que des
structures relativement simples et que les règlements imposaient des marges de sé-
curité en moyenne très grandes. Ce ne l'est plus aujourd'hui. C'est pourquoi divers
choix restent à faire par les ingénieurs responsables des études, et plus particuliè-
rement par ceux qui ont une certaine spécialisation dans les problèmes de sécurité.*
Tous ces choix doivent être confirmés par écrit et rappelés sur les plans,
calculs et consignes d'exploitation.
t I1 est même bon, quoique ce soit une question d'économie et non de sécurité, de
faire préciser le cas échéant les modifications fondamentales à prGvoir pour la
construction : élargissement par exemple.
- 69 -
ANNEXE C
Cette liste n'est pas limitative (chocs sur piles, convois militaires,
changements d'appareils d'appui) quoique dans les autres cas le problème est plu-
tôt à considérer d è s le stade de la conception générale.
- flexion latérale des âmes d'un caisson sous l'effet des charges appli-
quées au hourdis, ou d'une précontrainte du hourdis
A
.
un câble théoriquement plat près d'une paroi (extrados de dalle,
ame de poutre) peut ne pas l'être tout-à-fait et, en se redressant lors de la mise
en tension, faire éclater le béton de couverture ; en raison de ce risque, il est
préférable de prévoir un tracé un peu convexe près des parois ;
.
un câble de. forme théoriquement régulière peut être en fait quelque
peu ondulé faute de fixation suffisante ou de réglage soigné, et en se redressant
lors de la mise en tension, faire éclater la pièce dans sa masse ; d'où l'utilité
de fixations suffisantes des cables, constituant en outre un minimum d'armatures
verticales ;
.
à certains enrobages très insuffisants pour que les armatures soient
protégées de la corrosion
.
et/ou à des enrobages excessifs conduisant à des fissures largement
ouvertes et à des pertes de résistance élevées dans les pièces minces.
C11 - Fragilité par insuffisance d'armatures passives dans des zones sus-
ceptibles de subir des tractions mal connues : I1 convient de rappeler qu'au dessous
d'un certain taux d'armatures, d6fini en traction simple par =
A = -d.
B e'
O'
-
(cf CPC,
F61 VI de 1970, article 19 ), une fissuration éventuelle est généralement consti-
tuée d'une ou d'un petit nombre de fissures très largement ouvertes, donc très dom-
mageables. C' est pourquoi :
- ou il est nécessaire, si on ferraille au .dessous de ce seuil, de ne pas
sous-estimer les sollicitations, compte tenu des phénomènes parasites éventuels ;
cette condition ne peut généralement être considérée a priori comme satisfaite que
dans des cas consacrés par l'expérience ;
C12 - Mauvaise répartition des armatures dans une poutre de grandes dimen-
sions de béton armé : ceci concerne des pièces fléchies relativement étroites de plus
1::r
de 80 cm à 1 m de hauteur telles que ci-
contre, ou dont les proportions sont plutôt
celles d'une poutre-cloison que d'une pièce
linéaire (cas par exemple de certaines entre-
- par moitié par compression devant l'ancrage et par moitié par traction
derrière l'ancrage ; c'est ce qui résulte de la théorie élastique ; en fait cette
théorie est généralement éloignée de la réalité en ce qui concerne la distribution
des contraintes dans les ouvrages en béton (IP 2, commentaire de tête de l'article
20) ; mais elle explique que des fissures tendent à s'ouvrir derrière les ancrages,
et que des armatures y soient nécessaires.
- mauvaise fixation des corniches aux structures pour les mêmes raisons
- insuffisante résistance locale des structures au point d'attache des
corniches (encorbellements trop minces ou mal armés ou présence d'ancrages de cables).
C18 - Défauts technologiques : ils peuvent être très divers, surtout pour
les armatures de précontrainte. Citons seulement quelques exemples : rayons de cour-
bure trop courts, non réalisables pour des aciers passifs de gros diamètre ; dispo-
sitions des gaînes telles qu'on ne puisse injecter correctement, ou qu'en période
d'hiver on ne puisse éviter la présence d'eau qui en se transformant en glace fera
éclater le béton.
C19 - Ouvrapes provisoires : Les défauts les plus fréquents sont les sui-
vants : défaut de contreventement, mauvais ancrages ou cahges (les défauts prenant
des formes très diverses), mauvais arrimage des pièces fixées ou en mouvement, flam-
bement général, instabilité statique, flambement local d'âme (zone d'appui ou de
chargement notamment), noeud d'assemblage non concourant, possibilité de sous-minage
des appuis provisoires, glissement du sol sous des appuis provisoires, renard, mau-
vais cadrage des batardeaux, flottement des batardeaux.
I1 paraît néanmoins utile d'insister sur le fait que pour les structures
en béton, et notamment pour les structures en béton précontraint, les meilleurs cal-
culs ne peuvent souvent avoir qu'une précision limitée vis-à-vis de la réalité. Cette
imprécision pourra néanmoins généralement rester non dommageable si des armatures de
densité suffisante et judicieusement disposées assurent à la matière une certaine
résistance à la traction et une certaine ductilité 12 OÙ l'imprécision risque d'être
laplus sensible.
- 75 -
ANNEXE D
On y trouve :
- OMEGA, qui effectue les mêmes calculs que ROTRA et SOMHU mais dans le
cas où les sections de calcul ne sont pas également espacées,
ANNEXE E
REPRODUCTION DE L'ARTICLE 3.05, 34 DU C.P.S. TYPE
DE 1969, MISE A JOUR N o 2
(VOIR DANS LE COMMENTAIRE COMPLEMENTAIRE LES PARAGRAPHES CONCERNES DU VEE 77)
TEXTE
COMMENTAIRES DU C.P.S.T.
3.05,34 -
1. - L'entrepreneur a la charge de faire le nécessaire pour que ces calculs
soient aussi aisément exploitables par le Maître d'oeuvre que s'il s'agis-
sait de calculs manuels.
COMMENTAIRE COMPLEMENTAIRE
(Raccordement aux Recommandat ions W E 77)
...I . . .
-79 -
On n’oubliera pas non plus dans les appréciations qu‘au cours de la vie
de l’ouvrage, par exemple lorsqu’on devra s’assurer de la possibilité de faire
passer un convoi exceptionnel, il sera préférable d’avoir à réutiliser un programme.
classique plutôt qu’à avoir à rechercher un programme plus ou moins prototype et
abandonné ou nécessitant certaines données qu’on ne trouvera pas sur les plans
(ex. phases de construction). Quant au marché à passer à l’issue de l’appel d’offres
et des discussions évoquées ci-dessus, il devra être parfaitement explicite sur les
moyens qui seront seuls employés pour ces calculs justificatifs définitifs.
ANNEXE G
G 1 - PREAMBULE.
G 1,l - Généralités :
Bord libre
---
Le pa_r_agr_ap_he_&a "Sondages dans les résultats MRB par un calcul
parallèle" s'applique en principe aux seuls ponts-dalles biais symétriques
ayant de une à trois travées, les lignes d'appui étant parallèles. On peut
encore l'appliquer moyennant certaines approximations au cas des ponts-dalles
peu dissymétriques et/ou dont les lignes d'appui sont de directions voisines
mais non parallèles.
.
si l'angle de biais est approché par défaut, que les
portées droites (mesurées perpendiculairement aux lignes d'appui) du
modèle de calcul sont au moins égales à celles de l'ouvrage réel ;
.../. . .
- 82 -
Si de plus une telle dalle est précontrainte, on vérifiera que les actions
verticales et la compression moyenne dues à la précontrainte sont définies
en grandeur et étendue de façon conforme à la coupe transversale de l'ou-
vrage réel (et non à celle de la dalle sans encorbellements traitée par
1 ' ordinateur).
f%
O Ri
ds=-
F.
1
s
R. i'
1
s . étant la longueur du tronçon de câble considéré.
1
.../...
- 83 -
si
Or - estl'angle a
i'
en radian, des tangentes aux deux extrémités d'arc
Ri
de parabole. La poussée au vide par mètre de largeur Pi est donc égale à
Fi
- si = F~ ai = 2 Fi hi - 2 Fi HU (les angles étant faibles peuvent
Ri di Di
être remplacés par leurs tangentes) ; dans ces expressions hi et d.
1
sont
respectivement la différence de cotes et la distance des extrémités du
tronçon i de cable considéré, et HU la hauteur utile.
G 1,25 -On doit vérifier que les cas de charge définis par les données
sont exactement représentés, bien choisis et suffisants. Ces vérifications
seront plus faciles au vu de la présentation graphique de chaque chargement
é tudié.
----------- :
G 2,lO ,- Généralités
.. . I . . .
- 84 -
M
- F + 6 -X
O- - -
s, x h2
... / * .,
- 85 -
I1 est rappelé à ce sujet que pour les charges réparties dé-
fh i e s automatiquement par le programme (charge permanente, charge A (a)),
des forces égales h celles des autres noeuds du maillage sont appliquées
aux noeudsdumaillage situés sur la ligne d'appui.
...I . . .
- 86 -
On peut aussi effectuer des coupures passant au voisinage des
lignes d'appui,ou sur les lignes d'appui elles-mêmes. Pour de telles cou-
pures, la précision du recoupement sera moins grande que pour les lignes
de coupure passant par des points de maillage OÙ les composantes du ten-
seur varient régulièrement. Cependant la précision des recoupements est
nettement améliorée si on affine les calculs sur les deux points suivants :
.../...
- 87 -
F e cos Q[
tot
étant la force totale de précontrainte des câbles rencontrés
Ftot
par cette coupure,
.../...
- 88 -
:Zn notant :
E h3
. la rigidité de la dalle (h étant
' 1 2 ) l'épaisseur et v le Coefficient
Poisson)
.A = la longueur
- des mailles,
le tenseur flexion
/ ,
=-D
(2
- +v+)
6Y
. . I
I ...
- 89 -
c
+ 2 w(i+l,j+l) + w(i-l,j+l) + w(i+l,j-I)
1;
. ../.. .
- 90 -
-
la 2ème coupure passe par le point J = 25, I = 1, et fait un
angle de 45" avec les bords libres.
.../...
- 91 -
Nous obtenons ainsi le tableau suivant (moments le long de la coupure):
5
2 1 1 (~zi,,
36 i = o
+ 4 ~ 2 i + 2 ~ 2 i + 3
+ I
Nous obtenons donc :
M = 6.45 Tm/m
Ym
M = 1.36 Tm/m
xm
Mxym= 2 O 6 Tm/m.
On peut également utiliser la méthode des trapèzes, qui donne des résultats
vois ins.
Angle de la coupure :
a = - Arctg (=i
-)
38'66
Valeur moyenne du moment M I après la rotation (Formule (4),
Y
page 9 de la pièce 1.2 de M.R.B.B.P. 70) :
M I = 6,48 Tm/m
Y
Longueur de la coupure :
L = 8,415/cos a = 10,776 m
Moment total
Y
, sur la coupure :
5 , = 6,48 x 10,776 = 69,83 Tm.
...I . . .
- 92 -
a - Moment M
r
dû aux réactions d'appuis,@,@:
M = 331,72 Tm
r
b - Moment M dû à la charge permanente :
g
O < T < l
h = - 8*415
= 0,701 m , longueur d'une maille.
12'
\ T g a = 0.8
- 93 -
1 - 7
gh
2
cos a 5 x 9
2 - gh cos a 4,8 x 9
3 - gh cos a 4'6 x 9
4 - gh cos a 4,4 x 9
5 - gh cos a 4,7 x 10
6 - gh cos a sx 9
7 -gh m a 4,8x 9
8 - gh cos a 4,6x 9
9 - gh cos a 4,4 x 9
10 - gh COS a 4,7 x 10
11 - gh COS a 5x 9
12 -.gh cos a 4,8x 9
13 -& COS a 4,6 x 9
2
Mg = - 260,82 Tm.
M
r
+ M g = 331.72 - 260.82 = 70,90 Tin
3dY' = 69,83 Tm
L'équilibre est assez bien vérifié.
...I . . .
- 94 -
G 2,22 - ----_------------
COUPURE II (Voir f i g w e )
M = - 1777,06 Tm
g
G 2,225 - Vérification de l'équilibre :
A = 127,46 Tm
. ../. ..
- 95 -
--___ __-_____-_-__
- Recoupements
G 2923 -_------__---___-
élastiques de flexion--h
------------
dans les champs
E . . t ~ . _ d . - . h ~ ~ p _ d e - d ~: ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
La photoréduction fig 2 in fine représente la déformation d'un?
dalle à 2 travées biaises 2 3 7 , 4 grades de rigidité D = E u I = 9866 tm /m
2 1 -v2
sous l'action d'une charge permanente de 1.7 t/m .
Point itudik
( réaction dbppui )
MX
transversal
My
longitudinal
1 Mxy
torsion
I Mx I My 1 Mxy I
(3.41
Appui d'extrémité près
du bord (17,7t)
- 3,90 I -2,05 I - 0,95 I - 3,s I - 1'6 I - 1,O I
(3.141 En travée près du bord 0,66 14,41 7,35 0,7 14,4 7,4
(4.221 Entre appareils d'appui - 7,97 - 20,12 2.49 - 7,2 - 21,9 285
(7.141 En travée sur l'axe 0.96 9,99 6,15 0,9 10,o 6,2
(7.281 Appui sur l'axe (65,89t) -13.39 - 13,62 -5,45 - 12,8 - 13,O - 5,6
nn remarquera une parfa;te concordance des r?su?tats des calculs
de vérification et des résultats de la note de calcul en travée, et une
concordance un peu moins bonne au droit des points d'appui. Cette dernière
concordance pourrait être affinée, comme indiqué en G 2 , 1 3 , en utilisant
des expressions plus précises ; néanmoins il subsistera nécessairement une
certaine différence liée à la grandeur de la réaction d'appui et sa concen-
t r a t i o n q u i est prise en compte avec précision par le seul programme MRB.
...I . . .
- 96 -
G 3 - SONDAGE DANS LES RESULTATS MRB PAR U N CALCUL PARALLELE.
L e b u t de , t e l s sondages p e u t e t r e double :
- se s u b s t i t u e r B une p a r t i e n o t a b l e des recoupements q u i p r é -
c è d e n t , ou les c o m p l é t e r l à où i l s n e s o n t pas p o s s i b l e s ( p a r exemple on
n e p e u t v é r i f i e r p ( x , y ) au d r o i t d ' u n a p p u i )
-
p e r m e t t r e e n c a s d ' é c a r t n o t a b l e e n t r e l a n o t e de c a l c u l MRB
e t l e s recoupements, d ' a d e r B C l u c i d e r l a c a u s e e t l e c a r a c t è r e r e p r é s e n -
t a t i f de c e t é c a r t .
G 3,l - P r i n c i p e e t m o d a l i t é s du sondage
a, : a, : a, 1 = 2b/&
...I . . .
Revenons 2 notre modèle du paragraphe G2.
- -------
Point A : point le plus sollicité du bord libre de la première
travée, du côté de la pile culée. Ce point est situé à 1,97 m de la pile-
culée, c'est-à-dire au noeud J = 13,5 et I = 13 du modèle MRB.
- -------
Point C : point le plus sollicité du bord libre de la première
travée, du côté de la pile intermédiaire, situé à 6,48 m de la pile-culée,
c'est-à-dire au noeud J = 10,5 et I = 1 du modèle MRB.
.- ----_----_---
Points D et E : appuis extrêmes (appuis 4 et 7) de la ligne
d' appui intermédiaire.
- --------
Poiut F : point le plus sollicité du bord libre de la deuxième
travée, situé 2 5,258 m de l'intersection du bord libre et de la ligne d'appui
intermédiaire. Ce point correspond au noeud J = 34,5 I = 13 du modèle MRB.
- -------
Point G : Centre de la travée intermédiaire.
a -
Pour illustrer la méthode d'interpolation préconisée ci-dessus,
nous donnons le calcul des moments en l'un des points susmentionnés, à
savoir le point B, sous l'effet de la charge permanente ( p = 1,867 t/m2).
1
1 : 1,4 : 1 2/3 0,0525 O,003 17" 0,0525 +
-(O,0490- O,0045 22,264 0,0499 +
O,0525)x
1 : 1,4 : 1 1 0,0490 0,005 24" 0,752 (0,0449-
- 0499 0,0043
0,0499 1 x
1 : 1,6 : 1 2/3 0,0475 0,003 11" 0,0475 + 0,270 =
-(O,0440- O,0038 15,88 0,0486
O,0475)x
1 : 1,6 : 1 1 0,0440 0,004 7,5'0,752
= 0,0449
D'où les moments principaux :
II = p t12kl =
-
1,867 x 11,5672 x 0,0486 = 12,140 tm/m
1
M2 = p t12 k2 = 1,867 x 11,5672 x 0,0043 = 1,074 tm/m
90 - 20,54 = 69,46"
&
=
QMRB = 90 - J ) w. s.
sin2 2
M
Y
= M
1 MRB + M2 cos $ Mm = 10,778 tm/m
M = (M1 - !I2) sin MRB cos 9 = 3,636 tm/m
XY MRB
... r . . .
t
99 -
sur la surface d'un cercle ayant pour rayon (R) 0,066 fois la largeur de
la dalle. Pour le calcul aux différences finies, Schleicher et Wegener
indiquent dans leur ouvrage qu'une charge ponctuelle appliquée sur un noeud
d'un maillage carré dans la méthode des différences finies,a pour équi-
valent dans la réalité une charge répartie uniformément sur la surface d'un
carré admettant ce noeud pour centre et dont les côtés ont pour longueur
0 , 6 fois la longueur d'une maille. Les abaques de S.W. étant établies à
partir de 8 mailles dans le sens transversal, les charges ponctuelles y sont
en pratique réparties sur la surface d'un cercle ayant pour rayon 0 , 0 4 2 fois
la largeur de la dalle, inférieur à celui du calcul MRB. Les valeurs lues
dans S.W. pour les moments principaux sur appuis, sont donc supérieures
en valeur absolue à celles lues dans MRB, et sont donc 2i réduire pour la
comparaison, de A M x = A M = 1, RMRB 2: 0,035 P, soit sous charge
permanente : y 4x ( -R x )
. Point D : -
83.46 x 3,50
1O 0
= 2 , 9 2 tm/m
. Point E : -
92 x 3 , 5 0 = 3 , 2 2 tm/m.
1O 0
G 3,2 - Résultats
M
X
- 0,585 0,047
A
J = 13,5 M 10,135 10,335 2 %
Y
I = 13
M 1,565 1,282
XY
MX 1,400 2,436 43 %
B
J = 11,5 M 11,410 10,778 6 %
Y
1 = 7
XY
3,410
I 3,636 - 6 %
C MX
- 0,500 O,088
J = 10,5
M 13,525 13,782 - 2 %
1 = 1 Y
M 3,050 3,193
XY
D MX
- 10,84 - 10,04 + 8 %
J = 19,5
M - 27,03 - 22,Gh + 23 %
1 = 3 Y
appui 4
M - 2,32 - 0,44
XY
E
M
X - 12,05 - 7,07 + 70%
J
I
=
= 11
appui 7
25,5
M I Y
M - 1,39 - 1,71
XY
F MX
- 1,070 - 0,633
J = 34,5
I = 13
M
Y I
21,950
I 23,615
M 4,720 5,913
XY
G MX
2,370 4,909 - 52 %
FUPEl
DL kl
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
ZC
il
22
?3
24 -l.$t?7 - 1 -5564 -
0 t.73SC 1.71CO 3.16% 4.61 6 e C.OOS6 9.5345
25 -1.2124 -1-C551 -0.6649
26
27
c. 1 I C ?
1.7747
-C.C4lS
1.2813
-C.CFCS
O .a172
=E%
C.442':
0.9544 2.1101
1 1950
0.4177
3.4975
2s2204
1.1422
4.767e
3.4554
2.1859
6. 10'32
4 e725 1
3.3006
8,5351
.
7.CSSS
5 4Q44
?8
29
30
3.5427
5.417C
7 .Il89
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4.3s45
5.9613
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O e 8 149
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1.7722
0.11~7
31
32
e.55ç4
9.6137
7. 37 16
e. CO20
4. 1125
7.3152
4.7754
teCl74
3-4118
4.62C2
2,1115
3-1657 1.7098
-0 e 6 4 2 9 --1.955?
1.206 1