I. Localisation de L'information Génétique

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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Introduction :

Le corps humain est constitué de milliards de ”cellules” comportant chacune un noyau au début de sa vie
l’organisme humain est composé d’une seule et unique cellule la cellule-œuf, et elle va former toutes les
autres cellules du corps par des duplications successives Cela signifie que cette unique cellule œuf
contient donc toutes les informations génétiques d’un individu.

- Quelle est la localisation de l’information génétique au niveau cellulaire ?


- Quelle est la nature chimique de cette information ?
- Comment se fait la transmission – et la conservation- de l’information, d’une cellule à l’autre ?

I. Localisation de l’information génétique


1. Localisation de l’information génétique chez un être vivant unicellulaire
Document 1 | Localisation de l’information génétique chez un être vivant unicellulaire
L'acétabulaire est une algue verte unicellulaire marine fréquente sur les bords de la méditerranée. Sa
taille atteint 8cm lorsque sa croissance est achevée. On distingue un pied dont la base renferme le noyau,
et un chapeau dont la forme varie selon les espèces.
Expérience de section et de régénération

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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Expérience de greffe croisée de noyaux entre 2 espèces d’acétabulaires différentes

On distingue deux espèces d’acétabulaires qui


diffèrent par la forme de leur chapeau.
▪ Acétabularia méditerranea possède un
chapeau à bord régulier (lisse).
▪ Acétabularia crénulata possède un
chapeau à bord crénelé (denté).
Etapes de l’expérience
▪ On sectionne les deux espèces (A.m) et
(A.c) en deux parties
▪ On extrait le noyau de chacune de ces
deux espèces
▪ Le noyau d’A.m est greffé dans le
rhizoïde de lA.c
▪ Vice versa.

Les résultats obtenus sont présentés par la figure :


1. Décrivez les deux expériences.
2. Émettre des hypothèses pour expliquer les résultats obtenus.

Élément de réponse :

Lors de l’expérience du document 1, on sectionne une acétabulaire en deux portions (A et B), qu’on
place dans des conditions proches du milieu de vie. On remarque la mort de la partie formée du chapeau,
tandis que la partie basale avec le noyau régénère le chapeau et grandit normalement.

Lors de l’expérience du document 2, on prépare deux pieds énuclées (sans noyau) d’acétabulaire, l’un
de l’espèce Acetabularia mediterranea à chapeau lisse et l’autre de l’espèce Acetabularia crenulata à
chapeau crénelé. On greffe dans chaque pied un noyau de l’espèce différente. L’ensemble est placé dans
des conditions proches du milieu naturel de vie. On remarque que les deux pieds nucléés régénèrent la
partie manquante de l’algue avec une forme de chapeau correspondante à la plante d’où parvient le noyau.

🎯 On déduit que le noyau renferme l’information génétique. Cette information peut être transmise à
2

une autre cellule par le transfert du noyau.


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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

2. Localisation de l’information génétique chez un être vivant pluricellulaire


Document 2 | Localisation de l’information génétique chez un être vivant pluricellulaire
En 1960 le biologiste anglais Gurdon travaille sur des crapauds les xénopes. Il élève deux variétés, l'une
sauvage de couleur vert, l'autre albinos (dépigmentée). Des ovules non fécondés pondus par des femelles
de variété sauvage sont irradiés aux ultraviolets, ce qui détruit leur noyau. Par ailleurs, des noyaux de
cellules intestinales sont prélevés chez un têtard de la variété albinos. Chacun de ces noyaux est
transplanté dans un ovule irradie Les résultats sont présentés par la figure ci-contre.

1. Que peut-on déduire de l'analyse de ces résultats ?

Élément de réponse :

On observe que le xénope provenant du développement de l’ovule a hérité le caractère du xénope donneur
du noyau et non pas celui du xénope qui a donné l’ovule sans noyau. Donc les caractéristiques d’un
individu dépendent des informations contenues dans le noyau.

L’information génétique qui détermine les caractères héréditaires est localisée dans le
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noyau chez les organismes unicellulaires et pluricellulaires.


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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

3. Ultrastructure du noyau
Document 3 | Ultrastructure du noyau

Observés au MET, les noyaux apparaissent délimités par une enveloppe percée de
pores et constitués d’un matériel plus ou moins granuleux (chromatine et nucléole)
baignant dans un nucléoplasme.

La chromatine se présente sous forme de filaments très fins appelés nucléo


filaments (=filaments du noyau) uniquement visibles en microscopie électronique à
très fort grossissement.

Lors des divisions cellulaires, le noyau présente des structures filamenteuses


appelées chromosomes. Le chromosome est de la chromatine soigneusement
enroulée. Chaque chromosome visible est constitué de deux chromatides unis entre-
elles au niveau du centromère.
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

II. Transmission de l’information génétique d’une cellule à une autre


1. La mitose chez une cellule animale
Document 4 | La mitose chez une cellule animale
La division cellulaire est nommée mitose, il s’agit d’une multiplication cellulaire où une cellule
mère donne deux cellules filles identiques (reproduction conforme). La mitose comprend 4
phases : Prophase, métaphase, anaphase et télophase

Prophase Métaphase Anaphase Télophase

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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

2. Quelles sont les caractéristiques de chaque phase de mitose


Document 5 | Quelles sont les caractéristiques de chaque phase de mitose
Prophase
Condensation de la chromatine sous forme de
chromosomes
Disparition de l'enveloppe nucléaire et du
nucléole
Apparition du fuseau de division (= fuseau
achromatique)
Métaphase
La condensation des chromosomes est
maximale
Alignement des chromosomes sur le plan
équatorial de la cellule
Anaphase
Clivage des centromères et séparation des
chromatides de chaque chromosome
Migration des chromatides vers les pôles de la
cellule
TELOPHASE
Décondensation des chromosomes
Réapparition de l’enveloppe nucléaire
Disparition du fuseau
Division du cytoplasme de la cellule mère par
étranglement dans la région équatoriale de la cellule.
Formation de 2 cellules filles identiques
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

3. La mitose chez les cellules végétales


Document 6 | La mitose chez les cellules végétales

1 L’enveloppe nucléaire 5 Chromosome 9 Microtubule polaire


2 Chromatine 6 Calottes polaires. 10 Chromatide
3 Nucléole 7 Le plan équatorial 11 Nouvelle paroi
4 Centromère 8 Microtubule kinétochoriens 12 2 cellules filles

La mitose d’une cellule végétale se déroule dans ses grandes lignes comme une mitose de cellules
animales, à deux différences près :

Cellule animale
▪ Présence d’un organite appelé centrosome qui, en prophase, s'entoure
de fibres formant un aster.
▪ La division du cytoplasme s’effectue par un étranglement équatorial
Cellule végétale
▪ Absence de centrosome et d’aster qui sont remplacés par des calottes polaires.
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▪ La construction d'une nouvelle paroi à l'équateur de la cellule mère.


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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

4. Notion de cycle cellulaire


Document 7 | Notion de cycle cellulaire
Au cours de sa vie, toute cellule eucaryote subit un certain nombre de mitoses séparées les unes des
autres par une interphase. L'ensemble Interphase + mitose constitue un cycle cellulaire
Au cours d'un cycle cellulaire la quantité d'ADN contenue dans le noyau d'une cellule. Les résultats
obtenus sont représentés dans le graphique ci-dessous :

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1. Décrivez l’évolution de la qté d’ADN pendant l’interphase

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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Élément de réponse :

Au cours de l’interphase la qté d’ADN est constante à Q pendant la phase G1 (1ere phase de
croissance), puis elle augmente pour atteindre 2Q pendant la phase S (phase de synthèse), ensuite
elle reste stable pendant la phase G2 (2eme phase de croissance).

Au cours de la mitose la qté d’ADN passe de 2Q à Q

Lorsque la qté d’ADN se dédouble, chaque chromosome qui était formé par une seule chromatide
apparait formé de deux chromatides.

Deux événements fondamentaux caractérisent ce cycle

▪ La duplication des chromosomes en interphase matérialisée par le passage de chromosomes


simples à un chromatide a des chromosomes doubles à 2 chromatides.
▪ Un partage égal des chromosomes en anaphase de mitose : les chromatides de chaque
chromosome se séparent. A la fin de la mitose, les deux cellules filles contiennent les mêmes
chromosomes en nombre égal.
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5. Notion de caryotype
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Document 8 | Notion de caryotype


Les chromosomes sont des filaments plus ou moins épais qui apparaissent au cours de la division
cellulaire. Pour étudier ces chromosomes, on utilise une substance (la colchicine) qui bloque la division
cellulaire en métaphase ce qui permet de réaliser le caryotype
Le caryotype est la représentation
photographique ou dessinée de
l'ensemble (nombre et forme) des
chromosomes présents dans les cellules
d'une espèce donnée. Les chromosomes
sont classés selon leur longueur et la
position de leurs centromères.

Plusieurs étapes à suivre

• Mettre les cellules en


milieu de culture afin de
proliférer et entrer en
mitose.
• Arrêter la mitose à la métaphase en ajoutant la Colchicine qui permet l'arrêt du
fonctionnement du fuseau achromatique
• Mettre la cellule en milieu hypotonique afin de les "exploser" et libérer, ainsi, ses
chromosomes
• Photographier l'ensemble des chromosomes en conservant le même agrandissement
• Comparer les photos des chromosomes pour pouvoir :
▪ Distinguer entre les chromosomes selon leur taille et la position du centromère
▪ Distinguer les chromosomes identiques pour former les paires chromosomiques : deux
chromosomes sont identiques s'ils ont la même taille et la même position du centromère.
▪ Distinguer la nature des chromosomes : autosomes et gonosomes.
• Classer les chromosomes selon la taille et la position du centromère et les mettre en paire
dans le cas des cellules diploïdes

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1. Comparer ces deux caryotypes


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2. Ecrire la formule chromosomique correspondant à chaque caryotype

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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Élément de réponse :

L'analyse du caryotype de l'être humain montre 46 chromosomes organisés en paires chaque paire
de chromosomes homologues (semblables par la taille et la position du centromère) est constituée
par un chromosome hérité de l'un des parents et un chromosome hérité de l'autre parent.

Les cellules comprennent donc 2n chromosomes, n étant le nombre de paires de chromosomes :


ces cellules sont dites diploïdes (2n = 46 chez l'homme, n = 23).

La 23eme paire appelée chromosomes sexuels est différente chez l'homme (chromosomes X et
Y) et chez la femme (chromosomes X et X) leur présence détermine donc le sexe.

Les 22 autres paires de chromosomes semblables chez l'homme et chez la femme sont appelées
autosomes.

La formule chromosomique chez l’homme peut s’écrire de la façon suivante :


2n = 44 A + XY ( ou 2n = 22AA + XY)
La formule chromosomique chez la femme peut s’écrire de la façon suivante :
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2n = 44 A + XX ( ou 2n = 22AA + XX)
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

III. Nature chimique du matériel génétique


1. Les expériences de Griffith (1928)
Document 9 | Nature chimique du matériel Génétique, les expériences de Griffith (1928)
Les pneumocoques sont des bactéries responsables de la pneumonie. Il en existe plusieurs souches.
GRIFFITH (1928), physiologiste anglais, utilise deux souches ayant des caractéristiques différentes :
La forme virulente, qui possède une capsule empêchant sa phagocytose, c'est-à-dire son ingestion
puis sa digestion par les macrophages. La présence de la capsule donne à la colonie de bactéries un aspect
lisse que l'on désigne par la lettre S (de l'anglais smouth, lisse)
La forme non virulente, dépourvue de capsule, et qui donne à la colonie un aspect rugueux et mat que
l'on désigne par la lettre R (de l'anglais rougit. Rugueux)

Les expériences consistent à inoculer à des souris différents types de pneumocoques représentés dans le
tableau ci-dessous :

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1. Analyser les résultats de l’expérience de Griffith Proposer une hypothèse qui explique
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l’apparition des bactéries S dans la 4 -ème expérience


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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Élément de réponse :

Ces expériences ont mis en évidence l’existence d’une substance libérée par les bactéries S tuées,
susceptible d’être intégré par les bactéries R, et qui leur confère la capacité de synthétiser la
capsule, ainsi elles se transforment en bactéries S. Griffith a appelé cette substance « facteur
transformant » (ou principe transformant) mais il n’a pas déterminé sa nature chimique.

2. Mise en évidence de la nature chimique du principe transformant (1944)


Document 10 | Mise en évidence de la nature chimique du principe transformant (1944)
L'analyse du principe transformant fut réalisée en 1944 par des biologistes américains (Avery, Mac Leod
et Mac Carthy). La figure ci -dessous montre les expériences ainsi que les résultats obtenus.

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1. En exploitant les données de l’expériences d’Avery, déduisez la nature chimique de


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l’information génétique
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Élément de réponse :

L’utilisation de protéase et de ribonucléase a montré que les protéines et l’ARN ne sont pas
impliqués dans la transformation des bactéries R en S.

La substance responsable de la transformation des bactéries R en bactéries S est l’ADN (acide


désoxyribonucléique) car lors de l’addition d’une ADNase (enzyme qui détruit l’ADN), la
transformation n’avait pas lieu et la souris survivait.

Ces expériences ont montré que seule l’ADN est capable de conférer les bactéries R la capacité
de synthétiser la capsule. L’ADN est donc le support de l’information génétique.

3. Confirmation du rôle de l’ADN : expérience de Hershey et Chase (1952)

Document 11 | Confirmation du rôle de l’ADN : expérience de Hershey et Chase (1952)

Expériences de Hershey et Chase (1952) : Sachant que le phosphore est un constituant de l'ADN et
n'existe pas dans les protéines et que le soufre est un constituant qu'on le trouve dans les protéines et
pas dans l'ADN. Les expériences suivantes ont été réalisées.
Expériences Résultats
1- Marquage de l'ADN d'une série de - La radioactivité due au ( 32.𝑃)est localisée à
bactériophages T2 avec un traceur l'intérieur des bactéries.
radioactif : le phosphore 32 ( 32.𝑃) En suite - Les virus libérés possèdent un ADN
les bactériophages T2 marqués ont été mis radioactif.
en présence de bactéries.
2- Marquage des protéines de la capside d'une - La radioactivité due au ( 35.𝑆) est localisée
autre série de bactériophages T2 avec un à l'extérieur des bactéries.
autre traceur radioactif : le soufre 35 ( 35.𝑆) - Les virus libérés sont non radioactifs.
en suite les bactériophages T2 marqués ont
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été mis en présence de bactéries.


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1. Que peut-on déduire de l'analyse de ces résultats ?

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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Le schéma de la figure 2, illustre le cycle de vie du bactériophage T2.

2.Décrire les étapes de la multiplication du bactériophage.


3. Que peut-on déduire de l'analyse du cycle de vies du bactériophage ?

Élément de réponse :

1. Les virus sont qualifiés de parasites obligatoires (se multiplient uniquement à l'intérieur
des cellules) On constate à partir des résultats des expériences de Chase et Hershey que La
capside protéique du bactériophage reste à l'extérieur de la bactérie, tandis que l'ADN
pénètre dans la bactérie pour servir de plan pour la reproduction surale.
2. Les étapes de la multiplication du bactériophage
- Fixation du bactériophage avec ses fibres caudales à la surface de la bactérie, infection
de la bactérie.
- Les spicules perforent la membrane bactérienne et la gaine contractile injecte l'ADN
virale dans le cytoplasme bactérien.
- Dégradation du chromosome bactérien en unité d'ADN, et synthèse de nombreuse
copie de l'ADN virale.
- Synthèse des organites virales.
- Assemblages de nouveaux bactériophages
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- Eclatement de la bactérie et propagation des nouveaux virus pour infecter de nouvelles


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bactéries.
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

IV. Composition chimique et structure de l’ADN


1. Composition chimique de l’ADN
Document 12 | Les constituants chimiques de l'ADN
L'hydrolyse enzymatique de l'ADN permet de libérer et d'identifier les constituants ci-dessous.

Élément de réponse :

L’ADN est constitué de trois types de molécules :

- Un sucre en C5 : le désoxyribose
- L’acide phosphorique : H3PO4
- Quatre types de bases azotées :
• L’Adénine (A)
• La Thymine (T)
• La Guanine (G)
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• La Cytosine (C)
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

2. La structure de la molécule d'ADN

Document 13 | La structure de la molécule d'ADN

En 1949, Chargaff mesure les proportions des différents nucléotides sur des extraits d'ADN obtenus
chez différentes espèces

Espèce Quantité de bases en %


A/T G/C A+T/G+C A+G/T+C
A G T C
Homme 30.7 19.3 31.2 18.8
Bœuf 28.7 22.2 27.2 22.8
Blé 27.3 22.7 27.1 22.8
Levure 31.3 18.7 32.9 17.1
Colibacille 24.7 26 23.6 25.7

1. Comparer les valeurs de A/T et G/C dans le cas des espèces considérées. Concluez.
2. Comparer les valeurs des rapports A+T/G+C et A+G/T+C.
3. Que peut-on déduire à partir des différences constatées chez les différentes espèces ?

Élément de réponse :

Espèce Quantité de bases en %


A/T G/C A+T/G+C A+G/T+C
A G T C
Homme 30.7 19.3 31.2 18.8 0.98 1.02
Bœuf 28.7 22.2 27.2 22.8 1.05 0.97
Blé 27.3 22.7 27.1 22.8 1 1
Levure 31.3 18.7 32.9 17.1 0.95 1.09
Colibacille 24.7 26 23.6 25.7 1 1.01

Quel que soit la source de l'ADN, la proportion d'adénine est la même que celle
de thymine et la proportion de guanine est la même que celle de cytosine.
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Document 14 | Modèle de Watson et Crick 1953


Donc une molécule d’ADN peut être représentée de la façon suivante :

Les travaux de généticien américain James Watson et le physicien britannique Francis Crick décrivirent
la structure en trois dimensions de l'ADN : une double hélice enroulée autour d'un axe. Modèle de la
double hélice.
3. Relation entre chromatine, chromosome et ADN
Document 15 | Relation entre chromatine, chromosome et ADN
Chez les eucaryotes l’ADN est fortement
replié au cours du cycle cellulaire de
façon à pouvoir être contenu dans le
noyau. Cette condensation est assurée
par l’interaction de l’ADN avec des
protéines structurales :
Durant l’interphase : l’observation de la
chromatine au MET révèle l’aspect en
collier de perles des nucléo filaments.
Chaque nucléo filament est constitué de
l’enroulement d’une molécule d’ADN
autour des protéines appelées histones
pour constituer des nucléosomes.
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4. Mécanisme de duplication de l'ADN, Expérience de Meselson et Stahl (1958)


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Document 16 | Mécanisme de duplication de l'ADN, Expérience de Meselson et Stahl (1958)


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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Afin de déterminer le mécanisme par lequel la quantité d'ADN se duplique pendant la phase S, trois
hypothèses ont été proposés jusqu'en 1958. Le document 1 illustre ces hypothèses.

Pour valider une de ces


hypothèses, Meselson et Stahl
ont cultivé, pendant un grand
nombre de cycles, des bactéries
E. coli sur un milieu contenant
de l'azote « lourde » 15N,
isotope de 14N, l'azote léger.
l'azote est l'un des atomes
entrant dans la constitution des
bases azotées de l'ADN.

Expériences Génération Résultats Tube


Expérience 1 : Culture des
bactéries E. coli dans un ADN bactérien léger100%
milieu contenant l'azote G0 à
léger (14N) durant plusieurs d= 1.65
générations.
Expérience 2 : Culture des
bactéries E. coli dans un ADN bactérien léger100%
milieu contenant l'azote G`0 à
lourd (15 N) durant d= 1.80
plusieurs générations.
Expérience 3 : Culture des
bactéries E. coli, précises de
la génération G`0 dans un ADN bactérien 100% a
milieu contenant l'azote G1 densité moyenne
léger (14N) pendant une d= 1.72
seule génération.
(Un cycle cellulaire)
Expérience 4 : Culture des
bactéries E. coli, précises de
la génération G1, dans un 50% ADN bactérien
milieu contenant l ' azote G2 d=1,72 + 50% ADN
léger(14N) pendant une Bactérien 1,65
seule génération.
(Un cycle cellulaire)
1. D'après les résultats de la première génération, indiquez, en argumentant, quelle hypothèse est à
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réfuter
2. Quelle hypothèse donc peut-on conserver pour expliquer les résultats obtenus à la 2eme
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génération. Justifiez
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Élément de réponse :

1. Au bout d’une génération sur milieu 14N (l'azote léger), la densité de l’ADN de l’extrait des
bactéries est intermédiaire entre la densité de l’ADN lourd (15N) et de l’ADN léger (14N).

On a donc 100 % d’ADN hybride.

Donc l’hypothèse à réfuter est celle du modèle conservatif car selon cette hypothèse il y a 50%
d’ADN léger et 50% d’ADN lourd à la 1ere génération ce qui n’est pas conforme avec les résultats
expérimentaux.

b/ Au bout de deux générations on obtient 50% d’ADN léger et 50% d’ADN hybride. Or selon le
modèle dispersif on obtient toujours que de l’ADN hybride ce qui n’est pas conforme avec les
résultats expérimentaux.

Ainsi, les expériences de Meselson et Stahl valident l’hypothèse de la réplication semi


conservative et réfutent les autres hypothèses.

On peut utiliser l’hypothèse validée pour expliquer l’aspect des tubes 3 et 4

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La réplication de l’ADN se fait selon le mode semi-conservatif selon lequel chaque brin de la
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molécule "mère" sert de matrice pour la synthèse d'un brin complémentaire.


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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

5. Réplication semi-conservative de la molécule d'ADN.


Document 17 | Réplication semi-conservative de la molécule d'ADN.
Chez les eucaryotes, la réplication débute en plusieurs points précis de la molécule d'ADN ce qui entraîne
la formation d'yeux de réplication encadrée par deux fourches de réplication. Les yeux de réplication
progressent dans les deux sens jusqu'à ce que les fourches de réplication se rencontrent.

1. En se basant sur les données de ce document, décrire ce qui se déroule au niveau de l'œil de
réplication lors de la réplication de l'ADN.

Élément de réponse :

Cette figure représente des yeux de réplications observés au ME. Ces structures
apparaissent au cours de la phase S et correspondent aux endroits ou l’ADN se réplique.

Chaque œil comporte deux fourches de réplication, figure en Y, où une ADN polymérase
effectue la réplication, Ces fourches progressent en sens inverses (réplication
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bidirectionnelle), assurant la réplication de l’ensemble de la molécule d’ADN.


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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

6. Réplication semi-conservative de la molécule d'ADN.


Document 18 | Mécanisme de duplication de l'ADN

ADN hélicase

Schéma de la synthèse de courts fragments d'ADN, appelés fragments d’Okazaki lors de la


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réplication de l'ADN. L'ADN polymérase est représentée en rouge


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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Élément de réponse :

La réplication est un processus selon lequel un nouveau brin d’ADN est synthétisé à partir
d’un brin matrice d’ADN, dont il est complémentaire. Chaque brin de la double hélice
sert de matrice pour la synthèse d'un nouveau brin par complémentarité de bases. X

▪ Cette synthèse est catalysée par l’ADN polymérase, qui ne fonctionne que dans
le sens 5’ 5’→ 3’

■ La réplication de l'ADN commence par la séparation locale des brins au niveau des
liaisons faibles d'hydrogènes, sous l'effet d'un complexe enzymatique (Hélicase).

■ Au fur et à mesure de l'ouverture de la double hélice, des nucléotides, initialement libres


dans le milieu cellulaire, vont s'apparier à des nucléotides du brin parental selon la
complémentarité des bases azotées (A<>T et C<>G), cet appariement est réalisé grâce à
une enzyme nommée « ADN polymérase ».

■ Dans chacune des deux molécules d'ADN obtenues, la moitié de la molécule parentale
est conservée, c'est pourquoi le mécanisme de réplication est qualifié de semi-conservatif.

Remarque : La réplication est asymétrique :

- L’un des deux brins est synthétisé de façon continue (brin précoce ou avancé)
- L’autre est synthétisé sous forme de fragments connus sous le nom de fragments
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d’Okazaki (brin tardif ou retardé).


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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Exercice d'application

Pour étudier certains aspects de la transmission et d’expression de l’information génétique, on propose


les données suivantes. Pour mettre en évidence un de ces phénomènes ainsi que son importance, on
propose l’expérience présentée par le document. Au cours de chaque cycle cellulaire, la cellule subit un
ensemble de phénomènes biologiques qui interviennent dans le maintien de l’information génétique
lors de sa transmission d’une cellule à une autre.

Remarque : La thymidine (T) est utilisée dans la synthèse d’ADN.

Question : Expliquez les résultats de l’expérience du document 1, en justifiant votre réponse à l’aide
d’un schéma adéquat du phénomène biologique mis en évidence.
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NOTION DE L'INFORMATION GÉNÉTIQUE

Transfert d'une plantule de fève d'un milieu normal à un milieu riche en thymidine
radioactive entraine l’insertion de la thymidine dans l'ADN au cours de sa réplication par
conséquence l’obtention de molécules d'ADN ayant un brin radioactif les deux
chromatides des chromosomes métaphasiques sont radioactifs.

Transfert de la plantule de fève précédente dans un milieu normal non radioactive entraine
l’insertion de la thymidine non radioactive dans l'ADN au cours de sa réplication par
conséquence l’obtention de 2 types de molécule d'ADN, l'une dont un brin est radioactif,
l'autre avec les deux brins non radioactifs l'un des deux chromatides de chaque
chromosome métaphasique est radioactif

Réalisation d'un schéma adéquat de la réplication de l'ADN

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EL ABRIDI MOHAMED YASSINE | Bio-Logic | AABID ADIL

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