Hal 00887133

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 31

ÉTUDE DU BESOIN EN LYSINE DU PORC EN

CROISSANCE-FINITION. APPLICATION DE
L’ANALYSE MULTIDIMENSIONNELLE
Y. Henry, A. Rérat, R. Tomassone, C. Dauloudet, A. Gaye

To cite this version:


Y. Henry, A. Rérat, R. Tomassone, C. Dauloudet, A. Gaye. ÉTUDE DU BESOIN EN LYSINE
DU PORC EN CROISSANCE-FINITION. APPLICATION DE L’ANALYSE MULTIDIMENSION-
NELLE. Annales de zootechnie, 1971, 20 (4), pp.521-550. �hal-00887133�

HAL Id: hal-00887133


https://hal.science/hal-00887133
Submitted on 11 May 2020

HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est


archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents
entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de
teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires
abroad, or from public or private research centers. publics ou privés.
ÉTUDE
DU BESOIN EN LYSINE
DU PORC EN CROISSANCE-FINITION.
APPLICATION DE L’ANALYSE MULTIDIMENSIONNELLE

Y. HENRY, A. RÉRAT R. TOMASSONE


C. DAULOUDET A. GAYE

Station de Recherches sur l’Élevage des Porcs,


*
Laboratoire de Biométrie,

Centre national de Recherches zootechniques, I. N. R. A.,


78 - Jouy-en-Josas

RÉSUMÉ
La supplémentation, chez le Porc en croissance-finition, de régimes semi-purifiés à base de
protéines de tournesol par la 1-lysine, suivant un dispositif factoriel comportant 3 taux de protéines
12 1
(
, 6 et 20 p. 100
) et 3 doses de lysine (o, r,set 3 p. 100 des protéines), a permis de mettre en évi-
dence une influence favorable de la lysine supplémentaire sur les performances de croissance,
l’efficacité alimentaire et les caractéristiques de composition corporelle. Cet effet est d’autant plus
net que le taux de protéines est plus élevé ; il est également plus marqué chez les femelles que chez
les mâles castrés. En fonction des résultats obtenus, on peut estimer le besoin en lysine, chez des
porcs d’un poids compris entre 20 et 6 0 kg, à 102 et 2
, ,8 p. 100 d’un régime renfermant environ
0
400 kcal d’énergie digestible/kg, respectivement pour les femelles et les mâles castrés ;
3
les quantités correspondantes de lysine pour i ooo kcal d’énergie digestible sont de 2 9 et
,
5 g. Ce besoin est plus faible pendant la période de finition et se situe aux alentours de o,6 p. 100
,
2
de la ration, soit 1,8 g de lysine pour i ooo kcal d’énergie digestible.
Par ailleurs, l’analyse des composantes principales sur les 12 données de la découpe des car-
casses a fait ressortir cinq composantes expliquant 7 8 p. roo de la variation totale et représentant
successivement l’opposition gras-maigre, le développement précoce du jambon et de la poi-
trine, la conformation générale de l’animal, le développement du jambonneau et enfin le déve-
loppement tardif en longueur. L’analyse de variance sur ces composantes a montré que la supplé-
mentation des protéines de tournesol par la lysine, tout comme l’élévation quantitative de l’apport
azoté a pour effet non seulement d’améliorer le rapport viande-graisse dans les carcasses, mais
encore d’entraîner une modification de la conformation de ces dernières dans le sens d’une stimu-
lation du développement des régions les plus précoces du corps, c’est-à-dire le jambon et la région
thoracique Une analyse factorielle des correspondances sur les résultats de composition corpo-
relle a permis d’aboutir à des conclusions du msme ordre.

INTRODUCTION

Après avoir procédé à une étude statistique des données bibliographiques concer-
nant les besoins en acides aminés indispensables du Porc en croissance-finition,
RAT et I,ouGNOx 66)
RÉ 19 ont conclu à une extrême diversité des estimations selon
(
Annales de Zootechnie. -

.
1971
les auteurs. Il en est ainsi plus particulièrement lorsque les besoins sont exprimés
en pourcentage de la ration, compte tenu de l’intervention de nombreuses sources
de variation systématiques, dont l’âge (ou le poids vif), le niveau d’ingestion et la
valeur énergétique des régimes. Si le fait de rapporter le besoin au contenu énergé-
tique de la ration a permis d’aboutir à une meilleure précision dans l’établissement
des normes, en fonction du niveau énergétique des régimes (M> >~r,r,
TCH et al., 19
65 ;
, z
RNER
LE 68 ;
9 T
RA
RÉ et al., (»,
197 il n’en demeure pas moins que de nombreuses
variations subsistent, que l’on peut attribuer aux animaux eux-mêmes (souche géné-
tique, sexe, effet de la castration), aux régimes (disponibilité des acides aminés,
interaction entre les constituants) ou aux conditions d’environnement (température,
par exemple).
Il nous est dès lors apparu nécessaire de rechercher un modèle plus précis pour
l’estimation des besoins d’acides aminés aux divers stades physiologiques de la crois-
sance du Porc, en intégrant les différents facteurs de variation. C’est pourquoi une

première approche a été tentée par l’étude du besoin en lysine chez le Porc en crois-
sance-finition, basée sur le principe de la supplémentation d’une protéine naturelle
déficiente en cet acide aminé, mais relativement bien équilibrée par ailleurs. La
technique utilisée est la même que celle mise au point antérieurement sur le Rat
blanc en croissance (RÉ
RAT et HENRY, z ). Elle porte sur l’utilisation du tourteau
3
6
9
de tournesol comme seule source azotée, dans des régimes semi-purifiés, suivant un
dispositif factoriel comportant plusieurs taux de protéines et des doses variables de
lysine supplémentaire par rapport aux protéines. La détermination du taux optimal
de supplémentation est basée sur les performances de croissance, l’efficacité alimen-
taire et les caractéristiques de composition corporelle. De plus, l’utilisation des tech-
niques d’analyse multidimensionnelle a permis d’étudier les effets du taux de pro-
téines et de la supplémentation en lysine, de façon globale et synthétique, sur l’en-
semble des variables traduisant la composition corporelle et la conformation des
carcasses. Des résultats fragmentaires de cette étude ont déjà fait l’objet de publi-
cations antérieures (RÉ
, 10
RAT 66 ; RÉT et al., 1070
RA ).

MATÉRIEL ET MÉTHODES

L’expérience consiste en une supplémentation de régimes semi-purifiés à base de tourteau de


tournesol par la lysine industrielle, suivant un schéma factoriel du type 3
X :&dquo;
3 taux de protéines de tournesol : 1
-

2 r6 et zo p. roo du régime ; le taux de zo p. 100 a été


,
choisi comme devant assurer la couverture du besoin en lysine ( ,8 p. 100 de la ration au-delà
0
de 2
o kg de poids vif), les taux de 12 et r6 p. IOO faisant apparaître au contraire un net déficit
en lysine par rapport aux normes actuelles (N. R. C., r 68).
9
doses de
-3 L-lysine supplémentaire : o, 5 et 3 p.
r, 100 des protéines de la ration.

Ex!évience en lots

Soixante-douze porcelets de race Large White, d’un poids vif moyen initial de 23 kg, sont
ainsi répartis en 9 lots de 8 ( 4 mâles castrés et .f femelles), selon un plan factoriel en parcelles
subdivisées ; le facteur « taux azoté n est confondu avec le facteur « blocs », chaque bloc étant cons-
titué par des groupes de 3 animaux, issus d’une même portée, de même sexe et de même poids.
Chacune des répétitions, alternativement mâle et femelle, est alors formée de 3 blocs, affectés au
hasard aux 3 taux azotés ; les animaux, choisis au hasard à l’intérieur d’un même bloc, sont soumis
ensuite aux 3 taux de lysine, comme le montre le schéma ci-après :
La composition des régimes expérimentaux est rapportée dans le tableau i. Les régimes,
du type semi-synthétique et présentés sous forme de granulés de 5 mm de diamètre, renferment
3 taux différents de tourteau de tournesol : 27, 3 , avec un complément d’amidon de
6 et 45 p. 100
maïs, de sucre cristallisé, de minéraux et de vitamines. Ils sont rééquilibrés en cellulose par incor-
poration de cellulose de bois purifiée ; de même, l’addition de lysine dans les régimes supplémentés
a nécessité un apport complémentaire d’azote, sous forme de glycocolle, pour égaliser les teneurs
en matières azotées.
Les animaux, élevés en loges individuelles, sont nourris selon le mode semi-ad libitum, à
raison de 3 repas par jour (à h, m h 30 et 17 h 30 ). Ils sont pesés tous les 14 jours. A go kg, ils
sont abattus et les carcasses sont découpées suivant la technique parisienne, après un ressuyage
de 24 heures.
Étude de la digestibilité et de la valeur énergétique des régimes
Un essai complémentaire a été réalisé en cages de digestibilité, afin d’estimer la valeur éner-
gétique des régimes selon le taux d’incorporation du tourteau de tournesol. Il a été limité à la
comparaison des régimes non supplémentés 1 , 4 et 7. Neuf porcs mâles castrés, d’un poids initial
de 40 kg, sont ainsi répartis à raison de 3 par lot, suivant un dispositif en blocs complets et soumis
à un même niveau d’alimentation, soit respectivement 1 2 1
, 5 et 1
, 7 kg/j au cours des 3 périodes.
,
Trois collectes consécutives, d’une durée de 6 jours chacune, sont effectuées pendant 35 jours,
Les modalités expérimentales ont été décrites dans une publication antérieure (HENRY et RÉ ,
RAT
66).
9
1
Analyse statistique des résultats
Elle a été réalisée sur un ordinateur IBM i i
o (Laboratoire de Biométrie, I. N. R. A., Cham-
3
), à l’aide d’un programme d’analyse de variance en parcelles subdivisées deux fois,
penoux, 54
établi par M
me Z ELLER et qui permet d’obtenir la décomposition suivante de la variance :
Parallèlement à l’analyse de variance sur les données de croissance, de consommation et de
composition corporelle, il a été procédé à une analyse des composantes principales sur les résultats
de la découpe des carcasses, suivie d’une analyse de variance sur ces composantes et d’une analyse
factorielle des correspondances. La méthode de calcul sera décrite ultérieurement en même temps
que les résultats.

RÉSULTATS

.
1 -

Digestibilité et valeur énergétique des régimes (tabl. 2


)
Les résultats en cages de digestibilité font apparaître, pour une même ingestion

journalière de matière sèche (1 345 g), une amélioration significative du gain moyen
journalier lorsque le taux de matières azotées s’élève de 12 à 16 p. zoo ; le taux de
oo ne procure aucune amélioration supplémentaire de la vitesse de croissance.
20 p. I
L’augmentation du taux de protéines de tournesol est accompagnée d’une
amélioration de la digestibilité apparente de ces dernières ; il en est de même de la
rétention azotée et du coefficient de rétention azotée. Inversement, le coefficient
d’utilisation digestive de l’énergie est abaissé de 88,
1 p. 100 pour z2 p. 100 de matières
azotées à 86,
4 86,6 respectivement pour
et 6
1 et . Les valeurs énergétiques
20 p. 100

correspondantes sont respectivement 3 88r, 3 8rg 3 88


et 7 kcal d’énergie digestible
par kg de matière sèche.

.
2 -

Croissance et consommation (tabl. 3


)
a) Résultats moyens par période.
Afin de tenir compte de l’évolution avec l’âge des besoins d’acides aminés rela-
tivement à l’énergie, il a été procédé à un découpage de la période totale 20
-go kg de
poids vif en deux intervalles de poids : 0
-6
20 kg 6o-go kg.
et Les résultats sont donnés
pour ces trois périodes.
Entre 20 et 60 kg de poids vif, on observe une influence significative du sexe sur
la consommation journalière d’aliment, plus élevée chez les mâles ( 74 kg) que chez
,
1
les femelles (,55 kg).
1 La même différence, quoique non significative, apparaît au
niveau du gain moyen journalier (5 72 g pour les mâles contre 5 02 pour les femelles).
L’élévation du taux de matières azotées entraîne une amélioration du gain
moyen journalier et de l’indice de consommation, mais seulement entre 12 et i6 p. 100 ,
tandis que la consommation moyenne journalière d’aliment est inchangée.
De la même façon, à la suite de l’addition de doses croissantes de lysine, on ne
relève dans l’ensemble aucune modification significative du niveau d’ingestion spon-
tanée de nourriture ; il est à noter toutefois que l’application de la dose supérieure de
lysine (3 g pour 100 g de protéines) se traduit, chez les mâles recevant le régime à
12 p. ioo de protéines, par une dépression de la consommation.

Quant au gain moyen journalier, il subit une évolution d’allure parabolique,


en fonction du taux de lysine, avec un maximum pour 1 5 p. zoo de lysine par rapport
,
aux protéines, soit 57c! g/j contre 4 7 pour les régimes non supplémentés et 545 seule-
8
ment à la dose de 3 p. 100 de lysine supplémentaire. Il en est de même de l’indice de
consommation : la valeur minimale ) 93 est encore obtenue à la dose de lysine inter-
,
2
(
médiaire ( 5 p. 100
,
1 ) contre 3 44 dans les lots non supplémentés et 3
, 01 à la dose de
,
00 de lysine par rapport aux protéines.
3 p. 1
En réalité, la réponse des animaux à la lysine supplémentaire varie fortement
selon le sexe, qu’il s’agisse de la vitesse de croissance ou de l’indice de consommation.
Cette interaction entre le sexe et la lysine est surtout nette au taux de 12 p. 100 de
matières azotées. C’est ainsi que, chez les femelles, le gain moyen journalier croît
régulièrement avec le taux de lysine, de 3 4 à 495 et 52
6 g g, pour o, r,5 et 3 p. 100
,
alors que chez les mâles castrés l’addition de 3 p. 100 de lysine entraîne un effet net-
tement dépressif sur la vitesse de croissance, soit 4 7 g contre 5
8 32 et 58
4 g respecti-
vement pour o et 1 5 p. ioo de lysine. Il convient de remarquer, par ailleurs, que les
,
femelles réagissent beaucoup plus défavorablement que les mâles castrés à l’admi-
nistration d’un régime déficient en lysine ( 4 g/j contre 532 dans les lots non supplé-
6
3
mentés à 12 p. 100 de protéines), c’est ce qui accentue d’autant plus la réponse des
femelles à la supplémentation par rapport aux mâles castrés. En ce qui concerne
l’indice de consommation, l’évolution en fonction du taux de lysine est sensiblement
la même ; ici encore, la réponse des femelles à la lysine est beaucoup plus marquée
que chez les mâles castrés. Notons de plus pour ce critère une interaction significa-
tive entre la teneur en lysine et le taux azoté : l’amélioration de l’indice de consomma-
tion, à la suite d’une supplémentation en lysine, est surtout importante au taux de
matières azotées le plus faible (r2 p. 100
).
Ezttre 60 et 90 kg de poids vif, l’analyse statistique des résultats de croissance et
de consommation ne fait ressortir aucune influence significative de l’apport de lysine
supplémentaire, même au taux de 12 p. ioo de matières azotées. L’élévation du taux
de matières azotées entraîne par ailleurs une légère augmentation de l’indice de
consommation, de 3 21 pour 12 p. 100 de matières azotées à 3
, 41 pour 2
, o p. ioo.

Entre 20 et 90kg de poids vif, l’évolution de la réponse des animaux aux traite-
ments est sensiblement la même que dans l’intervalle de poids 20 -6o kg, bien que les
variations obtenues soient nettement plus tamponnées.
En résumé, l’examen des résultats de croissance et de consommation fait appa-
raître une influence favorable de la supplémentation en lysine sur le gain moyen
journalier et l’indice de consommation, mais seulement pendant la première phase
de la croissance (entre 20 et 6 0 kg de fioids vif). Cette amélioration est plus marquée
chez les femelles que chez les mâles castrés ; elle est d’autant plus importante que le
taux de matières azotées dans le régime est plus faible. Les meilleures performances,
qu’il s’agisse de la vitesse de croissance ou de l’indice de consommation, sont assurées,
chez les femelles, par le régime 8 qui renferme 2 o p. ioo de matières azotées et

02 p.
,
1 100 de lysine totale, soit 2,c! g de lysine pour i 000kcal d’énergie digestible,
et, chez les mâles castrés, par le régime 5 qui renferme 6
1 p. ioo de matières azotées
et o,82 p. 100 de lysine, soit 2
,5 g de lysine pour r o0o kcal d’énergie digestible.

b) Relation etatre legain moyen/j (ou l’indice de consommation) et la quantité de


lysine ingérée(j, en fonction du sexe (fig. i et 2
).
Compte tenu de la différence de consommation entre les mâles castrés et les
femelles (soit respectivement r, 74 et 1 ,55 kg/j entre 2o et 6
0 kg de poids vif), il nous
est apparu intéressant de rapporter les performances (gain mo·en/j, indice de consom-
5
mation), non pas aux concentrations de lysine dans les régimes, mais aux quantités
absolues de lysine ingérées par jour dans l’intervalle de poids 20
0 kg.
-6
L’évolution graphique, illustrée dans les figures i et 2
, fait ressortir des niveaux
d’ingestion optimale de lysine différents pour les femelles et les mâles castrés, cor-
respondant respectivement à 2 9 et 2
, ,5 g de lysine pour i o0o kcal d’énergie diges-
tible dans la ration.

.
3 -

Composition corporelle

a) Analyse transjorniées de la découpe des carcasses (tabl. !).


de variance sur les doytnées
Dans un premier temps, il a été procédé à une analyse de variance sur les critères
habituels de la découpe des carcasses, obtenus après transformation des données
initiales (poids des morceaux ou mensurations). Il s’agit en l’occurrence du rende-
ment (poids de la carcasse en pourcentage du poids vif), des pourcentages de !Jam-
bon ]- Longe], de [Bardière -!- panne] et de poitrine-hachage par rapport au poids
net de la carcasse et de l’épaisseur moyenne du lard dorsal ([Rein -f- Dos]/2).
L’analyse statistique fait ressortir une influence significative du sexe sur les
pourcentages de [Jambon !- Longe] et de [Bardière + Panne], ainsi que l’épaisseur du
lard dorsal, les femelles étant plus maigres que les mâles castrés.
L’élévation du taux de matières azotées entraîne une diminution du pourcentage
de bardière + panne ainsi que de l’épaisseur du lard dorsal. A noter une inter-
action sexe x taux azoté au niveau du rendement : ce dernier diminue chez les mâles,
à mesure que le taux azoté s’élève, alors que chez les femelles il ne varie pratiquement
pas.
La supplémentation en lysine agit favorablement sur la qualité des carcasses
par une augmentation du pourcentage de jambon -+- longe et une diminution corré-
lative du pourcentage de bardière -! panne. Pour ces deux critères, on relève d’ail-
leurs une interaction lysine X taux azoté significative. L’augmentation du pourcen-
tage de morceaux nobles (jambon i- longe) et la diminution du pourcentage de mor-
ceaux gras (bardière !- panne) sont surtout nettes au taux de protéines le plus faible

(soit 12 p. ioo), alors qu’à 20 p. 100 on n’observe pratiquement aucune modification.


La transformation des pourcentages précédents en leurs logarithmes aboutit
exactement aux mêmes valeurs de F que le traitement des données originales, compte
tenu des faibles variations du poids net. Sur le plan pratique, il n’y a donc pas lieu
d’envisager une transformation des variables de la découpe, en vue d’une meilleure
homogénéité des variances, tout au moins lorsque les animaux sont abattus à poids
constant.

b) Analyse de variance sur les données initiales de la découpe des carcasses (tabl. 5 et 6).
En dehors du poids net, enregistré après un ressuyage de 24 heures, les carcasses
ont fait l’objet de 12 mesures représentant des poids de morceaux après découpe
(tête, jambon, longe, poitrine-hachage, jambonneau, pieds, bardière et panne), la
longueur des carcasses et les épaisseurs de lard au dos, au rein et au cou. Ces mesures
sont décrites dans le tableau 5 , avec leurs moyennes et écarts-types, calculés sur
l’ensemble de la population de 71 animaux.
Les résultats de l’analyse de variance sur les i2 variables de la découpe (tabl. 6)
permettent de dégager les observations suivantes :
-
Le sexe exerce une influence significative sur les poids du jambon, de la longe
et de la bardière, ainsi que sur la longueur et l’épaisseur du lard au dos et au rein.
I,es femelles sont plus longues que les mâles castrés au même poids d’abattage. Elles
ont un jambon et une longe plus développés, tandis que la bardière est moins lourde
et l’épaisseur du lard dorsal plus réduite.
-

L’augmentation du taux azoté entraîne un effet dépressif sur le poids de la


bardière, ainsi que sur l’épaisseur du lard au dos et au cou.
-

L’addition de lysine améliore le poids de jambon, mais diminue le poids de la


bardière et l’épaisseur du lard au dos et au cou. En réalité, en ce qui concerne la longe,
la longueur et l’épaisseur du lard au cou, on relève une interaction significative entre
le sexe et le taux de lysine supplémentaire. Ainsi, chez les femelles, le poids de la longe
augmente avec le taux de lysine, mais ceci n’a pas lieu chez les mâles castrés. De même
l’apport de lysine supplémentaire s’accompagne de carcasses plus courtes à un poids
d’abattage constant (go kg), mais seulement chez les femelles. En ce qui concerne
le lard du cou, la diminution de l’épaisseur consécutive à une supplémentation en
lysine est plus marquée chez les mâles castrés que chez les femelles.
-

Par ailleurs, l’effet de la supplémentation en lysine sur les résultats de la


découpe est surtout marqué au taux de protéines le plus faible ( 12 p. roo) ; c’est ce
qui explique une interaction significative au niveau du jambon, de la longe, de la
bardière et de l’épaisseur du lard au dos, au rein et au cou.
En définitive, l’analyse de variance sur l’ensemble des résultats de la découpe
a surtout permis de dégager une influence favorable d’une supplémentation en lysine
sur le développement du jambon, en conjonction avec un effet dépressif sur les dépôts

gras, principalement la bardière. L’interaction lysine-taux azoté traduit une réponse


différente des animaux à la lysine selon le taux de protéines, la réduction de l’adipo-
sité étant surtout importante au taux azoté le plus bas.

c) Analyse en composantes principales (tabl. 7 et 8).


La statistique classique est essentiellement univariate : elle s’intéresse souvent
à l’analyse d’effets quelquefois complexes sur une variable particulière. Cette variable
est choisie parce qu’elle paraît être la synthèse d’un certain nombre d’autres et qu’elle
les résume bien a !viovi. Malheureusement, les données biologiques se laissent mal
cerner par une seule variable : le moindre objet géométrique « vit » dans un espace à
trois dimensions. Un être vivant que l’on désire analyser avec soin, même si on ne
veut que connaître les valeurs relatives des différentes parties du corps, est un objet
multidimensionnel par nature. Une typologie un peu fine nécessite la prise en consi-
dération de nombreux critères ; malheureusement leur analyse simultanée pose quel-
ques problèmes méthodologiques et matériels.
Depuis une trentaine d’années, les premiers sont résolus dans des limites très
acceptables pour le praticien. Les seconds ne l’étaient guère avant l’avènement des
ordinateurs ; grâce à leur performance, ceux-ci nous permettent de réaliser des calculs
dans des délais raisonnables. L’analyse des composantes principales - la plus simple
de ces méthodes -

fait partie de cet arsenal nouveau que le statisticien peut offrir


S, 2
R
(JEFFE g;
I 6 I
V
ROU
R E et RicaRO, rg65). L’idée en est fort simple ; pour l’exposer
brièvement, plaçons-nous dans un espace à deux dimensions : le plan. Sur un certain
nombre de porcs mesurons deux caractères et portons les points représentatifs cor-
respondants sur un graphique ; si les deux caractères sont fortement liés, le nuage de
points sera très concentré autour d’une droite. Nous pourrons utiliser les valeurs des
projections des points sur l’axe du nuage comme les nouvelles valeurs d’une variable
qui résumera presque toute la variabilité entre les points. Cette variable s’appelle
une composante principale. Par contre, si les deux caractères sont très faiblement

liés, nous ne pouvons pas admettre qu’une seule composante résume toute la varia-
bilité des points et nous devons en choisir une seconde. Généralement nous la choi-
sirons orthogonale à la précédente. Cette propriété mathématique — l’orthogona-
lité-

est le reflet fidèle d’une réalité biologique : l’absence de corrélation entre les
deux composantes. Évidemment, ce schéma est peu intéressant, dans le cas de deux
dimensions ; il le devient davantage lorsqu’on est en présence d’une dizaine ou plus
de caractères : la visualisation simultanée des caractères est alors impossible ; le
remplacement des variables par leurs composantes principales permet de réaliser une
économie. Dans l’analyse, on peut, avec quatre ou cinq variables, résumer la presque
totalité -

par exemple 8 0 p. zoo de la variabilité de vingt variables. De plus,


-

chaque composante non corrélée avec l’autre peut être soumise à une analyse
- -

séparée. Nous ne serons plus contraints à l’examen de variables voisines qui recèlent
pratiquement toutes la même information.
Techniquement, l’analyse consiste à calculer les coefficients de corrélation entre
toutes les variables prises deux à deux, puis à calculer les valeurs propres et les vec-
teurs propres de ce tahleau carré (on « diagonalise » la matrice des coefficients de cor-
rélation). Les valeurs propres fournissent les longueurs des axes, et donc un moyen
de mesurer la variabilité extraite par la composante ; les vecteurs propres permettent
d’interpréter les composantes en fonction des variables anciennes. Si nous appelons
... xp, les caractères de départ, la prentière composante peut s’écrire:
x!, X2

Les valeurs , a,,


n
a ...
!n, sont calculée; de la diagonalisation ; elles
au cours

représentent des quantités liées à


l’importance de la variable dans la composante.
Si all est grande par rapport aux autres, c’e!t la variable x, qui a le poids le plus
important dam cette composante. Ensuite, chaque observation, c’est-à-dire un
ensemble de ! variables (x,, x., ... x!) peut être remplacée par un ensemble de
h composantes. Plus petit sera le nombre le vis-à-vis de fi, meilleure sera la conden-
sation de l’information. Ces nouvelles variables . 2F
p
l 1 nt donc être soumises à
d’autre; analyses, en particulier à des analyses de variance. Remarquons que cette
technique n’est pas destinée à fournir la meilleure variable pour discriminer les
niveaux d’un facteur déterminé. Dans le cas d’un dispositif un peu complexe, cette
recherche peut aboutir à de grandes difficultés d’interprétation. Il n’est en effet pas
évident que la fonction de variables qui sépare le mieux les niveaux d’un facteur
(les mâles des femelles pour le sexe, les valeurs de supplémentation pour la lysine)
soit la même pour tous, alors que l’analyse des composantes principales -

qui peut
se résumer à un simple changement de variables suivie d’une analyse-’de’-variance,
-
permet de voir l’action d’un facteur sur des composantes généralement bien inter-

prétables, puisqu’elles ne font que traduire des corrélations simples entre des carac-
tères.
Le tableau 7 donne la matrice des coefficients de corrélation entre les 12 variables
prises 2 à 2. Parmi les variables présentant les corrélations les plus positives, citons
la tête et les pieds, le jambon et la longe, la bardière et la panne avec les épaisseurs
du lard au cou, au dos et au rein. Les corrélations les plus négatives sont observées
entre les extrémités (tête, pieds) et l’épaisseur du lard (au cou, au dos et au rein),
entre les morceaux nobles (jambon, longe) et les morceaux gras (bardière) et l’épais-
seur du lard (dos, rein), enfin entre la longueur et l’épaisseur du lard au rein. D’une
manière générale ces corrélations négatives traduisent une opposition entre les masses
maigres et grasses de la carcasse. Il est à remarquer par ailleurs que le morceau de
poitrine-hachage et le jambonneau ne présentent pratiquement aucune corrélation
avec les autres critères. L’information fournie par les liaisons entre les différentes

variables est ainsi résumée par cinq composantes qui absorbent 7 8 p. 100 de la varia-
tion totale (tabl. 8).

i. La première composante marque l’opposition entre le gras (bardière, panne,

épaisseur du lard), variables corrélées négativement, et les masses maigres ou non


adipeuses (tête, pieds, jambon, longe), variables corrélées positivement. $lle
tra-
-
duit donc une opposition entre les variations de poids des morceaux nobles et des
morceaux gras.
.
2 La deuxième composante marque l’opposition entre le jambon et la poitrine-
hachage d’une part, (corrélations positives) et la tête et les pieds, d’autre part (cor-
rélations négatives). Elle semble traduire ainsi le développement en épaisseur par
opposition au développement des extrémités. Elle pourrait être apparentée à un fac-
teur de « précocité ».

. Dans la composante n° 3
3 , les coefficients sont presque tous positifs, mais
attachent une importance particulière au développement des parties antérieure
et ventrale (poitrine-hachage et jambonneau), quoique la découpe n’ait pas été effec-
tuée sur une base anatomique. Il s’agirait d’une composante conformation » qui
«

permet en particulier de traduire un certain dimorphisme sexuel.


. La composante n° 4 isole pratiquement le jambonneau du reste des caractéris-
4
tiques de la découpe.
. La composante n° 5 attribue une importance particulière à la longueur et
5
à la longe. Elle pourrait concerner le développement tardif de la région dorsale.

La figure 3 fournit une représentation visuelle des deux premières composantes


principales d’après la matrice des coefficients de corrélation entre ces dernières et
les 12 variables de départ (tabl. 8). Chacune des variables est représentée par un
point, relié à l’origine, dont les coordonnées sont les coefficients de corrélation entre
cette variable et les deux composantes considérées. On peut remarquer un regroupe-
ment des critères d’adiposité dans un même quadrant ; ils sont diamétralement oppo-
sées aux caractéristiques de développement musculaire et osseux (longe, longueur,
tête, pieds). Par contre, le morceau de poitrine-hachage occupe une position perpendi-
culaire par rapport aux variables précédentes, ce qui indique une certaine indé-
pendance vis-à-vis de ces dernières. Quant au jambon, il occupe une position inter-
médiaire entre les deux premières composantes.

d) Analyse de variance sur les composantes principales (tabl. g).


La Ie
r composante, qui traduit l’opposition gras-maigre dans la carcasse, est
modifiée :
-

sous l’influence du sexe : les femelles présentent une adiposité moindre que
les mâles castrés ;
-

par le taux azoté, la proportion des masses grasses diminue lorsque le taux de
protéines s’élève de 12 à 16 p. IOO ;
-

par le taux de lysine supplémentaire : l’amélioration de l’équilibre des protéines


a pour effet, ici encore, de réduire l’adiposité des carcasses.

En réalité, le taux de lysine produit des effets différents selon le taux azoté
(interaction significative). Ainsi, à un taux élevé de protéines ( ) l’amélio-
20 p. 100
ration de l’équilibre de ces dernières par un apport de lysine supplémentaire n’a pas
d’influence sur la composition corporelle, tout au moins d’après les résultats de la
découpe. Cela signifie que la lysine n’aurait pas une action spécifique sur la qualité des
carcasses, au-delà de la couverture normale du besoin en cet acide aminé.
L’analyse de variance sur la deuxième composante « précocité » fait apparaître
une interaction sexe x lysine significative. A la différence de ce que l’on observe chez
les mâles castrés, l’apport de lysine supplémentaire, chez les femelles, provoque un
développement accru du jambon et de la poitrine, c’est-à-dire des régions les plus
précoces.
A cette interaction sexe x lysine s’ajoute une interaction taux azoté x lysine
significative. Ainsi, contrairement à ce que l’on observe à 12 et 1 6 p. 100 de protéines,
la supplémentation en lysine d’un régime à 20 p. ioo de protéines de tournesol exerce
une influence significative sur le développement précoce des morceaux. Cela se traduit

par un besoin en lysine plus élevé en début de croissance, correspondant à 2 ,g g pour


I ooo kcal d’énergie digestible. Ce résultat est en accord avec les observations

précédentes sur la vitesse de croissance et l’indice de consommation et met en évidence,


au tout début de la croissance, une réponse positive à la lysine supplémentaire dans
un régime à 20 p. 100 de protéines de tournesol.

La composante n° 3 est simplement modifiée par le sexe. Elle traduit un dimor-


phisme sexuel, par un développement plus important de la région thoracique chez les
mâles castrés.
La composante n° q, qui isole le jambonneau des autres fractions de la carcasse,
est sous l’influence du sexe, du taux azoté et du taux de lysine. En même temps appa-
raît une interaction significative entre le taux azoté et le taux de lysine supplémentaire.
e composante, qui semble indiquer le développement tardif en longueur,
Enfin, la 5
est influencée par le taux azoté et la dose supplémentaire de lysine, dans le sens d’un
développement moindre de la longe à un poids d’abattage constant. En réalité, cette
réponse de la lysine varie selon le taux de matières azotées, l’effet étant surtout mar-
qué au taux de 12 p. 100 (interaction significative). Il y a bien une certaine indépen-
dance entre le développement précoce du jambon et de la poitrine (composante n° 2 )
et le développement tardif de la longe (composante n° 5 ).
Un définitive, l’analyse de variance sur les composantes principales des résultats de
découpe a permis à elle seule d’aboutir aux mêmes conclusions que celles effectuées sur
la vitesse de croissance, l’indice de consommation et les pourcentages de morceaux
nobles et gras dans la carcasse, à savoir qu’une supplémentation en lysine produit deux
effets conjoints :
-

au niveau tissulaire, en améliorant le rapport viande /graisse,


-

au niveau de l’allométrie de croissance, c’est-à-dire de la conformation géné-


rale de l’animal, en favorisant le développement précoce en épaisseur (jambon et poi-
trine) au détriment du développement en longueur. En tout état de cause, la conforma-
tion observée à un stade donné d’abattage est le résultat d’une croissance allométrique
antérieure.
Ces effets sont plus marqués chez les femelles que chez les mâles castrés et, si l’on
considère le développement précoce de l’animal, il convient d’admettre dans le régime
un taux de lysine relativement élevé, correspondant à 2 ,g g de lysine pour i 000 kcal
d’énergie digestible aux alentours de 20 de
kg poids vif, tout au moins pour les femelles.

Par contre, en finition (entre 6 0 et 9o kg de poids vif), le besoin de lysine relativement


à l’énergie est plus faible, compte tenu de l’absence de réponse à la supplémentation,
même au taux de r2 p. 100 de protéines. Un prenant en considération les caractéristi-
ques de composition corporelle, il semblerait que durant cette période les performances
es soient obtenues dans le lot 2
d
optim , qui renferme 12 p. IOJ de protéines et
o,61 p. ioo de lysine, soit r,8 g de lysine pour i o0o kcal d’énergie digesible. D’après
les niveaux moyens d’ingestion (respectivement 2 ,86 kg et 2 ,65 kg/j chez les mâles
castrés et les femelles), les consommations moyennes de lysine correspondantes sont de
4 g/j chez les mâles castrés et de 2
,
17 6, g chez les femelles.
1

e) ApPlication d’une autre technique d’analyse 11tultidimensionnelle : l’analyse factorielle


des covres!o!dances.

L’analyse en composantes principales, suivie de plusieurs analyses de variance,


a fourni des résultats synthétiques bien interprétables. Depuis peu, une nouvelle
méthode d’analyse multidimensionnelle a été élaborée. Elle paraît particulièrement
bien adaptée à l’étude des valeurs relatives des mensurations corporelles (L EBART et
FÉNEJ<ON, ; NE
1971 SSO o).
A
TOM
, 97 Nous l’avons appliquée ici pour synthétiser tous
r
les résultats. Sans entrer dans le détail de la méthode, disons qu’elle est caractérisée
par la possibilité de projeter dans un même espace les sujets (par exemple les points
moyens des mâles et des femelles, de la dose i de lysine...) et les variables. Cet espace est
défini par un certain nombre de facteurs comparables aux composantes principales.
Les proximités des sujets sont proportionnelles à leur ressemblance : il est donc possible
de discriminer sur un graphique les mâles des femelles, les différents niveaux de lysine,
etc. Mais de plus, on possède une clé de discrimination, puisque la proximité des sujets
et des variables a un sens : un sujet est caractérisé par les variables qui sont proches de
lui.
Sur la figure 4 , nous avons ainsi représenté la projection des points de l’espace
multidimensionnel sur le plan formé par les deux premiers facteurs, qui absorbent
respectivement 73 et r 4 p. ioo de la variation totale, soit 8 7 p. IOO à eux deux. Le pre-
mier facteur marque l’opposition entre les critères d’adiposité (épaisseur du lard au cou,
au dos et au rein, bardière, panne), à droite du graphique, et les masses maigres ou
non adipeuses (jambon, longe, poitrine-hachage, tête, pieds, jambonneau) associés à

la longueur, à gauche du graphique. Il est en tout point comparable à la première


composante principale extraite de l’analyse précédente.
Le deuxième facteur marque surtout une différenciation dans l’état d’adiposité
des carcasses, en fonction de la précocité des dépôts lipidiques et de leur localisation
dans les différentes régions corporelles : on constate une certaine opposition entre
les dépôts gras à développement précoce (cou, panne) ou gras interne, en bas du graphi-
que, et ceux à développement plus tardif, représentés par le gras externe (épaisseur du
lard, au dos, au rein, poids de bardière), dans la partie haute du graphique. Ce deuxième
facteur n’a donc pas la même signification que la composante principale correspondante,
qui opposait le développement en épaisseur à celui des extrémités ; ceci est d’ailleurs
normal, puisqu’il s’agit dans le cas présent de valeurs relatives des variables et non des
valeurs absolues, comme dans le cas de l’analyse des composantes principales.
I,’examen graphique de la proximité des sujets et des variables nous conduit aux
mêmes constatations que l’analyse de variance sur les données initiales ou sur les compo-
santes principales. Ainsi, la comparaison des sexes montre avec évidence que la popu-
lation des porcs mâles castrés se retrouve dans le nuage des points formés par les cri-
tères d’adiposité, en opposition avec les femelles qui sont caractérisées principalement
par un développement relativement plus important des masses maigres. Par ailleurs,
si l’on considère la projection des points moyens sur les axes des deux premiers facteurs,
on constate que l’élévation de la dose de lysine supplémentaire (l,l, L!2, L ) se traduit par
3
un glissement vers la gauche sur le premier axe, dans le sens d’une diminution de l’adipo-

sité et par une remontée sur le deuxième axe, correspondant à une augmentation rela-
tive de l’épaisseur du lard au dos et au rein. La même évolution apparaît lorsque l’on dis-
socie les sexes (!1!, 6 &dquo; L&dquo; 3 L,, pour les mâles;Cf1 LI, Cf1 L&dquo;2 L.,, pour les femelles).
L’augmentation du taux de matières azotées produit des effets sensiblement compa-
rables, soit d’une manière globale (NI, N,, N ), soit séparément pour les mâles cas-
3
trés ( d’ N&dquo; ¿ N,, 3 N
) et les femelles ( Cj2 I
3 ,N Cj2.N Les effets d’interaction
Cj2 N2, !3
)
lysine x taux azoté sont également représentés. Ils indiquent que l’influence favo-

rable de la lysine sur la composition corporelle est surtout nette au taux azoté le
plus faible (N,I,
1 3’ par opposition à N,L
, N,L&dquo; N
L
3 , N,L,, N
i 3 et N3!!, N
L
2 L&dquo; N3!!).
3

DISCUSSION

La mise en oeuvre de l’essai de digestibilité appelle un certain nombre de remar-


ques. En premier lieu, l’amélioration de l’utilisation digestive apparente des protéines,
à mesure que s’élève le taux de ces dernières, peut s’expliquer par le fait que la contri-
bution de la fraction azotée endogène est plus élevée au taux azoté le plus bas. On
sait en effet que l’excrétion azotée d’origine endogène varie proportionnellement au
poids métabolique ou à la matière sèche ingérée (W ER et ,
<
lESEMULl OPPE ig6g).
P
Par ailleurs, l’abaissement du coefficient d’utilisation digestive de l’énergie, lorsqu’on
aumente le taux d’incorporation du tourteau de tournesol dans des régimes pourtant
rééquilibrés en cellulose, doit être attribuée à une moins bonne utilisation digestive
des constituants membranaires du tournesol par rapport à celle de la cellulose purifiée,
ou tout au moins à un effet dépressif de ces constituants sur la digestibilité globale de
la ration (HENRY et E, TN
É
N
E I 10 ).
0
6
L’étude du besoin en lysine du Porc en croissance-finition a faitl’objet de nombreux
travaux utilisant des régimes adéquats, ou plus généralement basés sur le principe de
la supplémentation d’un régime déficient en cet acide aminé (R!x:!T et Lou GNON,
zg66). Pour apprécier le degré de satisfaction du besoin, il a été fait largement appel à
des critères zootechniques (vitesse de croissance, efficacité alimentaire, qualité des
carcasses). Il est intéressant de constater que les valeurs trouvées dans la présente étu-
de à l’aide de ces critères, et dans les conditions d’alimentation semi ad Libitum, coïnci-
dent avec les estimations de P OPPE et WWS!:!zW ,r,!x ( g68) à partir de la méthode des
I
bilans, et avec celles de MiTCHELL et aL., 5 g6 ig68 a et b) basées soit sur les perfor-
I
(
,
mances de croissance, la méthode des bilans ou la mesure de l’aminoacidémie libre
du sang. Elles sont en tout cas supérieures aux recommandations américaines du
N. R.C. 68)
19 qui, en limitant l’apport de lysine à o,
( o p. ioo d’un régime à 3 300 kcal
7
d’énergie digetible/kg, pour des porcs d’un poids compris entre 20 et 35 kg, nourris
à volonté, paraissent insuffisantes au cours de la première phase de la croissance,
tout au moins dans les conditions d’alimentation des porcs dans les pays européens.
Elles sont, par contre, relativement proches des normes anglaises de l’A.R.C. 7 g6
I
j
) ,
qui ont été établies dans des conditions d’alimentation comparables aux nôtres.
Sur le plan du mode d’expression du besoin, on peut d’ailleurs s’interroger sur
l’opportunité de rapporter ce dernier en pourcentage de la ration ou relativement à
l’énergie. P
OPPE et Ü S
E
I
W
L EM ont montré en effet que le besoin absolu journalier
LER
de lysine augmente rapidement, pendant la première partie de la croissance, de 9 g à
20 kg de poids vif à i5gà5 o kg, en relation avec le dépôt azoté, pour se stabiliser aux
alentours de 1 6 à 17 g au-delà de 6 0 kg, en même temps d’ailleurs que la rétention
azotée. Rapporté à l’énergie, il diminue très rapidement de 3 0 g pour i ooo kcal
,
d’énergie digestible à 20 de
kg poids vif à .
2 g à 0
6 kg z,g g à 8
et 0 et go kg. Il appa-
raît ainsi difficile de traduire l’évolution du besoin dans un intervalle de poids donné
à l’aide d’un simple pourcentage. Encore faut-il qu’il y ait dans cet intervalle un certain
parallélisme entre le dépôt azoté et celui de lipides, ce qui n’a lieu que pendant la toute
première phase de la croissance, tout au plusjusqu’à 30 oU 4° kg de poids vif. Au-delà,
comme le font remarquer FAUCONNEAU et PION (ig6g), la discordance dans l’évolution

du besoin énergétique et des besoins en acides aminés implique que ces derniers soient
exprimés en quantités absolues journalières, en fonction de l’âge ou du poids vif. Cela
explique qu’il n’apparaît pas judicieux, comme on le fait habituellement, de diviser la
période totale de croissance entre sevrage et abattage en deux phases dites de
croissance et de finition, en-deçà et au-delà de 50 ou 6 0 kg de poids vif, pour exprimer les
besoins alimentaires et plus particulièrement les besoins en acides aminés. Cette sépa-
ration devrait être effectuée au contraire, à un stade plus précoce, vers 30 ou .!o kg.
La présente étude a permis de faire ressortir une différenciation du besoin en
lysine selon le sexe, ce qui confirme les observations effectuées antérieurement par
irrsov (rg66), ainsi que par BLAIR et al. (ig6g, ig
B
Ro o). Ce besoin est plus élevé chez
7
les femelles que chez les mâles castrés, soit respectivement 2 ,g et 25 g pour i ooo kcal
,
d’énergie digestible entre 20 et 0
6 kg de poids vif. RAT
RÉ et HENRY 6 1,
(
)
7 9
et plus récemment D!sMOUmrr (ig6g), ont d’ailleurs montré que le besoin azoté des
femelles est supérieur à celui des mâles castrés. Il en est de même pour les acides
aminés indispensables, en particulier les acides aminés soufrés (RÉ T et HENRY, 197
RA )
0
et la thréonine (HENRY et R!xaT, rg o).
7 Cette différence dans les besoins relatifs d’aci-
des aminés par rapport à l’énergie s’explique en réalité par une différence dans le niveau
d’ingestion, qui est plus élevé chez les mâles castrés que chez les femelles, ce qui en-
traîne pour ces dernières un dépôt azoté comparable mais un dépôt moindre de lipides.
Un autre point concerne l’effet de la supplémentation en lysine en fonction du taux
de protéines dans le régime. I,’application d’un dispositif factoriel devait permettre de
déterminer à la fois le taux optimal de protéines et le taux optimal de lysine supplé-
mentaire pour la croissance, soit respectivement 20 et 1 02 chez les femelles, 1
, 6 et
,8
0
2 chez les mâles castrés. D’après les résultats il
obtenus, apparaît que le taux opti-
mal de supplémentation est d’autant plus élevé que le taux de protéines est plus faible,
ce qui est en accord avec les données bibliographiques (B ,5
ECKER I
8 g; BLAIR et al., i g6g ;
DENT et al., ig o). Inversement, l’incorporation lysine
7 de dans un régime au-delà du
taux correspondant à la couverture du besoin en cet acide aminé ne procure aucune
mofication de la composition corporelle. Dans la mesure où l’élévation du taux de lysine
est associée à une augmentation de pourcentage de matières azotées, ce sont donc ces
dernières qui agissent favorablement sur les caractéristiques à l’abattage ; ceci pourrait
justifier l’intérêt de l’incorporation d’une proportion importante de matières azotées
de qualité médiocre dans un régime équilibré par ailleurs en acides aminés indispen-
sables, pour améliorer la qualité des carcasses.
Nous avons remarqué qu’un apport excessif de lysine a tendance à exercer un
effet dépressif sur la croissance et le niveau d’ingestion, principalement chez les
mâles castrés dont les besoins en acides aminés sont plus faibles que pour les femelles.
Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus précédemment par RfâR:!2 et I OUCNON
(ig65), après supplémentation d’un régime végétal simplifié, à base d’orge et de tour-
teau d’arachide,par la lysine. I,’élévation de la teneur en lysine libre dans le sang pour-
rait être rendue responsable de la chute de l’appétit, qui entraîne elle-même une dépres-
sion de la croissance (HARP!R, rg68).
L’analyse des composantes principales sur les données de la découpe des carcasses
a permis de dégager un certain nombre de liaisons entre ces caractères. De l’examen du
tableau des corrélations (tabl. 8) il apparaît que l’épaisseur de lard (au dos et au rein)
constitue en soi, comme la bardière, un bon critère d’appréciation de l’adiposité des
carcasses : les coefficients de corrélation avec la première composante sont respective-
ment &mdash; 0
,86 et-

,88. L’existence de cette première composante, qui marque


0
l’opposition entre le gras et le maigre, chez le Porc, a d’ailleurs été mise en évidence
précédemment par T MI et al. 2
S
H g6
I
(
) ,T MI et Ross (r
S
H 65), ainsi que par OLLI
9 R
E
VI
o). La bardière permet à elle seule de mieux apprécier l’adiposité que l’ensemble
97
(i
des morceaux gras (bardière !- panne), qui regroupe des tissus différents dans leurs
réactions aux facteurs alimentaires. De la même façon, la longe reflète d’une manière
assez fidèle la proportion de masses maigres dans la carcasse, alors que le jambon est

moins associé à la première composante. Ici, encore la prise en considération de la somme


des morceaux nobles (jambon -! longe), correspond à une perte d’information par rap-
port à l’étude séparée de ces morceaux. Cela tient au fait que le jambon, de même d’ail-
leurs que la panne, intervient dans l’explication de deux composantes qui se distinguent
dans leur interprétation physiologique. C’est ainsi que l’état d’engraisement des car-
casses pourrait être mieux caractérisé par le rapport Longe/Bardière, comme le propose
SMOUUN (10!1), ou mieux par une combinaison linéaire entre la longe et la bardière,
DE
en corrélation maximale avec la première composante. D’un autre côté, il est

intéressant de remarquer que la poitrine-hachage n’entre pas dans la composante


viande-graisse. Il s’agit là en réalité d’un critère imprécis. auquel il conviendrait
d’associer la répartition des tissus gras et musclaires pour traduire d’une manière plus
précise les variations expérimentales (DESMOULIN, o). 97 Enfin le regroupement de
r
la poitrine-hachage et du jambonneau dans la troisième composante, dite de confor-
mation, nous a conduit à y voir le développement de la région thoracique, en vue de
l’interprétation d’un dimorphisme sexuel. Bien entendu, une découpe anatomique
aurait permis de mieux dégager les composantes et de leur attribuer une interpréta-
tion plus précise sur le plan physiologique.
Les résultats de l’analyse de variance sur les composantes principales des données
de la découpe des carcasses nous ont ainsi montré que l’amélioration de l’équilibre
azoté de la ration, tant par l’élévation du niveau de l’acide aminé limitant primaire que
par l’augmentation quantitative du taux azoté, agit à la fois sur le rapport viande/graisse
dans les carcasses et sur la conformation de ces dernières, dans le sens d’une stimu-
lation du développement des régions les plus précoces du corps, c’est-à-dire le jambon et
la poitrine. Ceci semble indiquer que le niveau quantitatif ou qualitatif de l’apport azoté
exerce une action spécifique sur les régions corporelles selon leur allométrie de crois-

sance, le besoin de lysine étant d’autant plus élevé que le développement de ces der-
nières est plus intense. C’est ainsi que la lvsine, lorsqu’elle est fournie à dose élevée,
agirait à un stade précoce sur le développement du jambon, tandis qu’à un taux plus
faible, elle agirait préférentiellement sur les morceaux à développement plus tardif,
en particulier la longe. Il convient de prendre en considération ces actions différentielles

si l’on veut maîtriser la conformation des carcasses à un poids d’abattage donné.


L’analyse multidimensionnelle permet précisément d’avoir une vue plus dynamique
de l’influence des facteurs nutritionnels sur la croissance et le développement.

Reçu Pour publication en juin 19i’1.


SUMMARY

LYSINE REQUIREMENT OF THE GROWING-FINISHING PIG


APPLICATION OF THE MUI,TIVARIAT! STATISTICA1 ANALYSIS

An attempt was made to determine the lysine requirement of growing-finishing pigs, between
20 and 90 kg live weight, by sypplementing semi-purified diets based on sunflower oil-meal by
industrial L-lysine. 72 Large White pigs, half castrated males, half females, with an initial mean
live weight of 23 kg, were used during the experiment performed according to a factorial scheme
of the 3 x 3 type :
-

3 levels of sunflower protein ; 12


, 17 and 20 p. 100 of the diet
-

3 doses of supplementary L-lysine : o, 1


5 and 3 p. ioo of the dictary protein.
,
The results obtained show that supplementary lysine has a favourable influence upon the
growth performances and carcass characteristics. This effect, all the more clear as the protein
level is high, is more pronounced in females than in castrated males. For pigs weighing between
20 and 6 0 kg, the lysine requirement is estimated to be 1 02 and 2
. .8 p. ioo of a diet containing
0
about 3 qoo kcalories of digestible energy/kg, for the females and castrated males respectively.
The corresponding amounts of lysine for i o 0 kcalories of digestible energy are 29 and 2
. 5 g.
.
This requirement is lower during the finishing period and constitutes about o.6 p. 100 of the diet,
i. e. 1
.8 g lysinc per i ooo kcalories of digestible energy.
Moreover, a principal component analysis on the 12 carcass data reveals five components
explaining 7 8 p. ioo of the total variation and constituting successively the meat/fat ratio, the
early development of the ham and bellow, the general conformation of the animal, the develop-
ment of the picnic, and at last the late length development. The analysis of variance of these
components showed that L-lysine supplementation of sunflower proteins, like the quantitative
increase of the nitrogen supply, not only improves the meat/fat ratio of the carcasses, but also
modifics the carcass conformation, i. e. by stimulating of the development of thehamandbellow.
The factor analysis of correspondances based on the results of the body composition led us to
the same conclusions.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

A. R. C. (Agrieultural Research Couneil), 19


. The nutrient reqztirements of farm livestock n°3 Pigs; pp. 27
7
6 8,
A. R. C., London.
ECKER D. E., 195
B 8. Proper protein and aminoacid levels important in swiue feeds. Tlze Feed Hag Red
. Editorial Service Company, !Visconsin.
Book, 157
4
6
1
-
BLAIR R., DENT J. B., l’s rsu P. R., R
NCL AEBURN J. R., 19 . l’rotein, lysine and feed intake leve 1
9
6
effects on pig growth. I. Main effects. J. A gric. Sci., 72, .
300
-
9
7
3
BLAIR R., DENT J. B., IL isu P. R., R
NCL AEBURN J. R., ig6g. Protein, lysine and feed intake level
effects on pig growth. I Kffects on carcass composition and quality. J. agric..&dquo;ci., ’ï3, 5-
41
-
5
.
39
DENT J. B., BLAIR R., EN GLISH I’. R., RAEBUR! J. R., 1970 . Protein, ly,ine and feed intake level
effects on pig growth. III. Régression analysis and economic aspects..
. agric. !’et., 75, 189-205.
/
ESMO B., ig6g. Influence de l’alimentation restreinte sur les perfonnances du Porc : variations
D
ui.iN
suivant le seae. Journées Rech. Povcine en France, , 71 I. N. R. A., I’aris.
-
7
6
ESMOULIN B.,
D . La détermination de la densité corporelle. 2
1970 . Application à l’étude des états d’obé-
sité ehec le Porc. joi(rnées Recla. Porcine en Frazzce, -i8
77 1. N. R. A., l’aris.
s
,
5
DKSMOULIN B., 1971 . La séparation des porcs mâles castrés et des porcs femelles en alimentation res-
treinte depuis le sevrage. II. Application de la densimétrie à l’état d’engraissement des carcasses. Jour-
nées Xeelt. Porcine en France, 8x-go, 1. N. R. A., Paris.
AUCONNEA1J G., 1’
F &dquo; R., ig6g. Quelques aspects nouveaux du métabolisme de l’azote chez le Porc
10
et leurs conséquences pour la satisfaction de ses besoins eu protéines. Congrès Fédération Européenne de
Zootechnie, Helsinki.
HARPER A. E., 19 68. linbalance and Toxicity of Aminoacid, in !IUNRO H. L1 1B.,
S
1
. 0N .-B J. B.
fam-
A
malian protein metabolism, vol. II, 8-x3rl, Acad. Press, New-York.
7
HENRY Y., ]!T1E:-<NE . Effets
31., 19
9
6 natritionnels de l’incorporation de cellulose purifiée dans le
régime du Porc en croissance-finition. I. Influence sur l’utilisation digestive des nutriments. Ann. Zoo-
tech., 18, 3
37-357.
HENRY Y., RÉ RAT A., 19 . Variations des taux énergétique et azoté dans l’alimentation du Porc en
4
6
croissance. Observations préliminaires. Ann. l3iol. aniiii. Bioch. l3iophys., 4, .271
-
3
6
2
HENRY Y., RÉ RAT A., 19 66. Utilisation des pommes de terre déshydratées et fraîches dans l’alimenta-
tion du Porc en croissance en comparaison avec l’orge..4nn. Zootech., 15, SI I-z
3
z
. 1.

HENRY Y., RÉ RAT A., I g7o. Estimation du besoin en thréouine chez le Porc femelle entre 20 et 50 kg
de poids vif. journées Rech. Porcine en France, 738, 1. N. R. A., Paris.
7
-
EFFERS J. N. R., 19
J . Principal Component Analysis of Designed Experiment. The Statistician, 12,
2
6
z3o-z4z.
EBART L., FÉ
L NELON J. P., 19 . Statistique et Information Appliquée, pp. 42
1
7 6, Dunod, Pais.
ERNER J. T., 19
L 68. Contribution à l’étude du besoin de lysine en relation avec le taux énergétique,
chez le Rat et le Porc. Thèse Doctorat 3 e Cycle, Paris.
ITCHELL J. R., Jr., B
M ECKER D, 1;., J ENSEN A. H., N ORTON H. W., H ARMON B. G., 1965. Calorie
density of the diet and the lysine need of growing swine. J. !4)tt’Mt. Sci., 24, 977
.
0
8
9
-
ITCHELL J. R., Jr., B
M ECKER D. I:.., H
ARMON B. G., N ORTON H. W., J ENSEN A. H., 1968 a. Some
amino acid needs of the young pig fed a semisynthetic diet. J. Anim. Sci., 27, z6.
zz-
I3
ITC J. R., J
M
ELL
II ,B
L I:., J A. H.. H
ECKER D. ENSEN ARMON B. G., N ORTON H. W., 19 68 b. Deter-
mination of amino acid needs of thc young pig by nitrogen balance and plastna free: amino acids. J. A
nim.
Sci., 27, 1327-1331.
N. R. C. (National Research Council), 19 68. Nittrient regrtirerrtents of swine, pub. 1599
, pp. 6 , National
9
Academy of Sciences, Washington D. C.
uviER L., 1970
L
O . L’épreuve de la descendance chez le Porc Large White Français de 1953 à 19 66.
I. Analyse de la variation. Ann. Génét. Sél. anim., 3, . 324
-
311
OPPE S., Ü
P ILSEM
W
L LER 11°., 19 68. Untersuchungen über den AminoSaürenbedarf Wachsender
Schweine. I. Bestimmung des Lysinbedarfes mit Hilfe der N-Bilanz. Méthode. Arch. Tiererndhr., 18,
392-4°4.
RAT A., HENRY Y., 19
RÉ . Besoin en lysine du Rat en croissance : principe d’une méthodologie et
3
6
résultats expérimentaux. C. R. Acad. Sci., Paris, 257 , 30448.
30
5-
RAT A., L
RÉ OUGNON J., 5 g6 Supplémentation par la L-lysine d’un régime végétal simplifié chez le
I
.
Porc en croissance. Ann. Zootech., 14, 247.
0
6
2
-
RAT A., L
RÉ OUGNON J., 19 66. Les besoins en aminoacides du Porc en croissance (revue). Cahiers
de l. E
A
’ . C., n , A. E. C., Commentry ).
O 6, 343-
422 03
(
RAT A., 19
RÉ 66. Utilisation des acides aminés obtenus par voie industrielle dans l’alimentation du Porc
en croissance. e Congrès Intern. de Zootechnie, Edimbourg.
IX
RAT A., HENRY Y., 19
RÉ . Étude du besoin azoté chez le Porc en croissance. II, Utilisation de la
7
6
farine de poisson à des doses excessives par rapport au besoin azoté. Ann. Zootech., 16, 203
1
2
- 1.

RAT A.
RÉ ENRY 97
H
. Y., I Étude du besoin en acides aminés soufrés du Porc en croissance. Journées
o.
Xech. Porcine en France, 6 -66, I. N. R. A., Paris.
1
RAT A., L
RÉ ERNER J., HENRY Y., BOURDON D., 0 g7 Étude du besoin de lysine du Porc en crois-
I
.
sance en relation avec le taux énergétique du régime. Jonrnées Rech. Porcine en France, 4g-8 I. N. R. A.,
7
,
Paris.
OBINSON D. W., 19
R 66. Sex differences in the response of pigs to dietary amino-aeid supplementation,
with reference to growth and body composition. J. Sci. Food. Agric., 17, -6.
I
ER R., R
I
Rouv ICARD F. H., 19 . Étude des mesures de conformation du poulet. II. Recherche des
5
6
composantes de la variabilité morphologique du Poulet vivant. Ann. Zootech., 14, . 227
-
213
ITH C., K
Snt ING J. W. B., G ILBERT N., g6z. Genetic parameters of British Large IVhite Bacon Pigs.
I
Anim. Prod., 4, 12 .
143
8-
MITH C., Ross 19
S G.I. S., Genetic parameters of British Landrace Bacon Pigs. 91
.
5
6 Anim. Prod., 7, 2
-
3oI.
TomAssoNE R., 1970 e Congrès J. U. F. R.O. du Groupe des
. L’analyse fatorielle des correspondances. 3
Statisticiens Forestiers, g,
II/ I. N. R. A., Jouy-en-Josas.
-
7
IFSEM
W
L
Ü LER W., P . Die Bewertung der Proteine durch die Bestimmung der N-Bilanz.
OPPE S., 19
9
6
. Die Bestimmung der Wahren Verdaulichkeit bei N-bilanzversuchen mit verschiedenen Proteingehalten
5
in den Rationen. Arch. Tiererniihr., 19, 6.
I5
-
I49

Vous aimerez peut-être aussi