Exposé Sécurité Incendie

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Plan

Introduction
I- Généralités

II- Causes des incendies sur les sites


III- Conséquences des incendies sur les sites
IV- Importance de la prévention incendie
V- Les différents types d’incendies
VI- Les différentes mesures de prévention des incendies
VII- La conduite à tenir en cas d’incendie
Conclusion

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Introduction
Les différents travaux effectués sur les sites et chantiers exposent les travailleurs à différents
risques. Les incendies sont des phénomènes qui surviennent fréquemment sur les sites à cause
du non-respect de certaines règles. De ce fait, il est important de prendre un certain nombre de
mesure avant le début des travaux sur un site et également pendant l’exécution des travaux.
Dans notre exposé nous aborderons l’importance de la prévention d’incendies, ensuite nous
palerons des causes possibles d’incendies, de plus nous étudierons les différents types
d’incendies et enfin nous exposerons les différentes mesures de prévention des incendies.

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I- Généralités
Un incendie est une réaction de combustion non maîtrisée dans l’espace et dans le temps.
C’est un feu qui peut être violent et destructeur pour les activités humaines et la nature.

L'incendie est une combustion qui se développe sans contrôle dans le temps ni dans l'espace.
La combustion est une réaction chimique d'oxydation d'un combustible par un comburant,
nécessitant une source d'énergie pour être initiée.
Pour que « ça brûle », il faut donc du combustible, du comburant et une source d'énergie.
C'est ce que l'on appelle le « triangle du feu ».
L'absence d'un des 3 éléments du triangle empêche le déclenchement de la combustion.

Sans intervention extérieure, un incendie se développe en 5 phases :

 L’éclosion : le triangle du feu se met en place, la combustion commence. Le feu est


couvant, cette phase peut durer de quelques fractions de secondes à plusieurs heures voire
plusieurs jours dans le cas d’une fermentation ;
 La croissance : le feu couve toujours, la combustion produit de la chaleur, le feu entretient
et accroît l’énergie d’activation. On estime qu’en volume clos la température de l’air
atteint 600 °C au bout de 5 minutes ; dans une cage d’escalier, elle peut atteindre 1200 °C
dans le même temps ;
 La propagation : le feu est dit « ouvert », il se propage par convection, conduction,
rayonnement et projection. Il peut se déplacer très rapidement, horizontalement ou
verticalement, sur de grandes distances (notamment grâce aux gaz). C’est dans cette phase
que surviennent les accidents thermiques tels que l’embrasement généralisé de l’air, les
explosions de fumées, etc.

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PROPAGATION DU FEU
 le feu constitué : c’est le moment où le feu est au plus fort de lui-même. Il ne va plus
croître et va suivre sa phase de déclin en fonction de ses réserves comburant/combustible
disponibles ;
 le déclin : le feu va progressivement baisser en intensité puis entrer en combustion lente
avant d’épuiser totalement sa réserve de combustible et de s’éteindre. En général, plus la
phase active du feu a été longue, plus sa phase de déclin le sera.

II- Les causes : multiples et souvent imprévisibles


Pour qu’un feu s’allume, il faut une proportion précise de combustible, de chaleur et
d’oxygène, ce qu’on décrit souvent comme le « triangle du feu ». Si l’on ajoute un quatrième
élément, une réaction chimique en chaîne, on obtient ce qu’on appelle le « tétraèdre du feu. »
Une fois que le feu s’est déclenché, la réaction en chaîne qui se produit le maintient jusqu’à ce
qu’un des éléments soit éliminé.
Le tableau ci-dessous indique quelques sources fréquentes d’incendie sur les chantiers de
construction.

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Les sources d'inflammation sont de trois ordres :
• Energétiques :
 Thermiques (surfaces chaudes, appareils de chauffage, flammes nues, travaux par point
chaud)
 Électriques (étincelles, échauffements dus à la vétusté, la non-conformité des installations ou
les surcharges électriques)
 Électrostatiques (les étincelles peuvent intervenir comme énergie d'activation), mécaniques
(étincelles, échauffements….)
 Chimiques (réactions exothermiques, emballement de réaction…)
• Humaines :
 Cigarettes (l'extrémité d'une cigarette allumée atteint plus de 700 °C)
 Négligence
 Malveillance…
• Naturelles :
 Bactériologiques (la fermentation bactérienne peut échauffer le milieu)
 Climatiques (foudre, soleil…).

III- Les conséquences des incendies


Lorsqu’il y a incendie sur un site les conséquences sont énormes aussi bien sur le plan
matériel qu’humain.
L'incendie d'un établissement industriel ou commercial a des impacts, directs et indirects, sur
l'homme, l'entreprise et l'environnement.
Le coût humain est important pour la victime et ses proches : intoxication liée aux fumées
et gaz, asphyxie, brûlures (la température des flammes peut aller de 600 à 1200°C), blessures
liées à l'effondrement des structures, angoisse ou stress liés à la fermeture de l'établissement
(incertitude face à l'avenir), handicap, décès ...
Par ailleurs, un incendie a des conséquences financières, pour le salarié qui peut perdre son
emploi et pour le chef d'entreprise : ce dernier en assume quasiment toutes les conséquences
financières (indemnisation des victimes, remplacement du matériel, reconstruction des locaux,
arrêt de la production…).
On déplore généralement de gros dégâts (fermeture plus ou moins longue de l'entreprise)
auxquels vient s'ajouter une perte d'exploitation plus ou moins grave : perte de données

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informatiques n'ayant pas été copiées, destruction des stocks et des outils de production, sous-
traitants se tournant vers d'autres clients, dégradation de l'image de marque…
Les conséquences d’un incendie pour l’entreprise sont souvent économiquement
irrémédiables : dans près de 70% des sinistres, l’entreprise disparaît et le personnel se
retrouve au chômage.
L'entreprise n'est pas la seule à être endommagée en cas de sinistre.
L'environnement en subit également les conséquences : pollution de l'air par les gaz de
combustion, des sols, de l'eau par les produits extincteurs et les eaux de ruissellement,
pollution visuelle (dégradation du paysage), production de déchets parfois non destructibles.

IV- Importance de la prévention d’incendie


L’incendie sur les lieux de travail est un sujet très préoccupant, et d’actualité permanente. La
prévention du risque d’incendie s’inscrit dans la démarche globale de prévention des risques
professionnels. Elle consiste à :
- Supprimer les causes de déclenchement d’un incendie (actions notamment sur les
produits combustibles et les sources d’inflammation) en mettant en place des mesures
à la fois techniques et organisationnelles,
- Limiter l’importance des conséquences humaines et matérielles, notamment par
une détection efficace permettant d’intervenir à temps pour évacuer les personnes et
intervenir avec les moyens internes (extincteur, robinet d’incendie armé – RIA) sur le
début d’incendie.
- Favoriser l’évacuation des personnes et l’intervention des secours

Les différents types d’incendie

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Pour connaître les différentes dispositions à prendre en cas d’incendie il faut être en mesure
de reconnaître les différentes classes d’incendie. Il en existe cinq :
 Les feux de classe A sont caractérisés par la combustion de matériaux solides pouvant
former des braises (bois, tissus, papier, carton, fourrages, chiffons…).
 Les feux de classe B sont caractérisés pas la combustion de liquides (essence, fioul, huile,
solvant, alcool, hydrocarbure, peinture, produit chimique…) ou de solides liquéfiables
(brai, bitume surchauffé…) qui brûlent sans faire de braises. Ne jamais faire agir une
pression trop forte sur des liquides enflammés, cela risquerait d’étendre le foyer par
projection.
 La classe C désigne les feux de gaz (méthane, propane, butane, gaz naturel, acétylène…).
Il faut toujours couper l’arrivée de gaz avant d’éteindre le foyer afin d’éviter de générer
une atmosphère explosive.
 La classe D regroupe les feux de métaux (sodium, magnésium, aluminium, phosphore,
titane…). (Les feux de classe D peuvent être aggravés en présence d’eau ou de dioxyde de
carbone. L’extinction de ce type de feu nécessite des équipements spéciaux ; ils ne sont
pas traités dans cet article.)
 Les feux de classe E sont liés aux auxiliaires de cuisson (huile et graisse) ; n’éteignez
jamais un feu de cuisson avec de l’eau, un extincteur à poudre ou au CO2.

V- Les différentes mesures de prévention des incendies


1- Le plan de sécurité en cas d’incendie
Un plan de sécurité en cas d'incendie est un document détaillé qui aborde tous les aspects de
la sécurité en cas d'incendie, pour un bâtiment ou une entreprise en particulier. Le plan fournit
les renseignements suivants :

 Une façon sécuritaire et ordonnée qui permet aux occupants d'évacuer le bâtiment.
 La maintenance et l'entretien ménager nécessaires pour prévenir les incendies.
 Les méthodes de contrôle qui minimisent les dommages lors d'éventuels incendies.

Le code de prévention des incendies local exige souvent des plans de sécurité en cas
d'incendie, plus particulièrement pour certains bâtiments et taux d'occupation. Pour obtenir de
plus amples renseignements, communiquez avec votre administration, municipalité ou service
d'incendie. Quelques municipalités ou services d'incendie peuvent préférer que toutes les
entreprises de leur région utilisent un modèle ou un format standard, afin de faciliter la tâche
d'intervention en cas d'urgence.
Les éléments du plan de sécurité

La responsabilité des employeurs est d’assurer la sécurité de leurs employés. Il est essentiel de
communiquer et de revoir les plans de sécurité incendie dans les 90 jours pour les employés
actuels et dès l’embauche pour les nouveaux employés. Il est recommandé de mettre à jour le

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plan lorsque cela est nécessaire, ou au moins une fois par an. Selon la réglementation de
l’OSHA, un plan de prévention des incendies doit au moins inclure :
 Une liste de tous les risques majeurs d’incendie, les procédures appropriées de manipulation
et de stockage des matières dangereuses (HAZMAT), les sources d’inflammation potentielles
et leur contrôle, et le type d’équipement de protection contre l’incendie nécessaire pour
contrôler chaque risque majeur ;
 Procédures de contrôle des accumulations de déchets inflammables et combustibles ;
 Procédures d’entretien régulier des dispositifs de protection installés sur les équipements de
production de chaleur pour éviter l’inflammation accidentelle de matériaux combustibles ;
 Les procédures de notification des employés et des organismes d’intervention en cas
d’incendie ;
 Le nom ou le titre du poste des employés responsables de l’entretien de l’équipement pour
prévenir ou contrôler les sources d’inflammation ou les incendies ;
 Le nom ou le titre du poste des employés responsables du contrôle des risques liés aux
sources de combustible ; et
 Procédures pour comptabiliser tous les employés après une évacuation.

Les 3 éléments les plus importants d’un plan de sécurité incendie efficace

Un plan de sécurité incendie efficace est la somme de ses parties, et il est important de
comprendre chacune de ces parties pour s’assurer qu’elles sont bien intégrées au plan. Chaque
élément contribue à réduire les risques d’incendie et à aider les agents de sécurité incendie à
élaborer des procédures et des stratégies d’inspection de la sécurité incendie. Un plan de
sécurité incendie comporte trois éléments clés, dont les suivants :

Prévention des incendies


La meilleure mesure de lutte contre les incendies est la prévention. Il est important que les
travailleurs soient formés à la sécurité incendie afin qu’ils soient davantage sensibilisés aux
risques d’incendie. Ils doivent connaître les procédures d’urgence et le fonctionnement des
équipements de protection contre l’incendie. Les évaluations des risques d’incendie sont
également nécessaires car elles permettent de savoir quels sont les risques présents et quelles
sont les mesures nécessaires pour les gérer. Les responsables de la sécurité peuvent utiliser
des listes de contrôle de la sécurité incendie pour effectuer des vérifications complètes de ces
aspects du plan de sécurité incendie.
Lutte contre les incendies
Les plans de sécurité incendie doivent prévoir des inspections régulières des équipements de
protection contre l’incendie (PIA), tels que les alarmes incendie, les extincteurs, les systèmes

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d’extinction automatique et les détecteurs de fumée, afin de s’assurer qu’ils sont fonctionnels
à tout moment. Les responsables de la sécurité et les équipes d’ingénierie des installations
doivent planifier et concevoir avec soin le système de protection et de lutte contre l’incendie
approprié, car c’est la première chose sur laquelle les gens compteront en cas d’incendie.

Évacuation d’urgence
Bien que les individus puissent combattre les débuts d’incendies à l’aide d’équipements de
lutte contre l’incendie, la direction doit néanmoins accorder de l’importance à la manière
d’évacuer les personnes en toute sécurité en cas d’incendie. Chacun doit connaître le plan
d’évacuation d’urgence, qui comprend les coordonnées des autorités chargées de la sécurité,
le plan des sorties de secours et d’autres protocoles d’urgence en cas d’incendie. Pour mesurer
la connaissance des plans d’évacuation d’urgence, les plans de sécurité incendie doivent
également prévoir des exercices d’incendie réguliers afin de garantir l’état de préparation.

Exemple de plan de sécurité incendie

2- Pratiques exemplaires de prévention des incendies et de


protection
Équipement et fournitures électriques

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- L’installation et l’entretien de l’équipement et des systèmes électriques, y compris les
installations temporaires, doivent être effectués de façon conforme à la réglementation
applicable par un technicien qualifié. Une mauvaise installation et un entretien
déficient peuvent entraîner l’accumulation de la chaleur ou la formation d’arcs et
d’étincelles, ce qui pourrait enflammer les combustibles à proximité.

- L’inspection et l’entretien de tout l’équipement électrique, y compris les appareils


portatifs et les cordons électriques, doivent se faire régulièrement pendant les activités
quotidiennes de routine. Il faut rapporter et faire réparer immédiatement toute
défaillance.

- Les travailleurs doivent immédiatement cesser d’utiliser l’équipement défectueux ou


endommagé, qu’il faut étiqueter comme tel et retirer du chantier ou verrouiller pour en
empêcher l’utilisation.

- Si l’on utilise des lampes aux halogénures métallisés comme éclairage temporaire, on
ne doit employer que les appareils à tube à faisceau linéaire (de type O). Tout autre
type de tube peut entraîner un sérieux risque d’incendie s’il y a défaillance prématurée
de la lampe. Il ne faut jamais ranger de matériaux combustibles ou inflammables
directement au-dessous d’un appareil d’éclairage en cas de défaillance catastrophique.
- On doit porter une attention particulière à l’équipement qui se trouve à proximité de la
zone d’entreposage des gaz ou des liquides inflammables. !

- Si c’est possible, on devrait débrancher toute pièce d’équipement dès que l’on cesse de
s’en servir et couper l’alimentation électrique au moyen des interrupteurs principaux
(sauf ceux qui sont reliés aux systèmes automatiques de sécurité et de détection
d’incendie) une fois les travaux terminés pour la journée.

Véhicules et équipement
Les recommandations en ce qui concerne les véhicules et équipements sont entre autres :
- On ne doit jamais stationner de véhicule à l’intérieur des bâtiments avant que les
systèmes de détection des incendies y aient été installés et mis en fonction.
- On ne doit jamais ranger d’équipement de construction motorisé à l’intérieur des
bâtiments sans d’abord s’assurer que l’équipement a refroidi et qu’il n’y a aucune fuite
du système hydraulique ou de carburant.
- Les véhicules et l’équipement devraient être placés de façon à ce que leur tuyau
d’échappement soit orienté le plus loin possible de toute matière combustible (pas
moins de 500 mm).
- Les matières combustibles ne doivent jamais entrer en contact avec des surfaces
chaudes, comme les conduits de fumée et les tuyaux d’échappement, ni en être laissées
à proximité
- Les zones d’entreposage et d’entretien ne doivent pas être situées à l’intérieur de
structures en construction, en modification ou en démolition.
- La procédure pour remplir de carburant les outils et l’équipement doit prévoir qu’on
laisse d’abord les appareils refroidir.

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- Le cas échéant, on doit utiliser des paniers remplis de sable pour absorber les gouttes
de combustible ou de lubrifiant qui s’écoulent et en changer le sable à intervalles
réguliers.
- En règle générale, on ne devrait pas permettre le stationnement à long terme de
véhicules à moins de dix mètres d’un bâtiment en construction. Si possible, on devrait
prévoir un terrain de stationnement à part pour les véhicules des travailleurs

Les gaz et les liquides inflammables


Les bouteilles de gaz ou liquides inflammables ne doivent jamais être à proximité d’une zone
de travail. Pour éviter les incendies, il est recommandé de les couvrir avec des bâches
ignifugées.
Par ailleurs, si le compagnon soude ou chauffe des éléments en métaux, il doit s’assurer que
rien à côté de lui ne puisse prendre feu. Voici quelques recommandations à propos de ses
produits :
- Seuls des conteneurs et des citernes mobiles agréés doivent être utilisés pour le
stockage et la manipulation de liquides inflammables et combustibles.
- Des bidons de sécurité en métal approuvés doivent être utilisés pour la manipulation
et l'utilisation de liquides inflammables en quantités supérieures à un gallon, sauf que
cela ne s'applique pas aux matières liquides inflammables, qui sont très visqueuses
(extrêmement difficiles à couler) , qui peuvent être utilisées et manipulées dans les
conteneurs d'expédition d'origine.
- Pour les quantités d'un gallon ou moins, seul le contenant d'origine ou les bidons de
sécurité en métal approuvés doivent être utilisés pour le stockage, l'utilisation et la
manipulation de liquides inflammables.
- Pas plus de 25 gallons de liquides inflammables ou combustibles doivent être stockés
dans une pièce à l'extérieur d'une armoire de rangement approuvée. Le câblage et
l'équipement électriques situés à l'intérieur des locaux de stockage doivent être
approuvés pour les emplacements dangereux de classe 1, division 1.

- Les liquides inflammables ou combustibles ne doivent pas être stockés dans les zones
utilisées pour les sorties, les escaliers ou normalement utilisées pour le passage en
toute sécurité des personnes. Les matériaux susceptibles de réagir avec l'eau et de
créer un risque d'incendie ne doivent pas être entreposés dans la même pièce que des
liquides inflammables ou combustibles.
- Aux endroits où des vapeurs inflammables peuvent être contenues, des précautions
doivent être prises pour empêcher l'inflammation en éliminant ou en contrôlant les
sources d'inflammation. Les sources d'inflammation peuvent inclure les flammes nues,
la foudre, la fumée, le découpage et le soudage, les surfaces chaudes, la chaleur due au
frottement, les étincelles (statiques, électriques et mécaniques), l'inflammation
spontanée, les réactions chimiques et physico-chimiques et la chaleur rayonnante.
- L'équipement situé dans des zones dangereuses classées (classe I, classe II, classe III)
doit également être adapté à ces emplacements et ne pas permettre l'inflammation de
vapeurs, de gaz ou de poussières combustibles.

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Prévoir des extincteurs

Les types d’extincteur

Il existe plusieurs types d'extincteurs, afin de contrer différentes sortes de flammes. En effet,
une classification des incendies a été établie afin d'identifier rapidement les mesures à
adopter lorsque tel ou tel cas est déclaré.

Les extincteurs à eau pour les classes A et B

Les extincteurs à eau contiennent un additif émulseur rendant l’eau plus pénétrante, pour une
meilleure efficacité dans la lutte contre les flammes.
Par ailleurs, ils entraînent la formation d’une pellicule étanche à la surface du produit en
combustion permettant de l’isoler de l’air, et stopper l’alimentation du feu.

Attention toutefois à ne pas recevoir de projections, l’additif étant irritant.

Ce type d'extincteurs est donc très efficace dans les feux de classes A et B. Les extincteurs à
eau doivent être inspectés tous les ans, et subir un contrôle visuel au moins tous les 6 mois.
Ne pas utiliser sur des appareils électriques.

Les extincteurs à poudre pour les classes C, B et A


L’extincteur à poudre contient un produit chimique qui agit par étouffement des flammes,
tout en isolant le combustible. Ce sont les extincteurs les plus rapides en matière
d’extinction de feu. Ils constituent la solution la plus efficace pour les feux de gaz d’intensité
conséquente (classe C) mais aussi pour les feux de classes A et B.
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L’autre avantage des extincteurs à poudre, est qu’ils sont les seuls appareils utilisables dans
des conditions à température négatives.
La poudre abrasive mélangée à l’eau, a pour inconvénient de s’introduire dans les moindres
aspérités et peut provoquer une corrosion (notamment pour les installations électriques).
Par ailleurs, leur utilisation engendre la naissance de nuages de poudre très irritants,
diminuant la visibilité.
Enfin, la poudre contenue dans le corps de l’extincteur est sujette au tassement, il convient
donc de ne pas trop exposer l’appareil à des vibrations (dans des véhicules par exemple).
Les extincteurs à poudre de classe D sont propres à chaque combustibles (type de métal
donc).

Les extincteurs à mousse pour les classes B et A

Le design d’un extincteur à mousse et son contenu sont exactement les mêmes que les
extincteurs à eau et additif. Ceci dit, le déversement de vidange réagit au niveau du diffuseur,
se transformant en une mousse lourde. En effet, le diffuseur constitué d’un long tube en
mousse, fait intervenir de l’air grâce à une entrée percée, ce qui entraîne cette transformation.
La mousse est l’unique agent qui permet d’éteindre des flammes proprement, en réduisant à
néant tout risque de redémarrage des flammes, notamment pour les feux liquides (feux
de classe B). Tout comme l’eau, la mousse isole de l’air les combustibles, en retenant
également les vapeurs inflammables.
Veillez à ne pas utiliser l’extincteur à mousse sur des installations électriques, la mousse
étant conductrice. L’eau, ainsi que la mousse, agissent par refroidissement, ce qui est
particulièrement efficace pour les feux de classe A.

Les extincteurs CO2 pour les classes B et E

En baissant drastiquement le taux d’oxygène dans l’air, le gaz contenu dans l’extincteur
CO2 (très souvent du dioxyde de carbone) étouffe le feu. Conservé sous pression à l’état
liquide, et donc à basse température, il agit également par refroidissement (de manière
toutefois relative par rapport à l’eau et la mousse).
Le gaz sortant étant relativement froid (environ -75/-80°C), il existe des risques de
gelures liées à l’utilisation de cette catégorie d’extincteur. C’est pourquoi le diffuseur est
réalisé en caoutchouc pour rendre possible sa prise en main.
Le dioxyde de carbone étant plus léger que l’air au-delà de 179°C, cela explique la nécessité
de bien couvrir toute la surface occupée par les flammes, afin que le gaz puisse agir.
L’utilisation d’un extincteur CO2 est cependant efficace que contre les petits feux de gaz, de
liquides ou encore de solides, lorsqu’ils sont peu épais soit pour les feux de classes B et E.

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Toutefois il ne laisse aucun résidu à l’inverse de la poudre, et ne cause pas de dommage
comme pourrait le faire l’eau avec un additif sur des circuits électriques par exemple, ce qui
en fait un atout en milieu informatique, ou en cuisine. Par ailleurs il peut refroidir les
équipements électriques en surchauffe. Veillez cependant à faire attention au risque
d’explosion des appareils subitement refroidis.

NB : Il est nécessaire d’afficher des panneaux d’extincteurs pour informer le personnel des
types d’extincteurs et leur utilisation.

Pour plus de polyvalence il faut disposer d’un extincteur à poudre.


Former le personnel
Une des phases les plus importantes dans la prévention des incendies sur les sites est la
formation du personnel sur les différents facteurs qui peuvent occasionner un incendie. Il
faudra alors organiser des formations périodiques et faire des séances de simulation pour
permettre à tout le monde de connaître la conduite à tenir en cas d’incendie.
Il est également important de mettre des panneaux portant des messages de prévention un peu
partout sur le site pour rappeler aux personnel et aux usagers les conduites à tenir. Par
exemple :

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+
Récapitulatif de la conduite à tenir en cas d’incendie

Il est important de rappeler aux usagers les conduites à tenir en


cas d’incendies sur le site à travers des panneaux.

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Conclusion
Il ressort que les sites et chantiers sont exposés permanemment au risque d’incendie. De ce
fait il faut mettre en place des dispositions pour réduire le plus possible les risques d’incendie.
Pour ce faire les entreprises doivent former leur personnel sur les conduites à tenir pour éviter
les incendies mais également les conduites à tenir en cas d’incendie. Par ailleurs, chaque site
dot disposer d’équipements adaptés pour une gestion adaptée des incendies. Il faut noter que
le plan de prévention incendie est un élément primordial dans la lutte contre les incendies.

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BIBLIOGRAPHIE
- Comparison of the Canadian Construction Site Fire Safety
Regulations/Guidelines (septembre 2014), Sereca Fire Consulting pour le Conseil
canadien du bois.
- Fire Safety on Construction Sites (DVD, 2011), Fire Protection Association of the
United Kingdom.
- https://www.habitatpresto.com/pro/conseils/pratiques/prevenir-incendies-
chantier
- https://services.vkg.ch/rest/public/georg/bs/publikation/documents/BSPUB-
1394520214-3793.pdf/content

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