2eme HBMC 19-20 Botanique 2020 BOUSBA A

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université Ferhat Abbas Sétif 1 - Faculté des Sciences de la Nature et de la

Département d’agronomie

Polycopié de cours de botanique


Première partie
Destiné aux étudiants 2e année LMD
Agronomie

Rédigé par le Dr Bousba .A

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

CHAPITRE I : Les grandes divisions du règne végétal

I. Les grands critères de classification du monde végétal

I.1 à l’échelle cellulaire

1. Les procaryotes

2. Les eucaryotes

3. Différences entre procaryotes et Eucaryotes

I.2 Organisation pluricellulaire

I.3 Phylogénèse

I.4 Les grands règnes du vivant

Les Monères

Les Protistes

Les Mycètes

Les Végétaux

Les Animaux

II. Le niveau cellulaire

II.1. Caractéristique des cellules végétales

II.2. Différences entre algues et champignons

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CHAPITRE II: Les Algues

I. Organisation de l’appareil végétatif

1. Définitions

2. Protophytes - Thalles unicellulaires

3. Thalles Siphonnés

4. Thalles Pluricellulaires

5. Modes de croissance

6. Cytologie

II .Multiplication des algues

1. Reproduction asexuée

2. Reproduction sexuée

a. Modes de fécondation

b. Cycles de vie ou biologiques

III. Écologie des algues

1. Algues marines fixées (ou Biocénose benthique)

2. Algues marines non fixées (ou Biocénose pélagique)

3. Les Algues d’eaux douces

Chapitre III : Les lichens ou Lichenophytes

1. Qu’est-ce qu’un lichen ?

2. Morphologie des lichens

2-1. Les organes végétatifs

2-2. Les organes de la multiplication végétative et de la reproduction

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3. L’écologie des lichens

4. L’intérêt des lichens

CHAPITRE IV – Les Champignons : Thallophytes et Mycophytes

I -1 / Les myxomycètes

I -2 / Les champignons inférieurs (primitifs)

I –3 / Les Zygomycètes

I –4 / Les champignons supérieurs

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INTRODUCTION
L'histoire de la botanique révèle que l'intérêt pour les plantes ayant un usage pratique
(alimentaire, médicinal,……..) est naturellement très ancien et les plantes occupent dans les
préoccupations de nos contemporains une place de plus en plus grande.
La botanique comprend la science visant à la description, au classement et à
l’identification d’espèces végétales et la partie relative à l’anatomie et à la physiologie
végétale et dénommée alors « physique végétale » et elle a pour objet l’étude du règne
végétal. Le terme « botanique » vient du grec botanê, qui signifie « plante », dérivé du verbe
boskein, « nourrir ». La botanique est l’étude des végétaux - des plantes - êtres vivants qu i ne
se déplacent pas ; elle se distingue ainsi de la zoologie qui étudie les animaux, de la géologie
qui étudie les pierres.
Etudier la botanique, c’est apprendre à connaître les différentes parties d’une plante, à
savoir les décrire, à pouvoir nommer les espèces rencontrées, les grouper en familles d’après
leurs ressemblances. C’est aussi avoir une idée de la manière dont se développent les plantes,
dont elles croissent, dont elles se multiplient ; c’est aussi déterminer les conditions qui règlent
toutes ces transformations au cours de leur vie.
Cependant, les plantes ne sont pas seulement une source de nourriture, mais elles
interviennent dans notre vie de bien d’autres façons. Elles nous procurent des fi bres pour les
vêtements, du bois pour les meubles, l’abri et le combustible, du papier pour les livres, des
épices pour la saveur, des médicaments pour les soins et l’oxygène que nous respirons. Nous
dépendons totalement des plantes. Les plantes interpellent en outre intensément nos sens, et
notre vie profite de la beauté des jardins, des parcs et des zones naturelles. La botanique et
l’agriculture se prêtent un secours mutuel : l’une est le principe de l’autre ; celle-ci travaille
pour rendre celle-là utile.
Ce polycopié rapporte une première partie du module de Botanique destiné aux étudiants du
tronc commun (2ieme Année du système LMD – section Agronomie). Cette partie est
subdivisée en trois chapitres :
- CHAPITRE I : Les grandes divisions du règne végétal
- CHAPITRE II: Les Algues
- CHAPITRE III : Les lichens ou Lichenophytes
- CHAPITRE IV : Les Champignons : Thallophytes et Mycophytes

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CHAPITRE I : Les grandes divisions du règne végétal

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I. Les grands critères de classification du monde végétal

I.1 à l’échelle cellulaire


1. Les procaryotes : Les premiers êtres vivants, apparus sur terre il y a environ 3,5

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milliards d'années, étaient des bactéries dépourvues de noyau cellulaire. Ils regroupent
les Bactéries et Archéobactéries. A partir de ces procaryotes des êtres plus complexes
sont apparus : les Eucaryotes.

2. Les eucaryotes: munis d'un noyau caractéristique, incluant Protistes, Champignons et


Végétaux. Leur caractéristique essentielle est de posséder un noyau cellulaire qui renferme
l'ADN, support de l'information génétique. Tous les animaux et les végétaux sont des
eucaryotes.

3. Différences entre procaryotes et Eucaryotes.


PROCARYOTES EUCARYOTES

Pas de noyau Existence d’un noyau

Division cellulaire Division cellulaire


par scissiparité par mitose et méiose

Pas d’organes Nombreux organites


sub-cellulaires (mitochondries, réticulum,
plastes chez les végétaux)

Paroi glycoprotéique Paroi pecto-cellulosique


(chez les végétaux)

I. 2/ Organisation pluricellulaire
a-/ Le règne végétal est traditionnellement subdivisé en deux grands groupes en
fonction de l'organisation structurale du végétal (Présence d’un Thalle ou d’un Cormus).
- Présence d’un Thalle = Thallophytes = Ensemble des plantes qui ne possèdent
pas de tige feuillée et de racines (= végétaux inférieurs non vascularisés, sans
feuilles, ni tiges ni racines).
- Présence d’un Cormus = Cormophytes = Ensemble des plantes qui possèdent
une tige portant des feuilles ou des frondes (organes - tiges, feuilles, racines -
différenciés)
(Cormus : tige en latin et «phuton» : plante en grec).

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b-/ Remarques.
• La Présence ou l´absence de vascularisation rajoute les Trachéophytes = Plantes
vascularisées.
• L´expression de la sexualité rajoute :
1-/ Les Cryptogames : Plantes où les organes de reproduction ne sont pas visibles
2-/ Les Phanérogames : Plantes où les organes de reproduction sont visibles
3-/ Les Spermaphytes : Plantes à graines

Cryptogames Phanérogames Angiospermes

- Les Phycophytes - Les Monocotylédones


(algues) Préspermaphytes

- Les Spermaphytes
- Les Mycophytes (plantes à graines) Dicotylédones
(champignons) (Gymnospermes et
Angiospermes)

- Les Lichenophytes (lichens)

- Les Bryophytes
(mousses)

- Les Ptéridophytes
(fougères)

la Classification

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I.3. Phylogénèse : C´est une suite des événements évolutifs ayant mené à la diversification
d’un groupe d’êtres vivants.
I.4.Les grands règnes du vivant.
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- Les Monères, qui regroupent l'ensemble des organismes PROCARYOTES (les
bactéries), c'est à dire constitués d'une cellule sans noyau.

- Les Protistes, qui regroupent des organismes EUCARYOTES en majorité


UNICELLULAIRES. Leur(s) cellule(s) possède(nt) un noyau.

- Les Mycètes, ou champignons, qui regroupent les organismes EUCARYOTES


HETEROTROPHES et possédant UNE PAROI.

- Les Végétaux, qui regroupent les organismes EUCARYOTES


AUTOTROPHES et possédant UNE PAROI.

- Les Animaux, qui regroupent les organismes EUCARYOTES


HETEROTROPHES et ne possédant PAS UNE PAROI.

II. Le niveau cellulaire

II.1. Caractéristique des cellules végétales

L a Cellule végétale = Taille moyenne 200μm

a- / Les plastes et pigments assimilateurs

Les plastes = organites limités par 2 membranes. Ils dérivent tous de Proplastes et sont de
deux types :
- Les leucoplastes, dépourvus de pigments. Exemple : amyloplastes accumulent
l’amidon (réserves).
- Les chromoplastes qui possèdent des pigments Exemple: chloroplastes dont les
pigments chlorophylles et caroténoïdes assurent l’absorption de l’énergie solaire.
Les pigments assimilateurs = chlorophylles a et b, caroténoïdes et phycobilines

b. Chloroplaste: structure générale

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c. La paroi pectocellulosique
C´est l´enveloppe la plus externe de la cellule végétale essentiellement composée de:
polymères glucidiques ,cellulose ,pectine et protéines pariétales.
La paroi est composée de 3 parties:
- Paroi primaire : pectocellulosique, elle n’existe que dans cellules juvéniles.
Extensible, ce qui permet la croissance cellulaire (élongation)
- Paroi secondaire : elle apparaît lors de la différenciation de la cellule. Elle est
constituée de cellulose et d’hémicellulose et est enrichie en composés
phénoliques : Lignine renforce la rigidité , la Subérine et la Cutine renforcent
l´imperméabilité.

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- Lamelle moyenne: partie la plus externe de la paroi. Commune à 2 cellules
contiguës. Elle se forme la première et est constituée de matières pectiques.

Pour permettre les communications entre cellules, directement de cytoplasmes à cytoplasmes,


les parois sont finement ponctuées de plasmodesmes.

La paroi assure le maintien , définit la taille et la forme de la cellule végétale et participe :


➢ à la régulation des relations avec les autres cellules et avec l’extérieur.
➢ de manière passive au transport et à l’absorption et à la sécrétion de multiples
substances.
d. La vacuole
La vacuole est très importante chez les végétaux.
- elle occupe 80 à 90% du volume cellulaire.
- Elle est limitée par une membrane : le tonoplaste. Elle contient des sucs
vacuolaires dont la composition varie en fonction de l’état de la plante
- En général son rôle est dédiée au stockage de l’eau, de solutés organiques d’ions
minéraux et parfois de pigments (anthocyanes)
- La vacuole joue un rôle majeur dans la régulation des grandes fonctions
physiologiques de la cellule végétale (pH, pression osmotique, concentration
ioniques…)

c. La totipotence des cellules végétales


C´est la possibilité qu’a potentiellement n’importe quelle cellule végétale de se
dédifférencier pour se redifférencier ensuite et donner un nouvel organisme. Cette
totipotentialité cellulaire s’accompagne d’une possibilité de multiplication indéfinie que
l’on peut observer dans les zones de croissance de la plante : les méristèmes. Ces cellules
restent dans un état de dédifférenciation permanent, elles restent juvéniles.

II.2. Différences entre algues et champignons

Algues Champignons

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paroi cellulose + pectine chitine

noyau 1 noyau par cellule 1-2 à n noyaux

(rarement plus)

plastes + 0

mitochondries + +

appareil cinétique + 0

(flagelle)

mode de vie Aquatique aérien

CHAPITRE II: Les Algues

I. Organisation de l’appareil végétatif

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1. Définitions

Archéthalle = Thalle où toutes les cellules ont le même rôle .

Protothalle Ou Nématothalle = Thalle avec spécialisation dont 1 zone de croissance

Cladomothalle = Thalle avec1axe préférentiel de croissance: le cladome primaire

Protophytes : Végétaux unicellulaires


Métaphytes : Végétaux pluricellulaires

2. Protophytes - Thalles unicellulaires

A. Cellules mobiles Exemple : Chlamydomonas


Algue verte (Chlorophyte)
Phytoplancton d’eau douce
- Morphologie: 2 flagelles + 1 gros chloroplaste unique + 1 gros pyrénoïde + 1
stigma
1 stigma = aire spécialisée du plaste dans la partie antérieure (accumulation de globules
lipidiques avec pigments caroténoïdes pourpres ou oranges)
1 pyrénoïde = structure autour de laquelle se regroupe les réserves glucidiques

B. Cellules immobiles Exemple : Micrastérias / Diatoméesex:

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Algue verte haploïde (Chlorophyte)
Multiplication végétative par bipartition de la cellule : chaque moitié reconstitue son
symétrique
Cellules immobiles Exemple : Les Diatomées
Diatomée centrale : Symétrie Axiale

Diatomée pennée : Symétrie bilatérale

Paroi composée à 96%de silice + matériaux organiques. Ce sont des cellules qui vivent de
façon indépendante ou restent agglutinées après division en sécrétant un mucilage
C. Colonies de cellules Exemple : Diatoméesex: Pandorina / Volvoxex

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-

Cénobe = Colonie de cellules issues les unes des autres par divisions et maintenues
ensemble par un mucilage.

Un mucilage = Production végétale liquide à base de glucides très divers susceptible


de gonfler au contact de l’eau.

Colonie de cellules Exemple : Pandorina


Algues vertes
Colonie de 4 à1 cellules selon l'espèce.
Les cellules d’une colonie se divisent toutes en même temps un nombre défini de fois (2 à
4 mitoses) et reconstituent une colonie. Exemple : Pandorina morum

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- cellules extérieures flagellées : mobilité

- cellules centrales perdent leurs flagelles : photosynthèse.


Exemple : Volvox
Algue verte formant des colonies de 3000 à 50.000 cellules biflagellées vivant en périphérie.
- Cellules contiguës reliées par des ponts cytoplasmiques
- Certaines cellules de la colonie non flagellées = Gonidies dont le rôle dans la
reproduction sexuée

Passage au thalle pluricellulaire ?


Il y a deux possibilités
1 - Multiplication des noyaux dans un organisme sans séparation cellulaire puis
individualisation
2 - Coalescence de cellules déjà existantes.
3. Thalles Siphonnés
- Une seule membrane
- plusieurs noyaux dans le même cytoplasme

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4. Thalles Pluricellulaires
- Thalles filamenteux Exemple Spyrogira

- Thalles foliacés Exemple Ulva lactuca

Algue verte –marine = «La laitue de mer»


-Elargissement du thalle «en éventail» par mitose transverses et longitudinales
-Thalle adulte = large lame formée de 2 assises de cellules

-Thalles en tube Exemple Enteromorpha

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-Tube creux formé d'une seule couche de cellules
-2 assises de cellules qui s'écartent
-Thalles cladomiens Exemple : Plumaria

Cladome = Association de 2 types de Filaments

- Degrés plus élevé de l’évolution: structure caractéristiques des algues


- 1 axe engendré par 1 cellule initiale apicale à croissance indéfinie
- des rameaux latéraux = Pleuridies

-Thalles fucoides Exemple : Laminaria (Algue brunes)


-Thalles divisés en 3parties:
>Une base importante qui sert d'encrage.
>Un stipe cylindrique +/aplati.
>Une fronde (ou lame) de forme variée.

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5. Modes de croissance
5.1. Croissance apicale
- Division toujours au niveau de la cellule apicale Ex : Sphocelaria

- à t = 0, la cellule vient de se diviser

-entre t = 0 et t =12h, la cellule s'allonge 4 fois

-toutes les12h, formation d'une cellule supplémentaire: cellule sous apicale

-la cellule apicale est très structurée et garde cette structuration au cours des divisions
5.2. Croissance apicale dichotomique
- division latérale de la cellule apicale
- formation de 2 axes de même diamètre
- existe chez tous les types de thalles

5-3. Croissance intercalaire Ex: Laminaria

- méristème à la frontière stipe-fronde

5. 4. Croissance diffuse Ex: Spyrogira


- pas de zone spéciale de croissance, toutes les cellules peuvent se diviser

6. Cytologie
-Paroi : Surtout Pectocellulosique, mais cellulose souvent remplacée par d’autres glucides
ou dérivés glucidiques
-Possibilité de minéralisationSilice /Diatomées Calcaire /Charophycées
-Pas tjrs présente chez algues unicellulaires (+ ou -dvpé et chimie variée

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- Noyau : Comparable à celui des végétaux supérieurs mais en général plus petit

-Appareil Cinétique: Flagelles


-Chez une partie des algues unicellulaires
-Cellules reproductrices (spores, gamètes) chez la plupart des algues pluricellulairesFlagelles
-Plastes:
-Morphologie variable.
Réserves :
-Nature chimique différente selon les classes d’algues
Algues vertes : l’amidon
Algues rouges: Un autre glucide voisin du glycogène
Algues brunes-Amidon- -Variable mais jamais l’amidon

II .Multiplication des algues

1. Reproduction asexuée = Multiplication végétative . Elle se fait par :


- Division mitotique des espèces unicellulaires
- Fragmentation de thalle (ex: cladome secondaire): chaque fragment régénère un
thalle entier
- Reproduction asexuée par spores directes :
> formées à l'intérieur du sporocyste par mitose
> donnent des individus identiques au parent avec le même nombre
de chromosomes
2. Reproduction sexuée
a. Modes de fécondation.
>Isogamie=fécondation mettant en présence deux gamètes morphologiquement et
physiologiquement identiques (exemple : Chlamydomonas )
>Anisogamie=fécondation mettant en présence deux gamètes morphologiquement
et/ou physiologiquement différents (exemple :Ulva lactuca )
>Oogamie=1gamète petit, mobile, produit en grand nombre
1gamète gros, immobile, chargé en réserve. (exemple:Fucus
vesiculatus)

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>Cystogamie= Formation d’un pont cytogamique (ou pont de conjugaison) entre 2
filaments: gamètes jamais libérés hors du thalle (exemple : Spirogyra ).
>Trychogamie = Le gamète femelle reste dans le gamétophyte, émet un poil:
le trichogyne
Le gamète male sans flagelle (spermatie) se colle sur le trichogyne
(exemple : Les Rodhophytes )
>Aplanogamie = gamète femelle reste dans lev gamétophyte,
gamète mâle sans flagelle = spermatie. La fécondation se fait
au hasard (exemple : Porphyra)
b. Cycles de vie ou biologiques
Le développement des algues présente une alternance de générations et de phase.
Il y a deux types de phases:
- haplophase ou haploïde ( n chromosomes): méiose jusqu´à la fécondation et la
formation du zygote.
- diplophase ou diploïde ( 2n chromosomes): de la fécondation à la méiose

L´alternance des générations se compose de deux parties :


- Un gamétophyte(n) qui donne des gamètes males (n) et femelles (n) de la
plante, il débute par la germination d´une spore (n) et il n´est pas
toujours haploïde (cas du fucus).
- Un sporophyte (2n) qui produit les spores (n) après la méiose.
1. Cycle monogénétique
- C´est un cycle à une seule génération = pas d´accroissement végétatif entre
les spores et les gamètes ou entre le zygote et les spores. C´est l´exemple du genre
Spyrogyra.
- Pour l´alternance de phase : la méiose vient juste après la fécondation et
l´haplophase est donc plus importante que la diplophase, le cycle est dit
haplophasique. Dans ce cas la fécondation est une Cystogamie.
2. Cycle digénétique
- C´est un cycle à deux générations = haploïde et diploïde.
- Si ces deux générations sont identiques, le cycle est isomorphe
(Exemple: Ulva lactuca)
- Si ces deux générations ne sont pas identiques, le cycle est hétéromorphe
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(Exemple: Lamirania )
-On a deux phases: haploïde et diploïde ,le cycle est dit digénétique
haplodiplophasique. Dans ce cas la fécondation est une Planogamie anisogame.
3. Cycle trigénétique
- C´est un cycle qui montre une génération supplémentaire dans la
diplophase par division du zygote qui donne un carposporophyte qui donne
des carpospores.
- La carpospore se développe en tetrasporophyte qui donne des tetraspores
haploides (n) par méiose. (Exemple: genre Antithamnmion).-
- On a trois générations : un gamétophyte(n), un carcosporophyte (2n) et
un sporophyte (2n). Dans ce cas la fécondation est une Trichogamie.
III. Écologie des algues
Grâce à leur diversité et leurs exigences écologiques variées, Elles colonisent des milieux
très divers :

1. Algues marines fixées ( ou Biocénose benthique)


- En Mer, Fixées : Biocénose benthique (Les Benthiques)
- En eau douce (dont Phytoplancton) : Biocénose pélagique (Les Pélagiques)
- Aériennes : Sols, Rochers, tronc d’arbres.
Les facteurs influençant leur répartition sont :
- La lumière
- La température
- Le substrat
- Le mouvement de l’eau
- La composition de l’eau

a. La lumière: Elle agit par


➢ Son Intensité lumineuse : diminue avec la profondeur selon une loi exponentielle
décroissante

- Dense aux claires à 60m de profondeur on n’a plus que 1% de l’éclairement de


surface

- Limite inferieure de végétation:100-150m (200màl’extrême limite)


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➢ Sa Composition spectrale : se modifie avec la profondeur.

- Les radiations IR absorbées dès les 1er cms


-10 m pratiquement plus de radiations rouges entre –75 et –100 m pas ou peu de
radiations bleues et vertes (ou très faibles quantité).

La lumière donne une répartition des algues comme suit :

- Algues vertes Surface Chlorophylles (utilise rouge et bleu)


- Algues brunes Milieu Caroténoïdes (entre bleu et vert)
- Algues rouges Bas Phycoérythrine(vert et jaune)

b. La Température : C'est un facteur qui agit selon l'importance de la latitude et des


courants marins: Courant froid et Courant chaud

c.Le substrat : C'est un facteur qui agit par sa nature physique, sa dureté, son état lisse ou
anfractueux de sa surface…. Exemples: roche compacte, vase fine, galet, gravier, sable…
- Chaque algue a une préférence +/-exclusive pour tel ou tel substrat
- On observe plus d’algues sur cotes rocheuses

d.Le mouvement de l'eau : C'est un facteur qui agit par son Intensité variable ( Exemple:
différence entre côtes battues et anses abritées) et son Emersion ( zone e balancement des
marées).

c.La composition de l'eau : C'est un facteur où la salinité présente une variation :


- Si la variation de la salinité est létale, les Algues sont dites sténohalines.
- Si la variation de la salinité est acceptée, les Algues sont dites euryhalines

2. Algues marines non fixées ( ou Biocénose pélagique)


a. Le phytoplancton
Plancton : organismes vivants, de petites tailles, flottant dans l’eau
- Une grande partie du plancton est constitué par des algues unicellulaires
- Les algues = phytoplancton, appartiennent aux plus petites catégories:
> Microplancton (50-500μm) Exemple : Diatomées, Dinophycées
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>Nanoplancton(-50μm) Exemple:petites Diatomées, nombreuses Chrysophycées et
Cryptophycées.
> Ultraplancton (0.5-50μm)
L’abondance du phytoplancton est fonction de la Température de l’eau et de sa richesse en
sels nutritifs (phosphate et nitrate en particulier)
b. Grandes Algues non fixées
Ce sont touffes volumineuses >1m de diamètre, maintenues en surface par des
flotteurs plein de gaz = aérocystes. Exemple: les Sargasses, Algues brunes:
Leur multiplication végétative se fait par fragmentation des touffes mais jamais de
reproduction sexuée.

3- Les Algues d’eaux douces


On distingue : Les organismes benthiques et les organismes planctoniques.
- Eau de mer: La proportion relative des différents sels dissous est relativement
constante, seule la concentration totale varie
- Eau douce: peu minéralisée en général, grande variabilité dans la nature des
sels dissous.
a. Eaux stagnantes
a1.Flore planctonique: Héloplancton
- nombreuses algues unicellulaires ou coloniales (Diatomées, Volvocales…)
- Cet héloplancton varie selon le pH de l’eau et les teneurs en calcaire
a2.Algues benthiques : Charophycées, chlorophycées filamenteuses
- En surface, on trouve des espèces eurythermes qui supportent des T° élevées.
- Dans les points d’eau temporaire (mares peu profondes) desséchés en été : algues
adaptées à ce milieu.
b. Eaux courantes : On distingue
- Le Phytoplancton des cours d’eau : c'est le Potamoplancton (Diatomées, Chlorophycées
unicellulaires ou coloniales)
- Dans les eaux à courts lents : les Rhodophycées
c. Eaux thermales = Eaux chaudes
- Les Cyanobactéries peuvent vivre à des T > 80°C
- On ne trouve pas d’algues à partir de T >50°C
-Les algues sont plus thermotolérantes que thermophiles (Chlorophycées unicellulaire,
Diatomées)
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Algues aérophiles
Il y a de nombreux substrats aériens peuplés par les algues:
a. Sols humides
- tapis d’algues filamenteuses (ex:Zygnema) ou siphonées (ex:Vaucheria)
b. Sols plus secs (voir arides)
- présence d’algues jusqu’à une certaine profondeur, entre particules minérales(algues
unicellulaires variées)
c. Rochers, troncs d’arbre, même sur les feuilles :
- c’est le cas des Trentépohliales qui abondent dans les régions tropicales ou le degrés
hygrométrique de l’air est élevé.
Certaines algues ne vivent qu’à des T°, proches de 0°C, sur glacier ou névé dans régions
polaires des hautes montagnes

- Par leur abondance, la neige est rouge, vert ou brun) (ex: Volvocales,
Chlorococcales, et plus rarement Diatomées)
- On parle d’algues Cryophiles : cas du Cryoplancton

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Chapitre III : Les lichens ou Lichenophytes

1. Qu’est-ce qu’un lichen?


Un lichen est un organisme composite résultant de l’association entre deux êtres vivants :
un champignon et une algue unicellulaire ou un champignon et une cyanobactérie. Chacun
des deux partenaires tient un rôle important dans la survie de l’autre.
- Le champignon fournit un abri à l’algue ou à la cyanobactérie (protection contre les
pertes d’eau trop brutales, contre les rayonnements solaires trop intenses, contre les
animaux, etc.) ainsi que les sels minéraux, l’eau et les antibiotiques nécessaires à
leur bon développement.
- L’algue ou la cyanobactérie, quant à elle, par son activité photosynthétique, va
fournir au champignon la matière organique (entre autres les glucides) nécessaire à
son existence. Cette association étroite et à bénéfice réciproque entre ces deux êtres
vivants se nomme symbiose.
Le champignon est responsable de la morphologie des lichens, c’est-à-dire de la forme du
corps du lichen. Le corps d’un lichen est appelé thalle. Le thalle est formé par un réseau de
filaments nommés hyphes (ils sont comparables au mycélium des champignons). C’est au
milieu d’un enchevêtrement de ces filaments que se trouvent les algues.
Au niveau de la partie inférieure du thalle, on observe un nouvel entrelacement de filaments
servant à fixer le lichen à un support ce sont les rhizines.

Figure : Coupe verticale à travers le corps d’un lichen

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2. Morphologie des lichens

Le thalle est l’appareil végétatif du lichen qui assure sa nutrition, sa survie et sa croissance. Il
va présenter une morphologie spécifique, différente de celle des algues et des champignons
libres.
Selon leur morphologie, on peut distinguer plusieurs grands types de thalles, les 3 principaux
étant : les thalles crustacés, foliacés et fruticuleux (figure 2). La distinction de ces
principales morphologies permet, par l’observation à l’oeil nu ou à la loupe, de suivre les
premiers critères des clés de détermination.

a. Thalles crustacés forment des thalles ressemblant à des croûtes, ils adhèrent au support sur
toute leur surface ; ils ne peuvent en être détachés.

b. Thalles foliacés forment des thalles en forme de lames ou de feuilles, ils sont faiblement
appliqués au substrat et sont facilement détachables par endroits.

c. Thalles fruticuleux présentent des formes barbues ou en lanière et sont fixés en un seul
point au support.

a. Thalle crustacé

b. Thalle foliacé c. Thalle fruticuleux

Figure 2 : Les trois grands types de thalles

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Le thalle porte différents types d’organes à sa surface (figure 3). Ces organes ont
différentes fonctions. Nous les découvrirons ci-dessous car ils aident à la détermination des
différentes espèces de lichens.

2-1. Les organes végétatifs.

• Les cils : prolongements des hyphes se trouvant sur la face supérieure du thalle.

• Les rhizines : organes de fixation des lichens formés par un prolongement d’hyphes à la
surface inférieure du thalle.

• Pseudocyphelles : petites ouvertures à la surface du thalle. Elles permettent les échanges


gazeux avec l’atmosphère.

2. 2 .Les organes de la multiplication végétative et de la reproduction.

• Les lichens sont des organismes reviviscents. Ils sont capables de subsister longtemps à
l’état sec, c’est-à-dire qu’ils sont capables de passer de l’état de vie active à une vie
ralentie quand ils ne sont plus hydratés. Ils deviennent cassants. Piétinés, les débris du
lichen se fixent à la plume, au poil ou à la semelle. Les fragments dispersés par le vent ou
les animaux et réhydratés, peuvent engendrer de nouveaux individus.

Des organes plus spécialisés vont également participer à ce mode de dispersion nommé
multiplication végétative. Les isidies et les soralies sont de petites excroissances détachables
formées d’algues et d’hyphes. Ce sont des clones du lichen « parent » qui a tout ce qu’il faut
pour former un nouveau lichen (le champignon et l’algue ou cyanobactérie associée). Ces
excroissances sont légères et sont facilement transportées par le vent, la pluie, les insectes et
permettent la dissémination de l’espèce.
• Certains hyphes, sexuellement différenciés, fusionnent et donnent, à la surface du thalle, des
apothécies ou des périthèces. Ce sont des boutons ou coupes arrondies sur le thalle, qui
contiennent les spores nécessaires à la reproduction sexuée du champignon constituant le
lichen. Elles peuvent être enfouies dans le thalle ou portées par un petit pied. Les périthèces
se différencient des apothécies par leur structure, ce sont des coupes plus ou moins fermées.
Les apothécies et les périthèces contiennent des spores (8 en général) agglomérées les unes
aux autres au fond des coupes. Après leur libération, les spores germent et donnent des hyphes

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qui devront capturer des algues (ou cyanobactéries) pour pouvoir redonner un nouveau thalle
lichénique.
Toutefois, le champignon a généralement besoin d’une espèce d’algue (ou cyanobactérie)
bien précise pour sceller son union et former à nouveau un thalle lichénique. Les
différentes espèces de lichens vont donc développer différentes astuces pour pallier à ce
problème. Certaines espèces auront leurs spores agglutinées avec quelques cellules de
l’algue ou de la cyanobactérie de manière à avoir plus de chances de se développer qu’une
spore isolée. D’autres peuvent survivre dans un premier temps grâce à d’autres algues ou
encore, peuvent insinuer leurs hyphes dans un lichen voisin pour lui dérober quelques
algues.

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Isidies

3. L’écologie des lichens


Chaque espèce de lichen a besoin, pour se développer, de conditions écologiques
particulières. Certains lichens poussent uniquement sur un substrat acide (roche, écorce, …).
D’autres ne pousseront que sur un substrat neutre ou basique. Certains exigeront des
conditions de luminosité très élevée, d’autres non. L’humidité, la sécheresse, la température
(déserts polaires ou déserts chauds), la présence d’azote (rochers fréquentés par les oiseaux),
de calcaire (roches calcaires), de sel (rochers en bord de mer), de certains métaux, etc., sont
autant de facteurs écologiques influençant le développement des différentes espèces de
lichens. On trouve même des lichens capables de coloniser des matières plastiques ou de
vieux pneus!
La diversité de ces exigences et les propriétés des différentes espèces de lichens telles que la
reviviscence et la résistance aux températures extrêmes entraîne qu’ils sont répandus à travers
presque toutes les régions du monde. On les trouve des zones les plus extrêmes (pôles,
sommets des montagnes jusqu’à la limite des neiges éternelles, déserts rocheux,…), aux zones
les plus communes (dans les bois, sur les murs, etc.).
Par ailleurs, on peut considérer les lichens comme des espèces pionnières. Ils sont les
premiers, avec les mousses, à coloniser des substrats nus tels que la roche.

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Les lichens sont donc présents dans le monde entier et en fonction de certains critères tels que
la nature du substrat on peut les classer :
• Les lichens saxicoles se développent sur la roche.
• Les lichens corticoles se développent sur l’écorce des arbres.
• Les lichens lignicoles se développent sur le bois mort.
• Etc.

4. L’intérêt des lichens


Les lichens ont été utilisés depuis l’Antiquité comme plantes médicinales et pour de
multiples autres usages alimentaires ou artisanaux.
Voici quelques usages :
• Usages alimentaires : certains lichens constituent un fourrage pour des animaux comme
par exemple, les rennes de Laponie. D’autres peuvent également être source de
glucose et dans certaines régions ils sont consommés comme aliment pour l’homme
(Japon, Canada).
• Usages médicaux : aujourd’hui, le principal intérêt des lichens en médecine est leur
potentiel antibiotique. Ils sont également utilisés en homéopathie pour la fabrication
de sirops et de pastilles.

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• Usages industriels : les huiles essentielles de certaines espèces de lichens sont utilisées
pour la fabrication de parfums et de savons. Les lichens sont également connus pour la
fabrication artisanale de teintures. Enfin, d’autres utilisations telles que la décoration
des tables, la confection des maquettes (où ils représentent des arbres) et celle de
couronnes funéraires sont courantes dans certains pays.
• Usage en bio-indication : de nombreuses espèces de lichens ont une écologie très
précise (cf. p. 8), de sorte que leur présence est susceptible de donner des indications
sur les caractères physiques ou chimiques du milieu considéré. L’utilisation des
lichens permet donc d’étudier, par exemple, la chimie et la stabilité des sols, la hauteur
moyenne de l’enneigement (certaines espèces ne supportent pas l’humidité
permanente due à la couverture nivale), le degré de pureté de l’atmosphère, etc.
Les lichens et la pollution atmosphérique
- Le choix des lichens comme bio-indicateurs s’explique par de nombreuses particularités
de ces végétaux et notamment par quelques différences fondamentales avec les végétaux
supérieurs
- Les lichens ne possèdent pas de racines pour puiser leur nourriture, mais des filaments
fixateurs (rhizines) avec lesquels ils s'accrochent à leur support. Dans cette situation,
seuls l’air, le vent, la pluie et le brouillard leur apportent les éléments minéraux et
l’eau nécessaires à leur croissance.

- Les lichens absorbent indistinctement, par leurs pseudocyphelles , l’ensemble des


substances qui leur parviennent, les substances nutritives tout comme les substances qui
leur sont toxiques. Ainsi, dans un environnement où l’air est pollué, les lichens sont
particulièrement exposés à la pollution et ils en subissent les effets (diminution de
l’activité photosynthétique, modification des voies métaboliques, etc.).

- Les lichens sont des végétaux dont l’activité est continue quelle que soit la saison car ils
sont capables de réaliser la photosynthèse à des températures inférieures à –10°C. En
hiver, ils sont alors soumis à une pollution très importante résultant de l’augmentation des
émissions de polluants (entre autres par le chauffage domestique). Cette activité hivernale
est un élément essentiel permettant d’expliquer leur sensibilité à la pollution
atmosphérique.

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- Les lichens ont un métabolisme lent (car la proportion d’algues est très faible) qui se
traduit par une vitesse de croissance faible et par une longévité qui permet de suivre
l’évolution de la pollution (certains lichens peuvent vivre plus de 100 ans !). Les mesures
par l’observation des lichens seront très différentes de celles réalisées par des méthodes
chimiques. En effet, contrairement aux mesures biologiques, les mesures chimiques sont
ponctuelles, elles ont lieu à un endroit précis, à un moment donné. Elles sont également
plus précises pour analyser un type de polluant et la quantité de chacun des polluants
testés. Toutefois, des variations dans le temps des facteurs de l’environnement se
traduisent assez rapidement par des variations détectables de la végétation lichénique.
C’est ainsi, par exemple, que près de Maubeuge, une nette régression de l’industrie
sidérurgique s’est accompagnée d’un développement rapide de la flore lichénique. Les
mesures biologiques ont donc l’avantage d’intégrer le temps.
- Les lichens sont très diversifiés et leur sensibilité à divers polluants (ozone, métaux
lourds, azote, etc.) est différente en fonction des espèces et leur inventaire peut fournir une
réponse très nuancée aux divers agents polluants se trouvant dans l’air. Ceci implique une
grande prudence dans l’interprétation des résultats.
Les méthodes biologiques sont intéressantes par leur simplicité, leur rapidité et leur coût
nettement moins élevé que celui des méthodes chimiques. Les méthodes biologiques sont
complémentaires des méthodes chimiques : en général, les deux méthodes sont conseillées
pour évaluer la qualité d’un environnement avec précision.
- Les lichens ont un grand pouvoir d’accumulation. Ils accumulent de façon sélective des
quantités très importantes de substances prélevées dans l’atmosphère comme le soufre, le
plomb, le fluor, les éléments radioactifs, etc. Cette propriété permet d’utiliser les lichens
comme bio-indicateurs d’une pollution spécifique.
Un exemple connu d’accumulation d’éléments par les lichens est celui des rennes de
Laponie. Après l’explosion de Tchernobyl, les lichens ont accumulé une série d’éléments
radioactifs. Or, les lichens contribuent au régime alimentaire des rennes qui ont continué de se
nourrir de ces lichens gorgés d’éléments radioactifs. Les rennes ont donc été éliminés afin
qu’ils ne contaminent pas à leur tour les hommes. Il est à noter que les espèces crustacées, aux
échanges faibles et à la croissance plus lente que les espèces foliacées et fruticuleuses, sont
moins affectées par la pollution atmosphérique et résistent mieux à l’environnement industriel
et urbain. Ainsi, lors d’une première observation de la flore lichénique d’un environnement,
un premier diagnostic de la qualité de l’air peut être avancé en fonction des types de thalles
majoritairement présents sur les troncs d’arbres.
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CHAPITRE IV – Les Champignons : Thallophytes et Mycophytes

Les premiers champignons seraient apparus il y a 600 Ma. 120000 espèces dont 18000
espèces lichéniques. Les champignons ne sont plus placés parmi les végétaux. Ils constituent
un règne autonome : Le règne fongique.
La classification des champignons est difficile et elle est souvent présentée de manière
confuse. On distingue généralement :
•Les myxomycètes
•Les champignons inférieurs : •Les Chytridiomycètes et les Oomycètes
•Les Zygomycètes
•Les champignons supérieurs : Les Ascomycètes et les Basidiomycètes
L’origine des Mycophytes est connue selon deux hypothèses :

1ère hypothèse : Ils dériveraient tous d’algues eucaryotes ayant perdu leur plastes et leur

complexes pigmentaires.

Les champignons supérieurs : Les Ascomycètes , Les Basidiomycètes et Les Zygomycètes

sont apparentés aux algues rouges (Rodophytes)

Les champignons inférieurs : Les Chytridiomycètes et Les Oomycètes sont apparentés à

certains groupes alliés aux algues brunes (Chromophytes).

Dans ce cas il est dit que L’origine serait multiple et les champignons seraient un groupe

polyphylétique.

2ème hypothèse : Ils dériveraient tous (des plus complexes au plus simples) d’un ancêtre

commun : Un protiste indifférencié parmi les cellules eucaryotes.

I -1 / Les myxomycètes : Ils possèdent un plasmode et leur nutrition se fait par phagocytose
ou saprophytisme. C e sont des champignons gélatineux et ils ne sont plus classés parmi les
champignons.

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I -2 / Les champignons inférieurs (primitifs) : Ce sont deux classes caractérisées par une
reproduction par cellules flagellées dites les Zoïdes.

- 1ere classe est représentée par les Chytridiomycètes avec des : Zoïdes uni flagellés,
Thalle unicellulaire chez certains et Thalle en filaments = siphons.
- 2ieme classe représentée par les Oomycètes avec des : Zoïdes biflagellés, Thalle en
filaments = siphons et des Gamètes femelle immobiles.
I –3 / Les Zygomycètes : Ce sont des Intermédiaires entre champignons supérieurs et
inférieurs avec les caractéristiques suivantes :
- Thalle encore en siphons
- Pas de cellules reproductrices mobiles
- Pas de gamètes individualisés
- Fécondation par fusion directe des gamétocystes
- Cycle haplo phasique

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I –4 / Les champignons supérieurs : Ce sont les Septomycètes caractérisés par :
- Thalle ou mycélium avec filaments cloisonnés = Hyphes
- Pas de cellules reproductrices mobiles (Zoïdes)
Et ils sont représentés par :
- Les Ascomycètes avec des Spores endogènes
- Les Basidiomycètes avec des spores endogènes
Et Certains sont encore mal connus : Ce sont les Deutéromycètes

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