Suivi de L'elevage de L Autruche D'afrique
Suivi de L'elevage de L Autruche D'afrique
Suivi de L'elevage de L Autruche D'afrique
Mémoire
Pour l’obtention du diplôme de Master en Foresterie
Option
Thème :
Présenté par :
2014-2015
Avec tous mes respects je remercie mon encadreur Mr MOSTEFAI
NOUREDDINE, je tiens à lui présenter toute ma gratitude pour sa
grande aide et sa patience avec moi.
A ma chère mère
A ma chère grand-mère
Tableau 2 : Données climatiques au niveau de la réserve de chasse de Tlemcen pour la période 1913 8
Tableau 3 : Données climatiques au niveau de la réserve de chasse de Tlemcen pour la période (1996 8
Tableau 11: Précipitations moyenne mensuelle (mm) à Zarifet pendant les deux périodes de référence 26
Tableau 12: Valeurs thermiques moyennes minimales en (°C) enregistrées dans la forêt de Zarifet 27
Tableau 13: Valeurs thermiques moyennes maximales (°C) enregistrées dans la forêt 28
Introduction ..…………………………………………………………………………..………………01
______________________________________________________________
L’autruche est sans conteste un oiseau d’exception. En effet, l’autruche détient de nombreux
records dans le monde animal : ainsi c’est le plus grand oiseau, elle possède les plus gros yeux de
tous les animaux terrestres, c’est le plus rapide des bipèdes et elle pond les plus gros œœufs du
monde (un œuf d’autruche équivaut à une vingtaine d’œufs de poule). Sa silhouette aux formes
plaisantes : gros corps arrondi, long cou portant une tête intrigante et pattes puissantes.( web 3)
En Algérie, l’autruche est un animal qui était connu à l’état sauvage dans plusieurs régions. La
wilaya de Naama doit son nom (qui signifie autruche en arabe) aux autruches qui y ont vécu par le
passé.
Dans le pays du Touareg (Illizi, Djanet, Tamanrasset,…) les autruches ont vécu durant longtemps
avant qu’elles ne disparaissent suite à la chasse abusive et au prélèvement des œufs. Entre la ville
de Ouargla et Ghardaïa, plus précisément à quelques kilomètre avant Zelfana, s’étale un couloir
d’environ 40km de largeur appelé « Fedj E’nàam » dans lequel a existé l’autruche selon les vieux
de la région.( web 4)
Le suivi de l’élevage expérimental qui se fait depuis quelques années déjà au niveau du centre
cynégétique et la réserve de chasse de Tlemcen va nous permettre d’évaluer cette expérience dans
un premier lieu et de pouvoir se prononcer sur des recommandations, si les résultats sont
encourageants, quant l’application de cette opération à grande échelle dans un deuxième lieu.
En effet, l’élevage de l’autruche pourrait offrir à l’Etat une aubaine socio–économique de mise, en
ce sens que l’Algérie a l’occasion d’invertir dans les projets de développement des fermes
d’élevage de l’autruche. Cela que ce soit dans le cadre du dispositif de l’emploi des jeunes ou dans
le cadre de la création d’entreprises publiques ou autre. Le dit projet présente les avantages socio-
économiques suivants :
1
- la multiplication de cette espèce et par conséquent de cette richesse économique,
Ce travail de mémoire est abordé tout d’abord par une description des deux sites d’étude dans un
premier chapitre, ensuite la présentation et la description de l’autruche dans un deuxième chapitre.
Le chapitre trois quant à lui est consacré aux matériels et méthodes et enfin les résultats et leurs
interprétations sont décrites dans le quatrième chapitre.
2
CHAPITRE I
3
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
I .1.2Missions
La réserve de chasse de Tlemcen a été crée par décret n° 83-126 du 12 février 1983 comme
étant un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de
l’autonomie financière et placé sous la tutelle du Ministère de l’agriculture. Les missions qui
lui sont assignées sont :
Protection et développement de la faune et de la flore,
Aménagement des biotope des espèces qui y vivent en mettant en place, notamment,
tout les équipements et moyens nécessaires pour permettre au gibier de vivre dans des
conditions optimales, tels alimentation par l’introduction de cultures supplémentaires,
Repeuplement de la faune cynégétique menacée de disparition,
servir de lieu d observation, de recherche et d’expérimentation du comportement de la
faune existante.
4
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
I.2.3Pédologie
Le sol est un élément principal de l’environnement, il règle la répartition de la végétation. Il
se développe en fonction de la nature de la roche mère, la topographie et les caractéristiques
du climat.
Au niveau de la réserve, les sols sont moyennement à peu profonds (30 à 50cm et 50 à 80
cm). Une partie insignifiante des sols très profonds (80 à120 cm) se trouvent dans les
dépressions du réseau hydrographique et qui sont occupées par des cultures. Au niveau des
parties de crête, les sols sont peu profonds (0 à 30cm) et par endroit la roche mère affleure. Ce
sont des sols à texture argilo-sableuse à sablo-argileuse selon les travaux de BACHOUCHE
(1989), (Fig.2).
I.2.4 Hydrologie
Les endroits riches en eau sont très limités dans la réserve. Les quelques cours d’eau sont
localisés dans les environs immédiats de la structure d’accueil. Ces sources courent cependant
avec un débit moyen pendant la période pluviale de l’hiver et du printemps. En été et en
automne, celles-ci deviennent faibles et manquantes.
Les seules sources pratiquement permanentes sont celles d’Ain-Djadj 1 et 2, Ain Bhour et Ain
Boumedrer(RCT,2014).
5
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
I.2.5 Climatologie
Comme le souligne THINTHOIN (1948),le climat est un facteur déterminant qui se place en
amont de toute étude relative du fonctionnement des systèmes écologiques. A ce sujet,
EMBERGER (1939) précise que les données écologiques, et en particulier bioclimatiques,
influent considérablement sur l’individualisation de la végétation, ils sont directement
responsable de la répartition et du développement des plantes.
Comme cadre régional climatique des monts de Tlemcen, il y a lieu de retenir que la partie
nord où apparaît Moutas (réserve de chasse), s’étale de l’étage bioclimatique aride à celui
d’humide et enclavée dans un rayon à peine 100 Km.La réserve de chasse, située au nord des
monts de Tlemcen, dépassant les 1000m d’altitude, demeure parmi les zones les plus arrosées
de l’ouest algérien.
L’irrégularité des pluies et leur réception entraînent des incidences sur le biotope du massif
forestier. Ces incidences nous envoient à assister à une action prépondérante d’une part sur
6
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
l’évolution des peuplements naturels relevant une dynamique de la végétation très sensible et
d’aspect fortement dégradés et d’autre part sur sa composition animale.
Les données climatiques que nous avons utilisé sont relatives aux précipitations et à la
température et correspondent à deux périodes distinctes : une période allant de 1913 à 1938,
dite ancienne dont les données se réfèrent aux travaux de SELTZER (1946) et une deuxième
période allant de 1996 à 2012, dite nouvelle dont les données appartiennent à l’ONM.
Pour les deux périodes et vu l’absence de station météorologique dans la réserve, une
extrapolation a été faite à partir des données climatiques de la station la plus proche qui est
celle de Hafir.
I.2.5.1 Précipitations
D’une manière générale, l’origine des pluies en Algérie est double, les pluies dues aux vent
pluvieux de secteur ouest et nord-ouest qui abordent le Maghreb par le littoral durant la saison
froide (SELTZER,1946) et les précipitations orageuses dues aux perturbations
atmosphériques engendrées par les dépressions en provenance des régions sahariennes surtout
à la fin du printemps .
L’étude du régime des précipitations annuelles, nous permet de faire une comparaison
chronologique des deux périodes (1913- 1938) et (1996-2012).L’analyse des deux tableaux
met en évidence l’irrégularité de la répartition des précipitations au niveau la réserve.La
saison la moins arrosée s’étale de Juin à Août alors que la saison la plus pluvieuse s’observe
de décembre à mars et cela pour l’ancienne et la nouvelle période.Pour l’ancienne période, la
réserve avait une moyenne de 707 mm alors que pour la nouvelle période nous remarquons
une nette diminution des précipitations de 100 à 150 mm (Fig.3).
7
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
Tableau 2 : Données climatiques au niveau de la réserve de chasse de Tlemcen pour la période 1913-1938 (SELTZER, 1946)
P
Moyennes mensuelles des précipitations et des températures annuelle M (°C) m (°C)
Régime saisonnier du du
(mm) et
Type mois mois Q2
T le plus le plus
moyenne chaud froid
J F M A M J J A S O N D H P E A (°C)
P
108 109 106 67 63 20 6 4 28 49 45 102 319 236 30 122 HPAE 707
33,1 1,8 77,77
T
5,8 5,3 8,3 10,6 14,2 18,4 23,8 24,2 19,2 15 9,5 6,4 13,53
(MAGHRAOUI, 2013)
Tableau 3 : Données climatiques au niveau de la réserve de chasse de Tlemcen pour la période (1996-2012)(ONM, 2012)
M m
P
Moyennes mensuelles des précipitations et des températures (°C) (°C)
Régime saisonnier annuelle
du du
(mm) et
Type mois mois Q2
T
le le
moyenne
plus plus
J F M A M J J A S O N D H P E A (°C)
chaud froid
P
67 76 62 53,4 60,1 8,6 7,2 9,5 19,5 25,9 51,8 60,6 203,6 175,5 25,5 97,2 HPAE 501,6
32,35 3,20 57,1
T
8,3 8,8 10,6 12,7 16 20,2 25 24,4 20,3 17 11,7 9,7 15,38
(MAGHRAOUI, 2013)
8
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
120
100
80
P (mm)
Ancienne période
60
Nouvelle période
40
20
0
J F M A M J J A S O N D
I.2.5.2 Températures
Les températures moyennes les plus basses au mois de Janvier oscillent entre 5,8 °C pour
l’ancienne période et 8,3 °C pour la nouvelle période. Les températures moyennes les plus
élevées, se situent entre 24,1 °C pour l’ancienne période et 24,95 °C pour la nouvelle.
Selon DAGET(1977) un mois chaud est défini comme un mois où la température moyenne
est supérieure à 20°C. Pour la nouvelle période le mois le plus chaud est le mois d’Août pour
l’ancienne période et pour la nouvelle période c’est plutôt le mois d’Août. Les maximas d’Eté
sont de l’ordre de 32,35°C dans la réserve, les faibles valeurs de « M » pour cette station
sont probablement liées à l’altitude.
Dans une classification des climats, EMBERGER (1930)utilise la moyenne des minima du
mois le plus froid qui exprime le « degré et la durée de la période critique des gelées ».Pour la
nouvelle période, le mois le plus froid est le mois de Janvier pour toutes les stations, plus on
9
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
remonte à l’intérieur des massifs montagneux on observe une diminution des minima avec
l’altitude atteignant les 3,20°C.
C’est un facteur permettant de définir l’indice de continentalité d’une région en faisant appel à
la classification de DEBRACHE (1953) qui est basée sur l’écart thermique (M-m) pour
définir quatre types de climats :
(1913-1938) 31,3
Réserve Semi continental
(1996-2012) 29,15
(MAGHRAOUI, 2013)
La classification des climats a un intérêt capital pour mesurer les facteurs de dégradations qui
peuvent agir sur le milieu pré-forestier de notre zone d’étude.
Cette synthèse sera établie à partir des travaux d’EMBERGER (1930,1955), BAGNOULS et
GAUSSEN(1955) et DE MARTONE (1926),appliquées sur nos données météorologiques
dans le but d’apprécier le climat de la région d’étude.
10
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
11
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
Comme la montre la figure 4, la réserve est caractérisée par une sécheresse estivale qui
s’étend de 6 à 7 mois, la comparaison des diagrammes pour les deux périodes nous permet
d’identifier une accentuation nette de la période sèche pour la nouvelle période par rapport à
l’ancienne période.
Cette sécheresse estivale particulièrement importante peut aussi perturber les phénomènes de
régénération en bioclimat aride et semi aride et provoque des modifications notables dans la
répartition de certaines espèces (QUEZEL, 2000).
La durée de la période sèche impose à la végétation une forte évapotranspiration et les espèces
ligneuses arrivent à suivre grâce à leurs systèmes d’adaptation modifiant à leurs tours le
paysage en imposant une végétation xérophytique.
EMBERGER en 1952,a établi un quotient pluviothermique le Q2, qui est spécifique au climat
méditerranéen. Il est plus fréquemment utilisé en Afrique du Nord et en France
méditerranéenne.
Ce quotient permet de localiser les stations d’étude parmi les étages de la végétation tracés
sur un climagramme pluviothermique et permet aussi d’apprécier l’aridité des régions
méditerranéennes, les valeurs du Q2 étant d’autant plus basses que le climat est plus sec.
1000 P
Q
2 ( M m)( M m) / 2
En 1930, EMBERGER proposait l’établissement du climagramme pluviothermique.
12
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
(MAGHRAOUI, 2013)
13
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
14
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
I.3Végétation
Trois groupements végétaux caractérisent la réserve de chasse dont deux sont forestiers à
savoir la yeuseraie,la zeenaie et les pelouses. Les formations forestières sont principalement
des maquis plus ou moins dégradés où la densité de la végétation varie d’un versant à l’autre.
I 3.1 la yeuseraie
Le chêne vert (Quercus ilex) est l’essence la plus dominante dans la réserve, il est rencontré
sur toutes les altitudes et les expositions. La chênaie est sous forme d’un maquis arboré plus
ou moins dégradé.
Certaines stations sont denses et pratiquement impénétrables par contre d’autres assez
dégradées laissent apparaître de grandes étendues de Stipa tenacissima et Ampelodesma
mauritanicum.
Le taux de recouvrement varie de 30 à 90 %, et la hauteur des arbres entre 1 m et 5 m.
Les grands sujets, bien développés et caractérisés par un tronc volumineux, sont situés aux
bordures des terrains de culture à l’intérieur de la réserve où le sol est profond et bien riche en
matière organique. Ces caractères changent lorsque l’altitude augmente, le sol devient moins
profond et la roche-mère apparait à la surface. Par ailleurs, les expositions nord bénéficient
d’un apport important de compensation hydrique, permettant le développement des taxa
intégrés dans des peuplements se rattachant aux Quercetea ilicis (DAHMANI-
MEGREROUCHE, 1996 et BOUAZZA et al. 2001).
Cette formation réunie les groupements forestiers organisés par les chênes schlérophylles
Quercus ilex, Quercus faginea et Quercus suber. Les espèces qui caractérisent cette formation
sont : Carex halleriana, Cytisusarboreus, Galium aparine, phillyrealatifolia, Ruscus
aculeatus, Viburnum tinus.
Et les groupements pré-forestiers issus de la dégradation des formations forestières
précédente, Ampelodesma mauritanicum, Chamaerops humilis, Clematisflammula, Daphne
gnidium, Pistacia lentiscus, et Pistacia terebinthus.
L’intensité de l’action anthropique est attestée par la présence de Calycotome intermedia,
Genista tricuspidataet par l’abondance particulière des thérophytes (MEGHRAOUI,2013).
15
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
sol peut atteindre jusqu’à 70%. La zennaie ne se présente pas à l’état pur mais plutôt
associée au chêne vert dans la majeure partie et quelquefois au chêne liège. Les formations du
chêne zéen ont fait l'objet de plusieurs travaux phytoécologiques et phytosociologiques et
plusieurs groupements ont été décrits. Parmi ces travaux, nous citons ACHHAL et al. (1980),
BARBERO et al. (1981),BENABID (1982) et BOUKIL (1984).
Le chêne zeencôtoie Chamaerop humilis, Ampelodesmo smauritanicum, Pistacia lentiscus
et Quercus coccifera. D'autres faciès à Phillyreaangustifolia et Viburnumtinus existent.
Des groupements plus frais à Cytisusvillosus, Pulicaria odora ou à Quercus suber
existent aussi (ZINE EL ABIDINE, 1988).
A la faveur de la fermeture du couvert arboré et de meilleures conditions hydriques et
édaphiques le cortège floristique s’enrichit en Brachypodiumdistachyonet carex halleriana.
Vu son amplitude écologique, le chêne zéen peut apparaître associé à de nombreuses espèces
forestières telles que: Quercus suber, et Quercus ilex.La présence en outre de Vibernumtinus
en abondance et en degré moins de Ruscusaculeatus caractérisent l’aire du chêne zeen où
elles sont généralement associées (ZINE EL ABIDINE, 1988).
Ses groupements s'encartent dans plusieurs étages de végétation depuis le thermo
méditerranéen jusqu'au supra méditerranéen. Mais c'est dans ce dernier qu'il peut représenter
«un véritable climax général» (ACHHAL et al., 1980).
La coexistence du chêne zeen et du chêne liège dans la strate arborescente indique une
influence hygrométrique du climat. Cette formation se caractérise par l’abondance du chêne
vert et chêne zeen dans leur forme arbustive.
I.3.3 Tetraclinaie
Le thuya est une espèce endémique en Afrique du nord, ne comprend qu’une seule espèce
Tetraclinis articulata(Vahl-Mirb) cantonnée en Tunisie, Algérie et surtout au Maroc selon
(BOUDY,1955).
Le thuya n’occupe qu’une petite surface dans la réserve localisée sur quelques versants
d’expositions ouest et sud-ouest avec un taux de recouvrement faible.
Dans certains localités, offrants des conditions adéquates on enregistre la présence
d’Oleaeuropea var oleaster ; Populus alba ; Populus tremila ; Ceratonia siliqua ; Fractinus
angustifolia (BAGHLI, 1993 et MAHI ,1993).
La strate herbacée est quasiment absente, les peuplements sont soient fermes, parfois
impénétrables du à l’importance du sous bois, soient ouverts à aspects dégradé laissant
apparaitre de grandes étendues de la végétation herbacée. Une attention particulière
16
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
1.4Faune
Le potentiel faunistique de la réserve de par ses biotopes et de ses multitudes habitats
et refuges, recèle plusieurs espèces animales diversifiée en insectes, amphibiens, reptiles,
mammifères, oiseaux …etc.
A-Faune mammalienne
Cette catégorie de faune est caractérisée par la présence de 5 ordres recouvrant 11 familles.
Les mammifères inventoriés à nos jours s’élèvent à16 espèces dont 9 sont protégées (Tab. 6)
Pour ce qui est du daim, cette espèce qui a été introduite en 1988 au nombre de cinq femelles
17
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
B -Les Batraciens
Sont représentés pour le moment par deux espèces, le Crapaud commun et la Grenouille
verte, appartenant à deux familles, les Bufonidés et les Ranidés, (Tab.7).
18
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
C- Les Reptiles
La méthode envisagée auparavant par MOSTEFAI (1996), a permis de recenser au moins 8
espèces reparties en 2 ordres et renfermant 7 familles avec deux espèces de couleuvres non
identifiées.
D-L’Avifaune
L’avifaune nicheuse de la RCT se compose d’espèces communes inféodées aux formations
boisées du pays. Elle n’est pas composée strictement d’espèces forestières, car les formations
végétales existantes ne constituent pas toujours de véritables forêts.
Des opérations d’inventaire réalisées par l’équipe technique de la R.C.T en collaboration
avec le service technique du parc national de Tlemcen, BRAHIMI (1991) et MOSTEFAI
(1996)ont permis de recenser 54espèces appartenant à diverses origines biogéographique ,
catégories phrénologiques et trophiques et dont 15 figurent sur la liste des espèces protégées
en Algérie (Tab.9).
Tableau 9 : Liste des oiseaux recensés au niveau de la réserve de chasse de Tlemcen
19
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
20
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
Le centre cynégétique de Tlemcen (CCT) est situé à 13km de la ville de Tlemcen au lieu dit
« Maison forestière de Zarifet ». Il est délimité : au nord par la forêt de Zarifet, au sud par la
route menant à Béni Senous, à l’est par la route menant à Terny et à l’ouest par la forêt de
Zarifet également.
Juridiquement, la forêt domaniale de Zarifet appartient au domaine public de l'état,sous la
tutelle de la Conservation des forêts de la wilaya de Tlemcen et du Parc National de Tlemcen.
Elle chevauche le territoire de 3communes; Benimester (189 ha), Terny(659ha) et Mansourah
(83 ha) Cette subéraie de montagne présente un relief très accidenté qui varie de 1000 à
1217m d'altitude (C.F.W.T., 1996) (Fig. 6).D'après la carte d'état major de Terni (feuille
n°300), la forêt s'inscrit entre les coordonnées Lambert suivantes:
21
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
(Web. 1)
I.5.2 Mission
-La participation à l’organisation des lâchers et le suivi de ces opérations, en vue d’en tirer les
conséquences sur l’acclimatation et la reproduction du cheptel introduit.
22
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
1.5.3.2- Pédologie
Les peuplements forestiers de Zarifet reposent sur un sol superficiel (moins 30cm de
profondeur), traversé par des surfaces rocheuses et rocailleuses affleurant (BENEST,1985).
BENSID (1986) a identifié trois types de sol dans cette forêt:
- Sols fersialitiques rouges : se sont des sols lourds et pauvres en réserve d'eau. Il existe
deux types lessivé et non lessivé.
- Sols bruns fersialitiques : il prend naissance sur roche mère calcaire (GAOUAR,1980).
- Sols fersialitiques rouge et mosaïque sur dolomie.
23
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
1.5.3.3- Hydrographie
Le réseau hydrographique de la forêt de Zarifet comporte trois oueds. Ils sont généralement
secs en été et à écoulement temporaire en hiver à cause de la sécheresse. Nous notons encore
l'existence de 6 sources dont 2 situées en forêt (AïnBaghdad et AïnZarifet). L'existence de ces
sources joue un rôle non négligeable dans l'alimentation des peuplements de chêne-liège en
humidité et par voie de conséquence sur le rendement du liège.
1.5.3.4-Le climat
Le climat est l'ensemble des phénomènes météorologiques (température, pression
atmosphérique, vents, précipitations...) qui caractérisent l'état moyen de l'atmosphère Es ton
évolution en un lieu donné, ces paramètres climatiques sont directement responsables de la
répartition et du développement des plantes comme il intervient fortement dans la formation
et l'évolution du sol. C'est un élément essentiel dans l'étude des différentes régions du monde.
C'est le facteur qui se place en amont de toute étude relative du fonctionnement des
écosystèmes écologiques (THINTHOIN, 1948). Les caractéristiques deces stations de
référence et les périodes d'observation sont mentionnées dans le tableau suivant:
Pour caractériser au mieux le climat de cette forêt, nous avons recueilli des données anciennes
qui proviennent principalement de SELTZER (1946) et des données relativement récentes de
la station météorologique par le biais des services hydrauliques de la wilaya. Ces données
s'étalent sur deux périodes assez longues l'une ancienne de 24 ans (1914-1938) et l'autre
récente de 46 ans (1961- 2008).
24
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
1.5.3.5-Données climatiques
1.5.3.5.1-Précipitations
DJEBAILI (1978), définit la pluviosité comme étant le facteur primordial qui permette
déterminer le type de climat. En effet, elle conditionne le maintien de la répartition du tapis
végétal d'une part, et la dégradation du milieu naturel par le phénomène d'érosion d'autre part.
1-Répartition annuelle des précipitations
La répartition annuelle de la pluviométrie enregistrée dans la forêt durant la période de
référence 1961 à 2008 est représentée dans la figure 9.
25
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
Tableau 11: Précipitations moyenne mensuelle (mm) à Zarifet pendant les deux périodes
de référence
Forêt Période J F M A M J JT A S O N D Total
Zarifet 1914-38 83,2 101 93,2 72,3 65,5 27,7 2,2 5,6 26,6 57,7 92,2 81 708
1975-08 71,2 78,4 87,5 65,6 57,1 12,1 3,7 4,5 21,3 41,1 72,4 53,7 568
(HAMANI.2011)
26
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
Tableau 12: Valeurs thermiques moyennes minimales en (°C) enregistrées dans la forêt
de Zarifet
27
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
Figure 11: Variations des températures mensuelles minimales dans la forêt de Zarifet
(HAMANI.2011)
En région nord-ouest d'Algérie, les contrastes des températures minimales sont visibles à
chaque passage du littoral vers les zones d'altitude à cause de la croissance de la
continentalité. Les valeurs de «m» connaissent une réduction notable à partir de la fin de
l'automne et jusqu'à l'hiver (novembre-février). Cette différence est due essentiellement au
bourrelet montagneux de l'Atlas Tellien qui diminue fortement le minima « m» en
provoquant les gelées (SELTZER, 1946).
2- Moyenne des maxima du mois le plus chaud « M »
Le tableau (13) et la figure (12) regroupent les différentes températures maximales
enregistrées dans la forêt pendant les deux périodes.
Tableau 13: Valeurs thermiques moyennes maximales (°C) enregistrées dans la forêt
28
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
Il ressort de cette figure que les maxima sont enregistrés au mois d'août. La valeur
oscillent de 32,9°C à 34,3°C, d'où une sécheresse estivale bien marquée.
(HAMANI.2011)
29
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
Figure 13: Variations des températures moyennes mensuelles dans la forêt deZarifet
(HAMANI.2011)
D'après la figure 13, nous constatons que les températures moyennes annuelles en
montagne sont de l'ordre de 14°C pour les deux périodes. Le mois de janvier reste en
général le mois le plus froid (7°C). Le mois le plus chaud est noté par contre en juillet
avec25,6°C.
30
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
I.E.=P.E/M
Il ressort du tableau 16 que l'indice de sécheresse est très inférieur à 5.Ceci indique l'
appartenance de cette forêt au climat méditerranéen selon la grille de DAGET (1977) mais à
sécheresse bien avancée.
3- Indice de DE MARTONNE:
De MARTONNE (1926) a défini un indice d'aridité utile pour évaluer l'intensité de la
sécheresse exprimée par la relation suivante:
I= p/(t+10)
Cet indice permet d'étudier spécialement les rapports du climat avec la végétationforestière et
de positionner la station d'étude dans un climat précis.
31
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
(HAMANI.2011)
32
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
Q, = 2000 P / M2 - m2
Le calcule de ce quotient (Tab.18) nous permet de positionner la forêt de Zarifet dans les
étages correspondants (Fig.16) .
33
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
(HAMANI.2011)
34
Chapitre I : Présentation des zones d’étude
I.5.3.6-Végétation
- Une formation arborée constituée de chêne-liège, chêne vert, et chêne zeen, avec une
contenance de l’ordre de 453 ha, soit 47% du total.
- Une formation basse constituée d’essences secondaires et sous arbrisseaux d’une superficie
de 246 ha, soit 25% du total. Le reste est constitué de vides.
En ce qui concerne les essences principales, le chêne liège occupe 6/10, le chêne vert3/10 et le
chêne zeen 1/1. Le sous bois est très riche, constitué essentiellement de :Phillyrea
amgustifolia ,Colycotome intermedia , Olea europea , Arbutus unedo, Erica arborea , Cistus
salviaefolius , Lavandula stoechas et Aspholedelus microcarpus
D’autres espèces sous forme de plantes touffues sont présentes dans le sous boisconstituant un
faciès de dégradation des formations telles que : Chamærops humilis et Ampelodesma
mauritanicum .
I.5.3.7 Faune
Neuf espèces d’oiseaux gibier font l’objet d’élevage au centre cynégétique soit à des fins de
lâcher ou à des fins commerciales à l’exception de l’autruche (Tab.18).
35
CHAPITRE II
PRESENTATION DE L’Autruche
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
II .1 Systématique
Les grands oiseaux terrestres non volants, connus sous le nom générique de « ratites » (un
terme qui n'a plus de valeur systématique), sont l'objet de controverses multiples quant à leur
classification. Ils sont souvent regroupés en un ordre unique, celui des Struthioniformes
(organisation systématique retenue ici), mais certains auteurs considèrent qu'ils se
répartissent en cinq ordres distincts (les Struthioniformes pour l'autruche, les Zhéiformes
pour les deux espèces de nandous, les Casuariiformes pour les trois espèces de casoars, les
Dromaiiformes pour l'émeu, et les Aptéryformes qui réunit les quatre espèces de kiwis ou
aptéryx).
Règne Animal
Embranchement Chordés
Classe Oiseaux
Ordre Struthioniformes
Famille Struthionidées
Genre Struthio
Espéce camelus
II.2 Répartitiongéographique
36
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
(Web.2)
II.2.2 En Algérie
L’autruche est un animal qui a vécu en Algérie, à l’état sauvage, dans plusieurs régions, il y a
très longtemps. La wilaya de Nâama doit son nom (autruche en arabe)aux autruches qui y ont
vécu au passé. Dans le pays du touareg à Illizi, Djanet etTamanrasset, les autruches ont vécu
durant longtemps avant qu’elles ne disparaissent suite à la chasse non organisée et au
prélèvement des œufs. Entre la ville de Ouarglaet celle de Ghardaïa, plus précisément à
quelque kilomètres avant Zelfana, s’étale uncouloir d’environ 40km de largeur appelé "Fedj-
E’Nâam" dans lequel a existé l’autruche selon les vieux de la région.
I I.3 Historique
Depuis des temps immémoriaux, l’autruche a approvisionné l’homme en viande, cuir
etustensiles divers. Elle a pendant longtemps été persécutée pour sa viande, son cuir et ses
œufs
(SHANAWANY ET DINGLE, 1999). Les débuts de la domestication de l’autruche remontent
à la plus haute antiquité et les témoignages des plus anciennes relations entre l’autruche et
l’homme se rencontrent en Afrique du Nord (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998).
Après la chasse, les autruches ont connu la captivité dans les ménageries des pharaons et des
37
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
empereurs grecs et romains. Elles y étaient élevées pour les célébrations des victoires des
pharaons (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998), pour les jeux d’amphithéâtre de cirque ou
pour le service de table (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ; SHANAWANY ET DINGLE,
1999). La mode des ménageries a persisté durant tout le moyen âge chez les rois et les princes
et ce jusqu’au XIXème siècle.
Avec l’essor considérable du marché des plumes durant la période victorienne
(CORNETTEetLEBAILLY, 1998) et les progrès réalisés dans cet élevage, de nombreux pays
se sont lancés dans cette production. En Europe (Allemagne, France, Autriche, Suède) et en
Amérique (USA au sud, Argentine, Uruguay) le marché des plumes connaîtra son apogée vers
1913 (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ; SHANAWANY ET DINGLE, 1999), entraînant
également les élevages d’autruches. A partir des années 1920, la mode des plumes
d’autruches s’estompe, ce qui entraîne une régression constante des élevages (CORNETTE
ET LEBAILLY, 1998 ; POISSON, 1924 ; SHANAWANY ET DINGLE, 1999).
L'élevage de l'autruche En Algérie est une invention française, et c'est au "Jardin d'essai"
d'Alger, alors dirigé par M. HARDY, que la première incubation artificielle réussie d'œuf
d'autruche, a eu lieu en 1853 (SMIT, 1963). En 1859, les autruches du jardin d’essai
pondirent, couvèrent et un poussin naquit, la première fois dans des conditions de captivité.
Le jardin d’essai a pu, pendant longtemps, par une reproduction annuelle et constante,
satisfaire aux demandes de plusieurs jardins d'Europe et couvrir à la formation des parcs des
environs d'Alger, parcs qui, en 1880, comptaient plus de 120 autruches appartenant à l’espèce
Struthiocameluscamelus(cou rouge).
En 1878 une société parisienne établissait un parc à Ain Mamora, à l'embouchure du
Mazafran. Le domaine comprenait 200 hectares de terrains de culture et trois kilomètres de
dunes de sable comme terrains de parcours. En 1880, il renfermait 20 autruches.
Le capitaine CREPUT fit des essais intéressants à Messerghine (AïnTimouchent) et les ruines
de son parc subsistent encore, à l'entrée du pittoresque ravin de centre (LE MEN, 1914).
Depuis 1907 des expériences nouvelles sont tentées dans le Djebel Nador (Tlemcen). Elles y
ont été entreprises par M. MONTIÉRE, administrateur, en qui l'idée naquit de cet élevage en
retrouvant au cours de ses opérations d'application du Sénatus-consult.
Durant la guerre d'Algérie, et jusqu'après l'indépendance, l'élevage de l'autruche s'est vu
abandonné. Quelques spécimens d'autruches se mourraient dans les différents zoos d'Algérie.
38
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
Les autruches ont vécu durant longtemps avant qu’elles ne disparaissent suite à la chasse
abusive et au prélèvement des œufs et des plumes dont le but lucratif est attesté par le
commerce caravanier qui fut très prospère. Il fallait donc nécessairement chasser l’autruche.
Au début du siècle dernier la chasse était encore très limitée mais avec l’apparition des armes
métalliques, elle devint déjà plus importante. Cependant, perdurèrent des méthodes de chasses
déjà connues à l’époque préhistorique : emploi du lasso, chasse à courre avec des chiens, déjà
reproduite sur le Sahara central (web 4).
II.5 Bio-écologie
II .5.1Description morphologique
L’autruche est le plus grand des oiseaux existant actuellement sur terre. Le mâle a un plumage
noir tandis que la femelle a un plumage gris, selon la sous espèce en présence, sa taille varie
de 2,25m pour S. c. australisà plus de 2,5m et parfois 3m pour S. c. cameluset un poids
respectable compris entre 120 et 150 kg (POISSON, 1926 ; MC KEAN, 1998 ; M.G.
HALLAM, 1992 ; LANTEIGNE, 1994 ; CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ;
SHANAWANY ET DINGLE, 1999).
L’autruche est un animal tout en cou et en pattes, chacune de ces parties constituant les 2/5 ème
de l’animal, le tronc lui-même n’occupe que 1/5ème de la hauteur totale de l’animal. Cette
grande taille lui favorise une vision puissante (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998). Ses
longues pattes robustes et pourvues de muscles puissants lui autorisent une course très rapide
(POISSON, 1926 ; MC KEAN, 1998 ; M.G. HALLAM, 1992 ; LANTEIGNE, 1994 ;
CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ; SHANAWANY ET DINGLE, 1999) pouvant atteindre
80km/h, et soutenir une allure de 40km/h pendant une demi-heure. Cependant, l’autruche
éprouve de difficultés à sauter des obstacles (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998).
II.5.2 La tête
Elle est petite et contient un petit cerveau rappelant celui des reptiles. Il pèse environ 40 g,
alors qu’un seul œil pèse 60 g de sorte que les deux yeux font trois fois le poids du cerveau
(CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ; M.G. HALLAM, 1992 ; POISSON, 1926 ;
SHANAWANY ET DINGLE, 1999). Les yeux occupent les deux tiers de la tête et font saillie
de chaque côté (figure18), ce qui leur permet d’avoir une bonne vision périphérique
(CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ; POISSON, 1926).
39
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
Le bec est obtus, arrondis à la pointe, avec la mandibule supérieure onguiculée, aplatie
l’extrémité et recouvert d’une lame cornée; la mandibule inférieure est flexible. Le bec est
fendu jusqu’en dessous de l’œil et peu s’ouvrir largement. Les narines sont oblongues et se
prolongent du milieu du bec à la base des yeux. Les oreilles très sensibles, sont nues, larges
découvertes et situées à l’arrière de la tête; ils sont protégés par des plumes qui peuvent
s’ouvrir et se refermer à volonté (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ; POISSON, 1926).
II.5.3 Le cou
Le cou est long (un mètre environ) grêle, remarquablement flexible et mobile dans toutes
lesDirections (POISSON, 1926 ; CORNETTE ET LEBAILLY, 1998). Il est recouvert de
plumes jusqu’au tiers inférieur. La partie supérieure et la tête étant recouverts de poils peu
développés (POISSON, 1926 ; CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ; SHANAWANY ET
DINGLE,1999).
II.5.4Les ailes
Le tronc est large et ramassé, caractérisé par sa ligne dorsale nettement convexe. Le corps
estrecouvert de plumes molles et tombantes qui se raréfient à mi- poitrine pour laisser à
découvert une callosité cornée (VALARDI, 1962 cite par CORNETTE ET LEBAILLY, 1998
; SHANAWANY ET DINGLE, 1999). La peau de l’autruche, épaisse donne après tannage,
un cuir d’une excellente qualité, meilleur que celui de l’alligator; il est actuellement le produit
40
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
le plus recherché sur l’autruche (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ; M.C. KEAN, 1991 ;
M.G. HALLAM, 1992 ; LANTEIGNE, 1994 ; SHANAWANY ET DINGLE, 1999).
II.6Caractères distinctifs
L’autruche est un grand oiseau qui ne vole pas. Elle est en fait, le plus grand oiseau vivant sur
terre. Le plumage du mâle est noir luisant, avec des plumes souples sur le dos. Les primaires
sont blancs sur les ailes et la queue, le rendant facilement repérable. La femelle et les jeunes
ont des plumes brunâtres au lieu de noires, leur permettant un meilleur camouflage. Le mâle
et la femelle ont un cou dénudé. Les pattes sont nues également. La peau est bleue ou rose
41
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
chez le mâle et gris rosâtre chez la femelle. Ils ont un cou long et mobile, une petite tête plate,
de grands yeux avec de longs cils noirs, des pattes puissantes et blanchâtres, munies de deux
doigts. Le bec est large et couleur chair.
II .7Comportements chant
Parfois, afin de mieux se dissimuler, l'autruche se couche sur le sol en étendant le cou à
l'extrême. Ce comportement particulier est peut-être à l'origine de la rumeur qui dit que
l'autruche cache sa tête dans le sable, d'où l'expression « faire l'autruche » quand on veut
ignorer l'extérieur. Tout en se nourrissant, l'autruche relève fréquemment la tête afin de
surveiller les alentours. N'ayant pas de dents, elle avale des cailloux qui l'aident à broyer la
nourriture dans son estomac musculeux. L'autruche n'est pas très grégaire et vit plutôt seule,
ou en groupes de 5 à 50 individus, et on la trouve en général en compagnie d'antilopes et de
zèbres. Chaque groupe occupe un territoire de 2 à 15 km2 pendant la période de reproduction
qui dure environ 5 mois. Ses pattes puissantes sont sa seule défense contre ses ennemis
naturels. Si elle est menacée, elle peut donner des coups vigoureux. Elle est dotée d'une vue et
d'une ouïe perçantes, qui lui permettent de détecter un prédateur, même éloigné.
Elle pratique le bain de poussière, comme les autres oiseaux, mais elle aime l'eau et se baigne
chaque fois qu'elle en a la possibilité. Elle peut néanmoins survivre pendant de longues
périodes sans boire. Elle peut résister aussi à une perte de 25% de son poids par
déshydratation. Elle se contente alors de l'humidité contenue dans les plantes qu'elle
consomme. Ses plumes servent d'isolant sous le soleil, mais aussi à faire de l'ombre sur les
poussins. Elles servent aussi pour la parade nuptiale, pendant laquelle le mâle les agite afin de
mettre les plumes blanches en valeur. Le mâle peut avoir de 2 à 6 femelles. Il émet des
sifflements et divers sons pour intimider les autres. Une fois divisés en groupes matrimoniaux,
les autruches utilisent des nids communautaires pouvant recevoir de 15 à 60 œufs.
Chant :L'autruche est souvent silencieuse. Mais elle a quand même un répertoire de cris
incluant des sifflements, des grognements et des mugissements. Ces derniers sont émis par les
mâles et sont très sonores, pouvant être entendus à grande distance « boo-boo-booh-hoo »
42
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
Adaptée aux régions arides, elles supportent aussi bien les fortes chaleurs (+40°C et plus) que
les basses températures (- 0°C la nuit). Certaines autruches occupent les hauts plateaux de
l'ouest del'Afrique du Sud, d'autres survivent à plus de 3000 mètres d'altitude dans 1'Est
africain face à une température ambiante qui varie de 25 à 51°C. L’adulte en bonne santé
maintient sa température interne à 39°C, à condition qu'il puisse boire ouconsommer une
végétation riche en eau. Il est capable de réguler son évaporation cutanée en écartant les ailes
du corps et en hérissant les plumes (comme tous lesoiseaux) ce qui lui donne un air ébouriffé.
L’autruche change aussi le rythme de sa respiration selon les circonstances (énervement,
échauffement, effort important)(CIRAD, 1999).Les autruches aiment la solitude et les grands
espaces. Elles ont un caractère farouche, tempéré par une grande curiosité. Elles évitent le
plus possible les habitats transformés par l'homme (CIRAD, 1999).
II.9Régime alimentaire
L’autruche, essentiellement herbivore, se nourrit de bourgeons, feuilles, fleurs et graines. Il lui
arrive d'attraper des lézards, elle peut aussi occasionnellement finir des restes d'animaux
laissés par des prédateurs carnivores. Elle consomme aussi des sauterelles. En captivité, une
autruche a besoin de 3,5 kg de nourriture par jour, et elle peut vivre plus de 50 ans.
II .10la reproduction
L’Autruche d’Afrique se reproduit à la saison sèche. Le mâle prépare plusieurs dépressions
dans le sol, en grattant le sable sur son territoire. C’est donc lui qui choisit l’emplacement du
nid, et plusieurs femelles s’accouplent avec lui. Elles déposent chacune une ponte de 2 à 11
œufs de couleur crème, pesant plus d’un kg chacun, dans le nid communautaire. Mais les
gardiens du nid sont exclusivement le mâle et la femelle dominante.
43
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
Les œufs, comme les oiseaux, existent dans toutes les tailles. L’autruche est l’oiseau qui pond
les plus gros œufs. Son œuf est environ 2 000 fois plus gros que l’œuf le plus petit, pondu par
le colibri. L’œuf de l’autruche mesure environ 180 mm de longueur, 140 mm de largeur et
pèse 1,2 kilo.
L’incubation dure environ 6 semaines. La femelle dominante s’installe sur le nid pendant les
heures chaudes de la journée, le mâle la remplaçant la nuit. Malgré la surveillance constante
des parents, moins de 10% des œufs donneront naissance à des poussins. Ceux-ci pèsent
environ 1 kg à la naissance. Ils sont de couleur fauve avec des taches brun foncé et un
« châle » de duvet hérissé sur le dos. Ils quittent le nid peu de temps après l’éclosion. Ils
atteignent la taille adulte à un an et demi, et leur maturité sexuelle à l’âge de 2 à 4
ans.L’autruche peut vivre jusqu’à 40 ans en liberté et 50 ans en captivité.
44
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
Les parasites des autruches se divisent en endoparasites (ou parasites internes) et ectoparasites
(ou parasites externes).Les nématodes comme Libyostrongilusdouglassiou, vers de l’estomac
est un vers rond, quiest hébergé dans le pro ventricule. C’est le parasite le plus redoutable en
Afrique, et spécifique à l’autruche. Les oiseaux atteints présentent une perte d’appétit, sont
léthargiques et pâles, signe d’anémie, et sont constipés en cas d’impaction du pro ventricule.
Cette parasitose provoque des mortalités élevées chez les autruchons. Le traitement se fait à
l’aide d’un anthelminthique. Le groupe des benzimidazoles est le plus utilisé. D’autres
parasites du groupe sont Amidostromumanseris, qui se loge dans le gésier,
etParonchocercastruthionisparasitant le foie (HALLAM, 1992 ; SHANAWANY ET
DINGLE, 1999).
45
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
II .12.2 Le cuir
C'est actuellement le deuxième produit après les reproducteurs. Il participe entre 20 et 40%
dans le compte d’exploitation d’un tel élevage. Il est très recherché en maroquinerie et en
haute couture. Il possède une valeur marchande très élevée, du fait de sa rareté sur le marché
mondial (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998 ; KEAN, 1991 ; LANTEIGNE, 1994 ;
SHANAWANY ET DINGLE, 1999).
Cependant, pour espérer tirer le maximum de profit du cuir, il convient que la peau subisse un
habillage dans les normes et soit bien conservée (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998). La
figure (19)nous montre quelques articles en cuir d’autruche.
46
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
II .12.3 La viande :
Actuellement, la viande d'autruche est difficile à trouver sur le marché en raison du fait que
L’élevage actuel ne parvient pas à couvrir la demande sans cesse croissante. La viande
d'autruche est une viande rouge comme la viande de bœuf (Fig20). La comparaison de la
composition de la viande d'autruche à d'autres montre qu’elle possède des valeurs diététiques
indéniables et peut permettre de lutter contre les maladies cardiovasculaires (SHANAWANY
et DINGLE, 1999).
47
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
(Web.3)
(Web.3)
48
Chapitre II : Présentation de l’Autruche
II .12.5 La graisse
Elle est utilisée dans l’industrie cosmétique. Selon NDAM (2002), elle possèderait des
propriétés anti-inflammatoires naturelles. Une autruche adulte peut en fournir environ une
quinzaine de kilogrammes, le kilogramme coûtant 20 Euros à Milan.
L’âge d'or des plumes d'autruches est révolu. Jusqu'en 1914, la vente des plumes représentait
la totalité des recettes de cet élevage (POISSON, 1926 ; CORNETTE ET LEBAILLY 1998).
Quoi que le marché ait complètement chuté, l'Afrique du Sud, Israël, la Namibie, le Kenya, le
Zimbabwe exportent environ 95% de leur production en Europe, vers l'Amérique du Nord et
vers le Moyen Orient et l'Asie (CORNETTE ET LEBAILLY, 1998).L’exploitation se fait par
rognage (coupe des plumes à 2.5cm de la peau avec un tranchant), tous les 9 mois environs,
jusqu’à ce que les animaux atteignent ’âge d’abattage.
L'os du tarse peut être vendu et servir de canne. La cornée de l'autruche et les tendons des muscles de
la jambe font l'objet de recherche en médecine humaine pour la transplantation. Les potentialités
touristiques de l'élevage des autruches ne sont pas à négliger. Des oiseaux peuvent êtres dressés pour
servir de monture pour les enfants comme cela se fait déjà en Afrique du Sud. Il est possible de tirer
des visites touristiques un revenu très important; dans cette optique, la localisation de l'élevage est
importante. Les meilleures situations étant celles à proximité d'un site touristique drainant un nombre
important de touristes.
49
CHAPITRE III
MATERIELS ET METHODES
Chapitre III : Matériels et méthodes
Notre travail de mémoire porte sur deux volets, le premier concerne le suivi écologique de
l’autruche dans un milieu semi naturel qui est la réserve de chasse de Tlemcen, quant au
deuxième volet, il a été destiné au suivi de l’élevage artificiel de l’autruche au niveau du
centre cynégétique de Zarifet.
- L'autruche est un animal qui aime vivre en liberté : il lui faut beaucoup d'espace. Les
normes en vigueur en France sont très strictes sur ce point. En règle générale, il est
raisonnable de compter 2000m² de terrain clôturé par couple.
- Les autruches sont omnivores, et passent leur temps à se nourrir. Pour donner un
exemple, un jeune de 10 kg consommera une moyenne de 450 grammes de granulés
par jour, une autruche adulte se nourrira toute la journée d'herbe, de feuilles, de fleurs,
bourgeons, de fruits et insectes qu'elle trouvera sur son passage.
- Il doit y avoir le terrain au moins une "gravière", c'est à dire une surface de quelques
mètres carrés où les autruches trouveront des cailloux, des graviers et du sable qu'elles
absorberont pour faciliter la digestion.
50
Chapitre III : Matériels et méthodes
↓
Stockage des œufs
↓
Incubation
↓
Eclosion
Batteries d’élevage
↓
Poussinières
Volière
51
Chapitre III : Matériels et méthodes
4- Incubation :
Les œufs sont placés dans l'incubateur la chambre à air en haut; l'angle entre l'axe de l'œuf et
la verticale faisant 45° (Fig.23). Si cette chambre à air n'a pas été localisée, l'œuf est placé en
position horizontale, le retournement des œufs quatre fois le jour à 1 fois l'heure durant
l'incubation et ce jusqu'au 39ème jour. L'incubation artificielle requiert la maîtrise de trois
paramètres à savoir : la température, l’humidité relative et le renouvellement d'air.
La température des œufs d'autruche peut varier entre 35,5 et 38 °C, mais il y a une préférence
pour 36 °C.
Le taux d'humidité relative dans un incubateur est un paramètre déterminant pour la réussite
de l'incubation, son taux se situe entre 20 et 25%.
Au cours du développement de l’embryon, le métabolisme entraîne de grands besoins en
oxygène et une production importante de CO2 et de vapeur d’eau. À ce sujet un
renouvellement d’air est nécessaire.
La durée d'incubation moyenne des œufs d'autruches est de 42 jours.
5- Eclosion :
Après l’incubation, les œufs sont mis les dans l’éclosoir pendant trois jours à une température
de 35 °C (Fig. 24).
6- Batteries d’élevage :
Après l’éclosion, les poussins sont mis dans des batteries d’élevage.
52
Chapitre III : Matériels et méthodes
7- Poussinières :
Après les batteries d élevage, les poussins sont transférés dans des poussinières.
8- Volières :
Apres les poussinières, les autruchons sont transférés dans des volières.
53
CHAPITRE IV
RESULTATS ET INTERPRETATION
Chapitre IV : résultats et interprétation
Les deux couples mis dans le nouvel habitat (enclos de Moutas) ont montré une bonne
adaptation et ont réussi à se reproduire. En effet, en 2012, les deux femelles ont pondu 30
œufs qui ont été récoltés et stockés dans un magasin au niveau de la réserve. Ceci a empêché,
à notre sens, la couvaison naturel d’avoir lieu.
22 œufs sur les 30 ont été transportés au centre cynégétique de Zéralda pour essayer la
couvaison artificielle mais cette action a connu un échec total et aucun œuf n’a éclos. Suite à
cet échec, le 29 mai 2012 les huit œufs restants ont été remis dans la nature (enclos) afin de
tenter de provoquer une couvaison naturelle. Effectivement, cette opération a induit tout de
suite le comportement de couvaison chez les mâles et le 11 Aout 2012, soit 42 jours après,
l’éclosion a eu lieu. Cinq œufs ont donné naissance à 5 poussins tandis que les 3 autres n’ont
pas éclos probablement à cause du stockage et non à la mortalité embryonnaire. Les cinq
autruchons ont réussi à survivre jusqu’à l’hiver où trois d’entre eux n’ont pas pu résister
devant les conditions rudes de cette saison (intempéries, froid, gelée, neige, …) ce qui a
causé leur mort. Les deux survivants sont devenus adultes aujourd’hui.
54
Chapitre IV : résultats et interprétation
L’année 2013, a connu une seule couvaison qui a donné naissance à un seul poussin.
Ce dernier a péris durant l’hiver.
En revanche pendant l’année 2014 nous avons assisté à 3 pontes, une de 5 œufs en
mai, une de deux œufs en juin et la troisième de 4 œufs en septembre (Tab 21). Pour les deux
premières pontes, les œufs ont été ramassés après avoir constaté que la couvaison naturelle
n’a pas eu lieu. Par contre pour la troisième ponte, les œufs ont été prélevés tout de suite pour
ramener l’ensemble au centre cynégétique de Zarifet.
Les pontes ont eu lieu durant les mois de mai, juin et septembre et toujoursau même
site de la réserve. Les œufs sont déposés dans deux endroits non éloignés l’un de l’autre
camouflés sous une touffe de diss sans qu’il y est fabrication de nids (Fig.25).
55
Chapitre IV : résultats et interprétation
Les autruches au niveau de la réserve sont assistées à longueur d’année par l’aliment
de volaille « ponte » qui constitue leur nourriture de base. Cet aliment est préconisé
normalement que pendant la période de reproduction, mais comme les autruches ne sont pas
dans leur milieu naturel et pour favoriser au mieux l’accouplement et la ponte, les
techniciens de la réserve ont préféré cette manière de faire.
L’aliment " ponte " est destiné à couvrir les besoins des reproducteurs durant leur
période d’activité sexuelle. Il est distribué un mois avant le débutde la saison sexuelle. Il doit
contenir un supplément en vitamines et minéraux(surtout vitamine E et sélénium) afin de
prévenir toute carence au niveau des œufs.L’aliment " ponte " est riche en protéines mais
pauvre en calories pour limiter lesdépôts de graisse. Il se présente sous forme de miettes.
Durant nos déférentes sorties, nous avons prêté attention aux prélèvements
alimentaires de l’autruche. Effectivement son régime alimentaire de type herbivore se
confirme étant donné qu’elle varie ses items de l’animal au végétal, elle se nourrit
de graines,insectes,fruits,herbes,fleurs,escargot et autres (Tab.22).
arbustes
insectes
graines
graines
graines
herbes
fleurs
items
fruits
fruits
56
Chapitre IV : résultats et interprétation
Observation 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Activité
Alimentation + + + + + + + +
Chant + + + + + + +
Marche + + + + + + + +
Chasse + + + + +
Repos + + + + + +
Le troupeauà été observé sous les différents aléas climatiques à savoir le froid, la
chaleur, la pluie et par temps doux.
Par temps doux et ensoleillé, les autruches se donnent le plaisir de sillonner leur enclos
et de picorer dans la terre. Elles s’alimentent régulièrement, leurs accouplement ont lieu
généralement vers 11 h et 14 h et le soir également. Lesaprès midi, elles mangent,
s’abreuvent, prennent des bains de sable pour s’abandonnerpar la suite à une sieste en groupe
tandis que le soir, elles se remettent à sillonner leur enclos pour reprendre ensuite leurs
accouplement. Des pentes ont eu lieu avant la tombée de la nuit qui est réservé normalement
au sommeil.
Par ailleurs, sous la pluie, les autruches sont impassibles même si elles sont
complément mouillées, néanmoins, si la pluie devient intense elles se regroupent et se mettent
sur terre comme si elles faisaient la sieste. Il est à remarquer que leur regroupent sous la pluie
57
Chapitre IV : résultats et interprétation
intense, leur permet de protéger les parties de leurs corps qui sont dépourvues de plumes à
savoir la poitrine et les cuisses.
C’est le mâle le plus fort du groupe, il a le coup dressé à l’image du coq,lui seul fait la
parade nuptiale.Quand les autruches sont occupées à manger, il se trouve toujours dans leur
entourage, circule et voit s’il n’y a pas quelque chose qui peut déranger, il surveille (contrôle)
et défend son troupeau contre tout danger, Il ne prend son temps pour manger qu’une fois
tranquillisé.
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Chapitre IV : résultats et interprétation
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Chapitre IV : résultats et interprétation
en incubation doit diminuer graduellement pour passer de 35 à 30 °C. Comme pour tout
élevage avicole, le comportement des poussins est un indicateur de la qualité de leur environnement :
s’ils ont trop chaud, les poussins sont dispersés, le bec ouvert, les ailes écartées. S’ils ont froid, ils
s’agglutinent tous les uns sur les autres.Ils sont nourris par l’aliment de croissance. Pendant cette
phase d’élevage, la mortalité est généralement très élevée et peut atteindre un taux de 50%.
Dans notre cas on a eu une mortalité de 7 poussins soit un taux de 15%.
Les 39 poussins ont été transférés par la suite dans une poussinière pour une période
de 3 mois. A cet âge les autruchons sont nourris par l’aliment de volaille de croissance et la
température reste toujours un facteur indispensable à leur maintien. Le taux de mortalité est
moins important à cette étape par rapport au premier âge. On a eu une mortalité de 4 poussins
représentant un taux de 10%.
Trois mois révolus, les autruchons de deuxième âge (3 à 6 mois) ont été transférés
dans une volière car à cet âge le volume des déjections est important et les animaux ont
besoin de plus d’espace pour se défouler. Un abri est aménagé à l’intérieur de la volière pour
permettre aux autruchons de se refugier la nuit et de se protéger contre les aléas climatiques.
L’alimentation fournie en cette phase d développement musculaire est toujours celle de
croissance pour la volaille. La mortalité enregistrée est de 3 individus soit un taux de 8%.
En récapitulant, les 125 œufs récoltés n’ont permis d’avoir en fin de compte que 32
autruchons, beaucoup de pertes ont été enregistré dans les différentes phases d’élevage
(Fig.28).
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Chapitre IV : résultats et interprétation
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Chapitre IV : résultats et interprétation
Discussion
Après analyse des résultatsde l’élevage de l’autruche dans la réserve de chasse, nous
avons constaté des contraintes majeures, qui deviennent des facteurs limitant pour le
développement de l’espèce en question. Ces problèmes tournent autour de la disponibilité de
l’espace de pâturage riche en végétation, le sol qui concerne leur biotope et des conditions
climatiques.
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CONCLUSION
Conclusion
Au terme de ce travail, on peut conclure que l’autruche n’est pas un animal fragile
dans nos deux sites d’études où elle a montré une certaine adaptation. Le développement
d’élevage de plus en plus performant nécessite une maitrise de tous les paramètres
environnementaux.
D’après le diagnostique qui a été élaboré concernant les situations d’élevages de
l’autruche et de son comportement vis-à-vis du biotope quelles occupent au niveau de la
réserve de chasse et le centre cynégétique de Tlemcen, qu’il va falloir revoir ces conditions
afin de mieux les cerner pour un meilleur épanouissement de l’espèce et un meilleur
rendement. De cela nous avons proposé des recommandations qui pourraient être bénéfiques
pour l’espèce en touchant tout les aspects de son environnement propre. Comme par exemple,
à Moutas Il est recommandé de faire une litière épaisse avec du sable pour absorber l’eau,
lors des pluies, et pour permettre aux autruches d’être plus à l’aise, de prendre des bains de
sable et de creuser leurs nids. Ainsi au centre cynégétique pour éviter le renversement des
mangeoires et des abreuvoirs, il est recommandé de les construire en ciment (bétons) sous
forme de bassin.
Concernant l’alimentation, il est préférable d’utiliser de la luzerne comme aliment en
vert car elle est disponible pendant une grande partie de l’année et est plus riche en matière
azotée. Il faut respecter la formation du sexe ratio et faire une bonne sélection des mâles et
des femelles. Et afin d’avoir une saison de reproduction précoce, il serait préférable de séparer
les mâles des femelles durant la période du repos sexuel mais de façon à ce qu’ils puissent se
voir.
Et enfin pour une bonne production d’œufs, il est recommandé d’assurer aux autruches
un régime alimentaire qui couvre leurs besoins nutritifs de production, la récolte des œufs doit
être quotidienne et instantanée pour renforcer la production. Il est recommandé également de
récolter les œufs directement après la ponte, quand l’œuf est encore tiède, car dans ces
conditions, la femelle aura tendance à pondre de nouveau et régularise la période entre deux
pontes. Pour l’accouvage, il faut plus d’efforts pour assurer des conditions d’hygiène et si
possible porter des habits spéciaux pour accéder à la chambre afin de limiter tout risque de
contamination.
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REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques
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Site internet :
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Titre : Suivi de l’élevage de l’autruche au centre cynégétique de Zarifet et la réserve de
chasse de Tlemcen
Résumé:
Mots clé :
Autruche d’Afrique, élevage, développement, réserve de chasse, centre cynégétique, Tlemcen.
Title: Follow-up of the breeding of the ostrich in the synergetic center of Zarifet and the
hunting reserve of Tlemcen.
Abstract:
This work has allowed to diagnose the situation of breeding of the Ostrich of Africa, through
both sites, the hunting reserve and the synergetic center of Tlemcen. This bird showed a
relative success of reproduction and adaptation. The ostrich was able to reproduce naturally in
the reserve but with a low rate. Also, in the synergetic center, we were able to master to a
certain extent the artificial breeding of the ostrich since the incubation of eggs until the
putting in aviary. On the other hand, certain failures are to be underlined (food practices,
techniques of breeding, stimulation of the laying (eggs), the environmental and climatic
conditions) and which represent to our sense (direction) the main constraints in front of
development of the breeding of the ostrich.
Key words:
Ostrich of Africa,, breeding, development. hunting reserve, synergetic center, Tlemcen.
.متابعة تربية النعام في مركس الصيد زاريفات و منطقة المحافظة على تكاثر الصيد تلمسان: العنوان
الملخص
هزا انعمم مكىىب مه حشخيص وضعيت حبنت حشبيت انىعبو االفشيقي و رنك في مشكز انصيذ و مىطقت انمحبفظت عهى حكبثش
إن انىعبمت قبدسة عهى اوخبج طبيعي في مىطقت, انصيذ حهمسبن و قذ أحبج هزا انطبئش انىجبح انىسبي نهخكبثش و انخكيف
أيضب في مشكز انصيذ كىب قبدسيه عهى انسيطشة ووعب مب في انخشبيت،انمحبفظت عهى حكبثش انصيذ و نكه بمعذل مىخفض
ححفيز، حقىيبث انخغزيت، و مع رنك أكذ بعض حبالث انفشم (انممبسست انغزائيت, االصطىبعيت نهىعبو مه انبيضت إنى انقفص
.) انخي حخمثم في سأيىب انقيود انشئيسيت انخي حواجه حشبيت انىعبو...., اوخبج انبيض كزا و انظشوف انبيئيت و انمىبخيت
: الكلمات المفتاحية
. تلمسان, مركس الصيد, منطقة المحافظة على تكاثر الصيد, تطور, تربية, النعام اإلفريقي,