Expose 6

Calcul de formes différentielles
Géométrie différentielle, MAT8131

Exposé 6
Vestislav Apostolov
UQAM, Cours en ligne, Session A-2020

Rappels : L’algèbre extérieure
Prenons V espace vectoriel de dimension n: l’algèbre tensorielle

T(V ) est définie par
⊗k V := V ⊗ ...⊗V,
| {z }
⊗0 V := R.
k−times
∞
M
T(V ) := ⊗k V .
k=0
Rappels : L’algèbre extérieure
Prenons V espace vectoriel de dimension n: l’algèbre tensorielle

T(V ) est définie par
⊗k V := V ⊗ ...⊗V,
| {z }
⊗0 V := R.
k−times
∞
M
T(V ) := ⊗k V .
k=0
V∗
L’algèbre extérieure (V ):
I(V ) = {l’idéal engéndé par v ⊗ v }

^∗
(V ) := T(M)/I(V ).
L’algèbre extérieure et formes alternées
Une autre approche consiste à utiliser l’isomorphisme canonique :

^ p ∗
(V ) ∼
= Ap (V ),
où
n
Ap (V ) := f : V × · · · × V → R multi-linéaire et
| {z }
p−times
o
f (vσ(1) , . . . , vσ(p) ) = (−1)sign(σ) f (v1 , . . . , vp ), σ ∈ Sp .
L’algèbre extérieure et formes alternées
Une autre approche consiste à utiliser l’isomorphisme canonique :

^ p ∗
(V ) ∼
= Ap (V ),
où
n
Ap (V ) := f : V × · · · × V → R multi-linéaire et
| {z }
p−times
o
f (vσ(1) , . . . , vσ(p) ) = (−1)sign(σ) f (v1 , . . . , vp ), σ ∈ Sp .
 ∗
^∗ n
(V ) ∼
M
= Ap (V ) .
p=0
Un isomorphisme (presque) canonique!

Lemma
p
(V ∗ ) ∼
=α ( p (V ))
∗
V V

Lemma
p
(V ∗ ) ∼
=α ( p (V )) ∼
∗
= Ap (V ).
V V
Preuve du Lemme.
Nous allons introduire une application bilinéaire non-dégénérée
^p ^p
α: (V ∗ ) × (V ) → R,
α(w1∗ ∧ ··· ∧ wp∗ , v1 ∧ · · · ∧ vp ) = det(wi∗ (vj )).

Lemma
p
(V ∗ ) ∼
=α ( p (V )) ∼
∗
= Ap (V ).
V V
Preuve du Lemme.
Nous allons introduire une application bilinéaire non-dégénérée
^p ^p
α: (V ∗ ) × (V ) → R,
α(w1∗ ∧ ··· ∧ wp∗ , v1 ∧ · · · ∧ vp ) = det(wi∗ (vj )).
Remarque
Un autre choix populaire (voir Kobayashi–Nomizu) est
^p ^p
β: (V ∗ ) × (V ) → R,
1
β(w1∗ ∧ · · · ∧ wp∗ , v1 ∧ · · · ∧ vp ) = det(wi∗ (vj )).
p!
Rappel: Formes différentielles

^p [ ^p
T ∗ M := (Tx∗ (M))
x ∈M
Définition (Formes différentielles)

Le fibré vectoriel p T ∗ M s’appelle le fibré des p-formes de M.
V
Une section de p T ∗ M s’appelle une p-forme différentielle sur

V
M. L’ensemble des p-formes différentielles est un espace vectoriel

de dimension infinie qui est noté par
Ωp (M) := {p − formes differentielles}

Rappel: Formes différentielles

^p [ ^p
T ∗ M := (Tx∗ (M))
x ∈M
Définition (Formes différentielles)

Le fibré vectoriel p T ∗ M s’appelle le fibré des p-formes de M.
V
Une section de p T ∗ M s’appelle une p-forme différentielle sur

V
M. L’ensemble des p-formes différentielles est un espace vectoriel

de dimension infinie qui est noté par
Ωp (M) := {p − formes differentielles}
Soit α ∈ Ωp (M). Alors ∀x ∈ M

αx : Tx (M) × · · · × T (M) → R est une p-forme altérnée,
| {z } x
p−times
α(X1 , . . . , Xp ) ∈ C ∞ (M) ∀ X1 , . . . , Xp ∈ X (M).


Dans une carte nous avons
X
α= ai1 i2 ...ip (x )dxi1 ∧ · · · ∧ dxip ,
i1 <i2 <...<ip
où ai1 ...ip (x ) sont des fonctions lisses.


Dans une carte nous avons
X
α= ai1 i2 ...ip (x )dxi1 ∧ · · · ∧ dxip ,
i1 <i2 <...<ip
où ai1 ...ip (x ) sont des fonctions lisses.

Si x = x (y ) est un changement de variables (c-à-d. une autre
carte), alors
n
!
X ∂xik
dxik = (y )dyj
j=1
∂yj
et en substituant et en utilisant les propriétés du produit wedge

nous obtenons
X
α= ãj1 ...jp (y )dyj1 ∧ · · · ∧ dyjp .
j1 <j2 <...<jp
Examples
M = R2 et ω = dx1 ∧ dx2 ∈ Ω2 (R2 ).
Examples
M = R2 et ω = dx1 ∧ dx2 ∈ Ω2 (R2 ).
Une autre carte sur R2 \ {(0, 0)} est donnée par les coordonnées
polaires:
x1 = r cos θ, x2 = r sin θ.
Examples
M = R2 et ω = dx1 ∧ dx2 ∈ Ω2 (R2 ).
Une autre carte sur R2 \ {(0, 0)} est donnée par les coordonnées
polaires:
x1 = r cos θ, x2 = r sin θ.
Nous calculons
dx1 = cos θdr − r sin θdθ, dx2 = sin θdr + r cos θdθ
ω = dx1 ∧ dx2 = (cos θdr − r sin θdθ) ∧ (sin θdr + r cos θdθ)
= rdr ∧ dθ.
Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

application lisse
Soit F : M → N une application lisse et α ∈ Ωp (N).

Définition
Le tiré de α par F est l’élément F ∗ (α) de Ωp (M) définie par
(F ∗ (α))x := ∧p (Dx F )∗ (αF (x ) ).


application lisse
Soit F : M → N une application lisse et α ∈ Ωp (N).

Définition
Le tiré de α par F est l’élément F ∗ (α) de Ωp (M) définie par
(F ∗ (α))x := ∧p (Dx F )∗ (αF (x ) ).
De manière équivalent, si v1 , . . . , vp ∈ Tx (M), alors
(F ∗ (α))x (v1 , . . . , vp ) := αF (x ) ((Dx F )(v1 ), . . . , (Dx F )(vp )).


application lisse
Examples
• f ∈ Ω0 (N) = C ∞ (N).

application lisse
Examples
• f ∈ Ω0 (N) = C ∞ (N). Alors F ∗ (f ) = f ◦ F .

application lisse
Examples
• f ∈ Ω0 (N) = C ∞ (N). Alors F ∗ (f ) = f ◦ F .
• f ∈ C ∞ (N) et y → (df )y définie un élement df ∈ Ω1 (N).

application lisse
Examples
• f ∈ Ω0 (N) = C ∞ (N). Alors F ∗ (f ) = f ◦ F .
Alors F ∗ (df ) = d(f ◦ F ).

application lisse
Examples
• f ∈ Ω0 (N) = C ∞ (N). Alors F ∗ (f ) = f ◦ F .
Alors F ∗ (df ) = d(f ◦ F ).
• Soit F : R3 → R2 donnée par
F (x1 , x2 , x3 ) = (x1 x2 , x2 + x3 ) =: (x , y )
et prenons ω = dx ∧ dy ∈ Ω2 (R2 ).
F ∗ (ω) = d(x ◦ F ) ∧ d(y ◦ F ) = d(x1 x2 ) ∧ d(x2 + x3 )

= (x1 dx2 + x2 dx1 ) ∧ (dx2 + dx3 )
= x1 dx2 ∧ dx3 + x2 dx1 ∧ dx2 + x2 dx1 ∧ dx3 .

application lisse
Rappelons que si α ∈ Ωp (M) et β ∈ Ωq (M) alors
α ∧ β ∈ Ωp+q (M) définie par
^p+q
(α ∧ β)x := αx ∧ βx ∈ (Tx∗ (M))
et vérifie
α ∧ β = (−1)pq β ∧ α.

application lisse
Rappelons que si α ∈ Ωp (M) et β ∈ Ωq (M) alors
α ∧ β ∈ Ωp+q (M) définie par
^p+q
(α ∧ β)x := αx ∧ βx ∈ (Tx∗ (M))
et vérifie
α ∧ β = (−1)pq β ∧ α.
Exercice 1 (Propriétés du tiré)

• (F ◦ G)∗ (α) = G ∗ (F ∗ (α)),
• F ∗ (λα + µβ) = λF ∗ (α) + µF ∗ (β);
• F ∗ (α ∧ β) = F ∗ (α) ∧ F ∗ (β).
La dérivée extérieure d’une p-forme différentielle
Théorème 1
Sur chaque variété lisse, il existe une unique application linéaire
d : Ωp (M) → Ωp+1 (M)
que l’on appelle la dérivée extérieure, vérifiants les conditions

suivantes :
(1) si f ∈ Ω0 (M) alors d(f ) = df est la différentielle de f ;
(2) d ◦ d = 0;
(3) si α ∈ Ωp (M) et β ∈ Ωq (M), alors
d(α ∧ β) = (dα) ∧ β + (−1)p α ∧ (dβ).

L’idée de la démonstration du Théorème 1

Soit M = R3 et suivons les 3 conditions :

(1)
Cas 0 (p = 0): soit f (x1 , x2 , x3 ) une fonction lisse ==⇒
∂f ∂f ∂f
d(f ) = dx1 + dx2 + dx3 = df .
∂x1 ∂x2 ∂x3

(1)
∂f ∂f ∂f
d(f ) = dx1 + dx2 + dx3 = df .
∂x1 ∂x2 ∂x3
Cas 1 (p = 1): soit
α = a1 (x )dx1 + a2 (x )dx2 + a3 (x )dx3 , ai (x ) ∈ C ∞ (R3 ).

(1)
∂f ∂f ∂f
d(f ) = dx1 + dx2 + dx3 = df .
∂x1 ∂x2 ∂x3
Cas 1 (p = 1): soit
α = a1 (x )dx1 + a2 (x )dx2 + a3 (x )dx3 , ai (x ) ∈ C ∞ (R3 ).
(1),(2),(3)
======⇒
dα = (da1 ) ∧ dx1 + (da2 ) ∧ dx2 + (da3 ) ∧ dx3
∂a1 ∂a1 ∂a1

= dx1 + dx2 + dx3 ∧ dx1 · · ·
∂x ∂x2 ∂x3
1
∂a1 ∂a3 ∂a2 ∂a1

= − dx3 ∧ dx1 + − dx1 ∧ dx2
∂x ∂x1 ∂x1 ∂x2
3
∂a3 ∂a2

+ − dx2 ∧ dx3 .
∂x2 ∂x3

Cas 2 (p = 2): soit
β = b1 (x )dx2 ∧ dx3 + b2 (x )dx1 ∧ dx3 + b3 (x )dx1 ∧ dx3 ∈ Ω2 (R3 ).


Cas 2 (p = 2): soit

(1),(2),(3)
======⇒
∂b1 ∂b2 ∂b3
dβ = dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 + dx2 ∧ dx3 ∧ dx1 + dx3 ∧ dx1 ∧ dx2
∂x ∂x2 ∂x3
1
∂b1 ∂b2 ∂b3

= + + dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 .
∂x1 ∂x2 ∂x3

Cas 2 (p = 2): soit

(1),(2),(3)
======⇒
∂b1 ∂b2 ∂b3
dβ = dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 + dx2 ∧ dx3 ∧ dx1 + dx3 ∧ dx1 ∧ dx2
∂x ∂x2 ∂x3
1
∂b1 ∂b2 ∂b3

= + + dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 .
∂x1 ∂x2 ∂x3
Exercice 2
Vérifier sur M = R3 que les formules explicites obtenues pour d
vérifient les conditions (1), (2), (3) du Théorème 1.
Démonstration du Théorème 1
Étape 1. Soit α ∈ Ωp (M). Dans une carte (U, ϕ)

X
α= ai1 ...ip (x )dxi1 ∧ · · · ∧ dxip
i1 <...<ip

X
α= ai1 ...ip (x )dxi1 ∧ · · · ∧ dxip
i1 <...<ip
(1),(2),(3)
======⇒
X
dα = (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip
X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip
Vérifions (1), (2), (3).

X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip
Vérifions (1), (2), (3).

Vérification de (1): Evidant !
X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip
Vérifions (1), (2), (3).

Vérification de (1): Evidant !
Vérification de (2)
!
X ∂ai1 ...ip
dα = dxj ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip
j,i1 <...<ip
∂xj
!
2
X ∂ 2 ai1 ...ip
d α= dxk ∧ dxi ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip
k,j,i1 <...<ip
∂xk ∂xj
=0
par les symétries en k et j.

X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip
Vérifions (1), (2), (3).

X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip
Vérifions (1), (2), (3).

Vérification de (3): Par linéarité de produit ∧ il suffit de vérifier
(3) sur formes décomposables
α = fdxi1 ∧ · · · ∧ dxip =: fdxI , β = gdxj1 ∧ · · · ∧ dxjq =: gdxJ .

X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip
Vérifions (1), (2), (3).

Vérification de (3): Par linéarité de produit ∧ il suffit de vérifier
(3) sur formes décomposables
α = fdxi1 ∧ · · · ∧ dxip =: fdxI , β = gdxj1 ∧ · · · ∧ dxjq =: gdxJ .
d(α ∧ β) = d(fgdxI ∧ dxJ )

= (dfg) ∧ dxI ∧ dxJ
= (fdg + gdf ) ∧ dxI ∧ dxJ
= (−1)p fdxI ∧ dg ∧ dxJ + df ∧ dxI ∧ gdxJ .
|{z} | {z } | {z } | {z }
α dβ dα β

X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip

X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip
Vérification que la définition ne dépende pas de la carte:

Dans ne porte quelle quarte, les conditions (1), (2), (3) entrainent
la définition précédente

X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip
Vérification que la définition ne dépende pas de la carte:

Dans ne porte quelle quarte, les conditions (1), (2), (3) entrainent
la définition précédente ⇒ unicité de d !
La dérivée de Lie d’une p-forme

Soit F ∈ Diff (M) et α ∈ Ωp (M). Nous avons défini
F ∗ (α)x = (Dx F )∗ (αF (x ) ) ∈ Ωp (M).


F ∗ (α)x = (Dx F )∗ (αF (x ) ) ∈ Ωp (M).
Proposition
F ∗ (dα) = dF ∗ (α)
Preuve de la Proposition.
Nous avons vérifié la Proposition pour une fonction (p = 0).

F ∗ (α)x = (Dx F )∗ (αF (x ) ) ∈ Ωp (M).
Proposition
F ∗ (dα) = dF ∗ (α)
X
dα := (dai1 ...ip ) ∧ dxi1 ∧ · · · ∧ dxip .
i1 <...<ip

F ∗ (α)x = (Dx F )∗ (αF (x ) ) ∈ Ωp (M).
Proposition
F ∗ (dα) = dF ∗ (α)
F ∗ (dα) := F ∗ (dai1 ...ip ) ∧ F ∗ (dxi1 ) ∧ · · · ∧ F ∗ (dxip ).

X
i1 <...<ip

F ∗ (α)x = (Dx F )∗ (αF (x ) ) ∈ Ωp (M).
Proposition
F ∗ (dα) = dF ∗ (α)
F ∗ (dα) := dF ∗ (ai1 ...ip ) ∧ dF ∗ (xi1 ) ∧ · · · ∧ dF ∗ (xip ).

X
i1 <...<ip

F ∗ (α)x = (Dx F )∗ (αF (x ) ) ∈ Ωp (M).
Proposition
F ∗ (dα) = dF ∗ (α)

F ∗ (dα) := d F ∗ (ai1 ...ip )dF ∗ (xi1 ) ∧ · · · ∧ dF ∗ (xip ) .
X
i1 <...<ip

F ∗ (α)x = (Dx F )∗ (αF (x ) ) ∈ Ωp (M).
Proposition
F ∗ (dα) = dF ∗ (α)

F ∗ (dα) := d F ∗ (ai1 ...ip )dF ∗ (xi1 ) ∧ · · · ∧ dF ∗ (xip ) .
X
i1 <...<ip
| {z }
F ∗ (α)

Soit X ∈ X (M) et α ∈ Ωp (M). Notons ϕt ∈ Diff (M) le
sous-group (local) d’un paramètre de difféomorphismes
correspondant à X
Définition (La dérivée de Lie d’une p-forme)
∗
d ∗ ϕt (α) − α

LX (α) := ϕ (α) = lim .
dt t t=0 t→0 t

correspondant à X
∗
d ∗ ϕt (α) − α

LX (α) := ϕ (α) = lim .
dt t t=0 t→0 t
Rappel
Soit X ∈ X (M) et Y ∈ X (M)
d ϕt · Y − Y

LX (Y ) := − (ϕt · Y ) = − lim .
dt t=0 t→0 t
Soit F ∈ Diff (M), α ∈ Ωp (M) et Y ∈ X (M).
F ∗ (α)x = (Dx F )∗ (αF (x ) ),

(F · Y )F (x ) = (Dx F )(Yx ).
Définition (La dérivée de Lie)
d ∗

LX (α) := + ϕ (α)
dt t t=0
d

LX (Y ) := − (ϕt · Y ) .
dt t=0

∗
F −1 (α)x = (Dx F −1 )∗ (αF −1 (x ) ),
(F · Y )F (x ) = (Dx F )(Yx ).
d ∗

LX (α) := + ϕ (α)
dt t t=0
d

LX (Y ) := − (ϕt · Y ) .
dt t=0

∗
F −1 (α)F (x ) = (DF (x ) F −1 )∗ (αx ),
(F · Y )F (x ) = (Dx F )(Yx ).
d ∗

LX (α) := + ϕ (α)
dt t t=0
d

LX (Y ) := − (ϕt · Y ) .
dt t=0

∗
(F · α)F (x ) := (DF (x ) F −1 )∗ (αx ) = F −1 (α)F (x ) ,
(F · Y )F (x ) = (Dx F )(Yx ).
d ∗ d

LX (α) := + ϕt (α) =− (ϕt · α)
dt t=0 dt t=0
d

LX (Y ) := − (ϕt · Y ) .
dt t=0
La dérivée de Lie d’un tenseur lisse
Tp,q (Tx (M)) := (⊗p Tx (M)) ⊗ (⊗q Tx∗ (M))

[
Tp,q M := Tp,q (Tx (M)),
x ∈M
est un fibre vectoriel dont les sections lisses sont appelées tenseurs
lisses sur M.
Tp,q (Tx (M)) := (⊗p Tx (M)) ⊗ (⊗q Tx∗ (M))

[
Tp,q M := Tp,q (Tx (M)),
x ∈M
est un fibre vectoriel dont les sections lisses sont appelées tenseurs
lisses sur M.
Examples
• Un champs de vecteur lisse Y ∈ X (M) est un (1, 0)-tenseur;
• Une p-forme différentielle α ∈ Ωp (M) est un (0, p)-tenseur.

Soit F ∈ Diff (M) et S un (p, q)-tenseur sur M. Notons
(F · S)F (x ) := Fe (Sx )
où Fe : Tp,q (Tx (M)) → Tp,q (TF (x ) (M)) est l’isomorphisme linéaire

induit sur les espaces vectoriels correspondants, via
(Dx F ) : Tx (M) → TF (x ) (M)

(DF (x ) F −1 )∗ : Tx∗ (M) → TF∗(x ) (M)

Soit ϕt le sous-groupe de X .
d

LX (S) := − (ϕt · S) .
dt t=0
Comment calculer la dérivée de Lie d’une p-forme ?

correspondant à X
∗
d ∗ ϕt (α) − α

LX (α) := ϕ (α) = lim .
dt t t=0 t→0 t
Rappel
Soit X ∈ X (M) et Y ∈ X (M)
d

LX (Y ) := − (ϕt · Y ) = [X , Y ].
dt t=0
Soit X ∈ X (M) et α ∈ Ωp (M).

Définition (Le produit intérieur)
L’application linéaire
ıX : Ωp (M) → Ωp−1 (M),

ıX (α) (v1 , . . . , vp−1 ) := αx (Xx , v1 , . . . , vp−1 ) ∈ Ap−1 (Tx (M)),
x
s’appelle le produit intérieur de X .
Lemma
ıX (α ∧ β) = ıX (α) ∧ β + (−1)p α ∧ ıX (β).

Lemma
ıX (α ∧ β) = ıX (α) ∧ β + (−1)p α ∧ ıX (β).
Examples
n
∂
X
X= ai (x ) , α = dx1 ∧ · · · ∧ dxp .
i=1
∂xi
Lemma
ıX (α ∧ β) = ıX (α) ∧ β + (−1)p α ∧ ıX (β).
Examples
n
∂
X
X= ai (x ) , α = dx1 ∧ · · · ∧ dxp .
i=1
∂xi
ıX α = a1 dx2 ∧ · · · ∧ dxp − a2 dx1 ∧ dx3 ∧ · · · ∧ dxp + · · ·


Théorème 2 (La magique formule de Cartan)
LX (α) = (d ◦ ıX + ıX ◦ d) (α).

LX (α) = (d ◦ ıX + ıX ◦ d) (α).
Examples
n
∂
X
X= ai (x ) , α = dx1 ∧ · · · ∧ dxn
i=1
∂x i

LX (α) = (d ◦ ıX + ıX ◦ d) (α).
Examples
n
∂
X
X= ai (x ) , α = dx1 ∧ · · · ∧ dxn
i=1
∂x i
LX (α) = d(ıX α) + ıX (dα)

| {z }
=0

LX (α) = (d ◦ ıX + ıX ◦ d) (α).
Examples
n
∂
X
X= ai (x ) , α = dx1 ∧ · · · ∧ dxn
i=1
∂xi
LX (α) = d(ıX α)
= d (a1 dx2 ∧ · · · ∧ dxn − a2 dx1 ∧ dx3 · · · ∧ dxn + · · · )

LX (α) = (d ◦ ıX + ıX ◦ d) (α).
Examples
n
∂
X
X= ai (x ) , α = dx1 ∧ · · · ∧ dxn
i=1
∂xi
LX (α) = d (a1 dx2 ∧ · · · ∧ dxn − a2 dx1 ∧ dx3 · · · ∧ dxn + · · · )

∂a1 ∂a2 ∂an

= + + ··· + α.
∂x1 ∂x2 ∂xn
Soit X ∈ X (M) et α ∈ Ωp (M) et notons
RX : Ωp (M) → Ωp (M), RX (α) := d(ıX α) + ıX (dα).

Nous avons les propriétés suivantes :

(4) RX (f ) = df (X );
(5) RX ◦ d = d ◦ RX ;
(6) RX (α ∧ β) = RX (α) ∧ β + α ∧ RX (β).

(4) RX (f ) = df (X );
(5) RX ◦ d = d ◦ RX ;
(6) RX (α ∧ β) = RX (α) ∧ β + α ∧ RX (β).
(4),(5),(6)
======⇒ dans une carte
X
RX (α) = (dai1 ...ip )(X )dxi1 ∧ · · · ∧ dxip
i1 <...<ip
X
+ ai1 ...ip d(dxi1 (X )) ∧ · · · ∧ dxip + · · ·
i1 <...<ip

(4) RX (f ) = df (X );
(5) RX ◦ d = d ◦ RX ;
(6) RX (α ∧ β) = RX (α) ∧ β + α ∧ RX (β).
(4),(5),(6)
======⇒ dans une carte
X
RX (α) = (dai1 ...ip )(X )dxi1 ∧ · · · ∧ dxip
i1 <...<ip
X
+ ai1 ...ip d(dxi1 (X )) ∧ · · · ∧ dxip + · · ·
i1 <...<ip
(4),(5),(6)
======⇒ unicité de RX !
Il suffit à vérifier que :

(4) LX (f ) = df (X );
(5) LX ◦ d = d ◦ LX ;
(6) LX (α ∧ β) = L X (α) ∧ β + α ∧ LX (β).

(4) LX (f ) = df (X );
(5) LX ◦ d = d ◦ LX ;
(6) LX (α ∧ β) = L X (α) ∧ β + α ∧ LX (β).
d
LX (f ) = (f ◦ ϕt )t=0 = X (f ) = df (X ).
dt

(4) LX (f ) = df (X );
(5) LX ◦ d = d ◦ LX ;
(6) LX (α ∧ β) = L X (α) ∧ β + α ∧ LX (β).
d
LX (f ) = (f ◦ ϕt )t=0 = X (f ) = df (X ).
dt
ϕ∗t (dα) = d(ϕ∗t (α)


(4) LX (f ) = df (X );
(5) LX ◦ d = d ◦ LX ;
(6) LX (α ∧ β) = L X (α) ∧ β + α ∧ LX (β).
d
LX (f ) = (f ◦ ϕt )t=0 = X (f ) = df (X ).
dt
ϕ∗t (dα) = d(ϕ∗t (α)
ϕ∗t (α ∧ β) = ϕ∗t (α) ∧ ϕ∗t (β).

Comment calculer la dérivée de Lie d’un tenseur ?
Exercice 2
Soient X ∈ X (M) et S1 , S2 deux tenseurs sur M. Vérifiez que
LX (S1 ⊗ S2 ) = LX (S1 ) ⊗ S2 + S1 ⊗ LX (S2 ).
Utiliser cette formule pour calculer LX (dx1 ⊗ dx1 + dx2 ⊗ dx2 ) où

X = a1 (x ) ∂x∂ 1 + a2 (x ) ∂x∂ 2 est un champs de vecteurs sur M = R2 .
Trouvez les champs de vecteurs lisses X de R2 qui vérifient
LX (dx1 ⊗ dx1 + dx2 ⊗ dx2 ) = 0.

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Calcul de formes différentielles

Géométrie différentielle, MAT8131

UQAM, Cours en ligne, Session A-2020

Rappels : L’algèbre extérieure

Prenons V espace vectoriel de dimension n: l’algèbre tensorielle

Rappels : L’algèbre extérieure

Prenons V espace vectoriel de dimension n: l’algèbre tensorielle

I(V ) = {l’idéal engéndé par v ⊗ v }

L’algèbre extérieure et formes alternées

Une autre approche consiste à utiliser l’isomorphisme canonique :

L’algèbre extérieure et formes alternées

Une autre approche consiste à utiliser l’isomorphisme canonique :

Un isomorphisme (presque) canonique!

Un isomorphisme (presque) canonique!

Un isomorphisme (presque) canonique!

Rappel: Formes différentielles

Définition (Formes différentielles)

Une section de p T ∗ M s’appelle une p-forme différentielle sur

M. L’ensemble des p-formes différentielles est un espace vectoriel

Ωp (M) := {p − formes differentielles}

Rappel: Formes différentielles

Définition (Formes différentielles)

Une section de p T ∗ M s’appelle une p-forme différentielle sur

M. L’ensemble des p-formes différentielles est un espace vectoriel

Ωp (M) := {p − formes differentielles}

Soit α ∈ Ωp (M). Alors ∀x ∈ M

α(X1 , . . . , Xp ) ∈ C ∞ (M) ∀ X1 , . . . , Xp ∈ X (M).

Calcul de formes différentielles

où ai1 ...ip (x ) sont des fonctions lisses.

Calcul de formes différentielles

où ai1 ...ip (x ) sont des fonctions lisses.

et en substituant et en utilisant les propriétés du produit wedge

Calcul de formes différentielles

Calcul de formes différentielles

Calcul de formes différentielles

Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

Soit F : M → N une application lisse et α ∈ Ωp (N).

(F ∗ (α))x := ∧p (Dx F )∗ (αF (x ) ).

Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

Soit F : M → N une application lisse et α ∈ Ωp (N).

(F ∗ (α))x := ∧p (Dx F )∗ (αF (x ) ).

De manière équivalent, si v1 , . . . , vp ∈ Tx (M), alors

(F ∗ (α))x (v1 , . . . , vp ) := αF (x ) ((Dx F )(v1 ), . . . , (Dx F )(vp )).

Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

F ∗ (ω) = d(x ◦ F ) ∧ d(y ◦ F ) = d(x1 x2 ) ∧ d(x2 + x3 )

Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

Le tiré (pullback) d’une p-forme différentielle par une

Exercice 1 (Propriétés du tiré)

La dérivée extérieure d’une p-forme différentielle

d : Ωp (M) → Ωp+1 (M)

que l’on appelle la dérivée extérieure, vérifiants les conditions

d(α ∧ β) = (dα) ∧ β + (−1)p α ∧ (dβ).

L’idée de la démonstration du Théorème 1

L’idée de la démonstration du Théorème 1

L’idée de la démonstration du Théorème 1