Africa - Bulletin August-2018-FR

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AFRICA BULLETIN

AOUT 2018

SÉNÉGAL

Au Sénégal, les PPP comme moteurs de développement urbain


Centre d’affaires, hôtels, universités, hôpitaux, centres commerciaux, quartiers résidentiels… sont en train de sortir de terre. En effet
à 30 kilomètre de Dakar, Diamniadio est la nouvelle ville imaginée par le gouvernement sénégalais pour désengorger la capitale et ses
3 millions d’habitants. Bâtie sur environ 2000 hectares, la ville devrait abriter à terme 350 000 habitants et sera connecté à la capitale
par une autoroute ainsi qu’un complexe ferroviaire.

Toutes les infrastructures qui sortent de terre à Diamniadio ont un point commun : elles sont financées par le privé, grâce aux Partenariats
Public-Privé (PPP). L’État sénégalais s’est en effet appuyé sur les promoteurs immobiliers, ceux-ci ayant eu gratuitement les terrains, ils
n’ont par la suite plus eu qu’à financer leurs projets respectifs (estimé à plusieurs dizaines de millards d’US dollars).

A RETENIR
Le Sénégal s’est engagé dans une dynamique de mise à niveau de ses infrastructures. En relation avec sa forte volonté de
promouvoir les investissements privés nationaux et internationaux, socle de la stratégie de développement adoptée par
les autorités, le Sénégal s’est résolument orienté vers le mécanisme des Partenariats Public-Privé, comme mécanisme de
financement des infrastructures. Ces projets sont créateurs d’emplois et de dynamismes économiques.
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AOUT 2018

AFRICA BULLETIN

TABLE DES MATIÈRES


AFRIQUE DU SUD 3
La loi sur le développement des ressources minérales et pétrolières sera retirée en Afrique
du Sud

ALGÉRIE 3
Une entreprise énergétique algérienne en discussion avec des investisseurs étrangers

CAMEROUN 4
La crise anglophone camerounaise bloque une partie des stocks de cacao.

COTE D’IVOIRE 4
L’impact du changement climatique sur l’évolution de l’économie ivoirienne

EGYPTE 5
En seulement trois mois, les exportations égyptiennes grimpent de 1,2 milliard d’US dollars

GUINÉE 5
La mine de bauxite Bel Air, effectue son premier envoi dans les délais et le budget prévus

KENYA 6
Les États-Unis et le Kenya renforcent leurs liens commerciaux avec des investissements à
hauteur de 237 millions d’US dollars

MADAGASCAR 6
SFI encourage Madagascar à créer un marché d’exportation pour le Zébu

MAROC 7
Projet de parc éolien de 2,5 milliards d’US dollars pour stimuler les besoins en électricité du
pays

MAURICE 7
Accords bilatéraux entre l’Inde et Maurice concernant la sécurité maritime dans l’océan
indien.

NIGERIA 8
Les exportations de pétrole du Nigéria augmentent

RWANDA 8
Alibaba met en place un programme mondial de talents sur le commerce électronique au
Rwanda
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AOUT 2018

AFRICA BULLETIN

AFRIQUE DU SUD

La loi sur le développement des ressources minérales et pétrolières sera retirée en Afrique
du Sud
Le ministre des ressources minérales, Gwede Mantashe, a fait l’éloge des syndicats, des économistes et des sociétés minières en
déclarant que le gouvernement allait retirer la loi controversée sur la mise en valeur des ressources minérales et pétrolières (MPRDA).

Les membres du secteur se félicitent de ce retrait, la loi ayant été l’objet d’incertitudes alors même qu’elle faisait l’objet de processus
législatifs remontant à 2013. Les besoins particuliers du secteur pétrolier, abordés dans le projet d’amendement de la loi, pourraient
être traités dans un cadre législatif dédié, directement ciblé par le secteur. Le ministre a déclaré que ce serait plus productif que
d’essayer de faire entrer le secteur pétrolier dans la MPRDA.

A RETENIR
Le Conseil des minéraux espère que, si le ministre Mantashe choisissait à un moment donné de présenter un nouveau projet de
loi, il tiendrait compte des domaines de consensus dégagés lors des discussions exhaustives tenues précédemment sur ce sujet. En
outre, le « Minerals Council South Africa » a indiqué à plusieurs reprises que les sociétés minières réaliseraient des extensions et des
développements valant des milliards, ce qui pourraient créer des milliers d’emplois, à condition que la législation protège et encourage
leur investissement.

ALGÉRIE

Une entreprise énergétique algérienne en discussion avec des investisseurs étrangers


La firme énergétique nationale Sonatrach est en pourparlers avec 14 entreprises internationales pour une coentreprise de commerce
de produits pétroliers et gaziers, après avoir conclu en début d’année un accord portant sur l’acquisition de la raffinerie Augusta (de
175 000 barils de brut par jour) avec Exxon Mobil. Les partenaires potentiels, qui ont eu des entretiens avec Sonatrach au cours des
dernières semaines, incluent BP, Total, Royal Dutch Shell, Chevron, Repsol et Vitol, dans le but de stimuler la production nationale
avec de nouveaux partenaires. En négociant de nouveaux contrats gaziers avec de potentiels partenaires européens, l’Algérie a signé
un contrat de neuf ans pour fournir à l’Espagne neuf milliards de mètres cubes de gaz par an, ainsi qu’un accord pour approvisionner
l’Italien Eni à hauteur de 3 milliards de mètres cube de gaz par an.

L’expansion de Sonatrach dans le raffinage et le négoce reflète un changement parmi les compagnies pétrolières nationales qui, pendant
des décennies, se sont concentrées exclusivement sur la production de pétrole et de gaz.

A RETENIR
L’Algérie n’a cessé d’attirer l’attention des investisseurs étrangers qui cherchent à faire des affaires dans le secteur qu’est le pétrole
et le gaz qui sont essentiels pour le pays. La signature de ces contrats a évidemment été bien accueillie par le gouvernement, qui
cherche à alléger le fardeau d’une lourde facture d’importation d’énergie et à compenser l’augmentation de la consommation de gaz
absorbant une partie des recettes d’exportation. Le gouvernement envisage de mettre en place une nouvelle loi sur l’énergie afin d’offrir
des conditions plus compétitives aux investisseurs, d’ici la fin de l’année. Au fur et à mesure que les transactions se concrétisent, le
besoin en spécialistes d’exploration se fait sentir pour Sonatrach, dont la division pétrole et gaz emploie actuellement environ 40 000
personnes.
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AOUT 2018

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CAMEROUN

La crise anglophone camerounaise bloque une partie des stocks de cacao.


La crise sociopolitique qui touche depuis bientôt deux ans dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun
a un impact important sur la filière cacao. Premier bassin de production, le Sud-Ouest est particulièrement atteint. En effet, si la
commercialisation camerounaise de cacao a progressé de 9,4% par rapport à la saison précédente, essentiellement grâce à une meilleure
surveillance des stocks au port de Douala, une partie des stocks restent bloquée dans les régions anglophones frappées par la crise.
Cette situation n’a pas eu d’incidence sur le niveau de commercialisation de la production nationale qui progresse pour atteindre à 253
510 tonnes, selon l’Office national du cacao et du café (ONCC).

Alors qu’elle totalisait 45,5% des achats de fèves lors de la saison 2016-2017, cette région voit sa part dans les ventes descendre
à 31,5% du total au cours de la campagne cacaoyère finissante, selon les chiffres rendus publics par l’ONCC. Elle se fait ainsi ravir
la première place par la région du Centre dont les achats ont grimpé de 37% à 50,3% sur la même période. Mais si les chiffres de
production augmentent, les exportations chutent de 13,36 %, pour se situer à 170 981 tonnes.

A RETENIR
La crise anglophone affecte sévèrement l’économie camerounaise. En effet l’année dernière l’industrie hôtelière a vu son chiffre
d’affaires chuter de 90% dans la région Sud-Ouest. La filière agricole souffre des mêmes maux, ce qui commence à devenir un réel
problème pour les investisseurs. En effet on note que les Investissement Directs à l’Etranger ont reculé de 14% dans le pays, ainsi que
dans la région Afrique Centrale, pour s’établir autour de 5 milliards d’US dollars.

COTE D’IVOIRE

L’impact du changement climatique sur l’évolution de l’économie ivoirienne


La Banque mondiale estime que la Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique. Ses coûts sont déjà
visibles, et devraient s’accroître, au point de remettre en cause la culture du cacao et d’affecter la région côtière qui abrite 80% de
l’activité économique du pays.

La culture du cacao, qui représente un tiers des exportations du pays et fournit un revenu à plus de 5 millions de personnes, est mise en
danger par la hausse des températures qui devrait réduire la fertilité des terres dans les régions agricoles du Sud-Est. De plus, la montée
du niveau de l’océan Atlantique est elle aussi préoccupante, les plaines côtières abritant près de 7,5 millions d’habitants (30% de la
population ivoirienne). Il faut noter qu’actuellement, plus des deux tiers de ce littoral est déjà affecté par des phénomènes d’érosion
côtière.

A RETENIR
En citant le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le Giec), la Banque mondiale souligne que le changement
climatique pourrait faire baisser le PIB du continent africain de 2% à 4% d’ici 2040 et entre 10 et 25% en 2100. Soulignant que
la réduction et l’adaptation au changement climatique sont porteuses d’opportunités économiques, l’organisation internationale
recommande notamment au gouvernement ivoirien le développement des énergies renouvelables, l’adaptation de la filière cacao, une
gestion intégrée du littoral et la modernisation des transports routiers.
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AOUT 2018

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EGYPTE

En seulement trois mois, les exportations égyptiennes grimpent de 1,2 milliard d’US dollars
Les exportations égyptiennes ont augmenté de 1,2 billion d’US dollars en trois mois, atteignant 6 700 milliards de dollars à la fin du
troisième trimestre de l’exercice précédent, contre 5 547 milliards d’US dollars pour l’exercice 2016-2017, selon la banque centrale
égyptienne (CBE).

Le ministère égyptien du commerce et de l’industrie est maintenant plus enclin à soutenir la production de matières premières. En effet,
actuellement, les produits les plus exportés en Égypte sont à l’état brut, et sans valeur ajoutée. Ces matériaux comprennent le sable,
le granit, le pétrole brut, l’huile brute, la poudre d’or, les fils de cuivre, les parfums, certains produits issus de l’agriculture, et certains
éléments de mobilier. Le rapport souligne que les exportations égyptiennes au premier semestre de cette année ont augmenté de 14%,
tandis que les importations ont augmenté de 16% par rapport à la même période de l’année dernière.

A RETENIR
Le gouvernement étudie des moyens d’exporter des devises, ainsi que booster le tourisme et les investissements, ainsi que les revenus
du canal de Suez. Il y a peu, l’Organisation générale pour le contrôle des exportations et des importations (GOEIC) a publié un rapport
indiquant que le taux de change de l’Égypte avait augmenté de 15,5% au premier semestre de 2018, atteignant 44,836 milliards d’US
dollars contre 38,829 milliards l’an dernier.

GUINÉE

La mine de bauxite Bel Air, effectue son premier envoi dans les délais et le budget prévus
La production de bauxite a débuté chez Alufer Mining, société d’exploration et de développement de bauxite, dont le premier minerai
a été expédié dans les délais, conformément au budget de la mine de bauxite de Bel Air, et ce, avec un bilan de sécurité exemplaire.
L’extraction de surface a débuté à la fin du mois de juin 2018, le matériel ayant été stocké avant la mise en service en août 2018. Après
la transition réussie de la construction à l’exploitation, l’équipe se concentrera désormais sur une production stable de 5,5 millions de
tonnes par an, pour ses clients basés en Chine et sur les marchés atlantiques.

Alufer Mining avait levé 205 millions d’US dollars avant le début de la construction de la mine en janvier 2017. Avec plus de 4,5 millions
d’heures travaillées, la société a jusqu’à présent construit son propre port, son poste d’amarrage, ses sites d’exportation ainsi qu’une
route de 25 kilomètres.

La Guinée détient une des plus grandes réserves mondiales de bauxite et devrait expédier plus de 44 millions de tonnes de bauxite à
la Chine en 2018.

A RETENIR
La Guinée est devenue plus agressive dans la production et l’exportation de bauxite à mesure que la demande mondiale a augmenté.
La possibilité pour les mines comme Bel Air de fonctionner selon le calendrier et le budget est de nature à renouveler les intérêts et
les efforts de davantage d’investisseurs cherchant à exploiter les gisements de bauxite dans le pays. Le développement rapide de Bel
Air, d’un site d’exploration à une mine de bauxite opérationnelle, a permis à la société de recruter une équipe de construction et de
préparation opérationnelle atteignant 1 500 personnes, dont 85% sont des citoyens guinéens. La société a également lancé plus de 40
projets communautaires, notamment la construction d’écoles et de centres de santé ainsi que l’installation de panneaux solaires et de
pompes à eau.
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AOUT 2018

AFRICA BULLETIN

KENYA

Les États-Unis et le Kenya renforcent leurs liens commerciaux avec des investissements à
hauteur de 237 millions d’US dollars
Les représentants du gouvernement kenyan conduits par le président Uhuru Kenyatta ont assisté à des négociations accouchant de la
signatures de contrats a hauteur de 237 millions d’US dollars lors de sa visite officielle aux Etats-Unis, où il a rencontré des dirigeants
d’entreprises américaines.

La Société d’investissement « Overseas Private Investment Corporation » (OPIC) ainsi que Kipeto Wind Energy Company ont signé
des documents pour conclure un accord de 232 millions d’US dollars visant à financer la construction et l’exploitation d’une centrale
éolienne de 100 mégawatts au sud de Nairobi. Le second accord était une lettre d’engagement de 5 millions d’US dollars signée entre
Twiga Foods et OPIC dans le cadre des efforts de la société pour financer et étendre son réseau de distribution. Soulignant que le Kenya
est ouvert aux affaires, le président Kenyatta a mis au défi le secteur privé américain et kényan de tirer parti des opportunités offertes
par son projet de programme de développement de grande envergure pour faciliter l’investissement dans le pays.

A RETENIR
Au cours des derniers mois, les accords commerciaux entre les États-Unis et le Kenya ont rapidement augmenté, signe des efforts
renouvelés des USA pour accroître son portefeuille financier et ses investissements en Afrique de l’Est. Cela indique en outre que
le Kenya continue d’améliorer son environnement des affaires en stimulant les possibilités d’investissement. La centrale éolienne de
Kipeto devrait injecter une source d’énergie plus fiable dans le réseau électrique national, tout en supportant l’initiative US Power
Africa visant à fournir de l’électricité pour soutenir le doublement de la population en Afrique subsaharienne. L’accord Twiga améliorera
considérablement la sécurité alimentaire en liant efficacement davantage d’agriculteurs à des fournisseurs fiables et à de meilleurs prix
pour leurs produits au Kenya.

MADAGASCAR

SFI encourage Madagascar à créer un marché d’exportation pour le Zébu


La Société Financière Internationale (SFI), membre du Groupe Banque mondiale, a octroyé un financement de 7 millions d’US dollars
à BoViMa, membre du groupe SMTP, pour aider à construire un parc d’engraissement ainsi qu’un abattoir moderne qui devraient
contribuer à accroitre les exportations de viande de zébu en provenance de Madagascar. La viande de zébu sera expédiée à l’étranger,
y compris sur les marchés des Émirats Arabes Unis et de l’Arabie Saoudite, qui connaissent une croissance rapide, via un port moderne
à Tolanaro.

La Banque mondiale fournira 53 millions d’US dollars supplémentaires pour aider à financer une initiative visant à former des vétérinaires,
à réhabiliter des laboratoires et à fournir de meilleurs soins aux animaux. Ces améliorations permettront à Madagascar d’émettre des
certificats de santé animale reconnus au niveau international, ouvrant ainsi le marché à l’exportation. Les sous-investissements et les
contraintes de capacité ont affaibli le secteur de l’élevage malgache, faisant passer les stocks de zébus de 23 millions dans les années
80 à 6 millions aujourd’hui.

A RETENIR
L’augmentation des recettes en devises provenant des exportations de viande de zebu doit contribuer à créer des emplois et à générer
des activités économiques importantes dans le secteur agricole. BoViMa est également en train de développer un système de gestion
de l’élevage qui lui permettra de construire une chaîne d’approvisionnement solide incluant les petits éleveurs et les agriculteurs, tout
en introduisant les meilleures pratiques en matière de santé et de sécurité du bétail.
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AOUT 2018

AFRICA BULLETIN

MAROC

Projet de parc éolien de 2,5 milliards d’US dollars pour stimuler les besoins en électricité du
pays
Soluna Technologies, une nouvelle société minière de crypto monnaie, s’apprête à construire un important parc éolien de 900 mégawatts
à Dakhla, dans le Sahara occidental, pour répondre à ses besoins informatiques. Le projet couvrira 37 000 acres de désert classé en tant
que site éolien de haute qualité, ce qui permettra à la société de posséder des ressources énergétiques durables ainsi qu’une installation
de calcul de « block chain » à l’échelle des services publics. La construction du projet Soluna devrait débuter au début de 2019, la
première phase étant la mise en service d’ici 2020, qui devrait générer 36 mégawatts. Soluna devrait achever le site dans cinq ans pour
un coût total de 2,5 milliards d’US dollars. Le site ne sera toutefois pas utilisé pour générer des transactions crypto-monétaires, car les
autorités marocaines y sont opposées; il fournira des services informatiques aux réseaux des block chain offrant des capacités de calcul
à des entités étrangères en échange de devises extérieures.

A RETENIR
Le Maroc importe plus de 90% de ses besoins énergétiques et abrite une population jeune et en croissance qui a désespérément besoin
de diversifier ses sources d’énergie. La ferme éolienne offrira une opportunité d’accélérer l’accès à une électricité propre et abordable,
tout en aidant le pays à combler son déficit énergétique national en aidant à atteindre son objectif de produire 52% de ses besoins en
électricité à partir de sources vertes d’ici 2030. L’augmentation des investissements dans le secteur de l’énergie contribuera à créer
un environnement propice à une économie florissante grâce notamment aux chaines de valeurs, pour le développement et la création
d’emplois.

MAURICE

Accords bilatéraux entre l’Inde et Maurice concernant la sécurité maritime dans l’océan
indien.
Au cours de la 11ème Conférence mondiale Hindi tenue à Maurice, du 18 au 20 août, la ministre des affaires extérieures indienne,
Mme Swaraj, a eu l’opportunité de discuter avec le Premier ministre mauricien, Pravind Kumar Jugnauth, des mesures visant à renforcer
les relations bilatérales entre les deux pays. En effet, en 2017, l’Inde avait déjà annoncé une ligne de crédit de 500 millions d’US dollars
et signé un accord de sécurité maritime. L’île Maurice est soucieuse de préserver ses ressources naturelles et son environnement,
notamment son littoral et son océan, qui constituent notamment une route commerciale privilégiée avec l’Inde. En avril 2018, la
Commission de l’océan Indien (COI) avait organisé une conférence ministérielle à Maurice pour évaluer l’état de la sécurité maritime,
mobiliser et réitérer l’engagement des partenaires régionaux, nationaux et internationaux pour la sécurité à long terme de cette vaste
zone maritime. Des sources officielles ont indiqué qu’environ 1,4 milliard d’US dollars a été dépensé l’an dernier contre la piraterie dans
ce bloc que constitue l’océan Indien occidental.

A RETENIR
La multiplication des menaces, des crimes et des délits en mer sape la stabilité politique, la croissance économique, ainsi que le progrès
social et la préservation des milieux et des ressources naturels. En tant que signataire de la Convention des Nations Unies sur le droit
de la mer, Maurice se voit attribuer une zone économique exclusive (ZEE) d’environ 2 millions de kilomètres carrés dans l’Ouest de
l’océan Indien. La sécurité maritime pour l’État insulaire est devenue une base très importante dans l’optique de ses stratégies visant à
développer une économie bleue, pilier de la prospérité pour les communautés côtières et pour améliorer leurs moyens de subsistance.
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AOUT 2018

AFRICA BULLETIN

NIGERIA

Les exportations de pétrole du Nigéria augmentent


Le Nigéria a enregistré une augmentation significative de ses recettes d’exportation de pétrole, le pays ayant gagné environ 26 milliards
d’US dollars au cours des sept premiers mois de cette année. Entre 2016 et 2017, le pays a vu ses recettes d’exportation augmenter de
30%, à hauteur de 34 milliards d’US dollars. Cette évolution a été largement attribuée à une hausse sporadique des cours mondiaux du
pétrole à la fin de l’année 2017. Le prix du Brent, auquel le prix du brut nigérian et indexé, a atteint 61 d’US dollars le baril à la fin de
2017, contre environ 67 au début du 2018.

Selon la dernière fiche d’information sur les revenus de l’OPEP publiée par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (Energy
Information Administration), le Nigéria est le sixième membre le plus performant de l’OPEP au cours de la période de sept mois
considérée. Le rapport indique également que le Nigéria est le pays africain le plus privilégié de cette liste, devant l’Angola (22 milliards
d’US dollars), l’Algérie (16 milliards d’US dollars) et la Libye (9 milliards d’US dollars).

A RETENIR
L’industrie pétrolière nigériane est l’épine dorsale de l’économie du pays, fournissant environ 90% de ses recettes d’exportation.
L’augmentation des recettes d’exportation se traduit par la capacité du gouvernement à réduire son déficit commercial et à injecter à son
tour davantage de fonds dans son programme de développement, y compris les secteurs connexes de l’économie et des infrastructures.
Il offre en outre des possibilités d’emploi aux citoyens nigérians et améliore le niveau de vie.

RWANDA

Alibaba met en place un programme mondial de talents sur le commerce électronique au


Rwanda
L’école de commerce d’Alibaba au Rwanda a lancé son programme « Global E-commerce Talent » (GET) pour les professeurs d’université,
une première en Afrique. Le programme GET fait partie de l’engagement pris par le président exécutif d’Alibaba, Jack Ma, lors de
son premier voyage en Afrique l’année dernière pour soutenir l’éducation et le commerce électronique sur le continent. GET vise
à approfondir la compréhension de l’industrie du commerce électronique parmi les enseignants universitaires rwandais, afin qu’ils
puissent à leur tour former des individus à la concurrence dans l’économie numérique.

L’introduction du programme GET au Rwanda fait suite au lancement du prix “Netpreneur” de la Fondation Jack Ma qui a vocation
à aider les entrepreneurs africains travaillant sur les défis les plus pressants du continent, ainsi que la mise en place de la bourse
« eFounders » d’Alibaba Business School qui formera 200 entrepreneurs africains à devenir des catalyseurs de la transformation
numérique. À ce jour, 52 entrepreneurs africains en provenance de 14 pays ont participé à la mise en place de cette bourse. Il est
intéressant de noter l’intérêt accru des investisseurs pour le Rwanda par rapport à d’autres pays d’Afrique de l’Est, en partie grâce à ses
politiques que les investisseurs trouvent favorables.

A RETENIR
L’augmentation des pôles technologiques au Rwanda est un élément critique de l’écosystème des start-ups technologiques. Le
programme GET promouvra les idées et la collaboration au niveau local et fournira aux startups des ressources et des services de
support métier pour les aider à se développer.
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AOUT 2018

AFRICA BULLETIN

SOURCES
https://www.lemonde.fr/afrique/ https://www.afr.com

http://www.jeuneafrique.com/ https://www.african-markets.com

https://www.afrique.latribune.fr https://www.bloomberg.com

https://www.guineenews.org https://www.businessdailyafrica.com

https://www.lesechos.fr/monde/ https://www.business-standard.com

https://www.leconomiste.com https://www.ifc.org

http://www.euronews.com https://www.independent.co.uk

https://www.afdb.org https://www.iol.co.za

http://www.globaltimes.cn https://www.miningreview.com

http://www.mauport.com https://www.nation.co.ke

https://allafrica.com https://www.reuters.com

https://america.cgtn.com https://www.standardmedia.co.ke

https://punchng.com

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