UNIVERSITÉ TÉLUQ

TRAVAIL NOTÉ 3

PRÉSENTÉ À

MYRIAM FILLION

COMME EXIGENCE PARTIELLE

DU COURS

ENV 4012 ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

PAR

CORINNE EUDOXIE SOW

21188160

LE PLAN D’ACTION

28 décembre 2023
 Table des matières

Introduction.......................................................................................................... 3

1. Recommandations sur le plan économique...................................................5

2. Recommandations sur le plan politique.........................................................9

3. Recommandations sur le plan social..........................................................11

4. Recommandations sur le plan juridique.......................................................14

5. Recommandations sur le plan scientifique..................................................16

Conclusion......................................................................................................... 18

Références.........................................................................................................21
 3

Introduction

Les forêts tropicales sont situées dans le bassin amazonien d’Amérique

latine, en Afrique central et dans le Sud-Est asiatique. Les forêts tropicales sont

des écosystèmes riches en biodiversité. Les écosystèmes des forêts tropicales

offrent des biens et services tels que la nourriture, semences, bois d’œuvre,

produits pharmaceutiques et régulation du climat par le stockage de carbone et

la régulation du cycle de l’eau. Ces forêts tropicales qui sont comme notre

patrimoine biologique mondial est de plus en plus menacé par la déforestation.

(écosystèmes sont de plus en plus fragilisés par la déforestation). « Selon les

dernières données de l’Université du Maryland publiées sur la plateforme Global

Forest Watch de WRI, les régions tropicales ont connu une augmentation de 10

% de la perte de forêt tropicale primaire en 2022 par rapport à 2021 » (Mikaela

et al., 2023). Cette déforestation est provoquée par des facteurs tels que les

incendies, les parasites ou maladies affectant les arbres. Également l’agriculture

et l’élevage est qui est des principales causes de la déforestation. À cela

s’ajoute l’exploitation du bois, l’exploitation minière, la création d’infrastructures.

La dégradation des sols touche plus les zones arides, semi arides et

subhumides sèches telles que la région du Sahel, la Chine et l’Australie selon

Anaïs BADILLO (2023). Le dérèglement climatique, la forte pression sur les

terres, le surpâturage par le bétail sont des causes de la désertification.

4

L’exploitation minière qu’elle soit artisanale ou industrielle contribue à la

dégradation des sols.

Sur le plan national la déforestation tropicale et la désertification

contribuent à la fragilisation des populations locales qui dépendent des biens et

services écosystémiques forestiers pour subvenir à leurs besoins. En effet,

l’érosion des sols et la manque de sols fertiles peuvent entraîner la famine. Par

ricochet cela contribue à appauvrir les populations. Le chômage est facteur qui

conduit les populations des régions tropicales à trouver leurs moyens de

subsistances dans les forêts par tous les moyens possibles. Cette implantation

de l’homme dans ces zones forestières a des conséquences néfastes pour les

forêts. Par contre dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, la

désertification contribue à l’exode rural et des migrations vers d’autres pays plus

riches en ressources naturelles. Ces populations n’ont pour la plus part pas à

accès à l’eau potable et sont sans système d’assainissement. Ceci les expose

plus aux risques de maladies telles que le choléra et la malaria.

Sur le plan international, les gaz à effet de serre sont accentués par la

déforestation tropicale et la dégradation des sols et cela contribue au

réchauffement climatique car cela crée une diminution de la capacité de

stockage de carbones dans les sols (GEO, 2023). La coupe des arbres conduit

à des inondations dans certaines régions et des sécheresses dans d’autres.

5

Ces phénomènes environnementaux entraînent une énorme perte de

biodiversité.

La désertification quant à elle, est un phénomène le plus observé dans les

zonez arides, semi-arides et subhumides sèches (Wikipédia, n.d.). En résumé,

la déforestation tropicale et la désertification sont dues à leur utilisation abusive

qui peut s’expliquer par une série d’aspects tels que politique, économie, social,

institutionnel, technique et règlementaire. A la suite de ce travail nous

proposerons quelques recommandations pour lutter contre la déforestation

tropicale et la désertification.

1. Recommandations sur le plan économique

Un quart des terres sont dégradées par l’activité humaine selon le dernier

rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

(GIEC) (One HEART, 2023). Pour remédier à cela, il important de trouver des

solutions contre la déforestation tropicale et la désertification dans les zones

sèches. Pour lutter contre la déforestation et la désertification il faudrait réduire

notre consommation de bois, de papier, des produits comme l’huile de palme,

des minerais, le surpâturage et tous produits qui favorisent la déforestation et

désertification.
6

La lutte contre la déforestation passe par une modification de certains de

nos habitudes dans la consommation du papier c’est-à-dire en en achetant ou

en réutilisant des produits en papier recyclés. En effet, la forte demande de

l’industrie de la pâte à papier et le papier nécessite l’abattage de milliards

d’arbres chaque année, ce qui continue d’augmenter le taux de déforestation

sur l’ensemble de la planète (CARTLY, 2023). « En Amérique latine et en Asie,

le principal facteur de dégradation est l’exploitation forestière pour des produits

tels que le bois, le papier et la pâte à papier (plus de 70 %) » (CARTLY, 2023).

Le volume de papiers et cartons consommé dans le monde était de 418 millions

de tonnes en 2021 selon Statista Research Department (2023). Il y a certaines

entreprises forestières et manufacturières qui plantent de nouveaux semis sur

les propriétés où elles récoltent des arbres, ce que l’on appelle les « forêts

gérées » (CARTLY, 2023). Aussi pour lutter contre la déforestation, nous

pouvons acheter des bois ou du papier certifiés qui garantissent qu’ils

proviennent d’une gestion forestière durable. L’utilisation de l’huile de palme

dans la vie quotidienne doit être revue à la baisse ou trouver une produit

substitution. En effet, l’huile de palme se retrouve dans des produits comme la

pâte à tartiner, les chocolats, l’alimentation animale, les produits cosmétiques et

même dans le carburant. A l’échelle mondiale, sa consommation en tant

qu'huile alimentaire prédomine est près de 70%de la consommation totale

(Gaudiaut, 2019). Les principaux producteurs sont l’Indonésie et Malaisie qui

concentrent 85% de la production mondiale et le reste est produit dans des pays
7

tropicaux d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine (WWF, n.d.). Selon la FAO, à

l’horizon 2030, les volumes produits devront être deux fois supérieurs à ce qu’ils

étaient en 2000 (WWF, n.d).

L’huile de palme est polyvalente et très productive. Elle permet de

créer des emplois, du petit producteur aux grosses industries, tout en
contribuant aux économies locales et nationales. Avec des modes de
production durables et une répartition équitable de la valeur ajoutée,
elle constitue pour les populations rurales, une opportunité de sortir
de l’extrême pauvreté (WWF, n.d.).

Le caoutchouc est aussi un produit qui à une cause de la déforestation des

forêts car des grandes superficies de forêts sont converties en plantation

d’hévéa. Plus de 90% des hévéas dans le monde sont cultivés en Inde, au

Vietnam, au Sud de la Chine et en Indonésie (WWF, n.d.). Le caoutchouc se

retrouve également dans la confection de nombreux produits tels que les pneus,

les semelles chaussures, des gants, etc. Selon Charette (2023), les véhicules

électriques pourraient aggraver la situation de déforestation causée par les

hévéas.

En effet, les véhicules électriques sont beaucoup plus lourds que des
véhicules de taille similaire alimentés par un moteur à essence ou
diesel, ce qui signifie qu’ils usent leurs pneus plus rapidement. En
fait, Goodyear affirme que cette augmentation de l’usure pourrait
atteindre jusqu’à 30 % avec des pneus conventionnels. Une des
solutions proposées à ce problème viendra sous la forme de pneus
spécialement conçus pour les véhicules électriques, dont beaucoup
sont en cours de développement (Charrette, 2023).
8

Selon WWF (n.d.) « les initiatives des entreprises individuelles pour un

approvisionnement sans déforestation représentent une opportunité unique pour

les producteurs de mettre en œuvre une production de caoutchouc sans

déforestation, durable et éthique ».

Dans les zones sèches la mauvaise gestion conduit à une surexploitation

des terres. Pour remédier à cela, il faut réduire l’utilisation excessive des terres

et fournir d’autres sources de revenu afin d’améliorer les conditions de vie des

populations et réduire la pauvreté.

En effet, pour aider les populations rurales à sortir de la pauvreté cela

passe par l’utilisation de méthodes de culture qui augmentent les

rendements de cultures et les revenus. L’utilisation de ces méthodes permet

également de moins utiliser les engrais chimiques qui ont des conséquences

néfastes sur les sols. Par contre l’utilisation de techniques plus

respectueuses des sols telles que les techniques manuelles et naturelles

réduisent les coûts en diminuant l’utilisation des produits agrochimiques

onéreux et hostiles mais mènent aussi à des sols plus sains et à des

rendements meilleurs sur le long terme (Rainforest ALLIANCE, 2021).

9

2. Recommandations sur le plan politique

La déforestation tropicale et la désertification représentent des menaces

pour la planète. Par la reforestation et le reboisement, il est serait possible de

restaurer le couvert végétal.

Selon Joël Cossardeaux (2019), l’implication de la communauté

internationale pour relever le « Défi de Bonn » doit être le double d’ici 2030.

Cela signifie qu’il faut au moins 350 millions d’hectares d’ici dix ans (Joël

Cossardeaux, 2019). En effet la restauration des ces zones dégradées pourrait

contribuer à la réduction des effets de serre dans le monde. Les zones arides

qui sont les plus touchées par la désertification, ont adopté des politiques de

reboisement afin de lutter contre la dégradation des terres. Ces politiques ont

aussi pour but d’améliorer les terres de pâturages. La plantation d’arbustes et

d’arbres fourrages, la rotation des pâturages et des cultures lorsque la

pluviométrie est insuffisante pouvaient remédier aux déficits annuels

d’alimentation animale (FAO, 1992). « Dans les pays arides comme le Burkina

Faso, la stratégie de reboisement par contrat est une alternative développée

pour reboiser de façon participative, responsable, utile et durable » (UICN

PACO, n.d.). Selon UICN PACO (n.d), cette stratégie a permis d’obtenir des

taux de survie moyens de 80% à travers la participation de 1280 producteurs qui

ont planté et entretenus sur fonds propres plus de 166 000 plants d’espèces

différentes en moins de 10 ans.

10

La déforestation tropicale et la désertification résultent d’activités humaines

qui exercent une pression sur les forêts et sols. Cependant

toute intervention sur un écosystème prend place dans des espaces

qui sont occupés, appropriés et exploités par des sociétés locales –
agricoles, pastorales ou extractivistes – selon leurs propres règles
(Delville et al., 2022).

Pour un développement durable de l’environnement dans les pays en

développement, ces pays gagneraient à instaurer une bonne gouvernance

foncière. Selon la FAO (2012), la gouvernance foncière concilie les priorités et

les intérêts des différents groupes en compétition pour l’exploitation de ces

ressources.

Elle permet de suivre la façon dont les individus et les groupes sont
associés aux prises de décision, dont les gouvernements rendent
compte aux acteurs ainsi que les mesures que prennent les sociétés
pour faire respecter le droit, les libertés, les règles et les lois.
L’efficacité dans le traitement des problèmes fonciers est étroitement
liée à la qualité de la gouvernance FAO (2012).

La gouvernance foncière par ses différentes stratégies doit permette

d’éviter les conflits entre les différents utilisateurs des ressources naturelles. Par

exemple, « les aménagements de terre doivent prendre en compte l’accès à

l’eau, les couloirs de circulation du bétail, les espaces de mise en culture et

ceux alloués aux pâturages » (Delville et al., 2022). Pour une meilleure gestion

du foncier, la participation des populations est indispensable. En effet, elles sont

mieux placer pour définir leurs besoins. Il faut aussi tenir compte de la diversité

de leurs statuts dans gestion foncière. Ainsi la décentralisation de la gestion des

ressources naturelles est de plus en plus adoptée par les pays en

11

développement. Cette approche qui montre l’importance d’impliquer les

populations locales devrait permettre la régulation foncière de l'usage des

terres, notamment au travers de l'adoption de conventions locales

d'environnement (Desjardins et al., 2005).

3. Recommandations sur le plan social

Pour une gestion durable des forêts et des terres, il faudrait promouvoir la

gestion participative des communautés locales.

Dans les pays en voie de développement les écosystèmes forestiers

jouent des rôles multiples qui permettent aux communautés de subvenir à leurs

besoins. L’instauration donc de la participation des communautés locales dans

la gestion durable des forêts et des terres est incontournable. Depuis le Sommet

de la terre et la propagation du concept de développement durable, la foresterie

communautaire a été expérimentée par quelques pays tropicaux (FAO, 2004,

cité Nyange, 2014, p. 2). En effet, « la gestion participative des ressources

naturelles est devenue un outil très populaire dans les projets de

développement, notamment en Afrique de l’Ouest » (Ringuette, 2014, p. i).

L’auteur Ringuette (2014), nous donne l’exemple du Niger ou l’approche

participative a permis la conciliation de la conservation de la nature et

l’amélioration des conditions de vie des communautés dépendantes de la forêt.

Dans les zones tropicales le concept de la foresterie «sociale» à provoquer des

12

impacts en termes de développement local à partir des produits des ressources

forestières; elle est socialement intégrée; elle a une configuration sociale; ou

elle contribue au changement social (Friederike von Stieglitz, n.d.).

L’engagement social de l’ensemble des acteurs est nécessaire pour éviter les

conflits et les risques liés à une utilisation non durable des ressources

(Friederike von Stieglitz, n.d.). « La gestion communautaire des forêts propose

une solution positive et socialement bénéfique pour ralentir la perte de la

biodiversité ainsi que pour soutenir l’atténuation et l’adaptation au dérèglement

climatique » (Amis de la terre International, 2015).

Par exemple, Les systèmes traditionnels d'agroforesterie des Bribri et

d'autres peuples autochtones du Costa Rica sont de véritables
jardins. Ils offrent une grande diversité de haricots, de citrouilles,
différentes espèces de plantains et de cacao, mais aussi du maïs, du
riz et un grand nombre d'arbres, lesquels régulent la quantité de
lumière pour qu’elle atteigne de manière très précise les cultures.
Ces cultures sont intégrées aux forêts primaires pour obtenir des
résultats spectaculaires en termes de biodiversité et d'agrodiversité
(Baltodano, 2015, cité dans Amis de la terre International, 2015).

Sur 40 sites protégés, 33 expériences de gestion communautaire des

forêts au Mexique, en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, ont révélé, que

l’ensemble des zones sous la gestion communautaire des forêts présentaient un

taux de déboisement annuel plus faible que les sites placés sous des régimes

de protection absolue (Amis de la terre International, 2015). La gestion

communautaire des forêts permet de stocker une grande quantité de carbone.

13

Au Niger, par exemple la protection gouvernementale en faveur des

droits forestiers des communautés a donné lieu à la plantation de 200
millions d’arbres, lesquels ont absorbé 30 millions de tonnes de
carbone durant les 30 dernières années (Stevens et al, 2014 cité
dans Amis de la terre International, 2015)

L’atténuation du dérèglement climatique pourrait être considérable si la

superficie des forêts sous la gestion communautaire des forêts est plus grande.

Selon CIFOR (2015), les forêts absorbent 2,6 milliards de tonnes de dioxyde de

carbone chaque année, soit près d'un tiers de l'ensemble du dioxyde carbone

relâché par la combustion des combustibles fossiles (cité dans Amis de la terre

International, 2015)

Une autre des solutions, serait d’éradiquer la pauvreté à travers le

développement de programmes et de définir des mesures d'adaptation de

systèmes de subsistance dans la lutte contre la désertification et la déforestation

tropicale.

Dans les zones sèches par exemple, les populations des terres sèches

connaissent les pires conditions économiques de la planète et sont également

confrontées à une réduction drastique des services environnementaux

disponibles dans leurs écosystèmes, en raison de la mauvaise gestion des

terres (IPADE, 2010). En effet, les populations des zones sèches dépendent

des terres pour se nourrir, avoir accès à l’eau, aux combustibles. Ces sont les

cultures intensives et le surpâturage mener de manière excessives qui

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dégradent les terres. Ainsi dégradées, ces terres produisent de très faibles

rendements agricoles et moins de superficie de pâturage pour le bétail. Ainsi

des activités de subsistances qui s’adaptent aux conditions climatiques doivent

être partagées aux populations locales pour un meilleur rendement.

« Le pâturage de transhumance est une alternative de gestion des terres

sèches hautement efficace, car il s’agit d’une activité productive qui tire profit de

la végétation éparse et des terres peu fertiles, caractéristiques de ces régions »

(IPADE, 2010). « Une autre solution serait d’introduire de nombreuses espèces

fourragères de substitution permettant aux troupeaux d’attendre les premières

pluies et le recru végétal » (Pomel et al., 1998). Des espèces telles

que Stylosathes guyanensis et Stylosanthes humilis, deux légumineuses, ont

donné de bons résultats expérimentaux à Madagascar (Pomel et al., 1998).

4. Recommandations sur le plan juridique

Pour lutter contre la déforestation tropicale et la désertification, il faudrait

une reconnaissance internationale et une protection des droits coutumiers des

populations locales sur les terres. En effet, cela est essentiel à la réalisation des

besoins primaires des populations, à la protection de l’environnement et à la

conservation de la biodiversité. Selon la FAO (2023),

15

Les liens opérationnels entre la gouvernance foncière responsable et

le développement durable sont de plus en plus reconnus, et plus
particulièrement entre la sécurité foncière et la gestion durable des
terres, la santé des sols, la restauration des terres et la lutte contre la
désertification, la dégradation des terres et la sécheresse.

De même les gestions forestières par les autochtones et la

reconnaissance du rôle clé des communautés locales permettent la protection

de la forêt tropicale fondée sur les droits (Damman et al., 2012). Lors de la

COP26 en 2021 à Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres et le Forum

mondial pour l’alimentation et l’agriculture (GFFA) en 2022 contiennent tous

deux des engagements de haut niveau en faveur du respect des droits des

Peuples Autochtones et des communautés locales (FAO, 2023).

Ces engagements stipulent que l’accès à long terme, abordable et

sûr aux terres et aux ressources naturelles par le biais de la
propriété, des droits d’utilisation et d’autres formes de droits fonciers
légitimes revêt une grande importance pour la sécurité alimentaire
locale et mondiale (FAO, 2023).

La Convention 169 de l’OIT (1989) et la Déclaration des Nations Unies sur

les droits des peuples autochtones (DDPA) de 2007 sont également des

instruments qui traitent des droits des peuples autochtones (Damman et al.,

2012).

Un groupe de la communauté locale a très peu accès à des terres ce sont

les femmes. En effet, selon Tarja Halonen, ex Présidente de la Finlande

(2023), les femmes jouent un rôle vital dans la santé des terres, et pourtant, leur
16

contribution est souvent peu rémunérées, et elles n’ont généralement pas accès

à la terre et ont rarement le contrôle de celle qu’elles cultivent. Selon Ibrahim

Thiaw (2023), seulement 15% d’entre elles sont propriétaires des terres qu’elles

cultivent. En Afrique du Nord seules 4% des femmes ont une immatriculation

foncière agricole (Thiaw, 2023). Ainsi, elles deviennent plus vulnérables à la

pauvreté, à la faim, à la violence et aux déplacements (Thiaw, 2023). Aussi,

l’inaccessibilité des femmes aux crédits agricoles, à la technologie et à la

formation contribuent à leur vulnérabilité. Des instruments juridiques doivent être

instaurés pour permettre aux femmes d’être propriétaire terrienne et de pouvoir

les gérer selon leurs décisions. Les décisions prises dans le cadre de la gestion

des terres par les femmes ont des conséquences positives pour la société car

elles permettent d’améliorer les rendements agricoles (Thiaw, 2023). Avec les

revenus obtenus de l’exploitation des terres, elles arrivent à subvenir aux

besoins de leur famille en investissant dans l’éducation et la santé (Thiaw,

2023).

5. Recommandations sur le plan scientifique

La promotion du développement du partenariat scientifique permet de

trouver des solutions à la déforestation tropicale et désertification.

En effet, grâce aux données produites par les nouvelles technologies

de la télédétection, celle-ci permet d’évaluer la quantité de forêts
17

tropicales restante, les lieux où elles diminuent ou s’accroissent,

l’évolution de ces tendances au fil du temps et, plus important encore,
à qui appartiennent les terres sur lesquelles se produit la
déforestation. (Doug Boucher, et al., 2014)

Ces initiatives d’échange de données, de connaissances techniques

permettent de renforcer l’engagement local des populations et peuvent servir

dans la formulation des politiques publiques. La promotion de la science et de

l’innovation est essentielle pour l’atteinte du développement durable. En effet, la

restauration et la protection des forêts sont des processus importants sur le plan

environnemental et social. Elles peuvent être soutenues par la recherche. Par

exemple dans les zones sèches, les moyens de limitation de la désertification

sont la mise une bonne gestion des terres. « Des initiatives comme la Grande

muraille verte pour le Sahara et le Sahel qui implique plus de 20 pays

d’Afrique consiste en un ensemble très divers de projets de plantation d'arbres

qui s’étend sur 8 000 km » (GNUDD, 2022). Cette initiative a eu le soutien des

plus hautes autorités de l’État faisant de la dégradation de l’environnement une

cause majeure de la pauvreté a conduit les partenaires au développement à

réfléchir ensemble à la meilleure manière d’y contribuer (Hien et al., 2004).

Selon le Groupe des Nations Unies pour le Développement Durable

(GNUDD) (2022), cette initiative a permis de restaurer des millions d'hectares

de terres dégradées et les pays membres visent à restaurer 100 millions d’ici

2030.
18

Grâce à un partenariat entre la FAO, la Convention des Nations

Unies sur la lutte contre la désertification et une start-up du secteur
des technologies, les drones peuvent désormais aider les pays situés
le long de la Grande muraille verte à suivre l’évolution de la
croissance des arbres plantés, à déterminer les facteurs de
dégradation des terres et à planter des semis d'arbres à un rythme
beaucoup plus rapide. (GNUDD, 2022).

Au Burkina Faso par exemple la réhabilitation des terres dégradées a

permis d’accroître les rendements des cultures grâce à certaines techniques

telles que le zaï, les demi-lunes qui permettent de capturer l’eau de

ruissellement. Aussi des techniques comme les cordons pierreux et la

régénération naturelle assistées. Au Niger, le système de petites jachères mise

au point par un groupe de recherche de l’Université de Kyoto dans le champ est

une technique qui permet non seulement d’augmenter simultanément les

productions agricoles et d'atténuer l’érosion éolienne, mais qui est également

adaptée aux conditions de vie des populations locales (Direction de

l’Environnement Naturel, Ministère de l’Environnement, 2013). Cette technique a

été vulgarisée par le biais d’une collaboration entre l’Agence Japonaise de

Coopération Internationale (JICA) et l’ONG Global Environmental Forum

(Direction de l’Environnement Naturel, Ministère de l’Environnement, 2013).

Conclusion
19

La déforestation tropicale et la désertification sont des problèmes pour

l’environnement. La lutte contre ces phénomènes fait partie d’une des solutions

contre les changements climatiques. Cette lutte permet aussi de préserver les

écosystèmes mondiaux et la biodiversité. De nombreuses solutions sont

proposées sur le plan local, national et international pour réduire les effets de

ces phénomènes qui entravent l’atteinte du développement durable dans

certaines régions du monde.

L’utilisation des certifications permet aux consommateurs de choisir des

produits qui sont respectueux de l’environnement et de la santé humaine. Cela

signifie par exemple que des d'intrants de synthèse tels que des pesticides et

fertilisants ou de semences génétiquement modifiées n’ont pas été utilisés dans

lors de production. Par exemple la certification du bois permet de savoir s’il n’a

pas ou peu contribué à la déforestation. Le label FSC (Forest Stewardship

Council) fait partie de l’une des certifications la plus connue au plan

international. « Il permet au consommateur de s’assurer que le bois choisi est

issu d’une exploitation bien gérée, qui tient compte de l’environnement et des

impacts sociaux tout en étant viable économiquement » (Kohler et al., 2012). Le

changement des habitudes de consommation peut contribuer aussi à la lutte

contre la déforestation tropicale.

20

La recherche et la mise en application des solutions définies pour lutter

contre la désertification et la déforestation tropicale nécessite la participation

des populations locales, des autochtones. La mise en œuvre des initiatives

doivent tenir compte des contextes locaux afin de définir les difficultés et les

intérêts particuliers des communautés locales. De même le respect des droits

coutumiers des populations joue un rôle important dans la gestion des forêts et

des terres. Aussi, sur le plan national des politiques doivent être élaborées pour

la mise en place de plans d’aménagement par exemple des terres pour assurer

les droits fonciers aux communautés locales.

Le développement de partenariat favorise la mise en commun de moyens

matériels, intellectuels ou financiers qui peuvent contribuer à la lutte contre la

déforestation tropicale et la désertification. Ce partenariat peut être fait par le

partage de nouvelles technologies de télédétection, de techniques d’utilisation

des sols pour un meilleur rendement de production.

L’élaboration et la mise en place des stratégies de développement qui ont

un impact au niveau local, régional, national et international ont pour but de

renforcer l’économie et la qualité de vie des communautés, garantir les services

écosystémiques et renforcer les capacités d’adaptation des communautés face

aux changements dans l’environnement (IPADE, 2010)

21
 22

Références

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 26

GRILLE D'ÉVALUATION - TRAVAIL NOTÉ 3 : Le plan d'action (40%)

Commentaires généraux :
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CRITÈRES Excellent Très bien Bien Passable Insuffisant NOTE

Constat du problème 10 8-9 6-7 5 0-4
Nombre, pertinence et concision des recommandations (20 points) 18 -20 15 - 17 13 - 14 10 - 12 0-9
Clarté et précision de l'argumentation des aspects politiques 10 8-9 6-7 5 0-4
Clarté et précision de l'argumentation des aspects économiques 10 8-9 6-7 5 0-4
Clarté et précision de l'argumentation des aspects sociaux 10 8-9 6-7 5 0-4
Clarté et précision de l'argumentation des aspects scientifiques 10 8-9 6-7 5 0-4
Clarté et précision de l'argumentation des aspects juridiques 10 8-9 6-7 5 0-4
Utilisation de références récentes pertinentes 10 8-9 6-7 5 0-4
Structure (introduction, développement, conclusion), organisation (table 10 8-9 6-7 5 0-4
des matières, titre et sous-titres), clarté et longueur du texte
Qualité de français (jusqu'à - 10 points) 0 -1, -2 -3 -4 -5 à -10
TOTAL (100 POINTS)
ÉQUIVALENT SUR 40