Senegal

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SÉNÉGAL

Caractéristiques géographiques
Langue officielle : français Densité : 81 habitants/km2
Superficie : 196 710 km2 Taux de croissance démographique : 2,8 %
Population : 15,9 millions d’habitants Part de la population urbaine : 46,7 %

Économie
Classement Doing Business (2018) : 140e/190 Principales activités 2
(en % du PIB nominal)
Classement de l’indice de développement
Banque, assurance
humain (IDH) (2018) : 164e/189 et autres services marchands 27,2
Agriculture, élevage, sylviculture,
Note CPIA chasse et pêche 17,9
(évaluation des politiques et des institutions) : 3,8/6 Industrie manufacturière et artisanat 17,7
Classification Banque mondiale : pays à faible revenu
Principaux biens d’exportation 2
(en %)
PIB par habitant (2017) : 1 038 dollars 1
Produits halieutiques 15,7
Taux de croissance (2017) 2 : 7,2 %
Produits pétroliers 12,7
Inflation (2017) 2 : 1,3 %
Or 11,2

1) Source : FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2018.


2) Source : BCEAO.

Développement humain et infra­­structures


67,5 ans 63,2 % 75,2 %
Espérance de vie Population active en deçà Accès à l’eau potable
du seuil de pauvreté

4,7 % 40,3 64,5 %


Mortalité infanti­­le Inégalité de revenus Accès à l’électricité
(coefficient de Gini)

17,1 % 42,8 % 98,5


Malnutrition infanti­­le Alphabétisation des adultes Nombre de souscriptions
à la télé­phonie mobile pour 100 habitants
Sources : Banque mondiale et Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

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REMERCIEMENTS

Cette mono­­graphie a été réalisée par le service de la Zone franc et du financement du développement. Elle fait partie
d’une collection couvrant les différents pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la
Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de l’Union des Comores.

Ces mono­­graphies complètent le Rapport annuel de la Zone franc, qui se concentre sur la situation économique de la
Zone et présente de façon plus approfondie les actions des institutions régionales, ainsi que les politiques et les évolutions
institutionnelles des deux unions économiques et monétaires et de l’Union des Comores. Les données statistiques de ces
mono­­graphies sont cohérentes avec les données agrégées du Rapport annuel, arrêtées à fin juin 2018 et susceptibles de
révisions, et intègrent également des données plus récentes, notamment en provenance du Fonds monétaire inter­­national (FMI).

Nous tenons à remercier chaleureusement la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque des
États de l’Afrique centrale (BEAC) et la Banque centrale des Comores (BCC) pour leur précieuse collaboration à la rédaction
de ces publications.

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Sénégal

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Faits saillants

• La croissance économique au Sénégal est demeurée très dynamique en 2017, s’établissant à 7,2 %,
(contre 6,2 % en 2016 1, et 6,4 % en 2015). Le Sénégal, avec la Côte d’Ivoire (+ 7,8 %), est l’un des pays
de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) dont la croissance est, à la fois, la plus forte et
la plus stable. La croissance de l’UEMOA s’est établie à + 6,7 % en 2017. La consommation des ménages a
continué à soutenir la croissance économique. Le déficit du compte des trans­­actions courantes s’est aggravé,
passant de 4,2 % à 7,3 % entre 2016 et 2017, en raison d’une hausse des importations de biens d’équipement
nécessaires aux projets d’investissement public.

• Le déficit budgétaire global s’est réduit pour s’établir à 2,9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2017
(3,3 % en 2016) ainsi que la dette publique à 47,7 % du PIB en 2017. Néanmoins une hausse de la dette
est attendue en 2018 (à 49,6 % du PIB) en raison principalement du financement des déficits de la Poste et de
la Caisse de retraite de la fonction publique.

• Le secteur bancaire a été marqué par une forte progression de l’encours des crédits, toujours princi-
palement tirée par les grandes entreprises. À ce titre les auto­­rités sénégalaises ont pris des initiatives visant
à améliorer l’accès à la finance pour les petites et moyennes entreprises (PME).

• Le gouvernement sénégalais a identifié le secteur de l’énergie comme un soutien majeur de sa


stratégie de développement économique de plus long terme. La production et la distribution d’électricité
ont fait et font encore l’objet d’investissements importants pour accroître le taux d’électrification du pays. Les
auto­­rités du Sénégal encouragent également le développement du secteur privé en vue de prendre le relais du
secteur public comme moteur de la croissance. La dynamisation du secteur privé entraînera une amélioration
du climat des affaires, nécessitant une meilleure application des règles de trans­­parence.

• Le Président sortant, Macky Sall, a remporté les élections présidentielles du 24 février 2019
au premier tour avec 58,27 % des voix.

Activité économique ment été un soutien important de l’activité en 2017 en


contribuant à hauteur de 1,9 % du PIB réel.
L’accélération de la croissance économique a été
portée, pour une part importante, par la consom- Selon les prévisions de la BCEAO, en ligne avec
mation des ménages. La consommation finale privée celles du Fonds monétaire inter­­ national (FMI),
(8 850,2 milliards de francs CFA) a contribué à hauteur le taux de la croissance économique du Sénégal
de 6,3 % du PIB réel. L’investissement public a égale- se maintiendrait à 7,0 % en 2018. L’activité écono-

Activité économique et inflation du Sénégal


(en %)

2016 2017 2018 a) 1 Un changement de méthode statistique de l’Agence nationale de la statistique et de


la démographie (ANSD) a conduit à une réévaluation de 29,4 % du PIB sénégalais.
Variation annuelle du PIB 6,2 7,2 7,0 L’agence a procédé à un changement de méthode comptable en adoptant une
Inflation (en moyenne annuelle) 0,8 1,3 0,8 nouvelle année de base (2014 au lieu de 2009) et en prenant mieux en compte
des activités comme l’exploration minière, la pêche continentale, l’aquaculture
a) Prévisions. et l’hydraulique rurale. La croissance de 7,2 % correspond à la variation du PIB
Source : BCEAO. entre 2016 et 2017 calculée selon la nouvelle méthodologie.

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mique continue d’être soutenue par Taux de croissance du PIB réel du Sénégal
les réformes entreprises au titre du et contribution de ses composantes
Plan Sénégal émergent (PSE), par (en %)
la poursuite des investissements 15
publics qui y sont associés, ainsi que
par la diversification vers les secteurs 10
pétrolier et minier. L’inflation, grâce à 7,2
6,4
l’ancrage du franc CFA sur l’euro, 4,0
6,2
devrait demeurer faible. 5

Secteurs économiques 0

Soutenues en 2017-2018 par une -5


pluviométrie favorable et des
investissements dans les filières
de l’arachide, du riz et de l’hor- - 10
2014 2015 2016 2017
ticulture notamment, les princi-
Consommation publique Exportations nettes
pales productions agricoles ont Consommation privée Taux de croissance
été fortes durant la campagne FBCF
de production 2017-2018. Les
Source : BCEAO.
cultures les plus importantes, tant
industrielles (coton-graine, etc.) que
vivrières, (sorgho, mil, riz paddy, etc.) ont progressé. PIB, comme en 2016), du fait du dynamisme du
Par ailleurs, la production de phosphate a de nouveau secteur des télé­­communications, des trans­­ports
augmenté en 2017 pour atteindre 1 575 milliers de et des banques. Le poste comptable « trans­­ports,
tonnes (+ 7,5 % par rapport à 2016). Au final, le secteur entrepôts et communications » a enregistré une crois-
primaire a contribué en 2017 à hauteur de 1,8 point de sance de 6,5 % sur la période 2016-2017. Le secteur
PIB, contre 0,7 point en 2016. des télé­­communications continue d’être attractif pour
les investisseurs du fait notamment du développement
La contribution du secteur secondaire à la crois- d’inter­­net et de la télé­­phonie mobile en lien avec la 4G
sance du PIB en 2017 (1,1 point, après 1,2 point et 4G+ . Ainsi, Sonatel a investi plus de 200 milliards de
en 2016) a été portée par l’investissement public francs CFA sur la période 2015-2018 en équipements
et par la mise en œuvre de nombreux chanti­­ers liés de réseaux mobiles, en vue d’une meilleure connectivité
aux infra­­ port ou de l’énergie. des usagers du Sénégal. L’État sénégalais a adopté,
structures de trans­­
Plusieurs chanti­­ ers de bâtiments et travaux publics fin 2016, une stratégie numérique « Sénégal numé-
(BTP) ont été réalisés en 2017 tels
que l’auto­­route Thiès-Touba et l’aé-
Principales productions du Sénégal
roport inter­­ national de Diass. De (en milliers de tonnes)
multi­­ples investissements ont égale-
ment été réalisés dans le secteur 2014‑2015 2015‑2016 2016‑2017 2017‑2018
de l’énergie avec la construction Arachide 669,3 1 121,5 991,4 1 411,6
de nouvelles centrales thermiques Coton-graine 26,6 31,0 15,2 20,0
et solaires. Mil et sorgho 511,3 938,4 829,3 1 116,8
Maïs 178,7 304,3 346,0 417,3
Le secteur tertiaire, qui repré- Riz paddy 559,0 906,3 945,6 1 015,3
sente près de 46 % du PIB 2014 2015 2016 2017
courant du Sénégal, a contribué
à près de 60 % de la croissance Phosphate 752,2 1 006,0 1 466,0 1 575,4
réelle du PIB (soit 4,3 points de Sources : BCEAO et administrations nationales.

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rique 2025 », qui constitue la compo- Évolution de la balance des transactions courantes du Sénégal
sante digitale du PSE. L’objectif est (en % du PIB nominal)
de favoriser la croissance écono- 10
mique à travers le numérique tout
en accroissant l’inclusion financière 5
(mobile banking). Cette stratégie,
d’un coût de près de 1 400 milliards 0
de francs CFA, (financée à 73 % - 4,2
- 5,3
par le secteur privé), a pour but de -5 - 6,8
- 7,3
porter la contribution du numérique
au PIB à 10 % en 2025. Enfin, le - 10
poste « banques, assurances et
autres services marchands » a enre- - 15
gistré une croissance de 7,5 % en
raison du dynamisme des activités - 20
2014 2015 2016 2017
bancaires traditionnelles, mais aussi
Balance des revenus primaires Balance des biens
des services financiers innovants. Balance des revenus secondaires Solde des transactions courantes
Balance des services
Balance des paiements Note : Les revenus primaires correspondent aux revenus perçus par les "unités institutionnelles en contrepartie de leur
contribution à la production ou de la fourniture d'actifs financiers et de la location de ressources naturelles à d'autres
La hausse des importations des unités institutionnelles" tandis que les revenus secondaires mesurent "les trans­ferts courants entre résidents et non-
biens d’équipement en lien avec résidents" (FMI, MBP6).
Source : BCEAO.
les projets d’investissement public
et la baisse des exportations de
certains produits ont impacté défavorablement directs à l’étranger (IDE) de + 75,7 % et surtout par la
le déficit de la balance des biens et, par ricochet, forte augmentation des investissements de portefeuille
le déficit du compte des trans­­actions courantes. liée à l’émission de l’eurobond de 1,1 milliard de dollars
En 2017, le déficit de la balance des biens et services en mai 2017.
qui a représenté 13,7 % du PIB (contre 11,0 % en 2016)
s’est aggravé en raison principalement de la hausse Destinations des exportations du Sénégal en 2016
des importations des produits alimentaires, de produits (en %)
pétroliers et des biens d’équipement. Au total, le taux de Afrique subsaharienne
Autres
couverture des exportations par les importations s’est 17
37,1
dont UEMOA
établi à 61,3 % (66,2 % en 2016), un niveau sensible- 30
ment inférieur à celui de l’UEMOA (74,9 %). Les revenus
primaires et secondaires, incluant les trans­­ ferts des Union
migrants (1 176,7 milliards de francs CFA), sont restés européenne
14,2
stables par rapport à 2016. dont France
2,9
Toutefois, au final, le solde global de la balance
des paiements a enregistré un excédent de
Asie de l’Est
244,4 milliards de francs CFA (après 49,4 milliards et Pacifique
en 2016) principalement en raison de l’accroisse- 7,8
dont Chine
ment des investissements directs et de portefeuille. 4,4 Émirats Inde
9,2
En effet, la forte progression du compte financier arabes unis Suisse
5,5 9,2
(+ 202,6 %) qui est passé de 303,7 à 918,8 milliards de
franc CFA s’explique par la hausse des investissements Sources : BACI-CEPII et calculs Banque de France.

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Finances publiques sont en cours en vue d’une simplification et d’une ratio-


nalisation de la fiscalité dans les domaines des activités
Politique budgétaire foncières et minières, des services financiers, de télé­­
communications et pétroliers.
La progression des dépenses budgétaires a été
modérée en 2017, à + 1,3 %, et le déficit budgé- Le FMI, dans le cadre de sa sixième revue du
taire a baissé pour s’établir à 3,0 % du PIB, contre programme sénégalais appuyé par l’instrument de
3,3 % en 2016. Précisément, les dépenses en capital soutien à la politique économique (ISPE) 2, a estimé
ont légèrement diminué en 2017 (– 1,3 %) alors que les que les résultats en matière de finances publiques
dépenses courantes ont augmenté de 3 % en un an en étaient mitigés. En effet, tous les objectifs ciblés
raison, notamment, de la hausse de la masse salariale n’ont pas été atteints par le Sénégal dont celui relatif
(+ 4,8 %) et des intérêts sur les dettes intérieure et exté- au financement net global de l’administration centrale.
rieure (+ 24,6 %). Toutefois, le FMI note que certaines Néanmoins, la majorité des repères structurels (trois
obligations de l’État sénégalais ont été reportées dans sur cinq) ont été atteints, notamment la réduction
le budget de 2018 : ainsi, le déficit budgétaire devrait du financement de la Poste par le Trésor au premier
croître et atteindre 3,5 % en 2018. trimestre 2018.

L’État a accumulé des arriérés vis-à-vis du secteur


privé et notamment celui de l’énergie. Ce constat
confirme la nécessité d’une meilleure gestion de la
dépense publique. À ce titre, des actions ont été entre-
prises, comme la mise en place d’un dispositif de suivi 2 L’ISPE a pour objet de soutenir les pays à faible revenu ne désirant pas bénéficier –
rapproché des projets, à partir de leur deuxième année ou n’ayant pas besoin – d’un concours financier du FMI. L’ISPE aide ces pays dans
l’élaboration de leurs programmes économiques. Une fois ceux-ci adoptés par son
d’exécution, lorsque le coût global est supérieur ou conseil d’administration, le FMI informe les donateurs, les banques multi­­latérales de
égal à un milliard de francs CFA. développement et les marchés de l’approbation de ces programmes.

Le niveau des recettes étant infé-


rieur aux estimations des auto­­
rités sénégalaises, ces dernières
mettent actuellement en œuvre
Évolution du solde budgétaire du Sénégal
plusieurs mesures pour une meil- (en % du PIB nominal)
leure collecte fiscale et une ratio-
25
nalisation des dépenses. En dépit
d’un contexte de forte croissance
économique, les recettes budgé- 15

taires ont peu progressé en 2017


(+ 1,0 %) et leur part dans le PIB 5
a baissé (17,2 % en 2017, contre 0
18,6 % en 2016). Afin d’améliorer - 4,0 - 3,7 - 3,3 - 3,0
-5
la collecte fiscale, les auto­­ rités
entendent notamment prendre des
mesures d’ordre législatif et régle- - 15
mentaire pour rapatrier dans le
budget de l’État (loi de finance initiale - 25
de 2019) les impôts, droits, taxes, 2014 2015 2016 2017

redevances et contributions au titre Recettes budgétaires Dépenses en capital


des secteurs des mines et des télé­­ Dons Solde global base engagements
Dépenses courantes (dons compris)
communications qui ne sont pas
prélevés. Par ailleurs, des travaux Source : BCEAO.

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Endettement public de francs CFA. Le ratio de la dette publique totale


rapportée au PIB devrait atteindre 49,6 % du PIB
L’endettement public a fortement progressé sur la en 2018, et décroître à partir de 2019.
période 2016-2017, d’environ cinq points de PIB par
rapport aux années 2014-2015. L’endettement total
(endettement intérieur inclus) représente 47,7 % du Secteur financier
PIB en 2017 (après 48,2 % en 2016). La dette exté-
rieure du Sénégal a fortement crû, atteignant près de L’activité du système bancaire sénégalais a été
4 483 milliards de dollars à fin 2017, soit 36,6 % du dynamique avec une très forte progression de
PIB. Cette forte hausse de l’endettement extérieur l’encours des crédits à la clientèle de 20,0 %
entre 2016 et 2017 (+ 24,1 %) s’explique par le finan- entre 2016 et 2017. À fin 2017, le système bancaire
cement par le Trésor sénégalais sur les marchés inter­­ sénégalais comptait 27 établissements de crédit en
nationaux des déficits de la Poste et de la Caisse de activité. Le total agrégé du bilan du système bancaire a
retraite de la fonction publique, ainsi que des dépenses augmenté de 7,9 % en 2017 par rapport à 2016, pour
des affectations budgétaires des exercices précédents. atteindre 6 789 milliards de francs CFA. Cette hausse
Précisément, il a émis un eurobond de 1,1 milliard de des crédits à la clientèle, en dépit d’une politique moné-
dollars. Compte tenu de cette dynamique de réendet- taire plus restrictive de la BCEAO, s’explique notam-
tement, le poids relatif du service de la dette vis-à-vis ment par un effet de substitution, avec la stabilisation
des recettes budgétaires et des exportations a signi- de l’exposition des banques au secteur public du fait
ficativement augmenté, pour atteindre respectivement du moindre recours de l’État sénégalais au marché
12,1 % et 8,4 % en 2017. domestique, à la suite de l’émission des eurobonds.
Selon le FMI, cette hausse du crédit pourrait se pour-
Selon la dernière analyse de viabilité de la dette du FMI suivre en 2018.
(AVD de juin 2017), le Sénégal présente toujours un
risque de surendettement faible. Les services du FMI L’insuffisance des crédits bancaires accordés aux
estiment que le Sénégal continue de faire face à un PME est imputable à des obstacles structurels. En
faible risque de surendettement dans le scénario de effet, le Bureau d’information sur le crédit ne dispose
référence si les réformes sont mises en œuvre comme pas de suffisamment de données pour faciliter les
prévu afin de favoriser une croissance économique relations financières entre les banques et les PME. Au
robuste. Ce constat n’a pas été remis en cause par Sénégal, des initiatives sont mises en œuvre dans le
l’émission d’un nouvel eurobond en mars 2018 pour but de poursuivre le développement des PME, notam-
un montant de 2,2 milliards de dollars. En effet, il a ment grâce à des réformes visant à améliorer l’accès à
été émis à des conditions relativement favorables et a la finance. La modification de la loi sur les bureaux de
permis, selon le FMI, le rachat de 40 % des eurobonds crédit, qui va exiger des banques qu’elles fournissent
émis en 2011 à des conditions moins favorables. Par les historiques de crédit des emprunteurs potentiels, est
ailleurs, les auto­­rités ont procédé au rachat d’autres en cours et soutenue par la BCEAO. Les réformes judi-
dettes extérieures pour un montant de 165 milliards ciaires, sous la forme de la mise en place de tribunaux

Bilan simplifié du système bancaire du Sénégal


(en milliards de francs CFA (XOF))
Actif 2015 2016 2017 Passif 2015 2016 2017
Opérations de trésorerie et inter­­­­­bancaires 907 969 803 Opérations de trésorerie et inter­­­­­bancaires 943 1 330 1 291
Opérations avec la clientèle 2 965 3 323 3 989 Opérations avec la clientèle 3 676 4 139 4 509
Opérations sur titres et diverses 1 195 1 587 1 590 Opérations sur titres et diverses 194 200 262
Valeurs immobilisées 322 409 406 Provisions, fonds propres et assimilés 582 620 727
Total 5 394 6 289 6 789 Total 5 394 6 289 6 789
Source : Commission bancaire de l’UMOA.

Banque de France 8
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Indicateurs d’activité du système bancaire du Sénégal 15 % (34 % en ASS) en 2014 et de


(coefficients et taux en % ; montants en millions de francs CFA (XOF)) 6 % (23 % en ASS) en 2011.
2015 2016 2017
Coefficient net d’exploitation 68,8 69,9 66,3
Les marchés financiers demeurent
((frais généraux + dotations aux amortissements)/PNB)
Coefficient de rentabilité (résultat net/fonds propres) 5,7 7,9 16,5
peu importants pour l’activité
Taux de marge nette (résultat net/produit net bancaire) 10,2 13,5 28,8 économique sénégalaise. En effet,
Taux brut de créances en souffrance 16,7 14,0 13,6 sur une quarantaine d’entités cotées
(créances en souffrance brutes/total des créances brutes) à la Bourse régionale des valeurs
Taux net de créances en souffrance 10,2 7,6 7,3 mobilières (BRVM) à Abidjan, seule-
(créances en souffrance nettes/total des créances nettes) ment trois sociétés sont de droit
Taux de provisionnement (provisions pour créances 43,2 49,5 49,7 sénégalais (Bank of Africa Sénégal,
en souffrance/créances en souffrance brutes)
Produit net bancaire (PNB) 298 747 337 033 387 063
Total Sénégal et Sonatel). De plus,
Résultat net 30 414 45 407 111 308 les entreprises sénégalaises n’ont
Source : Commission bancaire de l’UMOA. quasiment pas recours aux marchés
financiers pour se financer.

de commerce, sont prévues pour 2019. Cette évolu-


tion contribuera à faciliter le rôle des garanti­­es dans le Enjeux économiques de long terme
processus de création de crédit. Ces deux réformes
sont censées aider les PME à accéder au crédit. La poursuite du développement des
infra­­structures dans le secteur de l’énergie
La qualité du portefeuille de crédit des banques
s’est améliorée. Les taux bruts et nets des créances Les auto­­ rités envisagent de développer l’exploi-
en souffrance s’élevaient au Sénégal respectivement à tation des hydrocarbures dans les prochaines
13,6 % (12,9 % en Union monétaire ouest-africaine — années. La société britannique Cairn Energy, qui a
UMOA) et 7,3 % (5,6 % en UMOA) en 2017. En 2018, découvert deux gisements offshore fin 2014 (bloc de
l’UMOA a adopté une nouvelle définition des créances Sangomar, à 100 kilomètres au large de Dakar) et
en souffrance. Les prêts redevenus productifs seront dont le potentiel est estimé à 400 millions de tonnes,
retirés de la liste des créances en souffrance. Cette pourrait commencer à produire à partir de 2021. Des
nouvelle réglementation pourrait a priori permettre aux réserves de gaz estimées à 540 milliards de m3 ont
systèmes bancaires du Sénégal et des autres pays de été découvertes récemment au large de Saint-Louis,
l’UMOA d’afficher une meilleure qualité de portefeuille. sur un gisement offshore, par Kosmos Energy, société
américaine qui en détient 60 % des droits, aux côtés
Le dynamisme de l’activité bancaire a conduit à de Timis Corporation (30 %) et de la société natio-
une progression des résultats et de la rentabilité. nale Petrosen (10 %). L’entreprise Total a également
En effet, la hausse du produit net bancaire (+ 14,8 %), obtenu, le 2 mai 2017, un permis de recherche sur le
ainsi que la progression des opérations avec la clien- bloc Rufisque offshore profond, dont elle sera l’opéra-
tèle et des opérations sur titres, ont conduit à une forte teur principal à hauteur de 90 % (la société nationale
augmentation du résultat net. Tous les indicateurs de Petrosen détenant 10 %). La Société africaine de raffi-
rentabilité se sont fortement améliorés entre 2016 nage (SAR) compte porter sa capacité de traitement
et 2017. de 1,2 million de tonnes de brut par an, à environ
4 millions de tonnes afin d’être en mesure de raffiner la
L’inclusion financière, malgré les progrès notables production locale.
de ces dernières années, reste insuffisante au
Sénégal comme dans les autres pays de l’UMOA. Le renforcement du cadre juridique de l’exploita-
Le pourcentage de la population adulte de plus de tion des secteurs miniers et des hydrocarbures
quinze ans détenant un compte s’établit auto­­ur de constitue l’une des priorités des auto­­ rités séné-
42 % (43 % en Afrique subsaharienne — ASS) selon les galaises depuis 2016. En effet, un Comité d’orienta-
statistiques de la Banque mondiale. Ce taux était de tion stratégique du pétrole et du gaz (COS-Petrogaz)

Banque de France 9
Les monographies économiques
Sénégal

a été créé le 3 août 2016 afin de mettre en œuvre la ration du climat des affaires, nécessitant une meilleure
future politique de développement de projets pétroliers application des règles de trans­­parence, afin d’attirer
et gaziers. Par ailleurs, une loi encadrant l’exploitation l’investissement privé et d’entretenir la dynamique
et l’utilisation des ressources pétrolières, dans l’intérêt de la croissance. Des investissements publics pour-
des populations et des générations futures, est en raient être alloués à la constitution d’un capital humain
cours de préparation. Enfin, le Sénégal a adopté un adapté aux besoins du secteur privé. Le défi consistera
nouveau Code minier en novembre 2016. à concilier ces mesures avec la maîtrise des besoins de
financement globaux du secteur public.
Le gouvernement du Sénégal a identifié le secteur
de l’énergie comme un soutien majeur à sa stra- Les auto­­rités sénégalaises poursuivent leurs efforts
tégie de développement économique. La produc- afin d’encourager le développement des PME et
tion d’électricité a fortement augmenté ces dernières du secteur agricole. Le développement de ce dernier
années, mais le trans­­port et la distribution d’électri- s’est matérialisé par des mesures importantes favo-
cité demeurent un goulet d’étranglement important. risant l’optimisation de l’irrigation et l’amélioration de
Selon la Société nationale d’électricité du Sénégal la qualité des semences. Les auto­­rités travaillent par
(Senelec), la forte augmentation de la production, sur ailleurs au réaménagement du cadre des partenariats
la période 2010-2017, a permis une diminution signi- public-privé (PPP), notamment par le biais d’initiatives
ficative du nombre de délestages. La croissance de la innovantes, telles que des structures d’apprentissage
capacité de production d’électricité demeure un objectif entre pairs.
central des auto­­rités afin de répondre à une demande
en croissance de plus de 6 % par an. Afin de réduire L’actuelle zone économique spéciale (ZES) pour-
la part des centrales thermiques dans la production rait créer un espace dédié aux PME et mettre en
(90 % actuellement), le PSE a pour objectif l’installation place des incitations pour attirer les IDE. Le déve-
de plusieurs centrales solaires à travers le pays. loppement de la ZES, en tant que zone de bonne
gouvernance économique, pourrait être facilité par le
Un plan d’action prioritaire triennal a été lancé en Pacte pour l’Afrique du G20 afin de créer un « triangle
janvier 2016 visant à améliorer le réseau électrique, de la prospérité » reliant Diamniadio, Thiès et Mbour.
pour un coût de 225 millions de dollars. Les inves- Les réformes portant sur l’établissement de la ZES
tissements réalisés au cours des dernières années ont avancent, notamment celle consistant à assujettir
permis au Sénégal d’augmenter significativement son toutes les entreprises de la zone, sans exception, à
taux d’électrification. Selon les données 2016 de la un taux d’imposition de 15 %. Les auto­­rités prévoient
Banque mondiale, le Sénégal se situe significativement également d’étendre la TVA à toutes les entreprises de
au-dessus des pays de l’ASS pour le niveau d’accès la zone sans référence à des critères administratifs.
de sa population à l’électricité, avec un taux de 64,5 %,
contre 42,8 % pour la moyenne régionale. L’amélioration du climat des affaires et la promotion
du secteur privé demeurent impératifs pour dyna-
Le secteur privé comme nouveau moteur miser le développement du pays. Le rôle dévolu au
de la croissance secteur privé dans le PSE sera déterminant dans la mise
en œuvre des projets structurants en termes de créa-
L’investissement public a contribué aux forts taux tion de richesse et d’emplois, dans le but de soutenir
de croissance enregistrés ces dernières années. une croissance forte, inclusive et durable. Le fait que le
Toutefois, l’accroissement des dépenses publiques Sénégal ait gagné six places au classement du Rapport
peut dégrader la viabilité budgétaire du pays et affecter sur la compétitivité 2017-2018 du Forum économique
le développement du secteur privé via de poten- mondial est encourageant, même si le 106e rang sur
tiels effets d’éviction. C’est pourquoi, les auto­­ rités 137 pays souligne un potentiel de progression certain.
du Sénégal souhaitent que le secteur privé prenne le De même, le Sénégal a gagné sept places dans le clas-
relais en devenant le nouveau moteur de la croissance. sement Doing Business 2018 de la Banque mondiale,
La dynamisation du secteur privé implique une amélio- ce qui le place au 140e rang sur 190 pays.

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Sénégal

ANNEXE

Sénégal – Comptes nationaux


(en milliards de francs CFA (XOF) ; taux et variations en %)

2014 2015 2016 2017

Ressources 13 359,0 14 232,2 14 923,6 16 607,4


PIB nominal 9 775,0 10 508,7 11 251,7 12 264,9
Importations de biens et services 3 583,9 3 723,5 3 672,0 4 342,6
Emplois 13 359,0 14 232,2 14 923,6 16 607,4
Consommation finale 8 700,3 9 134,5 9 660,8 10 574,2
Publique 1 440,3 1 502,7 1 592,6 1 723,9
Privée 7 260,0 7 631,8 8 068,2 8 850,2
Formation brute de capital fixe a) 2 529,9 2 714,7 2 830,1 3 368,2
Exportations de biens et services 2 128,8 2 383,1 2 432,8 2 665,1
Épargne intérieure brute 1 074,8 1 374,2 1 590,9 1 690,7
Capacité (+) ou besoin (-) de financement - 1 455,1 - 1 340,5 - 1 239,2 - 1 677,5
Taux d’investissement (en % du PIB) 25,9 25,8 25,2 27,5
Variations
Taux de croissance du PIB en volume 4,0 6,4 6,2 7,2
Déflateur du PIB - 1,0 1,1 0,8 1,7
Prix à la consommation, en moyenne - 1,1 0,1 0,8 1,3
a) Y compris variations de stocks.
Sources : BCEAO et services statistiques nationaux.

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Sénégal – Tableau des opérations financières


(en milliards de francs CFA (XOF))

2014 2015 2016 2017

Recettes et dons 1 931,6 2 026,1 2 334,6 2 376,6


Recettes budgétaires 1 673,5 1 794,1 2 090,3 2 112,1
Recettes fiscales 1 482,5 1 597,1 1 966,2 1 844,9
Recettes non fiscales 92,2 111,4 103,5 96,9
Dons 258,1 232,0 244,4 264,5
Dépenses et prêts nets 2 318,7 2 411,5 2 703,9 2 738,8
Dépenses totales 2 311,4 2 411,5 2 703,9 2 738,8
Dépenses courantes 1 412,3 1 504,3 1 612,8 1 661,8
Traitements et salaires 485,4 526,1 572,3 600,0
Autres dépenses courantes 795,9 818,5 852,8 827,9
Intérêts 131,0 159,7 187,7 233,9
Sur dette intérieure 73,6 33,6 47,8 55,6
Sur dette extérieure 57,4 126,1 139,9 178,3
Dépenses en capital 899,1 907,2 1 091,1 1 077,1
Sur ressources intérieures 508,3 502,1 654,6 620,5
Sur ressources extérieures 390,9 405,1 436,5 456,6
Prêts nets 7,3 0,0 0,0 0,0
Solde global base engagements (hors dons) - 645,2 - 617,4 - 613,6 - 626,7
Solde global base engagements (dons compris) a) - 387,1 - 385,4 - 369,2 - 362,2
Solde primaire de base b) - 116,1 - 52,6 10,6 63,8
Ajustement base caisse 3,1 1,8 0,0 0,0
dont variations des arriérés de paiement (le signe « - » correspond à une réduction) 3,1 1,8 0,0 0,0
Solde global base caisse (hors dons) c) - 642,1 - 615,6 - 613,6 - 626,7
Solde global base caisse (dons compris) c) - 384,0 - 383,6 - 369,2 - 362,2
Financement 384,0 382,6 367,0 362,2
Financement intérieur net - 248,8 14,3 147,9 - 469,7
Bancaire - 81,3 127,8 279,7 - 142,7
Non bancaire - 167,6 - 113,4 - 131,7 - 327,0
Financement extérieur net 632,8 368,3 219,1 831,9
Ajustement statistique 0,1 1,0 2,2 0,0
En pourcentage du PIB
Recettes totales (hors dons) 17,1 17,1 18,6 17,2
Dépenses courantes 14,4 14,3 14,3 13,5
Solde global base engagements (dons compris) a) - 4,0 - 3,7 - 3,3 - 3,0
Dette publique 42,1 43,8 48,2 47,7
a) Solde global base engagements = recettes totales (dons compris) – dépenses et prêts nets.
b) Solde primaire = recettes budgétaires – (dépenses courantes – intérêts sur dette publique extérieure et intérieure) – (dépenses en capital sur ressources intérieures).
c) Solde global base caisse = solde global base engagements + ajustement base caisse.
Sources : BCEAO, FMI et services statistiques nationaux.

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Sénégal – Balance des paiements


(en milliards de francs CFA (XOF))

2014 2015 2016 2017

a - Solde des trans­actions courantes (1 + 2 + 3) - 665,9 - 558,6 - 472,5 - 898,7


1 - Biens et services - 1 448,8 - 1 342,9 - 1 237,5 - 1 674,9
Balance des biens - 1 383,2 - 1 274,4 - 1 164,7 - 1 555,7
Exportations de biens FOB 1 472,7 1 669,2 1 703,5 1 901,3
dont : produits halieutiques 233,0 265,0 286,1 299,3
produits pétroliers 233,3 212,0 161,4 242,9
or 182,7 168,5 216,4 213,7
acide phosphorique 67,0 84,1 124,1 119,4
Importations de biens FOB - 2 856,0 - 2 943,6 - 2 868,2 - 3 457,0
Importations de biens CAF - 3 245,0 - 3 334,8 - 3 222,0 - 3 909,7
dont : biens d’équipement - 652,7 - 848,6 - 857,0 - 974,3
produits pétroliers - 956,2 - 778,7 - 637,4 - 856,1
produits alimentaires - 598,4 - 629,7 - 618,4 - 767,7
Balance des services - 65,6 - 68,5 - 72,8 - 119,2
dont fret et assurances - 320,9 - 391,2 - 318,2 - 453,5
2 - Revenus primaires - 186,5 - 231,5 - 295,4 - 323,2
dont intérêts sur la dette - 57,4 - 84,3 - 139,9 - 178,3
3 - Revenus secondaires 969,4 1 015,8 1 060,4 1 099,4
Administrations publiques 83,6 52,0 31,2 50,6
Autres secteurs 40,7 31,2 38,0 49,4
Autres secteurs 885,9 963,8 1 029,2 1 048,8
dont trans­ferts de fonds des migrants 754,2 971,4 1 103,8 1 176,7
b - Compte de capital 216,1 202,7 214,7 224,3
c - Compte financier - 663,1 - 511,8 - 303,7 - 918,8
Investissements directs - 185,5 - 223,4 - 147,3 - 258,8
Investissements de portefeuille - 257,0 - 188,2 76,5 - 488,4
Autres investissements - 220,6 - 100,2 - 232,9 - 171,6
d - Erreurs et omissions nettes 4,7 4,7 3,5 0,0
e - Solde global (a + b - c + d) 218,0 160,6 49,4 244,4
Taux de couverture a) 59,5 63,9 66,2 61,3
Balance courante (en % du PIB) - 8,8 - 5,3 - 4,2 - 7,3
Solde global (en % du PIB) 2,9 1,5 0,4 2,0
a) Le taux de couverture (en %) correspond au total des exportations de biens et services rapporté au total des importations de biens et services.
Source : BCEAO.

Sénégal – Crédits à l’économie ventilés selon leur maturité initiale


(en milliards de francs CFA (XOF))

2014 2015 2016 2017

Court terme 1 222 1 351 1 570 1 783


Moyen terme 1 033 1 145 1 249 1 617
Long terme 190 175 258 308
Total 2 445 2 670 3 077 3 707
Source : BCEAO.

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