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Préparation au brevet

Brevet blanc 1 – Se raconter p. 358

Questions 20 points

Sur le texte littéraire (document A)


1. On peut trouver le narrateur soigneux, car il conserve avec de nombreuses précau-
tions son chewing-gum.
On peut également le trouver dégoûtant, de le conserver, et surtout de l’échanger avec
un camarade.
On peut enfin le trouver imprudent de jouer au football avec.
2. Le lecteur peut être dégoûté d’une telle pratique.
Que le narrateur conserve si précautionneusement son chewing-gum, l’échange puis
l’avale peut également faire rire le lecteur.
Il peut enfin être effrayé parce que le narrateur l’a avalé.
3. Les camarades de Jo sont d’abord étonnés et curieux, ils le regardent comme s’il
était une statue de musée.
Ils sont surtout moqueurs, et lui font croire qu’avaler son chewing-gum est particu-
lièrement grave, alors que rien n’est plus anodin.
4. Ses souvenirs ont plus de trente ans et il les raconte au présent de l’indicatif. Ce
temps permet d’abolir les années, et de rendre plus vivante et présente la scène.
5. « mec », « accouche » « bouffes », « con » et « truc » relèvent d’un niveau de
langue familier. Il s’agit d’une conversation entre garçons, qui s’amusent à se vanter
et à se faire peur.
6. a. Il s’agit d’une comparaison. Cette comparaison rend dramatique et terrible une
situation tout anodine : mâcher son chewing-gum.
b. Joseph Joffo écrit plus haut « comme une statue de musée ».
7. On peut désapprouver l’attitude des mères françaises. Non seulement elles consi-
dèrent avec méfiance tout élément nouveau, mais en outre elles mentent à leurs en-
fants pour les effrayer. L’amour et l’inquiétude pour ses enfants ne constituent pas
une excuse.
8. Il s’agissait sans doute d’un moment désagréable, inquiétant voire angoissant pour
le petit Jo. Toutefois, avec le recul qu’offrent les années, ce souvenir est devenu heu-
reux. Joseph Joffo met en scène avec humour des garçons vantards et roublards, il
se moque de lui-même et dénonce avec tendresse l’attitude des mères françaises. La
pénurie même semble anodine devant le comique de la scène.

Cycle 4- Classe de 3e 343

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Sur le texte et l’image (documents A et B)
9. La publicité et le texte se situent après la Seconde Guerre mondiale (en 1945 et
plus tard, en 1970). Les deux documents mettent en scène des enfants mâchant du
chewing-gum. Les scènes se situent dans un cadre scolaire.
Dans les deux documents, les enfants semblent enthousiasmés par le chewing-gum.
Il permet de se mettre en scène et d’attirer le regard de ses camarades.
10. Dans la première image, un garçon tend un chewing-gum à des filles qui semblent
absorbées dans leurs études ou dans leurs conversations. Dans la deuxième image,
toutes se sont rassemblées autour de lui pour lui prendre un chewing-gum. Un enfant
voyant cette publicité peut avoir l’impression que le chewing-gum le rendra important
et populaire… surtout auprès des filles. Enfin, le texte de la publicité oppose la « dé-
tente » et les goûts variés du chewing-gum à l'aridité des mathématiques. Il semble
difficile de résister à cette publicité…

Dictée et réécriture 10 points

Réécriture (10 points)


Cet hiver, la pénurie était si grande que je le partageais avec Franck : il mâchait les
jours pairs, je mâchais les jours impairs. Malheureusement au cours d’une récréa-
tion, alors que je jouais au prisonnier, une bourrade plus violente que les autres me fit
avaler la précieuse boulette. Je restais/restai pétrifié au milieu de la cour.

Travail d’écriture 20 points

Sujet A
Critère Commentaire Points
Structure du texte : respect du nombre de lignes, mise en /2
page claire.
Introduction et conclusion claires. /2
Qualité des arguments et des raisonnements. /4
Qualité des exemples, historiques et/ou artistiques. /4
Utilisation de mots logiques. /2

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Qualité de la langue (syntaxe, orthographe, conjugaison, /6
etc.)
Total /20

Sujet B
Critères d’évaluation Commentaires Points
Texte cohérent, structuré et respectant le nombre de lignes. /4
Expression de la peur. /4
Sentiments développés et analysés.
Réactions de l’entourage développées. /2
Syntaxe et orthographe correctes. /5
Emploi cohérent des temps utilisés. /5
Total /20

Cycle 4- Classe de 3e 345

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Brevet blanc 2 – Dénoncer les travers
de la société p. 359

Questions 20 points

Sur le texte littéraire (document A)


1. Tout le monde ne semble parler que de Staline. Il semble pourvu d’une immense
force. Il fait penser à de nombreux animaux dégoûtants, comme les vers ou les ca-
fards. Il est entouré de chefs dévoués. Il est le seul à pouvoir punir et « frapper du
poing ». Il peut punir, d’un décret ou d’un coup qui il veut. Tous ces éléments font de
Staline un personnage dangereux.
2. Peut-être que personne n’ose parler en sa présence, tellement il est intimidant.
Peut-être qu’on a peur d’être entendu puis dénoncé et qu’on chuchote donc. Toutes
les paroles semblent s’éteindre quand seul Staline « tonne » et parle.
3. « Ses doigts, comme des vers, sont très gras et épais » (v. 5)
a. Il s’agit d’une comparaison. Elle rend plus énormes et dégoûtants encore ses
doigts. Le poète se moque violemment de Staline.
b. On pourrait aussi relever « Ses moustaches de cafard semblent rire » ou « tels des
fers à cheval »
4. « Cent pouds » correspondent à mille six cents kilos. Il s’agit d’une hyperbole,
d’une exagération qui manifeste la puissance des paroles de Staline. Le vers insiste
aussi sur la cruauté du pouvoir qu’il exerce. Lorsqu’il veut condamner quelqu’un, fût-
il poète, il ne le « rat[e] » jamais.
5. Ces chefs semblent dévoués : « zélés », ils entourent Staline et le servent avec soin.
Ils sont aussi cruels ou violents, car si l’un « siffle » ou « ronchonne », c’est pour faire
appliquer les ordres terribles de Staline.
Ils sont toutefois faibles et menacés. Leur cou est « mince[s] » car Staline peut le
couper à tout instant.
6. Mandelstam indique qu’il forge ses décrets « comme des fers à cheval » pour indi-
quer que c’est un travail peu noble et brutal. Il les lance « dans l’œil » ou « au ventre »
et peut, par ses décrets, faire emprisonner ou tuer qui il décide. C’est par les décrets
que s’exerce le pouvoir tyrannique de Staline.
7. Staline semble démoniaque : il semble à la fois jubiler des condamnations à mort
qu’il ordonne et en tirer fierté, en « bomb[ant] » sa poitrine. Toute sa cruauté, sa
vilenie et son orgueil se manifestent dans ce distique final.
8. Le poème dénonce tous les crimes du pouvoir soviétique : concentration de la
puissance en une seule personne, arbitraire des décisions, violence des condamna-
tions, absence de liberté. La personnalité même de Staline est attaquée : sa cruauté,
sa vanité, sa vulgarité. Par ailleurs, le poème se veut satirique. La dénonciation est

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empreinte d’un humour cruel, les moqueries se multiplient contre l’effrayant et gro-
tesque « montagnard du Kremlin ».

Sur le texte et l’image (documents A et B)


9. « Jo-Jo » est un diminutif affectueux pour Joseph Staline. La colombe symbolise
la paix. Il s’agit de désigner de manière ironique un dictateur belliciste.
10. Le dessin déforme l’apparence de Staline : ses bras et ses jambes sont énormes,
ainsi que son ventre. Il a une moustache très fournie. Son regard semble cruel et
sournois. Surtout, le dessin exagère l’opposition entre les prétentions pacifistes de
Staline et la réalité de sa politique extérieure agressive. Le rouge contraste fortement
avec le bleu, le panneau « paix » avec le fléau à pointes rouges. La laisse avec laquelle
il tient la colombe montre que Staline aime la paix… surtout lorsqu’il la contrôle.
11. Comme le texte, la caricature dénonce la brutalité et la cruauté de Staline. Elle insiste
également sur son hypocrisie et sa dissimulation et la manière dont il falsifie la réalité.

Dictée et réécriture 10 points

Réécriture (10 points)


Eux seuls frappent du poing, tutoient et tonnent,
En forgeant, tels des fers à cheval, leurs décrets –
En plein front et dans l’œil, au ventre, où ça leur plaît !

Travail d’écriture 20 points

Sujet A
Critères d’évaluation Commentaire Points
Structure du texte : respect du nombre de lignes, mise en /2
page claire.
Introduction et conclusion claires. /2
Qualité des arguments et des raisonnements. /4
Qualité des exemples, historiques et/ou artistiques. /4
Utilisation de mots logiques. /2
Qualité de la langue (syntaxe, orthographe, conjugaison, etc.) /6
Total /20

Cycle 4- Classe de 3e 347

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Sujet B
Critères d’évaluation Commentaires Points
Texte cohérent, structuré et respectant le nombre de lignes. /2
Le texte respecte le genre de la lettre. /2
Le texte réutilise des éléments du poème. /2
Les arguments sont clairs, pertinents et développés. /4
Syntaxe et orthographe correctes. /5
Emploi cohérent des temps utilisés. /5
Total /20

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Brevet blanc 3 – Visions poétiques
du monde p. 360

Questions 20 points

Sur le texte littéraire (document A)


1. Ce texte est un poème. Il est en effet composé de vers, eux-mêmes disposés en
strophes. La présence de rimes, d’images, la musicalité du texte participent égale-
ment à sa dimension poétique. Enfin, les thèmes du poème, l’amour, la mort, les
sentiments intenses que l’on ressent relèvent également d’une certaine tradition poé-
tique.
Le texte renvoie aussi au genre de la lettre en vers. Comme une lettre, le poème éta-
blit un dialogue avec son interlocuteur, et s’attarde à l’évocation de sentiments et de
pensées.
2. Le poète utilise l’imparfait de l’indicatif « si je mourais » et le présent du condition-
nel « tu pleurerais », « s’éteindrait ». Tout le poème en effet, part de cette hypothèse
émise par le poète dans la première strophe : sa mort au front.
3. Le poète évoque le souvenir que Lou aura de lui. Il compare ce souvenir dispa-
raissant à un obus, une bombe, éclatant, puis compare les éclats et l’explosion de
l’obus à un mimosa en fleur. Il mêle ainsi tous les éléments de sa passion pour Lou :
les fleurs de Baratier, son amour, sa mort éventuelle, le souvenir que Lou aura de lui.
4. Le champ lexical de la nature ou du paysage semble le plus développé. Les mots
« monde », « monts », « mer », « vals », « mûrissant », « fruits » y appartiennent.
On pourrait également relever les mots appartenant au champ lexical de l’astronomie,
avec « espace », « monde », « étoile », « soleil ». Le sang du poète semble se méta-
morphoser et modifier tout l’univers. Par son imagination, le poète transforme et
embellit le monde.
5. a. Le sang du poète semble pouvoir embellir le monde, le rendre plus grandiose,
intense et généreux.
b. Le thème du sang nourricier renvoie à la fois à l’art religieux (les représentations
de la Passion du Christ, les récits de vie de martyrs, chrétiens ou non), aux récits de
chevalerie comme Perceval, à certains films réutilisant ces mythes, comme Excalibur
ou Indiana Jones. On peut également penser à Orphée démembré par les Bacchantes.
Des élèves de 3e auront sans doute étudié une tragédie dans laquelle le sang présente
un pouvoir symbolique ou magique (Médée, Œdipe, etc.)
6. a. Il s’agit d’une métaphore. La métaphore rend merveilleux le sang du poète,
devenant à la fois abondant (par la « fontaine »), brûlant et intense (« ardent ») et
magique (il offre le « bonheur »).
b. Un souvenir « éclaté », un souvenir qui « s’éteindrait » sont également des méta-
phores.

Cycle 4- Classe de 3e 349

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7. Un amour lointain, une guerre, un amant mourant au combat, un amant mort et
oublié sont des thèmes pathétiques. Pourtant, le poète semble transfigurer sa mort
en acte magique et extraordinaire. Il apparaît plus comme un héros, même sacrificiel
que comme une victime.
8. On peut considérer ce poème comme une magnifique preuve d’amour. Peut-être le
poète, en écrivant ce beau poème, cherche-t-il à conjurer l’oubli. Peut-être veut-il lui
laisser un ultime et merveilleux souvenir. Peut-être enfin veut-il transcender sa peur
de la mort en la transformant en acte grandiose.

Sur le texte et l’image (documents A et B)


9. Les deux documents évoquent la Première Guerre mondiale. Dans ces deux do-
cuments, la guerre n’est pas présentée comme une réalité horrible. Le tableau ne
montre pas des corps et des ruines, mais des rayons lumineux, des éclats et des
flammes. Aucune violence n’est montrée, l’horreur est seulement suggérée. Par ail-
leurs, le tableau, insiste moins sur les combats que sur l’espace, le ciel, les vals et
les forêts, ici noyées sous les lumières, qui semblent gicler sur le monde, comme le
sang du poète.
10. On devine la guerre, par les rayons de la DCA, les incendies et les fumées, ou les
forêts ravagées. Mais ce feu et cette fumée ne permettent pas de voir le champ de
bataille. Impossible de savoir quel pays se bat, si le combat est terrestre ou aérien, si
les affrontements sont meurtriers, etc.
11. Le peintre donne de la guerre une image confuse : on ne perçoit pas sa violence.
De même, les rayons et les flammes peuvent peindre une guerre apocalyptique mais,
étrangement, elle ne semble pas faire de victimes. Les arbres calcinés semblent mi-
nuscules comparés aux grandioses colonnes de lumière, rouges et vertes.

Dictée et réécriture 10 points

Réécriture (10 points)


S’il mourait là-bas sur le front de l’armée
Elle pleurerait un jour (ô) Lou sa bien-aimée
Et puis son souvenir s’éteindrait comme meurt

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Travail d’écriture 20 points

Sujet A
Critères d’évaluation Commentaire Points
Structure du texte : respect du nombre de lignes, mise en /2
page claire.
Introduction et conclusion claires. /2
Qualité des arguments et des raisonnements. /4
Qualité des exemples, historiques et/ou artistiques. /4
Utilisation de mots logiques. /2
Qualité de la langue (syntaxe, orthographe, conjugaison, etc.) /6
Total /20

Sujet B
Critères d’évaluation Commentaires Points
Texte cohérent, structuré et respectant le nombre de lignes. /4
Le texte explique clairement les raisons du départ. /2
Le texte développe les sentiments. /2
Les recommandations sont claires et cohérentes. /2
Syntaxe et orthographe correctes. /5
Emploi cohérent des temps utilisés. /5
Total /20

Cycle 4- Classe de 3e 351

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Brevet blanc 4 – Agir dans la cité :
individu et pouvoir p. 361

Questions 20 points

Sur le texte littéraire (document A)


1. Le titre du livre, Journal des années noires, la mention répétée de la date, le fait d’uti-
liser la première personne pour évoquer des événements récents, le développement
de ses sentiments et de ses pensées font de ce texte un journal.
2. Il est paradoxal de commencer un journal par « Voilà, c’est fini. » En juin 1940,
c’est la IIIe République française qui s’achève, Pétain obtenant les pleins pouvoirs et
proposant l’armistice. Les libertés vont être limitées ou supprimées, les restrictions
vont commencer. Une certaine idée de la liberté et du courage, en somme, de la
France, prend fin.
3. Le maréchal Pétain est désigné par la périphrase « Un vieil homme qui n’a plus
même la voix d’un homme, mais parle comme une vieille femme ». Il s’agit pour le
diariste de dénoncer et de ridiculiser le nouveau dirigeant de la France. Il insiste éga-
lement sur son manque de force et de courage.
4. La force de de Gaulle s’oppose à la faiblesse de Pétain, sa fierté à la lâcheté
« ignoble » du maréchal, son goût pour la liberté à la capitulation du nouveau diri-
geant de la France.
5. a. Il s’agit d’une phrase averbale, ou nominale.
b. Il s’agit d’écrire en note, comme le journal le permet, ce que l’on ressent. Par
ailleurs, cette construction rend plus intense encore le sentiment qu’éprouvent les
Français en entendant la voix de de Gaulle.
c. « Hier soir la voix du général de Gaulle à la radio de Londres. » est également une
phrase averbale.
6. Les Allemands sont sur le point d’investir la ville. C’est à la fois un moment de
honte et de danger. Pourtant, rien dans l’attitude des gens ne montre qu’ils en ont
conscience. Ils ne renoncent pas à leurs habitudes.
7. On peut éprouver de la peur, voire de l’angoisse devant un tel paysage. D’abord, les
hommes semblent « seuls ». On entend des bruits de « canon » et on voit de la « fu-
mée ». Les couleurs, « rouges » (répété dans « rougeoyait »), « blanches », « noir »
sont vives et intenses. La cathédrale « diabolique », la lune, les tours, la montagne
appartiennent à l’imagerie gothique ou fantastique. Enfin, le « drapeau noir » peut
faire penser aux pirates ou aux anarchistes, il est en tout cas signe de violence et de
désordre.

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8. Jean Guéhenno tient à coucher ses sentiments et ses pensées dans ce journal pour
plusieurs raisons : sans doute, de prime abord, pour les fixer et leur donner un peu
d’ordre ; exprimer ses peurs et ses doutes permet également de les conjurer, de les
rendre moins intenses et douloureux. Pour quelqu’un réduit à l’impuissance, il s’agit
également de se venger de l’homme qui fait honte à la France. Jean Guéhenno ne le
savait peut-être pas dès le début de son journal, mais il propose dans ces quelques
pages un témoignage historique.

Sur le texte et l’image (documents A et B)


9. Il s’agit du maréchal Pétain. C’est lui qui dirige le nouvel État français. Il tente de
réfuter les arguments de ses opposants, des gaullistes ou des premiers résistants :
l’armistice qu’il a signé n’est pas une trahison.
10. Pétain veut prouver aux Français qu’en signant l’armistice, il n’a pas livré la France
à l’Allemagne nazie, mais qu’il l’a sauvée. Il demande aux Français de le soutenir.
11. Par son doigt levé, son regard droit, fier et autoritaire, le maréchal semble à la
fois puissant et déterminé. Les lettres capitales rouges accentuent cette impression
de force, d’autant plus qu’elles contrastent avec le gris et le blanc du dessin. Le texte
le présentait comme une vieille femme à la voix tremblante. Il s’agit d’une affiche de
propagande, qui tente de convaincre, quitte à déformer la réalité. Elle montre la meil-
leure image possible du maréchal, et lui donne une autorité qu’il n’a pas.

Dictée et réécriture 10 points

Réécriture (10 points)


À la tombée de la nuit, je monte vers le plateau par cette route qui domine la ville.
C’est si étrange. Les Allemands sont à une dizaine de kilomètres. Ils entrent dans
la ville demain matin sans doute. Et c’est un soir comme tous les soirs. Les gens
prennent le frais devant les portes. La débâcle finit de s’écouler vers le sud et nous
sommes seuls sur la route.

Cycle 4- Classe de 3e 353

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Questions 20 points

Sujet A
Critères d’évaluation Commentaire Points
Structure du texte : respect du nombre de lignes, mise en page /2
claire.
Introduction et conclusion claires. /2
Qualité des arguments et des raisonnements. /4
Qualité des exemples, historiques et/ou artistiques. /4
Utilisation de mots logiques. /2
Qualité de la langue (syntaxe, orthographe, conjugaison, etc.) /6
Total /20

Sujet B
Critères d’évaluation Commentaires Points
Texte cohérent, structuré et respectant le nombre de lignes. /4
Le texte respecte le genre du journal. /2
Le texte développe des sentiments et des réflexions. /2
Le récit de ses réactions est clair, cohérent et vraisemblable. /2
Syntaxe et orthographe correctes. /5
Emploi cohérent des temps utilisés. /5
Total /20

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Brevet blanc 5 – Progrès et rêves
scientifiques p. 362

Questions 20 points

Sur le texte littéraire (document A)


1. Les légumes poussent en usine. Des ondes et des lumières les font pousser. La
viande est également cultivée en usine. Les viandes ont des goûts artificiels extraor-
dinaires. Tout cela montre que nous sommes en 2052.
2. On peut aimer les frites et le bifteck, on peut également apprécier la « généreuse
portion » servie par le garçon. On peut toutefois être surpris de ce service « automa-
tiqu[e] » et préférer choisir son plat.
3. a. La viande est cultivée, puisqu’il ne s’agit plus de morceaux prélevés sur des
animaux que l’on tue, mais fabriqués en usine par des chimistes.
b. Cette nouvelle méthode de production permet de supprimer la souffrance animale ; elle
permet aussi d’obtenir une viande « parfaite » aux goûts multiples et extraordinaires. En-
fin cette viande, industriellement produite, semble disponible en quantité « généreuse ».
4. a. Nous sommes les barbares du XXe siècle, mangeant de la viande issue d’animaux
que l’on élève et tue.
b. Il s’agit bien sûr d’une provocation de la part de René Barjavel, lequel n’était pas
végétarien. On peut répondre de diverses façons : on peut reprendre l’argumentaire
des hommes de 2052 et considérer que la violence faite aux animaux est insuppor-
table. On peut aussi considérer que l’homme a toujours mangé de la viande, et qu’une
viande naturelle, issue d’animaux élevés, est plus saine qu’une viande chimique.
5. « des viandes au goût de bœuf, de veau, de chevreuil, de faisan, de pigeon, de
chardonneret, d’antilope, de girafe, de pied d’éléphant, d’ours, de chamois, de lapin,
d’oie, de poulet, de lion et de mille autres variétés » (ligne 29 à 32).
a. Il s’agit d’une énumération.
b. Cette énumération insiste sur l’immense variété des goûts disponibles. Le lecteur
peut être enthousiasmé par toutes ces saveurs, qui peuvent lui ouvrir l’appétit… ou
au contraire être écœuré.
c. « Des ondes et des lumières de couleurs et d’intensités calculées, des atmos-
phères conditionnées » est également une énumération.
6. Les viandes sont d’abord extraordinaires par leur qualité, « sans tendon, ni peaux
ni graisses ». Elles le sont aussi par leur diversité, leur exotisme (on mange rarement,
en Europe, de l’antilope ou de l’éléphant) ou leur étrangeté (le chardonneret, le lion
ou le chamois se cuisinent rarement). Enfin, c’est la possibilité de manger une viande
ayant le goût d’une préparation complexe qui semble merveilleuse.

Cycle 4- Classe de 3e 355

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7. On peut apprécier l’abondance et la diversité de cette société, la richesse des goûts
qu’elle offre, et les voyages culinaires qu’elle semble offrir.
On peut toutefois ne pas aimer l’autorité avec laquelle on sert un plat, sans même lais-
ser choisir ou, surtout, la dimension chimique et artificielle des plaisirs qu’elle offre.

Sur le texte et l’image (documents A et B)


8. Ces hommes sont en train de préparer des carcasses de porc : ils les ouvrent, les
vident de leurs entrailles puis les découpent.
9. Dans la France de 2052, la violence faite aux animaux semble avoir disparu. De
plus, les opérations faites en usine semblent minutieuses, et une impression de bru-
talité se dégage de cette scène. Ce ne sont pas des scientifiques mais des ouvriers
qui travaillent. Il s’agit pourtant de la première « usine à viande », qui préfigure celle
de Ravage.
10. On peut reprendre les arguments de la question 4. b. : refuser les violences faites
aux animaux, l’élevage et l’abattage. On peut dénoncer la dimension industrielle de la
mise à mort des animaux. On peut également considérer que l’homme s’est toujours
nourri, et qu’une telle industrie a le mérite d’offrir de la viande à bas prix à tous, et
non à une élite.

Dictée et réécriture 10 points

Réécriture (10 points)


François et son frère poussèrent la porte de la Brasserie 13, trouvèrent une table vide
près d’un palmier nain, et s’assirent. Un garçon surgit, posa d’autorité devant eux un
plat fumant [...] François et son frère mangèrent de bon appétit. Fils de paysan, ils
préféraient les nourritures naturelles, mais comment vivre à Paris sans s’habituer à la
viande chimique, aux légumes industriels ?

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Travail d’écriture 20 points

Sujet A
Critères d’évaluation Commentaire Points
Structure du texte : respect du nombre de lignes, mise en /2
page claire.
Introduction et conclusion claires. /2
Qualité des arguments et des raisonnements. /4
Qualité des exemples, historiques et/ou artistiques. /4
Utilisation de mots logiques. /2
Qualité de la langue (syntaxe, orthographe, conjugaison, /6
etc.)
Total /20

Sujet B
Critères d’évaluation Commentaires Points
Texte cohérent, structuré et respectant le nombre de lignes. /2
Le texte respecte ce que nous savons de François et du /2
xxie siècle.

Le texte développe la dimension futuriste du texte. /4


Le texte critique des éléments de notre monde actuel. /2
Syntaxe et orthographe correctes. /5
Emploi cohérent des temps utilisés. /5
Total /20

Cycle 4- Classe de 3e 357

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Les règles de la nouvelle
orthographe…
En bref

La nouvelle orthographe est désormais acceptée au même titre que l’ancienne dans
toutes les productions écrites des élèves.
Ci-dessous, les principales règles de la nouvelle orthographe extraites du document
« La nouvelle orthographe, parlons-en ! », disponible sur le site www.orthographe-re-
commandee.info.
1. Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits
d’union.
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
vingt et un vingt-et-un
deux cents deux-cents
un million cent un-million-cent
trente et unième trente-et-unième
2. Dans les noms composés (avec trait d’union) du type pèse-lettre
(verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom), le second élément
prend la marque du pluriel seulement et toujours lorsque le mot est au
pluriel.
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
un compte-gouttes, des compte-gouttes un compte-goutte, des compte-gouttes
un après-midi, des après-midi un après-midi, des après-midis
3. On emploie l’accent grave (plutôt que l’accent aigu) dans un cer-
tain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe), au futur et au
conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder, et
dans les formes du type puissè-je.
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
événement évènement
réglementaire règlementaire
je céderai je cèderai
ils régleraient ils règleraient

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4. L’accent circonflexe disparait sur i et u. On le maintient néanmoins
dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif, et dans
cinq cas d’ambigüité.
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
coût cout
entraîner, nous entraînons entrainer, nous entrainons
paraître, il paraît paraitre, il parait
5. Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modèle de peler ou
de acheter. Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants.
Font exception à cette règle appeler, jeter et leurs composés (y com-
pris interpeler).
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
j’amoncelle j’amoncèle
amoncellement amoncèlement
tu époussetteras tu époussèteras
6. Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que
les mots français et sont accentués conformément aux règles qui s’ap-
pliquent aux mots français.
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
des matches des matchs
des misses des miss
revolver révolver
7. La soudure s’impose dans un certain nombre de mots, en particu-
lier :
– dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)- ;
– dans les mots composés de extra-, infra-, intra-, ultra- ;
– dans les mots composés avec des éléments « savants » (hydro-, so-
cio-, etc.) ;
– dans les onomatopées et dans les mots d’origine étrangère.
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
contre-appel, entre-temps contrappel, entretemps
extra-terrestre extraterrestre
tic-tac, week-end tictac, weekend
porte-monnaie portemonnaie
8. Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter
s’écrivent avec une consonne simple. Les dérivés du verbe ont aussi
une consonne simple. Font exception à cette règle colle, folle, molle
et les mots de la même famille qu’un nom en -otte (comme botter, de
botte).
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
corolle corole
frisotter, frisottis frisoter, frisotis

Règles de la nouvelle orthographe 359

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9. Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe-
et -güi-, et est ajouté dans quelques mots.
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
aiguë, ambiguë aigüe, ambigüe
ambiguïté ambigüité
arguer argüer

10. Comme celui de faire, le participe passé de laisser suivi d’un infinitif
est invariable.
Ancienne orthographe Nouvelle orthographe
elle s’est laissée maigrir elle s’est laissé maigrir
je les ai laissés partir je les ai laissé partir

Quelques anomalies sont supprimées.


• absout, absoute (participe passé) • innommé, innommée
• appâts (nom masculin pluriel) • interpeler (j’interpelle, nous interpelons, etc.)
• assoir, rassoir, sursoir • levreau
• bizut • lunetier
• bonhommie • nénufar
• boursoufflement, boursouffler, boursoufflure • ognon, ognonade, ognonière
• cahutte • pagaille
• charriot, charriotage, charrioter • persifflage, persiffler, persiffleur, persiffleuse
• chaussetrappe • ponch (dans le sens de « boisson »)
• combattif, combattive, combattivité • prudhommal, prudhommale, prudhommie
• cuisseau (dans tous les cas) • prunelier
• déciller • relai
• dentelier • saccarine (et ses nombreux dérivés)
• dissout, dissoute (participe passé) • sconse
• douçâtre • sorgo
• embattre • sottie
• exéma, exémateux, exémateuse • tocade, tocante, tocard, tocarde
• guilde • ventail
• imbécilité

On munit d’accent quelques mots où il avait été omis, ou dont la prononciation a changé :
asséner, papèterie, québécois, etc.
On écrit en -iller les mots anciennement en -illier où le i qui suit la consonne ne s’entend pas, à
l’exception des noms d’arbres (comme groseillier) : joailler, serpillère, etc.

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