Exposé Mycologie

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EXPOSÉ DE MYCOLOGIE

THÈME : MÉCANISMES D’ACTION DES CHAMPIGNONS


PHYTOPATHOGÈNES
Plan 1 : Définition et caractéristiques des champignons phytopathogènes.
Définition : les champignons phytopathogènes sont des champignons capables
de causer des maladies chez les plantes.
Caractéristiques des champignons phytopathogènes :
 Ce sont des hétérotrophes qui se nourrissent de matière organique vivante
(plantes).
 Ils produisent des structures spécialisées pour infecter les plantes, comme
des appressoria (structures qui permettent la pénétration dans les tissus
végétaux) ou des haustoria ( structures qui puissent les nutriments dans les
cellules hôtes).
 Une peuvent provoquer une grande variété de symptômes chez les
plantes, tels que les taches foliaires, les pourritures, les flétrissements, les
chancres et les moisissures.
 Leur cycle de vie peut impliquer plusieurs étapes : infection, colonisation,
reproduction et dissémination.
 Ils montrent une grande capacité à s’adapter aux conditions
environnementales et aux défenses des plantes.
Plan 2 : Modes d’infection et de pénétration des champignons
phytopathogènes dans la plante.
Les champignons phytopathogènes utilisent divers mécanismes pour infecter et
pénétrer dans les plantes hôtes. Ces modes d'infection sont adaptés aux
structures des champignons et à celles des plantes, et dépendent souvent du type
de champignon et des caractéristiques de l'hôte. Voici les principaux modes
d'infection et de pénétration des champignons phytopathogènes dans les plantes :
1. Pénétration directe :
De nombreux champignons phytopathogènes pénètrent directement les tissus
végétaux, souvent par la cuticule (couche protectrice cireuse) et la paroi
cellulaire des cellules épithéliales de la plante.
Pour y parvenir, ils développent des structures spécialisées telles que :
 Appressorium: Structure en forme de bulle ou de coussin qui se forme à
la surface de la plante à partir d'une spore ou d'un hypha. Cette structure
exerce une pression mécanique très forte et sécrète des enzymes
dégradant la paroi cellulaire, facilitant ainsi la pénétration.
 Tubes germinatifs : Ce sont des prolongements des spores fongiques qui
permettent la colonisation initiale de la surface de la plante.
 Enzymes hydrolytiques : Les champignons produisent des enzymes
comme les cutinases, cellulases, pectinases, et ligninases pour dégrader
les composants de la paroi cellulaire (cutine, cellulose, pectine, lignine).
Exemple : Magnaporthe oryzae, responsable de la pyriculariose du riz, utilise un
appressorium pour percer la cuticule et infecter les cellules de l'épiderme.
2. Pénétration par les ouvertures naturelles :
Certains champignons tirent parti des ouvertures naturelles de la plante pour y
pénétrer. Ces ouvertures incluent :
 Stomates : Ouvertures sur les feuilles qui permettent les échanges gazeux.
Les champignons peuvent coloniser la surface de la feuille et pénétrer par
ces ouvertures.
 Lenticelles : Ouvertures sur les tiges ou les fruits qui permettent la
respiration. Certains champignons pénètrent par ces points faibles.
 Hydathodes : Structures à la surface des feuilles responsables de
l'excrétion de l'eau sous forme de gouttelettes. Certains champignons
exploitent ces zones pour pénétrer la plante.
Exemple : Puccinia graminis, responsable de la rouille noire du blé, pénètre par
les stomates des plantes hôtes.
3. Pénétration par les blessures :
 Les blessures mécaniques, causées par des agents externes comme les
insectes, le vent, la pluie ou des activités humaines, fournissent des points
d'entrée faciles pour les champignons phytopathogènes.
 Les champignons qui utilisent ce mode de pénétration ne nécessitent pas
de structures spécialisées pour percer les tissus sains, car ils exploitent les
cellules endommagées.
Exemple : Botrytis cinerea, qui cause la pourriture grise, pénètre souvent les
plantes par des blessures ou des tissus déjà affaiblis.
4. Colonisation intercellulaire et intracellulaire :
Après avoir pénétré la plante, les champignons peuvent coloniser de deux
manières :
 Colonisation intercellulaire : Les champignons se propagent dans les
espaces entre les cellules de la plante sans pénétrer directement dans les
cellules vivantes.
 Colonisation intracellulaire : Certains champignons, notamment les
biotrophes, forment des structures spécialisées appelées haustoria. Les
haustoria pénètrent les cellules vivantes, mais sans les tuer, et permettent
au champignon d’extraire les nutriments de la cellule hôte.
Exemple : Erysiphe spp., responsable de l'oïdium, forme des haustoria dans les
cellules épidermiques des plantes pour se nourrir tout en maintenant la cellule
vivante.
5. Formation de structures infectieuses spécialisées :
Plusieurs champignons phytopathogènes développent des structures
supplémentaires pour faciliter l'infection :
 Sclérotes : Structures de survie denses et résistantes qui permettent à
certains champignons de rester dormants dans le sol pendant de longues
périodes avant de germer et d'infecter une plante hôte.
 Spores spécialisées : Certains champignons produisent des spores
infectieuses qui sont adaptées à la dispersion par l’air, l’eau ou les
insectes, facilitant ainsi l'infection des plantes.
Exemple : Sclerotinia sclerotiorum forme des sclérotes qui peuvent rester
viables dans le sol et infecter les plantes lorsque les conditions sont favorables.
6. Production de toxines et d'enzymes :
 En plus des mécanismes physiques, certains champignons
phytopathogènes produisent des toxines spécifiques ou des enzymes
dégradantes qui facilitent la colonisation des tissus végétaux en
affaiblissant les défenses de la plante.
 Ces toxines peuvent tuer les cellules végétales, facilitant ainsi la
nécrotrophie (nutrition à partir de cellules mortes).
Exemple : Fusarium oxysporum, responsable des flétrissements vasculaires,
produit des toxines qui perturbent les fonctions des cellules hôtes, entraînant leur
mort.
Plan 3 : Mécanismes de défense des plantes face aux champignons
Les plantes utilisent divers mécanismes de défense pour se protéger contre les
champignons pathogènes. Voici un aperçu des principales stratégies,
accompagné de références et de notes explicatives.
Mécanismes de défense
Barrières physiques :
 Cuticule et parois cellulaires : La cuticule, une couche lipidique, et les
parois cellulaires, composées de polysaccharides et de protéines, forment
des barrières physiques qui empêchent l'entrée des agents pathogènes.
 Structures spécialisées : Les épines et trichomes peuvent dissuader les
herbivores et réduire les dommages causés par les champignon
 Réactions immunitaires :Détection des pathogènes : Les plantes possèdent
des récepteurs capables de reconnaître des motifs moléculaires spécifiques
aux champignons, comme la chitine. Cette détection déclenche une
réponse immunitaire.
 Réaction hypersensible : Ce mécanisme implique la mort programmée des
cellules autour de la zone infectée pour limiter la propagation du
pathogène.
Production de molécules défensives :
 Phytoalexines : Ce sont des composés antimicrobiens produits en réponse
à une infection. Leur nature chimique varie selon les espèces végétales.
 Protéines PR : Ces protéines, comme les chitinases, dégradent les parois
cellulaires des champignons et inhibent leur croissance.
RÉFÉRENCES
1. Villeneuve, François. "Mécanismes de défense des plantes : Une boîte à
outils bien remplie et complexe." Jardins de France.
2. Esquerré-Tugayé, Marie-Thérèse. "Diversité des défenses des plantes."
Universalis.
3. "Comment les plantes se protègent-elles contre les maladies ?" The
Conversation.
4. "Plantes : une défense en « zig-zag »." Vegenov.
5. Agrios, G. N. (2005). Plant Pathology* (5th ed.). Elsevier Academic Press.
6. Horbach, R., Navarro-Quesada, A. R., Knogge, W., & Deising, H. B.
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7. Perfect, S. E., & Green, J. R. (2001). "Infection structures of biotrophic
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8. Deising, H. B., Reimann, S., & Pascholati, S. F. (2008). "Mechanisms and
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9. Mendgen, K., & Hahn, M. (2002). "Plant infection and the establishment
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