Cours-de-physiopathologie-2ème-semèstre-Master-PV (1)

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Dr.

ALI-AROUS Samir
• Intitulé du Master : Protection des végétaux

• Semestre : 2

• Intitulé de l’UEF2 : pathologie et médication végétale


• Intitulé de la matière : Physiopathologie


• Crédits : 4

• Coefficients : 2
Notions de maladie
1) Une plante est saine, ou normale, lorsqu'elle peut assurer ses fonctions physiologiques au mieux de son
potentiel génétique. Ces fonctions comprennent la division cellulaire normale, la différenciation et le
développement ; absorption d'eau et de minéraux du sol et translocation de ces substances dans toute la
plante; photosynthèse et translocation des produits photosynthétiques vers des zones d'utilisation ou de
stockage ; métabolisme des composés synthétisés; la reproduction; et le stockage des vivres pour l'hivernage
ou la reproduction.

2) Une maladie est défini comme une série de réponses visibles et invisibles des cellules et tissus de la plante, à
l’égard d’agents pathogènes ou facteurs environnementales qui résultent des changements de forme, de
fonction ou l’intégrité de la plante.
Les agents qui causent des maladies aux plantes renferment:

1) Facteurs biotiques: micro-organismes phytopathogènes

2) Facteurs abiotiques: environnements défavorables (désordre


physiologique)

Facteurs biotiques causent des maladies infectieux

Facteurs abiotiques causent des maladies non-infectieuses


• a- Maladies infectieuses ou biotiques

• • Maladies causées par des champignons


• • Maladies causées par des procaryotes (bactéries et mycoplasmes)
• • Maladies causées par des plantes supérieures parasites
• • Maladies causées par des virus et des viroïdes
• • Maladies causées par les nématodes
• • Maladies causées par des protozoaires

• b- Maladies non infectieuses ou abiotiques

• • Une température trop basse ou trop élevée


• • Manque ou excès d'humidité du sol
• • Manque ou excès de lumière
• • Manque d'oxygène
• • La pollution de l'air
• • Carences nutritionnelles
• • Toxicités minérales
• • Acidité ou alcalinité du sol (pH)
• • Toxicité des pesticides
• • Pratiques culturelles inappropriées
Les phytopathogènes
Principaux événements du cycle de la maladie

Inoculation,
landing of Germination Penetration Colonization Symptoms Multiplication Dissemination
inoculum Infection Invasion Reproduction

Water Humidity Active Subcuticular All plant Imperfect Wind, water,


Wind Liquid Passive Intracellular or specific stage insects,man etc..
insects water Intercellular plant organs Perfect stage
Vascular tissus
Infections passives

Pénétration à travers les plaies


• La plupart des pathogènes pénètrent dans les plantes par les blessures. Les
blessures peuvent être récentes ou anciennes.

Pénétration par ouverture naturelle


• De nombreux pathogènes pénètrent dans les plantes par les stomates et certains
pénètrent par les hydathodes, les nectarhodes et les lenticelles. La plupart des
stomates sont présents en grand nombre sur la face inférieure des feuilles.
Feuille
Feuille

ca. 40% du volume


de la feuille = espace
Ouvertures naturelles

stomates

hydathodes

lenticelles

nectaires
Ouvertures naturelles hydathodes
Ouvertures naturelles

hydathodes
Ouvertures naturelles
Lenticelles:
permettent les échanges gazeux entre l'atmosphère et les
tissus internes des végétaux. Elles servent aussi à absorber
les gaz, tel le CO2.
Ouvertures naturelles nectaires
nectaires
Ouvertures naturelles Nectaires
extra-florales

Les nectaires extra florales peuvent attirer des fourmis –


néfastes pour certaines insectes ravageurs
Semences

Black chaff of barley


X. campestris pv. translucens
Pénétrations (infections) actives

Appressorium (organes de pénétration active) du Colletotrichum citricola (Fu et al., 2019)


Altérations des fonctions physiologiques de la plante dues aux pathologies
• Les cellules et les tissus affectés des plantes malades sont généralement affaiblis ou détruits par des
agents pathogènes. La capacité de ces cellules et tissus à remplir leurs fonctions physiologiques
normales est réduite ou complètement éliminée ; en conséquence, la croissance des plantes est
réduite ou la plante meurt.

• Les types de cellules et de tissus infectés déterminent le type de fonction physiologique qui sera
affectée en premier. Ainsi,
Les fonctions physiologiques foliaires
• l'infection de la racine (par exemple, la pourriture des racines) interfère avec l'absorption de l'eau et
des nutriments du sol;

• l'infection des vaisseaux du xylème (flétrissements vasculaires, certains chancres) interfère avec la
translocation de l'eau et des minéraux vers la couronne de la plante ;

• l'infection du feuillage (taches foliaires, brûlures, mosaïques) interfère avec la photosynthèse ;


• l'infection du cortex (chancre cortical, infections virales et mycoplasmiques du phloème) interfère
avec la translocation descendante des produits photosynthétiques ;

• les infections des fleurs (brûlures bactériennes et fongiques, infections virales, mycoplasmiques et
fongiques des fleurs) interfèrent avec la reproduction ;
• les infections des fruits (pourritures des fruits) interfèrent avec la reproduction ou le stockage des
aliments de réserve pour la nouvelle plante.
Effets sur la respiration

Dans les plantes infectées par les pathogènes


fongiques, l’une des premières fonctions à être
affectées est la respiration du tissu de la plante qui
s’accroît généralement en vitesse, indiquant que les
carbohydrates sont utilisées plus rapidement que
dans le tissu sain. L’augmentation majeure dans la
vitesse de respiration coïncide d’habitude avec le
commencement de la sporulation par le pathogène.
Ce temps correspond précisément au maximum de
drainage des éléments nutritifs de l’hôte par le
pathogène à cause de l’énergie considérable
nécessaire à la production de ses spores.
Effets sur la photosynthèse
Tout pathogène qui attaque les tissus aériens
verts affecte le rendement de la culture. En
général, les effets nocifs des pathogènes
peuvent être directement attribués à la
destruction des tissus photosynthétiques. C’est
le cas de la chlorose, la défoliation, les taches
foliaires, les brûlures, les nécroses,… Telle
destruction dans les tissus verts réduit
l’interception de la radiation solaire et par
conséquent la capacité photosynthétique de la
plante.
Effets sur la translocation de l’eau et éléments
nutritifs
Après la photosynthèse, la plupart des éléments
nutritifs produits dans les cellules de la feuille sont
transportés, d’habitude dans les tissus du phloème, et
distribués aux cellules vivantes des plantes.
L’interférence du pathogène avec le transport ascendant
et descendant des substances aboutit à la privation de
quelques ou plusieurs parties de la plante de recevoir
ces substances. Ces parties de la plante ne seront plus
capables de fonctionner normalement et par conséquent
n’offriront plus leurs services ou leurs produits au reste
de la plante, causant ainsi la maladie de la plante
entière.
Effets sur la croissance végétative
La déviation des éléments nutritifs et la destruction
des tissus par les pathogènes entraînent d’habitude
une moindre performance des plantes hôtes. La
croissance et le développement de l’hôte sont affectés
à des niveaux plus ou moins importants. Les
symptômes tels que les galles, les tumeurs, la
ramification excessive, l’épinastie foliaire,
l’induction anormale des racines adventices et
l’abscission foliaire prématurée sont tous associés à
des changements dans le contrôle de la croissance
et la différenciation des plantes. Tels changements
dans les activités de la plante hôte sont dus à leur
infection par les pathogènes.
Effets sur les fonctions de reproduction
Plusieurs champignons et bactéries
pathogènes ont un effet négatif direct sur la
reproduction des plantes en attaquant ou
en tuant les fleurs, les fruits ou les
semences. Ils peuvent aussi agir
indirectement en interférant ou en inhibant
la production de ces organes.

Brurules des infloréscences et fruits du poirier par


Erwinia amylovora
Pathogénicité

• basée sur (le degré d’agressivité ou de virulence du pathogène) est


déterminé par la capacité de se maintenir dans les tissus de la
plante et de se multiplier et souvent par le pouvoir de dégrader les
tissus de l’hote (enzymes), de secréter de substances qui
influencent la croissance des cellules de l’hôte (hormones) ou bien
les détériorer ou les tuer (Toxines).
1- Toxines:
• C’est la faculté de produire des substances toxiques, comme (toxines) :
• Les exotoxines excrétées par les phytopathogènes vivant dans des
tissus (ex. glycoprotéines, lipoprotéines et polysaccarides)
• les endotoxines : ces derniers font partie de la paroi cellulaire de la
bactéries, ils se libèrent après la mort de la bactérie.
Exemple: Composants lipodepsipeptide cyclique (Cyclic lipodepsipeptid
compounds), exemple : syringomycines et syringostatines causant les
nécroses secrété par Pseumonas syringae pv syringae.
2- Hormones

• Les hormones influençant la croissance indole acide acétique (IAA) et les


cytokinines jouent un rôle important dans le développement des
symptômes,
• Exemples: Pseudomonas savastanoi, Agrobacterium tumifaciens
Exemples d’hormones
Maladie de la tuberculose de l’olivier
Dans ce cas précis, un tissu étendu est formé par hypertrophie et hyperplasie, provoquer par des hormones
de perturbation de croissance secrété par la bactérie. La galle ne se forme si c’est la bactérie est présente,
contrairement aux tumeurs. Il existe les histoides qui sont de petites gales différenciées formées comme
celles causées par Pseudomonas savastanoi p.v savastanoi sur olivier

Les gales consistent de plusieurs nouvelles cellules parenchymateuses formées avec un développement spontané
du tissu du xylème autour et des cavités bactériennes autour des couches croquantes. Les gales se forment sous
l’influence des hormones, l’Indol acide acétique (IAA) et les cytokinines secrétées par les bactéries.
3- Enzymes
• Pour pénétrer dans les plantes hôtes, les pathogènes (surtout les champignons) doivent dégrader la cire, la cutine,
les pectines, la cellulose, les hémicelluloses, la lignine et les protéines structurales. Pour prélever leurs éléments nutritifs
à partir des cellules parenchymateuses, les pathogènes doivent dégrader les protéines, les lipides et l’amidon.

• Facteurs de virulence ou agressines, se sont des composants a priori des enzymes tels
que les pectinases, cellulases, proteases, lipases et amylases.

• Se sont entre autres Les principales (composants) qui sont impliqués dans la
reconnaissance entre la plante hôte et le phytopathogène.
Mécanismes de défense.

• A ce jour, peu de réactions de défense des plantes hôtes contre les pathogènes :
• Hypertrophie : excroissance des cellules
• Hyperplasie : la division anarchique des cellules
• Les mécanismes de défense : réactions qui sont dirigé contre le pathogène et les dégâts des tissus
occasionnés par les pathogènes. Ex, La série de réactions qui mènent à la résistance ou ce qu’on
appelle les réactions d’hypersensibilité (HR) où la pathogène est encapsulée et tuée.

• Diverses réactions spécifiques comme la production de phyto-alexines, polyphenoloxidases, lectines


de parois cellulaires, en plus de la formation de gomme, acide carbolique, corks et callus.

• Il a été démontré que les ARN interférants (ARNi) des plante hôtes de pathogènes notamment les
virus, jouent un rôle de défense par l’inhibition de la réplication et/ou la traduction des protéines du
virus pathogène dans le cytoplasme de la cellule.
Exemple de réactions de défense
La plante hôte agressée par les champignons des vaisseaux vasculaires tels que
Verticillium sp et Fusarium sp, répond par la production de gommes et de
mucilages formant des tyloses dans les vaisseaux, afin de surmonter les blocages
du transport dans le xylème causés par la présence physique du pathogène
(mycélium et spores) et qui sont accompagnés par la sécrétion de polysaccharides
et d’enzymes pectinolytiques.
Le résultat final est une réduction du flux d’eau qui peut décroitre jusqu’à moins de 5
% de celui des plantes saines.

Les réactions d’hyper-sensibilité HR de la plante ont souvent un impact limité sur


le pathogène
FIN

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