Rapport Stage PFE
Rapport Stage PFE
Rapport Stage PFE
Présenté par
OUAHI Asmaa
Composition de jury :
A toute ma famille,
Asmaa OUAHI
Remerciements
Ce travail a été réalisé au Laboratoire de Physique de l’Etat Condensé dirigé par M. Jean-
Marc GRENECHE. Je tiens à le remercier pour m’avoir accueilli au sein du laboratoire.
Je voudrais remercier chaleureusement mes encadrants du côté français :
- M. Abdelhadi KASSIBA pour sa disponibilité et son soutien sans relâche. Il a toujours été
là pour répondre à mes questions les plus élémentaires. La valeur et la quantité de
connaissances qu’il a su me transmettre sont inestimables.
- M. Nicolas ERRIEN pour son aide précieuse. Son esprit très clair ainsi que ses idées
précises et ses bonnes remarques m’ont aidé à accomplir et à bien présenter les meilleurs
résultats de ce travail.
Un grand merci va également à mon encadrant du côté marocain, M. Ahmed EL HICHOU,
pour son aide constante, sa disponibilité et ses conseils pratiques. C’est grâce à tout ceci que
j’ai pu mener bien ce travail de recherche.
Que M. Mathieu EDELY trouve ici mes remerciements les plus sincères pour les expériences
que nous avons menées ensemble et les nombreuses discussions scientifiques qui les ont
suivies.
Ce travail a donné lieu à des collaborations, je remercie toute l’équipe du laboratoire pour leur
aide et leur accueil chaleureux.
Je remercie de tout cœur mes amis et collègues du laboratoire pour l’ambiance réjouissante et
sympathique qui régnait au laboratoire et qui m’a beaucoup aidé.
Aussi, je tiens à exprimer ma haute gratitude et considération à M. Mohammed MANSORI
Coordinateur pédagogique de la filière d’ingénieur « Génie des Matériaux » et à toute
l’équipe pédagogique de la Faculté des Sciences et Techniques de Marrakech, pour avoir
assuré la partie théorique de la formation et pour leur soutien continu tout au long des années
de notre formation.
Je ne saurais également oublier tout ce que je dois à mon père, ma mère et à toute ma famille
qui m’a tant attendu et encouragé à distance. Leur soutien et leur affection m’ont toujours été
d’un secours inestimable.
RESUME
Les recherches que nous présentons dans ce mémoire de projet de fin d’études portent sur
l’élaboration et la caractérisation de nanostructures.
Des études antérieures ont montré que des films poreux parfaitement organisés pouvaient être
obtenus par anodisation de l’aluminium. Toutefois, le choix des paramètres d’élaboration
demeurait le plus souvent empirique.
Au cours de ces travaux, un soin particulier a été apporté au conditionnement du substrat
d’aluminium, l’obtention d’un état de surface de grande qualité étant essentielle. Une méthode
d’élaboration de films hautement ordonnés a alors été développée. Ensuite, une caractérisation
par microscopie électronique à balayage (MEB) a permis de déterminer la morphologie des
couches poreuses.
La dernière partie de ces travaux a été consacrée à l’élaboration des nanocomposites à base de
l’alumine poreuse et de leur caractérisation par interférométrie, par réflectivité des rayons X
et par résonance paramagnétique électronique (RPE).
TABLE DES MATIÈRES
Introduction…………………………………………………………………………………..1
Chapitre 1 : Présentation du laboratoire d’accueil…………………………………………....3
Chapitre 2 : Introduction générale…………………………………………………………....6
I) Les cristaux photoniques………………………………………………………..…….…8
II) Histoire des cristaux photoniques……………………………………………………..…9
III) Applications………………………………………………………………………….….10
Chapitre 3 : Principe de formation et propriétés optiques de l’alumine poreuse………….…11
I) Electrochimie de l’anodisation de l’aluminium………………………………………....12
II) Mécanisme de formation des pores……………………………………………………..13
III) Dispositif expérimental……………………………………………………………….....14
IV) L’anodisation en deux étapes…………………………………………………………....15
V) Propriétés optiques……………………………………………………………........…....16
Chapitre 4 : Elaboration et caractérisation des échantillons……………………………….....22
I) Elaboration de l’alumine poreuse………………………………………………………..23
II) Caractérisation par Microscopie Electronique à Balayage (MEB)……………………...25
III) Élaboration des nanocomposites……………………………...…………...………….…32
IV) Mesures optiques………………………………………………………………………...34
V) Analyse par Réflectivité des X…………………………………………………………..37
VI) Etude par RPE…………………………………………………………………………...39
Conclusion…………………………………………………………………………...……….46
Références bibliographiques………………………………………………………………….47
Annexes………………………………………………………….……………………………49
Annexe 1 : Métallisation par pulvérisation cathodique pour observation MEB…….………..50
Annexe 2 : Dépôt de métal par pulvérisation radiofréquence……………………….………..53
INTRODUCTION
La compréhension des phénomènes qui affectent la matière à l'échelle nanométrique est l'un
des grands enjeux de la recherche actuelle. En effet, les propriétés physiques d'un objet de
taille nanométrique sont différentes de celles observées pour des dimensions supérieures.
De ce fait, l'émergence des nanotechnologies vise à produire, manipuler, et mettre en œuvre
des matériaux à l'échelle nanométrique qui permettent d'envisager de nombreuses applications
technologiques. Pour développer certaines de ces applications, il y a un besoin urgent dans
l'élaboration des nano-objets et de leur caractérisation.
Le présent manuscrit est constitué de quatre chapitres. Le premier aborde une brève
présentation du laboratoire d’accueil. Le deuxième chapitre est une introduction générale au
thème des cristaux photoniques. Dans ce chapitre, ces structures sont décrites d’un point de
1
vue théorique. Les applications technologiques des cristaux photoniques seront aussi
présentées.
Le troisième chapitre est consacré au principe de la croissance organisée des membranes
d'alumine nanoporeuse et de leur propriétés optiques. Nous commencerons par donner
quelques bases théoriques sur la croissance. Un soin particulier a été apporté à la description
des techniques permettant d'organiser ou d'auto-organiser les nano-objets. Nous présenterons
ensuite des méthodes pour la caractérisation optique des matériaux en couches minces.
Le dernier chapitre est l'exposé de nos résultats expérimentaux dans l'étude des nanostructures
élaborées à partir des membranes d'alumine poreuse. Nous décrirons la technique de
préparation de l’alumine poreuse, l’étude de sa morphologie permettant ainsi d'identifier sa
structure ainsi que l’élaboration des nanocomposites et leur caractérisation par différentes
techniques.
2
CHAPITRE I
PRESENTATION DU LABORATOIRE
D’ACCUEIL
Le Laboratoire de Physique de l’Etat Condensé (LPEC) est une Unité Mixte de Recherche de
l’Université du Maine - Le Mans France et du Centre National de la Recherche Scientifique
(CNRS).
Les recherches menées au LPEC appartiennent au domaine de la physique des matériaux. Elles
ont pour objectifs :
Les activités portent particulièrement sur des architectures hybrides structurées aux échelles
nanométriques, sous forme massive ou de couches minces ou ultraminces.
Les recherches sont effectuées dans le cadre de quatre équipes spécialisées sur des thématiques
complémentaires :
a) Nanostructuration et Fonctionnalisation :
Les recherches sous cette thématique ont pour objectifs de concevoir, réaliser et étudier de
nouveaux matériaux constitués d’architectures hybrides organisées aux échelles
nanométriques. Elles s’appuient particulièrement sur les phénomènes d’autoassemblages
moléculaires et visent l’obtention de propriétés physiques couplées (thermochromes,
électroptiques…). Les travaux en cours portent principalement sur des surfaces à propriétés
spécifiques, des films mésoporeux formés par autoassemblages en solution, des films hybrides
de nanoparticules semi-conductrices en matrices de polymères et des assemblages à base de
polymères conducteurs. Les recherches sont aussi tournées vers le développement de
techniques d’investigation de tels systèmes (caractérisation de films d’épaisseurs
nanométriques, repérage optique et caractérisation spectroscopique de nano-objets) et des
applications (capteurs bioluminescents).
b) Nanomagnétisme :
d) Ordre local :
Les moyens techniques et expertises du LPEC sont particulièrement développés dans les
domaines de la réflectométrie et de la diffusion des rayons X, des microscopies et
spectrométries optiques, des spectrométries Mössbauer, de RMN des solides à haute
résolution, de RPE et de relaxation diélectrique. Les recherches s’appuient aussi sur des
travaux théoriques et des moyens de calculs performants. [1]
-5-
-6-
CHAPITRE II
INTRODUCTION GENERALE
Au cours des dernières décennies, les dispositifs à cristaux photoniques ont progressé
rapidement avec le progrès de la fabrication dans les nanotechnologies. Les cristaux
photoniques, qui sont des nanostructures périodiques de matériaux diélectriques ou métallo-
diélectriques, peuvent fournir une possibilité d'éliminer la propagation des ondes
électromagnétiques dans une plage de fréquence. L'absence de la propagation des ondes
électromagnétiques dans de telles structures est alors qualifiée de bande interdite [2], [3]. Les
cristaux photoniques, en particulier les cristaux photoniques bidimensionnels (2D) car de
fabrication plus facile que les structures tridimensionnelles (3D), représentent l'une des voies
majeures vers la nanophotonique intégrée donnant ainsi naissance à des réalisations
impressionnantes à la fois pour les applications que pour les recherches plus fondamentales.
Les composants semi-conducteurs à cristal photonique bidimensionnel, notamment les oxydes
transparents conducteurs, peuvent se comporter dans les bandes permises comme des
matériaux ayant des propriétés optiques qui n’existent pas dans les matériaux homogènes. On
peut par exemple obtenir des structures se comportant comme des prismes très dispersifs ou
comme des matériaux à indice de réfraction négatif [4]. Pour les oxydes transparents, la
largeur de la bande interdite est située dans le proche ultraviolet. C'est le cas de l'oxyde
d'indium In2O3 (Eg = 3,75 eV), de l'oxyde d'étain SnO2 (Eg = 3,5 eV) ou encore de l'oxyde de
zinc ZnO (Eg = 3,3 eV). L'énergie nécessaire à la transition électronique entre la bande de
valence et la bande de conduction, peut être apportée entre autres, par des photons. Pour
toutes les longueurs d'onde supérieures à celle correspondant à la bande interdite, le matériau
est transparent.
Les cristaux photoniques 2D se présentent typiquement sous la forme d'un réseau périodique
de trous le plus souvent de symétrie hexagonale. L’oxydation de certains métaux tels que
l'aluminium (avec pour oxyde formé Al2O3) et qui reste le métal le plus intéressant du fait de
son abondance et de son faible coût, le titane (TiO 2), le tantale (Ta2O5), le niobium (Nb2O5) et
le zirconium (ZrO2) permet de créer des couches poreuses d'oxyde par le choix du milieu
oxydant et des conditions expérimentales spécifiques.
Nous pouvons également citer les membranes de verre [5] qui par un principe de fabrication
proche de celui utilisé pour la fabrication des fibres optiques permettent l’obtention d’une
structure poreuse. Aussi, l'anodisation du silicium en milieu acide fluorhydrique dans des
conditions de potentiel ajustées, engendre la formation de silicium poreux [6].
-7-
I) Les cristaux photoniques :
Un cristal photonique est un matériau où l’indice de réfraction est périodiquement modulé. [7]
Il s’agit d’un matériau constitué par un arrangement périodique de briques élémentaires
d’indice de réfraction n2 dans une matrice d’indice de réfraction n 1. Les cristaux photoniques
existent sous différentes formes. Il existe néanmoins trois principales catégories :
unidimensionnel, bidimensionnel et tridimensionnel (Figure 1). Ces dimensions représentent
le nombre de directions dans lesquelles il y a une périodicité de la constante diélectrique.
Figure 1 : Principe des arrangements pour des cristaux photoniques (a) unidimensionnels 1D,
(b) bidimensionnels 2D et (c) tridimensionnels 3D.
Les cristaux photoniques 1D composés d'un empilement multicouche sont également appelés
miroirs de Bragg et dont les propriétés spécifiques au cristal photonique n'existent que dans
une seule dimension.
La périodicité des miroirs de Bragg permet d’ouvrir une bande de fréquence interdite dans des
directions proches de celle de l’empilement. Ceux-ci sont très utilisés en optique intégrée pour
obtenir les miroirs à très forte réflectivité utiles pour certains types de lasers. [8]
Du point de vue de l’optique intégrée, il serait très intéressant de pouvoir confiner la lumière
dans les autres directions de l’espace. Pour ce faire, les cristaux photoniques 2D et 3D ont été
imaginés.
-8-
II) Histoire des cristaux photoniques:
En 1887, Lord Rayleigh a montré que les structures périodiques composées d'un empilement
multicouche possédaient une bande interdite unidimensionnelle, et avaient une grande
réflectivité. [9]
En 1972, V.P. Bykov a réalisé une étude théorique détaillée sur les structures optiques
unidimensionnelles et a été le premier à examiner l'effet de bandes interdites sur l'émission
Eli Yablonovitch et Sajeev John en 1987, [12], [13] qui ont introduit le terme de « cristal
photonique » et prévirent la possibilité de produire des structures à deux ou trois dimensions
qui posséderaient des bandes interdites.
Après 1987, le nombre de publications concernant les cristaux photoniques commença à
croître exponentiellement. En 1991, Yablonovitch conçoit le premier cristal photonique
tridimensionnel possédant une bande interdite dans les micro-ondes [14] à cause de la
difficulté de fabrication de ces structures pour qu'elles soient effectives dans le spectre visible.
Et c’est en 1996 que Thomas Krauss fit la première démonstration d'un cristal photonique
bidimensionnel dans le spectre du visible [15]. Ce qui a ouvert la voie à la fabrication de
cristaux photoniques par les méthodes utilisées dans le secteur des semi-conducteurs.
Aujourd'hui, ces techniques permettent d'utiliser des cristaux photoniques en plaques, qui
consistent en des cristaux photoniques bidimensionnels gravés dans des plaques de semi-
conducteurs.
-9-
consistant en l'agglutination d'une solution de nano-sphères diélectriques en un cristal
photonique. [17]
III) Applications:
Les cristaux photoniques sont des matériaux optiques attractifs pour contrôler et manipuler le
flux de la lumière. Cette capacité suscite de nombreuses applications, celles-ci se situent
principalement dans les domaines de l’informatique et de la communication en utilisant les
photons comme porteur d’information à la place des électrons.
La lumière a en effet plusieurs avantages par rapport aux électrons. Elle peut voyager dans un
matériau diélectrique plus rapidement qu’un électron dans un fil métallique. Elle peut porter
une grande quantité d’information par seconde. Les interactions entre photons et matériau
diélectrique sont moins importantes que celles entre électrons et matériau métallique, ce qui
réduit les pertes d’énergie.
La figure 2 montre des exemples des principales applications des cristaux photoniques.
Peintures et
encres
Ordinateurs Lentilles et
optiques miroirs parfaits
Applications
des cristaux
Cavités photoniques Laser
résonnantes
Diode
Guides d'onde électrolumi-
nescente
- 10 -
- 11 -
CHAPITRE III
3
2 Al(s) + O2(g) Al2O3(s) ∆ G °=−1582 KJ /mol
2
2 Al(s) + 3 H2O(l) Al2O3(s) + 3H2(g) ∆ G °=−871 KJ /mol
Au niveau de la cathode, les électrons réagirent avec les ions d’hydrogène pour produire le
gaz d’hydrogène :
2 H+ + 2 e- H2(g)
RT [red ]
E = E0 - ln
zF [ox ]
Où R est la constante universelle des gaz, T est la température absolue en Kelvin, z est le
nombre de charge de la réaction d'électrode, et F est la constante de Faraday (96500 C mol-1).
- 12 -
Le potentiel d'électrode E à l'anode peut être écrit comme :
E = -1,55 – 0,0591 pH
C'est ce qui explique que la réaction à l'anode (Al) dépend thermodynamiquement de la valeur
du pH, qui est déterminée par l'électrolyte et la température.
I-2) Cinétique :
La densité de courant traversant la couche d'oxyde peut être écrite comme suit [18] :
j = j a + jc + je
Où ja, jc et je sont les densités de courant des anions, des cations et des électrons,
respectivement. Comme la conductivité électronique de l'oxyde d'aluminium est très faible, la
densité de courant ionique ji = ja + jc est le principal mode de transport des charges.
La relation entre le courant ionique ji et le champ électrique E peut être exprimée en termes de
l’équation suivante [18] :
ji = j0exp( β E)
- 13 -
Figure 3: Densité de courant au cours de la croissance initiale (<1h) à tension constante.
Au cours de la formation du film poreux, les profils suivants de la densité du courant sont
généralement observés. Tout d'abord, la densité de courant jp diminue rapidement (régime 1
sur la figure 3). Puis, elle passe par la valeur minimale (régime 2 sur la figure 3). Elle
augmente pour arriver à une valeur maximale (régime 3 sur la figure 3). Par la suite, elle
diminue encore légèrement. Enfin, la densité de courant reste constante (régime 4 sur la figure
3).
Le mécanisme de formation des pores est schématisé sur la figure 4 [20], correspondant aux
quatre régimes de la figure 3.
Au début de l'anodisation, le film barrière, constitué d'oxyde non conducteur, couvre toute la
surface de l'aluminium (régime 1 sur la figure 3 et la figure 4). Le champ électrique est porté
localement aux fluctuations (régime 2 sur la figure 3 et la figure 4). Ceci conduit à améliorer
le terrain et la température de dissolution dans l'oxyde formé et donc à la croissance des pores
(régime 3 sur la figure 3 et la figure 4). En suite, quelques pores commencent à cesser de
- 14 -
croître en raison de la concurrence entre eux-mêmes et le courant diminue à nouveau (régime
4 sur la figure 3 et la figure 4).
La cellule électrochimique est constituée d'un système à deux électrodes. Le platine (Pt)
agissant en tant qu’anode (B sur la figure 5) et la feuille d’Al servant d'électrode de travail (E
sur la figure 5). Pour mélanger l’électrolyte vigoureusement, on utilise un agitateur
magnétique (A sur la figure 5). La feuille d'aluminium est insérée entre le récipient
d'électrolyte (C sur la figure 5) et la plaque de la cellule jouant le rôle d’un conducteur
électrique relié à une source électrique positive (F sur la figure 5) et fixée par des vis (D sur
la figure 5). Le générateur (G sur la figure 5) porté à une valeur constante de tension permet le
travail en mode potentiostatique. Le refroidissement de l'appareil est assuré par une eau de
refroidissement.
- 15 -
Avant d’entamer l’étape d’anodisation, des prétraitements du substrat doivent être réalisés
dans le but d’avoir des structures anodiques hautement ordonnées.
Le conditionnement du substrat est, en effet, une étape importante du fait que le choix de ce
dernier ainsi que son conditionnement ont, au même titre que l’anodisation elle-même, une
importance capitale sur les caractéristiques finales et sur le degré d’arrangement des pores.
Le choix du matériau doit porter sur l’emploi d’une feuille d’aluminium de grande pureté. A
laquelle on peut subir des traitements thermiques pour agrandir la taille des grains, ce qui va
assurer une amélioration de l’homogénéité du substrat (figure 6-a). Un polissage mécanique
ou électrochimique permet de diminuer la rugosité de la surface qui peut provoquer une
accumulation de la chaleur localement et perturber la formation des pores hautement ordonnés
(figure 6-b).
L'aluminium est ensuite anodisé dans les conditions requises pendant une durée pouvant aller
jusqu'à plusieurs heures (figure 6-c). Postérieurement, la couche d'alumine formée est
dissoute. Le substrat d’aluminium est donc préformé (figure 6-d). Puis, l'anodisation est
réitérée dans les mêmes conditions pour obtenir une géométrie de la couche nettement plus
régulière (figure 4-e). Finalement, le diamètre des pores est ajusté par réaction entre un acide
et l’oxyde d’aluminium (figure 6-f).
V) Propriétés optiques:
- 16 -
La détermination précise des constantes optiques (indice de réfraction, coefficient
d'absorption et coefficient d’extinction) des matériaux en couches minces est un facteur clé
dans certaines applications technologiques. En effet, il existe différentes méthodes pour la
caractérisation optique basées sur l’utilisation du spectre de transmission ou du spectre de
réflexion.
La méthode de l'enveloppe a montré la simplicité et la franchise comme un outil utile et non
destructif pour déterminer les constantes optiques et l'épaisseur des couches minces
diélectriques déposées sur un substrat de verre. Cette méthode basée sur les idées de
Manifacier et al [21], utilisant les maximums et les minimums du spectre de transmission, a
été rajeuni par Swanepoel [22], en supposant que le substrat de verre est transparent et non
absorbant. Cependant, les substrats de verre montrent des pertes évidentes dans la région
spectrale optique [23].
Considérant la configuration à quatre couches représentée dans la figure 7 : [24]
- 17 -
A ( 1−L ) exp ( −αd )
T (λ)=
B+C exp (−αd ) + Dexp(−2 αd )
Avec :
ρ=
( n1−n3 2
n1 +n 3).
φ = 4πn2d / λ.
α = 4πk2d / λ.
- 18 -
T max −T min
E = 2 n1n3 + (n12 + n32) / 2
T max . T min
'
λ λ''
d= ' '' '' '
2( λ n 2 −λ n2 )
2 2
8 n1 n 2 n3
+ n1 ( n2 −n 1 )( n2 −n3 ) .
2 2 2 2
F=
T max
Xu, Chen, Zheng, Ding et Shen [26] ont utilisé le modèle de transmission à quatre couches
pour extraire l'épaisseur et l’indice de réfraction n(λ) de membranes d'alumine poreuse très
ordonnées anodisé en acide oxalique avec différentes épaisseurs et porosités à partir des
spectres de transmission optique visible et ultraviolet.
Pour la caractérisation optique de l'alumine poreuse, l'aluminium non oxydé a été d'abord
éliminé dans une solution mixte de CuSO4 saturée et HCl, puis les membranes d’alumine
poreuse ont été transférées sur substrat de verre transparent.
La figure 8 montre les spectres de transmission expérimentales (cercles pleins) et théoriques
(courbes en plein trait) des membranes de l’alumine poreuse préparées sans ajustement du
diamètre des pores (sans immersion dans l'acide phosphorique) et avec différents temps de la
deuxième anodisation (Ta) de 10 à 30 min. [26]
- 19 -
Figure 8 : Spectres de transmission expérimentales (cercles pleins) et théoriques (courbes en
plein trait) dans (a) le visible et (b) l'ultraviolet de l’alumine poreuse avec différents temps de
la deuxième anodisation Ta.
- 20 -
La figure 10 montre l'indice de réfraction n(λ) de l'alumine poreuse préparée sous différents
temps d'immersion (de 0 à 30 min) et différents temps de la deuxième anodisation de 10 à 30
min. [26]
Nous notons que l'indice de réfraction ne varie pas considérablement avec le temps de la
deuxième anodisation. Néanmoins, il change rapidement avec le temps d'immersion de sorte
qu’il diminue d'abord puis augmente avec le temps d'immersion.
- 21 -
CHAPITRE IV
T (°C)
400 -
12 2 3
Temps
- 23 -
c) Nettoyage des substrats :
L’attaque électrochimique est précédée par un nettoyage des substrats d’aluminium qui
consiste en des étapes successives, à savoir :
- On plonge le substrat dans l’acétone et on le soumet à des ultra-sons.
- On sèche le substrat avec un flux d’air.
- On plonge le substrat dans l’éthanol et on le soumet à des ultra-sons.
- On rince le substrat avec de l’eau déionisée et on le sèche avec un flux d’air.
Sortie Entrée
Circulateur de
refroidissement
Sortie eau Entrée eau
Anode
Cette cellule est constituée d’une électrode jouant le rôle de cathode sur laquelle on pose la
plaque d’aluminium. La légère pression effectuée au moment du serrage des vis est suffisante
pour avoir un bon contact électrique. L’anode est une plaque en platine déposée tout autour de
la surface d’aluminium exposée à l’électrolyte qui est d’environ 1 cm 2. Une agitation
magnétique est utilisée au moment de l’anodisation pour mélanger l’électrolyte
- 24 -
vigoureusement. Le refroidissement est assuré par la circulation d’une eau régulée en
température dans un échangeur.
Cette technique nous renseigne sur la morphologie et la texture des couches étudiées. Elle
permet des observations superficielles avec une résolution de quelques nanomètres et une
profondeur de champ très importante.
Son principe de fonctionnement est basé sur l’interaction électron-matière qui résulte du
bombardement de l’échantillon par un faisceau électronique. Ce dernier est généralement
produit par un canon à électrons porté à une tension élevée (quelques dizaines de kV).
L’échantillon balayé par la sonde électronique émet des informations qui sont transformées en
signal électrique servant à moduler le faisceau d’un tube cathodique à balayage synchrone. Il
y a donc, une correspondance ponctuelle entre un point de l’objet et un point de l’image sur
l’écran.
II-2) Appareil expérimental :
Le schéma du microscope électronique à balayage est présenté sur la figure 13.
- 25 -
II-3) Préparation des échantillons pour observation MEB :
Pour avoir des images nettes, il faut recouvrir les échantillons d'une couche fine de métal pour
assurer l’évacuation de charges. Un film généralement d’une dizaine de nanomètres
d’épaisseur est déposé par un procédé de pulvérisation cathodique.
La pulvérisation cathodique pratiquée avec une cible métallique permet d’obtenir une surface
métallique d’épaisseur contrôlée.
Le vide est fait dans l'enceinte du métalliseur dans laquelle les plots avec échantillon sont
introduits. Après introduction du gaz argon, un puissant champ électrique est appliqué entre la
cathode (cible en platine) et l’anode qui porte les plots avec échantillon. Les électrons libres
entraînés en spirale par un système magnétique entrent en collision avec les atomes Ar, ce qui
génère des ions Ar+. Ces cations sont accélérés vers la cathode qu'ils bombardent avec assez
d'énergie pour arracher des atomes de platine qui tombent en pluie sur la surface des
échantillons, formant ainsi une fine couche conductrice. Cette opération est schématisée dans
la figure 14.
- 26 -
La figure 15 montre l’échantillon placé dans l'enceinte du métalliseur par pulvérisation
cathodique.
L’échantillon après métallisation par pulvérisation cathodique est montré sur la figure 16 :
Les images par microscopie électronique à balayage des couches d’alumine poreuse,
préparées à partir de 2 plaques d’aluminium et dont les caractéristiques sont décrites dans le
tableau 1 ci-dessous, ont été prises avec un faisceau d’électrons correspondant à des énergies
entre 20 et 30 kV.
Les images a, b, c et d de la figure 17 montrent les résultats obtenus pour la couche d’alumine
poreuse de l’échantillon (a) à différents agrandissements.
- 28 -
- 29 -
17-c
17-d
- 30 -
Les images de la figure 17 montrent l’homogénéité de l’attaque électrochimique. Les pores,
de sections plus ou moins circulaires et de tailles d’environ 90 nm, sont répartis d’une façon
équilibrée sur toute la surface de l’échantillon.
Les images a, b et c de la figure 18 montrent les résultats obtenus pour la couche d’alumine
poreuse de l’échantillon (b) à différents agrandissements.
18-a
18-b
- 31 -
18-c
La pulvérisation cathodique radiofréquence est un procédé de dépôt sous vide. Dans une
enceinte sous vide, un plasma est développé entre deux électrodes à partir d'un gaz d'argon.
- 32 -
- L'une des électrodes est portée à un potentiel négatif (cathode), il s'agit de la cible du métal
d’aluminium que l'on souhaite déposer.
- La seconde est reliée à la masse et supporte le substrat du silicium dopé à métalliser (anode).
Dans le plasma créé, les ions positifs Ar + sont accélérés sous une tension de quelques kV et
irradient la surface de la cible. Les ions incidents pénètrent sur une profondeur de l’ordre de
quelques nm.
L’interaction de ces ions avec la matière peut se faire suivant plusieurs processus. Dans cette
gamme d’énergie (quelques keV), le processus, qui est favorisé, c’est celui de l’interaction de
l’ion avec l’ensemble de l’atome auquel l’ion transfert une quantité d’énergie qui peut être
suffisante pour que l’atome soit éjecté de son site. Si cette éjection est réalisée suffisamment
près de la surface (sur une profondeur de l’ordre de 1 nm) l’atome éjecté de son site peut
sortir de la cible. C’est le phénomène de pulvérisation.
Les atomes pulvérisés se condensent sur les échantillons placés sur l'anode et aussi sur les
parois de l’enceinte. Cette opération est schématisée dans la figure 19.
Le mode opératoire suivi pour le dépôt d’aluminium sur substrat de silicium dopé ainsi que
les conditions de travail sont présentés dans l’annexe 2.
- 33 -
b) Anodisation de l’aluminium déposé sur substrat de silicium dopé :
Les étapes suivies pour la préparation de la couche poreuse à partir de la couche d’aluminium
déposée sur silicium dopé N (dopant As) sont les suivantes :
- 1ère anodisation : dans l’acide oxalique 0.3 M refroidi à 3°C sous une tension constante de
40 V pendant 20 min.
- 2ème anodisation : dans les mêmes conditions de la 1ère anodisation pendant 30 min.
Nombreuses techniques de dépôt sont utilisées qu’on peut les départager en deux familles
principales :
- Les méthodes de dépôt par phase vapeur telles que l’évaporation sous vide, le dépôt par
vapeur chimique (CVD), ...
- Les méthodes de dépôt en phase liquide telles que le spin-coating, l’imprégnation, ...
La première famille de techniques n’a en général pas donné de bons résultats en terme
d’introduction de matériaux dans les pores car elle génère rapidement le blocage de l’entrée
du pore formant ainsi des couches de matériaux seulement superficielles. La deuxième famille
de techniques semble être beaucoup plus efficace du fait que la couche poreuse est en contact
avec un liquide et par conséquent avec les matériaux en solution.
Notre choix s’est donc porté sur l’imprégnation comme technique de dépôt. La solution de
Mn12-ac utilisée est de concentration 1 g/l dans le chloroforme. On a imprégné la couche
d’alumine poreuse déposée sur substrat de silicium dopé dans la solution de Mn 12-ac, on la
soumet à des ultra-sons pendant 30 min et enfin on l’a laissée sécher sous hotte aspirante.
- 34 -
Figure 20 : Réflectance spectrale de couche mince
La théorie des milieux effectifs permet d’estimer les propriétés macroscopiques d’un milieu
en fonction des propriétés locales de chaque constituant.
La figure 21 montre les spectres de réflectance mesurée dans une plage de longueurs d’ondes
de 400 –1100 nm obtenus pour la membrane de l’alumine déposée sur silicium dopé et pour
cette membrane après remplissage avec Mn12-ac comme a été décrit précédemment.
21-a
- 35 -
21-b
Figure 21 : Spectre de réflectance de la membrane d’alumine déposée sur Si dopé (a) et de
l’alumine déposée sur Si dopé après remplissage par Mn12-ac (b).
- Pour la couche d’alumine poreuse déposée sur silicium dopé, on mesure une épaisseur
de 1020 nm et un indice de réfraction de 1,18.
- Pour la couche d’alumine poreuse sur silicium dopé et remplie par Mn12-ac, on a une
réflexion diffuse qui se produit et la mesure interférométrique n’est donc plus
possible.
Une approximation pour la théorie des milieux effectifs est le modèle de Bruggeman qui
définit l’indice de réfraction comme une somme pondérée des indices de réfraction des deux
constituants par la fraction de volume : [27]
Ces premiers résultats montrent l’intercalation de Mn 12-ac dans la couche mais la structure
d’alumine poreuse subit une détérioration au cours du remplissage. Les ultra-sons utilisés lors
du remplissage détériorent les parois fines associées à la forte porosité.
- 36 -
V) Analyse par Réflectivité des X :
La réflectivité des rayons X permet d’obtenir des informations quantitatives très précises sur
les films minces. Elle est en effet, caractéristique du profil de la densité électronique d’une
couche dans la direction normale à la surface de l’échantillon. Ce profil représente l’évolution
de la densité électronique en fonction de l’altitude z dans le matériau. Si le matériau est
homogène, la densité électronique est constante et le profil de densité présente un saut au
passage de la surface.
Principe :
Une mesure de réflectivité consiste à diriger un faisceau incident de rayons X sur la surface de
l’échantillon à un angle d’incidence θ et à recueillir l’intensité réfléchie spéculairement,
comme l’indique la figure 22.
La réflectivité d’un matériau est alors le rapport de l’intensité réfléchie spéculairement par un
matériau plan semi infini sur l’intensité du faisceau incident :
I (θ)
R(θ)=
I0
Pour des angles θ < θc, il y a réflexion totale de l’onde incidente. Le vecteur d’onde
critique qc correspondant à θc est donné par :
4 π sinθ c
q c=
λ
- 37 -
Il est de plus possible d’exprimer directement le vecteur de transfert critique q c en fonction de
la densité électronique :
q c=4 √ πrρ
L’analyse quantitative de la structure des échantillons, nous a permis d’obtenir les résultats
suivants :
- La réflectivité de la couche d’alumine poreuse déposée sur silicium dopé est montrée
sur la figure 24.
- 38 -
- Après remplissage, la surface devient rugueuse et la mesure de la réflectivité n’est plus
possible.
Ces résultats confirment la détérioration de la structure de l’alumine poreuse.
Les ions ou molécules paramagnétiques détectables par RPE possèdent un spin électronique S
- 39 -
figure 25. Un signal RPE sera alors détecté par l’intermédiaire de la puissance micro-onde
absorbée à la résonance.
1
Spin anti// B0
E g B
2
E = hc
Energie E
Micro-onde
résonance
1
Spin // B0 E g B
2
Champ magnétique B
Figure 25 : Diagramme de niveau d’énergie d’un système à deux niveaux pour une particule
de spin ½ soumise à un champ magnétique B.
Pour provoquer la résonance de spin et observer un signal RPE, la fréquence c, égale à 9.5
GHZ, est maintenue alors qu’un balayage du champ magnétique est réalisé. L’absorption
correspondante à la résonance a lieu lorsque B atteint la valeur B0 telle que :
Les études expérimentales ont été effectuées sur un spectromètre RPE équipée de la bande de
fréquence X. L’échantillon sous forme de poudre (~20 mg) est mis dans un tube de quartz
ultra pur de 4 mm de diamètre extérieur et placé à l’intérieur d’une cavité résonante.
L’électroaimant permet d’obtenir un champ magnétique statique dont l’intensité peut être
balayée dans l’intervalle [0, 1Tesla]. Le schéma du principe expérimental est présenté sur la
figure 26.
- 40 -
Figure 26 : Schéma du principe expérimental d’un spectromètre RPE, les procédés de pilotage
et de détection ne sont pas représentés.
La première mesure de RPE a été effectuée sur des poudres de nanoclusters de Mn 12. Il est
bien connu que les états de spins de tels clusters sont élevés et nécessitent des fréquences
élevées. Cependant, des ions Mn isolés peuvent donner lieu à des spectres RPE dans une
gamme de basses fréquences telle que la bande X (9.5 GHz). Les spectres obtenus sont
présentés sur la figure 27 pour différentes températures.
- 41 -
La composition des spectres de deux raies distinctes suggère l’existence de deux
environnements des ions manganèse avec des interactions d’échange importantes au regard
des grandes largeurs de raies.
28-a 28-b
- 42 -
28-c
Figure 28 : Evolution thermique de l’intensité (28-a), la largeur (28-b) et la position des raies
du signal RPE des nanoparticules de Mn12-ac (28-c).
Les mêmes études par RPE ont été effectuées sur les échantillons d’alumine poreuse après
remplissage des pores par des clusters de Mn12. Le signal RPE obtenu est présenté sur la
figure 29 où on distingue deux composantes similaires à celles obtenues sur les poudres Mn 12.
La figure 30 donne l’évolution thermique de l’intensité, la largeur et la position des raies
spectrales du signal RPE des nanoparticules de Mn 12-ac intercalés dans la couche d’alumine
poreuse.
- 43 -
Figure 29 : Signal RPE des nanoparticules de Mn12-ac insérés dans la couche d’alumine
poreuse.
30-a 30-b
- 44 -
30-c
Figure 30 : Evolution thermique de l’intensité (30-a), (30-b) la largeur et (30-c) la position des
raies du signal RPE des nanoparticules de Mn12-ac intercalés dans l’alumine poreuse.
A température ambiante, l’existence d’un sextuplet bien résolu indique que la concentration
d’ions Mn est bien moindre. Cette observation pourrait s’expliquer par une pénétration des
clsuters Mn12 dans les pores et induit des séparations entre les ions Mn isolés responsable des
spectres RPE observés.
D’autre part, les intensités des raies possèdent des comportements différents de ceux observés
dans le cas des poudres. Ceci suggère l’existence d’interactions (ferro ou antiferro) qui
pourraient résulter de la mise en ordre (alignement) des ions Mn dans les pores.
Ces études préliminaires méritent d’être étayées par d’autres prélèvements sur les pores
fonctionnalisés. Néanmoins, les études par RPE peuvent être exploitées pour informer sur
l’éventualité de fonctionnalisation des pores d’alumine par des nanoclusters possédant des
sondes paramagnétiques.
- 45 -
CONCLUSION
L’élaboration des nanocomposites à base de couches poreuses présente deux axes principaux
de recherche :
- La modélisation et la compréhension du mécanisme de la croissance de la structure
poreuse.
- Le remplissage de la structure poreuse par les nanoparticules et plus généralement le
contrôle de leurs propriétés.
Bien que très limité dans le temps, ce stage s’est attaché à apporter quelques éléments
nouveaux autour de chaque axe de recherche.
Les expériences que nous avons menées nous ont permis de choisir les paramètres
d’élaboration permettant d’obtenir des films poreux de structure homogène. Le
conditionnement du substrat était un facteur clé pour avoir les meilleurs résultats.
Les méthodes de caractérisation présentées dans ce mémoire nous ont permis de tirer les
déductions suivantes. La caractérisation par MEB a donné une idée assez précise sur
l’homogénéité de la nanostructure de nos couches poreuses. Suite aux mesures optiques par
interférométrie et à l’analyse par réflectivité des rayons X, on constate que le dépôt en phase
liquide par imprégnation nous a permis d’introduire les nanoparticules dans la couche poreuse
mais cette dernière a été détériorée au cours du remplissage par les ultra-sons. Quant à la
RPE, l’étude confirme la possibilité de l’insertion des nanoparticules dans la couche
d’alumine.
En perspective, Les améliorations apportées par ce stage sont donc les briques de bases d’une
étude plus large. Le premier aspect de cette étude est un aspect matériaux qui consiste à avoir
des dispositifs parfaitement organisés et à exploiter au maximum la surface spécifique de la
couche poreuse et par la suite arriver à remplir tout le volume de la façon la plus homogène
possible. Le deuxième aspect est plus fondamental et vise l’étude des échanges d’énergie
éventuels entre la molécule incorporée et l’alumine poreuse qui présente un grand intérêt
puisqu’il permet d’améliorer les rendements en photo et électroluminescence.
- 46 -
Références bibliographiques
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Prof. Stokes », dans Phil. Mag, vol. 26, 1888, p. 256–265.
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Experimental and Theoretical Physics, vol. 35, 1972, p. 269–273.
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Electronics », dans Physical Review Letters, vol. 58, no 20, 1987, p. 2059–2062.
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centered-cubic case employing nonspherical atoms », dans Physical Review Letters, vol. 67,
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[16] S. Johnson (MIT) Lecture 3: Fabrication technologies for 3d photonic crystals.
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- 47 -
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[24] H. Chen, M.H. Gullanar, W.Z. Shen, J. Cryst. Growth 260 (2004) 91.
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[26] W.L. Xu, H. Chen, M.J. Zheng, G.Q. Ding, W.Z. Shen. Optical Materials 28 (2006)
1160.
- 48 -
Annexes
- 49 -
Annexe 1 : Métallisation par pulvérisation cathodique pour observation
MEB
Le métalliseur par pulvérisation cathodique utilisé est présenté dans la figure 31.
- 50 -
Tableau 2 : Principales fonctions de paramétrage du métalliseur par pulvérisation cathodique.
Commande Description
Mode opératoire :
- 51 -
métallique entourant l’enceinte, soit à 45 mm de la cible (cette distance conditionne la
vitesse de dépôt).
- Vérifier que les vannes LEAK et VENT soient fermées.
- Appuyer sur START PUMP pour faire le vide dans l’enceinte.
- Quand la pression atteint 10-1 mbar ouvrir légèrement LEAK pour introduction
d’argon jusqu’à ce que l’indicateur de pression soit au centre du cadran.
- Laisser pomper pendant ½ heure.
- Vérifier en fermant LEAK que la pression atteint 4 10-2 mbar.
- Rouvrir LEAK pour introduction d’Argon.
- En appuyant sur SET PLASMA ajuster LEAK pour obtenir le courant voulu (on a
choisi un courant de 10 mA pour une cible de platine). Ce courant conditionne la
vitesse du dépôt Selon les abaques temps de dépôt – courant – cible montrés sur la
figure 33.
- Ajuster TIME suivant l’épaisseur souhaitée et appuyer sur START PROCESS.
- A la fin du dépôt appuyer sur START PUMP puis ouvrir VENT et récupérer
l’échantillon.
- Nettoyer la cloche à l’aide d’un chiffon imbibé d’éthanol ou d’acétone.
- Fermer la bouteille d’argon.
Figure 33 : Abaques temps de dépôt – courant – cible pour métallisation par pulvérisation
cathodique.
- 52 -
Annexe 2 : Dépôt de métal par pulvérisation radiofréquence
Mode opératoire :
- 53 -
- Re-régler éventuellement la boite d’accord comme décrit ci-dessus.
- Faire pivoter le cache et amener le porte échantillon en regard de la cathode.
- Faire le dépôt en surveillant périodiquement la valeur de la puissance réfléchie.
- A la fin du dépôt, redescendre la puissance du générateur à zéro et éteindre le
générateur.
- Fermer les gaz, attendre 5 min que la cathode se refroidisse.
- Fermer « Procédé », « Pompage » puis « Pompe ».
- Attendre que la turbo ne tourne plus.
- Pour la remise à l’air il est préférable d’utiliser un gaz neutre (azote) en utilisant la
vanne manuelle extérieur plutôt que la vanne « remise à l’air ».
- Fermer les bouteilles de gaz et l’eau de refroidissement.
Cible Aluminium
Gaz Argon
Puissance 25 Watts
Tension 80 Volts
Durée 5h
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