Les Bassins Africains

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LES BASSINS

SEDIMENTAIRES
EN AFRIQUE
Chapitre I

GENERALITES
I-1 Objet de l’étude des bassins

Cette étude répond à un


double objectif :
a) définir la couverture de la
plate forme africaine en tant
que formation récente par
opposition au socle.
b) Compléter l’enseignement
de géologie historique par
des exemples africains.
I-1-1 Notion de stratigraphie

 La stratigraphie est l'étude des


couches ou strates constituant
l'écorce terrestre.
 L'étymologie du mot
vient du grec: Stratos
qui signifie couche et
graphein c'est-à-dire
écrire.
Les terrains stratifiés de Mars vus
en 3 dimensions
 Le plus souvent, ces roches
stratifiées sont d'origine
sédimentaire, du moins à
l'origine car elles peuvent être
devenues plus ou moins
métamorphiques; on parle
alors de métasédiments.
Exemple 1. Schistes
Exemple 2. Migmatites
Exemple 3. Métasédiments
plissés
 C'est ainsi qu'une grande partie
du socle de la Côte d'Ivoire est
constituée de tels
métasédiments (peu
métamorphisés si bien que les
figures sédimentaires
originelles sont encore
conservées).
 Des roches éruptives peuvent
parfois s'interstratifier ou
recouper des séries
sédimentaires, elles peuvent
faire l'objet d'études
stratigraphiques, ce terme
étant alors pris au sens large.
Exemple 1. Roches éruptives
interstratifiées dans les sédiments
Exemple 2. Roches éruptives
interstratifiées dans les sédiments
Exemple 3. Roches éruptives
interstratifiées dans les sédiments
Exemple 4. Roches éruptives
interstratifiées dans les sédiments
 Les études stratigraphiques
s'appuient sur la
connaissance des milieux
marins et continentaux
actuels.
 Elles se proposent de
comprendre la genèse et
la signification historique
des diverses formations.
 Rappelons que la géologie
historique correspond à l’étude
des couches successives et de
leur histoire au cours des
temps géologiques.
 Elle correspond également à la
division des temps
géologiques en ères
géologiques qui comportent
deux éons: d’une part le
phanérozoïque et d’autre part
le Cryptozoïque (Précambrien).
 Le Phanérozoïque va du
Primaire au Quaternaire c’est-
à-dire de –570 millions
d’années à l’actuel, tandis que
le Cryptozoïque (Précambrien)
commence à –4500 millions
d’années et s’achève à – 570
millions d’année.
 Le Cryptozoïque s’étend
depuis l’origine de la terre (il y
a 4 milliards 500 millions
d’années) jusqu’au début du
Phanérozoique c’est-à-dire à -
570 millions d’années.
 L’importance du Précambrien
est considérable puisqu’il
occupe environ 8/9è des temps
géologiques.
 Le Précambrien désigne donc
les formations géologiques les
plus anciennes..
Principales divisions des temps
géologiques
 Les premières études de
ces formations n’ayant pas
mis à jour des fossiles, on
les qualifia de terrains
azoïques c’est-à-dire
dépourvus de fossiles
 Mais l’évolution des
méthodes d’investigation
ayant permis de découvrir
des fossiles dans la partie
supérieure, on attribua à
cette partie, le nom de
Protérozoïque.
 Les limites du Précambrien:
 La limite supérieure du
Précambrien est difficile à
déterminer.
 On admet cependant que
cette limite qui sépare le
Précambrien du Primaire se
situe vers - 570 millions
d’années.
 Cette limite qui est marquée
par l’orogenèse assyntique,
varie suivant les auteurs.
 Quant à la limite inférieure,
elle se confond avec l’origine
de la terre.
 On note sur ce schéma qu’à
chaque division géologique
correspond un cycle
orogénique.
 L’objectif du présent cours
magistral est d’appliquer
ces divisions du monde au
cas particulier de l’Afrique.
 Ces applications concernent
les domaines récents
appelés bassins
sédimentaires.
 Nous étudierons les bassins
en Afrique et spécialement
en Afrique de l’Ouest.
Carte de location de l’Afrique de
l’Ouest
 On dit de l’Afrique qu’elle est
une plate forme ou une
vieille plate forme.
 Ce qui permet de parler de
plate forme africaine ou
vieille plate forme ou plate
forme ancienne.
Carte géologique de l’Afrique
 La plate forme correspond à un
ensemble formé d’une part d’un
socle ancien et d’autre part
d’une couverture récente qui
repose sur le socle par
l’intermédiaire d’une
discordance majeure.
 Le socle ancien date
pour l’ensemble de
l’Afrique du Précambrien.
 Ce socle a été retenu par
suite de déformations
successives au cours de
cinq cycles orogéniques.
 Il a été ensuite stabilisé
puis arasé par de
puissantes érosions.
 Il fut par la suite
recouvert de sédiments
formant la couverture
dont l’âge le plus ancien
atteint rarement le
Précambrien.
 La discordance majeure
est apparue depuis le
début du phanérozoïque.
 La couverture de plate
forme africaine se
présente de nos jours
sous forme de bassin
dont l’âge moyen va du
primaire au quaternaire.
 Les plus jeunes sont
des bassins côtiers
disposés sur tout le
pourtour de l’Afrique.
 Les bassins intérieurs
partent de la fin du
Précambrien supérieur
(Taoudéni, Congo).
 La couverture en Afrique
est demeurée indemne
des formations
fondamentales sauf aux
deux extrémités (Afrique
du Nord et Afrique du
Sud).
 C’est cette position
subhorizontale de la
couverture qui vaut à
l’ensemble en Afrique
son appellation de plate
forme.
I-2 Définition des bassins en
générale
 I-2-1 Bassin en tant que
domaine d’affaissement
 A l’origine de tous les
bassins, existe un
affaissement.
 L’affaissement
superficiel de la croûte
continentale a des
causes multiples.
 Surcharge lithosphétique
 Refroidissement de la
lithosphère
 Étirement de la lithosphère

 Flexion de la lithosphère
vers le large.
 Ces causes sont le plus
souvent associées.
 A l’origine le terme de
bassin s’appliquait aux
mouvements
d’affaissement des bassins
houillers.
I – 2-2 Les trois grandes
catégories de bassins
 Les caractéristiques ci-
dessus énumérées servent
à classer les bassins :
 les bassins contrôlés par
un amincissement
lithosphérique et qui
sont appelés bassins
d’étirement ;
 les bassins contrôlés par
un refroidissement de la
lithosphère.;
 C’est le cas des bassins
intracontinentaux et des
bassins océaniques en
particulier, les plaines
abyssales
 les bassins contrôlés par
la géométrie c’est-à-dire
la flexion de la
lithosphère et appelés
pour celà bassins
flexiaux.
I – 2-3 Combinaison de
facteurs de classification
 En réalité, on utilise la
combinaison des différents
facteurs et la classification
obtenue est essentiellement plus
descriptive qu’explicative. Ce qui
donne quatre types de bassins :
 1. les fossés
d’effondrement classés
par un affaissement
rapide et cassant
d’origine essentiellement
tectonique ;
 2. les bassins
proprement dits qui
proviennent d’un
affaissement lent et
progressif ;
 3. les bassins mixtes ;
 4. les bassins liés aux
chaînes de montagne en
particulier les bassins
molassiques, les bassins
d’avant chaîne et les
bassins d’arrière chaîne.
Les bassins d’avant
chaînes proviennent
d’une flexion
lithosphérique et les
bassins d’arrière chaînes
d’une subduction.
I –2- 4 Bassins et séries
sédimentaires
 Ce type de bassin
implique en particulier
ceux de toutes les séries
stratigraphiques qui les
composent.
 En Afrique et en particulier
en Afrique de l’Ouest, ces
bassins constituent la
couverture de la plate forme,
tantôt subhorizontale, tantôt
+ou- déformée (+ou- plissée)
en chaîne de montagne.
Chapitre II :

 NOMENCLATURE
DES BASSINS
 II- 1 Existence de
plusieurs possibilités de
classification.
 On peut envisager
plusieurs possibilités de
classifications.
 II-1-1 La classification
géographique
 Elle permet de distinguer
plusieurs types de bassins
ensuite d’opposer les
bassins côtiers aux
bassins intérieurs.
 On peut ainsi envisager
trois alignements : un
alignement médian, un
alignement subéquatorial
et un alignement
septentrional.
 alignement septentrional
 Il correspond aux bassins les
plus importants. Il va du
bassin de Tarfaya au Sahara
occidental au bassin de
Tindouf au Sahara central, puis
du bassin libyen jusqu’au
bassin arabique.
 L’ensemble Tarfaya
commence au
Paléozoïque et va
jusqu’au Tertiaire. Son
épaisseur est d’environ
10 mille mètres.
 Le bassin de Tindouf ou
synéclise (vaste portion
de plate forme de
quelques centaines ou
milliers de kilomètres
carrés,
 Son socle, affaissé à
grande profondeur, est
recouvert par des
sédiments épais,
quelques kilomètres, et
continus alors que
alentour.
 Il se relève et est
surmonté
corrélativement par une
couverture moins
épaisse et moins
complète
stratigraphiquement).
 Le bassin du Sahara
central est un bassin qui
se trouve au Nord du
massif du Hoggar ou au
Sud du Ahaggar.
 Le bassin libyen se
prolonge jusqu’en Egypte
et débouche sur la
Méditerrannée. Son
épaisseur est de 13
mille mètres.
Alignement médian ou
interne
 Ces bassins sont pour
la plupart à deux
exceptions près des
bassins internes.
 On a de l’Ouest vers l’Est :
 le bassin du Sénégal,
 le bassin de Taoudéni,

 le bassin de Tarmesna,

 le bassin du lac Tchad et du


Chari,
 les bassins côtiers de la
Bénoué et du Nigeria
se prolonge à l’Ouest et à
l’Est (à l’Ouest jusqu’en
Côte d’Ivoire et l’Est au
Cameroun)
 les bassins côtiers
somaliens :
 le bassin de Taoudéni
comporte quatre
couvertures dont deux
récentes et deux
précambriennes ;
 le bassin de Tarmesna
au Sud du Hoggar, se
trouve entre les Achards ,
Iforas et l’Aïr ;
 le bassin du lac Tchad et
du Chari et du Bahr el
Ghazal, comporte trois
ensembles de bassins ;
 le bassin de la Bénoué
ou fossé de la Bénoué et
les bassins côtiers
annexes ou connexes.
Alignement subéquatorial

Cet alignement va de l’Equateur


au bassin du Karoo en passant
par les bassins du Congo, du
Gabon, de Cabinda, du Kenya,
de Mozambique et de
Madagascar.
Ces bassins sont complexes
et peu profonds.
 L’ensemble Gabon, Cabinda a
une épaisseur variable
jusqu’à 800 mètres.
 Il est traversé par des dômes
de sel.
 L’ensemble Mozambique,
Kalahari, et Karoo en
Afrique du Sud a son
équivalent à Madagascar.
 Contrairement au
précédent alignement
Est-Ouest, les bassins
situés au Sud de
l’Equateur sont orientés
Nord-Sud.
II – 1-2 Classification
géologique
 C’est la classification à
caractère génétique qui
utilise les phénomènes
qui ont présidé à la
formation de ces bassins.
 Ces phénomènes
géologiques sont plutôt à
caractère tectonique ou
structurale.
 Cette classification sera
utilisée et détaillée.
II – 2 Classification géologique
détaillée
 On utilise entre autre, les
caractéristiques
géologiques correspondant
à une structure de
discordance, ce qui permet
de distinguer plusieurs
types de bassins ;
II-2-1 Les fossés d’effondrement
 On distingue :
 les rifts classiques. Ex : les
fossés des grands lacs de
l’Est africain. Ce sont des
rifts valleys qui se divisent
en trois branches : rift
oriental, rift occidental et
le rift oriental va du lac

Victoria au lac
Rodolphe et se dirige
ver la mer rouge d’une
part et vers Dar-es-
Salam d’autre part ;
le rift occidental va du

lac Tanganyika au lac
Quibou et lac Albert ;
le rift méridional qui va

du lac Zambèze et se
dirige vers le canal
mozambicain.
 Le cas particulier d’Afar qui
se situe à la rencontre de
trois rifts :
le rift de l’Afrique orientale,

le rift de la mer rouge ;

le rift de l’océan Indien.


 Nous pourrons considérer
par ailleurs un ensemble de
trois bifurcations vers le lac
Tanganyika, vers le canal
mozambicain et vers l’Afar.
 Exemple : le golfe de Suez,
le fossé Rhénan.
 les rifts pull apart ou
rifts décrochés
 Il s’agit de la plupart
des bassins côtiers de
l’Afrique (Sénégal, Bénin,
Togo, Nigeria…).
 Il existe parmi ces
bassins un cas particulier
qui est celui de
subduction que l’on
trouve en Afrique du
Nord.
 l’extension de basin and
II-2-2 Les bassins proprement
dits
 II-2-2-1 Les bassins mixtes
 les aulacogènes. Ex : le
bassin d’Aquitaine, le bassin
de la Bénoué.
 les bassins de couloir de
décrochement. Ex: le
bassin éthiopien (ensemble
Espagne-Portugal) ;
 Les bassins molassiques
 On distingue parmi les
bassins molassiques, les
bassins d’avant chaîne et
ceux d’arrière chaîne. Ex.
Tindouf
II-2-2-2 Les bassins proprement
dits
 Ils comprennent des cas
simples et des cas
complexes
 cas simples. Ex.: le bassin
de Paris, le bassin de Karoo,
le bassin Libyen, le bassin de
l’arabie, le bassin du lac
 cas complexes
 Exemple : le bassin du
Sahara, le bassin
II-3 Couverture plissée de plate
forme africaine
 L’ensemble des bassins
au niveau de l’Afrique
constitue la couverture
de la plate forme non
plissée.
 Il existe deux exceptions
qui se situent aux deux
extrémités (la première est
en Afrique du Nord où la
couverture a été déformée
par deux chaînes récentes ;
la chaîne alpine et la chaîne
hercynienne.
 La deuxième est dans le
région du Cap où les
formations appartiennent
au cycle hercynien avec
probablement des
épisodes alpins.
Chapitre III :

 ZONE
D’EXTENSION
DES BASSINS
 L’étude consistera à
examiner la répartition
des bassins
sédimentaires récents
suivant les pays ou les
états africains.
III-1 Les bassins en Afrique
occidentale
 III-1-1 Sénégal
 On distingue le bassin côtier
qui se prolonge jusqu’au
Mali et au Ghana. Presque
tout le Sénégal se trouve
dans un bassin
III -1- 2 L’ensemble Côte d’Ivoire-
Ghana
 En Côte d’Ivoire il existe un
bassin sédimentaire côtier
qui part de Sassandra à
l’Ouest et s’arrête à Axim à
l’Est à la frontière avec le
Ghana.
 En plus du bassin côtier,
on trouve un bassin
intérieur au Ghana.
 de type rift situé sur la
côte orientale.
III-1-3 L’ensemble Togo-Bénin
 En plus du bassin côtier qui
part du Ghana et qui se
prolonge jusqu’au Nigeria en
passant par le Togo et le
Bénin, il existe un bassin
intérieur au Bénin avec un
prolongement au Nigeria.
III-1-4 Nigeria

 Au Nigeria on observe, le
bassin côtier occidental,
le bassin côtier oriental
et le delta du Niger.
 Il existe également les
extensions des rifts de
l’Afrique centrale et
Orientale sous forme
d’un bassin intérieur.
III-1-5 L’ensemble Mali-Niger

 On trouve au Mali, le
bassin de Taoudéni qui
est un bassin intérieur.
 On observe également les
prolongement vers l’est et
vers le Nord jusqu’à Koufa
du bassin du lac Tchad.
III – 2 Les bassins en Afrique
orientale
 III-2-1 L’ensemble Ethiopie-
Tanzanie-Zambie
 On observe dans cette zone,
les rift-valleys et le bassin
côtier de la Tanzanie
III-2-2 L’ensemble Mozambique-
Somalie-Madagascar
 Ici également on a des bassins
de type rift-valleys et les
bassins côtier du Mozambique,
de Somalie, de Majunga sur la
côte occidentale de
Madagascar. A cela s’ajoute le
bassin de Tamatar
III-3 Les bassins de l’Afrique
centrale
 III-3-1 L’ensemble Tchad-
République Centrafricaine-
Cameroun-Gabon
 On observe ici le bassin du lac
tchad, le système de rift de
l’Afrique centrale et les bassins
côtiers du Cameroun, du Gabon et
de la Guinée équatoriale.
III-3-2 Le Soudan

 On a également le bassin
du système de rift de
l’Afrique centrale et le
bassin de Karthoum.
intérieur du Karroo.
III-3-3 Le Congo

 Au Congo on a le bassin
du Congo (la cuvette
congolaise) et la branche
occidentale des rift-
valleys
III-3-4 L’ensemble Angola-Katanga

 Cet ensemble est


constitué du bassin de
l’Angola et du bassin
côtier qui s’étend
jusqu’en Namibie.
III-4 Les bassins de l’Afrique du
Nord
 III-4-1 L’Algérie
 Ce sont le bassin intérieur
de Tindouf et son
prolongement jusqu’à
Colomb Bechar et les
bassins côtiers d’Algérie.
III-4-2 La Libye

 Ici on a les bassins de


type rift de Koufa, de
Suez et de Syrth. On a
également les bassins
côtiers du Sud-est
méditerranéen.
III-4-3 L’Egypte

 On trouve les bassins de


type rift de Suez, le
bassin côtier du Sud-est
méditerranéen et du
Nord de l’Egypte.
III- 5 Les bassins de l’Afrique
australe
 III-5-1 L’ensemble Namibie-
Botswana
 Avec un bassin côtier qui
part de la Namibie jusqu’au
Cap, il s’y ajoute le bassin
intérieur du Karroo.
 III-5-2 La République sud africaine
 Avec un bassin côtier qui part de la
Namibie jusqu’au Cap, il s’y ajoute le
bassin
 III-6 Extension des bassins à caractère
sous régional
 Elle permet de distinguer de l’Ouest à l’Est
 III-6-1 En Afrique de l’Ouest
 Les bassins côtiers de décrochement et
deltas ; ceci s’observe de la Mauritanie au
Nigeria en passant par le Sénégal. Ce sont
des bassins côtiers. Ils sont tous de
décrochement à l’exception du delta du
Niger.
 Bassins intérieurs ; on distingue un grand
bassin intérieur (celui de Taoudéni) et un
cas particulier qui est celui de la Volta
(bassin déformé et très ancien).
 Bassin ce type mixte ou composite ; on a
l’exemple du bassin de l’Ullemmeden au
Niger.
 Bassin de type rift ; on trouve le bassin de
la sous région de Sao Tomé et au
Cameroun.
 III-6-2 En Afrique centrale
 Bassins intérieurs ; on les trouve à la
frontière du Niger et du Tchad. Ce sont les
grands bassins du lac Tchad au Nord et
au Sud des bassins d’Angola.
 Les rifts ; ils constituent le 2è et 3è
alignement de rifts qui se prolongent en
Afrique du Nord.
 Les bassins complexes ou composites ;
ce sont des bassins centraux, c’est-à-dire
réellement ceux de l’Afrique centrale et du
Congo.
 Les bassins côtiers ; ce sont tous des
bassins côtiers de type classique.
 III-6-3 En Afrique de l’Est et à Madagascar
 Les rifts ; ce sont des rift-valleys de faible
concavité de Tamatar.
 Les bassins côtiers ; ce sont des bassins
côtiers décrochant classique de faible
concavité de Majunga.
 III-6-4 En Afrique du Nord
 On trouve les types les plus variés de
bassins de l’Ouest à l’Est.
 Les bassins côtiers décrochants
discordants ; ils se situent totalement en
Afrique du Nord. Exemple : les bassins
côtiers algériens et tunisiens.
 Les bassins côtiers de subduction et le
delta du Nil.
 Les bassins de type composite ou mixte ;
ce sont les bassins presque tous au Sud
du Maghreb.
 Les bassins intérieurs ; ce sont les rifts
dans l’alignement Est-Ouest.
 III-6-5 En Afrique australe
 Les bassins côtiers classiques
 Les bassins mixtes ou composites, les
bassins de Karroo et de Kalahari
 III-6-6 Remarques : les cas particuliers
 Le Sénégal : fait partie des bassins côtiers
les plus étendues de l’Afrique de l’Ouest
ou même de l’Afrique si l’on considère la
partie continentale et la partie marine.
 La Guinée et le Liberia ; tout le pourtour de
l’Afrique correspond à un alignement plus
ou moins continu de bassins côtiers
généralement de type décrochant ;
 l’alignement est discontinu de la Guinée
au Libéria et plus ou moins continu pour le
reste en particulier pour la Côte d’Ivoire.
 La Namibie-Madagascar et la mer rouge ;
la totalité des bassins ouest africains
(Namibien) appartiennent à la zone
marine, dans un domaine de l’Est de
Madagascar et de la mer rouge.
 Les rifts cartographiés ; on distingue près
de 4 à 5 alignements, un alignement de
valleys deux en Afrique centrale, un au
Maghreb.
 Chapitre IV : CAS GENERAUX DES SERIES SEDIMENTAIRES DE
BASSINS EN AFRIQUE
 IV-1 Séries marines
 IV-1-1 Remarques concernant la limite supérieure.
 Cette limite autrefois était considérée comme un épisode
spécifique qui correspondrait à une transgression cambrienne et à
un épisode glaciaire à tillite. Ce qui correspondrait à l’infracambrien
ou l’infracambrien a reçu des appellations selon les endroits. On l’a
appelé calcaire dolomitique à stromatolithe. Au Maroc on l’appelle
Adoudounien ou Ouarzazate. Au Sénégal c’est le Falumien inférieur.
Au Mali et en Guinée c’est la série de Segou, de Medina ou de Kouta.
 Cet ensemble de séries a connu des sorts différents. Certains ont
été classés dans le Paléozoïque, d’autres dans le Protérozoïque.
 IV-1-2 Le Paléozoïque indifférencié
 Exemple : le Voltaïen du Ghana
 Le Falemien supérieur de l’Afrique de
l’Ouest. On l’interprète comme étant la
partie terminale du Panafricain ou de
l’unité structurale de chevauchement des
Dahomeyides.
 IV-1-2 Le Cambrien
 C’est la première série marine qui a été
mise en évidence.
 Exemple : en Afrique du Nord, on connaît
le Cambrien marin fossilisé
(Georgien=Acadien) au Maroc, en Egypte
et au Sahara. En Afrique de l’Ouest ; ce
sont les schistes, les calcaires à
stromatolithe, les tillites et les grès. En
Afrique du Sud ; ce sont des Namaqualand.
 IV-1-3 Le Cambro-ordovicien et l’Ordovicien
 On utilise souvent le terme de cambro –
ordovicien pour désigner un ensemble de grès
partiellement azoïque. L’ordovicien d’Algérie est
généralement métamorphisé et méconnaissable.
Celui du Maroc est mieux connu sous le nom de
Arenig d’El Ank. Au Sahara et en Afrique
occidentale, d’une manière générale, l’Ordovicien
est représenté par plusieurs centaines de mètres
de grès plus ou moins azoïques et à Tigillites.
 IV-1-5 Le Silurien
 En Afrique du Nord, le Silurien est
représenté par des schistes à
Graptolithes, avec nodules calcaires à
Orthocères et Cardioles.
 Au Sahara et en Afrique occidentale, le
Silurien schisteux à graptolithe est connu
de la Mauritanie occidentale aux Fezzan,
puis du Sahara septentrional jusqu’aux
Tassilis du Sud du Hoggar.
 Tout à fait dans l’Est, le faciès change et il
n’y a plus que des grès argileux. Dans
l’ensemble du Sahara, le Silurien repose en
discontinuité de ravinement sur le
Caradoc inférieur ou des terrains plus
anciens, érodés lors de la glaciation
caradocienne.
 L’ensemble du Silurien atteint 500 mètres
d’épaisseur et joue un rôle important dans
la morphologie du Tassilis, déterminant le
« sillon intra-tassilien ».
 Les gisements les plus méridionaux sont
ceux de Guinée.
 IV-1-6 Le Dévonien
 En Afrique du Nord, lorsque le Dévonien fait suite
au Silurien, la séparation est impossible faute de
fossiles. Dans l’Anti-Atlas, le Dévonien est
complet à l’exception cependant du Gédinien. Il
est subsident dans la plaine du dra où l’on
observe 1000 mètres de schistes et de calcaires
à Spirifer, 220 mètres de grès et 3500 mètres de
schistes et de calcaires à Goniatites.
 Dans les chaînes d’Ourgata et Saoura, le
Dévonien est célèbre par ses faunes de
Goniatites et de Clymenies semblables à
celles d’Europe.
 En Guinée et au Ghana, quelques
lambeaux de grès dévoniens couronnent
la série des plateaux primaires de Guinée.
 La côte du Ghana possède deux
affleurements de Primaire complètement
indépendants des grès voltaïens.
 Le premier , à Accra, est certainement
dévonien et contient des Trilobites, des
Brachiopodes, des Gastéropodes.
 Le second affleurement est celui des,
schistes de Takoradi contenant des
lamellibranches et des Gastéropodes.
 IV-1-7 Le Carbonifère
 Les mers du Carbonifère inférieur ont
recouvert l’Afrique du Nord et le Sahara.
Les mouvements hercyniens ont provoqué
une émersion générale au cours du
Carbonifère moyen.
 En Algérie et au Maroc, on observe une
belle série débutant en concordance sur le
Dévonien supérieur
 IV-1-8 Le Permien
 Il a été décrit en Tunisie, en Afrique du Sud
et sur la côte occidentale de Madagascar.
 Il est caractérisé par la présence de
reptiles (Mesosaurus en Afrique du Sud)
et de Foraminifères (en Afrique du Nord).
 IV-1-9 Le Trias
 Il est marin ou lagunaire. Il est connu
seulement du Maroc à la Tunisie et sur la
côte occidentale de Madagascar.
 Il est caractérisé par une transgression au
Trias moyen , une régression au Trias
supérieur et une transgression au Trias
terminal.
 Les Trias moyen et supérieur sont
constitués de formations lagunaires et
salifères.
 IV-1-10 Le Jurassique
 En Afrique du Nord, la transgression
commence à divers moments du Lias.
 Sur les confins algéro-marocains, les
affleurements jurassiques situés au Sud
de l’Atlas saharien coïncident sur 200 Km
avec les rivages de la Mésogée, soulignés
par des faciès récifaux.
 La série est complète, avec une
transgression bajocienne bien marquée
au-dessus du Lias, qui s’est étalé sur le
bas sahara ;
 ses faciès lagunaires se retrouvent
jusqu’au Sud-est de Hassi Messaoud
suivis de ceux du Jurassique moyen et
supérieur.
 En Afrique occidentale, les forges
pétroliers ont révélé l’existence du
Jurassique marin en plusieurs points de la
côte atlantique, où il était insoupçonné.
 En Afrique orientale, la côte de l’océan
Indien, déjà devinée au Permo-Trias, se
précise au cours du Jurassique.
 A Madagascar, on ne connaît pas de
couches jurassiques sur les côtes de
l’Union sud-africaine. Par contre, la côte
occidentale de Madagascar montre de
très belles séries.
 Le niveau marin le plus ancien est
représenté par les grès bitumineux de
Morafenoble, au Sud de Majunga,
recouverts par du Lias à Spirifèr.
 IV-1-11 Le Crétacé
 Les synthèses publiées sur la stratigraphie et la
tectonique de l’Afrique du Nord permettent
maintenant de rétablir une paléogéographie
convenable. On évoque d’abord l’existence d’un
immense sillon méso-méditerranéen, situé au
Nord de la Berbérie, s’allongeant sur 2500 Km,
depuis Tanger jusqu’en Sicile et en Calabre. Il
présente cette particularité notable d’avoir connu
une sédimentation de type flysch sur 3000 et
4000 m d’épaisseur depuis le Jurassique
terminal jusqu’au Miocène.

 C’est au Cénomanien supérieur que la mer
envahit le Sahara. Elle atteint les environs
de Louqsor dans la vallée du Nil et tout le
Sahara Nord jusqu’au Hoggar, datée par
des niveaux à Neolobites vibrayeanus.
 Le golfe du Sénégal , bien formé au
Jurassique, s’agrandit au Crétacé.
 Le golfe de Côte d’Ivoire-Ghana
commence à l’Aptien supérieur.
 Celui du Bas-Niger débute à l’Albien, celui
du Gabon à l’Aptien supérieur, ainsi que
ceux du Bas-Congo, de Luanda.
 Le Crétacé marin est complet sur les deux
rives du détroit de Mozambique, c’est-à-
dire sur la côte occidentale de
Madagascar et sur la côte du
Mozambique.
 Le Crétacé marin est complet sur les deux
rives du détroit de Mozambique, c’est-à-
dire sur la côte occidentale de
Madagascar et sur la côte du
Mozambique.
 IV-1-12 Le Nummulitique ou Paléogène
 Les emplacements sont les mêmes que
ceux du Crétacé supérieur. Le
Nummulitique désigne de petits golfes le
long des côtes de l’océan Atlantique et de
l’océan Indien.
 IV-1-13 Le Néogène
 Il est connu sur les côtes de Libye et
d’Egypte. Sur la côte atlantique, le Miocène
est lié aux éruptions volcaniques de Dakar
et le sondage de Ziguinchor a traversé 350
m de Miocène à Hétérostégines.
 Le Miocène d’Abidjan mesure 600 m
d’épaisseur et contient des
Amphistégines ; on le retrouve sur la côte
du Cameroun, puis du Gabon (1000 m), du
Bas-Congo et de l’Angola.
 Sur la côte de l’océan Indien, on connaît le
Miocène en Somalie, au Tanganyika, au
Mozambique et sur la côte occidentale de
Madagascar .
 IV-1-14 Le Quaternaire
 L’étude des plages quaternaires de la côte
atlantique marocaine a permis de définir,
de bas en haut (au point de vue
stratigraphique) :
 le Messahoudien (= Calabrien) ; plage de
100 m ;
 le Maarifien (= Sicilien) ; plage de + 60 m ;
 l’Anfatien (Tyrrhénien I) ; plage + 30 et 20
m;
 le Harounien-Rabatien (Tyrrhénien II) ;
 l’Ouljien (Tyrrhénien III) ; plage de + 5 à 10
m;
 le Mellanien (= Flandrien = Versilien)
 Sur la côte occidentale de l’Afrique
(Mauritanie et Sénégal), Elouard et Faure
ont reconstitué le Quaternaire et lui ont
donné des noms d’étages locaux afin de
ne pas affirmer des synchronismes
toujours un peu incertains, à longue
distance :
 IV-2 Les séries continentales
 L’intérêt est surtout dans la connaissance
des faunes et des flores. Toute les
périodes géologiques sont représentées
depuis le Précambrien jusqu’au
Pléistocène.
 IV-2-1 Le Continental de base
 Il correspond à des niveaux de tillites et des
sédiments continentaux allant du Précambrien
terminal au Trias.
 Ce sont des formations connues au Congo
(Kunderlungu) par des schistes grèseux. Ici, il
s’agit d’une couverture d’origine continentale
constituée de grès allant du Cambrien au
Crétacé. Exemple : les grès de Nubie en Egypte
avec 5 caractères essentiels.
 Autre exemple : le Dévonien et le Carbonifère
continentaux du golfe de Suez et du Tchad qui
contiennent de nombreux végétaux
(Lepidodendropsis).
 Des sédiments continentaux contenant des
végétaux et des reptiles se déposent au cours du
Permien et du Trias, atteignant jusqu’à 7000 m
d’épaisseur. Tout ce ensemble porte le nom
usuel de « Karroo », parce que la première série a
été étudiée dans le Karroo, en Afrique du Sud.
 Postérieurement aux mouvements
hercyniens, des sédiments continentaux
se sont déposés : des grès et des schistes
contenant des empreintes de végétaux.
 Au dessus vient une tillite de teinte
bleuâtre, contenant des galets striés et
des blocs plus importants. C’est la tillite
de Dwyka..
 Dans le bassin actuel du Karroo, la tillite
affleure sur 2250 Km. Son épaisseur
maximum se trouve dans le Sud, où elle
atteint 400 m.
 Au Permien inférieur, en Afrique du Sud,
en Afrique orientale, à Madagascar et
dans le bassin du Congo, de grands
bassins se remplissent d’alluvions.
 Ce sont les « formations d’Ecca » qui
atteignent jusqu’à 1800 m d’épaisseur et
contiennent des couches de charbon. Les
formations d’Ecca sont caractérisées par
leur flore, qui comporte des éléments
« gondwaniens » comme Glossopteris.
 Au Permien supérieur et Trias inférieur, les
formations de Beaufort font suite à celles
d’Ecca.
 Leur épaisseur maximum se trouve dans
la zone méridionale, où elles atteignent
3000 m. Ces formations sont constituées
de grès et de schistes argileux.
 Au Trias supérieur, en Afrique du Sud , on
distingue quatre niveaux :
 500 m de grès et de schistes argileux à
Glossopteris
 50 à 500 m de grès et de schistes argileux,
avec troncs d’arbres silicifiés et des pistes
de Dinosauriens Théropodes ;
 Des grès blancs, massifs avec troncs
d’arbres silicifiés et des pistes de
Dinosauriens et Crocodiliens ;
 1000 à 2000 m de formations volcaniques
du Drakensberg.
 IV-2-2 Le Continental intercalaire
 Le « Continental intercalaire » représente, d’un commun accord, le
Trias, le Jurassique et le Crétacé inférieur. La fin en est marquée
par la transgression marine crétacée. L’épaisseur de la série est de
l’ordre de 1000 m.
 Le terme doit être maintenu du fait qu’il s’agit d’une série
parfaitement définie, mais qui ne peut pas toujours être
stratigraphiquement subdivisée. On connaît localement des niveaux
fossilifères du Trias, du Jurassique et du Crétacé inférieur, mais la
série n’est pas toujours complète, ni fossilifère. On doit donc
maintenir le terme , comme on maintient celui de Karroo en Afrique
équatoriale. Complet ou non, le « Continental intercalaire » affleure
largement dans tous les bassins de l’Afrique nord-équatoriale, puis
encore en Afrique sud-équatoriale où il fait suite au « Karroo ». On le
retrouve également sur les côtes de l’océan Atlantique et de l’Océan
Indien. L’ensemble est célèbre par ses flores et par ses faunes de
poissons et de Dinosauriens.
 IV-2-3 Le Continental terminal
 En 1931 Conrad KILIAN a donné le nom de
« Continental terminal » aux séries sédimentaires
continentales postérieures au Crétacé et
antérieur au Quaternaire. Il s’agit d’un complexe
important par son épaisseur locale et sa grande
extension dans toute l’Afrique, mais dont la
stratigraphie précise ne peut pas toujours être
faite, faute de fossiles caractéristiques.
 L’Eocène inférieur
 Le Paléocène d’Algérie a été défini d’après
de rares Gastéropodes ; un niveau à
Dyrosaurus du Tilemsi a livré des dents de
Ceratodus et des bois silicifiés ;
 Au Nigeria, la formation de Kerri est
composée de sables, d’argiles et de bancs
de lignites.
 l’Eocène supérieur
 Un squelette de serpent a permis de dater
cette période à Zella (Libye)
 l’Eocène supérieur-Oligocène
 L’Eocène inférieur marin du plateau de Tinghert
(Sahara) est recouvert de dépôts à bois silicifiés.
En Libye, le Lutétien marin est également
recouvert de couches à bois, poissons, tortues,
crocodiles et serpents. En Egypte, le niveau de
Qsar et Sagha (Fayoun) contient une faune de
mammifères, dont Barythérium et Moeritherium ;
ce dernier a été retrouvé au Sénégal et au Mali.
 l’Oligocène
 Le gisement du Fayoun (Egypte) a livré
une belle faune de vertébrés : des
mammifères, des oiseaux, des tortues et
des crocodiliens
 l’Oligo-miocène
 Ce terme déplorable est quelquefois
utilisé pour désigner des couches rouges
ou autres, postérieures à l’Eocène marin,
mais non fossilifères.
 le Miocène inférieur
 Les plus beaux niveaux du Miocène
inférieur se trouvent au Kenya, sur les
bords des lacs Rodolphe et Vitoria.
 La faune de mammifères comporte
Mastodon angustidens, Dinothérium
boblayei… Les mêmes éléments se
retrouvent du Nord au Sud de l’Afrique.
 On cite également les couches à lignite du
Nigeria (Ogwashi-Asaba formation).
 Le Miocène supérieur
 Le Miocène supérieur de Berbérie est bien
connu par sa faune à Hipparions du
Vindobonien et du Pontien.
 Le Pliocène
 La faune de l’ouadi Natrun en Egypte est
consdérée comme du Pliocène moyen. Elle
comporte des reptiles (crocodiles et tortues),
des poissons, des mammifères, dont un
Hipparion, un grand giraffidé, un mastodonte,
un hippopotame nain, un grand suidé et un
singe.
 IV-2-4 Interprétation
 Il y a plusieurs interprétations :
 la première de Rougerie considère le Continental
terminal comme un ensemble de formations
continentales d’alluvions sublittoral ; cet ensemble a été
repris par l’érosion pliocène et une mise en place en
climats sem-arides ;
 La deuxième de Le Bourdiec qui considère que ce sont
des restes d’une transgression moi-pliocène comme il y
en a eu au Sénégal, au Togo, au Nigeria et au Cameroun.
On a utilisé le terme de « Terre de barre ». Mais à partir
de l’étude granulométrique, il a suggéré une origine
plutôt fluviatile.
 A partir des années 60-70, un groupe
d’auteurs parmi lesquels Tessier a essayé
une réinterprétation. Ils ont supposé que
c’était de simples horizons de séries
sédimentaires paléocènes c’est-à-dire des
franges d’altérations.
 C. Kogbe qui a piloté les travaux du projet
PICG 127 de l’Unesco a abouti aux
résultats suivants : définition des faciès
originels et leur stratigraphie originelle ;
admission de la restriction de cette
appellation aux sédiments d’origine
continentale allant de l’Oligocène au début
du Quaternaire.
 IV- 3 Les roches magmatiques des bassins
 IV-3-1 Les dolérites
 Ce sont des sills et des dykes tant au Mali, en
Guinée, au Sénégal qu’en Côte d’Ivoire. Certains
gisements peuvent atteindre 200 m d’épaisseur.
Leur âge est considéré comme postérieur au
Précambrien moyen.
 , en Ouganda. On distingue deux séries dans
l’ensemble des séries de basalte : un basalte
inférieur puis une succession de trachytes, de
rhyolite et de basaltes caractéristiques des rift-
valleys.
 Cas particulier de la Côte d’Ivoire.
 Il existe des dolérites , des gabbros mais
qui se situent en dehors du bassin côtier.
 IV-3-2 Laves du Karroo
 Elles proviennent d’un ensemble de
fracture avec des éruptions fissurales à la
fin du Trias. Elles se situent au sommet du
Karroo.
 Il s’agit d’un ensemble de basaltes auquel
s’associent des dolérites. L’épaisseur
dépasse 2000 m en Afrique du Sud.
 IV-3-3 Les grands épanchements
volcaniques de l’Afrique orientale
 Ce sont des immenses nappes de laves
en Ethiopie, en Somalie
Chapitre V
 LE BASSIN COTIER DE COTE D’IVOIRE
 Le bassin sédimentaire de
Côte d’Ivoire Correspond à la
zone Sud au relief de plaine
mamelonnée situé entre 0 à
200 mètres d’altitudes (Aka,
1991).
 Son épaisseur est très réduite dans la
partie terrestre mais cette épaisseur
augmente brutalement au Sud de la faille
des lagunes, orientée EW (Petroci, 1990).
 En effet, le bassin sédimentaire ivoirien,
qui doit son origine à l’ouverture de
l’Atlantique Sud au Crétacé inférieur,
comprend deux (2) parties :
 Il se développe le long de la côte de
l’Afrique de l’Ouest, depuis le Ghana (Axim)
jusqu’à la frontière du Libéria, entre 3°05’W
et 7°30’W, et au Sud de la latitude 5°20’N.
(figure 2).
 une partie terrestre (onshore) ;
 et une partie marine (offshore).
V--1-LE BASSIN A TERRE
(ONSHORE)

 La partie ONSHORE correspond à un étroit


vestige de la couverture de la plate forme
africaine, en forme de croissant centré sur
Jacqueville à 50 km à l’Ouest d’Abidjan.
 Sa longueur est de 360 km environ, entre
la ville de Sassandra à l’Ouest et la
frontière ivoiro-ghanéenne à l’Est (Petroci,
1990).
 Sa largeur augmente d’Ouest en Est où
elle atteint 40 à 50 km maximum et sa
superficie est de 8000 km2 (Goua, 1997).
 Il a la forme d’un bassin monoclinal à
pente inclinée vers la mer. L’épaisseur des
sédiments dans cet ensemble croît du
continent vers la mer. Une faille
importante dite "accident majeur des
lagunes" sépare cette partie en deux
zones :
 au Nord, les formations du « Continental
terminal » (argiles, sables
 argileux et grès plus ou moins ferrugineux)
recouvrent le socle précambrien sur une
épaisseur de 170 m environ (à Abidjan).
 au Sud, le bassin est comblé par une
épaisse série sédimentaire. Seuls
 affleurent dans cette zone, des dépôts
quaternaires (sables argileux continentaux,
cordons sableux d’origine marine et des
dépressions plus ou moins comblées de
vases organiques ou des sables lessivés
lagunaires) (Monde, 1997).
 Le passage au substratum se fait:
 à l’Ouest par les sédiments marins tels
que les calcaires coquilliers, argiles
 glauconieuses et les sables pour le
paléocène et les argiles glauconieuses,
argiles sableuses à banc de calcaires pour
l’Eocène (Fresco).
 au Centre par les calcaires glauconieux du
Crétacé supérieur
 principalement au Cénomanien (N’Zida).
 à l’Est par les calcaires et les sables
maastrichtiens (sables bitumineux)
 d’Eboïnda (Aghui et Biémi, 1984).
V-2-LE BASSIN EN MER
(OFFSHORE)
 La partie OFFSHORE est la plus
développée du bassin sédimentaire avec
une superficie de 22000 km2 (Monde,
1997).
 Elle est délimitée par deux importantes
fractures transocéaniques: la fracture de
Saint Paul de direction Sud-Ouest et celle
de la Romanche de direction Nord-Est.
 Ces fractures ont contrôlé toute la
sédimentation dans le bassin. Le secteur
contrôlé par la fracture de la Romanche se
caractérise par une pente douce avec des
dépôts très épais dépassant par endroits
10000 m au large alors que dans la partie
contrôlée par la fracture de Saint Paul, le
bassin présente une pente abrupte avec
un socle peu profond (Ennin, 2003).
 La partie marine du bassin est subdivisée
en deux marges :
 la marge d’Abidjan qui s’étend depuis le
haut d’Adiadon (Grand-Lahou)
 jusqu’à la frontière du Ghana à l’Est ;
 et la marge de San Pedro qui part de
Grand-Lahou à la frontière ivoiro-
 libérienne à l’Ouest (petroci, 1990).
V-3-TECTONIQUE DU BASSIN
 La Côte d’Ivoire appartient au bouclier de
l’Afrique de l’Ouest (Tagini, 1971) qui,
avant l’ouverture de l’Atlantique, était en
continuité avec celui du Brésil (Monde,
1997) (figure 4).
 L’accident tectonique majeur affectant le
bassin à terre est une faille extrêmement
importante qui s’étend de Grand-Lahou à
l’Ouest, jusqu’au Ghana (Allangouanou), à
l’Est dit " Faille des lagune " (Tastet, 1979).
Son rejet peut atteindre 3500 à 5000 m
avec un pendage Sud (figure. 5).
 Elle est accompagnée de failles satellites
qui lui sont parallèles et de failles
méridiennes grossièrement Nord-Sud.
 Dans la région comprise entre Jacqueville
et la lagune Aby, ces divers accidents se
disposent de façon suivante (Monde, 1997)
(figure.5) :
 les failles méridiennes déterminent trois
(3) compartiments qui sont : l’Ouest du
Trou Sans Fond, entre le Trou Sans Fond
et la Comoé, et enfin à l’Est de la Comoé.
 Les failles satellites divisent chaque
compartiment en « marches d’escaliers »
(graben et horst).
 Chacune de ces marches a joué de façon
plus ou moins indépendante au cours des
temps géologiques.
 La faille des lagunes est décrochée par
une faille méridienne dans la région du
Comoé. Elle partage la partie terrestre du
bassin en zones Nord et Sud.
 Au Nord, les failles ont un pendage faible
vers le Sud et leur épaisseur est d’environ
300 m. Le continental terminal repose en
discordance majeure sur le précambrien
par l’intermédiaire des conglomérats de
base.
 Au Sud, un fossé d’effondrement profond
où le socle s’enfonce à 4000 ou 5000m
environ (Aghui et Biémi, 1984) et
représente un panneau de subsidence
depuis le Crétacé.
 Cette influence tectonique se traduit
également dans la morphologie des
diverses unités quaternaires par
l’orientation préférentielle des bras de
lagune et des chenaux d’érosion,
parallèlement à l’accident ou à ces
décrochements transverses (Tastet, 1979).
V-4- STRATIGRAPHIE DU BASSIN
SEDIMENTAIRE
 Le bassin sédimentaire émergé de Côte
d’Ivoire est situé dans la partie
septentrionale du golfe de Guinée. Il
représente plus des 3/5 de la façade
maritime du pays.

 La sédimentation du bassin débute par
des dépôts sur le socle précambrien d’une
série continentale de base formée de
sables, de grès, de conglomérats et
d’argiles versicolores avec quelques
intercalations d’argiles noires.
 Cette série est d’âge Jurassique supérieur
ou Crétacé inférieur. Ces dépôts sont syn-
rifts (Digbehi, 1987) et se terminent par le
continental terminal (Mio-Pliocène) sur
lequel repose une faible épaisseur de
dépôts d’âge quaternaire (Affian, 1986).
 V-4-1 Les formations mésozoïques
 Le Crétacé est représenté par les étages
suivants : Albo-Aptien, Cénomanien,
Turonien, Sénonien.
 L’Albo-Aptien
 Avec une épaisseur pouvant atteindre
2000 m (dans la partie médiane du bassin)
, l’Albo-Aptien est constitué d’argiles
feuilletées noires avec des intercalations
gréseuses et marneuses.
 Les études micropaléontologiques de
Castelain (1966) ont permis de déterminer
un Albien inférieur et moyen d’origine
continentale et un Albien supérieur marin.
 L’Albien n’est pas présent au Nord de la
faille des lagunes. Ce qui indiquerait un
rejet relativement important de cette faille
provoquant la surrection du continent.
 Le Cénomanien
 De bas en haut, le Cénomanien est
constitué, d’argiles, de grès et de dolomie
passant parfois à des faciès
conglomératiques.
 Retenons le caractère régressif de cet
étage et son épaisseur de 600 à 700 m par
exemple près d’Abidjan et de grand-Lahou.
(Yacé, 2002) (tableau 1).
 Le Turonien
 D’ après les études menées par Spengler
et Delteil en 1964, le Turonien a été mis en
évidence grâce aux données
palynologiques.
 Essentiellement marin, il est transgressif
par rapport aux couches sous-jacentes.
Dans la partie occidentale du bassin, il
repose en discordance sur le Cénomanien.
 Principalement argileux et marin, il n’est
visible qu’à certains endroits (à l’Ouest de
la marge d’Abidjan).
 Au cours du Turonien, une transgression
marine s’est étendue au delà de la faille
des lagunes (Spengler et Delteil, 1964 in
Ennin 2003).
 Le Sénonien
 Il est essentiellement argileux à l’Ouest du
bassin, détritique grossier au centre, il passe à
un faciès de calcaires zoogènes à calcaires
gréseux et sables à l’Est (Aka, 1991). Les travaux
de Brancart (1973), cités par Charpy et Nahon,
(1978) ; Cherici, (1996) ont montré que le
Sénonien comporte deux unités lithologiques :
 – l’unité inférieure (Sénonien inférieur), s’est
déposée dans des zones de subsidence ;
 – l’unité supérieure (Campanien Maastrichtien)
est transgressive sur les couches sous-jacentes.
 * Le Campanien
 Il est constitué d’argiles finement sableuses,
silteuses et relativement épaisses. Sa base, bien
marquée sur les logs de forages, correspond à
une discordance régionale, cela pourrait justifier
l’absence du Sénonien inférieur par endroits.
 Le Maastrichtien
 Il est caractérisé par des dépôts marins : les
sables bitumineux d’Eboco-Eboïnda sont
rapportés à cet âge (Tastet, 1972).
 V-4-2 Les formations cénozoïques
 Le Paléocène
 Le paléocène est généralement constitué
d’argilites et parfois de glauconie avec des
passées de calcaire et de sables observés vers
grand-Lahou (Yocoboue). Il a été observé en
affleurement sur les falaises de Nanagrébo
(Fresco) par Reyre et Téa (1981) grâce à une
association palynologique à Apectodinium
(Dinoflagellés). A l’Est du bassin, le Paléocène
est plus détritique alors qu’il est essentiellement
marin et bien développé dans la partie Ouest où
il atteint 500m d’épaisseur (Tessier, 1960 in
Ennin 2003).
 L’Eocène
 Il atteint 490m d’épaisseur. L’Eocène
inférieur est constitué d’argilites
sableuses à petits bancs de calcaires
alors que l’Eocène supérieur est constitué
d’argilites glauconieuses plus où moins
sableuses (Aka,1991). Il est riche en
foraminifères et connu dans la partie
orientale du bassin (Tastet, 1979).
 L’Oligocène
 Il a été mis en évidence dans la région de
Bingerville sur la base d’une association
palynologique constituée de Spirosyncolpites
spiralis, Magnastriatites howardii,
Perfotricolpites digitatus, Tythodiscus
vanderhammeni,Verrucatosporites usmensis,
Lejeunecysta pulchra, Lejeunecysta. lata,
Lejeunecysta fallax et de Solenopemphix
nephroides. Il est constitué d’argiles grises
(Rapport interne Petroci, 2000).
 Le Miocène
 Le Miocène inférieur et moyen sont représentés
dans une petite dépression aux environs
d’Abidjan où ils sont constitués d’argilites
sombres avec 600m d’épaisseur. Ils sont riches
en foraminifères ((Spengler et Delteil, 1964) ;
Bacchiana et al. (1982) in Goua, (1997) ; de
Klasz et de Klasz ,1992)).Ces argilites marines
sont surmontées ou passent latéralement à des
argiles rouges, gris clair et blanches, kaoliniques
(Tastet, 1979 ; de Klasz et de Klasz, 1992).
 Le Miocène supérieur est constitué de
sables et d’argilites rougeâtres que
Tessier et al. (1975), Charpy et Nahon
(1978) considèrent comme des produits
d’altération en régime biostasique de
terrains antérieurs marins ou continentaux.
Ces deux formations rubéfiées sont
recouvertes par un sidérolithique issu du
remaniement des altérites.
 Le Pliocène
 Il constitue, avec le Miocène, le « Continental
Terminal » qui repose sur le socle précambrien
dans le Nord du bassin. Il est constitué de sables
et d’argiles rougeâtres (Lang et al. 1990). La ville
d’Abidjan est située sur ces formations (Tastet,
1975) où elles atteignent une épaisseur de 15m
de sables argileux rouges orangé, avec plusieurs
bancs de grès grossiers ferrugineux (faciès de
Bingerville), (Leneuf, 1960 in Ennin 2003).
 Le Quaternaire
 Le Quaternaire de Côte d’Ivoire comprend
des sables grossiers formant les cordons
littoraux, épais d’environ 50 m (Tastet,
1979), des sables et vases des fonds des
lagunes et des faciès continentaux
argileux rubéfiés de la terre de barre
 (Aka, 1991).
Tableau-I : Synthèse des unités lithologiques et stratigraphiques du bassin sédimentaire de Côte
d’Ivoire (d’après Aka, 1991, modifié par Ennin, 2003)

Epaisseur moyenne des


Description lithologique Stratigraphie
couches (m)
Terre de barres (Argiles sableuses rubéfiées, sables
50 Quaternaire
marins)
Continental terminal (sables argileux rougeâtres,
600 Mio-Pliocène
argilites sombres)
Argiles sombres indéterminé Oligocène (PETROCI, 2000)

Argilites glauconieuses, sableuses à bancs calcaires 490 Eocène

Argilites parfois glauconieuses à passées calcaires ou


500 Paléocène
sableuses
Argiles, formations détritiques à calcaires zoogènes,
indéterminé Sénonien
calcaires gréseux et sable
Argiles (brunes) légèrement calcareuses et silteuses indéterminé Turonien

Argiles noires, sables fins et calcaires 700 Cénomanien


Argiles feuilletées noires à intercalations de grès et de 2600 (Loukou
Albo–aptien
marnes 1999)
Série continentale de base (épaisse formation de sable,
grès conglomératiques, argiles versicolores à 500 à 5000 Crétacé inférieur
intercalations d’argiles noires)
 V-2 Les lagunes
 Une lagune se définit comme étant une
dépression côtière en dessous des
basses mers, séparée de la mer ouverte
par une barrière.
 Elle est en relation éphémère ou
permanente avec la mer par
l’intermédiaire de chenaux naturels ou
artificiels et intercepte les apports
continentaux.
 atténuée par rapport à la région orientale
qui constitue un prolongement du fleuve
durant les périodes de crue ;
 CLASSIFICATION
 La lagune Ebrié est donc un système
complexe. D’abord, elle est séparée du
golfe de Guinée par des cordons sableux
parallèles d’âge holocène.
 Ensuite, elle occupe un ensemble de
dépressions d’origine fluviale, dont le tracé
est parfois guidé par la structure
tectonique du substrat continental.
 De plus, un fleuve (le Comoé) qui draine
tout l’arrière pays continental et
d’importantes rivières côtières (l’Agnéby,
 La Mé, etc.) situées en zone forestière se
jettent dans la lagune Ebrié. Enfin, elle est
en relation permanente avec l’océan
Atlantique depuis 1951 par le canal
artificiel de Vridi et en relation éphémère
par la passe de Bassam.
 L’embouchure naturelle du Comoé à
Bassam communiquait avec la mer par un
canal peu profond (2 à 3 m) à travers un
mince cordon littoral quaternaire.
 Après le percement du canal de Vridi, une
baisse des courants de chasse dans
l’estuaire et le détournement des eaux
depuis Mossou en direction d’Abidjan sont
observés.
 Ainsi, le colmatage et l’ensablement
permanents ont rendu définitive la
fermeture de l’estuaire du Comoé à
Bassam depuis 1972.
 MORPHOLOGIE
 La lagune Ebrié s’allonge d’Ouest en Est
sur le littoral ivoirien. A l’Ouest, elle
communique avec le Bandama et la
lagune de Grand-Lahou par le canal
d’Azagny.
 A l’Est, à Bassam, elle reçoit le Comoé et
communique avec la lagune Aby par le
canal d’Assinie.
 La lagune Ebrié se prolonge vers le Nord
par un canal naturel qui le relie aux
lagunes Potou et Aghien.
 Elle s’étend sur 125 km de littoral et
occupe une surface d’environ 500 km2.
 Elle possède de nombreuses baies qui
représentent près du cinquième de la
surface du plan d’eau soit environ 100
km2. Sa largeur reste faible (4 km).
 Le volume d’eau est de 2,5.109 m3 (Varlet,
1978), ce qui correspond à une profondeur
moyenne de 4,8 m.
 Plusieurs unités bathymétriques
apparaissent dans la lagune Ebrié de
l’Ouest de l’Agnéby à Bassam :
 - du canal d’Azagny à l’Agnéby, la lagune
est principalement constituée d’un chenal
dissymétrique de 5 à 10 m de profondeur ;
 - au droit de l’Agnéby et jusqu’à Songon, la
lagune est peu profonde (5 m) ;
 - à Abidjan, les chenaux ont souvent des
profondeurs supérieures à 20 m ;
 - entre l’île Vitré et Bassam, la profondeur
varie de 4 à 8 m.
 Ces unités lagunaires sont actuellement
partiellement comblées par les apports
fluviaux. L’extrémité occidentale occupe
un compartiment structural bas
probablement empruntée par l’Agnéby.
 Les apports de l’Agnéby ont en partie
comblé la dépression lagunaire à l’Est de
l’exutoire actuel du fleuve en créant ainsi
la zone de hauts-fonds de l’unité
morphologique.
 A Abidjan, les chenaux lagunaires
profonds convergent vers le canyon du
Trou Sans Fond.
 Cette partie de la lagune n’est autre que le
«bassin de réception» du canyon.
 Elle est actuellement séparée du chenal
principal par les cordons marins
holocènes. La partie orientale est
encombrée d’îles édifiées par les apports
du Comoé.
 HYDROLOGIE
 La lagune Ebrié a une hydrologie fort
complexe, car le Comoé est très excentrée
à l’Est. De ce fait, des différences
fondamentales existent de part et d’autre
du canal de Vridi.
 La partie orientale (Bassam et Abidjan) est
entièrement balayée de septembre à
novembre par la crue annuelle du Comoé.
 Cette crue peut jouer un rôle à l’Ouest
jusqu’à Jacqueville. Dans la partie
occidentale (Ouest de l’Agnéby), seules
les précipitations locales et les eaux de
ruissellement assurent un certain
renouvellement des eaux.
 L’influence des précipitations est
nettement prépondérante dans la
définition des régimes hydrologiques des
fleuves ivoiriens.
 Les apports fluviaux annuels moyens
s’élèvent à 8,4.109 m3. Hormis le
ruissellement direct et les petits bassins
versants, le taux d’apport d’eaux
continentales par les fleuves guinéens
forestiers est en moyenne de 25% pour la
lagune.
 Deux régimes hydrologiques affectent la
lagune Ebrié :
 - le régime tropical de transition qui
comporte une crue unique (août à octobre)
et une longue période d’étiage (janvier à
mai),
 - le régime équatorial de transition qui est
caractérisé par le dédoublement de la crue
annuelle. La première crue est la plus
forte. Elle s’étend de juin à juillet et la
seconde d’octobre à novembre.
 Les apports moyens annuels d’eau douce
représentent presque quatre fois le
volume total de la lagune (2,5.109 m3),
tandis que les entrées d’eaux marines
représentent 14 fois ce volume.
 La lagune Ebrié constitue ainsi un milieu
relativement renouvelé depuis l’ouverture
du canal de Vridi.
 Cette approche globale recouvre une
variabilité spatiale très importante. Et les
taux de renouvellement des eaux sous
influence marine, proches du type
estuarien, sont supérieurs à ceux des
eaux des régions dessalées.
 Dans la lagune Ebrié, deux
caractéristiques essentielles permettent
d’établir une stratification spatiale de
l’hydrologie lagunaire.
 D’une part, le canal de Vridi se localise à
Abidjan, ce qui permet une influence de la
marée au moins par ses effets
mécaniques, avec retard et
amortissement jusqu’aux extrémités du
système Ebrié.
 D’autre part, les apports d’eaux
continentales sont constitués pour les 2/3
de ceux du Comoé. Ce fleuve débouche à
l’extrémité orientale de la lagune.
 Il renforce ainsi la dissymétrie spatiale et
d’importantes fluctuations du volume de
sa crue contribuent à une forte variabilité
interannuelle.
 Ces traits dominants permettent
d’effectuer une première zonation
uniquement sur des critères
morphologiques et hydrologiques :
 - de l’Agnéby au Comoé, c’est la région
«estuarienne». Elle est soumise à
l’influence marine.
 Cette zone n’est pas homogène. Le
secteur estuarien proprement dit est celui
d’Abidjan.
 Les deux zones adjacentes ont chacune
leur caractéristique. Ainsi, à l’Ouest
d’Abidjan, l’influence du Comoé est très
 - de l’Agnéby au canal d’Azagny, la zone
est à priori beaucoup plus stable et
oligohaline. En effet, l’influence marine y
est très atténuée et les apports d’eau
douce sont réduits aux précipitations.
 V-3 Le Trou sans fond
 Le canyon du « Trou-Sans-Fond » est signalé pour la
première fois dans la carte dressée par BELLIN J.N.
(1746). Il est décrit ensuite par BUCHANAN J.Y. (1887).
 Il constitue le trait morphologique majeur de cette
marge (PRUNET J., 1938 ; BLACHE J., 1941 ; DIETZ R. et
KNEBEL H.J., 1971 ; MARTIN L., 1973c). Il est situé face
au changement de direction de la côte, à peu près au
niveau d’une large concavité de la marge continentale
de l’Afrique de l’Ouest, s’étendant du cap des Palmes au
cap des Trois Pointes (fig.13 ; fig.1).
 Le canyon débute tout près de la côte par
une tête bifide (fig.16), qui entaille
profondément le plateau continental en
une vallée étroite dont la profondeur
atteint 800 mètres au bord du talus. Il se
poursuit jusqu’à la plaine abyssale du
golfe de Guinée par un chenal sinueux de
largeur fluctuante et bordée de levées
(fig.14 et 15).
 Sa tête est formée d’une branche principale de
direction Nord-Nord-Est-Sud-Sud-Ouest et d’une
branche plus petite de direction Nord-Ouest-Sud-
est. Très rapidement les deux branches se
réunissent pour former une seule vallée qui
entaille profondément le plateau continental.
 Vers 3000 mètres, il subit une déviation brusque
vers l’Ouest semblant abandonner un cours
actuellement occupé par un chenal comblé
(fig.14 et 15, chenal ouest du profil 35 ; KS
84067).
 Le « Trou-Sans-Fond » ne se trouve
actuellement dans le prolongement
d’aucun fleuve terrestre, mais a pu être
antérieurement dans celui du Comoé
(MARTIN L., 1973 ; TASTET J.P., 1979). Il
est creusé normalement à la côte mais
parallèlement à la pente de la région et
son profil est concave.
 En tête de canyon, la pente du talweg
atteint en moyenne 12 % dans la branche
principale. Ensuite sa déclivité décroît
rapidement et est d’environ 3 % sur le
plateau continental. Sur le rebord de la
plate-forme, la déclivité du talweg passe
environ à 8 %. Ensuite elle tombe à 3 %
dans la partie supérieure du glacis. Enfin
elle décroît lentement pour atteindre 1 %
dans la plaine abyssale.
 Dans la partie supérieure, le canyon est
assez étroit (environ 1 kilomètre de large)
mais il s’élargit rapidement au niveau du
rebord du plateau continental avec une
largeur d’environ 12 kilomètres
 . Les flancs est et ouest sont assez
symétriques, le flanc est étant cependant
plus haut d’une quarantaine de mètres.
Sur une douzaine de kilomètres leur pente
varie de 30 à 35 % (MARTIN L., 1973). Au
fur et à mesure que la vallée s’élargit, la
déclivité des flancs décroît. Nulle part, on
ne rencontre de parois verticales.
 Dans sa partie située sur le plateau continental
et le haut du talus continental, le « Trou-Sans-
Fond », avec une forme générale en « V », résulte
indubitablement de phénomènes érosifs. Par
contre, dans sa partie basse où se sont
développées des levées très importantes, lui
sont associés des phénomènes alluvionnaires
de dépôts ou de sédimentation (MARTIN L.,
1973).
 du Cap Vert.
 VI-1 Données géologiques
 Du point de vue structurale, il a été montré
que le canyon actuel s’est creusé dans le
remplissage sédimentaire d’un canyon
anté-miocène (SIMON P. et AMAKOU B.,
1984 ; DUFAURE P. et TASTET J.P., 1984).
 La morphologie permet de penser qu’il est
toujours actif et entraîne vers la plaine
abyssale, le matériel sédimentaire qu’il
reçoit par l’apport de la dérive littorale
(VARLET F., 1958 ; DIETZ R. et KNEBEL H.J.
, 1971 ; MARTIN L., 1973 ; TASTET J.P. et
al., 1985 ; TASTET J.P., 1987).
Chapitre VI :
 LE BASSIN SEDIMENTAIRE DU SENEGAL
 VI-1 Présentation
 Sur la bordure occidentale de l’Afrique, les
bassins côtiers n’apparaissent à l’échelle
du continent que sous forme d’étroite
bandes , localement élargies (Guieu, 1976).
 Le bassin sénégalo-mauritanien, du fait de
ses dimensions plus importantes,
constitue une exception.
 Il débute à 400 Km à l’Est de la presqu’île
et s’étend jusque dans la région orientale
des îles
 VI-1-1 Le Jurassique
 Le bassin a pris naissance à la suite de l’affaissement d’un
soubassement au cours du Jurassique, probablement lié à la
fracture continentale entre l’Afrique et l’Amérique du Nord. Il est
bordé à l’Est par des formations affleurantes du Paléozoïque ; on
retrouve les mêmes structures vers 6000 m de profondeur dans la
région de Saint-Louis.
 Le bassin sénégalais repose de façon discordante sur un socle
formé de roches cristallines et métamorphiques. Une puissante
série secondaire coiffe le substratum précambrien ; elle a subi, à
maintes reprises, des mouvements tectoniques qui ont joué un rôle
important sur la nature et l’ordre des dépôts. L’histoire géologique
du bassin sédimentaire débute vraisemblablement au Jurassique
supérieur par le dépôt d’une épaisse formation de sables, grès et
calcaires d’origine marine.
 VI-1-2 Le Crétacé
 Les formations crétacées sont largement répandues
dans le sous sol sénégalais et la puissance de ces
couches s’amenuise vers l’Est. Les niveaux crétacés
reposent en transgression sur les formations jurassiques
ou directement sur le socle continental de bas à l’Est.
Sur le plateau continental, le socle s’enfonce vers
l’Ouest ; aussi , les accumulations sédimentaires
s’épaississent-elles en bordure du pré-continent.
 Le Crétacé inférieur est représenté par des sables et des
grès, passant à des calcaires dolomitiques dans le
centre du bassin. Son épaisseur, très irrégulière, varie de
400 à 2000 m d’Est en Ouest.
 Le Crétacé moyen, constitué de sables argileux dans la partie
orientale du bassin, est formé d’argile au centre et à l’Ouest.
L’épaisseur des formations est de l’ordre de 2 000 m.
 Essentiellement argileux, le Crétacé supérieur devient sableux,
grèseux et calcaire à l’Est de la zone charnière. Il a une puissance
de 600 m dans la région de Saint-Louis et d’environ 2000 m sous la
presqu’île du Cap vert. Dans la presqu’île, les affleurements les plus
anciens appartiennent au Maestrichtien (Crétacé supérieur) . Ils
s’observent au niveau de la ride anticlinale de N’diass. La
transgression s’achève. Elle sera suivie d’une importante régression.
 La puissance de la sédimentation crétacé du Sénégal témoigne que
le domaine oriental accumulait des formations détritiques de plate
forme tandis que le domaine occidental recevait des apports
argileux. Il s’est produit une importante progradation vers le large à
cette époque.
 VI-1-3 Le Paléocène
 Le début du tertiaire est marqué par une
période de biostasie. Le Paleocène
affleure largement au Sénégal occidental.
Le faciès remarquable du Paléocène
correspond à des calcaires qui alternent
avec des niveaux marneux ou gréseux.
Comme microfossiles, on a Globorotalia.
 VI-1-4 L’Eocène
 L’Eocène inférieur est surtout visible le
long de la falaise de Thiès. Son épaisseur
est supérieure à 400 m et comporte
comme faciès remarquable, des argiles
marneuses avec des intercalations
diverses (Glauconieuse, phophatées,
calcaire à silex).
 L’Eocène moyen de près de 200 m
d’épaisseur est observable en
affleurement dans la vallée du fleuve
Sénégal. Il comprend des calcaires
marneux parfois phophatés.
 L’Eocène supérieur a été observé en
sondage à Dakar et à Zigenschor.
 VI-1-5 L’Oligocène
 L’Oligocène est connu au Sud-ouest en
sondage. Il est constitué par des
calcaires, des marnes et des argiles
recouvert par le continental terminal et du
Quaternaire. L’ensemble contient des
indices de phosphate.
 VI-1-6 Le Miocène
 Au Miocène, l’ensemble du Sénégal est émergé. Cette période
comporte des éruption volcaniques basaltiques et des éruptions
volcaniques doléritiques.
 VI-1-7 Le Pliocène
 Au Pliocène, se forment des cuirasses ferrugineuses qui, la plupart
du temps, dans la partie orientale du bassin, coiffent le Continental
terminal . sur le plateau, les données de sismique réflexion laissent
entrevoir parfois directement sur le fond et excentrée sur le rebord
de la plate forme, une surface d’érosion qui peut être une surface de
non dépôt. Cette pénéplaine d’âge Oligo-Miocène recoupe au Nord
de Cayar, des sédiments horizontaux, au Sud du canyon, ces mêmes
dépôts plissés. Les séries de la fin du Tertiaire sont nettement plus
condensées que celles des épisodes précédents. C’est à cette
période que se produisent les manifestations volcaniques de la
presqu’île du Cap vert (ankaratrite et tufs du Cap Manuel, orgues
basanitiques des îles de Gorée et de la Madeleine). Le système
éruptif des Mamelles es postérieur ; il date du Quaternaire.
 VI-1-8 Le Quaternaire
 Le Quaternaire sénégalais et mauritanien a fait
l’objet de nombreux travaux. Ceux-ci ont permis
de schématiser la succession des grandes
étapes depuis le Pléistocène et leur corrélation
possible avec les évènements européens.
 De nombreuses formations meubles se sont
installées au Quaternaire récent. Les principales
caractéristiques de chaque étage du Quaternaire
récent sont :
 la période pré-Inchirien
 Il s’est produit, au cours de cette période, un
démantellement des cuirasses anciennes,
auquel a succédé la mise en place d’un dépôt
sableux éolien. Quelques témoins dunaires de 1
à 2 m d’épaisseur sont encore visibles dans le
Ferlo septentrional. Ces dépôts correspondent à
un épisode régressif et à un climat quasiment
désertique. Cette formation n’est pas
représentée dans la zone littorale où l’on ne
rencontre aucun témoin antérieur à 40 000 ans B.
P.
 l’Inchirien
 Sur l’erg ancien, se forment des sols
ferrugineux , tandis que des dépôts
graveleux s’accumulent dans la basse
vallée du fleuve. L’apparition de ces sols et
la recimentation des graviers et granules
indiquent une humidification du climat. La
transgression marine de l’épisode
inchirien culmine entre 35 000 et 31 000
ans B.P ;
 la période post-inchirienne
 Elle est marquée par un creusement linéaire du
lit du fleuve Sénégal. Ce creusement est d’autant
plus profond dans le delta, qu’il est entretenu par
la régression marine. On signale aux environs de
–20 m une structure particulière ou beach-rock
qui a pu se consolider lors d’un émersion marine
postérieure au dépôt. Il se peut fort bien que la
ferruginisation de ce grès soit antérieure à la
période inchirienne, mais il n’est pas exclu
qu’elle se soit effectuée durant la période post-
inchirienne lorsque le climat était encore humide.
 L’Ogolien
 L’Ogolien est caractérisé par l’extension de l’erg
des dunes rouges. Des massifs sableux
s’étendent de la Mauritanie au Sénégal jusqu’à la
latitude de Dakar. Des cordons dunaires barrent
la vallée du fleuve Sénégal et occupent le
plateau continental exondé. Ces formations
continentales sont les témoins de conditions
climatiques particulièrement arides, voire
désertiques, qui auraient persisté de 21000 à
15000 ans B.P. dans cette région. Le niveau
marin se trouvait aux environs de –100 m.
 Le Tchadien
 Des argiles, dans lesquelles il existe des
pollens d’une végétation à caractère
beaucoup plus humide qu’actuellement
apparaissent dans le delta. Les dunes
rouges se couvrent de sols ferrugineux
brun-rouge.
 Ces phénomènes traduisent un nouvel
épisode humide. L’écoulement fluvial
reprend et le Sénégal atteint l’océan.
 Dans les interdunes, il se forme des lacs
peu profonds. La transgression est
amorcée, elle sera rapide au début. Le
niveau marin est situé vers –15 m, il y a
7000 ans.
 le Nouaktchottien
 La mer nouaktchottienne (flandrienne) provoque
des dépôts marins ou lagunaires d’argiles
sableuses, des dépôts de sables dans la basse
vallée du fleuve, enfin, localement, des
accumulations de coquilles au dessus du niveau
zéro actuel. Coquilles et pollens de palétuviers
conservés dans les sédiments jusqu’à 230 Km à
l’intérieur des terres depuis le delta du Sénégal,
montrent que la transgression nouaktchottienne
atteint +1.5 m aux environs de 5500 ans B.P.
 Toutefois, ce maximum transgressif
semble légèrement asynchrone entre la
région du fleuve et celle de Dakar. Il existe
en effet un décalage notable entre la
remontée du niveau marin sur le littoral
septentrional et celle du littoral méridional
du Sénégal.
 Les auteurs expliquent ces différences par l’interférence
des mouvements eustatiques avec trois phénomènes :
le comportement de la ligne de rivage en fonction de
l’environnement ; le mouvement d’ensemble du rebord
du craton africain qui se soulèverait au Nord, et
basculerait au Sud ; la modification générale de la forme
du géoïde au cours du temps ; mais aussi, les
réajustements isostasiques provoqués par le poids de la
tranche d’eau due à la dernière fusion glaciaire.
 Depuis le Nouaktchottien, plusieurs fluctuations marines
mineures se sont produites et ont été ressenties sur le
plateau continental.
 le Tafolien
 Au Tafolien, la sédimentation sableuse
littorale s’intensifie ; le sable des cordons
constitue de petites dunes jaunes riches
en dépôts de minéraux lourds qui
oblitèrent les chenaux du delta, obligeant
le Sénégal à orienter son cours au Sud.
 Ces formations littorales traduisent un
changement du régime de la mer et
soulignent l’importance de la dérive
littorale.
 Sur la côte, à l’abri de l’océan, survivent,
avant de disparaître complètement, des
faunes, pauvres en espèces mais riches
en individus. Le climat s’assèche ; les
conditions deviennent semi-arides à
arides.
 la période subactuelle
 Au cours de cette période, des dunes blanches se
mettent en place. Les conditions climatiques et
océaniques sont peu différentes de celles de l’épisode
tafolien.
 De nos jours, sur la côte septentrionale du Sénégal,
l’aridification tend à figer la morphologie. Cependant, il
transparaît, au regard de documents cartographiques et
au travers de renseignements multiples, que les lacs
côtiers présentent des faciès de régression. Ainsi, la
prédominance des processus éoliens, imputable au
caractère déficitaire de la pluviométrie de ces dernières
années, déclenche-t-elle un assèchement progressif des
zones encore humides, simulant l’avancée du désert
vers le Sud.
 VI-2 Données structurales
 La structure du bassin sédimentaire
sénégalais est liée à sa position en
bordure du paléorift atlantique. Le
basculement de la marge du côté océan
serait à mettre en rapport avec le grand
accident Agadir-Cap Timiris qui est
parallèle à la fracture médio-atlantique.
 Au niveau d’Agadir, passe l’accident sud
atlasique orienté ENE-WSW. Depuis Cap
Timiris, une longue faille vient buter contre
cet accident toujours mouvant. Il est
suggéré le raccordement vers le Sud de la
fracture Agadir-Cap Timiris, aux failles
profondes NNE-SSW de la presqu’île du
Cap vert.
 La structure du bassin dans la région du
Cap vert est complexe, ce qui
s’expliquerait par la présence
d’abondantes intrusions volcaniques,
traduisant une prédisposition à une
tectonique cassante.
 L’accident Dakar-Agadir ne jouerait plus au
Quaternaire. Les failles à terre, dans la
vallée du fleuve et ses environs du lac de
Guier, apparaîtraient alors comme des
fractures satellites à faible rejet, parallèles
à la direction principale de l’accident
majeur, jointes par des failles relais WNW-
ESE.
 Audibert laissait déjà entrevoir ces
phénomènes lorsqu’il procédait au
découpage du bassin sédimentaire en
rides synclinales et anticlinales parallèles
et successives.
Chapitre VII
 : LE BASSIN DU TOGO ET DU BENIN
 Ce bassin se prolonge à l’Est jusqu’au
Bénin et même vers le Cameroun.
 VII-1 Le Mézozoïque
 Il s’agit du Maestrichtien correspondant à
une transgression reposant directement
sur le socle précambrien avec des dépôts
dominés par des faciès détritiques et
quertzo-argileux et qui sont riches en
matière organique.
 Au Nord dominent les sables fluviaux
deltaïques et margino-littoral. Les
épaisseurs croissent du NE au SW de 100
à 300 m. Par sondage, on a décrit des
mifaunes et des microflores.
 La limite inférieure de l’étage n’a pas été
bien repérée. Cependant la partie
moyenne est marquée par des
foraminifères (Globotrucana).
 Le Maestrichtien a été caractérisé par
l’étude des grains de pollens c’est-à-dire la
partie non marine. Les pollens décrit
correspondent à ceux d’une mangrove.
VII-2 Le Cénozoïque
 VII-2-1 Le Paléocène
 Il est marqué par la prédominance des
dépôts géochimiques. Exemple : les
faciès marneux qui correspondent au
premier épisode transgressif et qui est
suivi par une régression.
 L’ensemble constitue les dépôts de base.
Sur ces dépôts viennent des dépôts
calcaires puis des séries marno-sileuses
riches en matière organique.
 On trouve également un niveau
glauconieux , sableux ou à calcaire
dolomitique riche en microfaunes.
 On conste en conséquence l’existence
d’un court épisode de large couverture
marine.
 En ce qui concerne la biostratigraphie,
plusieurs niveaux ont été distingués. Le
Thanétien supérieur et moyen sont
marqués par la présence de Globorotalia.
 Il existe des ostracodes dont certains sont
typiquement Paéocène. Le Paléocène est
également caratérisé par les grains de
pollen.
 VII-2-2 L’Eocène
 L’Eocène inférieur basaltique est marno
argileux avec des apports quartzo-
détritiques et du gypse.
 L’Eocène marin est caractérisé par une
sédimentation biochimique souvent
phosphatée.
 Les foraminifères essentiellement
planctoniques sont dominés à l’Yprésien
par les Globorotalia et dans sa partie
basale par la présence de foraminifères
benthiques.
 A l’Eocène moyen, le Bartonien
correspond à une sédimentation de
marnes, d’argiles ou de calcaires
organogènes avec des passées sablo-
argileuses.
 Les fossiles décrits sont les foraminifères
planctoniques au Lutétien, les Nummulites
au Lutétien supérieur et au Bartonien et
les ostracodes.
 VII-2-3 L’Oligocène
 Il est constitué d’argile, de calcaires à
Nummulites souvent glauconieux. Les
foraminifères planctoniques sont rares et
les plus commun sont les foraminifères
benthiques.
 VII-2-4 Le Mio-pliocène ou Continental
terminal
 Il est pratiquement omniprésent et est
constitué de dépôts argilo-détritiques à
granulométrie variée. Ces dépôts sont
souvent bariolés et rubéfiés.
 VII-2-5 Le Quaternaire
 On distingue ici successivement :
 des sables argileux correspondant à des
dépôts continentaux ;
 des argiles, sables, vases alluvionnaires
de nature soit fluviatile, soit lagunaire
c’est-à-dire correspondant à des alluvions
récentes avec également des alluvions
anciennes ;
 une formation laguno-marine située en
arrière du cordon littorale et constituée de
sable plus ou moins argileux dans laquelle
se développe le système lagunaire ;
 une formation marine littorale
correspondant à deux générations de
cordons littoraux ;
 des cuirasses c’est-à-dire des formations
indurées par les oxyde de fer
correspondant au sol ferralitique des
pédologues
 Chapitre VIII : LE BASSIN DE TAOUDENI
 Il correspond à une immense cuvette de
plus de 1200 Km de long. On peut le
considérer comme étant le plus grand du
monde. Sa superficie est d’environ 2
millions de Km2.
 Il repose en discordance sur des terrains
précambriens.
 Il est limité à l’Ouest par les affleurements
précambriens de Mauritanie, au Nord par
la dorsale antéclise, au Sud par les
terrains précambriens de Guinée, de Côte
d’Ivoire et du Burkina Faso et à l’Est par le
Tanezrouft et la grave des Ivoires.
 La série stratigraphique comprend de bas
en haut, le Précambrien A (Lipalien), le
Cambro-ordovicien, le Silurien
(Portlandien), le Dévonien, le Carbonifère
marin, le Continental terminal et le
Quaternaire.
 L’ensemble du bassin est divisé en cinq
parties qui sont : la bordure ouest, la
bordure sud, la bordure nord, la bordure
est et le centre
 VIII-1 La bordure ouest du bassin
 La bordure ouest correspond à l’Achar
mauritanien. Elle repose sur un socle
discordant. On distingue de bas en haut :

 VIII-1-1 Le Précambrien
 Le groupe de Char
 Il comporte deux niveaux. Le premier
niveau est constitué de grès qui repose
sur un paléorelief à galets éoliens,
exigence des conditions désertiques.
 Cette zone correspond au groupe inférieur
du super groupe I. Le deuxième niveau est
un niveau de schiste et grès à silex et à
jaspe sur lequel repose une discordance
de ravinement.
 le groupe de calcaire à stromatolites
 Il correspond au groupe moyen avec cinq
niveaux qui sont successivement: un
niveau de grès, de schiste et dolomie ;
 un niveau de calcaire dolomitique, un
niveau de schiste noir et de verre pyriteux ;
un niveau de dolomie calcaire et un niveau
de calcaire dolomitique.
 le groupe de l’Assabet
 Il comporte trois niveaux : un conglomérat
à galets de jaspe ; un calcaire dolomitique
bleu à silex ; des argiles et des grès.
 Ces trois groupes qui correspondent au
Précambrien A sont recouverts de tillites.
 On retiendra comme caractéristiques
pétrologiques de ces formations, la
trilogie constituée de Illite-calcaire-silexite.
 VIII-1-2 Le cambrien
 On parle souvent de cambro-ordovicien à
cause de la difficulté à marquer la limite
des deux, début du super groupe II.
 Néanmoins, on peut attribuer au Cambrien
les cinq niveaux successifs à savoir ; les
calcaires dolomitiques, Phtanite et gypse,
gypsite et grès, calcaire dolomitique à
stromatolite, grès schisteux.
 VIII-1-3 L’Ordovicien
 Quatre niveaux de grès sont observés.
Vient ensuite le super groupe III qui
commence par une différenciation avec
une discordance bien marquée.
 VIII-1-4 Le Silurien
 Il est caractérisé par deux niveaux ; un
niveau de grès et un niveau de schiste à
graptolite.
 VIII-1-5 Le Dévonien
 Trois niveaux caractérisent le Dévonien.
Ce sont un niveau de grès à spirifère, un
niveau de calcaire à Araspirifère et un
niveau de grès à Spirifère.
 VIII-2 La Bordure Nord
 Elle correspond à la falaise du Hank, ce
qui signifie que l’on passe de la médio-
dorsale précambrienne à Taoudeni à partir
du Hank par une vaste région constituée
d’une série de plateau et de falaise. On
distingue du Nord au Sud :
 le Précambrien A c’est-à-dire à la série
inférieur de grès et conglomérat surmonté
de calcaire puis de grès. Vient ensuite les
trois groupes à savoir de bas en haut :
 VIII-2-1 Le Cambrien
 Avec des tillites, des grès, des argiles et
des jaspes.
 VIII-2-2 L’Ordovicien
 Grès et conglomérats
 VIII-2-3 Le Dévonien
 Schistes à spirifères et goniatites
 VIII-2-4 Le Carbonifère
 le Tournaisien : grès à ciment calcaire à
spirifère ;
 le Viséen : calcaire à spirifère
 le Namurien : argiles gypsifère et grès à
stratifications entrecroisées
 le Wesphalien : calcaire lacustre.
 Toute la série de mer est traversée par de
nombreuses failles
 VIII-3 La partie centrale
 Tout le centre est comblé par des
sédiments continentaux (Continental
intercalaire et Continental terminal) :
 Le Continental intercalaire ; se divise en
deux séries : la série du Jurassique
constituée de grès et d’argiles à nodules
et à oolithes ; la série crétacé inférieur
constitué de grès et de quartz ;
 fossiles par exemple de Segou vers le
Nord jusqu’à 300 Km. Cette zone
correspond aujourd’hui à une zone
marécageuse avec de nombreuses
rivières dont certaines correspondent à
d’ancien bras d’effluent.
 Le Continental terminal ; il contient entre
autre des bois silicifiés
 Le Quaternaire ; les formations sont
connues par l’existence de dépôts de sel
au début des siècles.
 Exemple de formations :
 Niveau de sables blancs,
 Niveau de sables rouges et orangés,
 Niveau de sables argileux et argiles bariolées
 Niveau de sables durs
 Niveau d’argiles farineuses qui sont
caractéristiques de la faune humide du Néolitique.
 VIII-4 La bordure sud
 On distingue successivement un plateau,
une falaise et une cuvette.
 Le plateau est constitué de grès dévonien
et repose sur des schistes silurien à
graptolites.
 La falaise contient des grès ordovicien,
des schistes, des pelites, des dolomies et
grès cambriens.
 La cuvette est une grande cuvette due à
l’érosion. On l’appelle cuvette d’Aouker.
Elle est remplie de continental terminal et
de dune.
 Remarque
 Concernant le delta intérieur fossile du
Niger, une idée résultant d’une hypothèse
de Jidant dit que le Niger est composé de
deux parties (le Niger supérieur qui prend
sa source dans le Fouta Djalon et le Niger
inférieur qui prend sa source dans l’Adrar
des Iforas.
 Le Niger inférieur aurait capté le Niger
supérieur à la hauteur de Gao, c’est ce qui
explique l’existence de la boucle du Niger
dans cette zone.
 Auparavant le fleuve se jetaitn dans la
zone de Hod d’Azaou c’est-à-dire au centre
du bassin au Nord de la boucle actuelle.
En effet on a retrouvé des traces
d’effluents
 VIII-5 La bordure Est
 Elle comporte deux domaines, c’est-à-dire
la partie orientale et son prolongement NE.
 on constate que des grès cambro-
ordovicien s’étendent très largement au
Sud jusqu’au SE de Taoudeni.
 Au NE de Tombouctou, on a décrit des
formations d’âge précambrien. Ces
formations constituées également den
grès s’étendent du Togo au Bénin ;
 Au Sud du Niger (boucle du Niger), on
trouve un ensemble qui va jusqu’au
Burkina Faso et qui essentiellement formé
de calcaire dolomitique à stromatolithe.
 Plus au Nord dans le Gourma, la série
s’épaissit avec des quartzites, des
schistes, des micaschistes et des grès
quartzitiques.
 VIII-6 La bordure Nord-est
 Il s’agit d’un couloir entre le Hoggar, l’Adrar
des Iforas à l’Est et la dorsale Reguibat à
l’Ouest.
 Vers l’Ouest, on atteint la bordure orientale
du craton ouest-africain,
 Au Nord, on atteint la zone désertique et
au Sud le domaine appelé détroit
soudanais où sont passées les mers
crétacé et eocéne reliant la Méditerranée
au golfe de Guinée.
 Le Continental intercalaire est visible de
classe en classe avec 300 Km de grès
surtout à la base avec ebtre autre des
Dinosaures et des quartz silicifiés.
 La vallée de Tilemsi s’allonge du Nord au
Sud à partir de l’Adrar des Iforas.
 Le Crétacé et le Tertiaire forment un
synclinal NS. D’une manière générale il
existe de petits plissements qui sont
alignés NS ou NSW.
 Les dolérites et roches associées.
 On les trouve en général à l’ouest de
Taoudeni, au NE du Mali et au NE du
bassin de Taoudeni. Ce sont des dykes,
sills. Ces dolérites appartiennent au type
calco-alcalin.
 Les roches associées sont des
granophyres, des pegmatites et des
basaltes.
 Un métamorphisme de contact a été
fréquemment observé dans les roches
encaissantes surtout carbonatées.
 Ce métamorphisme s’accompagne de
phénomène de pyrométasomatose avec
minéralisation en magnétite et minerais de
cuivre.
 Les âges sont en général antéjurassiques
mais la mise en place s’étale à partir du
Précambrien A et va jusqu’au Jurassique
avec des périodes privilégiées permien
jusqu’au Jurassique.
 Il y avait possibilité de distinction des
dolérites anté, syn et post tectonique au
NE du bassin.
 Il y a également des roches volcaniques
qui dans le NE sont associées bien que
constituées de laves plus acides.
 Il existe également des brèches, des
kimberlites à l’Ouest du Mali près de
Kénieba-Kedougou ; les kimberlites
regroupant les formations birimiennes et
les formations du Précambrien PA.
 Conclusion
 Le super groupe I s’est déposé à partir de
1000 millions d’années ;
 Le super groupe II vers -600 MA,
 La première glaciation s’est produite à la
période post précambrien terminal. Vient
la deuxième glaciation à la fin de
l’Ordovicien. Elle est bien connue dans
l’ensemble du Sahara.

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