SEMIO Chirurgie Licence 1
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I- DEFINITION
II- CAUSES
a- Panaris superficiels
C’est une infection pyogénique des tissus entourant l’ongle et s’étend entre les
tissus mous et l’ongle, plus spécifiquement à la face postérieure de l’ongle.
Ex : panaris cutané ou péri-unguéal, sous unguéal, érythémateux, phlycténoïde
soit sous-cutanée, surtout au niveau de la pulpe ou des deux premières
phalanges.
c- Panaris profond
C’est une infection plus grave et plus courante des doigts, due au streptocoque.
L’infection produit un œdème et une tuméfaction importante pour diminuer ou
stopper complètement l’apport nutritif de l’artère au tissu mou. Il s’en suit une
nécrose rapide et même une atteinte de l’os.
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IV- SIGNES CLINIQUES
4-1 Les signes
4-2 Complications
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- Comporte une sérovaccination antitétanique. L’antibiothérapie
éventuellement est adaptée à l’antibiogramme.
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Chapitre 2 : Abcès chaud
I- DEFINITION
II- ETIOLOGIES
La cause initiale est l’introduction sous les téguments d’un germe pyogène.
Les germes souvent mis en cause sont :
- Staphylocoque blanc ou doré
- Streptocoque
III- PHYSIOPATHOLOGIE
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Avant sa constitution, l’abcès est en période de diffusion suivie d’une période de
collection.
a) La cavité contient :
- un pus crémeux, épais, bien lié, sans odeur en cas de staphylococcie
- pus fluide, séro-purulent s’il s’agit de streptocoque
- épais, presque membraneux, légèrement verdâtre en présence du
pneumocoque.
V- EVOLUTION
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- générales : beaucoup plus graves comme la septicémie, les septico-
pyohémies.
NB : Retenir que pour tout abcès chaud Fluctuation = Collection purulente donc
incision.
VI- CLINIQUE
6-1 Au stade de diffusion
- les signes fonctionnels se modifient avec disparition des douleurs qui font
place à une sensation pulsatile et insomnie.
- les signes généraux sont plus marqués par :
la fièvre oscillante ;
la NFS montre une hyperleucocytose, une polynucléose.
- un signe capital traduit la collection purulente : c’est la fluctuation.
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VII- TRAITEMENT
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Chapitre 3 : Furoncles
INTRODUCTION
Les furoncles sont des pathologies connues de tous parce qu’ils sont très
fréquents dans nos milieux. Leur guérison spontanée et la simplicité de leur
traitement, leur confèrent un caractère banal. Malheureusement, il arrive parfois
qu’ils s’aggravent et deviennent redoutables voire fatales. C’est pour cela que la
prise en charge systématique s’avère indispensable pour assurer une guérison
rapide et sans séquelle aux patients.
I- DEFINITION
II- PATHOGENIE
- Le manque d’hygiène
- Les dermatoses prurigineuses
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- Les frottements ou irritations répétées
- Les frottements chimiques de la peau
3-2 Les facteurs généraux
- Le diabète le plus souvent
- L’altération de l’état général
- Les fièvres éruptives
- Le surmenage
V- SIGNES CLINIQUES
5-1 D’un furoncle simple
Le début
Le début est marqué par l’apparition des signes fonctionnels modérés à savoir :
- picotement, prurit, sensation de chaleur ;
- en quelques heures apparaît une papule rouge acuminée centrée par un
poil ;
- cette papule va se transformer, augmenter progressivement de volume
pour prendre l’aspect d’une tuméfaction conique, rouge, chaude,
douloureuse, indurée à sa base, tendue, entourée d’une acné
érythémateuse ;
- la douleur devient importante.
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Vers le 4ème et 5ème jour
Le sommet de la tuméfaction se coiffe d’une pustule qui s’ouvre et laisse
s’écouler un peu de pus.
- La douleur s’atténue
- De 24 heures à 48 heures, le contenu du furoncle, ou bourbillon s’élimine
spontanément sous forme d’une petite masse verdâtre ou jaunâtre.
La cicatrisation
La cicatrisation se fait en une quinzaine de jours laissant une cicatrice indélébile,
blanchâtre et stellaire.
Etiologie et évolution
Il faut individualiser devant un cas malin deux formes étiologiques et
d’évolution différente :
la staphylococcie grave de la face progressivement extensive en l’absence
de traitement pouvant aboutir à la thrombophlébite du sinus caverneux ou
à une septicémie se rencontrant le plus souvent sur les terrains déficients.
la staphylococcie suraiguë de la face due à une septicémie
staphylococcique primitive chez un sujet sain porteur d’un petit furoncle
isolé de la face.
Locales
Lymphangite
Abcès chaud circonscrit
Adénite aiguë ou adéno-phlegmon
Générales
Septicémie aiguë
Bactériémie passagère qui peut entrainer une localisation
secondaire telle une ostéomyélite.
VII- TRAITEMENT
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- Rechercher systématiquement une tare (diabète par exemple).
- Proscrire tout traitement local agressif ou traumatisant.
- Mettre un pansement aseptique ou une pommade d’antibiotique.
- Attendre l’élimination du bourbillon que l’on peut enlever à la pince en
temps opportun
- Faire une antibiothérapie dans les cas suivants :
sujet déficient
existence de ganglion de voisinage
tout furoncle ayant tendance à grossir
- En cas de furoncle : les antibiotiques sont peu efficaces. Traiter la cause
en observant une application chaude et humide répétée (compresse
imprégnée d’eau chaude et d’antiseptique).
- Le furoncle ne doit jamais être pressée ni manipulée pour faire sourdre le
pus : risque de dissémination des microbes.
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Pour satisfaire le besoin d’éviter les dangers l’IDE ou S/F doit :
- Attendre l’expulsion spontanée du bourbillon
- Faire des pansements chauds et humides sur le furoncle
- Veiller au respect de la prise de médicament (la durée et la posologie)
- Conduire ou orienter le patient vers le médecin pour envisager le
traitement chirurgical si nécessaire.
- Conduire le patient chez le dermatologue pour toute dermatose ou
agression cutanée.
CONCLUSION
Les furoncles d’évolution maligne ou bénigne sont aujourd’hui maitrisés par les
équipes de soins. Le traitement dépend exclusivement de son caractère évolutif.
Néanmoins pour assurer cette guérison, il faut associer le patient en l’amenant à
participer efficacement à ses propres soins dans le respect des grandes règles
d’hygiène et des principes du traitement.
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Chapitre 4 : Ostéomyélite aigue
I. DEFINITION
II. ETIOLOGIE
2.1. Le terrain
2.2. Le germe
Elle se présente sous forme d’une lésion banale, anodine par voie cutanée (plaie,
furoncle) ou rhinopharyngée (angine).
2.4. Les facteurs favorisants
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L’ostéomyélite aiguë est une affection à caractère saisonnier survenant chez un
adolescent en mauvais équilibre biologique : fatigue, surmenage physique ou
intellectuel, alimentation pauvre en oligo-éléments.
Le diabète est un facteur mais il est rarement mis en cause.
Elles siègent au niveau des zones les mieux vascularisées du squelette, c’est-à-
dire :
- la métaphyse des os long ;
- du côté du cartilage fertile « près du genou, loin du coude ».
Le foyer reste perméable aux germes et aux antibiotiques avec un périoste
rouge, épaissi sur une lésion encore résolutive. Après la thrombose, le foyer est
fermé.
3.2. Autour du foyer primitif
L’os sera raréfié par deux processus :
- destruction par la suppuration et la nécrose ;
- ostéoporose réactionnelle de voisinage.
L’abcès constitué est fait d’os nécrosé, d’une collection de pus jaune et de
congestion médullaire.
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IV. CLINIQUE
4.1. Le début
Il est en général brutal caractérisé par les signes locaux de l’atteinte osseuse
avec douleur fugace, circonférentielle siégeant au-dessus du genou. Elle est
continue avec des paroxysmes entraînant une impotence fonctionnelle absolue.
On note des signes généraux d’une infection sévère (frissons, température à
40°C).
4.2. L’interrogatoire
Recherche les antécédents d’avant la maladie et précise le mode de début.
L’inspection du membre inférieur note :
- une attitude antalgique ;
- une peau normale à priori ;
- un discret gonflement
V. TRAITEMENT
Il est à entreprendre d’urgence comportant :
- une immobilisation plâtrée ;
- une antibiothérapie massive et prolongée ;
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- la stabilisation des images radiologiques.
L’apparition d’un abcès sous-périoste nécessitera la mise à plat. Chez le
nourrisson, la mise sous traction du membre inférieur évitera une éventuelle
luxation de la hanche.
VI. COMPLICATIONS
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Chapitre 5 : Plaies
INTRODUCTION
I. DEFINITION
II. CLASSIFICATIONS
On regroupe les plaies en deux (02) grands groupes :
Elles se limitent à l’effraction des tissus de revêtement. Les bords peuvent être
nets ou déchiquetés :
- les infections cutanées
- les plaies ponctiformes superficielles
- les plaies linéaires non profondes
- les délabrements cutanés superficiels
Elles comportent, outre la section cutanée, une atteinte des tissus sous-jacents :
tendons, nerfs, os, etc…
Les larges plaies (étendues sur une grande surface de la peau) profondes
ou pas.
- Ulcère de buruli
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- Ulcère phagédénique (qui ronge)
- Ulcère variqueux (mauvaise circulation sanguine)
Les plaies linéaires profondes
Les larges délabrements cutanés profonds ou pas, s’accompagnent
souvent de mortification cellulaire.
On pourra citer également les plaies non étendues et/ou non profondes
mais situées sur des parties non charnues telles que le coude, le genou, le
tibia, la tête. Leur gravité se situe dans le fait qu’elles peuvent évoluer vite
et provoquer une ostéite et leur cicatrisation n’est pas rapide (escarres).
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IV. ETUDE CLINIQUE D’UNE PLAIE
Le diagnostic d’une plaie est très évident et se fait simplement par l’inspection.
Mais en vue d’une prise en charge parfaite, il convient d’examiner très-bien
toute plaie, pour détecter les causes, l’aspect et la classifier. Cet examen suit la
chronologie suivante :
4.1. L’inspection
- Voir les dimensions
- L’aspect des bords
- L’état des tissus vivants environnant (inflammés ou pas)
- Le nombre de plaie
4.2. L’anamnèse
4.3. La palpation
V. COMPLICATIONS
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- gangrène
- septicémie (infection généralisée)
Ensuite on peut avoir de mauvaises cicatrisations (chéloïdes, brides au niveau
des plis, cicatrices rétractiles).
Il se fait en 4 étapes :
- trempage pendant 15-30 mn dans de l’eau javellisée
- lavage de la peau périphérique avec du savon de Marseille ou de la
Bétadine moussante
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- rinçage à l’eau stérile ou l’eau de robinet bouillie et refroidie
- pansement antiseptique (Dakin ou Bétadine+ antibiotulle + corticotulle)
Deux moyens :
- la thermothérapie qui consiste à limiter le développement des germes par
une élévation de la température locale à 40°C. Bonne technique
complémentaire de la chirurgie,
- la kinésithérapie très nécessaire au traitement médical et/ou chirurgical.
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Chapitre 6 : Notion d’asepsie
A. NOTION D’ASEPSIE
I. DEFINITION
Les microbes redoutables dans les infections les plus courantes sont :
- Le Staphylocoque doré
- Le Protéus mirabilis
- L’Entérobacter
- Le Candida albicans, etc
Les microbes hospitaliers sont très résistants à cause de leur sélection, du fait de
l’utilisation abusive et incontrôlée des antibiotiques en milieu hospitalier.
Les antibiotiques mal utilisés, emmènent l’apparition de mutation de germes qui
normalement sont saprophytes tels que :
- Le protéus et bien d’autres
- (le Pseudomonas) qui devient des germes virulents
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3.1. Le malade lui-même
En effet, les germes non virulents qui habitent le tractus naso-pharyngé peuvent
devenir très dangereux pour le patient lui-même en cas d’utilisation abusive et
incontrôlée des antibiotiques (automédication).
Il s’agit des personnes apparemment saines mais qui en réalité sont des porteurs
de germes qu’ils sèment autour d’eux. Parmi ces porteurs sains, il y a :
- Le personnel médical à tous les échelons.
- Le personnel infirmier à cause de ces nombreux contacts avec les patients
dans le but de les traiter.
B. ASEPSIE EN CHIRURGIE
L’asepsie désigne l’ensemble des méthodes qui préserve contre la souillure des
microbes tout ce qui est en contact avec la plaie opératoire.
Cette asepsie est obtenue par différentes méthodes. Il y a :
La désinfection de la peau autour du champ opératoire avec des
antiseptiques ce sont :
- Alcool iodé, Bétadine
- Hexomédine
- Cetavlon
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- Mercryl laurylé
La stérilisation des champs opératoires, des blouses opératoires (linge
opératoire) par la chaleur humide qui s’obtient par un appareil qu’on
appelle l’Autoclave.
La stérilisation des instruments opératoires en métal par la chaleur sèche
qui est fournie par un appareil qu’on appelle le poupinel.
La stérilisation de la salle opératoire à l’aide de produit pulvérisé dans la
salle : Formol et le paragerme.
Isolement des malades infectés, éviction scolaire, mise en quarantaine.
L’utilisation de boîte de pansement stérile et individuelle pour chaque
patient.
L’extrême propreté du personnel médical et autre personnel de santé
(infirmier, sage-femme, etc).
L’observance des règles d’hygiène hospitalière.
C. ETUDE DE L’INFLAMMATION
I. DEFINITION
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L’augmentation de la chaleur locale est due à l’activité métabolique locale
des cellules en particulier et à l’activité locale des leucocytes (sanguines
contenant un noyau).
La douleur traduit l’irritation des terminaisons nerveuses locales.
a- Phase vasculaire
Cette phase survient immédiatement après l’agression de l’organisme par un
agent pathogène. Elle débute par une vasoconstriction, elle intéresse les
artérioles de la zone agressée, elle est de durée très brève et elle sera suivie
d’une vasodilatation (augmentation du calibre des vaisseaux).
Cette vasodilatation est due à un produit chimique qui est l’histamine. Ce qui va
favoriser une fuite plasmatique dans la zone agressée qui sera à l’origine de la
formation d’un œdème.
b- Phase cellulaire
Cette phase est caractérisée par l’afflux local de nombreuses cellules.
- Leucocytes, ce sont les premières cellules qui arrivent sur les lieux de
l’inflammation. Parmi ces leucocytes, il y a les polynucléaires qui vont
traverser la paroi des vaisseaux par la diapédèse.
- La seconde vague de cellules est caractérisée par l’arrivée massive de
macrophages et de lymphocytes. Les macrophages ont pour fonction
l’ingestion des particules microbiennes par pinocytose, ce qui équivaut à
l’ingestion de particules de moins de 1 micron.
c- Phase de réparation
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Cette phase ne survient qu’après le nettoyage complet de la zone d’infection et
après la disparition totale de l’agent pathogène, l’infection se termine et la
circulation sanguine reprend son cours normal. Toutefois, si la lésion a impliqué
des structures qui ne peuvent pas régénérer les éléments fibreux du tissu
conjonctif, ils se forment des tissus de remplacement : c’est le tissu cicatriciel.
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