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UNIVERSITE DES COMORES

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


DEPARTEMENTS : STE/SV
NIVEAU : LICENCE 1

COURS DE GEOMORPHOLOGIE I
SCIENCE DE LA FORME DES PAYSAGES

Responsable du cours : Mr Andhum Ibrahima Mlazahahé


Enseignant de la FST/UDC

Année universitaire 2024/2025


1ère PARTIE : INTRODUCTION GENERALE A LA GEOMORPHOLOGIE

CHAPITRE I. INTRODUCTION A LA GEOMORPHOLOGIE

I. DEFINITION ET OBJECTIFS
Géomorphologie : Étymologiquement (origine des mots) : on peut décomposer le mot
géomorphologie en trois parties : Géo : terre, morpho : forme, logie : étude/science.
La Géomorphologie : est l’étude scientifique des reliefs et les processus qui les façonnent, sur la
planète terre c’est-à-dire des reliefs terrestre.
C’est une science qui a pour objet la description et l’explication du relief sur la planète terre ; c’est-à dire des
reliefs terrestres et sous-marins. Les géomorphologues analysent les paysages, cherchent à en comprendre
l'histoire et l’évolution et, à prévoir les changements futurs à travers une combinaison d'observations de terrain,
expérimentations en laboratoire et de modélisation numérique.
Il s’ajoutera en fait de gérer rationnellement la nature, l’objet de la géomorphologie appliquée. Elle traduit le
comportement des terrains géologiques à l’égard des agents d’érosion sous les différentes conditions définies
par les climats (l’érosion qui arrache les débris, puis le transport de ceux-ci et plus loin, leur dépôt ou
sédimentation). Elle est basée sur le soulèvement tectonique et le volcanisme. Le modelé de la surface du
globe est commandé par l’interaction de deux forces (externes et internes) qui s’exercent de part et d’autre de la
surface topographique et qui varient à la fois dans le temps et dans l’espace :

 D’un côté, les forces externes qui ont leur siège dans l’atmosphère et dans l’hydrosphère. Ce
sont elles qui prédominent et qui réduisent peu à peu les montagnes et comblent de sédiments les
partis déprimées de l’écorce ;

 De l’autre côté, les forces internes, qui se manifestent par les déformations tectoniques et le
volcanisme. Parfois, elles prédominent et réduisent peu à peu les montagnes et comblent de
sédiments les partis déprimées de l’écorce.
Ainsi deux domaines se partagent le champ scientifique de la géomorphologie :
La géomorphologie structurale : concerne l'influence de la structure (lithologie et tectonique, voir
géodynamique) sur le relief à différentes échelles depuis la tectonique des plaques jusqu’aux formes
structurales élémentaires (surfaces, escarpements, etc.).
La géomorphologie dynamique : travaille plus sur les processus qui contribuent à l’évolution des
formes (anciennement géomorphologie zonale ou climatique) se spécialise dans l'étude analytique des
processus externes qui contribuent à la formation et à l'évolution des formes de relief ; l’érosion,
l’altération, l'ablation, le transport, le dépôt, etc. édifient et modifient les formations (des littoraux, du
réseau hydrographique, etc.). Elle concerne aussi l’aspect particulier de telle forme en fonction d’un
climat actuel ou des héritages d’un climat passé climatologie et biogéographie).
Schématiquement, la géomorphologie structurale explique les grandes lignes du relief - l'architecture
principale ou la structure à partir de la nature des roches (lithologie) et de leur agencement (structure),
tandis que la géomorphologie dynamique retouche les grands traits du paysage généralement sous

l'effet du climat.

I. LES MILIEUX DE LA GEOMORPHOLGIE


On distingue trois grand mieux différents sur la planète Terre :
 Milieu continental, situé au-dessus du 0 marin ;
 Milieu Océanique : recouvert en permanence par les eaux marines
 Milieu littoral qui est à l'interface entre les deux premiers milieux et présente des
caractéristiques propres
II. LES OUTILS DE LA GEOMORPHOLOGIE
 La carte Topographique : Une bonne carte topographique peut à elle seule donner de
nombreuses indications sur la structure et la forme du relief ;
 La cartographie géologiques : Elles permettent également d’expliquer l’origine du relief ; C’est
la représentation sur une carte des terrains géologiques affleurant, les cartes géologiques en + de la
connaissance du terrain en un point précis, permettent de déduire les couches géologiques
profondes.
 Photogéologie : l’analyse et l’interprétation de photos aériennes, utilise essentiellement le couple
stéréographique permet d’obtenir le relief.
 L’imagerie satellite : apporte des précisions de plus en plus grandes pour la compréhension du
relief (terrestre et d’autres planètes) à différentes échelles.
 Les techniques sédimentologiques ou granulométriques : permettent l’analyse des dépôts
sédimentaires (granulométrie, faciès, etc.) en différentiant leurs conditions d’érosion, de transport,
de dépôt.
 Les stations météorologiques et hydrologiques : collectent les variables météorologiques
(Températures de l’air, précipitations) et hydrologiques (écoulements de surface, débits des cours
d’eau). Ces paramètres jouent un rôle fondamental dans l’évolution des phénomènes glaciaires
périglaciaires, gravitaires et torrentiels, littoraux, etc.
 les méthodes géophysiques remplacent ou secondent les techniques de forages. À l’analyse, la
signature varie la nature et l’état de la roche, la présence d’eau ou de glace, la température, la
porosité, etc.
Chacun des outils, utilisés généralement conjointement, permet une interprétation plus fine des
reliefs et de leur évolution.
CHAPITRE 2 : LES FORMES DES RELIEFS TERRESTRE
Le relief désigne l'ensemble des déformations qui caractérisent la surface de la terre. La surface des
continents présente de 4 grandes formes élémentaires irrégularités des reliefs : les plaines et les
plateaux, les collines et les chaînes de montagnes, sont les principales formes de relief. Toutes
résultent de la longue histoire géologique de la terre.
I. LES PLAINES
Les plaines sont des grandes étendues de terre plates et unies où les cours d'eau ne sont pas
encaissés. Leurs dimensions varient considérablement d'une région à l'autre. La plus grande partie
des plaines se trouve à moins de 200 mètres d'altitude et forment de vastes étendues. Les plaines aux
horizons lointains se caractérisent par des pentes et des dénivellations faibles. Les formes très
douces dominent. Les cours d'eau s'écoulent dans des vallées à peine marquées dans la topographie.
Ces paysages peu accidentés sont des lieux favorables aux cultures.
 La plaine abyssale : plaine sous-marine située généralement de -4000 à -6000 mètres, elle a
un dénivelé faible mais notable qui conduit aux dorsales océaniques, son étendue est
généralement imposante : de l'ordre de centaines voire de milliers de kilomètres d'extension,
elle est composée de sédiments continentaux rejetés au large. La plaine d'altitude (ou altiplano).
La plaine de piémont située au pied des chaînes de montagne et formée par le dépôt des
matériaux charriés par les torrents et rivières provenant de ces montagnes.
 La plaine alluviale (synonyme : lit majeur d'un cours d'eau) : surface topographique, à faible
dénivelé, en fond de vallée. Elle est constituée par des alluvions (débris, matériaux) déposées
lors de crues du cours d'eau. La plaine alluviale appartient à la zone inondable d'un cours
d'eau ; toutefois des aménagements de berge (digue) permettent de réduire le risque d'inondation.
 La plaine deltaïque : elle est à la confluence de la plaine alluviale - dont elle est le
prolongement de la mer, elle reçoit des sédiments des deux parts.
 La plaine d'épandage : une plaine d'accumulation, ses principaux tributaires sont les torrents ou
les moraines glaciaires.
 La plaine littorale : aire côtière enrichie par les sédiments continentaux non recouverte.
 La plaine maritime : étendue devenue non-submersible par les marées, par le passé, ceszones
étaient généralement des marais.
 La pénéplaine : surfaces aplanies par la coalescence de bassins fluviaux
II. LES PLATEAUX

Les plateaux sont de grandes surfaces planes. Limités par des talus, les plateaux ne sont pas
parfaitement plats : leurs altitudes, comprises entre 100 et 1500 m, présentent une opposition entre
des sommets aux formes peu marquée, souvent lourdes, aux faibles pentes et dénivellations, et des
vallées profondément encaissées, constituant parfois de véritables gorges (exemple : les gorges du
Colorado). En effet, à la différence des plaines, les plateaux peuvent être fortement découpés par des
cours d'eau qui les traversent. Généralement d'extension limitée, les plateaux sont des formes de
relief fréquentes en Afrique.

Plateau de Diboini aux Comores


 Les principales caractéristiques à retenir pour décrire un plateau sont :
 son altitude relative,
 son inclinaison,
 son réseau hydrographique,
 ses vallées,
 ses versants.
 Différents types de plateau
Le plateau étant défini par de nombreuses caractéristiques, trois principaux modèles de plateaux ont
ainsi été déterminés :
 Tabulaire : on y observe une surface plane avec peu de vallées.
 Ondulé : le plateau est découpé par des vallons qui se rejoignent pour former un cours d'eau
principal.
 Érodé : on atteint un stade très avancé dans l'érosion, de nombreuses vallées rapprochées creusent
le plateau.
III. LES COLLINES

Les collines : elles sont de petites élévations de terrain dont les versants sont en pente douce. Quand
il s'agit d'une petite colline, on parle de butte. Contrairement à une plaine, la colline n'est pas plate
mais à une forme arrondie et sa hauteur peut varier. Une colline peut être disposée seule ou former
un champ de collines s'il y en a plusieurs. Les collines sont différentes des montagnes car elles sont
moins hautes et leurs pentes moins raides. Elles peuvent abriter diverses faunes et flores, mais aussi
des constructions humaines.

Colline sur le plateau de Diboini aux Comores

 Caractéristiques des collines


D’une manière générale, les collines se caractérisent par ce qui suit :
 Ce sont de petites élévations du terrain, généralement pas plus de 100 mètres de hauteur.
 Ils ont tendance à avoir une forme arrondie et des sommets émoussés, contrairement aux
montagnes.
 Ses origines peuvent être géologiques, érosives et sédimentaires, selon les régions et le type
de colline.
 Depuis l’Antiquité, elles ont une importance culturelle et stratégique.

IV. LES CHAÎNES DE MONTAGNES

Une chaîne de montagnes est un relief d'altitude rassemblant plusieurs montagnes (sommets, pics,
monts et autres aiguilles) et présentant une longueur beaucoup plus grande que sa largeur. Une
chaîne particulièrement longue et étroite est qualifiée de cordillère. L'origine géologique d'une
chaîne de montagnes s'explique par la tectonique des plaques. Elle est la conséquence soit de
la collision de deux plaques continentales, soit de la subduction d'une plaque océanique sous une
plaque continentale ou sous une autre plaque océanique.
2EME PARTIE : LA GEOMORPHOLOGIE STRUCTURALE

Introduction
La géomorphologie structurale est une branche de la géomorphologie qui étudie le rôle de la structure
géologique dans l'organisation des reliefs. La nature (lithologie), la disposition (stratigraphie) et la
déformation des roches (tectonique) sont les principaux facteurs structuraux pris en compte pour
expliquer l'aspect des paysages.

CHAPITRE1 : LES DONNES LITHOLOGIQUES OU LA CLASSIFICATION DES ROCHES

L’écorce terrestre est composée d’une multitude de roches différentes, tant par leur composition
minéralogique que par leur mode de formation et leur origine. Sur la base des mécanismes de genèse,
on peut cependant les regrouper en trois types. L’ensemble des roches qui existent sur terre peut être
divisé en trois grands types :
 Les roches sédimentaires ;
 Les roches magmatiques ;
 Les roches métamorphiques.
Cette classification ne repose pas sur une composition minéralogique particulière mais est établie sur
la base des processus de genèse, qui sont très différents d’un type à l’autre. Chaque type possède
ainsi des caractéristiques bien spécifiques qui permettent de les différencier.
I. LES ROCHES SEDIMENTAIRES
1. Formation des roches sédimentaires
Les roches sédimentaires ou roches exogènes sont issues du dépôt et l’accumulation de particules
sédimentaires qui peuvent être très diverses et avoir de nombreuses origines. Les particules
sédimentaires proviennent de l’érosion mécanique et de l’altération chimique de roches mères (on
parle de la source des sédiments). Les particules sédimentaires peuvent ainsi se trouver sous la
forme de clastes plus ou moins gros (galet, débris de roche et coquilles…), de grains (minéraux ou
frayements de minéraux), mais également sous la forme de particules en solution, qui vont participer
des certains condition. Le milieu de dépôt est variable : Les sédiments peuvent se déposer en milieu
continental, dans un lac ou rivière, ou milieu marin et océanique. Une fois déposés, généralement
sous la forme de strate (couche superposées), les sédiments meubles vont subir un processus de
lithification que l’on appelle la diagenèse, qui est lié à l’augmentation de la pression et de la
température suite à l’enfouissement des couches profondes. A l’issue de la diagenèse, on obtient une
roche sédimentaire, dont la nature dépendra à la fois de l’origine des éléments qui la compose, mais
également du processus de diagenèse. Ce processus de sédimentation se compose de plusieurs
grandes étapes.
Érosion : qu'elle soit biologique, chimique ou mécanique, cette phase du processus sédimentaire se
caractérise par la destruction de la roche solide préexistante, qui se voit brisée en fragments plus
petits. Les agents destructeurs peuvent être le vent, l'eau ou la glace.
Transport : lors de cette phase, l'eau dans ses différents états ainsi que le vent transportent les
fragments de l'érosion.
Dépôt : les sédiments transportés par l'eau, le vent ou la glace s'accumulent dans des zones
déprimées qui y sont propices, comme les deltas, les lacs, les fosses ou les bassins.
Diagenèse : des processus physiques et chimiques compactent les sédiments accumulés, les
transformant finalement en roches sédimentaires.
2. Classement des roches sédimentaires selon leur mode de formation

En fonction de la nature des sédiments, des mécanismes de diagenèse et du milieu de dépôt, on peut
établir une classification des roches sédimentaires. En considérant les mécanismes de diagenèse, on
peut de finir trois catégories principales :
 Les roches sédimentaires d’origines détritiques ;
 Les roches sédimentaires d’origines biogènes ;
 Les roches sédimentaires d’origines chimiques.
a. Les roches sédimentaires d’origines détritiques

Les roches détritiques sont les plus abondantes. On parle roche détritique terrigène si elles se
composent d’au moins 50% de débris issus de l’érosion d’autre roches (magmatiques,
métamorphique ou sédimentaire). Dans cette famille on peut différencier les roches pyroclastiques,
qui sont formées par l’accumulation de débris volcaniques comme les cendres.

b. Les roches sédimentaires d’origines biogène

Les roches biogènes proviennent de l’accumulation et de la transformation de la matière organique


(charbon pétrole), ou de parties minérales d’organismes vivants (craie). Les biocontructions, comme
les coraux, font également partie de cette catégorie de roches sédimentaires.

c. Les roches sédimentaires d’origines chimiques

Lorsque des processus chimiques se produisent, comme l'évaporation de l'eau de mer, il reste un
résidu de sel et d'autres minéraux. Les roches chimiques sont formées par le dépôt et l'accumulation
de processus chimiques tels que celui-ci. Lorsque la précipitation se fait en condition d’vaporisation,
on parle de roches évaporitiques ou saline, comme le gypse, le sel gemme ou phosphates.
3. Classification des roches détritiques :
En se basant sur la présence ou non d’un ciment, on distinguera les roches meubles et les roches
consolidées. Roches meubles Roches cohérentes
Bloc, gravier, galet conglomérat
sable grès
De 62 µm à 4 µm silt De 62 µm à 4 µm Siltite

< 4µm argile < 4µm argilite


a. Les roches meubles
Ces roches non cimentées sont en général des sédiments actuels et des roches anciennes demeurées
meubles.
Les classes typiques sont les suivantes :
 Les pulvérulents avec une cohérence C = O
 Les blocs rocheux et les galets : diamètre D supérieur à 200 mm
 Les cailloux avec un D variant entre 20 et 200 mm
 Les graviers avec un D variant entre 2 et 20 mm
 Les sables avec un D variant entre 0.05 et 2 mm.
 Les sols cohérents avec une cohérence C différente de zéro :
 Les silts et les limons avec un D variant entre 2 et 50 mm
 Les argiles avec un D inférieur à 2 mm.

Roches meubles ou non consolidés


a. Les roches consolidées ou cohérentes
 Les conglomérats
Le ciment reliant les sédiments est souvent argileux. On les rencontre dans les terrasses, les
piémonts et les rivages. Ils peuvent être monogéniques (éléments de même nature) ou polygéniques
(cas le plus fréquent). Leur étude régionale nous renseigne en particulier sur les zones soumises à
l’érosion et les modalités de transport des sédiments grâce à la granulométrie et la morphoscopie.
On distingue deux types de conglomérats (photo.) :
 Les brèches : Renfermant des éléments anguleux, ces roches peuvent être d’origine
sédimentaire, tectonique et volcanique.

Brèche

 Les poudingues : Les sédiments de ces roches arrondis, forme qui se traduit par
un long transport des éléments.

Poudingue
 Les grès

Ces roches sont composées à 85 % de grains de quartz plus ou moins arrondis (photo). Elles sont
diversement colorées selon la nature du ciment qui conditionne e plus leur porosité, leur dureté, leur
densité, leur résistance aux agents d’érosion et par suite leur usage.
 Les quartzites sédimentaires
Ce sont des roches presque entièrement siliceuses. Le quartz du ciment adhère fortement avec le
quartz des grains, de sorte que la cassure de la roche tranche les grains comme le ciment.
 Les limons ou silts
Les limons diffèrent des sables par leurs grains plus fins (de 10 à 50 µm) et leur consistance de
cendre, farine ou poussière
II. LES ROCHES MAGMATIQUES
Les roches magmatiques parfois appelées roche endogène ou roche ignées. Sont issues du
refroidissement et la cristallisation de minéraux à partir d’un magma. Les roches magmatiques
constituent la majeure partie des roches de l’écorce terrestre et se forment quand un magma se
refroidit et se solidifie, avec ou sans cristallisation complète des minéraux qui la composent.
Cette solidification se produit :
 Soit en surface, c’est le cas des roches magmatiques volcaniques (dites « extrusives »). Ce sont
principalement les basaltes.
 Soit en profondeur, ce sont les roches magmatiques plutoniques (dites « intrusives »). Ce sont
principalement les granites.
Le magma à l’origine des roches magmatiques peut provenir du manteau terrestre, de la croûte
terrestre ou même d’une roche déjà existante refondue.

III. LES ROCHES METAMORPHIQUES

Les roches métamorphiques forment la troisième et dernière grande famille de roches. Une roche
métamorphique est formée par la déformation et la recristallisation de roches sédimentaires ou de
roches magmatiques sous l’effet de la température et de la pression dans les profondeurs de la croûte
terrestre ou en contact avec d’autres roches. Les roches métamorphiques sont issues de la
transformation et du réassemblages de roches préexistantes (protolithe) sous des conditions variables
de pression et de la température par le phénomène du métamorphisme. Métamorphisme : désigne
l’ensemble des transformations subis à l’état solide par une roche (sédimentaire, magmatiques ou
métamorphiques) sous l’effet de modification des conditions de température, de pressions, de nature
des fluides minéralisé ou la composition chimique.

Les cycles des roches


CHAPITRES 2 : LES DONNEES STRUCTURALES
Introduction
C’est le résultat d’accident tectonique aboutissant à la déformation des roches et cette déformation se
présente sous des aspects variables : déformations cassantes et déformations plastiques. La tectonique
est l’étude de la déformation des roches qui constituent l’écorce terrestre. Les roches déformées sont
organisées en « structures » (les plis, les failles, sont des structures tectoniques).

LES ACCIDENTS TECONIQUES


I. LES PLIS
1. Définition
En géologie un pli est une structure courbe due à une déformation ductile des roches. Le cas le plus
simple est pli de roches sédimentaires, dont les lits sont planaires et horizontaux avant le plissement.
Les plis sont des accidents tectoniques, c’est-à-dire des déformations affectant la croute terrestre.

2. Types de Plis

a. Antiformes

Une antiforme est un pli dont la convexité (la courbure) est orientée vers le haut (en forme de n). Si
la série est normale (Couches plus jeune en-dessus des couches plus anciennes), l’antiforme est un
anticlinal. Si la série est inverse (couches plus jeunes en dessus des couches plus anciennes), on
parlera d’une antiforme synclinale ou d’un synclinal retourné ou synclinal retourné.

b. Synforme

Une synforme est un pli dont la convexité est orientée vers le bas (pli en forme de U). Si la série est
normale (Couches plus jeune en-dessus des couches plus âgées), l’synforrme est un synclinal. Par
contre, Si la série est inverse (couches plus récentes sous dessus les couches plus anciennes), on
parlera d’une antiforme synforme anticlinale ou d’un anticlinal retourné.
Un pli anticlinal présente les couches les plus anciennes au cœur du pli, tandis qu’un pli synclinal
présente les couches les plus récentes en son centre.
Les plis : sont des accidents souples développés dans des matériaux sédimentaires
- la partie convexe vers le haut est un anticlinal
- la partie concave vers le bas est un synclinal.

II. LES FAILLES

1. Définition

En géologie, une faille est une structure tectonique consistant en un plan ou une zone de rupture le
long duquel deux blocs rocheux se déplacer l’un par rapport à l’autre. Les failles : cassure de
terrain avec déplacement relatif des parties, résultent d’une déformation cassante.

2. Les types de failles

Suivant le type de mouvement relatif, on définit trois principaux types de failles : Faille normale,
Faille inverse et décrochement.
 Faille normal : processus de distension
 Faille inverse : processus de compression
 Décrochement 2 types :
- Décrochement dextre (vers la droite)
- Décrochement sénestre (vers la gauche)

Extension (faille normale)

Compression (faille inverse)

Décrochement (sénestre)
a. Une Faille Normale

Une faille normale accompagne extension ; le compartiment au-dessus de la faille (‘’toit’’) descend par
rapport au compartiment situé en dessous de la faille (‘’mur’’). La géométrie obtenue entre des failles
normales de pendage convergent opposé est appelée graben. L’inverse (faille normal de pendage
divergent opposé) correspond un horst.

b. Une Faille Inverse

Une faille inverse, ou chevauchement accompagne une compression ; le compartiment au-dessus de


la faille (‘’toit’’) monte par rapport au compartiment situé en dessus de la faille (‘’mu’’).

c. Une Faille décrochement

Un décrochement accompagne un mouvement de coulissage essentiellement horizontal ; les


décrochements purs (faille verticale et déplacement horizontale) ne s’accompagnent d’aucun
mouvement vertical. Les décrochements peuvent être dextres ou sénestres, suivant que le
compartiment opposé à l’observateur se déplace vers la droite ou la gauche (respectivement).
2. Reliefs des structures simple

Les couches sédimentaires sont inclinées dans une direction constante. Le pendage est faible (1 à
10°). On observe des variations dans l'inclinaison du pendage qui se présentent ainsi :

 Flexure : une variation positive du pendage (ou une augmentation de sa valeur).


 Palier structural, une variation négative du pendage (ou une diminution du pendage).
 Pendage régulier - Cuesta
 Ondulations anticlinales (structures en dôme).
 Ondulations synclinales (structures en cuvettes, bassin sédimentaire).

La Cuesta

C’est une structure de la série monoclinale qui correspond à :

 Des couches concordantes.


 Un léger pendage.
 Une alternance de couches meubles et résistantes. Elle offre un relief de cuesta.

La cuesta au sens large est le relief dissymétrique qui associe :

 Le revers qui correspond approximativement au dos de la roche dure.


 Un front, comportant une corniche ou une pente forte surmontant un talus à pente plus
douce et concave. Sa pente est toujours supérieure à celle du revers.
 Une dépression orthoclinale dont l’ampleur dépend de l’épaisseur de la couche tendre.

En amont du front, des buttes témoignent d’une extension plus grande du plateau dans le passé ; si
elles ont gardé leur couche dure sommitale, ce sont des BUTTES-TEMOIN. La butte-témoin, très
exposée à l’érosion, finit par perdre la couche dure du sommet, c’est alors une AVANT-BUTTE.
TD
UNIVERSITE DES COMORES
Faculté des Sciences et Techniques
Départements SV/STE
Année universitaire -2023-2024
Examen semestre 1
Durée 2H
Exercice 1 : La figure ci-dessous est la représentation graphique de la topographie d’une zone géographique de
Comorienne (5pts).

1. Quelle est l’orientation de la coupe AB ?


2. Déterminer les coordonnées géographiques approximatives des points côtés C et D.
3. Déterminer les altitudes relatives maximales des points côtés C et D.
4. Calculez à partir du profil la distance qui sépare entre la localité d’Ikoni et de Bandadaoueni (en mètre).
5. Donner le terme géomorphologique du relief sur lequel Mdjoiezi se situe

Exercice 3 : les données lithologiques.


1. Expliquez le métamorphisme et la Diagenèse.
2. Expliquez les processus de formation de la diversité des roches sédimentaires.
3. Donner les différents types des roches magmatiques et leurs processus de formation.
Université Des Comores
Faculté des Sciences et Techniques
Départements : SV & STE
Niveau : Licence 1 / Durée : 1H
Session 2 - Semestre 1 : Année 2023-2024
Exerice1 : Recopiez la lettre qui correspond à chaque proposition parmi les propositions suivantes, et écrivez
devant d’elles « Vrais) » ou « Faux » (10pts).
A Les reliefs à failles inverses sont rencontrés fréquemment dans les zones géodynamiques de tectonique de
convergence.
B Equidistance il s’agit une ligne formée par les points du relief situés à la même altitude.
C L’interfluve, un relief compris entre deux vallées.
D Les cartes topographiques renseignant sur le modelé par l’intermédiaire des côtes et d’isohypses.
E Une antiforme est un pli dont la convexité (la courbure) est orientée vers le bas (en forme de U).
F Une synforme est un pli dont la convexité est orientée vers le bas (pli en forme de U).
G Un pli anticlinal présente les couches les plus anciennes au cœur du pli, tandis qu'un pli synclinal
présente les couches les plus récentes en son centre.
H Les roches meubles est une roche non cimentée, généralement des sédiments actuels.
I les méthodes géodésiques (théodolites, GPS, etc.) permettent la localisation cartographique, celle de
points de mesures.
J les techniques sédimentologiques ou granulométriques permettent l’analyse des dépôts sédimentaires
(granulométrie, faciès, etc.)

Exercice 2 : Nommer le type de faille vous observez sur chaque bloc diagramme et Justifier votre réponse (5pts).

A C
B

Exercice 3 : Expliquer

a) La différence entre colline et montagne


b) La différence entre plaine et plateau
c) La différence entre la géomorphologie structurale et la géomorphologie dynamique
d) La différence entre Butte et talweg
e) La différence entre les brèches et les poudingues
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