Ancienne Egypte

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L’architecture de l’ancienne Égypte

I. Introduction
Le cadre géographique
Les structures socio-économiques
Périodisation
III. Architecture et symbolisme
IV. Le programme architectural
A. Les Tombeaux
B. Le Temple
C. L’Habitation
D. Le Palais
V Organisation du travail et Méthodes de construction
IV L’espace architectural
INTRODUCTION
Le cadre géographique
Les structures socio-économiques
La religion
Périodisation
Terre d’immobilisme et de conservatisme

Croyance en une certaine permanence de l’ordre des choses;

Une même civilisation

Une même tradition

Les mêmes dieux

La même écriture et langue


Terre d’immobilisme et de conservatisme

Un seul modèle de société, d’ordre,

La notion d’évolution historique leur était étrangère et croyaient seulement


s’approcher ou s’éloigner tour à tour d’un modèle de société, d’ordre, fixé
par les dieux au moment où ils ont cédé l’Égypte aux Pharaons.

Toutefois, cette culture a évolué, dans de nombreux domaines, avec


une grande rapidité.
La géographie

L’impression de cette permanence :


des conditions géographiques et
historiques particulièrement favorables.
Un isolement relatif: mise à
l’abri des grands mouvements
de migration bouleversant
périodiquement l’Asie mineur,
la Mésopotamie, la Syrie,
l’Anatolie.
Un don du Nil

Une étroite bande verte de


part et d’autre du Nil.

Disparaît parfois, entre le


fleuve et la falaise,

Une largeur de 20 de km
max.
De Assouan jusqu’au Caire, plus de 900 km, puis un
vaste delta de 150 km sur 200.
La zone cultivable correspond à la partie qu’inonde le Nil.
Crue de Juillet à Octobre

Tout ce que le Nil .


n’atteint pas est
laissé au désert
Développement de l’irrigation

Importants travaux d’irrigation,


Construction de canaux et de digues,
Organisation de toute la campagne
Une organisation en parcelles rigoureusement limitées par des
murets.

.
L’IRRIGATION

Les facultés d’organisateurs et de géomètres

Une centralisation poussée, une innombrable main d’œuvre, un


encadrement administratif perfectionné.

Le développement des facultés d’organisateurs et de géomètres


nécessaires à la construction des pyramides.
Structure politique

Un peuple de paysans que gouverne, par l’intermédiaire d’une


administration, un roi-dieu incarnation des grandes divinités du pays,
chargé de lui assurer, par sa gestion et par son action auprès des dieux,
l’ordre et la prospérité.
Un Etat Paternaliste

Le Roi-Dieu

Une monarchie absolue tempérée par une conception morale du rôle du roi.

La justice et la vérité sont au dessus du roi.

Loin d’une quelconque dictature, un étatisme paternaliste .


Structure sociale

La hiérarchie sociale
Roi-Dieu

Fonctionnaires

Paysans

Un million et demi à cinq millions.


(estimation non précise)
Avant la basse époque,

Inexistence d’une bourgeoisie commerciale ou industrielle.

Les nombreuses villes: des agglomérations de fermes,


abritant aussi quelques artisans ou ouvriers
Le commerce privé, intérieur ou international
peu développé:

Les échanges commerciaux ont été entre les mains des pharaons.

Un commerce sous la forme du troc.

L’industrie privée (produits alimentaires, textiles) peu développée et limitée


à la consommation intérieure

Les industries les plus importantes (armement, chantier naval…)


Monopole des pharaons.
Les ressources du pays les plus importantes
L’agriculture ; L’élevage ; La pêche
Religion

Un ensemble très complexe

La fusion des religions des tribus qui sont venues s’installer sur les bords du
Nil.

Au fur et à mesure que se réalisait l’unité politique, ces cultes se sont


mêlés, pour n’en former qu’une.
Une synthèse

Les structures de la pensée philosophique.

La philosophique ne se distingue pas de la théologie

La synthèse se fait par accumulation d’images mythologiques, souvent


empruntées à des traditions différentes, parfois contradictoires, l’essentiel
étant que chaque image éclaire un des aspects du mystère
Une matière originelle non organisée

Toutes les cosmogonies (un récit mythologique qui décrit ou explique la


formation du Monde ) ont en commun de ne pas partir d’une création ex
nihilo par un dieu existant et éternel sous sa forme définitive,

Le Chaos originel

Décomposition en concepts de difficulté moindre


Conception de la mort

Pour Giedeon,
Les égyptiens, un peuple avec une certaine capacité à endurer les
épreuves et à minimiser les tristesses de la destinée humaine en oubliant.

cette faculté s’explique par la conception de la mort chez les anciens


Égyptiens.

Pour eux, la vie terrestre n’était qu’un commencement. La mort n’était qu’un
passage, un pont vers une existence éternelle et merveilleuse.
Pour assurer cette continuité perpétuelle avec l’autre monde :

L’architecture en pierre

la momification

La statue funéraire
L’architecture en pierre

Les morts avaient


besoin d’une
habitation permanente
avec des matériaux
impérissables et
éternelle sur terre

Les palais et maisons des vivants étaient édifiés en briques séchées,


matériaux périssables

Les historiens attribuent la naissance de l’architecture en pierre à cette


conception de la mort.
La momification

La conservation du corps.
La statue funéraire

Essentielle comme
support au Ka si la momie
venait à disparaître.
Incidences dans la production architecturale

Le culte des morts va être à l’origine de grande réussite de l’art.


Le culte de l’animal:
la zoolâtrie

Héritage des religions de la préhistoire

le culte de l’animal s’est maintenu dans les premières civilisations


archaïque et particulièrement en Égypte.
En tant que divinité, l’animal se présentait soit comme l’incarnation vivante
d’une divinité
Soit comme l’image du dieu sous la forme d’un animal
Cette sculpture, datant de
la 1ère dynastie, marque le
passage de l’animal sacré
à l’animal divinisé.

C’est la première sculpture


de l’Egypte classique.

À cette époque la sculpture


animale était très en
avance sur la
représentation humaine.
Les hybrides

La plupart des hybrides datent de


l’époque de la transition entre
l’animal et le dieu anthropomorphe
Le Sphinx de Guiza
Représentant le roi Khephren, en lui s’amalgamait le dieu, le dieu-soleil,
l’animal et le culte du soleil.
Dieux à visage humain
Jusqu’à la IIIème dynastie,
les figures humaines
représentées
symbolisaient uniquement
la fertilité.

La physionomie du corps
humain: confuse.
L’accent était mis
uniquement sur certaine
parties du corps,
exagérées aux fins
symboliques.
Avec l’adoption de l’image humaine
pour les dieux, la physionomie
devint bien définie, les taches
spécifiées.
Les grandes étapes de l’histoire et de la civilisation

3000 ans, 31 dynasties


La Période de Formation (3100-2650)
Deux évènements marquant:

3100, La fin de la préhistoire et l’invention de l’écriture en Egypte ;


150 ans avant la cunéiforme

La réunification de l’Egypte

L’époque thinite (Thinis la capitale), quatre siècle comprenant les trois


premières dynasties.
L’invention de l’écriture

Un système
d'écriture figurative

Représentation
d’éléments identifiables

Ce qui la différencie de l’écriture cunéiforme


La réunification de l’Egypte
Le roi Narmer , méni 3200a
La haute Egypte

La basse Egypte
L’époque thinite,
(époque archaïque, de ~3150 av J.C. à ~2700 av J.C.)
(Thinis la capitale)

Les trois premières dynasties

L’architecture rappelle beaucoup celle de Mésopotamie (brique de terre


crue, végétaux (lin, roseaux, bois)).

La pierre est utilisée pour le dallage ou la couverture des pièces, les


entourages de portes, le revêtement des murs intérieurs
Epoque dominée par la figure du pharaon

Djéser (IIIème dynastie) Imhotep


La première pyramide
Pyramide à degrés de Saqqara
Deux figures, à l’origine de

La cristallisation de la structure culturelle de l’Egypte

La grande architecture de pierre


où s’affirme pour la première fois les principes de la puissance divine du
roi et de la recherche de l’éternité;

Naissance de la littérature écrite et de la médecine


Imhotep, le premier traité de médecine.
L’Ancien Empire (2650-2160)

Époque des pyramides

Une période d’équilibre

La société évolue rapidement

Trois dynasties.
La IVème dynastie (2591-2473)

Gouvernement patriarcal
Les postes importants , confiés à des membres de la famille royale

Une classe nombreuse de petits fonctionnaires


Intermédiaires entre les princes et la masse des paysans

Snéfrou, Chéops, Chéphren, Mykérinus.


Rois connus par leurs pyramides
Pyramide de Snefrou Pyramide de Chéops

Pyramide de Chéphren Pyramide de Mykérinus


La Vème dynastie (2321-2160)

Les monuments ont des proportions plus humaines

Perte de l’hégémonie des princes

Une savante hiérarchie de fonctionnaire hautement qualifiées.


La VIème dynastie

La dégradation du système administratif et social

L’hérédité en lieu et place de la compétence

Décentralisation du gouvernement

Perte de l’autorité du gouvernement


La première période intermédiaire
2134-2040

Période de trouble et d’instabilité

Ecroulement de l’ordre social, politique, religieux, moral

Les pyramides et les tombeaux violés


Les sages ruinés
La justice bafouée

Un bouleversement intellectuel
dont les traces subsisteront pendant tout le reste de l’histoire pharaonique.
Le Moyen Empire (2033-1780)

Réunification par le roi Mentouhotep

Rétablissement de l’ordre et la prospérité

Nouvelles pyramides
Les rois Amenemhat et Sésostris I à III

La perfection de l’art retrouvée

Développement de la classe moyenne


La seconde période intermédiaire
(XIII-XVII dynasties)

Une nouvelle et rapide décadence

Le gouvernement des Hyksos


La moitié nord de l’Egypte gouvernée par des pharaons étrangers
Le Nouvel Empire (1580-1085)

L’expulsion des Hyksos (1580) par les princes de Thèbes

Réunification de l’Egypte

Rétablissement des traditions du début de la XII° dynastie

L’art retrouve sa perfection


L'empire d'Égypte au XIVe siècle avant J.-C

L’empire s’agrandis et
s’étendis au nord jusqu’à
l’Euphrate et au sud jusqu’à
atteindre 1000 km au sud
d’Assouan.
Aménophis (Akhenaton), Un changement culturel

Le dieu Ra (soleil) comme unique divinité

L’Abandon des anciennes conventions

La nature comme unique et seul guide

L’Utilisation de la langue parlée

La sculpture se fit expressionniste

L’architecture adopte les formes évoquant la nature

La fin de cette période, l’émiettement du pays, domination des rois nubiens


et assyriens
La basse époque

La conquête d’Alexandre le Grand

Le règne de Ptolémée I

Une province romaine

Une architecture mi-égyptienne mi-grecque


L’Égypte
La naissance de l’architecture de pierre et le Ka
Les édifices de l’Egypte se classent en deux groupes bien distincts:

Les habitations
Matériaux peu durables

Les tombeaux et les temples


Structure impérissable.
Distinction à partir de la construction du complexe de Djeser où la pierre va
être employée pour la première fois dans l’histoire de l’architecture.

La substitution de l’argile et le bois par la pierre n’obéissait à aucune


recherche technique mais fondée sur des idées religieuses, en rapport avec
la conception de la mort.

L’origine de l’architecture de pierre dans celles des tombes.


A. Les tombeaux égyptiens

Dés le début, le tombeau a eu une double fonction, il était à la fois:

Une sépulture

Un lieu d’offrande.
La tombe Prédynastique

Une fosse ovale ou circulaire


Évolution et diversification

L’hypogée

Le mastaba La pyramide
Les mêmes éléments et le même programme :

Une salle réservée à la sépulture

Une salle destinée aux rites funèbres: un caveau

Une chapelle.
Le mastaba
De forme rectangulaire:
Une infrastructure sous
terraine élaborée.

Une superstructure au dessus


du sol.
Une tombe à l’image de la demeure des vivants
Basse Egypte

Une tombe surmontée par un tumulus de sable.


Haute Égypte
Le type de mastaba
va rester le même
mais sa structure
intérieur va se
compliquer.
La superstructure en
briques crues, des murs et
des contreforts à redents :
modèle dit en « façade de
palais ».
Du mastaba à la pyramide de Djeser
L’évolution la plus significative du mastaba : la construction de la première
pyramide

Base rectangulaire
125 mètres par 109, hauteur de 57 m 50.
La pyramide à degrés de SAQQARAH 2800 avant JC par IMHOTEP pour le
pharaon DJESER.
Le complexe de Djoser
Projection de la vie terrestre de manière directe dans la vie de l’au-delà
Le mur d’enceinte
Une enceinte à bastion en calcaire.
Les redents rappellent les façades des mastabas et des palais des 1ère et
2ème dynasties.
La colonnade d’entrée
Conçue comme un espace intérieur
sacré tel un promenoir couvert de 54 m
de long et dont le plafond (dalle plate
en pierre,
La grande cour des courses rituelles ou la cours sud
À l’ouest, la longue façade des magasins factices.
À l’est, le mur longe la cour du Heb-Sed.
Au nord, la pyramide.
Au sud, la deuxième tombe du roi Djeser, tombe voûtée et faisant partie du
mur d’enceinte.
La signification du domaine de Djeser

Les prémices de particularités qui, plus tard, deviendront les éléments


constitutifs du développement de l’espace et de la forme dans l’architecture
égyptienne.

L’emploi du matériaux (pierre) exigeait une longue expérience.

Apparition d’éléments tectoniques pour la première fois


Le matériau pierre
Le manque de connaissance dans le façonnage se révèle par de
nombreuse irrégularité de façonnage, montrant que l’emploi du matériau
pierre exigeait une longue expérience.
Parmi les éléments tectoniques qui sont apparus pour la première fois

La corniche Les colonnes papyforme


Le tore

Les piliers d’ante


Les pyramides
Selon S. Giedion,
Les pyramides sont le triomphe de la forme abstraite pure

Elles n’avaient pas de reliefs, pas d’inscriptions, ni de détails d’aucune


sorte:

Des surfaces simples et lisses


inabordables

Elles repoussaient tout contacte avec le simple mortel


La surface plane
Élément constitutif de l’architecture

La forme type de la
pyramide, la pyramide dite
« régulière », consiste en
quatre triangles isocèles,
convergeant vers un point
unique.

Ces surfaces étaient


recouvertes de calcaires
poli ou avec du granit rose.
II.1.La phase expérimentale de la pyramide

Début avec la pyramide à degré de Djeser, au début de IIIème dynastie et se


termine avec les trois pyramides de Snefrou, début de la IVème dynastie.

Une phase expérimentale marquée par des tâtonnements pour trouver une
forme et une structure.

La transition vers la forme parfaite: un peu moins d’un demi-siècle.


La pyramide de Djeser
Naît de la croyance divine du roi qui, après sa mort, fusionnait avec la
divinité, la pyramide devait représenter et faciliter cette osmose.

Cette pyramide montre la naissance de l’esprit architectonique. Dans cette


construction, le concept de pyramide s’est dégagé.
Jean-Philippe Lauer
distingue six phases, six
projets.

Les trois premiers concerne


le mastaba et ses
agrandissements.

Les trois derniers, eux,


concernent la pyramide,
d’abord à quatre puis à six
degrés
B. Les trois pyramides de Snefrou
Snefrou fondateur de la IV ème dynastie, fut un grand expérimentateur
dans la construction.

Les pyramides imparfaites:


La pyramide rhomboïdale;
La pyramide de Meidoum

La pyramide à faces lisses


La pyramide rouge.
Les pyramides imparfaites de Snéfrou

La pyramide de Meidoum
annonce la pyramide classique.
La pyramide rhomboïdale: deux
Trois étapes, la première et la
inclinaisons différentes.
deuxième à degré et la troisième
le revêtement lisse et parfait.
La pyramide rouge:

la troisième plus grande


pyramide d'Égypte de par
ses dimensions

La première tentative
réussie de pyramide à faces
lisses.

La teinte rouge des blocs


riches en fer qui composent
les faces visibles de la
pyramide.
La phase expérimentale

L’organisation rituelle
Les connaissances techniques Le contenu symbolique de la
forme nouvelle
II.2. L’étape finale: la perfection
La perfection, la pyramide de Kheops.
Unique par la hauteur, par les dimensions, cette pyramide est devenue le
symbole de l’Égypte.

Plan carré de 233,70 m;


Hauteur: 146 m;
Inclinaison: 51°52’

Aucun tâtonnement dans sa forme extérieure. L’ensemble fut conçu d’un


seul geste.
Programme

conduits
d'aération

conduits chambre
d'aération du roi
grande
galerie
entrée de la
chambre pyramide
couloir Entrée
de la reine ascendant
couloir
horizontal
jonction
puits
de service
couloir
galerie souterraine
descendant

chambre
souterraine
Signification des pyramides

Théories Matérialistes
Évolution naturelle des techniques de construction des mastabas

Théorie symboliste
Le rituel symbolique engendre la construction technique, et non le contraire
Un monde du présent éternel

L’univers des égyptiens était pénétré de symboles dans lequel la réalité et


l’au-delà, le sacré et le profane, étaient inextricablement enchevêtrés.

La mort n’était qu’une tête de pont, elle avait par conséquent, une très
grande importance:

Une continuation sans fin de l’existence.


La relation entre la pyramide et sa signification symbolique doit être
comprise dans le sens le plus large.

Elle ne peut être considérée isolément, soit comme forme soit comme
tombe.

Elle est liée à la notion de divinité anthropomorphe, dans laquelle se


confond dieu, le roi et le Ka.
La pyramide
Signification pluraliste

Une tombe

Un faisceau de lumière

Une échelle vers le ciel

Un symbole terrestre du dieu solaire


Le symbolisme du triangle isocèle, Le symbolisme du carré, le symbolisme
du chiffre 4
Les HYPOGÉES

Le mot hypogée désigne


toute espèce
d'excavations ou de
constructions
souterraines.

Apparus sous la 12ème dynastie, les hypogées sont tombes souterraines


creusées dans le roc des montagnes.
Le TEMPLE

La demeure de Dieu

La matérialisation de l’horizon céleste

La représentation du monde

L’image réduite de l’Egypte et du cosmos


Programme du temple

Pylône

Sanctuaire
Allée des
Salle Hypostyle sphinx

Salle péristyle

Obélisques
Accroissement progressif des temples
Un temple Égyptien n’était jamais terminé. Ils faisaient souvent l’objet
d’agrandissement.
Temple de Louxor
Les variantes de temples
Des temples creusés dans le flanc de la falaise
Le temple de
Ramsès II à Abou
Simbel.
Temple de Séti 1er

Temple à axe coudé


Temple à terrasses étagées

Temple de Hatshepsout
Temple à plan en T
L’habitation
L’habitation
L’habitation citadine
Habitation d’ouvrier
L’habitation à malqaf
Les Maisons-Tours
Le palais et demeures de riches
Une maison dans un jardin avec des
bassins d'eau.
La ville, le village
La ville dans l’Egypte antique
Deir el-Medineh
Kahou
Tell el-Amarna
Organisation du travail
et
Méthodes de construction
Organisation des chantiers

L’organisation du travail

L’économie

La rapidité dans la mise en œuvre

Préoccupations tenant une plus grande place que


Les questions de mécanique, de progrès technique, de résistance des
matériaux, de recherche de structures plus résistantes et plus légères ou
d’outils plus efficaces.
Les chantiers différaient par leur taille et donc aussi par le nombre
d’ouvriers employés

Les temples : un millier d’hommes

Les pyramides : 20.000 à 40.000 ouvriers


Une spécialisation en matière d’organisation du travail sur les chantiers.

Les chefs de travaux La main d’œuvre spécialisée La main d’œuvre non


qualifiée
Les chefs de travaux

Ils portent un titre que l'on transcrit mr ktf.

Ils étaient chargés de diriger les travaux de construction de :


Temples
Canaux
Palais Statues colossales

Tombes de particuliers
Leurs responsabilités s'étendaient aussi

à l'extraction et au transport des pierres

et à la décoration des édifices

Ils jouaient quelquefois


le rôle des architectes, ils établissaient sur papyrus le plan des bâtiments
projetés

Leur fonction consistait surtout dans l'organisation technique et économique


de l'entreprise et dans la surveillance de l'exécution

Elle tenait donc plus de celle des entrepreneurs et ingénieurs des travaux
publics que de celle des architectes
Il ne s’agissait pas une profession en tant que telle.

Il n'a jamais existé en Egypte de bureau spécialisé dans cette organisation


(pas de « ministère des travaux publics »);

Les mr kit sont donc rarement des hommes qui se consacrent


exclusivement à ces occupations

Ils sont surtout choisis dans les différentes branches de l'administration qui
participent aux entreprises.
Étant donné que les constructions utilisent une main-d'œuvre abondante et
des moyens économiques importants,

Des pouvoirs et des responsabilités étendus

Les postes les plus élevés de l’administration

La grande aristocratie (sauf à Basse Époque).

En ceci ils diffèrent des autres responsables des œuvres d'art comme
sculpteurs, peintres, orfèvres, etc. qui restent des artisans.
Des fonctionnaires royaux:

Les bureaux du vizir

Les fils du roi

Les techniciens du bâtiments

Les décorateurs

Les vizirs
La main d’œuvre spécialisée

Maçons, charpentiers, carriers, tailleurs de pierre, dessinateurs, graveurs,


peintres, décorateurs, orfèvres, etc.,

Un standing social

La grande partie de la
petite bourgeoisie

Payement en nature,
bien logés

Recourent à la grève
La main d’œuvre non spécialisée

L’armée et la corvée, des prisonniers mais en nombre très limité.

Travailleurs réquisitionnés aux fins de corvée pendant les inondations.

Le transport des matériaux, la fabrication des briques séchées.


Organisation des chantiers de l’« État »

Absence d’organisme centralisateur, sorte de ministère des travaux publics.

Chaque branches de l’administration (domaines royaux, greniers, temples,


villes…) assurait sa part (main d’œuvre, animaux de trait, vêtement, outils…).

Le tout était coordonné par un ou plusieurs chef de travaux.


Travail par roulement

Les chantier divisés en secteurs

Les ouvriers étaient répartis en régiments, équipes et sous équipes.

Une comptabilité extrêmement poussée établie à tous les échelons du travail


PROCÉDÉS CONSTRUCTIFS

La construction en argile

Les ouvrages en bois

La construction en pierre
L’ARGILE

Des briques de
14x38x11

Mélange l’argile, de
la paille et de l'eau

Des moules en bois

Séchage au soleil
LE MUR
Des briques sur des lits d’argile qui jouaient le rôle de mortier.
Le mur comme échafaudage

Alternance entre des lits de briques disposées horizontalement et d’autres


où les briques sont disposées de champ.
Des lits de briques posées en chaînette

Autre particularité des murs égyptiens, les lits de briques sont posées en
chaînette.
La voûte sans cintrage

La voûte sans cintrage participait de la même logique de se dispenser du


bois de charpente :

La voûte sphérique

La voûte en berceau ou nubienne


La voûte sphérique.

La maçonnerie se compose
d’assises planes et
horizontales concentriques
dont le rayon va sans
cesse décroissant.

Chaque assise surplombe


assez peu sur la
précédente.
La voûte à berceau ou nubienne

Le procédé consiste à
construire la voûte par tranche
verticales et non par assises
convergentes.
Forte inclinaison
Profil ovale
Enveloppée d’un second berceau pour la renforcer.
L’utilisation du bois

Dans les habitations ordinaires, les toitures


étaient en troncs de palmiers avec des
portée ne dépassant pas 2 à 3 mètres.
Le bois était associé à l’argile dans
des murs de défense sous forme de
longrines qui font liaison et, en cas
d’attaque, répartissent l’effet de
chocs.
La construction en pierre

L’édifice en pierre consiste en l’agencement de


pièces dont le plafond est un dallage.
La Pierre.
Le gré, calcaire, granite

Taille et pose

L’opération de ravalement.
Modes de liaison des pierres

Les pierres étaient posaient à joints vifs, sans


aucun lien artificiel.

Liaison des pierres : des queues d’aronde en


bois.
Appareillage
Des procédés approximatifs et très économes.

Appareil par Appareil à Mur construit par


assises réglées décrochement remplissage
Les fondations
Les fondations sont en pierre pour les murs importants ou en briques pour
les éléments légers.
Les franchissements: plates-bandes, linteaux, architraves
Des blocs monolithes.
Pour les plafonds, des dalles de pierre non fractionnées.
Elévation les pieds-droits par
Des bloc en surplomb avec une assises qui se surplombent.
queue.
Voûte à clavage
Transport et mise en place

C’était un aspect de leur travail dont ils se vantaient le plus volontiers


Le transport
Traction
Le transport par voie fluviale
Dans le cas des obélisques, Pline (écrivain et naturaliste romain) nous
apprend qu’on profitait des crues du Nil pour enlever l’obélisque entre deux
bateaux et le faire sortir de la carrière.
Le franchissement des longues distances.
La mise en place

Les pyramides
Les temples
Les obélisques
Les pyramides

Les théories rampistes

Les théories de l’accrétion


Les théories rampistes

Ces théories ont été


rapportées par Diodore
de Sicile.

On trouve la théorie des


rampes frontales et
celle des rampes
latérales
Les théories de l’accrétion et des engins de levage
A partir d’un noyau primaire, par succession
de couches enveloppantes.
Théorie des écluses
Les temples

Diodore: le montage des blocs de


pierre par terrassements;
Les obélisques

Engelbach, La technique du pilonnage


La taille se pratique à l’aide d’un cordeau directeur.

Pour faire cheminer un obélisque,


on le soulevait par de leviers.
La mise en place
La forme architecturale
Absence d’accord entre la construction et la forme

La nécessaire distinction entre la part de la structure et la part de la tradition

Dans les architectures dites primitives, la forme semble tenir à la structure,


comme l’expression à l’idée. Or l’architecture égyptienne est loin de réaliser
cet accord entre la construction et la forme: la charpente prête ses formes à
la maçonnerie de terre, celle-ci à tour prête une partie de ces caractères à
la construction en pierre.

Selon les chercheurs, pour comprendre la physionomie des monuments


égyptiens, on ne peut faire l’économie de telles survivances du passé dans
cette architecture: il faut faire la part de la structure réelle, la part des
traditions.
L’ordonnance égyptienne
Les ordres égyptiens étaient surtout utilisés dans les temples.

Ordre organique Ordre tectonique


Entablement
Chapiteau

FUT
Colonne
ou pilier

Base
Un ordre est constitué par les éléments
architecturaux qui constituent la façade
d'un temple
L’ordre tectonique:
Le pilier est un simple prisme de pierre,
sans base ni chapiteau, et l’architrave, à
une poutre rectangle.
L’ordre osiriaque
Ordonnance en imitation de charpentes: Le poteau de mine

La relative apparenté avec


une technique de bois.

La grotte creusée en vue de


l’exploitation des mines.
L’ordonnance en imitation du végétal.
Une transposition de l’univers végétal d’abord sur le bois et ensuite sur la
pierre
La colonne ronde
égyptienne emprunte ses
formes au règne végétal.

Le fût est une tige rétrécie


vers sa naissance, la
chapiteau est une fleur.
Abaque
Chapiteau

Fut

Base
Colonne Lotiforme

En forme de lotus.

Le lotus symbolise la
naissance du soleil au-
dessus des eaux.
Colonne Papyforme
En forme de papyrus:

la colonne papyriforme
à corolle fermée et
la colonne papyriforme
à corolle ouverte,
ou colonne
campaniforme .

Les colonnes de cet ordre


symbolisent la forêt
originelle de papyrus
portant le ciel.
Colonne palmiforme. Colonne en piquet de tente.

Colonne hathorique
Chapiteau.

Il peut présenter
la forme d’une
fleur de lotus à
l’état de bouton
ou bien épanouie.
L’abaque

Interposition d’un dé
séparatif entre le
chapiteau et
l’architrave.
Le Fût

Le fût simule
tantôt une
tige isolée,
tantôt un
faisceau de
tiges.
La base
L’entablement: C’est l’ensemble constitué de l’architrave et la corniche

La corniche

L’architrave
L’architrave

Une poutre en pierre


placée horizontalement
et directement sur le
tailloir.
La corniche
C’est la partie supérieure de l'entablement formant une saillie
Posée directement sur l’architrave.
Un profil en forme de gorge.
La gorge égyptienne

La bande plate

Baguette ou tore

La gorge
Les proportions et canons

Les combinaisons proportionnelles de ces éléments, des pleins et des


vides, sont telles, qu’il est impossible de les classer en modes définis. C’est
là un des caractères qui distinguent l'architecture égyptienne de
l’architecture classique.
Des rapports très
.
simples tels ceux
de 1 à 2, de 3 à 5.

Dans le cas d’un


édifice en brique,
cette dernière était
le module : les
dimensions étaient
des multiples
exacts de la
brique.
Les relations arithmétiques

Les sous-divisions
s’expriment en
nombre rond au
moyen de l’unité de
mesure.
Les relations géométriques

Le « trait carré » où l’angle droit


est obtenu à l’aide d’un triangle
dont les côtés sont 3, 4 et 5.

Pour les Égyptiens, ce triangle


était sacré.
La voûte égyptienne.

Les courbes sont


obtenues en plaçant Triangle
les centres sur les égyptien
trois sommets du
triangle égyptien.
La symétrie, la répétitions et les illusions optiques

La répétition des
mêmes motifs est un
des moyens
d’expression de l’art
égyptien le plus
courant.
La symétrie

Un des traits dominants


de l’art égyptien.
Aucune architecture
ne vise autant que
celle de l’Égypte à
l’exacte
correspondance des
masses, aucune ne
sait mieux
transgresser la réalité
pour en obtenir
Les obélisques autrefois dresser à l’entrée du
l’apparence en
temple, étaient de tailles différentes: pour
recourant dans certain
donner l’impression de deux obélisques égaux,
cas à de légères
l’architecte plaça le plus petits en avant du plus
incorrections..
grand (Luxor).
L’art dans l'Egypte antique

L'« art pour l'art » était inconnu dans l'Égypte ancienne

La création avait un but pratique :


assurer la prospérité et le triomphe de l'Égypte,
procurer la survie des souverains et notables.

Le beau n'avait pas valeur en lui-même ;

L'intention suprême était d'action magique.

La langue égyptienne ne connaît pas de mot pour désigner "l’art" .


Assurer la survie magique du ka

Représenter un objet pour qu’il devienne réalité.

La représentation égyptienne du corps humain intègre en un tout


visuellement homogène

L’aspective
Frontalité latérale Frontalité faciale

Frontalité contrariée
Personnage debout
Personnage assis
Côte à côte
La représentation égyptienne du corps humain est totalement normée.
Les buts de l’architecture égyptienne et mésopotamienne

Quelle est la signification des formes élevées par les anciens Égyptiens et
Mésopotamiens:
dans quel but ces formes étaient élevées?
quelle est la relation entre forme et contenu?

Deux aspects peuvent être distingués:


Un aspect symbolique

Un aspect pratique
(prémisses de l’architecture classique)
Architecture symbolique

Un contenu symbolique
Les formes trouvent leur justification dans leur contenu symbolique.

La forme n’entretien qu’un rapport arbitraire avec son contenu.

Par ces formes et certains détails, ces architectures reproduisent des éléments qui
leur sont étrangers.
L’espace architectural de l’ancienne Égypte et la Mésopotamie

La verticalité

La surface plane

L’abstraction

Les volumes dans l’espace

Ces éléments étaient également chargés de significations symboliques.


Architecture monumentale

Architecture de terre vs architecture de pierre

Une architecture pour l’éternité

Symétrie

Conception de la mort

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