TD SEM1 Hist L1-1

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Université Nord Sud / ANNÉE ACADÉMIQUE : 2023-2024

LICENCE EN DROIT, SEMESTRE 1

TD D’INTRODUCTION HISTORIQUE AU DROIT AFRICAIN

Chargé de cours : Dr. LOUIS KOUADIO

CONFECTION DE LA FICHE : Dr. LOUIS KOUADIO

Thème 1 : LES GRANDES PÉRIODES DE L’INSTANT PHARAONIQUE ET LEURS


CARACTÉRISTIQUES

Documents :

Document 1 : « Proclamé définitivement roi des deux Égyptes sous le nom de


Nebhépetrê, le fils de Rê Montouhotep affirme son origine en adoptant comme nom
d’Horus Netjérihedjet, « Divine est la couronne blanche ». Son autorité n’est
cependant pas définitivement assise sur l’ensemble du pays, et la pacification dure
plusieurs années. On découvre à cette occasion que l’oasis de Dakhla, dans le désert
occidental, servait déjà de refuge aux opposants politiques. Montouhotep les y
pourchasse. Il récompense la fidélité des princes de l’Oryx et du Lièvre en les laissant
en place et maintient partout ailleurs en Haute-Égypte les féodalités locales, sauf à
Assiout. Il coiffe tout le reste du pays par des contrôleurs thébains qui surveillent
tout particulièrement Hérakléopolis, redevenue une province, et le nome d’Héliopolis.
Il déplace la capitale à Thèbes, créé un poste de « gouverneur du Nord » et rétablit les
anciens chanceliers, ainsi que la charge de vizir (…) » Extrait (de) GRIMAL Nicolas,
Histoire de l’Égypte ancienne, Librairie Arthème Fayard, France, 2008, p 207

Document 2 : « La situation économique et sociale se détériore, entrainant de


nombreux désordres, une anarchie de plus en plus généralisée, et un déclin prononcé
des arts et des lettres. Les gens du peuple s’attaquent aux nobles, aux grands
dignitaires, ainsi qu’aux prêtres ; profitant de cette révolution sociale, la Nubie et le
Sinaï se libèrent de la tutelle égyptienne. L’empire se divise. Le delta est occupé par
des envahisseurs venant d’Asie ; (…) » Extrait (de) NENE BI Séraphin, Histoire du droit
et des institutions Méditerranéennes et Africaines. Des origines au début du XVIIIème
siècle, Les éditions ABC, Abidjan, 2018, p. 192

EXERCICE : Dissertation
Sujet : Ancien Empire et Nouvel Empire : rupture et continuité.

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

- GAUDEMET (J.), Les institutions de l’Antiquité, Montchrestien, 4e édition, Paris


- GRIMAL Nicolas, Histoire de l’Égypte ancienne, Librairie Arthème Fayard,
France, 2008.
- GUIHOU Nadine, PEYRE Janice, La mythologie égyptienne, Paris, Marabout
(Hachette Livre), 2006.
- HUSSON (G.), VALBELLE (D.), « L’État et les institutions en Égypte. Des
premiers pharaons aux empereurs romains », Armand Colin Éditeur, Paris,
1992.
- LEGRE Okou Henri, Histoire des institutions et du droit, Edition Lumière,
Abidjan, 2011.
- NENE BI Séraphin, Histoire du droit et des institutions Méditerranéennes et
Africaines. Des origines au début du XVIIIème siècle, Les éditions ABC, Abidjan,
2018.
Université Nord Sud / ANNÉE ACADÉMIQUE : 2023-2024

LICENCE EN DROIT, SEMESTRE 1

TD D’INTRODUCTION HISTORIQUE AU DROIT AFRICAIN

Chargé de cours : Dr. LOUIS KOUADIO

CONFECTION DE LA FICHE : Dr. LOUIS KOUADIO

Thème 2 : L’Administration pharaonique

Document 1
Lorsque l’Égypte fut unifiée, le gouvernement royal partagea le « double pays » en
provinces ou sépat. Les historiens modernes les appellent nomes, terme emprunté à
la langue grecque et utilisé pour la première fois sous la dynastie des Lagides
(environ – 330 à – 30). Le nombre de ces nomes a varié au cours du temps de 38 à
39 pendant l’Ancien Empire à 42 au Nouvel Empire. Les origines de ces unités
administratives à vocation économique et fiscale sont mal déterminées. Certaines
d’entre elles avaient une réalité géographique ou culturelle ancienne étant les
héritières directes des petites principautés installées en Égypte au prédynastique.
Placé sous l’autorité d’un officier délégué du pouvoir central, le nomarque, leur
pouvoir politique était réel. Ce nomarque avait en charge la collecte des impôts, la
sécurité interne du nome et occupait des fonctions juridiques ainsi que des charges
de bâtisseur. Ces fonctions civiles s’accompagnaient de toute une série de charges
sacerdotales en rapport avec l’administration du temple et l’exercice du culte.

Extrait de Sophie DESPLANCQUES, L’Egypte ancienne, PUF, que sais-je, p. 7.

Document 2

Bien évidemment le pharaon se trouve à la tête de ce gouvernement. En tant que


représentant du dieu, il est le maître des terres, des biens et des hommes.
L’administration civile du pays est placée sous l’autorité d’un vizir et à partir du règne
d’Amenhotep II (souverain de la XVIIIe dynastie) sous la responsabilité de deux vizirs
qui se partagent les responsabilités respectives au nord et au sud du pays. Ce vizir
supervise les activités de divers secteurs notamment économiques comme celui du
« double grenier » et du « double Trésor » (la dénomination de « double X » pour
certaines institutions est vraisemblablement utilisée pour rappeler la dualité de
l’Égypte à laquelle les Égyptiens sont attachés tout au long de leur histoire). D’autres
grandes unités eurent, selon les époques, plus ou moins d’importance dans le
paysage institutionnel. L’armée, qui prit un essor particulier au cours du Nouvel
Empire, époque marquée par les grandes conquêtes, est dirigée par un grand général
qui peut être le fils du roi. En effet, l’héritier au trône doit montrer ses qualités
combattantes dès son plus jeune âge. Le gouvernement religieux, et notamment
celui d’Amon qui se développe dès le Moyen Empire, est placé sous l’autorité d’une
hiérarchie de Prophète au nombre de quatre. Les domaines royaux directement
rattachés au souverain ont également leur hiérarchie. Par ailleurs, la séparation entre
administration centrale et administration régionale n’est pas aussi nette que pourrait
le souhaiter le spécialiste des institutions égyptiennes. En effet, si nous prenons
l’exemple de l’institution du Trésor, il est difficile, au vu de la documentation, de
déterminer si les administrateurs présents en province sont détachés de
l’administration centrale pour effectuer des opérations ponctuelles ou s’ils
appartiennent à l’administration régionale. De nombreuses recherches sur les
institutions restent encore à mener avant qu’il soit envisageable de proposer une
image fidèle des services centraux.

Extrait de Sophie DESPLANCQUES, L’Egypte ancienne, PUF, que sais-je, p. 13.

I- Questions de cours :

1- Présentez l’organisation administrative de l’Egypte ancienne.


2- Présentez les animateurs de chaque structure administrative.
3- Comparez l’organisation administrative de l’Egypte pharaonique à celle de nos
états moderne.

II- Dissertation :

Sujet : L’ingéniosité de l’organisation administrative pharaonique.

Bibliographe indicative

- GAUDEMET (J.), Les institutions de l’Antiquité, Montchrestien, 4e édition, Paris


- GRIMAL Nicolas, Histoire de l’Égypte ancienne, Librairie Arthème Fayard,
France, 2008.
- GUIHOU Nadine, PEYRE Janice, La mythologie égyptienne, Paris, Marabout
(Hachette Livre), 2006.
- HUSSON (G.), VALBELLE (D.), « L’État et les institutions en Égypte. Des
premiers pharaons aux empereurs romains », Armand Colin Éditeur, Paris,
1992.
- LEGRE Okou Henri, Histoire des institutions et du droit, Edition Lumière,
Abidjan, 2011.
- NENE BI Séraphin, Histoire du droit et des institutions Méditerranéennes et
Africaines. Des origines au début du XVIIIème siècle, Les éditions ABC, Abidjan,
2018.
- Sophie DESPLANCQUES, L’Egypte ancienne, PUF, que sais-je, 55 p.
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LICENCE EN DROIT, SEMESTRE 1

TD D’INTRODUCTION HISTORIQUE AU DROIT AFRICAIN

Chargé de cours : Dr. LOUIS KOUADIO

CONFECTION DE LA FICHE : Dr. LOUIS KOUADIO

Thème 3 : Pharaon

Documents

Document 1 :

Le terme « pharaon » vient d’une expression égyptienne qui signifie « grande maison
». C’est seulement à partir du Nouvel Empire que le terme désigne la personne du roi.
L’idéologie égyptienne fait du souverain égyptien le garant des valeurs
fondamentales et de la Maât (principe d’harmonie universelle). L’État est là pour que
la Maât soit réalisée. De même, la Maât doit être réalisée pour que le monde soit
habitable…1

Le pharaon avait pour tâches principale de veiller sur son peuple et d’assurer la
prospérité de son pays. Il devait donc appliquer la règle de Maât (déesse de la
justice). C'est-à-dire, assurer l’harmonie entre les hommes et le ciel pour être le
garant de la morale de son peuple et lui assurer son éternité. Chaque pharaon
choisissait seul la façon de mener sa politique. En pratique, il déléguait souvent
l’exécution de ses décisions auprès de diverses personnes tels que des scribes, des
conseillers et des chefs.
En Egypte ancienne, le pouvoir du pharaon reposait sur un certain nombre de
symboles. Ils étaient les témoins de sa force, de sa divinité et de son autorité sur les
terres d’Egypte. Le futur souverain les recevait au moment du rite d’intronisation et
les emportait avec lui jusque dans son sarcophage. Le pharaon restait le seul à
pouvoir les arborer. Les dieux, détenteurs originels du pouvoir, pouvaient également
porter ces attributs. Le port de ses symboles justifiait en quelque sorte sa naissance
divine. C’est certainement la raison pour laquelle, on retrouve souvent dans les
temples l’inscription « justifié par le grand dieu Osiris» ; beaucoup de symboles
osiriens étant retrouvés chez le pharaon2.

Document 2 :

1
SOPHIE DESPLANCQUES, L'Egypte ancienne, Deuxième édition, puf, que sais-je, p. 12.
2
MAXIM GILOT, L’Egypte Antique : les pharaons, en 5ème Primaire à l’école communale de MARBAIX-
LA-TOUR,
L’exercice de la justice et l’établissement des lois sont également des grandes
prérogatives royales. Le dieu rappelle notamment à la reine Hatchepsout (reine-
pharaon de la XVIIIe dynastie) les devoirs et les prérogatives du pouvoir royal : « Tu
établis les lois, tu réprimes les désordres, tu viens à bout de l’état de guerre civile. Tu
gouvernes les vivants et ils obéissent à tes ordres. » Ainsi les pharaons
égyptiens peuvent établir des décrets royaux qu’ils font bien évidemment notifier par
écrit. C’est notamment le cas du décret dit d’Horemheb (dernier souverain de la
XVIIIe dynastie). La mise en application de ces décisions royales est le fait de
l’administration égyptienne.
Le pharaon est le grand chef de l’armée et doit conduire ses troupes vers la victoire.
Ce principe est particulièrement important au Nouvel Empire. Pour ce faire, le roi doit
être un sportif. De même les qualités de chasseur du roi sont mises en avant dans de
nombreux textes et représentations royales. L’exaltation de la force physique du roi,
en relation avec la vigueur animale, est une constante du pouvoir pharaonique. Dans
une des grandes fêtes qui ponctuent le règne du pharaon, la Fête-sed, un des intérêts
(une course) consiste en une mise à l’épreuve de la force physique du roi pour lui
apporter une nouvelle vitalité. L’éducation sportive des princes est bien connue3.

I- CONTROLE DE CONNAISSANCES

1) Pourquoi dit-on que pharaon à une double nature ?

2) Quelles étaient les différentes phases d’intronisation du pharaon ? Expliquez-


les de manière succincte.

3) Qu’est-ce que la Maât pour pharaon ?

4) Les pouvoirs de pharaon sont-ils absolus ? Justifiez votre réponse.

II- EXERCICE :

En vous appuyant sur le récit ci-après, présentez les principes gouvernant le pouvoir
politique et sa transmission.

« Geb demanda à des sages de lui relater, ainsi qu’à toute l’assemblée réunie pour
célébrer l’intronisation de sa mère, les hauts-faits de son père. Son combat contre les
enfants d’Apophis fut rapporté avec maints détails qui mettaient en avant la sagesse
et l’habileté du roi ; on raconta aussi comment, aidé de Thot, il avait réussi à
convaincre Mout de regagner son sanctuaire de Thèbes alors qu’elle s’était exilée
dans le désert de Nubie, d’où son surnom d’Onouris, « Celui qui est allé chercher la
Lointaine ». Il s’agissait désormais d’oublier les difficultés qu’avait connues le dieu et

3
SOPHIE DESPLANCQUES, L'Egypte ancienne, Deuxième édition, puf, que sais-je, p. 13.
de renforcer la légitimité de la reine en rappelant l’aura et le pouvoir de celui dont elle
avait reçu le trône en attendant de le transmettre à son héritier légitime. Tous
écoutèrent avec vénération le récit. Tous respectaient la volonté de Chou et se
prosternèrent devant l’autorité de Tefnout. Aucun ne contestait l’héritage de Geb.
C’était seulement une question de temps.

Mais Geb s’impatientait. Il ne pouvait supporter de voir sa mère occuper le trône de


son père, même si ce dernier l’avait lui-même placée là. C’était à lui, Geb, de siéger,
avec, à son côté, éventuellement sa mère, de préférence une épouse, en tout cas une
femme belle et altière qui le soutint. Le désir du trône et le désir qu’il sentait monter
en lui pour une femme se mêlaient étrangement, hantaient ses pensées. Pour
accéder au trône, il fallait écarter sa mère. Dominer le pays, soumettre une femme,
imposer sa volonté à sa mère et à la cour… Une nuit, n’y tenant plus, il arpenta seul
les galeries du palais. Ses pas le conduisirent vers la chambre royale où il se glissa
dans la couche de sa mère qu’il tenta de prendre de force.

Ainsi violentée, Tefnout se réfugia au sein de l’Enneade. Elle ne réapparut pas dans le
palais, faisant savoir qu’elle cédait le pouvoir à son fils. Ayant pris conseil auprès de
son entourage. Geb décida alors de prendre place sur le trône. Lentement, il prit
l’uraeus vivant, l’éleva et voulut le placer sur son front. Mais soudain le serpent
cracha sa flamme contre lui, le brûlant grièvement, tandis que tous les dieux de sa
suite moururent.

Rê, qui continuait de tout voir depuis son domicile au plus haut des cieux, résolut
d’aider Geb en dépit de la façon dont il avait outragé sa mère : le pays avait besoin
d’un roi, le trône ne pouvait rester inoccupé. Il lui envoya un messager qui transportait
un fardeau précieux : sa perruque. Personne d’autre ne l’avait jamais portée. Le
messager remit la perruque à Geb qui la coiffa. Aussitôt, les brûlures s’apaisèrent et
les marques s’effacèrent. Personne d’autre n’était autorisé à porter cette perruque du
roi des dieux…

Geb était désormais reconnu comme le roi de tous les dieux, de toutes les déesses,
des hommes et des animaux dans le ciel, sur la terre, dans l’au-delà, le dieu qui
régnait sur les eaux primordiales, les montagnes, les vents, la mer et les pierres. Il
portait une attention particulière aux serpents, ces êtres de la terre toujours enclins à
la révolte – Rê le lui avait recommandé. Un jour, son fils Osiris le remplacerait, avant
de céder la place à son tour à son propre fils Horus. Puis, quand les dieux
regagneraient le ciel, les hommes régneraient sur la terre d’Egypte ».

Extrait de Nadine GUIHOU et Janice PEYRE, La mythologie égyptienne, Paris,


Marabout (Hachette livre), 2006, pp. 65-67

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

LEGRE (O. H.), Histoire comparative des institutions de l’antiquité, Abidjan, Les
éditions ABC, 2004,
GUILHOU (N.), PEYRE (J.), La mythologie égyptienne, Paris, Marabout, 2006, 414 p.
NENE (B. B. S.), Histoire du droit et des institutions méditerranéennes et africaines :
des origines au début XVIIIème siècle, Abidjan, les éditions ABC, 2018, 564 p.
MAXIM GILOT en 5ème Primaire à l’école communale de MARBAIX-LA-TOUR,
SOPHIE DESPLANCQUES, L'Egypte ancienne, Deuxième édition, puf, que sais-je
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LICENCE EN DROIT, SEMESTRE 1

TD D’INTRODUCTION HISTORIQUE AU DROIT AFRICAIN

Chargé de cours : Dr. LOUIS KOUADIO

CONFECTION DE LA FICHE : Dr. LOUIS KOUADIO

Thème 4 : LE DROIT DE L’ÉGYPTE PHARAONIQUE

Documents :

Document 1 : « En tant que garant de l’harmonie universelle, il est tout naturel que la
fonction judiciaire incombe également au pharaon. C’est à lui d’arbitrer les conflits,
de faire respecter les lois, les us et coutumes du pays, d’empêcher les abus, de
promulguer de nouveaux décrets quand le besoin s’en fait sentir et de diriger
l’appareil répressif. » Extrait (de) NENE BI Séraphin, Histoire du droit et des
institutions Méditerranéennes et Africaines. Des origines au début du XVIIIème siècle,
Les éditions ABC, Abidjan, 2018, p. 200

Document 2 : « La loi voulue par Pharaon est la loi des dieux. Quelle que soit sa
nature, (…) est toujours l’expression du sacré. (…) La loi donnée par le roi tend à la
conservation d’un ordre supérieur, dont Pharaon demeure le garant. » Ibidem, p. 2008

EXERCICE 1 : Contrôle de connaissance


1) Que faut-il entendre par l’expression « personnalité des lois en Égypte » ?
2) La typologie des lois égyptiennes.
3) La peine de mort ou la peine capitale en Égypte.

EXERCICE 2 : Dissertation : La propriété foncière dans l’État égyptien.

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
- GAUDEMET (J.), Les institutions de l’Antiquité, Montchrestien, 4e édition, Paris
- GRIMAL Nicolas, Histoire de l’Égypte ancienne, Librairie Arthème Fayard,
France, 2008.
- GUIHOU Nadine, PEYRE Janice, La mythologie égyptienne, Paris, Marabout
(Hachette Livre), 2006.
- HUSSON (G.), VALBELLE (D.), « L’État et les institutions en Égypte. Des
premiers pharaons aux empereurs romains », Armand Colin Éditeur, Paris,
1992.
- LEGRE Okou Henri, Histoire des institutions et du droit, Edition Lumière,
Abidjan, 2011.
- NENE BI Séraphin, Histoire du droit et des institutions Méditerranéennes et
Africaines. Des origines au début du XVIIIème siècle, Les éditions ABC, Abidjan,
2018.
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LICENCE EN DROIT, SEMESTRE 1

TD D’INTRODUCTION HISTORIQUE AU DROIT AFRICAIN

Chargé de cours : Dr. LOUIS KOUADIO

CONFECTION DE LA FICHE : Dr. LOUIS KOUADIO

Thème 5 : La Maât et la justice en Egypte

Document 1
Qu’est-ce que Maât ? Son aspect le plus accessible, de loin le plus connu, est son
image : celle d’une déesse, représentée comme « une gracieuse jeune femme à
l’abondante chevelure retenue par un bandeau frontal dans lequel est fichée une
plume d’autruche». Mais la maât est aussi et surtout un concept abstrait. Les
traductions abondent : « vérité », « justice », « équité », « droit », « harmonie », « ordre
»... Ces traductions dans notre langage moderne essentiellement descriptif sont
fondées sur une pensée catégoriale14qui ne correspond pas aux schémas de la
civilisation égyptienne. Anna Mancini met en garde contre les dangers « de projeter
dans ce monde qui nous est tellement étranger, nos idées modernes, notre
raisonnement logique et notre mentalité ». Toute traduction apparaît donc impossible,
et serait réductrice.

Extrait de Henri Decœur, Maât, entre cosmologie et mythe : le principe constitutionnel


d’un État de racine chtonienne en ancienne Égypte, consulté sur le net,
https://ssl.editionsthemis.com/uploaded/revue/article/16356_45-2_Decoeur.pdf, le
18 février 2018.

Document 2 :

Le monde étant à chaque instant menacé par les forces négatives, la société
égyptienne dépend pour sa cohésion et sa relation harmonieuse avec l’univers, d’un
ordre social structuré et fort. En effet, « [l]’homme est incapable de vivre sans l’État.
La raison en est qu’il dépend d’une institution supérieure, qui réalise et garantit la
Maât »77. L’État lutte donc en permanence contre l’entropie inhérente à tout
organisme et à tout système78. On verra comment Pharaon, qui est « the basis and
upholder of Ma’at »79, maintient l’équilibre naturel du monde par l’exercice d’un
pouvoir structuré et des pratiques magiques. On montrera in fi ne que Maât est la
clef d’un mythe fondateur sur lequel reposent l’État et la société dans son ensemble,
et qu’elle constitue à ce titre le principe constitutionnel d’un
ordre social et théologique qui, pour être de source chtonienne, présente néanmoins
des caractéristiques plus complexes. Par sa valeur symbolique, la notion de maât
déborde de la sphère chtonienne pour générer un mode d’organisation sociale
inconnu de ce type de société.

I- Questions de cours :

1- Qu’est-ce que la maât ?

2- Expliquez les différentes fonctions de la maât.

3- Discuter cette assertion : « L’État est là pour que la Maât soit réalisé ; la
Maât doit être réalisée pour que le monde soit habitable4 ».

II- Commentaire de texte :

« Maât est l’état juste des choses mis en place par l’acte de la création dans la
nature et la société, et par extension respectivement la rectitude, la justesse, et le
droit, l’ordre, l’équité et la vérité. Il importe de préserver ou d’établir cet état de fait en
tout lieu et en toute proportion, afin que Maât, posée à l’origine en tant qu’ordre juste,
devienne la finalité et le devoir de toute activité humaine. Mais lorsque la maât est
donnée à l’individu agissant dans ce sens, elle se présente à lui sous la forme du
droit et de la justice en tant que promesse et récompense. » (notre traduction) :

Extrait de Siegfried Morenz, cité par Henri Decœur, Maât, entre cosmologie et mythe :
le principe constitutionnel d’un État de racine chtonienne en ancienne Égypte,
consulté sur le net, https://ssl.editionsthemis.com/uploaded/revue/article/16356_45
-2_Decoeur.pdf, le 18 février 2018.

Bibliographie indicative :

- NENE BI Séraphin, Histoire du droit et des institutions Méditerranéennes et


Africaines. Des origines au début du XVIIIème siècle, Les éditions ABC, Abidjan,
2018.

4
Jan Assmann, Maât, l’Égypte pharaonique et l’idée de justice sociale, Paris, Julliard, 1989, p. 115.
- Henri Decœur, Maât, entre cosmologie et mythe : le principe constitutionnel
d’un État de racine chtonienne en ancienne Égypte, consulté sur le net,
https://ssl.editionsthemis.com/uploaded/revue/article/16356_45-
2_Decoeur.pdf, le 18 février 2018.
- Pierre Legendre, Sur la question dogmatique en Occident, Paris, Fayard, 1999,
p. 130.
- Bernadette Menu, Maât : l’ordre juste du monde, Paris, Michalon, 2005, p. 7.
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LICENCE EN DROIT, SEMESTRE 1

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CONFECTION DE LA FICHE : Dr. LOUIS KOUADIO

THEME 6 : LES SOURCES DU DROIT AFRICAIN

Doc 1 «La coutume n’est pas un être : elle est la manière d’être, de parler, d’agir qui
permet à chacun de contribuer au mieux au maintien de l’équilibre du groupe. Il en
résulte qu’elle est souvent constituée de modèles, non pas de modèles généraux et
abstraits mais de modèles concrets. »

Extrait (de) Séraphin NENE BI, Histoire comparative des Institutions


Méditerranéennes et Négro Africaines, ABC éditions Abidjan,2015, P.450

Doc 2 : « Le roi est plus qu’un symbole. Il est l’âme du peuple, le père de chacun de
ses sujets, le représentant du créateur, le premier prêtre des génies protecteurs et
des ancêtres qui veillent sur la cité et qu’il est seul qualifié pour invoquer. Finalement,
le roi est dieu. (…) A ce titre sa personne est sacrée et inviolable. »

Extrait (de) AMON D’ABY François-Joseph, Le problème des chefferies traditionnelles


en Côte d’Ivoire, Les Nouvelles Editions Africaines, Abidjan-Dakar-Lomé, 1988, p.16.

I- CONTRÔLE DE CONNAISSANCES

1. Quelles sont les différentes sources du droit africain ?

2. Donnez la typologie des ancêtres ?

3. Quels sont les rôles attribués aux ancêtres ?

II- EXERCICE / Dissertation : LA LOI DU CHEF


Indications bibliographiques

- DESCHAMPS Hubert, L’Eveil politique africain, Presses Universitaires de


France, Paris, 1952, 126 P.

- LEGRE Okou Henri, Histoire des Institutions et du Droit, Edition Lumière,


Abidjan, 314P.

- NENE BI Séraphin, Histoire du Droit et des Instituions Méditerranéennes et


Africaines. Des origines au début du XVIIe Siècle, Les Editions ABC, Abidjan,
2015, 529P.
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CONFECTION DE LA FICHE : Dr. LOUIS KOUADIO

Thème 7 : Droit traditionnel africain : Les sociétés acéphales

I- Question de cours

1. Quelle sont les caractéristiques des sociétés acéphales ?

2. Déterminez les principaux mécanismes de régulation à l’intérieur des sociétés


anétatiques.

3. Identifiez les différents groupes d’encadrement dans les sociétés ainsi que
leur rôle.

4- Discussion de groupe :

Le pouvoir et l’autorité dans une anarchie équilibrée.

II- EXERCICE :

Commentaire : Vous ferez un commentaire de ce texte :

Dans les sociétés sans gouvernement centralisé, les valeurs sociales qui ne
peuvent pas être symbolisées par une seule personne sont distribuées aux points
cardinaux de la structure sociale. Nous y trouvons des mythes, dogmes, cérémonies
rituelles, pouvoirs mystiques associés à des segments dont ils définissent et
maintiennent les relations réciproques. Des cérémonies périodiques mettant l'accent
sur la solidarité des segments et entre segments, contre les intérêts de section à
l'intérieur des groupes, sont la règle... Les pouvoirs et la responsabilité rituelle sont
distribués conformément à la structure très segmentaire de la société. A l'intérieur
même du groupe des sociétés acéphales, et selon la répartition du pouvoir politique,
l’on distingue : les systèmes où les pouvoirs politiques sont partagés par les
groupes de parenté, par exemple dans les sociétés segmentaires; ensuite, les
systèmes où les pouvoirs politiques sont partagés entre les autorités familiales et
certains individus à prestige, ces derniers pouvant être des leaders temporaires
assurant la coordination d'une tâche précise : la guerre, la chasse, l'arbitrage d'un
conflit, etc..., ou bien des détenteurs de lieux de culte ouverts aux groupes de
voisinage qui y participent, etc...

Jean-Claude BARBIER, Pot de terre contre pot de fer, nature et forme de pouvoir dans
les sociétés dites acéphales, office de la recherche scientifique et technique d’Outre-
mer, 24, rue Baya-ci – 75008, Paris, 1982. pp 31-65.

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

BALANDIER (CG.), Anthropologie politique. Paris, éd. P.U.F. coll. SUP. le sociologue,
240 p. 1967
CLASTRES (P.), La société contre l'Etat, Paris, éd. Minuit, coll. Critique, 1974, 187 p.
Evans PRITCHARD (E-E.), FORTES CM.), - Systèmes politiques africains, Paris, éd.
P.U.F., 1964.
KOUASSIGAN (A. G.), L’homme et la terre. Droit foncier et droits de propriété en
Afrique Occidentale. L’homme d’outre – mer, Nouvelle série n°8, Paris, Berger-
Lévrault, 1966, 288 pages.
LEACH ( CE.), Les systèmes politiques des Hautes Terres de Birmanie, analyse des
structures sociales kachin. Paris, éd. F. Maspéro, coll. Bibliothèque d'anthropologie,
1972, 399 p.
LOUCOU (J.N.), Histoire de la Côte d’Ivoire, I. La formation des peuples, Abidjan,
CEDA, 1984, 208 pages
Université Nord Sud / ANNÉE ACADÉMIQUE : 2023-2024

LICENCE EN DROIT, SEMESTRE 1

TD D’INTRODUCTION HISTORIQUE AU DROIT AFRICAIN

Chargé de cours : Dr. LOUIS KOUADIO

CONFECTION DE LA FICHE : Dr. LOUIS KOUADIO

THÈME 8 : Les sociétés étatiques

I/ CONTROLE DE CONNAISSANCES :
1 - Quelle est la différence entre une société étatique et une société an étatique ?

2 - Que recouvrent les notions de pouvoirs politiques diffus et pouvoirs politiques


institutionnalisés ?
En donnant vos éléments de réponse, insistez sur les mots soulignés de la
question.
3 - Qu’est-ce qu’une chefferie ?

II/ EXERCICE DE COMMENTAIRE DE TEXTE


« Le roi est plus qu’un symbole. Il est l’âme du peuple, le père de chacun de ses
sujets, le représentant du créateur, le premier prêtre des génies protecteurs et des
ancêtres qui veillent sur la cité et qu’il est seul qualifié pour invoquer. Finalement, le
roi est dieu. (…). À ce titre, sa personne est sacré et inviolable. ».
Extrait (de) AMON D’Aby François Joseph, Le problème des chefferies traditionnelles
en Côte d’Ivoire, Les Nouvelles Editions, Abidjan-Dakar-Lomé, 1988, P 16.
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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
*DUMONT Jean, Textes de Hervé Geoffroy, LAUNAY Olivier, PELLISTRANDI Stan
Michel, PITTE Jean-Robert et VALLA Jean-Claude, L’histoire générale de l’Afrique
présentée, Éditions F. Beauval, Tome 5, Paris 1972, 553 P.
*Jean GAUDEMET, les naissances du droit. Le temps, le pouvoir et la science au
service du droit. 2eme édition, Paris, Montchrestien, 1997.
*LÉGRÉ Okou Henri, Histoire des institutions et du droit, Éditions lumière, Abidjan,
2012
*NENE BI BOTI Séraphin, histoire du droit et des institutions méditerranéennes et
ème
africaines. Des origines au début du XVII siècle, Éditions ABC, Abidjan 2015, 529 P.
*Paul Fréderic GIRARD, Manuel élémentaire de droit romain, réédition présentée par
Jean-Philippe LEVY, Paris, Dalloz 2003.

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