TD SEM1 Hist L1-1
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Documents :
EXERCICE : Dissertation
Sujet : Ancien Empire et Nouvel Empire : rupture et continuité.
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
Document 1
Lorsque l’Égypte fut unifiée, le gouvernement royal partagea le « double pays » en
provinces ou sépat. Les historiens modernes les appellent nomes, terme emprunté à
la langue grecque et utilisé pour la première fois sous la dynastie des Lagides
(environ – 330 à – 30). Le nombre de ces nomes a varié au cours du temps de 38 à
39 pendant l’Ancien Empire à 42 au Nouvel Empire. Les origines de ces unités
administratives à vocation économique et fiscale sont mal déterminées. Certaines
d’entre elles avaient une réalité géographique ou culturelle ancienne étant les
héritières directes des petites principautés installées en Égypte au prédynastique.
Placé sous l’autorité d’un officier délégué du pouvoir central, le nomarque, leur
pouvoir politique était réel. Ce nomarque avait en charge la collecte des impôts, la
sécurité interne du nome et occupait des fonctions juridiques ainsi que des charges
de bâtisseur. Ces fonctions civiles s’accompagnaient de toute une série de charges
sacerdotales en rapport avec l’administration du temple et l’exercice du culte.
Document 2
I- Questions de cours :
II- Dissertation :
Bibliographe indicative
Thème 3 : Pharaon
Documents
Document 1 :
Le terme « pharaon » vient d’une expression égyptienne qui signifie « grande maison
». C’est seulement à partir du Nouvel Empire que le terme désigne la personne du roi.
L’idéologie égyptienne fait du souverain égyptien le garant des valeurs
fondamentales et de la Maât (principe d’harmonie universelle). L’État est là pour que
la Maât soit réalisée. De même, la Maât doit être réalisée pour que le monde soit
habitable…1
Le pharaon avait pour tâches principale de veiller sur son peuple et d’assurer la
prospérité de son pays. Il devait donc appliquer la règle de Maât (déesse de la
justice). C'est-à-dire, assurer l’harmonie entre les hommes et le ciel pour être le
garant de la morale de son peuple et lui assurer son éternité. Chaque pharaon
choisissait seul la façon de mener sa politique. En pratique, il déléguait souvent
l’exécution de ses décisions auprès de diverses personnes tels que des scribes, des
conseillers et des chefs.
En Egypte ancienne, le pouvoir du pharaon reposait sur un certain nombre de
symboles. Ils étaient les témoins de sa force, de sa divinité et de son autorité sur les
terres d’Egypte. Le futur souverain les recevait au moment du rite d’intronisation et
les emportait avec lui jusque dans son sarcophage. Le pharaon restait le seul à
pouvoir les arborer. Les dieux, détenteurs originels du pouvoir, pouvaient également
porter ces attributs. Le port de ses symboles justifiait en quelque sorte sa naissance
divine. C’est certainement la raison pour laquelle, on retrouve souvent dans les
temples l’inscription « justifié par le grand dieu Osiris» ; beaucoup de symboles
osiriens étant retrouvés chez le pharaon2.
Document 2 :
1
SOPHIE DESPLANCQUES, L'Egypte ancienne, Deuxième édition, puf, que sais-je, p. 12.
2
MAXIM GILOT, L’Egypte Antique : les pharaons, en 5ème Primaire à l’école communale de MARBAIX-
LA-TOUR,
L’exercice de la justice et l’établissement des lois sont également des grandes
prérogatives royales. Le dieu rappelle notamment à la reine Hatchepsout (reine-
pharaon de la XVIIIe dynastie) les devoirs et les prérogatives du pouvoir royal : « Tu
établis les lois, tu réprimes les désordres, tu viens à bout de l’état de guerre civile. Tu
gouvernes les vivants et ils obéissent à tes ordres. » Ainsi les pharaons
égyptiens peuvent établir des décrets royaux qu’ils font bien évidemment notifier par
écrit. C’est notamment le cas du décret dit d’Horemheb (dernier souverain de la
XVIIIe dynastie). La mise en application de ces décisions royales est le fait de
l’administration égyptienne.
Le pharaon est le grand chef de l’armée et doit conduire ses troupes vers la victoire.
Ce principe est particulièrement important au Nouvel Empire. Pour ce faire, le roi doit
être un sportif. De même les qualités de chasseur du roi sont mises en avant dans de
nombreux textes et représentations royales. L’exaltation de la force physique du roi,
en relation avec la vigueur animale, est une constante du pouvoir pharaonique. Dans
une des grandes fêtes qui ponctuent le règne du pharaon, la Fête-sed, un des intérêts
(une course) consiste en une mise à l’épreuve de la force physique du roi pour lui
apporter une nouvelle vitalité. L’éducation sportive des princes est bien connue3.
I- CONTROLE DE CONNAISSANCES
II- EXERCICE :
En vous appuyant sur le récit ci-après, présentez les principes gouvernant le pouvoir
politique et sa transmission.
« Geb demanda à des sages de lui relater, ainsi qu’à toute l’assemblée réunie pour
célébrer l’intronisation de sa mère, les hauts-faits de son père. Son combat contre les
enfants d’Apophis fut rapporté avec maints détails qui mettaient en avant la sagesse
et l’habileté du roi ; on raconta aussi comment, aidé de Thot, il avait réussi à
convaincre Mout de regagner son sanctuaire de Thèbes alors qu’elle s’était exilée
dans le désert de Nubie, d’où son surnom d’Onouris, « Celui qui est allé chercher la
Lointaine ». Il s’agissait désormais d’oublier les difficultés qu’avait connues le dieu et
3
SOPHIE DESPLANCQUES, L'Egypte ancienne, Deuxième édition, puf, que sais-je, p. 13.
de renforcer la légitimité de la reine en rappelant l’aura et le pouvoir de celui dont elle
avait reçu le trône en attendant de le transmettre à son héritier légitime. Tous
écoutèrent avec vénération le récit. Tous respectaient la volonté de Chou et se
prosternèrent devant l’autorité de Tefnout. Aucun ne contestait l’héritage de Geb.
C’était seulement une question de temps.
Ainsi violentée, Tefnout se réfugia au sein de l’Enneade. Elle ne réapparut pas dans le
palais, faisant savoir qu’elle cédait le pouvoir à son fils. Ayant pris conseil auprès de
son entourage. Geb décida alors de prendre place sur le trône. Lentement, il prit
l’uraeus vivant, l’éleva et voulut le placer sur son front. Mais soudain le serpent
cracha sa flamme contre lui, le brûlant grièvement, tandis que tous les dieux de sa
suite moururent.
Rê, qui continuait de tout voir depuis son domicile au plus haut des cieux, résolut
d’aider Geb en dépit de la façon dont il avait outragé sa mère : le pays avait besoin
d’un roi, le trône ne pouvait rester inoccupé. Il lui envoya un messager qui transportait
un fardeau précieux : sa perruque. Personne d’autre ne l’avait jamais portée. Le
messager remit la perruque à Geb qui la coiffa. Aussitôt, les brûlures s’apaisèrent et
les marques s’effacèrent. Personne d’autre n’était autorisé à porter cette perruque du
roi des dieux…
Geb était désormais reconnu comme le roi de tous les dieux, de toutes les déesses,
des hommes et des animaux dans le ciel, sur la terre, dans l’au-delà, le dieu qui
régnait sur les eaux primordiales, les montagnes, les vents, la mer et les pierres. Il
portait une attention particulière aux serpents, ces êtres de la terre toujours enclins à
la révolte – Rê le lui avait recommandé. Un jour, son fils Osiris le remplacerait, avant
de céder la place à son tour à son propre fils Horus. Puis, quand les dieux
regagneraient le ciel, les hommes régneraient sur la terre d’Egypte ».
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
LEGRE (O. H.), Histoire comparative des institutions de l’antiquité, Abidjan, Les
éditions ABC, 2004,
GUILHOU (N.), PEYRE (J.), La mythologie égyptienne, Paris, Marabout, 2006, 414 p.
NENE (B. B. S.), Histoire du droit et des institutions méditerranéennes et africaines :
des origines au début XVIIIème siècle, Abidjan, les éditions ABC, 2018, 564 p.
MAXIM GILOT en 5ème Primaire à l’école communale de MARBAIX-LA-TOUR,
SOPHIE DESPLANCQUES, L'Egypte ancienne, Deuxième édition, puf, que sais-je
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Documents :
Document 1 : « En tant que garant de l’harmonie universelle, il est tout naturel que la
fonction judiciaire incombe également au pharaon. C’est à lui d’arbitrer les conflits,
de faire respecter les lois, les us et coutumes du pays, d’empêcher les abus, de
promulguer de nouveaux décrets quand le besoin s’en fait sentir et de diriger
l’appareil répressif. » Extrait (de) NENE BI Séraphin, Histoire du droit et des
institutions Méditerranéennes et Africaines. Des origines au début du XVIIIème siècle,
Les éditions ABC, Abidjan, 2018, p. 200
Document 2 : « La loi voulue par Pharaon est la loi des dieux. Quelle que soit sa
nature, (…) est toujours l’expression du sacré. (…) La loi donnée par le roi tend à la
conservation d’un ordre supérieur, dont Pharaon demeure le garant. » Ibidem, p. 2008
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
- GAUDEMET (J.), Les institutions de l’Antiquité, Montchrestien, 4e édition, Paris
- GRIMAL Nicolas, Histoire de l’Égypte ancienne, Librairie Arthème Fayard,
France, 2008.
- GUIHOU Nadine, PEYRE Janice, La mythologie égyptienne, Paris, Marabout
(Hachette Livre), 2006.
- HUSSON (G.), VALBELLE (D.), « L’État et les institutions en Égypte. Des
premiers pharaons aux empereurs romains », Armand Colin Éditeur, Paris,
1992.
- LEGRE Okou Henri, Histoire des institutions et du droit, Edition Lumière,
Abidjan, 2011.
- NENE BI Séraphin, Histoire du droit et des institutions Méditerranéennes et
Africaines. Des origines au début du XVIIIème siècle, Les éditions ABC, Abidjan,
2018.
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Document 1
Qu’est-ce que Maât ? Son aspect le plus accessible, de loin le plus connu, est son
image : celle d’une déesse, représentée comme « une gracieuse jeune femme à
l’abondante chevelure retenue par un bandeau frontal dans lequel est fichée une
plume d’autruche». Mais la maât est aussi et surtout un concept abstrait. Les
traductions abondent : « vérité », « justice », « équité », « droit », « harmonie », « ordre
»... Ces traductions dans notre langage moderne essentiellement descriptif sont
fondées sur une pensée catégoriale14qui ne correspond pas aux schémas de la
civilisation égyptienne. Anna Mancini met en garde contre les dangers « de projeter
dans ce monde qui nous est tellement étranger, nos idées modernes, notre
raisonnement logique et notre mentalité ». Toute traduction apparaît donc impossible,
et serait réductrice.
Document 2 :
Le monde étant à chaque instant menacé par les forces négatives, la société
égyptienne dépend pour sa cohésion et sa relation harmonieuse avec l’univers, d’un
ordre social structuré et fort. En effet, « [l]’homme est incapable de vivre sans l’État.
La raison en est qu’il dépend d’une institution supérieure, qui réalise et garantit la
Maât »77. L’État lutte donc en permanence contre l’entropie inhérente à tout
organisme et à tout système78. On verra comment Pharaon, qui est « the basis and
upholder of Ma’at »79, maintient l’équilibre naturel du monde par l’exercice d’un
pouvoir structuré et des pratiques magiques. On montrera in fi ne que Maât est la
clef d’un mythe fondateur sur lequel reposent l’État et la société dans son ensemble,
et qu’elle constitue à ce titre le principe constitutionnel d’un
ordre social et théologique qui, pour être de source chtonienne, présente néanmoins
des caractéristiques plus complexes. Par sa valeur symbolique, la notion de maât
déborde de la sphère chtonienne pour générer un mode d’organisation sociale
inconnu de ce type de société.
I- Questions de cours :
3- Discuter cette assertion : « L’État est là pour que la Maât soit réalisé ; la
Maât doit être réalisée pour que le monde soit habitable4 ».
« Maât est l’état juste des choses mis en place par l’acte de la création dans la
nature et la société, et par extension respectivement la rectitude, la justesse, et le
droit, l’ordre, l’équité et la vérité. Il importe de préserver ou d’établir cet état de fait en
tout lieu et en toute proportion, afin que Maât, posée à l’origine en tant qu’ordre juste,
devienne la finalité et le devoir de toute activité humaine. Mais lorsque la maât est
donnée à l’individu agissant dans ce sens, elle se présente à lui sous la forme du
droit et de la justice en tant que promesse et récompense. » (notre traduction) :
Extrait de Siegfried Morenz, cité par Henri Decœur, Maât, entre cosmologie et mythe :
le principe constitutionnel d’un État de racine chtonienne en ancienne Égypte,
consulté sur le net, https://ssl.editionsthemis.com/uploaded/revue/article/16356_45
-2_Decoeur.pdf, le 18 février 2018.
Bibliographie indicative :
4
Jan Assmann, Maât, l’Égypte pharaonique et l’idée de justice sociale, Paris, Julliard, 1989, p. 115.
- Henri Decœur, Maât, entre cosmologie et mythe : le principe constitutionnel
d’un État de racine chtonienne en ancienne Égypte, consulté sur le net,
https://ssl.editionsthemis.com/uploaded/revue/article/16356_45-
2_Decoeur.pdf, le 18 février 2018.
- Pierre Legendre, Sur la question dogmatique en Occident, Paris, Fayard, 1999,
p. 130.
- Bernadette Menu, Maât : l’ordre juste du monde, Paris, Michalon, 2005, p. 7.
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Doc 1 «La coutume n’est pas un être : elle est la manière d’être, de parler, d’agir qui
permet à chacun de contribuer au mieux au maintien de l’équilibre du groupe. Il en
résulte qu’elle est souvent constituée de modèles, non pas de modèles généraux et
abstraits mais de modèles concrets. »
Doc 2 : « Le roi est plus qu’un symbole. Il est l’âme du peuple, le père de chacun de
ses sujets, le représentant du créateur, le premier prêtre des génies protecteurs et
des ancêtres qui veillent sur la cité et qu’il est seul qualifié pour invoquer. Finalement,
le roi est dieu. (…) A ce titre sa personne est sacrée et inviolable. »
I- CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
I- Question de cours
3. Identifiez les différents groupes d’encadrement dans les sociétés ainsi que
leur rôle.
4- Discussion de groupe :
II- EXERCICE :
Dans les sociétés sans gouvernement centralisé, les valeurs sociales qui ne
peuvent pas être symbolisées par une seule personne sont distribuées aux points
cardinaux de la structure sociale. Nous y trouvons des mythes, dogmes, cérémonies
rituelles, pouvoirs mystiques associés à des segments dont ils définissent et
maintiennent les relations réciproques. Des cérémonies périodiques mettant l'accent
sur la solidarité des segments et entre segments, contre les intérêts de section à
l'intérieur des groupes, sont la règle... Les pouvoirs et la responsabilité rituelle sont
distribués conformément à la structure très segmentaire de la société. A l'intérieur
même du groupe des sociétés acéphales, et selon la répartition du pouvoir politique,
l’on distingue : les systèmes où les pouvoirs politiques sont partagés par les
groupes de parenté, par exemple dans les sociétés segmentaires; ensuite, les
systèmes où les pouvoirs politiques sont partagés entre les autorités familiales et
certains individus à prestige, ces derniers pouvant être des leaders temporaires
assurant la coordination d'une tâche précise : la guerre, la chasse, l'arbitrage d'un
conflit, etc..., ou bien des détenteurs de lieux de culte ouverts aux groupes de
voisinage qui y participent, etc...
Jean-Claude BARBIER, Pot de terre contre pot de fer, nature et forme de pouvoir dans
les sociétés dites acéphales, office de la recherche scientifique et technique d’Outre-
mer, 24, rue Baya-ci – 75008, Paris, 1982. pp 31-65.
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
BALANDIER (CG.), Anthropologie politique. Paris, éd. P.U.F. coll. SUP. le sociologue,
240 p. 1967
CLASTRES (P.), La société contre l'Etat, Paris, éd. Minuit, coll. Critique, 1974, 187 p.
Evans PRITCHARD (E-E.), FORTES CM.), - Systèmes politiques africains, Paris, éd.
P.U.F., 1964.
KOUASSIGAN (A. G.), L’homme et la terre. Droit foncier et droits de propriété en
Afrique Occidentale. L’homme d’outre – mer, Nouvelle série n°8, Paris, Berger-
Lévrault, 1966, 288 pages.
LEACH ( CE.), Les systèmes politiques des Hautes Terres de Birmanie, analyse des
structures sociales kachin. Paris, éd. F. Maspéro, coll. Bibliothèque d'anthropologie,
1972, 399 p.
LOUCOU (J.N.), Histoire de la Côte d’Ivoire, I. La formation des peuples, Abidjan,
CEDA, 1984, 208 pages
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I/ CONTROLE DE CONNAISSANCES :
1 - Quelle est la différence entre une société étatique et une société an étatique ?