l Entretien Clinique Resume Nabil

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1partie

L'entretien clinique
est une interaction complexe entre deux individus, favorisant la compréhension
du fonctionnement psychique par l'échange verbal et non verbal. Cet acte de
communication, dépourvu d'outils spécifiques, a des objectifs multiples, de
permettre de dire à construire une nouvelle réalité psychologique. Le clinicien,
en tant qu'interlocuteur vivant, doit maîtriser l'écoute, la bienveillance, la
neutralité, et participer à une relation basée sur la confiance, le respect, et
l'empathie. Contrairement à d'autres entretiens, le psychologue n'a pas de
pouvoir décisionnel, ce qui peut susciter des critiques, mais cela lui permet de
redonner du pouvoir au sujet. Le cadre de l'entretien, spatial et temporel, doit
répondre aux attentes du clinicien et du patient, et la préparation implique une
clarté sur les objectifs, avec une réflexion éthique et déontologique sur la
manière de les atteindre.
2eme
Résumé:
L'entretien clinique, défini comme une séquence verbale, permet au sujet
d'exprimer sa représentation et sa position face aux faits discutés. Les niveaux
d'écoute incluent l'observation de la souffrance, son accueil et traitement, ainsi
que l'auto-observation du clinicien. Le rôle du clinicien est d'aider le sujet à
exprimer sa souffrance, nécessitant disponibilité et compréhension des processus
psychiques. Le discours est porteur d'indices cliniques, et la compréhension
repose sur une logique et des concepts, utilisant les connaissances du clinicien.
L'entretien clinique vise à favoriser une modification psychique sans recourir à
des médicaments. Différents types d'entretien, tels que directif, semi-directif, et
non directif, sont utilisés en fonction des objectifs, de l'orientation théorique du
clinicien, et du profil du sujet. Chaque type présente des avantages et des
inconvénients en termes d'efficacité et de liberté d'expression.
A l issue de la psychanalyse
Résumé:
L'entretien clinique dans le cadre de la psychanalyse vise à restaurer la fonction
organisatrice du Moi, qui réprime l'expression des pulsions pour maintenir
l'équilibre psychique. Le manque, symbolisé par le drame œdipien, doit être
reconnu et élaboré plutôt que comblé. Le retour aux origines de la névrose
infantile est entravé par les défenses de l'Inconscient, avec le transfert étant l'une
des principales ruses. Le transfert, un phénomène universel, est analysé dans le
cadre de la cure psychanalytique pour comprendre et élaborer ce qui a été
refoulé. L'analyse de transfert est un outil clé pour le psychanalyste, reposant sur
une expérience personnelle liée à sa propre analyse. Le contre-transfert
représente les processus inconscients induits chez l'analyste par le transfert de
l'analysé, nécessitant une reconnaissance consciente de ces influences.
Différents types d'entretiens, tels que directif, semi-directif et non directif, sont
utilisés dans le cadre des théories psychanalytiques en fonction des objectifs et
de l'orientation théorique du clinicien. Si le transfert peut être positif, le risque
d'une réactualisation des désirs inconscients du sujet peut entraîner un transfert
négatif, affectant le travail analytique. La tâche de l'analyste est de ramener le
sujet à la réalité et de rappeler le mécanisme de transfert en cours. L'écoute
flottante et la libre association sont des méthodes essentielles pour décrypter
l'inconscient de l'analysé à travers son discours. La thérapie analytique se joue
principalement dans l'entretien clinique, mobilisant des processus psychiques
chez l'analysant et l'analyste.
Les thérapies cognitives et comportementales (TCC)
résultent de la fusion des approches comportementales et cognitives. Le
comportementalisme, basé sur l'étude expérimentale des comportements
observables, trouve ses origines dans les expériences de Pavlov et Watson. Les
expérimentations de Joseph Wolpe sur les chats introduisent les preuves
cliniques des principes comportementaux. Les approches cognitives,
développées dans les années 1970, contestent le modèle "Stimulus-réponse" du
comportementalisme en intégrant les processus de pensée conscients et
inconscients. Les TCC visent à modifier les comportements et les croyances,
utilisant des méthodes expérimentales pour comprendre et traiter les troubles
psychologiques. L'entretien clinique en TCC se déroule de manière
collaborative, analysant les stratégies cognitives, les croyances, et les émotions
du patient. Les techniques incluent le questionnement inductif, le
questionnement socratique, et des feedbacks pour aider le patient à prendre
conscience de ses pensées et à les corriger. La relation thérapeutique repose sur
l'alliance thérapeutique et l'empathie, favorisant une collaboration active entre le
thérapeute et le patient.
L’entretien clinique dans la relation d’aide
1- L’entretien d’aide
- Un mouvement psychologique moderne très important s’est produit autour de
la notion « d’entretien d’aide ». On entend plusieurs descriptions de cet entretien
telles : « l’entretien non directif », « entretien centré sur le client », « counsling
».
- Les entretiens d’aide sont appliqués dans plusieurs thérapies1 : la
psychothérapie humaniste, le conseil conjugal, la formation des parents, la
guidance ...etc
- Ce mouvement est inspiré des travaux de Rogers, fondateur de l’Approche
Centrée sur la Personne ou sur le client (Person-centred Approach). Son
parcours de vie atypique laisse des traces sur son approche.
- Carl Rogers est né en 1902 à Chicago au sein d’une famille conservatrice
protestante.A l’âge de 12 ans, sa famille s’installa à la compagne. D’où son
orientation vers l’agronomie au début de ses études universitaires, ensuite il
chercha sa voie dans la théologie pour devenir pasteur.
- Au cours de son voyage en chine il remit en question ses doctrines
religieuses.En 1931 il décida d'intégrer le Teacher's College de l'université de
Columbia afin de préparer un doctorat en psychologie clinique.
2- L’approche centrée sur la personne (ACP)
- Rogers a voulu se différencier de la psychanalyse (axée sur l’inconscience de
l’homme) et de la psychologie comportementale (axée sur les comportements
observables).
- L’ACP ne se base pas uniquement sur une approche psychologique mais aussi
une philosophie de la vie et une vision fondamentalement positive de l’humain.
- (ACP) était connue au départ comme approche « non-directive ».
- Rogers insiste en priorité sur la qualité relationnelle (client-thérapeute) qui se
développe à travers des attitudes facilitatrices.
1 R, MUCCHIELLI (2009). L’entretien face à face .ESF : France 2
- L’Approche Centrée sur la Personne se fonde sur le principe que tout être
humain a en lui les potentialités pour s’accroitre et se réaliser.
- Le thérapeute favorise chez l'autre la croissance, la maturité et une capacité à
affronter la vie, en mobilisant ses propres ressources.
- A la base de théorie humaniste, l’humain est vu comme un être
fondamentalement bon se dirigeant vers son plein épanouissement; c’est ce que
l’on appelle l’actualisation.L’actualisation ne peut se faire que dans un
environnement favorable, qui répond aux besoins de la personne.
- Le but recherché par le thérapeute est donc de permettre à la personne de se
connecter à ses émotions et ses perceptions afin de se réaliser pleinement, c'est-
à-dire atteindre l’actualisation de soi.
- Cette approche humaniste insiste sur l’importance de la « conscience de soi ».
- Le thérapeute doit fournir à la personne les moyens afin de trouver ses propres
réponses en développant sa capacité d’autoévaluation et en s’appropriant son
existence.
- Le but d'une thérapie sera de relancer ce processus spontané.
VI- L’entretien clinique dans la relation d’aide (suite) : L’entretien
d’aide n’est pas une conversation
Dans une conversation on échange des opinions sur des situations ou autrui. Il y
a un échange des informations détenues par l’un ou l’autre. Généralement rien
de positif ne sort d’une simple conversation.Pourtant, il se peut que que dans la
première phase d’un entretien d’aide soit du genre « conversation » pour assurer
la confiance et faire connaissance.
L’entretien d’aide n’est pas une discussion
Dans une discussion on cherche à avancer des arguments, à répondre à des
objections, à parer des attaques ou des réfutations, de la part de l’autre.Les
partenaires sont « face à face » dans le sens de l’affrontation, de la rivalité. Il y a
une relation de domination- soumission. La compréhension de l’interlocuteur est
entravée par les positions personnelles à priori.
L’entretien d’aide n’est pas une interview journalistique
Dans ce genre d’entretien le journaliste est centré sur la personne de l’interviewé
pour lui faire parler sur lui-même ou sur un problème donné (thème de
l’interview). L’entretien est centré sur la personne de l’interviewé, le journaliste
fournit un effort afin de comprendre les opinions personnelles de son « client ».
L’entretien de face à face est une illusion puisqu’il existe un troisième partenaire
énorme et pesant : le public.
L’entretien d’aide n’est pas un interrogatoire
Dans un interrogatoire, l’interrogé est forcément est en situation d’inferiorité, et
les questions sont des sondages de vérification exerçant une pression plus au
moins hostile.Une telle situation crée nécessairement chez l’interviewé le trac ou
la défensive, et le rend avant tout anxieux de trouver « la bonne réponse » celle
qui le déliverera de la situation ce qui ne facilitera plus le dialogue.
L’entretien d’aide n’est pas un discours de l’interviewer
Il arrive très souvent que l’entretien soit, pour celui qui doit en principe
accueillir l’autre et l’écouter, une occasion de discourir seul. On peut entendre la
phrase « il n’y a que lui qui a parlé, je n’ai pas pu placer un mot ». C’est comme
un discours monologue devant autrui.
Le discours peut avoir plusieurs objectifs conscients (Faire admettre quelque
chose à l’autre ou le faire changer d’opinion, informations à donner à sens
unique...) et inconscients (plaisir narcissique à s’écouter parler, besoin de
manifester une puissance, peur de ce que l’autre aurait à dire, etc). Cela met en
échec la compréhension de l’autre.

L’entretien d’aide n’est pas la recherche d’un diagnostic


Dans l’interrogatoire à visé diagnostique, le médecin, le psychologue ou le
thérapeute a en tête un ensemble de « tableaux cliniques » ou des types de
trouble, son but est de savoir dans quelle « case » se range son
client.L’interviewer est content et rassuré quand il tient son diagnostic. Dans ce
cas il est loin d’avoir compris la personne singulière dans l’unicité de son
existence. Il peut passer à côté de l’essentiel : le vécu du client.
Référence :
R, MUCCHIELLI (2009). L’entretien face à face .ESF : France

Cour 10

VI- L’entretien clinique dans la relation d’aide (suite) Les principes de la


relation d’aide :
La centration sur le client pour comprendre le problème tel que celui-ci
l’éprouve suppose l’existence des principes suivants :
- La considération positive inconditionnelle
C’est le fait que le client doit ressentir qu’il n’est jamais jugé par le thérapeute
quoi qu’il dise, cela tient aussi à la constation qu’il existe chez tout individu une
orientation positive même chez les plus perturbés ou les plus antisociaux.La
découverte de ses tendances positives ne peut que le faire progresser et cette
découverte ne peut se survenir que si le thérapeute a la conviction que ces
tendances positives existent.
- La compréhension empathique
On appelle empathie l’acte par lequel un sujet sort de lui-même pour
comprendre quelqu’un d’autre sans éprouver pour autant les mêmes émotions
que l’autre. C’est donc une sorte de sympathie froide, capacité de pénétrer dans
l’univers subjectif de l’autre tout en gardant son sang- froid et possibilité d’être
objectif.
L’univers personnel du client avec ses significations singulières, parfois
bizarres, représente le contexte vécu par rapport auquel se situe et se comprend
son problème particulier.
Dans ce contexte, la compréhension empathique est la capacité du thérapeute à
deviner les sentiments éprouvés par le client. Pourquoi cela marche selon Rogers
? Il constate que le client est éloigné de son expérience immédiate.Il ne le dit pas
explicitement mais il est clair que ce constat implique la cause des difficultés du
client : il développe telle ou telle difficulté parcequ’il est coupé de lui-même.Il
réagit à la situation en l’assimilant à une expérience du passé. La
communication interne entre le Moi interne et l’expérience immédiate est
bloquée.
L’attitude du thérapeute va donc permettre au client d’évoluer. Il passe à un
stade où il va décrire les sentiments les plus intenses.
- La congruence :
C’est une valeur ajoutée à la thérapie de la relation d'aide. La congruence
implique une authenticité relationnelle de l'aidant durant toute la relation. Pour
lui : "l'authenticité signifie que l'aidant (thérapeute) manifeste ouvertement, dans
ses attitudes, les sentiments qui l'animent à un moment donné". Plus l'aidant est
lui-même dans la relation, sans masque professionnel, ni façade personnelle,
plus il est probable que le client changera et grandira de manière constructive.

C’est l’authenticité du thérapeute c'est-à-dire sa capacité à être correctement en


contact avec ce qui se passe en lui (sentiments, idées, sensations) et en même
temps pouvoir suivre ce qui se passe chez son client.
Les variables de l'entretien peuvent influencer l'ambiance de la séance. Les
variables "extérieures", telles que le temps, comprennent le moment et la durée
de l'entretien, à adapter en fonction de la nature de la thérapie. Les conditions
spatiales, incluant le lieu et la disposition des interlocuteurs, doivent favoriser
l'écoute sans distraction. Le cadre, en tant qu'environnement et décor, ainsi que
le cadre socio-institutionnel, sont également importants. Les variables d'âge et
de sexe de l'interviewer, bien que latentes, peuvent influencer la compréhension.
Par exemple, une jeune psychologue recevant un couple plus âgé peut rencontrer
des obstacles liés à son âge et à son statut marital. Cependant, ces paramètres
sont gérables dans le cadre d'une relation basée sur le respect et la confiance.

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